Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
" THESE
présent,ée par
Implications géochimiques" et
pétrog~riétiques
. ;..
J ST 1 b iiO
,-:,:","~-~
..
~
" .....
Résumé - La croûte birimienne du supergroupe de Mako est représentée par un important complexe
volcanique et volcanosédimentaire d'environ 2000 mètres de puissance, mis en place dans un domaine sous
aquatique.
Elle est constituée de la base vers le sommet par de faibles venues de basaltes à spinifex, de basaltes
en coulées massives et de basaltes en pillow qui sont de loin les plus répandus. Leur partie sommitale est
recouverte de bréches hyaloclastiques ou de bréches de coulées relativement abondantes sur lesquelles se
sont déposés des sédiments siliceux ou carbonatés en lentilles de faible extension.
Le volcanisme basique associé à des volcanoclastites basiques est recoupé par des massifs
plutoniques (gabbros différenciés) et hypabyssaux (métadolérites) et par un magmatisme basique à
ultrabasique de mise en place tardive montrant des liens comagmatiques avec les basaltes.
La partie médiane de cette séquence est représentée par un important volcanisme acide à
intermédiaire de nature explosive. Ce volcanisme est composé de bréches de coulées ou d'agglomérats
volcaniques à éléments généralement acides. Les parties fines de nature volcanodétritique sont
interstratifiées avec des métasédiments détritiques (grauwackes, conglomérats, pélites gréseuses).
La partie supérieure est à dominante sédimentaire détritique. Elle est composée de schistes
pélitiques qui représentent l'essentiel de cet horizon, qui sont recoupés par des sills de gabbros peu ou pas
différenciés.
Ce complexe volcanosédimentaire est affecté par un métamorphisme et un hydrothermalisme de
faciès schiste vert.
Les faciès pétrographiques du magmatisme birimien représentent une suite magmatique continue
d'affinité tholéiitique et dont les termes les plus primitifs à texture en spinifex sont à tendance komatiitique.
Les caractères géochimiques permettent de distinguer d'une part, le volcanisme de Sabodala
caractérisé par des faibles teneurs en HFSE et comparables aux NMûRBs, d'autre part, le magmatisme de
la partie sud et les basaltes en spinifex qui sont moyennement à fortement enrichis en HFSE ce qui les
rapprochent des T ou des PMûRBs.
Ils seraient issus d'une source lherzolitique à spinelles à des taux de fusion de 15 à 20% et pour des
températures de cristallisation de l'ordre de 1000 - 1200°C. L'évolution magmatique est surtout marquée
par des processus de cristallisation fractionnée de type gabbroïque avec l'apparition tardive de plagioclase
et d'oxydes ferro titanés qui pourraient être à l'origine des laves felsitiques tholéiitiques.
Le volcanisme calco alcalin de nature explosive montre des profils de terres rares qui laissent
présager l'intervention du grenat dans le fractionnement du magma parent qui serait d'une source
lherzolitique à grenat.
Le volcanisme tholéiitique s'est mis en place en faveur d'un rifting intraplaque au dessus d'une
panache mantellique selon des processus comparables à ceux des tholéiites des îles océaniques. Il montre
des affinités de basaltes de plateaux continentaux qui seraient épanchés sur une croûte sub continentale ou
sur une croûte lithosphèrique immature présumée située dans les parties Sud - Est de la fenêtre de
Kédougou - Kéniéba.
Mots clis: cro(lte birimienne. supergroupe de Mako, domaine sous aquatique, basaltes à spinifex, basaltes en coulées massives,
basaltes en pillow, bréches hyaloclastiques, lahars, quartzite, calcaire, magmatisme basique à ultrabasique, comagmatique,
volcanisme calco alcalin explosif, suite magmatique, tholéiitique, komatiitique, un rifting intraplaque, contamination.
INTRODUCTION
3
r 1! 1:
[~~12
illIIillJ 3
r::::JH:l4
~·5
500krlJ
2000 km
La configuration du craton est liée à son caractère polycyclique marqué par deux
orogenèses principales:
- la première, caractérisée par la mise en place de formations archéennes
comprend deux cycles; le cycleLéonien, daté de 2,9 à 2,7 Ga par Beckinsale et al., (1980) et
le cycle Libérien, daté de 2,7 à 2,5 Ga par Camil et al., (1984);
- la seconde, correspond à la mise en place des formations birimiennes que nous
pouvons subdiviser en deux cycles: - 1 ) le cycle Burkinien affectant les terrains
Dabakaliens a été daté entre 2,19 - 2,14 Ga (Tempier, 1986, Lemoine et aL, .1985,
Abouchami et al., 1990, Boher et al., 1992); - 2 ) le cycle éburnéen affectant les terrains
birimiens a été daté entre 2,12 - 2,07 Ga (Feybesse et al., 1989, Abouchami et al., 1990,
4
Ces terrains d'âge Protérozoïque inférieur ont été définis par Kitson (1928) sur les
vallées de la riviére de Birim au Ghana. Ultérieurement, Junner (1940) les a subdivivés
trois ensembles:
- le Birimien inférieur à dominante sédimentaire,
- le Birimien supérieur à dominante volcanique,
- le Tarkwaien constitué des fonnations fluviodeltaïques est soit discordant
sur le Birimien (Kesse 1986), soit faisant partie intégrante du Birimien (Cahen et al.
1984).
Cette succession couramment retenue au Ghana et dans les pays limitrophes
(Asihéne et al., 1975, Kesse, 1986) est inversée au Sénégal et en Côte d'Ivoire où le
birimien est assimilé à des formations géosynclinales (Bassot, 1963; Tagini, 1971).
Cet ensemble volcanosédimentaire recoupé par des granitoïdes d'âge différent
(Arnould, 1961; Bard, 1974) peut être subdivisé en deux unités:
- l'unité volcanique trés variée, est parfois représentée par un volcanisme
bimodal avec de rares sédiments en Mauritanie, au Sénégal et au Burkina Faso
(Deschamps et al., 1986);
- l'unité sédimentaire de nature flyshoïde est associée à des volcanites et des
pyroclastites.
Les relations lithologiques entre ces deux unités font l'objet de beaucoup de
controverses relatives à l'effort de vouloir unifonniser un modéle lithologique unique
pour tout le craton Ouest africain. La compilation des résultats cartographiques obtenus
dans les différentes provinces birimiennes a permis de retenir les trois hypothèses
lithologiques suivantes:
- l'unité volcanique s'est déposée sur les métasédiments dans le birimien du
Ghana (Junner, 1940; Bates, 1955), dans le sillon du Fétékro et du Yaouré en Côte
d'Ivoire (Lemoine et al., 1985; Fabre et al., 1989) et dans la boutonniére de Kédougou-
Kéniéba (Milési et al., 1986);
- l'unité volcanique forme la base du birimien sur laquelle s'est déposée les
métasédiments. (Bassot, 1963; Tagini, 1971, Ngom, 1985, 1998, Dia, 1988, Bertrand et
al., 1989; ....);
- les unités volcaniques et sédimentaires sont considérées comme des
équivalents latéraux de faciès dans le birimien du Ghana (Leube et al. 1990).
Les travaux lithostructuraux et géochronologiques militent en faveur d'une
. évolution polycyclique de l'orogénése éburnéenne (Bard, 1974; Milési et al., 1986; Ledru
et al., 1989, Bertrand et al., 1989; Feybesse et al., 1989,--Beher et al., 1992). En effet,
dans le domaine Baoulé-Mossi et la boutonniére de Kédougou-Kéniéba trois
déformations successives ont été mises en évidence.
Une défonnation Dl tangentielle, responsable des structures chevauchantes, elle
serait liée en partie aux événements collisionnels marquant les limites entre le craton
5
archéen et le domaine protérozoïque. Les deux autres défonnations D2 et D3 plus
récentes, de style transcurrent, sont responsables des grands décrochements. .-;';:;'f>.:.;
Suivant les terrains affectés, le birinùenpeut être subdivisé en deux ensembles:
- un ensemble inférieur (BI), ou Birimien inférieur à dominante sédimentaire,
affecté par trois phases de défonnation tectonométamorphique (Dl, D2, D3);
- un ensemble supérieur (B2), ou Birimien supérieur à dominante volcanique,
défonné par deux phases de déformation (D2, D3).
Le magmatisme basique du Birimien montre une grande variété de faciès selon les
provinces concernées. Cette diversité a conduit à la classification de ce magmatisme en
cinq aires volcaniques sur la carte géologique du craton Ouest africain (Milési et al.,
1989).
Une aire volcanique (Al) à basaltes komatiitiques et tholéiitiques de la région dê<':
Niadian en Guinée (Milési et al., 1986; Milési et al., 1988; Tegyey et Johan, 1989;
Thiéblemont, 1989).
Une aire volcanique (A2) à basaltes tholéiitiques seuls (basaltes et andésites) dans
le sillon de Yaouré en Côte d'Ivoire (Fabre 1987; Fabre et al.,1989).
Une aire volcanique (A3) entiérement calco-alcaline (andésites, dacites et
rhyodacites) à Zouenoula en Côte d'Ivoire ou en intrusions multiples dans la Daléma au
Sénégal oriental (Bassot, 1987, Ndiaye, 1994).
Une aire volcanique (A4) bimodale (tho1éiitique puis calco-alcalin) dans le sillon de
Bouroum-Yalogo au Burkina Faso (Zonou et al., 1985; Karche et al. 1986; Zonou,
1987) et dans le supergroupe de Mako au Sénégal (Debat et al., 1984, Ngom, 1985~'
KEDOUGOU-KENIEBA
8
1
12<;'
,/
/
/
14"
GronilC
SupcrQroupc
,",oka
DIOH U98ôl
SupcrQroupcs
DIA 09881 Oi 0 Ic - Oolc",o
DtAl1009941
PrOlcrOlOIC;uC'
sup.
Faillc
15km
INTRODUCTION
Les premiers travaux importants sur la boutonnière de Kédougou ont été réalisés
par la Direction des Mines de l'Afrique Occidentale Française pour la recherche de
substances utiles dans le cadre de plusieurs missions de prospection PNUD au Sénégal
oriental (Sagatsky, 1948; Arnould, 1959; Tagini 1959; Péronne, 1960; Gravesteijn,
1962; Bassot, 1963; Witschard 1965; Mission sénégalo-soviétique 1972 - 1973). Les
études géologiques ont été reprises au début des années 80 par l'équipe Sénégal oriental
de l'université de Dakar en collaboration avec les universités de Nancy l, de Toulouse et
de Clermont-Ferrand, le CRPG de Nancy et plus récemment, le BRGM avec
l'exploitation des mines d'or de Loulo localisées aux confins Sénégalo-Maliens.
SUPERGROUPE SUPERGROUPE
MAKO DJALE DAlEMA
Venues basiques tardives
Mises en place des granites Mises en place des granites Mises en place des granites
Flysch
Flysch avec conglomérats à Flysch avec conglomérats
galets de granite et de à galets de granite et de
microgranite microgranite
Cipolins, grauwackes,
Fonnation de cordillères avec quartzites, schistes
émissions de laves à
dominance andésitique
Socle antébirrimien inconnu en place, peut être représenté par les galets de microgranite
et de granite des conglomérats de la partie inférieure des flysch.
tableau 1 - Lithostratigraphie comparative des différentes unités birimieimes de la
boutonnière de Kédougou - Kéniéba (Bassot, 1963).
Laminia- Kaourou
Adarnelites
Plutonic
Monzogranites
Granodiorites (LK~ complex
Sandikounda
Layered Plutonic
(SLP) Complex
i1~~{.[ Massive flows felsic basaIts
~~tf:"t~~~ Volcanosediments Mako
(pyroclastiles. ag\omerales)
Volcanic-Plutonic
~i~I~~ Microdiorites
~ Pillowed flows mafic basalts (MVP) Complex
Gneiss Sandikounda
Amphibolites Amphibolitic-Gneissic
SAG Complex
:,l:~;l' •
·k,;.··~ ,.
16
,1
1
~
1 .........
! "
\,
1
1.1111\':'; clt- ()II;lSS;1 dl' S:Il)(ld:tI;\ - l\.{-n"kolllld:l
dt' I\.hoss;llllu ()llrsl
.. "
,.
Gr:tniles lJ.rdi-l~clOlliqlJ~s
J. '"
~ granilcs SYll(CCUlliqtl~s
Li....:!J ':"\ .
, Roches 3Ild~si{iqucs
Roches volcallosc5dirnCIl!:!ircs
/
/ .j'
'./ "\ :..:·"'f".-..no
:/
/ ,',
,"\ .
, / / '/__ ~.1 ...•;-; r
+
f
1
;. + " ~-
- /,
\
J-
\
j~ v
\ ,
+ ""
". \'
-,-: ". + ~,
\
,
l,
It
1
- '
~
, ~ 1
,
'~
_. =='===1
'. : . .,
\ : .
•
,L.'
'~
~
::=J
{>;.;.:;;;::( Rhyoc:l.&cl1u
m:~i Mtla".bbfO'
-
&Wr
~
~
c::J
/'
M!tadolttllCl
CUIt. IICS
Failles.
latétlllqlllct
(CH
SEcntIR DE MAICO
18
Introduction
Ce chapitre est consacré à la description des observations faites lors des levers des
coupes géologiques. Les secteurs faisant l'objet de cette étude ont été subdivisés en
quatre zones (fig.6):
- trois (Ouassa, Sabodala-Kérékounda, Khossanto - Ouest) sont situées dans les
parties centrales du supergroupe de Mako et couvrent toute la largeur du supergroupe de
Mako. Les coulées volcaniques basiques représentent en moyenne 2 à 3 km de largeur à
l'affleurement, elles sont localisées essentiellement dans la zone de Sabodala-
Kérékounda, alors que les zones de Ouassa et de Khossanto - Ouest sont à dominante
volcanodétritique acide et sédimentaire.
- une (Mako-Kanéméré) située dans la partie méridionale, comparable à la zone de
Sabodala-Kérékounda par l'importance de son volcanisme.
La qualité relativement bonne des affleurements a permis' de mettre en évidence une
grande variété de faciès pétrographiques et d'étudier leurs relations lithologiques et
structurales.
1- ORGANISATION LITHOLOGIQUE
1 - 1 - La zone de Ouassa
La zone de Ouassa située plus à l'Ouest est en grande partie recouverte par une
épaisse cuirasse latéritique; elle est limitée dans sa partie orientale par les failles de
Sabodala.
La coupe Maki-Madina - Ouassa (fig.8) permet de montrer les termes lithologiques
suivants :
- des pyroclastites basiques d'orientation N 10° pendage 70° Ouest, elles sont
interstratifiées avec des basaltes en pillow localement associés à des agglomérats
volcaniques et des métasédiments volcanodétritiques fins,
- des coulées de laves acides peu abondantes recoupées par le massif de gabbro de
Ouassa d'orientation générale sub - parallèle à la structure régionale.
Les coulées volcaniques basiques s'étendent dans la partie Est de la zone, du Sud
de Maki-Madina jusqu'à Kobokoto - Kounemba situé plus au Sud où elles sont en grande
partie affectées par le champ de failles de Sabodala. La roche est un basalte aphyrique,
localement mylonitisé et rubéfié à proximité de ces accidents majeurs orientés NNE -
19
SSW. Par ailleurs, les basaltes sont recoupés par des filons métriques de gabbros -_':i~;
w E
Bassam Maka Madina
500
O~._~
a .b
1 ",,,,,,,.,,.,,,,.,..,,,,,,,'"
"''''11'''''''''''11'''''''''
4
'IIY1I'rIVVV1I'IIV'"
couleur brune devenant claire et micacée plus à l'Ouest en bordure du massif de gabbro
de Ouassaoù elles présentent une foliation N20° 500 W.
Elles sont recoupées par de petites intrusions de pyroxènites comparables aux faciès
les moins différenciés du gabbro de Mamakono (cf. infra). '
Vers l'Ouest, les volcanoclastites renferment des blocs sub-anguleux centimétrique
à décamétrique de roches microgrenues acides de nature granodioritique et plus rarement
basique. Ces formations interprétées comme des agglomérats volcaniques, affleurent
largement dans les champs de Bassam et plus au Nord-Ouest où ils sont partiellement
recouverts par de la latérite.
La roche d'aspect grossier dans la partie orientale devient plus fine vers l'Ouest où /;~
les éléments sont des galets de roches siliceuses ou magmatiques acides réunis par un
ciment tuffacé fin à grossier. Elle montre un granoclassement suivant un plan N 10° 75°
W, marqué par des alternances de niveaux fins et de niveaux grossiers parfois
interrompues par une intercalation de niveau pélitique fin.
Les volcanoclastites sont recoupées par des dykes de roche basique d'orientation
N85° renfermant des fragments de roche arrachés de l'encaissant volcanodétritique. Par :t;
20
ailleurs, elles sont recoupées par un dyke métrique de microgranite orienté N55°, celui-ci
est parcouru par des filon nets de quartz en majorité orientés Est-Ouest; les rares filonnets
orientés Nord-Nord-Est sont tardifs et recoupent à la fois le microgranite et l'encaissant
détritique.
Les métasédiments afffleurent dans le village de Maki-Madina situé à l'Ouest de la
zone d'étude jusqu'à Sabodala. La roche de couleur verdâtre à ocre est de nature pélitique
et pulvérulente au toucher. Elle est affectée par une schistosité NS subverticale.
Les gabbros affleurent sur les collines de Ouassa et s'étendent jusqu'à
Tandikounda. Ils sont intrusifs dans les rhyodacites et les basaltes aphyriques qui
affleurent au Sud des collines de Ouassa et sur le lit de la riviére de Balé. A
l'affleurement, la roche a une structure massive et présente plusieurs faciès
pétrographiques. Le faciès commun est un gabbro mésocrate à cristaux aciculaires de
pyroxène plurimillimétrique, avec un litage magmatique centimétrique fruste orienté NW.
Ce plan de litage est recoupé par des lits quanzo-feldspathiques liés probablement à
l'intrusion d'un dyke de leucogranite orienté N130°. Vers la bordure NE du massif, le
gabbro à un aspect fin, riche en sulfures, il contient des enclaves de granite structuré de
dimensions pluricentimétriques. A Tandikounda, le gabbro montre les mêmes faciès que
précédemment, il est piqueté de "vésicules" de calcite et renferme des enclaves de
rhyodacites cornéifiées.
1 - 2 - La zone de Sabodala-Kérékounda
shear zone d'orientation E - W à NW (100 - 150°) plus récente et bien connue à l'échelleTilti
de la boutonnière.
Les deux premières fractures sont généralement associées à des intrusions acides de
faible puissance « IOm) et affectées par la tectonique cassante, alors que, la plus récentes
est associée à des filons de quartz minéralisés en or.
W =......L -
--'. . . . . . . . ---..!:E
107. S O S 10't
Coupe de Sabodala
w E
500
Sabodala Cowllbati
1
1
,
Kérékollllda
1
sw 1
7
NE
6 1
30m
plurimillimétriques de roches acides. Vers le NW, les pyroclastites évoluent vers des
faciès plus fins de séricitoschistes montrant un débit en plaquettes suivant le plan de la
schistosité orienté N 45° à pendage sub-vertical. Elles sont recoupées par un dyke basique
riche en oxydes de fer et imprimant un léger métamorphisme de contact à l'encaissant
pélitique. Ce dyke est affecté par un système de fractures N 120 - 130°;
4 - des calcaires de faible puissance (5 - 6 mètres) affleurant en lentilles sur
une vingtaine de métres. Dans les parties Ouest, ils sont intensément mylonitisés par
l'action de la faille de Kérékounda d'orientation N 45 - 50° avec un pendage de 70° NW.
La roche mylonitisée et entièrement bréchifiée est de couleur mauve à violette avec des
fragments de couleur sombre orientés dans le plan de la schistosité. Dans les parties Est,
la roche est un calcaire rose dolomitique et d'aspect caverneux, elle est parcourue par de
nombreux filonnets anastomosés de calcite et quartz. Leur extension serait encore plus
importante, car ils ont été signalés en sondage au niveau du gisement d'or de Kérékounda
(G. Videau, comm. orale);
5 - des schistes pélitiques à volcanodétritiques s'étendent vers l'Est jusqu'au
delà de Khossanto. La roche présente des faciès variés à l'échelle de l'affleurement. Ils
sont de couleur ocre ou lie de vin ou verdâtre à mauve riche en paillettes de séricite quand
ils sont interstratifiés avec des pyroclastites . Les schistes sont affectés par des plans de
déformation N 40 à 50° sub-verticaux qui deviennent N 15-20° avec un pendage de 55°
vers l'ouest en s'éloignant de la zone de faille. Ils s'étendent plus à l'Est jusqu'aux flancs
des collines de Sassamba et constituent l'encaissant du gabbro de Marnàkono.
6 - des volcanoclastites fines, de couleur mauve à bariolée et d'aspect lustré
riches en paillettes de séricite. Vers l'Est, l'aspect de la roche est plutôt agglomératique.
Elle est constituée essentiellement de fragments de roches d'origine magmatique variée
dans une matrice silicifiée très peu abondante. Les faciès fins se débitent en plaquettes
suivant des plans orientés N40° à pendage sub-vertical repris par des plis isoclinaux à
faible longueur d'onde de plan axial N 80 - 100° à pendage NW fort. lis renferment par
endroits des fragments de roches silicifiées et carbonatées disposés parallélement à la
schistosité qui est transposée sur la stratification. Leur partie supérieure est constituée de
faciès plus fins rappelant des cinérites avec une stratification marquée par des lits
centimétriques de niveaux fins et plus grossiers concordante à la schistosité N 55° 55°
NW. Les volcanoclastites sont recoupées par un filon de microgranite d'une quinzaine de
mètres de puissance et affecté par la shear zone d'orientation NE à sub - vertical. Le
microgranite est recoupé par un dyke basique pluridécimètrique présentant des injections
ou contenant des enclaves de microgranite. Plus à l'Est, les volcanoclastites passent à des
horizons plus grossiers constitués essentiellement de fragments de basaltes et plus
rarement de gabbros, de roches magmatiques acides et de quartzite réunis par une matrice
silicifiée faiblement carbonatée;
Par ailleurs, à mi-chemin entre Sabodala et Kérékounda, les schistes pélitiques
25
1- 3 - La zone de Khossanto-Ouest
La zone de Khossanto-Ouest située plus à l'Est de notre zone d'étude est centrée
26
entre les villages de Khossanto, Mamakono et Bambaraya. Elle est caractérisée par une
sédimentation détritique qui prédomine largement sur le volcanisme acide à intermédiaire
limité aux collines de Sassamba.
La coupe réalisée entre les villages de Bambarandi et de Khossanto (fig.ll) montre
qu'elle est constituée en grande partie de métasédiments détritiques et de volcanoclastites
qui prédominent largement sur les coulées basaltiques, contrairement à ce qui a été
observé d~ns la zone de Sabodala-Kérékounda.
Le volcanisme basique bien répandu dans les secteurs de Bambarandi - Bambaraya
est rattaché au complexe volcanique basique de Sabodala. Il est représenté par des
basaltes aphyriques en pillow de couleur claire avec des coussins de forme sub-arrondie à
elliptique et de dimensions variables à l'échelle de l'affleurement. Les coussins sont
réunis par un ciment inter-pillow peu abondant et affectés par un hydrothermalisme
intense marqué par des filonnets de quartz associés à de la chlorite, de l'épidote et des
opaques. La coulée d'orientation générale NE, est localement mylonitisée sous l'action de
la faille N 1400 aux environs du village de Bambaraya.
SW NE
Bambarandi Sassamba Khodékhoto Khossanto
Sélinkini
500
représenté par un volcanisme acide de type explosif et des andésites trés peu abondant.
Les produits de ce volcanisme sont des agglomérats volcaniques grossiers et des tuffites
andésitiques. Ce complexe volcanique anciennement cartographié en méta-andésites
(Bassot, 1963), s'étend suivant une bande continue allongée NE jusqu'au Sud suivant la
ligne Tinkoto- Tomboronkoto - Bagnomba situé au NW de Kédougou et .
Le volcanisme acide de type explosif représente une fraction importante dans le
magmatisme de cette zone et affleure à Sélinkini et à Khodékhoto sur les collines de
Sassamba. Il est constitué d'agglomérats volcaniques à éléments microgranitique,
rhyodacitique et plus basaltique généralement non déformés. La matrice peu abondante
est de nature tuffacée.
Les agglomérats volcaniques sont associés à un matériel tuffacé basique de couleur
vert-clair orienté N40° avec un pendage de 55° NW. La roche d'aspect grauwackeux est
déformée par une schistosité marquée par l'étirement de clastes millimétriques à
centimétriques disposées parallélement à la direction des tuffites.
Les métasédiments détritiques cartographiés à l'Est des collines de Sassamba, sont
représentés par des métapélites, des schistes gréso-pélitiques alternant avec des
conglomérats et des grauwackes. Cet ensemble structuré suivant la direction birimienne,
est concordant avec des lentilles de gabbros peu ou pas différenciés.
Les schistes pélitiques sont de couleur ocre à mauve parfois d'aspect lustré dûe à
l'abondance relative des phyllites. Ils sont affectés par un plissement isoclinal d'axe
orienté NlO-20° avec des pendages de 45-55°SE . A l'Est de Khossanto, ils contiennent
des niveaux à galets étirés dans le plan de la schistosité N30° à pendage 700W.
Les schistes pélitiques sont interstratifiés à des niveaux conglomératiques et
grauwackeux qui affleurent sur les lits des marigots de Wayenga et de Garakho, affluent
de la rivière Diguinkili qui arrose le village de Khossanto. Sur le lit de Garakho, les
métapélites de faible puissance et d'orientation N 125° à pendage SW fortement redressé,
sont de couleur blanchâtre avec un débit en banc décimétrique.
Vers l'Est, elles passent à des faciès gréseux à schistosité NlO° avec des
intercalations de niveaux conglomératiques. L'ensemble présente une schistosité N 10-
20° et à pendage 75°W sub-concordante avec la stratification. Les éléments
conglomératiques sont de nature microgranitique ou siliceux réunis par un ciment fm et
peu abondant. Ils passent latéralement à des grauwackes d'aspect grossier constitués de
fragments de quartz et de feldspaths de taille millimétrique.
Une telle association se retrouve plus au Sud sur la piste de Sabodala-Tinkoto au
'.:,',:" .
.niveau de la rivière de Niokolo-koba avec des grauwackes remaniés plus abondants. Elle
est en ~de partie recouverte par des couvertures récentes.
Le plutonisme se limite à des lentilles de gabbros d'extension hectométrique,
disposées parallélement à la structure birimienne. La roche est un gabbro de composition
. homogène et à structure équante à l'échelle de l'affleurement. Ce caractère peu ou pas
28
1 - 4 - La zone de Mako-Kanéméré
Coupe de Bafoundou
wsw
ENE Il' y .. y '
.....
••••••• :.. " .... y .. ., .. ., ...
1 - S - Conclusion
sédimentaires et volcaniques sont relativement bien préservées cause du faible degré de 'f!t~ir;'~
métamorphisme caractéristique des faciès schistes verts (Ngom, 1985; Dioh, 1986, Dia,
1988).
La déformation essentiellement cassante est caractèrisée par des shear zones NS à
NE qui sont reprises par d'autres, d'orientation générale E-W à NW. Les zones affectées
relativement importantes sont soulignées par des filons de microgranites ou de quartz
généralement schistifiés.
Le style de défonnation ne montre aucun indice de tectonique tangentielle résultant
d'un phénoméne de raccourcissement. En effet, aucune tectonique collisionnelle ni de
contact anonnal mettant en contiguité différentes fonnations n'a été cartographiée et les
rares structures observées militent en faveur d'une série nonnale à plis isoclinaux qui ;;>,;
Les résultats des travaux de terrain ont permis de regrouper les zones étudiées en
deux domaines caractérisés par des spécificités géologiques différentes. Le domaine
Ouest où prédomine le volcanisme basique et celui situé à l'Est, marqué par une
sédimentation détritique trés importante, associée à un volcanisme explosif acide à
intermédiaire.
2 - 1 - Le domaine Ouest
Elles sont représentées par des basaltes qui de par leur texture et leur structure
peuvent être subdivisés en trois faciès différents: les coulées de métabasaltes en pillow,
les métabasaltes en coulées massives et les métabasaltes en spinifex.
Ils constituent les faciès les plus représentatifs du volcanisme birimien dans le
supergroupe de Mako. A l'affleurement, les coulées montrent de beaux coussins de
section sub-arrondie et plus rarement elliptique empilés les uns sur les autres avec des
dimensions variant du décimètre à une cinquantaine de centimètres. Les coussins sont
réunis par un ciment inter-pillow généralement peu abondant riche en chlorite, épidote et
quartz (P1.! A). Sur la piste de Sabodala-Kérékounda, les pillows lavas présentent un
32
ciment inter-pillow peu abondant et les espaces inter-pillow sont parfois de nature ,."-
chertitique (Pl. 1 - D).
Les coussins montrent des pédoncules très nets dirigés vers le bas et la partie
concave toujours orientée vers le haut impliquant que la coulée n'a pas été inversée aprés
sa mise en place (Badjan, piste Sabodala-Kérékounda, Ouest Bambaraya). Par ailleurs, à
Bambarandi, les coussins sont elliptiques sauf pour les individus de petite taille qui ont
des formes plutôt sub-arrondies (Pl. 1 - B). Leur grand axe d'orientation générale Sud est
penté vers l'Ouest.
La roche est un métabasalte aphyrique de couleur vert à vert-clair dépourvue de
vésicules à l'exception de la coulée située à mi-chemin des villages de Sabodala et de
Kérékounda qui contient de rares vésicules visibles en lames minces. Le caractère peu ou
pas vésiculaire de ces basaltes atteste d'une mise en place dans un milieu marin;~~'
relativement profond. En effet, il a été reconnu que le taux de vésicularité des basaltes
sous marins dépend de leur profondeur de mise en place. Ainsi, Moore et Schilling
(1973) ont constaté que dans les basaltes de la ride de Reykjanes, le taux de vésicularité
est inférieur à 5% au volume total de la roche pour des profondeurs supérieures à 1000
m. En outre, cette hypothèse est étayée par l'absence de zonation fréquente dans les
pillows qui se sont épanchés à des profondeurs supérieures à 450 m (Jones, 1969).
Localement, les pillows situés à mi-chemin de Sabodala-Kérékounda et plus
généralement ceux à l'Ouest de Bambaraya (piste Bambaraya-Kounemba) ont un toucher
rugueux dû à la présence de varioles infracentimétriques remplies de cristaux de quartz et
de plagioclases en disposition fibro-radiée. Ces textures localisées sur le cortex des
coussins sont le résultat de phénomènes de trempe lors de l'épanchement du magma dans
l'eau (Pl. l-C).
Dans le secteur de Badjan (zone de Mako-Kanéméré), les coussins sont affectés par
des fentes de tension très fines perpendiculaires à leur grand axe et interprétées comme
des figures de retrait résultant de la solidification du magma après sa mise en place. Les
fentes sont colmatées par du quartz prismatique disposé obliquement contre les parois
(fig. 13). Certains individus ont un aspect caverneux et montrent des cavités d'écoulement
comparables aux "hollow layered pillowed lavas" décrites et étudiées par Jones (1968) et
Wells et al. (1979). Ces cavités sont marquées à la surface des coussins par des
"barrettes" silicifiées, épidotisées et ferralitisées (Pl. 2 -E) interprétées comme des
niveaux de retrait successifs du magma (auteurs op. cit.). Le fond des cavités contient de
petits granules de quartz pyramidal.
Les coulées de métabasaltes de Bafoundou et de Kounemba sont associées à des
brèches de coulées comparables à celles décrites dans plusieurs provinces volcaniques
(Carlisle 1963, Boivin 1974; Juteau 1975; Dirnroth 1977, Dirnroth et Demarck.1978;
Zonou, 1987; .. ). Selon les auteurs (op. CiL), il s'agirait de bréches autoclastiques
formées de fragments de pillow et/ou de pillows entiers réunis par un ciment
33
hyaloclastique qui fonnent la partie sommitale de la coulée volcanique. A Bafoundou, les . ,)!~.
brèches sont formées de fragments de basaltes de dimensions variables comparables aux
basaltes en pillow qui affleurent plus à l'Ouest (Badjan). Le ciment réunissant les
fragments de basaltes est de couleur vert-clair piqueté de taches d'hydroxyde de fer, sa
nature est hyaloclastitique avec des fragments de ~idéromélane.
conc)(
fragments dc b:lS:ùtcs
matériel intcrcoussin
._~
- pédoncules
Délail d'unc fenlc dc Icnsion
30 cm
fenles de tension
J 10cm
fig. 13 - Section d'un coussin caverneux dans les coulées de basaltes de Badjan
(SW du village de Mako).
8ttchts hyoloclosl;,iQllts
MiCto- pillows
J
l 50<-«1
8osolltS schislOStS
Sous ce terme, nous associons toutes les coulées volcaniques basiques ne montrant
aucune structure particulière à l'échelle de l'affleurement. Il s'agit de métabasaltes massifs
généralement associés aux pillows et aux volcanoclastites.
Ils affleurent assez bien dans la zone de Mako-IÇ:oulountou (Lameh et SW de
Koulountou) où ils forment d'épaisses coulées au sein des métabasaltes en pillow dans le
secteur de Sabodala. La roche est caractérisée par une texture porphyrique qui tranche
nettement avec celle observée dans les pillows, sa couleur vert-claire et d'aspect ophitique
est piquetée de fins cristaux de plagioclase. Elle est affectée par un hydrothermalisme
intense marqué par des filon nets de quartz, de chlorite et d'épidote qui parcourent par
endroits la surface de la roche.
A l'affleurement, les basaltes sont en position concordante avec les basaltes en
pillow. Les rapports entre ces deux types de faciès se manifestent par des variations
latérales brusques et des interdigitations au sein d'une même assise volcanique. Les
caractères texturaux qui ont permis de définir une bonne polarité dans le volcanisme du
sillon de Bouroum (Zonou,1987) sont difficilement utilisables au Sénégal oriental à cause
des rapports complexes entre les basaltes aphyriques et les métabasaltes porphyriques.
Sabodala où ils sont en partie mylonitisés par les failles NNE dans sa partie Sud. Ils sont
en coulée plus ou moins différenciée de faible puissance avec des parties bien
individualisées et formant la base du volcanisme de Mako. Vers l'Est les basaltes en
spinifex passent latéralement des basaltes en pillow associés à des termes hypabyssaux
(Fanoya).
Vers la périphérie, la roche a une couleur vert-sombre et se caractérise par de fines
aiguilles d'amphibole secondaire de dimensiôn centimétrique groupées en gerbes qui se
détachent dans une mésostase aphyrique relativement abondante. Une telle structure est
comparable à la "randomly spinifex texture" définie par Arndt et al., (1977), Donaldson,
(1982) dans les coulées komatiitiques de Munro Township au Canada.
Dans la partie centrale de la coulée, la texture de la roche est plus fine avec des
amphiboles secondaires de forme trapue dans une mésostase aphyrique très peu
abondante. Cette texture est comparable à la "porphyritic spinifex texture" définie par les
auteurs (op. cit.). Aux environs de Sabodala et dans les parties Sud, seuls les faciès à
"porphyritic spinifex texture" affleurent; ils sont en grande partie schistosés et mylonitisés
par les faisceaux de failles de Sabodala, alors que vers Bransan, c'est la partie
périphérique de la coulée qui affleure, elle est déformée par des plis isoclinaux (cf.
supra.).
37
2 - 1 - 1 -3 -Les métadolérites
2 - 1 - 3 - Les métasédiments
Les faciès formant les métasédiments détritiques ont été appelés "schistes" tuffacés
par nos prédécesseurs (Bassot, 1963, 1966; Braux, 1981, ... ). Ils correspondent à des
faciès pélitiques contenant parfois de rares fragments lithiques d'origine magmatique
acide et de grains de quartz. Ils ont été observés sur les lits des rivières ou sur les flancs
des collines protégés par une épaisse cuirasse latéritique.
La roche est caractérisée par des teintes variées généralement ocre ou lie de vin,
mauve, jaunâtre, blanchâtre ou même grisâtre. La teinte est généralement attribuée à des
phénoménes d'oxydation dans le cas de certains schistes de couleur ocre où l'on retrouve
fréquemment de la pyrite à l'état oxydé.
A l'affleurement, la roche montre très rarement des plans de stratification ou des
structures sédimentaires. Elle est affectée par une schistosité NNE à NE avec des
pendages forts à sub-verticaux reprise par des microplissements à plan axial vertical. Les
schistes peuvent renfermer des niveaux à galets intraformationnels (Pl. 5-B) composés de
pélites indurées ou de nature quartzitique (zone de Sabodala). Localement les schistes
pélitiques montrent des plis isoclinaux pluricentimétriques à plan axial fortement redressé
à la verticale dans les secteurs de Goloma (Kérékounda) ou de Khossanto réputés
auriféres. Ils sont recoupés par des filons de quartz parfois minéralisés en or et exploités
par les orpailleurs.
Soulignons enfin cette convergence de faciès entre les schistes pélitiques et les
basaltes intensément mylonitisés. En effet, ces derniers ont des caractères qui peuvent
prêter confusion quand ils sont schistosés et altérés; leur couleur ocre à violacée est
comparable à celle des schistes.
39
Ils regroupent les quartzites ou les calcaires disposés en banc de faible extension
généralement au-dessus des coulées volcaniques (Kérékounda, Kounemba, Koulountou,
Bafoundou).
2 - 1 - 3 - 2 - 1 - Les quartzites
Q o o. 0
o
o .
BrèChes hyoloclosliliilues
A /'
--
/\
/\.
B 0 salle Cf' piUow -'" /\.
-'" .........
/' A A
"
des chens. En effet, les chens peuvent étre interprétés comme étant des formations
siliceuses issues de la silicification et de l'altération de roches carbonatées (Pettijohn,
1975). Ainsi,les quartzites de Koulountou pourraient correspondre à des équivalents des
cherts qui affleurent sur les flancs sud de la colline de Sabodala mais entièrement silicifiés
au contact des ultrabasites.
.
coussins indiquent une mise en place à des profondeurs relativement modestes.
.
L'abondance des coulées sur les pyroclastites parfois comparables à des débris de coulées
témoigne du caractère effusif de ce volcanisme basique birimien.
La rareté des sédiments interpillow emballés entre les coussins ou interstratifiés
avec les assises volcaniques nous permet de considérer un ou plusieurs épisodes
volcaniques relativement continues dans un espace de temps très court.
Signalons enfin, l'abondance de matériel magmatique acide qui représente la
principale composante des agglomérats et les formations volcanodétritiques.
Cole oirl oolomiliQvt
."
A o
",,0
A
o A
0 QA
(,,"plut q,ilo. Pt/ll'OVI
CJnqlomr,olloVI
"
... Oib,il 01 covlit 1
o A
A
AO
Ü A 0
~ ~ .~ Ci' ~ :~ ',~ ,~ 1") ..... ~ 0 1'") :--:-1
•
'"
", •••
l' ,.
f'
,.
'"
, ••
•
("lImbll 9rilo,péli~Qvl
\' '1
~. ".'4 ~.~ 0 p.~:~.~ cl Q 0Q'e'Q"o
'~:. ~
.'
.... " CI •
,
0 0,
::- "'" .
. . •.• ",'«(
'A'~, ',"-" ~.-.
;'"'~'/~::'~''~''~'''
VolconoclOl,il,. bOliavtI
0 q,jlo \p~liliavl
~~
(nHmbll piri/iQvl
o~>J·~_.t?'·~·CJ.~o"....~ ~... ~.~·~'~/~
Olfle dt rOftl "o"éel conQlomtfOliQIJH
'1 .:.
OOlOllt 1 ln pillo""
OOlOllt 1 mOU"I
..:'."'.> ..:.. . ..:.: ·;1 1
fig. 17· R(CONSTrTUT'O~ SCHEMATIOUE DE LA LITHOLOCIE Ou fig, 16· RECONSTITUTION SCHEMATIOuE 0( L,! LITHOL':)CI( Ou
DOMAINE E5T DES PAf1TIE5 C(NTRAL( ET Ml:nIO'ONALE Ou OOMAII'( OUEST DES PARTIES CENTPAL( (1 M(~IOIONALC
SUPERCflOUPE DE MAKO Ou suPEAcnOUf'E OC 101,1>:0
43
2 - 2 - Le domaine Est
2 - 2 - 2 - Le complexe détritique
Elles représentent les faciès les plus répandus du domaine oriental des parties
centrales du supergroupe de Mako. Ce complexe est représenté par des métapélites
évoluant vers des niveaux gréso-pélitiques et des conglomérats intimement imbriqués aux
grauwackes. Il devient prépondérant aux environs de Khossanto et beaucoup plus à l'Est
avec des niveaux à galets intraformationnels disposés parallèlement à la schistosité.
Sur le lit du marigot de Garakho, affluent de la rivière de Dinguinkili affeurent des
métapélites blanchâtres d'aspect siltitique se débitant en bancs décimétriques sur une
surface relativement modeste. La roche est massive au toucher pulvérulent (PI.5-A).
Les métapélites passent latéralement vers l'Est à des faciès gréso-pélitiques plus
grossiers et de couleur sombre.
A Bafakhéto, apparaissent des conglomérats polygéniques, alternant avec des
schistes gréso-pélitiques. Les conglomérats sont pratiquement constitués d'épiclastes
avec très peu de ciment comme dans les grauwackes. Les éléments sont principalement
des microgranites, des microdiorites et des métabasaltes en forme de galets émoussés
dénotant d'un transport relatif entre leur source et leur milieu de dépôt. Le ciment est de
nature pélitique fine et peu abondant.
Cet ensemble gréso-pélitique et conglomératique montre un métamorphisme faible à
nul comparé aux métasédiments interstratifiés avec les coulées volcaniques du domaine
occidental.
4S
2 - 2 - 3 - Le plutonisme basique
2 - 3 - Le magmatisme tardif
Dans cès localités, les massifs ultrabasiques différenciés ont une puissance
relativement élevée (plusieurs centaines de métres) et une zonation pétrographique qui
pennet de différencier des parties péridotitiques et gabbroïques avec des limites parallèles
à la direction générale du massif.
A l'Ouest de Mako, la partie basale est constituée de péridotite de composition
homogéne à l'échelle de l'affleurement et qui représente la partie la plus importante de
notre corps différencié. La roche est teintée par endroits de taches verdâtres en répon~e
aux phénomènes de serpentinisation. Elle est recouverte d'une patine grise qui tranch~e
).r
1
/+ 0 + 0: /\
~ ,/+ 0 + 0 +.'
/\
/\
II.
• Badjan
II.
II. II.
fi
1\
_4
fi .
f\
1+ + + 110 !0 0
0 15
1\
!-
1.
1\-
Q
ITIIIID 3
Iv V V lz
[fi 1\ fi 16 1-", 'V ~ll
fig. 18 - Carte géologique des. massifs ultrabasiques différenciés de Mako.
48
Les dykes basiques s'organisent en corps intrusifs concordants avec les structures
birimiennes. Dans le secteur de Kérékounda, les dykes de puissance métrique recoupent
les microgranites en filon plurimètrique qui sont affectés par les shear zones NE. Par
ailleurs, les dykes montrent des injections dans le microgranite et contiennent des
enclaves décimétriques de l'encaissant acide (fig. 19).
La roche est un basalte aphyrique riche en oxydes.
49
: - ./
.. ;-
o 20m
1 J.
fig. 19 - Relation entre le magmatisme calco - alcalin et les dykes basiques tardifs.
1 - volcanoclastites acides; 2 - microgranite en filon; 3 - dyke de basaltes montrant des
injections dans le microgranite; 4 - enclaves de microgranite.
2 - 3 - 2 - Conclusion
""""""" "1
,'III'1t1 • • • " " ' . '
'ItI'ItI'W.v.v.
.. ."."."'..,.'"
v'ltl'ltl'llV."II •
'ItI..,
'~(::}}~~')::'.::?:~
.,., ........ ..,..,
." .. .,,,, W 'ItI
.,.".....
."..,..,
..,."."."
.....'1/1"'''''''..
." .. '1/1 '1/1
."
., • • '11'11 • • •
."."
'fi"' ••• "' ••
... ..
"''''''''III''''''''''''
.,,"' .,,"'
"'''''''''''''''''''."
"''''''''''11 •• ''
"''''''''''''''''.",
"'''''''''''111''''''.
"''III •• '".'''''
.,"'.""'''''''.,.,, .".""'.,,.,.,"''''
.".".".".
., "''III. "'''''''.
.,,"''''
"''''''''''''''11''''''
","'''.'''''1/1''
","''fI.'''''''''
.,,,,.,,.,.,,.,.,.,
.. .
.".".".".".,..,'"
.".,.,."
"II'fI.""""'"
",,,,.,,.,,.,.,.,.,
","'''''fI.,.,.,.,
.. . .,.".,.
."",
.".".".""'."'.,, ",,,,.,,.,,.,.,,.,,
."."
.,"'.".".,.,.,.,
.
.,.,"'.,.,., ..
"'.".".".".".".
."."." ."."."."
.,,,,,,,.,,.,,,.,.,,
."."." .. .".,., .
.".,'"'fi "'.,."., t>~~<J~'
.".""'.".".,.".,,
.".,."'fi. ".,.,
.".".""'.".".,.,, ~~~~~~
.,'fI.".".,.,."."
.,.,.,,"'.,.,.,., <lC><lC><l~
C> <l C> <l C>
"'''1'''''''111'111'''''' <lC><lC><lC>!
",'111"'1/1""""
.,.,.".,.".,.".,
.,.,.,.,"'.,.,., C><lC><lC>~
<lC><lC><l
• 'fi""".,.,,,, C><lC><lC>
.,.,. '1/1""" "'w" <lC><lC><l
C><lC> <lC><lI
"'''' ......... 100'<:1
<lC><lC><lC> <lC> <lC> <lm
C><lC><lC>
C><lC><lC><l <lC><lC><lC>
<lC><lC><lC> C><lC><lC><l
:.;:;::·::·:.:.:"·:·.::·.:'!:;·~:i·
....... x x
C><lC><lC><l
<lC><lC><lC>
C><lC><lC><l
<lC><lC><lC>
C><lC><lC><l
<l C> <l C> <l C>I
C> <l C> <l C> <lI
<lC><lC><lC>
C><lC><lC><l
<lC><lC><lC>
<lC><lC><lC> C><lC><lC><l
C><lC><lC><l <lC><lC><lC>
<lC><lC><lC> C><lC><lC><l
C><lC><lC><l1 <lC><lC><lC>
<lC><lC><lC> C><lC><lC><l
................
........ C><lC><lC><l
<lC><lC><lC>
<lC><lC><lC>
C><lC><lC><l
yyy C><lC><lC><l <lC><lC><lC>
<lC><lC><l <lC><lC><lC> C><lC><lC><l
C><lC><lC><l C><lC><lC><l <lC><lC><lC>
<lC><lC><l~ <lC><lC><lC> C><lC><lC><l
C><ll><ll> C><lC><lC><l <lC><lC><lC>
<lC><lI><l <lC><lC><lC> C><lC><lC><l
C><lC><lI><ll C><lC><lC><l <lC><lC><lC>
<lC><lI><l~ <lC><lC><lC> C><lC><lC><l
C><lC><lC><l <lC><lC><IC> 0
~g~g~04 <lC><lC><lC> C><lC><lC><1
C> <lC> <lI> C><lC><lC><l <l C> <1 C> <l C>
<lC><lC><l <lC><lC><lC> C><lC><lC><l
C><lC><lC> C><lC><lC><l <lC><lC><lC>
<lC><lc><l <lC><lc><lC> C><lC><lC><l
<1 C> <l C> <l C> <lI <lC><lC><lC>
<l C> <l C> <l C>I C><lI><lC><l
~ C> <l C><l C> <l <lC><lC><lC>
MAKO-W <l C> <l C> <l C> C><lC><lC><l
pc> <lC><lC><l
<lC><lC><lC>
<lC><lC><lC> loom
C><lC><lC><l
C><lC><lC><l <lC><lC><lC>
<lC><lC><lC> C><lC><lC><l
C> <l C> .<l C> <l <lC><lC><lC>
<lC><lC><lC> C><lC><lC><l
C> <l C> <l C> <lI <lC><lC><lc>a
<lC><lC><l~ C><lC><lC><l
C><lC><lC> , <lC><lC><lC>~
<l :> <l C> <l C>I
C><lC><lC>4
<l C> <l c>.<l C>!
:><lC><lC><t
~~~~~~l
P<lC><lC><l
<l C> <l C> <l C>
<lC><lC><lC>! t><lC><lC><l
:11> <l C> <l C> 4 <lC><lC><lC>
> <lC><lC><lC>! <lC><lC><l
:li> <lt> <lC><1
><l:><lC><l~ ~~~~~~
::~~~~~~ C><lt><lC>
~~~~~t
MAKO- E ~~~~~t
~~~~~t
~~~~~c
KOULDUN TD U
~
I·t;~
:::::'"1 2 t.:.:.:..1 3
fig. 20 - Disposition des faciès pétrographiques dans les mégasills différenciés de Maleo.
1 - Péridotires; 2 - Gabbros à orthopyroxène; 3 - Websrérires: 4 - Gabbros pegmatitiques.
51
2 - 4 - Conclusion générale
dykes basiqu es
gabbros différenciés
grauwackes
o
agglomérats volcaniques acides
"" /"
A .-...
.....
""
onale
fig. 21 - Coupe lithologique synthétique des parties centra le et méridi
du supergroupe de Mako.
Tableau 2 - Etude comparative de la lithologie birimienne dans différents sillons du craton Ouest Africain.
Toumodi Yaouré Dabak al a Hte Comoé Liptako Bouroum Larninia- Soréto- Sabodala-
(CIvoire) (CIvoire) (CIvoire) (C. Ivoire. A/ric (Niger. A. (H. Faso, Sandi kounda Saboussiré Kérékounda
Mortimer (1992) Fabre el al. (Lemoine 1988) àparaûre) Sa/ah,1991) Zonou, 1987) (Sénégal Dia, (Sénégal, DiaJlo, (présente énxle)
(àparOÎJre) 1988) 1994)
Rhyolilcsdacilcs Rhyolilcsdaciles
et Rhyo1itesdaciles Rhyo1ilesdaciles el .
Acide vo1canoc1astiles et diorites el . - vo1canoclastites Granitoïdes Granitoïdes
calcoalcalines calcoalcalines volcanoclastiles. calcoalcalÎnes
Andésites. Andésites,
Rhyolilesdaciles Rhyolilesdacites Andésites Rhyolilesdacites Rhyo1ilcsdacites Volcanisme à Rhyolilesdacites Volcanisme
Acide et et el cl acide - el acide à
vo1canoc1astites vo1canoc1astites volcanoclasliles vo1canoclasliles Sédiments vo1canoclaslites Înlermédiare
calcoalcalines calcoalcalines calcoalcalÎnes calcoalcalines
Sédiments+çarbo Sédiments,
Basaltes Basalles Basaltes Basalles Basalles Basalles Pyroclasliles nales
Basique tholéiiliques à tholéiitiques cl tholéiiliques cl lholéiiliques à lholéii liques cl lho1éi iliq ues, Mélalonalile, BasallCS Pyrocl as ti les
tendance brèches brèches tendance brèches Pyroclasliles Méladiorite tholéîîtiques el Basalles
komaliilique basaltiqucs blL~altiqucs komaliiliqllc basalliqucs Sédimcnl~ n'L~alics brèdlCS ll1oléiili411CS à
Sédiments lholéiiliques el basalliques tendance
pyroclas liles Sédiments komaliilique.
Les environnements intracontinental ou de bassin arrière - arc sont les plus souvent
avancés, ceci en accord avec la lithologie qui débute par un birimien précoce représenté
par des panneaux d'amphibolites de Sonfara (Dia, 1988) ou par des grès immatures de
Sonfara - Kaourou (Diallo, 1944, Dioh à paraitre) au Sénégal oriental ou encore par des
formations d'âge Dabakalien au Burkina Faso (Zonou, 1987), au Liptako (Salah, 1991)
et dans le sillon de Fétékro (Lemoine, 1988).
Les résultats récents des travaux isotopiques ont amené Abouchami et al. (1990), à
interpréter l'environnement de mise en place du volcanisme du craton Ouest africain
comme celui des basaltes de plateaux océaniques qui n'ont subi aucune influence crustale.
PLANCHES
Volcanisme basique
Planche 1
Les coussins de dimensions variables ont une fonne elliptique avec le pédoncule
dirigé vers le bas et la partie concave vers le haut. Noter les différentes parties du
pillow; le cortex riche en quartz, chlorite et épidote, le pédoncule et la matrice avec des
anastomoses à remplissage de quartz, chlorite épidote liées à l'hydrothennalisme (en
ligne claire). Le matériel interpillow est presque inexistent.
Les coulées montrent des coussins de dimensions variables, les plus petits, de
diamétre décimétrique sont de fonne subarrondie, leur cortex de couleur vert-bouteille
plus claire est imprégné d'oxydes de fer. Les taches plus claires représentent
l'assemblage chlorite + épidote + quartz de type hydrothennal. Noter les individus de
plus grande taille (diamètre 30 à 40 cm ) et de forme elliptique en haut et à droite de la
photo.
-~
'{ '.-,'
·1,
Volcanisme basique (suite)
Planche 2
Planche 3
1 - Agglomérats volcaniques de Mamakono.
Les volcanoclastites sont finement litées avec une nette séparation des parties
fine et grossiére soulignée par un lit pélitique plus clair. Dans la partie grossiére, on
note des volcanoclastes de roches magmatiques acides et des roches silceuses
essentiellement. La matrice est finement tuffacée basique.
Volcanisme acide
Planche 4
.'
i·
... .
Métasédiments volcanodétritiques et détritiques
Planche 5
Les quartzites sont d'aspect orbiculaire avec des "ronds" de couleur claire qui
deviennent coalescents vers le sommet des quartzites. Les parties claires sont
constituées de silice faiblement associées à des carbonates.
PETROGRAPHIE
56
3 - ETUDE PETROGRAPHIQUE
3 - 1 - 1 - Le complexe volcanique
Ce sont des métabasaltes aphyriques trés peu vésiculaires résultant d'une mise en
place sous-aquatique relativement profonde.
Le cortex des pillows est constitué de granules d'épidote et de quartz groupés en
amas et tapissant toute la bordure du coussin. Cette "carapace" est recoupée par des
filonnets remplis de quartz parfois associé à des opaques.
En-dessous du cortex, l'épidote devient moins abondante dans le corps du pillow.
Elle est associée à de fines aiguilles d'actinote secondaire groupées en gerbes et de
leucoxène provenant de l'ouralitisation d'anciens clinopyroxènes. De rares microlites
squelettiques de plagioclase albitisé sont parfois visibles dans la roche. Le basalte est
faiblement vésiculaire et les vésicules de forme arrondie à sub-arrondie (diamétre < 2mm)
sont remplies de quartz et/ou d'épidote.
Le coeur des pillows a une texture microlitique porphyrique avec des microlites de
plagioclase ne montrant aucune orientation particulière. Les microlites de taille
millimétrique et d'aspect squelettique, sont complétement albitisés (Pl. 6 - B). Les
clinopyroxènes sont en fines aiguilles groupées en gerbes. Ils sont complétement.
ouralitisés en actinote, chlorite, leucoxène, épidote et opaques. De rares cristaux d'olivine
entièrement déstabilisés sont présents dans ce faciès.
La mésostase relativement abondante est entièrement dévitrifiée en quartz et en
chlorite; elle contient des granules d'épidote, du leucoxène et de fines aiguilles d'actinote
secondaire.
Le coeur de certains coussins présente une texture microlitique dendritique
constituée de clinopyroxène, de plagioclase et de minéraux opaques.
Les plagioclases albitisés sont en fins microlites épidotisés attestant d'une origine
plus calcique. Les microlites sont squelettiques et parfois tordus avec des macles d'albite
bien distinctes.
Les clinopyroxènes groupés en gerbe ou en éventail, montrent avec les plagioclases
une intercroissance radiale définie comme une "plumose texture" (Bryan 1972). Les
clinopyroxènes sont en voie d'ouralitisation, ce qui rend leur section chloritisée et leur
donne un aspect fibreux. Les minéraux opaques sont en fins cristaux « 0, 2mm)
disséminés sur le fond de la roche. De la chlorite brune associée à de l'épidote apparaît
par endroits en taches sur la lame (pl.6 - A).
58
Ces faciès décrits au niveau du gisement de Sabodala ont été regroupés dans les
basaltes de type 1 (N gom 1985); ils peuvent renfermer des "poches" à fortes
concentrations de sulfures.
Elles sont représentées par des métadolérites qui affleurent principalement aux
environs de Kounemba et de Fanoya. Leur caractéristique est la richesse relative en
oxydes de fer qui se traduit par des taches de rouille sur la roche à l'affleurement. Leur
minéralogie est composée essentiellement de pyroxènes, de plagioclase et de minéraux
opaques comme celle qui a été observée dans les basaltes porphyriques ou en pillow.
La roche montre au microscope une texture doléritique (Pl.9-D).
Les plagioclases (An 15-30%) sont en lattes plurimillimétriques avec des macles
d'albite bien nettes, à l'exception des individus en voie de saussuritisation qui sont
partiellement transformés en épidote, calcite et séricite disposés tout autour et au sein du
minéral. Certains individus sont microfracturés avec des fractures remplies de chlorite
verte. La composition calcique des minéraux secondaires montre l'origine calcique des
plagioclases.
Les pyroxènes sont presque totalement ouralitisés. Ce sont des ferroaugites
(Poldervaart et al., 1951) de composition Wo 27 - 30; En JO - 35, Fs 36 - 38. Certains
61
Ils sont représentés par de rares coulées de laves rhyodacitiques associées à des
pyroclastites relativement abondantes au Nord - Ouest du village de Mako et à Ouassa.
Leur caractère concordant et contemporain ont amené à les interpréter comme les tennes
felsitiques du volcanisme basique étudié.
La roche est en coulées massives à l'affleurement, partiellement d'aspect
pyroclastique aux environs du village de Mako. Par contre, elle est de composition plus
homogène et recoupée par le gabbro de Ouassa à Tandikounda.
A Ouassa, la roche est une rhyodacite à texture microlitique porphyrique en grande
partie oblitérée par une silicification intense.
Les feldspaths alcalins peu abondants, sont en cristaux pluri-millimétriques
montrant des macles de Carlsbad piquetées de perthites. Les plagioclases sont en cristaux
inframillimétriques, albitisés et séricitisées.
La biotite de dimension comparable à celle des plagioclases est complètement
chloritisée et ferralitisée. Les phénocristaux de quartz sont entourés de petits cristaux
jointifs de même nature fonnant un manchon tout autour du minéral; ils sont d'origine
secondaire. Le fond de la roche est finement recristallisé en quartz et en fines paillettes de
séricite (Pl. Il-B).
A Mako, la roche est une dacite à texture microlitique porphyrique marquée par des
phénocristaux et des microlites de plagioclase qui constituent la presque totalité de la
roche. Les microlites albitisés montrent une orientation magmatique fruste. Le quartz
automorphe est le plus souvent en amas polycristallins, certains individus montrent des
golfes de corrosion. Les plagioclases en phénocristaux sont associés à de l'épidote et de
la calcite provenant d'une saussuritisation assez avancée. Les minéraux ferromagnésiens
sont rares et ne subsistent que sous fonne d'amas chloritisés et ferralitisés (Pl. ll-A-C).
de Mako où, la roche montre des faciès ignimbritiques, à Ouassa sous forme ~t
volcanoclastique et forme les collines de Sassamba (Ouest - Khossanto).
Ils sont comparables aux ignimbrites tuffacées décrites par Fabre (1984; 1985)
composées de fragments de roches magmatiques acides emballés dans une matrice
tuffacée.
La roche a une texture vitroclastique constituée de débris de minéraux peu
abondants, de fragments lithiques et d'échardes vitreuses emballés dans une matrice fine
de couleur violette (Pl. 11-D).
Le quartz est en cristaux millimétriques de forme sub-arrondie parfois esquilleuse. ." ~
."'1."..-
3 - 1 - 1 - 4 - 3 - Les cinérites
Les cinérites sont représentées par des tufs soudés à texture granoblastique fine.
Elles sont constituées:
- de fragments de quartz très fins « 0, 2mm) de fonne anguleuse ne
montrant aucun granoclassement à l'échelle de l'échantillon, ils sont abondants dans la
roche,
- de fragments lithiques inframillimétriques peu abondants, associés à des
opaques. Dans les faciès grossiers, les lithoclastes avec une texture microgrenue riche en
paillettes de séricite, sont très fréquents; elles sont anguleuses ou allongées et leur origine
est magmatique.
- de ciment très fin est en voie de silicification. Il renfenne de fines traînées
millimétriques riches en minéraux opaques.
Aux environs du village de Mako, les cinérites sont kaolinisées et ne renfennent
que des "fantômes" millimétriques de quartz en phénoclastes de fonne sub-arrondie à
anguleuse et entourés par une mince couche d'opaques. Le ciment en voie de
silicification, contient des amas polycristallins de quartz associés à des phyllites et de
rares opaques. Ces figures fréquentes dans les pyroclastites acides sont interprétées
comme d'anciens sphérolites issues de l'oblitération des structures vitroclastiques
(Baouch, 1984; Zonou, 1987).
Il est représenté par des métagabbros en massifs concordants et intrusifs avec les
coulées de basaltes. Leur relation assez imbriquée et leur passage latéral avec les coulées
basiques ont pennis de les considérer comme les équivalents plutoniques des basaltes.
Les gabbros sont des corps ubiquistes dans le supergroupe de Mako dont la mise
en place est contemporaine du volcanisme basique (Diallo, 1982, 1994 ; Debat et al.,
1984; Ngom, 1985; 1989; Dioh, 1986; Dia; 1988). Les métagabbros sont généralement
en massifs différenciés où le clinopyroxène constitue la presque totalité de la phase
ferromagnésienne.
64
Dans les faciès les plus évolués, les clinopyroxènes poecilitiques associés à des
plagioclases et des oxydes constituent la paragenése magmatique des stades ultimes de
cristallisation.
Par ailleurs, dans le domaine Est, les massifs de gabbros sont de forme lenticulaire,
de composition presque homogéne à l'échelle de l'affleurement. La roche est un gabbro à
olivine formée principalement de clinopyroxènes associés à des plagioclases et des
minéraux opaques relativement abondants.
lis sont représentés par des massifs en forme de lentille montrant une composition
minéralogique presque homogène à l'échelle de l'affleurement.
La roche a une texture grenue, constituée d'olivine (10-15%) en cristaux de forme
hexagonale entièrement serpentinisés. Les c1inopyroxènes (40-45%) sont en cristaux
automorphes de taille infra-millimétrique inclus dans d'autres phénocristaux poecilitiques
en voie d'ouralitisation. Les plagioclases (35-40%) en lattes infra-centimétriques sont
entièrement saussuritisés; ils sont en inclusion dans les clinopyroxènes poecilitiques dont
le contact est marqué par une bordure réactionnelle. Les minéraux opaques relativement
abondants (5-10%) sont tardifs; ils sont associés aux clinopyroxènes poecilitiques (PIs.
9A-B).
3 - 1 - 2 - 1 - 2 - Les clinopyroxènites
Ils constituent les faciès les plus représentatifs des massifs de gabbros étudiés. La
roche est mésocrate et présente parlois des litages magmatiques plus ou moins nets avec
des niveaux riches en pyroxène et des niveaux plus leucocrates de nature feldspathique.
Les termes les plus évolués sont pegmatitiques; ils sont de composition quartzo-
feldspathique riches en oxydes avec de rares cristaux prismatiques de clinopyroxènes.
Signalons que ces gabbros peuvent montrer des différenciats granophyriques
(Tambanoumaya) ou bien évoluer jusqu'à des diorites quartziques (Ouassa).
Les gabbros mésocrates du massif de Mamakono sont constitués:
- de clinopyroxène inframillimétrique peu abondant en cristaux automorphes
généralement en inclusion dans d'autres individus en phénocristaux parfois
poecilitiques. Ces derniers sont des augites de composition Wo 41; En 42 - 47, Fs II -
15. Ces porphyroblastes sont sévèrement ouralitisés en amphiboles secondaires d'aspect
fibreux et en opaques,
- de plagioclase presque entièrement saussuritisé en cristaux tabulaires
millimétriques inclus dans les clinopyroxènes poecilitiques;
- de minéraux opaques peu abondants, sont en cristaux automorphes ou en
fines trainées dans les espaces intercristallins.
Les lits leucocrates contiennent de rares cristaux de clinopyroxène prismatiques
associés à des plagioclases saussuritisés eux-même définissant une texture granophyrique
avec le quartz.
Les gabbros mésocrates du massif de Ouassa sont en phénocristaux tabulaires
parfois en lattes avec des sections intensément ouralitisées:
- de clinopyroxènes montrant une grande variété compositionnelle allant des
Mg-augites aux augites riches en fer de composition Wo 25 - 35; En 43 - 45, Fs 16 - 30.
Les individus les plus ferriféres sont ceux qui sont en lattes;
- de plagioclase (oligoclase, andésine) relativement plus abondant que les
clinopyroxènes presques entiérement albitisés ; ils sont groupés en amas et semblent être
englobés par les clinopyroxènes.
Les faciès pegmatitiques sont constitués de phénocristaux de clinopyroxène en voie
d'ouralitisation. Les clinopyroxènes peuvent contenir des inclusions de plagioclases
tabulaires presque entièrement saussuritisés. Le quartz xénomorphe tapisse le fond de la
roche ou est en association granophyrique avec les plagioclases. Les minéraux opaques
66
3 - 1 - 3 • Conclusion
au voicanislllè. Les faci~s ks plus primitifs de ces massifs sont repr~sent~s par des
clinopyroxènitès. alors 4ue. dans ILs terllles les plus évollJ~s, nous avons dèS
clinopyroxènes associés à des plagioclases et des oxydes. Les c1inopyroxènes montrent
deux génùations de cristaux: la première est automorphe et de petite taille et la seconde
poçciliti4ue. est de grande taille généralement associ~e à des oxydes.
Cet ordre de cristallisation est différent de celui observé dans le sillon de Bouroum -
Yalogo au Burkina Faso, qui est caractèrisé par la cristallisation de l'olivine et de
plagioclase avan t celle des pyroxènes (Zonou, 1987). U ne telle paragenèse magmatiq ue
est caract~risti4ue des basaltes tholéiiti4ues des planchers océaniques où, la cristallisation
des olivines, des spinelles ou des plagioclases est suivie par celle dèS augites et des
oxydes krrotitan~s typi4ue d'un fractionnement sous de faible pression (Wilkinson,
1982. Bryan, 1983).
3 • 2 - 1 - Les métagrauwackes
t -
3 - 2 - 2 - Conclusion
Les métasédiments détritiques montrent un caractère immature trés peu évolué. Ils
contiennent des lithoclastes à débris de roches magmatiques et de fragments de minéraux
69
3 - 3 - 1 - La zone péridotitique
Elle est marquée par un important fractionnement de l'olivine. Les différents faciès
varient des wehrlites aux Iherzolites d'aprés la nomenclature de Streckeisen (1976).
3 - 3 - 1 - 1 - Les wehrlites
Les wehrlites forment la partie basale du massif situé à l'Ouest du village de Mako~
Gabbros pegmatitiques L ~
Webstérites
Gabbros à 0px
~
Webstérites
Gabbros il OpX
'-l
o
Wehrlites
-----
eo "
fig. 22 - Variations minéralogiques dans les différents faciès du si!! situé à J'Ouest de Mako.
:l: ~ ~ ,
.f( ~i , .
~. ~
~
71
Jl
~~iIJj
· . III Il • • Iir • • •
Il Il III Il •• l1li •
• • • • Il • • •
III . . . . ,. III li[ • 50 %
•
III
•
III ..
Il Il III
III iii
III
•
•
III •
III "----'
III • k'·. III III III Il
... Ii( ••• III •
Il Il • III • III • III
III III li( • III. • • • ,
• •• III • Il ••
• III III • III • III )1
C><lC><lC><lC>
<lt><lt><lt><l
t><lt><lt><lt>
<lt><lt><lt><l
C> <l C> <l C> <l C>
<lt><lt> <lt> <l
t><lt><lt><lt>
<lt><lt><lt><l
t> <lt> <l t> <l t>
<l t> <l t> <l t> <l
t><lt><lt><lt>
.<l t> <l t> <l t> <l
t><lt><lt><lt>
<l t> <l C> <l.C> <l
t><lt><lt><lt>
<lt><lt><lt><lt>
t> <l t> <l t> <l t>.
<lt><lt> <lt><lt>
t><lt> <lt><lt>
<lt><lt><lt><lt>
t><JC><lC><lC>
<lt><lt> <lt> <lt>
t>.<J.t><l t> <l t>
<lt><lt> <lt> <lt>
t><It><lt><lt>
<lt><lt><lt><lt> .
t> ..<l t>,cl t> <l t> <l
<l t> <l C> <lC> <J l> .
t><It><lt><lt><J
<ll><lt> <Jt> <ll>
t><IC><lC><lt><l
<lt><lt> <It> <lt>
t> <J t> <l C> <l C> <l
<lt><lt> <Jt><lt>
C> <JC> <lC> <JC> <J
<lt><lt> <l!><ll>
.;'"
."(,
;.",
fig. 23 - Variations minéralogiques dans les différents faciès du sill situé à l'Est de Maleo.
72
L'olivine en proponions variables (55 - 65%) est en phase cumulus avec des
cristaux de forme rectangulaire à hexagonale. Les cristaux (0,5 - 2 mm) sont
partiellement ou entièrement tranformés en serpentine qui forment un manchon tout
autour du minéral et envahit les microfractures pré-existantes. La serpentine néoformée a
une texture amorphe rarement maillée, elle est associée à de la magnétite en cristaux
automorphes ou à de fines traînées d'hématite sur la section du minéral (Pl. 13 - A).
Les clinopyroxènes (30-45%) intercumulus sont en cristaux poecilitiques
ouralitisés en amphibole secondaire, en chlorite, en leucoxène et en opaques.
Les minéraux opaques « 3%) sont en fines aiguilles tardives associées aux
clinopyroxènes ou sont des produits d'altération de l'olivine.
3 - 3 - 1 - 2 - Les Iherzolites
Elles forment les panies basales des massifs situés à l'Est du village de Mako et de
Koulountou.
Dans le massif situé à l'Est de Mako, les Iherzolites montrent une texture
d'hétéradcumulat (Pl. 13 C)
L'olivine (57%) cumulus est en cristaux automorphes de forme sub-arrondie à
hexagonale généralement inframillimétrique à l'exception de rares individus supra-
millimétriques. Les cristaux de plus petite taille sont souvent en inclusion dans les
pyroxènes intercumulus. L'olivine est presque entièrement serpentinisée chez les
individus de grande taille, alors que ceux de petite taille sont frais et montrent une
bordure réactionnelle avec le pyroxène hôte.
Les clinopyroxènes (33%) sont en cristaux poecilitiques avec des teintes de
polarisation dans les jaune-oranger, bleu" brunâtre généralement oblitérées par les
phénomènes d'ouralitisation qui donnent à leur section amphibolitisée et chloritisée un
aspect fibreux. Cenains individus exhibent à leur bordure des franges d'amphibole
secondaire avec des plans de clivage caractéristiques, qui par endroits, peuvent envahir
toute la section du minéral.. ' '
Les orthopyroxènes (,l 0%) sont en cristaux poecilitiques le plus souvent associés
aux clinopyroxènes; ils s'en distinguent de par leur teinte de polarisation dans les gris et
leur e~tinction droite..
Les minéraux opaques sont peu abondants, il s'agit de la magnétite automorphe ou
des produits résultant de la serpentinisation des olivines.
A Koulountou, les.Iherzolites sont fonement serpentinisées par l'action des failles
NS. La roche a une texture d'adcumulat (Pl. 13-D).
L'olivine (40~5%) en phase cumulus, est en cristaux millimétriques de section
hexagonale à sub-arrondie. Les individus en phénocristaux sont plus affectés par la
73
serpentinisation que ceux de plus petite taille. La serpentine rarement maillée est associée
à des minéraux opaques.
Les clinopyroxènes (30-40%) sont en cristaux automorphes de même taille que
celle des cristaux d'olivine ou xénomorphes à tendance poecilitique. Les individus
xénomorphes sont les plus affectés par les phénoménes d'ouralitisation qui les
transforment en amphiboles secondaires et en chlorite localisées en bordure ou sur les
clivages du minéral.
Les orthopyroxènes (20-30%) ont un caractère nettement poecilitique et sont le plus
souvent en bordure des clinopyroxènes, ils contiennent des inclusions d'olivine. Les
opaques (<5%) sont xénomorphes en fines trainées associés aux pyroxènes ouralitisés.
3 - 3 - 2 - La zone gabbroïque
3 - 3 - 2 - 1 - Les webstérites
Les webstérites ne sont présentes que dans la zone gabbroïque du massif situé à
l'Ouest de Mako où, elles apparaissent à deux niveaux différents (inférieur et supérieur)
et en alternance avec des gabbros à orthopyroxène. Elles montrent les mêmes phases
minéralogiques que les gabbros à orthopyroxène associés, mais se distinguent de par la
quasi-absence de plagioclase dans leur composition modale.
La roche a une texture grenue (Pl. 13-B) constituée de clinopyroxènes (>80%) en
cristaux automorphes généralement ouralitisés en amphibole secondaire, chlorite et
épidote; certains individus montrent une auréole d'amphibole de couleur verte tout autour
du minéral.
Les orthopyroxènes (15-20%) sont généralement en cristaux de plus grande taille
(>2 mm) que les clinopyroxènes; ils contiennent de petits cristaux de clinopyroxènes en
inclusion. Les plagioclases (>5%) sont en cristaux allongés ou trapus parfois groupés
en amas au sein des minéraux ferro-magnésiens. Les minéraux opaques sont très peu
abondants.
74
Honnis dans le massif situé à l'Ouest de Mako où ils alternent avec les webstérites,
les gabbros à orthopyroxène représentent le faciès commun des zones gabbroïques des
massifs situés à l'Est de Mako et à Koulountou.
A l'Ouest de Mako, les gabbros à onhopyroxène sont constitués de (Pl. 10-1):
- plagioclase (50-55%) en lattes de quelques dixièmes de millimètre. Les
individus sont groupés en amas polycristallins et leur section, entièrement saussuritisée,
est entourée d'un liséré albitique. De l'albite fraîche est interstitielle entre les cristaux d~
plagioclases;
- clinopyroxène (55-60%) en cristaux automorphes et trapus; leur taille est
voisine de celle des plagioclases. Les individus ont leur bordure effilochée et irrégulière
en réponse aux phénoménes d'ouralitisation qui les transforment en amphibole
secondaire, chlorite, épidote et minéraux opaques. Ils contiennent parlois des inclusions
de plagioclase déstabilisé;
- orthopyroxènes (5-10%) sont en section rectangulaire presque entièrement
ouralitisés; ils sont de plus grande taille (2-3mm) que les cristaux co-existants. Les
onhopyroxènes ont des teintes de polarisation dans les jaunes et une extinction droite qui
les distinguent des clinopyroxènes;
- oxydes de fer (1-5%) sont peu abondants, les leucoxènes résultant de leur
produit d'altération indique un cenain pourcentage en ilménite dans leur composition.
Vers le sommet de la zone gabbroïque, la roche montre des compositions modales
plus faibles en plagioclase (40-45%) et plus élevées en orthopyroxène (10%) et en
opaques (5%). Les pyroxènes sont partiellement interstitiels et semblent englober les
plagioclases en amas polycristallins.
A l'Est de Mako, la zone gabbroïque est composée essentiellement de gabbros à
orthopyroxène qui évoluent vers des ferrogabbros à leur partie supérieure.
La partie inférieure est constituée:
- de plagioclase (55-60%) en lattes millimétriques groupées en amas avec des
individus saussuritisés; de l'albite remplit les espaces intercristallins,
- de clinopyroxène (30-35%) en cristaux xénomorphes; ils englobent ou
contiennent des inclusions de plagioclases et leur taille est supérieure à celle des
plagioclases;
- d'orthopyroxènes (10%) en cristaux automorphesparlois isolés contenant
parlois des inclusions de clinopyroxène. Les pyroxènes ouralitisés ont un aspect fibreux
le plus souvent souligné par des fines trainées d'hydroxyde de fer marquant les lignes de
clivage;
- de minéraux opaques peu abondants, sont associés aux clinopyroxènes.
75
Les gabbros pegmatitiques ont été identifiés dans les parties périphériques des
massifs de Mako. Leur composition modale est marquée par l'absence d'orthopyroxène.
A l'Ouest de Mako, le passage continu et progressif des webstérites les plus
.externes aux gabbros pegmatitiques est marqué par l'augmentation de la composition
modale des oxydes et de l'accroissement de la taille des minéraux dans la roche. La
disposition texturale de ces ininérauxest comparable au "comb layered texture" fréquente
76
dans les parties périphériques des intrusions différenciées (Lofgren et Donaldson. 1975; .. ,.
Taubeneck et Poldervaart. 1960).
Par ailleurs, les gabbros en "comb layered texture" contiennent des "poches" de
gabbros pegmatitiques de couleur sombre à aspect tacheté riches en oxydes.
Dans la partie inférieure de ce niveau nous avons:
- des clinopyroxènes automorphes plurimillimétriques, certains individus
montrant des macles parfois tordues, leur section est presque entièrement ouralitisée en
amphiboles secondaires;
- des plagioclases automorphes de grande taille (> 4mm) entièrement
saussuritisés séricitisés et épidotisés attestant d'une composition originelle plus calcique.
D'autres individus déstabilisés de dimension plus modeste (1-2 mm) sont entourés d'un
liséré albitique qui montre des figures branchues très fines et d'aspect squelettique c.;..
pouvant être attribuées à une cristallisation rapide à partir d'un nucleus (Baker, 1979).
Par ailleurs, certains montrent des intercroissances granophyriques avec le quartz
traduisant ainsi une possible cristallisation du magma à la composition cotectique (Pl.
14-E);
- des minéraux opaques partiellement transformés en leucoxène, sont en
treillis fins ou parfois en excroissance sur les clinopyroxènes;
- de rares cristaux automorphes d'apatite sont parfois associés aux amas
quartzofeldspathiques.
Le fond de la roche est constitué d'une matrice recristallisée en épidote, quartz et
oxydes.
Vers la partie sommitale, le caractère pegmatitique devient plus prononcé. Il est
marqué par de grands cristaux prismatiques de clinopyroxène disposés en gerbes entre
lesquelles se détachent des cristaux de quartz et de plagioclase de dimension plus modeste
(Pl., 14-F).
- Les clinopyroxènes transformés en amphiboles secondaires sont de teinte
rouge à brunâtre avec des macles bien distinctes. Leur bordure irrégulière est corrodée
par la matrice dévitrifiée.
- Les plagioclases peu abondants sont en lattes albitisées ou en association
granophyrique avec le quartz. Ce dernier peut également se présenter en cristaux
globuleux pluricentimétriques.
- Le fond de la roche est riche en fines aiguilles d'amphibole secondaire, en
chlorite verte parfois brune d'aspect fibroradié, en minéraux phylliteux et en granules
d'épidote. Il contient des oxydes peu abondants (Pl. 14-G).
Les faciès gabbroïques associés aux gabbros pegmatitiques sont constitués de
plagioclase (oligoclase) en amas polycristallins avec des individus automorphes en voie
d'albitisation. Ils sont parfois microfracturés et les microfractures sont colmatées par de
la prehnite. Les sections albitisées sont piquetées d'épidote et de quartz. Les
77
clinopyroxènes en phénocristaux sont presque entiérement transformés en amphiboles
secondaires et les minéraux opaques sont abondants.
Dans le massif situé à l'Est de Mako, la roche a une "comb layered texture"
constituée de clinopyroxène en cristaux allongés, groupés en gerbes entre lesquels nous
avons de petits cristaux de quartz et de plagioclase (pl. 14-H).
Les clinopyroxènes sont, soit en aiguilles pluricentimétriques avec des macles bien
nette, ils polarisent dans les jaune-oranger, soit en phénocristaux de section rectangulaire
plus ou moins ouralitisée entourés d'un manchon de chlorite verte. Les individus les plus
affectés par les phénoménes d'ouralitisation sont d'aspect fibreux et leur section est
entièrement amphibolitisée, chloritisée et épidotisée.
Les plagioclases sont en cristaux automorphes de section allongée dépassant
rarement le double millimètre. Ils sont affectés par une saussuritisation intense qui
oblitère leur macle polysy.nthétique. De l'albite interstitielle remplit les espaces
intercristallins.
Le quartz peu abondant est automorphe, il est en cristaux millimétriques ou en
plages granophyriques associées aux plagioclases.
Les minéraux opaques montrent une texture en treillis comme celle observée dans
les gabbros à orthopyroxène sous-jacents.
La matrice peu abondante, est constituée d'aiguilles d'amphibole secondaire, de
chlorite, de leucoxènes et d'opaques.
3 - 3 - 3 - Conclusion
Planche 6
A - Basaltes en "plumose texture" de Sabodala
La roche montre une texture microlitique avec les clinopyroxènes jaunâtre est en
voie d'ouralitisation, les plagioclases en microlites albitisés sont de couleur plus claire.
La mésostase peu abondante est déstabilisée en épidote et chorite .
Planche 7
A - Basaltes en spinifex (Sabodala)
Les basaltes présentent la même texture que la photo 7A, mais avec des aiguilles
d'actinotes secondaires squelettiques et trés fines. Noter l'abondance des cristaux sur la
mésostase.
Planche 8
D - Métadolérites (Sabodala)
Planche 10
La roche montre une texture plus fine avec des éléments de forme plus arrondie
et une matrice relativement plus abondante. Les fragmen ts de plagioclase sont
nombreux et de grande taille dans la roche, leur section a un aspect sale et les macles
sont encore visibles (milieu de la photo). Le quartz est de taille plus modeste.
Pétrogr=!phie du volcanisme acide
Métasédiments volcanodétritiques et détritiques
Planche 12
La roche de nature détritique est constituée de fins cristaux de quartz dans une
matrice pélitique fine riche en oxydes de fer.
La roche est composée de cristaux de quartz dans une matrice pélitique riche en
oxydes de fer et en séricite. La texture de type granoblastique montre des clastes
cataclastiques avec parfois de queues de recristallisation à chlorite, quartz, oxydes et
phyllites Les éléments cataclastitiques sont aplatis dans le plan de la schistosité de la
roche.
Planche 13
La roche a une texture de cumulat. Les olivines en phase cumulus sont incluses
dans des clinopyroxènes et des othopyroxènes poecilitiques en voie d'ouralitisation.
Pétrographie du magmatisme tardif (suite)
Planche 14
4 - 1 - 1 - Les pyroxènes
Ils sont représentés par des clinopyroxènes d'habitus variables dans les différents
massifs.
Dans les métagabbros différenciés, ils sont automorphes et constituent la presque
totalité des clinopyroxénites. Dans les faciès les plus évolués, ils sont de plus petite taille
(clinopyroxènes 1) et inclus dans des individus xénomorphes parfois poecilitiques
(clinopyroxènes 2).
Dans les métadolérites, les clinopyroxènes sont xénomorphes et montrent un
caractére interstitiel.
Si 1,91 1,93 1,95 1,91 1.90 1,84 1,92 1,93 1,96 1,91 1,93 1,88 2,01 1,98
AIlV 0,09 0,07 D,OS 0,09 0,10 0,11 0,08 0,07 0,04 0,09 0,07 0,12 0,00 0,02
T 2,00 2,00 2,00 2,00 2,00 1,95 2,00 2,00 2,00 2,00 2,00 2,00 2,01 2,00
0,Q2 0,00 D,DI 0,02 D,al 0,02 0,01 0,01 0,09 0,13 00
A/VI 0,02 0,05 0,02 0,0<1
TI 0,00 D,Dl 0,Q2 0,03 0,02 0,03 0,03 0,03 0,02 0,Q3 0,03 0,05 0,02 0,09 '"""
Cr 0,00 0,01 0,02 0,00 0,03 0,00 0,00 0,00 0,00 D,DO D,DO 0,00 0,01 Dm
Fe3+ 0,07 0,02 0,00 0,00 0,04 0,16 0,03 D,al 0,01 0,03 0,03 0,02 0,00 0,00
Mg 0,89 0,88 0,95 0,92 0,89 0,81 0,89 0,84 0,87 0,87 0,90 0,84 0,65 0,54
Fe2+ D,Dl 0,04 0,00 0,01 0,00 0,00 0,04 0,10 0,09 0,05 0,05 0,08 0,23 0,23
Mn 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 D,DO D,aD 0,00 0,00 0,00 0,00
Ml 1,00 0,99 0,98 l,DO 0,97 1,00 1,00 1,00 1,00 l,DO l,DO 1,00 0,99 0,99
Mg 0,00 D,aD 0,04 D,DO 0,03 D,la 0,00 0,00 D,DO D,DO 0,00 0,00 0,00 0,00
Fe 0,12 0,13 0,13 0,12 0,10 0,0<1 0,11 0,37 0,48 0,24 0,35 0,24 0,44 0,43
Mn 0,01 0,01 0,00 D,DO D,DI D,Dl 0,01 0,01 0,02 D,Dl 0,01 0,00 0,01 D,DI
0,87 0,84 0,81 0,84 0,83 0,89 0,86 0,60 0,50 0,73 0,62 0,74 D,51 D,53
Ca
Na 0,01 0,02 0,02 0,02 0,Q3 0,02 0,02 0,02 om 0,02 0,Q2 0,02 0,Q3 0,Q3
K 0,00 D,DO D,DO 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 D,DO 0,00 0,00 D,al D,Dl
NI 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 D,DO D,DI D,DO 0,00 0,00 0,00
M2 1,00 l,DO l,DO 0,98 1,00 l,OS 1,00 1,00 1,00 l,aD 1,00 1.00 1,00 l,al
Fe2+cal. 4,11 5,35 4,31 4,12 3,34 1,20 4,73 14,98 18,12 9,14 12,85 9,96 20,77 20,45
Fe3+cal. 2,54 0,83 0,02 0,00 1.62 S,58 1,25 0,36 0,36 0,98 0,91 0,81 0,00 0,00
%En 45,42 45,84 50,89 48,63 48,00 45,53 45,85 43,39 44,53 45,49 45,87 43,73 35,29 30.92
%Fs 19,47 10,29 7,18 7,05 8,13 10,08 9,81 25,58 30,20 16,53 22,34 17,55 36,94 38,49
%Wo 44,11, 43,~6 41,93 44,3,7. 43,87 44,38 44,35 31,03 25,27 37,98 31,79 38,72 27,76 30,60 .~
.'
90 - 12 C =Gabbros différenciés de Mamakono 90 - 20 = Gabbros différenciés de Ouassa 90 • 63 B = Mélado1ériles
82
(Wo 43 - 44, En 45, Fs 10), alors que les clinopyroxènes des gabbros de Ouassa
montrent une plus grande variété compositionnelle. Ainsi, les clinopyroxènes des faciés
les moins différenciés sont des endiopsides calciques (Wo 41 - 44, En 45 - 50, Fs 7 -10)
et ceux des faciès mésocrates sont des augites de composition Wo 25 - 38, En 43 - 45, Fs
16 - 30. Par ailleurs, les clinopyroxènes des métadolérites sont des augites ferriféres de
composition Wo 27 - 30, En 30 - 35, Fs 36 - 38 (fig.24).
%Wo
%En %Fs
fig. 24 - Nomenclature des clinopyroxènes dans
le diagramme de Poldervaart et Hess (1951)
1 - Diopside, 2 - Salite, 3 - Ferrosalite, 4 - Hedenbergite, 5 - Endiopside,
6 - Augite,7 - Ferroaugite, 8 - Ferrohedenbergite, 9 - Augite subcalcique,
10 - Ferroaugite subcalcique.
Les courbes d'évolution des clinopyroxènes dans les termes pétrographiques des
massifs de gabbros différenciés montrent une diminution très nene en Ca des gabbros aux
métadolérites qui s'accompagne d'une augmentation en fer.
Les clinopyroxènes des gabbros différenciés ont des teneurs relativement élevées en
Si (1,84 à 1,95) et faibles en aluminium «0,15), alors que ceux des métadolérites sont
relativement plus élevées en silicium (1,98 - 2,01). ils s'apparentent aux clinopyroxènes
d'affinité tholéiitique (Kushiro, 1962).
Le caractère siliceux des clinopyroxénes de tous les gabbros différenciés de
l'ensemble volcanoplutonique est mis en évidence dans le diagramme AIt / Si (fig. 25).
En effet, les points représentatifs des clinopyroxénes des massifs étudiés se placent
presque tous au - dessus de la droite Ait + Si = 2 témoignant d'une saturation du site
tétraédrique par le silicium dont les valeurs sont en moyenne supérieures à 1,90.
Ce site est en grande partie rempli par le silicium et à un degré moindre par
l'aluminium. Par contre, ni le fer ferrique, ni le titane n'ont joué un rôle dans le maintien
de l'équilibre électrostatique du site tétraédrique.
83
0,20 ""1'C""-------------------,
-
~
0,15
•
•• o
0,10 •
0,05
o Gabbros Mamakono
• Gabbros Ouassa
• Métadolérites
D,DO +=======:;::::====::...,------.-----=~
1,8 1 ,9 Si 2,0
0,4
0 Gabbros de Mamakono
;;:.
.....
-< •• Gabbros de Ouassa
Méladolérites
+ 0,3
eu
Z
0,2
0,1 0
• •
0,0 +---r---r---r---r----r---r---r---1
0,0 0,1 0,2 0,3 0,4
AlVI+2Ti+Cr
4 - 2 - 1 - Les olivines
Orthopyroxène En 79-81, Wo 3,
Fs 15-16
C1inopyroxène En 48-49, En 39-42, Wo 39-43, En 36-42, En 43-46,
Wo 41-42, Fs 8-9 Fs 15-21 Wo 37-39, Wo 38-40,
Fs 16-23 Fs 13-17
Plagioclase albilisé a1bilisé albilisé
Oxydes Mgn 93% Usp 7% non analysés Mgn 65%, non analysés
Usp 35%
ûrthopyroxènc En 46-55,
Wo 35-44,
Fs 6-9
Quartz +
Apatile +
N° Ech. MIA MIA MIA Il Il 77 77 77 77 77 77 77 778 77A 778 77A 77A 77A 36 36
PoInts 49 54 55 10 14 63 64 68 69 70 72 74 37 55 24 49 52 55 1 8
SI02 40,97 40,75 40,19 41,08 40,55 39,54 40,09 39,78 40,32 39,98 40,37 40,21 40,85 40,44 39,84 38,41 40,32 40,44 39,56 39,45
AI203 0,04 0,05 0,00 0,00 0,02 0,00 0,08 0,06 0,Q7 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00
Cr203 0,00 0,00 0,03 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00
FeO 13,53 13,53 13,21 14,08 13,61 17,27 17,09 17,05 17,07 16, Il 16,88 17,02 16,52 17,42 16,72 17,54 17,55 17,42 17,12 17,41
NIO 0,31 0,41 0,30 D,3D 0,36 0,25 0,29 0,25 0,31 0,28 0,17 0,29 0,35 0,22 0,32 0,43 0,25 0,22 0,02 0,24
MgO 45,67 45,06 45,36 45,32 45,25 42,47 41,99 41,91 41,51 42,75 42,02 41,97 43,93 43,08 44,09 41,43 43,51 43,08 42,58 41,67
MnO 0,16 0,29 0,25 0,17 0,09 0,33 0,28 0,28 0,21 0,30 0,29 0,31 0,19 0,12 0,23 0,20 0,06 0,12 0,23 0,20
TI02 0.00 0,00 0,04 0,00 0,00 D,DI 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0.00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00
CaO D,ID 0,05 D,Il 0,00 0,00 0,05 0,12 0,08 0,06 0,08 D,II 0,09 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,01l 0,00
TOTAL 100,78 100,14 99,49 100,95 99,88 99,92 99.94 99,41 99,55 99,50 99,84 99,89 101,84 101,28 101,20 98,01 101,69 101,28 99,59 98,97
SI 1,01 1,01 l,DI 1,02 1,01 1,01 1,02 1,01 1,03 l,DI 1,02 1,02 1,01 l,DI 1.00 1,00 l,DI 1,01 1,01 1,01
AI 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00
Cr 0,00 0,00 0,00 0.00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00
Fe2+ 0,27 0,28 0,28 0,29 0,28 0,37 0,36 0,36 0,36 0,34 0,36 0,36 0,34 0,36 0,35 0,38 0,37 0,36 0,36 0,37
NI D,DI 0,01 D,Dl D,DI D,DI D,DI 0,00 D,DI D,DI D,DI 0,00 D,DI 0,01 0,00 D,DI 0,01 D,DI 0,00 0,00 D,DI oc
Mg 1,68 1,67 1,69 1,67 1,68 1,61 1,59 l,59 1,57 1,61 1,59 1,59 1,62 1,61 1,65 1,61 1,62 1,61 1,62 1,59 c.n
Mn 0,00 D,Dl D,Dl 0,00 0,00 0,01 0,01 0,01 D,DI D,DI D,DI D,DI 0,00 0,00 D,DI 0,00 0,00 0,00 0,01 0,00
TI 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00
. Ca 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0.00 0,00 0.00 0,00 0,00
Z l,DI l,DI 1,01 0,00 0,00 1,01 1,02 1,01 1,03 1,01 1,02 1,02 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00
X 1,98 1,97 1,99 0,00 0,00 1,99 1,97 1,97 1,95 1,98 1,96 1,96 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00
Somme 2,99 2,99 2,99 2,99 2,99 3,00 2,98 2,99 2,97 3,00 2,98 2,98 2.99 2,99 3,00 3,00 2,99 2,99 2,99 2,99
Fayal. 14,21 14,37 13,99 14,84 14,43 18,50 18.51 18,51 18,69 17,38 18,31 18,45 17,41 18,47 17,54 19,21 18,45 18,47 18,39 18,97
Forst. 85,35 85,19 85,44 85,15 85.56 81,00 80,85 80,96 80,91 82,07 81,07 80,96 82,58 81,52 82,45 80,78 81.54 81.52 81,60 81,02
Téphr. 0,17 0,31 0,27 0,36 0,31 0,31 0,23 0,33 0,32 0,34
Mont. 0,13 0,07 0,15 0,07 0,17 D,II 0,08 0, Il 0,15 0,13
XMg O,Il6 0,86 O,Il6 0,1l5 0,1l6 D,Ill D,Ill D,Ill 0,81 O,Il3 0,1l2 D,Ill 0,1l3 0,1l2 0,1l2 D,Ill 0,82 O,Il2 O,Il2 D,Ill
d~
86
L'évolution des teneurs en forstérite et en nickel dans les faciès ultrabasiques des
différents massifs peut s'expliquer par le fait que le nickel ayant un fort coefficient de
partage entre l'olivine et le liquide voit ses concentrations décroître lorsque les teneurs en
forstérite de l'olivine diminuent généralement. Ce qui indique que les wehrlites ont
cristallisé à partir d'un liquide plus magnésien que les lherzolites comme le démontre leur
composition minéralogique.
Sur le diagramme MnO % - forstérite% (fig.27), les points représentatifs des
olivines étudiées se placent dans le champ des olivines magmatiques (Simkin et Smith.
1970). En effet, les teneurs en MnO augmentent lorsque celles de la forstérite diminuent.
Cette corrélation positive bien évidente sur le diagramme est caractéristique des olivines
d'origine magmatique. Les faibles teneurs cationiques en Mn (0 - 0,01) dans toutes les
olivines confondues écartent l'hypothése d'une source magmatique sous-saturée où les
olivines sont généralement plus riches en manganèse (Simkin et Smith. 1970).
0,4 .........- - - - - - - - - - r - - - - - - - - - - - - - - - - - ,
~ B VthrliltS
• Lhtrzolilts E. M.ko
~ a LhtrzoliltS Koulountou
A
:E:. 03
,
0,2
D
D
0,1
•
0,0 -+------.-----~---- ---~-------1 .........
90 88 86 84 82 80
for:nérite ~
4 - 2 - 2 - Les pyroxènes
Les pyroxènes sont les seules espéces minérales présentes en des proponions
variables dans tous les faciès pétrographiques des ultrabasites différenciées de Mako.
Les clinopyroxènes sont poecilitiques ou xénomorphes dans les termes
péridotitiques alors qu'ils deviennent automorphes et semblent englober les plagioclases
dans les faciès gabbroïques. Ils constituent généralement plus de la moitié de la
composition modale de la roche.
Les onhopyroxènes sont faiblement représentés dans les zones pé.ridotitique et
gabbroïque et deviennent inexistants vers les faciès les plus évolués des massifs. Ils sont
poecilitiques ou automorphes, subordonnés aux clinopyroxènes dans les lherzolites et les
wehrlites, alors que dans les faciès gabbroïques, ils sont automorphes en cristaux isolés.
Leur transformation la plus fréquente est une ouralitisation marquée par la
pseudomorphisation en amphibole secondaire associée à de la chlorite, de l'épidote et de
l'hydroxyde de fer.
4 - 2 - 2 - 1 - Les clinopyroxènes
Si 1,96 1,97 1,93 1,98 1,96 1,97 1,86 1,87 1,88 1,93 1,94 1,99 1,97 1,97 1,95 1,94 1,95 1,96 1,95 1,93 2,02 1,96 1,93 1,94 1,93 1,93
AIlV 0,04 0,03 0,06 0,02 0,04 0,03 0,12 0,13 0,12 Dm 0,06 0,01 0,03 0,03 0,05 0,06 0,05 0,04 0,05 0,07 0,00 0,04 Dm 0,06 Dm Dm 00
T 2,00 2,00 1,99 2,00 2,00 2,00 1,99 2,00 2,00 2,00 2,00 2,00 2,00 2,00 2,00 2,00 2,00 2,00 2,00 2,00 2,02 2,00 2,00 2,00 2,00 2,00 00
AIVI 0,04 0,05 0,00 0,04 0,03 0,05 0,00 0,01 0,02 0,05 0,04 0,05 0,03 0,05 0,04 0,05 0,02 0,04 0,05 0,06 0,04 0,06 0,04 0,02 0,03 0,03
Ti D,Dl 0,00 0,00 D,Dl 0,00 0,00 0,01 D,DI 0,00 0,02 0,01 Dm 0,02 0,00 Dm D,DI D,DI 0,01 0,02 0,01 0,01 D,DI D,DI D,DI D,DI D,DI
Cr 0,01 D,DI 0,00 Dm 0,00 Dm 0,02 0,03 0,02 0,00 0,00 0,01 0,01 0,00 0,00 0,00 0,00 0,01 0,01 0,00 D,Dl 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00
FeJ+ 0,00 0,00 0,18 0,00 0,00 0,00 0,12 0,08 0,09 D,Dl D,Dl 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,03 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,03 0,03 0,03 0,03
Mg 0,95 0,94 0,82 0,94 0,96 0,94 0,84 0,87 0,87 0,78 0,77 0,77 0,77 0,79 0,77 0,77 0,77 0,76 0,82 0,80 0,70 0,82 0,79 0,80 0,84 0,88
Fel+ 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,13 0,17 0,16 0,18 0,15 0,17 0,17 0,17 0,18 D,lI 0,13 0,25 0, Il 0,13 0,14 0,08 0,05
Mn 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00
MI 0,99 0,99 1,00 0,99 1,00 0,99 0,98 0,97 0,98 1,00 1,00 0,99 0,99 1,00 1,00 1,00 1,00 0,99 0,99 1,00 0,99 1,00 1,00 1,00 1,00 1,00
Mg 0,62 0,61 0,72 0,64 0,63 0,62 0,11 0,08 0,10 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00
Fe 0,31 0,32 0,12 D,3D D,3D 0,31 0,05 0,09 0,07 0,14 0,13 0,21 0,21 0,15 0,13 0,14 0,20 0,20 0,20 0,25 0,19 0,27 0,20 0,25 0,22 0,19
Mn D,Dl 0,01 0,00 D,Dl 0,00 0,01 D,Dl 0,00 0,00 0,00 D,Dl 0,01 0,01 0,02 0,01 D,Dl 0,01 0,01 D,Dl 0,01 D,Dl 0,00 0,01 0,01 0,01 0,01
Ca Dm Dm 0,06 0,06 Dm om 0,83 0,81 0,81 0,83 0,85 0,78 0,77 0,81 0,84 0,83 0,76 0,77 0,79 0,73 0,76 0,71 0,76 0,73 0,75 0,79
Na 0,00 0,00 0,05 D,DO 0,00 0,00 0,02 0,02 D,DI 0,03 0,02 0,01 0,02 0,02 0,02 D,Dl 0,02 0,02 D,DI 0,01 0,02 0,02 0,02 D,Dl 0,02 D,DI
K 0,00 0,00 0,05 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00
NI 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00
Ml l,Dl l,Dl 1,01 l,Dl 1,00 1,00 l,Dl 1,00 1,00 1,00 1,00 1,01 1,01 1,00 1,00 1,00 1,00 1,00 l,Dl 1,00 0,99 1,00 1,00 1,00 1,00 1,00
Fel+cal. 10,44 10,74 4,20 10,29 10,09 10,68 1,58 2,83 2,26 8,80 9,37 Il,64 12,25 9,94 9,62 9,72 Il,92 12,35 9,71 Il,73 13,95 12,34 10,61 12,48 9,90 7,93
Fe3+cal. 0,00 0,00 6,78 0,00 0,00 0,00 4,38 2,98 3,17 0,47 0,44 0,00 0,00 0,04 0,07 0,16 1,03 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 1,)8 1,02 1,20 0,99
%En 80,25 79,91 80,95 81,02 80,99 80,05 48,46 49,13 49,80 41,31 39,86 40,10 39,66 41,15 39,98 39,84 39,56 39,34 42,82 41,87 36,37 42,55 40,93 40,82 43,27 45,09
%Fs 16,23 16,63 15,81 15,91 15,47 16,53 9,16 8,81 8,45 15,02 16,23 19,41 20,31 16,84 16,54 16,84 21,32 20,46 16,11 19,97 23,80 20,42 19,37 21,99 17,84 14,29
%Wo 3,51~~ 3,46 3,25 3,06 13,54 3,41 42,38 42,06 • 41,75 43,67 43,91' 40,48> 40,03 42,01 43,47 43,32 39,12 40,20; 4g07 38,17 39,83 37,03 39,70 37,19 38,89, 40,62
77 =Lherzolites Est Mako 78 A =Gabbros à opx inf. 78 B =Gabbros à opx Sup. 78 C =Ferrogabbros 79 =Gabbros pegmatitiques
ANALYSES CHIMIQUES DES PYROXENES DES ULTRAUASITES DE MAKO
M1A M2A M2C M2D
N°Ech 36 Il
15 21 22 23 47 48 73 74 75 78 85 87 88 81 82 84
Points 8 9 2 4 6 51 9 Il 12
53,94 53,65 54,38 52,83 56,23 50,97 55,34 54,62 53,12 54,95 54,53 56,81
SI02 52,30 52,07 55,56 53,00 54,14 53,86 52,86 53,91 53,70 53,01 52,54 52,33 51,53
1,93 2,68 2,47 2,63 3,54 2,27 2,16 3,87 4,35 0,97 3,06 2,95 3,92 4,14 2,96 3,16 1,18
A1203 2,34 2,13 1,92 1,87 1,64 2,30 1,96 1,88
0,00 0,06 0,12 0,13 0,20 0,18 0,00 0,00 0,00 0,17 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00
Ti02 0,50 0,30 0,18 0,03 0,28 0,33 0,00 0,06 0,00
4,30 3,94 4,05 4,45 4,18 5,03 11,30 12,04 12,62 9,03 8,94 10,42 14,01 9,46 8,86 9,34
FcO 9,44 8,47 10,49 5,43 10,14 6,18 3,96 4,86 6,14
0,22 0,07 0,14 0,14 0,15 0,09 0,12 0,18 0,31 0,24 0,25 0,08 0,18 0,13 0,10 0,25
MnO 0,24 0,28 0,11 0,15 0,22 0,10 0,12 0,00 0,06
16,24 15,35 16,87 17,53 17,67
MgO 15,23 16,23 29,28 17,82 29,76 17,61 17,~ 20,70 19,80 17,03 17,00 17,66 15,80 17,46 18,15 15,57 15,10 45,20 14,23 17,64
17,57 21,53 21,51 20,51 21,76 20,87 19,36 12,54 12,60 13,05 20,23 12,62 12,63 12,67 12,52 13,12 13,50
CaO 19,39 19,54 1,97 19,68 1,60 19,46 21,45 19,25
0,85 0,60 0,87 0,95 0,47 0,91 1,00 0,00 0,14 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,06 0,00
Cr203 0,04 0,04 0,32 0,62 0,06 0,33 0,73 0,71
0,12 0,15 0,11 0,03 0,08 0,02 0,10 0,02 0,00 0,03 0,11 0,00 0,00 0,16 0,00 0,00 0,10
NIO 0,00 0,00 0,00 0,05 0,00 0,14 0,06 0,00
0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00
ZnO 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00
0,12 0,25 0,29 0,23 0,36 0,17 0,21 0,30 0,36 0,06 0,35 0,26 0,27 0,26 0,23 0,28 0,16
Na20 0,22 0,11 0,04 0,27 0,01 0,24 0,13 0,21
0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,01 0,00 0,12 O,DO O,DO 0,00 0,00 0,00 O,DO O,DO 0,00
K20 0,04 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 O,DO
98,18 99,89 97,12 97,64 99,01
TOTAL 99,74 99,17 99,87 98,92 97,85 100,55 98,52 101,58 100,29 99,77 98,86 98,65 98,26 100,17 99,94 98,10 97,72 98,47 98,39 98,00
1,94 1,94 1,94 1,93 1,91 1,96 1,96 2,06 2,01 2,14 1,92 2,07 2,06 1,99 2,08 2.05 2,12
SI 1,95 1,94 1,97 1,95 1,95 1,96 1,95 1,91
00
AIIV 0,05 0,06 0,03 0,05 0,05 0,04 0,05 0,08 0,06 0,06 0,06 Om 0,09 0,04 0,04 0,00 0,00 0,00 0,08 0,00 0,00 0,01 0,00 0,00 0,00
\,f)
2,00 2,00 2,00 2,00 2,00 2,00 2,00 2,06 2,01 2.14 2.00 2,07 2,06 2,00 2,08 2,05 2,12
T 2,00 2,00 2,00 2,00 2,00 2,00 2,00 1,99
AIVI 0,05 om 0,05 0,03 0,Q2 0,06 0,04 0,00 0,03 0,05 0,04 0.04 om 0,06 0.05 0,17 0,20 0,04 0,06 0,13 0,17· 0,17 0,13 0,14 0.05
0,00 0.00 0.00 0,00 0,00 0,01 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0.00 0,00 0,00 0.00 0,00
TI O,QI 0,01 0,00 0,00 0,01 0,01 0,00 0,00
0,Q2 0.02 0,03 0,03 0,01 0.00 0,00 0,00 0,01 0,00 0,00 0,01 0,00 0.00 0.00 0,00 0,00
Cr 0,01 0,00 0,00 0,02 0,00 0,00 0,00 0,02
0,00 0,00 0.00 0,00 0,04 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00
Fc3+ 0,00 om 0,00 0,01 0,Q2 0,00 0,00 0,09 0.01 0,01 0,01 0,01
0,92
0.02
0,88
0.00
0,93 0.94 0,82 0,80 0,86 0,80 0.86 0,83 0,83 0,86 0,86 0,95
0,84 0,90 0,94 0,93 0,96 0,93 0,95 0,89 0,94 0,92 0,92
Mg
0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0.02 0,00 0,00 0,00 0,00 0,09 0.10 0.00 0,00 0,00 0,00 0.00 0,00
Fc2+ 0,09 0,04 0,00 0,00 0,00 0,00
0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00
Mn 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00
0,98 0,98 0,98 0,97 0,97 0,99 1,00 1,00 1,00 0,99 1,00 1,00 0,99 1,00 1,00 1,00 1,00 1,00
Ml 0,99 1,00 1,00 0,98 1,00 1,00 1,00
0,20 0,13 0,01 0,02 0.05 0,00 0,02 0,04 0,05 0,06 0.00 0,00 0,12 0,08 0,02 0,09 0.12 0,03
Mg 0,00 0,00 0,60 0,04 0,64 0,02 0,00
0.17 0,12 0.11 0.11 0.10 0.13 0,15 0,36 0,38 0.31 0.15 0.28 0,33 0,44 0,30 0,28 0,29
Fe 0,21 0,20 0,31 0, i5 0,29 0,19 0,12 0.06
0,00 0,00 0,01 0,00 0.00 0,00 0,00 0.00 0,00 0,01 0,01 0,01 0,01 0,00 0,01 0,00 0,00 0,01
Mn 0.01 0,01 0,00 0,00 0,01 0,00 0,00
0,76 0,51 0,51 0,53 0,82 0.51 0,51 0.51 0,51 0.53 0.54
Ca 0,77 0,78 om 0,78 0,06 0,76 0,85 0,73 0,68 0,84 0.85 0,81 0,87 0,81
om
Na 0,02 0,01 0,00 0,02 0,00 0,02 0,01 0,01 0.01 Om 0,02 0,02 0,03 O,QI 0,02 0,03 0,00 0,03 0,02 0,Q2 0,Q2 0,02 0,02 0,01
0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 O,QI 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0.00
K 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00
0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0.00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0.00 0,00
NI 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00
0,98 1,01 1,00 1,00 1,00 1,00 1,00 0.98 0,97 0,95 0,99 0,86 1,00 0,94 0,94 1,00 0,92 0,95 0,88
M2 1,01 1,00 0,99 1,00 1,00 0,99
6,18 3,96 1,99 5.68 3,92 3,50 3,69 3.81 4,18 5,03 11,30 12,04 12,,62 7,85 8,94 10,42 14,01 9,46 8.86 9,34
Fe2+cal. 9,44 7,78 10,49 4,98 9,63
0,00 0,00 3,19 0,51 0,42 0,49 0,39 0,71 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 1,31 0,00 0,00 0,00 0.00 0,00 0,00
Fc3+c:aI. 0,00 0,77 0,00 0,50 0,57
50,14 49,34 55,55 55,14 48,60 48,97 50,81 46,45 50,04 51,95 50,24 48,69 47,74 41,88 55.35 52,03 47,35 53,98 54,80 53.94
%En 44,02 46,12 79,90 50,77 81,04
10,03 6,55 7,32 9,69 7,24 6,48 6,77 7,57 6,97 8,22 20,68 22.11 22,79 15,31 16,18 18.88 24,56 17,22 15,72 16,43
%Fs 15,70 13,96 16,23 8,92 15,83
39,83 44,11 37,13 35,17 44,16 44,54 42,42 45.98 42.99 39.83 29.08 29,20 29,46 42.80 28,46 29,09 28,09 28,80 29,48 29,62
%Wo 40,28 39,92 3,86 40,31 3,13
Il =MI A = Wehrlites Ouest Mako M2 A = M2 C = Gabbros à opx M2 D = Webstérites
=
36 Lherzolites de Kou1ounlOu
90
0 Lherz. E. Mako
c Gabbros pegmat.
7
10
11
15 16
%En %Fs
fig. 28 - Nomenclature des pyroxèn'es dans les faciès du massif situé à l'Est de Mako
(Poldervaart et Hess 1951).
que les individus automorphes. Ceux de la partie basique sont des augites de composition
variant de Wo 29 -, En 48 - 50, Fs 20 - 22 dans les gabbros à orthopyroxènes situés à la
base et Wo 28 - 29, En 47 - 55, Fs 18 - 24 dans ceux de la partie sommitale de la zone
gabbroïque. Les augites des webstérites les plus externes sont de composition Wo 28 ~
Wo%
En% Fs %
o Gabbros à opx inf.
li Wl'bstéritl'
93
:!:.IiI 0,2
0,'
0,0
~1
El El El 1 "" El
""
2
El I : I g I:::ID
_---JI:.I..-
1
CIEl El
1:::1
I....-_---'
3[ 41
CI El El El DEl El
"""c=r:Ilt-=-E1 _
)i 0,9 ]
""l" """" ".1" . "l "1" ·""
l
B B
0,7
2,1
2,0
fig. 30 - Variation des cations dans les clinopyroxènes du massif situé à l'Est de Mako.
1 = Lherzolites; 2 = Gabbros à orthopyroxènes inf.; 3 = Gabbros à orthopyroxènes
sup.; 4 = Ferrogabbros ;
5 = Gabbros pegmatitiques
94
fig. 31 - Variation des cations dans les clinopyroxènes du massif situé à l'Ouest de Mako.
Sur la figure 32, les points représentatifs des clinopyroxènes de tous les faciès
confondus du mégasill situé à l'Est de Mako se placent au-dessus de la droite Ait + Si =2
montrant un site tétraédrique pratiquement saturé en silicium et à un degré moindre en
aluminium. En effet, l'aluminium tétraédrique des clinopyroxènes a des valeurs plus
élevées et celles de l'aluminium octaédrique sont plus faibles dans la partie ultrabasique
que dans la partie basique du massif.
0,20 ~------------------,
0,15
0,10
-
-
<
•....
â.D ...
â.
"'+0.
0,05
mo
.0.
0,00 +-------.-----r------.----..........
1,8 1.9 Si 2,0
o Lherzolites
• Gabbros à opx inf.
o Gabbros à opx sup.
... Ferrogabbros
â Gabbros pegmaLiLiques
+ Lherzolites Koul.
0,2 ~-----------------,
•
--
B
< •
0,1
El Wehrlites
• Gabbros à opx inf.
• Gabbros à opx sup.
0,0 +----"'"T"'""---..,-------r------>j
1 ,8 1 ,9 Si 2,0
L'étude de la distribution des molécules polaires a été établie par plusieurs auteurs
(Yoder et Tilley., 1962; Kushiro, 1962; Cawthorn et al., 1974; Papike et al., 1974;
Morimoto, 1988). Certaines molécules polaires telles que l'acmite (NaFe3+SÏ206) et la
Ca-Ferri-Tschermakite (CaFe3+SÏ206) renferment du fer ferrique indétenninable à la
sonde et les méthodes de calculs proposées par les auteurs (op. cit.) présentent des
insuffisances pour leur estimation quantitative.
Les valeurs du fer ferrique obtenues à partir de la méthode proposée par Papike et
al., (1982) sont faibles «2%). Les teneurs les plus élevées se rencontrent dans les
ferrogabbros du massif situé à l'Est de Mako où le fer ferrique peut atteindre des valeurs
comprises entre 1,18 à 1,54% traduisant un état d'oxydation plus élevé et une
cristallisation massive d'oxydes de fer.
Par ailleurs, le diagramme Na + A14+ / AI6++ 2 Ti + Cr proposé par Papike (1982)
met bien en évidence l'état d'oxydation du liquide dans lequel ont cristallisé les
97
clinopyroxènes étudiés. Si tout le fer contenu dans ces minéraux est à l'état ferreux, le
titane et le chrome respectivement tri et divalent, la droite de pente 45° nous pennet
d'estimer qualitativement la fugacité d'oxygéne du magma.
Les clinopyroxènes des parties ultrabasiques des mégasills de Mako montrent un
degré d'oxydation plus élevé que ceux de la partie basique. Le calcul du fer ferrique par la
méthode de Papike et al ( 1974) donne des valeurs relativement plus élevées dans les
wehrlites que dans les lherzolites (cf. tabl. d'analyses).
0,25 1-;::::============:;----71
III Wehrlites
• Gabbros à opx inL a
0,20
--
;> ..
o
Gabbros à opx Sup.
Webstériles
<+L....---------v
0,15 ~
Z
0,10
0,05
o
Il
0,00 +-----4....,...--~-----,----r__-___l
..
Il.
.
0,00 0,05 0,10 0,15 0,20 0,25
AIVI+ 2Ti + Cr
0,25
;> b
0,20
=
<
+
~
Z
0,15
00
0
0,10 Uterrolites
Gabbros à opx inf.
Gabbros à opx sup.
0,05 Ferrogabbros
Gabbros pegmatitiques
•• + Lherzolites de Kou!.
0,00 ~--.-----.,....--===:;:::====;:::==:::=..j
O,pO 0,05 0,10 0,15 0,20 0,25
AIVI+ 2 Ti + Cr
fig. 34 - Estimation ~e la fugacité d'oxygéne dans les clinopyroxènes
des massifs situés à l'Ouest (a) et à l'Est (b) de Mako
98
Sur les diagrammes figs.34 (a, b), les nuages de points représentatifs des
clinopyroxènes des faciès lherzolitiques se placent nettement au-dessus de la droite de
pente 45°; ils sont attirés vers l'axe des ordonnées montrant un degré d'oxydation plus
élevé que ceux des wehrlites qui sont plutôt proches de la pente de 45°. Par contre, ceux
représentatifs des clinopyroxènes des parties basiques se partagent de part et d'autre de la
droite de séparation dans le cas du mégasill situé à l'Est de Mako, alors qu'ils sont tous
attirés vers l'axe des abcisses pour les clinopyroxénes de la p~rtie basique du mégasill
situé à l'Ouest de Mako. Cette position résulte des valeurs élevées en AlvI observées
attestant d'une ouralitisation assez marquée.
Ceci est confonne aux résultats obtenus sur le calcul du fer ferrique par la méthode
de Papike et al., (1974).
4 - 2 - 2 - 2 - Les orthopyroxènes
Les orthopyroxénes sont des minéraux très peu représelltés dans la composition
modale des massifs ultrabasiques de Mako. Ils apparaissent dans les lherzolites et dans
les premiers tennes pétrographiques des zones basiques, alors qu'ils sont absents dans
les faciès pegmatitiques. Dans le diagramme de nomenclature (cf. fig.28), les
orthopyroxènes des lherzolites du massif situé à l'Est de Mako et de Koulountou sont des
bronzites (En 79 - 81, Wo 3, Fs 15 - 16), ils sont plus magnésiens et plus ferrifères que
les clinopyroxènes avec lesquels ils sont en équilibre.
99
l,a
//)
El Lherzolites E. Mako / /
0,8 • Lherzolites KoulounlOu ./
//
/
//
//
0,6 - Ko-o.e ,
>( / ~,54 o-
C. /
0,4 0 //
en //
~ //
0,2 >< //
~ XMg cpx
0,0 v~ 1 1
Di Hd
En
Les minéraux opaques ont été analysés dans les wehrlites et les lherzolites de la
partie péridotitique et dans les ferrogabbros des massifs de Mako (tableau 10).
Dans le diagramme de nomenclature Fe203, A1203, Cf203, les opaques étudiés
sont des chromites alumineuses dans les wehrlites, alors qu'ils sont des chromites
ferrifères dans les lherzolites (fig.37).
Les chromites des wehrlites sont plus chromifères et plus magnésiennes que celles
des lherzolites qui sont plus nickelifères et plus titanifères.
Pour des valeurs comparables en Cr203 (40 - 41 %), les chromites des wehrlites
sont plus magnésiennes, plus titanifères et moins zincifères que celles observées dans les
°
basaltes à olivine de Bouroum qui sont de composition Mg < 0,5%, Ti : à 0,72% et Zn :
1 à 7% (Zonou, 1987).
Les opaques des ferrogabbros sont de la magnétite titanifère de composition F~Û3 :
44,97%; FeO: 41,66% et TiÜ1: 12,21% avec des valeurs significatives en MnO (0,75%)
.et nulles en Cr2Û3.
101
% Ulvospinelle. % Magnétite:
Ulvo. 1,91 1,97 6,99 ' 6,85 34,93
Magn. 98,08 98,03 93,01 93,15 65,07
Pe203
Ferrogabbros
Lherz:olites
'vr'ehrlites
Al203 ca03
4 - 2 - 3 - 2 - Caractéres pétrogénétiques
.
Le chimisme des chromites donne des infonnations intéressantes sur les caractères
pétrogénétiques du magma source. Les rapports XCr = Cr / Cr + Al et XFe 3+ = Fe3+ /
Fe 3++ Al + Cr ont été souvent utilisés pour proposer un environnement géotectonique de
mise en place.
Les chromites des péridotites de Mako ont des valeurs en XCr comprises entre 0,59
et 0,64 comparables à celles des basaltes à olivine de Bouroum montrant des caractères
transitionels entre les MORB et les roches d'arcs insulaires (Dick et Bullen. 1984) . Par
contre, les valeurs des rapports XFe3+ compris entre 0,132 et 0,138 et les valeurs en
titane (0,77 - 0,80%) observés dans les chromites des wehrlites sont plus faibles que
dans celles des lherzolites qui ont des valeurs plus élevées en XFe3+ (0,217 - 0,223) et en
titane (2,74% - 2,82%). Ces caractères chimiques rapprochent les chromites des
lherzolites de celles des basaltes à olivine de Bouroum comparables aux basaltes ferrifères
des domaines intraplaques (Zonou, 1987).
Par ailleurs, le diagramme f02 en fonction de XFe 3+ de Murck et Campbell.,
(1986) et repris par Zonou, (1987) pennet de donner une estimation empirique de la
fugacité d'oxygène du milieu de cristallisation du magma (fig.38). Cette estimation est
103
basée sur l'étude expérimentale réalisée à partir des chromites d'origine diverse à des
températures constantes de 1400 oC et 1250 oc.
Pour des températures de l'ordre de 1250°C assez proches de celles déjà estimées
par la géothermométrie des clinopyroxènes et des orthopyroxènes (cf. supra.), les valeurs
de XFe3+ des wehrlites sont comprises entre 0,132 et 0,134 correspondant à des f02 de
10-7 atm.
16
16
E
o
-•.
'"....
1-
.q,
+ 6
-.
.......
'"......
g 4
Les fonnations birimiennes encaissantes des granitoïdes sont affectées par des
phénoménes post-magmatiques qui, à des degrés variables, ont déstabilisé la minéralogie·
magmatique alors que, la texture est bien conservée.
Ces phénoménes sont les suivants :
- un métamorphisme océanique lié au contexte de mise en place de l'ensemble
volcanoplutonique auquel s'est surimposé un hydrothennalisme intense. Celui-ci se
traduit par une circulation de fluides riches en C(h, en H20, en silice, en fer et en
... , ,
105
magnésium qui se manifeste par une paragenèse à épidote + chlorite + quartz + calcite +
opaques qui percole les microfractures et les rares vacuoles dans les coulées de basaltes;
- un métamorphisme régional de faciès schites verts caractérisé par une
foliation rhéologiquement plus marquée dans les métasédiments s.l. que dans les
formations magmatiques avoisinnantes. Localement s'est surimposé un métamorphisme
de contact dû à la mise en place des granitoïdes.
Les paragenèses reconnues sont les suivantes :
- dans l'ensemble volcanoplutonique
albite + actinote + chlorite + épidote + quartz + leucoxène ± calcite ± opaques,
- dans les métasédiments
albite + quartz + séricite ± pyrophyllite.(Ngom, 1985).
Cette étude est basée sur les amphiboles qui sont des silicates ferromagnésiens
hydratés issus de l'ouralitisation partielle ou totale des clinopyroxènes magmatiques. Les
amphiboles ont été analysées dans l'ensemble volcanoplutonique et dans les mégasills
ultrabasiques différenciés de la partie méridionale du supergroupe de Mako.
NCEch 90-9 90-43 9O-6Ob 90-59a 63 90-63 90-12c M2D M2C 79 M3B 71 71 77
Points 2 6 Il 16 18 22 30 97 40 20 21 79 86 3 16 23 25 26 32 33 34 35 36 37 1 2 6 7 13
SI02 48,55 47,93 46,33 46,42 48,76 50,38 41,08 48,98 47,55 52,73 45,30 53,57 54,22 53,83 53,73 53,52 53,19 52,71 52,53 54,33 55,19 53,85 53,48 52,88 45,77 45,77 51,48 47,83 48,91
AI203 7,57 8,55 9,43 8,79 7,27 6,65 13,64 7,45 5,94 3,61 12,61 3,98 3,95 1,60 2,92 2,74 3,63 4,17 2,45 2,38 2,08 3,54 3,47 3,96 10,31 10,68 4,99 7,62 7,67
1102 0,19 0,28 D,52 0,46 0,20 0,19 1,20 0,15 0,10 0,00 D,52 0,00 0,00 0,24 0,06 0,00 D,OS 0,06 0,00 0,00 0,12 0,02 D,OS 0,09 1,96 1,95 0,63 2,64 0,93
FeO 13,82 14,50 13,91 14,03 11,93 Il,78 10,90 15,10 20,84 Il,26 14,01 9,39 8,95 17,01 12,52 13,22 Il,44 Il,85 12,25 Il,17 10,65 Il,57 10,77 Il,51 6,20 6,27 4,59 7,16 5,20
MnO 0,00 0,22 0,23 0,19 0,06 D,3D 0,33 0,32 D,57 0,34 0,32 0,24 0,36 0,24 0,23 0,27 0,29 0,34 0,25 0,23 0,31 0,15 0,43 0,26 D,ID 0,00 0,00 0,00 0,01
MgO 13,04 12,62 12,47 12,07 13,96 13,84 13,72 12,47 8,60 15,03 10,69 16,05 14,97 13,24 14,51 15,15 15,52 15,07 16,06 16,30 16,57 15,56 15,85 15,51 17,55 17,58 21,63 19,05 19,36
CaO Il,66 10,92 Il,55 Il,61 Il,82 12,36 Il,59 10,99 Il,91 12,92 12,20 12,66 13,24 12,06 13,12 12,50 12,78 12,52 13,29 12,94 13,06 12,93 13,35 12,65 11,60 Il,91 12,12 10,69 12,33
Cr203 0,06 0,17 0,23 0,25 0,59 0,20 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,12 0,00 0,00 0,02 0,12 0,00 0,03 0,00 0,00 0,00 0,03 0,00 0,79 0,56 0,47 0,74 0,65
NIO 0,00 D,DO 0,08 0,82 0,05 0,00 0,13 0,08 0,04 0,00 0,04 D,DI 0,16 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,02 0,00 D,OS 0,20
Na20 l,ID 1,27 1,56 1,44 1,18 D,52 2,30 0,80 D,51 D,3D 0,95 0,00 0,20 0,33 0,27 0,20 0,33 0,35 0,31 0,24 0,14 0,29 0,35 0,45 2,74 2,38 1,18 2,11 1,74
K20 0,21 0,19 0,28 0,20 0,22 0,20 1,25 0,00 0,18 0,07 0,15 0,41 0,00 0,05 0,13 0,06 0,04 0,14 0,15 D,DI 0,07 0,00 0,04 0,13 0,15 0,18 0,04 0,18 0,08
TOTAL 96,20 96,65 96,59 96,28 96,04 96,42 96,14 96,34 96,24 96,26 96,79 96,31 96,17 98,60 97,49 97,68 97,39 97,21 97,32 97,60 98,19 97,91 97,82 97,44 97,17 97,30 97,13 98,07 97,08
SI 7,12 6,96 6,81 6,92 7,14 7,34 6,08 7,13 7,24 6,62 6,66 6,67 6,79 7,77 6,70 7,68 7,64 7,59 7,60 7,76 6,77 6,64 6,58 7,59 6,51 6,49 7,10 6,63 6,88
AIIV 0,88 1,04 1,19 1,08 0,86 0,66 1,92 0,87 0,76 D,53 1,34 D,58 D,58 0,23 0,43 0,32 0,36 0,41 0,40 0,24 D,3D D,51 D,50 0,41 1,49 l,51 0,81 1,25 1,12
T 8,00 8,00 8,00 8,00 8,00 8,00 8,00 8,00 8,00 7,15 8,00 7,26 7,38 8,00 7,13 8,00 8,00 8,00 8,00 8,00 7,07 7,15 7,08 8,00 8,00 8,00 7,91 7,88 8,00
AIVI 0,43 0,43 0,44 0,46 0,39 0,48 0,45 0,40 0,31 0,00 0,84 0,00 0,00 0,04 0,00 0,14 0,25 0,29 0,02 0,17 0,00 0,00 0,00 0,26 0,23 0,27 0,00 0,00 0,16 ,..<;>
Fe3+ 0,39 0,73 0,45 0,12 0,26 0,08 0,61 0,77 0,34 0,00 0,24 0,00 0,00 D,3D 0,00 0,27 0,06 0,12 0,14 0,04 0,00 0,00 0,00 0,09 0,44 0,45 D,53 0,83 0,44 Q
~
TI 0,02 0,03 0,06 D,OS 0,02 0,02 0,13 0,02 D,DI 0,00 0,06 0,00 0,00 0,03 D,DI 0,00 0,01 0,01 0,00 0,00 D,DI 0,00 0,00 D,DI 0,21 0,21 0,07 0,28 D,ID
Cr D,DI 0,02 0,03 0,03 0,07 0,02 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 D,DI 0,00 0,00 0,00 0,01 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,09 0,06 0,05 0,08 0,07
NI 0,00 0,00 D,DI D,ID D,DI 0,00 0,02 D,DI 0,00 0,00 0,00 0,00 0,02 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 D,Dl 0,02
Mg 2,85 2,73 2,73 2,68 3,05 3,00 3,02 2,70 1,95 2,81 2,34 2,98 2,80 2,85 2,70 3,24 3,32 3,23 3,46 3,47 3,03 2,86 2,91 3,32 3,72 3,71 4,45 3,94 4,06
Fe2+ 1,31 1,03 1,26 1,63 1,20 1,36 0,74 1,07 2,31 1,37 1,48 1,13 1,09 1,75 l,52 1,31 1,32 1,30 1,34 \,30 1,26 1,38 1,29 1,29 D,3D 0,29 0,00 0,00 0,17
Mn 0,00 0,03 0,03 0,02 D,DI 0,04 0,04 0,04 0,07 0,04 0,04 0,03 0,04 0,03 0,02 0,03 0,04 0,04 0,03 0,03 0,03 0,02 0,04 0,03 0,01 0,00 0,00 0,00 0,00
C 5,00 5,00 S,DI S,ID S,DI 5,00 5,02 5,01 5,00 4,22 5,00 4,14 3,95 5,00 4,25 5,00 5,00 5,00 5,00 5,00 4,34 4,26 4,25 5,00 5,00 5,00 5,09 5,13 5,02
Ca 1,83 1,70 1,82 1,85 1,85 1,93 1,84 1,71 1,94 1,74 1,92 1,69 1,78 1,87 1,75 1,92 1,97 1,93 2,06 1,98 1,72 1,71 1,76 1,95 1,77 1,81 1,79 l,59 1,86
Na(M4) 0,17 0,30 0,18 0,15 0,15 0,07 0,16 0,23 0,06 0,07 0,08 0,00 D,OS 0,09 Dm 0,06 0,03 0,07 0,00 0,02 0,03 0,07 0,08 D,OS 0,23 0,19 0,21 0,41 0,14
B 2,00 2,00 2,00 2,00 2,00 2,00 2,00 1,94 2,00 1,81 2,00 1,69 1,83 1,96 1,82 1,98 2,00 2,00 2,06 2,00 1,75 1,78 1,84 2,00 2,00 2,00 2,00 2,00 2,00
Na (A) 0,14 0,06 0,26 0,27 0,19 0,08 D,50 0,00 0,09 0,00 0,19 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,06 0,03 0,09 0,05 0,00 0,00 0,00 0,07 D,52 0,46 D,II 0,16 0,33
K 0,04 0,04 D,OS 0,04 0,04 0,04 0,24 0,00 0,03 D,DI 0,03 0,07 0,00 D,DI 0,02 D,DI D,DI 0,03 0,03 0,00 D,DI 0,00 D,DI 0,02 0,03 0,03 D,DI 0,03 D,DI
A 0,18 0,09 0,32 0,31 0,23 D,II 0,73 0,00 0,13 D,DI 0,22 0,07 0,00 D,DI 0,02 Dm 0,07 D,OS D,II 0,05 D,DI 0,00 D,DI 0,09 D,55 D,50 D,II 0,19 0,35
Fe2+(cal) 10,65 8,45 10,26 13,04 9,83 Il,16 6,00 8,79 18,14 Il,26 12,06 9,39 8,95 14,50 12,52 10,95 10,96 10,82 Il,09 10,84 10,65 Il,57 10,77 10,74 2,54 2,45 0,00 0,00 1,46
Fe3+(cal) 3,53 6,72 4,05 l,II 2,33 0,69 5,44 7,02 3,00 0,00 2,17 0,00 0,00 2,79 0,00 2,52 D,53 1,14 1,28 0,37 0,00 0,00 0,00 0,86 4,07 4,25 5,10 7,96 4,15
XMg 0,69 0,73 0,68 0,62 0,72 0,69 0,80 0,72 0,46 0,67 0,61 0,72 0,72 0,62 0,64 0,71 0,72 0,71 0,72 0,73 0,71 0,67 0,69 0,72 0,93 0,93 1,00 1,00 0,96
90 - 9, 90- 43, 90 - 60b = Basaltes komatül63 = Basaltes en pil10w de la panie SU( 90 - 63 = Métado1érite! 90 - 12 c = Métagabbros de Mamakono
77 = l1Jerzolites 79 =Gabbros pegmatit M2C =Gabbros à opx M2D = Pyroxénites M3B et 71 =Gabbros pegmatit (Magrnatisme tardif)
.i .',
107
Toutes les amphiboles étudiées sont des amphiboles calciques caractérisées par :
(Ca + Na)B ~ 1,34 et NaB < 0,67.
Dans le diagramme de nomenclature (fig. 39), les amphiboles de basaltes en pillow
sont de compositions variables avec des valeurs en Si comprises entre 6,81 et 7,34. Elles
s'étalent dans le domaine des hornblendes magnésiennes à l'exception d'un échantillon
qui est une hornblende actinolitique (fig. 38). Leur composition est: (Na+K)A < 0,50,
Ti < 0,50.
Par ailleurs, les amphiboles des basaltes en spinifex schistosés (non représentées)
sont de composition (Na+K)A ~ 0,50, Ti < 0,50 et Fe 3+ ~ AIVI pour des teneurs en Si
faibles (6,08). C'est une hastingsite magnésienne avec des valeurs plus élevées en
(Na+K)A (0,73) et en alumine (13,64) que celles des hornblendes sus-citées.
Les amphiboles des gabbros différenciés sont des hornblendes magnésiennes avec
des teneurs en Si comprises entre 6,62 et 6,66, alors que celles des métado1érites sont des
ferro- hornblendes pour des valeurs en Si de l'ordre de 7,24.
De telles compositions sont comparables à celles qui ont été observées dans les
amphiboles des métabasites du métamorphisme schiste vert du Birimien du Sénégal
oriental (Ngom, 1985, Dioh, 1986, Dia, 1988, Diallo, 1994), du Burkina Faso (Zonou,
1987) et du Niger Occidental (Salah, 1991).
Dans le diagramme Allv 1 (Na+K)A (fig. 40), les points représentatifs des
amphiboles secondaires de l'ensemble volcanoplutonique s'étalent en majorité dans le
domaine des hornblendes montrant un site A faiblement occupé par les alcalins et une
substitution tsehermak:itique marquée par des valeurs élevée en Allv.
l~ 2 5
I:J ltJ I:J
7 9 11
I:J
•
I:J
•
0,5
•
3 6 8 10 12
I:J Ba.saJlu lD. piJbw
• Gilbros
0,0
8 /0 7 /5 7 /0 Si 6 /5 6 /0 5,5
2,0
Tseh. 1:1 Parg.
2
1,5
--
;,
~
•
3 4
5 6
1:1
El
1,0 1:1
1:11:1
1:1
0,5
1a 9
Act. (Na+K)A
0,0 +-.....---r-.......-.--+-...----..,.---"""T"-.......---i
0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0
Les massifs ultrabasiques de Mako représentent une série éruptive non déformée et
peu ou pas métamorphique de mise en place contemporaine à l'acquisition des structures
majeures éburnéennes.
Les amphiboles secondaires issues de l'ouralitisation des clinopyroxènes ont été
analysées dansJes 1herzo1ites et les faciès pegmatitiques du massif situé à l'Est de Mako,
alors que, dans les webstérites et les gabbros à orthopyroxènes de la partie gabbroïque'du
massif situé à l'Ouest de Mako, les amphiboles se substituent presque totalement 'aüx-
clinopyroxènes qui ne subsistent que sous forme rélictuelle.
Toutes les amphiboles sont de composition calcique caractérisée par : (Ca + Na)B ~
1:]
!:pa ll:J 1:]
1:]1:]
• 1:]
0,5
,
1:]
O\Ltst ~o
• Est~o
0,0
8,0 7,5 7,0 6,5 6,0 s,s
Si
fig. 41 - Nomenclature des amphiboles secondaires des mégasills
différenciés de Mako (Leake, 1978).
2,0
Tseh.
,g.
;>
-<:
1-04
1,5 v
/
0
/
1,0
0
V
0 /
0,5
1] 0 /
D~
~~ 0 Lheaolites
•
Act
•
0
Gabbros pegmatitiques
Gabbros à opx
0,0
0,0 0,2
.
0,4 0,6 0,8
1
1,0
(Na + K) A
Dans le massif situé à l'Ouest de Mako, les amphiboles des webstérites et des
gabbros à orthopyroxènes sont des hornblendes magnésiennes, alors· que celles des
gabbros pegmatitiques varient des hornblendes magnésiennes aux actinotes. Leur teneur
en Si varie de 6,58 à 7,76 pour des valeurs en (Na+K)A< 0,50 et Ti < 0,50.
Dans le massif situé à l'Est de Mako, les amphiboles des gabbros pegmatitiques
sont des actinotes et celles des lherzolites des hornblendes magnésiennes avec des teneurs
110
en Si comprises entre 6,63 et 7,77 pour des valeurs en (Na+K)A < 0,50 et Ti < 0,50.
Signalons qu'une amphibole poecilitique dans ces lherzolites montre des valeurs en
(Na+K)A ~ 0,50 , Ti < 0,50 et Fe 3+ ~ AIVI , c'est une hornblende édénitique vers la
périphérie, alors que, vers le centre du minéral, c'est une hornblende magnésienne
hastingsitique (fig. 41).
Dans le diagramme AIIv 1 (Na+K)A, les amphiboles secondaires de la partie
gabbroïque du massif situé à l'Ouest de Mako (clinopyroxènes des gabbros à
onhopyroxènes et des gabbros pegmatitiq ues) s'étalent en majorité dans le champ des
actinotes avec un léger empiétement dans celui des hornblendes. Celles des lherzolites du
massif situé à l'Est de Mako s'étendent entre les domaines des hornblendes et des
hornblendes pargasitiques dénotant d'une substitution tschermakitique et d'un état
d'occupation du site A plus important que les premières précitées (fig.42).
O,S
TI 1:::1 Basilles /
/
0,4 • Ga.hbros /
a Est }hko /
./
0 O'Uest M1Ico
0,3
0,2
l
0,1
:Ir.
o,0 +---Q---<>'I-O'--.-------"'-----.---<;L-::l<>Oo~_r_-----_r_----__l
8,0
2,0
I:J Basaltes ,-
.... - .... ...
~
QJ ,'HP
~ ,
~
+ 1,0
-
>
<
" '" \
,
0,5
AIIV
0,0 +-----.-----,~--r-----r-.........,~-,----r-___t
2,0 ....,....-------------,./~-....-------.
E-o
+ . '. \
('f")
~ MP
~
1,5
.-;;>+ ./
./
./
~ ./HP
/
/
1,0
"-
"
0,5
AIIV
0,0 +------,A----U'J.-L}-------r-----r-------I
0,0 0,5 1, a 1,5 2,0
o Lhcrzolites
• Gabbros pegmatitiqucs (O. Mako)
D Gabbros à oPX (O. Mako)
1,40
ax. possible AlIV (Leake,1965)
AIVI
~ ~
;>
-
<
1,20
1,60
Pargasite
0,80
0,60
El
0,40
1,4
1/ Max. possible AlVI
~ (Leake, 1965)
1,2
1,0 --
~
<
0,8
0,6
0,4
0,2
o
0,0
5,5 6,0 6,5 7,0 7,5 Si 8,0
En effet. les teneurs élevées en AllY peuvent laisser supposer que les amphiboles
de l'ensemble volcanoplutonique se sont formées à de hautes températures (Leake, 1965,
Spear, 1971). Cependant, leurs teneurs élevées en silice écarte toute hypothèse d'une
origine ignée (Leake, 1965a , b).
Cette pression est relativement confirmée par le diagramme de Brown (1977) qui
nous donne des valeurs inférieures à 5 Kb (fig. 48).
Les amphiboles secondaires des lherzolites caractérisées par des valeurs en Na (M4)
et en AllY relativement élevées se placent en - dessous de la limite des 5 kilobars dans le
diagramme de Brown (1977). Leur position (fig. 49) peut s'expliquer par leurs teneurs
relativement élevées en Ti (0,05 - 0,3) et des variations importantes en aluminium total.
Un tel comportement ne peut s'expliquer que par l'absence de limite nette entre les stades
magmatiques et les phénoménes de rétromorphoses.
La limite inférieure du métamorphisme de faciès schiste vert est marquée par la
disparition de la prehnite selon la réaction:
5 prehnites = 2 Zoïsite + 2 grossulaires + 3 quartz + 4 H20.
Cette réaction est fixée expérimentalement à 4000 C pour une pression de 3 Kb
(Liou, 1971c).
114
2,0
a Basaltes en Pillow
• Gabbros différenciés
~
'Z 1,5
1,0
skb -- -
0,5
4kb ...
3kb . . a
El
•-- - •
a-.O.. B
.- I§I B B
0,0
El
1
•
0,0 0,5 1,0 1,5 2,0
Any
2,0.-----------------------,
1,5
1,0
0,5
skb
~_----:-"---
4 kb 0
_..
0
0 CO AllY
0,5 1,0 1,5 2,0
o Lherzolites
.. Gabbros pegmatitiques (O.Mako)
o Gabbros à 0px (O. Mako)
Méthodes analytiques
Pour obtenir ces résultats, nous avons utilisé les analyses chimiques des éléments
majeurs, des éléments en traces, des terres rares complétées par les données isotopiques
disponibles aussi bien dans le secteur d'étude et les en virons (Abouchami et al., 1990,
Boher et al., 1992), dans la partie nord du supergroupe de Mako (Dia, 1988) et dans tout
le craton Ouest africain (Boher et al., 1992).
Les caractérisations géochimiques et pétrogénétiques et leur contexte de mise en
place sont basés sur les variations de concentrations et les rapports inter-éléments qui sont
dosés dans trois laboratoires différents.
- Au Centre de Recherches Géochimiques et Pétrographiques de Vandoeuvre à
Nancy (France). Le dosage des éléments majeurs, et des traces est réalisé par
fluorescence des rayons X et par absorption atomique. Le dosage des terres rares a été
réalisé par la méthode d'émission plasmique ICP.
- Au laboratoire du service commun d'analyses de l'Université de Nancy 1. Le
dosage des éléments majeurs, et des traces est réalisé par fluorescence des rayons X et
par absorption atomique.
- Au laboratoire d'essai aux rayons X de Ontario au Canada. Le dosage des
éléments majeurs, et des traces a été réalisé par fluorescence des rayons X et par
absorption atomique. Le dosage des terres rares et de certains éléments en traces est
effectué par les méthodes d'émission plasmique (DCP, lCP).
Les isotopes du Nd et du Sm et leur concentration ont été obtenus par dilution
isotopique suivant les méthodes décrites par Michard et Albaréde, (1986), par Abouchami
et al., (1990) et par Boher et al., 1992) suivant la technique de Tomlinson et Das
Kuptas., (1953) et de Moore et al., (1973) au CRPG de Nancy.
Les isotopes du plomb ont été dosées au spectrométre de masse par Vialette au
laboratoire de Géologie du CNRS de Clermont - Ferrand.
Les résultats de ces analyses sont reportés sur le tableau d'analyses (tableau. 12)
TABLEAU n 0 12 ANALYSES CHIMIQUES DE L'ENSEMBLE VOLCANOPLUTONIQUE
CaO / A1203 0,79 0,78 0,86 0,73 0,67 0,74 0,98 0,78 0,46 0,90 0,56 1,06 0,78 0,72 0,85 0,75 0,79 0,96 1,30 l,Il 0,94 0,82 0,90
CaO/TI02 14,14 15,22 19,12 7,81 9,72 13,46 20,95 13,73 5,66 19,48 6,35 14,74 10,03 9,24 11,14 10,07 9,31 11,25 18,29 12,96 Il,18 9,24 11,00 ....N
A1203/TI02 18,00 19,42 22,17 10,71 14,56 18,10 21,43 17,59 12, 18 21,61 11,25 13,91 12,83 12,77 13,08 13,49 11,84 Il,66 14,02 11,72 11,94 11,21 12,18 c::>
NI 112 71 88 88 106 126 113 142 150 149 109 184 160 120 180 176 234 345 219 220 196 333 319
Co 43 46 46 68 46 nd 48 nd 95 47 129 45 57 61 50 49 56 84 48 100 69 96 71
Cr 230 64 79 113 213 256 140 252 232 217 102 501 410 190 598 633 906 869 585 478 520 737 950
Cu 70,6 39 120 150 88 102 102 90 113 104 150 124 117 95,5 84 102 150 110 119 116 149 116
V 351 327 248 348 320 261 287 256 352 257 278 232 312 315 261 282 267 264 246 260 306 300 399
Sr 86 43 73 86 III 97 123 99 83 129 135 280 74 31 39 39 76 270 127 284 172 158 65
Zn 90,5 86,1 68 nd 81 73 78,1 74 nd 68 nd 65 95,5 101 78 76 80 nd 65 nd 90,8 nd 84
Rb 26 <10 8 11 8 15 <2 17 10 5 10 7 2 <2 7 <5 7 18 7 10 10 10 12
Ba 124 70 <5 53 <5 37 21 89 53 <5 36 54 54 82 15 28 <5 173 10 28 190 57 190
Nb 14 21 <5 nd <5 5 <2 4 nd <5 nd 6 <2 7 5 6 5 nd 5 nd 3 nd <10
Zr 52 36 35 nd 55 50 30 50 nd 35 nd 75 64 87 75 77 77 nd 63 nd 68 nd 44
Y 22 <10 18 nd 21 19 14 17 nd 17 nd 19 u 28 18 22 20 nd 20 nd 15 nd 25
Be 4 5 1,1 nd 1,2 nd 2 nd nd 0,8 nd 1,1 4 7 1,1 1 1,2 nd 1,1 nd 4 nd 4
Ga nd nd 17 nd 18 nd 18,5 nd nd 28 nd 29 242 23,5 26 30 30 nd 34 nd 247 nd
Sc nd 43,6 38,7 nd 38 nd 33,7 nd nd 41,9 nd 35,5 35,4 32,6 39 38,9 41,2 nd 37,7 nd 34,5 nd 38,8
\.; s:\J..
ANALYSES CHI~lIQUES DE L'ENSn1llLE VOLCANOPLUTO:-iIQUE
6 - 1 - La série tholéiitique
La silice
L'alumine
Le fer total
Les teneurs en fer total sont relativement élevées avec des valeurs supérieures à 8%
dans le complexe volcanoplutonique. Les basaltes en spinifex et les basaltes massifs sont
les faciès les moins ferrifères (8 - 13%), alors que les basaltes en pillow (11 - 17%) et les
gabbros (9 - 18%) sont les plus riches en fer total et peuvent évoluer jusqu'à des
ferrogabbros (18%) ou des ferrobasaltes (17%) avec une cristallisation massive d'oxydes
ferrotitanés.
Dans les termes rhyodacitiques, les teneurs en fer total sont comprises entre 2 et
3%.
Le titane
Le magnésium
Le calcium
Le calcium varie globalement de 4 à 15%. Les, basaltes en spinifex sont les plus
riches en calcium (9 - 15%), alors que, les basaltes en pillow (6 - 13%), les basaltes
124
massifs (4 - 9%) et les gabbros (4 - Il %) sont moins calciques. Ces valeurs élevées dans
les basaltes en spinifex dépourvus de plagioclase, témoigne de l'importance des
clinopyroxène dans leur minéralogie.
Les rhyodacites ont des valeurs faibles en CaO (0,7 à 2%).
Le potassium
Les teneurs en potassium sont faibles à l'état de traces dans les basaltes en pillow (0
à 0,1 %), elles sont sensiblement plus élevées dans les basaltes en spinifex (0 - 0,7%), les
basaltes massifs (0 à 1,1 %) et les gabbros (0,1 à 1,7%). Par contre, elles sont faibles
dans les rhyodacites (0,4 à 0,9%).
Ces éléments à champ d'action élevé sont réputés incompatibles lors des processus
magmatiques.
Le zirconium montre des variations imponantes et des teneurs élevées dans les
basaltes massifs de la partie sud (120 - 229 ppm) et les basaltes en spinifex (35 - 87
ppm), alors que les valeurs sont faibles dans les basaltes en pillow (30 - 55 ppm) et les
gabbros (24 - 105 ppm) de Sabodala. Dans les rhyodacites les teneurs en Zr sont
comprises entre 291 - 412 ppm.
125
Le niobium est faible dans les basaltes en spinifex (3 - 7 ppm) et dans les gabbros
(5 - 10 ppm), contrairement aux basaltes en pillow (14 - 21 ppm), aux basaltes massifs
(6 - 27 ppm) et aux rhyodacites (16 - 44 ppm) où les teneurs sont plus importantes.
L'ytrium est légérement plus déprimé dans les basaltes en pillow (14 - 22 ppm) et
les basaltes en spinfex (15 - 25 ppm) que dans les basaltes massifs (17 - 31 ppm) et les
gabbros (9 - 59 ppm). Il varie de 40 à 88 ppm dans les rhyodacites.
- le titane et l'alumine ont des teneurs faibles, alors que le magnésium et le fer
total ont des teneurs relativement plus élevées comparées aux tholéiites;
- le potassium montre des valeurs plus significatives dans autres faciès
volcaniques que dans les basaltes en pillow de Sabodala;
- les teneurs en chrome et en nickel sont plus élevées dans les faciès en
spinifex considérés comme les plus primitifs de la série magmatique;
- le niobium présente des valeurs relativement élevées dans le volcanisme
basique.
rapport Fe 3+/Fe2+ qui est un bon indicateur du degré d'oxydation de la roche est d e - ' : .
l'ordre de 0,20 dans les basaltes frais des rides médio-océaniques (Hart, 1970).
o lhs. Pillow
7 -.
'-"
N
c;l
•
D. Rh\'cxi:1cile
6 Z
D.
.0
o Na - Spilitcs ,/
•o BJs.l11:lssifs
G3bbros
5 /
D.
c::-.. • / Na - I3asaltcs
4 !S. 0
o
3
• CaO
o-l-------r----,---------;~---,
10 20
o
o 13:IS. Pillnw
90
Ei lbs. KOmal.
oN • B;ls. massifs
D. Rhyod:lcilc
00
80
o (;;Ihbros
70
6-
o
60 o 0
.~-=o~ • il
50 ••
D~~O
(]) 0
Na20 + 1<.20
40 +----.--"'T"""----..---r-----..---r-----,----,
o 2 4 6 8
rides océaniques. Ceci qui confinne le caractère faiblement altéré des basaltes de Mako
objet de cette étude.
Les valeurs de Mg * (Mg2+ / Fe2+ Mg2+) varient suivant les faciès des termes de
l'ensemble volcanoplutonique. Elles sont étalées entre 0,44 et 0,59 dans les basaltes en
pillow avec les valeurs les plus élevées dans les pillows de la partie sud, entre 0,54 et
0,63 dans les basaltes en spinifex , entre 0,46 et 0,65 dans les basaltes massifs et entre
0,37 et 0,67 dans les gabbros associés. Les roches volcaniques felsitiques ont des
valeurs de Mg * comprises entre 0,03 pour la rhyodacite de Mako et 0,25 pour la
rhyodacite de Ouassa.
Les écarts faibles observés dans les basaltes en pillow et les basaltes en spinifex
montrent leur caractére peu évolué contrairement aux basaltes massifs et les gabbros qui
présentent des tennes plus évolués.
Ces valeurs sont comparables avec celles obtenues dans les parties nord du
supergroupe de Mako (Dioh, 1986, Dia, 1988, Diallo, 1994).
Les valeurs de Mg * dans les basaltes étudiés sont comparables à celles obtenues
dans les tholéiites archéennes qui ont une valeur moyenne de 0,53 et plus faibles que
celles de MORB (Gill, 1979). Comparés aux MORB, les basaltes de Sabodala ont un
degré de fractionnement plus avancé.
Les diagrammes de variations des principaux oxydes en fonction de l'indice de
différenciation Mg* (mg number) mettent en évidence des tendances caractéristiques (fig.
52).
Le MgO montre une bonne corrélation positive avec l'indice de différenciation qui
est moins nette avec le CaO où les points sont plus dispersés. Vis à vis du MgO, les
champs représentatifs des basaltes se chevauchent et montrent une certaine homogénéité
des valeurs en magnésium, contrairement au champ représentaif des gabbros qui est
nettement plus étalé.
Nous retrouvons les mêmes caractéristiques dans l'évolution du CaO, ce qui dénote
de l'importance du fractionnement des clinopyroxènes et des plagioclases.
L'alumine, le fer et le titane montrent une corrélation négative avec le Mg*.
L'alumine montre des nuages de points regroupés et chevauchant pour tous les faciès à
l'exception de ceux des gabbros qui sont un peu plus étalés vers les valeurs faibles en
Mg*. Les faibles teneurs en alumine obervées dans les basaltes en spinifex sont
comparables à celles des tholéiites archéennes (Arndt et al., 1992).
Le fer total et le titane présentent des caractères plus dispersés avec des teneurs plus
élevées dans certains faciès de gabbros et de basaltes. Dans l'ensemble; le fer diminue
des basaltes en spinifex à Mg * élevés pour augmenter rapidement dans les faciès les plus
129
90 ., -----"- ---
-- -1
0 Cb
80 ô
0 0
~"
0 0
-
.--.
..• •
;-./
t'I
--.
...,
0
... ,
~
• ••
:fJ 10
~
50 0 0 0 0 0
o~.~.o
0
0
50
m~- mg-
40 0 1
. ..
2
0
0 16 CtJ
•• 0 ~
~
«,.0. ~.
O·~ •
N
......
0 0·0
0
14 '"'
~
N 0 0 0
~.,.
0
°
~
~
< Ott: 0
0 12 0 6
S-
Ô
° 10
Ô
Ô mg-
m~· 8
0
0.0 0.2 0.4 0.6 0.8 0.0 0.2 0.4 0.6 0.8
8 12
::::>
J-o
N
:x: 0
O• •
10
+
6 ....
-.J
N
,. 8
.....
cP o •
Z
0 0 ••0 0 ~
~
0
~-
4 6 ~ <0
OtP •••
<è •••
0
0 0 4
0
2 0
0
2
0
_mg·
•• 0
0
6
0
mg·
0.0 0.2 0.4 0.6 0.8 0.0 0.2 0.4 0.6 0.8
20
o~~9"
u
10
0
o ne ~.
0 0 0 . . .•
Ô
6 mg·
0.2 0.4 0.6 0.8
fig. 52 - Variations chimiques des éléments majeurs en fonction cie Mg 1111111ber Mg;!:.
130
évolués tels que les ferrobasaltes. Une telle caractéristique, est typique d'une évolution
tholéiitique.
Signalons le caractère riche en fer des basaltes en spinifex qui représentent les
faciès les moins.évolués du magmatisme étudié.
Les points représentatifs des alcalins et de la silice sont très dispersés à cause d'une
certaine mobilité au cours des phénoménes postmagmatiques. Les basaltes en spinifex
montrent grossièrement les mêmes valeurs en silice que les basaltes en pillow (> 50 %);
ils sont comparables aux basaltes magnésiens riches en silice (Redman and Kayes,
1985).
Les termes felsitiques comprennent les rhyodacites de Ouassa et de Mako. Celle de
Mako est plus ferrifère et plus siliceuse que la rhyodacite de Ouassa qui montre des
caractères plus alumineux, plus calciques et plus potassiques. Les teneurs en alcalins sont
comparables (5,96 - 4,44 %).
Nous r:emarquons que les basaltes en spinifex ont des compositions relativement
homogènes et s'individualisent des autres faciès volcaniques par leur caractère peu
alumineux, peu titanifère et riche en fer total et en magnésium.
L'enrichissement en fer, en titane et la silice presque constante au cours de la
différenciation est typique d'une série tholéiitique. Les valeurs en K20 sont relativement
faibles (0 - 1,17 %); les plus élevées se rencontrent dans les basaltes massifs (0,1 -
1,1%), les gabbros (0,1 - 1,7%) et les basaltes en spinifex (0,02 - 0,7%), alors que les
basaltes en pillow de valeurs plus faibles en potassium, s'apparentent "aux low - K
tholéiites" qui ont des teneurs en K20 < 0,30 % (Gill, 1979).
Les rapports CaO / Ti02 (3 - 20) et Ah03 / Ti02 (10 - 22) montrent des écarts
comparables pour tous les basaltes confondus et proches de ceux des MORB (Sun et
Nesbitt, 1978, Sun et al, 1979). Par contre, pour le rapport CaO / Ah03.les basaltes en
spinifex ont des valeurs proches de 1 (0,93), distinctes de celles obtenues dans les
basaltes en pillow et les basaltes massifs (0,5 - 0,6). Ils sont comparables à celles des
MORB primitifs à faibles teneurs en Ti02 inférieures à 0,70% (Sun et al., 1979) et aux
basaltes de Bouroum 1 avec des valeurs en TiÛ2 supérieures à 0,60% (Zonou 1987).
Pour une même valeur en Mg:;e, les basaltes étudiés sont différents des MORB de
par leur valeurs faibles en Al203 et en Ti02. Ils sont moins alumineux que les tholéiites
d'arc qui ont des valçurs de 14 - 19% d'alumine (Jakes et al. 1970).
Dans l'ensemble, le fer diminue dans les basaltes en spinifex à mg "number" élevés
pour augmenter rapidement dans les faciès les plus évolués des basaltes en pillow et des
gabbros. Une telle caractéristique est typique d'une évolution tholéiitique.
131
Comme les éléments majeurs. certains éléments en traces montrent une certaine
mobilité en réponse aux phénomènes post-magmatiques (cf. tableau nO 13).
Les éléments lithophiles à rayon atomique élevé (L.I.L.E) tels que le Ba, le Rb, et
le K sont mobiles au cours de l'altération. Leurs teneurs augmentent dans les basaltes
altérés par l'action de l'eau de mer et par les phénomènes hydrothermaux (Humphris et
al., 1978, Chikhaoui, 1981). Par ailleurs, concernant le Sr, les avis sont partagés, dans
le cas des altérations avec l'eau de mer. Pour certains, le Sr est mobile (Cann, 1970~
Chikhaoui, 1981), alors que d'autres, soutiennent sa quasi stabilité lors des altérations à
basse température ou encore, son enrichissement dans les basaltes altérés riches en
épidote (Condie et al. 1977, Humphris et Thompson., 1978).
Les éléments de transition comme le Cr, le Ni, le V, et le Co sont considérés
comme très peu mobiles lors des phénomènes d'altération s.l. (Winchester et al. 1976)~
par contre, Chikhaoui (1981) remarque une certaine mobilité du Ni et du Co dans les
basaltes altérés. Par ailleurs, ils ont été considérés comme éléments immobiles lors des
altérations par l'eau de mer (Hart, 1970~ Hart et al., 1974; Mott! et al., 1979).
Les éléments de haute densité de charge (H.F.S.E) tels que le Zr, le Nb, l'Y sont
réputés stables lors du métamorphisme de faciès schistes verts et des phénomènes
d'altération (Humphris et Thompson. 1978; Pearce et Norry., 1979~ Pritchard et al.,
1979~ Sun et al., 1979).
1000
800
.• • BOO
0
• 600
600
400
Cr
,...••
0
400
Sr
00
0
•
"',
.~.
~ 0
~
\~
200
200 6.
0
10 .0
9 ta mg· 6.
8 0
0 A n n O~· 0
mg· l:èJ
0,0 0.2 0.4 0.6 0,8 0.0 0,2 0,4 0,6 O.f
;-00 400
0
"'loo
Ni ••• .:
V
300 1-
o~
• Dj ".
100
080
0
.- ~
100
O;~D
Cà.
o
0
LJ 0
0
0
0
li n 6. 0 mg·
0 1\ 0 6.0
. mg·
0.0 0.2 0.4 0.6 0.8 0.0 0.2 0.4 0.6 0.8
fig. 53 - Variations des éléments en traces en l'onet i 011 lie 1\1 g;t:.
133
100
50
Y
80
• a
40
Rb
a •
60 a 6- a
30
a
0
•
40 6.
20
•
a • ctf
20
.L-.
o~~ 10 6- o
a
~~;.e .
-
a
0 mg· mg*
0
0.0 0.2 0.4 0.6 0.8
0.0 0,2 0.4 0.6 0.6
600 70
a 60
a
SOO
8a 0
0 50
400
a 6. a 40 Nb
300
6. a
6- 30
200 a .. • 0
20
t:> .CP
•
6.
a • • 0
100
mg.f?) lèJ
10 0
a •
a ..~
0 0
mg*
0.0 0,2 0,4 0.6 0.6 0.0 0.2 0.4 0,6 0.6
soo
200 0
•
t ,.~.
100
a
6~
o •
0
mg·
0,0 0.2 0.4 0,6 0,6
Les valeurs observées dans les basaltes en spinifex sont pl~~ élevées que celles
signalées dans les MORB qui varient entre 200 et 400 ppm pour le Cr et entre 30 et 200
ppm pour le Ni et dans les IAT où le Cr varie entre 0 et 30 ppm et le Ni entre 0 et 50 ppm
(Jakes et al., 1970).
Les basaltes en pillow et les basaltes massifs sont moins chromifères que les
MORB, alors que leurs valeurs en Ni sont comparables. Par contre, les teneurs en Cr et
Ni sont plus élevées que celles observées dans les IAT.
Les termes felsitiques de Ouassa et de Mako montrent des teneurs comparables en
Cr « 10 ppm) et en Ni « 10 ppm). Elles s'inscrivent dans la même tendance que celle de
leur équivalent basique avec des valeurs plus faibles.
Les basaltes de Laminia situés au Nord du supergroupe de Mako (Dia, 1988) sont
moins chromifères (135 - 212 ppm), mais de valeurs en Ni (113 - 309 ppm) comparables
à celles des basaltes en pillow de la partie sud et à celles des basaltes en spinifex.
Dans les secteurs de Kaourou - Massakounda, ces éléments varient entre 82 et 79
ppm pour le Cr et entre 103 et 162 ppm pour le Ni (Diallo, 1994), ces valeurs sont plus
faibles que celles rencontrées dans l'ensemble volcanoplutonique étudié.
Le vanadium montre le même comportement que le titane lors des processus de
fractionnement. Il est représenté par des nuages de points caractéristiques de chaque
faciès pétrographique. Les basaltes en pillow (248 - 352 ppm) et les basaltes en spinifex
(261 - 399 ppm) montrent des teneurs plus élevées en V que les basaltes massifs (168 -
313 ppm).
Les laves felsitiques représentent les termes les plus pauvres en vanadium avec des
valeurs proches de 20 ppm.
Cet enrichissement en V dénote de l'importance du fractionnement de l'ilménite ou
de la titanomagnétite dans les faciès les plus évolués et surtout dans les gabbros où ces
minéraux riches en titane ont été observés. Les valeurs en V observées dans les parties
nord (Dia, 1988, Diallo, 1994) sont plus faibles que celles des basaltes étudiés.
Les diagrammes du Rb, du Sr et du Ba montrent des points représentatifs très
dispersés dénotant du degré de mobilité élevé de ces éléments (cf. supra.). Remarquons
que les teneurs en Rb et en Ba sont relativement plus élevées (> 20 ppm) dans les faciès
évolués des gabbros et certains basaltes massifs que dans les faciès volcaniques basiques
et acides. Signalons que les rhyodacites de Ouassa sont plus riches en Sr (148 ppm) que
celle de Mako (55 ppm).
Le il, le Nb et l'Y réputés très stables et hygromagmaphiles sont utilisés pour la
classification, la pétrogenèse et la reconnaissance de l'environnement géotectonique des
roches volcaniques (Pearce et Cann., 1973, Winchester et Floyd., 1977, Pearce et
Norry., 1979).
Le Zr varie entre 30 et 52 ppm dans les basaltes en pillow avec les valeurs les plus
faibles dans la partie sud, entre 35 et 87 ppm dans les basaltes en spinifex et entre 42 et
135
229 ppm dans les basaltes massifs. Les valeurs obtenues dans les basaltes en pillow sont
comparables à celles des basaltes de Laminia qui varient entre 45 et 65 ppm (Dia, 1988);
par contre les valeurs en ces éléments dans les basaltes massifs sont proches de celles des
basaltes de Kaourou - Massakounda (20 - 131 ppm, Diallo, 1994).
Le Nb varie entre 4 et 21 ppm dans les basaltes en pillow, entre 3 et 7 ppm dans les
basaltes en spinifex et entre 6 et 27 ppm dans les basaltes massifs. Les valeurs observées
dans les basaltes étudiés sont un peu plus élevées que celles des basaltes de Laminia qui
varient entre 3 et 6 ppm (Dia, 1988) et des basaltes de Kaourou - Massakounda - Soréto
(4 - 9 ppm Diallo, 1994). Par contre, les teneurs en niobium dans les basaltes en spinifex
sont comparables à celles obtenues dans les basaltes des parties septentrionales du
supergroupe de Mako.
L'Y varie entre 14 et 22 ppm dans les basaltes en pillow, entre 17 et 28 ppm dans
les basaltes en spinifex et entre 17 et 31 ppm dans les basaltes massifs. Les valeurs
obtenues dans les basaltes en pillow et dans les basaltes massifs sont comparables à celles
des basaltes de Laminia qui varient entre 14 et 22 ppm (Dia, 1988) et dans les basaltes de
Kaourou - Massakounda où elles varient entre 15 et 31.ppm (Diallo, 1994).
Le néobium, l'ytrium et le zirconium montrent grossièrement une pente évolutive
décroissante avec l'indice de différenciation dans les roches de l'ensemble
volcanoplutonique. Si le il et le Nb montrent des variations relativement importantes, les
valeurs en Y sont groupées et restent pratiquement constantes en fonction de Mg number.
Les basaltes en pillow de la partie méridionale du supergroupe de Mako sont plus
nickéliféres, plus chromiféres et plus déprimés en néobium, en zirconium et en ytrium
que ceux de la partie centrale (Sabodala). Les basaltes massifs de la partie sud ont des
teneurs plus élevées en néobium, en zirconium et en ytrium que les basaltes en pillow du
secteur de Sabodala-Kérékounda.
Pour un même Mg:# (0,56 - 0,57), les basaltes en spinifex sont plus riches en
chrome en nickel et en strontium, par contre, plus pauvres en rubidium, en baryium et en
alumine que les basaltes en pillow et les basaltes massifs. Le néobium et l'ytrium
montrent de faibles variations dans les basaltes en pillow et les basaltes en spinifex, alors
que le zirconium a des valeurs plus faibles dans les basaltes en pillow que dans les autres
faciès de basaltes.
Les basaltes étudiés montrent des caractéristiques géochimiques comparables aux
tholéiites archéennes (Arndt et al., 1992). Ils se distinguent des MORB classiques (Ti02,
1 - 2,5%, A1203, 14 - 19%, Ni,97 ppm, Cr, 227 ppm) et des tholéiites d'arc (TiÛ2, 0,5
- 1,5%, Ah03, 14 - 19%, Ni, 0 30 ppm, Cr, a - 50 ppm) par des teneurs en Ti02 et
A1203 relativement faibles et des teneurs en Ni et en Cr plus élevées (Engel et al., 1965;
Jakes et Gill, 1970).
Sur le tableau 14, les rapports Ti 1 Zr dans les basaltes en pillow (80 - 126), dans
les basaltes en spinifex (62 - 113) et dans les basaltes massifs (31 - 1(0) apparaissent
Lamffila Kaourou- Basaltes Basaltes Basaltes Bouroum NMlll<K Ml II< K PMUKB L.aakro Basaltes
(Dia, Massakoun Pillow Komatiitiques Massifs (Zonou, Toumodi Archéen
1988) da- SorélO 1987) (Mortimer (Condie,
(Diallo, , 1992) 1985)
1994)
Ti/Zr 77 - 103 108 - 412 80 - 106 62· 113 31 . 100 54 - 98 100 - 110 - - 91 107
Ti/Y 214 - 282 250·592 190 - 289 208 - 286 230 - 438 134 - 279 250 - - 287 321
Zr/Y 2,3 - 2, 7 1,4-2,3 1,9 - 2,9 1,7-4,17 2-7 2-4 2,2 - 4,2 3,1 ·4,7 7,1 3,14 2,8
-
Vol
e-
Y/Nb 3,2 - 4,6 0,9 - 3,7 1,5 - 4,2 3,1 - 4 1- 3 4,2 - 30 4,6 - 23 1,9 - 4,3 0,9 - 1,2 14 -
Zr/Nb 8 - 12 1,3 - 8,6 1,7 • 12 12 - 15 5·22 21-94 > 17 8,5 - 15,5 6,3 44 -
Tableau N 0 14 - Comparaison des rapports caractéristiques des basaltes birimiens dans le craton Ouest Africain
~. ,
,,;
:;':-
;~ ! t4 r~
137
comparables à ceux des basaltes archéens qui ont une moyenne de 84 (Condie, 1985) et
aux NMORB (Sun et al., 1979).
A l'échelle du craton Ouest Africain, ces valeurs sont comparables à celles obtenues
dans les autres parties du super groupe de Mako (Dia, 1988) avec des écarts notoires
dans le volcanisme de Massakounda - Soréto (108 - 412, Diallo, 1994).
Elles sont relativement plus élevées que celles des rnoléiites de Bouroum (54 - 98,
Zonou, 1987) mais de valeurs proches de celles de Toumodi (91 - 107, Monimer, 1992)
Les rapports Ti / y sont comparables à ceux des basaltes archéens (264, Condie,
1985) et auxNMORB (250, Sun et aL, 1979) sauf pour les basaltes massifs qui ont des
valeurs plus élevés (230 - 438). Les rappons dans ces derniers sont plus élevés que ceux
obtenus dans les basaltes de Laminia (214 - 282, Dia, 1988) et dans les basaltes de
Bouroum (134 - 279, Zonou, 1987), mais plus faibles dans ceux de Kaourou-
Massakounda - Soréto (250 - 592, Diallo, 1994).
Les rapports Zr / y dans les basaltes en pillow (1,9 - 2,9) sont plus faibles en
comparaison avec les NMORB (2,2 - 4,2, Sun et al., 1979), les basaltes archéens (3,5,
Condie 1985) et les basaltes de Bouroum (2 - 4, Zonou, 1987). Par contre, ils sont
proches de ceux des basaltes de Laminia (2,3 - 2,47, Dia, 1988) et de Kaourou-
Massakounda - Soréto (1,4 - 2,3, Diallo, 1994). Les basaltes en spinifex ont des valeurs
intermédiaires (1,7 - 4,17) entre les N et les TMORB (2,2 - 4,7). Ces valeurs sont
comparables à celles des basaltes de Bouroum et de Toumodi et à celles des basaltes
d'âge archéen. Par ailleurs, les basaltes massifs ont des valeurs proches des T et
PMORB.
Les rapports Y / Nb des basaltes en pillow (1,5 - 4,2), des basaltes en spinifex (3,1
- 4) et des basaltes massifs (l - 3) sont comparables aux rapports obtenus dans les
TMORB (1,9 4,3) et dans les basaltes de Laminia (3,6 4,6); mais ils sont plus faibles
que ceux de Bouroum (4,2 - 30) et de Kaourou - Massakouna - Soréto (0,9 - 3,7). Ces
derniers montrent des valeurs proches de celles des basaltes massifs.
Les rapports Zr / Nb des basaltes en pillow (1,7 - 12), des basaltes en spinifex (12
- 15) et des basaltes massifs (5 - 21) sont comparables à ceux obtenus dans les TMORB
(Le Roexet al., 1983). Les valeurs sont un plus faibles dans les basaltes en pillow.
Ces rapports dans les basaltes étudiés comparables à ceux des basaltes de Laminia
(8 - 12) mais, un peu plus faibles que ceux de Kaourou - Massakouna - Soréto (1,3 -
8,6).
Les basaltes de Bouroum ont des valeurs en Zr / Nb comprises entre 21 - 94, plus
fones ue celles obtenues dans le volcanisme basiue du supergroupe de Mako.
Le complexe volcanoplutonique des parties centrale et méridionale du supergroupe
deMako est représenté par une série magmatique évoluant des termes basiques jusqu'à
. des termes felsitiques. Les variations des oxydes en fonction de l'indice de différenciation
138
montrent 'que les processus magmatiques sont marqués essentiellement par les
phénomènes de différenciation fractionnée.
L'évolution des oxydes tels que le fer montre un comportement typique d'une série
tholéiitique.
Pour de mêmes valeurs en Mg>t:, les basaltes étudiés sont plus chromifères, plus
titanifères et moins alumineux que les MORB (Miyashiro, 1975), par contre, leur
composition chimique les rapprochent des tholéiites archéennes (Arndt et al., 1992 à
paraitre).
Le caractère peu alumineux et ferrifère des basaltes birimiens sont reportés dans
d'autres sillons du craton Ouest Africain. Ainsi, Alric et al., (1991) comparent les
basaltes de ia Haute Comoè à des tholéiites continentales, alors que, le volcanisme
basique du sillon de Niandian serait mis en faveur d'un rifting intracontinental (Tegyey et
Johan., 1989).
6 - 1 - 4 - Nomenclature
Divers diagrammes ont été proposés pour la classification géochimique des roches
volcaniques. Les phénomènes post-magmatiques précédemment énoncés qui ont affecté à
des degrés variables l'ensemble volcanoplutonique, ont pour conséquence une mobilité
de certains éléments chimiques ce qui rendent ainsi inadéquate l'utilisation de certains
diagrammes. Par conséquent, il est nécessaire de faire cette classification à partir des
éléments réputés immobiles, peu affectés par les phénomènes post-magmatiques (cf.
supra).
6 - 1 - 4 - 1 - Le Diagramme CIPW
HY QI
o -.
~
•
•o ••• iC
. N
.~ .
o ·0 o Basaltes en pillow,
- Basaltes massifs
• Basaltes komatiitiques
• Gabbros
Rhyodacite
'-- .....IoL_-..N
Q D
6 - 1 - 4 - 3 - Le diagramme Zr / Ti02 - Nb / Y.
~
Rhyolites
.-
0
~"';
,1 - ~
\-
N ...
.01
AnMsilè
Basallès
J ~
Basaltes sub-alcalins Basaltes alcalins
.GO ~ -t--......--.---T""T"""T""T""T...--,.--"T""""""'"""'T'"'...,..,-,.,----..--...--.---r"'-.--T">+
. 01 . 1 Nb/Y 10
• Bas. Komat.
• Bas. Massifs
o Gabbros
t:. Rhyodacite
Al203 l\'1g0
fig. 57 - Disposition de l'ensemble volcanoplutonique
dans le diagramme de Jensen (1977).
1 - Fe Th, tholéiites ferrifères; 2 - N Th; tholéiites normales; 3 - Mg Th, tholéiites
magriésiennes; 4 - champ des basaltes en spinifex; 5 - champ des komatiitiques
ultrabasiques; GBK - champ des basaltes en spinifex de Niandian, GK - champ des
komatiitiques ultrabasiques de Niandian; MT - champ des basaltes en spinifex de Munro
Township.
142
En reportant les termes du volcanisme étudié sur le diagramme (fig. 58), nous
pouvons mettre en évidence trois groupes distincts :
- un groupe faiblement enrichi en HFSE (Zr<50 ppm), représenté par les
tholéiites de la panie centrale (zones de Ouassa, Sabodala, Khossanto Ouest) et les
basaltes en pillow du domaine Ouest de la partie méridionale du supergroupe de Mako;
- un groupe moyennement enrichi en HFSE (50 < Zr<100 ppm), regroupant
les basaltes en spinifex de la panie centrale;
- un groupe enrichi en HFSE (Zr> 100 ppm) représenté par les basaltes
massifs de la partie sud (domaine Est de la zone de Mako - Kanéméré). Les roches
volcaniques de nature rhyodacitique sont enrichis en HFSE, celles de Mako est moins
riche en Zr (293 ppm) que son équivalente de Ouassa (415 ppm).
Conclusion
.300
0 BlS. Pill. C.
~
• BlS. Mtss. N.
0 Bu. Pill. S.
250 • BlS. MlSs. S.
•
.
!J. RlJvodAcies
~l. a.ciies
• Bu. komlt.
200
•
150
•
••
• • •
High II tholéiites
100
_.....
-""..
50
0
•
•• •
6 ...
• o.
. D •
... ...
Medium II tholeiites
Low II tholeiites
0
0
MgO
o 1
12 10 8 ft 4 2 o
Introduction
Les diagrammes proposés par l'auteur (op. cil.) sont utilisés pour déterminer
l'affinité magmatique des formations volcanoplutoniques étudiées (fig. 59).
Dans le diagramme Si02/ (fe203 t / MgO) le nuage de points représentatif de
l'ensemble volcanoplutonique s'incrit en grande majorité dans le domaine de la série
intermédiaire entre les tholéiites et les calcoalcalins (Miyshiro, 1974). Pour de même
valeurs du rapport fe203 t / MgO voisines de 1,5, les teneursen silice augmentent de 48 ~.
59%, il en est de même des faciès felsitiues. Seuls les roches à fe203 t / MgO supérieur 2
montrent des caractères tholéiitique.
Vis à vis du fer total, l'affinité tholéiitique du complexe volcanoplutonique est
beaucoup plus nette. Pour des valeurs comparables en fe203 t / MgO de l'ordre de 1,5,
les teneurs en fer total augmentent rapidement de pente plus forte que celle des tholéiites
abyssales. Cette évolution est plus marquée dans les basaltes en spinifex que dans les
basaltes en pillow ou massifs où la pente de variations du fer avec l'indice de
différenciation est plus faible.
Les basaltes en pillow montrent beaucoup d'affinité avec les tholéiites abyssales.
Les basaltes massifs se particularisent des tholéiites abyssales par des corélations positive
avec fer total et négative avec la silice, cette dernière est nettement sécante à la courbe
de variation des tholéiites abyssales. Les basaltes en spinifex sont caraetèrisés par des
145
20 ~-------------.
1:
16
70
à
1
12
2
/
1
60 à
/
1
0
~'r.
,"
8
I~~
0
50
0 B:lS- Pil\.
4
• Bas. KomaL
'/0 cP
•a Bas. mass.
Gabbcos
à RhyodJcit~s
40 +----,---...-----~-,---r______j
0
0 2 3 4 5 6 o 2 3 4 5 6
Fe203t/MgO Fe203t 1 MgO
3 ~----------~--------,
N
o
-E-
TH
CA
Fe203t IMgO
04----r--r--..........-r--_r_-~--"T"""_,r_-r-___;r_--__i
o 2 3 4 5 6
variations rapides du fer total ou de la silice au cours de la différenciation, avec une pente
presque verticale.
L'évolution du titane en fonction de l'indice différencaition présente une bonne
corélation positivecaractéristique des séries tholéiitiques, avec une pente d'évolution plus
faible que celle des tholéiites abyssales. Un tel comportement dénote du caractère peu
titanifère du complexe volcanoplutonique à l'exception des faciès les plus évolués qui ont
des teneurs en titane supérieures à 1%.
Ces faibles teneurs en titane ont été signalées dans d'autres parties du supergroupe
de Mako (Dioh, 1986; Dia, 1988; Diallo; 1994) et dans le domaine Boulé - Mossi (Fabre,
1990; Zonou, 1987; Salah, 1990; Abouchami et al., 1990; Mortimer, 1992).
6 - 1 - 5 - - 1 - 2 - Diagramme A FM.
Ce diagramme proposé par Nockolds et Allen (1953) et bien adapté aux séries
subalcalines permet de discriminer les séries tholéiitiques des séries calcoalcalines (fig.
60). La ligne de séparation est dessinée par Irvine et Baragar (1971).
Tous les basaltes à l'exception de quelques faciès de basaltes massifs et de gabbros
évolués se placent dans le champ des basaltes tholéiitiques et parallélement au côté Fe 1
Mg, alors que, certains basaltes massifs et gabbros différenciés se placent dans le champ
calcoalcalin. La position de ces derniers peut s'expliquer par leur caractère spilitique. La
série volcanoplutonique montre un enrichissement en fer et un apauvrissement en
magnésium caractéristique des séries tholéiitiques, elle s'étale depuis les termes basiques
jusqu'à des termes felsitiques.
Fc203t
Alcalins
fig. 60 - Répartition des faciès de l'ensemble volcanoplutonique dans le diagramme AFM.
147
Les roches volcaniques basiques étudiées montrent une suite continue d'affinité
tholéiitique qui s'intégre dans la même lignée évolutive que les basaltes de la partie Nord
de Mako (Ngom, 1985; Dioh, 1986; Dia, 1988, Diallo, 1994).
N - lholéiücs
• •
• . ..
a l\1g - 1l1okiill'S
16 < o o o
• • 0
ijj Tholéiilic field
14
12 fl. a
a
Fe - lholéiiles
~ •
.. • 1••
• •
la Komatiitic field
MaO
b
s-!-----,--------.----.,.----,-------,--------,
o 2 4 6 8 10 12
Par ailleurs, le diagramme MgO / Ah03 / CaO proposé par Viljoen et Viljoen.
(1969a), Arndt (1977), Shulz (1980) pour définir une évolution magmatique dans les
séries komatiüiques, permet de mieux caractériser l'ensemble volcanoplutonique du
supergroupe de Mako .
Malgré l'absence de termes ultrabasiques (fig. 62), les nuages de points
représentatifs des roches étudiés dessinent une évolution intermédiaire entre celle de
Barberton (8) où les rapports CaO / Ah03 > I(Viljoen et al. 1982) et ceux de Munro
Township (MT) avec des rapports inférieurs à 1 (Arndt et al., 1977).
148
Les basaltes en spinifex et les basaltes en pillow s'inscrivent dans le champ des .\
basaltes de Vermillon greestones belt (VGB) caractérisés par des rapports faibles en CaO
/ A1203 (Shulz, 1980). Ils forment avec les basaltes massifs, les rhyodacites et les
gabbros une tendance attirée vers le pôle alumine pour quelques échantillons de gabbros
et de rhyodacite. Les points représentatifs de ces différents faciès sont pratiquement
chevauchant et ne montrent pas de "gap" compositionnel dans cette suite magmatique.
MgO
o Bas. Pillow
• Bas kom.
• Bas mass.
o Gëbbros
CaO AI203
fig. 62 - Disposition de l'ensemble volcanoplutonique
dans le diagramme MgO / A1203/ CaO.
B : volcanisme de Barberton; MT : volcanisme de Munro Township;
VGB : Vermillon greenstones Belts
20 . , . - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - ,
0 Bas. Pit\.
16
-•
0
Bas. Komal.
Bas. massifs
Gabbros
A RhyodacilCS
1
1
12 ,
1 ~ ..
J /1 0
1 -,
• 1 /~I
8 o V-~I
/1' ~. [] Da
/
~ ..
. : •0• 1' . '
/
\
4 l ,.
1 0 1
1
o
Fe2Ü3T
A
O+---r-==-&.-----,--.,....--r--r---.,.-~-.....--____I
o 4 8 12 16 20
Le diagramme triangulaire TiÛ2! K20 ! P20S proposé par Pearce (1975) pennet de
discréminer les basaltes des planchers océaniques de ceux d'affinité continentale. Ce
diagramme est utilisé pour des basaltes primitifs ayant des valeurs en alcalins inférieures à
20 % sur le diagramme AFM de Nockolds et Allen (1953).
Sur la fig.64, le nuage de points représentatif de l'ensemble volcanoplutonique est
disposé parallélement au côté TiÛ2. - K20 du triangle. Les basaltes en pillow de teneurs
faibles en titane eten potassium se placent dans le champ des basaltes océaniques, alors
que~ les basaltes en spinifex de Sabodala et et les basaltes massifs de Mako (partie
méridionale) sont localisés à la limite des domaines des tholéiites océaniques et
continentales avec une nette prédominance dans le champ des tholéiites continentales. Ce
150
TiÜ2
Tholéiilcs
océaniques
Thol~ii(es
cOnlinemales
K2Ü PlOS
Le diagramme ternaire proposé par Besson et Fonteilles (1974) pour séparer les
séries tholéiitiques des séries calcoalcalines se révéle bien adapter à l'étude des séries
paléovolcaniques (Bébien,1980). Il peut être utilisé conjointement avec les domaines
géotectoniques définis par Pearce et al. (1977) pour les basaltes andésitiques qui sont
plus sensibles au pouvoir discriminant de ce diagramme.
Les roches étudiées montrent une évolution caractéristique d'une lignée tholéiitique.
Les gabbros et les basaltes massifs sont représentés par un nuage de points disposé
parallélement à la tendance tholéiitique dessinée par les auteurs (fig. 65). Les basaltes en
pillow et les faciès évolués des gabbros attirés vers le pôle ferritère alors que les basaltes
en spinifex sont attirés vers le pôle magnésien.
Par ailleurs, l'alumine considérée comme élément stable lors des processus post
magmatiques (cf. mobilité des majeurs) permet de mettre en évidence deux groupes de
faciès volcaniques. Les basaltes en pillow et à tendance komatiitique qui montrent des
rapports A1203 / Fe203t plus faibles que les basaltes massifs qui ont des valeurs plus
élevées en ce rapport.
En apposant les domaines géotectoniques proposés par Pearce et al., (1977) sur le
même diagramme, les basaltes en pillow et à tendance komatiitique montrent un caractère
151
océanique, avec une affinité de tholéiites des îles océaniques, alors que les basaltes
massifs se placent à la limite des champs des MORB, des tholéiites d'arc et des basaltes
continentaux. Nous remarquons que pour des teneurs en Fe203t voisines, les basaltes
massifs sont plus alumineux que les autres types de faciès volcaniques précités. Un tel
caractère est typique des basaltes à tendance continentale ou d'environnement d'arc.
La géochimie des éléments majeurs montre que les roches tholéiitiques de
l'ensemble volcanoplutonique s'inscrivent dans la même lignée d'évolution que les
roches étudiées dans les autres secteurs du supergroupe de Mako. L'étude de ce
diagramme laisse prévoir un environnement qui n'est pas franchement océanique, mais
comparable à ceux des basaltes des i1es océaniques ou des basaltes continentaux de leur
caractère riche en fer et pauvre en alumine.
AI203
Fe203t 1\-1 b0 0
100000 T - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - .
10000 o
o
o
o
10 100 1000
o Bas. Pil.low
• Bas. KomaL
- Oas. mass.
a
-
Gabbros
100
8
D~
dl-
10
Ni
1 -l-----r--T--r....,.....,r'""T'"r.,----r---r-'1,.......,.....,....,....."Tl
10 100 1000
6 - 1 - 5 - 2 - 3 - Le diagramme de Zr / y / Zr
Le Zr et l'y sont des éléments de haute densité de charge (H.F.S.E) peu sensibles
aux processus de faible degré de métamorphisme et à l'hydrothennalisme. Le Zr est plus
incompatible que l'y dans les systèmes ignés (Pearce et al. 1979). Ainsi, les variations
du rapport Zr/y refléterait d'une différenciation magmatique alors que, l'augmentation en
Zr et en Y témoignerait d'un enrichissement par suite d'un processus de cristallisation
fractionnée.
Les fonnations de l'ensemble volcanoplutonique montrent une "trend" parallèle au
vecteur "a" défini par les auteurs (op. cil.) et joignant les basaltes primitifs des zones
154
intraplaques (WPB) à ceux des MORB. Les points dessinent une série magmatique
caractérisée d'une part, par des basaltes en pillow et komatiitiques à faibles valeurs en i l /
y et les basaltes massifs à rapport plus élevé (fig. 68). Cette distinction montre que les
basaltes à faible rapport en Zr / y sont à affinité de MORB contrairement à ceux de
rapport plus élevé qui ont une affinité de basaltes intraplaques; ce qui est confmné par le
diagramme proposé par Pearce et al., (1977).
Par ailleurs, le rapport i l / y montre des valeurs comprises entre 1,76 et 4,5 dans
les basaltes en pillow et les basaltes en spinifex caractéristiques des TMORB alors que
ceux de la panie méridionale montrent des valeurs (5 - 7) comparables aux PMORB (Le
Roex et al., 1983).
100 - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - ,
-->-
N
L-
WPB
10
1 ..!-- Z...--;-r-ji1
--.----_.....-----r--..,.----,,--r-.....--r,"""'1-----r---,-----r---,-----r-,-,
la 100 1000
6 - 1 - 5 - 2 - 4 - Le diagramme Nb - i l - Y
Le diagramme de Meschede (1986) pennet d'une part de séparer les différents types
de MORB et d'autre part de distinguer les basaltes continentaux de ceux des planchers
océaniques.
Les nuages de points représentatifs des basaltes en pillow, des basaltes en spinifex
et des basaltes massifs se placent à cheval des domaines des PMORB et des tholéiites des
zones intraplaques. Les deux premiers faciès précités se regroupent aux confluents des
limites des champs B. C. D. dénotant leur caractère transitionnel (fig. 69).
En effet, leurs rapports en Zr/Nb et en Y/Nb sont comparables à ceux de TMORB
(Sun et al. 1979, Le Roex et al. 1983, 1985).
155
2 * Nb
Zr / 4 y
fig - 69 - Disposition de l'ensemble volcanoplutonique dans le diagramme
Nb / Zr / y de Meschede, (1986) (même légende fig. 62)
A (l,II) = Champ des basaltes alcalins intraplaques, A (II, C) = Champ des tholéiites
intraplaques, B = P MORB, D = NMORB, C, D = Champ des lAT.
6 - 1 - 5 - 2 - 5 - Le diagramme Nb / Zr
50
0 Bas. Pillow
• Bas. komaL
40 •
A
Bas. massifs
Rhyolite
30
•
20
o Zr/Nb= 18 "PM"
o
10
Zr
O~---"'T"""---"'T"""----r-----r----...,
o 1 00 200 300 400 500
LaNlYbN 0,91 0,99 1,08 . 0,56 0,75 . 1,05 1,36 0,84 0,93 5,21 5,84 0,75 0,55 1
LaN/SmN 1,07 0,82 1,01 0,69 0,91 0,67 1,03 0,69 0,85 2,37 3,24 0,95 0,68 0,78
GdNlLuN 1,23 1,67 0,99 1,14 1,07 1,76 0,96 1,21
LaNlYbN 1,29 5 2,89 2,6 2,41 2,25 2,46 1,65 1,36 1,34 3,23 3,95 6,42 3,14 4,33 3,92 8,72
LaN/SmN 1,14 2,88 1,49 1,24 1,18 1,35 1,39 0,87 0,96 0,92 1,95 2,15 2,34 1,79 2,4 1,75 2,19
GdNlLuN 1,45 1,7 l,54 1,63 1,37 1,69 0,87 0,92 1,16 0,98 1,46 1,8 2,5
160
Les roches fortement enrichis en HFSE montrent un degré de fractionnement élevé
en terres rares légéres, alors que celui des terres rares lourdes sont comparables à ceux
précédemment cités.
100
o 90-64
• 90-16
50
[] 91-4
• 90-72
.. 91-6
6 91-15
10
La Ce Nd Sm Eu Gd Dy Er Yb Lu
fig.71 - Diagrammes de normalisation des terres rares par rapport aux chondrites Cl
(Evensen et al., 1979). Basaltes en pillow et massifs de la partie centrale (Sabodala)
et des métabasaltes andésitiques (91 - 15) de Sélinkini (Ouest Khossanto)
100
o 90-83
50 • 90-24
[] 90-12
• 90-44
.. 90-84
10
La Ce Nd Sm Eu Gd Dy Er Yb Lu
fig.72 - Diagrammes de normalisation des terres rares par rapport aux chondrites Cl
(Evensen et al., 1979). Les gabbros de la partie centrale du supergroupe de Mako.
(faciès peu évolués, 90 - 44, 90 - 12, faciès évolués, 90 - 83, 90 - 24,
le 90 - 84 est un ferrogabbro)
161
100
o 63
50 • 27
a 80
• B 90-97
la
La Ce Nd Sm Eu Gd Dy Er Yb Lu
fig.73 - Diagrammes de normalisation des terres rares par rappon aux chondrites Cl
(Evensen et al., 1979). Basaltes en pillow du domaine Ouest (63 , 27) et les basaltes
massifs du domaine Est de la panie méridionale du supergroupe de Mako.
100
o 90-11
50 • 90-61
a 90~3
• 90-82
.. 90~2
6 T 17
10
La Ce Nd Sm Eu Gd Dy Er Yb Lu
fig. 74 - Diagrammes de normalisation des terres rares par rappon aux chondrites Cl
(Evensen et al., 1979). Basaltes komatiitiques de la panie centrale,(Sabodala)
162
1000
• B 90-39
100
10
La. Ce Nd Sm Eu Gd Dy Er Yb Lu
fig. 75 - Diagrammes de nonnalisation des terres rares par rapport aux chondrites Cl
(Evensen et al., 1979). Rhyolite de Ouassa ( partie centrale du supergroupe de Mako).
100
o 62Gab
50 • 90-94
10
La. Ce Nd . Sm Eu Gd Dy Er Yb Lu
fig. 76 - Diagrammes de nonnalisation des terres rares par rapport aux chondrites Cl
. .
(Evensen et al., 1979). Les gabbros de la partie méridionale du supergroupe de Mako.
Les basaltes massifs de la partie sud (ech. 80, B 90 -97) ont des rapports LaN
/ YbN variant entre 3,2 à 6,4, LaN / SmN entre 1,9 et 2,3 alors que le rapport GdN / LUN a
163
des valeurs comparables à celles des basaltes associés (fig. 73). Les basaltes de Tinkoto
sont plus riches en terres rares légéres que ceux de Koulountou et de Lameh.
La rhyodacite de Ouassa est nettement plus riche en terres rares de l'ordre de 200
fois les chondrites. Son profil est fortement penté des terres rares lourdes aux terres rares
légéres sub-paralléles au profil des basaltes massifs (fig. 75). Elle a des rapports LaN /
YbN de l'ordre de 4,9 et LaN / SmN 2,8 assez proches des basaltes massifs de la partie
sud.
Les gabbros de la partie sud montrent le même degré de fractionnement en terres
rares que les basaltes massifs (fig. 76) avec des rapports LaN / YbN compris entre 3,1 -
4,3, LaN / SmN 1,7 - 2,4 et GdN / LUN 0,9 - 1,4 comparables aux basaltes massifs de la
même région.
Les profils montrent des anomalies en Ce, en Eu et des valeurs en Lu plus élevées
que celles de l'Yb dans les basaltes en spinifex et ceux en pillow de la partie sud.
6 - 1 - 4 - 3 - 3 - Le diagramme Ce / Nb / Ce
10
â
D Bas. Pill. SO
La/Yb
••
o Bas. Pill. Sud
8 o Bas. komal.
+ â
• Bas. mass. SO
Bas. mass. sud
6 â + Gabbros. sud
0 Gabbros SO
+
4 •
2 ChancI. _ • o
~~
~ Lappm
0+----.......__-..---_,_---r---r_,_.,......,~---.......---"T""'"""____r___.___r_,__r_r"1
1 10 100
10 . . . . - - - - - - ; - - - - - - - - - - - - - - - - ,
.-
IAB ,
.,.-- '- .,
........ '
" ./ ".0
.
Ce/Nn -,; .
Ce/Nb • ~.~... ~\
MOHB d' .e;;; D Bas. Pillow
./ .....
'='iI .," , • Bas. I<om.a.t.
'.
\
.iD 0 -:' ~. e Bas. m.ass
\, ,
-, " ,1l :f' . e.. ."~ o Gallll'Os
:.
\
1 • _
...
...
'. OIB
~
..-\ '
10 Ceppm 100
Dans les diagrammes de nonnalisation par rapport aux MORB proposés par Pearce
(1982); Cabanis et al. (1988), les basaltes tholéiitiques de la partie centrale du
supergroupe de Mako montrent un net enrichissement en Rb, en Ba, en Th et en Nb,
alors que, les éléments faiblement hygromagmaphiles sont déprimés par rapport aux
MORB (figs. 79). Par ailleurs, les basaltes de Bambarandi (N° 90 - 16; 91 - 4) situés au
Sud- Ouest de la zone de Khossanto Ouest, ont des spectres très proches de ceux des
MORB; ils n'en diffèrent que par leur enrichissement en Th.
166
Les basaltes de la partie méridionale du supergroupe de Mako sont caractèrisés par
un net enrichissement en éléments lilhophiles (Rb - Sm) et en terres rares légères
comparés aux autres faciès volcaniques (fig. 80). Les basaltes en pillow du domaine
Ouest sont représentés par des spectres avec des anomalies négatives en Zr, en Ti et en
Nb et positives en Ce comparables à ceux des basaltes en spinifex. Par contre, les
basaltes massifs de Koulountou montrent un degré d'enrichissment en éléments
lithophiles plus important.
Les basaltes en spinifex à tendance komatiitique de la zone de Sabodala sont plus
enrichis en éléments lithophiles que les précédents (fig. 81). Ils sont plus enrichis en
LILE (Rb - P) et plus particulièrement en Th et en Ce que les basaltes de Sabodala avec
lesquels ils ont associés. Par contre, ils sont déprimés en éléments faiblement
hygromagmaphiles avec des anomalies négatives en Zr, en Ti en Yb et en Nb.
L'ensemble volcanoplutonique montre des spectres comparables à ceux des
MORB, avec des caractères plus enrichis en éléments lithophiles, par contre, le Sr et le
potassium ont des valeurs comparaaables à celles des NMORB (Pearce, 1982). Les
basaltes en spinifex et les basaltes en pillow de la partie sud se distinguent des basaltes de
Sabodala par leur anomalie négative en Nb, en Ti et positive en Ce.
Cet enrichissement en LlLE peut être perçu comme un effet de contamination. En
effet, ces éléments sont déprimés sur une croûte océanique alors que, leur concentration
plus importante dans les roches étudiées et plus particulièrement le Th, le Rb et le Ba sont
caractèristiques d'une lithosphère continentale.(Pearce, 1982;Weaver et Tarney., 1984).
a 90-64·
• 90-72·
D 91-6
• 91-4
.. 90-16·
Sr K Rb Ba Th TaNbCe P Zr Hf Sm Ti Y Yb Sc Cr Ni
fig. 79 - Diagrammes de normalisation par rapport aux Morbs de Pearce ( 1982)
pour les basaltes en pillow et massifs de la partie centrale du supergroupe de Mako.
167
Les basaltes en spinifex se rapprochent des lAT par leur anomalie négative en Nb et
un net enrichissement en Th et en Ce, alors que les autres faciès sont plus proches des
basaltes des îles océaniques ou des basaltes continentaux de par leur valeur élevée en Zr,
LaN / YbN, LaN / SmN, en Th, en Ba, en Nb, en Ce (Thompson et al., 1984).
o 63+
• 27+
[) 80+
• 90-97B-
Sr K Rb Ba Th TaN b CeP Zr Hf Sm Ti Y Yb Sc Cr Ni
fig. 80 - Diagrammes de normalisation par rapport aux Morbs de Pearce (1982)
pour les basaltes en pillow et massifs de la partie sud du supergroupe de Mako
o 90-11-
• 90-61-
[) 90-43-
• 90-82-
• 90-42-
6 T 17
Sr K Rb Ba Th TaN bCeP Zr Hf Sm Ti Y Yb Sc Cr Ni
16
~
o Métt.hsÎles 4t Ba.boWt.
14 :li • Méta. hs. kom.a1.
• Métt.hsÎles B'Ul
12 ~
la
8
2
Zrl Nb
a
a la 20 30 40 50
Les éléments hygromagmaphiles non alcalins tels que le Th, Ta, Tb se révélent les
meilleurs traceurs de la typologie magmatique et de bons marqueurs des sites
géotectoniques (Joron et al, 1977; Wood, 1980; Pearce, 1982: Cabanis et Thiéblemont,
1988).
Pour les basaltes eh pillow et les basaltes en spinifex, les valeurs des rapports Th 1
Ta sont de l'ordre de 0,40 proches des NMORB, alors que celles des basaltes massifs de
169
la partie sud, comprises entre 1,1 - 3,8 sont comparables à celles des EMORB (Bougault
et al., 1979, loron et al, 1977, Saunders et al., 1980). Les valeurs observées dans les
gabbros sont comprises entre 1 - 3,80.
Les rapports La / Ta montrent des valeurs différentes pour les trois groupes
pétrographiques reconnus. Les basaltes en pillow, avec les teneurs les plus faibles (4 -
4,8), sont suivis par les basaltes en spinifex (6,2) et les basaltes massifs (27,40). Ces
valeurs inférieures à 20 (Ioron et al., 1977, Wood, 1980, Pearce, 1982) sont identiques à
celles rencontrées dans les basaltes émis en contexte distensif (MORB ou rift continental).
Les rapports Hf / Th sont plus élevés dans les basaltes en pillow (6,50) que dans
les basaltes en spinifex (2 - 7) et les basaltes massifs (l,7 - 3,6). Ces valeurs les
rapprochent des basaltes des arcs insulaires dont le rapport est inférieur à 8 (Gill, 1982).
Les rapports Th / Nb sont de 0,01 dans les basaltes en pillow, ce qui les
rapprochent des N MORB. Les basaltes massifs et les basaltes en spinifex ont des valeurs
comprises entre 0,04 - 0,19 supérieures à celles des NMORB, mais proches des basaltes
des arcs insulaires >0,1 (Gill, 1981; Condie, 1990).
170
10
,Q 0 Bas Pil!. S
-~ •
~
0
Bas. KomaL
Bas. mass.
CA
,1
,01
,01 ,1 Nb/16/Yb 10
. fig. 83 - Le diagramme (Th / Yb) / (Nb / Yb) pour les séries volcaniques des
parties centrale et méridionale du supergroupe de Mako.
171
Les roches volcaniques basiques du supergroupe de Mako se placent dans le champ
des sources mantelliques enrichis, leurs valeurs moyennes en Th / Yb et Nb / Yb sont
comparables aux tholéiites continentales de Snake river plain (Thompson 1982), ce qui
suggère l'influence d'une lithosphère subcontinentale dans leur genèse.
Y/15
o Bas. Sabodala
_ Bas. massifs Sud
EMORB
Lall0 Nb/8
Nb'3
• Bas. Sud
Clwnp des tholéiites coJllm.en.tws
dt KiDièro (Thiéhlem.on.t, BRG
o Bas. centre
n02 Th.
fig. 85 - Comparaison des basaltes étudiés avec les tholéiites continentales (Holm, 1985).
1 - Initial rifting continental tholéiites, 2 - Within plate continental tholéiites.
6 - 1 - 4 - 7 - Discussion et conclusion
6 - 2 - La série calcoalcaline
Le premier décrit dans cette présente étude sous l'appellation des agglomérats de
Sélinkini affleurent sur les collines de Sassamba dans la zone Ouest Khossanto. Elle
correspond à la bande de méta-andésites décrite par Bassot (1963). Ce calcoalcalin est en
grande majorité pyroclastitique, ce qui témoigne d'un degré d'explosité intense. Les
termes laviques sont confinés dans les parties sud aux environs du village de
Bagnomba.Seulement, les éléments agglomératiques (deux échantillons 91 - 28A, 91 -
28B) prélevés dans le secteur de Sélinkini feront l'objet de cette étude.
Le second se met en place sous forme de filons recoupant le complexe
volcanoplutonique tholéiitique. Ils ont été décrits et étudiés dans les travaux de thése de
3°cycle (Ngom, 1985).
6 - 2 - 2 - 1 - Le diagramme A F M
Fe203t
N 7
....0 8.
68 • M
0
.,
N
b
~
60
s
S2
4
2...,......---------------------.
N
o
.......
c
Ca
0+------.-----r-----.....----..----..,..-----1
o 1 2 3
Fe203t 1 Mg 0
100
-- 50
0 91-28
• 91-28
10
La Ce Nd Sm Eu Gd Dy Er Yb Lu
fig. 88 - Spectres de normalisation des teeres rares par rapport aux chondrites (Cl)
pour les éléments agglomératiques de Sélinkini.
En comparant ces roches acides étudiées avec celles étudiées dans d'autres secteurs
de la boutonnière de Kédougou - Kéniéba (Boher, 1987; Dia, 1988; Dial1o, 1994;
Ndiaye, 1994 Dioh, à paraître) et du craton Ouest africain (Zonou, 1987; Alric et al.,
1991), nous constatons les faits suivants:
- les teneurs en titane sont comparables dans tous les secteurs confondus, par
contre, les valeurs en potassium sont plus élevées dans les rhyodacites de Laminia (Dia,
1988) et de Fouldé (Dioh, à paraître) où elles peuvent atteindre 2 à 4 %;
- les éléments agglomératiques sont plus chromifères, plus nickélifères que les
laves rhyodacitiques de Ouassa et de Mako. Ils sont comparables aux dacites et aux
rhyodacites de la Daléma (Boher, 1987), par contre ces valeurs sont plus élevées à que
celles observées dans les laves felsitiques de Laminia (Dia, 1988), et plus faibles à
Fouldé (Dioh, à paraître).
178
- les rapports Y / Nb des rhyodacites sont un peu plus élevés que ceux de la
Daléma, de Lamina (Boher, 1987) et de Fouldé (Dioh, à paraître). Par contre, les dacites
à grenat de Bouroum (Zonou, 1987) gardent des valeurs plus élevées en ce rapport.
Vis à vis du Zr / Y, les valeurs les plus élevées ont été observées à Bouroum, dans
la Daléma (Boher, 1987) et à Laminia.(Dia, 1988) Les laves acides de Fouldé (Dioh, à
paraître) sont comparables avec celles de Ouassa ou de Mako.
Les spectres de terres rares des éléments agglomératiques calco - alcalins ont des
allures comparables à ceux du volcanisme calcoalcalin de la Daléma qui est interprété
selon les auteurs. Il est lié:
- soit au fonctionnement de grands cisaillements suivant le modèle proposé
pour le complexe volcanoplutonique du Stephano - Permien de l'Europe occidentale
(Bassot, 1987). En effet, selon l'auteur, il serait probable que l'axe volcanique de la
Daléma (sécante à la direction NE birimienne) a été controlé par des failles dont le
décrochement Sénégalo - Malien (Bassot et Dommanget, 1986) constitue un rejeu tardif.
En outre, cet axe coïncide avec une forte anomalie lourde, linèaire (Ponsard, 1985) qui
pourrait correspondre à une intrusuion étroite mantelliq ue et induirait la formation du
calcoalcalin;
- soit à des décrochements dans un contexte collisionnel (Milési et al, 1989);
- soit à une zone de subduction (Ndiaye 1994).
Si le contexte d'une zone de subduction pentée vers le SE dont le témoin non
subducté serait le complexe volcanoplutonique de Mako est valable pour expliquer la
genèse du magmatisme calcoalcalin de la Daléma, les résultats lithostructuraux et
géochimiques écartent toute hypothèse d'une origine orogénique. En effet, aucune
tectonique tangentielle témoin d'un raccourcissement ou de reliques d'un éventuel prisme
d'accrétion n'a pas encore été mis en évidence jusqu'à nos jours.
Ainsi la solution est à rechercher dans le modèle expliquant comment le calco-
alcalin peut être généré dans un contexte géodynamique sans subduction.
On connait du calco-alcalin en filons mylonitisés localisés dans les shear zones N-
S, N-E ou S-W. Leur localisation fréquente dans ces zones de fracture peut être liée au
fonctionnement des zones de cisaillement.
Il faut signaler que ce magmatisme calcoalcalin est différent du volcanisme acide à
intermédiaire de type explosif représentant la partie intermédiaire de la séquence
volcanosédimentaire. Il s'étend en bande allongée NE le long d'une faille principale
cartographiée comme une zone de cisaillement transcurrent (Ledru et al., 1989). Dans
tous les cas une cartographie plus compléte du magmatisme calcoalcalin et de la
tectonique cassante est nécessaire pour mieux pour étayer une telle hypothèse.
179
6 - 3 - Caractères géochimiques du magmatisme tardif.
Le magmatisme tardif est représenté par des dykes basiques ou des mégasills
ultrabasiques différenciés dans la zone de Mako - Kanéméré. Les corps ultrabasiques
sont disposés en collines alignées NE subconcordantes avec les structures birimiennes.
Les résultats pétrographiques ont permis de distinguer une zone péridotitique à la base et
une partie gabbroïque aux sommet.
A partir du tableau n016, nous constatons que les variations chimiques des oxydes
dans les sills de Mako sont en grande partie influencées par les caractères cumulatifs.
Cela se traduit par une concentration des éléments, tels que le Cr, le Ni et le MgO dans les
parties ultrabasiques et une augmentation en silice, fer total, alumine et calcium dans les
parties basiques.
CaO/A1203 0,87 0,82 0,81 2,32 0,85 1,99 2,13 0,94 0,71 0,70 0,63 0,80 0,79 0,52 0,34 1,03 0,87 0,87 0,95 0,79 1,00 0,54 2,85
CaOm02 Il,27 10,74 20,41 24,90 25,57 27,31 28,22 28,49 14,57 8,58 13,65 23,26 19,40 3,04 3,77 Il,68 18,00 19,36 6,04 8,95 13,52 9,16 29,2.5 ......
A1203m02 12,91 13,05 25,31 10,75 30,15 13,69 13,27 30,31 20,51 12,30 21,60 28,98 24,55 5,88 Il,23 11,32 20,68 22,14 6,35 Il,33 13,55 17,13 10,25 00
Cl
NI 2053 1966 161 288 197 393 43.5 234 201 63 98 142 115 34 10 1579 III 89 112 93 1857 192 1167
Co nd nd nd nd nd nd nd nd nd nd nd nd 58 nd nd nd nd nd nd nd nd nd nd
Cr 2897 3627 139 2698 272 1104 1306 263 289 <.5 45 135 104 Il II 3405 109 35 14 51 3108 334 3295
Cu 43 45 105 84 1<12 241 251 148 83 76 89 61 94 48 8 56 132 161 299 155 53 62 40
V 70 62 182 181 162 191 174 172 234 291 179 163 198 310 43 106 222 223 720 309 94 185 108
Sr 15 8 161 56 186 67 42 116 III 146 198 127 129 lOI 215 20 133 141 119 154 17 155 19
Zn 54 64 48 40 44 47 52 46 68 103 64 nd 64 144 182 79 57 62 90 68 62 76 63
Rb 7 6 25 14 27 18 14 18 13 22 26 32 21 22 28 10 12 13 24 21 Il 18 Il
Ba 25 20 84 189 232 81 60 77 68 118 254 71 43 104 337 33 31 49 39 66 41 142 25
Nb nd nd 4 4 3 4 4 3 3 8 5 3 <5 8 12 2 4 4 7 5 nd 6 1
Zr 18 15 18 43 39 40 38 41 40 80 84 43 34 95 384 25 42 42 46 49 23 III 18
Y .1 nd 13 Il II Il Il II 14 20 18 14 13 29 32 5 14 14 18 15 2 16 5
Be nd nd nd nd nd nd nd nd nd nd nd nd 0,5 nd nd nd nd nd nd nd nd nd nd
Ga nd nd nd nd nd nd nd nd nd nd nd nd 16 nd nd nd nd nd nd nd nd nd nd
Sc nd nd nd nd nd nd nd nd nd nd nd nd 43,7 nd nd nd nd nd nd nd nd nd nd
, .
7".1
181
Les gabbros tachetés associés aux gabbros pegmatitiques constituent les faciés les
plus riches en fer, en titane et les plus pauvres en magnésium et en alumine comparés aux
gabbros à opx et aux gabbros pegmatitiques.
j \
\,
•
wl Ti02 lAI203 Fe20~ MgO Si0 2
CaO
A
0
1
10 1 .
20 .
30 40
, 50
•
60%
,
gp
tg
go
Iz
'AI 2 0 3
U
B
0
1
10
. .
20
,
30
1
40 1
sill situé à l'Ouest de Mako; en revanche, dans le sill situé à l'Est de Mako, l'Y après une
hausse, diminue dans les gabbros pegmatitiques.
Les variations des oxydes en fonction de MgO, se calquent sur les caractères
structuraux de mise en place des sills étudiés (fig.90). En effet, elles mettent en évidence
deux populations bien distinctes; la partie péridotitique avec des valeurs élevées en MgO
(30 - 36%) et la partie basique de valeurs plus faibles (5 - 15% de MgO).
La silice, l'alumine, les alcalins, le titane et le phosphore présentent un
enrichissement vers les faciès les plus évolués.
Le calcium augmente avec le MgO, tandis que l'alumine reste presque constante
dans les parties basiques du massif. Le CaO et le Ah03 diminuent rapidement dans les
faciès ultrabasiques. Un tel comportement reflète un fractionnement gabbroique marqué
par la cristallisation de clinopyroxène et des plagioclases qui contrôle l'évolution
magmatique dans les parties basiques des sills de Mako.
La chute notoire de CaO et de Ah03 dans les parties péridotiques implique un
fractionnement wehrlitique contrôlé par l'olivine et les pyroxènes dans les premiers stades
de la différenciation magmatique. Cela se traduit par les teneurs élevées en MgO et faibles
en CaO.
Le fer total et le manganèse montrent des comportements semblables; ils mettent en
exergue les caractères ferrifère et manganisifère des parties péridotitiques des corps
étudiés. Associées aux valeurs élevées en MgO, ces tendances montrent une
prédominance des minéraux ferromagnésiens (olivine, pyroxènes).dans la composition
modale des ultrabasites. L'évolution du fer total comme du MnO montre une croissance
rapide dans les parties basiques typique d'une évolution tholéiitique comme cel~ a été
observé dans l'ensemble volcanique basique (cf. supra.).
Le fractionnement est marqué par la diminution graduelle du fer des ultrabasites à la
base des gabbros pegmatitiques (Ouest Mako) ou au-dessus des gabbros à opx (Est
Mako) et d'un enrichissement brusque dans les parties supérieures des gabbros
pegmatitiques et des ferrogabbros. La chute du fer et du MgO des ultrabasites à la partie
supérieure de la zone gabbroïque d'une part et la hausse des teneurs dans les gabbros
pegmatitiques d'autre part, montrent que le fractionnement des plagioclases s'est opéré
dans des liquides riches en fer et relativement pauvres en alumine et en MgO (cf. fig. 85
& 86). Il en résultera la cristallisation de l'ilménite et de la magnétite dans les stades
évolués riches en fer.
184
,.
4
0,5
• • .........
'~
•o·••
0.4 3
III
0,3 0
N 2
0..
1'.
••
.
0.2 0
••
.-..
0 N
0.1
~
tII
;z: • 0
-<11 ,
0,0 0 T
0 10 20 30 MgO 40 0 10 20 30 MgO 40
0,26 3
N
0
• 0
!-<
•
• •• 2
-
0,22 0
0
.. .
C 0
::;
•• •
-
<D .0
• • •• •••
.
0,18
,~
.'-
0
0,14 1
20 30 MgO 40 0 10 20 30 MgO 40
0 10
• •
60 0,8
••
••
N
0
0 N
•• •
.
~ ~
..
~
:otIf
• • •
50 0,4 ·0
-, .
...
40
0
0
10 20
-~
30 MgO 40
0.0
0
0<p
10 20 30
_0
--
MgO 40
25
....
14
0
aif
-.
,
~
12 tII
0 U
N 0
20
~
Il.l
• 10
•
15
• •
.~
0
~
.0 •
••
8
•
•• -
• •••
10
4 CIl
5
0 10 20 30 .MgO 40
2
0 10 20 30
•
MgO 40
20
•
0
Ouest Mako
EstMako
• 'o~
15
0
• Koulountou
10
5
~
0 ••
o
~
< •
Cil
•
o 10 20 30 MgO 40
40
.
Rb Nb
12
•
30
• ~.•
20 ·œ
• • ••
8
•
--
0
~
·dI 4
•
.0
ID
•
10
o
0
0 10 20 30 MgO 40 0 •
0 10 20 30 MgO 40
400
•
Ba
•
0
Ouest Mako
EstMako
300
• Koulountou
••
200
•
100
•
••
,
~ .011 •
O+----r-----r---,-------l
o 10 20 30 MgO 40
fig. 91 - Evolution des traces avec le MgO
186
800
300 V 0
Cu
•• GOO -
200 -
400 -
..
<9.
0 10
100
l':
~.
• 200
.~
.011
• •
. 0•
•
0
0
• 10
1
20
1
30 MgO 40
0
0 10 20 30 MgO 4(
3000
4000 Ni
Cr
•
3000
•
• 0
•• 2000
•
,
0
2000
•
••
1000
1000
MgO
~ MgO
0 0
0 10 20 30 40 0 10 20 30 4
• Ouest
0
Mako
EstMako
• Koulountou
fig. 91 bis - Evolution des traces avec le MgO.
Le chrome et le nickel montrent des corrélations positives avec le MgO avec des
valeurs plus élevées dans la partie ultrabasique que dans la partie basique (fig.9l).
Dans les webstérites, nous remarquons un enrichissement en chrome pour de
faibles valeurs en nickel témoignant de l'importance de la cristallisation des pyroxénes et
de l'absence d'olivine dans leur composition modale. Par ailleurs, les tendances en Cr et
en Ni observées dans les gabbros s.l. sont comparables.
Le cuivre, le niobium, le baryum, le zirconium, l'yttrium, le vanadium, le rubidium
et le zinc montrent des corrélations négatives avec le MgO.
187
Le zinc montre des valeurs relativement élevées dans la partie ultrabasique
comparables à certains faciès de la partie basique; par contre, elles sont nettement plus
importantes dans les faciès les plus évolués des massifs. Cet enrichissement relatif en
zinc peut s'expliquer par la cristallisation de la magnétite. En effet, Taylor (1965), Wager
et Michell (1951) ont démontré que le zinc peut se substituer au fer et se concentrer dans
la magnétite, ce qui explique bien les comportements comparables du zinc et du fer en
fonction de MgO.
Le cuivre a des teneurs relativement élevées dans les webstérites avec une évolution
positive dans les faciès de la partie basique. Cette évolution est comparable à celle
obtenue avec la calcium.
Les autres LILEs, et les HFSE montrent des teneurs faibles dans la partie
ultrabasique et élevées dans la partie basique conformément aux différents degrés de
fractionnement du magma.
6 • 4 - 1 - Le diagramme CIPW
Hy 01
•
'.
/
,/
o
Champ du complexe
1"
volcano plutonique étudié
Q Di
Al203
o E3tMako
• Oue3tMako
• Koulountou
Fe203 t MgO
fig. 93 - Disposition des sills de Mako dans le diagramme de Besson et Fonteilles (1974).
(la flèche indique la tendance tholéiitique d'aprés Marchall et Ohnenstteter 1984)
189
Honnis l'enrichissement en fer marqué dans les faciès les plus évolués, on
remarque que l'évolution magmatique de ces sills est caractérisée par des rapports en Fe /
Mg presque constants lorsque que l'alumine augmente.
L'augmentation des teneurs en alumine liée à la proportion croissante des
plagioclases s'accompagne d'une diminution de MgO pour des valeurs en fer presques
invariables sauf dans les parties supérieures des gabbros à opx (ferrogabbros) et dans les
gabbros pegmatitiques.
Les faibles variations du fer total dans les ultrabasites, les webstérites et les gabbros
à opx et élevées dans les ferrogabbros et les faciès pegmatitiques peuvent s'expliquer par
la cristallisation du magma basaltique sous des conditions de fugacité d'oxygène faibles,
typique de l'évolution des tholéiites abyssales (Miyashiro, 1974, 1975; Reyburn et al.,
1975). Ce qui est en confonnité avec les résultats obtenus sur la minéralogie des
pyroxènes et des minéraux opaques (cf. minéralogie).
Le champ occupé par les parties basiques des mégasills de Mako recouvre en
grande partie le volcanoplutonisme basique étudié. La disposition des faciès
péridotitiques montre une évolution comparable à celle des basaltes komatiitique avec des
rapports Fe /Mg relativement plus élevés et presque constants.
Dans le diagramme AFM de Nockolds et Allen (1951) repris par Irvine et Baragar
(1974), les points représentatifs de tous les faciès des différents sills de Mako se placent
dans le champ des tholéiites (fig.94).
Cette tendance est marquée par un net enrichissement en fer dans les faciès
gabbroïque, alors que les péridotites sont attirés vers le pôle magnésium. Elle s'inscrit
dans la même lignée évolutive que le complexe volcanoplutonique du supergroupe de
Mako.
190
Pe203t
Na20+K.20 MgO
fig.94 - Disposition des sills de Maleo dans le diagramme AFM de Irvine et Baragar
(1974).
•
CaO Al203
Les tendances sont caractérisées des rapports CaO / A1203 > 1 comparable à la
lignée évolutive (B) des komatiites de Barberton (Viljoen et Yiljoen., 1969),par ~oritre,
elles sont différentes de celles qui ont été observées dans les komatiites de
Munrotownship au Canada (MT) où le CaO / A1203 < l(Arndt et al., 1977).
Par contre, cette évolution est comparable à celle qui a été observée dans les
coulées tholéiitiques de Munrotownship (Arndt, 1977) .
6 • 4 - 5 - Le diagramme Zr / y
Les points représentatifs des différents faciès des sills de Maleo montrent une
bonne corélation positive entre le Zr et Y (fig.96). Cette corrélation est plus nette dans les
faciès basiques que dans les faciès ultrabasique en conséquence de l'effet cumulatif.
Les valeurs en Y sont faibles dans les ultrabasites (15 - 25 ppm) et élevées dans
les faciès basiques où les valeurs sont supérieures à 50 ppm. Les teneurs les plus élevées
en y se rencontrent dàns les faciès les plus évolués tels que les gabbros pegmatitiques où
ont cristallisé des minéraux accessoires comme le sphène ou l'apatite qui s'accommodent
bien avec cet élément
192
Cette interprétation est aussi valable pour le Zr qui peut se substituer au titane dans
le sphène ou le rutile.
La corrélation positive entre le Zr et Y pour les sills de Mako montre des valeurs
presque constantes du rappon Zr / y dans les parties supérieures des sills. Ce caractère
suggère que ces faciès sont comagmatiques; ils seraient issus d'une même source
magmatique par cristallisation fractionnée.
1000 -
E o Sill 0 - Mako
Co
Co • Sill E- Mako
----...
N o
0
100 0
Q)
il·
•
• •
0 0
y (ppm)
10
1 10 100
Sem et Saita., (1980), Sem (1981) ont montré qu'en se basant sur la variation du
titane en fonction de l'indice mafique (lM = 100*Fe203t / Fe203t + MgO) dans le
complexe gabbroïque, on peut classer les cumulats en high - Ti et en low - Ti.
Dans le diagramme appliqué uniquement aux cumulats gabbroïques, les cumulats
de Mako (IM< 40), se placent dans le champ des cumulats pauvres en titane (fig.97).
L'évolution magmutique est comparable à celle observée dans les cumulats de Troodos,
de Vouros et de Pozanti - Karsanti jusqu'à lM = 60, au-delà duquel, se produit une
brusque augmentation du titane dans les faciès évolués tels que les ferrogabbros et les
gabbros pegmatitiques (Catakli, 1983).
Les teneurs en titane augmentent très lentement jusqu'à lM = 40, et se produit
ensuite une brusque augmentation du titane au niveau des faciès gabbroïques où
précipitent les oxydes de fer et de titane.Ce caractère est typique des cumulats des bassins
océaniques (Serri et Saita., 1980).
193
3-r---------------------.
N • Ouest ~o
o o Est ~o
~ • Koulountou
•
2
High - Tî02
O+------,.--------.---,---.-------..-------r---i
20 30 40 50 60 70 80 90
lM (100· Pe203t 1 Pe203t + MgO)
fig.97 - Répartition des faciès représentatifsdes faciès des sills de Mako
dans le diagramme Ti02 / lM. (V, Vourinus).
Vu le caractère cumulatif des massifs étudiés, seuls les faciès les plus évolués
(gabbros pegmatitiques) sont analysés. Les analyses de terres rares sont consignées sur le
tableau nO 17.
Les profils représentatifs des faciès pegmatitiques des sills de Mako (M3B, Ouest
Mako et 79, Est Mako) montrent de faibles fractionnement en terres rares (fig. 98).
Ils sont fractionnés en terres rares légères de 10 à 20 fois les chondrites, et 10 fois
les chondrites pour les terres rares lourdes.
. Le mégasill situé à l'Est de Mako montre un degré de fractionnement relativement
plus faible que celui situé à l'Ouest de Mako. Les rapports LaN / YbN (l,85), LaN / SmN
(1,08) et GdN / LUN (1,2) relativement plus faibles que ceux obtenus dans le sill situé à
l'Ouest de Mako LaN / YbN (3,17), LaN / SmN (1,71) et GdN / LUN (1,3).
M3B 7,33 8,88 0,96 3,01 l,56 20,14 2,69 2,98 1,63 0,31 3,17 1,72 1,19
79 3,51 S,55 0,78 2,44 1,28 18,29 2,02 2,6 1,37 0,31 1,85 1,09 1,04
194
10
La Ce Nd Sm Eu Gd Dy Er Yb Lu
fig. 98 - Les spectres de normalisation des terres rares par rapport aux chondrites
de Evensen, et al. (1979) pour les faciès pegmatitiques des sills de Mako.
Les spectres sont caractérisés par une anomalie positive en Ce et des valeurs élevées
en Lu par rapport à l'Yb comparables à ceux obtenus dans les basaltes en pillow de la
partie sud et les les basaltes en spinifex.
De telles caractéristiques confirment le caractère comagmatique de ces mégasills
avec le volcanisme basique tholéiitique.
Les spectres sont comparables à ceux de la série litée de Sandikounda de par leur
anomalie positive en Ce (Dia, 1988), mais, ils sont différents de ceux des gabbros de
Diakali qui ont une anomalie négative en Ce (Diallo, 1994).
Des fonnations ultrabasiques ont été décrites dans les parties Nord du supergroupe
de Mako. Elles sont représentées par le complexe plutonique lité de Sandikounda qui
évolue jusqu'à des tennes dioritiques (Dioh, 1986, Dia, 1988, Diallo, 1994).
Au Burkina Faso, les massifs ultrabasiques de Bouroum sont différents de ceux du
Sénégal oriental de par leur caractère plus riche en orthopyroxène dans les cumulat
(Ouedraogo, 1985). Dans le sillon de Yaouré en Côte d'Ivoire les ultrabasites d'affinité
tholéiitique sont relativement tardive par rappon au volcanisme tholéiitique (Fabre, 1987).
La disposition des mégasills de Mako en collines alignées d'orientation générale NE
parallèlement aux structures régionales, laissent présager une origine comagmatique avec
le complexe volcanoplutonique comme le confinne la géochimie. Ces massifs auraient
évolué à partir d'un magma tholéiitique dans des chambres annexes relativement peu
profondes.
Ce dispositif serait compatible avec le contexte de mise en place en faveur d'un
rifting intraplaque au - dessus d'une panache mantellique comme cela a été proposé pour
le volcanisme tholéiitique. En effet, des massifs ultrabasiques sont généralement associés
aux tholéiites continentales et leur caractère relativement peu profond a amené à les
interpréter comme des relais lors de l'ascension du magma vers la surface (Wilson,
1988).
PETROGENESE
197
7 - 1 - Le c~mplexe tholéiitique
7 - 1 - 1 - Introduction
10 - : r - - - - - - - - - - - - - - - - - - - ,
a
--0-- 90-6101-
• 90-4301-
.........
~ ,1
a ao
0..
.......,
.0
~
.........
~ ,01
-S
0..
.......,
~ Nb La. Ce P Zr Ti Y
~
10
~
C
.0
Z
~
~
~
S ~ ~ 90-60b 4
~ J:r
• 90-60a 4
a 90-9
,1 -.
,01 1 1 1
Nb P Zr Ti y
10
8.
-
~
-
Ao
.0
Z
---0--
•
90-64 BI
63
x ,1
a 27
~
-
Ao
E
~
ë
ILl
,01
Nb La Ce P Zr Ti y
.0
Z
~
'ë
~
10
ILl b
---0-- 19 Bin
• 23
a 34
~ 90-89
,1
• 47
Nb p Zr Ti. y
l'intervention du grenat. Les valeurs faibles en GdN / LuN sont compatibles avec un
fractionnement des minéraux ferromagnésiens tels que l'olivine, les pyroxènes et les
spinelles. Ces données de terres rares comparables à celles obtenues dans les faciès
pegmatitiques des mégasills de Mako, montrent le même type fractionnement que le
complexe volcanoplutonique.
De tels caractères militent en faveur d'une source mantellique à spinelles
légérement enrichie.
10000
o Bas. pillow
• Bas. komal.
è Bas. mass.
~ Gabbros
1000
A A~
A a 0
o a
100 a
0
A
co
A
A
A A Y
10 100
7 - 1 - 2 - 2 - Le diagramme cationique Fe 2+ / Mg 2+
Dans le diagramme cationique Fe2+ / Mg 2+, proposé par Rajmani et al. (1989),
l'ensemble volcanoplutonique étudié montre une bonne corrélation positive entre les
basaltes komatiitiques, les basaltes en pillow et les basaltes massifs. Il se présente en
deux populations distinctes:
- une population représentée par les faciés basiques. Elle est marquée par un
chevauchement entre les domaines des basaltes komatiitiques et les basaltes en pillow
de la partie centrale caractérisés par des valeurs en fer relativement élevées, alors que
les basaltes massifs de la partie sud moins riches en fer et en magnésium, montrent un
continum chimique avec les précédents.
- une population représentée par les faciès acides de nature rhyodacitique.
Elle montre un gap compositionnel avec la précédente par leur valeur faible en fer et en
magnésium (fig. 102).
En faisant abstraction de l'enrichissement en fer dû aux phénoménes de
différenciation fractionnée, les termes les plus primitifs de la série tholéiitique sont les
basaltes komatiitiques qui sont les plus riches en fer, ils sont suivis par les basaltes en
pillow, les basaltes massifs et les roches felsitiques.
202
+50.------------------------------,
N
b.O o BU.C!Ulll"I
:E: • Bu.lCom..
- 40
~ ~ BU.SIIa
o .d.a..,
30
20
1000·
la
o
OL_-'--~O-L..._....1.____'__L..._....L..____L_.l._....1.____'__L__'_____'__"'__....L.._____I._"'__....L..___'
a S la lS 20
~ (Pe2+)
50 -r---------------------------.
% (Mg2+)
40
30
20
1000°
10
o % (Fe 2+)
O+--~B_-r__---~----_r_----...._---__t
o 4 8 12 16 20
• Bas. Komat. (Guinée)
o Roches acides
~ Bas. du Sud
• Bas. komat.
o Bas. Sabodala
Les caractères riches en fer et peu alumineux des basaltes komatiitiques montrent
qu'ils se sont formés à des pressions relativement élevées (Langmiur et al., 1980; Arndt
et al., à paraître). En effet, dans le diagramme proposé par Rajamani et al. (1989) où
nous avons reportés les mélanges d'une source pyrolitique P à 2,5 GPa, d'une source
komatiitique enrichie S à 2,5 GPa et à 1 atmosphére, ainsi, avec la diminution des
pressions du mélange, la composition du solidus du mélange devient faiblement enrichi
en fer.
Cela se traduit par des températures de cristallisation de l'ordre de 1150° à
1050°C pour les basaltes komatiitiques, de 1050°C pour les basaltes en pillow et aux
environs de lOOO°C pour les basaltes massifs. Les conditions thermodynamiques de
cristallisation des laves rhyodacitiques sont par contre, relativement plus faibles.
Par ailleurs, si nous comparons les tholéiites s.l. étudiées avec celles de Niandian
en Guinée (fegyey et Johan., 1989), nous remarquons que les termes komatiitiques de
la Guinée sont plus magnésiens (22 à 10 % MgO) avec des valeurs en fer total
comparables à celles des roches étudiées.
En reportant les échantillons de la Guinée sur le diagramme de Rajamani et al.
(1989), les termes komatiitiques de Niandian ont des températures de cristallisation
supérieures à 1200°C pour des pressions plus élevées que celles des basaltes étudiés
(fig. 103).
Les données minéralogiques des pyroxènes et des oxydes donnent des
températures de cristallisation de l'ordre de 1000 + 1200°C pour les péridots des
mégasills de Mako sous une fugacité d'oxygène de 10 - 7 atm. De telles conditions
thermodynamiques relativement voisines à celles du complexe volcanoplutonique,
laissent présager une évolution des ultra basites dans des conditions de semi
pro,fondeur.
7 - 1 - 3 - Etude du fractionnement
7 - 1 - 3 - 1 - Diagramme Ca 0 1A1203
Malgré la dispersion des points, nous notons une bonne corrélation négative entre
le C~O et l'alumine traduisant du fractionnement important des plagioclases (fig. 104).
Cette dispersion est la conséquence de la mobilité du calcium lors des phénoménes
d'albitisation des plagioclases et d'ouralitisation des cpx.
204
Les basaltes komaùitiques montrent des valeurs faibles en Al203 pour des valeurs
en calcium élevées, ce qui confirme le fractionnement important des cpx au détriment
des plagioclases. Par contre, certains basaltes en pillow, les basaltes massifs ou les
gabbros ont des valeurs relativement élevées en CaO et en alumine témoignant de la
cristallisation massive des plagioclases dans ces types de faciès.
18
l"f") 0 Bas. pillow
0M
-
0
°â • Bas. komat.
16 -< â
0
0 â
0
â
Bas massif
Gabbro
00 0
~
14
0
0
0 0
0
•
li. <6 â â 0 0
Dâ
0
â 0. 0
12 li.
â
••
• • ., •
• •
10 1 1
4 6 8 10 12 14 CaO 16
faible infléchissement concommittant avec une augmentation en fer dans les faciès les
plus évolués.
Un tel fractionnemnt est confinné par l'évolution pétrographique des mégasills de
Mako. En effet, on note la cristallisation tardive de plagioclase associés à des oxydes Fe
- Ti pendant la différenciation magmatique qui est concomittante à la disparition de
l'olivine.
Ces résultats sont comparables à ceux observés dans les basaltes komatiitiques où
le fractionnement des plagioclases est observé à des teneurs en MgO inférieures à 7,5%
(Arndt et al., 1982; Cattell, 1987; Cattell et Taylor., 1990).
100
0 Bas. pillow
•
0
Bas. komal.
Bas. mass.
â Gabbros
0 o 8 â
ft.
0 0 ~ ~ oOD
la ft.
ft.
o~
ft.
0
19 ft.[(] .. a ..... •
N
0
~
-
r r)
0
N
<
1 1 1
a 2 4 6 8 la MgO 12
20
Volc~:pl\lloniq'll.t
CaO
1° Ù MlJco 1
° CpxcontrolPlag.
+
06)
Olivine control
la
°
00
~
a
a la 20 30 MgO 40
100 "J--------------------...,
o
o
o 0
o 1
~'
la
1
la 100 Zr 1000
100 , . . - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - ,
•• •
.6 1
~~
• 0
.60
il -a~'
i ."
5 6
.6
la A
la 100 Zr 1000
la
~
N
0
~
.6
.6 00 0
,1
la 100 Zr 1000
l'amphibole qui serait responsable des faibles valeurs en Nb et en Y dans les liquides les
plus évolués.
Dan~ l'ensemble volcanoplutonique, le Ti02, le Nb et l'Y montrent des
corrélations positives avec le Zr;les rapports Ti02 / Zr, Nb / Zr et Y / Zr sont
relativement plus faibles comparés à ceux observés dans les tholéiites archéennes
d'Australie (Nesbitt et Sun., 1976).
Dans le diagramme Ti02 / Zr, les différents faciès montrent des tendances
parallèles entre elles et intennédiaires entre les vecteurs 1 et 2 de Pearce et Norry
(1979), ce qui traduit un contrôle du fractionnement par la cristallisation d'olivine, des
cpx et des plagioclases avec une précipitation d'oxydes ferrotitanés. En outre, on
observe pas de fractionnement de minéraux magmatiques hydroxylés tels que
l'amphibole qui serait responsable des faibles valeurs en Nb et en Y dans les liquides les
plus évolués.
7 - 1 - 3 - 5 - Diagramme Cr / Ni
plagioclases dans les faciès les plus évolués. Ceci est en accord avec les observations
pétrographiques (cf. supra.). En effet, les tholéiites de Mako sont composées d'un pôle
1000 -r-----------------,.=--....,....-----....
U
s..
6
,.
fil•
•• ••
6
100 6
•
o Bas. pillow
6 • Bas. komaL
6
• Bas. massifs
6 Gabbros
1a +-----.----.r---r-"""T'"...,...,....,I"'"'T""r----...,...-"""T'"-.....---r-.,........,,......,..........-t
la 100 Ni 1000
7 - 2 - Le complexe calcoalcalin
Cl iCO
10
- _ Foo ,
~
~o-,--_
-- +....... -+
~,,"--~-+-------+
-+
" "- "- " ' + - - - - - - - +
__ ~O.J + + __
la Sm Tb Yb
fig. 109 - Modèle de distribution des terres rares de liquides obtenus par
différents degrés de fusion partielle (F) d'une lherzolite à spinelle
. (trait plein) et d'une lherzolite à grenat (en tireté).
L'axe des ordonnées exprime le facteur d'enrichissement du liquide avec cl =
concentration de l'élément dans le liquide, Co = concentration de l'élément dans le
solide initial (ici, Co est considéré étant égal à 1). Les calculs ont été établis sur la
base des équations de Shaw (1970) qui supposent une fusion partielle à l'équilibre et en
utilisant les coefficients de partage suivants de Schnetzler et Phi/borts, (1970), Gill,
(1974), Shimizu, (1975).
211
Les valeurs des coefficients de opx 1liq et spinelles 1 liq sont identiques à celles
de olivine 1liq.
Le mode de la lherzolüe à spinelle utilisé dans le calcul est le suivant: cpx 25 %;
olivine 55%; opx 15 %; Sp 5%, les pourcentages des minérauxfondus sont: cpx 50 %;
olivine 35 %; opx 15% (Coulon, 1977).
Le mode de la lherzolite à grenat utilisé dans le calcul est le suivant: cpx 10 %;
olivine 60 %; opx 20 %; grenat 10%, les pourcentages des minérauxfondus sont cpx 25
%; olivine 40 %, opx 15 %; grenat 20 % (Coulon, 1977).
- par fusion partielle d'un manteau pyrolitique à sec (Green et al., 1967;
Ringwood, 1966; 1969) ou en présence d'eau (Green, 1972; Ringwood, 1974),
- par fusion d'une croûte océanique en subduction de nature éclogitique ou
amphibolitique à grenat ( Kushiro, 1973; Ringwood, 1969).
Le degré de fractionnement et les spectres des terres rares nous permettront de
mieux trancher entre ces différentes hypothèses.
L'hypothèse par cristallisation fractionnée à partir d'un basalte.
Dans le cas d'une cristallisation fractionnée à basse température d'un magma
lherzolitique à spinelles, il y'a séparation des olivines, des opx, des cpx, des
plagioclases et du liquide. Les coefficients de partage des terres rares entre l'olivine, les
pyroxènes et le liquide sont donnés en légendes sur la fig. 109 (Schnetzler et Philbotts,
1970, Gill, 1974, Shimizu, 1975).
Les calculs des modèles de distribution des terres rares des liquides issus de la
fusion partielle d'un lherzolite à spinelles basés sur les équations de Shaw (1970) et
obtenus sur le volcanisme calco - alcalin de Corse (Coulon, 1977) ont été utilisés pour
cette étude.
Les profils de distribution des terres rares issus de la fusion partielle d'une
lherzolite à spinelles pour différents degré de fusion donnent des spectres plats et
paralléles entre eux (fig. 106), différents de ceux obtenus pour le calcoalcalin étudié (cf.
fig. 84) qui sont déprimés en HREE et enrichis en LREE. Ce caractère ne peut
s'expliquer que par l'intervention du grenat minéral à fort coefficient de partage pour les
HREE (KD min / 1 = 4, Shimuzu, 1975).
212
EVOLUTION GEODYNAMIQUE
DU COMPLEXE VOLCANO -
SEDIMENTAIRE ET CONCLUSIONS
GENERALES
214
La séquence synthétique des secteurs étudiés (cf. page ), montre de bas en haut:
- des basaltes en spinifex en coulées de faible importance,
- des basaltes massifs largement répandus dans les parties sud du
supergroupe de Mako,
- d'importantes coulées de basaltes en pillow avec à des bréches
hyaloclastiques à leur sommet ou d'agglomérats volcaniques basiques,
- une sédimentation chimique représentée par des lentilles de carbonates ou
de quartzites marquant une période de quiescence de ce volcanisme.
- des termes hypabyssaux et plutoniques sont associés à ce volcanisme
basique,
- un volcanisme acide à intermédiaire de type explosif constitué de bréches
de coulées, avec des niveaux plus fins d'aspect ignimbritique. Ce volcanisme en
majorité pyroclastitique est intimement associé à des métasédiments fins à grossiers
immatures. Les intrusions acides calcoalcalines généralement localisées dans les shear
zones précoces (NE, N - S) semble étre liées à ce volcanisme intermédiaire à acide,
- un magmatisme basique à ultrabasique composé des mégasills de Mako et
des dykes basiques.
Mis à part quelques spécificités liées aux secteurs d'étude, cette succession est en
conformité avec les résultats obtenus dans les parties Nord et Nord - Est du supergroupe
de Mako. Elle se particulatise par :
- l'absence de panneaux d'amphibolo - gneiss sous - jacents au volcanisme
tholéiitique mis en évidence dans le secteur de Sonfara (Dia, 1988),
- ou de sédiments immatures de nature détritique sur lesquels vient se
déposer le volcanisme basique du secteur de Soréto - Saboussiré (Diallo, 1994). En fait,
des fragments de roches sédimentaires ont été retrouvés dans les basaltes massifs de
Koulountou situé dans la zone de Mako - Kanéméré; ce qui laisse encore présager un
horizon détritique en dessous du volcanisme.
Comparés aux sillons birimiens du domaine Baoulé Mossi, le supergroupe de
Mako montre beaucoup de similitudes avec les sillons de Fétékro en Côte d'Ivoire
(Mortimer, 1992) ou de Niandian en Guinée où des niveaux carbonatés y ont été
reconnus (Tegyey et Johan, 1989; Thieblemont, 1989; Géotraverse, Conakry, 1990). Il
215
Pétrographie
Caractères géochimiques
Mortimer (1990, 1992) ont reconnu l'affinité komatiitique dans le chimisme de la série
tholéiitique, alors que dans le sillon de Niandian en Guinée, il a été reconnu de
véritables coulées komatiitiques bien différenciées associées à des basaltes tholéiitiques
(Tegyey et Johan 1989; Thiéblemont, 1989).
Par ailleurs, hormis les basaltes en spinifex et les basaltes massifs de la partie sud
qui présentent des caractéristiques pétrographiques ou géochimiques différentes
(teneurs élevées en Cr, Ni, MgO, LILE, LREE, Zr et Nb), les basaltes en pillow sont
comparables aux autres secteurs du supergroupe de Mako et du birimien du craton
Ouest africain. A l'exception des basaltes de Bouroum dont certains faciès sont
déprimés en terres rares légéres (Zonou, 1987).
La particularité géochimique du volcanisme étudié est le caractère enrichi en
LILE. En effet, l'étude géochimique montre une répartition géographique frappante. Les
basaltes massifs et les basaltes en spinifex sont plus riches en en éléments lithophiles
que les basaltes en pillow de la partie centrale de Sabodala dont certains faciès ont des
teneurs relativement élevées en Nb.
Cet enrichissement surtout dans les termes volcaniques les plus primitifs et la
présence de lithoclastes sédimentaires emballés dans les coulées basaltiques ont permis
d'expliquer cet enrichissement par des phénomènes de contamination. En fait, la
contamination perçue dans les basaltes massifs des parties suçl du supergroupe de Mako
et dans les basaltes en spinifex, laisse prévoir un soubassement de croûte sur lequel s'est
déposé le volcanisme. Ces formations sous jacentes encore inconnues dans les secteurs
d'étude, seraient représentées par les panneaux d'amphibolo - gneiss de Sonfara ou les
horizons detritiques immatures mis en évidence dans le secteur de Soréto - Diakhali.
Un tel schéma est en désaccord avec l'hypothèse d'un environnement océanique
loin de toute influence continentale sur lequel s'est déposé le birmien (Dia, 1988,
Abouchami et al., 1990; Boher et al., 1992). En effet, les résultats isotopiques
disponibles ont donné des valeurs en E Nd (T) élevées comprises entre + 1 et +4
attestant le caractère juvénile du magma et l'absence de toute contamination.
Malgré ces résultats, le caractère contaminé des formations birimiennes à des
degrés variables doit être tenu en compte, car les données lithostructurales laissent
prévoir des formations sous jacentes au volcanisme. Les caractères chimiques des
basaltes qui relativement ferrifères et peu alumineux sont caractèristiques des basaltes
continentaux, comme c'est le cas au Burkina Faso (Zonou, 1987); en Guinée (Tegyey et
Johan, 1989; Thiéblemeont, 1989) ou en Côte d'Ivoire (Alric et Vidal., 1991).
Le complexe calco - alcalin est représenté par des agglomérats volcaniques avec
une faible fraction effusive limitée aux parties Sud du supergroupe de Mako. Il est
comparable au calco - alcalin du secteur deSoréto - Diakhali qui est en fait que son
prolongement NE (Diallo, 1994) et à celui dela Daléma (Bassot, 1987). TI montre des
218
caractères orogéniques, mais s'en écarte par leur teneur faible en potassium, en alumine
et en ytrium.
Le magmatisme basique à uItrabasique tardif est reconnu dans d'autres provinves
birimiennes du craton Ouest Africain. Au NE du supergroupe de Mako, il correspond
au complexe plutonique lité de Sandikounda avec des tennes précoces de nature
wehrlitique ou pyroxènitique pauvres en olivine (Dia, 1988). Au Burkina - Faso, ils
sont représentés par des massifs ultabasiques différenciés de Bouroum - Yalogo qui
montrent la cristallisation précoce de plagioclase dans le cursus de différenciation.
La distribution des éléments chimiques et surtout des terres rares rapprochent les
faciès pegmatitiques de ces massifs ultrabasiques aux basaltes en pillow du domaine
Ouest de la zone de Mako - Kanéméré. Leur champ de répartition dans les diagrammes
discriminants est comparable à celui du complexe volcanoplutonique tholéiitique, ce
qui a amené à les interpréter comme comagmatiques.
Le magmatisme ultrabasique de Mako représenterait en partie les cumulats du
volcanisme tholéiitique qui aurait évolué dans des conditions hypabyssales.
CONTEXTE GEODYNAMIQUE
avec création d'un bassin ensialique sans une véritable océanisation, il est suivi d'une
fenneture avec mise en place d'un volcanisme calcoalcalin,
- contexte de plateaux océaniques (Abouchami et al, 1990).
La spécificité de ce magmatisme c'est de s'être mis en place dans un
environnement indépendamment de toute influence crustale. Cet événement
magmatique d'âge Protérozoïque inférieur est caractérisé par une accrétion d'un magma
juvénile sur tout le craton birimien de l'Afrique de l'Ouest (Dia, 1988, Abouchamy et
al., 1990).
Ces particularités lithologiques (présence de fonnations à la base du volcanisme
tholéiitique birimien) et géochimiques (enrichissement en LILE, LRE, Nb, Ce) a pennis
de proposer un mode de mise en place intraplaque.
Un large volume de magma basaltique à affinité de MORB enrichis se serait mis
en place à l'aplomb d'un panache mantellique sur une croûte immature ou en bordure
d'une plate fonne continentale en faveur d'un rifting précoce. Ce modèle est comparable
à celui décrit dans les provinces de basaltes continentaux (Wilson, 1990). Les magmas
basaltiques issus d'une fusion partielle du manteau supérieur, monte directement et
sans arrêt vers la surface. Au cours de cette ascension, il est le siège de phénomène de
ré équilibrage magmatique constant. Les premières venues de laves c'est à dire les plus
primitives sont plus succeptibles d'être contaminées par la lithosphère sus jacente que
les venues postérieures. Le magmatisme basique à ultrabasique tardif représenterait en
partie ce même magma qui aurait évolué dans des conditions hypabyssales. Son
caractère comagmatique avec le complexe volcanoplutonique tholéiitique a pennis de
les considérer en partie comme les cumulats des basaltes.
Cet environnement de mise en place est différent du contexte d'arc proposé dans
les parties septentrionales du supergroupe de Mako. En effet, le volcanisme tholéiitique
de Laminia - Kaourou interprété comme des lAT, ce sont mises en place dans un
environnement d'arc insulaire sans véritable collision entre les microplaques; les
panneaux d'amphibolo - gneissiques représenteraient la base de la croûte birimienne
(Dia, 1988). Plus à l'Est, dans le secteur de Soréto - Diakhali, le volcanisme tholéiitique
s'est déposé au - dessus d'un horizon sédimentaire détritique dans un contexte de bassin
arrière - arc (Diallo, 1994).
Cette divergence dans l'interprétation du contexte de mise entre les différents
secteurs du supergroupe de Mako, n'est en fait que le résultat de la diversité
lithologique. A part quelques spécificités géochimiques du volcanisme, les faciès en
pillow sont de géochimie presque comparable à l'échelle de la boutonnière. Du point de
vue lithologique, on est presque certain, qu'il y'a un événement sédimentaire ou
métamorphique sous le volcanisme birimien du supergroupe de Mako et les études
lithostructurales n'ont jusqu'à ce jour décrit une tectonique tangentielle responsable
d'une collision interplaque. Dans le contexte moderne de convergence de plaques,
220
8 - EVOLUTION GEODYNAMIQUE
Stade 1
Individualisation d'un bassin par un rifting précoce d'une croûte
lithosphérique immature ou d'une marge continentale à l'aplomb d'une panache
mantellique.
Stade II
L'ascension de la panache mantellique a pour conséquence la mise en place
d'une néocroute issue de la fusion partielle du manteau lherzolitique à spinelles. Lors de
son ascension, le liquide est le siége de processus de ré équilibrages magmatiques
constants, ce qui a pour conséquence un magma relativement évolué et une
différenciation faible du magmatisme tholéiitique. Une partie de ce magma va donner
les sills ultrabasiques de Mako qui seraient des réservoirs magmatiques qui ont évolués
à des profondeurs hyabyssales.
Les basaltes komatiitiques représenteraient les premières venues de laves de
quantité modeste. Au fur et à mesure de l'ouverture du bassin, les basaltes de la partie
méridionale à tendance de P ou de TMORB et les basaltes des parties centrales
(Sabodala) d'affinité de NMORB se sont mis en place.
Ce volcanisme en grande partie sous aquatique se termine par un événement
sédimentaire de nature chimique (Quartzite, Carbonates) et détritique (métapélites,
métagrauwacks).
Stade III
Ce stade est surtout marqué par le magmatisme calcoalcalin qui est localisé dans
les parties Est de la fenêtre de Kédougou - Kéniéba.
La genése de ce magmatisme calcoalcalin pourrait être attribuée à la fusion
partielle en profondeur du magma tholéiitique ou à des cisaillements crustaux.
StadeN
Aarab E. M. (1984)
Mise en place du caractère cogénétique des roches magmatiques basiques et acides dans la
série volcanosédimentaire de Sahrlef (Jebilet, Maroc hercynien)
Th. Doc. 3ème cycle Univers. Nancy l, 145 p.
Abouchami W (1990)
Un évenement volcanique majeur vers 2,1 Ga en Afrique de l'Ouest: un stade précoce
d'accrétion crustale. Th. de Géologie Univers. Nancy 1.
Amstutz G. C. (1974)
Spilites and spilitic rocks. International Union of Geological Sciences
series, nO 4, Springer et Verlag, N. Y. 482 pp.
Arnould A. (1959).
Notes sur l'état d'avancement de la géologie et des prospections minéres dans la région
de Mako, (Cercle de Kédougou). Sénégal. 19 p. ronéo.
Arnould A. (1961).
Etude géologique des migmatites et des granites précambriens du NE de la Côte d'Ivoire
et de la Haute Volta méridionale.
Thèse Clennont Ferrand. 1960. Mém. BRGM, Fr., nO 3. 174 p.
225
Arth J. G., Hanson G. N. (1975)
Geochemistry and origin of the early Precambrian crust of northeastern
Minnesota.Geochem. Cosmochim. Acta. 39, p. 325.
Aubouin J. (1961)
Propos sur les géosynclinaux.
Bull. Soc. Geoi. Fr., Paris" 7, 3, 629 - 702 pp.
Baker F. (1979).
Trondhjemite: Definition, Environment and hypothesis of origin. In Trondhjemites,
Dacites and Related rocks. Baker F. (ed.) pp. 2-11.
Baouch S. (1984).
Etude des Ignimbrites et roches associées du Massif de Tirch (Haut Atlas Occidenta,
Maroc.). Contribution à l'étude des relations "Volcanisme - plutonisme du P Ill". Thèse
Doct., 3° cycle, Univ. Nancy 1; Fr., 144p.
Bard, J. P. (1974).
Remarques à propos de l'évolution géotectonique du craton Ouest Africain.
e. R. Acad. Sc. Paris, 278, 2405 - 2408 pp.
Bard J..P (1977).
Signification tectonique des métatholéiites d'affinité abyssale de la ceinture
métamorphique de basse pression d'Aracena (Huelva, Espagne).
Bull. Soc. Geoi. Fr. (7), 1. XIX, nO 2, pp. 382 - 393.
Bebien J. (1980)
Magmatismes basiques dits "orogéniques" et "anorogéniques" et teneurs en Ti02 : les
associations "isotitanées" et "anisotitanées". J. Volcan. Geothenn. Res. 8, 337 - 342 pp.
226
Beccaluwa L. Ohnestetter O.. Ohnestetter M. (1979).
Geochemical discrimination between ocean f100r and Island arc tholeiites. Application to
some ophiolites. Cano J.Earth Sc., 16, na 9,1874 - 1882 pp.
Beckinsale, R.D., Gale, N.H., Pankhurst R.J., Macfarlane, A., Crow, M.L, Anhurs
J.W., Wilkinson, A.F. (1980).
Discordant Rb - Sr and Pb - Pb whole rock isochron ages for the archean basement of
Sierra Leone. Prec. Res., 13,63 - 73 pp.
Bessoles B. (1977).
Géologie de l'Afrique, Craton Ouest africain. Mém. BRGM, Orléans na 88, 404 pp.
Beswick A. E. (1983)
Sorne geochemical aspects of alteration and genetic relation in komatiitic suites: ln
Komatiites. Ed. by N. T. Arndt & E. G. Nesbitt, 526 p.
Black R. (1980).
Precambrian of West Africa. Episodes, 4, 3 - 4 pp.
Boher M. (1987).
Pétrochimie et géochimie des formations vo1caniques de la Daléma (Sénégal oriental). Les
formations métamorphiques du sillon de Yalogo (Burkina Faso) : Premiéres datations Sm
- Nd et Rb - Sr. Mém. de D.E.A. Univ. de Nancy 1 44 p.
Boher, M., Abouchamy, W., Michard, A., Albaréde, F. Arndt, N.T. (1992).
Crustal growth in West Africa at 2.1 Ga. J. Geophys. Res. vo!. 97, pp. 345 - 369.
Boivin P. (1974).
Pétrographie, stratigraphie et structure de la ceinture de "schistes verts" de Noranda dans
les cantons de Hebecourt, de Duparquet et de Destor. Québec, Canada. Thèse Doct.
Spec., Univ. Clennont Ferrand, Fr. 133 p.
Braux C. (1981).
Mission de cartographie du secteur aurifére de Sabodala. Rapport inédit.
Brown E. H. (1977).
The crossite content of Ca-amphibole as a guide to pressure of metamorphism.
J. Petro!. , 18 , part l, pp. 53 - 72.
227
Brown G.M. et Vincent E.A. (1963).
Pyroxenes from the late stages of fractionation of the Skaergaard Intusion, East
Groenland. J. Pettol. 4 , 173-197pp.
Caen-Vachette M. (1986).
Apport de la géochronologie isotopique à la connaissance du Protéroïque inférieur de
l'Afrique de l'Ouest. CIFEG, Publ. occas. nOlO pp. 25-44.
Caen-Vachette M. (1988).
Le craton Ouest Africain et le bouclier Guyannais : un seul craton du Protérozoïque
inférieur. J. Afric. earth Sei. 7; pp 479 - 488.
Cann J. R. (1970)
Rb, Sr, Y, à and Nb in sorne ocean floor basaltic rocks.
Earth Planet. Sc. Leu. 10, 7 - Il pp.
Carlisle D. (1963).
Pillow breccias and their aquagene tuff. Quadra Island. British Columbia.
J. Geol. 71, 48-71p.
Catakli A. S. (1983)
Assemblage ophiolitique et roches associées de la partie occidentale du massif de Pozanti
- Karsanti (Yaurus Cilicien - Turquie). Th. Etat, Univers. Nancy 1 760 pp.
Cattell A. (1987)
Enriched komatiitic basalts from Newton Township Ontario: their genesis by crustal
contamination of depleted komatiite magma. Geol. Mag. 124,303 - 309 pp.
228
Cattell A. C. Taylor R. N. (1990)
Archean basic magmas. In : Early Preeambrian basie magmatism.
Eds R. P. Hall & Hughes (à paraître)
Cheilletz A., Barbey P., Lama c., Pons 1., Zimmermann J. L., Dautel D. (1994)
Age de refroidissement de la croûte juvénile birimienne d'Afrique de l'Ouest. Données U
- Pb, Rb - Sr et K - Ar sur les formations à 2,1 Ga du SW - Niger.
. C. R. Acad. Sci. Fr., 319, sér. II, pp 435 - 442.
Chikhaoui M.(1981) .
Les roches volcaniques du Protérozoïque supérieur de la chaîne Pan africaine (Hoggar,
Anti -Atlas, Adrar des Iforas). Th. d'Etat, Montpellier 183 pp.
Condie K. C. (1985)
Secular variation in the composition of basalts : an index to mantle evolution. 1. Petrol.
26, 3, pp. 545 - 563.
Condie K. C. (1990)
Geochemical characteristics of precambrian basal tic greenstones. In early Precambrian
basic magmatism.
Hall R. P. and Hughes D. J., eds. Backie Publ., London, 486 p.
Coulon C. (1977)
Le volcanisme calcoalcalin Cénozoïque de Sardaigne (Italie). Pétrographie, Géochimie et
Genése des laves andésitiques et des ignimbrites -Signification Géodynamique.Th Etat
Univers. Marseille Tome 1,288 pp.
Davies H L.(1971)
Peridotite - gabbros - basalts complex in Eastern Papua : an ovenhrust plate of oceanic
mantle and crust . Dpt. Nation. Development. Australia Bull. pp. 128.
Deschamps M. Karche J.P., Lapierre H., N'gom P.M. Rossi M. Zonou S. (1986).
Diversité du magmatisme birimien dans le craton Ouest- Africain (Burkina Faso, Sénégal,
Mauritanie). CIFEG, Publ. occas. nO IO pp. 45-64.
Dia A. (1988).
Caractéres et Significations de.s comple~es magmatiques et métamorphiques du secteur de
Sandikounda-Laminia (Nord de la boutonniére de Kédougou, Est Sénégal). Un modéle
géodynamique du Birimien de l'Afrique de l'Ouest. Thèse d'Etat, Dakar 350 p.
Dia A. (1994).
Nd and Pb isotopic constraints on the evolution of the early Proterozoïc magmatism
episod in the Kedougou inlier, East Senegal : Implications for the timing of the early
Proterozoïc growth event. Publ. oecas. CIFEG, pp. 16 - 19.
Diallo D.P., Dia A., Vialette Y., Ngom P.M., Ndiaye P.M., Sylla M., Wade S. (1993)
Centre International pour la formation et les échanges géologiques (CIfEG). Publication
occasionnelle 1993/23, p. A-3.
Dioh E. (1986).
Etude des roches magmatiques birimiennes de la région de Sonfara- Laminia-Médina
Foulbé (Sénégal oriental) . Thèse Doet., 3° cycle, Univ. Nancy 1; Fr., 144p.
Donaldson C. H. (1974).
Olivine crystal type in Harrisitic rocks of the Rhum pluton and in Archean spinifex rocks.
Bull. Soc. Geol. Amer. vo1., 85 pp. 1721 - 1726.
230
Donaldson C. H. (1982).
Spinifex texture Komatiites: A review of textures, minerai compositions and layering. ln ",
Komatiites. Ed. George Allen & Unwin. p. 213- 242.
Fabre R. (1984).
Cartographie et pétrographie des 19nimbrites et roches assimilées dans le coplexe volcano
sédimentaire birrimien de la Côte d'Ivoire. Région de Yaouré. C. R. Acad. Sci. Paris 1.
299, sér. II, 19 pp 1355-1358.
Fabre R.(1985b).
Le volcanisme Ignimbritiques birrimien et ses mécanismes de mise en place dans le
bassin de Yaouré, Centre de le Côte d'Ivoire. C. R. Acad. Sci. Paris t. 30 1, sér. II, 19
pp 1355-1360.
Fabre R. (1987).
Lithostratigraphie du Birimien (Précambrien moyen) dans le centre de la Côte d'Ivoire
(Afrique de l'Ouest), région de Yaouré. Bull. Soc. Géol. Fr., (8) 3, n04, pp 657-663.
Fabre R., Milési J.P., Ledru P., Billa M., Urien P., Yichon c., (1989).
New stratigraphic, structural and geochemical data on the lower proterozoïc (Birrimian)
of the West Africa craton in central Ivory Coast. Geodynamic implications for east central
Ivory Coast (à paraître)
Feybesse J.L., Milési J.P., Johan Y., Dommanget A. Calvez J.Y., Boher M.
Abouchamy W. ( 1 9 8 9 ) . "
La limite Archéen - Protérozoïque d'Afrique de l'Ouest: un zone de chevauchement
antérieure à l'accident de Sassandra; l'exemple des régions d'Odienné et de Touba (Côte
d'Ivoire). C. R. Acad. Sci. Paris, 309, 1847 - 1853 pp.
Gill J B. (1974)
Role of underthrust oceanic crust in the genesis of a Fijian calc-alkaline suite. Contrib.
Mineral. Petrol., 43, pp. 29 - 45.
Gill R. C. (1979)
Comparative petrogenesis of arhean and modem low k tholeiites. A critical review of
sorne geochemical aspects. Phys. Chem. Earth. Il, 431 - 448 pp.
Gill J. B. (1981)
Orogenie andesites and plates tectonics. Spinger - Verlag, Berlin, Heidelberg, New
York.
Gravesteijn J. (1962).
Mission Ouassa - Sud Falémé. Rapport de fin de mission 1961 - 1962. Arch. BRG M.
Dakar, 64 p. ronéo.
Guéye M. (1990).
Caractéres structuraux du complexe amphibologneissique et des intrusions plutoniques de
la panie Nord de la série de Mako. Implications dans l'évolution géodynamique du
Birimien du Sénégal Oriental. Mém. IST, inédit.
Guillou Y. (1982).
Gisement d'or de Sabodala. Campagne de sondages 1982.
Rapport de fin de mission. BRGM N° 82 DK 001
Hallberg J. A. (1972)
Geochemistry of Archean vo1canic belts in the eastem Goldfields region of Western
Australia. J. Petrol. 13, 45 - 56 pp.
Han R. A. (1970)
Chemical exchange between sea - water and deep ocean basalts.
Han R. A. (1973)
A model for chemical exchange in the basalt sea water system of oceanic layer II. Earth.
Planet Sc. Leu. 10,799 - 816 pp.
232
Hart S. R., Ade Hall J. M., Bass M. N., Benson Wo E., Hart R. A., Quilly P. G.,Sachs
H. Mo, Salisbury M. H., Vallier T. L. (1974)
Leg. 34, DSDP., oceanic basall and the Nasca plate. Geotimes. 19,20 - 25.
Hewins R. H.(l975).
Pyroxene geothennometry of sorne granulite facies rocks.Contrib. Mineral. PetroI., 50,
pp. 205 - 29.
Hughes C. 1. (1973)
Spilites, keratophyres and the igneous spectrum. Geoi. Mag. 109, pp. 303 - 323.
Hynes A. (1982)
A comparaison of amphiboles from medium and low pressure metabasites.
Contrib. Mineral. PetroI., 81, pp. 119 - 126.
Jensen L. S. (1971)
A new cation plot for classifying sub-alkalic vo1canic rocks Ont.
Dept. Mines, Mise. Pap. 66.
JoUy W T (1970)
Relations between archean lavas and intrusive bodies of the Abitibi greenstones belt.
Ontario - Quebec. Geoi. Ass. Cano Sp. Paper. 16; pp. 311 - 330.
Jones,J.G. (1968).
Pillow lavas and Pohoehoe. J. of Geology, 76, p. 485 - 488.
Jones,J.G. (1969).
Pillow lavas as depth indicators. Am. J. Sei. 267, pp. 181 - 185.
233
Joron J. L., Bougault H., Wood D., A., Treuil M. (1978)
Application de la géochimie des éléments en traces à l'étude des propriétés et des
processus de genése de la croute océanique et du manteau supérieur. Bull. Soc. Geol.
Fr., (è), T. XX, n04, pp. 521 - 531.
Korkiakoski A. E. (1992)
Geology and geochemistry of the metakomatiites-hosted Pahtavaara gold deposit in
SodankyHi northern Finland with emphasis on hydrothennal alteration. Geol. Survey of
Finland BulL, 360,96 p.
Kretz R.(1963)
Distribution of magnesium and iron between orthopyroxene and calcic pyroxene in
natural mineraI assemblage. J. Geol. 71,p. 773 - 785.
Kretz R. (1982).
Transfer and exchange equilibra in the portion of the pyroxene quadrilateral as deduced
from natural and experimental data. Geochim. Cosmoch. Acta 46, 411 - 422.
Kroner A. (1983).
Proterozoïc mobile belts compatible with plate tectonic concept
In Medaris Jr.,G.L. (ed.)Proterozoïc Geology. Geol. Soc. Am. Mem., 161,59 - 74 pp.
Kroner A. (1984).
Changes in plates tectonic styles and crustal growth during the Pecambrian . Bull. Soc.
Geol. Fr. (7), 26, 297 - 319 pp.
Kuno H. (1955).
Ion substitution in the diopside - ferropigeonite series of c1innopyroxenes. Am.
Mineralogist 40, 70 - 93.
Kushiro I. (1962).
Clinopyroxenes solid solutions. Part 1 - The Ca A12 Si 06 composent. Japan, J.Geoi.
Geog.,33, 213-220 pp.
234
Kushiro 1 (1973) ..
Origin of sorne magmas in oceanic and circum oceanic regions. Tectonophysics, 17 ,212 .-.
-222 pp.
Leake B. E. (1965b).
The relationship between composition of calciferous amphibole and grade of
metamorphism . In : Control of metamorphism, Ed. W. S. Pitcher & G. W. Flinn, pp.
299 - 318.
Leake B. E. (1978).
Nomenclature of Amphiboles. Am. Mineral. vol. 63 pp 1023 - 1052.
Le Bas (1962)
The role of aluoùnium in igneous clinopyroxenes with relation to their parentage Am. J.
Sci. 26, 267 - 288.
Ledru P. Pons J, Milési J.P., Feybesse lL., Dommanget A.,Johan V., Diallo M.,
Vinchon C. (1989).
Tectonique transcurrente et évolution polycyclique dans le birimien, Protérorozoïque
inférieur du Sénégal - Mali (Afrique de l'Ouest). C. R. Acad. Sci. Paris, t. 308, Série II,
pp. 117 - 122.
Lemoine S., Tempier P., Bassot J.P., Caen-Vachette M., Vialette Y., Wenmenga V.,
Touré S. (1985).
The Burkinian, an orogenic cycle, precursor of the Eburnean of West Africa. 13 th Coll.
Afric. Geol., St Andrews, Scotland, pp. 27.
Lemoine S.(1986).
Histoire précambrienne de la région de Dabakala (NE de la Côte d'Ivoire). Publ. occas.
CIFEG vol. 10, pp. 71 - 75.
Le Roex A. P., Dick H. J. B., Reid A. M., Frey F. A., Hart S. R. (1985)
Petrology and geochemistry of basaltic magma from the American Antarctic ridge,
Southem ocean: implications for the Westward influence of the Bouvet mantle plume.
Contrib. Mineral. Petro!.., 90, 367 - 380 pp.
Le Roex A. P., Dick H. J. B., Erlank A. J., Reid A. M.,Frey F. A., Hart S. R. (1983)
Geochemistry, Mineralogy and Petrogenesis of lavas erupted along the southwest Indian
ridge between Bouvet triple junction and Il st degrees east.
J. Petrol. 24, pp. 267 - 318.
Lindsley D. H.(1983).
Pyroxene thennometry.Am Mineral. 68, pp. 477 - 493.
Liou J. G. (1971c).
Stilbite - Laumonite equilibrium. Contrib. Mineral. Petrol., 31 , 171 - 177.
Machens E. (1973).
Contribution à l'étude des fonnations du socle cristallin et de la couverture sédimentaire
de l'Ouest de la république du Niger. Mém. BRGM n082
Mahoney J., Mac Dougall J D" Lugmair GW., Murali A V., Shankar Das M., Gopalan
K. (1982).
Origin of the Deccan Trapp flows at Mahabalesshwar inferred from Nd and Sr isotopic
and chemical evidence . Earth Planet Sc. Lett, 60, 47 - 60 pp.
Mathews D. H. (1971)
Altered basalts from swallow bank; and abyssal hill in the northeast Atlantic and from a
nearly seamont. Philos. Trans. R. Soc. London, Ser. A 268, 551 - 571 pp.
Meschede M. (1986)
A method of discriminating between different types of mid-ocean ridge basalts and
continental tholeiites with Nb - Zr - Y diagram. Chem. Geol., 56, 207 - 218 pp.
Milési J.P., Diallo M., Feybesse J.L., Keïta E, Ledru P., Vichon c., Dommanget A.,
(1986).
Caractérisation lithostructurale de deux ensembles successifs dans les séries birimiennes
de la boutonniére de Kédougou ( Mali - Sénégal) et du Niandan (Guinée):Implications
gîtologiques. CIFEG, Publ. occas. nOIO pp. 113 - 121.
236
Milési J.P., Ledru P., Ankrah P.T., Macoux E., Vichon C., Johan V.(l988). • ~
,",.
1"
Geological and structural setting of the Ghana gold deposit hosted of birimian
fonnations. In : abstracts. Int. Conf. and workshop of the geaI. of Ghana with special
emphasis on gold; Geology and significance in terms of crustal evolution . Abstracts, 28
th Int. GeoI.Cong., Washington, USA, July 9 -19, 2 - 3 ,433 - 434 pp.
Miyashiro A. (1974)
Volcanic rock series in island arc and active continental marginal.
Am. J. Sc. 274, 321 - 355pp.
Miyashiro A. (1975)
Classification, characteristics and origin of ophiolites.
J. of Geology, vol. 83, pp. 249 - 281.
Moore L J., Bames 1 L., Gramich J W., Murphy T J , Paulsen P J., Shields W R.
(1973)
Trace detennination of Rb and Sr in silicates glass standard reference materials. Anal.
Chem. 45, 2384 - 2387.
Morimoto N. (1988)
Nomenclature of Pyroxenes.
Bull. Mineral., 111,535 - 550.
Mortimer J. (1990).
Evolution of the early Proterozoic Toumodi Volcanic Group and associated rocks ,Ivory
Coast. Unpubl. Ph. D thesis. CNAA (Portsmouth Polytechnic U K., 244 p.
. Mortimer J. (1992).
Lithostratigraphy of the early Proterozoïc Toumodi volcanic Group in Central Côte
d'Ivoire: implications for Birrimian stratigraphic models.
J. Afric. eanh Sci. 1; pp 81-91.
Ouedraogo A.(1982).
Eléments de pétrologie et de Géochimie: Pour une comparaison entre lopolite et
ophiolite. Mém. D.E.A. Univ. Nancy; France 22 p.
Ouedraogo A.(1985).
Etude de quelques unités plutoniques basiques éburnéennes dans le sillon de Bouroum-
Yalogo au NE du Bukina-Faso. Th. Doc. de 3e cycle Nancy 1. T. II. 64p
Pearce J. A. (1975)
Basait geochemistry used ta investigate post tectonic environments on
Cyprus.Tectonophysics. 26, pp. 41-67.
Pearce J. A. (1980)
Geochemical evidence foe the genesis and eruptive setting of lavas from Thetyan
ophiolites. In : Panayiotou A. Ed. Ophilites, Proc. Internat. Ophiolite Symposium.
Cyprus, 1979, Nicosia, Cyprus Geol. SUI"Vey, 261 - 272.
Pearce J. A. (1982)
Trace e1ements characteristics of lavas from destructive plate boundaries. In Andesites,
Thorpe R. S. ed. John Whiley and Sons Publ., New York, p. 525 - 548.
Pearce J. A. (1983)
The role of subcontinentallithosphere in magma genesis at destructive plate margins. In
Continental basalts and mantle xenoliths. C. J.Hawkesworth & M. J. Norry (eds), 230 -
249. Nantwich : Shiva.
Péronne Y. (1960).
Mission Kayes - Kédougou. Rapport de la campagne de prospection (Dec. 1959 à Mai
1960). Arch. BRGM. Dakar 36 p ronéo. .
239
Pettijohn EJ. (1975).
SedimentaTy Rocks. Third Edition New York: Harper & Row.
Ponsard J. E (1985)
La marge du craton Ouest Africain du Sénégal à la Sierra Léone. Interprétation
géophysique de la chaîne pan africaine et des bassins du Protérozoïque à l'actuel.
Tr. Labo. Associé, CNRS 132, Marseille, B nO 2, 25.
Raase P. (1974)
Al and Ti contents of hornblende, indicators of pressure and temperature of regional
metamorphism. Conl. Mineral. Petrol. 45, pp. 231 - 236.
Ratomaharo S., Demange M., Fonteilles M., Joron JL.et Treil M. (1988)
La série birimienne de Perkoa (Burkina - Faso). Géochimie et minéralogie. Interprétation
lithostratigraphique. Conséquences sur l'interprétation géodynamique du Birimien. C. R.
Acad. Sci. Paris, l. 307, Série II, p. 2033 - 2040.
Regnoult J M.(1980)
Les Komatiites et métamorphites associées du birimien du Nord de la Côte d'Ivoire
(Pétrographie, géochimie, magnétométrie, gîtologie). Unpubl. thése Docl. 3 ème cycle~
Grenoble, France, 179 p.
Remond S.(1986).
Diversité des cumulats ophiolitiques du massif de Limasol Forest (Chypre). Th. Docl.
Univ. Nancy 1. 299p.
Ringwood A E. , (1966 )
The chemical composition and origin of the earth. Advances in earth science, P. M.
Harley edsBoston pp. 287 - 355.
Ringwood A E. (1969 )
Composition and evolution of the upper mande. In "the earth's crust and upper mande".
Am., Geophys.,Union Washington, Monogr., 13, 1 - 17 pp.
Ringwood A E.(1974)
The petrological evolution of island arc systems.
JI., Geol.,Soc. London, 130, 183 - 204 pp.
240
Rocci G. (1965).
Essai d'interprétation des mesures géochronologiques. La structure de l'Ouest africain.
Sc. de la Terre, 10, 3 - 4, 461 pp.
Rocci G. (1980)
Ophiolites 80 : Une formation géologique élevée au rang de marqueur géodynamique.
Mém. Hors série, Soc. Géol. Fr., nO 10, 39 - 50 pp.
Sagatski J. (1948).
Géologie de la boucle de la Gambie (Cercle de Haute Gambie Sénégal). Arch. BRGM.
Dakar 40 p ronéo.
Salah 1. A. (1991)
Pétrographie et relations structurales des formations métavo1caniques et sédimentaires du
Birimien du Niger occidental . Probléme de l'accrétion crustale du Protérozoïque
inférieur. Th. d'Univ. Orléans Mém. n03 230 pp.
Sem G. (1981)
The Petrochemistry of ophiolitic gabbroic complex : a key for the classification of
phiolites into Low - Ti and high - Ti types. Earth Planet. Sc. Lett.52, pp. 203 - 212.
Shimizu N (1974)
REE in gamets and clinopyroxenes from gamet Iherzolite nodules in Kimberlithes. Earth
Planett. Sc. Leu., 25, 26 - 32 pp.
Shulz K. J. (1980)
The magmatic evolution of the Vermilion green stone belt North - eastem Minnesota.
Precamb. Res. Il,215 - 245
Spear F. S. (1971).
Amphibole, Plagioclases equiIibrà : An empiraIpodel of thr relation albite + trémolite =
édenite + 4 quartz. Contr. Mimai. Petrol., 77, pp. 355 - 364.
241
Stephens M. B. (1980)
Spilitisation, element release and formation of massive sulphides in the Stekenjokk
volcanites, Central Swedish Caledonides. Nor. Geol. Unders, 360, 159 - 193 pp.
Streckeisen A (1976).
To each plutonic rock its proper name. Earth Sci. Rev. vol. 12, pp. 1 - 33.
Tagini B. (1959).
Compte rendu de la campagne 1958 - 1959. Arch. BRGM, Dakar, 105 p. ronéo.
Tagini B.(1960)
Hypothéses nouvelles pour une esquisse structurale du SE de la Côte d'Ivoire. Rapport
DGPM Abidjan.
Tagini B. (1971).
Esquisse structurale de la Côte d'Ivoire. Essai de géotectonique régionale. Thèse Univ.
Lausanne. Soc. Dev. Min. Côte d'Ivoire (SODEMI) Bull. n05, 302 p. Abidjan.
Taylor S R (1965)
The application of trace element datas te problems in petrology. Phys. Chem. Earth. 6,
pp. 133 - 213.
Tempier P. (1986).
Le Burkinien, cycle orogénique majeur du cycle du Protérozoïque inférieur en Afrique de
l'Ouest. Publ. occas. CIFEG, 10, 17 - 23 pp.
Thiéblemont D. (1989).
Géochimie des chaines volcaniques de Niandian et de Kéniero (Birimien de Guinée).
Comparaison avec le magmatisme birimien de la Côte d'Ivoire et du Sénégal.
Implications Géodynamiques. Mém. BRGM, Orléans, 1717, 46 p.
Thompson G. (1973)
Geochemical study of the low temperature interaction of sea water and oceanic igneous
rocks. Trans. Amer. Geophys. Union, 54, pp 1015 - 1019.
242
Thompson RN. (1982)
Magmatism of the British Tenia!)' volcanic provinces.
Scott. J. Geol. 18, pp 49 - 107.
Vejnar J. (1975)
Hornblendes and problems of rec!)'stal!isation of gabbroïc rocks ..
Wade S. (1985).
Contribution à l'étude des gisements de fer de la Falémé (Sénégal Oriental). Thèse Docl.,
3° cycle, LN .P.L. Nancy 1; France.
Wells R. A (1977).
Pyroxene thennometry in simple and complex systems.
Cont. Mineral. Petrol., 62, 129 - 139.
Winlker H. G. F. (1974)
Petrogenesis of Metamorphic rocks. III eme ed. Springer Study Edition. 320 p.
Witschard F. (1965).
Contribution à l'étude Géologique, Pétrographique et Métallogénique des Massifs
granititques du Sénégal oriental. Mem. B.R.G.M. n044; 171 p.
Wood D. A., Joron J. L., Marsh N.G., Tamey J., Treuil M. (1980)
Major and trace element variations in basalts from the North Phillipines sea drilled during
Deep Sea Drillig Project Leg 58 : a comparative study of back - arc - basin basalts with
lava series from Japan and mid-ocean ridges. In De Vries Klein G., Kobayashi K. et al.
Eds, Init., Rep., Deep Sea Drill. Proj. , LVIII - US. Govt. Print Off. Washington pp.
873 - 893.
Zonou S. (1987).
Les formations leptino-amphibolitiques et le complexe volcanique et volcano-sédimentaire
du Protérozoïque inférieur de Bouroum-nord (Burkina-Faso, Afrique de l'Ouest). Etude
pétrographique, géochimique, approche pétrogénétique et évolution géodynamique.Thèse
Univ. Nancy 1; Fr., 299 p.