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Notice explicative de la carte géologique du Sénégal à 1/500000, feuilles nord-


ouest, nord-est et sud-ouest

Book · January 2009

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6 authors, including:

Jean Paul Barusseau Olivier Serrano


University Via Domitia Perpignan French Geological Survey
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Pierre Nehlig Cédric Duvail


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REPUBLIQUE DU SENEGAL

MINISTERE DES MINES, DE L'INDUSTRIE ET DES PME

DIRECTION DES MINES ET DE LA GEOLOGIE

RUE CARNOT, 104 – DAKAR

Notice explicative de la carte géologique


du Sénégal à 1/500 000,
feuilles nord-ouest, nord-est et sud-ouest

J.P. Barusseau, C. Duvail, B.J. Noël (GEOTER)


P. Nehlig, J. Roger, O. Serrano (BRGM)

avec la collaboration de R. Sarr (UCAD)


B. Dabo, E. Diagne (GEOTER Sénégal) et R. Sagna (DMG)

2009

Projet financé par l’Union européenne


2 Notice explicative de la carte géologique du Sénégal à 1/500 000

Références bibliographiques. Toute référence en bibliographie à ces documents se fera de la façon


suivante :

- pour la notice explicative :

ROGER J., NOËL B.J., BARUSSEAU J.P., SERRANO O., NEHLIG P., DUVAIL C. (2009a) – Notice
explicative de la carte géologique du Sénégal à 1/500 000, feuilles nord-ouest, nord-est et sud-ouest.
Ministère des Mines, de l’Industrie et des PME, Direction des Mines et de la Géologie, Dakar, 61 pages.

- pour les trois cartes géologiques à 1/500 000 :

ROGER J., DUVAIL C., BARUSSEAU J.P., NOËL B.J., NEHLIG P., SERRANO O. (2009b) – Carte
géologique du Sénégal à 1/500 000, feuilles nord-ouest, nord-est et sud-ouest. Ministère des Mines, de
l’Industrie et des PME, Direction des Mines et de la Géologie, Dakar, 3 coupures.

Copyright © 2009: Ministère des Mines, de l’Industrie et des PME,


Direction des Mines et de la Géologie,
Rue Carnot, 104
DAKAR
Sénégal

Ces documents relèvent de la seule responsabilité de leurs auteurs et ne peuvent être considérés comme reflétant l’avis de l’Union
européenne.
Notice explicative de la carte géologique du Sénégal à 1/500 000 3

Résumé

La révision de trois cartes géologiques du Sénégal concerne principalement le substratum géologique


sédimentaire, d’âge crétacé supérieur à miocène, le volcanisme du Cap Vert, d’âge miocène à pléistocène
et les formations superficielles pliocènes et quaternaires, et actualise les trois feuilles nord-ouest, nord-est et
sud-ouest de la « Carte géologique de la République du Sénégal et de la Gambie » réalisée par le BRGM en
1962.

En particulier le passage de la découpe chronostratigraphique, qui s’imposait encore dans les années
soixante à la découpe lithostratigraphique prévalant à l’heure actuelle se fait avec proposition de noms de
Groupes, Formations et Membres et de lieux-types. L’utilisation d’imagerie satellitaire et le repérage par
Global Positioning System GPS améliore considérablement la précision.

La récupération de nombreuses données de sondages pétroliers et hydrauliques accorde une connaissance


accrue de la subsurface et une compréhension nouvelle de la tectonique, résultant en l’introduction de failles
inconnues auparavant.

Les ressources minérales du terrain de ces trois cartes tournent principalement autour des phosphates,
calcaire de cimenterie et attapulgites. Le potentiel des argiles, dolomies, minéraux lourds et matériaux pour
granulat est aussi considéré.

Abstract

The revision of these three geological maps of Senegal mainly focuses on the sedimentary substratum from
Upper Cretaceous to Miocene, the Cap-Vert volcanism from Miocene until Pleistocene, and the superficial
Pliocene and Quaternary formations, thus updating these three sheets of the Geological Map of Senegal and
Gambia carried out by the BRGM in 1962.

This revision also provided the opportunity to move from the classical chronostratigraphy used back in the
1960’s to the lithostratigraphy that is currently more prevalent. Unit names and specific localities are
suggested for the new dispensation. The use of satellite imagery and GPS has provided an unprecedented
precision.

Data recovered from oil and water exploratory boreholes has produced an in depth knowledge of the
subsurface and a new understanding of the tectonics, resulting in the discovery of previously unknown faults.

The mineral resources in the area covered by the three maps are predominantly comprised of phosphates,
limestone and palygorskite. However, the potential for clay, dolomite, heavy minerals and building gravel has
also been considered.
4 Notice explicative de la carte géologique du Sénégal à 1/500 000

Sommaire

Résumé 3

Abstract 3

Sommaire 4

Avant propos 6

1 Introduction 8

2 Cadre géologique 8

3 Cadre historique des travaux 9


Conditions d’établissement des cartes 10
4 Description des terrains 11
4-1 Unités sédimentaires du substratum 11
4-1.1 Campano-Maastrichtien 11
c5-6 Grès et argiles (Groupe de Diass) 11
4-1.2 Paléocène 15
Danien 15
e1 Calcaires coquilliers gréseux, alternances marno-calcaires à foraminifères 15
e1-3 Marnes et argiles à foraminifères planctoniques et benthiques arénacés 15
Sélandien-Thanétien 17
e2-3 Calcaires coquilliers à mollusques (Formation de Poponguine) 17
e1-3 Marnes et argiles à foraminifères planctoniques et benthiques arénacés 17
4-1.3 Eocène inférieur 17
e4a Argiles à foraminifères planctoniques (Formation de Reubeuss) 17
e4b Argiles et marnes feuilletées blanches à attapulgite et horizons phosphato-glauconieux 17
4-1.4 Eocène inférieur à moyen (Fleuve Sénégal) 18
e4-5 Grès argileux ocre jaunes à rougeâtres à lits argileux 18
4-1.5 Eocène moyen 19
Lutétien 19
e5a Calcaires argileux, marno-calcaires, marnes et argiles à foraminifères 19
e5b Alternances marno-calcaires à lits phosphatés silicifiés et marnes à débris osseux 19
e5c Alternances de marnes à discocyclines et de calcaires jaunes à mollusques, 19
e5d Calcaires, marnes et argiles ocre jaunes feuilletées à attapulgite, 19
Lutétien supérieur-Bartonien 20
e5-6 Calcaires et marnes à nummulites 20
4-1.6 Eocène supérieur 20
e7 Marnes grises à intercalations calcaires (Formation de Dianah Malari) 20
4-1.7 Oligocène-Miocène inférieur 22
gm Argiles à foraminifères planctoniques et calcaires et marnes 22
4-1.8 Miocène moyen à supérieur 22
m Grès bioturbés et argiles sableuses kaoliniques, à terriers et mollusques 22
4-2 Unités volcaniques du substratum 24
ß Miocène et Quaternaire 24
4-3 Unités superficielles plio-quaternaires 24
4-3.1 Pliocène 24
p£ Cuirasse ferrugineuse 24
4-3.2 Pléistocène 24
CF1 Colluvions et alluvions indifférenciées 24
D Sables rubéfiés des dunes continentales 25
L Calcaires lacustres 25
4-3.3 Holocène 26
F2 Alluvions fluviatiles récentes 26
T Sables humifères interdunaires 26
Notice explicative de la carte géologique du Sénégal à 1/500 000 5

M Vases et sables des vasières littorales 26


Bl Sables des plages et des cordons dunaires 26
5 Cadre structural 28
5-1 Cadre structural de la couverture sédimentaire 28
5-2 Cadre structural du volcanisme 30
6 Histoire géologique 30
6-1 Le substratum sédimentaire 30
6-2 Le volcanisme cénozoïque 34
6-3 Les formations superficielles 34
7 Ressources minérales 36
7-1 Phosphates 36
7-1.1 Le domaine phosphaté de Lam Lam et Taïba 36
7-1.2 Le domaine phosphaté de Matam - Kaédi 37
7-2 Attapulgites 38
7-3 Argiles céramiques 39
7-3.1 Argiles de Poponguine-Tchiky 39
7-3.2 Argile de Sindia 39
7-3.3 Argile de Yène 39
7-3.4 Argile de Sébikhotane 39
7-3.5 Argile de Pout 40
7-3.6 Autres 40
7-4 Dolomies 40
7-5 Minéraux lourds 42
7-6 Sables siliceux 42
7-7 Calcaires 43
7-8 Basaltes 44
7-9 Grès 44
8 Références bibliographiques sélectionnées 45
8-1 Géologie du substratum méso-cénozoïque 45
8-2 Géologie du volcanisme 50
8-3 Ressources minérales 51
9 Annexe 1: présentation des légende et cartes 53
9-1 Légende de la carte géologique à 1/500 000 53
9-2 Carte géologique du Sénégal à 1/500 000, représentation de la planche nord-ouest 54
9-3 Carte géologique du Sénégal à 1/500 000, représentation de la planche nord-est 55
9-4 Carte géologique du Sénégal à 1/500 000, représentation de la planche sud-ouest 56
10 Annexe 2: extrait du rapport de diffractométrie 08-7-029-B 57
DK1073 59
MT1027 59
MT1028 60
SM1008 61
Coordonnées des points GPS 61
6 Notice explicative de la carte géologique du Sénégal à 1/500 000

Avant propos

La présente notice explicative se réfère aux cartes géologiques à 1/500 000 du Bassin sédimentaire du
Sénégal, couvrant les trois feuilles nord-ouest, nord-est et sud-est du territoire (fig. 0) : ces trois feuilles
viennent d’être complètement révisées dans le cadre de la Coopération Sénégal – Union européenne,
suivant les procédures du neuvième Fonds européen de Développement (FED), pour le compte du Ministère
des Mines, de l’Industrie et des PME du Sénégal, Direction des Mines et de la Géologie (DMG).

Figure 0 - Zone couverte

A cette fin le projet 9 ACP SE 009 de « Cartographie géologique du Bassin sédimentaire du Sénégal »
(CBS), partie intégrante du « Programme d’Appui au Secteur minier » (PASMI), a été attribué à un
groupement comprenant les sociétés GEOTER sas, le Bureau de Recherches géologiques et minières
(BRGM), l’Université d’Avignon et des Pays de Vaucluse (UAPV) et le Centre de Suivi écologique (CSE). Ce
projet s’est déroulé d’avril 2007 à mars 2009 et a été entièrement financé par l’Union européenne.

Les auteurs de cette notice proviennent de divers horizons et ont été associés pour la durée du projet :
- Jack Roger, géologue cartographe du BRGM : révision de la couverture méso-cénozoïque,
- Pierre Nehlig, géologue du volcanisme du BRGM : révision des unités volcaniques,
- Olivier Serrano, sédimentologue du BRGM : révision de la couverture méso-cénozoïque,
- Jean Paul Barusseau, géomorphologue, professeur émérite à l’Université de Perpignan, prestataire
GEOTER : révision des formations superficielles,
- Cédric Duvail, cartographe et sédimentologue de GEOTER: révision des formations superficielles,
- Bernard J. Noël, géologue chef de projet, prestataire GEOTER : chapitre des ressources minérales,
compilation et mise en page de la notice.

Le professeur Raphaël Sarr du Département de Géologie de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de
Dakar, éminent spécialiste de la géologie sédimentaire du Sénégal, a pavé la voie à ce projet par sa
Notice explicative de la carte géologique du Sénégal à 1/500 000 7

coordination du groupe chargé de revoir les terminologie et nomenclature stratigraphique du Socle et du


Bassin sédimentaire sénégalais, a apporté une aide précieuse par sa disposition pour de nombreux
entretiens féconds et visites de terrain. Il a de plus livré une relecture aussi pointue qu’exhaustive des
différentes notices explicatives. Qu’il puisse trouver ici la gratitude de l’équipe du projet.

Le Sénégal se présentant comme un pays peu accidenté, avec une puissante couverture sableuse
recouvrant une grande partie du territoire, les affleurements de formations géologiques y sont assez rares et
rendent le travail de cartographie de terrain particulièrement ardu et peu productif. Il est vite apparu qu’une
révision de la carte géologique se devait de récupérer un maximum d’information de subsurface. A cet égard
le projet a été très fortuné des compréhensions et accueil reçus auprès de la Société des Pétroles du
Sénégal (PETROSEN), de la part de Messieurs A.H. Wane, Directeur de la Promotion, et J.O. Médou, Chef
du Département Banque de Données pétrolières, et auprès de la Direction de la Gestion et de la
Planification des Ressources en Eau (DGPRE), de la part de Madame A. Seck, Directrice, et Monsieur S.
Ngom, Chef de Division Hydrogéologie. Ces personnes ont en effet donné librement accès aux nombreuses
données de sondages avec description géologique dont leurs organisations disposaient et ainsi permis aux
experts du projet, qui leur en sont infiniment reconnaissants, d’accéder à une connaissance des formations
géologiques qu’aucun travail de surface n’aurait permise.

Les jeunes géologues d’appui Bathy Dabo, Edouard Diagne de GEOTER Sénégal et l’homologue chef de
projet Raymond Sagna de la DMG ont étroitement collaboré avec les auteurs du document et rempli un rôle
irremplaçable dans la liaison avec l’Administration, la récupération et numérisation de nombreuses données,
la participation aux missions de terrain et leur disposition comme interprètes à l’intérieur du territoire. La
géomatique a été organisée par Gérard Lignon, géomaticien principal de GEOTER. La vectorisation des
cartes et la réalisation cartographique sont dues aux soins diligents de Dieynaba Seck, géomaticienne de
GEOTER Sénégal.
8 Notice explicative de la carte géologique du Sénégal à 1/500 000

1 Introduction

Le Bassin sédimentaire sénégalais occupe


la plus grande partie du territoire
sénégalais, les terrains anciens, birrimiens
à paléozoïques n’affleurant qu’au sud-est
du pays, à la frontière avec la Guinée et le
Mali. Le bassin forme un vaste plateau qui
culmine rarement à des altitudes
supérieures à 50 m.

Il est largement recouvert par des dépôts


récents plio-quaternaires qui masquent les
terrains plus anciens du Méso-Cénozoïque
exposés dans la partie amont du fleuve
Sénégal, sur la presqu’île du Cap-Vert et
dans la falaise de Thiès

Le Bassin sédimentaire sénégalais est


limité au nord par le fleuve Sénégal et
drainé au sud par le Saloum, le fleuve
Gambie et le fleuve Casamance.

2 Cadre géologique

Le Bassin sédimentaire sénégalais


constitue un segment du Bassin sénégalo-
mauritano-guinéen, vaste bassin côtier de
marge continentale passive (fig. 1). Le
Bassin sédimentaire sénégalais est limité à
l’est et au sud-est par la chaîne des
Mauritanides et au sud, par le Bassin de
Bové. Long de 1300 km, dans son
extension maximale (Mauritanie-Guinée
Bissau), ce bassin atteint une largeur
maximale d’environ 550 km à la latitude de
Dakar.

Appuyé sur le Craton ouest-africain, le


bassin côtier accumule une puissante série
sédimentaire, d’origine principalement
marine, qui débute au Trias-Lias et se
termine au Miocène. Depuis la limite
orientale du bassin, proche de Bakel, les
dépôts s’épaississent vers l’ouest, d’abord
progressivement, puis, passant une flexure
localisée entre 15°30’W et 16°30’W
(Spengler et al., 1966 ; Latil-Brun et
Flicoteaux, 1986), leur puissance
augmente rapidement, pour atteindre, à
Dakar, des puissances de plus de six à
sept mille mètres (Castelain, 1965 ;
Spengler et al., 1966). En Casamance, les
profondeurs estimées dépasseraient 8000
m.

Figure 1 – Le Bassin sédimentaire


sénégalo-mauritano-guinéen dans son
cadre régional
Notice explicative de la carte géologique du Sénégal à 1/500 000 9

Malgré le caractère subhorizontal des couches, les données pétrolières indiquent une forte structuration et
une importante compartimentation des dépôts, dont le Horst de Diass donne un aperçu. Au Sénégal, la série
méso-cénozoïque affleurante se limite aux termes stratigraphiques les plus supérieurs, n’interceptant le
Campanien que très marginalement alors que le Maastrichtien est mieux exposé dans le Horst de Diass,
malgré la présence d’une puissante cuirasse latéritique

Les séries cénozoïques sont plus largement représentées à l’affleurement, exposées dans les falaises de la
presqu’île du Cap-Vert et aussi dans la falaise à l’ouest et au sud de Thiès et marginalement dans le Sine,
où elles sont surtout connues en puits. Les plus beaux affleurements se localisent à la marge atlantique. Au
cœur du bassin la série sédimentaire est masquée par la cuirasse latéritique fini-tertiaire et, vers le nord-
ouest, par les dépôts éoliens quaternaires. Dans cette région centrale et orientale, les seuls affleurements
tertiaires connus sont limités aux rives du lac de Guier et à la haute vallée du fleuve Sénégal, dans la région
de Matam, les grès du «Continental terminal» venant largement sceller et masquer la série marine
paléogène. En Casamance, il est connu, en forage, que la série marine monte jusque dans le Miocène.

Le volcanisme miocène apparaît régionalement dispersé dans la presqu’île du Cap-Vert et la région de


Thiès ; il est représenté par des laves et des tufs coiffés par la cuirasse ferrugineuse fini-pliocène (Crévola,
1984). Le volcanisme quaternaire, polyphasé, est restreint à la pointe de la presqu’île du Cap-Vert.

3 Cadre historique des travaux

Les premiers travaux intéressant la géologie du bassin sénégalais remontent au 19è siècle (Leprieur, 1829),
mais n’ont pris vraiment leur essor qu’au début du 20è siècle avec, notamment, les contributions de Meunier
(1904, 1906), Chautard (1905), Chudeau (1916), Hubert (1917), Douvillé (1916, 1920, 1924), qui se sont
plus particulièrement intéressés aux aspects paléontologique et stratigraphique des terrains éocènes
sénégalais dans les régions du Cap-Vert et du fleuve Sénégal. Dans le même temps, Hubert (1920) réalise
la première carte géologique à l’échelle de 1/1 000 000.

Par la suite, les travaux se sont multipliés, permettant de préciser la succession lithostratigraphique exposée
à l’affleurement (Crétacé supérieur à Miocène). On compte ainsi les contributions de Jacquet (1936a et b),
Lambert et Jacquet (1937), Flandrin et Jacquet (1937). Parallèlement, les découvertes de phosphate dans
ces séries ont été précoces. Celles intéressant la région du Cap-Vert sont signalées par Meunier, (1906),
Chautard (1905) et Jacquet (1936a) et ont donné lieu à des travaux de reconnaissance et de synthèse dans
les années trente à quarante, notamment Arnaud (1945). Dans la région du fleuve Sénégal, la découverte
de phosphate est redevable à Chudeau (1910, 1911, 1916), Cayeux (1910) et Jacquet (1936c) et a
débouché sur les premières reconnaissances menées par Baud (1936, 1937, 1938).

Les résultats de ces travaux seront synthétisés au cours des années quarante (Jacquet et Nickle, 1943 ;
Besairie, 1943 ; Gorodiski et Tessier, 1946 ; Gorodiski, 1947 ; Lys, 1948 ; Tessier, 1946, 1947, 1948 ;
Tessier et Sornay, 1949). La première synthèse moderne est imputable à Tessier (1952) qui la complètera
par la publication, en 1954, de 2 cartes géologiques à 1/200 000 accompagnées de leurs notices
explicatives : Dakar-est (Tessier, avec la contribution de Gorodiski, 1954a) et Thiès-ouest (Tessier, 1954b).
Il complètera ces travaux de quelques observations sur le Crétacé supérieur (1954)

Les campagnes géophysiques et de sondages profonds réalisées dans les années 1952-1955 par la Mission
de Préreconnaissance Pétrolière en Afrique occidentale française MPPAOF, puis, dans les années 1956-
1962, par la Société Africaine des Pétroles SAP (Castelain, 1965 ; Castelain et al., 1965), ont permis
d’enrichir et de renouveler fortement la connaissance du Bassin sédimentaire sénégalais, apportant un
éclairage sur les séries présentes en subsurface et sur leur géométrie. Au total, plus d’une centaine de
forages pétroliers (d’après Bellion et Guiraud, 1984) ont été réalisés, à terre comme en mer, traversant les
séries de subsurface sur parfois plusieurs milliers de mètres. Ces données, principalement exploitées par les
géologues pétroliers, n’ont que peu donné lieu à publication (Castelain et al., 1965 ; Castelain, 1965 ;
Spengler et al., 1966) les données étant restées largement confidentielles ou exploitées plus tardivement
(Bellion et Guiraud, 1984 ; Ly, 1985 ; Ly et al., 1995). Bellion et Guiraud (1984) soulignent l’apport de ces
travaux : évolution latérale des faciès et de leur puissance selon un profil depuis l’intérieur vers la marge
atlantique, mise en évidence d’un compartimentage lié à la présence de nombreux accidents profonds,
reconnaissance de la présence de dômes de sel, en Casamance et supposent le Trias et le Lias pour ces
roches salifères en se référant à Templeton (1971).
10 Notice explicative de la carte géologique du Sénégal à 1/500 000

Concernant la géologie de la surface, ou de la proche subsurface, les travaux se sont poursuivis dans les
années soixante, aboutissant à la publication de la carte géologique du Sénégal à 1/500 000 (BRGM, 1962)
représentée en écorché sous le « Continental terminal ». Suite à la synthèse d’Elouard (1962) et en liaison
avec les travaux de recherche de phosphate, les cartes géologiques à 1/200 000 du fleuve Sénégal (Pascal
et al.) sont publiées en 1967 depuis Sélibabi jusqu’à Louga). Monciardini (1966), qui a exploité les données
des sondages pétroliers et des nombreux sondages hydrauliques disponibles, a réalisé la synthèse de
l’Eocène du Bassin sénégalais.

Plus tard, en 1976, les cartes à 1/20 000 de la pointe du Cap-Vert ont été publiées par Elouard et al.

Plus récemment, de nombreux travaux universitaires ont enrichi la connaissance des séries campano-
cénozoïques à l’affleurement, par l’étude des microfaunes de foraminifères benthiques et planctoniques et
d’ostracodes, calées sur de nombreuses coupes de référence ou l’exploitation de déblais de forages :

- Pour la grande région du Cap-Vert/falaise de Thiès :


Crétacé supérieur : Lappartient et Monteillet (1980), Monteillet et Lappartient (1981), Roman et
Sornay (1983), Michaud (1984), Khatib et al. (1990), Sow (1992), Sarr (1995)

Paléocène/Eocène inférieur : Chabaglian (1959), Trénous et al. (1968), Lappartient (1970a et b),
Trénous (1970), Flicoteaux et Lappartient (1972), Flicoteaux (1974), Brancart (1977), Ducasse et al.
(1978), Sarr (1982), Saint-Marc et Sarr (1984), Toumarkine et al. (1984), Bellion et al. (1985) ; Sarr
(1995, 1998, 1999), Diop (1996), Sarr et Ly (1998),

Eocène moyen : Marie (1965), Trénous et al. (1968), Brancart et Flicoteaux (1971), Flicoteaux et
Tessier (1971), Flicoteaux et Lappartient (1972), Flicoteaux (1974, 1975), Tessier et al. (1976),
Flicoteaux (1980), Ba (2001)

- Pour la pointe du Cap-Vert :


Bongrand et Elouard (1968), Sylla (1999), Mbani (2000), Nzimba (2000)

- En Casamance :
Gorodiski (1958), Médus (1975), Tessier et al. (1975), Lappartient (1978, 1983, 1985), Flicoteaux et
Médus (1980), Conrad et Lappartient (1987), Ly (1985), Ly et Carbonnel (1987), Sustrac et al.
(1990), Ly et al. (1995)

- A l’échelle du bassin sédimentaire ou de la marge atlantique :


Trénous et Michel (1971), Liger (1979), Roussel et Liger (1983), Latil-Brun et Flicoteaux (1986),
Pascal (1987), Latil-Brun et Lucazeau (1988), Caratini et al. (1991), Miyouna (2006), Sarr et al.
(2008).

Les premières observations concernant le volcanisme du Cap-Vert remontent au début du 20è siècle
(Chautard, 1906, 1907). L’étude du volcanisme miocène de la région de Thiès est imputable à Fraudet
(1973). Le volcanisme oligo-miocène et quaternaire de la presqu’île du Cap-Vert a aussi fait l’objet d’études
détaillées, permettant de dater les principaux évènements (Crévola, 1978, 1980, 1994, 1995 ; Cantagrel,
1976 ; Cantagrel et al., 1976 ; Dia, 1987 ; Lo et al., 1992 ; Sarr et al., 2000).
Conditions d’établissement des cartes
L’actualisation des cartes géologiques à 1/500 000 du Bassin sédimentaire du Sénégal s’est appuyée sur les
cartes publiées par le BRGM, en 1962. La même logique d’écorché géologique ante-Miocène a été retenue.
En complément, seuls ont été distingués, en surcharge sur les formations cénozoïques, la Formation du
Saloum (ancien « Continental terminal », notation m) et les complexes dunaires (notation D).

Si pour alléger la carte, seul un nombre restreint d’unités quaternaires a été représenté, de même, la
cuirasse ferrugineuse n’y a pas été figurée.

Les données issues de la révision des cartes à 1/200 000 du fleuve Sénégal et des cartes numériques à
1/50 000 de la zone d’activité et à 1/20 000 de la presqu’île du Cap-Vert ont été intégrées sous une forme
simplifiée.

Les travaux d’actualisation ont impliqué la compilation des données géologiques des puits hydrauliques de
la Direction de la Planification et de la Gestion des Ressources en Eau (DGPRE) et pétroliers PETROSEN
disponibles.
Notice explicative de la carte géologique du Sénégal à 1/500 000 11

La lithostratigraphie adoptée ici s’est largement inspirée des récents travaux de synthèse bibliographique
réalisés par l’UCAD (Sarr et al. 2008) et publiés dans le « Code provisoire de terminologie et de
nomenclature stratigraphique » élaboré dans le cadre du projet PASMI. Elle a été discutée et finalisée en
collaboration avec R. Sarr de l’UCAD.

Le fond topographique qui sert de support aux cartes géologiques a été fourni par la Direction des Travaux
géographiques et cartographiques (DTGC).

Les frontières internationales sur les trois cartes géologiques à 1/500 000 (Roger et al., 2009b) suivent le
tracé le plus usuel et figurent à titre purement indicatif. Ce tracé ne peut en aucun cas être invoqué comme
étant légal ou normatif.

4 Description des terrains

4-1 Unités sédimentaires du substratum

MESOZOIQUE
CRETACE SUPERIEUR

4-1.1 Campano-Maastrichtien

c5-6 Grès et argiles (Groupe de Diass)


A l’échelle du Bassin sédimentaire du Sénégal, les terrains les plus anciens à l’affleurement sont attribués
au Crétacé supérieur et exposés dans le Horst de Diass, où ont été reconnus le Campanien (Formation de
Paki) (Lappartient et Monteillet, 1980 ; Roman et Sornay, 1983 ; Khatib et al., 1990) et le Maastrichtien
(Formation du Cap de Naze) (Khatib et al., 1990 ; Sow, 1992 ; Sarr, 1995) ; ces deux unités ont été
rassemblées à l’échelle de 1/500 000, dans le Groupe de Diass.

En sondage, à l’échelle du Bassin sédimentaire sénégalais, le Campanien est souvent difficile à différencier
du Sénonien s.s., voire du Maastrichtien, surtout quand il est gréseux et pauvre en faune. Les données de
subsurface montrent néanmoins un dispositif constitué d’un domaine oriental de plate-forme à sédimentation
gréseuse, qui passe vers l’ouest à des faciès argileux marins plus ouverts et nettement plus subsidents (fig.
2). La flexure qui sépare ces deux domaines est centrée sur le méridien 15°30 W (Latil-Brun et Flicoteaux,
1986 ; Latil-Brun et Lucazeau, 1988).

Le Campanien est représenté, dans le secteur occidental du bassin du Sénégal, par des dépôts argileux à
intercalations gréseuses, puissants de 200 à 300 m (sondages DK1, CV3, CV4, Ta1, Rd1, Rd2, Si1, Ds1,
notamment, 472 m dans Gadiaga1, fig.3), où on reconnait une riche association de foraminifères
planctoniques, à Globotruncanidés, dont Globotruncana fornicata et G. aff. calcarata, Rugoglobigérines,
Guembelines (Guembelina globulosa), des ostracodes et des foraminifères benthiques profonds :
Buliminidés (Castelain, 1965 ; Spengler et al., 1966 ; Bellion et Guiraud, 1984).
Notice explicative de la carte géologique du Sénégal à 1/500 000 12

Figure 2 – Corrélation des colonnes stratigraphiques synthétiques de la série méso-cénozoïque des forages Dakar 1, Gadiaga et Diourbel 1
Notice explicative de la carte géologique du Sénégal à 1/500 000 13

Figure 3 – Colonne stratigraphique synthétique de la série méso-cénozoïque au nord du Horst de Diass

Vers l’intérieur du bassin, les faciès s’amincissent et deviennent franchement sableux (sondage Diourbel 1,
fig. 4) ; ceux-ci sont alors difficilement distinguables à l’intérieur du Sénonien s.s. et même du Maastrichtien
gréseux, à cause de leur caractère azoïque.

En Casamance, bien que le Campanien ne soit pas distingué du Sénonien s.s (sondages NCF 1 et BN 1), il
semble que la série soit épaisse de plusieurs centaines de mètres. Les dépôts y présentent un caractère
14 Notice explicative de la carte géologique du Sénégal à 1/500 000

plus argileux que ceux du Maastrichtien. La présence de foraminifères planctoniques (Guembelines) a été
relevée dans le sondage BN 1.

Figure 4 – Colonne stratigraphique synthétique de la série méso-cénozoïque de la zone intérieure du Bassin


sédimentaire sénégalais

Après une phase d’érosion du sommet du Sénonien s.s. (Castelain, 1965) et un nouvel épisode transgressif,
on retrouve le même dispositif au Maastrichtien, gréseux à l’est et argileux à l’ouest, la ligne de
changement latéral de faciès s’étant décalée à l’ouest du dôme de Diass à la faveur d’un réseau dense de
failles normales de direction subméridienne.

La sédimentation terrigène grossière dépose, à l’est, une puissante série (300 m à Diourbel1, 200 m à
Kolobane 1, une centaine de mètres à Gassane 1 et Linguère 1), dont les termes supérieurs présentent des
qualités aquifères les « sables aquifères du Sénégal ».

Les faciès les plus occidentaux de la presqu’île du Cap-Vert, sont argilo-silteux et localement très épais
(1100 m dans le sondage Rt 1, 1345 m à Kabor 1, 1200 m dans les sondages de Diam Niadio), suite à un
contrôle tectonique par des failles synsédimentaires. Ces faciès renferment une très riche faune de
foraminifères benthiques où dominent les Buliminidés. L’association de foraminifères planctoniques y est
Notice explicative de la carte géologique du Sénégal à 1/500 000 15

moins riche, composée de Globotruncanidés (dont G. contusa), de Rugoglobigérines et de Guembelines


(Castelain, 1965).

A l’affleurement, les grès argileux du Maastrichtien sont connus sur le littoral atlantique, dans les falaises du
Cap Rouge avec de grands chenaux tidaux divaguants à fort comportement avulsif, les falaises arénitiques
de Toubab Dialaw et dans la falaise du Cap de Naze (Khatib et al., 1990 ; Sow 1992 et 1995, Sarr, 1995) où
ils dessinent des séquences granocroissantes progradantes. En complément, dans la petite falaise de la
plage de Poponguine, des ammonites ont été découvertes par Tessier (Daradiceras gignouxi et
Sphenodiscus corroyi) (Tessier, 1954a et 1954).

CENOZOIQUE
PALEOGENE

4-1.2 Paléocène

Le Paléocène marque le début d’un nouveau cycle, caractérisé par l’arrêt de la sédimentation terrigène et le
ralentissement de la subsidence. La transgression paléocène débute précocement sur les marges du
bassin, au Danien, pour ensuite s’amplifier et envahir tout le bassin, au Thanétien.
Danien
e1 Calcaires coquilliers gréseux, alternances marno-calcaires à foraminifères planctoniques
(Formation de Ndayane)
e1-3 Marnes et argiles à foraminifères planctoniques et benthiques arénacés (base de la
Formation des Madeleines)
Le Danien est mal représenté à l’affleurement, uniquement connu sur le littoral atlantique, dans la région de
Ndayane-Poponguine (Formation de Ndayane) (fig. 5). Sur le flanc oriental du dôme de Diass (sondages
Thiadiaye, Kissane), la présence de Danien est interprétée par Diop (1996), mais probable. En effet, dans la
région de Kaolack, Sarr (1995) décrit la présence, dans le sondage de Mbassis, d’une lumachelle argileuse
riche en ostréidés, datée du Danien (P1-P2).

Sur son flanc occidental, on retrouve du Danien en base des sondages de Pantior, de Diam Niadio 2, de
Kabor 1 et de Retba 1 (Toumarkine et al., 1984 ; Diop, 1996).

Dans le sondage Dk 1 de la tête de la presqu’île du Cap-Vert (fig. 2), le Paléocène a été recoupé
(Formation des Madeleines) sur une puissance de 100 m, sous un faciès argileux, sans que le Danien soit
formellement identifié par les auteurs, mais qui reste probable, grâce au signalement de la présence de
foraminifères index du Danien.

Dans la carrière de Poponguine, le Danien (Formation de Ndayane) débute par une première séquence à
faciès de plate-forme, oocalcarénitiques et très bioclastiques à mollusques (fig. 5), coiffée par des
alternances marno-calcaires, à faciès de plate-forme externe (offshore supérieur), bien exprimés dans la
falaise sous la Résidence présidentielle (Formation de Ndayane). Dans la tête de la presqu’île du Cap-Vert
(Formation des Madeleines), le passage à des faciès argileux indique que l’environnement marin est
encore plus distal, interprété comme offshore inférieur.

L’épaisseur du Danien reste faible : 70 m dans le sondage Poponguine 1, une trentaine de mètres à
l’affleurement dans les falaises de Poponguine, au maximum quelques dizaines de mètres (?) dans le forage
Dakar 1.

Les dépôts marno-calcaires ont été datés du Danien moyen à supérieur, sur la base de leur contenu en
nannoplancton : NP2-NP3 (Toumarkine et al., 1984) et en foraminifères planctoniques : P1d-P2 (Sarr, 1995 ;
Sarr et Ly, 1998). Ces derniers auteurs citent Morozovella pseudobulloïdes, M. cf. trinidadensis, M.
inconstans. Tourmakine et al. (1984) ajoutent à cette association Globigerina triloculinoides. Une telle
association de foraminifères planctoniques est décrite par les géologues pétroliers dans les sondages
Poponguine 1 et Dakar 1.
16 Notice explicative de la carte géologique du Sénégal à 1/500 000

Figure 5 – Colonne stratigraphique méso-cénozoïque en bordure occidentale du Bassin sédimentaire


Notice explicative de la carte géologique du Sénégal à 1/500 000 17

Le Danien a été aussi identifié en Casamance maritime, où Ly (1985) et Ly et Carbonnel (1987)


reconnaissent la présence de calcaire coquillier, sableux à sa base (40 m de puissance dans le sondage
offshore CM 2), dans lequel ils ont relevé la présence de foraminifères planctoniques (Globigerina
triloculinoides et Globorotalia (A.) inconstans) indicateurs des biozones P1 à P2. Ces faciès semblent
disparaître à l’est de Diogué, en haute Casamance.
Sélandien-Thanétien

e2-3 Calcaires coquilliers à mollusques (Formation de Poponguine)


e1-3 Marnes et argiles à foraminifères planctoniques et benthiques arénacés (sommet de la
Formation des Madeleines et Formation de l’Hôpital)
Les dépôts rapportés au Sélando-Thanétien ont une répartition beaucoup plus large que ceux du Danien,
ceux-ci venant recouvrir la majeure partie du bassin sédimentaire. Les affleurements de cet âge restent
cependant limités, restreints au flanc occidental et surtout oriental du horst de Diass, au pied de la falaise de
Thiès et à la région de Mbour. Ils n’affleurent pas à l’est de la falaise de Thiès, ni dans le Ferlo et sur les
rives du fleuve Sénégal. Ceux-ci ont cependant été recoupés par de nombreux sondages pétroliers ou
hydrauliques (Monciardini, 1966).

A l’ouest et au sud de la falaise de Thiès, ces dépôts constituent une importante source de calcaire pour
ciment et blocs d’enrochement. Dans cette région, ils se présentent à l’affleurement sous deux faciès
principaux inféodés à deux régions paléogéographiques distinctes : à l’est, des calcaires coquilliers de plate-
forme (Formation de Poponguine) et, à l’ouest, des marnes de bassin (sommet de la Formation des
Madeleines et Formation de l’Hôpital). La limite paléogéographique se situe à la retombée ouest du dôme
de Diass.

La Formation de Poponguine, la plus largement représentée, est puissante d’une centaine de mètres (fig. 5)
dans la région de Thiès, du Sine-Saloum ; elle s’amincit dans le Ferlo et au Sénégal oriental (70 m). Les plus
faibles épaisseurs se rencontrent en Haute Casamance et dans le dôme de Guier (30-50 m). Elle se
compose de faciès carbonatés, plus ou moins enrichis en terrigène, associés à des marnes et des marno-
calcaires. Diop (1996) dresse la liste des foraminifères benthiques (fréquents Rotalidés, Anomalinidae,
Cibicidae et Nodosariidae, plus rares Rotalia trochidiformis, Pararotalia sp. et Miscellanea sp.), des
foraminifères planctoniques (Globorotalia pseudomenardii, Morozovella angulata) et des ostracodes
caractéristiques de cette série. Ces dépôts renferment aussi une riche macrofaune de mollusques et
d’échinidés étudiée par Tessier (1952) et Chabaglian (1959).

A l’échelle du bassin, la Formation de Poponguine conserve latéralement son caractère carbonaté


prédominant. Elle passe aux marges du bassin, dans la région orientale du fleuve Sénégal, à des dépôts
gréso-argileux, à lits argileux riches en matière organique (Monciardini, 1966).

En Casamance maritime (sondage CM2), les faciès calcaires prédominent, puissants d’une cinquantaine de
mètres seulement. D’après Ly (1985) et Ly et Carbonnel (1987) ils ont livré une association de foraminifères
planctoniques à Globorotalia (M.) angulata, marqueur de la biozone P3a, G. (P.) pseudomenardii (marqueur
de P4) et G. (M.) velascoensis, marqueur des biozones P5-P6a. En complément, ces niveaux ont montré la
présence de grands foraminifères benthiques (Ranikothalia bermudezi ou « Nummulites cordelées » des
anciens auteurs, dont Monciardini, 1966).

Dans l’ouest de la presqu’île du Cap-Vert, le caractère argilo-marneux des dépôts s’impose (sommet de la
Formation des Madeleines et Formation de l’Hôpital). Ces faciès de bassin (Castelain, 1965) ont livré,
d’après Sarr (1995), des foraminifères planctoniques : à la base, M. angulata, M. pseudobulloides et M.
uncinata (biozone P3), relayées au-dessus par M. angulata et G. triloculinoides attribués aux biozones P3-
P4.

4-1.3 Eocène inférieur

e4a Argiles à foraminifères planctoniques (Formation de Reubeuss)


e4b Argiles et marnes feuilletées blanches à attapulgite et horizons phosphato-glauconieux
silicifiés (Formation de Thiès)
18 Notice explicative de la carte géologique du Sénégal à 1/500 000

L’Eocène inférieur est marqué par un renouvellement des faciès qui deviennent à dominante argileuse.
Cette homogénéisation de la sédimentation traduit une forte poussée transgressive dont les dépôts vont
déborder les limites du bassin paléocène.

Comme pour le Paléocène, les affleurements sont limités, restreints à la presqu’île du Cap-Vert et en
complément, au dôme de Guier. A l’échelle du bassin sédimentaire, la connaissance de la série est inféodée
aux données apportées par les sondages pétroliers et hydrauliques.

La succession stratigraphique est particulièrement bien exprimée dans la presqu’île du Cap-Vert où la série
a fait l’objet de nombreux travaux depuis la synthèse fondatrice de Tessier (1952, 1954a et 1954b) :
Lappartient (1970a et b), Elouard et al. (1976), Brancart (1977). Dans ce secteur, la série yprésienne
(Formation de Thiès), puissante de plus de 120 m, se compose essentiellement d’argiles feuilletées
blanches à attapulgite (« papyracées » pour les anciens) entrecoupées d’horizons silicifiés, généralement
phosphatés (fig. 5). A son sommet, la Formation de Thiès passe à des dépôts marno-carbonatés à lentilles
fossilifères, annonciateurs du Lutétien. La présence de foraminifères planctoniques a surtout été relevée en
sondage (Tourmakine et al., 1984 ; Sarr, 1995), notamment à la base de la série, plus particulièrement riche
en faune (maximum d’inondation)

Dans la coupe de Thiès, la série est encadrée par les faciès glauconieux et phosphatés basaux (Membre de
Yène), datés de la base de l’Yprésien (biozones P6b-P7) et les marno-calcaires à discocyclines et
mollusques du Membre de Ngazobil, datés du sommet de l’Yprésien (biozones P8-P9) (Roger et al., 2009d),
Sarr et al. (2008) dressent la liste des foraminifères planctoniques représentatifs : Morozovella subbotinae,
M. gr. soldadoensis, M. gr. formosa, M. aragonensis, M. quetra, Acarinina pantacamerata, A. wilcoxensis.
Les grands foraminifères sont représentés au sommet de la série par Discocyclina senegalensis et
Asterocyclina stella. Les ostracodes sont très riches et diversifiés.

Dans la région de Joal, la série s’amincit, en partie du fait de l’érosion de son toit, ne dépassant pas 70 m de
puissance (Sarr, 1995). Cet amincissement est encore plus marqué en Casamance à la bordure sud du
bassin où la série cumule moins de 50 m de puissance (38 m dans le sondage CM 2, 44 m dans le sondage
NCF 1). Dans cette région, les faciès, décrits par Ly (1985) et Ly et Carbonnel (1987), se composent de
calcaires argileux à foraminifères planctoniques, et couvrent l’intervalle stratigraphique P6b à P9.

Les faciès argilo-marneux yprésiens affleurent dans la pointe de la presqu’île du Cap-Vert (Formation de
Reubeuss) (fig. 2 ; sondage pétrolier Dakar 1), où ils ont été étudiés par Castelain (1965), Sarr (1995) et
Mbani (2000). A la faveur de blocs probablement basculés, la série yprésienne peut montrer de forts
épaississements (200 m dans le sondage pétrolier Dakar 2, 500 m à Retba 1 et 387 m à Kabor 1).

Les données de subsurface synthétisées par Monciardini (1966) montrent un fort amincissement des dépôts
vers le nord-est du bassin associé à une moindre ouverture des faciès, qui deviennent de ce fait plus
difficiles à dater (Trénous, 1970, dans le Ferlo). Dans ce secteur, l’absence de foraminifères pélagiques est
compensée par le développement des ostracodes (Monciardini, 1966 ; Trénous, 1970), et plus
accessoirement des foraminifères benthiques qui restent cependant peu diversifiés (Daviesina cf. khatiyaki,
d’après BRGM, 1962 et Trénous, 1970).

4-1.4 Eocène inférieur à moyen (Fleuve Sénégal)

e4-5 Grès argileux ocre jaunes à rougeâtres à lits argileux ; rares lits fossilifères (Formation
de Gorgol)
Dans la région la plus nord-orientale du bassin, les dépôts marno-carbonatés de plate-forme passent à des
dépôts littoraux riches en terrigènes. Ces dépôts, rapportés à la Formation de Gorgol, affleurent
essentiellement en rive droite du fleuve Sénégal, en territoire mauritanien, où ils constituent un équivalent
latéral des séries marno-carbonatées lutétiennes et gréso-argileuses yprésiennes. Ils sont médiocrement
exposés, en rive gauche du fleuve, au sud de Kanel (feuille à 1/200 000 de Matam) ; dans cette région, on
les connaît surtout en sondage (Pascal et al., 1967 ; Pascal, 1987), représentés par un faciès terrigène
marin rapporté à l’Yprésien. Leur diachronisme s’explique par le caractère littoral des dépôts.

Aux marges les plus orientales du bassin (rive droite du fleuve), les dépôts terrigènes se composent de grès
lités, rouges à gris-blancs, toujours azoïques. En rive gauche, les dépôts gréseux placés sous la série
lutétienne marno-carbonatée et phosphatée (Formation de Matam), perdent leur couleur rouge et
s’enrichissent en argile et en faune marine (débris phosphatés de poissons) (Pascal, 1987). D’après H.
Capetta (1984) et Pascal, (1987) l’association identifiée de Sélaciens diffère complètement de celle relevée
dans les niveaux phosphatés sus-jacents. Cet auteur attribue à ces dépôts terrigènes basaux un âge
Notice explicative de la carte géologique du Sénégal à 1/500 000 19

thanétien supérieur, proche de la limite Thanétien-Yprésien. Pour notre part, la corrélation des faciès à partir
des données de subsurface des sondages hydrauliques nous incite à considérer ces faciès comme
yprésiens.

4-1.5 Eocène moyen

Après le grand épisode d’inondation de l’Yprésien, le Lutétien est marqué par l’installation d’une plate-forme
carbonatée à faciès alternants marno-carbonatés, riches en faune marine (discocyclines, oursins et
mollusques variés). Ces dépôts sont relayés par des calcaires à nummulites caractéristiques de la fin de
l’Eocène moyen (Lutétien supérieur à Bartonien, ancien « Lutétien supérieur » de Tessier).
Lutétien
e5a Calcaires argileux, marno-calcaires, marnes et argiles à foraminifères planctoniques et
benthiques (Formation de la Plage de l’Anse Bernard et Formation de la Poudrière)
e5b Alternances marno-calcaires à lits phosphatés silicifiés et marnes à débris osseux
phosphatés (Formation de Bargny)
e5c Alternances de marnes à discocyclines et de calcaires jaunes à mollusques, oursins et
algues (Formation de Lam Lam)
e5d Calcaires, marnes et argiles ocre jaunes feuilletées à attapulgite, fossilifères et à
horizons phosphatés (Formation de Matam)

Si le Lutétien est largement représenté à l’échelle du bassin sédimentaire sénégalais, depuis Dakar jusqu’à
la région de Matam et jusqu’au sud de Ziguinchor, par contre, ses affleurements sont limités. Il est connu
dans l’ouest du bassin (presqu’île du Cap-Vert, falaise de Thiès), plus modestement exposé au sud-est du
lac de Guier et dans la région orientale du fleuve Sénégal. Comme pour les unités tertiaires inférieures, le
Lutétien est principalement connu à l’échelle du bassin sédimentaire grâce aux sondages pétroliers de
PETROSEN et hydrauliques de la DGPRE, dont les données ont été en partie synthétisées par Monciardini
(1966). Plus récemment, les travaux de recherche de phosphates dans la région de Lam Lam et de Taïba
(Flicoteaux, 1980), du Ferlo (Trénous, 1970), en Casamance (Pascal, 1983) et sur la rive occidentale du
fleuve Sénégal (Pascal, 1967, 1987) ont permis d’enrichir notre connaissance de la série.

Sur la marge occidentale du bassin, la Formation de Lam Lam constitue une série marno-carbonatée
accessoirement phosphatée, épaisse d’une vingtaine de mètres. Elle présente des faciès de plate-forme
(fig.5), riches en macro et microfaune diversifiées (mollusques, échinidés, algues rouges, bryozoaires,
ostracodes, foraminifères planctoniques et benthiques, dont des discocyclines,…). Cette série lutétienne a
particulièrement été étudiée par Tessier (1952, 1954b), qui en a précisé la base caractérisée par l’apparition
de fréquents Echinolampas. Cette limite avec l’Eocène inférieur a longtemps fait l’objet de débats
contradictoires (Castelain, 1965 ; Lappartient, 1970a et b ; Flicoteaux et Lappartient, 1972 ; Flicoteaux,
1972), mais a été finalement adoptée (Flicoteaux, 1974, 1980 ; Ducasse et al., 1978). Ces derniers auteurs
ont aussi montré que, contrairement à l’opinion de Castelain (1965) et de Monciardini (1966), les
discocyclines (D. senegalensis) ne marquaient pas la base de l’Eocène moyen et que celles-ci se
retrouvaient de part et d’autre de la limite Eocène Inférieur/Eocène moyen. Le découpage formationnel de la
série basale révisé par Flicoteaux (1974) comprend les « Calcaires et argiles phosphatées de Pallo » coiffés
par les « Marnes de Lam Lam ». Ces deux unités ont été rassemblées dans le cadre de ce travail dans la
Formation de Lam Lam. Elles ont livré, d’après Flicoteaux (1974) une riche association de foraminifères
planctoniques : Truncorotaloides rohri, T. topilensis, Globigerapsis sp., G. index, Globorotalia collactea, G.
bolivariana, G. pentacamerata et Hantkenina sp., typiques de la biozone P11 (Lutétien moyen).

A l’avant de la plate-forme appuyée sur le domaine de l’actuel plateau de Thiès, les faciès prennent un
caractère plus externe et passent à des alternances marno-calcaires à lits phosphatés silicifiés et
discocyclines et des marnes à débris osseux phosphatés (Formation de Bargny). Cette série, identifiée par
Tessier (1952), a été initialement attribuée, par cet auteur, au « Lutétien supérieur ». Cet âge a été révisé
par la suite en Lutétien, biozones P10-P11 (Elouard et al., 1976 ; Brancart, 1977 ; Ducasse et al., 1978 ;) et
biozones P10-12 (Sarr, 1995, Roger et al., 2009d).

Dans la pointe de la presqu’île du Cap-Vert, la série s’enrichit en argile : calcaires argileux, marno-calcaires,
marnes et argiles à foraminifères planctoniques et petits benthiques (Formation de la Plage de l’Anse
Bernard et Formation de la Poudrière rassemblées en une seule unité). L’association faunique de ces
faciès d’offshore inférieur, indique un âge Yprésien terminal à Lutétien (biozones P9 à P11) (Castelain,
1965 ; Sylla, 1999).
20 Notice explicative de la carte géologique du Sénégal à 1/500 000

En subsurface, ces dépôts apparaissent localement très dilatés, sans qu’on sache faire la part du Lutétien et
du Bartonien (sondages pétroliers Wayambam 1 : 389 m, Retba 1 : 252 m).

En Casamance maritime, la série rapportée à l’Eocène moyen a été interceptée en sondage sous un faciès
de calcaire argileux (252 m dans le sondage CM2, 114 m dans DgF1). Riche en foraminifères planctoniques,
indicateurs des biozones P10 à P14, cette série n’a pas été détaillée par Ly (1985) et Ly et Carbonnel
(1987).

A la marge orientale du bassin sédimentaire, dans la région du fleuve Sénégal, les dépôts rapportés au
Lutétien ont été rassemblés dans la Formation de Matam (voir aussi Barusseau et al., 2009, Notice
explicative de la carte géologique du Sénégal à 1/200 000, ce projet). Peu épais (une quinzaine de mètres),
ils se composent d’argiles et de calcaires fossilifères, localement riches en grains phosphatés (pellets,
coprolithes, débris osseux de poissons).
Lutétien supérieur-Bartonien
e5-6 Calcaires et marnes à nummulites ; phosphatés à l’ouest (Formation de Taïba)
Tessier le premier (1952, 1954a et b) a subdivisé l’Eocène moyen en deux parties et a distingué un
« Lutétien supérieur » caractérisé par la présence de nummulites. Cette entité stratigraphique a été reprise
par les auteurs des cartes du Sénégal à 1/500 000 (BRGM, 1962) et aussi Castelain (1965). Par la suite,
Monciardini (1966) a contesté la pertinence de cette subdivision de l’Eocène moyen en deux ensembles,
s’appuyant notamment sur des arguments écologiques. La multiplication, à partir des années 70, des
travaux à connotation litho et biostratigraphique, aiguillonnés par la recherche de phosphates à Lam Lam et
Taïba, a fortement enrichi l’état des connaissance de la série sommitale du plateau de Thiès (Brancart et
Flicoteaux, 1971 ; Flicoteaux et Tessier, 1971 ; Flicoteaux, 1972, 1974 ; Tessier et al., 1976 ; Flicoteaux,
1980). Au-dessus des « Marnes de Lam Lam », ces travaux ont permis de reconnaitre la partie sommitale
de l’Eocène moyen et de distinguer au sein du groupe phosphaté à l’origine de la minéralisation
économique, une formation phosphatée à gros silex en nodules riches en Nummulites gizehensis, coiffée
par une seconde formation à silex en plaquettes à daucines et argiles bariolées. Dans ce secteur occidental
du bassin ces faciès ont été rassemblés dans la Formation de Taïba (Sarr et al., 2008) (fig.5). Les travaux
de Flicoteaux ont permis de rattacher la formation inférieure à la biozone à Globorotalia lehneri (P12, peut
être aussi le sommet de P11 d’après Flicoteaux, 1980) et la formation supérieure à la biozone à
Porticulasphaera mexicana et Truncorotaloides rohri (P13 ?-14) (Tessier et al., 1976) caractéristiques de
l’intervalle qui couvre le sommet du Lutétien et le Bartonien.

Les faciès calcaires à nummulites se développent vers Louga et dans l’intérieur du bassin sédimentaire, où
ils ont été recoupés par de nombreux sondages hydrauliques (archives DGPRE). Dans cette région, ils
dessinent une sorte de golfe qui s’élargit vers le sud-ouest, en direction de la Casamance et de la Gambie.

En Casamance maritime (sondage CM2), la série rapportée à l’Eocène moyen n’a pas été détaillée.
Puissante de plus de 250 m, elle s’amincit vers l’est dans le sondage de Diogué (DgF1) où elle ne cumule
plus que 114 m. Ces dépôts ont livré une association de foraminifères planctoniques rapportée aux biozones
P10 à P14 (Ly et Carbonnel, 1987), ainsi que des nummulites (N. gizehensis), qui pourraient ici apparaître
plus précocement, dès les biozones P10/P11.

Notons que même si les nummulites se diversifient et abondent au Bartonien, l’idée, suggérée par
Monciardini (1966), du caractère diachrone des faciès à nummulites se trouve renforcée.

4-1.6 Eocène supérieur

e7 Marnes grises à intercalations calcaires (Formation de Dianah Malari)


Après le retrait de la mer, à la fin de l’Eocène moyen, la sédimentation marine se restreint au golfe de
Casamance, ennoyant localement la marge occidentale du bassin sédimentaire (Plateau de Thiès).
Notice explicative de la carte géologique du Sénégal à 1/500 000 21

Figure 6 – Colonne stratigraphique synthétique de la série méso-cénozoïque de Casamance


22 Notice explicative de la carte géologique du Sénégal à 1/500 000

En l’absence d’affleurements rapportés à l’Eocène supérieur, la connaissance de cette période est en


premier lieu imputable aux travaux de recherche pétrolière. Ainsi, Castelain (1965), exploitant ces données
de subsurface, rapporte la présence, dans le sondage Dk 2, au nord de Dakar, de faciès argileux (« Argiles
de Yoff ») attribués au Priabonien et discordants sur l’Eocène inférieur. Ces faciès riches en petits
foraminifères benthiques (Siphonodosaria, Bolivines, Uvigérines) n’ont pas livré de foraminifères
planctoniques. Ceux-ci cependant existent, reconnus, en Casamance, dans le sondage de Dianah Malari
(fig. 6), où les géologues de la COPETAO ont décrit Globorotalia cf. aspensis et Globigerina cf. danvillensis
associés à des petits foraminifères benthiques. Cette série sert de référence et définition de la Formation de
Dianah Malari.

En sondage, en Casamance maritime (CM 2), Ly (1985) et Ly et Carbonnel (1987) décrivent, dans une série
équivalente, Globigerinatheka semiinvoluta, espèce index des biozones P15-P16, associé à Globorotalia (T.)
cerroazulensis, Globigerina praesaepis et Hantkenina alabamensis.

La présence d’Eocène supérieur a été aussi reconnue en sondage, à l’intérieur du bassin, où il occupe un
golfe restreint ouvert sur la Casamance. Monciardini (1966) y a décrit des faciès argileux à petits
foraminifères benthiques et planctoniques, dont Hantkenina alabamensis.

La présence d’Eocène supérieur est aussi attestée sur le plateau de Thiès (non affleurant), notamment dans
la mine de Lam Lam, où un fin niveau argileux altéré à phosphates d’alumine a livré deux associations de
foraminifères planctoniques indicatrices du sommet de l’Eocène supérieur (zone à Globigerina cocoaensis)
et de la base de l’Oligocène (zone à Globigerina ampliapertura) (Brancart et Flicoteaux, 1971 ; Flicoteaux et
Tessier, 1971 ; Flicoteaux, 1972 ; Tessier et al., 1976 ; Flicoteaux, 1980) (fig. 5).

4-1.7 Oligocène-Miocène inférieur

gm Argiles à foraminifères planctoniques et calcaires et marnes à Amphistégines et Hétérostégines


(Formation de Ziguinchor)
A l’Oligocène et au Miocène inférieur, le Bassin sédimentaire sénégalais est largement exondé. La
sédimentation marine continue à se restreindre au golfe de Casamance, où les sondages pétroliers montrent
l’existence d’une série marine oligo-miocène.

Après une lacune de dépôt observée au passage de l’Eocène supérieur à l’Oligocène (biozones P17-N1)
(Flicoteaux et Médus, 1980 ; Ly, 1985 ; Ly et Carbonnel, 1987), en Casamance maritime (sondage CM 2), la
sédimentation marine reprend à la fin de l’Oligocène (Ly, 1985 ; Ly et Carbonnel, 1987), déposant des
calcaires bioclastiques sableux à foraminifères planctoniques, qui vont perdurer jusqu’à l’Aquitanien. On
retrouve plus à l’est, dans les sondages de Diogué (DgF1) et de Ziguinchor (fig. 7) une série du même âge
composée d’argiles plus ou moins sableuses à lits calcaires, qui ont livré des grands foraminifères
(hétérostégines et amphistégines). Cette série a servi de référence pour la définition de la Formation de
Ziguinchor.

En Haute Casamance, il y a une lacune probable de l’Oligocène et du Miocène inférieur (Ly, 1985).

La présence d’Oligocène est aussi attestée sur le plateau de Thiès, où il a été, très marginalement reconnu
dans la mine de Lam Lam (voir plus haut). Il est aussi attesté, dans la région de Dakar, par la présence de
calcaires à lépidocyclines emballés dans les tufs de l’Anse de la plage Pasteur et de l’Anse de la Plage
Bernard (Castelain, 1965 ; Crévola et al., 1994).

4-1.8 Miocène moyen à supérieur

m Grès bioturbés et argiles sableuses kaoliniques, à terriers et mollusques (Formation du Saloum)


Le Continental terminal constitue une puissante unité gréseuse, accessoirement argileuse, qui couvre une
large part du bassin sédimentaire sénégalais, depuis la Casamance et le Saloum, jusqu’au fleuve Sénégal.
Vers le nord, la limite occidentale des dépôts s’arrête en rive droite du lac de Guier. Cette unité a été
représentée en surcharge sur le substratum marin paléogène et néogène.

Cette unité terrigène a longtemps été considérée comme une formation continentale azoïque. Suite à la
découverte de faunes marines miocènes (Miocène moyen à supérieur pour Flicoteaux et Médus, 1980),
dans le sondage de Ziguinchor (Gorodiski, 1958), le caractère continental de ces dépôts a été mis en cause,
d’abord par Tessier et al. (1975) puis par Flicoteaux et Médus (1980).
Notice explicative de la carte géologique du Sénégal à 1/500 000 23

Figure 7 – Coupes corrélées de la série cénozoïque des sondages Diogué et Ziguinchor de Casamance

Pour Tessier et al., les formations rapportées au « Continental terminal», dans la région de Kaédi et en
Casamance, ne sont pas continentales, mais résultent d’une frange d’altération recoupant des sédiments, à
l’origine marins. Pour Flicoteaux et Médus, les sédiments rangés en Casamance, dans le « Continental
terminal », résultent de l’altération de formations marines miocènes (fig. 7).

Dans cette veine, Lappartient (1985), dans sa thèse, a prouvé, notamment sur la présence de faunes
marines, le caractère marin des grès rapportés au « Continental terminal » dans la région du Saloum, au
nord de la Gambie. Ses travaux ont en outre permis de dater ces niveaux du Burdigalien supérieur et
d’élargir fortement le domaine du bassin miocène jusqu’à l’ouest de Kaédi. Malheureusement, son travail de
révision n’aboutira pas pour le Continental terminal de la région orientale du fleuve Sénégal (Kaédi, Matam).
Pourtant, ces faciès gréso-argileux, récemment réévalués (Lahondère et al., 2005 ; Barusseau et al., 2009)
ont montré la présence d’une forte bioturbation et de nombreux terriers, ainsi, qu’au sud de Kanel, de petits
chenaux à faune marine peu diversifiée (Ostrea multicostata, thersitées). En conséquence, ces faciès
doivent être corrélés avec ceux de la région du Saloum et renommés (Formation du Saloum). Dans la
région orientale du fleuve Sénégal, ces faciès occupent une place marginale par rapport au bassin miocène,
à l’interface entre un milieu marin côtier et une frange laguno-lacustre sous influences continentales.
24 Notice explicative de la carte géologique du Sénégal à 1/500 000

4-2 Unités volcaniques du substratum

ß Miocène et Quaternaire
La presqu’île du Cap-Vert au Sénégal a été le siège d’une importante activité magmatique. Des
affleurements de roches d’origine volcanique, disséminés sur une aire de 7000 km2, depuis Dakar jusqu’à
l’est de Thiès, ne constituent que la partie visible d’une province magmatique beaucoup plus vaste
comprenant en particulier le volcanisme sous-marin de Kayar à 100 km au nord de Dakar et le dôme de
microsyénite de Léona à 150 km au NE de Dakar. Ces pointements magmatiques sont marqués par
d’importantes anomalies gravimétriques.

La cartographie des appareils volcaniques et les âges isotopiques obtenus permettent de subdiviser le
volcanisme du Cap-Vert en deux principaux secteurs : la pointe de la presqu’île du Cap-Vert au niveau de
l’agglomération de Dakar où une activité volcanique de moins de 1 Ma s’est produite, et un secteur oriental
où une activité volcanique dispersée existe depuis 30 Ma.

Le volcanisme, de chimisme basique, est principalement effusif et présente des modes de gisement variés :
coulées, lacs de lave, dykes, sills, projections telles que tufs stratifiés, brèches,… Une synthèse de ce
volcanisme a été publiée par Crévola et al. (1994) et par P. Nehlig (in Roger et al., 2009d).

A l’échelle du 1/500 000, l’ensemble du volcanisme a été regroupé sous un seul caisson bien qu’on y
distingue généralement trois ensembles volcaniques et chronologiques distincts (volcanisme pléistocène de
la presqu’île de Dakar, volcanisme oligo-miocène de la presqu’île de Dakar, volcanisme oligo-miocène à l’est
de la presqu’île de Dakar).

4-3 Unités superficielles plio-quaternaires

4-3.1 Pliocène

p£ Cuirasse ferrugineuse
Les formations indurées par les oxydes de fer couvrent de larges superficies et témoignent de conditions
climatiques humides de mise en place que souligne la présence fréquente de gaines racinaires. Tantôt c’est
une cuirasse très compacte, se fragmentant en gros blocs, tantôt un niveau de gravillons ferrugineux
légèrement recimentés. Ces revêtements s’étendent sur la majeure partie du Ferlo, au-dessus de la
Formation du Saloum; ils disparaissent uniquement dans les entailles évasées de l’ancien réseau
hydrographique où ils ont été érodés. Des chapeaux de cuirasse ferrugineuse coiffent les principales buttes.

Ces latérites sont attribuées au Pliocène sur base d’observations et de datations réalisées à Dakar où la
cuirasse s’observe au toit des coulées volcaniques du Cap Manuel dont les plus récentes sont datées de
5,30 + 0,30 Ma et se trouvent recouvertes par les formations volcaniques des Mamelles dont l’une des plus
anciennes a été datée à 1,50 + 0,10 Ma (Cantagrel et al., 1978).

QUATERNAIRE

La sédimentation quaternaire qui suit est essentiellement détritique à faciès continentaux, entrecoupée de
temps à autre par des dépôts margino-littoraux sur la bordure atlantique et dans les deltas et estuaires du
Sénégal, du Sine-Saloum, de la Gambie et de la Casamance.

4-3.2 Pléistocène

CF1 Colluvions et alluvions indifférenciées


La base du Pléistocène correspond à la formation du haut glacis et des hautes terrasses détritiques
alluviales des bassins des fleuves Sénégal et Gambie, à l'est et au sud du pays. Ces dépôts sont constitués
de galets et de graviers, matériel qui sera par la suite cuirassé au cours d'une période humide. Jusqu’à
Notice explicative de la carte géologique du Sénégal à 1/500 000 25

l’Eémien, avéré et daté en différents endroits au Sénégal, le Pléistocène est découpé provisoirement en
fonction de l’ancienne nomenclature établie en Mauritanie (Cf. chapitre 6 « Histoire géologique »).

Le moyen glacis et la moyenne terrasse des fleuves Sénégal et Gambie sont rapportés au Tafaritien (1 000
000 à 300 000 ans? Before Present BP, « avant le présent », c’est-dire le nombre d’années avant 1950). Ils
comprennent des dépôts graveleux qui ont fourni une industrie préhistorique de l'Acheuléen moyen sur un
affluent de la rive droite du Sénégal. Les éléments issus du démantèlement de la cuirasse pliocène ont été
accumulés et cimentés lors d'une période humide pour former une cuirasse gravillonnaire. Dans les vallées
du Sénégal et de la Gambie, le bas glacis et la basse terrasse renferment une industrie de l'Acheuléen final
et du Levalloisien. Ce glacis est rarement cuirassé. Dans le delta du Sénégal, des sables graveleux
alluvionnaires microconglomératiques, formant des «graviers sous berge », sont rapportés à cette formation.
Latéralement, ils passent à un niveau de vases et de sables coquilliers (10 m) et à des sables fins fluviatiles.
D Sables rubéfiés des dunes continentales
La formation de l'erg ancien qui recouvre les régions les plus septentrionales du Sénégal est rattachée à
l’Akcharien (300 000 à 125 000 ans? BP), sans preuve déterminante. Les dépôts sont constitués de sables à
caractères fluviatiles. Durant toute la glaciation Würm et tout particulièrement au cours du dernier stade
glaciaire (25 000 - 18 000 ans BP), se forme l'erg des « Dunes rouges » orientées NNE-SSW. Ces dunes,
bien conservées entre le delta du Sénégal et le Sine-Saloum, sont constituées de sables corrodés et
ultérieurement rubéfiés par des oxydes de fer, leur épaisseur maximale atteignant 50 m. Des formations
limitées, non cartographiables, peuvent être rencontrées localement. Ainsi, à Thiaroye, le Pléistocène est
représenté par des formations continentales correspondant à des dépôts alluvionnaires lenticulaires formés
de sable grossier et de gravier dont l'épaisseur ne dépasse pas 30 m. Ils reposent en discordance sur des
marnes, des argiles, de la latérite et des sables infrabasaltiques.
L Calcaires lacustres
Dans les régions de Diourbel, Louga et du Ferlo, l’Eémien présumé comprend des calcaires lacustres
formés au cours d'une période très humide. D’autres repères régionaux, notamment en Mauritanie, existent
sous forme de grès calcaires à stratification entrecroisée ou de calcaires très fossilifères qui passent au
sommet à des grès fins à débris coquilliers.

Remarque :

A l’Eémien, de nombreuses formations de zone littorale sont connues mais ne sont représentées que par de
faibles affleurements qui ne peuvent être cartographiés à l’échelle du 1/500 000. Dans le delta du fleuve
Sénégal, il s’agit de grès calcaires homogènes (5 m) associés à des sables très fins à moyens (10 à 12 m)
enfouis à une profondeur de 10 à 30 m. A Louga, l'Eémien correspondrait aux sables à passées argilo-
calcaires alternant avec des calcaires limoneux (6 m) enfouis entre -10 et -30 m.

Au Cap Vert ce sont des beachrocks épais de 1 à 1,5 m au-dessus du zéro actuel (+1,5 à +2 m) au lac
Retba, au Cap des Biches (datés aux environs de 100 000 ans BP par la méthode Th/U), à Bargny, à
Siendou et à Toubab Dialaw. Sur le littoral de Yoff (Toundeup Riya), on trouve des grès littoraux à
stratification entrecroisée épais de 5 à 6 m : ils sont formés de sables dunaires littoraux et renferment une
abondante microfaune de foraminifères.

Les niveaux calcaires de Louga, les sables du delta du Sénégal et les grès littoraux de Yoff ont livré une
faune et une microfaune de milieu littoral à saumâtre, et une flore de Charophytes. La macrofaune se
compose d'huîtres (Gryphaea), de moules, de balanes et de bryozoaires. Les grès de Yoff livrent
Globigerina bulloides (d'Orbigny) et divers foraminifères benthiques dont Ammonia beccarii (Linné),
Amphistegina lessonii, A. gibbosa (d'Orbigny), Elphidium crispum (Linné), E. macellum (Fichtel & Molla),
Nonion incisum (Cushman) et N. bouei (d'Orbigny). Les ostracodes comprennent Cyprideis cf. torosa
(Jones) et Cytheridea. Les oogones de Charophytes appartiennent à Nittellopsis megariensis senegalensis.

Les variations climatiques et les changements résultants du niveau de la mer au Pléistocène récent post-
éemien sont aussi marqués par des dépôts littoraux et margino-littoraux en subsurface qui n’ont pas
d’expression cartographique. Dans le delta du Sénégal, ce sont des grès calcaires et des sables coquilliers à
intercalations de beachrock enfouis sous 10 à 30 m (épaisseur maximale 25 à 30 m).

Au Cap-Vert, ce Pléistocène "inchirien" est représenté par des sables coquilliers à intercalations de
beachrock enfouis à la profondeur de 10 à 30 m. Les limons de la Pointe de Fann, du Champ de tir des
Mamelles et de Yoff datent de cette époque. Les grès littoraux du plateau continental au large de Mboro
trouvés à la profondeur de 6 à 21 m témoignent des épisodes les plus récents du Pléistocène,
26 Notice explicative de la carte géologique du Sénégal à 1/500 000

accompagnant les étapes de la remontée transgressive de la mer qui suit la fin du dernier épisode glaciaire
« Terminaison 1 des quaternaristes ».

Les argiles sableuses à débris coquilliers du delta du Sénégal renferment une faune et une flore diversifiées.
Les foraminifères planctoniques comprennent Globigerina trilocularis d'Orbigny et Globorotalia menardii
(d'Orbigny). Les espèces benthiques sont constituées par Ammonia beccarii, Cancris auricularis (Fichtel &
Moll), Eponides bertheloti d'Orbigny et Triloculina fichteliana d'Orbigny. Les ostracodes appartiennent aux
genres Bythocypris, Cyprideis, Cytherideis, Myocyprideis, Loxoconcha et Neomonoceratina. On rencontre
aussi des algues characées, des bryozoaires (Membranipora arborescens, Aplousina sp.) et des
lamellibranches (Donax rugosus (Linné), Dosinia isocardia (Dunker) et Chlamys flabellum (Gmelin).

4-3.3 Holocène

F2 Alluvions fluviatiles récentes


Largement développées dans les deltas et estuaires des fleuves Sénégal, Saloum-Gambie et Casamance,
ces alluvions forment d’épais remplissages. Dans le delta du Sénégal, entre 15 et 30 m de profondeur, ce
sont des sables azoïques sur environ 10 m d’épaisseur puis, au Tafolien, des sables alluvionnaires à
stratifications obliques, des argiles grises ou noires parfois intercalées de sables, et des sables coquilliers
épais en moyenne de 7 m. Dans les estuaires de la Gambie et de la Casamance, on observe des
accumulations de vases sableuses et de sables argileux.
T Sables humifères interdunaires
L’épisode tchadien du début de l’Holocène est bien enregistré au Sénégal. Autour des lagunes se développe
une végétation ligneuse favorisant le dépôt de vases silteuses et de tourbes. Dans le delta du Sénégal, entre
15 et 30 m de profondeur, les sables azoïques sont recouverts par des tourbes noires (2 à 3 m) et une vase
argilo-sableuse (5 m environ). Sur le littoral entre Saint-Louis et Dakar, des dépôts marécageux et
lagunaires de tourbes à intercalations argilo-sableuses se localisent dans les dépressions interdunaires des
Niayes. Elles sont datées entre 10 000 et 8 000 ans BP, leur épaisseur ne dépassant pas 14 m.

Dans le delta du Sine-Saloum, à la profondeur de 9 à 10 m, cet épisode correspond à des accumulations de


vase sableuse et de sable argileux (20 m) moins riches en matière organique. Elles constituent le
soubassement du delta actuel et comportent des dépôts de tourbe moins épais (1 à 3 m). Dans les estuaires
de la Gambie et de la Casamance, des niveaux de tourbe sont également répartis dans les accumulations
de vase sableuse et de sable argileux. Plus tardivement, au Tafolien, dans les dépressions interdunaires des
Niayes, se forment des sables humifères, épais au maximum de 1 m.
M Vases et sables des vasières littorales
Le Flandrien (Nouakchottien) se caractérise par des accumulations de coquilles de mollusques à matrice
argilo-sableuse où domine Anadara senilis (Linné). Ces dépôts couvrent de vastes superficies dans les
vallées du Sénégal, du Ferlo, du Sine-Saloum, de la Gambie et de la Casamance. Dans le delta du Sénégal,
il est représenté par des sables, des sables vaseux carbonatés et des grès calcaires plus ou moins indurés
dont l'épaisseur ne dépasse pas 6 m.

On rencontre aussi des accumulations de coquilles au Cap-Vert à Pikine et Bargny, autour des lacs Retba et
Tanma (1 à 2 m). A Thiaroye, le forage SASSIF 1 a recoupé des argiles sableuses de cette époque sur une
épaisseur de 11 m. Des accumulations de coquilles nouakchottiennes sont connues sur la Petite Côte dans
les lagunes de Mbodiène et de Joal-Fadiouth ainsi que dans l’estuaire du Saloum. En Casamance, les
sables marins du Nouakchottien forment des terrasses en bordure du rivage. La faune de mollusques est
dominée par Anadara senilis, Dosinia isocardia et Cerastoderma edule (Linné) qui caractérisent la zone
médiolittorale de fond sableux. On rencontre également des foraminifères typiques d'un milieu ouvert.
Bl Sables des plages et des cordons dunaires
Ce sont les manifestations les plus récentes de l’empreinte marine post-transgressive régularisant le littoral.
Dès le Tafolien, sur le littoral entre Dakar et Saint-Louis, s'accumulent des sables qui forment des cordons
littoraux riches en minéraux lourds tels qu’ilménite et zircon. Le remaniement des sables des cordons
conduit à la formation des « Dunes jaunes » du littoral dont l'épaisseur ne dépasse pas 15 m.

Sur la presqu'île du Cap-Vert, s’édifient des cordons à galets et coquilles aux Almadies, à la Pointe de Fann
et au Cap Manuel. Sur le littoral de Pikine et Thiaroye, des terrasses de sables coquilliers sont issues
partiellement du remaniement des sables dunaires.
Notice explicative de la carte géologique du Sénégal à 1/500 000 27

Le Saloum évolue progressivement en estuaire inverse. Dans son delta se forment des cordons sableux et
des barres d'embouchure alignés parallèlement au rivage. Les cordons abritent des vasières qui permettent
la formation de la flèche littorale de Sangomar.

En Casamance, des cordons littoraux à Elinkine et Niomoune, enfouis ou affleurant, protègent également
des vasières à mangrove. La faune de mollusques comprend des espèces actuelles vivant dans les fonds
marins sablo-vaseux comme Anadara senilis et Dosinia sp. Sur la côte rocheuse de Dakar abondent Patella
safiana (Lamarck), Thaeis haemastoma (Linné) et Vermetus adansoni (Daudin).

Au Subactuel et à l’Actuel, la mer dépose des cordons littoraux coquilliers à Saint-Louis, au lac Retba, à la
Pointe de Fann, et sur la Petite Côte à Siendou et Joal-Fadiouth. Au lac Retba, les sables littoraux enfouis
ou en surface renferment une faune de mollusques à Anadara senilis, une riche microfaune de foraminifères
planctoniques (Globorotalia, Globigerina, Globigerinoides, Turborotalia) et benthiques (Ammonia,
Cribroelphidium, Elphidium, Nonionella) et des ostracodes (Neomonoceratina iddoensis (Omatsola),
Cyprideis nigeriensis (Omatsola) et des espèces marines typiques). Sur le littoral nord se forment de
nouveaux cordons de «Dunes blanches» qui ferment et isolent définitivement les dépressions littorales dont
certaines se sursalent, telles que le lac Retba, avant de disparaître. Les sédiments récemment déposés
comprennent les levées récentes du fleuve Sénégal ainsi que les vasières du sud de Dakar dont les
schorres sont localement appelées « tannes ». On les rencontre aux lacs Retba et Tanma, ainsi qu’autour
des estuaires du Sine-Saloum, de la Gambie et de la Basse Casamance.
28 Notice explicative de la carte géologique du Sénégal à 1/500 000

5 Cadre structural

5-1 Cadre structural de la couverture sédimentaire


Localisé sur la marge passive ouest-africaine, le Bassin sédimentaire sénégalais vient ennoyer le
substratum anté-mésozoïque déformé, dont on trouve les témoins sur sa bordure orientale à Bakel, sud-
orientale dans la chaîne hercynienne des Mauritanides et sur sa bordure méridionale avec le Siluro-
Dévonien du Bassin de Bové. Son origine est directement liée à l’ouverture atlantique, dont les premières
manifestations sont enregistrées au Trias-Lias (Bellion et Guiraud, 1984).

Le bassin est affecté par une tectonique cassante qui explique son découpage complexe en horsts et
grabens, interprété à partir des données géophysiques et des sondages pétroliers (fig. 8 et fig. 9).

Figure 8 – Coupe schématique du Bassin du Sénégal (modifié d’après Spengler et al., 1966)

Les déformations affichent une plus grande ampleur à l’ouest du bassin, au front du plateau continental
(Bellion et Guiraud, 1984), à l’exemple de la presqu’île du Cap-Vert où a été reconnu un réseau dense de
failles subméridiennes à N20°E, sensiblement parallèles à l’axe de la dorsale médio-océanique (Latil-Brun et
Flicoteaux, 1986).

Même si la tectonique de blocs et les variations latérales des faciès et des épaisseurs semblent largement
liées à l’ouverture atlantique, pour une part, celles-ci pourraient être aussi attribuées à l’héritage
Protérozoïque à Paléozoïque, même si celui-ci est encore mal connu (Spengler et al, 1966).

En Casamance maritime, certaines des structures observées sont à mettre en relation avec la tectonique
salifère qui pourrait avoir débuté au Crétacé supérieur (Bellion et Guiraud, 1984). L’origine d’autres
structures, comme le dôme de Léona, est attribuée à des manifestations magmatiques liées au jeu des
failles transformantes (Spengler et al., 1966 ; Bellion et Guiraud, 1984). Les données pétrolières et
notamment sismiques, indiquent la présence de nombreuses failles listriques (Bellion et Guiraud, 1984),
typiques d’une marge passive, réputées plus fréquentes au Crétacé, qu’au Cénozoïque.
Notice explicative de la carte géologique du Sénégal à 1/500 000 29

Figure 9 – Coupes géologiques du Bassin sédimentaire sénégalais (d’après Bellion et Guiraud, 1984)
30 Notice explicative de la carte géologique du Sénégal à 1/500 000

Les principales structures observées à terre sont en nombre limité ; on reconnaît notamment, d’ouest en
est : le Horst de Dakar et le Horst de Diass, séparés par le Graben de Rufisque, de direction subméridienne.
A l’est de Saint-Louis, le dôme de Guier dessine un anticlinal faillé (Trénous et Michel, 1971), limité à l’ouest
par une série de failles de direction SW-NE qui abaissent le compartiment occidental et met les calcaires à
nummulites de l’Eocène moyen à l’altitude des marno-calcaires yprésiens.

Les séries tertiaires s’épaississent progressivement depuis la marge du bassin (moins de 200 m dans le
sondage hydraulique de Loumbol, près du fleuve Sénégal), pour atteindre 300 à 400 m dans la région
occidentale de Thiès et se dilater fortement, allant jusqu’à doubler d’épaisseur, au large de Ziguinchor (763
m dans CM2), en Casamance maritime.

Parallèlement, dans cette dernière région, la série s’enrichit de termes stratigraphiques nouveaux (Eocène
supérieur, Oligocène, Miocène inférieur marins), pratiquement absents ailleurs (Monciardini, 1966 ; Ly,
1985). Cet épaississement témoigne d’une forte subsidence imputable au jeu d’accidents grossièrement W-
E, accidents qui ont influencé jusqu’à nos jours le tracé du réseau hydrographique des fleuves Gambie et
Casamance.

5-2 Cadre structural du volcanisme


Comme les îles du Cap Vert et les Canaries, la province volcanique de la presqu’île du Cap-Vert est
localisée sur la marge nord-ouest de la plaque africaine. Elle y surmonte une lithosphère transitionnelle entre
continent et océan caractérisée au Cénozoïque par d’importants mouvements verticaux. Les affleurements
de Diack exceptés, tous les autres sont situés à l'ouest du méridien de Thiès, dans la zone fracturée du
Horst de Diass et à l'extrémité ouest de la presqu'île. La liaison de ce volcanisme avec le champ des failles,
toutes sensiblement orientées N-S, est remarquable. Cette relation apparait particulièrement bien sur les
images satellitaires du Cap des Biches dans la région de Rufisque où les filons volcaniques se prolongent
en mer suivant une direction N-S.

L’activité volcanique ne montre pas de polarité particulière pouvant indiquer une migration de la marge au-
dessus d’un point chaud.

6 Histoire géologique

6-1 Le substratum sédimentaire


Venant recouvrir un socle ancien déformé, Protérozoïque à Paléozoïque, le Bassin sédimentaire sénégalais
se forme probablement dès le Trias-Lias, suite à l’initiation de l’ouverture atlantique. Si la période syn-rift est
mal connue et probablement caractérisée par le dépôt de terrigènes et de faciès évaporitiques au moins en
Casamance (Templeton, 1971), le premier épisode marin transgressif est enregistré au Jurassique supérieur
(Castelain, 1965 ; Spengler et al., 1966), dès le Lias moyen pour Bellion et Guiraud (1984). Ces premiers
dépôts marins carbonatés marquent le début de la période post-rift. Ensuite, d’après Spengler et al. (1966),
une subsidence active va s’installer pendant tout le Crétacé jusqu’à la régression qui marque la fin du
Maastrichtien. Cette subsidence va varier au cours du temps, s’accélérant autour de 100 Ma à la base du
Crétacé supérieur, en liaison avec l’ouverture de la partie équatoriale de l’Océan atlantique (Latil-Brun et
Flicoteaux, 1986 ; Latil-Brun et Lucazeau, 1988).

L’histoire ancienne du Bassin sénégalais étant hors du sujet de ce travail, cette notice détaillera l’histoire la
plus récente, depuis la fin du Crétacé. Faisant contraste avec la période cénomanienne-turonienne,
caractérisée par un contexte transgressif, le Sénonien s.l. marque le retour à une sédimentation terrigène
sablo-argileuse en partie contrôlée par le jeu de failles synsédimentaires, notamment sur la bordure ouest du
Horst de Diass (Bellion et Guiraud, 1984). En Casamance, ces mêmes auteurs décrivent la mise en place de
séries progradantes.

Au Sénonien s.s., une nette ségrégation des faciès s’observe, marquant le contraste entre les faciès
sableux orientaux de plate-forme continentale, qui passent vers l’ouest à des faciès argileux à foraminifères
planctoniques (Castelain, 1965 ; Spengler et al., 1966).
Notice explicative de la carte géologique du Sénégal à 1/500 000 31

Après un nouvel épisode transgressif, on retrouve le même dispositif au Maastrichtien. Le passage latéral
de faciès et les grandes variations d’épaisseur constatées indiquent encore un contrôle tectonique des
dépôts (failles synsédimentaires). Preuve d’une tectonique toujours active, le Horst de Diass est réputé
émerger partiellement à la fin du Maastrichtien (Castelain, 1965). Suite à la régression généralisée, un
important épisode érosif se place à la limite Crétacé –Tertiaire.

Figure 10 – Carte des isopaques du Paléocène (d’après Monciardini, 1966)

Venant en discordance sur le bâti crétacé, le Paléocène marque la reconquête marine du bassin
sédimentaire accompagnée d’un ralentissement de la subsidence (fig. 10). Un premier épisode transgressif
permet l’installation d’une plate-forme marginale, au Danien. Après la grande chute du niveau marin au
Sélandien, le bassin est à nouveau ennoyé sur toute sa superficie, au Sélando-Thanétien, conduisant à
l’installation d’une puissante plate-forme carbonatée à tendance récifale, atteignant 100 m d’épaisseur dans
la région de Thiès, très riche en macrofaune et en flore. A la même époque, à la marge du bassin près de
Dakar, on observe la pérennité d’un domaine ouvert à sédimentation argileuse, riche en foraminifères
planctoniques et petits benthiques (300m). Sur la bordure la plus orientale du bassin, les dépôts
s’amincissent et s’enrichissent en terrigènes (Monciardini, 1966).

La fin du Paléocène est réputée marquée (Sarr et al., 2008) par d’importantes déformations tectoniques
responsables du soulèvement des Horsts de Dakar, de Diass et de la zone haute de Mbour ; cet évènement
est contemporain de la surrection du dôme de Flore de Casamance et de l’ascension de diapirs de sel.
L’accentuation du bombement du dôme de Guier daterait de cette époque, provoquant un amincissement
des dépôts.

Dans la région orientale du Cap-Vert, la plate-forme thanétienne est réputée émerger à la fin du Thanétien,
favorisant l’installation d’un karst qui deviendra un important aquifère dans les régions de Thiès et du Sine-
32 Notice explicative de la carte géologique du Sénégal à 1/500 000

Saloum. Si on observe un contact abrupt et perforé à la limite entre les Paléocène et Eocène, l’existence
d’un karst ancien scellé par les premiers dépôts de l’Eocène inférieur, mise en évidence au pied de la falaise
de Thiès et dans la mine d’attapulgite à l’est de Pout, n’est cependant pas prouvée partout.

Figure 11 - Carte des isopaques de l’Eocène inférieur (d’après Monciardini, 1966)

Au début de l’Yprésien, le bassin est à nouveau inondé dans sa totalité (fig. 11), permettant le dépôt d’une
série à dominante argileuse à attapulgite, riche en silex, glauconie et phosphate, à sa base, plus marneuse
et entrecoupée de calcaires argileux, au sommet. A la bordure orientale du bassin les faciès yprésiens
deviennent plus gréseux (Pascal et al., 1967 ; Pascal, 1987). En Casamance, à cette époque, le sillon qui va
jouer plus tard le rôle d’un dépôt-centre est à peine esquissé.

Le passage à l’Eocène moyen (Lutétien) est souvent progressif, traduisant la réduction de la tranche d’eau
et l’installation d’une plate-forme interne à faciès alternants marno-carbonatés, à discocyclines, oursins et
mollusques variés. Ces faciès s’enrichissent en accumulations phosphatées, sur la bordure la plus
occidentale du bassin au plateau de Thiès (Tessier, 1952). On retrouve ce même type de faciès phosphatés
dans la région du fleuve Sénégal (Elouard, 1962 ; Pascal et al., 1967). Le secteur le plus occidental de
Dakar et Saint-Louis, plus subsident, reste le témoin d’une sédimentation marine profonde (Castelain, 1965).
En Casamance, la subsidence du sillon (fig. 12) permet le dépôt d’une puissante série marno-carbonatée.

Au Bartonien (dès le Lutétien supérieur ?) la plate-forme prend un caractère plus nettement carbonaté et
présente une importante faune à nummulites.

L’Eocène supérieur (Priabonien) marque une période de retrait de la mer. Seuls quelques affleurements
côtiers témoignent de ces dépôts : argiles de Yoff dans le sondage Dk 2, Castelain, 1965 ; faciès argileux
Notice explicative de la carte géologique du Sénégal à 1/500 000 33

altérés à phosphate d’alumine de la mine de Lam Lam, Flicoteaux, 1980). Cet étage n’est bien représenté
que dans le Golfe de Casamance, resté subsident à cette époque (Monciardini, 1966 ; Ly, 1985).

Figure 12 - Carte des isopaques de l’Eocène moyen (d’après Monciardini, 1966)

L’intervalle Eocène supérieur-Oligocène, enregistré en sondage en Basse Casamance, correspond le plus


souvent à une lacune de dépôt qui s’amplifie vers le nord et l’est et fait transgresser le Miocène directement
sur l’Eocène moyen (Flicoteaux et Médus, 1980 ; Ly, 1985 ; Ly et Carbonnel, 1987). Cette lacune est
attribuée par Bellion et Guiraud (1984) à la phase pyrénéenne.

En conséquence, l’Oligocène est mal caractérisé au Sénégal. En dehors de la Casamance où, en sondage,
la présence de calcaires à lépidocyclines a été reconnue, (Castelain, 1965 ; Flicoteaux et Médus, 1980 ; Ly,
1985) les seules indications de la présence d’Oligocène ont été relevées dans les faciès altérés à phosphate
d’alumine de la mine de Lam Lam (Flicoteaux, 1980) et dans des blocs emballés dans des tufs volcaniques
miocènes, à Dakar (Castelain, 1965).

Au Miocène, la région de Casamance reste le siège d’une sédimentation marine argilo-sableuse à


foraminifères (Gorodiski, 1958 ; Ly, 1985). Alors qu’il a été longtemps considéré qu’à cette époque, un
régime continental s’installait sur le reste du pays (« Continental terminal »), il a depuis été démontré le
caractère marin de ces dépôts sableux (Flicoteaux et Médus, 1980 ; Lappartient, 1985) et que par
conséquent la mer a largement transgressé l’intérieur du pays, jusqu’aux rives du fleuve Sénégal. Alors
qu’une riche faune de mollusques et sélaciens a été décrite dans le Saloum, dans la région de Matam, les
grès du « Continental terminal » affichent un caractère plus proximal, caractérisés par une faune appauvrie
(Ostrea multicostata et Thersitées), de nombreuses bioturbations et des horizons argileux à kaolinite
(« Formation jaune » de Baud, 1936) hérités des profils d’altération anté-Miocène démantelés.
34 Notice explicative de la carte géologique du Sénégal à 1/500 000

Ces dépôts miocènes seront ensuite recouverts par une cuirasse ferrugineuse, datée de la fin du Pliocène,
largement exposée dans l’est du bassin.

6-2 Le volcanisme cénozoïque


Les datations radiométriques (Cantagrel et al., 1976 ; Crévola et al., 1994 et cette étude) mettent en
évidence une longue période d’activité magmatique qui débute il y a 30,7 + 2 Ma et se termine au
Pléistocène inférieur avec l’émission d’une coulée il y a un demi-million d’années. Les travaux antérieurs et
les cartes géologiques à grande échelle de Dakar distinguent généralement un volcanisme oligo-miocène
d’un volcanisme pléistocène séparés par un repère stratigraphique commode représenté par une cuirasse
ferrugineuse correspondant à une importante phase d’altération, formée vers la fin du Pliocène. Le Pliocène
est caractérisé par une lacune d’activité volcanique.

Les laves de la Presqu’île du Cap-Vert, de nature alcaline, présentent l’ensemble des caractéristiques
géochimiques communes des séries alcalines intraplaques, caractères qui les distinguent des basaltes de
rides médio-océaniques et des laves des zones de convergence de plaques. Un modèle de point chaud est
classiquement invoqué pour expliquer la genèse et la mise en place de ces magmas. L’activité volcanique
de la presqu’île du Cap-Vert ne montre aucun déplacement notable depuis l’Oligocène et aucune variation
topographique verticale cohérente avec ce que l’on sait du fonctionnement d’un tel point chaud. Le débat sur
l’origine de ce volcanisme reste donc largement ouvert.

6-3 Les formations superficielles


En fonction des grandes fluctuations climato-eustatiques qui le marquent, le Quaternaire est au Sénégal
représenté par des faciès continentaux, entrecoupés de temps à autre par des dépôts margino-littoraux sur
la bordure atlantique et dans les deltas et estuaires du Sénégal, du Sine-Saloum, de la Gambie et de la
Casamance.

A la base du Pléistocène, la mer située au-dessus du niveau actuel, est chaude, peu profonde et fournit une
faune littorale ; ses limites demeurent imprécises. C'est à ce moment que débute le volcanisme des
Mamelles dans la presqu'île du Cap-Vert, intercalé de lentilles de sables dits « sables infrabasaltiques »

Il n’existe aucune information fiable permettant de rattacher les épisodes du Pléistocène ancien à la
chronologie moderne des âges glaciaires et interglaciaires, fondée sur la succession des stades isotopiques,
avant l’évidence de la présence de l’Eémien au Cap des Biches. En particulier, la division classique établie
sur la base de trois grandes transgressions : Tafaritien, Aïoujien, Inchirien, précédant la dernière pulsation
glacio-eustatique du Pléistocène terminal et de l’Holocène (Flandrien = Nouakchottien) doit être revue. Elle
n’est plus soutenable, soit parce que le caractère transgressif de l’épisode est infirmé ou demande à être
confirmé, soit parce que la terminologie moderne implique un changement lexical.

Le découpage proposé ci-dessous, inspiré de la chronologie définie dans la partie mauritanienne du bassin
sédimentaire, doit donc être considéré comme provisoire. Sujette à révision, cette terminologie ne doit être
employée qu’avec prudence car elle masque de nombreuses lacunes dans la chronologie absolue.

L’épisode du Tafaritien (1 000 000 à 300 000 ans ? BP) est défini en Mauritanie. La paléogéographie est
celle d'un paysage fluctuant de lacs et de sebkhas. Il s’y dépose des grès fins à végétaux et des calcaires.
Les faciès du Tafaritien identifiés en Mauritanie ne sont pas connus au Sénégal et aucun dépôt similaire n'y
a encore été rapporté.

La période de l’Akcharien (300 000 à 125 000 ans ? BP) est marquée par une régression sous un climat
tropical aride.

L'Eémien, terme remplaçant celui d'Aïoujien non reconnu internationalement, couvre l’intervalle de 125 000 à
100 000 ans BP et correspond à l'interglaciaire Riss-Würm, la « Terminaison 2 des quaternaristes ». Une
transgression survient vers la fin d'une longue période humide et amène le niveau marin au voisinage de sa
cote actuelle. Les dépôts correspondants, difficiles à séparer de ceux d'épisodes postérieurs, s'échelonnent
altimétriquement entre +1 m, en bord du rivage actuel, et +7 m à 60 km à l'intérieur, impliquant un
mouvement de flexuration (Faure et al., 1980). De nombreuses formations sont rattachées à l'Eémien, le
plus souvent sans indication radiochronologique.
Notice explicative de la carte géologique du Sénégal à 1/500 000 35

Entre l'épisode isotopique EI 5e (Eémien daté) et les formations holocènes de la transgression postglaciaire,
de nombreux niveaux rencontrés en sondage posent le problème de leur rattachement d'une part aux
différentes phases interstadiaires du Würm, entre les épisodes isotopiques 5d-a, 4, 3 et 2, et d'autre part à la
première partie de l'épisode isotopique 1 (« Terminaison 1 » entre 15 000 et 11 000 ans BP).

Des dépôts, anciennement attribués à l'Inchirien, peuvent correspondre aux hauts niveaux marins connus à
105 000, 82 000 et 65 000 ans BP ou plus récents. Faute de datations, ces rattachements demeurent
conjecturaux.

En outre, des incertitudes sur les corrélations résultent également de l'existence de déformations du
substratum. Ainsi, une subsidence du delta du Sénégal accompagnée du rejeu des failles de l'anticlinal du
Dôme de Guier va dévier le cours du fleuve de la direction nord-ouest vers la direction ouest en aval de
Bogué.

Les épisodes régressifs arides des phases froides sont accompagnés en surface par la mise en place d’un
vaste épandage de sables dunaires. Ces phases, sans doute une dizaine entre l'EI 5d, vers 110 000 ans BP,
et l'EI 2, entre 25 000 et 18 000 ans BP, ne sont pas identifiées de quelque façon que ce soit au Sénégal.
Les sables dunaires forment de grands ergs de "Dunes rouges" qui, sur la base d’arguments
morphologiques (datations par luminescence stimulée optiquement OSL en cours), ont été rattachés à des
termes distincts d'un même épisode "ogolien" (Ogolien I et II). En fait, le terme d'Ogolien désigne plutôt le
faciès correspondant à un ensemble de formations éoliennes du Würm moyen qu’un repère chrono-
stratigraphique.

L'Ogolien II (25 000 à 18 000 ans BP) correspondrait cependant à la glaciation du Würm récent en Europe.
C'est une période de climat désertique associée à un niveau marin se situant 120 m sous l'actuel. Cet
épisode s’interrompt vers 18000 ans BP et le retour transgressif de la mer s’amorce vers 15 000 ans BP
Aucun enregistrement sédimentaire ou témoignage morphologique n’en est mis en évidence à ce jour au
Sénégal.

Au cours de l’Holocène, la mer poursuit sa lente et irrégulière remontée et finit par déborder sur le domaine lagunaire
au cours d'une période humide (« Tchadien » 11 000 à 7 000 ans BP). A la fin du Tchadien, le climat devient plus aride et
permet le remaniement des dunes ogoliennes et la rubéfaction des grains de sable. Le niveau marin passe à la cote -5 m vers
7 000 ans BP puis à la cote 0 m vers 6 000 ans BP

Le Nouakchottien qui lui fait suite (6 800 à 4 200 ans BP) correspond à un épisode de formation de dépôts
marins étendus qui ont parfois été considérés comme les témoins d'une transgression puisqu’on les
rencontre à une cote variée, voisine du zéro actuel, mais qui peut atteindre +1 à +2 m. Le climat est
redevenu humide après l'épisode aride de 8 000 ans BP. La surface d'inondation maximum est atteinte vers
5 500 ans BP. Cet épisode est l’équivalent du Flandrien.

Un épisode aride lui fait suite, le Tafolien, 4 200 à 2 000 ans BP, qui s'interrompt au Dakarien, vers 3 000
ans BP, puis reprend rapidement. On a souvent associé ces variations climatiques à des pulsations
eustatiques non avérées selon le schéma aride = régression, moins aride = transgression, négligeant les
modalités morphodynamiques attestées du fonctionnement des zones littorales et le rôle des fluctuations
des flux sédimentaires au cours de ces changements climatiques, fluctuations largement reconnues en
Mauritanie. Il reste que leur résultat fut l'édification de cordons littoraux qui régularisent la côte et lui donnent
son allure actuelle. L'île de Dakar se raccorde alors au reste du continent. Le cours du fleuve Sénégal dont
l'embouchure se trouvait au nord s'oriente vers le sud-ouest. La région de Saint-Louis acquiert sa
physionomie actuelle par adjonction de cordons littoraux successifs.

La même variabilité morphodynamique littorale accompagne les deux derniers millénaires des Subactuel et
Actuel. Un épisode humide, le "Saint-Louisien" a lieu entre 2 000 et 1 000 ans BP Un ultime épisode non
encore daté de dépôts marins associés à un climat légèrement humide a été récemment mis en évidence au
lac Retba avant sa fermeture définitive survenue il y a 680 ans BP

Au cours du 20è siècle, un déficit sédimentaire en zone littorale se traduit par des érosions chroniques de
certains secteurs. Sur la Petite Côte, Rufisque en témoigne à l'échelle du siècle. Dans le très Récent (depuis
les années 1980), la tendance se confirme. Ainsi la flèche littorale de Sangomar, rompue en 1987 par un
coup de tempête, ne s'est pas encore refermée. De même, au sud de Saint-Louis, la brèche artificielle
ouverte en 2003 s'est élargie de façon considérable.
36 Notice explicative de la carte géologique du Sénégal à 1/500 000

7 Ressources minérales

Note préliminaire :
Les informations qui suivent sont le fruit de recherches bibliographiques effectuées au Centre de
Documentation et de Cadastre minier (CDCM) de la Direction des Mines et de la Géologie (DMG)
récemment mis en place à travers un autre projet du Programme d’Appui au Secteur minier (PASMI).

Lors de ces recherches documentaires il a été constaté qu’il n’existait que très peu d’information sur les
volumes et réserves de ces diverses ressources minérales. A l’exception des gisements de phosphates dits
« de Matam », bien reconnus dans les années 1980, il ne paraît pas y avoir eu de prospection générale
systématique d’une substance donnée qui ait conduit à la définition de réserves. Les régions à bon potentiel
sont identifiées et, le plus souvent, il incombe à l’opérateur intéressé de mener des activités d’exploration,
limitées à un périmètre donné, pour établir l’étude de faisabilité indispensable à l’octroi d’un titre
d’exploitation.

Les données sur les réserves de substances minérales utiles sont d’autant plus fragmentaires que très peu
d’études de faisabilité appartiennent au domaine public et sont accessibles au centre CDCM récemment mis
en place.

De même, le CDCM ne dispose pratiquement d’aucun rapport d’exploitation que les opérateurs sont tenus
de soumettre annuellement.

7-1 Phosphates

7-1.1 Le domaine phosphaté de Lam Lam et Taïba

Les phosphates de chaux de Taïba et des deux lentilles de Lam Lam (fig. 13) se rattachent à l’Eocène
moyen. Le mur en est constitué par les marnes papyracées d’âge lutétien inférieur (Marnes de Lam Lam,
Flicoteaux, 1974). Les microfaunes présentes y caractérisent un milieu de dépôt de mer ouverte. L’altération
qui a conduit aux agrégats latéritiques phosphatés apparait à l’Oligocène après la sortie du domaine marin,
c’est-à-dire lors de la principale période de phosphatogenèse.

La formation principale des phosphates de chaux est subdivisée en deux termes :


- à la base une formation de phosphate alternativement fin à grossier à gros silex ovoïdes ;
- au sommet un faciès équivalent mais plus clair, séparé de la couche de base par un lit argilo-
sableux et phosphaté gris très fin (Brancart et Flicoteaux, 1971)

A Lam Lam ces couches atteignent respectivement près de 6 m à la base, et 2 m au sommet.

A Taïba où la couche de phosphate va jusqu’à 12 m de puissance, la succession est de haut en bas :


- 2 à 3 m de phosphate riche sans silex,
- 0,1 à 0,5 m d’argile brunâtre,
- 3 à 4 m de minerai hétérogène à silex, lesquels varient de quelques cm³ à plusieurs m³,
- de 0,5 à 5 m de phosphate coprolithique induré.

Toute la formation phosphatée est recoupée par des dykes de basalte (Sustrac, 1984) qui à Taïba ne
dépassent pas le niveau des argiles bariolées

La formation de phosphates d’alumine est connue à Pallo, où l’altération affecte plusieurs termes de la
séquence et où les faciès sont bréchoïdes sans conservation des structures.

Le phosphate d’alumine est aussi connu à Taïba secteurs nord et sud-ouest, où il est associé avec des
argiles bariolées. L’altération alumineuse en affecte jusqu’aux niveaux de l’Eocène inférieur.
Notice explicative de la carte géologique du Sénégal à 1/500 000 37

Figure 13 - Coupe corrélée entre Lam Lam et Taïba (Flicoteaux, 1980)

7-1.2 Le domaine phosphaté de Matam - Kaédi

Sous l’appellation « Phosphates de Matam », on entend généralement les deux gisements contigus
relativement bien connus de Ndiendouri et d’Ouali Diala, situés à environ 50 km au sud-est de Matam (fig.
14). Ces deux gisements appartiennent à un domaine phosphaté plus vaste, puisque, en rive sénégalaise du
fleuve Sénégal on connait plusieurs indices à Kanel, Ouro Sogui et Thilogne, pour les plus significatifs, mais
que, sur la rive droite en Mauritanie, existent également les gisements de Bofal et Loubboïra ainsi que
plusieurs indices au nord-ouest de Kaédi.

Au Sénégal le domaine correspond à deux gîtes adjacents rassemblant quelques 40 Mt de phospharénites


fines, modérément carbonatées et titrant 28,7% P2O5, 8% SiO2 et moins de 3% d’oxydes métalliques, valeurs
calculées à partir de plus de 300 analyses.
38 Notice explicative de la carte géologique du Sénégal à 1/500 000

Figure 14 - Localisation des gisements de Ndiendouri et Ouali Diala (Note : sur cette carte orthographiés
Ndendoury et Wali Diallo)

Les gisements se retrouvent à faible profondeur grâce à l’action de l’érosion fluviatile quaternaire qui a
déblayé la Formation du Saloum et le Miocène. Le faciès commun est feuilleté avec montmorillonites et
attapulgites. L’absence de microfaune significative empêche une datation précise, mais la macrofaune
démontre une sédimentation à l’Eocène inférieur (55 Ma). Le toit et le mur de la formation phosphatée
présentent fréquemment des niveaux calcaro-dolomitiques

La couche exploitable a une puissance moyenne de 2,85 m et est surmontée par 5 à 16 m de stériles. La
profondeur du toit de la minéralisation majeure varie entre 4,3 m et 16 m, la moyenne générale étant de 10
m. Les formations de recouvrement sont essentiellement argilo-sableuses avec présence presque constante
d’un fort niveau de gravier ferrugineux.

7-2 Attapulgites
En 1968, L. Wirth, de la Faculté des Sciences de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) à Dakar, a produit
une monographie très complète sur les attapulgites du Sénégal et sur leurs applications industrielles. Ne
sont reprises ici que des informations générales ayant trait à la géologie des attapulgites au Sénégal. Le
lecteur intéressé peut utilement se reporter au Plan Minéral et à la monographie de Wirth.

Les attapulgites sont des minéraux argileux magnésiens qui se présentent le plus souvent en fibres de 1 à 3
microns de long, et dont l’importante surface spécifique (100 à 400 m²/g) se traduit par une grande capacité
d’absorption et d’adsorption. Elles peuvent ainsi absorber jusqu’à 110 % de leur poids en eau. Les argiles
qui les contiennent peuvent se présenter sous des faciès variés : compacts, terreux ou en plaques. La
formule générale de l’attapulgite est (Mg,Al)5(Si,Al)8O20(OH)2 8H2O. Ce minéral, de la classe des
phyllosilicates, du groupe des palygorskites, argiles rares à structure en chaîne plutôt qu’en couches,
appartient au système monoclinique.

Selon Wirth, qui reprend Elouard (1966), la formation à attapulgite se situe à la base de l’Eocène inférieur
entre les calcaires karstiques du Paléocène qu’elle recouvre et les marnes à attapulgites de l’Eocène
inférieur. De fait les gisements et indices connus se distribuent le long du contact Paléocène-Eocène qui
court en zigzagant de la Pointe Sarène et Mbodiène, au sud, à Fouloumé et Mont Roland, au nord.
Notice explicative de la carte géologique du Sénégal à 1/500 000 39

Aucune étude exhaustive n’a encore été menée sur les ressources en attapulgites du Sénégal occidental.
D’âge Eocène inférieur les attapulgites présentent une qualité très variable souvent affectée d’impuretés
carbonatées. Il est établi que les teneurs en Ca et en Si jouent un rôle qualitatif primordial : lorsque ces
teneurs sont trop élevées, le produit perd ses qualités colloïdales et n’est plus guère exploitable que pour
ses qualités absorbantes, essentiellement comme composant de litière pour animaux domestiques. Cela
permet, certes, une production massive, mais d’une valeur limitée. Dès lors, le taux de découverture va être
un critère déterminant de la faisabilité économique de l’exploitation d’un gisement.

Outre les gîtes bien étudiés de Pout, Fouloumé, Nianing et Mbodiène, Wirth rapporte également avoir testé
des échantillons « provenant des régions de Nagui, Théo, Gagnabougou et Gandigal » précisant que « les
résultats enregistrés au point de vue teneur en calcaire et en silice sont encourageants ».

7-3 Argiles céramiques

7-3.1 Argiles de Poponguine-Tchiky

Des séries argileuses sont connues depuis longtemps aux environs du village de Tchiky et appartiennent au
Crétacé supérieur indifférencié. Une briqueterie les exploitait jusqu’en 1920 dans la carrière de Ndangdang,
au sud de Tchiky. Ces argiles servent encore à la fabrication de poterie. Un complément de renseignements
est nécessaire pour en connaître l’extension exacte par rapport aux rares affleurements de ces séries,
protégés mais aussi couverts par une cuirasse latéritique.

D’après Trénous (1963) ce même type d’argile se retrouve au Cap de Naze, où elle se présente sous forme
de poches situées sur la plage de Poponguine avec une couverture latéritique de 30 cm d’épaisseur et à
Nditarh.

7-3.2 Argile de Sindia

Des argiles sont exploitées pour la cimenterie des Ciments du Sahel sous la cuirasse dans une carrière près
de Sindia. Elles y ont une puissance de plus de 8 m, sont décarbonatées et composées de kaolinite à 100%
(Cf. Annexe 2 : échantillon DK 1073).

7-3.3 Argile de Yène

C’est un gisement affleurant à sub-affleurant. L’épaisseur de la couche argileuse semble varier entre 2 et 4
m. A première vue, il pourrait s’agir d’argiles d’altération sous la cuirasse, affectant celles du Crétacé
supérieur.

Les essais effectués sur un échantillon prélevé entre Yène-sur-Mer et Nditarh ont donné les résultats
suivants :
Aspect en cru : terre rougeâtre, demi-grasse,
Retrait de séchage : 8,5 %
Retrait de cuisson :2%
Aspect en cuit : rouge brique
Poids d’eau absorbée : 7,9 %
Travaillabilité : bonne

Il est à noter que le gîte de Yène, situé dans le domaine maritime et pratiquement en zone d’habitat, ne
pourra probablement pas être mis en exploitation.

7-3.4 Argile de Sébikhotane

C’est une argile grise formant un placage mince et d’extension assez importante en direction du lac Tanma.
A Sébikhotane, l’argile apparaît entre la route nationale et la voie ferrée. Elle est sise dans la Formation de
Thiès dans l’Yprésien et utilisée par une petite poterie artisanale.

Le gisement de Sébikhotane est constitué par deux couches d’argiles : une couche superficielle de couleur
gris-bleu et une couche inférieure de couleur jaune.
40 Notice explicative de la carte géologique du Sénégal à 1/500 000

Les essais préliminaires ont fourni les résultats suivants :

Couche superficielle :
Aspect en cru : gris noirâtre, demi-grasse
Retrait de séchage : 4,5 %
Retrait de cuisson :7%
Aspect en cuit : rouge brique, orange
Poids d’eau absorbée : 16,4 %
Travaillabilité : très bonne
Observation : peut se travailler directement

Couche inférieure :
Aspect en cru : brun très foncé
Retrait de séchage :7%
Retrait de cuisson :1%
Aspect en cuit : rouge foncé
Poids d’eau absorbée : 12 %
Travaillabilité : très bonne
Observation : peut se travailler directement

7-3.5 Argile de Pout

Les argiles de Pout, mélangées à de l’attapulgite, sont des apports fluviatiles holocènes à débris de calcaire,
et ont été utilisées par la briqueterie de Pout, aujourd’hui désaffectée. L’extraction s’effectuait à la carrière du
village de Fouloumé. L’attapulgite ainsi extraite était utilisée comme dégraissant dans des proportions de 25
à 28 % en volume. L’argile de la carrière de la briqueterie, de couleur noire et très grasse, se caractérise par
la présence de calcaire irrégulièrement réparti et difficile à éliminer.

Les essais effectués sur un échantillon prélevé à la carrière de l’usine ont fourni les caractéristiques
suivantes :
Aspect en cru : noirâtre, grasse
Retrait de séchage :8%
Retrait de cuisson : 3,1 %
Aspect en cuit : rouge brique, demi-foncé
Travaillabilité : bonne
Observation : argile riche en chaux

7-3.6 Autres

Le Plan Minéral relève également des occurrences d’argiles céramiques, au nord, au voisinage de Saint-
Louis et Podor et, au sud, aux environ de Ziguinchor, Bignona et Oussouye. Aucune acquisition de données
supplémentaires concernant ces gîtes n’est signalée depuis les années 80.

Par contre dans la région sud de Matam, des argiles à kaolinite, issues de l’altération d’argiles marines du
Lutétien sont exploitées artisanalement par des potiers près de Semmé et Kanel (Cf. Annexe 2 : échantillons
SM1008, MT1027, MT1028 a et b).

7-4 Dolomies
Des dolomies sont connues dans la vallée du fleuve. Les informations données ci-dessous sont extraites du
Tome II du Rapport Final de l’Etude d'éligibilité du Sénégal à un appui de la facilité de financement spéciale
SYSMIN. Diagnostic technique, économique et financier du secteur minier et préparation de la proposition
de financement SYSMIN, septième FED (Projet n°8 ACP SE 015) par SOFRECO (2002) :

« Les premiers puits de recherche pour phosphates en rive sénégalaise du fleuve sont dus à L. Baud (1937),
à proximité de la sous-préfecture de Kanel ; ces ouvrages devaient recouper quatre niveaux de phosphates
tendres séparés par des « sables jaunes » présumés siliceux.

La reprise des recherches dans le même secteur, intervenue en 1965 (M. Pascal, BRGM) devait conduire à
la réouverture du puits P 1 de L. Baud pour compléments d’échantillonnage des phosphates. A cette
Notice explicative de la carte géologique du Sénégal à 1/500 000 41

occasion, il apparaissait que les sables intercalaires n’étaient pas siliceux mais dolomitiques, intégralement
constitués par des rhomboèdres infra-millimétriques visibles à la loupe binoculaire.

De nouvelles vérifications par puits, conduites en 1983 sur des zones plus étendues (M. Pascal, BRGM)
devaient confirmer le caractère exceptionnel de cette formation. Celle-ci apparemment unique en son genre
au sud du Sahara, zone où les terres ferralitiques acides, ou en voie d’acidification irréversible, sont
largement prépondérantes.

Qualitativement, les dolomies sableuses de Kanel et environs se distribuent entre les dolomies pures
(dolomite>90%) et les dolomies calcaires (dolomite>80%). Ces produits naturels répondent très largement
aux normes européennes requises pour l’emploi en agriculture (NF. U. 44001, classe II). Des teneurs
élevées en MgO se rencontrent également dans l’encaissant stérile des « phosphates de Matam » situés au
sud de Kanel (dolomitisations diagénétiques des attapulgites primaires).

Quantitativement, les dolomies sableuses de Kanel pourraient présenter des potentialités considérables
sous réserve de vérification par sondages en raison de la grande variabilité latérale et verticale des faciès
phosphatés sous-jacents. Le niveau dolomitique supérieur du puits P1 accuse 1,45 m de puissance sous 3,3
m de recouvrement stérile tendre ; ce niveau pourrait être retenu pour des usages industriels.

Dans l’optique d’un écoulement orienté vers l’agronomie, l’extraction de l’ensemble phosphaté et dolomitique
brut de 3,25m de puissance avec un taux de recouvrement volumique brut de 1, produirait après broyage
modéré et homogénéisation, un amendement calcaréo-dolomitique et phosphaté de choix, à même de
combler les carences minérales majeures de sols cultivés. »

Figure 15 - Localisation des dolomies de Kanel

Lors de la campagne 1965, un sondage (M2), implanté à environ 5 km au nord-ouest de P1 (fig. 15) a livré
une lithologie similaire mais avec une alternance plus fine des formations dolomitiques et des intercalaires
argileux.
42 Notice explicative de la carte géologique du Sénégal à 1/500 000

7-5 Minéraux lourds


Le Sénégal dispose, le long de ses quelques 500 km de côte, d’importantes ressources en minéraux lourds
(zircon, ilménite, rutile), concentrés dans les dunes du cordon littoral.
Les gîtes de la Grande Côte, ou côte nord, entre Dakar et Saint-Louis, relèvent de titres miniers attribués à
la société australienne Mineral Deposits Ltd (MDL), ceux de la Petite Côte ou côte sud entre Dakar et la
Gambie, sont situés dans une région très touristique et ne seront probablement pas exploités dans un avenir
prévisible, enfin, en Casamance, le gîte de Niafarang relève d’un titre minier attribué à la société anglo-
australienne Carnegie Minerals Plc.
Selon la mise à jour (septembre 2008) d’un document promotionnel émis par MDL, la ressource totale
estimée sur les permis de la Grande Côte se monte à 1,33 milliards de tonne de sables minéralisés à une
teneur moyenne de 2% en minéraux lourds, pour une teneur de coupure de 1,5 %. La mine, dont la durée de
vie prévue dépasserait 25 ans, devrait produire annuellement 90 000 t de zircon, soit quelque 7 % de la
production mondiale !, et plus de 700 000 t d’ilménite.
Pour mémoire, le long de la Petite Côte, des prospections réalisées sur divers périmètres, surtout entre 1956
et 1963 ont donné les résultats suivants :
Gisements Tonnage en dont non Teneur moyenne
minéraux lourds exploitable % minéraux lourds
Joal 60 000 10 000 12
Fasna 350 000 10
Pointe Sarène 340 000 9,5
Nianing 190 000 25 000 22
M’Bour 50 000 20 000 10
Saly 60 000 12
Ngaparou 74 000 14 000 10
Somone 35 000 5 000 5
Source : Plan Minéral, 1984

Pour la Fasna et Pointe Sarène, le Plan Minéral donne la composition de plusieurs échantillons de
concentrés. Dans le premier cas, on obtient : ilménite, de 62 à 70 %, rutile, environ 2 %, zircon de 20 à 28
%. A Pointe Sarène, les teneurs en ilménite sont plus élevées (de 75 à 83 %), celles en rutile restent de
l’ordre de 2 % alors que celles en zircon sont nettement plus faibles (de 11 à 16 %).
Les teneurs moyennes en minéraux lourds enregistrées le long de la Petite Côte sont dès lors nettement
plus élevées que sur la Grande Côte.
Cette tendance se retrouve plus au sud, en Casamance où la société Carnegie Minerals Plc. a mis en
évidence, pour le gisement de Niafarang, des ressources estimées à 4,8 millions de tonnes de minerai titrant
12,4 % de minéraux lourds pour une teneur de coupure de 1 % (Michael Shepherd & Associates, 2007). Les
minéraux lourds, en moyenne, se répartissent comme suit: ilménite 75,2 % ; zircon 13,7 ; rutile 2,3 %,
leucoxène 0,4%.

7-6 Sables siliceux


Le Sénégal dispose de grandes quantités de sable. La plupart sont des sables jaunes parfois argileux à taux
de Fe2O3 élevé ne convenant pas pour usage de verrerie. Il existe cependant le long de la Grande Côte ou
littoral nord entre Dakar et Saint-Louis, d’importants dépôts sableux dont certains atteignent les
caractéristiques chimiques et granulométriques exigées par l’industrie verrière.

En 2000, grâce à un financement du Fonds de Développement géologique et minier, une équipe de la


Direction des Mines et de la Géologie (DMG) a entrepris une reconnaissance à la tarière d’indices connus
de sables siliceux le long du littoral nord, afin de tester l’aptitude de ces sables à la fabrication du verre. Les
résultats de ces travaux consignés dans un rapport daté de janvier 2001, ont confirmé l’existence de sables
aptes à alimenter une industrie verrière.

Le paramètre le plus sensible d’un sable pour utilisation en verrerie est sa teneur en fer. Celle-ci peut varier
selon la qualité du verre recherchée :
Notice explicative de la carte géologique du Sénégal à 1/500 000 43

Qualité1 Fe203 % Fe203 %Max


Verre optique transparent 0,01 0,025
Verre blanc et gobeleterie 0,025 0,05
Glace et verre plat 0,05 0,2
Verre de laboratoire 0,2 0,3
Verre de bouteille (« blanc ») 0,3 0,5
Verre de bouteille (« vert ») 0,5 4

Le sable de verrerie exige en outre une granulométrie de 0,2 à 0,5 mm.


Le littoral, au nord de Dakar est caractérisé par deux ensembles dunaires :
- les dunes « intérieures » ou dunes rouges fixées, datées de l’Ogolien (25 000 à 18 000 ans BP) ;
- les dunes « externes », semi-fixées et vives, constituant l’actuel cordon littoral.
Sept sites ont été investigués par profils à la tarière et 86 échantillons ont été prélevés et étudiés
minéralogiquement. 33 échantillons ont été sélectionnés pour une analyse chimique. L’étude a porté
essentiellement sur une identification qualitative de gîtes d’intérêt potentiel.

Les conclusions du rapport sont les suivantes :


« Les résultats partiels de l’étude de 33 des 86 échantillons prélevés sur les différents sites confirment
l’existence d’un potentiel en sable siliceux le long du littoral nord, en particulier dans les sites de Potou,
Lompoul, Diogo et Malika.[...] »
« L’analyse chimique a également permis d’identifier des sites ayant un potentiel en sables siliceux dont les
teneurs en fer permettent d’envisager l’utilisation pour la fabrication du verre [...]. Les caractéristiques
granulométriques sont très bonnes pour la plupart des échantillons [...], en particulier dans l’intervalle de
spécification (150 à 500 µ). »
Le Rapport recommande « d’étudier les indices mis en évidence au niveau des sites de Potou, de Lompoul,
de Diogo, de Thiokhmat et de Malika en procédant à une maille régulière […]. Ceci permettra de connaître
l’étendue, la profondeur et les qualités techniques de chaque gisement potentiel».

7-7 Calcaires
Deux formations carbonatées sont largement exploitées dans de nombreuses carrières: les marno-calcaires
de Bargny de l’Eocène moyen et les calcaires crayeux du Paléocène dans la région de Bandia.

Les calcaires de Bargny sont compacts, durs à grain fin et renferment des cherts brunâtres. Ils se débitent
en dalles et ont été utilisés comme pierre ornementale et, hélas trop souvent, comme granulat, alors qu’ils
conviennent très bien à la fabrication de chaux et de ciment. La cimenterie Sococim prend d’ailleurs
avantage de l’alternance marno-calcaire qui lui fournit simultanément les carbonates et silicates requis pour
son activité.

Les calcaires de Bandia se présentent sous forme de blocs fortement karstifiés. Très durs et bioclastiques,
ces calcaires sont eux aussi exploités pour cimenterie, chaux et granulat. La formation a deux horizons
distincts :
- au sommet, des calcaires francs coquilliers avec toute une gamme de faciès allant jusqu’au calcaire
crayeux à grain fin et peu fossilifère et une haute teneur en CaCO3;
- à la base, des calcaires gréseux avec des niveaux détritiques et siliceux, où la teneur en CaCO3 est
plus basse mais où la teneur en SiO2 peut atteindre 35% !

1
D’après K. Winnacker et L. Kuchler, 1965, dans le rapport DMG.
44 Notice explicative de la carte géologique du Sénégal à 1/500 000

7-8 Basaltes
L’interdiction présidentielle de 1972 d’exploiter des granulats à Dakar a conduit à exploiter le gisement
mafique de Diack. Deux grands affleurements, nommé pitons A et B sur 9,5 hectares, présentent trois types
lithologiques :
- une basanite noire très dure à grain fin se débitant en prismes,
- une dolérite grise se débitant en dalles horizontales,
- un gabbro moyennement grenu, très massif au piton B.
Ces roches sont excellentes pour la confection de béton de bonne qualité et l’élaboration de ballasts et
revêtements routiers.

A Seune Sérère, 3 km au nord de Pout, du basalte atteignant 15 m de puissance couvre au moins 7


hectares et fut mis en exploitation dans une carrière qui lors d’une visite en décembre 2008 paraissait sur le
point de reprendre l’extraction.

7-9 Grès
Le grès campanien est en exploitation dans les carrières de Paki et Toglou. C’est une roche rosâtre à ciment
siliceux et grain fin. Le gisement montre une alternance de bancs durs et tendres. Il est exploité pour la
fabrication de granulat et de blocs pour enrochement.
Notice explicative de la carte géologique du Sénégal à 1/500 000 45

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Notice explicative de la carte géologique du Sénégal à 1/500 000, Annexe 1 53

9 Annexe 1: présentation des légende et cartes

9-1 Légende de la carte géologique à 1/500 000


Notice explicative de la carte géologique du Sénégal à 1/500 000, Annexe 1 54

9-2 Carte géologique du Sénégal à 1/500 000, représentation de la planche nord-ouest


Notice explicative de la carte géologique du Sénégal à 1/500 000, Annexe 1 55

9-3 Carte géologique du Sénégal à 1/500 000, représentation de la planche nord-est


Notice explicative de la carte géologique du Sénégal à 1/500 000, Annexe 1 56

9-4 Carte géologique du Sénégal à 1/500 000, représentation de la planche sud-ouest


Notice explicative de la carte géologique du Sénégal à 1/500 000, Annexe 2 57

10 Annexe 2: extrait du rapport de diffractométrie 08-7-029-B


58 Notice explicative de la carte géologique du Sénégal à 1/500 000, Annexe 2

1. Nature de l’essai :

La fraction phylliteuse des échantillons est déterminée par diffractométrie des rayons X à partir de
lames orientées normales, glycolées pendant 12 heures en tension de vapeur puis chauffées à 490°C
pendant 4 heures. Les proportions sont estimées à partir de l’aire des pics. Il faut bien tenir compte que
les pourcentages indiqués sont des valeurs relatives des phases phylliteuses présentes dans la fraction
dite « < 2 microns » de l’échantillon.

Une phase dite « amorphe aux rayons X » peut être : une phase non cristallisée ou une phase
cryptocristalline.

2. Appareillage et conditions expérimentales :

Appareillage : Diffractomètre SIEMENS D5000 automatisé

Conditions expérimentales :

Balayage de 2 à 36°2θ pour les lames orientées


Vitesse de balayage de 0,02°2θ/seconde
Temps de comptage : 1 seconde par pas
Echantillon fixe pour les argiles
Tube au Cobalt (λ Kα1 ≈ 1,789 Å)

Traitement des diagrammes : Logiciel DIFFRACplus

3. Résultats d’analyse

Echantillon DK 1073 (21078)


- fraction phylliteuse représentée par (sur base 100) :
- kaolinite : 100%

Echantillon MT 1027 (21074)


- fraction phylliteuse représentée par (sur base 100) :
kaolinite : 100%

Echantillon MT 1028 (21075)


- fraction phylliteuse représentée par (sur base 100) :
kaolinite : 100%

Echantillon MT 1028 (21076)


- fraction phylliteuse représentée par (sur base 100) :
kaolinite : 100%

Echantillon SM 1008 (21073)


- fraction phylliteuse représentée par (sur base 100) :
kaolinite : 100%

Le diffractogramme obtenu à partir de la lame normale (indexé N)

Le diffractogramme obtenu à partir de la lame glycolée pendant 12 heures en tension de vapeur (indexé G)

Le diffractogramme obtenu à partir de la lame chauffée à 490°C pendant 4 heures (indexé C)


Notice explicative de la carte géologique du Sénégal à 1/500 000, Annexe 2 59

DK1073
2100

2000

1900

1800

1700

1600

1500

1400

1300

1200
Lin (Cps)

1100

1000

900

800

700

600

500

400

d=3,57456
300

d=3,51573
d=7,17342

d=4,48572
200

100

3 10 20 30

2-Theta - Scale
File: 21078N.raw - DK 1073 - Step: 0.020 ° - Step time: 1. s
File: 21078G.raw - DK 1073 - Step: 0.020 ° - Step time: 1. s
File: 21078C.raw - DK 1073 - Step: 0.020 ° - Step time: 1. s

MT1027
d=3,57966

800
d=7,17703

700

600

500
Lin (Cps)

400

300

200
d=4,16836
d=4,37432
d=4,45115

100

2 10 20 30

2-Theta - Scale
File: 21074N.raw - MT 1027 - Step: 0.020 ° - Step time: 1. s
File: 21074G.raw - MT 1027 - Step: 0.020 ° - Step time: 1. s
File: 21074C.raw - MT 1027 - Step: 0.020 ° - Step time: 1. s
60 Notice explicative de la carte géologique du Sénégal à 1/500 000, Annexe 2

MT1028
310
(21075)
300
290
280

d=4,16629
270
260
250

d=3,57456
240
230
220
210
200
190
180

d=7,14608
Lin (Cps)

170
160
150
140
130
120
110
100
90

d=4,36211
d=4,44373
80

d=4,96144
70
60
50
40
30
20
10
0

2 10 20 30

2-Theta - Scale
File: 21075N.raw - MT 1028 - Step: 0.020 ° - Step time: 1. s
File: 21075G.raw - MT 1028 - Step: 0.020 ° - Step time: 1. s
File: 21075C.raw - MT 1028 - Step: 0.020 ° - Step time: 1. s

MT1028 (21076)
1500

1400
d=3,57544
d=7,16333

1300

1200

1100

1000

900
Lin (Cps)

800

700

600

500

400

300
d=4,35819
d=4,45526

d=2,94482
d=5,68071

200

100

2 10 20 30

2-Theta - Scale
File: 21076N.raw - MT 1028 - Step: 0.020 ° - Step time: 1. s
File: 21076G.raw - MT 1028 - Step: 0.020 ° - Step time: 1. s
File: 21076C.raw - MT 1028 - Step: 0.020 ° - Step time: 1. s
Notice explicative de la carte géologique du Sénégal à 1/500 000, Annexe 2 61

SM1008
1100

d=3,57789
1000

d=7,15973
900

800

700
Lin (Cps)

600

500

400

d=4,17543
300

200

d=3,84330

d=3,73823

d=3,37115
d=4,36211
d=4,46463
d=4,96796
100

2 10 20 30

2-Theta - Scale
File: 21073N.raw - SM 1008 - Step: 0.020 ° - Step time: 1. s
File: 21073G.raw - SM 1008 - Step: 0.020 ° - Step time: 1. s
File: 21073C.raw - SM 1008 - Step: 0.020 ° - Step time: 1. s

Coordonnées des points GPS :

N° d’observation Latitude Longitude


DK1073 N 14,59574 W17,07596
MT1027 N 15,45888 W 13,19357
MT1028 N 15,46861 W 13,18710
SM1008 N 15,13155 W 12,91690

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