Vous êtes sur la page 1sur 17

LES LATERITES

CONNAISSANCES ET PERSPECTIVES ACTUELLES

SUR LES I\/IECANISMES DE LEUR DIFFERENCIATION

G. BOCQUIER " J.P. MULLER H et B. BOULANGE H

Présentes dans les reglons tropicales humides sur environ vingt pour cent de la surface des conti·
nents, les latéritesC") sont des formations superficielles qui résultent de l'a'ltération météorique des
roches.
La latéritisation s'est exercée durant de longues périodes géologiques, parfois depuis des dizaines
de millions d'années, sur des surfaces continentales parmi les plus stables du globe. Ainsi ces for·
mations superficielles originales se distinguent par leur épaisseur' atteignant souvent plusieurs dizai·
nes de mètres et par l'accumulation de produits résiduels d'altération et de pédogenèse. Ce sont ces
produits résiduels, fréquemment indurés et principalement constitués d'oxyhydroxydes métalliques et d'ar·
giles, qui forment les cuirasses latéritiques, ferrugineuses, bauxitiques, manganésifères,... reconnues et
étudiées depuis le début du siècle par de nombreux auteurs: LACROIX (1913), CAMPBELL (1917), HAR·
RASOWITZ (1926), HARRISON (1933), PRESCOTT et PENDLETON (1952), MOHR et VAN BAREN (1954),
AUBERT (1954), SEGALEN (1957), MAIGNIEN (1958), BONIFAS (1959), LENEUF (1959), ALEXANDER et CA·
DY (1962), SIVARJASINGHAM et al. (1962), MILLOT (1964), SYS (1965), CHATELIN (1972, 1974), GOLIDIE
(1973), NORTON (1973), MAC NEIL (1974).

Toutes ces formations latéritiques présentent en - Dans l'ensemble médian d'accumulation


coupe de grandes zonations subhorizontales qui d'oxyhydroxydes métalliques et d'argile, les organi-
se distribuent verticalement et latéralement de sations lithorelictuelles précédentes sont conser-
manière diverse. Depuis la roche non altérée jus- vées ou transformées en totalité ou en partie, Les
qu'à la surface du sol, trois principaux ensembles structures d'accumulation, continues (cuirasses) ou
d'horizons se succèdent progressivement ou pré- discontinues (nodules, pisolites) sont variablement
sentent entre eux des discontinuités apparentes. indurées. Cet ensemble est dénommé « ensemble
Ce sont un ensemble inférieur d'altération, un glébulaire n.
ensemble médian d'accumulation, un ensemble
supérieur meuble. - Enfin, dans l'ensemble meuble supérieur, des
minéraux primaires résistants (quartz essentielle-
- üans l'ensemble d'altération, les structures ment) et des minéraux secondaires résiduels de
et les volumes originels des roches sont le plus la dégradation de l'ensemble précédent, s'accu-
généralement conservées, bien que dans ces al- mulent relativement en réalisant des structures
térites les pertes de matière par dissolution soient très poreuses.
considérables (jusqu'à 80 % sur roches ultra-
basiques), et que des minéraux secondaires d'al- Ces trois ensembles de différenciation peuvent
tération remplacent les minéraux primaires paren- présenter entre eux des discordances. Certains
taux. sont parfois absents. D'autres peuvent montrer
des successions complexes de différents faciès.
* Professeur de Pédologie à l'Université Paris VII, UER
des Sciences Physiques de la Terre, 2, Place de Jussieu, Ceci a conduit à envisager que la genèse et l'évo-
75225 Paris Cédex 05. lution de ces formations latéritiques pouvaient ré-
** Maîtres de recherches à .l'ORSTOM, Centre de Bondy,
UR 605, Pétrologie de la Surface, 70-74, Route d'Aulnay, sulter, notamment pour les deux ensembles supé-
93140 Bondy. rieurs, et en com/binaison ou non :
(*) Le terme recouvre ici toutes les couvertures pédolo-
giques de la zone intertropicale marquées par une forte - soit· de remaniements mécaniques superfi-
expression des constituants ferrifères (NDLR). ciels aboutissant à la superposition de matériaux

123
allochtones : DE HEINZELIN (1955), CRAENE(1956), tes phases et de certaines de leurs associations
RUHE (1959), LAMOTTE et ROUGERIE (1962), LA- n'a pu être déduite de ces seules études géochi-
PORTE {1962), VOGT et VINCENT (1966), STOOPS miqueset minéralogiques. Il est alors apparu
(1967). COLLINET (1969), SEGALEN (1969), RI- nécessaire d'analyser d'un point de vue pétrologi-
QUIER (1969), LEVEQUE (1976), OJANUGA et que, à plusieurs échelles et notamment à celle
WI'RTH (1977). des microsites, les relations d'ordre génétique et
- soit de remaniements internes d'origine bio- historique entre les différentes textures et struc-
logique: EHRART (1951), NYE (1955), SYS (1955), tures apparaissant successivement dans ces for-
PLOEY (1964), BARROS MACHA<DOS (1983). mations, en regard des différentes paragenèses
minérales qui les constituent. Ainsi, par une ana·
- soit d'évolutions successives différentes qui
lyse conjointe des évolutions structurales et miné-
au cours du temps se surimposent, et confèrent
rales, il· devient possible de distinguer dans ces
une grande complexité dans l'organisation de ces formations latéritiques les phases qui résultent de
formations latéritiques: GEZE (1942), MAIGNIEN transformations en place de celles qui sont liées
(1958), DELVIGNE (1965), FOLSTER et al. (1971),
à des transferts et de préciser leur chronologie
BOULET '(1974), GRANDIN (1976), NAHON (1976), relative.
CHAUVEL (1977), LEPRLlN (1979), BLOT (1980),
MILLOT (1981). Ce sont donc les mécanismes de la différencia-
tion des latérites qui peuvent être étudiés dans
Envisagée d'un point de vue gé~chimique et les formations en place par cette approche pétro-
minéralogique, la genèse de ces formations a logique. En se référant plus particulièrement à
d'abord été éclairée par des données expérimen- quelques travaux parmi les plus récents, où les
tales et théoriques: GARREtS (1960), CORRENS méthodes de la pétrographie cristalline et sédi-
(1961), KORJINSKI (1965l. HELGESON (1968), TAR- mentaire ont été utilisées pour l'analyse des laté-
DY (1969), GARDNER (1970) PETERSEN (1971), rites, on envisage de présenter les connaissances
MICHAHD et FOUIUAC (1974). Des types d'évolu- et les perspectives actuelles concernant les prin-
tion cristallochimique ont ainsi été définis: HAR- cipaux mécanismes de la différenciation des for-
RASOWITZ (1926), HARRISON (1933), HOBINSON mations latéritiques.
1949), PEDRO (1964). Les conditions de formation
et de stabilité des principaux minéraux secondai- L'étude de ces mécanismes, effectuée principa-
res d'altération [hématite, goethite, gibbsite, lement' à l'échelle des microstructures, permet
boehmite, kaolinite, smectite) ont été précisées: en effet actuellement de reconnaître et de définir
GARRELS et CHRIST (1965), KITTRICK (1966), RO- différents systèmes géochimiques au sein des-
BlE et WALDBAUM (1968), GAHDNER (1970), quel·s se réalisent conjointement des évolutions
FRITZ et TARDY (1973). minérales et des évolutions structurales.

Puis des études qui concernaient plus directe- L'ordre de présentation de ces mécan'ismes et
ment des phases primaires ou secondaires dans de ces systèmes ne correspondra pas toujours à
leur gisement, ont montré: l'ordre chronologique de leur intervention. Nous
- d'une part la complexité cristallochimique de adopterons plutôt l'ordre dans lequel on peut les
certaines de ces phases, liée à des substitutions identifier, en envisageant successivement depuis
la roche-mère les trois ensembles qui se super-
isomorphiques [hématites et goethites alumineu-
ses, kaolinites ferrifères, smectites nickelifères ...) : posent généralement dans les profils latéritiques.
NORRISHet TAYLOR (1961), BOESMAN et SHOE-
MACKEL (1961), THIEL (1963), MALDEN et MEADS
(1967), JANOT et al. [1971, 1973), PERINET et
LES MECANISMES
LAFONT (1973), RENGASAMY et al. (1975), HER-
BILLON et al. (1976), I\lAHOI\l (1976), MENDELO-
DE LA DIFFERENCIATION
VI CI et al. (1979), MEST<DAGH et al. (1980), MUt- DES ALTERITES LATERITIQUES
LER et al. (1981), FITZPATRICK et SCHWERTMANN
(1982), MURAD et SCHWERTMANN (1983), DIDIER LES ACCUMULATlOI\lS
(1983), CAI\lTII\lOLL'E et al. (1984),' MANCEAU DES CONSTITUANTS SECOr-,IDAIRES
(1984), COLIN (1984). LA CONSERVATIOI\l DES STRUCTURES
- d'autre part la variabilité et la complexité ORIGINELLES ;
de certaines associations minérales : NAHON LES TRAI\lSFERTS DE MATIERE
(1976), MULLER et al. (1981).
Deux grands types de mécanismes concourent
Mais la signification génétique de ces différen- à la formation et à l'accumulation, soit relative,

124
soit absolue (O'HOORE, 1954) des minéraux se· maires, assurent ou contribuent à la conservation
condaires dans les altérites : des textures et des structures de la roche paren-
- des mécanismes d'altération qui, associés à tale. La nature des phases secondaires et les
des· pertes de matière, sont à l'origine d'accumu- modalités de ces pseudomorphoses diffèrent sui-
lations de produits résiduels, ou accumulations vant les compositions chimiques des minéraux
parentaux, et suivant l'origine de différents trans-
relatives ;
ferts en solution, qui interviennent ou non lors
- des. mécanismes de transfert, qui sont à
de ces altérations (NAHON et BOCQUIER, 1983).
l'origine d'accumulations par apport, ou accumu-
lations absolues, et qui correspondent à des gains
de matière.
les pseudomorphoses
Lors de la différenciation des altérites, ce sont avec cloisonnement périphérique
des transferts, des apports de matière, qui peu- par des oxyhydroxydes métalliques
vent intervenir préalablement aux altérations.
Lors de la dissolution d'un feldspath, par exem·
pie, la précipitation de gibbsite se réalise à la pé-
riphérie du feldspath ou de chacun de ses fragments
Les transferts de matière (DELVIGNE, 1965 ; ESWARAN et WONG CHAW
dans les roches mères fissurées, BIN, 1977 ; ESWARAN, 1979). Elle constitue alors
préalablement à l'altération une cloison qui conserve la forme extérieure et
le volume du minéral originel. t'alumi'nium a été
Dans un granite fissuré de Côte d'Ivoire, à transféré en solution à très courte distance, de-
partir duquel s'est développée une épaisse forma- puis la surface du feldspath jusqu',à cette cloison
tion bauxitique, on constate la présence de dé- périphérique de gibbsite. Cette accumulation rela-
pôts de produits amorphe sHico-alumineux ainsi tive d'aluminium qui se réalise dans les limites
que· des néogenèses d'halloysite. Celles-ci 5e du cristal originel, met donc en jeu des nano-
localisent dans les fissures transminérales, qui transferts intracristallins (BOCQUIER et al., 1983).
recoupent divers minéraux primaires non altérés.
(BOULANGE, 1984). Un renforcement de ces cloisons et le com-
blement des vides laissés par la dissolution com-
De même à l'échelle d'un seul minéral pr,imaire, plète du minéral parental, peuvent également se
entre les lamelles d'une biotite, se localisent des poursuivre par de nouvelles cristallisations de
néogenèses de kaolinite, dont la cristallisation s'est gibbsite. L'aluminium doit alors provenir del'alté-
effectuée perpendiculairement aux lamelles inalté- ration plus tardive d'autres minéraux alumineux
rées (SARRAZIN et al., 1982). voisins. De tels microtransferts interèristallins
sont mis en évidence sur granite, depu1is des
Dans les deux cas ces néogenèses sont indé-
microclines vers des plagioclases plus altérés, et
pendantes des minéraux primaires fissurés et
sur amphibolites depuis des feldspaths vers des
antérieures à leur altération. Elles représentent
amphiboles plus altérées (BOULANGE, 1984).
des accumulaÜons absolues de matière, issues de
transferts en solution au travers des ensembles
De manière analogue, lors de l'altération de
d'horizons susjacents. Dans le profil bauxitique
péridots, pyroxènes, amphiboles, grenats, biotites,
de Côte d'Ivoire, ces apports qui précèdent l'alté-
le fer constitue des cloisons goethitiques (SAN-
ration augmentent ainsi de 2 à 5 % le potentiel
CHEZ FURTADO, 1968 ; OJANUGA, 1973 ; SOUSA
alumineux du granite originel.
et ESWARAN, 1975 ; DELVIGNE et al., 1979 ;
SARAZIN et al., 1982 ; EMBRECHT et STOOPS,
1982 ; BOCQUIER et al., 1983), qui assurent éga-
Les altérations pseudomorphiques Iement la pseudomorphose de ces minéraux.
des minéraux primaires,
et les transferts qui y contribuent
les pseudomorphoses
En conditions tropicales humides, les minéraux avec remplacement interne du minéral parental
des roches sial ferriques peuvent s'altérer directe- par différents argiliplasmas d'altération
ment en oxyhydroxydes métalliques (Fe, AI, Mn,
essentiellement,\ ou. en phyllosilicates arg1ilèux Si l'altération des minéraux primaires est moins
(kaolinite dominante). Toutes ces phases secon- intense, des produits amorphes s'ilico-alumineux
daires, en pseudomorphosant des minéraux pri- et plus généralement des plasmas argileux, rem-

125
placent progressivement le minéral parental [LE- de certaines saprolites [TRESCASES,. 1975), ou
NEUF, 1959 ; BONIFAS, 1959 ; LELONG, 1969 ; des isaltérites [CHATELIN et MARTIN, 1972 ; CHA-
NOVIKOFF, 1974). La déstabilisation de ce dernier TELlN, 1974 ; BOULANGE, 1984).
se propage alors très fréquemment à partir de
poches vers la périphérie.

Si l'altération de chaque minéral parental se


réalise indépendamment de celle de ses voisins, Les transferts de matière postérieurs
les phases argileuses néoformées reflètent et mé- à l'altération des minéraux primaires
morisent la seule composition chimique du miné-
ral originel. Les transferts d'éléments demeurent Après les altérations pseudomorphiques de la
alors intracristallins. Ainsi s'altèrent progressive- plupart des minéraux primaires, diverses accumu-
ment les feldspaths plagioclases en produits lations absolues se succèdent dans les altérites
" amorphes" silico-alumineux, puis en kaolinite D'abord dans leur système poral, puis au sein
(DELVIGNE et MARTIN, 1970 ; ESWARAN et DE même de leurs plasmas.
CONNINCK, 1971 ; GENSE, 1976 ; ESWARAI\J et
WONG CHAW BIN, 1977 ; ESWARAN, 1979 ; GIL-
KES et al., 1980 ; ou les micas en macrocristalli-
Les accumulations cutaniques successives
tes de kaolinite [PINTO et al., 1972 ; OJANUGA,
1973 ; VERHEYE et STOOPS, 1975 ; SOUSA et ES-
WARAN, 1975 ; ESWARAN et YEOW YEW HENG) La porosité fissurale héritée de la roche est
1976 ; GILKES et SUDDHIPRAKARN, 1979 ; BIS- relayée dans les isaltérites par une forte porosité
DOM et al., 1982). intraet intercristalline, qui se développe lors de
la dissolution des minéraux primaires. Ces deux
porosités sont elles mêmes recoupées par des po-
Mais souvent plusieurs mlneraux parentaux voi-
res tubulaires d'origine biologique. Toutes ces
sins et différents peuvent s'altérer simultanément.
porosités peuvent être le siège d'une succession
Leurs produits d'altération résultent alors d'inter-
de dépôts qui résultent de transferts à l'état
actions chimiques et de transferts intercristallins.
dissous, particulaire, ou agrégé, de matière pro-
Ainsi, lors de l'altération de roches ultra-basiques,
venant des horizons sus-jacents aux altérites.
le plasma smectique qui pseudomorphose des
forstérites, est enrichi en aluminium provenant de
l'altéraNon simultanée des pyroxènes voisins [NA- Ainsli peuvent se succéder depuis la base des
HON et COLIN, 1982). altérites : des néogenèses d'halloysite, de kaolinite
sous forme de cristallisations automorphes en
grands vermicules, des cristallisations aciculai-
Enfin, des transferts d'origine plus lointaine et
res de goethite, puis des dépôts cutaniques argilo-
apportant des éléments qui sont quasiment ab-
ferrugineux, et enfin des dépôts ultimes d'agrégats
sents dans les roches mères, peuvent participer
d'origine biologique [MULLER et al., 1981 ; BOU-
à l'édification des phases secondaires. Ainsi, des
LANGE, 1984).
smectites qui pseudomorphosent des pyroxènes
de passées pyroxénitiques, dont la valeur en nickel
Par leur ordre et leur nature, ces accumulations
est presque nulle, sont enrichies en cet élément
pourront être reliées aux principales soustractions
(Saponite Fe à 23 % de Ni). Le nickel est alors
de matière, qui interviennent dans les ensembles
importé ,de roches dunitiques encaissantes [COLIN
sus-jacents. Importantes quantitativement, ces ac-
1984) .
cumulations postérieures à l'altération, représen-
teraient dans une isaltérite bauxitique sur granite
Que les produits secondaires liés aux altéra-
de Côte d'Ivoire, des gains en aluminium de 60 %
tions latéritiques soient différents oxyhydroxydes
et en fer de 250 % [BOULANGE, 1984).
métalHques ou diverses argiles, ils peuvent assu-
rer la conservation des textures et des structures
originelles des roches en réalisant des réseaux
de cloisons et des pseudomorphoses internes. Ces Les accumulations au sein des plasmas
deux altérations pseudomorphosiques mettent en des altérites
jeu des transferts de matière à différentes échel-
les: celle du cristal, de plusieurs cristaux, de Les plus significatifs de ces apports de matière
l'horizon, du paysage. Ces deux altérations pseu- au regard de la latéritisation, sont des accumula-
domorphiques caractérisent l'altération latéritique tions ferrugineuses qui affectent généralement
isovolume [MILLOT et BONIFAS, 1955), à l'origine le sommet sinon certaines parties des altérites

126
(MILLOT et BONIFAS, 1959 ; FRANKEL et BAYLlSS, fer, qui se substitue progressivement à l'alumi-
1966). Elles induisent en effet d'importantes évo- nium. Et ces kaolinites ferrifères, avec l'augmen-
lutions structurales et minéralogiques à l'origine tation de leur taux de substitution, qui est fonc-
des ensembles sus-jacents : l'induration, avec la ,tion de la richesse croissante en fer du milieu
conservation et le renforcement des structures voient au cours de néoformations successives,
originelles et la pédoturbation, avec leur dispari- leur cristallinité et leur taille diminuer (CANTI-
tion et leur remplacement par de nouvelles struc- NOLLE et al., 1984 ; MULLER et BOCOUIER, 1984).
tures.
Il s'agit également de la dissolution incongru-
C'est principalement sous forme d'hématite que ente de diverses kaolinites d'altération ou de
ce fer importé s'accumule dans la porosité d'as- transfert et de leur pseudomorphose par la gib-
semblage des différents plasmas d'altération ou bsite, dont la genèse est ainsi indirecte (ALLEN,
de transfert (FOLSTER, 1964 ; SCHMIDT-LORENZ, 1947 ; ESWARAN et WONG CHAW BIN, 1977 ;
1975 ; NAHON, 1976). Ces milieux plasmatiques GILKES et al,. 1979 ; BOULANGE, 1984).
présentent en effet une faible microporosité, qui
favoriserait la cristall,isation de l'hématite (DIDIER D'une manière plus générale, on constate dans
et al., 1984). Et cette faible microporosité peut ces altérites que les stabilités des minéraux aussi
aussi résulter de la réduction d'une porosité origi- bien primaires que secondaires, présentent des
nellement plus grande, par le remplissage progres- variations ordonnées aussi bien dans l'espace que
sif des pores par du fer importé. Il est ainsi dans le temps. En effet, à chaque niveau de l'en-
possible que du fer précipité d'abord sous forme semble altéritique, ce sont de nouvelles phases
de goethite dans des milieux plus poreux (où la provenant de l'altération des minéraux primaires
goethite serait la plus stable), comme certains ou de la déstabilisation de phases secondaires
plasmas d'altération (cloisons goethitiques) ou de précédemment formées, qui se succèdent en
transfert (vermicules de kaolinite), recristallise s'équilibrant avec les solutions, qui se modifient
ensuite sous forme d'hématite, lorsque la porosité elles-mêmes à chacun de ces niveaux au cours
se réduit par le développement des accumulations. de leur transfert. Une telle succession complexe
de différentes paragenèses minérales, établie
Ces accumulations ferrugineuses résultent .prin- dans des altérites de pyroxénites, montre ainsi
cipalement de transferts du fer provenant de la une suite évolutive (Smectite Fe-Smectite AI-Kao-
dégradation des ensembles ferrugineux sus-jacents linitEl-Goethite), qui est d'ailleurs accompagnée
NAHOI\!, 1976), voire de ceux situés à l'amont des d'une évolution des structures lithologiques con-
paysages (MAIGNIEN, 1958). Mais elles peuvent servées vers des structures pédologiques (COLIN,
être également 1iées à des redistributions du fer 1984) .
au sein même des altérites. Dans le cas d'une
isaltérite argilo-ferrugineuse, cette redistribution On comprend également que des évolutions
entraîne des disparitions localisées des cloisons générales inverses puissent se réaliser, si les
goethiques, à l'occasion' d'un' effondrement des conditions bioclimatiques de la latéritisation ne
textures et des structures originelles de la ro- perdurent pas. A la base d'anciennes altérites
che: une isaltérite se transforme ainsi en une s'installent alors de nouvelles altérations, comme
allotérite (BOULANGE, 1984). par exemple celles de type smectique, mises en
évidence dans certaines régions de l'Afrique de
l'Ouest (WACKERMANN, 1975 ; NAHON, 1976 ;
LEPRUN, 1979).
Les évolutions
des constituants secondaires
et les changements d'altération Conclusion sur les altérites latéritiques
(

Si les altérites sont en premier lieu le siège Les altérites latéritiques résultent donc de trans-
de la formation de constituants secondaires, elles formations pseudomorphiques des minéraux paren-
peuvent également être le siège, au cours de leur taux en oxyhydroxydes métalliques ou en'argili,
différenciation, des premières déstabilisations et plasma, qui représentent principalement des accu-
dégradations de ceux-ci. mulations relatives de matière.

Ainsi, dans les milieux plasmatiques où s'accu- Mais ces altérations sont également précédées,
mule l'hématite, les kaolinites sont déstabilisées alimentées puis suivies d'importantes accumula-
par l'introduction dans leur réseau cristallin de tions absolues, liées à des transferts de matière,

127
qui se réalisent à toutes les échelles, du cristal (LEPRUN, 1971. 1979 ; NAHOI\J, 1976). D'autre part,
au paysage. parce que les évolutions structurales et minéralo-
giques se réalisent aussi bien à partir de structu-
Transformations minéralogiques et transferts res isaltéritiques que de structures pédoturbées :
concourent aux pseudomorphoses, qui assurent dans un ensemble glébulaire peuvent ainsi coexis-
elles-mêmes la conservation des textures et des ter ou évoluer parallèlement diverses lignées
structures des roches-mères. Les altériteslatériti- glébulaires litho et pédorelictuelles (MULLER et
ques sont donc généralement des isaltérites d'ac- al., 1981 ; FRITSCH, 1984).
cumulation.
Une seule suite évolutive générale sera en-
Si ces accumulations absolues sont souvent de visagée. Elle conduit d'un premier faciès cuirassé
nature kaolinitique à la base des altérites, elles massif d'accumulation ferrugineuse isaltéritique,
sont le plus généralement ferrugineuses à leur à des faciès de réorganisations successives de
sommet : c'est précisément cette accumulation type bréchoïde, nodulaire puis pisolitique, que ces
ferrugineuse sous forme d'hématite, qui peut ini- derniers faciès demeurent à l'état de cuirasses
tier les deux mécanismes principaux à l'origine continues ou de volumes glébulaires distincts.
des ensembles supérieurs: le cuirassement et la
pédoturbation.
LE ClIlRASSEMENT FERRUGINEUX
MASSIF INITIAL
LES MECANISMES
INDURAtiON, CONSERVATION OU DISPARITION
DE LA DIFFERENCIATION
DES STRUCTURES HERITEES DE L'ALTERITE
DE L'ENSEMBLE MEDIAN GLEBULAIRE
Les accumulations absolues de fer, qui poursui-
LES ACCUMULATIONS, LES DEGRADATIONS vent les imprégnations du sommet de l'altérite,
ET LES RESTRUCTURATIONS SUCCESSIVES, sont à l'origine de faciès cuirassés continus et
CONTROLEES PAR LE FER massifs. Ces accumulations, principalement sous
forme d'hématite, affectent aussi bien les plas-
Les altérites sont généralement surmontées par mas d'altération que les plasmas de transfert. Elles
des horizons, dans lesquels s'accumulent et se peuvent induire deux évolutions structurales oppo-
concentrent divers oxydes et hydroxydes métalli- sées, suivant que les structures héritées de l'al-
ques, parmi lesquels ceux du fer sont dominants. térite seront conservées ou disparaîtront. Et ces
Ces accumulations présentent différents faciès deux évolutions semblent reliées à la nature des
structuraux variablement indurés, et qui sont soit plasmas envahis par le fer, ainsi qu'aux concen-
continus et massifs : ce sont les cuirasses; soit trationsen fer réalisées.
fragmentaires: ce sont les nodules Cà structure
-Dans les plasmas à oxyhydroxydes domi-
interne non différenciée), et les concrétions ou
nants, les structures isaltéritiques sont conser-
pisalites ('à structure concentrique) (DU PREEZ,
vées et indurées par l'imprégnation hématitique,
1949 ; PUUAN, 1967 ; BOULANGE et al., 1973 ;
même avec de faibles concentrations. Ainsi se
GOPALASWAMY et NAIR, 1973). forment à partir d'isaltérites des cuirasses ferru-
gineuses massives, qui conservent les structures
Dans cet ensemble glébulaire, ces différents
lithologiques originelles (PULLAN, 1967 ; LEPHUI\J
faciès peuvent être distribués suivant des succes-
et NAHON, 1973 ; NAHON, 1976 ; BLOT et al.,
sions ordonnées. Si ces successions correspon-
1976 ; LEPRUN, 1979 ; BOULANGE, 1984).
dent également à des filiations entre faciès,elles
permettent alors de reconstituer et de relier des - Dans les plasmas à kaolinite dominante,
évolutions structurales à des évolutions minéra- l'accumulation d'hématite 'poursuit, comme au som-
logiques et géochimiques. met des altérites, la déstabilisation des macro-
cristallites de kaolinite. (LACROIX, 1914
Mais l'analyse de la différenciation de ces en- SCHMIDT-LORENZ, 1964, 1975 ; FRANKEL et BAY-
sembles glébulaires s'est avérée particulièrement L1SS, 1966 ; MITSUCHI, 1976). Ceux-ci se ré-
complexe, pour deux raisons principales. D'une duisent en des microcristallites de kaolinite ferrifè-
part, parce que les faciès peuvent présenter des re, qui perdent les orientations héritées des textu-
différenciations croissantes aussi bien vers le res phylliteuses, originelles. (MULLER et BOC-
haut que vers le bas : une cuirasse, par. exem- OUIER, 1984). Ainsi s'effacent progressivement,
ple, se différencie par dessus et par dessous dans ces cuirasses également massives, les tex-

128
tures cristallines et les structures pseudomorphi- L'intensification de ce découpage et les redis-
ques de l'isaltérite. tributions du fer qui l'accompagnent, tendent à
réduire la taille des volumes pseudobréchiques,
Cette seconde évolution peut se poursuivre et à arrondir leur contour et à les indurer. Les volu-
conduire à des dissolutions plus ou moins com- mes pseudobréchiques se transforment eux-mêmes
plètes des kaolinites. Si cette dissolution est en volumes nodulaires. Ainsi se réalise une pre-
complète, une altérite à kaolinite et hématite se mière nodulation grossière, par division.
transforme ainsi en cuirasse massive à gibbsite et - Dans les volumes nodulaires, l'évolution est
hématite (BOULANGE, 1984). Si cette dissolution ferruginisante. La dissolution des quartz se pour-
est progressive et incomplète, une partie de l'alu- suit, et celle de la kaolinite peut être totale. Ces
lT)inium s'intègre au réseau de l'hématite. C'est transformations minérales peuvent se développer
ainsi que s'accumule relativement de l'hématite jusqu"à des recristallisations géodiques ultimes
alumineuse (NAHON, 1976l. sous des formes mi- de goethite alumineuse, de goethite etmeme de
croglobulaires condensées, et qui se différencie gibbsite . .Celles-ci se localisent en bordure des
dans ce plasma de transformation une nouvelle vides de dissolution des quartz, ainsi qu'à la péri-
microporosité créée par le départ de matière en phérie de pores vésiculaires, qui résulteraient eux-
solution (MULLER et BOCOUIER, 1984). mêmes de ces· transformations (MULLER, 1983 ;
FRITSCH, 1984 ; MULLER et BOCOUIER, 1984).
Le cuirassement ferrugineux massif est donc
Dans le cas des volumes nodulaires gibbsitiques,
initié par des accumulations absolues de fer, im-
cette évolution ferruginisante s'accompagne d'une
porté des parties hautes du profil ou du paysage. transformation de la gibbsite en boehmite (BOU-
Ces accumulations absolues, principalement sous
LANGE, 1984).
forme d'hématite, provoquent la déstabilisation,
puis la dissolution des kaolinites. Et cette disso- - Dans les volumes internodulaires, l'évolu-
lution, concomitante de celle des quartz, conduit tion est au contraire déferruginisante. Avec le
alors à une accumulation relative d'hématite alu- départ progressif du fer, la kaolinite redevient
mineuse et à une densification de ce plasma héma- stable et elle s'accumule relativement. C'est dans
titique continu. un tel milieu déferruginisé que peuvent alors in-
tervenir les mécanismes particuliers de la pédo-
Ces premiers faciès cuirassés massifs résultent turbation (FLASCH et al., 1968 ; BEAUDOU et
ainsi d'un enchaînement d'accumulations absolues CHATELlN, 1978). Le plasma kaolinitique est en
puis relatives du fer ; enchaînement qui peut lui effet susceptible de se réorganiser lorsque la
même se répéter (NAHON, 1976). Les structures concentration en fer déc rait (CHAUVEL, 1976).
héritées de l'altérite sont conservées ou simple- En modifiant l'arrangement texturai de ses cristal-
ment effacées. Par contre, les faciès cuirassés lites, il acquiert de nouvelles orientations plasmi-
suivants résulteront plutôt de soustractions et de ques (FLASCH et al., 1968 ; BOULET, 1974 ; VEH-
redistributions du fer, qui provoqueront alors d'im- HEYE et STOOPS, 1975 ; ESWARAN et al., 1979 ;
portantes réorgan isati ons structu ra 1es. MULLER, 1977 ; MULLER et al., 1981).

C'est aussi dans les volumes internodulaires,


que par le jeu de déferruginisations successives
Les premieres dégradations sur place et de redistributions localisées du fer, se réalisent
des ·cuirasses : de nouvelles générations de volumes nodulaires.
Ces nodules sphériques, de plus petite taille que
LA BRECHIFICATION ET LES NODULATIONS les nodules relictuels de première génération,
FERHUGINEUSES SUCCESSIVES sont de moins en moins ferrugineux et présen-
tent un faciès pédorelictuel plus marqué. Ils ont
Les cuirasses à faciès massif sont progressi- été définis comme des nodules plasmiques (BOU-
vement découpées par des déferruginisations loca- LANGE, 1984) ou des oolites (PARRON et al.,
lisées, qui isolent des volumes pseudobréchiques 1983).
foncés et indurés au sein de volumes plus clairs
(PARRON et al., 1983). Le fer, mis en solution Les premières dégradations sur place des cui-
dans les volumes plus clairs peut être évacué rasses transforment donc des faciès massifs en
ou redistribué, en particulier, par concentration faciès bréchoides puis nodulaires de plus en plus
centripète dans les volumes foncés (BOULANGE, fins, par une succession de déferruginisations et
1984). Ainsi la redistribution du fer induit la de redistributions du fer. Mais comme chacune
différenciation, à partir d'un faciès cuirassé mas- de ces déferruginisations n'affecte pas également
sif, d'une structure bréchoïde. l'ensemble des volumes nodulaires, il en résulte

129
que différents nodules, correspondant à des états La pisolitisation ferrugineuse est le terme ulti-
minéralogiques structuraux différents, coexistent me de l'évolution glébulaire ferrugineuse. Elle dé-
dans ces faciès nodulaires, qui deviennent ainsi bute par la formation de cortex qui résultent de
très complexes. restructurations concentriques centripètes ou cen-
trifuges, elles-mêmes liées ou non à un change-
ment d'état minéralogique du fer. Elle peut s'ache-
La poursuite des dégradations ver par la formation de septas, qui microdivisent
les pisolites par les déferruginisations planaires
par la pisolitisation ferrugineuse
concentriques et radiales. Ainsi, transformations
A la périphérie des différents types de nodules minéralogiques et transformations structurales
ferrugineux peuvent intervenir deux modes de s'enchaînent et se relaient remarquablement pour
cortification, qui transforment ces nodules en con- réaliser ces ultimes évolutions glébulaires.
crétions : .
- Une cortification par dégradation centripète
(FOLSTER, 1964 ; JONES, 1965 ; NICOLAS et Les accumulations alumineuses
BILDGEN, 1972 ; NAHON et al., 1977 ; MULLER postérieures aux accumulations
et al., 1981 ; FRITSCH, 1984). A partir de la péri- ferrugineuses
phérie du nodule, le plasma à hématite alumineu-
se est mis en solution et le fer recristallise sur Lors de l'évolution des faciès cuirassés massifs
place, avec réorientation, en goethite alumineuse. en faciès bréchoïdes, nodulaires puis pisolitiques,
Un cortex à plasma goethitique rubanné se déve- les accumulations et les soustractions du fer, qui
loppe ainsi de manière centripète aux dépens du contrôlent donc toutes ces formations structura-
cœur du nodule à plasma hématitique continu les, contrôlent également et précèdent les para-
(NAHON, 1976). La transformation minéralogique genèses des accumulations alumineuses.
du fer en un état plus substitué est donc ici
à l'origine de restructurations concentriques cen- En effet, l'accumulation progressive du fer au
tripètes, qui des nodules vont conduire à des sommet des altérites et dans les faciès cuirassés
concrétions, ou pisolites. initiaux libère de l'aluminium en déstabilisant la
- Une cortification par accrétion centrifuge kaolinite. Cet aluminium s'accumule ainsi rela-
tivement à l'état substitué, en hématite alumineu-
(DU PREEZ, 1954 ; SHERMAN et KANEHIHO, 1954 ;
BRUCKNER, 1957 ; ALEXANDER et CADY, 1962; se. D'autre part, dans les plasmas alumino-ferru-
FENSKE, 1964 ; FRANKEL et BAYLlSS, 1966 ; gineux à faible porosité et à concentration crois-
MITSUCHI, 1976 ; FURUKAWA et al., 1976 ; ES- sante en fer, on constate que l'oxyhydroxyde d'alu-
minium qui s'individualise et qui est stable est
WARAN et al., 1977). Le nodule accroît son volume
la boehmite. (VALETON, 1972 ; JEPSEN et al.,
en s'adjoignant à sa périphérie une ou plusieurs
1974 ; PARRON et al., 1983 ; BOULANGE, 1984).
couches corticales aux dépens du plasma inter-
En revanche, lors de la soustraction du fer précé-
nodulaire qui l'entoure. Dans une cuirasse bauxi-
demment accumulé, l'aluminium s'accumulera re-
tique on constate par exemple, à la périphérie
lativement sous forme de gibbsite.
de nodules, des migrations centrifuges de fer
qui organisent des zones corticales concentriques
Ainsi, dans les cuirasses ou les pisolites alumi-
aux dépens d'un plasma internodulaire hématitique
no-ferrugineux, les ultimes déferruginisations ne
et boehmitique (BOULANGE, 1984).
laisseront en place que des accumulations rési-
Pendant ou après ces cortifications se produi- duelles d'aluminium, qui conserveront elles-mêmes
sent des dégradations à l'origine de réseaux de des structures, créées par les seuls redistribu-
fissures concentriques et radiales, qui transfor- tions et changements d'état minéralogique du fer.
ment les pisolites en septarias (BREWER, 1964). De cette façon, les cuirasses pisolitiques alumi-
Ces dégradations sont des déferruginations linéai- neuses n'ont leur concentration alumineuse révé-
res ou planaires qui progressent concentrique- léeet leur structure pisolitique héritée, qu'à la
ment dans les cortex, et radialement en discor- suite d'ultimes déferruginisations (BOULANGE et
dance ou non sur le noyau et sur les cortex. Dans BOCQUIER, 1983 ; BOULANGE, 1984).
ces zones planaires, appelées septas, la déferru-
gination est suivie d'individualisation de goethite
sinon de gibbsite, et de la création de fissures. Conclusion sur l'ensemble glebulaire
La septarisation est donc analogue à une micro-
bréchification, qui divise et peut aboutir àla L'ensemble médian globulaire des latérites pré-
fragmentation des pisolites. sente donc des distributions ordonnées de plusieurs

130
faciès structuraux, minéralogiques et géochimi- - L'accumulation ferrugineuse est d'abord ab-
ques. Ces distributions résultent elles-mêmes de solue, puis relative par dissolution de la kaolinite
multiples transformations, dont la continuité et [et des quartz). Les soustractions de silice et
l'o'rdre permettent de définir des suites évoluti- d'aluminium, après transfert, peuvent alimenter
ves structurales, minérales et géochimiques, qui les néogenèses de kaolinite dans les altérites
correspondent à une différenciation en place. sous-jacentes.
- L'accumulation alumineuse est principale-
Cette différenciation en place de l'ensemble ment relative et croissante par départ du fer
glébulaire est, d'une part struc.turale. Elle conduit précédemment accumulé. Les soustractions de fer.
des faciès massifs à différents faciès fragmentai- après transfert, peuvent alimenter les accumula-
res. Et cette évolution structurale est elle-même tions du sommet de "altéritesinon de la base
contrôlée par le fer, et plus particulièrement : de l'ensemble glébulaire.
pour les faciès massif, par sa concentration;
pour les faciès bréchoïdes et nodulaires par
sa redistribution ; LES MECANISMES
pour les faciès pisolitiques, par sa redistribu- DE LA DIFFERENCIATION
tion ou par son changement d'état minéralo- DES ENSEMBLES MEUBLES RESIDUELS:
gique.
LA DEGRADATION SUR PLAGE
Cette différenciation en place est d'autre part
DES ENSEMB'lES GLEBULAIRES
minéralogique, et elle se défjnit par trois parage"
nèses:
Les cuirasses et les ensembles glébulaires sont
- La paragenèse à kaolinite. Avec l'accumula- très généralement surmontés par un ensemble
lation croissante du fer, notamment de bas en d'horizons meubles, dans lesquels dominent la
haut de l'ensemble glébulaire, les kaolinites sont kaolinite et le quartz, associés en diverses micro-
de plus en plus substituées en fer. La cristallinité structures poreuses. De tels horizons meubles
et la taille de ces kaolinites ferrifères diminuent peuvent également se localiser sous les cuirasses,
jusqu'à leur dissolution complète dans certains qu'ils séparent ainsi des altérites (BOCOUIER et
cas. MULLER, 1974 ; LEPRUN, 1979 ; FRITSCH, 1984).
- La paragenèse ferrugineuse. Elle débute soit
par la goethite, soit plutôt par l'hématite, qui En comparant l'ensemble glébulaire et ces en-
caractérise l'accumulation ferrugineuse absolue sembles meubles inférieurs ou supérieurs. il exis-
en milieu argileux kaolinitique à faible porosité. te très généralement à l'observation macrosco-
Avec les déstabilisations successives des kaolini- pique de très forts contrastes entre les maté-
tes, l'hématite augmente sa substitution en alu- riaux ferrugineux ou alumineux, grossiers et indu-
minium. Puis cette hématite alumineuse, dominan- rés de l'ensemble glébulaire et les matériaux ar-
te vers la base de l'ensemble glébulaire, est pro- gileux et quartzeux finement agrégés des ensem-'
gressivement remplacée vers le haut par l'a goethi- bles meubles. Comme la limite entre ces ensem-
te alumineuse, qui est à son tour détruite et re- bles est souvent abrupte et irrég'ulière, sinon
layée par la formation de goethite. soulignée par des concentrations de divers maté-
- La paragenèse alumineuse. Dans les ensem- riaux grossiers, dénommés « Stone line". les en-
bles glébulaires bauxitiques à porosité élevée, sembles meubles supérieurs ont souvent été con-
comme dans les altérites, seule la gibbsite est sidérés comme des recouvrements par des maté-
stable [BOULANGE, 1984). Mais lors de l'accumu- riaux allochtones. Cependant. certaines études pé-
lation ferrugineuse hématitique en milieu à faible
trologiques récentes (NAHON, 1976 ; LEPRUN,
porosité, c'est la boehmite qui se trouve stabilisée.
1979 ; MULLER et al., 1981 ; ROSELLO et al.,
Puis par la déferruginisation croissante vers le som-
met des ensembles glébulaires à pisolites, la boeh- 1983 ; CHAUVEL et al., 1983 ; FRITSCH, 1984), ont
mite se déstabilise et la gibbsite se néoforme. pu montrer l'existence de filiations structurales
et géochimiques entre ces deux ensembles. Les
Ces suites évolutives minérales et structurales ensembles meubles résulteraient ainsi de la dé-
sont elles-mêmes contrôlées par des mécanismes gradation d'ensembles glébulaires. Ils seraient ré-
géochimiques d'accumulation et de soustraction, siduels de toute une succession de transforma-
qui se succèdent du bas vers le haut de l'ensem- tions minéralogiques et structurales, réalisées
ble glébulaire. en place.

131
Les transformations minéralogiqu'es 1981). Elles sont liées à la poursuite de la défer-
à l'origine des ensembles meubles ruginisation et au développement des interven-
tions biologiques.
Les ensembles meubles résultent du dévelop- - Les réorganisations microstructurales ont
pement et de la généralisation des transformations d'abord pour origine la réorientation des kaolini-
de dégradation, qui ont débuté au sein de l'en- tes en milieu déferruginisé. De nouveaux assem-
semble glébulaire lors de la différenciation des blages plasmiques se réalisent en relation ou non
volumes nodulaires (glébulaires) et de volumes avec le squelette quartzeux et les vides. Mais
internodulaires (interglébulaires). Ils correspondent les redistributions du fer interviennent également
à la généralisation de volumes (ou fonds matri- dans la structuration de ces fonds matriciels, par
ciels) interglébulaires, par la disparition plus ou la formation de nodules diffus non indurés '(MUL-
moins complète des volumes glébulaires. LER, 1977 ; ROSELLO et al., 1983], et surtout par
la formation de micronodules (CHAUVEL, 1976], si
Cette évolution, qui poursuit celle de la nodula- caractéristiques de ces ensembles meubles rési-
tion et de la pisolitisation est dominée par une duels (BEAUDOUet al., 1977 ; BUOL et ESWA-
intense déferruginisation. RAN, 1977 ; MOBERT et MIKONGA, 1977 ; ES-
- La kaolinite, libérée par le départ du fer des WAHAN, 1979).
structures glébulaires indurées, voit sa stabilité - Ces microstructures sont elles-mêmes désta-
augmentée. Elle s'accumule relativement avec les bilisées, vers la surface du sol, par déferruginisa-
quartz résiduels. Cependant, une dissolution totale tion. Il y a alors disjonction entre le squelette
de la kaolinite a déjà pu être réalisée avant cette quartzeux et le plasma kaolinitique, qui peut mi-
déferruginisation.Celle-ci n'engendrera alors, à grer seul vers les horizons profonds (BOULET,
son terme, qu'une unique accumulation résiduelle 1974 ; CHAUVEL, 1976). Ainsi se différencient
des quartz, qui paraîtront ainsi reposer en discor- en surface, des horizons sableux ou des domai-
dance sur l'ensemble glébulaire (NAHON, 1976). nes lessivés, par accumulation relative du sque-
- L'hématite alumineuse, encore présente au lette, qui représente lui-même l'ultime résidu de
cœur des glébules, se déstabilise et peut se trans- toutes ces transformations géochimiques et struc-
turales.
former en goethite progressivement moins alu-
mineuse. - <Des actions biologiques interviennent de
plus en plus intensément vers la surface, aussi
- La goethite alumineuse des cortex se dis-
bien dans les redistributions de matière que dans
sout. Le fer recristallise en goethite, elle-même
les transformations microstructurales.
transitoire. Et l'aluminium de cette goethite subs-
tituée, comme l'aluminium déjà individualisé en
Par leurs évolutions minéralogiques et structura-
gibbsite, pourraient participer, à des néoforma-
les en filiation avec celles déjà initiée dans l'en-
tions de kaolinites.
semble glébulaire, les ensembles meubles des
latérites représentent donc bien d'ultimes maté·
Lors de ces transformations minéralogiques, les
structures des différents faciès glébulaires indu- riaux résiduels, résultant de la dégradation sur
rés sont détruits. Le squelette quartzeux résiduel place des ensembles glébulaires.
et le plasma kaolinitique hérité 'et néoformé sont
alors redistribués, et s'organisent en nouvelles
microstructures meubles et poreuses.
CONCLUSIONS

CARACTERES GENERAUX
Les transformations microstructurales DE LA DIFFERENCIATION
des ensembles meubles DES FORMATIOI\lS LATERITIOUES

De l'ensemble glébulaire aux horizons humifè- 1 - L'analyse des principaux mécanismes inter-
res superficiels, les évolutions sont principale- venant dans la différenciation des latérites montre
ment microstructurales. (LARUELLE, 1956 ; UEHA- les possibilités générales de filiations, aussi bien
RA et al., 1962 ; BENNEMA et al., 1970 ; ESWA- minérales que structurales, à l'intérieur de chacun
RAN, 1970 ; KUBIENA, 1970, LEPSH et BUOL, des ensembles et entre les ensembles de ces for-
1974 ; VERHEYE et STOOPS, 1975 ; ESWARAN et mations. La différenciation de ces ensembles peut
SYS. 1976 ; BREWER, 1977 ; CHAUVEL et al., se réaliser par des évolutions continues et princi-
1977 ; ESWARAN etaI., 1979 ; CAMBIER et PROST, palement verticales des produits de l'altération

132
des roches sous jacentes. Cette différenciation sont ceux de l'accumulation de la kaolinite et de
des latérites peut donc être autochtone et litho- la cristallisation de la gibbsite.
dépendante.
4 - Les paragenèses minérales, qui se succè-
Les successions ordonnées de faciès, mises en dent et se relaient au cours de la différenciation
évidence dans ces ensembles, résultent ainsi de d'une formation latéritique, définissent quatre do-
l'enchaînement de diverses transformations en maines successifs d'accumulation :
place, a~ssi bien minérales que structurales. Elles - Un domaine inférieur alumino-silicaté, dans
constituent des suites évolutives minérales et les altérites. Si le fer et l'aluminium individualisés
structurales, à différenciation croissante vers le jouent un rôle déterminant dans la conservation
sommet ou vers l'aval des formations. des textures 'et des structures originelles de la
roche, ce sont les accumulations résiduelles ou
Mais des variations dans l'ordre ou dans la illuviales de kaolinite, qui caractérisent également
vitesse de propagation de ces transformations, in-
la majorité des altérites latéritiques.
duisent des discontinuités dans ces successions
de faciès et dans ces suites évolutives, qui révè- - Un domaine médian inférieur, ferrugineux,
lent alors les histoires si souvent complexes de lieu d'accumulation absolue puis relative d'héma-
ces formations latéritiques. tite puis de goethite : ces deux constituants étant
variablement substitués en aluminium.
2 . Les suites évolutives les plus générales - Un domaine médian supérieur, alumineux,
sont contrôlées par deux mécanismes géochimi- révélé dans les formations bauxitiques par les dé-
ques principaux, d'accumulation et de soustraction ferruginisations, et dont le principal constituant est
eux-mêmes à l'origine des principales paragenèses alors la gibbsite.
minérales des latérites (NAHON, 1976 ; PARRON
- Un domaine supérieur, résiduel, alumino-sili-
et al., 1983 ; BOULANGE, 1984].
caté ou siliceux, où s'accumulent relativement la
- Le premier mécanisme dissout le quartz et kaolinite et le quartz.
la kaolinite. 1\ garantit la stabi'lité des oxyhydroxy-
des du fer ou permet leur néoformation. Dans 5 - Les principaux constituants secondaires de
les formations bauxitiques, il garantit la stabilité ces paragenèses minérales - kaolinite et oxyhy-
ou la néoformation de la boehmite. droxydes de fer et d'alumine - sont généralement
- Le deuxième mécanisme dissout des oxydes les mieux cristallisés dès la base des altérites.
et hydroxydes' de fer. Il garantit la stabilité du Mais au cours de la différenciation des ensembles
quartz et de la kaolinite ou permet leur néofor- médian et supérieur, ces constituants sont af·fec-
mation. Dans les formations bauxitiques, il garan- tés par des transformations cristallochimiques
tit la stabilité ou la néoformation de gibbsite. successives, qui les amènent progressivement à
des statuts de plus en plus substitués, avant de
Ces deux mécanismes, distincts et opposés, changer d'état minéralogique. Ces différentes so-
régissent la majorité des transformations étudiées. lutions solides mixtes et particulièrement celles où
Ces deux mécanismes interviennent de manière le fer s'incorpore au réseau des kaolinites ferrifè-
sensiblement synchrone entre deux ensembles, res, ou celles où l'aluminium s'incorpore au réseau
deux horizons ou deux microstructures différentes des hématites et des goethites alumineuses, re·
et plus ou moins éloignées, par le jeu des trans- présentent alors des mémoires géochimiques de
ferts de matière.· ces transformations' minérales.

3 - Le fer, par ses accumulations et ses sous- 6 - Ces transformations minérales, qui résul-
tractions successives, a lui-même un rôle géo- tent de dissolutions sélectives, sont à l'origine
chimique déterminant dans le contrôle des prin- à la fois d'une accumulation relative sur place
cipales paragenèses minérales. de la phase résiduelle transformée, et d'une accu-
mulation absolue après transfert des solutions.
- Son accumulation croissante dans les mi-
Ainsi une formation latéritique résulte elle-même
lieux plasmiques à faible porosité et son incor-
de successions complexes d'accumulations miné-
poration croissante dans le réseau de la kaolinite,
rales relatives et absolues. Et ces deux modes
permettent la déstabilisation de ce minéra'l, et
d'accumulation se réalisent, variablement disjoints
dans les formations bauxitiques la cristallisation
et à tous les niveaux d'organisation, de l'échelle
de la boehmite.
du cristal à celui des différents ensembles cons-
- Au contraire, les milieux de déferruginisa- tituant une formation latéritique (BOCQUIER et al.,
tion, particulièrement ceux des sommet de profils, 1983]. Il devient d'ailleurs possible d'estimer quan-

133
titativement, sur des bases pétrographiques, les structures d'accumulation et de réorganisation.
parts respectives des accumulations relatives et Dans les ensembles meubles, elles succèdent à
des accumulations absolues, dans la différencia- la disjonction du plasma et du squelette et cor-
tion d'un formation latéritique (BOULANGE, 1984). respondent alors à des faciès sableux résiduels.

7 - A ces transformations minérales et aux 8 - Ces structures sont elles-mêmes évolutives


transferts qui leurs sont liés, correspondent d'im- (NAHON, 1976). Les structures héritées isaltériti-
portantes transformations structurales, qui repré- ques, comme les structures poreuses de lessivage
sentent également des suites évolutives. Quatre peuvent jouer -le rôle de structur-es d'accueil pour
types de structures peuvent ainsi se succéder la kaolinite et les oxyhydroxydes. De nouvelles
lors de la différenciation (NAHON, 1976). structures d'accumulation sont ainsi créées, qui,
- Les structures héritées. Dans les altérites, à leur tour, peuvent évoluer enstructur-es de
les altérations pseudomorphiques conservent les réorganisation puis de lessivage. Ainsi, des évolu-
structures et les textures originel'Ies des roches. tions structurales constantes et répétées sont
Ces faciès isaltéritiquesse maintiennent avec les elles à l'origine de faciès complexes, de succes-
accumulations absolues de kaolinite et de fer sions d'horizons alternativement massifs et nodu-
qu'elles accueillent (faciès isaltéro-illuviaux). laires, voire de profils superposés comme dans
certaines bauxites sur substrat carbonaté (PAR-
- tes structures d'accumulation ferrugineuse, RON et al., 1983).
sont généralement des structures massives. L'ac-
cumulation du fer détermine une dispari-tion pro-
9 - Ces transformations continues peuvent in-
gressive des structures héritées et une diminution
duire des discontinuités aussi bien structurales
de volume (faciès cuirassés massifs).
que minéralogiques, à tous les niveaux d'organi-
- Les structures de réorganisation de l'accu- sation, Ce sont par exemple les cortex des piso-
mulation ferrugineuse sont des structures de frag- lites, les horizons meubles sous la cuirasse, ou
mentation sur place bi-en certaines {( stone line ", qui sont des résidus
• par redistribution du fer (faciès bréchoïdes et grossiers de la transformation des cuirasses et
nodulaires), qui apparaissent en discordance au sein d'ensem-
bles meubles. Ainsi, les différents ensembles des
• par redistribution ou changement d'état mlne- formations latéritiques sont-ils eux-mêmes en filia-
ralogique du fer: hématite-goethite, et, dans I-es tion directe ou indirecte selon la présence ou
formations bauxitiques de l'aluminium: boehmi- non de ces discontinuités.
te-gibbsite (faciès pisolitiques).
10 - En définitive, ce qui semble le mieux ca-
GO par ,déferruginisation, les structures nodulaires
ractériser la différenciation des formations latériti-
et pisolitiques sont détruites ; le squ-elette
ques, ce n'est pas la nature des constituants se-
quartzeux et le plasma kaolinitique se réorgani-
condaires, qui coexistent également dans d'autres
sent en microstructures meubles et poreuses.
formations supergènes, mais plutôt la variété et
- Les structures de lessivage résultent d'une l'enchaÎnement des structures, que ces consti-
soustraction de matière au sein des précédentes tuants réalisent à différents niveaux d'organisation.

BIBLIOGRAPHIE

ALEXANDER L.T., CADY J.G. - 1962 - Genesis and hardening BEAUDOU A.G., CHATELIN Y. - 1978 - La pédoplasmation
of laterites in soils. Soils Conserv. Ser., USDA, Wash- dans certains sols ferrallitiques rouges de savane en
ington, 1282, DC, 90 p. Afrique Centrale. Xlth Intern. Congo Soi\. SCi., Edmonton.
ALLEN V.T. - 1947 - Weathering of plagioclase feldspars to BEAUDOU A.G., CHATELIN Y.. COLLINET J., MARTIN D.,
bauxite. Bull. Geol. Soc. Amer., 58, 12 : 1161-1162. SALA G.H. - 1977 - Notes sur la micromorphologie de
ALLEN V.T. - 1948 - Bauxitization and resilication. Geol. Soc. certains sols ferrallitiques jaunes de régions équatoriales
America Bull., 59 : 1307 (dbs). d'Afrique. Cah. ORSTOM, sér. Pédol., XV, 4 : 361-379.
ALLEN V.T. - 1952 - Petrographic relations in some typical BENNEMA J. JONGERIUS A., LEMOS R.C. - 1970 - Micromor-
bauxite and diaspore deposits. Bull. Geol. Soc. Am., 63 : phology of some oxic and argillic horizons in South Bra-
649·688. zil in relation to weathering processes. Geoderma, 4, 3 :
333-355.
AUBERT G. - 1954 - Les sols latéritiques. Vth Intern. Congr.
Soil Sci., Léopoldville, 1 : 103-118. BISDOM E.B.A., STOOPS G., DELVIGNE J., CURMI P., AL-
TEMULLER H.J. (1982) - Micromorphology of weathering
BARROS-MACHADO A. de - 1983 . The contribution of ter-
mites to the formation of laterites. Ils. Intern. Seminar biotite and its secondary products. Pedologie, XXXII, 2 :
on Laterisation Processes. Sao Paulo, Brazil, A.J. Melfi et 225-252.
A. Carvalho (Ed.) 1983, p. 262-270. BLOT A. - 1980 - L'altération climatique des massifs de

134
granite du Sénégal. Travaux et Documents ORSTOM, of latosols developped on tertiary sediments' (Barreiras
n 114, 434 p.
0
Groups), Near Manaus (Amazon Basin), Brazil. IId ln-
BLOT A., LEPRUN J.C., PION J.C. - 1976 . Orginalité de tern. Seminar on laterisation processes Sao Paulo, Brazil,
l'altération et du cuirassement des dykes basiques dans A.J. Melfi et A. Carvalho (Ed.], p. 508-526.
le massif de granite de Saraya (Sénégal Oriental). Bull. CHAUVEL A., BOCOUIER G., PEDRO G. - 1977 - La stabi-
Soc. Géol. France, XVIII, 1 : 45·49. lité et la transformation de la microstructure des sols
BOCOUIER G., BOULANGE B., ILDEFONSE P., NAHON D., rouges ferrallitiques de Casamance (Sénégal). Analyse
MULLER D. - 1981 - Transfers, accumulations modes, mi· microscopique et données expérimentales. Vth Internat.
neralogic transformations and complexity of historical Meet. Soil. Micromorph. Grenade, p. 779-813.
development in lateritic profiles. Seminar on Laterisation COLIN F. - 1984 - Etudes pétrologiques des altérations des
Processess, Sao-Paulo, Brazil. A.J. Melfi et A. Carvalho, pyroxènes du gisement nickelifère de Niquelandia. Thèse
1983, p. 331·343. 3' cycle, Poitiers, 120 p. '
BOCOUIER G., MULLER J.P. - 1973 - Les coupes du che- COLLINET J. - 1969 - Contribution à l'étude des «stone-
min de fer Transcamerounais entre Belabo et Ngaoundéré. lines n dans la région du Moyen-Ogooué (Gabon]. Cah.
Reconnaissance pédologique. Multigr., ORSTOM Yaoundé, CORRENS C.w. -1961 - The experimental chemical weathe-
29 p., côte P. 196. ring of silicates. Clay Miner. Bull. 4 : 249-265.
BOESMAN E., SHOEMAKER D. - 1961 - Résonnace parama- CRAENE R. de - 1956 - La signification pédologique de la
gnétique de l'ion Fe 3 + dans la kaolinite. CR Acad. Sei., " stone-Ii ne n et ses relations avec la géomorphologie.
Paris, 252, D, p. 1931-1933.
"- L'encroûtement quartzeux. 6' Congr. Intern. Sei. Sol,
BONIFAS M. - 1959 - Contribution à l'étude géochimique de Paris, A, 134. '
l'altération latéritique. Mem. Serv. Carte Geol. Alsace DELVIGNE J. . 1965 - Pédogenèse en zone tropicale. La
Lorraine, 17, 159 p. formation des minéraux secondaires en milieu ferralliti-
BOULANGE B., DELVIGNE J., ESCHENBRENNER V. - 1973 . que. Mém. ORSTOM, 13, 117 p.
Description 'morphoscopiques, géochimiques et minéra- DELVIGNE J., BISDOM E.B.A., SLEEMAN J., STOOPS G. -
logiques des faciès cuirassés des principaux niveaux 1979 - Olivines, their pseudomorphs and secondary pro-
géomorphologiques de Côte d'Ivoire. Cah. ORSTOM, ducts. Pedologie, XXIX, 3 : 247·309.
sér. Géol., V, 1 : 59-81.
DELVIGNE J., MARTIN H. - 1970 - Analyse à la microsonde
BOULANGE B., BOCOUIER G. - 1983 - Le rôle du fer dans électronique de l'altération d'un plagioclase en kaolinite
la formation des pisolites alumineux au sein des cuiras- par l'intermédiaire d'une phase amorphe. Cah. ORSTOM,
ses bauxitiques latéritiques. Sei. Géol., Mém., 72, 2 :
29-36. sér. Géol., II, 2 : 259-295.
DHOORE J .. 1954 - L'accumulation des sesquioxydes libres
BOULANGE B. - 1984 - Les formations bauxitiques latériti- dans les sols tropicaux. INEAC, Bruxelles, Bull. 62, 132 .p
ques de Côte d'Ivoire. Les faciès, leur transformation,
leur distribution et l'évolution du modelé. Trav. et Do- DIDIER P. - 1983 - Paragenèses à oxydes et hydroxydes de
cum., ORSTOM, 175, 363 p. fer dans les bauxites et les cuirasses ferrugineuses.
Thèse 3' cycle, Univ., Poitiers.
BOULET R. - 1978 - Toposéquences de sols tropicaux en
Haute-Volta. Equilibres dynamiques et bio-climatiques. DIDIER P., PERRET D., TARDY Y., NAHON D.. 1983 - Equi-
Mém. ORSTOM, 85, 272 p. libres entre kaolinites ferrifères, goethites alumineuses
BOURGEAT F. - 1972 - Sols sur socle ancien à Madagascar. et hématites alumineuses dans les systèmes cuirassés,
Type de différenciation et interprétation chronologique Rôle de l'activité de l'eau et de la taille des pores.
au COurs du Ouaternaire. Mém. ORSTOM, 57, 335 p, Sei. Géol. Bull., (sous presse].
EMBRECHT J., STOOPS G. - 1982 - Microscopical aspects
BREWER R. - 1964 - Fabric and minerai analysis of soils
of garnet weathering in a humid tropical environment.
J. Wiley and Sons, New-York, Sydney, 470 p. .
J. Soil. Science, 33 : 535-545.
BREWER R. - 1977 - Micromorphology of a euchrozem from ERHART H. - 1951 - Su~ l'importance des phénomènes bio-
Talavera, Oueensland. CSIRO, Div. Soils, Rep., 18 : 1-15. logiques dans la formation des cuirasses ferrugineuses
BRUCKNER .W.D. - 1957 - Laterite and bauxite profiles of en zone tropicale. CR Acad. Sei., Paris, 233, 15 : 804-
West-Afnca as an index of rythmical climatic variations 806.
in the tropical belt. Ecool. Geol. He/v., Lausane 50
2 : 239-256. ' , ESWARAN H. - 1972 - Micromorphological indicators of
pedogenesis in some tropical soils derived from basait
BUOL. S.W., ESWARAN H. - 1977 - Micromorphology of from Nicaragua. Geoderma, 7 : 15·31.
oXlsols. Proc. Vth Internat. Meet. Soil Micromorph., Gre- ESWARAN H. - 1979 - The alteration of plagioclases and
nade, p. 325-347.
aUÇlites under differinÇ) pedo-environmental conditions.
CAMBIER P., PROST R. - 1981 - Etude des associations J. 'Soil Sei., 30, 3 : 547-555.
argile-oxyde : Organisation des constituants d'un maté- ESWARAN H. - 1979 - Micromorphology of oxisols. Proc. IInd
riau ferrallitique. Agronomie, 1, 9 : 713-722. Int. Workshop on soil classif., Thaïland, p. 61-72.
CAMPBELL J.M. - 1917 - Laterite: its origin, structure and ESWARAN H., DE CONNINCK F. - 1971 - Clay minerai for-
minerais. Min. Mag., 17 : 67·77, 120-128, 171-179, 220-229. mations and transformation in basaltic soils in tropical
CANTINOLLE P., DIDIER P., MEUNIER J.D., PARRON' C., environments. Pedologie, 21, 2 : 181-210.
GUENDON J.L., BOCOUIER G., NAHON D.• 1984 - Kaoli- ESWARAN H., L1M C.H., SOORYANARAYANAN V., DAUD
nites ferrifères et oxyhydroxydes de fer et d'alumine N. - 1977 - Scanning électron microscopy of secondary
dans les bauxites des canonnettes (SE de la France]. minerais in Fe-Mn glaebules. Proc. Vth Internat. Meet.
Clay Minerais, 19 : 125-135. " Soil Micromorph., Grenade, p. 851-885.
CHATELIN Y. - 1972 - Les sols ferrallitiques : historique, ESWARAN H., SYS C. - 1976 - Micromorphological and
développement des connaissances et formation des con. mineralogical properties of the Ouoin Hill toposequence.
cepts actuels. Init. Doc. Techn., ORSTOM, Paris, 20, 98 p. Pedologie, XXVI, 3 : 280-291.
CHATELIN Y. - 1974 - Les sols ferrallitiques. L'altération. ESWARAN H., YEOW YEW HENG - 1976 - The weathering
Init. Doc. Techn., ORSTOM, Paris, 24, 144 p. ' of biotite in a profile on genesis in Malaysia. Geoderma
CHAUVEL A. - 1977 - Recherches sur les transformations i6 : 9-20.
des sols ferrallitiques dans la zone tropicale à saisons ESWARAN H., WONG CHAW BIN - 1977 - A study of deep
contrastées. Evolution et réorganisation des sols rouges wethering profile on granite in peninsular Malaysia. III.
en Moyenne Casamance. Trav. Doc., ORSTOM, 62, 543 p. Alteration of feldpars. Soil Sei. Soc. Amer, J., 42, 1 :
CHAUVEL A., BOULET R., JOIN P., BOCOUIER G.. 1983 - 154-157.
Aluminium and iron oxyhydroxyde segregation in nodules ESWARAN H. WAMBEKE A., BEINROTH F.H . . 1979 - A

135
study of some Highly Weathered soils of Puerto Rico. HERBILLON A.J., MESTDAGH M.M., VIELVOYE L., BEROUA-
Microphological Properties. Pedologie, XXIX, 2 : 139-162. NE E.G. - 1976 - Iron in kaolinite with special reference
FAUCK R. - 1971 - Contribution à l'étude des sols des to kaolinite from tropical soils. Clay Miner. Il, 3 : 201-
régions tropicales : Les sols rouges sur sables et sur 220.
grès d'Afrique Occidentale. Mém. ORSTOM 61, Paris, HOORE J. d' - 1954 - L'accumulation des sesquixydes libres
259 p. dans les sols tropicaux. INEAC Publ., sér. Sci., 62,
FENSKE P.R. - 1964 - The origin and significance of concre- Bruxelles, 132 p.
tions. Dissert. Abstr,. XXV, 1 : 408-409. JANOT C., GIBERT H., GRAMMONT K. de, BIAIS R. - 1971 -
FITZPATRICK R'w., SCHWERTMANN N. - 1982 - AI - Subs- Etude des substitutions AI-Fe dans les roches latériques.
titued goethite - An indicator of pedogenetic and other Bull. Soc. fr. Miner. Cristallogr., Paris. 94 : 367-380.
weathering environments in South Africa. Geoderma, JEPSEN K., SCHELLMANN W. - 1974 - Uber den soffbestand
27 : 335-347. und die Bildungs bedingunger des bauxitlagerstatte Weipe
FLACH W., CADY J.G., NETTLETON W.D. - 1968 - Pedogene- Australien. Geol. Jahrb. D, 7 : 19-106.
tic alteration of highly weathered parent materials. Trans. JONES HA - 1965 - Ferruginous oolites and pisolites.
9 th Intern. Congr. Soil SCi., IV, p. 343-351. J. Sedim. Petrol., 35, 4 : 838-845.
FOLSTER H., - 1964 - Die veiteilung von hamatit und geothit KITTRICK J.A. - 1966 - Free energy of kaolinite from solu-
in pisolith lateriten der equatoria provinz, Republik Sudan. bility measurements. Am. Min., 51 : 1457-1466.
8 th. Intern. Congr. Soil. Sci., Bucarest. Il, p. 1325-1330. KITTRICK J.A. - 1966 - The free energy of formation of
Petrol., 36, 1 : 193-201. gibbsite and AI(OH)4- from solubility measurements.
FRANKEL J.J., BAYLISS P. - 1966 - Ferruginized surface Soil Sci. Soc. Amer. Proc., 30, 5 : 595-598.
deposits from Natal and Zumland, South Africa. J. Sedim. KORJINSKI D.S. - 1965 - The theory of system with per-
FRITSCH E. - 1984 - Les transformations d'une couverture fectly mobile components and processes of minerais
ferrallitique : Analyse minéralogique et structurale d'une formation. Amer. J. Sci., 263 : 193-205.
toposéquence sur schistes en Guyane Française. Thèse
LACROIX A. - 1914 - Les latérites de la Guinée et les
3' cycle, Université Paris VII, 188 p.
produits d'altération qui leurs sont associés. Nouv. Arch.
FRITZ B., TARDY Y. - 1973 - Etude thermodynamique du Mus. Hist. Nat. Paris, 1913, sér. 5, V : 255-356.
système gibbsite, quartz, kaolinite, gaz carbonique. Ap-
plication à la genèse des podzols et des bauxites. Sci. LAMOTTE M., ROUGERIE E.G. - 1962 - Les apports allochto-
Géol., Bull., 26, 4 : 339-367. nes dans la genèse des cuirasses ferrugineuses. Rev.
Géomorph. Dyn., 13 : 145-160.
FURUKAWA H., HANDAWELLA J., KYUMA K., KAWAGU-
CHI X. - 1976 - Chemical, mineralogical and micromorpho- LAPORTE G. - 1962 - Reconnaissance pédologique le long de
logical properties of glaebules in some tropical lowland la voie ferrée COMILOG. IRSC, Brazzaville, multigr. 149 p.
soils. SE Asian Stud., Jap. 14, 3 : 365-388. LARUELLE J. - 1956 - Quelques aspects de la microstructure
GARDNER L.R. - 1970 - A chemical model for the origin of des sols du nord-est du Congo Belge. Pédologie, 6 :
gibbsite from kaolinite. Am. Mineralogist., 55 : 1380-1389. 38-67.
GARRELS R.M. - 1960 - Mineral equilibria at low tempe- LELONG F. - 1969 - Nature et genèse des produits d'altéra-
rature and pressure. Harpers and Brothers Ed., New- tion de roches cristallines sous climat tropical humide
York, 254 p. [Guyane Française). Sci. de la Terre, Mém., Nancy, 14,
188 p. •
GARRELS R.M., CHRIST C.L. - 1965 - Solutions, minerais
and equilibria. Harpers and Row, New York, 450 p. LENEUF N. - 1959 - L'altération des granites calco-alcalins
et des granodiorites en Côte d'Ivoire forestière et les
GENSE C. - 1976 - L'altération des roches volcaniques
sols qui en sont dérivés. Thèse Doc. Sci., Paris, 210 p.
ba,siq.ues su~ la côte orientale de Madagascar et à la
ReUnion. These Doc. Sci., Strasbourg, 176 p. ' LEPRUN J.C. - 1971 - Première observation sur les topo-
GEZE B. - 1942 - Observations sur les sols du Cameroun séquences à amont cuirassé en Haute-Volta Orientale.
Occidental. Ann. Agron., 1 : 103-131. Rôle de la pédogenèse dans la destruction des cuirasses
et le façonnement des modelés. Bull. Liaison Thème B,
GILKES R.J., SUDDHIPRAKARN AL - 1979 - Biotite alteration
Multigr. ORSTOM, 2 : 39-53.
in deeply weathered granite. 1. Morphological mineralogi-
cal and chemical properties. Clays and Clay Miner. 27 LEPRUN J.C. - 1979 - Les cuirasses ferruqineuses des Pays
5 : 349-360. ' , cristallins de l'Afrique de l'Ouest sèche. Genèse, trans-
formation, dégradation. Sci. Géol., Mém., Strasbourg,
GILKES R.J. - SUDDHIPRAKARN A.L., ARMITAGE T.M. _
1980 - Scanning electron microscope morphology of 58, 224 p.
deeply weathered granite. Clays and Clay Miner 28 LEPRUN J.C., NAHON D. - 1973 - Cuirassements ferrugi-
1 : 29-34. • ., , neux autochtones sur deux types de roches. Bull. Soc.
GOPALASWAMY V., NAIR C.K.N. - 1973 - Contribution to the Géol. Fr. Paris XV, 3-4 : 356-361.
micromorphology of the laterite rocks of Kerala (India) LEPSCH I.F., BUOL S'w. - 1974 - Investigations in an
Indian J. Agric. Chem., 6, 2 : 63-72. . Oxisol-Ultisol toposequence in Sao Paulo State, Brazil.
GOUDIE A. - 1973 - Duricrusts in tropical and subtropical Soil. Sci. Soc. Amer. Proc., 38 : 491-496.
landcapes. Oxford Univ. Press., 174 p. LEVEOUE A. - 1976 • Pédogenèse sur le socle granito-
GRANDIN G. - 1976 - Aplanissements cuirassés et enrichis- gneissique du Togo. Différenciation des sols et remanie·
s~~ents ,des. gisemen,ts de manganèse dans quelques ments superficiels Cah. ORSTOM, sér. Pédol., XIV, 1 :
reglons d Afrique de 1 Ouest. Mém. ORSTOM, 82, 275 p. 63-72.
HARRASOWITZ H. - 1926 - Laterit. Fortschr. Geol. Paleontol., MAIGNIEN R. - 1958 - Le cuirassement des sols en Guinée
4 : 253-266. (Afrique Occidentale). Mém. Serv. Carte Géol. Als-Lorr.,
HARRISON J.B .. 1937 - The katamorphism of igneous rocks Strasbourg, 16, 239 p.
under humid tropical conditions. Imp. Bur. Soil. Sci. MALDEN P.J., MEADS R.E. - 1967 - Substitution by Iron
Harpenden, 79 p. in kaolinite. Nature, 215 : 844-846.
HEINZELIN de J. - 1965 - Observations sur la genèse des MANCEAU A. - 1984 - Localisation du nickel dans les
nappes de gravats dans les sols tropicaux. INEAC, Bru- phyllosilicates. Application aux minerais de nickel de
xelles, sér. Sci., 64. • Nouvelle Calédonie. Thèse 3' cycle, Université Paris VII,
103 p.
HELGESON H.R. - 1968 - Evaluation of irreversible reac-
tions in geochemical processes involving minerais and MCNEIL M. - 1974 - Lateritics soils in : Plant Earth. Reading
aqueous solutions. 1. Thermodynamic relations. Geochim. Sci. Am., San Francisco, W.H. Freeman, 219-226.
Cosmochim. Acta, 32 : 853-857. MENDELOVICI E., YARIN Sh., WILLABA F. - 1979 - Alumi-

136
nium bearing goethite in Venezuelan laterites. Clays and NORTON S.A. - 1973 - Laterite and bauxite formation,
Clay Miner., 27, 5 : 368-372. Econ., Geol., 68, 3 : 353-361.
MESTDAGH M.M., VIELVOYE L., HERBILLON A.J. - 1980 - NOVIKOFF A. - Ül74 - L'altération des roches dans le mas-
Iron in kaolinite. II. The relationship between kaolinite sif du Chaillu (République Populaire du Congo). Forma-
cristallinity and iron content. Clay Miner., 15, 1 : 1-14. tion et évolution des argiles en zones ferrallitiques. Thèse
MICHARD G., FOUILLAC C. - 1974 - Evaluation des trans- Sci. Nat., Strasbourg, multigr. 300 p.
ferts d'éléments au cours des processus d'altération NYE P.H. - 1955 - Some soil-forming processes in the
des minéraux par les fluides. CR Acad. Sci., 273 : humid tropics. IV. The action of the soil fauna. J. Soil
2725-2729. • Sci., 6, 1 : 73·83.
MILLOT G. - 1964 -', Géologie des argiles. Masson Ed., OJANUGA A.G. - 1973 - Weathering of biotite in soils of a
Paris, 499 p. humid tropical climate. Soil Sci. Soc. Amer. Proc., 37 :
MILLOT G. - 1981 - Weathering sequences. "Climatic .. 644-646,
p/anations. Leveled surfaces and paleosurfaces. Vllth. OJANUGA A.G., WIRTH K. - 1977 - ThreefoldStonelines in
Intern. Clay Conf., Bologne et Paire, Develop. in Sedim., Southwestern Nigeria : Evidence of Cyclic Soil and
35 : 585-593. Landscape Development. Soil Sci., 123, 4 : 249-257.
MILLOT G., BONIFAS M. - 1955 - Transformations isovolumé- PARRON C., GUENDON J.L., BOULANGE B., BOCQUIER G. -
triques dans les phénomènes de latérisation et de bau- 1983 - Evolutions minérales et microstructurales .des
xitisation. Bull. Serv. Carte géol. Als.-Lorr., Strasbourg, bauxites du Midi de la France. Mécanismes de la bauxi~
8, 1 : 3-20. tisation sur substrat carbonaté. CNRS-ATP Géochimie
MITSUCHI M. - 1976 . Characteristics and genesis of et Métallogénie, Rapport Scientifique, 51 p.
nodules and concretions occuring in soils of the R. PEDRO G. - 1964 - Contribution à l'étude expérimentale
Chi nit area, Kompong Thom Province, Cambodia. Soil Sci. de l'altération géochimique des roches cristallines, Thèse
Plant Nutr.. 22, 4 : 409-421. Sci. Nat., Paris, 344 p.
MOBERG J.P., MMIKONGA A.A. - 197 7- Content of stable PERINET G., LAFONT R.. 1973 - Sur les techniqu'es radio-
micropeds in tropical soils. In : Abstracts of Pap. Cla- cristallographiques adaptées à l'étude minéralogique des
matrops. Conf. on Classif, and Manag. of Tropical Soils, bauxites. CR Acad. Sci., D, Paris, 276 : 1933-1935.
Kuala Lumpur, Malaysia, August 1977, 13. PINTO O.C.B., YAHNER J.E., ROTH C.B. - 1972 - Natureza
MOHR J. et BAREN F. Van - 1954 - Tropical soils. Inters- ,e formaçao de caolinita em forma de pseudomica, em
cience Pub., London, 498 p. ' solos de Viçosa, Minas Gerais. Experientiae, 13, 12 :
MULLER D., BOCQUIER G., NAHON D., PAQUET H. - 1981 _ 383-421.
Analyse des différenciations minéralogiques et structura- PLOEY J. de - 1964 - Nappes de gravats et couvertures
les d'un sol ferrallitique à horizons nodulaires du Congo. argilo-sableuses au Bas-Congo ; leur genèse et l'action
Cah. ORSTOM, sér. Pédol., XVIII, 2 : 87-109. des termites. In : Etudes sur les Termites Africains
MULLER J.P. - 1977 - Microstructuration des structichrons (Coll. Intern. 1964), Univ. de Lovanium, Léopoldville,
rouges ferrallitiques, à l'amont des modèles convexes A. Bouillon Ed., et de l'Université, Léopoldville, 399-414,
(Centre Cameroun). Aspects morphologiques. Cah. ORS- PREEZ J.W. du - 1949 - Laterite : A general discussion'
TOM, sér. Pédol., XV, 2 : 25·44. with a description of Nigerian occurence. Bull. agric.
MULLER J.P., BOCQUIER G.. à paraître - Mineralogical and Congo Belge, XI, 40, 1 : 53-66. ~
microstrural transformations during lateric' Fe-Nodule PREEZ J.w. du - 1954 - Notes on the occurence of oolithes
formation. Formation and dissolution of Fe-Kaolinite and pisolithes in Nigerian laterites. Congr, Géol. Int"
in the mesure of hematite and the crystallization of 19, Alger, 1952, 21 : 163-169.
goethite geods. PRESCOTT JA, PENDLETON R.L. - 1952 - Laterite and late-
MURAD E., SCHWERTMANN U.- 1983 - The· influence of ritic soils. Commonwealth Bur. of Soil Sci. techn. comm.
aluminium substitution and crystall inity on the Moss- 47, London.
bauer spectra of goethite. Clay Miner., 18 : 301-312. PULLAN RA - 1967 - A morphological classification of la-
NAHON D. - 1976 - Cuirasses ferrugineuses et encroûte- teritic iron-stones and ferruginised rocks in Northern
ments calcaires au Sénégal Occidental et en Mauritanie. Nigeria. Niger. J, Sci. . (1967), 2 : 161-174.
Systèmes évolutifs. Géochimie, structures, relais et RENGASAMY P., MURTI G.S.R., SARMA U.A.K. - 1975 -
coexistence. Sci. Géol., Strasbourg, Mém., 44, 232 p. Isomorphous substitution of iron for aluminium in some
NAHON D., B~CQUIER <? - 1983 - Petrology of elements soils kaolinites. Clays and Clay Miner., 23, 3 : 211 ,214.
tra.nsferts ln weatherlng and soil systems. Sci. Geol. RIQUIER J.. 1969 - Contribution à l'étude des" stone-Iines ..
Mem., 72 : 111-1243. '
en région tropicale et équatoriale. Cah. ORSTOM, sér.
NAHON D., COLIN F. - 1982 - Chemical weathering of Pédol., VII, 1 : 71-112. '
orthopyroxenes under lateric conditions. Amer. J Sci ROBIE RA, WALDBAUM D.R. - 1968 - Thermodynamic
282 : 1232-1243. . "
properties of minerais and related substances at 2980
NAHON D., JANOT C., KARPOFF A.M., PAQUET H., TARDY 15 K(25° C) and one atmosphère (1013 bars) pressure
Y. - 1977 - Mineralogy, petrography and structures of and at higher temperatures. Geol. Surv., Washington,
Iron crusts (ferricretes) developped on sandtones in the 1259, 256 p.
western part of Nigeria. Geoderma, 19, 4 : 2631278. ROSELLO V., MULLER J.P., ILDEFONSE Ph., BOCQUIER G. -
NAHON D., JANOT C., PAQUET H., PARRON C., MILLOT 1982 - Analyse de transformations structurales et miné-
G. - 1979 . Epigénie du quartz et de la kaolinite dans ralogiques, par altération et pédogenèse, d'une migmatite
les accumul~ti~n.s ~t cuirasses ferrugineuses superfi- de l'Est du Cameroun. Ann. Fac. Sci. Yaoundé, Came-
cielles. La signification des goethites et hématites alu- roun, IV, 1, 1 : 7-34.'
mineuses. Sci. Géol., Bull., 32, 4 : 165-180. RUHE RV. - 1959 - Stone-lines in soils. Soil. Sci., 87 :
NICOLAS,. BI.LDGEN P. - 197~ - Observations sur la genèse 223-231.
des plsohtes des formations bauxitiques à mur karsti- SANCHES FURTADO A.F.A. - 1968 - Altération des granites
que du SE de la France, en liaison avec les phénomènes dans les régions intertropicales sous différents climats.
de deferrification qui les affectent. Exemple des Alpilles Proc., 9 th Int. Congr. Soil Sci., IV : 403-409.
Bouches du Rhône). CA Acad. Sci., Paris 274. D 26 . SARAZIN G., ILDEFONSE Ph., MULLER J.P. - 1982 - Contrôle
3496-3499. ' ,.
de la solubilité du fer et de l'aluminium en milieu
NORRISH K., T~YLOR R.M. - 1961 - The isomorphous repla- ferrallitique. Geochim. Cosmochim. Acta, 46 : 1267 1279.
ce~ent of Iron by aluminium in rsoil goethites. J. Soil SCHMIDT-LORENZ R. . 1964 - Zur mikromorphologie der
SCI., 12, 2 : 294-306.. eisen . und aluminiumoxy danreicherung ,beim tommine-

137
ralabbau in lateriten Keralas und Ceylons. In : Proc .. tian, survey and utilization. Intern. Train. Centre Post-
Ilnd Working Meeting on Soil Micromorph. Jongerius Graduate. Sail Scient., Ghent, Belgique, 203 p.
(Ed.), Elsevier, Amsterdam. p. 279-289. TARDY Y. - 1969 - Géochimie des altérations, étude des
SCHMIDT-LORENZ R. - 1975 - Evidence from South-Indian arènes et des eaux de quelques massifs cristallins d'Eu-
laterites (BUCHANAN - 1807) ; corrobored by pheno- . rope et d'Afrique. Mém. Serv. Carte géol., Als.-Lorr.,
mena observed in Africa, South-America and in Europe Strasbourg, 31, 199 p.
too, substantiated by phenomena that lateritization alias
THIEL R - 1963 - Zum system cŒeOOH - aAIOOH. Z. anorg.
plinthitization is a specific sail forming process. Joint
allg. Chem., Hambourg, Liebzig, 326 : 70-78.
Meeting of Commissions l, IV, V, VI of Intern. Soc. Sail
Sci., "Savannah soils of the Sub-humid and Semi-arid TRESCAZES J.J. - 1975 - L'évolution géochimique super-
Regions of Africa and their Management ", Ghana. gène des roches ultrabasiques en zone tropicale. Forma-
SEGALEN P. - 1956 - Etude des sols dérivés de roches vol- tion des gisements nickélifères (Nlle Calédonie). Mém.
caniques basiques à Madagascar. Mém. Inst. SCi., Ma- ORSTOM, Paris, 78, 259 p.
dagascar, D, 8, 182 p. UEHARA G. F CH KW., SHERMAN GD. - 1962 - Genesis
SEGALEN P. - 1969 - Le remaniement des sols et la mise and micromorphology of certain soils structural types
en place de la stone-line en Afrique. Cah. ORSTOM, in Hawaïïan latosol and their significiance ta agricultural
sér. Pédol., VII, 1 : 113-132. practice. Int. Soc. Soil SCi., trans. Comm., V : A7 :
3-7. Palmerston North, New Zealand.
SHERMAN GD.,KANEHIRO Y. - 1954 - Origin. and deve-
lopment of ferrugineous concretions in Hawaïïan latosols. VALETON 1. - 1972 - Bauxites. Developments in Sail Scien-
Sail. Sci., 77, 1-8. ce. Elsevier Publ. Cie., Amsterdam, 226 p.
SIVARAJASINGHAM G., ALEXANDER L.T.. CA DY J.G., CLI- VERHEYE W., STOOPS G. - 1975 - Nature and evolution of
NE M.G. - 1962 - Laterite. Advan. Agro., 14 : 1-60. soils developed on the granite complex in the subhumid
tropics (Ivory Coast). II. Micromorphology and minera-
SOUSA E.C., ESWARAN H. - 1975 - Alteration of mica in
logy. Pedologie, XXV, 1 : 40-55.
the saprolithe of a profile from Angola. A morphological
study. Pédologie, XXV, 2 : 71-79. VOGT J., VINCENT P.L. - 1966 - Terrains d'altération et de
STOOPS G. - 1967 - Le profil d'altération au Bas-Congo recouvrement en zone intertropicale. A. Le complexe
(Kinshasa). Pédologie, 17, 1 : 60-105. de la stone-\ine. Mise au point. B. Les formations meu-
bles superficielles au, Sud du Congo et du Gabon. Bull.
STOOPS G. - 1968 - Micromorphology of some characteris- BRGM, 4 : 3-111.
tics soils of lower Congo (Kinshasa). Pédologie, 18, 1 :
110-149. WACKERMANN J.M. - 1975 - L'altération des massifs cris-
- tallins basiques en zone tropicale humide. Etude miné-
SYS C. - 1955 - The importance of termites in the forma- ralogique et géochimique des arènes du Sénégal Orien-
tion of latosols. Sols Afr., 3 : 392-395. . tal. Conséquences puour la cartographie et la prospec-
SYS C. - 1965 - Tropical soils, their formation, classifica- tion. Thèse Sei. Nat., Strasbourg, 373 p.

138
Association Française pour r Etude du Sol

LIVRE JUBILAIRE
DU
CINQUANTENAIRE

1934 1984

PUBLIÉ AVEC LE CONCOURS

- DU CENTRE NATIONAL DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE,


- DE L'INSTITUT NATIONAL DE LA RECHERCHE AGRONOMIQUE,
- DE L'INSTITUT FRANÇAIS DE RECHERCHE SCIENTIFIQUE POUR LE DEVELOPPEMENT
EN COOPERATION (O.R.S.T.O.M.), et
- DE LA MISSION INTERMINISTERIELLE DE L'INFORMATION SCIENTIFIQUE ET
TECHNIQUE [MIDIST).

Vous aimerez peut-être aussi