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La pétrographie : Elle comprend la description des roches, leur classification et l’interprétation de leur
genèse.
La stratigraphie : Science qui étudie les relations mutuelles des strates superposées qui constituent en
grande partie l'écorce terrestre.
La plaléontologie : Etude des vestiges organiques, animaux et végétaux, connus sous le nom de fossile.
I.2 MINERALOGIE
Les minéraux constituent l’essentiel des matériaux terrestres et extra-terrestres.
La minéralogie a pour but de recenser, de reconnaître et de définir les propriétés et les
conditions physico-chimiques d’apparition de toutes les espèces minérales.
Un minéral est un solide naturel, macroscopiquement homogène (présentant les mêmes
propriétés dans toutes ses parties), possédant une composition chimique définie (ex. (Mg Fe)
SiO4 = olivine) et une structure atomique ordonnée (les cristaux de sel forment un cube).
En fonction de la variation des paramètres angulaires et linéaires de ces minéraux, on définit
seulement 7 mailles élémentaires possibles définissant 7 systèmes de base ou solides primitifs.
Les 7 primitifs sont : cubique, quadratique, orthorhombique, hexagonal, rhomboédrique,
monoclinique et triclinique.
I.2.2 Classification
On distingue deux grands groupes dans le monde minéral : les minéraux silicatés ; les minéraux non
silicatés.
I.2.2.1 Minéraux non silicatés
Les éléments natifs
On appelle éléments natifs les éléments chimiques se trouvant dans la nature à l’état pur. Ce
sont : le soufre, le graphite, le diamant, l’or, l’argent.
Les corps composés
Les oxydes : l’hématite, la magnétite, le corindon, la rutile, la chromite, la Cassitérite ;
Les hydroxydes : les hydroxydes d’aluminium (gibbsite, diaspore et boehmite) et les
hydroxydes de fer (goethite, limonite) ;
Les sulfates : le gypse, l’anhydrite, la barytine, l’alun ;
Les phosphates : apatite ;
Les carbonates : la calcite (CaCO3), la dolomite (Ca,Mg)(CO3), la sidérose (FeCO3),
l’azurite (Cu3(CO3)2 (OH)2 ;
Les chlorures : l’halite = sel gemme (NaCl), la sylvine = sylvite (KCl).
I.2.2.2 Minéraux silicatés
Les minéraux silicatés sont classés en 6 familles principales que sont : les nésosilicates,
les sorosilicates, les cyclosilicates, les inosilicates, les phyllosilicates et les tectosilicates.
Les nésosilicates (néso = île)
Les péridots : l’olivine (Fe,Mg)2 (SiO4) ;
Les silicates d’alumine : l’Andalousite (Al2SiO5), le disthène, la sillimanite, la staurotide et le topaze ;
Les grenats : formule générale Y23+X32+[Sio2] composé de grenats almadin(X=Fe2+),
grenats pyrope (X=Mg2+), grenats spesartine (X=Mn2+). Ce sont des grenats alumineux et non
Par AZEMTSA Marius Ing Géotechnicien et Génie Civil
calciques avec toujours Y=Al3+. Il y a également des grenats calciques (X=Ca2+) appelés
ougrandites comportant le grenat grossulaire avec Y=Al3+, l’andradite (Y=Fe3+), l’ouvarovite
(Y=Cr3+) ;
Autres nésosilicates : le sphène et le zircon.
Les sorosilicates (soro = groupe) : Les épidote ;
Les cyclosilicates.
Ce sont : le béryl, les tourmalines, la cordiérite
Les inosilicates (ïnos = chaîne)
Chaînes simples ou inosilicates I : chaque chaîne est isolée de la voisine par des cations. Les cristaux
sont allongés suivant la direction de la chaîne : ce sont les pyroxènes ;
- Les pyroxènes monocliniques = clinopyroxènes (Cpx) Ex. augite, diopside.
- Les pyroxènes orthorhombiques = orthopyroxènes (Opx) Ex. hypersthène, enstatite.
Chaîne double ou rubans ou inosilicates II : elles sont obtenues en juxtaposant deux des
chaînes précédentes séparées par des cations. Ce sont les amphiboles : l’actinote, l’amiante, la
hornblende, le glaucophane, la trémolite.
Les phyllosilicates
Ces silicates de structure lamellaire sont constitués de couches de tétraèdres mettant en
commun leurs oxygènes selon deux directions de l’espace pour former des plans, des feuillets.
C’est la structure des micas et des minéraux phylliteux.
Les micas : les principaux sont : la muscovite, la biotite, et la séricite ;
Les argiles : la kaolinite, les illites, les montmorillonites, les vermiculites et l’attapulgite ;
Autres phyllosilicates : le talc, le chlorite, les serpentines.
- Les feldspaths calcosodiques ou plagioclases forment une série de minéraux dont les pôles sont
représentés par : l’albite et l’anorthite. Entre les deux pôles on a l’oligoclase (30 % à 10% An), l’andésine (50%
à 30% An), le labrador (70% à 50% An), la bitownite (90% à 70% An). Les plagioclases sont acides quand ils
contiennent plus de 50% d ‘albite et ils sont basiques quand ils en contiennent moins.
Le groupe des feldspathoïdes
C’est un groupe sous –saturé ou à déficit de silice. Ce sont la leucite (K (Si2AlO6), la
néphéline Na3K (SiAlO4), la sodalite (Na8Cl2 (SiAlO4), la noséane etc
I.3 PETROGRAPHIE
La pétrographie est l’étude descriptive des roches. Elle a pour but de définir les
caractéristiques physiques des roches, de les nommer et de les classer. La pétrologie a pour
objet la recherche des circonstances géologiques et des mécanismes physico-chimiques qui ont
présidé à la genèse des roches.
On appelle roche tout matériau constitutif de l ‘écorce terrestre à part l’eau et la glace, formé en général
d’un assemblage naturel de minéraux de même nature (roche monominérale), ou de nature différente (roche
polyminérale), et présentant une certaine homogénéité statistique. Le plus souvent dures et cohérentes, les
roches peuvent être : liquides (pétrole) ou gazeuses (gaz
naturels), meubles (sable) ou tendres (argiles), spongieuses et légères (tourbes).
I.3.1 Classification des roches
D’après leur origine, les roches sont classées en deux grands groupes :
- Les roches d’origine externe ou roches exogènes qui sont formées à la surface du
globe ; il s’agit des roches sédimentaires et résiduelles ;
- Les roches d’origine interne ou roches endogènes qui se sont formées à l’intérieur du
globe. Elles sont subdivisées en deux :
Les roches magmatiques formées à partir de la cristallisation du magma ;
Les roches métamorphiques qui résultent de la transformation de roches préexistantes à
l’état solide sous l’influence des facteurs physiques (pression et température) et/ou chimiques
(apports magmatiques).
I.3.1.1 Roches sédimentaires et résiduelles
Les roches sédimentaires et résiduelles sont celles dont la matière provient directement
en totalité, de l’extérieur de l’écorce terrestre. Les facteurs qui leur donnent naissance sont : les
mers, les rivières, les lacs, les glaciers les vents, etc, ou moins à faible profondeur les eaux
Dans un magma assez riche en silice, vont cristalliser dans l’ordre, les péridots, les pyroxènes,
les amphiboles et les plagioclases calciques, ensuite les micas, les plagioclases alcalins et le
quartz. Au fur et à mesure du refroidissement le magma résiduel s’appauvrit en éléments
chimiques entrant dans la constitution des minéraux de haute température et il s’enrichit par
conséquent en éléments qui vont entrer dans la constitution des minéraux de basse température.
Classification des roches magmatiques
Classification génétique (selon le mode de gisement)
D’après le niveau de mise en place ou mode de gisement, les roches magmatiques sont classées
en deux groupes qui sont :
Les roches plutoniques qui ont pris naissance en profondeur et qui ont été amenées en
surface par des soulèvements suivis d’une assez forte érosion ;
Les roches volcaniques ou effusives formées par refroidissement de laves épanchées
en surface. Parmi ces roches volcaniques on distingue des agglomérats de débris de roches
magmatiques unis par un ciment et connus sous le nom de roches pyroclastiques ou pyroclastites.
Famille du granite
Le granite est une roche entièrement cristallisée. Les minéraux ont une taille moyenne
de 2 à 5 mm. Le granite renferme trois minéraux obligatoires : quartz, feldspath alcalin,
(orthose ou microcline) plagioclase (moins abondants que les feldspaths alcalins) auxquels
s’ajoutent les micas (biotite, muscovite). Quelquefois la présence d’un minéral en proportion
anormalement élevée modifie l’aspect de la roche : granite à amphibole, à pyroxène, à
cordiérite, à muscovite, à deux micas. Les granites à amphibole sont relativement basiques
(SiO2 = 60%).
Les rhyolites ont une texture microlitique et laissent apparaître des phénocristaux de
quartz, d’orthose, de biotite sur un fond finement grenu et vitreux.
Famille des granodiorites
Les granodiorites ont une constitution voisine de celle du granite ; leur teneur en silice
peut-être aussi forte que celle de bien des granites vrais, mais elles sont pauvres en silice et en
potasse, et plus riches en chaux si bien qu’une amphibole et parfois un pyroxène supplante la
biotite tandis que les feldspaths calcosodiques ont remplacé l’orthose. La plupart des granites à
amphibole ou à pyroxène peuvent être rapportés aux granodiorites.
Famille de la syénite
La syénite est une roche grenue dont les minéraux essentiels se réduisent à deux :
élévation de température brusque et intense mais de courte durée ne modifie pas profondément
la structure des roches.
La pression
Elle augmente aussi avec la profondeur (pression générale hydrostatique), mais aussi du fait des
contraintes (pressions orientées).
Les principales roches métamorphiques
Schistes sériciteux, schistes chloriteux... Ce sont des roches finement schisteuses
possédant un clivage et un éclat lustré. Les schistes sériciteux et les schistes chloriteux sont les
faciès schisteux les plus communs. Les prasinites sont des schistes chloriteux épidotiques et
amphibolitiques, contenant parfois de l’albite et du glaucophane. Il en existe de nombreuses
variétés.
Micaschistes, chloritoschistes… : les micaschistes sont des roches déjà fortement
métamorphiques. Elles ont une schistosité bien marquée. Les minéraux phylliteux qui
recouvrent leurs surfaces de foliation sont assez largement développés pour être visibles
individuellement à l’oeil nu. Leur éclat n’est plus lustré, mais brillant. Le quartz forme des
cristaux facilement visibles à la loupe sur l’échantillon, mais le feldspath (albite ou oligoclase)10
reste microscopique. Ce feldspath est d’ailleurs peu abondant. Lorsque l’on veut souligner qu’il
joue, dans la roche, un rôle notable, on précise que l’on a affaire à un micaschiste feldspathique
Gneiss : il est caractérisé par l’empilement de lits noirs, riches en minéraux ferromagnésiens (biotite,
amphibole) et de lits blancs, riches en quartz et en feldspath. Les feldspaths sont, ici et par définition
toujours bien visibles à l’oeil nu.
Les gneiss sans quartz sont des exceptions. On les répartit en gneiss syénitiques à feldspaths
alcalins et en gneiss dioritiques à plagioclase seulement.
Amphibolites et pyroxénites : elles sont constituées essentiellement par de l’amphibole ou du pyroxène,
associés à des plagioclases basiques.
Les amphibolites se reconnaissent à leur couleur vert sombre et à leur structure
massive. Elles sont faites de hornblende, verte, brune, et d’un plagioclase qui est
habituellement de l’andésine. Il y a des amphibolites à grenat, à diopside. Certaines ont une
texture oeillée
Les pyroxénites renferment du diopside et du plagioclase basique. Ce sont des roches
dures, tenaces, massives, à grain fin, de teinte verdâtre claire.
Les quartzites, grenatites : dans ce groupe nous rangerons quelques roches intéressantes du point de
vue minéralogique, mais plus exceptionnelles sur le terrain.
Les quartzites sont des roches blanches ou légèrement teintées, à éclat gras, difficiles à
distinguer des quartzites sédimentaires.
Les grenatites sont faites essentiellement de grenat. La gondite est un quartzite à
grenat manganésifère. Par altération superficielle, elle donne naissance à des gîtes de
manganèse parfois exploitables.
I.4 Forme de la terre
La terre a une forme arrondie aplatie aux pôles. La rotation de la Terre entraine l'apparition d'un léger
bourrelet de sorte que le diamètre à l’équateur est 43 km plus long que le diamètre polaire (du pôle Nord au
pôle Sud). Le diamètre approximatif de la terre est de 12 742 km. Les plus grandes variations dans la surface
terrestre sont l'Everest (8848 m au dessus du niveau de la mer) et la fosse des Mariannes (10 911 m sous le
niveau de la mer).
La terre est composée de couches concentriques (la croûte, le manteau, le noyau et la graine) dont la densité d
augmente avec la profondeur de 2,7 à 12,0.
La zone la mieux connue est la lithosphère : formée de la croûte et d’une partie du manteau supérieur, épaisse
de 70 Km (sous les océans) à 150 Km (sous les continents), elle est considérée comme rigide et découpée en
plaques mobiles qui flottent sur l’asthénosphère.
La structure interne de la Terre est répartie en plusieurs enveloppes successives, dont les principales sont la
croûte terrestre, le manteau et le noyau. Cette représentation est très simplifiée puisque ces enveloppes peuvent
être elles-mêmes décomposées. Pour repérer ces couches, les sismologues utilisent les ondes sismiques, le
changement brutal de vitesse de propagation de l’onde sismique indique un changement d’état de la matière
dans les couches profondes de la terre.
Ces couches sont délimitées par des discontinuités dont les plus importantes sont :
Discontinuité de Mohorovicic : zone de transition croûte / manteau (elle est donc incluse dans la lithosphère).
Croûte continentale solide essentiellement granitique surmontée par endroit de roches sédimentaires.
Elle est plus épaisse que la croûte océanique (de 30 km à 100 km sous les massifs montagneux). La
croûte ou écorce terrestre représente environ 1,5% du volume terrestre. Elle était anciennement appelée
SIAL (silicium + aluminium).
Croûte océanique solide essentiellement composée de roches basaltiques. Relativement fine (environ 5
km). Elle est également appelée SIMA (silicium + magnésium).
I.4.2 Manteau
Manteau supérieur qui est moins visqueux (plus "ductile") que le manteau inférieur car les contraintes
physiques qui y règnent le rendent liquide en partie ;
Manteau inférieur aux propriétés d’un solide élastique. Le manteau n’est pas liquide comme on
pourrait le croire en regardant les coulées de lave de certaines éruptions volcaniques mais il est moins
"rigide" que les autres couches. Le manteau représente 84 % du volume terrestre.
I.4.3 Noyau
Noyau externe liquide essentiellement composé de fer (environ 80 %) et de nickel plus quelques
éléments plus légers. Sa viscosité est proche de celle de l’eau, sa température moyenne atteint 4000 °C
et sa densité 10.
Noyau interne solide (ou graine) essentiellement métallique constitué par cristallisation progressive du
noyau externe. La pression le maintient dans un état solide malgré une température supérieure à 5000 °C
et une densité d’environ 13. Noyau interne et externe représentent 15 % du volume terrestre.
La Lithosphère :
Elle est constituée de la croûte (plaques tectoniques) et d'une partie du manteau supérieur. La limite
inférieure de la lithosphère se trouve à une profondeur comprise entre 100 et 200 kilomètres ;
L’Asthénosphère :
C’est la zone inférieure du manteau supérieur (en dessous de la lithosphère) ;
la pétrographie ;
la géotechnique ;
l'hydrogéologie.
L’originalité la géologie appliquée réside dans la multiplicité de ses sources, la diversité de ses méthodes et
la spécificité de ses objectifs, bien que son but ultime se résume à la définition complète et précise des
conditions naturelles et de leur évolution prévisible, que l'ingénieur doit connaître pour maîtriser
l'environnement.
Située au carrefour de sciences et de techniques diverses, la géologie appliquée implique un travail d'équipe.
Les résultats obtenus doivent, d'autre part, être non seulement interprétés collégialement mais aussi présentés
sous une forme utile et adéquate aux ingénieurs, aux architectes et aux planificateurs ainsi qu'à des
interlocuteurs inhabituels comme les promoteurs, les fonctionnaires, les sociologues, les économistes, les
juristes ou les hommes politiques.
L'application des techniques et principes de la géologie aux sols, aux roches et aux eaux souterraines vise à
connaître et à interpréter correctement :
Les conditions affectant la conception et l'exécution d’un ouvrage, son l'efficacité et la sécurité ;
La protection contre les risques naturels et contre ceux qu'entraînent les activités humaines.
Son domaine comprend une telle variété d'objets et implique le recours à tant de disciplines voisines que la
géologie appliquée occupe une position particulière parmi les sciences de la terre. De fait, il lui appartient aussi
bien d'étudier le site des fondations d'un barrage, d'un pont, d'une centrale nucléaire, d'une piste d'envol ou d'un
immeuble-tour, que d'examiner à la fois, pour un bassin de retenue, les problèmes d'alimentation, d'étanchéité,
de sédimentation, ou encore de prospecter les gisements de matériaux de construction naturels et artificiels et
d'organiser leur mise en valeur. La géologie appliquée permet également d'implanter routes, voies ferrées,
tunnels, carrières à ciel ouvert ou souterraines ; elle assure aussi le contrôle de l'altération météorique, de
l'érosion, des glissements de terrains, des risques sismiques et volcaniques, des subsidences naturelles ou
provoquées par l'homme. Son rôle est ainsi fondamental dans l'urbanisation, l'aménagement des territoires et la
protection de l'environnement.
La géologie appliquée au génie civil consiste d'abord en une série de reconnaissances exhaustives : on tient
compte de toutes les particularités naturelles ou anthropiques du sol et du sous-sol, des multiples sujétions
inhérentes à un projet donné, des répercussions des travaux sur les conditions préexistantes. Les observations
naturalistes s'effectuent avec la rigueur scientifique nécessaire à une analyse qualitative poussée, mais leur
échelle, leur densité, leur caractère quantitatif sont souvent fixés par le type d'ouvrage à réaliser.
L’analyse des sites est l’étape primordiale pour tout projet de Génie Civil, car la stabilité et la durabilité
de l’ouvrage dépend de la nature du sol support ( également appelé matériaux de construction).
Relever la présence actuelle ou potentielle de tout accident ou phénomène géologique présentant des
dangers pour l’ouvrage : cavité, faille, subsidence, sismicité, zone de glissement ou de coulée, instabilité de
talus ;
Décrire la stratigraphie c'est-à-dire la nature et l’épaisseur des couches de sol et de roche sous l’ouvrage ;
Déterminer la nature, la profondeur et la pression de diverses nappes d’eau souterraine ;
Mesurer les caractéristiques physiques, chimiques, thermiques, ainsi que les propriétés mécaniques et
hydrauliques du sol et des roches en prélevant les échantillons ;
Mesurer les propriétés mécaniques et hydrauliques du sol et roches.
Du potentiel disponible ;
Chiffrer la soumission ;
Analyse de risque.
1ère catégorie : les méthodes d’observation du terrain soient en place, soit à l’aide d’échantillons, peuvent être
considérées comme le prolongement en profondeur de la géologie de surface.
2ème catégorie : les méthodes de mesure in situ qui sont basées sur la mesure des propriétés physique qui
peuvent être mécanique, électrique, hydraulique etc, d’un terrain.
Le choix de la méthode dépend de la nature du renseignement que l’on cherche et le budget alloué à
l’étude proprement dite.
b) Collecte de données
La reconnaissance d’un sol pour un projet débute par la collecte des documents sur la région et le site du
projet : cartes topographiques, hydrographiques et géologique à différentes échelles, photographies aériennes.
Ces nombreuses sources mettent en évidence les accidents géologiques majeurs et les anciennes zones de
glissement, renseignent sur la nature des roches et l’évolution de l’érosion et signalent les relations entre le
relief, le ruissellement et le drainage. Toutes ces informations permettent de planifier et à concevoir des
barrages, les centrales électriques, de grand complexes industriels, des bâtiments en hauteurs avec charpente
d’aciers et ou de béton et même des projets routiers.
b) Visite du site
Après l’étude préliminaire des cartes et des photographies aériennes, la visite du site porte sur :
L’observation des pentes dans l’optique de détecter tous signes d’instabilité ou la solifluxion ;
La détermination du type de végétation qui témoigne les conditions de drainage ;
c) Tranchées et puits
c-1) Leurs objectifs sont généralement multiples :
Recherche d’un substratum imperméable sous une couverture peu épaisse.
Les techniques employées dépendent des conditions d’accès, des disponibilités locales en matériels ou en
personnels, et des prix de revient qui sont très variables selon les pays.
c-2) Avantages de ce type de reconnaissance :
Elles conviennent à tous les cas et peuvent être réalisées n’importe où.
Si la mécanisation est possible, la rapidité d’exécution est grande et le prix de revient est faible.
La souplesse d’emploi est considérable.
Le creusement de ces ouvrages et leurs tenues dans le temps fournit des informations précieuses pour les
travaux ultérieurs.
Etudes de fondations.
Recherche de matériaux meubles.
d) Galeries
Il s’agit d’une technique beaucoup plus coûteuse qui n’est généralement mise en œuvre que pour des
reconnaissances à gros budget (appuis de barrage, travaux souterrains).
Les buts restent sensiblement les mêmes que dans le cas précédent, mais l’accent est mis sur la reconnaissance du bed
rock (nature, fracturation et altération) et sur la possibilité de réaliser des essais in situ.
En percement manuel, très grande souplesse d’emploi ; le tracé notamment peut être conduit de
manière à s’adapter aux détails structuraux du sous-sol.
Possibilité de réemploi dans des ouvrages définitifs, soit directement (galerie de visite ou d’injection),
soit après élargissement (reprise d’une galerie de reconnaissance en galerie de dérivation provisoire sur un site de
barrage). d-2) Inconvénient des galeries
Le coût de la réalisation conditionne le mode d’exécution, manuel ou mécanique. Dans ce dernier cas, la hauteur
minimale de la galerie sera de l’ordre de 2,20 m et son tracé ne pourra être très sinueux.
La gamme des moyens de sondage mécanique est très étendue. En génie civil, la quasitotalité des
reconnaissances géotechniques n’intéressent que les profondeurs comprises entre 0 et 100 m ; les investigations
de 100 à 300 m sont rares.
Géologique : le sondage permet de compléter la reconnaissance géologique du sous-sol, qui sera exprimée par
une coupe géologique détaillée. Pour cette raison, le prélèvement des échantillons se fait le plus souvent en
continu afin de disposer d’une coupe sans lacune.
d’échantillons intacts destinés au laboratoire et pour l’exécution d’essai in situ, hydrauliques ou mécaniques.
Selon les cas, la priorité peut être accordée à l’un ou l’autre des aspects précédents, et le mode de forage sera
tantôt destructif ou non destructif avec prélèvement d’échantillons (beaucoup plus cher). Par ailleurs les modes de
forage, l’échantillonnage et les types d’essais différents selon que l’on se trouve en terrain meuble peu cohérent ou
dans le rocher.
Les modèles les plus courants comportent un outil d’un diamètre de 60 à 200 mm constitué par une trousse
coupante dont la forme permet la remonter de 0,5 à 2 litres de sol à chaque manœuvre. La tarière à main est un
instrument idéal pour les reconnaissances à faible profondeur (jusqu'à 2 m) pouvant aller jusqu'à quatre cinq mètres si
les conditions sont favorables (deux hommes sont alors nécessaires pour la manœuvre. Elle est inopérante sous la
nappe, quel que soit le type de terrain. Cette technique fournit des échantillons remaniés servant principalement à
identifier les couches de sol sur une faible profondeur. Les échantillons sont destinés à l’analyse granulométriques en
laboratoire, à l’évaluation de la teneur en matières organiques, à la détermination des limites de consistance ou à la
mesure de la teneur en eau. Le forage peu aussi permettre de localiser le niveau des nappes d’eau souterraine.
Principe
Pour creuser le sol par battage et levage, on le martèle à l’intérieur d’un tubage au moyen d’un trépan fixé à
l’extrémité d’un train de tiges. Un moteur actionne les tiges et le trépan par l’intermédiaire d’un câble et d’un cabestan,
l’ensemble étant supporté par un trépied métallique. Les débris de sol sont évacués grâce à la circulation d’eau sous
pression : alimenté par une pompe, l’eau de lavage descend à l’intérieur des tiges de forage évidées et en ressort par
des orifices à l’extrémités du trépan (Figure). De cette manière, les débris remontent à la surface par l’intérieur du
tubage.
Le soutènement (ancrage).
L’essentiel pour ces dernières applications est de perforer rapidement et économiquement d’où le recours à des
méthodes destructives. Celles-ci sont mal adaptées aux besoins de la reconnaissance géologique et géotechnique qui
exige une grande qualité de l’échantillonnage.
Cette technique de forage requiert une énergie supérieure donc un équipement plus lourd, permet de forer à de
grande profondeur et même échantillonner des roches.
Principe
Le sol et la roche sont désagrégés par la rotation rapide sous pression d’un outil de coupe. On utilise les
trépans à molettes, efficaces dans tous types de sols, et des trépans à diamants ou à prismes de carbure de
tungstène. Les débris de forage sont éliminés par la circulation d’une eau de lavage.
L’appareillage de forage comprend une base fixe ou mobile portant la table de rotation, un mât
d’accrochage pour les tiges et une pompe qui évacue les eaux et les boues de lavage. La table de rotation est
composée d’un moteur et d’un système hydraulique qui maintient la pression sur le train de tiges (figure).
L’appareillage comporte aussi un dispositif de battage normalisé que l’on utilise lors de l’échantillonnage,
c’est-à-dire une enclume, un marteau de 63,5 kg et une tige –guide assurant la chute du marteau d’une hauteur
de 760 mm.
De façon générale, on interrompt le forage tous les 1,5 m afin de procéder à l’échantillonnage du sol ou
roche. Dans le sol pulvérulent, on effectue en même temps un essai normalisé, l’essai de pénétration standard.
En fonction de la nature du matériau échantillonné, on peut calculer le pourcentage de récupération de
l’échantillon (R) c’est-à-dire le pourcentage qui quantifie la perte d’échantillon lors de la remontée du tube
d’échantillonnage.
Lorsque l’échantillonnage est une roche, l’étiquette d’identification mentionne l’indice RQD (Rock
Quality Designation) qui est un indice de qualité exprimant le degré de fracturation de la roche. Cet indice
correspond au rapport de la somme des longueurs des fragments entiers mesurant plus de 10 cm de longueur sur
la longueur de pénétration du carottier.
RQD
Un indice élevé signale une roche saine, peu fracturé et potentiellement porteur
En se référant au tableau de référence de RQD (Tableau) qui qualifie les états de fracturation et de la
qualité de la roche foré, on constate que l’échantillonnage porte sur une roche moyennement fracturé et donc de
qualité moyenne
Indice de qualité RQD Etat de la roche Qualité de la roche
0 à 25 % Très fracturée Très faible
25 à 50 % Fracturée Faible
50 à 75 % Moyennement fracturée Moyenne
75 à 90 % Solide Bonne
90 à 100 % Très solide Excellente
II.2.7. Travaux de reconnaissance directe et méthode de prélèvement des échantillons de sol et de roche
Les travaux de reconnaissance directe (forage et creusage) sont utilisés afin d'enregistrer le suivi de chaque
ensemble lithologique de sols et de roches et surtout pour le prélèvement d'échantillons. Les échantillons de
sols et de roches servent à décrire et à classifier chaque ensemble et à établir en laboratoire les propriétés
recherchées des sols et des roches. L'objectif de ces travaux de reconnaissance est conforme à la norme EN ISO
22475-1, à savoir :
a) le prélèvement d'échantillons de sols et de roches d'une telle qualité qui puisse permettre de formuler un
avis d'évaluation de l'adéquation générale de ces sols et de ces roches pour les besoins géotechniques et
d'ingénierie géologique et afin d'établir en laboratoire les propriétés recherchées des sols et des roches;
b) l'acquisition d'informations sur la séquence, l'épaisseur et l'orientation des couches, des systèmes de
perturbations et failles;
c) d'établissement du type, de la composition et de l'état des ensembles lithologiques;
d) l'acquisition d'informations sur les rapports hydrogéologiques et le prélèvement d'échantillons d'eau
pour l'évaluation de l'interaction entre l'eau souterraine, le sol, la roche et le matériau de construction.
Les normes STN EN 1997-2 et STN EN ISO 22475-1 établissent les règles s'appliquant au choix de la
méthode de reconnaissance directe et les procédés technologiques pour son utilisation. Le facteur limitatif est
lié aux informations demandées concernant chaque ensemble lithologique qui dépendent donc du plan des
essais en laboratoire devant être établi avant la reconnaissance sur le terrain et le prélèvement des échantillons.
Le plan des essais en laboratoire fera ressortir la classe de qualité demandée, laquelle ne pourra être respectée
qu'en prélevant la bonne catégorie d'échantillons. La catégorie demandée d'échantillons déterminera par la suite
l'utilisation d'une méthode précise pour les travaux de reconnaissance directe. Toutefois, le procédé précité ne
peut être utilisé qu'à partir de l'étape de l'étude d'ingénierie géologique détaillée, même si dès l'achèvement de
l'étape de l'étude d'ingénierie géologique de faisabilité un profil préliminaire de l'ingénierie géologique du tracé
du tunnel est déjà connu et qu'il est possible de prévoir d'une manière assez précise un plan des essais en
laboratoire.
prélèvement d'échantillons dans des intervalles supérieurs à 3 m est possible dans le cas où des données
suffisantes issues des étapes précédentes de l'étude d'ingénierie géologique sont déjà connues.
Les catégories des méthodes de prélèvements d'échantillons de sols et les classes de qualité en
laboratoire des échantillons sont mentionnées par la norme STN EN 1997-2. Les classes qualitatives des
échantillons pour chaque type d'analyse en laboratoire sont mentionnées par la norme STN EN 1997-2, en
même temps que la catégorie qui doit être utilisée lors du prélèvement d'échantillons afin que la qualité exigée
soit respectée.
Les catégories de méthodes de prélèvement des échantillons doivent être établies après avoir pris en
considération les classes qualitatives de laboratoire telles qu'exigées et mentionnées par la norme STN EN
1997-2, le type attendu de sols et le niveau des eaux souterraines. En outre et hormis en ce qui concerne la
qualité des échantillons, les critères décisifs pour l'utilisation d'une méthode précise de reconnaissance directe
sont:
- la quantité d'échantillons demandée;
- le diamètre demandé pour les échantillons.
Procédures technologiques permettant l'acquisition d'échantillons selon la norme STN EN ISO 22475-1,
réparties dans les groupes suivants:
a) prélèvement d'échantillons par forage (prélèvement continu des échantillons);
b) prélèvement d'échantillons à l'aide de dispositifs de prélèvement;
c) prélèvement de monolithes.
II.2.7.2. Les méthodes de base de prélèvement des échantillons de sols par forage sont :
a) un prélèvement d'échantillons par forage rotatif et ce:
- par forage rotatif carottier à sec;
- par forage rotatif carottier avec rinçage;
- par forage en spirale;
- au moyen d'un rinçage indirect;
- par forage à la cuiller (tarière).
b) un prélèvement d'échantillons en utilisant des méthodes de percussion et ce:
- forage par percussion;
- forage par rotation et percussion.
c) un prélèvement d'échantillons par forage par percussion sur câble;
Le choix des ensembles de forage, les exigences visant la technologie de forage, les travaux d'élimination et
l'abandon du site de forage doivent être réalisés conformément aux exigences mentionnées par la norme STN
EN ISO 22475-1.
Il est possible d'utiliser deux stratégies différentes lors du prélèvement d'échantillons durant les travaux de
forage:
- Forage dédié à l'acquisition de carottes complètes du sol, avec des échantillons acquis au moyen
d'instruments de forage le long de tout le profil du percement et à l'aide d'échantillonneurs spéciaux du
fond du foret et à des profondeurs choisies.
- Forage dédié à l'acquisition d'échantillons uniquement à partir de certaines profondeurs prédéfinies, par
exemple, sur la base de la réalisation d'essais individuels de pénétration.
II.2.7.2.1 Prélèvement d'échantillons au moyen d'instruments de prélèvement
Il peut être pratiqué dans les forages ou les creusages ou éventuellement sur les affleurements. Le
diamètre du forage doit être choisi de sorte que l'instrument de prélèvement puisse être descendu jusqu'au fond
de percement sans encombre. Différents types d'instruments de prélèvement peuvent être utilisés en fonction du
type et de l'état du sol. Les méthodes de base de prélèvement d'échantillons au moyen d'instruments de
prélèvement sont détaillées par la norme STN EN ISO 22475-1.
II.2.7.2.2 Un monolithe peut être acquis grâce aux travaux de reconnaissance suivants :
- une sonde de creusage — ouvrage de reconnaissance à parois verticales et où la profondeur est
supérieure à la largeur et la longueur;
- un puits de creusage — idem que pour la sonde de creusage, mais la profondeur est supérieure à 5 m;
- un boyau de creusage — sa longueur dépasse sa profondeur et sa largeur;
- une galerie — un ouvrage minier horizontal, éventuellement légèrement incliné, percé à partir de la
surface;
- les affleurements — naturels ou artificiels.
Le mode de prélèvement des échantillons au moyen des ouvrages de reconnaissance précités est décrit par la
norme STN EN ISO 22475-1.
déterminer à partir des échantillons prélevés, le type de roche, la nature de sa matière primaire, la
texture et sa structure interne.
Les méthodes de forage et de classification doivent être choisies en fonction de la catégorie demandée
de prélèvement d'échantillons et des conditions géologiques et hydrogéologiques. Pour les semi-roches il
faut utiliser que des outils de tête bicônes ou tricônes, ce qui prévaut aussi pour les roches non érodées. Les
méthodes de forage et l'équipement peuvent être choisis selon l'annexe C de la norme STN EN ISO 22475-1
où un guide de référence est introduit concernant les équipements les plus courants et généralement les plus
utilisés pour le forage et le prélèvement d'échantillons de sols et de roches. L'annexe contient des
informations concernant les dimensions de base, la terminologie et des présentations graphiques des
données pour aide lors du choix de la couronne de l'outil de tête.
Lors du prélèvement de blocs, les échantillons sont acquis à partir de sondes de creusement, de
canaux, de puits et de galerie ou à partir du fond du forage à l'aide d'instruments de prélèvement spéciaux
par l'application d'un procédé de découpe. Cette méthode de prélèvement d'échantillons est classée dans la
catégorie C de prélèvement d'échantillons.
Lors d'un prélèvement intégral d'échantillons, il est possible d'acquérir des échantillons de carottes
entieres, orientés et non altérés, dont les propriétés du massif rocheux sont conservées (non altérées du fait
du forage) pour la recherche de l'état d'origine des discontinuités et de leurs orientations. La qualité de la
carotte acquise par le carottage montre le caractère général du massif rocheux à différentes distances de la
surface et suggère indirectement la possibilité de l'usage des carottes pour la préparation des échantillons de
laboratoires. Compte tenu de l'importance des informations concernant l'état du massif rocheux, sa
fissurabilité et les possibilités de prélèvement d'échantillons lors d'un carottage, il est alors nécessaire
d'établir une évaluation de la qualité de lecture des roches (valeur d'information apportée par la carotte).
La nature des matériaux de protection et des récipients de transport des échantillons dépend de la
catégorie de prélèvement des échantillons et sont déterminés pour chaque type de sol et de roche par la norme
STN EN ISO 22475-1.
Après avoir été prélevés et scellés, tous les échantillons doivent être immédiatement numérotés,
documentés et repérés.
La description doit contenir les informations suivantes:
a) l'identification du projet;
b) la désignation de la galerie, du boyau, du forage, etc. d'essai;
c) la date du prélèvement de l'échantillon ;
d) l'identification de l'échantillon ;
e) la catégorie de prélèvement de l'échantillon ;
f) la profondeur de l'échantillon et le niveau de référence.
Les échantillons de roche acquis selon la catégorie A de prélèvement d'échantillons doivent être
conservés dans des logements et de récipients. Les échantillons doivent être identifiés de manière qu'il n'y ait
pas aucun doute concernant l'extrémité supérieure et inférieure des échantillons. Si c'est possible, la description
devrait indiquer le type de sol ou de roche, son érosion et les éventuelles discontinuités décelées par évaluation
visuelle. Les monolithes et les roches sans logement doivent être emballés dans un emballage en matière
plastique approprié ou/et dans une feuille en aluminium. Ils doivent être recouverts de plusieurs couches de cire
ou doivent être rendus étanches avec plusieurs couches de gaze et de cire. Les échantillons doivent être logés
dans des emballages solides ou dans des récipients où ils seront solidement fixés de sorte à empêcher tout choc,
retournement, déplacement, etc.
Les échantillons de roches acquis selon la catégorie B de prélèvement des échantillons doivent être
placés individuellement dans des conteneurs solides. Si les échantillons n'ont pas été acquis dans des logements,
ils doivent être immédiatement solidement emballés dans un emballage en matière plastique ou un film. Les
échantillons de sol acquis selon la catégorie B de prélèvement d'échantillons doivent être protégés et être
transportés dans des récipients étanches protégeant de l'humidité. Les échantillons cylindriques et cubiques
doivent être emballés dans des emballages en matière plastique appropriés et/ou dans des feuilles en aluminium
et être couverts de plusieurs couches de cire, ou ils doivent être rendus imperméables au moyen de plusieurs
couches de gaze et de cire.
Les échantillons de sol acquis selon la catégorie C de prélèvement d'échantillons peuvent être
transportés dans n'importe quel type de récipient avec le moyen de transport disponible. Les échantillons de
roches acquis selon la catégorie C de prélèvement des échantillons doivent être placés et transportés dans une
construction structurée dédiée au transport de carottes. Ils doivent être logés en respectant la séquence des
couches in situ et ils doivent être emballés dans des emballages en matière plastique ou dans de films.
un doute que l'échantillon aurait pu être altéré durant son stockage, cette observation doit être consignée sur le
bordereau d'enregistrement du laboratoire.
L'équipement des puits de forages garantit la stabilité des parois, permet un suivi temporaire ou
permanent, des mesurages et la réalisation d'essais spécifiques à l'intérieur de celui-ci. L'équipement est
installé pour être temporaire ou définitif. Un équipement est considéré comme temporaire lorsqu'il est
éliminé à la fin des travaux. Un équipement définitif permet d'utiliser le puits de forage (défini par le projet)
pour le suivi et les essais même durant la période qui suivit l'achèvement de l'étude d'ingénierie géologique.
Le dessin de l'équipement incluant les données concernant les matériaux utilisés doit faire partie de la partie
technique du projet.
Les sondes de creusage (avec ou sans accès), les puits et les fractions réalisées doivent être réalisés
conformément aux normes applicables et les consignes de sécurité. Ces ouvrages doivent être suffisamment
grands pour permettre leur inspection, le prélèvement d'échantillons et la réalisation in situ des essais. Là où
c'est indispensable, ils doivent être protégés contre les effets d'altération et d'érosion.
La localité où les travaux de reconnaissance ont eu lieu devrait être abandonnée dans un état sûr, propre et
aménagé.
Le mode d'élimination des travaux de reconnaissance et la technologie utilisée à cet effet doivent être
définis dans la partie technique du projet.
Un enregistrement approprié conformément à la norme STN EN ISO 22475-1 doit être tenu sur les
opérations d'élimination, par exemple, l'enregistrement B.5 concernant le remblaiement.
II.3.1 Généralités
Les essais sur le terrain permettent de déterminer les propriétés physiques et mécaniques du sol et des
roches sans le prélèvement d'échantillons et c'est pour cette raison qu'il est possible de les considérer comme
des travaux de reconnaissance indirecte.
Il est possible de remplacer le prélèvement d'échantillons par des essais sur le terrain uniquement dans le
cas où une expérience avec le milieu en question est suffisamment avérée, autorisant une corrélation entre les
essais sur le terrain et l'environnement rupestre, aboutissant à une interprétation sans ambiguïté des résultats.
Sans la connaissance au moins du profil préliminaire de l'environnement rupestre du terrain étudié, il n'est pas
possible d'interpréter convenablement les résultats des essais sur le terrain.
Essai de pénétration statique et piézostatique (CPT et CPTU) — permet de déterminer le profil géologique
et du génie civil (uniquement avec prélèvement d'échantillons par forage ou creusage) et pour une
détermination indicative des paramètres géotechniques tel que sont les propriétés de résistance et de
déformation des sols et des semi-roches.
Essai piézométrique (PMT) — permet de mesurer in situ la déformation des sols et des semi-roches dans les
puits de forage et il est surtout utilisé afin de déterminer les paramètres de résistance ou de déformation d'une
roche fortement érodée, éventuellement d'une semi-roche, sur laquelle il n'est pas possible de prélever des
échantillons pour leur analyse en laboratoire. L'instrument est conçu de par sa structure pour réaliser des essais
à des profondeurs de 30 m, éventuellement jusqu'à 50 m si des conditions spécifiques sont satisfaites.
Essai dilatométrique (DMT) — permet de mesurer in situ la déformation des sols, des semi-roches et des
roches à l'intérieur des puits de forage. Cet essai est surtout utilisé pour déterminer les paramètres de
déformation des milieux rocheux ou semi-rocheux à différents stades d'érosion et/ou d'altération. Les résultats
des essais sont utilisés afin de déterminer les paramètres de déformation des sols dans le voisinage du
dénivellement projeté du tube du tunnel. Grâce à sa structure, l'instrument permet de réaliser des essais à une
profondeur allant jusqu'à 500 m.
Essai de charge par presse uniaxiale (UAT) — permet de mesurer in situ la déformation des sols, des semi-
roches et des roches dans les puits de forage par l'extension de deux surfaces de charge cylindriques au moyen
d'un cylindre hydraulique. La pression exercée sur les parois du puits de forage est généralement faite dans
deux directions perpendiculaires à l'axe du puits. Pour les besoins de l'étude d'ingénierie géologique, cet essai
est surtout utilisé pour déterminer les paramètres de déformation des sols rocheux et semi-rocheux à différents
stades d'érosion et/ou d'altération. Les résultats des essais sont utilisés avant tout pour la conception de projets
d'ouvrages aériens et hydrotechniques et pour déterminer les paramètres de déformation des sols dans le
voisinage de dénivellement projeté du tube du tunnel. Grâce à sa structure, l'instrument permet de réaliser des
essais dans une profondeur jusqu'à 100 m.
Essais de pénétration dynamique (DP) — cet essai est utile pour décrire les interfaces entre les différents sols
à granularité diverse et il est surtout utilisé pour déterminer les propriétés des sols (incohérents) à gros grains.
Essai de charge statique avec un disque (SPLT) — permet de déterminer les propriétés des déformations
verticales des sols et des roches in situ.
Essai de charge statique de grande envergure avec un disque (SPLT) — permet de déterminer les
propriétés des déformations des sols et des massifs rocheux. Cet essai peut être fait lors de l'étape de l'étude
d'ingénierie géologique détaillée. Pour cet essai, il est nécessaire de prévoir des contrepoids appropriés et c'est
pour cela qu'il est réalisé dans la plupart des cas à l'intérieur des puits de prospection, des galeries ou sous des
structures de charge préparées à cet effet. Compte tenu des contraintes financières et temporelles, cet essai n'est
réalisé que lors d'importants ouvrages de tunnels.
Essai de cisaillement de grande envergure sur blocs de roches (LS ST) — permet de déterminer in situ les
propriétés de résistance des massifs rupestres en notant la valeur de la charge et en déplaçant le bloc de roche
séparé correspondant. Le bloc est soumis à une charge correspondante à une force normale et d'une force
tangentielle. Pour permettre une évaluation correcte de l'essai, il est nécessaire de réaliser un essai de
cisaillement sur au moins trois blocs de sol avec trois forces normales différentes. Cet essai peut être fait lors de
l'étape de l'étude d'ingénierie géologique détaillée. Pour cet essai, il est nécessaire de prévoir un contrepoids
approprié et c'est pour cela qu'il est réalisé dans la plupart des cas à l'intérieur des puits de prospection ou dans
des galeries créées par fraction. Compte tenu des contraintes financières et temporelles, cet essai n'est réalisé
que lors d'importants ouvrages de tunnels.
Essais de terrain visant à déterminer les propriétés de l'environnement rupestres (du massif). Les
propriétés du massif rupestre incluant la foliation et sa nature éclatable ou les discontinuités peuvent être
indirectement recherchées au moyen des essais de charge et des essais de la résistance au cisaillement le long
des cassures. Des essais de terrain complémentaires peuvent être réalisés sur les sols semi-rocheux ou des essais
en laboratoire de grande envergure sur des échantillons de blocs.
Essais visant à déterminer de l'état de contrainte primaire d'un massif rocheux surcarottage, fracturation
hydraulique, presses plates, presses radiales. Il s'agit d'essais financièrement et temporellement contraignants
permettant de déterminer l'état de contrainte primaire d'un massif rocheux constituant l'une des données les plus
importantes pour le calcul des modèles.
Essais d'indexation de la résistance des roches — canevas de Schmidt, le Point Load Test: il s'agit d'essais
simples pour le calcul de la résistance uniaxiale de la roche. En raison de sa simplicité, cet essai peut être utilisé
en grande quantité sur les carottes ou sur des fragments de roches d'affleurements (PLT) et sur les parois des
rochers découverts (Schmidt).
Si les résultats issus des essais de terrain ne correspondent pas aux informations d'origines concernant l'endroit
soumis aux essais ou à l'objectif de l'étude, la réalisation de mesures complémentaires devrait être envisagée,
éventuellement un changement de la méthode d'essai.
II.4 Recherche de la présence d'eaux souterraines dans l'environnement rocheux, leurs régimes et
leurs propriétés
II.4.1 Concernant le régime des eaux souterraines, l'étude d'ingénierie géologique recherche les données
suivantes :
- la profondeur, l'épaisseur, l'étendue des nappes et la perméabilité des couches aquifères des sols et des
systèmes de fissures dans le massif rocheux;
- l'altitude des eaux souterraines ou le niveau piézométrique des sols saturés d'eau et le régime des
niveaux des eaux souterraines et leurs niveaux actuels, y compris les niveaux extrêmes pouvant être
atteints et la périodicité de survenance;
- la distribution des pressions piézométriques;
- la composition chimique et les températures des eaux souterraines;
- l'origine et la répartition des eaux souterraines (eaux d'infiltration, d'accumulation et leur résurgence,
l'âge de l'eau).
Compte tenu de la nécessité de posséder des données détaillées (en fonction de l'étape de l'étude d'ingénierie
géologique) concernant la présence et le régime des eaux souterraines, une méthodologie et des précédés
technologiques nécessaires à leur acquisition doivent être définis par le projet. Dans bon nombre de cas, il est
cependant nécessaire de continuer à relever des mesures concentrées sur le régime des eaux souterraines même
pendant la durée du chantier et après son achèvement (étape de l'étude d'ingénierie géologique — surveillance
du chantier et suivi).
II.4.2 Recherche de l'apparition et de la variation des niveaux des eaux souterraines durant l'élaboration
de l'étude d'ingénierie géologique dans des puits de forage non équipés.
Durant la plus grande partie des travaux de reconnaissance directe (forage et creusage), le niveau de
l'eau souterraine est relevé (ci-après dénommé «le NES») durant leur réalisation et jusqu'à leur élimination.
Durant le forage:
- doivent être relevés tous les endroits (en profondeur) d'affluence, éventuellement d'infiltration d'eau
souterraine dans le puits de forage (sondes, rainures, etc.);
- le niveau de l'eau souterraine doit être mesuré à la fin du jour et au début du jour suivant (avant la
poursuite du forage);
- toute affluence brusque ou perte d'eau doit être relevée;
- en cas de forage avec rinçage, la perte, le changement de couleur et la densité, etc., de l'eau de rinçage
doit être relevé;
En cas d'absence d'eau souterraine dans les puits de forage durant leur réalisation, il est recommandé,
surtout aux endroits moins accessibles de l'environnement rocheux, de laisser le puits de forage ouvert (tubé),
éventuellement équipé de tubes provisoires perforés, afin d'observer d'éventuelles infiltrations d'eau souterraine
pendant plusieurs jours, éventuellement pendant la durée de l'étape de reconnaissance.
II.4.3 Détection des variations des niveaux des eaux souterraines (pressions interstitielles) dans des puits
de forage équipés
Le nombre, l'emplacement et la profondeur des points de mesurage doivent être arrêtés en tenant compte
de l'objectif du mesurage, de la morphologie, de la succession des couches et du type de sol (de la roche). Avant
tout, c'est la perméabilité du sol, la profondeur et l'épaisseur des collecteurs saturés d'eau qui doivent être pris
en compte.
II.4.3.2 Installation des systèmes de mesure des eaux souterraines, leur contrôle et entretien
Un projet d'installation, de contrôle et d'entretien doit être élaboré et documenté avant l'assemblage
même du piézomètre (partie technique du projet de la mission géologique).
Dans la plupart des cas, le piézomètre est intégré au puits même du forage. L'installation des systèmes ouverts
ou fermés doit être réalisée, contrôlée et entretenue conformément à la norme STN EN ISO 22475-1.
II.5. Recherche et mesurage d'autres paramètres affectant le régime du niveau des eaux souterraines
Afin de déterminer le régime des eaux souterraines (régime des pressions interstitielles) et notamment
pour les besoins de la prédiction de son état après la réalisation de l'ouvrage du tunnel, il est nécessaire de
déterminer les données suivantes concernant le territoire évalué:
- les données climatiques — les précipitations, la température, l'évaporation, l'enneigement;
- la perméabilité de l'environnement rocheux — les essais de pompage, essais de remontée, essais de
versement, essais de pression de l'eau;
- le rendement des sources d'eau, éventuellement des éléments de drainage et l'écoulement vers les eaux
de surface;
- les niveaux des eaux souterraines dans les environs proches;
- les voies de communication des eaux dans un milieu fissuré et karstique.
Les données précitées devraient correspondre, du point de vue du temps, à l'intervalle et à la période de
mesurage des niveaux des eaux souterraines.
Essais de pompage
Les essais de pompage sont réalisés dans les puits de forages bâtis et procurent les résultats les plus
précis. L'essai de pompage permet de déterminer le rendement du puits de forage, les performances
hydrauliques d'un environnement aquifère et du puits de forage lui-même.
Essais de remontée
Le mesurage de la remontée du niveau suite à l'arrêt du pompage est appelé essai de remontée. Le
déroulement de la remontée procure d'autres informations pouvant être évaluées et interprétées. Pendant le
déroulement des essais de remontée, se manifestent les propriétés de l'environnement aquifère et les conditions
limites, sans l'action de l'effet du pompage.
Essais de versement
Ils sont utilisés afin de déterminer les performances hydrauliques de l'environnement rocheux situé au-
dessus du niveau des eaux souterraines. Ils déterminent, par exemple, la capacité de l'environnement rocheux à
absorber et à dévier l'eau entraînée par les éléments de drainage (puits d'infiltration).
II.5.3 Mesurage du rendement des sources d'eau, des éléments de drainage d'assainissement et de
l'écoulement vers les eaux de surface
Le mesurage des paramètres précités est important, car il réfléchit la nature du régime des eaux
souterraines dans un environnement rocheux. Le mesurage est réalisé au moyen d'un trop-plein de mesurage,
éventuellement à l'aide d'une autre méthode adéquate. Il doit être réalisé aux mêmes moments et dans les
mêmes intervalles de temps que les mesurages relevant le niveau des eaux souterraines.
Le mesurage de l'abondance des sources servant à l'approvisionnement de la population sert également à
connaître son régime et si ces sources venaient à être menacées en raison de la construction de l'ouvrage routier,
il est possible de construire une source d'eau adéquate de remplacement.
Devrait faire également partie des travaux de reconnaissance dans les environs du tunnel, la certification
de toutes les ressources hydriques, des puits et des résurgences naturelles des eaux souterraines, l'identification
des ouvrages hydrotechniques existants, etc.
II.5.4 Données relatives aux niveaux des eaux souterraines acquises par d'autres organisations
Lorsque d'autres ouvrages bâtis dédiés au mesurage du niveau des eaux souterraines se trouvent déjà sur
le territoire étudié, il est important d'indiquer ces points de mesures comme mesures référentielles. Si les
mesures précitées sont déjà exploitées à long terme (par exemple par l'institut Camerounais
d'hydrométéorologie), ils acquièrent une plus grande importance pour la détermination des prédictions visant le
niveau des eaux souterraines pour la localité étudiée.
Toutefois, il n'est pas possible de les utiliser sans utiliser les résultats issus des travaux de reconnaissance
directe.
Les méthodes géophysiques suivantes sont principalement utilisées :
- Géoélectriques { en courant continu — la potentialité spontanée (SP), la polarisation induite (IP), par
corps chargé (NT), VES (sondages électriques verticaux) et OP (profilage par résistance) } ;
- Electromagnétiques (MT : Magnétotelluriques, AMT : AudioMagnétotelluriques, CSAMT : méthodes
audiomagnétotelluriques à excitation séparée, VDV : la méthode des très grandes ondes, GPR : la
méthode en boucle, par câble et dipolaire) ;
- Sismiques (de réfraction, de réflexion) ;
- Géomagnétiques ;
- Gravimétriques ;
- Dans les puits de forages — la diagraphie.
De plus, les méthodes géophysiques sont efficaces à l’étape des études préliminaires et des avant - projets
tel que l’étude d’implantation d’un barrage.
Méthodes non destructives basées sur la mesure et l’analyse de paramètres physiques du sol à l’aide
d’outils spécifiques. La distribution spatiale du paramètre mesuré donne une indication sur la nature et la
géométrie du milieu investigué.
Les techniques géophysiques sont dites actives ou passives selon que la propriété physique mesurée est
induite par une source contrôlée ou non
Emission d’un signal (courant électrique, champs électro-magmatiques, choc, etc.) Réception +
Enregistrement Traitement informatique et Interprétation .
Electrique
Les méthodes de prospection électrique par courant continu permettent de déterminer la répartition des
matériaux dans le sol par l’intermédiaire de leur résistivité. Pour cela on injecte dans le sol un courant continu,
dont on mesure l’intensité I au moyen de deux électrodes métalliques notées A et B plantées dans le sol et
reliées aux deux bornes d’un générateur de courant continu (figure). On mesure ensuite au moyen de deux
autres électrodes notées M et N la différence de potentiel VM – VN résultant de la circulation du courant.
Figure : schéma de principe Prospection électrique Figure : diagraphie de résistivité apparente Figure : Trainée électrique dans un gisement alluvionnaire
La résistivité apparente
La résistivité apparente nous renseigne sur les propriétés électriques du sol ; k, le facteur géométrique, a la
dimension d’une longueur et dépend de la géométrie du dispositif ABMN, VM et VN la différence de potentiel
aux électrodes M et N ( énoncé plus haut ) et I, l’intensité du courant.
Il y a trois manières principales de mettre en œuvre ces méthodes Sondage électrique.
Il consiste à mesurer la résistivité apparente du sol pour des longueurs croissantes du dispositif ABMN.
Il sert à déterminer la variation de la résistivité du terrain en fonction de la profondeur. Il ne s’applique
strictement que si le site a une structure tabulaire (pas de variations de la résistivité dans les directions
horizontales).
Traîné de résistivité.
Il consiste à mesurer les variations latérales de la résistivité apparente le long d’un profil rectiligne où
l’on déplace le dispositif ABMN en maintenant constantes ses dimensions. Il sert à mettre en évidence les
variations latérales des propriétés des terrains pour une profondeur d’investigation dont l’ordre de grandeur
reste constant et dépend de la longueur de ABMN (figure). Si plusieurs traînés sont réalisés le long de profils
parallèles, on obtient des cartes de résistivité apparente.
Diagraphie.
Le dispositif ABMN est placé sur une sonde descendue dans un forage. En remontant la sonde, on
mesure la variation en fonction de la profondeur de la résistivité des terrains traversés par le forage. Les
diagraphies électriques servent (comme les autres diagraphies) à identifier les matériaux, à préciser la position
des interfaces, à étudier la fracturation et à fournir des données qui permettent d’interpréter de manière plus sûre
les mesures de surface (figure).
Conditions d’application de la méthode électrique en génie civil.
Cette méthode est utilisée lorsqu’on veut déterminer l’épaisseur d’altération, celle d’un matériau de
recouvrement ou du matériau stérile avant exploitation d’une carrière (découverte) ou encore l’épaisseur d’une
couche de gravier ou de sable entre une couche altérée de surface et un substratum rocheux.
Le sondage électrique, pour être efficace, nécessite que deux conditions soient remplies la couche que
l’on désire étudier doit présenter un contraste de résistivité avec les matériaux encaissants et les variations
latérales de résistivité doivent être faibles.
Le sondage électrique est en effet une technique dont le but est de décrire les variations de la résistivité
du sous-sol en fonction de la profondeur à l’aplomb d’un point donné. Ce but ne peut être atteint que si la
résistivité ne varie que dans la direction verticale.
Du point de vue des conditions de mesure, la mesure de potentiel doit être aussi peu perturbée que
possible par les courants circulant dans le sol au voisinage des installations urbaines et industrielles. On doit
s’assurer de pouvoir réaliser des mesures telles que le rapport signal sur bruit soit suffisant, sinon la pratique du
sondage électrique dans ces zones doit être évitée.
e) Electromagnétique
Il y a deux grands types de méthodes électromagnétiques suivant les fréquences f de variation du champ
électromagnétique observé.
La sismique étudie les variations de la vitesse sismique du sous-sol, variations qui sont en relation avec
la dureté, le degré de consolidation et la saturation. Avec cette méthode on peut distinguer la roche compacte du
terrain meuble, la roche compacte et la roche altérée, les zones fracturées dans une roche saine, le niveau de la
nappe phréatique. Parmi les méthodes géophysiques la sismique est de loin la méthode la plus importante tant
du point de vue de l'argent dépensé que du point de vue des géophysiciens employés. En recherche pétrolière il
s'agit essentiellement de sismique réflexion alors que dans les travaux relevant de la géologie de l'ingénieur
(construction de routes, barrages, tunnels, hydrogéologie…), il s'agit le plus souvent de sismique réfraction.
Le principe de la méthode sismique est basé sur les modes de propagation des ondes sismiques dans
l'environnement rocheux. Comme pour les méthodes de résistance, il est possible de réaliser un sondage
sismique vertical ou un profilage sismique. Les méthodes sismiques de réfraction et de réflexion sont utilisées.
Le sondage sismique et le profilage sismique permettent de définir les interfaces des couches, les
zones mécaniquement affaiblies, les systèmes importants de fissures, ils sont utilisés pour le contrôle de l'état et
de la qualité du compactage des remblais, la vérification de la désagrégation ou du degré d'altération du massif
rocheux dans les environs du tube du tunnel (de la galerie), la vérification de la présence de cavités
souterraines, la détermination d'une surface de cisaillement basale dans les zones des ouvrages portiques, etc.
Le profilage sismique est utilisé afin de déterminer la présence de cavités souterraines et pour
l'évaluation du degré d'altération des roches, etc.
Il est également possible d'établir à l'aide des méthodes sismiques le module dynamique de l'élasticité et
le coefficient de Poisson.
Elle consiste à déclencher l’émission d’ondes sismiques en frappant une plaque métallique avec un
marteau ou en faisant détoner une charge explosive, puis d’enregistrer la réception des ondes au moyen d’un
sismographe. La mesure du décalage des temps de réception des ondes, de leur vitesse (V1 et V2) et de la
distance entre le sismographe et la source des ondes permet de déduire la nature et l’épaisseur des couches
(confaire la figure ci-dessous).
La sismique réfraction permet d’obtenir une coupe précise des différentes couches du sous-sol
individualisées par leur épaisseur et leur vitesse sismique.
Toutefois, la profondeur maximale de la sismique réfraction est de 60 mètres et permet par conséquent
d’identifier le substratum rocheux, la localisation des zones fracturées ou faillées, déterminer la rippabilité des
terrains et la reconnaissance des aquifères.
La nuisance sonore / l’usage d’explosif ce qui est difficile à le mettre en œuvre en milieu urbain.
Cette vitesse donne en effet des indications sur les propriétés géotechniques des matériaux (degré d’altération,
aptitude au terrassement…).
II.9.1 Généralités
Des prélèvements d'échantillons de roches, de sols et d'eaux souterraines doivent être effectués durant la
réalisation des travaux de terrain pour l'étude d'ingénierie géologique, afin de déterminer leurs propriétés
physiques, mécaniques et chimiques. Les échantillons sont ensuite soumis en laboratoire à des essais de
mécanique des sols, de mécanique des roches et de chimie des eaux.
Les coordonnées semi-logarithmique permettent une représentation plus précise des fines particules dont
l’influence est capitale sur le comportement des sols.
La granulométrie d’un sol peut être caractérisée par un coefficient d’uniformité ou coefficient de
Hazen (Cu) et le coefficient de courbure (Cc).
Plus la granulométrie est serrée plus la pente de la partie médiane de la courbe est prononcée
Ce coefficient vient en complément de Cu dans la classification des sols LCPC afin de déterminer
si la granulométrie est bien graduée ou mal graduée
Les limites d’Atterberg sont un ensemble de paramètres qui permettent de définir les états d’humidités
correspondant aux limites entre les différents états du matériau (liquide, plastique et solide). La connaissance de
ces limites permet ainsi de prévoir rapidement les possibilités constructives du matériau.
Elle est la teneur en eau nécessaire pour la fermeture d’une rainure d’un centimètre de longueur après
environ vingt-cinq chocs dans la coupelle de l’appareil de Casagrande.
Est l’intervalle entre la limite de liquidité et la limite de plasticité indispensable pour la malléabilité du
matériau. Il est donné par la formule ci-contre
IP =wL -WP
Tableau 2.11: Classification des matériaux en fonction de l’indice de plasticité (NF, 1993).
La portance d’un sol est la caractéristique qui définit sa capacité à supporter les charges qui lui sont
appliquées. La portance dépend de la nature du sol, de son pourcentage d’eau et du degré de compactage. Quel
que soit le sol, sa résistance mécanique augmente avec sa densité en faisant passer plusieurs fois des engins
lourds qui assurent le compactage.
L’essai consiste à mesurer la quantité d’éléments inférieurs à 1,6 mm produits en soumettant le matériau aux
chocs d’une masse normalisée (pour la fragmentation dynamique) et aux chocs de boulets normalisés dans la
machine LOS ANGELES (pour l’essai LOS ANGELES).
Si M est la masse du matériau soumis à l’essai, m la masse des éléments inférieurs à 1,6 mm produits au
cours de l’essai, le coefficient s’exprime par la quantité sans dimension :
Un bon sable à béton doit avoir un module de finesse d’environ 2,2 à 2,8. Au-dessous, le sable a une
majorité d’éléments fins et très fins, ce qui nécessite une augmentation du dosage en eau. Au-dessus, le sable
manque de fines et le béton y perd en ouvrabilité.
II.11.1.1 Les essais de classification standards des échantillons sont mentionnés par la norme STN EN
1997-2. Il s'agit des essais suivants concernant les sols :
- la granulation;
- l'indice de tassement pour les sols à gros grains;
- la masse mesurable;
- les limites de consistance pour les sols à grains fins;
- la teneur en matières organiques;
- la teneur en carbonates.
Hormis les essais précités, peuvent être également demandés des essais pour déterminer le gonflement des
sols, une analyse minéralogique pour déterminer les minéraux argileux, la détermination de la surface
mesurable et autres.
II.11.1.2 Essais de classification des sols rocheux
Les essais en laboratoire, routiniers et appropriés, pratiqués sur les échantillons de sols rocheux, qui
apportent une description de base indispensable du matériau sont les suivants:
- une classification lithologique;
- la détermination de la densité ou de la masse volumique (ρ);
- la détermination de l'humidité (w);
- la détermination de la porosité (n);
- la détermination de la solidité à la pression uniaxiale (simple) (σc);
- la détermination du module d'Young d'élasticité (E) et du coefficient de Poisson (ν);
- un essai d'indice de résistance à une charge ponctuelle (Is,50);
- le gonflement de roches.
Essais en laboratoire
Les essais en laboratoire pour les sols et les roches doivent être pratiqués conformément aux exigences
établies par les normes applicables et la norme STN EN 1997-2.
Des essais comme l'essai de la vitesse de propagation des ondes, l'essai brésilien, l'essai de résistance au
cisaillement des roches et de l'agglomérat des fissures, l'essai d'épreuve de solidité, l'essai de gonflement et
l'essai d'abrasivité peuvent être pratiqués sur les échantillons des roches afin de déterminer leur comportement
mécanique. Il est possible de pratiquer d'autres essais sur les roches qui soient importants du point de vue de
l'évaluation complète de l'environnement rocheux au niveau du tracé du chantier du tunnel:
- l'imprégnation et l'effritement;
- l'adsorbabilité;
- le coefficient de filtration;
— une analyse pétrographique et stratigraphique — une description macroscopique et microscopique, le rejet
stratigraphique, une description stratigraphique;
— une analyse minéralogique à l'aide d'analyses en laboratoire (analyse aux rayons X, analyse thermo
différentielle) concentrée sur l'établissement de la teneur en minéraux instables et d'en le volume est instable
(minéraux argileux, gypse), éventuellement la définition de la teneur en silice, etc.
La cartographie est la réalisation et l’étude des cartes géographiques et géologiques. Elle est très
dépendante de la géodésie, science qui s’efforce de décrire, mesurer et rendre compte de la forme et des
dimensions de la terre. Elle constitue un des moyens privilégiés pour l’analyse et la communication en
géographie. La carte est une représentation géométrique plane, simplifiée et conventionnelle, de tout ou partie
de la surface terrestre, dans un rapport de similitude convenable qu’on appelle échelle. La plupart des cartes
sont établies sur un fond
topographique, géologique et ou imagerie satellitale.
L’objectif de ce chapitre porte sur la lecture des cartes topographiques, la
compréhension des rapports entre les symboles de la carte, les structures géologiques et la
réalisation des cartes avec les ordinateurs
III.1.2. Echelle
La projection planaire (figure 2) s’est faite sans réduction, ni agrandissement de la
topographie initiale. Cependant, pour la réalisation d’une carte topographique (moins d’1 m2)
d’une grande superficie de terrain (plusieurs dizaines de km2), il est évident qu’une forte
réduction s’impose. C’est ce coefficient de réduction ainsi choisi, correspondant à un nombre
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Exemples :
L’échelle d’une carte dont deux points distants de 1 cm sur la carte et de 1 km sur le terrain est : E = 1cm/100
000cm, La carte sera dite à l’échelle 1/100 000 (représentation numérique).
Deux points distants de 5 km, sont séparés de : 10 cm sur une carte au 1/50 000 (carte à petite
échelle). 20 cm sur une carte au 1/25 000 (carte à grande échelle).
Remarques :
Noter bien que l’échelle d’une carte est fonction de (Lt) (appelée aussi distance à vol d’oiseau), qui est la
projection sur un plan horizontal de la distance réelle sur le terrain (Lr).
Cette dernière est fonction de la pente topographique selon la formule : (Lr) = (Lt)/Cosα
La précision d’une carte dépend de l’échelle du levé et non de son agrandissement.
Autrement dit, agrandir une carte (par exemple par photocopie) n’améliore en rien sa précision.
Echelle des cartes utilisées en sciences de la Terre : 1/10000, 1/25000, 1/50000 et le 1/100000.
Une échelle est d’autant plus grande que le dénominateur est plus petit. L’échelle (E) peut aussi être
représentée graphiquement par un segment gradué, permettant de lire directement la distance réelle
correspondant à une certaine longueur sur la carte.
L’échelle graphique à pour avantages une conversion plus rapide des longueurs mesurées et
surtout de rester valable après agrandissement ou réduction de la carte
III.1.3 Courbe de niveau
III.1.4 Equidistance
L’équidistance est la différence d’altitude entre deux courbes de niveau normales successives
(figure 4)
Figure 5 : Crête
III.1.7.2 Vallées
Même si un cours d’eau n’y est pas figuré, une vallée se reconnaît par les fermetures des
courbes de niveau à l’amont (figure 6). Si le vallon est sec, on parle aussi de talweg. La forme
des courbes de niveau indique la forme de la vallée et son type. Une fermeture en V indique
une vallée incisée, érosive. Une fermeture en U, un creusement de vallée par un glacier, un
éboulement, un laar (coule de boue massive), avec parfois colmatage par des alluvions.
Figure 6 : Différentes formes de vallées
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III.1.7.3 Falaises
Les abrupts, les falaises et parois rocheuses à forte pente sont marquées par des figurés
de rochers. Les courbes de niveau n’y sont pas marquées parce que trop rapprochées (figure 7).
Pour connaître la hauteur de la paroi, il suffit de faire la différence d’altitude entre la courbe de
niveau passant à la base et la courbe passant au sommet du relief. Le regard d’une paroi est la
direction géographique vers laquelle elle fait face.
III.2.1 Définition
Carte géologique : est une représentation, sur un fond topographique, des formations
géologiques qui affleurent à la surface, ou qui sont masquées par un mince recouvrement
superficiel (sol).
III.2.2 Généralités sur la cartographie géologique
Sur le terrain, le fond topographique permet de se localiser et de se diriger. Il permet
aussi de se représenter le relief de la région investiguée. Une manière simple d’aborder la carte
géologique est de considérer que les couleurs et les tracés correspondent au sous-sol
directement accessible sous les pieds, le sol effacé. Pour le praticien, l’ingénieur qui doit
creuser un tunnel ou effectuer un sondage, cela ne suffit pas. Lire la carte géologique, c’est
savoir tirer le maximum d’informations concernant l’agencement des structures et des séries
géologiques entre elles
III.2.3 Lecture d’une carte géologique
III.2.3.1 Cadre
Le cadre de la carte géologique présente plusieurs graduations de longitude et de
latitude. Ces repères permettent de restituer un point sur une carte. Aux coins de la carte sont
précisés le type de projection cartographique, ainsi que l’organisme éditeur de la carte. Le nom
des auteurs et l’année de réalisation de la carte y sont également indiqués. Sous le cadre, une
échelle graphique peut être indiquée, ainsi qu’une coupe schématique.
III.2.3.2 Légende
A la marge de la carte géologique, se trouve la légende des terrains. Cette information
est indispensable à la lecture du type de roches rencontrées. Parfois, un schéma structural est
proposé. Certaines conventions, comme celle des pendages sont parfois explicitées.
III.2.3.3 Couleurs et indices des cartouches
Près de 10 % de la population ont des problèmes de vision des couleurs qui rendent
difficile la lecture correcte d’une carte géologique. Un indice alphanumérique est associé à
chaque cartouche et reporté sur les secteurs colorés correspondants. Les couleurs et les indices
donnent une indication sur le type de roches, ainsi que leur l’âge de leur sédimentation ou
formation. D’ordinaire, pour des roches intrusives ou métamorphiques, on utilisera des couleurs
froides, sombres, plus vives. Pour des roches sédimentaires, des couleurs plus chaudes. Ceci
afin de donner une indication concernant la structure géologique générale de la région.
Dans les régions marquées par une plus forte activité des agents d’érosion, les couches
inférieures affleurent dans les versants des vallées, alors que les couches supérieures peuvent
être isolées dans les crêtes (figure 10 b) Il ressort de la carte géologique que les contours
géologiques des figure 6 couches horizontales forment des bandes parfaitement parallèles aux
courbes de niveau.
Les couches sont parallèles entre elles mais non horizontales. Leur épaisseur peut
toujours varier. Ces couches ont été déposées horizontalement, puis basculées par la tectonique.
La télédétection est la technique qui, par l'acquisition d'images, permet d'obtenir de l'information sur la
surface de la Terre sans contact direct avec celle-ci. La télédétection englobe tout le processus qui consiste à
capter et à enregistrer l'énergie d'un rayonnement électromagnétique émis ou réfléchi, à traiter et à analyser
l'information, pour ensuite mettre en application cette information.
L’acquisition d’information sous forme d’image s’effectue en sept étapes (figure 12).
Application (G)
La dernière étape du processus consiste à utiliser l'information extraite de l'image pour mieux
comprendre la cible, pour nous en faire découvrir de nouveaux aspects ou pour aider à résoudre un problème
particulier.
La télédétection utilise le domaine du visible, infrarouge, micro-ondes et ondes radio pour acquérir les
informations à distance.
Il existe plusieurs définitions de Système d’Information Géographique (SIG), mais nous focalisant
uniquement sur les définitions les plus importantes :
• La définition de l'économiste Didier (1990) « Un SIG est un ensemble de données repérées dans
l’espace, structuré de façon à pouvoir en extraire commodément des synthèses utiles à la décision ».
• Selon Konecny (2003) « Un SIG, dans une définition étroite, est un système informatique pour la saisie,
la manipulation, le stockage et la visualisation des données spatiales numériques. Dans une définition plus
large, il est un système numérique d'acquisition, de gestion, d'analyse, de modélisation et de visualisation de
données spatiales aux fins de la planification, l'administration et le contrôle de l'environnement naturel et aux
applications socio- économiques ».
L’IG est une donnée ayant une référence spatiale soit sous forme de : Coordonnées géographiques ;
Nom de lieu ; L’adresse postale ou autre.
Elle peut être dupliquée sans détérioration, s'échange à haute vitesse au travers des réseaux de web, se
cumule avec différentes informations en vue d'en produire de nouvelle.
L’IG est obtenue, déposée, analysée, affichée et partagée à l’aide de système d’information
géographique (SIG).
C’est une information liée à un objet ou à un phénomène, décrit plus ou moins complètement :
Le premier groupe de données est appelé aussi attributs, alors que le second groupe est appelé données
géométriques.
Par exemple l’IG sur une route se définit par son nombre de voies, son revêtement, son nom, sa grandeur
et son positionnement sur la surface terrestre. Il faut signaler que l’IG est de plus en plus présente dans notre vie
sous une forme numérique (Figure 13).
Les SIG marchent sur une très grande panoplie d’ordinateurs (pc de bureaux raccordés en réseau ou
exploités de manière autonome).
Les logiciels de SIG offrent les outils nécessaires pour sauvegarder, examiner et visualiser l’information
géographique.
IV.3.3 Données (Information Géographique)
Les données constituent la composante maîtresse des SIG. L’information géographique peut, soit être
constituée en interne, soit acquise auprès de producteurs de données.
Un SIG étant avant tout un outil, donc c’est à l’utilisateur « expert en SIG » de l’exploiter. Il faut
signaler que les SIG sont élaborés d’une manière qui leurs permettent d’être manipulés par plusieurs types
d’utilisateurs, depuis ceux qui créent et maintiennent les systèmes, jusqu’aux utilisateurs de logiciel pour le
traitement de l’information géographique.
• Abstraire : Concevoir un modèle qui arrange les données par constituants géométriques et par attributs
descriptifs, et qui permet aussi d’établir des relations entre les objets ;
• Acquérir : Le logiciel doit posséder des fonctionnalités de digitalisation et d’importation de données ;
• Archiver : Le logiciel doit avoir une grande capacité de stockage des données ;
• Marketing : localisation des clients ; analyse d’un site sur le plan commercial
Planification urbaine : Cadastre, POS ; voirie ; réseaux assainissement ;
• Hydrologie : état des eaux superficielles ; réseau d’observations sur les eaux de charriage ;
• Forêt : cartographie pour aménagement, gestion des coupes et sylviculture ;
• Coopératif : les tâches et les fonctions des différents services et individus impliqués, il faut
qu’elles soient bien définies ;
• Motivant : la conception et l’utilisation doivent être gérées par l’utilisateur ;
QGIS : Il permet de visualiser les cartes ainsi que leurs transformations. Il présente une qualité qui le rend très
simple à utiliser.
PostGIS : C’est une extension pour la base de données PostgreSQL, qui permet de faire des requêtes SQL et
spatiales.
AutoDEM : Il propose des dispositifs pour générer des modèles numériques de terrains (MNT) à partir de
courbes de niveaux. Il supporte plusieurs formats tel que les images raster et les courbes de niveaux de type
vectoriel.
• Leurs attributs.
• Leurs métadonnées.
Elles déterminent les caractéristiques spatiales d’une entité géographique où sont figurés et reconnus
tous les objets graphiques (Figure 14) :
• La localisation : sont les coordonnées de l’objet par rapport à un référentiel (méridien de référence).
• La forme : peut-être un point, une ligne, ou un polygone.
La taille : longueur, périmètre, surface.
Mode vecteur : Les données vecteur sont un ensemble d’objets spatiaux représentés chacun par les
éléments suivants : point, ligne et polygone Exemples de données vectorielles :
a) Les données surfaciques : comme un parcellaire ou tout autre zonage thématique, sont représentés par
des polygones (Figure 16 c).
b) Les données lignières ou filaires : comme les réseaux techniques, les cours d’eau ou les voies, sont
représentés par des lignes (Figure 16 b ).
c) Les données ponctuelles : comme les puits, les points de sondage, les sièges d’exploitation, sont
représentés par des points (Figure 16 a)
Mode raster :
La valeur numérique attribuée à chaque cellule correspond à la valeur d’attribut (Figure 17). Les
démarcations se produisent aux limites des ensembles de cellules de même valeur ne correspond pas
nécessairement aux frontières des entités sur le terrain.
(Figure 17 a). C’est l’exemple d’une photo aérienne où l’information incluse dans la matrice de pixel concerne
la couleur de représentation de l’information. Cette information n’est pas directement accessible.
b) Les grilles ou grids : sont utilisés pour le calcul et la modélisation (Figure 17 b).
Exemple de Modèle numérique de terrain où l’information contenue dans la matrice de pixel concerne une
valeur quantitative (ex. altitude). Cette information peut être vue et modifiée dans la table attributaire.
a) Données de classification
Ils Permettent de classer le point, la ligne, ou le polygone dans une classe déterminée tel que le type de
parcelle (irrigué, non irrigué), type de route (primaire, secondaire), etc. (figure 18 a).
b) Données d’identification
Ils donnent la possibilité de distinguer chaque objet figurant sur la carte, par exemple nom de la
commune, numéro de parcelle, numéro de vanne, etc (figure 18 b).
c) Données attributaires
Ils Portent une information complémentaire propre à chaque objet identifié, tel que le possesseur de la
parcelle, la superficie de la parcelle, etc.
• Passer par une des normes d’échange disponible sur le marché. Ce troisième moyen est le plus
économique à long terme.
Un théodolite est un appareil de géodésie parachevé d’un dispositif d’optique, calculant des
angles dans les deux plans horizontal et vertical pour identifier une direction. Il est employé pour
effectuer les mesures d’une triangulation. Cet instrument permet d’obtenir le tracé de voisin en voisin à
partir d’un point d’origine.
L’ensemble de clichés fusionnés permet d’obtenir une photo complète d’une zone (Figure 19 a).
Les clichés photographiques obtenus nous permettent de déterminer les coordonnées et l’altimétrie des
points.
a b
Références bibliographiques
P. Antoine & D. Fabre, Géologie appliquée au génie civil, Masson, Paris, 1980
G. Filliat, La Pratique des sols et fondations, Éd. du Moniteur, Paris, 1981
J. Goguel, Application de la géologie aux travaux de l'ingénieur, Masson, 1967
J. Letourneur & R. Michel, Géologie du génie civil, Armand Colin, Paris, 1971