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COURS

DE
GEOLOGIE GENERALE

KABAMBA BALUDIKAY
Professeur
Objectifs du cours

 Fournir aux étudiants les notions de base sur la


nature des roches et de leurs constituants;

 Fournir aux étudiants les connaissances


nécessaires à la compréhension des phénomènes
naturels tels que: séisme, volcanisme, surrection
des chaînes de montagne, creusement de larges
failles (horst) comme le grand rift africain;

 Donner un aperçu général sur l’histoire géologique


de la Terre.
Contenu du cours

Chapitre I: LA MINERALOGIE

Chapitre II: LA PETROGRAPHIE

Chapitre III: LA GEODYNAMIQUE INTERNE

Chapitre IV: LA TERRE DANS L'UNIVERS

Chapitre V : ELEMENTS DE LA GEOLOGIE STRUCTURALE

Chapitre VI : LA STRATIGRAPHIE
Stratégies d’évaluation
Total/20 pt.

Assistance présentielle au cours (toutes les


séances):1pt. de bonus.

Interrogation: 5 pt.

TP et TD: 5 pt.

Examen: 10 pt.
PLAN DE LA PRESENTATION

La géologie
• Définition
Les minéraux
• Définition
• Caractéristiques des minéraux
• Dureté, composition chimique et structure cristalline
Les roches
• Définition
• Classification des roches
• Cycle des roches
• Propriétés descriptives des roches
PLAN DE LA PRESENTATION

Le dynamisme interne de la Terre


• Structure du globe terrestre
●La dérive des continents

●La tectonique des plaques

La Terre et l'Univers
• Notion des galaxies
• Différenciation et évolution de la planète Terre
La géologie structurale
●Les structures de déformation

La Stratigraphie
●La chronologie

●La paléogéographie
I. Définition de la géologie
La géologie = une des sciences de la Terre s’intéressant à
l’étude et à l’identification des roches et des minéraux.
I. Définition de la géologie
La géologie = une des sciences de la Terre s’intéressant à
l’étude et à l’identification des roches et des minéraux.

Elle étudie les parties de la Terre directement accessibles à


l’observation et élabore des hypothèses qui permettent de
reconstituer leur histoire et d’expliquer leur agencement.
Les minéraux
Qu’est-ce qu’un minéral ?
Solide naturel, macroscopiquement homogène, possédant
une composition chimique définie et une structure
atomique ordonnée (les cristaux de sel forment un cube).
Aperçu général
Il existe plus de 4000 variétés de minéraux dans la nature,
dont une douzaine sont les plus abondants (ex: quartz).
La grande majorité des minéraux qui constituent la croûte
terrestre sont constitués de huit (8) éléments chimiques :
Oxygène (O) : 46.5%
Silicium (Si) : 28%
Aluminium (Al) : 8%
Fer (Fe) : 5%
Calcium (Ca) : 3.5%
Sodium (Na) : 3%
Potassium (K) : 2.5%
Magnesium (Mg) : 2%
Critères de reconnaissance des
minéraux
l’ensemble des caractères toujours constants que possède
chaque espèce minérale:
●Dureté (résistance à la rayure)

• Composition (éléments chimiques)


• Structure cristalline (forme des cristaux)
• Couleur du minéral
• Trace ou trait (couleur de la poudre du minéral)
• Éclat (réflexion de la lumière : métallique, vitreux,
mat,...)
Critères de reconnaissance des
minéraux
• Transparence (propriété du minéral à laisser passer la
lumière)
• Clivage (aptitude pour un minéral à se fendre facilement
suivant une famille de plans parallèles bien définis)
• Cassure
• Densité (rapport entre le poids du minéral et son volume
d’eau)
• Effervescence (réaction à l’acide)
• Ténacité (résistance au choc: minéraux fragiles et
friables)
• Le magnétisme.
Dureté des minéraux
La dureté d'un minéral est déterminée par sa résistance à
se faire rayer.
Échelle relative de dureté des minéraux (Échelle de Mohs)
Composition chimique
Un minéral est défini par sa composition chimique.
• Les minéraux peuvent être composés d'un seul élément
chimique :
Composition chimique
• Les minéraux peuvent être composés de plusieurs
éléments chimiques
- Amazonite (KalSi3O8)/- Chalcopyrite(CuFeS2)
Structure cristalline
Un cristal (solide cristallin) est constitué par la répétition
à des intervalles réguliers dans les trois (3) dimensions de
l'espace d'un motif d’atomes ou de molécules.

En fonction de la variation des paramètres angulaires et


linéaires des cristaux, on définie 7 systèmes de base ou
solides primitifs.
Structure cristalline
Les 7 systèmes sont : le cubique, le quadratique,
l’orthorhombique, l’hexagonal, le rhomboédrique, le
monoclinique, et le triclinique.

Dans d’autres cas, les minéraux ne présentent aucune


forme cristalline : ils sont dits amorphes.
Exemples : Cristaux amorphes de quartz
Classification des minéraux
A. les minéraux non silicatés
B. les minéraux silicatés

A. Les minéraux non silicatés


1. Les éléments natifs: il s’agit des éléments chimiques se
trouvant dans la nature à l’état pur : le soufre, le
graphite, le diamant, l’or, l’argent.

2. Les corps composés: oxydes, hydroxydes, sulfates,


phosphates, carbonates, chlorures, sulfures et
fluorures.
Classification des minéraux
B. les minéraux silicatés
sont classés en 6 familles principales que sont : les
nésosilicates, les sorosilicates, les cyclosilicates, les
inosilicates, les phyllosilicates et les tectosilicates.
Les roches
Définitions et intérêt de la roche

1. Définitions
Une roche
Définitions et intérêt de la roche

1. Définitions
Une roche est un agrégat naturel de minéraux, de verre
et/ou de matière organique qui compose l’écorce terrestre.
Définitions et intérêt de la roche

1. Définitions
La pétrographie (du grec petra, pierre, et graphein,
écrire) est une discipline de la géologie qui s’intéresse à la
description (pétrographie au sens strict) et à la
classification des roches.

La pétrogenèse cherche à comprendre les mécanismes


de formation des roches.
Pétrographie + pétrogenèse = Pétrologie
Définitions et intérêt de la roche

1. Définitions
La pétrologie (du grec logos, discours, parole) est donc
une discipline de la géologie qui s’intéresse à la
description, la classification et l’interprétation de la genèse
des roches.
Définitions et intérêt de la roche

1. Définitions
La pétrologie (du grec logos, discours, parole) est donc
une discipline de la géologie qui s’intéresse à la
description, la classification et l’interprétation de la genèse
des roches.
Minéralogie
Lithologie
Stratigraphie
Pétrographie
Géodésie
Paléontologie
Définitions et intérêt de la roche

2. Intérêt de la roche
Scientifique :

Economique :

Technologique :
Définitions et intérêt de la roche

2. Intérêt de la roche
Scientifique : les roches sont pour les géologues ce que

les archives sont pour les historiens. Elles nous permettent


de reconstituer l’histoire des derniers 4 milliards d’années
de la Terre.
Economique : les matières premières minérales sont

toutes extraites des roches. Les matériaux de construction


sont pour la plupart à base de roches.
Définitions et intérêt de la roche

2. Intérêt de la roche
Technologique : la construction des ouvrages d’art ne

peut se réaliser sans une étude géologique des terrains qui


se base sur les propriétés physiques et mécaniques des
roches. Ces propriétés sont intimement liées à la
pétrographie des roches.
Classification des roches

En pétrographie, la classification fondamentale est basée


sur l'origine des roches et leur processus de formation. On
peut ainsi classer les roches en trois grands groupes :

Les roches magmatiques


Les roches métamorphiques

Les roches sédimentaires


Classification des roches

Les proportions volumiques respectives des trois groupes


de roches au sein de la croûte terrestre sont :
Roches magmatiques : 65%;

Roches sédimentaires : 8%;

Roches métamorphiques : 27%


Classification des roches

Les roches magmatiques (encore appelé roches ignées) :


qui résultent du refroidissement et de la consolidation de
bains silicatés en fusion, appelés magma. Ce
refroidissement se fait soit à la surface de la Terre (cas des
roches volcaniques), soit au sein de l'écorce terrestre (cas
des roches plutoniques).
Classification des roches

Les roches métamorphiques qui sont formées à partir


de roches préexistantes essentiellement par
recristallisation due à des élévations de température et de
pression.

Les roches sédimentaires qui se forment soit à partir de


la désintégration (altération) d'autres roches à la surface de
la Terre ou dans l'eau, soit à partir de la précipitation
chimique ou biochimique des solutions.
Le cycle évolutif des roches
Les roches proviennent toutes à l'origine du magma en
fusion et subissent une évolution dans le temps.
Propriétés descriptives des roches

a)La composition minéralogique


b)La taille ou le diamètre du grain

c)La couleur

d)l’indice de coloration

e)La texture

f)La structure

g)Le gisement
Propriétés descriptives des roches

La composition minéralogique
a)

C’est le caractère individuel le plus important à examiner


pour l’identification des roches. Elle nécessite
généralement une étude en lame mince, voire une
détermination chimique. Cependant, quand les minéraux
sont discernables à l’oeil nu, les propriétés des principaux
minéraux permettent une première détermination
qualitative très utile.
Propriétés descriptives des roches

b) La taille ou le diamètre du grain


Quelle que soit le groupe d’appartenance d’une roche, la
grosseur du grain prend une part importante dans sa
classification au sein de ce groupe.
Propriétés descriptives des roches

c) La couleur
La couleur des minéraux, et à plus forte raison des roches,
dépend fortement de la présence de certains éléments
chimiques, même en faible proportion. Les feldspaths et le
quartz sont de teinte claire tandis que les pyroxènes ou
ferromagnésiens ou encore, la plupart des minéraux
argileux (roches sédimentaires), sont de couleur sombre en
raison de la présence de magnésium et/ou de fer.
Propriétés descriptives des roches

d) Indice de coloration
On définit l’indice de coloration d’une roche comme étant
le pourcentage de minéraux sombres qu’une roche
contient. Pour rappel, le quartz et les feldspaths sont des
minéraux clairs tandis que les ferro-magnésiens sont
foncés.
Propriétés descriptives des roches

e) La texture
La texture est fonction de la forme, de la disposition et de
la répartition des minéraux dans la roche. La notion de
texture recouvre les caractères microscopiques.
Propriétés descriptives des roches

f) La structure
La structure est l’ensemble des caractères extérieurs des
roches en masse tels que la stratification, la structure en
couches ou en bandes. Il s’agit d’une propriété importante
permettant de commencer par rattacher une roche à l’un
des trois groupes principaux. La notion de structure
recouvre généralement les caractères macroscopiques.
Propriétés descriptives des roches

g) Le gisement
Le caractère du gisement est définit par la nature de la
formation géologique d’où est issue la roche à décrire.
Cette notion est vaste et comprend également
implicitement l’explication succincte de la genèse de la
formation géologique encaissante.
Les minéraux des roches

Dans une roche, on distingue deux types de minéraux :


1. Les minéraux essentiels
Les minéraux cardinaux ou essentiels ou constituants
majeurs se présentent en cristaux plus gros et plus
nombreux.

2. les minéraux accessoires ou constituants mineurs


Ils sont moins fréquents et ne servent pas dans la
définition des roches mais peuvent être utilisés pour
distinguer les variétés. Leur présence peut être révélateur
de certains processus physico–chimiques ou de certaines
particularités pétrogénétiques.
Roches magmatiques
Roches magmatiques
Formées à la suite du refroidissement et de la
cristallisation de la matière fondue appelée magma.

Magma = bain naturel de silicates en fusion, provenant du


manteau supérieur.

Un magma se caractérise par : sa composition


essentiellement silicatée, sa température élevée (1200°C
à 1500°C) et par sa viscosité qui lui confère une plus ou
moins grande aptitude à couler.
Roches magmatiques
Origine du magma
Roches magmatiques
Les différents types de magmas
2 types de magmas suivant leur teneur en silice:
magma hypersiliceux :

o75% de teneur en silice, magma très visqueux;

ocristallise avant d’atteindre la surface;

oengendre les roches granitiques.

magma hyposiliceux :

oteneur en silice ≤ 50%, magma fluide;

oAtteint rapidement la surface terrestre;

oengendre les roches basaltiques.

Cependant, des magmas intermédiaires à ceux décrits


ci-dessus existent.
Roches magmatiques
Suites réactionnelles de Bowen

fait
Roches magmatiques
La cristallisation fractionnée

Cristallisation dans ordre bien défini des silicates, dans un


magma qui produit des assemblages minéralogiques
différents.
Roches magmatiques
Différenciation magmatique

Les suites réactionnelles de Bowen associés aux


phénomènes de cristallisation fractionnée permettent de
comprendre la différenciation magmatique.
Roches magmatiques
Roches magmatiques les plus courantes
Roches plutoniques
Famille des granites
Roches magmatiques
Roches magmatiques les plus courantes
Roches plutoniques
Famille des péridotites
Roches magmatiques
Roches magmatiques les plus courantes
Roches volcaniques
Famille des basaltes
Roches métamorphiques
Genèse des roches métamorphiques
Roches métamorphiques
Genèse des roches métamorphiques

Lorsqu’une roche d’origine magmatique, sédimentaire ou


même métamorphique est soumise à de nouvelles
conditions de température et/ou de pression différentes de
celles ayant présidé à sa formation, elle se transforme à
l’état solide pour donner une roche métamorphique.
Roches métamorphiques
Types de métamorphisme

1. Le métamorphisme régional
 Métamorphisme d’enfouissement;
 Métamorphisme régional classique.

2. Le métamorphisme local:
 Métamorphisme de contact;
 Métamorphisme hydrothermal;
 Métamorphisme d’impact.
Roches métamorphiques
Facteurs du métamorphisme

1. La température

2. La pression
Roches métamorphiques
Roches métamorphiques les plus courantes

1. Famille des gneiss


Roches métamorphiques
Roches métamorphiques les plus courantes

2. Famille des schistes


Roches sédimentaires
Genèse des roches sédimentaires
Roches sédimentaires
Genèse des roches sédimentaires

R. sédimentaires = roches secondaires qui se forment donc


à la surface de la croûte terrestre, à partir de roches
préexistantes.

Mais aussi roches d’origine biochimique (calcaires).

Processus sédimentaires: altération, érosion, transport,


dépôt (ou sédimentation) et diagenèse.
Roches sédimentaires
Les deux grandes classes de roches sédimentaires

(1) R. terrigènes avec 50% au moins de débris de roches


précédemment formées;

(2) R. biochimiques = par des processus chimiques


(précipitation pour la plupart) ou sous l’influence
d’organismes vivants. En milieu marin.
Roches sédimentaires
La formation et le cycle des roches sédimentaires
Roches sédimentaires
La formation et le cycle des roches sédimentaires
Roches sédimentaires
La formation et le cycle des roches sédimentaires

Cependant :
Evaporites, par évaporation de l’eau d’une solution saline
(halite, gypse,…) ;
Calcaires construits par processus purement biochimique
(barrière de corail) ;
« Roches » carbonées (charbon, pétrole, ...) par
enfouissement de végétaux et leur dégradation par des
bactéries anaérobies.
Roches sédimentaires
La formation et le cycle des roches sédimentaires
1. L’altération des roches
a) Altération mécanique
b) Altération chimique
Roches sédimentaires
La formation et le cycle des roches sédimentaires
1. L’altération des roches
a) Altération mécanique = provoque une désagrégation
du massif sans modification minéralogique.

Comment se manifeste l’altération mécanique?


 Les variations de température et le gel;

La gravité - éboulements, glissements de terrain,


écroulements;
Les phénomènes d’érosion (fluviatile, éolienne et
glaciaire) des continents;
Roches sédimentaires
La formation et le cycle des roches sédimentaires
1. L’altération des roches
b) Altération chimique = provoque une désagrégation du
massif avec modification minéralogique.

Agents d’altération chimique : eau, oxygène, gaz


carbonique, acides, le facteur thermique, les conditions de
drainage et de circulation des eaux.
Roches sédimentaires
La formation et le cycle des roches sédimentaires
1. L’altération des roches
Exemple d’altération : cas du granite
L’altération du granite est différente selon qu’elle se
produit en climat tempéré (« arénisation ») ou en climat
tropical (« latéritisation »).
Roches sédimentaires
La formation et le cycle des roches sédimentaires
1. L’altération des roches
Exemple d’altération : cas du granite

A B
Roches sédimentaires
La formation et le cycle des roches sédimentaires
2. Erosion, transport et dépôt des sédiments
Principalement dus à l’action de l’eau et dans l’eau, même
si le vent et le mouvement des glaciers participent
également à la formation de roches sédimentaires.
Roches sédimentaires
La formation et le cycle des roches sédimentaires
3. La diagenèse
Ensemble des processus physico-chimiques qui affectent
un dépôt sédimentaire et le transforment progressivement
en roche solide.

Compaction, cimentation, recristallisation et


métasomatose.

Ciment = liant permettant l’aggrégation des différentes


particules d’une R. sédimentaire
Roches sédimentaires
Classification des roches sédimentaires
1. Roches terrigènes meubles et consolidées
La taille des grains (granulométrie)
Roches sédimentaires
Classification des roches sédimentaires
2. Roches carbonatées
Nature du ciment et éléments figurés
Roches sédimentaires
Classification des roches sédimentaires
2. Roches carbonatées
Roches sédimentaires
Classification des roches sédimentaires
3. Roches mixtes (calcaires et térrigènes)
Roches sédimentaires
Roches sédimentaires les plus courantes
1. Roches terrigènes
a) Famille des rudites non consolidés
Blocs et les galets
Roches sédimentaires
Roches sédimentaires les plus courantes
1. Roches terrigènes
b) Famille des rudites consolidés
Conglomérats:

Brèches et poudingues
Roches sédimentaires
Roches sédimentaires les plus courantes
1. Roches terrigènes
c) Famille des arénites non consolidés
Sables
Roches sédimentaires
Roches sédimentaires les plus courantes
1. Roches terrigènes
d) Famille des arénites consolidés
Grès

Arkose

Quartzite
Roches sédimentaires
Roches sédimentaires les plus courantes
1. Roches terrigènes
e) Famille des lutites (ou pélites) non consolidés
Argiles

Loess

Marne argileuse

Le lœss = formée par l'accumulation de


limons issus de l'érosion éolienne.
Roches sédimentaires
Roches sédimentaires les plus courantes
1. Roches terrigènes
f) Famille des lutites (ou pélites) consolidés
Argilites (shales, schistes sédimentaires)
Roches sédimentaires
Roches sédimentaires les plus courantes
2. Roches biochimiques
a) Famille des carbonates
Calcaires + HCl à froid

Dolomies
Roches sédimentaires
Roches sédimentaires les plus courantes
2. Roches biochimiques
b) Famille des évaporites
Roches salines formées par précipitation à partir de l’eau
de mer lorsque l’apport en eau est inférieur à la quantité
évaporée.

Halite
Gypse

Anhydrite
Roches sédimentaires
Roches sédimentaires les plus courantes
2. Roches biochimiques
c) Famille des roches résiduelles
Elles se forment à partir d’éléments résiduels produits par
l’altération chimique des roches préexistantes:
Kaolin
Roches sédimentaires
Roches sédimentaires les plus courantes
2. Roches biochimiques
c) Famille des roches résiduelles
Elles se forment à partir d’éléments résiduels produits par
l’altération chimique des roches préexistantes:
Kaolin
Roches sédimentaires
Roches sédimentaires les plus courantes
2. Roches biochimiques
d) Famille des roches carbonés
Tourbe

Lignite

Houille
Charbons
Anthracite

Pétrole
Le dynamisme interne de la Terre
Structure du Globe terrestre
Structure du Globe terrestre
La dérive des continents

Alfred Wegener (1880 – 1930)


Traité sur la Théorie de la dérive des continents (1912)

Les arguments:
1. Arguments morphologiques
2. Arguments géologiques et paléontologiques
3. Arguments magnétiques
La dérive des continents

Alfred Wegener (1880 – 1930)


Traité sur la Théorie de la dérive des continents (1912)
La tectonique des plaques
Lithosphère = Croûte (océanique ou continentale) +
partie supérieure du manteau supérieure.

La lithosphère est considérée comme une mosaïque des


grandes plaques rigides.
La tectonique des plaques
Lithosphère = Croûte (océanique ou continentale) +
partie supérieure du manteau supérieure.
La lithosphère est considérée comme une mosaïque des
grandes plaques rigides (on dénombre 7 plaques
lithosphériques)
La tectonique des plaques
Les limites de plaques lithosphériques sont:
a) Zones de divergence de plaques ou zones
d’accrétion océanique
b) Zones de convergence des plaques ou zones
orogéniques : Z. de subduction et Z. collision
intracontinentale
c) Zones de coulissage: failles transformantes
La tectonique des plaques
Les limites de plaques lithosphériques sont:
LA TERRE ET L’UNIVERS
La Terre dans l’Univers
Notre planète Terre se trouve dans le « Système solaire »
et ce dernier se trouve dans une galaxie appelée « Voie
lactée » et cette dernière se trouve dans l'Univers.
La Terre dans l’Univers
Notre planète Terre se trouve dans le « Système solaire »
et ce dernier se trouve dans une galaxie appelée « Voie
lactée » et cette dernière se trouve dans l'Univers.

L’Univers compte des milliards de galaxies. Celles-ci sont


de gigantesques regroupements d'étoiles (naines et
géantes, vieilles ou jeunes, isolées, doubles ou multiples)
mobiles s'écartant les unes des autres depuis l'expansion
de l'Univers il y a 15 Ga.
La Terre dans l’Univers
Notre système comporte 8 planètes (4 Telluriques et 4
gazeuses)
La différenciation de la planète Terre

Atmosphère: interface de protection de la Terre solide ou


liquide face au cosmos. N2, O2, H, C, S, Cl et gaz rares.

Géosphère: ensemble des enveloppes solides de la planète


Terre (croûte, manteau et noyau).

Hydrosphère: ensemble des toutes les eaux de la Terre.

Biosphère: ensemble des tous les êtres vivants sur la


Terre.
La différenciation de la planète Terre
Eléments de géologie structurale
Les types de déformations
Les déformations de l’écorce terrestre et de la partie
supérieure du manteau résultent du mouvement de grandes
plaques lithosphériques à la surface du globe.

Ces déformations se localisent aux diverses frontières des


plaques où se produisent : des déformations en
allongement ou en extension (des zones de divergence),
des déformations en raccourcissement (des zones de
collision et certaines zones de subduction), un
glissement ou coulissement ou des déplacements
horizontaux (des failles transformantes).
Les types de déformations
Les déformations de l’écorce terrestre et de la partie
supérieure du manteau résultent du mouvement de grandes
plaques lithosphériques à la surface du globe.

Ces déformations se localisent aux diverses frontières des


plaques où se produisent : des déformations en
allongement ou en extension (des zones de divergence),
des déformations en raccourcissement (des zones de
collision et certaines zones de subduction), un
glissement ou coulissement ou des déplacements
horizontaux (des failles transformantes).
Les types de déformations
On distingue essentiellement deux types de déformations
qui sont :
• une déformation discontinue ou cassante (les failles)
et
• une déformation continue ou ductile (des plis).
Les types de déformations
A. LES STRUCTURES DE DEFORMATION
CASSANTE
• Les failles et les joints de cisaillement
• Les fentes et les diaclases

1. Les failles
Les failles sont des fractures macroscopiques des
matériaux de l’écorce terrestre, fractures accompagnées de
glissements les uns par rapport aux autres des blocs que
ceux-ci séparent. Il existe des failles de l’échelle de la
centaine de Km à l’échelle de l’affleurement ou de
l’échantillon (microfailles).
Les types de déformations
A. LES STRUCTURES DE DEFORMATION
CASSANTE
1. Les failles
Les types de déformations
A. LES STRUCTURES DE DEFORMATION
CASSANTE
1. Les failles
Les éléments d’une faille sont :
● Le plan de faille : c’est la surface de rupture nommée
parfois miroir de faille à cause du coulissement qui a pu
l’affecter pendant le mouvement des blocs.
● Le rejet : c’est la mesure du déplacement relatif des
blocs. Il se décompose de la façon suivante :
Les types de déformations
A. LES STRUCTURES DE DEFORMATION
CASSANTE
1. Les failles
 Une composante verticale ou rejet vertical, qui
exprime le mouvement relatif vertical et qui définit un
compartiment soulevé avec sa lèvre soulevée, un
compartiment affaissé avec sa lèvre affaissée.
 Une composante horizontale dans le plan de faille ou
rejet horizontal latéral qui exprime le déplacement
relatif horizontal ou décrochement.
 Une composante horizontale perpendiculaire au plan
de faille, ou rejet horizontal transversal, qui exprime
l’écartement ou le rapprochement des compartiments.
Les types de déformations
A. LES STRUCTURES DE DEFORMATION
CASSANTE
1. Les failles
• Le pendage d’une faille est mesuré par l’angle α que
fait le plan de la faille avec l’horizontale de référence
dans un plan perpendiculaire à sa direction.
• Les stries des plans de failles : lorsque deux blocs se
déplacent l’un par rapport à l’autre il y a frottements.
Le plan de faille peut de ce fait arriver à être « poli » ; on
a alors un miroir de faille. En général le poli est irrégulier.
Le frottement s’accompagne d’une striation qui donne la
direction de déplacement des deux blocs.
Les types de déformations
A. LES STRUCTURES DE DEFORMATION
CASSANTE
1. Les failles
Les failles superficielles repérables ou visibles
directement sur les affleurements sont classées selon
différents critères simples :
a. D’après le type de rejet
Si le rejet vertical prédomine, la faille est dite normale.
Quand le compartiment affaissé semble avoir glissé tout
naturellement par la gravité du plan de faille. La faille est
dite inverse quand le mouvement est compressif, dans ce
cas le compartiment soulevé surplomb le compartiment
affaissé.
Les types de déformations
A. LES STRUCTURES DE DEFORMATION
CASSANTE
1. Les failles
Les types de déformations
A. LES STRUCTURES DE DEFORMATION
CASSANTE
1. Les failles
Les failles superficielles repérables ou visibles
directement sur les affleurements sont classées selon
différents critères simples :
a. D’après le type de rejet
Si le rejet horizontal prédomine, la faille est coulissante
ou décrochante : c’est un décrochement. Si l’observateur
placé sur l’un des compartiments voit l’autre
compartiment se déplacer vers sa droite, le décrochement
est dextre, s’il se déplace vers sa gauche, il est dit
senestre.
Les types de déformations
A. LES STRUCTURES DE DEFORMATION
CASSANTE
1. Les failles
b. D’après le rapport avec les strates décalées
Si la faille et les strates sont inclinées de la même façon, la
faille est dite conforme ;

Si la faille et les strates sont inclinées différemment, la


faille est dite contraire.
Les types de déformations
A. LES STRUCTURES DE DEFORMATION
CASSANTE
1. Les failles
Les failles peuvent se grouper parallèlement ou
perpendiculairement ou radialement pour former un
champ de failles. Lorsque les rejets de failles parallèles
s’additionnent, il en résulte une morphologie particulière
appelée: horst ou môle, le compartiment surélevé entre
deux compartiments abaissés et fossé ou graben le
compartiment abaissé entre deux môles.
Les types de déformations
A. LES STRUCTURES DE DEFORMATION
CASSANTE
1. Les failles
2. Joints et diaclases
Les joints et les diaclases sont des surfaces de débit des
roches n’impliquant ni déplacement ni remplissage
(fractures sèches). Les diaclases sont plutôt au plan des
couches et les joints, plutôt parallèles ou obliques.
Les types de déformations
A. LES STRUCTURES DE DEFORMATION
CASSANTE
1. Les failles
2. Joints et diaclases
3. Fractures d’extension
Les fractures d’extension ou fentes de tension (et filons)
sont des fractures qui en section, présentent des bords (des
épontes) écartés dans la partie centrale et jointifs aux
extrémités. Sur le terrain, les fractures d’extension
constituent des fentes et des filons effilés et parallèles.
Les types de déformations
B. LES STRUCTURES DE DEFORMATION
DUCTILES: LES PLIS
Les types de déformations
C. LES CHEVAUCHEMENTS ET CHARRIAGES
On dit qu’il y a chevauchement ou charriage lorsqu’un
ensemble géologique (allochtone) charrie ou recouvre un
autre ensemble inferieur resté sur place (autochtone). Un
chevauchement de grande amplitude est appelée nappe de
charriage.
Les types de déformations
C. LES CHEVAUCHEMENTS ET CHARRIAGES
On dit qu’il y a chevauchement ou charriage lorsqu’un
ensemble géologique (allochtone) charrie ou recouvre un
autre ensemble inferieur resté sur place (autochtone). Un
chevauchement de grande amplitude est appelée nappe de
charriage.
LA STRATIGRAPHIE
LA STRATIGRAPHIE
La stratigraphie vient du mot grec, stratos : couche et
graphien : écrire.

C’est la science qui étudie la succession des dépôts


sédimentaires arrangés en couches ou strates. Ces strates
sont séparées par les joints de stratifications.
On utilise la stratigraphie en géologie appliquée. Elle rend
service dans l’établissement des cartes géologiques qui
constitue un guide de la géologie appliquée.

La stratigraphie constitue un élément de base pour les


travaux de génie civil, dans les constructions des ouvrages
d’arts (les ports, les routes, les grands immeubles).
I. STRATIGRAPHIE ET CHRONOLOGIE
La chronologie = science qui étudie la notion du temps en
géologie.
On distingue deux types de chronologie qui sont :
- La chronologie relative : elle donne une idée du temps
par comparaison des couches stratigraphiques.
- La chronologie absolue : elle exprime la notion du
temps de façon plus précise à l’aide des chiffres.
I. STRATIGRAPHIE ET CHRONOLOGIE
La chronologie = science qui étudie la notion du temps en
géologie.

On distingue deux types de chronologie qui sont :


- La chronologie relative : elle donne une idée du temps
par comparaison des couches stratigraphiques.
- La chronologie absolue : elle exprime la notion du
temps de façon plus précise à l’aide des chiffres.
I. STRATIGRAPHIE ET CHRONOLOGIE
1. La chronologie relative
Se base sur 3 principes simples :
a. Le principe de superposition
Une couche qui repose sur une autre est plus jeune.
I. STRATIGRAPHIE ET CHRONOLOGIE
1. La chronologie relative
Se base sur 3 principes simples :
a. Le principe de superposition
Une couche qui repose sur une autre est plus jeune.
I. STRATIGRAPHIE ET CHRONOLOGIE
1. La chronologie relative
Se base sur 3 principes simples :
a. Le principe de superposition
On a des exceptions qui sont :
- Les filons sédimentaires sont des fractures ouvertes dans
les sédiments,
I. STRATIGRAPHIE ET CHRONOLOGIE
1. La chronologie relative
Se base sur 3 principes simples :
a. Le principe de superposition
On a des exceptions qui sont :
- Les terrasses alluviales : la couche la plus basse est la
plus jeune.
I. STRATIGRAPHIE ET CHRONOLOGIE
1. La chronologie relative
Se base sur 3 principes simples :
a. Le principe de superposition
On a des exceptions qui sont :
- Les couches déformées (plis couchés) : on constate une
inversion de l’ordre stratigraphique. Donc pour déterminer
l’ordre de succession des couches, il faut que les strates se
trouvent dans leur condition de dépôts.
I. STRATIGRAPHIE ET CHRONOLOGIE
1. La chronologie relative
Se base sur 3 principes simples :
a. Le principe de superposition
On a des exceptions qui sont :
- Les couches déformées (plis couchés) :
I. STRATIGRAPHIE ET CHRONOLOGIE
1. La chronologie relative
Se base sur 3 principes simples :
b. Le principe de continuité
- Selon ce principe, une même couche a le même âge
tout le long de son étendu.
I. STRATIGRAPHIE ET CHRONOLOGIE
1. La chronologie relative
Se base sur 3 principes simples :
c. Principe d’identité paléontologique
Ce principe permet d’admettre qu’un ensemble de strates
de mêmes contenus paléontologiques ont le même âge.
I. STRATIGRAPHIE ET CHRONOLOGIE
1. La chronologie relative
Ces 3 principes sont applicables seulement dans les
bassins sédimentaires.
Par contre en zone de socle, ils sont remplacé par :

- le principe de recoupement qui stipule que toutes les


formations géologiques qui recoupent d’autres formations
sont plus jeunes.
- le principe d’inclusion : un minéral A incluse dans un
minéral B est plus vieux.
-la faille et le plissement sont postérieures (jeune) à
toutes les couches.
I. STRATIGRAPHIE ET CHRONOLOGIE
1. La chronologie relative
Ces 3 principes sont applicables seulement dans les
bassins sédimentaires.
TD 1
Pour chaque figure ci-dessous (1 et 2), indiquer les
principes nécessaires pour la détermination de la
chronologie et justifier votre réponse

Fig. 1 Fig. 2
I. STRATIGRAPHIE ET CHRONOLOGIE
2. La chronologie absolue
La datation relative permet de chiffrer un évènement par
rapport à un autre (plus jeune, plus récent…), par contre la
datation absolue chiffre en nombre d’année.

Ceci permet de situer un évènement par rapport au présent


c'est-à-dire de le dater. Exemples : les dinosaures ont
apparus il y a 65 millions d’années.

Les méthodes de la datation absolue les plus utilisées sont:


les horloges sédimentologiques, les horloges
paléontologiques, les horloges isotopiques et chimiques…
I. STRATIGRAPHIE ET CHRONOLOGIE
2. La chronologie absolue
a. Les horloges sédimentologiques
En connaissant par analogie, avec un mécanisme
sédimentaire actuel la durée du dépôt d’une unité de
sédimentation clairement identifiée, il est possible par
comptage du nombre superposé de telle unité de calculer
la durée de l’ensemble du dépôt étudié.

On se base alors sur l’observation de phénomènes


rythmiques ou cycliques (les varves sont des dépôts
lacustres annuels formés par la superposition d’une couche
estivale claire plus épaisse et d’une couche hivernale plus
sombre et plus mince).
I. STRATIGRAPHIE ET CHRONOLOGIE
2. La chronologie absolue
a. Les horloges sédimentologiques
I. STRATIGRAPHIE ET CHRONOLOGIE
2. La chronologie absolue
b. Les horloges paléontologiques ou la
dendrochronologie
Elle est basée sur la possibilité de dénombrer les anneaux
de croissance (ou cernes) des arbres. Comme pour les
varves, il s’agit des arbres de forte longévité comme les
baobabs qui permettent de dénombrer les anneaux puis de
les dater.
Donc on aboutie à des âges de 5 à 6000 ans.
I. STRATIGRAPHIE ET CHRONOLOGIE
2. La chronologie absolue
b. Les horloges paléontologiques ou la
dendrochronologie
I. STRATIGRAPHIE ET CHRONOLOGIE
2. La chronologie absolue
c. La géochronologie ou les horloges isotopiques ou les
horloges chimiques ou la radiochronologie

La datation relative permet de classer les événements


géologiques les uns par rapport aux autres et d'établir un
ordre chronologique. Toutefois, si elle peut parfois
permettre un repérage très fin, elle ne donne pas l'âge d'un
événement.
C'est la datation absolue qui a pour objet l'estimation des
dates et des durées. L'essentiel de cette datation se fonde
sur la radiochronologie. Elle s'appuie sur la décroissance
radioactive d'isotopes de certains éléments chimiques.
I. STRATIGRAPHIE ET CHRONOLOGIE
1. Notion d'isotopie

Un atome est constitué d'un noyau contenant des protons


(charge électrique +1) et des neutrons, autour duquel
gravitent des électrons (charge électrique -1). Le nombre
de protons est toujours égal au nombre d'électrons.

Mais, pour un élément donné, le nombre de neutrons peut


varier (par exemple, il existe 3 sortes d'atomes de carbone
: 12C, 13C et 14C, avec respectivement 6, 7 et 8 neutrons).
I. STRATIGRAPHIE ET CHRONOLOGIE
1. Notion d'isotopie

Deux atomes d'un même élément qui possèdent un


nombre de neutrons différent sont des isotopes. Ils ont
les mêmes propriétés chimiques, mais leurs propriétés
physiques peuvent être différentes.

Exemple : 12C et 14C sont des isotopes car leurs propriétés


chimiques sont semblables, mais leurs propriétés
physiques sont différentes (14C est radioactif alors que 12C
ne l'est pas).
I. STRATIGRAPHIE ET CHRONOLOGIE
2. Notion de radioactivité et de décroissance
radioactive

La radioactivité d'un atome est un phénomène lié à son


noyau.
Le noyau des atomes radioactifs est plus ou moins instable
et a tendance à « exploser » en morceaux plus petits ou à
laisser échapper des particules énergétiques.

Lorsque le noyau se désintègre, les morceaux obtenus ne


contiennent plus le même nombre de neutrons ou de
protons que l'atome d'origine :
I. STRATIGRAPHIE ET CHRONOLOGIE
2. Notion de radioactivité et de décroissance
radioactive

l'atome d'origine se transforme en un autre élément


(l'élément « père » se transforme en un élément « fils »), si
bien que, à chaque désintégration, le stock d'atomes
d'origine diminue et le stock de nouveaux éléments formés
augmente.

Si on établit le graphique de la population d'origine


(quantité d'éléments « père ») en fonction du temps, on
obtient une courbe exponentielle décroissante.
I. STRATIGRAPHIE ET CHRONOLOGIE
2. Notion de radioactivité et de décroissance
radioactive

La vitesse de décroissance radioactive est propre à chaque


élément radioactif. Le temps de vie d'un échantillon donné
ne peut être envisagé (temps infini), donc on parle du
temps de demi-vie ou période radioactive T. C'est le
temps au bout duquel la quantité de matière radioactive est
divisée par deux. T varie d'un isotope à l'autre.

Chaque isotope radioactif est caractérisé par une constante


de désintégration par unité de temps et qui ne varie pas (λ)
T = ln2/λ.
I. STRATIGRAPHIE ET CHRONOLOGIE
2. Notion de radioactivité et de décroissance
radioactive

Exemples :
42Ti : T = 0,2 s
131I : T = 8,04 jours
14C : T = 5730 ans
238U : T = 4,46.109 ans
I. STRATIGRAPHIE ET CHRONOLOGIE
3. Utilisation et choix des isotopes

Connaissant T, on peut calculer depuis quand la


désintégration se déroule à l'intérieur d'une roche par
exemple, en mesurant les quantités d'éléments « père » et
« fils » à l'aide de la spectrométrie de masse (permet de
mesurer la différence de masse entre les deux isotopes et
de les séparer).

Si le processus de désintégration a débuté au moment de la


mise en place d'une roche ou d'un minéral, alors ce temps
est aussi l'âge de l'échantillon.
I. STRATIGRAPHIE ET CHRONOLOGIE
3. Utilisation et choix des isotopes

Il faut toutefois que les éléments mesurés (éléments « père


» ou « fils ») soient restés emprisonnés au sein de
l'échantillon depuis le début de sa formation et qu'il n'y ait
eu ni apport extérieur ni fuite : on parle de système fermé.
I. STRATIGRAPHIE ET CHRONOLOGIE
3. Utilisation et choix des isotopes

Toutes les roches ne peuvent pas être datées par


radiochronologie :
• Les roches magmatiques, métamorphiques et
volcaniques constituent des systèmes fermés dans la
mesure où les éléments radioactifs ont été piégés au
moment de la cristallisation ou du refroidissement du
magma.
• Les roches sédimentaires ont été soumises à des
échanges avec le milieu extérieur et ne constituent pas
un système fermé.
I. STRATIGRAPHIE ET CHRONOLOGIE
3. Utilisation et choix des isotopes

Toute la précision de la mesure et de la datation repose sur


le choix de l'isotope et de son temps de demi-vie, ainsi que
sur la qualité de l'échantillon à analyser. La datation n'est
valide que si on mesure des durées allant du centième à
dix fois la période de l'isotope choisi (la teneur en
éléments « père » devient trop faible si l'âge présumé de
l'échantillon correspond à un nombre excessif de
périodes).
I. STRATIGRAPHIE ET CHRONOLOGIE
3. Utilisation et choix des isotopes

Limites de la méthode : Teneur en éléments radioactifs


trop faible et contamination.

L'essentiel
La datation absolue permet de dater de façon plus précise
des événements géologiques. Elle est basée sur la mesure
de la variation du rapport isotopique entre le moment de la
fermeture de l'échantillon daté et le présent. Sa fiabilité
repose sur la qualité des échantillons ainsi que sur le choix
de l'isotope.
TD 2
1. Qu’est-ce que la période d’un couple d’isotope
radioactif?
• Le temps mis pour que l’élément radioactif soit
entièrement désintégré
• Le temps mis pour que le premier élément radioactif
soit désintégré.
• Le temps mis pour que la moitié de l’élément radioactif
soit désintégré.
• Le temps mis pour qu’un tiers de l’élément radioactif
soit désintégré.
TD 2
2. Sur quoi la radioactivité repose-t-elle?
• Transformation d’un élément radioactif stable en
élément radiogénique instable.
• Transformation d’un élément radioactif instable en
élément radiogénique stable.
• Transformation d’un élément radiogénique instable en
élément radioactif stable.
• Transformation d’un élément radiogénique stable en
élément radioactif instable.
LA PALEOGEOGRAPHIE
LA PALEOGEOGRAPHIE
La paléogéographie

Discipline de la géologie, de la géographie et de la


paléontologie dont l'objet est la reconstruction (théorique)
de la géographie passée à la surface du globe. En effet, à
travers les âges géologiques, la disposition des plaques
continentales et océaniques a changé, entraînant des
bouleversements paléotectoniques importants dont on peut
avoir la trace, en particulier en suivant le déplacement des
lignes de rivages au cours du temps, ou encore les
relations géométriques entre les formations considérées.
LA PALEOGEOGRAPHIE
1. Notion de faciès
Le faciès d’une roche est l’ensemble des caractères
paléontologiques (biofaciès) et pétrographiques de cette
roche (lithofaciès).

L’étude de faciès permet de faire la différence entre les


faciès : continentaux et marins, glacières, lagunaires,
d’embouchures, néritiques, récifaux, pélagiques.

Dans les faciès marins l’étude fine de la faune permet de


déterminer la profondeur et indiquent aussi si le milieu est
agité ou si il est calme.
LA PALEOGEOGRAPHIE
1. Notion de faciès
LA PALEOGEOGRAPHIE
1. Notion de faciès

Dépôts continentaux: terrigènes


LA PALEOGEOGRAPHIE
1. Notion de faciès

Evaporites
LA PALEOGEOGRAPHIE
1. Notion de faciès

Carbonates provenant aux organismes constructeurs


LA PALEOGEOGRAPHIE
1. Notion de faciès

Dépôts marins: carbonates, marnes


LA PALEOGEOGRAPHIE
1. Notion de faciès
LA PALEOGEOGRAPHIE
2. La notion de continuité et de discontinuité de la
stratigraphie
Quand deux formations superposées se succèdent sans
qu’il ait eu entre elles interruption de la sédimentation, on
dit qu’il y a eu continuité stratigraphique.

Mais si entre ces deux formations surviennent une période


pendant laquelle la sédimentation a été nulle ou plus tôt
remplacée par une érosion, on dit qu’il y a alors
discontinuité et cette période correspond à ce qu’on
nomme une lacune stratigraphique.
LA PALEOGEOGRAPHIE
2. La notion de continuité et de discontinuité de la
stratigraphie
LA PALEOGEOGRAPHIE
2. La notion de continuité et de discontinuité de la
stratigraphie
LA PALEOGEOGRAPHIE
2. La notion de continuité et de discontinuité de la
stratigraphie
Lorsque les couches de la formation inférieure ont été
relevées puis entaillées par l’érosion de manière que les
couches de la formation supérieure viennent se déposer
sur les tranches, la lacune est très visible car elle est alors
soulignée par une discordance stratigraphique.

On distingue :
 Une discordance d’érosion
 Une discordance angulaire
LA PALEOGEOGRAPHIE
2. La notion de continuité et de discontinuité de la
stratigraphie
 La discordance d’érosion
LA PALEOGEOGRAPHIE
2. La notion de continuité et de discontinuité de la
stratigraphie
 La discordance angulaire
LA PALEOGEOGRAPHIE
3. Transgression et régression
L’analyse des transgressions et régressions permet
d’apprécier les variations des limites au cours du temps
entre les continents et les océans. Le changement
d’ensemble du niveau de la mer est appelé eustatisme.
LA PALEOGEOGRAPHIE
3. Transgression et régression
LA PALEOGEOGRAPHIE
3. Transgression et régression
L’analyse des transgressions et régressions permet
d’apprécier les variations des limites au cours du temps
entre les continents et les océans. Le changement
d’ensemble du niveau de la mer est appelé eustatisme.
a. La régression
Mouvement de recule de la mer par rapport au continent.
Les périodes de régression correspondent à des périodes
où des aires continentales sont plus développées. Ce qui
favorise l’érosion et l’arrivée des éléments grossiers dans
le bassin.
LA PALEOGEOGRAPHIE
3. Transgression et régression
a. La régression
Les causes de la régression sont : les périodes de
glaciations, élévation épirogénique des continents. On
observe un granoclassement croissant et on parle de
séquence négative (les grains grossiers en haut et les fins
en bas).
LA PALEOGEOGRAPHIE
3. Transgression et régression
b. La transgression
Lorsque la mer envahie une région précédemment
émergée, on dit qu’il y a transgression sur cette région et
que les dépôts amenés par cette nouvelle mer sont
transgressifs.

Les causes de la transgression sont : la fonte des glaciers


ce qui modifie le volume des eaux, enfoncement
épirogénique des continents, changements des vitesses
d’accrétion des fonds océaniques.
LA PALEOGEOGRAPHIE
3. Transgression et régression
b. La transgression
Une transgression est caractérisée par son sens, son
intensité et sa durée. Sur le plan sédimentologique on a les
éléments grossiers en bordure du continent et les éléments
fins en fond de mer, on parle d’un granoclassement
décroissant et on a une séquence positive (les grains fins
en haut et les grossiers en bas).
LA PALEOGEOGRAPHIE
3. Transgression et régression
b. La transgression
LA PALEOGEOGRAPHIE
3. Transgression et régression
LA PALEOGEOGRAPHIE
3. Transgression et régression
b. Le cycle sédimentaire

Une série de formations marines qui dans une région


donnée est encadrée entre deux régressions constitue un
cycle sédimentaire (une transgression et une régression).
Cette série commence par les dépôts de faciès littoraux
correspondant à l’arrivée de la mer. Elle est suivie par des
formations plus profonde datant au maximum de la
transgression et ce termine enfin par des nouveaux dépôts
littoraux prélude de la nouvelle régression.
FIN
Sujets à exposer
1

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