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DESPREAUX Lucas

LA CROÛTE CONTINENTALE

INTRODUCTION

I / DENSITE CROUTE CONTINENTALE ET ISOSTASIE

II/ L’ÉPAISSEUR DE LA CROUTE CONTINENTALE

III/ INDICES TECHTONIQUES ET PÉTROGRAPHIQUE DE L’ÉPAISSISSEMENT CRUSTAL

IV/ L’ÂGE DE LA CROÛTE CONTINENTALE

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INTRODUCTION

Wegener
 Avec sa distribution bimodale des altitudes Wegener a affirmé que :
- Les Continents étaient à une altitude d’environ + 100 m ;
- Les Océans étaient à une altitude d’environ -4500 m.

 2 Domaines différents qui correspondaient à 2 croutes terrestres différentes :


- Croute Continentale ;
- Croute Océanique.

I / DENSITE CROÛTE CONTINENTALE ET ISOSTASIE

Roches de la croute océanique :

- Origine : Refroidissement du magmas injectés au niveau de l’axe des dorsales ;

- Essentiellement des BASALTES (roches volcanique qui constituent la partie supérieur du


plancher océanique) ;

- En MOINS grande quantité, il y a des gabbros (roches plutoniques + même composition


que les basaltes) ;

- Couche sédimentaire ( qui augmentent au fur et à mesure qu’elles s’éloigne des dorsales) ;

- COMPOSITION : PLAGIOCLASES + PYROXENE

- Épaisseur de la croute : 5 à 6 km ;

- Repose sur le manteau supérieur formé de roches grenues (PÉRIDOTITES).

Roches de la croute continentale :

- Visible en surface + grande variété + composition diverses : Roches magmatiques,


sédimentaires, métamorphiques.

- Essentiellement des roches de type GRANITE (roche magmatique plutonique + texture


grenue + entièrement cristallisée) ;

- COMPOSITION : FELDSPATHS + QUARTZ + MICAS + AMPHIBOLES

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La différence de composition minéralogique des croutes terrestres (océanique et continentale)


s’accompagne aussi d’une différence de densité.
La croute continentale et la croute océanique sont composées respectivement de GRANITES et de
BASALTES. La densité du granite est nettement inférieur à celui du basalte, on en déduit alors que la
densité de la croute océanique (do=3) est supérieur à celle de la croute continentale(dc=2,7).

La différence de densité des croutes terrestre pose alors le problème des relations d’équilibre entre
ces croutes et le manteau sous-jacent (dm=3,3).

NOTION D’ISOSTASIE

Les plaques lithosphériques, mobiles les unes par rapport aux autres, reposent en équilibre sur
l’asthénosphère, moins rigide et ductile. La limite lithosphère-asthénosphère correspond à
l’Isotherme 1300°C.

Les études gravimétriques (mesure et l’étude de la pesanteur à la surface de la Terre) montrent


l’existence d’anomalies (anomalie de BOUGUER): dans les régions montagneuses, la pesanteur
mesurée est souvent inférieure à la pesanteur théorique attendue.

Doc 1

On définit l’ISOSTASIE (du grec isos = égal, et stasis = arrêt) comme un état d’équilibre réalisé à une
certaine profondeur dite profondeur de compensation, pour laquelle la pression de charge est la
même en tout point.
D’après le modèle d’Airy : une surface de compensation existe au niveau du manteau.
Ainsi, dans le cas où la croûte est de densité constante, une augmentation de son altitude induit par
rééquilibrage la formation d’une racine crustale présente notamment au niveau des chaînes de
montagnes.

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Doc 2

Modélisation des modèle de Pratt et d‘Airy

Information Document :
0 m = Altitude des océans
ρ1 = Masse volumique de chaine de montagne (croute continentale) = 2,7
ρ0 = Masse volumique du manteau supérieur = 3,3
= Racine Crustale

L’excédent de masse constitué par les reliefs montagneux est compensé en profondeur par
un déficit de masse qu’est la racine crustale.
D’après le modèle d’Airy, au-dessus de cette surface de compensation, toute colonne de lithosphère
continentale est de même poids.

Aujourd’hui un modèle conjuguant les données de Pratt et d’Airy permettent d’expliquer le


mécanisme d’ISOSTASIE.

II/ L’ÉPAISSEUR DE LA CROUTE CONTINENTALE

La croute continentale étant moins dense que la croute océanique, il est logique de penser que celle-
ci peut être à la fois plus épaisse et donc observer une altitude de surface plus élevée.
Les données sismiques permettent de déterminer l’épaisseur de la croute continentale.
Ces données sismiques sont fondées sur l’analyse des sismogrammes localisés dans les régions à
fortes concentrations sismiques.

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On peut estimer la profondeur de croute continentale par l’étude des ondes sismiques :
- P « directe » ;
- P « réfléchit » qui se sont enfoncées dans la croute jusqu’à atteindre une surface de
discontinuité, pour finalement être réfléchit et atteindre les stations d’enregistrement.

La comparaison des temps de parcours permet d’estimer la profondeur du réflecteur.

Le Moho est l’interface entre la croûte et le manteau lithosphérique. Sa profondeur moyenne est
de 30km et peut atteindre plus de 70km par endroits (sous les chaînes de montagnes par exemple).
Ainsi, au relief que sont les chaînes de montagnes (Alpes, Pyrénées, Himalaya) correspond en
profondeur une importante racine crustale.
Les différences d’altitude moyenne entre les continents et les océans s’expliquent par ces
différences crustales.

Doc 3 :

Graphique représentant l’épaisseur de la croute continentale suivant différentes régions du Globe

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III/ INDICES TECHTONIQUES ET PETROGRAPHIQUE DE L’EPAISSISSEMENT CRUSTAL

INDICES TECHTONIQUES

Les chaines de montagnes sont toujours à l’origine d’une histoire tectonique complexe,
c’est-à-dire qu’elles impliquent toujours un contexte d’affrontement de plaques.
Cet épaississement de la croute continentale est donc lié à des phénomènes de convergence de
plaques.
Les roches composant ces plaques subissent souvent des déformations ou des déplacements très
important.

Exemple

La collision de deux plaques continentale mène à la formation de chaines de montagne, c’est


actuellement le cas avec la plaque du sous-continent indien et celle du bloc eurasiatique.
Cette collision de plaque est en train de donné naissance aux chaines de l’Himalaya.
Altitude Culminante : 8 848 m (Everest)

Modélisation de l’étendue de l’Himalaya vue du côté Nord

Il existe plusieurs indices/marqueurs tectoniques révélateurs de contraintes compressives, tel


que :

- Les PLIS : Lors d’une convergence de plaques, les séries sédimentaires se plissent. Les PLIS
sont alors définis par des déformations souples caractéristique d’un raccourcissement et
d’une épaississement de la couverture sédimentaire. Les roches se déforment de manière
souple : COMPORTEMENT PLASTIQUE.
La direction générale des contraintes est perpendiculaire à l’axe des plis.

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Doc 4

La grotte d’Harpéa localisé dans les Pyrénées Atlantique présente un bon exemple de plis.
On remarque notamment que la direction des contraintes des deux plaques est
perpendiculaire à l’axe des plis représenter en point tillés.

PLI / PLIS-FAILLE
Épaississement
vertical (relief)

Raccourcissement horizontal

Schéma type de PLIS (à savoir reproduire)

- Les FAILLES INVERSES : Les roches se fracturent au niveau de ces failles inverses et
témoignent alors d’une déformation cassante. Le compartiment supérieur chevauche alors
le compartiment inférieur. Ces failles se traduisent d’un raccourcissement et d’un
épaississement local de la croûte.

FAILLE INVERSE
Schéma type de failles inverse (à savoir reproduire)

Épaississement
vertical (relief)

Raccourcissement horizontal

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- CHEVAUCHEMENTS / NAPPES DE CHARRIAGE : Au niveau de certaines failles inverses, les


contraintes sont telles que les blocs finissent par se superposer : c’est un CHEVAUCHEMENT.
Ces formations géologiques de tailles parfois impressionnante peuvent glissées sur plusieurs
dizaines voire centaines de kilomètres : on parle alors de CHARRIAGE.
Dans ce cas-là, certaines roches initialement très éloignées se retrouvent en « contact
anormale » : ces anomalies témoignent de NAPPES DE CHARRIAGES.
Ces NAPPES DE CHARRIAGES traduisent d’un raccourcissement et un épaississement de la
croûte.

Chevauchement

Épaississement
vertical (relief)

Raccourcissement horizontal

Schéma type de chevauchement (à savoir reproduire)

Nappe de charriage
Fragment de nappe
(Klippe)
Fenêtre

Unité
chevauchante
Unité
chevauchée

Front de charriage/contact
anomal

Schéma type de nappe de charriage

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INDICES PÉTROGRAPHIQUES

Au niveau des chaînes de montagnes, l’épaississement de la croute continentale est lié à un


raccourcissement à un empilement des plaques continentales imposés par des contraintes
tectoniques (vue précédemment). Les roches crustales (croûte continentale) subissent les
conséquences de ces conditions nouvelles.

Lors de leurs enfouissements à des profondeurs de plusieurs kilomètres. Ces dernières sont
soumises à des températures et des pressions parfois très importante et on observe alors une
transformation.

Le METAMORPHISME est une modification de la structure et de la composition d’une roche par une
modification des conditions de pression et de température à l’état solide. Les roches
métamorphiques témoignent alors d’un enfouissement et d’un épaississement de la lithosphère.

- TRANSFORMATIONS A L’ÉTAT SOLIDE : Le gneiss est une roche métamorphique contenant


du quartz, du mica, des feldspaths (plagioclases) et parfois des phénocristaux (feldspath
alcalin).
Le gneiss est caractérisé par l’alternance de petits lits clairs et de fins niveaux plus
sombres : on parle alors de litage (gneiss = roche litée).
Ce LITAGE est lié à des contraintes de pression qui ont réorganisé les minéraux.
On constate souvent qu’une déformation des minéraux s’ajoute à un litage. Cette
déformation est appelée schistosité ou foliation.

Le gneiss est une roche qui peut provenir du granite. Cependant, il peut également provenir
du métamorphisme de sédiments argileux (pélites) qui se transforment d’abord en schistes,
puis en micaschistes et enfin en gneiss.
Doc 5

Lits Claires

Observation à la loupe optique d’une Gneiss

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- TRANSFORMATIONS A L’ÉTAT DE FUSION PARTIELLE : Dans certains cas, l’enfouissement est


tel, que l’on peut observer des traces de fusion partielle : c’est l’ANATEXIE.
C’est le cas de MIGMATITE qui est le résultat de la fusion partielle d’un gneiss. Ce granite
provient de la cristallisation d’un magma et s’apparente à un granite et il est souvent
composé d’une partie claire (feldspaths) et d’une partie sombre (biotite, grenat et
amphiboles).
Doc 6

Lentille Claires

Photographie de migmatites

IV/ L’AGE DE LA CROÛTE CONTINENTALE

Rappel : La croûte océanique est recyclée en permanence, la croute ancienne devenue trop
dense sombre dans le manteau au niveau des zones de subduction océanique. Par
conséquent, on ne connaît pas de croute océanique d’âge supérieur à 200 Ma.

À contrario, la croute continentale peut être très âgée : l’âge du gneiss d’Acasta au Canada
est l’une des roches les plus vieilles jamais connues, elle est âgée de 4,03 Ga.

Comment la datation de certaines roches crustales est-elle rendue possible ?

Les méthodes de radiochronologie permettent de réaliser de telles datations. Ces dernières


sont fondées sur la désintégration radioactive de certains éléments contenus dans ces
roches.
Ce phénomène de désintégration d’élément rocheux suit une loi immuable (constant) de
décroissance exponentielle en fonction du temps. Il existe donc un nombre important de
géochronomètres.Parmi eux, les éléments rubidium/strontium présents dans les roches,
permettent de dater les roches de la croûte continentale.
Par l’établissement du coefficient directeur de la droite isochrone, il est possible de dater les
roches crustales.
La droite isochrone correspond au rapport des strontiums 87Sr/86Sr en ordonnée et au
rapport des rubidiums 87Rb/86Rb en abscisse en fonction du temps.

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Formule du coefficient directeur de la droite isochrone :


𝑡 = ln(𝑎 + 1)/𝜆

Doc 7

Exemple de droite isochrone d’une roche continentale

Si on part d’une roche constituée de 3 minéraux différents capable de posséder du Rb et du Sr,


au temps t=0, le magma a été formé puis a commencé à cristalliser : tous les minéraux avaient
alors le même rapport isotopique (87Sr/86Sr) mais chacun d’eux a un rapport 87Rb/86Sr
différent. 87Sr/86Sr est donc constant, la droite à t0 est horizontale : Jusqu’au temps t, le 87Rb
se désintègre en 87Sr. Donc la pente augmente et on obtient une droite dite isochrone dont la
pente témoigne du temps écoulé depuis le stade initial.

L’équation de la droite isochrone est construite grâce à 87 Sr actuel = 87 Sr formé + 87 Sr


initial, soit :

- (87Sr/86Sr) = (eλt – 1)(87Rb/86Sr) + (87Sr/86Sr) initial

BO chapitre 1:

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