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PLAN

INTRODUCTION
Faire une petite introduction du sujet :
1) Problématique
2) Les objectifs de l’étude
3) La méthodologie
PARTIE 1 – GENERALITES SUR LE BUMIGEB
I. Présentation du BUMIGEB
1) Historique
2) Missions et attributions
II. Organisations et fonctionnement
1) Organisation
2) Organigramme
PARTIE 2- CADRE GEOGRAPHIQUE
I. Situation géographique de la zone d’étude
II. Géomorphologie
III. Climat et végétation
IV. Hydrographie
V. Voies d’accès
VI. Travaux antérieurs
VII. Méthodologie
PARTIE 3- CADRE GEOLOGIQUE
I. Craton Ouest-Africain
II. Aperçu de la géologie du Burkina Faso
1) Contexte géologique du Burkina Faso
2) Socle paléo protérozoïque
3) Couverture sédimentaire
III. Aperçu de la géologie du degré carré de Koudougou
IV. Géologie détaillée de YAKO
1) Géologie de Yako
2) Description des formations géologiques
3) Géologie structurale
4) Minéralisations
INTRODUCTION
Ce document se veut être la synthèse de notre travail effectué lors de notre stage au sein du
Bureau des Mines et de la Géologie du Burkina (BUMIGEB) sous le thème « Réalisation
d’une cartographie géologique à l’échelle 1/50000 cas de la feuille 1/50000 de Yako ».
En effet, nous avons entrepris ce stage dans le but d’approfondir nos connaissances tant
théoriques que pratique sur la géologie du Burkina Faso de façon générale, et en particulier
de réaliser une étude cartographique à grande échelle de la géologie de Yako.
Ce présent rapport s’articule sur deux parties :
 Généralités.
 Cartographie géologique à l’échelle 1/50000 de la feuille de Yako.

Problématique
Le Burkina Faso est un pays riche en ressource minières. Force est de constater que les
cartes disponibles actuellement donnent des informations limitées sur la lithologie et les
structures d’où la nécessité d’une cartographie plus détaillée. La cartographie de la zone de
YAKO pourrait nous aider à résoudre ce problème. En effet la particularité d’une
cartographie à l’échelle 1 /50000 répondra au problème suivant :
 Une meilleure connaissance sur la lithologie, la structure, la métallogénie, la
minéralisation, ce qui aboutira à une découverte certaine de nouvelles anomalies.

Objectif général : Réalisation d’une cartographie géologique à l’échelle 1/50000 du feuillet


de Yako.
Objectifs spécifiques :
 Faire l’analyse pétrographique : descriptions macroscopiques et microscopiques
 Faire l’analyse structurale à partir d’interprétations d’images satellitales Landsat
ETM+, de données de terrain et de description de carottes de sondage ;
 Faire les interprétations de données géochimiques

Méthodologie

 Phase de documentation ou compilation de données

 Elle consiste en l’exploitation des documents et des cartes concernant la zone


d’étude.
Revue bibliographique de différents documents relatifs au sujet : thèses, cartes (géologique,
topographique), imagerie satellitaire, journaux de puits et forage, données géophysiques
(magnétisme et radiométrie) ; données géologiques des sociétés minières, cartes de
numérisation, rapports, publications, et mémoires relation avec la géologie de la région à
travers la bibliothèque du BUMIGEB et certains sites Web. La compilation de données
existantes qui permettra de dresser des cartes de compilation qui facilitent la localisation
des structures géologiques d’intérêt sur le terrain.
Travaux antérieurs

 La première cartographie géologique de la région de Yako a été faite par J.


DUCELLIER. Deux cartes furent publiées l’une au 1/500000 et l’autre au 1/200000 en
1961. Dans son étude il regroupa les formations pétrologiques rencontrées en deux
ensembles :
 Le groupe de Dacola, essentiellement volcanique,
 La série de Riezman, constituée de roches volcaniques et volcano-
sédimentaires.
Plus récemment, en 1983, deux études sur la géologie structurale et sur la prospection
minière par télédétection (région de Poun et Pilimpikou) ont été effectuées par G.E
ZOUNGRANA et M.O. BEL MOUISSOGO.
Tous ces travaux ont permis le lancement du projet minier PNUD BFK 83-002. Les différentes
formations géologiques suscitées ont été reprécisées à des échelles beaucoup plus grandes.
Des affleurements de facies nouveaux ont été découverts. Cela a abouti en Décembre 1983,
à la carte géologique au 1/50000 du secteur de Yako.
 La mission de J. DUCELLIER, Géologue de la F.O.M en Aout 1958, à portée sur l’étude
de la géologie de la Partie Centrale du Cercle de Yako.

 En Janvier 1960 G. TROLY dans sa mission de la prospection régionale dans le secteur


de Yako, a réalisé une carte d’affleurement de la zone à l’échelle 1/50000. Le but de
la mission de prospection était de relever tous les indices minéralisés des substances
utiles Cette prospection devrait avoir pour support un levé géologique très sommaire
au 1/50000.

 En Janvier 1961 une campagne de prospection régionale a été réalisée dans les
secteurs de Yako et de Koudougou par G. TROLY. Les travaux sur le terrain ont été
effectués durant les périodes entre Juillet 1959 et Juillet 1960. Plusieurs régions ont
été étudiées lors de cette prospection. Ces régions étudiées se trouvent à l’intérieur
de la zone représentée par la feuille KOUDOUGOU au 1/200000 de l’I.G.N. Parmi les
régions qui ont subi la prospection régionale figure la zone de Yako. Le but de la
mission était de relever les indices minéralisés de toutes les substances utiles ainsi
que l’inventaire de tous les indices que nous trouverions la région. Parallèlement,
dans le but de trouver un guide des minéralisations, l’étude géologique de la région a
été faite.

 Phase de travaux sur le terrain

 Localisation et description des affleurements : Pour cette étude nous utiliserons des
fiches de description renfermant les coordonnées géographiques de l’affleurement,
le lieu de prélèvement, les intervalles de faciès lithologiques ou de passes
minéralisées, la lithologie, la couleur et l’intensité de la couleur de la couleur de la
lithologie.
 Echantillonnage : L’acquisition des données sur la zone d’étude a consisté
essentiellement en une étude pétrographique, ainsi qu’à la collecte d’échantillons en
vue d’études plus détaillées en lames minces.
 Analyse structurale : Etude cinématique et dynamique des formations : mesure de
directions et pendages des structures (plis, foliation, cisaillement schistosité, stries).

 Phase de travaux au laboratoire

 Description microscopique : Pour la détermination des différents faciès


pétrographiques et affiner la détermination des formations géologiques, des lames
minces et des sections polies seront réalisées au laboratoire et ensuite observées sur
un microscope polarisant.

 Analyse géochimique : Pour l’analyse géochimique des échantillons seront


sélectionné et broyés au laboratoire à l’aide d’un broyeur à mâchoire, puis d’un
broyeur à cylindre et enfin porphyrisés. Afin d’étudier les caractères géochimiques, la
nature des séries magmatiques, les environnements géotectoniques des différents
faciès pétrographiques et les types de minéraux.

 Phase de Traitement des données collectées

 Matériel informatique : Utilisation de logiciels qui permettro0nt de traiter les


données de terrain et de laboratoire.
 MapInfo, Discover pour la confection et le traitement des cartes
géologiques et structurales, des données géochimiques de notre zone
d’étude.
 Autocad, utilisé pour l’établissement de coupes géologiques.
 Abode Illustrator, Adobe Photoshop pour le traitement des données de
télédétection.
PARTIE 1- GÉNÉRALITÉS SUR LE BUMIGEB

I. Présentation du BUMIGEB

1) Historique

Avant la création du BUMIGEB, la recherche géologique et minière était effectuée par le


BUMIFOM (Bureau Minier de la France d’Outre-Mer) des colonies françaises d’Afrique
occidentale comprenant la Haute Volta, dont le siège était établi à Dakar jusqu’aux
indépendances en 1960. Ayant la ville de Bobo Dioulasso comme siège, la Direction Générale
de la Géologie et des mines fut créée avant d’être transféré à Ouagadougou.
Le décret n•78-165/PRES/MCDIM du 17 mai 1978 a vu la transformation de la Direction de la
Géologie et des Mines en Bureau Voltaïque de la Géologie et des Mines (BUVOGMI) un
Établissement Public à Caractère Industriel et Commercial. Le BUVOGMI sera par la suite
rebaptisé en Bureau des Mines et de la Géologie du Burkina en 1984 à la faveur du
changement du nom de notre pays par le décret n•85O47/CNR/PRES/MRF/PRECO du 31
janvier 1985.
En août 1997, il est transformé en société d’état avec un capital de neuf cents millions de
francs CFA détenus entièrement par l’état Burkinabé, placé sous la tutelle technique du
ministère en charge des mines et la tutelle financière du ministère en charge des finances
ainsi que sous la tutelle de gestion du ministère en charge du commerce.

2) Missions et attributions

Les principales missions de service public exécutées par le BUMIGEB sont :


L’appui au développement de l’exploitation minière à petite échelle
Le contrôle de l’or issu de l’artisanat minier
L’inventaire minéral et la mise à jour du potentiel minier énergétique
L’exécution des travaux de levés géologiques et géophysiques d’intérêt national ou
régional
 Le développement et la gestion du système national d’information géologique et
minière
 L’inspection des établissements classés
 La production, la collecte, le stockage et la diffusion des données géo-scientifiques de
base
 L’appui à la protection de l’environnement minier et industriel
 La diversification du portefeuille des cibles minérales
Le BUMIGEB effectue également des activités commerciales ou prestations de services axées
particulièrement sur les domaines suivants :
 Les analyses géochimiques
 Les sondages miniers (carottés, à circulation inverse, à tarière)
 Étalonnage des compteurs volumétriques
 Jaugeage des camions citernes
 Les barémages des réservoirs
 Les analyses SIG et télédétection
 Les levées géologique, géochimiques et géophysiques

II. Organisation et fonctionnement

1. Organisation

a) Composition du conseil d’administration

Le BUMIGEB est administré par un conseil d’administration composé de neuf


administrateurs :
 Un représentant du 1er ministère
 Deux représentants du Ministère de tutelle technique
 Un représentant du Ministère de tutelle de gestion
 Un représentant du Ministère de tutelle financière
 Un représentant du Ministère en charge des enseignements supérieurs
 Un représentant du Ministère en charge de l’environnement
 Un représentant des travailleurs du BUMIGEB
En outre, deux observateurs participent au conseil d’administration à savoir un représentant
de l’inspection des entreprises publiques et parapublique et le commissaire des comptes.

b) La Direction Générale

La Direction Générale est chargée de la définition des différents plans et stratégies du


développement du BUMIGEB.
Le Directeur général détient les pouvoirs étendus du conseil d’administration pour assurer la
conception, la coordination, la supervision, le contrôle de la gestion courante des activités
conformément aux statuts particuliers de l société.
La Direction Générale comprend six (06) cellules qui lui sont directement rattachées :
 Secrétariat de direction
 Cellule de l’audit interne
 Cellule commerciale et étude prospectives
 Cellule de recouvrement et contentieux (CRC)
 Cellule de contrôle de gestion (CCG)
 La personne responsable des marchés (PRM)
Ces différentes cellules ont pour rôle d’assister, conseiller, aider la Direction Générale pour
un meilleur fonctionnement de l’entreprise.

c) Les directions opérationnelles du BUMIGEB

Le BUMIGEB compte s’assumer pleinement et assurer avec le maximum d’efficacité les


tâches et missions par ces différentes structures :
i. La Direction de l’administration et des finances (DAF) chargée de l’administration et
de la gestion des opérations financières et comptables des ressources humaines, du
budget et approvisionnement de la logistique et maintenance.
La DAF comprend :
 Le Service Financier et Comptable (SFC) chargé de la tenue des comptes et la
production des documents comptables et des états financiers conformément
aux dispositions du système comptable en vigueur.
 Le Service Approvisionnement et Engagement (SAE) chargé des
approvisionnements et du suivi de l’exécution des marchés et des délégations
du service public.
 Le Service des Ressources Humaines (SRH) chargé du traitement de la paie la
gestion des carrières professionnelles et des affaires médico-sociales.
 Le Service de Logistique et Maintenance (SLM) chargé de la gestion du parc
automobile, la maintenance mécanique, informatique et téléphonique, le
suivi du patrimoine mobilier et immobilier.

ii. La Direction de la Recherche Géologique et Minière (DRGM) chargée des travaux,


études et conseils en géo sciences (géologie, SIG, hydrogéologie).
Elle comprend :
 Le service de la Géologie chargé de tous les travaux, études, et conseils
relatifs à la cartographie géologique, la recherche minière, l’étude des
substances de carrières et industrielles.
 Le Service des Études Géophysiques et Hydrogéologiques (SEGH) chargé de
l’exécution de tous les travaux, études et conseils relatifs à la prospection
minière, l’implantation de points de forage d’eau, la cartographie
hydrogéologique
 Le Service de l’Information Géologique et Minière (SIGM) chargé de la
collecte, du traitement, de l’analyse, de la capitalisation et de la diffusion des
informations géo scientifiques.

iii. La Direction des Sondages (DS) chargée des travaux, des études et conseils relatifs
aux sondages miniers, l’exécution des travaux de sondage miniers et géotechniques,
des prestations commerciales.
Elle comprend :
 Le Service des Sondages Miniers (SGM) chargé des études, conseils relatifs
aux sondages miniers, l’exécution des travaux de sondages miniers et
géotechnique, le planning des travaux, et l’établissement des devis de
sondages.
 Le Service des Études Géotechniques (SEG) chargé des études, conseils relatifs
aux sondages géotechniques, la réalisation des piézomètres de barrages.
iv. La Direction de la Sécurité Industrielle, Minière et des Hydrocarbures
(DSIMH)chargée de tous travaux, études, conseils destinés à contrôler la qualité des
produits miniers et pétroliers, contrôler la sécurité des dépôts d’explosifs.
Elle comprend :
 Le Service de la Sécurité Industrielle et Environnemental (SSIE) chargé de
l’instruction des dossiers d’établissements industriels, leurs inspections, le
barèmage des réservoirs, l’appui à la protection de l’environnement
industriel.

v. La Direction des Laboratoires (DL) chargé de la réalisation des travaux d’analyses


d’échantillons de sols, de roches, d’eaux, la recherche appliquée aux contrôles de
qualité, l’inspection d’échantillons destinés aux analyses et traitement à l’extérieur
du pays.
Elle comprend :
 Le Responsable de Qualité (RQ) chargé de développer, de mettre en œuvre,
d’entretenir, d’améliorer et de vérifier les processus du système de qualité,
de développer l’esprit de qualité et de sensibiliser le personnel aux exigences
du client.
 Le Service des Analyses chimiques (SAC) chargé de l’analyse des substances
minérales, des eaux, des polluants, et des contrôles de qualité.
 Le Service de Minéralurgie (SM) chargé des essais de traitement et de
valorisation des minerais, de la confection des lames minces de roches et la
réception, la préparation mécanique des échantillons de sols, de roches, et de
minerais.

vi. La Direction Régionale de Bobo (DRB) qui est une représentation du BUMIGEB dans la
région de l’ouest. Ses missions et attributions couvrent les domaines suivants : la
cartographie géologique, la recherche minière, les analyses de laboratoire, la sécurité
industrielle, minière et des hydrocarbures, et la gestion administrative et financière.
Elle comprend :
 Le Service de la Recherche Géologique et Minière (SRGM) chargé de la
cartographie géologique et de la recherche minière, la gestion de la
bibliothèque, de la cartothèque et du musée.
 Le Service du Laboratoire de Géochimie (SLG) chargé de la recherche
appliquée aux contrôles de qualité et aux méthodes analytiques, la réalisation
des travaux d’analyse des substances minérales et des eaux, et la confection
des lames minces de roches.
 Le Service de la Sécurité Industrielle Minière et des Hydrocarbures (SSIMH)
chargé du contrôle de la qualité des produits miniers et pétroliers, du
baremage des réservoirs, de l’appui à la formation de l’information dans le
domaine des mines, de l’industrie et des hydrocarbures.
 Le Service de l’Administration et des Finances (SAF) chargé de la tenue des
comptes, la gestion du personnel et des opérations de trésorerie,
l’approvisionnement des services, la gestion des stocks, la maintenance des
équipements ainsi que l’entretien et la surveillance du patrimoine.

2. Organigramme
PARTIE 2- CADRE GÉOGRAPHIQUE

I. Situation géographique de la zone d’étude

Le feuillet de Yako fait partie intégrante du degré carré de Koudougou. Chef lieux de la
province de Passoré elle est située dans la partie nord du Burkina Faso à environ 109 Km de
Ouagadougou. Elle est plus ou moins inscrite dans les coordonnées géographiques
suivantes : 20 15’46 ‘’ de longitude ouest et 12057’44’’ de latitude nord.
Sa superficie est de 1172Km2.

II. Géomorphologie

La partie nord du Burkina présente des ondulations plus faibles, principalement dominée des
buttes témoins tabulaires et des régions de collines qui sont généralement associées aux
formations birimiennes.
DUCELLIER (op. Cit.), KALOGA (op. CiL), BUNASOLS (1984), ZOMBRE et SOW (1989)
soulignent que la région se présente sous forme d'une surface ondulée dominée de collines
et de buttes cuirassées, d'altitude moyenne comprise entre trois cent (300) et cinq cent
(500) mètres. Entre les collines et les bas-fonds, le modelé est un glacis réparti en trois
niveaux :
- le glacis haut de pente.
- le glacis pente moyenne.
- le glacis bas de pente.
D’après M. TROLLY, on peut observer dans la région de Yako des petits reliefs dont les plus
importants culminent à 100metres environ au-dessus de la plaine. Les sommets de ses
collines sont tantôt formés par une cuirasse latéritique soit par des roches éruptives ou
schisteuses birrimiennes ou post birrimiennes.
Les cuirasses latéritiques sont souvent tabulaires avec des larges ondulations. Elles donnent
souvent des falaises de moyenne importance. Les affleurements se trouvent le plus souvent
dans les boutonnières qui correspondent aux sommets érodés des ondulations.
La majorité des collines est formée par des roches schisteuses birimiennes et quelques-unes
par des roches éruptives post birrimiennes, basiques ou acides.
On y observe des collines formées de roches birrimiennes, orientées suivant les grandes
directions tectoniques de ce birrimien, et les collines de roches éruptives post-tectoniques.
III. Climat et végétation

Le système de classification climatique Koppen -Geiger qui est l’un des plus utilisé des
systèmes de classification climatique divise les climats en cinq groupes climatiques
principaux, en fonction des précipitations saisonnières et des modelés de température.
Selon ce système le climat de Yako est de type BWh c’est à dire climat désertique.
Il tombe a Yako une moyenne de 850mm d’eau par an. Les pluies ne tombent que pendant
trois mois à savoir juillet à septembre.
TERRIBLE (1975) cité par KABORE (1995), situait la province du Passoré dans la zone de
formations ligneuses basses et herbacées. Selon le découpage en secteurs
phytogéographiques réalisé par FONTES et GUINKO (1995), la province du Passoré s'intègre
dans la classe de savane arborée à arbustive avec un fond floristique à base de Combrétacée
mêlées à de nombreuses espèces indicatrices de milieux perturbés. La strate ligneuse est
dominée par Anogeissus leiocarpus dans les milieux peu anthropisés et par Vitellaria
paradoxa dans les milieux à forte empreinte d'occupation. En 1992, GUINKO et DIALLO
estimaient à 23%, la superficie boisée (savanes boisées rituelles, savanes arbustives et
lambeaux de forêts galeries) sur l'ensemble de la province.

IV. Hydrographie

 Eaux de surface

La pluviométrie de yako est mauvaise ce qui se traduit par une eau de surface quasi-
inexistante. On y observe l’existence de cours d’eaux temporaires : les affluents du
Nakambé et des barrages au niveau très bas en saison sèche. Ce sont des barrages
non pérennes.

 Eaux souterraines

Le niveau de la nappe phréatique est généralement de 20 mètres de profondeur


source (Direction Général de l’Hydraulique). Dans les bas-fonds, le niveau d'eau
autour du centre est de 8 - 15 mètres de profondeur. La fluctuation saisonnière est
de l'ordre de 3-7 mètres, et le rabattement moyen minimal de 6,2 mètres. La
profondeur moyenne du niveau d'eau de la nappe est d'environ 70 m, avec jusqu'à
20 mètres de fluctuations.

V. Voies de communications

Yako est accessible par la Route nationale 2 (RN2), route reliant Ouagadougou au
Mali en passant par Ouahigouya également que par la Route Nationale 13 (RN13).
Les voies sont assez abondantes dans la zone, ce qui permet de faire des itinéraires à
pieds partant et aboutissant sur des pistes carrossables.

PARTIE 3- CADRE GÉOLOGIQUE

I. Craton Ouest-Africain

L'Afrique de l'Ouest est principalement composée de terrains, archéens et Paléoprotérozoïque,


regroupées au sein du vaste « Craton ouest-africain «. Ce dernier affleure en deux ensembles à savoir
le Bouclier Réguibat au nord et la dorsale de Léo (dorsale de Man) au Sud, regroupant les domaines
de Kénéma-Man et de Baoulé-Mossi. Ces ensembles sont séparés par un très grand bassin
sédimentaire Néoprotérozoïque et phanérozoïque : le bassin de Taoudéni. Les bassins de Tindouf et
de la Volta limitent le craton au nord et à l'est. Les frontières ouest et sud sont également délimitées
par plusieurs chaînes panafricaines et calédono-hercyniennes. La majeure partie du territoire du
Burkina Faso appartient à la dorsale du Léo di domaine Baoulé-Mossi. Les bordures de l’ouest et du
nord du Burkina Faso sont recouvertes de sédiments provenant des bords du bassin de Taoudéni.

1. La dorsale de Léo

La dorsale de Léo est composée d’un ensemble archéen à savoir le domaine Kénéma-Man à
l’ouest et un ensemble Paléoprotérozoïque qui est le domaine baoulé-mossi dans le centre
et à l’est. Ils sont séparés par la faille de Sassandra. Les bordures du domaine archéen sont
affectées par la tectonique, le métamorphisme la granitisation Paléoprotérozoïque et des
répliques archéennes à environ 3150Ma qui furent mise en évidence au sein du magmatisme
birimien de côte d’ivoire. Le domaine archéen de Kénéma-Man est composé de terrains
plutoniques et métamorphiques mis en place au cours de deux cycles tectono-magmatiques
majeures entre 3500 et 2600 Ma qui sont les cycles léonien (~2900-3000Ma) et
libérien(~2700-2800Ma). Le domaine Paléoprotérozoïque Baoulé-Mossi est quant à lui
constitué de bassins volcano—sédimentaires en particulier d’abondants granitoïdes mis en
place entre 2215-2060 Ma.

2. Le bassin de Taoudéni

Le bassin de Taoudéni au Nord et celui des Volta au Sud-est constituent la couverture


sédimentaire Néoprotérozoïque à phanérozoïque recouvrant la majeure partie du craton
Ouest Africain et qui est impliqué en partie dans les chaînes bordières panafricaines pu
hercyniennes (Dahomeyides, la chaîne du Gourma et la chaîne pharisienne à l’est, les
Rokelides, les Bassarides et les Mauritanides à l’ouest).

Bien que le bassin de Taoudéni recouvre une grande partie de l’ouest du Burkina Faso
(37000Km2), la portion burkinabé de se bassin ne représente qu’une petite partie de l’un des
bassins du Précambrien supérieur et du Paléozoïque d’Afrique les plus vastes.
Le bassin de Taoudéni s’étend sur environ deux millions de kilomètres carrés.

3. Le bassin du Gourma

Le bassin du Gourma au Burkina Faso est situé à l’extrême Nord-est du pays où il se


poursuit au Mali. La partie centrale de ce bassin est divisée en cinq formations
sédimentaires d’épaisseur totale de plus de 8000 mètres.

II. Aperçu de la géologie du Burkina Faso

Du point de vue géologique le Burkina Faso appartient au domaine Baoulé-Mossi, du craton


Ouest Africain constitué du bassin volcano-sédimentaire et des granitoïdes d’âge birimiens
mis en place entre 2200-2100 Ma et se regroupe en deux ensembles :
 Le socle paléoprotérozoïque
 La couverture sédimentaire

1) Le socle Paléoprotérozoïque

Le socle Paléoprotérozoïque est constitué de ceintures birimiennes encore appelés ceinture


de roches vertes et de granitoïdes éburnéens dont la mise en place se divise en trois
principales phases :
 La première phase constitue la phase de dépôt de ceintures volcano-plutoniques,
birimiennes et de sédiments associés.
 La deuxième phase est constituée d’intrusion de massifs tonalitiques.
 La troisième phase est constituée d’intrusions de massifs granitiques.

a) Les ceintures birimiennes

Les formations des ceintures birimiennes se présentent sous forme de bandes allongées
rectilignes ou arquées et occupent près de 22% du territoire. On y rencontre :
-Les roches ultrabasiques : hornblendite, dunite…
-Les roches volcaniques : basaltes à affinité tholeiitique et amphibole, andésite et dacite,
rhyolites, ryodacites et tufs acides.
-Les roches plutoniques : gabbro et diorites
-Les schistes volcano-sédimentaires : schistes noirs, schistes pélitiques
-Les grès et conglomérats du Tarkwaien
-Les roches métamorphiques : orthogneiss, quartzite, micaschiste, leptynites a grenat,
micaschistes à grenat…

b) Le plutonisme éburnéen
Les granitoïdes occupent plus de 53% du territoire national.

Deux grands ensembles sont distingués :

 Le groupe tonalitique dont la mise en place est datée entre 2210 et 2100 Ma
est intrusif dans les ceintures volcano-sédimentaires et plutoniques
birimiennes. Ce groupe est composé de granitoïdes, de tonalites, diorites
quartzifères parfois rubanées et foliées.
 Le groupe granitique intrusif aussi bien dans l’ensemble tonalitique que dans
les formations volcano-sédimentaires constitué de deux groupes de granite.
Tout d’abord il y’a les granites dont la mise en place est datée entre 2150-
2130Ma affleurant principalement à l’est et au nord du pays. On y retrouve le
granite à biotites, souvent à amphibolites et le granite hétérogène rubanés.
Aussi les granites mis en place entre 2117-2095 Ma formant d’énormes
batholites au centre de la carte et de part et d’autre de la ceinture de Goré.
On y trouve les granites porphyroïdes à biotites.

2) La couverture sédimentaire

La couverture sédimentaire repose en discordance majeure sur le socle dans les parties
ouest, nord et sud-est du Burkina Faso. Les parties ouest et nord correspondent aux
formations sédimentaires du bassin de Taoudéni, tandis que les parties sud-est
correspondent aux formations sédimentaires du bassin de la volta.
La couverture sédimentaire est divisée en deux ensembles à savoir la couverture
sédimentaire Néoprotérozoïque et le continental terminal.
a) La couverture sédimentaire Néoprotérozoïque

 La zone occidentale subdivisée en trois groupes :


 Le groupe inférieur : grès inférieur, grès grossier et conglomérats, grès fins
glauconie.
 Le groupe moyen : grès à granules de quartz, silite, argilite, calcaire,
carbonate, argilite.
 Le groupe supérieur : grès fin à moyen, grès quartzites.
 La zone septentrionale divisée en deux groupes :
 Le groupe inférieur : grès quartzites, argilite, schistes argileux, grès calcaires.
 Le groupe supérieur: grès, schistes argileux, calcaires dolomitique à
stromatolites.
 La zone orientale subdivisée en deux domaines :
 Un domaine mobile vers le bas avec en profondeur des faciès
métamorphiques et plissés et des faciès plissés en surface.
 Un domaine stable vers le haut avec des grès quartzites, silites, calcaires,
silites argileux.

b) Le continental terminal

Les formations recouvrent les sédiments du bassin de Taoudéni à l’ouest, le long de la


frontière nord-ouest avec le Mali et dans la partie Est de Diapaga au Niger. Le continental
terminal est constitué de formations datant du cénozoïque.

III. Aperçu de la géologie du degré carré de Koudougou

1) Eléments géologiques de la région


La zone est constituée par les formations birimiennes. Les granitoïdes n’affleurent que très
rarement. Les affleurements des formations birimiennes se situent autour des collines.
La partie Sud de la zone est formée essentiellement par des laves et des intrusions basiques,
neutres, localement entrecoupées de laves et intrusions acides ou de sédiments (tufs,
quartzite). Il s’agit sans doute de plusieurs cycles volcaniques indifférenciés.
La partie Nord-Est de la zone est composée de tufs (pyroclastites très métamorphisées et
sédiments volcaniques. Les tufs ferrugineux et / ou manganésifères fortement redressés et
schistosés.
 Les formations du sillon : Ce sont en général des roches épi métamorphiques.
Les roches vertes sont des paléo faciès de roches neutres ou basiques ayant subi des
transformations (métamorphique généralement de faciès schistes verts conduisant à
l’apparition de toute une série de minervaux verts : chlorite, ouralite, épidote.
 Les formations d’origine sédimentaires : Elles sont également épi métamorphiques et
presque exclusivement représentés par des schistes auxquels des niveaux
manganésifères et très accessoirement des niveaux graphiteux, elles sont souvent
couvertes par de la latérite.

2) Caractères généraux-Lithologiques- Stratigraphiques

Les formations géologiques du degré carré de Koudougou d’après A. Blanchot (1972)


simplifiée, appartiennent à l’unité de Gaoua Pourra et l’unité de Yako ou unité de type 1=
Formation des fosses.
Cette unité dessine une bande de 240 kilomètres, allongée du Nord au Sud entre les
parallèles 9° et 12° N. Sa surface est de 12000 kilomètres carrés. La majeure partie affleure
au Burkina Faso, mais l’unité se prolonge vers le Sud au Ghana. La connaissance de cette
unité varie avec la zone considérée, donc elle est formée d’un ensemble volcanique et
sédimentaire disposé en un sillon de direction Nord-Sud. Le cœur de ce sillon présente une
zone dominante de roches sédimentaires, avec de part et d’autre, deux zones de roches
volcaniques.
Les formations volcano-sédimentaires comprennent : des laves basiques à neutres
fréquemment schistosités. Les brèches volcaniques à éléments micro dioritique, dioritique,
andésitique, et plus rarement des méta basaltes, des gabbros des tufs.
La taille des éléments, anguleux ou arrondis, varie du millimètre au décimètre. Le caractère
sédimentaire augmente vers le nord.
Des tufs et schistes tuffacés ont une faible extension en bordures de laves basiques. Ce sont
des roches schistosités, verdâtres, porphyriques, avec souvent un aspect béchique. Ces tufs
paraissent avoir un caractère neutre, mais, en raison de leur altération, l’existence de tufs
acides ne peut être exclue.
L’ensemble sédimentaire est étendu, mais affleure mal. Il comprend des conglomérats
polygéniques, à éléments de roches vertes, des granites, des quartzites.
Les roches granitiques sont souvent variées (granodiorite, granite à biotite et muscovite,
pegmatites et aplites associées, microgranites et rhyolites. La stratigraphie de cet ensemble
n’est pas établie, les auteurs des levés les plus récents proposent, sous toute réserve, la
succession suivante :

 Schistes
 Tufs
 Brèches
 Agglomérats volcaniques
 Laves basiques à neutre
Le métamorphisme y est modéré et varie du faciès schiste vert (actinose, épidote,
clinozoïsite, albite) à des roches presque non métamorphisées, qui ont subies seulement une
albitisation. Les zones étirées, cisaillées sont marquées par une schistosité bien prononcée et
par l’écrasement des structures volcaniques primaires. Ces zones se caractérisent par des
structures cataclastiques et mylonitiques, recristallisées dans les conditions épizonales.

IV. Géologie détaillée de Yako

1) Géologie du secteur de Yako

Situé presque à l’extrémité Nord du sillon birimien, le secteur de Yako a été cartographié à
l’échelle 1/50000. Les formations pétrographiques rencontrées peuvent être regroupées en
trois ensembles :

 Un ensemble de roches volcano-sédimentaires et sédimentaires épis métamorphisés.


Riziam de DUCELLIER note la présence particulière dans cette région de schistes
graphiteux, de quartzites dont certains a Mn, des roches à grain très fin, de teinte
gris-blanc à hématite et pyrite ressemblant à des jaspes.
B. BESSOLES (1977) interprète les schistes de cet ensemble comme pouvant en partie
correspondre à andésites écrasés.

 Un ensemble de volcanites basiques à neutres avec des volcanites acides


subordonnées.

 Un ensemble de roches cristallines. Ce sont des granites et migmatites indifférenciés,


et des diorites et granodiorites en petits massifs discordants.

2) Description des formations géologiques


Le cadre géologique de la région est formé par des formations schisteuses birimiennes (tufs,
schistes sériciteux, quartzites, méta-andésites) allongées en bandes NE-SW intercalées dans
des formations de granites syntectoniques orientés de même direction.
Des massifs intrusifs de granite et de roches basiques post-tectoniques traversent les
formations plus anciennes et en particulier les bandes schisteuses.
a) Le birrimien
Le Birrimien comprend :
 Dans la région de Yako, les roches prédominantes sont les roches shisteuses.
Leur origine :
Selon J SAGATZKY une partie des schistes une partie des schistes proviendraient de
l’altération latéritique de roches basiques laminées, puis latérisées en surface. L
BAUD admet cette hypothèse, sans toutefois la généraliser.
J DUCELLIER lui pense que l’étendue couverte par les schistes qu’on trouve dans les
régions dépourvues de roches basiques permet de leur attribuer une autre origine. La
plus grande partie des schistes ne semblent être d’origine sédimentaire.
Macroscopiquement on distingue des schistes jaunes, moins abondantes que les et
des schistes rouges. Ils sont tous deux très fins ; légèrement argileux et leurs
schistosités est parfois peu marquée.
De fréquentes intercalations volcaniques, des méta-andésites, se trouvent dans les
schistes, notamment à l’Est de Yako.
A nous avons également des tufs et des schistes tuffacés liées à des manifestations
éruptives. L’aspect des roches observées à Yako correspondent bien à celui des
formations tuffacées définies par les géologues d’Afrique de l’Ouest.

 Roches siliceuses : Elles se rencontrent à l’Est de Kapon ; à l’Ouest de Gobi et dans la


région de Boboulo.
Dans la région de Boboulo, on observe un banc formant un relief de direction N50
d’un quartzite gris clair.

 Roches volcaniques
 Les méta-andésites sont les roches les plus fréquentes. On en trouve
notamment dans la bande de birrimien qui va de Bouboulo à l’Est de
Kapon. Elles forment des séries de collines dont l’orientation concorde
avec les schistes. Ceux-ci sont grande partie des andésites très
tectonisées et ferruginisées.
La roche est macroscopiquement grise-vert, assez claire,
cryptocristalline, avec quelques rares phénocristaux d’amphibole.

 Roches basiques métamorphisées : Il y’a toute une bande située au


Sud-Est de Yako, passant par Roumtinga, composée de roches voisines
de l’amphibolite. Macroscopiquement on distingue : les amphibolites,
les méta-microgabbro à structure ophitique, les méta-gabbro
quartzique ainsi que les méta-gabbro ayant subi une feldspathisation
plus ou moins prononcée leur donnant un aspect de diorite.

Selon TROLLY les roches les plus fréquemment rencontrées, sont des roches schisteuses
altérées de grain assez uniforme.
Dans la région de Yako on trouve des en effet des schistes sériciteux gris, des quartzites à
grain fin intercalés dans une formation manganésifère et des roches lie de vin qui
ressemblent à des tufs. Des andésites et méta-andésites sont associées à la formation. Par
conséquent il peut s’agir d’une série argileuse localement quartziteuse avec des
intercalations tuffacées et andésitiques.
Les schistes constituent quelques collines à l’Ouest et au sud de Bouboulou, et quelques
affleurements sur la piste de Bouboulou à Bouria. Ils sont fréquemment traversés par de
petits filons de quartz concordant le plus souvent avec la schistosité.

b) Granites syntectoniques
Les granites syntectoniques forment le soubassement de la plus grande partie de la région.
Ils affleurent très rarement parce qu’une importante formation latéritique les recouvre
presque en totalité.
Les granites syntectoniques de la région sont en général calco-alcalins, à biotite, en général
orientés, ayant des grandes enclaves allongées dans le sens de l’orientation.

c) Les granites post-tectoniques


A environ 7Km à l’ENE de Kapon nous avons un petit pointement de granite, qui se détache
très nettement dans le paysage. Il forme une petite colline bombée assez haute. La pente est
fortement prononcée. La surface morphologique doit être assez voisine du toit de l’intrusion
granitique.
Le granite à biotite, peu abondant et presque toujours altérée en vermiculite. La texture est
isotrope, la structure grenue à grain grossier. Les affleurements sont altérés, les feldspaths
sont saussuritisés en partie. Le quartz est très abondant. On observe quelques cristaux de
pyrite.

d) Les roches post-tectoniques

Dans la zone de Yako nous avons un certain nombre de roches basiques post-tectoniques.
 Le massif basique situé à l’Ouest de Bouboulo
A l’Ouest de la route Yako-Tindila, à un massif de petites collines est constitué par des roches
basiques non tectonisées et non métamorphisées.
Diverses roches peuvent être dénombrées : microgabbros ophitiques, dolérite franches,
gabbros qui parfois est assez riche en feldspath et nous tendons alors vers une diorite.
Les feldspaths sont légèrement saussuritisés, et les pyroxènes ouralitisés. Ce phénomène est
simplement dû à un antométamorphisme.
 Les roches microdioritiques
Les roches microdioritiques ont été rencontrées en pierres volantes :
Au Nord de Roumtinga, et sur les collines du massif basique de Boboulo.
A l’ouest de Boboulo, la roche, une andésite porphyrique, est à deux temps de consolidation
phénocristaux de feldspath et d’amphibole moins abondantes.
Au nord de Roumtinga, la roche, la roche une microdiorite porphyrique quartzifère, très
finement grenue à phénocristaux de feldspath et d’amphibole avec du quartz subordonné.
Il faut noter l’absence de tout métamorphisme. Ces roches indiquent, la présence de massifs
de diorite intrusifs post-tectoniques.
 Les gabbros quartziques
Deux petits pointements de gabbros au nord de Kapon, sont post-birimiens de façon
certaine. Le gabbro est très frais, sans la moindre ouralitisation ou saussuritisation, à
tendance ophitique avec du quartz très subordonné.

e) Roches basiques et neutres post-birrimiennes


Des roches intrusives post-tectoniques traversent les terrains plus anciens et en particulier le
Birrimien schisteux. Il s’agit surtout de gabbros et de micro gabbros noritiques à anorthose. Il
y’a aussi des diorites et des andésites.
f) Les formations récentes
Les formations récentes sont constituées surtout par de la latérite qui recouvre la plus
grande partie de la région.

3) Géologie structurale
La feuille de Koudougou est dominée par deux traits majeurs :
 Un système de grands cisaillement senestres, d’orientation N50E à N10E, localisés
dans la moitié occidentale de la carte.
 La verticalisation systématique des terrains volcano-sédimentaires et la rotation des
directions structurales : les structures planaires, qu’il s’agisse de stratifications ou de
schistosité, montrent toutes un pendage sub-vertical et leur orientation tourne du
sud au Nord de la feuille.
Les formations schisteuses sont le plus souvent sub-verticales. Leurs directions sont le plus
souvent NE-SW. Dans le secteur Sud, autour de Bouboula, nous avons remarqués des
plissements et des fermetures anticlinales et synclinales.
Vers l’Est et près de Yako, les directions tectoniques deviennent presque E-W.
Les intrusions basiques se trouvent dans le secteur Ouest et sont alignées suivant la direction
birrimienne NE-SW.

4) Minéralisations et substances utiles

 Or

Dans la région de Yako au Nord-est de feuille de Koudougou, se trouve la principale


zone d’orpaillage. La production artisanale cumulée est de plusieurs tonnes. Plus au
sud, à Bouboulou des minéralisations en roche sont portées par des veines de quartz
lenticulaires structurées NNE-SSW ; de plus, il existe une importante zone
d’orpaillage éluvionnaire, de longueur kilométrique.
Les filons quartzeux sont très nombreux dans la région de Yako et témoignent de
l’existence d’une activité hydrothermale importantes.
La minéralisation aurifère est bien présente dans la région, mais extrêmement faible.
Les filons de quartz présentent d’habitude seulement de la pyrite.
Des traces d’or ont été trouvées en filon de quartz et en éluvions au sud-ouest de
Bouboulou, en alluvions à Bouria.

 Manganèse

Le manganèse est associé aux formations schisteuses du Birrimien de Yako. Il a été


remarqué dans plusieurs secteurs sous forme de traces, nodules et bancs. Il s’agit de
manganèse et probablement de pyrolusite.
 A l’est de BOBOULO des débris de manganèse ainsi que des rares filonnets
centimétriques ont été trouvés. La roche encaissante est du schiste tuffacé et
du quartzite microgrenu.
 Des indices plus intéressants ont été trouvés dans la région de GOMPONSON
au Nord Est de Yako. Un banc de manganèse à direction NE-SW d’épaisseur
voisine d’un mètre sur une longueur de 600 mètres y est intercalé dans des
roches schisteuses, peut être des andésites tectonisées. Ce banc qui se trouve
au sud sur la route de la route de GONPONSON, semble se prolonger au Nord
de celle-ci. Des gravillons d’oxydes de manganèse ont été en effet trouvé dans
son prolongement. Le manganèse compact a été remarqué dans des
abreuvoirs creusés par des autochtones.

 Titane

Les cours d’eau qui descendent de la zone montagneuse au Nord de ROUMTINGA


contiennent des sables noirs à ilménite. Une analyse a donné 23% de titane.
L’ilménite provient probablement de la désagrégation des roches dioritiques du stock
qui affleure dans les schistes du secteur.
Il est improbable que les flats des rivières puissent livrer un tonnage suffisant
d’ilménite pour justifier une exploitation.

 Cuivre

Des traces très fines de malachite ont été remarquées dans le stock post-birrimien
micro gabbroique du Sud-Ouest de la région.
Des roches à feldspath qui sont probablement des amphibolites ont montré des
traces de pyrite, chalcopyrite.
Le cuivre est un élément accessoire fréquent dans les roches basiques et neutres
voltaïques.
On peut supposer que la minéralisation cuivreuse de Yako est sans importance
économique, car il n’y a pas d’indices importants, ni de traces de concentration.

 Magnétite

Au nord de ROUMTIGA des pointements de magnétite affleurent. On ne peut y


accorder d’importance.

 Bauxite

Une carapace de bauxite très blanche reposant sur deux petites collines de schistes
rouges a été signalée au S-E de Bouboulou.
Des traces d’or ont été trouvées en filon de quartz et en éluvions au Sud-ouest de
Bouboulou, en alluvions à Bouria, ainsi qu’en plusieurs endroits dans le canton de
Dacola. La pyrite est souvent présente dans les schistes à amphiboles ; elle
accompagne peut-être la minéralisation aurifère.
Des traces d’argent sont associées à l’or à Bouboulou.
Un faible pourcentage d’oxyde de manganèse est associé au filon de quartz, entre
Bouboulou et Koala.

 Argent
Des traces d’argent sont associée à l’or à Bouboulou.

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