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Figure 1. Carte géologique schématique du Craton Ouest Africain (Peucat et al. 2005,
modifiée) ............................................................................................................................ 4
Figure 2. Reconstitution lithostratigraphique des terrains birimiens de la région de
Bouroum, (Zounou, 1987). ................................................................................................ 8
Figure 3. Log lithostratigraphique schématique des ceintures de roches vertes et des
formations du bassin de Bandama. (Pouclet et al., 2006) ................................................ 11
Figure 4. Coupe lithostratigraphique synthétique de la fenêtre de Kédougou – Kéniéba
(Milési et al., 1986) .......................................................................................................... 15
Figure 5. Carte géologique de la Boutonnière de Kédougou - Kéniéba (Bassot, 1966 ;
Ledru et al., 1989. modifiés). ........................................................................................... 24
Figure 6. Les grands ensembles lithostructuraux du Supergroupe de Mako ................... 27
Figure 7. (A) polyplissement des basaltes en pillow montrant des dômes et bassins à
Badian. (B) plissement suivi d’une torsion des basaltes en pillow de Sabodala. (C) pli à
axe courbe affectant les basaltes de Badian. (D) disparition des structures en pillow au
niveau d’une shearzone à Sandikounda. (E) et (F) plissement et linéation d’étirement
marquée par les barrettes de quartz à Badian................................................................... 29
Figure 8. (A) et (B) plis superposés affectant les volcano-sédimentaires dans le secteur
de Séghoto – Tourokhoto. ................................................................................................ 30
Figure 9. (A) et (B) les amphibolo-gneiss de Sonfara montrant des structures de fusion
partielle ............................................................................................................................ 32
Figure 10. Tuilage des mégacristaux de plagioclases ...................................................... 33
Figure 11. (A) texture migmatitique avec début de ségrégation minéralogique. (B) roches
volcaniques bréchifiées réunies par un ciment granitique. .............................................. 36
Figure 12. Foliation magmatique marquée par l’alignement des minéraux .................... 38
Figure 13. Log chronostratigraphique des formations birimiennes des secteurs de
Sandikounda-Laminia (Dia et al., 1997). ......................................................................... 40
Figure. 14 : Relation angulaire entre les plans de schistosité et de cisaillement
(Daigneault, 1991) ........................................................................................................... 44
Figure. 15 : Rotation de l’ellipsoïde de déformation dans une zone de cisaillement ...... 44
Figure 16. Carte linéamentaire du Supergroupe de Mako ............................................... 48
Figure 17. Carte électromagnétique d’une partie du Supergroupe de Mako. (les traits en
2
jaune représentent les limites des différents permis d’exploration des sociètés minières).
.......................................................................................................................................... 52
Figure 18. A et B Enclaves de xénolithes dans les feuillets de leucogranite montrant une
rotation. ............................................................................................................................ 54
Figure 19. Localisation géographique de la faille de Léoba – Moussala représentée en
rouge. DSZ : Dioumbalo shear zone. FSZ : Falémé shear zone. ..................................... 55
Figure 20. Carte de la foliation dans la partie nord du SGM ........................................... 56
Figure 21. (A) Diagramme des pôles de la foliation. (B) Distribution de la linéation au
niveau de la shear zone de Léoba-Moussala. ................................................................... 56
Figure 22. Carte de la linéation dans la partie nord du SGM .......................................... 57
Figure 23. (A) et (B) Sigma clastes décrivant un mouvement sénestre. (C)
Microstructure C/S au niveau de Léoba-Moussala montrant un cisaillement sénestre,
avec les minéraux phylliteux marquant les plans S et le quartz les plans C. (D) ‘’mica
fish’’ avec un sens sénestre (CPLK). ............................................................................... 58
Figure 24. Localisation géographique de la MTZ (en rouge). ......................................... 59
Figure 25. Carte de la foliation mylonitique dans le secteur centre du SGM .................. 60
Figure 26. Carte de la linéation dans le secteur centre du SGM ...................................... 62
Figure 27. (A) Mégaplis avec un contact chevauchant affectant les métasédiments au
niveau de la branche ouest MTZ. (B) Plis dissymétriques dans les métasédiments à
Niamia. (C) et (D) plis superposés affectant les métavolcanodétritiques. (E) et (F)
distribution de la foliation et de la linéation.. ................................................................. 64
Figure 28. (A) Deltas claste avec un sens dextre dans les métasédiments à l’Est de
Kossanto au niveau de la MTZ. (B) pli dissymétrique montrant un sens sénestre à
Niamia. ............................................................................................................................. 65
Figure 29. Localisation géographique du système de shear zones de Badon – Niéniéko
représenté en rouge. ......................................................................................................... 66
Figure 30. (A) Pôle de la foliation et linéation. (B) Diagramme de densité des pôles .... 67
Figure 31. (A) structure en dominos marquée par un minéral de plagioclase fracturé et
montrant un sens sénestre dans les volcanosédiments à Niéniéko. (B) boudinage
dissymétrique montrant un cisaillement dextre dans la shear zone de Badon. ................ 69
Figure 32. Localisation géographique de la faille de Yaaka (en rouge). ........................ 70
Figure 33. Pôle de la foliation mylonitique et linéation au niveau de la shear zone de
Yaaka. .............................................................................................................................. 71
3
Figure 34. Localisation géographique de la faille de Sabodala (en rouge). ..................... 72
Figure 35. (A) Plissement et torsion des métabasaltes à Sabodala. (B) Crénulation
reprenant la foliation dans les métabasaltes à Sabodala. (C) Pôles de la foliation. (D)
Distribution de la linéation............................................................................................... 73
Figure 36. (A) Sigma claste marqué par un feldspath fracturé dans les volcanosédiments
montrant un cisaillement sénestre à Bransan. (B) Delta claste marqué par un feldspath
fracturé dans les volcanosédiments montrant un cisaillement sénestre à Bransan. . (C)
veine de quartz boudinée et cisaillée dextre. (D) veine de quartz plissée avec un sens
sénestre et reprise par un mouvement dextre dans l’encaissant basique du granite de
Dioudioukounkou. ........................................................................................................... 76
Figure 37. Pôle de la foliation et linéation dans la shear zone de Kossanto .................... 77
Figure 38. Localisation géographique des failles de Kossanto et de Sounkounkou ........ 78
Figure 39. (A) Pli à axe courbe dans les métavolcanodétritiques à Sounkounkou. (B)
Linéation d’étirement dans les métavolcanodétritiques à Sounkounkou. (C) Pôles de la
foliation. (D) distribution de la linéation dans la shear zone de Sounkounkou. .............. 80
Figure 40. Carte de la foliation dans le secteur Sud du SGM .......................................... 82
Figure 41. (A) Pôles de la foliation et linéations à Tiabédji. (B)Pôles de la foliation et
linéation à Tomboronkoto ................................................................................................ 82
Figure 42. Carte de la linéation dans le secteur Sud du SGM ......................................... 83
Figure 43. Esquisse de la carte géologique de Sandikounda montrant les principaux
faciès : .............................................................................................................................. 86
Figure 44. (A) Pôles de la foliation. (B) Distribution de la linéation d’étirement dans les
tonalites gneissiques et les amphibolites dans le secteur de Sandikounda. ..................... 87
Figure45. (A) coupe NW-SE montrant le chevauchement dans le secteur de
Sandikounda. (B) linéation d’étirement dans les volcanodétritiques décrivant un
décrochevauchement. (C) et (D) transposition des structures en pillow dans les plans de
schistosité. (E) pli couché P1 dans les amphibolites repris par des plis P2. .................... 89
Figure 46. (A) et (D) Recritallisation dynamique marquée par l’allongement des grains
de quartz. (B) et (C) Recristallisation de la matrice en grains de petite taille. ................ 91
Figure 47. Quartz porphyroclastique avec des sous grains .............................................. 92
Figure 48. (A) Recristallisation dynamique de la matrice. (B) « mica fish ». (C)
Recristallisation de la matrice en séricite et en quartz. (D) Recristallisation au niveau des
zones abritées. .................................................................................................................. 93
4
Figure 49. Carte structurale du Supergroupe de Mako .................................................... 94
Figure 50 : Illustration d’une transpression homogène (Sanderson et Manchini, 1984)
montrant une composante cisaillante simple et une composante coaxiale raccourcissante
perpendiculaire et simultanée dans un plan de cisaillement vertical. .............................. 97
Figure 51. Les grands ensembles lithotectoniques du Supergroupe de Mako .............. 102
Figure 52. Distribution des panneaux de roches vertes ................................................. 104
Figure 53. Modélisation de l’évolution, du boudinage et de la séparation de la ceinture
de roches vertes de Mako. .............................................................................................. 105
Figure 54. Mise en place du bassin intrabloc à l’intérieur du panneau de Mako sous
régime transpressif accompagnée de la remontée des UB ( Ngom et al. 2007, modifiée).
........................................................................................................................................ 106
Figure 55. Modèlisation de la mise en place de bassins intrablocs à l’intérieur du
panneau de roches vertes de Mako sous contrôle d’une tectonique transpressive
entraînant la remontée des ultrabasiques. ...................................................................... 108
Figure 57. Le Bassin marginal de Makana à l’Est de la ceinture de roches vertes de
Mako .............................................................................................................................. 110
Figure 58. Modélisation de la formation des bassins marginaux par effet de creux sous
un régime transpressif ................................................................................................... 111
Figure 59: Evolution des bassins marginaux sous contrôle des failles transformantes 112
Figure 60. Le Bassin de Tinkoto en pull apart. .............................................................. 114
GDJ : granite de Djoudjoukoukou, GT : granite Tinkoto ............................................. 114
Figure 62. Structure en back rotation dans le secteur de Tiabédji ................................. 117
Figure 63. Formation des structures en back rotation (d’après Harris 2003 modifié) .. 118
Figure 64. Rotation des structures. ................................................................................ 119
Figure 65. Représentation schématique des différentes étapes de l’évolution structurale
du supergroupe de Mako ................................................................................................ 122
Figure 66. Représentation schématique de l’évolution de la déformation éburnénne dans
le Supergroupe de Mako. ............................................................................................... 124
5
LISTE DES TABLEAUX
6
SOMMAIRE
RESUME --------------------------------------------------------------------------------------------------- 1
INTRODUCTION GENERALE---------------------------------------------------------------------- 1
PARTIE I : SYNTHESE SUR LES GRANDS ENSEMBLES GEOLOGIQUES ET
STRUCTURAUX DU CRATON OUEST AFRICAIN ------------------------------------------ 3
INTRODUCTION --------------------------------------------------------------------------------------- 3
CHAPITRE I : LES SEGMENTS PRECAMBRIENS ------------------------------------------ 5
I-1- LES FORMATIONS ARCHEENNES ------------------------------------------------------------------ 5
I-2- LES FORMATIONS PALEOPROTEROZOÏQUES----------------------------------------------------- 6
I-3- LES ZONES MOBILES PRECAMBRIENNES -------------------------------------------------------- 17
CHAPITRE II- LES ENSEMBLES DE COUVERTURE ------------------------------------- 20
II-1- LES BASSINS INTRACRATONIQUES ------------------------------------------------------------- 20
II-2- LES BASSINS PERICRATONIQUES --------------------------------------------------------------- 21
PARTIE II : EVOLUTION GEOLOGIQUE ET STRUCTURALE DES FORMATIONS
PALEOPROTEROZOÏQUES DU SUPERGROUPE DE MAKO (SGM) ----------------- 24
CHAPITRE I- EVOLUTION GEOLOGIQUE DU SGM -------------------------------------- 25
I- 1-LITHOLOGIE --------------------------------------------------------------------------------------- 25
I-2- MODELES LITHOSTRATIGRAPIQUES, STRUCTURAUX ET GEODYNAMIQUES ----------------- 39
CHAPITRE III : EVOLUTION STRUCTURALE DES FORMATIONS
PALEOPROTEROZOÏQUES DU SUPERGROUPE DE MAKO (SGM). ----------------- 43
III-1 RAPPELS SUR LES ZONES DE CISAILLEMENTS DUCTILES ------------------------------------ 43
III-2 ANALYSE DES DONNEES LINEAMENTAIRES --------------------------------------------------- 47
III-3 LES DONNEES DE GEOPHYSIQUES AEROPORTEES --------------------------------------------- 49
III-4 ANALYSE GEOMETRIQUE DE LA DEFORMATION --------------------------------------------- 53
PARTIE III : MODELE D’EVOLUTION CINEMATIQUE ET GEODYNAMIQUE -- 96
CHAPITRE I : MODELE D’EVOLUTION CINEMATIQUE ------------------------------- 96
I-1- MECANISME MAJEUR DE LA DEFORMATION --------------------------------------------------- 96
1-3- CONCLUSION------------------------------------------------------------------------------------ 100
I-2- LES GRANDS ENSEMBLES LITHOTECTONIQUES ---------------------------------------------- 100
I-3 DISCUSSION -------------------------------------------------------------------------------------- 120
CHAPITRE II : EVOLUTION GEODYNAMIQUE ------------------------------------------ 126
QUATRIEME PARTIE : CONCLUSION GENERALE------------------------------------- 131
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES -------------------------------------------------------- 133
RESUME
1
différents accidents ;
- une première partie qui portera sur la synthèse sur les grands ensembles
géologiques et structuraux du COA,
2
PARTIE I: SYNTHESE SUR LES GRANDS ENSEMBLES
GEOLOGIQUES ET STRUCTURAUX DU CRATON OUEST AFRICAIN
INTRODUCTION
3
Figure 1. Carte géologique schématique du Craton Ouest Africain (Peucat et al. 2005,
modifiée)
4
CHAPITRE I : LES SEGMENTS PRECAMBRIENS
5
- l’épisode léonien (2,9 à 2,7 Ga) responsable des structures orientées Est -
Ouest. Il fait apparaître un métamorphisme atteignant le faciès granulitique
(Vachette et al., 1973 ; Beckinsale et al., 1980 ) ;
- l’épisode libérien (2,7 Ga à 2,5 Ga) marqué par des structures subméridiennes
(Vachette et al., 1973 ; Camil et al., 1984 ) présente un caractère polyphasé avec
un métamorphisme méso à catazonal.
6
métavolcaniques à métavolcanoplutoniques associés à des complexes
volcanosédimentaires et sédimentaires épimétamorphiques. La chronologie de
ces différents complexes ainsi que la définition de modèles lithostratigraphiques
des terrains paléoprotérozoïques ont fait l’objet de nombreuses propositions de
modèles lithologiques, lithostructuraux et géodynamiques.
Les terrains birimiens ont été définis par Kitson (1928) au Ghana dans la vallée
de Birim. Junner (1940), propose un découpage de ces formations en trois
ensembles montrant :
7
Zonou, 1987 ; Zonou et al., 1985) :
8
Cette succession lithostratigraphique est inversée dans la vision francophone.
Pouclet et al, (1990) au Niger, Tagini (1971) et Vidal (1987) en Côte d’Ivoire, et
Witschard (1965), Bassot (1966, 1987 et 1997), au Sénégal proposent
l’antériorité du Birimien volcanique par rapport aux sédiments. Cette
chronologie au Sénégal est confirmée par les données pétrogénétiques de Dioh
(1986), Ndiaye (1986), Diallo (1983 et 1994), Ngom (1985 et 1995), et par les
données géochronologiques et géochimiques obtenues par Abouchami et al
(1990), Boher et al (1992), Diallo et al (1993), Ndiaye et al (1993), Dia et al.
(1997), Diallo (1994 et 2001), Gueye et al., 2007.
9
que quelques intercalations conglomératiques (Bassot, 1987) qui correspond
au groupe supérieur. Des volcanites andésitiques (Witschard, 1965; Bassot,
1966; Ndiaye, 1866) appartenant à un complexe volcano-plutonique et
hypovolcanique calco-alcalin (Bassot, 1987) sont aussi à signalés.
10
Figure 3. Log lithostratigraphique schématique des ceintures de roches vertes et des
formations du bassin de Bandama. (Pouclet et al., 2006)
11
les formations dabakaliennes caractérisées par une tectonique tangentielle vers
2,17 Ga (Cahen et al, 1984) et par un métamorphisme épi à mésozonal,
Ledru et al. (1989) identifient trois phases majeures de déformation (D1 à D3)
dans certains segments du Craton Ouest Africain.
12
sénestres (Bassot et Dommanget, 1986; Pons et al., 1992) et chevauchant en
certains endroits comme au Ghana (Milési et al., 1989). Cette D2 d’intensité
variable, est marquée par une schistosité subverticale S2 et par des plis dans les
faciès sédimentaires et volcano-sédimentaires, tandis qu’elle s’exprime de façon
hétérogène dans les faciès volcaniques.
Pour Ndiaye (1986), les formations de l’ensemble Dialé - Daléma ont été
plissées isoclinalement et schistosées au cours d’une phase de déformation
accompagnée d’un métamorphisme de degré schiste vert. La S1 pourrait être
reprise par une crénulation aux abords des granites, ou des failles.
13
L’évolution structurale des formations paléoprotérozoïques a entraîné la
proposition de plusieurs modèles lithostructuraux.
- un ensemble B1 sédimentaire, flyschoïde, qui serait affecté par les trois phases
de déformation marquées par une D1 tangentielle, les deux dernières phases D2
et D3 transcurrentes.
14
de la stratification des sédiments intercalés dans l’ensemble B2.
15
(Abouchami et al. 1990), ou de plancher océanique (Boher et al., 1989 ; Ngom
1995). Ils considèrent que le volcanisme tholéiitique birimien du Craton Ouest
Africain est comparable à des basaltes de plateaux océaniques.
- Un deuxième modèle suggére que les terrains birimiens soient essentiellement
le résultat d’une tectonique transcurrente dans un domaine océanique engendrant
une accrétion crustale par morcellement le long des grands cisaillements
éburnéens avec des empilements de plateaux basaltiques alimentés par des
panaches mantelliques. Ce modèle serait à la base d’une production d’une croûte
continentale par différentiation et / ou avec une participation possible d’une
composante crustale archéenne, mais sans aucune évidence d’un évènement
collisionel (Bassot, 1987 ; Pouclet et al., 1996 ; Vidal et al., 1996 ; Doumbia et
al., 1998 ; Pouclet et al., 2006).
Les travaux de Dia (1988) et Diallo (1994), propose une mise en place des
formations paléoprotérozoïques de la BKK dans un environnement d’arc
insulaire et de convergence lithosphérique. .
Plus récemment, Pawlig et al. (2006) en se basant sur des données géochimiques
et isotopiques, soutiennent que les formations birimiennes du CAO se seraient
mises dans un contexte d’arc insulaire avec une convergence lithosphérique
entraînant la subduction de la croûte océanique.
16
I-3- LES ZONES MOBILES PRECAMBRIENNES
Elle s’étend du Sud du Maroc jusqu’en Sierra Léone (figure 1), en passant par la
Mauritanie, une partie du Sénégal oriental et le NE de la Guinée. Elle est
déversée sur le COA découvert ou revêtu de sa couverture protérozoïque
supérieur à paléozoïque. Elle constitue une longue bande bordant la partie
occidentale du COA et comprend les Mauritanides et les Rokélides.
une partie sud constituée par la branche N-S des Bassarides et la branche
NE-SW de koulountou (Bassot, 1963).
La partie centrale montre une importante série volcanique (rhyolites), des roches
volcanosédimentaires et les sédiments glaciaires (Chiron, 1973; Dia, 1984).
Dans l’avant-pays, ces trois unités géologiques s’interstratifient avec des
silexites vertes et des dolomies (Le Page, 1986) et passent à une épaisse série
flyschoïde verte. Dans les unités les plus internes de la chaîne, la série
flyschoïde surmonte des formations volcaniques basiques et des andésitiques
associées à des serpentinites et à des jaspes (Le Page, 1986).
17
socle birimien de la Boutonnière de Kédougou-Kéniéba ; les unités de Gabou,
de Gounia et de Bakel constituées de chloritoschistes, quartzites et schistes,
chevauchent vers l’Est sur celle de Kidira et enfin l’unité de Oundou Baba
formée de granite, rhyolite, micaschiste et quartzite (Le page, 1983).
18
Un Panafricain 1 collisionnel constituant une phase majeure suivi d’un
Panafricain 2 (Villeneuve, 1984 ; Villeneuve et Dallmeyer, 1987 ; Villeneuve et
al., 1991) affecte le tronçon des Bassarides. La phase hercynienne est marquée
par des chevauchements mineurs.
19
CHAPITRE II- LES ENSEMBLES DE COUVERTURE
Les bassins intracratoniques sont représentés par les formations du grand bassin
sédimentaire de Taoudéni dont la partie sud - ouest est constituée par le bassin
de Ségou Madina Kouta.
20
de Kanta marquée par des grés et au sommet la formation de Dira présentant
une alternance de pélites, de grés et de calcaires sableux (Villeneuve et al.
2004).
II-2- LES BASSINS PERICRATONIQUES
Le grand bassin Sénégalo - Mauritanien est subsident avec un affaissement
continu débutant au Jurassique. Son ouverture fait suite à des fractures
découpant les formations du socle ancien et la couverture sédimentaire qui le
surmonte. La lithostratigraphie (Tessier, 1950 ; Castelain et al., 1965 ;
Monciardini 1966 ; Lappartient 1985 ; Bellion 1987 ; Ly et Anglada 1991 ; et
Sarr 1995) du bassin montre de bas en haut :
21
- au cours du Quaternaire, des mouvements tectoniques affectent le socle et sa
couverture secondaire et tertiaire. Cette période est caractérisée par la formation
de cuirasses recouvrant de vastes plateaux tabulaires constitués par la série
argilo - sableuse tertiaire dite Continental Terminal.
22
Formations Cycle (s) Ages Zones d’affleurement Evènements
majeurs
Phanérozoïque Bassin péricratonique :
bassin Sénégalo-
Formation de
Mauritanien ;
bassins
Ensembles de
sédimentaires
Couverture
Bassin intracratonique :
Néoprotérozoïque bassins de Taoudéni et de
Médina-Kouta
Calédo- 380 à 240 Ma
hercynien
23
PARTIE II : EVOLUTION GEOLOGIQUE ET STRUCTURALE DES
FORMATIONS PALEOPROTEROZOÏQUES DU SUPERGROUPE DE
MAKO (SGM)
24
CHAPITRE I- EVOLUTION GEOLOGIQUE DU SGM
Cette étude portera sur la synthèse des travaux antérieurs menés sur les
formations birimiennes du SGM associées à certaines données de terrain.
I- 1-LITHOLOGIE
Il est constitué par des métabasaltes, des méta-andésites, des rhyodacites et plus
rarement par des rhyolites.
I-1-1-1-Les métabasaltes
25
Les métabasaltes forment l’essentiel des faciès des collines de la bordure ouest
du SGM mais deviennent absents au Nord dans le secteur de Fouldé (Dioh,
1986, 1995). Les coulées volcaniques basiques sont représentées par les
métabasaltes en pillow lavas (roches à grain fin à moyen) associés généralement
à des métabasaltes à structure massive et à texture spinifex. Ces roches
présentent localement une variation de texture marquée par les basaltes
gabbroïques (Diallo, 1994).
Les métabasaltes en pillow lavas sont affectés par des plans de schistosité de
direction variant de N000°E à N040°E avec un pendage généralement fort. Dans
secteurs de zones de forte déformation, les métabasaltes sont plissés parfois avec
des plis superposés souvent à axe courbe (figures 7A, 7B, 7C, 7E) crénulés et
mylonitisés surtout au niveau des shearzones où on peut avoir une disparition
des structures en pillow (figure 7D). On note aussi des structures linéaires
linéation d’étirement) qui peuvent être parfois bien marquées (figure 7F)
Ces formations ont été cartographiées par Bassot (1963) et forment surtout
l’essentiel du volcanisme à l’Est des métabasaltes et apparaissent soit en coulées
massives ou en tufs généralement en assises volcano-détritiques. La roche
massive présente une texture microlitique porphyrique et une abondance des
plagioclases.
26
12° 11°
14° 14°
Sandikounda#
Sabodala#
13° 13°
Mako
#
12° 11°
27
I-1-1-3- Les rhyodacites et les rhyolites
Les rhyodacites peuvent être sous forme de filons ou de sills tandis que les
rhyolites constituent des roches massives ou des tufs présentant une couleur
marron avec une matrice totalement ou partiellement recristallisée.
Les structures tectoniques observées dans les tufs rhyolitiques sont marquées par
des plans de schistosité associés à un plissement et une crénulation.
Ils sont localisés généralement dans la partie est du SGM. Ces formations
peuvent présenter à l’affleurement des structures sédimentaires marquées le plus
souvent par des plans de stratification.
28
Charnièr
e
Bassin
Dôme
Zone de
A torsion B
axe Pillow
lavas
C D
Pillow Linéation
plissé d’étiremen
t
E F
Figure 7. (A) polyplissement des basaltes en pillow montrant des dômes et bassins à Badian.
(B) plissement suivi d’une torsion des basaltes en pillow de Sabodala. (C) pli à axe courbe
affectant les basaltes de Badian. (D) disparition des structures en pillow au niveau d’une
shearzone à Sandikounda. (E) et (F) plissement et linéation d’étirement marquée par les
barrettes de quartz à Badian
29
Sabodala (Ngom, 1995). A l’affleurement, ils présentent une alternance de lits
gréseux et de lits gréso-pélitiques.
A B
Figure 8. (A) et (B) plis superposés affectant les volcano-sédimentaires dans le secteur de
Séghoto – Tourokhoto.
30
I-1-3- Le complexe amphibologneissique de Sandikounda
Il est constitué par des bandes de gneiss gris, des gneiss dioritiques et
tonalitiques et par des amphibolites. Les gneiss gris montrent une foliation très
nette.
Les gneiss tonalitiques sont plus clairs que les précédents, sont caractérisés par
une forte réduction des lits amphibolitiques et une abondance du quartz.
Les plans de foliation dans les gneis sont marqués par l’étirement des grains de
quartz et des agrégats de felspaths mais aussi par des minéraux d’orthopyroxène,
de clinopyroxène, de hornblende et de biotite. La présence d’opx
métamorphique dans les gneiss indique que la foliation régionale s’est
développée durant un faciès granulitique (Guèye et al. 2008).
31
la suite subi une évolution entraînant une rétromorphose et la disparition des
textures primaires caractéristiques (Dia, 1988).
mélanosomess
leucosomes
A B
Figure 9. (A) et (B) les amphibolo-gneiss de Sonfara montrant des structures de fusion
partielle
A Mako, il est représenté par des massifs ultrabasiques différenciés montrant des
péridotites à la base, surmontés par des termes gabbroïques responsable d’une
zonation pétrographique. Les péridotites (werhlites et lherzolites) constituent des
roches denses, mélanocrates avec parfois des tâches verdâtres dues à l’altération
de l’olivine. Leur passage vers les termes basiques gabbroïques est marqué par
la disparition de l’olivine et l’apparition de plagioclases associée à un
enrichissement en oxydes ferrotitanés (Ngom, 1995). Les termes basiques
associés aux ultrabasites montrent un litage magmatique souligné par une
alternance de gabbros et de pyroxénites. Certains gabbros montrent une
répartition homogène des plagioclases et une variation de la taille des cristaux de
pyroxène.
32
cumulus d’olivine fortement altérée, des pyroxènes; des pyroxénites de couleur
noir - verdâtre à vert, formées essentiellement de pyroxène avec rares olivines et
plagioclases (Dia et al,. 1997). Ces faciès sont associés à des gabbros sombres
constitués de pyroxènes, plagioclases et amphiboles.
Tuilage des
plagioclases
Plagioclase
33
mise en place (Bassot, 1966 ; Dia, 1988 ; Dioh et al, 1990 ; Guèye 1995 ; Dia et
al, 1997 et Guèye et al.2008).
34
faciès dioritiques et gabbroïques associés à de nombreux corps mafiques à
ultramafiques. Les faciès grabbroïques montrent une foliation magmatique
marquée par un alignement des plagioclases caractéristique d’une mise en place
syntectonique. Les faciès dioritiques localisés à l’Est, montrent localement une
foliation mylonitique et quelques dykes microdioritiques plissés.
Il est situé à l’Est du panneau de roches vertes de Konkotou qui borde à l’Est le
complexe plutonique lité de Sandikounda. Il constitue un des plus larges plutons
calco-alcalins de la ceinture volcanique de Mako (Bassot, 1966 ; Dia, 1988 ;
Guèye, 1995). Il comprend les plutons de Kaourou et de Laminia. La mise en
place de ces plutons est synchrone d’une déformation transpressive sénestre
(Guèye, 2001)
35
I-1-5-1-3- Le complexe plutonique de Badon
Mélanosomes Roche
basique
Leucosomes
Ciment
Texture granitique granitique
A B
Figure 11. (A) texture migmatitique avec début de ségrégation minéralogique. (B) roches
volcaniques bréchifiées réunies par un ciment granitique.
36
superficie de 17 km2 (Bassot, 1966, Dioh, 1986, Guèye et al., 2008) avec une
forme ellipsoïdale allongée NW-SE. Il est caractérisé par une composition à
dominante granodioritique avec une texture équigranulaire porphyrique à
tendance potassique. Les dykes pegmatitiques sont abondants au niveau de la
bordure occidentale du pluton et deviennent rares à l’intérieur. La combinaison
des données structurales et pétrographiques suggère une mise en place
syntectonique, avec une linéation magmatique aux bordures du pluton parallèle
à la linéation minérale observée au niveau des zones de cisaillement.
37
Figure 12. Foliation magmatique marquée par l’alignement des minéraux
38
I-2- MODELES LITHOSTRATIGRAPIQUES, STRUCTURAUX ET
GEODYNAMIQUES
Cette succession est confirmée par les travaux de l’équipe Sénégal oriental, qui
ont apporté une connaissance plus précise sur la lithologie de plusieurs secteurs
du Supergroupe de Mako (Dia, 1988 ; Dioh, 1986, 1995 ; Ngom, 1986, 1989,
1995 ; Diallo, 1994, 2001 ; Dioh et al., 1990 ; Dia et al., 1997 Ngom et al.,
2007).
39
Figure 13. Log chronostratigraphique des formations birimiennes des secteurs de
Sandikounda-Laminia (Dia et al., 1997).
I-2-2Modèles structuraux
I-2-3-Modèles géodynamiques
41
volcanodétritiques associées se seraient formées dans des bassins d'arrière arc.
Pawlig et al., (2006) soutiennent que les roches birimiennes seraient issues
d’une source mantellique appauvrie dans un contexte d’arc insulaire et une
convergence lithosphérique entraînant la subduction de la croûte océanique.
Abouchami et al., (1990) suggèrent que les tholéites de Mako sont comparables
aux basaltes actuels. Ils proposent que les formations birimiennes se soient
mises en place dans un environnement de plateaux océaniques.
42
CHAPITRE III : EVOLUTION STRUCTURALE DES FORMATIONS
PALEOPROTEROZOÏQUES DU SUPERGROUPE DE MAKO (SGM).
III-1-1 Généralités
Elles constituent des zones se développant à toutes les échelles et dans tous les
types de matériaux. Dans un matériau initialement isotrope, elles se signalent
par une foliation très marquée qui s’atténue en se courbant de part et d’autre de
la ligne médiane, définissant une zone de cisaillement simple hétérogène à
déformation variable mais progressive. Elles présentent une géométrie
spécifique et constituent des zones tabulaires d’épaisseur variable. Les zones de
cisaillement ductile sont caractérisées par la direction de l’enveloppe de la zone
déformée matérialisée par des bandes de déformation plus élevées ou par des
plans réguliers de cisaillement désignés comme « C » et par la schistosité « S »
intrésèque à cette enveloppe. Ces éléments jouent un rôle important dans la
compréhension de la géométrie et de la cinématique du couloir de déformation.
Les plans « C » s’initient parallèlement aux forts taux de cisaillement en même
temps que les plans de schistosité « S » correspondant à la trajectoire du plan
XY de l’ellipsoïde de déformation. Ces deux plans forment initialement un angle
de 45° et se rapprochent progressivement (Daignault, 1991) lorsque l’intensité
de la déformation augmente (figure 14). En effet la contrainte maximale exercée
sur le plan oblique, produit nécessairement un déplacement le long de ce plan.
43
Ainsi le plan de schistosité est entraîné et prend une forme sigmoïdale. La
continuation du mouvement sur les plans de cisaillement, tend à diminuer
l’angle entre la schistosité et les plans « C », les rendant à la limite presque
subparallèles.
44
recristallisation marqués des porphyroclastes. Ainsi cette zone centrale est
constituée en majorité de néoblastes de petite taille. Ces roches fortement
déformées et à grain de petite taille s’appellent des mylonites. Les mylonites ont
été définies par Mawer (1986) comme étant des roches qui occupent une zone de
cisaillement. Elles sont bien foliées, communément linéées et montrent
globalement une réduction de la taille du grain par rapport à la roche mère. Les
textures de déformation non coaxiale comme les fabriques C-S, les rotations des
porphyroblastes ainsi que toutes autres textures asymétriques y sont communes.
Les mylonites peuvent se développer à toutes les échelles et dans tous les types
de matériaux rocheux.
45
dernières, dans un contexte de régime de déformation non coaxiale, tendent à
être asymétriques, constituant ainsi des indicateurs de sens de cisaillement. Les
ombres de pression sont principalement de deux types. Elles sont associées à des
mouvements de sens opposés et de forme à peu près semblable. Il s’agit des
ombres de pression de type σ « sigma » et les ombres de pression de type δ
« delta ». La différence entre ces deux types dépend de l’importance de la
rotation subie par le corps rigide. La rotation est faible ou nulle dans le cas du
type σ avec une terminaison de queue pointant vers la direction du mouvement.
Elle est importante dans le cas des ombres de pression de type δ. Elle entraîne
ainsi une courbure de la queue plus prononcée et des microplis situés en bordure
du corps rigide. Un troisième type θ dépourvu de queue visible entraîne des
perturbations asymétriques de la matrice.
46
III-1-2-4 Les shear bands
47
différentes structures linéaires. L’analyse consiste à relever l’alignement des
structures telles que les tracés de fleuve, de rivière, de falaise, de faille, exceptés
les pistes et les champs. La figure 16 indique les principaux linéaments obtenus
dans le SGM à partir du traitement des photos aériennes et les images satellites.
48
montrent des courbures indiquant leur réorientation dans la direction N-S.
Cependant ces données ne permettent pas à elles seules de définir les différents
accidents ou failles. Cette définition passe par l’analyse et l’interprétation de
données supplémentaires fournies par la géophysique aéroportée et par les
observations de terrains.
49
Espacement des lignes de vol 250 m
Espacement des lignes de contrôle 3000 m
Altitude des vols 80 m
Direction des lignes de vol 135 deg.
Direction des lignes de contrôle 225 deg.
Intervalle d'enregistrement des données Magnétiques 0.05 sec.
Intervalle d'enregistrement des données spectrométriques 1 sec
50
résultats obtenus ont permis de réaliser la carte électromagnétique d’une partie
du secteur d’étude (figure 17).
Les discontinuités magnétiques, bien visibles sur la carte apportent une
information structurale, liée à des accidents tectoniques (shear zones, failles
cassantes), à des contacts lithologiques, ou à la foliation magnétique interne à un
corps géologique donné. L’analyse de cette figure, montre principalement des
discontinuités orientées NE-SW, NW-SE, E-W et N-S.
Cette information complète les données linéamentaires et de terrain pour la
réalisation de la carte structurale du secteur.
Les données géophysiques et linéamentaires devront cependant être contraintes
par les observations de terrain, et il serait extrêmement hasardeux de toujours
considérer ces discontinuités comme des structures tectoniques.
51
Figure 17. Carte électromagnétique d’une partie du Supergroupe de Mako. (les traits en jaune
représentent les limites des différents permis d’exploration des sociètés minières).
52
III-4 ANALYSE GEOMETRIQUE DE LA DEFORMATION
Les données ainsi obtenues ont fait l’objet d’un traitement avec les logiciels
stéréonet et arc-view.
III-4-1-1-a La foliation
Les gabbros associés aux diorites, de même que les feuillets de leucogranite
montrent une foliation magmatique qui enveloppe les blocs rigides de roches
mafiques (figure 18). Ces gabbros présentent dans certaines localités un aspect
feuilleté. Ce feuilletage orienté ENE, est marqué par l’orientation préférentielle
des plagioclases présentant une recristallisation assymétrique de leur bordure.
53
plis asymétriques.
Figure 18. A et B Enclaves de xénolithes dans les feuillets de leucogranite montrant une
rotation.
54
La shearzone de Léoba-Moussala (LMSZ) est un accident de direction N-S avec
un pendage fort dirigé vers l’Ouest (figure 19).
Les zones de forte déformation sont marquées par une gneissification avec une
foliation subverticale de direction générale N-S (Guèye et al. 2008).
55
La foliation est associée à une linéation d’étirement subhorizontale (figure 21B)
pouvant parfois plonger de 5° à 30° vers le Nord (Gueye, 2001). Cette linéation
présente une trajectoire parallèle à la direction générale de la shearzone (figure
22).
0 0
min. dens.=0.00
Contours at:
Figure 21. (A) Diagramme des pôles de la foliation. (B) Distribution de la linéation au niveau
de la shear zone de Léoba-Moussala.
56
Une des caractéristiques structurales du pluton de Laminia - Kaourou, reste le
développement de fabriques magmatiques à submagmatiques subparallèles
présentant parfois une variation de direction par rapport à la foliation des roches
du Paléoprotérozoïque (Gueye et al. 2008). L’évolution microstructurale met en
évidence une orientation préférentielle des structures accompagnées par des
déformations internes des cristaux (Guèye, 2001).
57
A B
C D
Figure 23. (A) et (B) Sigma clastes décrivant un mouvement sénestre. (C) Microstructure C/S
au niveau de Léoba-Moussala montrant un cisaillement sénestre, avec les minéraux phylliteux
marquant les plans S et le quartz les plans C. (D) ‘’mica fish’’ avec un sens sénestre (CPLK).
III-4-1-3- La MTZ
III-4-1-3-1- Caractéristiques
La MTZ a été mise en évidence par Ledru et al. (1989). Elle correspond à un
accident décrochant ductile de plus de 100 km de long, pouvant atteindre 5 km
de large. Elle constitue la zone de contact entre le Supergroupe de Mako et celui
de Dialé-Daléma. Il s’agit d’un système de failles constitué par les zones de
cisaillement sénestre de Kérékoto-Kossanto-Thiabédji, orienté généralement
NE-SW à N-S (Ledru et al. 1989). L’analyse de la carte électromagnétique
montre que la MTZ est discontinue. Elle présente une branche ouest et une
branche est qui présente au Sud des ramifications en queue de cheval (figure
24).
58
Figure 24. Localisation géographique de la MTZ (en rouge).
a- La foliation mylonitique
59
direction NE-SW avec un pendage fort pouvant être parfois vertical. Vers le
Sud du Supergroupe de Mako, la MTZ présente une foliation mylonitique ENE-
WSW avec un pendage fort. La trajectoire de cette foliation est légèrement
oblique devenant concordante avec les limites de la zone de cisaillement.
b- La schistosité de crénulation
60
c- Les plans de cisaillement ductiles
Ces plans présentent une certaine obliquité sur la foliation mylonitique. Ce sont
des plans discrets le long desquels se font les déplacements et leur espacement
est de l’ordre du millimètre. Ils affectent la foliation et forment avec elle des
angles de plus en plus faibles. De Bembou à Khossanto, l’orientation de ces
plans passe de N70°- vertical à N30°-50°NW. La foliation fait un angle de 35°
avec les plans de cisaillement N 70°. Elle devient parallèle aux plans C de
direction N 30°.
a- La linéation d’étirement
Elle se marque par un étirement des minéraux phylliteux et des grains de quartz.
L’analyse des attitudes de la linéation minérale montre deux principales
directions d’étirement, NE - SW et N - S. Les pendages varient entre 15° et 45°.
Les trajectoires de la linéation (figures 26 et 27E) peuvent être parallèles,
obliques ou perpendiculaires aux directions moyennes de la foliation. D’une
manière générale, la linéation d’étirement au niveau des deux branches de la
MTZ, là où elle est bien exprimée, présente une direction et une trajectoire un
peu irrégulières par rapport à la foliation, avec des pitchs faibles, moyens ou
forts. En outre elle montre un pendage de 0 à 45° généralement vers le SW ou le
NE pour une foliation qui présente un pendage fort vers le NW.
61
Figure 26. Carte de la linéation dans le secteur centre du SGM
b- La linéation de crénulation
62
III-4-1-3-4- Le plissement et le boudinage
Ces plis correspondent localement à des kinks à axe N170°-60 et affectent les
tufs de la piste de Bembou - Khossanto.
63
A B
B
C D
0
C
n=21
min. dens.=0.00
n=21 (P)
Contours at:
Num total : 27
0.00, 1.00, 2.00, 3.00,
12.00,
F
E
Figure 27. (A) Mégaplis avec un contact chevauchant affectant les métasédiments au niveau
de la branche ouest MTZ. (B) Plis dissymétriques dans les métasédiments à Niamia. (C) et
(D) plis superposés affectant les métavolcanodétritiques. (E) et (F) distribution de la foliation
et de la linéation. ▲= linéation d’étirement ; + = pôle de la foliation.
64
III-4-1-3-6- Les structures cassantes
La déformation cassante s’exprime par des joints affectant les pélites entre
Niamia et Tourokhoto. Ces derniers sont transverses ou conjugués avec des
orientations respectivement N112°-65°S ; N80°-77°S ; N165°-58°E
A B
Figure 28. (A) Deltas claste avec un sens dextre dans les métasédiments à l’Est de Kossanto
au niveau de la MTZ. (B) pli dissymétrique montrant un sens sénestre à Niamia.
66
Elle est caractérisée sur le terrain par des structures planaires et linéaires.
0 0
n=12
n=11 (L)
min. dens.=0.00
Num total : 23
Contours at:
B
(Mul ti ples of random di stribution)
A
▲= linéation d’étirement ; + = pôle de la foliation mylonitique
Figure 30. (A) Pôle de la foliation et linéation. (B) Diagramme de densité des pôles
Elle s’observe dans les zones où les formations sont plissées. Elle peut devenir
localement une schistosité de plan axial. On peut avoir par endroit deux
directions de schistosités de crénulation liées à deux épisodes de plissement.
67
III-4-1-4-c Les structures linéaires
Elle est marquée par l’étirement des galets et des grains. Deux directions de
linéation prédominent : NE-SW et NW-SE. La trajectoire de cette linéation
(figures 26 et 30A) est d’une part parallèle à celle de la foliation et d’autre part
perpendiculaire à cette dernière, faisant apparaître deux directions de linéation.
III-4-1-4-d Le plissement
Les indicateurs de sens de cisaillement rencontrés donnent des sens sénestres. Ils
contiennent des deltas clastes et des structures en dominos (figure 31).
68
A B
Figure 31. (A) structure en dominos marquée par un minéral de plagioclase fracturé et
montrant un sens sénestre dans les volcanosédiments à Niéniéko. (B) boudinage
dissymétrique montrant un cisaillement dextre dans la shear zone de Badon.
III-4-1-5-a Caractéristiques
69
Figure 32. Localisation géographique de la faille de Yaaka (en rouge).
b-1 La foliation
70
0
n=4 (L)
n=14 (P)
Num total : 18
Elles sont représentées par une linéation d’étirement. Cette est soulignée par
l’étirement des minéraux phylliteux et des grains grossiers. La direction générale
est orientée NE-SW avec un pendage faible à moyen vers le SW. Cependant
vers Lamé, elle prend une direction NW.
III-4-1-6-a Caractéristiques
Cet accident N-S (figure 34), affecte généralement les roches vertes constituées
surtout par les basaltes en pillow lavas, mais aussi les faciès
métavolcanodétritiques. Il s’agit d’un accident ductile transcurrent sénestre
71
(Ngom, 1995 ; Thiam, 2004). Le régime transpressif sénestre évolue par la suite
en contexte transpressif dextre NE-SW (Thiam, 2004). Sur le terrain, elle est
marquée par des structures planaires, linéaires et cassantes.
b-1 La foliation
Elle est soulignée par l’orientation des pillow lavas et des minéraux des faciès
affectés. Dans les faciès intensément déformés, la foliation peut être plissée à
polyplissée ou reprise par une crénulation (figures 35A et 35B). L’analyse
directionnelle de cette foliation (figures 25 et 35C) montre que cette dernière est
généralement oblique par rapport à l’orientation de la shearzone, avec une
72
direction NE-SW présentant un pendage fort vers le NWdans l’ensemble
pouvant être parfois vertical. La trajectoire de la foliation reste plus ou moins
oblique par rapport à celle de l’accident avec par endroit une trajectoire
concordante aux limites de la faille.
B
Torsion
dextre
Schistosité de
crénulation
A 0
n=15 (L)
Num total : 15
n=26
min. dens.=0.00
Contours at:
Figure 35. (A) Plissement et torsion des métabasaltes à Sabodala. (B) Crénulation reprenant la
foliation dans les métabasaltes à Sabodala. (C) Pôles de la foliation. (D) Distribution de la
linéation.
Elle est bien marquée dans les métabasaltes. Dans ces formations, la crénulation
reprend la foliation (figure 35B) donnant une schistosité de plan axial avec une
direction oscillant entre N60° et N80° avec un pendage subvertical.
73
b-3 Les plans de cisaillement
La linéation d’étirement est bien marquée par l’étirement des minéraux, surtout
des mégacristaux de pyroxène au niveau des gabbros. Elle peut être aussi
soulignée par l’étirement des galets dans les faciès métavolcanosédimentaires.
L’analyse directionnelle (figures 26 et 35D) nous donne deux directions :
NE-SW et NNW-SSE à N-S avec un pendage pouvant être fort à moyen. Elle est
généralement parallèle à l’axe des plis affectant les formations surtout ceux à
axes courbes. Ce parallélisme se note aussi avec la direction des fibres
cristallisant dans certaines ouvertures.
Les plis sont le plus souvent dissymétriques et s’observent aussi bien les
métabasaltes que dans les métavolcanosédiments. Dans certains secteurs, ils
peuvent être polyplissés avec des plis à axe courbe devenant parallèle à la
74
linéation d’étirement. La courbure maximum est de N005° à N025°.
Généralement les plans axiaux des plis et la schistosité de crénulation induite
sont parallèles. L’essentiel des plis rencontrés sont des plis dissymétriques à
axes orientés N10° à N40° avec un pendage moyen. Des plis à axes orientés
N115°, N150° ; N272° à N290° sont aussi notés. Vers le Nord à hauteur de
Bransan, les kink bands affectent des pélites dont les axes présentent une
orientation N345-10 avec des bandes de kink pouvant être perpendiculaires à la
linéation d’étirement.
Le boudinage affecte surtout les bancs de quartzites et les filons de quartz, avec
des boudins dissymétriques témoignant d’un étirement suivant l’axe X et d’une
forte composante en compression. Dans certains cas, les boudins sont cisaillés
donnant un sens de déplacement dextre, cette structuration est surtout observée
au niveau des filons traversant les métabasaltes et les métapelites.
Elles sont caractérisées par des joints transverses, des joints conjugués affectant
les métavolcanosédiments. L’essentiel des structures cassantes est représentée
par des failles normales conjuguées qui affectent les quartzites. Leurs attitudes
sont de direction N115°-50°N à N55°-15°SE en passant par N100°-35°S. En
plus de ces failles, on a des failles horizontales. Ces mêmes systèmes de failles
conjuguées sont aussi retrouvés au niveau des brèches situées aux environs de
Kérékounda, avec des directions N110°-35°S ; N50°-40°NW et N170°-32°E.
Cependant on remarque l’existence d’une déformation semi-ductile matérialisée
dans les quartzites par des veines et veinules le plus souvent plissées et
cisaillées.
75
les ECC, les fabriques C-S et les boudinages dissymitriques (figure 36)
A B
C D
Figure 36. (A) Sigma claste marqué par un feldspath fracturé dans les volcanosédiments
montrant un cisaillement sénestre à Bransan. (B) Delta claste marqué par un feldspath fracturé
dans les volcanosédiments montrant un cisaillement sénestre à Bransan. . (C) veine de quartz
boudinée et cisaillée dextre. (D) veine de quartz plissée avec un sens sénestre et reprise par un
mouvement dextre dans l’encaissant basique du granite de Dioudioukounkou.
III-4-1-7-a Caractéristiques
C’est un accident N-S situé à l’Est de la shear zone de Sabdala qui affecte
surtout les métavolcanosédiments. Elle constitue par rapport au système de faille
NE-SW, une faille secondaire se rattachant à la MTZ. Elle est caractérisée par
des strucutres planaires et linéaires.
76
III-4-1-7-b Les structures planaires
0
0
n=2 (L)
n=2 (L)
n=7 (P)
n=7 (P)
Num total : 9
Num total : 9
Les structures linéaires sont représentées dans la shear zone de Kossanto par une
linéation d’étirement. Elle est soulignée dans les métavolcanosédiments par un
étirement des minéraux dans la direction NE-SW avec des pendages faibles ne
dépassant pas 20°.
III-4-1-7-d Le plissement
Les plis sont observés dans les métabasaltes, les métaandésites et dans les roches
volcanodétritique. Il s’agit de plis à axes courbes. La vergence se fait
77
généralement vers le Sud Est, avec souvent des plis à axe parfois vertical
montrant une courbure maximale dirigée vers le SE et d’autres à axe horizontal.
III-4-1-8-a Caractéristiques
78
donne une direction NNE-SSW à N-S avec un pendage faible vers le NW à
NNW. La trajectoire est presque concordante avec les limites de la shear zone.
La foliation est reprise par des plis à axe courbe devenant par endroits des plis
en fourreau. Cette foliation subhorizontale donne à ce secteur une certaine
particularité.
Elles sont définies par une linéation d’étirement observable dans les roches
métavolcanodétritiques (figures 26 et 39B). La linéation d’étirement s’enroule
parfois autour de l’axe des plis et devient par endroit parallèle à la direction de
courbure maximum des axes qui est généralement de N100° à N160°. L’analyse
de l’orientation de la linéation (figure 39D) donne deux directions sécantes : une
direction NE-SW et une autre NNW-SSE avec un pendage généralement faible.
De rares linéations d’intersection et de crénulation sont observables et sont
parallèles à la linéation d’étirement.
79
Pli couché à
axe courbe
A B
0 0
min. dens.=0.00
Contours at:
Figure 39. (A) Pli à axe courbe dans les métavolcanodétritiques à Sounkounkou. (B)
Linéation d’étirement dans les métavolcanodétritiques à Sounkounkou. (C) Pôles de la
foliation. (D) distribution de la linéation dans la shear zone de Sounkounkou.
80
ces plans.
III-4-1-9-a Caractéristiques
Elles sont représentées par la foliation mylonitique. Elle affecte surtout les
métandésites et est soulignée par l’orientation des minéraux. L’étude des figures
40, 41A, 41B donne respectivement pour la shear zone Tiabédji une foliation
orientée ENE-WSW avec des pendages forts vers le NW et la shear zone
Tomboronkoto une foliation orientée NNE-SSW avec aussi des pendages forts
vers le NW. L’analyse de la trajectoire montre une trajectoire oblique avec un
81
angle plus ou moins fort de la foliation par rapport aux limites de l’accident de
Tiabédji ; quant à celle de Tomronkoto, elle est légèrement oblique devenant par
endroit concordante aux limites de l’accident.
0 0
n=3 (L)
n=5 (P)
n=3 (P)
n=1 (L)
Num total : 6
Num total : 6
A B
82
III-4-1-9-c Les structures linéaires
Elles sont définies par la linéation d’étirement. Cette dernière est caractérisée
par un étirement des minéraux sur les plans de foliation, montrant toujours un
plongement vers le NE. L’analyse directionnelle de la linéation (figures 41A,
41B et 42) donne une orientation NE-SW avec un pendage faible à moyen pour
la faille de Tiabédji. La trajectoire est oblique par rapport à celle de la foliation
avec un pitch faible à moyen.
Ce sont des failles orientées NW-SE et E-W à ENE-WSW. Elles recoupent les
accidents précédents et peuvent être dextres ou sénestres. Ces failles fournissent
83
très peu d’informations, car elles ont induites peu ou presque pas de structures
au niveau des faciès affectés. Ces accidents se sont mis à un moment où la
ceinture volcanique de Mako était phase de refroidissement. Cependant ces
failles pourraient avoir certains effets dans la structuration de certains secteurs
notamment. En effet, dans le secteur de Sounkounkou, la conjugaison des failles
NW-SE sénestre et NE-SW dextre, aurait induit un poinçonnement du SGM. Ce
dernier est souligné par un chevauchement à vergence SE avec des plis à axe
courbe devenant par endroit des plis en fourreau, une linéation d’étirement
parallèle à l’axe des plis et une foliation sub horizontale (figure 39). Dans ces
zones, elles peuvent induire un plissement reprenant les précédents, ou le
basculement de structures existantes.
Cette zone offre des traits tectoniques caractéristiques qui diffèrent des
observations régionales faites dans le reste du SGM.
En effet une coupe NW-SE faite dans ce secteur révèle un empilement des
unités lithologiques séparées par des contacts tectoniques à vergence SE
marqués par structures planaires, linéaires et des plis. Ces formations affleurent
dans les localités de Tonkouto et de Sonfara (figure 43) et sont constituées de
basaltes en pillow, de volcanoclastites, d’amphibolites et de gneiss. Ces derniers
forment le complexe amphibolo-gneissique de Sandikounda (Dia, 1988, Dia et
al, 1997). Ces roches sont post datées par la mise en place du complexe
plutonique lité de Sandikouda (Guèye et al., 2008) datée à 2158 ± 8 Ma par la
méthode Pb/Pb sur zircon (Dia et al., 1997). L’analyse de ces traits tectoniques
donne :
84
III-4-1-11-a Les structures planaires
a-1 La foliation
Bien exprimée dans les tonalites gneissiques de Tonkouto, elle est parallèle à
légèrement oblique par rapport au litage igné précoce des gneiss. Le
plongement faible est dirigé vers le NW. Les relations entre la foliation (plan s)
et le litage magmatique sont de type C-S. La foliation est surtout soulignée par
l’allongement des grains de quartz et des agrégats de feldspath, mais aussi par
celui des minéraux équidimensionnels de haut degré de métamorphisme tels que
l’Opx-Cpx, hornblende et biotite. Dans les amphibolites de Sonfara, la foliation
bien développée, est parfois plissée. L’analyse directionnelle de la foliation
(figures 44A), montre une direction ENE-WSW à E-W avec un plongement vers
le N.
Guèye et al. (2008) soulignent que la présence d’Opx dans les tonalites
gneissiques indique que la foliation régionale s’est développée durant un
métamorphisme du faciès granulite. Le développement de la foliation, ainsi que
son plissement associé à la migmatisation suggère que la déformation s’est
produite au paroxysme du métamorphisme et de la fusion partielle.
85
Figure 43. Esquisse de la carte géologique de Sandikounda montrant les principaux faciès :
Ils sont définis dans les gneiss par les relations entre la foliation et le litage igné
précoce. Cependant dans les amphibolites, ils sont bien développés et restent le
86
plus souvent oblique par rapport à la foliation.
0 0
min. dens.=0.00
Contours at:
Figure 44. (A) Pôles de la foliation. (B) Distribution de la linéation d’étirement dans les
tonalites gneissiques et les amphibolites dans le secteur de Sandikounda.
III-4-1-11-c Le plissement
Les relations entre la foliation et la linéation, ainsi que les plis couchés,
montrent un caractère chevauchant qui aurait affecté la pile lithologique au
niveau de Sandikounda avec une vergence vers le SE. Elle est aussi soulignée
par l’empilement d’unités à métamorphisme de haut degré constituées par les
amphibolo-gneiss, sur des unités faiblement métamorphiques formées par les
87
métabasaltes, les volcanoclastites et le complexe plutonique lité (figure 45A).
Les analyses des directions et des trajectoires montrent une linéation d’étirement
qui présente un pitch faible à moyen devenant fort par rapport à la foliation à
certains endroits. En effet dans l’ensemble du secteur, l’attitude de la linéation
varie par rapport à la foliation associée. Cette variation pourrait être liée à un
changement de style de déformation affectant les formations.
88
A
Linéation
d’étirement
C
B
Pillow
lava
P2
P1
D
E
Figure45. (A) coupe NW-SE montrant le chevauchement dans le secteur de Sandikounda. (B)
linéation d’étirement dans les volcanodétritiques décrivant un décrochevauchement. (C) et (D)
transposition des structures en pillow dans les plans de schistosité. (E) pli couché P1 dans les
amphibolites repris par des plis P2.
89
III-4-2- Analyse microscopique des failles
III-4-2-1- La recristallisation
C’est un mécanisme fréquent qui affecte toutes les espèces minérales des
mylonites. Cette recristallisation peut être totale ou partielle et les grains
recristallisés sont de petite taille (grains mylonitiques). Le plus souvent ce sont
des grains de quartz recristallisés fins, se répartissant dans toute la matrice de la
mylonite (matrice totalement recristallisée). Cette recristallisation est observable
presque dans toutes les shearzones du secteur de Mako notamment à Niéniéko,
Sabodala, Léoba-Moussala, la MTZ où la matrice des mylonites présentent une
recristallisation complète constituée surtout de quartz associés à de la chlorite,
de la séricite et de la calcite (figures 46B, 46C, 48C et 48D)
Cette recristallisation peut aussi s’observer dans les zones abritées des minéraux
porphyriques (feldspaths surtout) ou affecter partiellement ou totalement ces
minéraux. Les néoblastes de quartz ne présentent alors pas d’allongement ni de
suture.
90
de quartz recristallisés dynamiquement présentent les caractéristiques indiquées
ci-dessus et une extinction ondulante. Ils sont liés à une forte déformation
intervenant à haute T°. Des phénomènes de migration des limites des grains sont
aussi observés. De tels mécanismes de déformation se retrouvent au niveau des
shearzones de Léoba-Moussala et de Niéniéko, avec des grains de quartz
recristallisés allongés et orientés parallèlement à la foliation (figures 46A, 46D,
48A).
Quartz Quartz
A B
Quartz
Quartz
C D
Figure 46. (A) et (D) Recritallisation dynamique marquée par l’allongement des grains de
quartz. (B) et (C) Recristallisation de la matrice en grains de petite taille.
Les torsions affectent surtout les micas et les amphiboles, en leur donnant une
structure particulière appelée ‘‘mica fish’’. Ce sont de bons indicateurs du sens
de cisaillement (figure 48B).
91
L’extinction ondulante due à une courbure du réseau cristallin est notée surtout
au niveau des grains de quartz et de feldspath. Dans le secteur ces types de
structures se rencontrent presque partout.
Sous grain
500µ
92
Quart
z
Mic
a
A B
Séricite
Quart
z
Quart
z
C D
Figure 48. (A) Recristallisation dynamique de la matrice. (B) « mica fish ». (C)
Recristallisation de la matrice en séricite et en quartz. (D) Recristallisation au niveau des
zones abritées. A B
93
Figure 49. Carte structurale du Supergroupe de Mako
MTZ (br W) et (br E) : Main Transcurrent Zone (branches ouest et est) ; SSZ : Sabodala shear
zone ; SoSZ : Sounkounkou Shear zone ; YTZ : Yaaka Transcurrent Zone ; PSZ : Pélèle shear
zone ; SMF : Sénégalo-malienne Fault ; FSZ : Falémé Shear zone ; LMSZ : Léoba-Moussala
Shear zone ; DSZ : Dioumbalou shear zone.
94
Des observations faites sur le terrain, au laboratoire et de la carte structurale du
secteur de Mako (figure 49), il se dégage un ensemble d’accidents formant des
familles de failles : celles à caractère chevauchant à vergence SE décrivant une
déformation tangentielle et celles de nature tanscurrente régionale marquée par
de grands décrochements ductiles de direction : NE-SW ; N-S ; E-W à ENE-
WSW et NW-SE (figure 49), pouvant être classés suivant leurs relations
géométriques, en failles précoces, principales, secondaires et tertiaires.
Les failles précoces sont principalement orientées N-S, certaines ont pu être
réactivées par les évènements postérieurs. Ces accidents sont représentés par les
shear zones de Sandikounda, de Léoba-Moussala.
Les failles tertiaires sont structurées E-W à ENE-WSW et les NW-SE, parmi
lesquelles nous avons la shear zone de la Falémé.
95
PARTIE III : MODELE D’EVOLUTION CINEMATIQUE ET
GEODYNAMIQUE
96
perpendiculaire au plan de la shear zone (figure 50).
Composante de
raccourcissement
Composante de
cisaillement
I-1-1-1- Le plissement
Les plis qui affectent les formations du SGM sont le plus souvent des plis
dissymétriques à flancs courts et longs et des plis à axe courbe. L’attitude de
97
l’axe de certains plis par rapport à la linéation d’étirement, se traduit le plus
souvent par un parallélisme ou une obliquité.
98
moyen. A Sounkounkou, la linéation présente deux directions sécantes (NE-SW
et NNW-SSE) avec un pendage généralement faible.
99
1-3- CONCLUSION
100
géométrique de cette carte fait ressortir de grands ensembles lithotectoniques
parmi lesquels :
- des bassins bordant les roches vertes constituant des bassins marginaux ;
Ces résultats ont permis d’établir des relations entre les différents accidents
majeurs, secondaires et tertiaires mais aussi des relations entre les formations
lithologiques.
12° 11°
Ó
Ó
14°
Panneaux de 14°
roches vertes
LMSZ
Bassins de Sabodala#
type II
TZ
M
Z
SS
Ó
S
S
BN
13°
ÓÓ
Mako
#
Ó
Pull apart
Ó
Z
YT
Back rotation
12° 11°
101
Figure 51. Les grands ensembles lithotectoniques du Supergroupe de Mako
102
quartzites.
12° 11°
Ó
Ó
14° 14°
Panneaux de
roches vertes
LMSZ
Sandikounda# Ó Ó
Sabodala#
TZ
M
Z
SS
Ó
S
S
BN
13° 13°
Ó
Mako
Ó
#
Ó
Ó
Z
YT
12° 11°
103
Figure 52. Distribution des panneaux de roches vertes
104
2
1 1
3
4 4
Etapes 1 et 2 : compression et étirement suite au raccourcissement suivis de la mise en place des failles
majeures et du début de boudinage.
Etapes 3 et 4 : cisaillement et séparation des panneaux de roches vertes avec la mise en place des
failles transformantes N-S sénestres.
105
A coté de ces panneaux, se trouvent plusieurs bassins dont la répartition
géographique et la géométrie décrivent des bassins intra-blocs, des bassins
marginaux et des bassins en pull-apart.
Ces bassins sont localisés entre ou à l’intérieur des panneaux de roches vertes.
Dans le panneau de Mako (Figure 54) dont l’évolution tectonique engendre la
mise en place de bassin à l’intérieur du panneau.
8
7
6
5
4
3
2
1
Figure 54. Mise en place du bassin intrabloc à l’intérieur du panneau de Mako sous régime
transpressif accompagnée de la remontée des UB ( Ngom et al. 2007, modifiée).
106
L’observation de la figure 55, montre à l’intérieur du panneau divers faciès et
des structures tectoniques représentées par des failles N-S, NE-SW à E-W et des
failles NW-SE, constituant généralement les limites des faciès. La géométrie de
la répartition des faciès ainsi que la distribution des structures laissent apparaître
un bassin à l’intérieur du panneau. L’analyse du jeu et des relations des
différentes failles décrit des décrochements sénestres relayés par des failles
secondaires NE-SW à E-W qui auraient favorisé ces ouvertures.
107
A
108
Figure 56. Localisation des différents types de bassins
Ces types de bassin sont fréquents dans les couloirs de décrochement et sont de
véritables plis isoclinaux appelant la sédimentation par effet de creux, avec un
remplissage détritique et des marges surélevées fortement érodées, souvent plus
ou moins chevauchantes et accompagné d’un volcanisme important. Ce
plissement associé à la surrection de la pile lithologique, va entraîner la
naissance de bassins marginaux dont le remplissage se fera par des produits de
démantèlement des roches constituant sa marge surélevée, mais aussi par un
109
volcanisme basique et calco-alcalin. Dans ces bassins, le volcanisme
intermédiaire est surtout marqué par des agglomérats volcaniques témoignant
d’un volcanisme sub-aérien formant ainsi un complexe andésitique.
Figure 57. Le Bassin marginal de Makana à l’Est de la ceinture de roches vertes de Mako
Figure 58. Modélisation de la formation des bassins marginaux par effet de creux sous un
régime transpressif
111
Les bassins de type II
Ils sont localisés à l’intérieur des premiers bassins. Ils présentent une
sédimentation différente à celle des bassins par effet de creux et sont encadrés
par des failles NE-SW et N-S. La sédimentation est à dominante constituée
surtout par des métasédiments détritiques mais aussi par des tufs et brèches
surtout andésitiques. Dans ces bassins, la sédimentation détritique prédomine
avec des niveaux conglomératiques évoluant vers des niveaux grauwackeux à
gréso-pélitiques. Ces bassins avec leur caractère tardif par rapport aux premiers,
présentent une sédimentation turbiditique où les sédiments sont surtout de nature
gréso-pélitique à pélitique avec par endroits des niveaux conglomératiques.
La mise en place de ces bassins serait due au jeu des failles N-S encadrées des
failles majeures NE-SW. Ces failles N-S constitueraient des failles
transformantes qui auraient relayé le mouvement sénestre des accidents NE-SW
(figures 56 et 59), créant ainsi la formation d’ouvertures ou de bassins à
l’intérieur des bassins de bordure.
Figure 59: Evolution des bassins marginaux sous contrôle des failles transformantes
112
I-2-4- Les bassins en pull apart
113
Figure 60. Le Bassin de Tinkoto en pull apart.
Plus au nord dans le secteur de Fouldé, on retrouve aussi ces types de bassins
avec une sédimentation constituée par des quartzites, des arkoses et des pélites.
Pour les bassins molassiques, on peut citer celui du Nord de Tourokhoto et celui
d’Attack.
114
Figure 61. Modélisation schématique de la mise en place des bassins en pull apart
Les bassins en pull apart sont des bassins en relais distensif entre deux
décrochements. L’ouverture est liée au mouvement longitudinal de deux lèvres
le long d’un décrochement et sa géométrie est celle d’un bloc subsident de
forme rectangulaire ou losangique. Ils sont le plus souvent situés dans la zone de
recouvrement entre deux branches de deux décrochements ; le degré d’ouverture
et la morphologie du bassin sont étroitement contrôlés par la valeur du décalage
horizontal ainsi que par la valeur du recouvrement des deux décrochements en
échelon (Rodgers, 1980).
115
la formation lithologique, donnant ainsi des plis par back rotation (figure 63).
Dans notre cas précis, cet évènement s’est produit durant le dernier épisode
transpressif de l’orogenèse, marqué par une transpression sénestre. Lors de cet
épisode, les shearzones impliquées ont pu jouer en sénestre, entraînant la
rotation et le plissement des formations volcanodétritiques à détritiques situées
entre elles. L’étirement dû à ce régime transpressif va entraîner le
tronçonnement des minéraux et une linéation minérale parallèle à l’axe des plis.
116
l
na
a gi
an ar
ak m
M in
de ass
B
13°
Ó 13°
Ó
Ó
Ó
13°
G DJ
o
GT
t ot
ar nk
ap Ti
ll e
pu in d
en ass
Ó Ó
Mako
B
#
12°45
Ó Ó 12°45
Ó Ó
n
tio
ta
Ro
ck
Ó
Ba
12° 11°45
Etirement et Tronçonnement
des éléments détritiques
117
Figure 63. Formation des structures en back rotation (d’après Harris 2003 modifié)
118
dextre va entraîner le poinçonnement du Supergroupe de Mako et la virgation de
certaines failles NE-SW telles que la MTZ (figure 64 A). Ce poinçonnement
sera marqué par des structures chevauchantes au niveau de Sounkounkou,
caractérisées par des plis couchés à allure de plis en fourreau, avec une vergence
et une direction de courbure maximum de l’axe vers le SE (figure 64 C).
119
I-3 DISCUSSION
120
une convergence lithosphérique entraînant un début de subduction. Cette
accommodation du raccourcissement par une tectonique chevauchante va
entraîner une accrétion crustale, créant ainsi un régime thermique élevé à
l’intérieur de celle-ci mais aussi sa fusion, ainsi que la mise en place de failles
NE - SW. Les manifestations de cette phase sont beaucoup mieux conservées
dans le secteur de Sandikounda où les formations auraient été affectées par cet
évènement, qui serait bien enregistré par les faciès amphibolo-gneissiques
mais aussi basaltiques. Dans ce secteur, la déformation est définie par une
foliation présentant une direction ENE - WSW à E - W avec un plongement
vers le N associée à une linéation d’étirement de direction NNW - SSE à NNE
- SSW avec un pendage moyen ; des plis couchés montrant un chevauchement
et qui sont parfois repris par des plis P2 à axe vertical, surtout au niveau des
basaltes.
121
N-S (Guèye et al. 2008). Au cours de cet évènement se produit une rotation de
la contrainte du NNW-SSE ; NW-SE à WNW-ESE. Cette rotation va entraîner
une torsion du système qui va contribuer au changement du sens de rotation de
certaines failles majeures NE - SW telles que la MTZ et la Badon-Niéniéko
Shearzone. La combinaison des mouvements sénestre et dextre va entraîner le
poinçonnement du supergroupe de Mako et la virgation de certaines failles NE
- SW telles que la MTZ (figure 65).
122
d’étirement présentant un pitch moyen à fort. Cette déformation est aussi
marquée par un régime de déformation non-coaxial, des plis dissymétriques et
un parallélisme entre les linéations d’étirement, de crénulation et les axes des
plis.
Cette évolution tectonique est conforme avec celle décrite récemment au Ghana
par Feybesse et al., 2006, qui préconisent une évolution tectonique avec trois
périodes de déformations D1 et D2-D3, avec une D1 tangentielle responsable de
l’épaississement crustal et en rapport avec un raccourcissement horizontal de la
croûte, responsable de la mise en place de certains bassins ; une D2-3
caractérisée par une tectonique transcurrente contrôlant la géométrie des bassins.
125
O
R Phases de
Auteurs Caractéristiques Régions
O déformation
G
Chevauchante à
E
Feybesse et al. D1 vergence NW Ghana
N
(2006) D2-D3 Transcurrentes NE-
E
SW
S
E Bassins Haute
Vidal et Alric
D2-D3 Transcurrente Comoé (Côte
(1994)
E d’Ivoire)
B Tangentielle à plis
U D1 isoclinaux Presque dans toutes
Milésie et al.
R D2 Transcurrente NE-SW les régions du
(1989)
N D3 à N-S craton ouest africain
E Transcurrente
E Partie orientale
Tangentielle
N Ledru et al. D1 Boutonnière
Transcurrente avec
N (1989) D2 Kédougou-Kéniéba
structures plicatives
E (Sénégal-Mali)
Ductile à cassante
E1
Lompo (1991) Transcurrente senestre Burkina Faso
E2
NE-SW
D1
Tangentielle
Hein (2009) D2 Burkina Faso
Transcurrente NE-SW
D3
Relictuelle à plis
D1 isoclinaux
Nikiéma et al
D2 Transcurrente Burkina Faso
(1993)
D3 Chevauchante à
vergence NE
D1 Tangentielle
Guèye (1991) Sénégal
D2 Transcurrente NE-SW
D1 Tangentielle
Diop (1991) D2 Transcurrente Sénégal
D3 Transcurrente
Orogenèse Première Convergente
transamazonienne Vanderhaeghe
phase Guyane Française
et al. (1998)
Seconde phase Transcurrente
Tableau 2. Tableau Synthétique des caractéristiques de l’orogenèse Eburnéenne dans certains
segments du WAC et celle de l’orogenèse transamazonienne.
126
Les nouvelles données structurales, géochronologiques, géochimiques et
pétrographiques (Dia et al., 1997 ; Guèye et al., 2008 ; Ngom et al., 2007 ;
Pawlig et al., 2006 ; Cissokho, 2010), montrent que la ceinture volcanique de
Mako a connu une évolution géodynamique marquée par une tectonique
caractérisée par deux styles différents : un chevauchement et une tectonique
transcurrente. Ces deux styles de déformation constituant un continuum,
caractérisent l’orogenèse éburnéenne de la ceinture volcanique qui s’est
déroulée sur une longue période datée entre 2.2 à 2.08 Ga. Cette évolution
géodynamique a débuté sous l’effet d’une compression NNW-SSE à NW - SE,
due à un mouvement de convergence, affectant la croûte. Cette compression va
entraîner un raccourcissement provoquant un chevauchement et un plissement
des formations lithologiques, créant ainsi un épaississement crustal. Cette
tectonique chevauchante, va jouer un rôle d’accommodation du
raccourcissement et l’accrétion crustale engendrée, va entraîner certainement un
régime thermique anormal au sein de la croûte, ce qui se traduit par la naissance
d’une zone de fusion totale ou partielle de sa partie interne. Ainsi, la croûte subit
une certaine instabilité et un basculement. En réponse à ce raccourcissement
important et ne pouvant plus être accommodé par le chevauchement, la croûte
va subir une extension accompagnée d’un début de boudinage de la ceinture de
roches vertes. Cette extension est suivie d’une transpression sénestre NE-SW
avec la mise en place de failles majeures NE-SW et de failles N-S, favorisée
probablement par la création d’axes ductiles provoqués par l’amollissement
rhéologique engendré par l’échauffement et pouvant être responsable de la
concentration de la déformation dans des zones étroites. Cette transpression
senestre marque le début du deuxième évènement tectono-magmatique de
l’orogenèse éburnéenne caractérisé par la séparation des panneaux ou blocs de
roches vertes, la formation de bassins marginaux bordant ces panneaux et dont
le remplissage se fera durant toute l’orogenèse éburnéenne et la remontée de
127
corps ultrabasiques. Cet évènement est aussi synchrone avec la production et la
mise en place de corps plutoniques, notamment les Complexes plutoniques lités
de Sandikounda et de Laminia-Kaourou datés respectivement 2160 Ma et 2140
Ma par Dia et al (1997). L’extension devenant importante va connaître une
rotation de la contrainte principale et entraîner localement un nouveau système
transpressif dextre encadré par des failles majeures transcurrentes NE-SW dont
le jeu dextre va contribuer à contrôler l’évolution et la géométrie des bassins de
type II. Le remplissage de ces derniers, va se faire de manière progressive et
synchrone à la déformation, par des produits volcaniques et volcanodétritiques
de nature surtout andésitique, mais aussi détritiques. Le début de cet épisode est
légèrement post daté par la mise en place des granites de Bouroumbourou et de
Dioumbalou dont leur forme en dôme suggère un emplacement sous contrôle
tectonique (Guèye et al.2008). Le remplissage progressif des bassins, va
entraîner dans la ceinture volcanique de Mako, le collage et l’emboîtement de
croûtes juvéniles d’Ouest en Est. La tectonique éburnéenne cesse dans la
ceinture volcanique de Mako, par une compression NW-SE suivie d’une
transpression senestre, marquant ainsi une fermeture du système. Cet épisode est
post daté par la mise en place des granites de Tinkoto, Dioudioukounkou,
Mamakono etc… qui sont des granites tardi à post tectoniques (Guèye et al.,
2008) recoupant les structures tectoniques. Cette déformation transpressive
sénestre va s’étendre à l’Est dans le Dialé-Daléma où elle serait bien enregistrée
et aurait contrôlé la mise en place du granite syntectonique de Saraya. Elle
pourrait être aussi synchrone avec le jeu de la faille sénégalo-malienne orientée
N-S et à la mise en place de structures tardives NW-SE et WSW-ENE à E-W.
On peut noter que la mise en place de le ceinture de roches verte et celle des
formations rocheuses des bassins marginaux, constitueraient des activités
volcano-plutoniques et sédimentaires différentes et se sont déroulées à des
périodes distinctes. Cependant, le volcanisme et la sédimentation dans les
128
bassins sont contemporains. Cette évolution est en accord avec celle décrite par
Feybesse et al. (2006) au Ghana, où ils montrent que les ceintures de roches
vertes et les bassins correspondent à des activités volcano-plutoniques et
sédimentaires distinctes, avec une contemporanéité du volcanisme et de la
sédimentation dans les bassins.
129
et al. (1997) ; Ledru et al (1989), en Côte d’Ivoire Pouclet et al (1996), qui les
considèrent comme les équivalents cumulatifs des basaltes tholéïtiques.
130
QUATRIEME PARTIE : CONCLUSION GENERALE
Les nouvelles données structurales montrent que le SGM présente une évolution
structurale caractérisée par une tectonique transpressive marquée par deux styles
de déformation constituant un continuum. Cette transpression aurait engendré
des structures chevauchantes et transcurrentes , mais aussi la mise en place
d’accidents de direction NE-SW ; N-S ; E-W ; et NW-SE affectant tout le SGM.
Cette évolution structurale transpressive qui aurait été engendrée par une
convergence oblique de la croûte, présenterait deux évènements tectono-
magmatiques importants avec:
131
actuelle du SGM en contrôlant la mise en place et l’évolution de ses grandes
structures géologiques. De telles évolutions ont été aussi décrites dans d’autres
provinces du Craton Ouest Africain notamment au Ghana avec Feybesse et al.
(2006).
132
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149
TABLE DES MATIERE
RESUME --------------------------------------------------------------------------------------------------- 1
INTRODUCTION GENERALE---------------------------------------------------------------------- 1
INTRODUCTION --------------------------------------------------------------------------------------- 3
I- 1-LITHOLOGIE --------------------------------------------------------------------------------------- 25
I-1-1- Le complexe volcanique ------------------------------------------------------------------ 25
150
I-1-1-1-Les métabasaltes ---------------------------------------------------------------------- 25
I-1-1-2-Les méta- andésitiques --------------------------------------------------------------- 26
I-1-1-3- Les rhyodacites et les rhyolites ---------------------------------------------------- 28
I-1-2- Les complexes volcano-sédimentaires et sédimentaires ----------------------------- 28
I-1-3- Le complexe amphibologneissique de Sandikounda ---------------------------------- 31
I-1-4- Les complexes plutoniques basiques à ultrabasiques -------------------------------- 32
I-1-4-1- Le complexe ultrabasique-basique ------------------------------------------------ 32
I-1-4-2- Le plutonisme basique -------------------------------------------------------------- 33
I-1-5- Les granitoïdes du SGM ----------------------------------------------------------------- 33
I-1-5-1- Le Batholithe de Badon-Kakadian ------------------------------------------------ 34
I-1-5-1-1- Le complexe plutonique lité de Sandikounda (CPLS) ------------------- 34
I-1-5-1-2-Le complexe plutonique de Laminia - Kaourou--------------------------- 35
I-1-5-1-3- Le complexe plutonique de Badon ------------------------------------------ 36
I-1-5-2- Le pluton de Dioumbalou ---------------------------------------------------------- 36
I-1-5-3- Le pluton de Bouroumbourou------------------------------------------------------ 37
I-1-5-4- Le granite de Tinkoto --------------------------------------------------------------- 38
I-2- MODELES LITHOSTRATIGRAPIQUES, STRUCTURAUX ET GEODYNAMIQUES ----------------- 39
I-2-1- Modèles lithostratigraphiques ----------------------------------------------------------- 39
I-2-2Modèles structuraux------------------------------------------------------------------------- 41
I-2-3-Modèles géodynamiques ------------------------------------------------------------------- 41
151
III-3-1 Nature des levés géophysiques aéroportés FUGRO --------------------------------- 49
III-4 ANALYSE GEOMETRIQUE DE LA DEFORMATION --------------------------------------------- 53
III-4-1 Les systèmes de failles ------------------------------------------------------------------- 53
III-4-1-1 La shear zone de Sandikounda ---------------------------------------------------- 53
III-4-1-1-a La foliation--------------------------------------------------------------------- 53
III-4-1-1-b Le plissement et le boudinage ---------------------------------------------- 53
III-4-1-2- La Shear zone de Léoba-Moussala ---------------------------------------------- 54
III-4-1-3- La MTZ ----------------------------------------------------------------------------- 58
III-4-1-3-1- Caractéristiques -------------------------------------------------------------- 58
III-4-1-3-2- Les structures planaires ----------------------------------------------------- 59
a- La foliation mylonitique ------------------------------------------------------------ 59
b- La schistosité de crénulation ------------------------------------------------------- 60
c- Les plans de cisaillement ductiles ------------------------------------------------- 61
III-4-1-3-3- Les structures linéaires ------------------------------------------------------ 61
a- La linéation d’étirement------------------------------------------------------------- 61
b- La linéation de crénulation --------------------------------------------------------- 62
III-4-1-3-4- Le plissement et le boudinage --------------------------------------------- 63
III-4-1-3-6- Les structures cassantes ----------------------------------------------------- 65
III-4-1-4- Le système de shear zones de Badon-Nienieko ------------------------------- 65
III-4-1-4-a Caractéristique de la shear zone de Niéniéko ----------------------------- 66
III-4-1-4-b Les structures planaires de la NSZ ------------------------------------- 67
b-1 La foliation mylonitique ------------------------------------------------------- 67
b-2 La schistosité de crénulation -------------------------------------------------- 67
III-4-1-4-c Les structures linéaires --------------------------------------------------- 68
c-1 La linéation d’étirement et de crénulation ---------------------------------- 68
III-4-1-4-d Le plissement ------------------------------------------------------------- 68
III-4-1-5- La zone transcurrente Yaaka ou faille de Yaaka ------------------------------ 69
III-4-1-5-a Caractéristiques --------------------------------------------------------------- 69
III-4-1-5-b Les structures planaires ------------------------------------------------------ 70
b-1 La foliation -------------------------------------------------------------------------- 70
b-2 La schistosité de crénulation------------------------------------------------------ 71
III-4-1-c Les structures linéaires --------------------------------------------------------- 71
III-4-1-6- La shear zone de Sabodala ------------------------------------------------------- 71
152
III-4-1-6-a Caractéristiques --------------------------------------------------------------- 71
III-4-1-6-b Les structures planaires ------------------------------------------------------ 72
b-1 La foliation -------------------------------------------------------------------------- 72
b-2 La schistosité de crénulation ----------------------------------------------------- 73
b-3 Les plans de cisaillement --------------------------------------------------------- 74
III-4-1-6-c Les structures linéaires ------------------------------------------------------- 74
c-1 La linéation d’étirement et de crénulation -------------------------------------- 74
III-4-1-6-d Le plissement et le boudinage ---------------------------------------------- 74
III-4-1-6-e Les structures cassantes ------------------------------------------------------ 75
III-4-1-7- La shearzone de Kossanto -------------------------------------------------------- 76
III-4-1-7-a Caractéristiques --------------------------------------------------------------- 76
III-4-1-7-b Les structures planaires ------------------------------------------------------ 77
III-4-1-7-c Les structures linéaires ------------------------------------------------------- 77
III-4-1-7-d Le plissement ------------------------------------------------------------------ 77
III-4-1-8- La shear zone de Sounkounkou -------------------------------------------------- 78
III-4-1-8-a Caractéristiques --------------------------------------------------------------- 78
III-4-1-8-b Les structures planaires ------------------------------------------------------ 78
III-4-1-8-c Les structures linéaires ------------------------------------------------------- 79
III-4-1-8-d Le plissement et le boudinage ---------------------------------------------- 80
III-4-1-8-e Les structures cassantes ------------------------------------------------------ 81
III-4-1-9- Les shearzones de Tiabédji (STi) et de Tomboronkoto (STo) -------------- 81
III-4-1-9-a Caractéristiques --------------------------------------------------------------- 81
III-4-1-9-b Les structures planaires ------------------------------------------------------ 81
III-4-1-9-c Les structures linéaires ------------------------------------------------------- 83
III-4-1-10- Les accidents NW-SE et E-W à ENE-WSW --------------------------------- 83
III-4-1-11- La zone de Sandikounda -------------------------------------------------------- 84
III-4-1-11-a Les structures planaires ----------------------------------------------------- 85
a-1 La foliation -------------------------------------------------------------------------- 85
a-2 Les plans de cisaillement --------------------------------------------------------- 86
III-4-1-11-b Les structures linéaires ----------------------------------------------------- 87
III-4-1-11-c Le plissement ---------------------------------------------------------------- 87
III-4-1-12- Relations entre le linéation d’étirement et la foliation ---------------------- 88
III-4-2- Analyse microscopique des failles----------------------------------------------------- 90
153
III-4-2-1- La recristallisation ----------------------------------------------------------------- 90
III-4-2-3- Torsion du plan de clivage (mica fish) et courbure du réseau cristallin
(extinction ondulante) ------------------------------------------------------------------------- 91
III-4-2-4- Les quartz porphyroclastiques --------------------------------------------------- 92
III-4-3- Synthèse des données -------------------------------------------------------------------- 93
154