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2006
CONCEPTION ET
CALCUL DES MURS DE
SOUTENEMENT EN
TERRE ARMEE
Malorie JACQUELIN
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SOMMAIRE
INTRODUCTION .................................................................................................................. 4
CONCLUSION ..................................................................................................................... 43
ANNEXES ............................................................................................................................. 45
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LISTE DES DOCUMENTS
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INTRODUCTION
Les murs de soutènement figurent dans l’histoire de la construction, dès son origine.
Ils ont été en pierres sèches, puis en maçonnerie, et enfin en béton armé. L’emploi de ce
matériau, universellement répandu, soulève néanmoins des problèmes de coût et d’aspect pour
des hauteurs importantes, de comportement sur sols compressibles ainsi que des difficultés de
mise en œuvre.
La terre armée a été inventée par Henri VIDAL, ingénieur des Ponts et Chaussées, et
architecte, qui a publié les premiers résultats de ses recherches en 1963. « Au départ tout
commence à la manière d’un jeu, en construisant un château de sable sur la plage de Saint-
Tropez, racontait Henri Vidal lui-même. Mais le sable s’égrène. Alors est venue l’idée
d’armer la construction avec des aiguilles de pins ». Et de cette idée est né le principe général
du sol renforcé et le concept particulier de la terre armée …
Dans une première partie, nous commencerons par définir le principe général de la
terre armée. Ensuite, nous verrons comment celle-ci a évolué, c’est-à-dire comment après des
débuts difficiles, elle est aujourd’hui utilisée par tous les plus grands noms de la construction.
Dans une troisième partie, nous présenterons le comportement et les éléments généraux de
conception d’un mur de soutènement en terre armée. Enfin, dans une dernière partie, nous
étudierons les justifications des ouvrages en terre armée.
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I. PRESENTATION GENERALE
Les éléments sont préfabriqués en usine et assemblés sur place, ce qui permet leur
standardisation et un bon contrôle de la qualité.
Le principe de cette technique est simple: créer une liaison permanente entre les deux
constituants (terre et armature) grâce aux efforts de frottement qui se développent aux points
de contact du sol et des armatures. On obtient ainsi un matériau composite original qui offre
de nombreux avantages par rapport aux matériaux traditionnels du génie civil :
- la souplesse qui permet de réaliser des ouvrages fondés directement sur les sols de
fondation compressibles ou sur des pentes peu stables,
- la grande résistance vis-à-vis des efforts statiques et dynamiques,
- la rapidité d’exécution, grâce à l’emploi d’éléments entièrement préfabriqués,
- l’esthétique des ouvrages dont le parement se prête à des traitements architectoniques
variés,
- les économies considérables.
2. Le matériau de remblai
Les matériaux de remblai peuvent être soit des sols naturels, soit des matériaux
d’origine industrielle. Ils ne doivent contenir ni terre végétale, ni matière putrescible (qui peut
pourrir), ni déchets domestiques.
La qualité de ces matériaux répond à des critères bien déterminés. On distingue parmi
ceux-ci :
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- d’une part des critères géotechniques
- d’autre part des critères chimiques ou électrochimiques
Critères géotechniques
Les matériaux de remblai doivent satisfaire à la fois à un critère mécanique (de
frottement et granulométrique) et à un critère de mise en oeuvre.
Pour les ouvrages courants qui ne sont jamais immergés en eau douce ou en eau
saumâtre (eau douce mélangée d’eau de mer), les caractéristiques mécaniques essentielles
sont résumées dans le graphique suivant :
Figure 1: Caractéristiques mécaniques essentielles auxquelles doit satisfaire le matériau de remblai pour être
utilisé en terre armée.
Les matériaux utilisés en terre armée doivent présenter une courbe granulométrique
contenue entièrement dans la zone blanche du graphique ci-dessus.
La dimension des plus gros grains ne doit pas excéder 250mm, compte tenu de la
faible épaisseur des couches (0,33 ou 0,375m en général mais cf partie III). Il convient en
outre de limiter la teneur en eau des matériaux sensibles à l’eau, conformément au Guide pour
les Terrassements Routiers (GTR) afin d’éviter des difficultés lors du compactage.
Notons que pour les matériaux comportant des éléments inférieurs à 15μm, il est
nécessaire de connaître son pourcentage en poids :
- moins de 10% : critère mécanique satisfait : le sol est utilisable en terre armée.
- entre 10 et 20% : sol nécessitant une vérification du critère de frottement (cf ci-
dessous)
- plus de 20% : le matériau est inutilisable en terre armée.
Le critère de frottement est fonction du type d’armatures utilisées. Pour les armatures
à haute adhérence, l’angle de frottement interne mesuré sur le matériau saturé dans des
conditions de cisaillement rapide doit être supérieur ou égal à 25%. Pour les armatures lisses,
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l’angle de frottement sol-armature mesuré dans les mêmes conditions doit être supérieur ou
égal à 22%.
Classe de sol d’après la classification GTR Sol utilisable en Sol nécessitant une Sol inutilisable en
terre armée vérification du critère terre armée dans
mécanique son état naturel
Classe A A1m, A1s, A2m, A2s X
(D<50mm et passant à
80μm>35%) A1h, A2h, A3, A4 X
Classe B B1, B2m, B2s, B3, X
(D<50mm et 5% B4m, B4s
<passant à 80μm< B5m, B5s, B6m, B6s X
35%)
B2h, B4h, B5h, B6h X
Classe C C2m, C2s X
(50mm<D<250mm et
passant à 80μm>5%) C1m, C1s X
C3, C2h, C1h X
Classe D D1, D2, D3 X
(passant à 80μm< 5%)
D4 X
Classe E Cra, Crb, E2 X
(roches évolutives)
E3 X
Crc, Crd X
Figure 2: Tableau-guide pour le choix des sols de remblai.
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L’expérience montre que, sauf cas très particulier, les matériaux naturels conformes
aux caractéristiques physiques demandées, satisfont à ces critères chimiques et
électrochimiques. Il convient toutefois de ne pas utiliser de matériaux d’origine marine ou
dragués dans des estuaires en eaux saumâtres, sauf après lavage à l’eau douce.
3. Le parement
Dans les premiers temps, l’équipement de base du parement était un cylindre
métallique à section semi-elliptique, très déformable et stable vis-à-vis des poussées exercées
par le sol de remblai.
Aujourd’hui ce type de parement n’est réservé qu’à la construction d’ouvrages où les
problèmes d’accessibilité et de manutention font préférer des éléments de parements légers.
Figure 3: Photo d’un mur de soutènement en terre armée sous la ligne de chemin de fer à grande vitesse à
Tokaido au Japon.
Des goujons verticaux assurent la liaison entre les écailles et permettent une bonne
déformabilité horizontale. Des joints horizontaux compressibles sont placés entre les écailles
et donnent au parement une certaine déformabilité verticale. Chaque écaille comprend quatre
amorces d’armatures noyées dans le béton.
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Outre le parement en écailles de béton cruciformes, il existe d’autres types de
parement qui peuvent être utilisés suivant des facteurs esthétiques, économiques, pratiques… :
4. Les armatures
Les armatures doivent posséder les caractéristiques suivantes :
- avoir une bonne résistance à la traction, une rupture de type non fragile et présenter
peu de fluage,
- avoir une faible déformabilité aux charges de service (quelques pourcentages),
- avoir un bon coefficient de frottement avec le matériau de remblai,
- être suffisamment souples pour ne pas limiter la déformabilité du matériau « terre
armée » et pour permettre une mise en œuvre aisée,
- avoir une bonne durabilité,
- être économiques.
C’est actuellement l’acier doux galvanisé qui répond le mieux, dans les utilisations
courantes, à toutes ces conditions (cf paragraphe II.1 sur la durabilité des ouvrages en terre
armée).
Dans le cas du parement en écailles de béton cruciformes, les armatures en acier doux
galvanisé ont une section de 40x5mm ou de 60x5mm, et leur surface est crénelée pour
améliorer le frottement sol-armature. Elles sont appelées armatures haute adhérence.
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5. Mise en œuvre de la terre armée
La mise en œuvre de la terre armée, assimilable à un remblai classique, est rapide et
facile d’exécution.
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Figure 7: Photos du remblaiement et du compactage d’une couche de sol.
Les remblais sont réalisés avec les engins de terrassement traditionnels, par couches de
37,5 cm d’épaisseur (en général mais cf partie III), en évitant le passage direct des engins
chenillés sur les armatures et en empêchant les engins lourds de circuler à moins de 1,50 m
des écailles (ce qui pourrait nuire à leur verticalité).
Pose d’un lit d’armatures et fixation des armatures sur le parement par boulonnage
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Le rendement moyen d’une équipe de pose comprenant un chef d’équipe, cinq
hommes et une grue légère avec son conducteur, peut être estimé de la façon suivante :
dans le cas de petits ouvrages d’accès difficiles, à 15 écailles par jour (soit 30 m² par
jour)
dans le cas d’ouvrages de grande longueur d’accès faciles, à 50 écailles par jour (soit
100 m² par jour)
6. Applications
La technique de la terre armée a révolutionné l’art de construire et s’applique à tous les
ouvrages, qu’ils soient routiers, ferroviaires, maritimes et fluviaux, ou bien industriels et de
protection.
Ouvrages routiers
La technique de la terre armée est largement utilisée pour la réalisation de routes et
d’autoroutes. L’application la plus fréquente est la construction de soutènements supportant
des chaussées en terrain dénivelé ou dans les sites urbains.
Ouvrages ferroviaires
Des massifs de soutènement en terre armée sont utilisés dans de nombreux pays pour
le chemin de fer ou le métro. Ces applications font appel à la même technologie qu’en
infrastructure routière, à l’exception de quelques dispositions constructives spécifiques.
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- rapidité d’exécution, en particulier pour les travaux effectués en zone de marnage grâce
à l’exécution simultanée de remblais.
La construction de murs de quai en terre armée effectuée entièrement sous l’eau est
possible. La technique a déjà été utilisée avec succès dans plusieurs pays (ports de pêche, …).
La terre armée est également idéale pour la réalisation d’ouvrages de protection civils,
militaires ou industriels. Ceux-ci résistent particulièrement bien aux explosions, aux
déversements accidentels ou aux incendies.
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II. EVOLUTION DE LA TERRE ARMEE : UN PROCEDE
EN EXPANSION MALGRE DES DEBUTS DIFFICILES
Par la suite, l’utilisation de la terre armée s’est rapidement développée et a été adoptée
par tous les grands pays industriels. Aujourd’hui, la demande est toujours croissante,
notamment dans les zones sismiques, où l’utilisation de la terre armée s’est révélée très
efficace.
Tous ces matériaux de construction qui se sont développés au cours du siècle écoulé
font appel à l’acier pour reprendre les efforts de traction : le béton armé, le béton précontraint
et depuis une trentaine d’années la terre armée.
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Le vieillissement est dû principalement aux phénomènes de corrosion qui, suivant le
type de métal, peut être uniforme ou localisé.
La corrosion uniforme se manifeste par un amincissement régulier et lent de
l’armature, se prêtant bien à une prévision de son évolution dans le temps.
La corrosion localisée se manifeste par des piqûres pouvant provoquer la perforation
des armatures sur des surfaces plus ou moins importantes. Le phénomène et son évolution
sont difficilement prévisibles.
Techniques de protection
Pour assurer la durée de service des structures en acier, on peut les protéger par
différentes techniques afin d’empêcher les agents agressifs de parvenir à la surface de métal:
Généralement les armatures en terre armée sont protégées par galvanisation à chaud et
par une surépaisseur d’acier.
Le choix de l’acier galvanisé s’appuie sur une expérience de très longue date,
largement antérieure déjà au développement de la terre armée. C’est ce que montre
l’ensemble des recherches décrites ci-après. Elles ont également eu pour but d’évaluer les
vitesses de corrosion dans différents sols.
Les ouvrages anciens tels que les buses en acier galvanisé, les conduites forcées
enterrées des usines hydro-électriques ainsi que les palplanches et pieux en site terrestre ou
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maritime, ont fourni des données précieuses pour évaluer l’ordre de grandeur des pertes
d’épaisseur de métal sur de longues périodes.
Il a été ainsi démontré à plusieurs reprises que les pertes moyennes d’un acier
galvanisé étaient environ quatre fois inférieures aux pertes moyennes d’un acier ordinaire.
Recherches en laboratoire
L’intensité du courant électrique issu des surfaces anodiques est une grandeur
directement proportionnelle aux taux de corrosion.
Une autre grandeur caractérise l’aptitude d’un métal à passer en solution : il s’agit de
la différence de potentiel qui s’établit entre ce métal et l’électrolyte. Dans le cas du fer, cette
différence est négative (-0,15V).
Le zinc est plus électro-négatif que le fer (-0,5V), de
sorte que si l’on associe un morceau de zinc et un morceau
de fer et qu’on les plonge dans l’eau, on crée une pile
électrique dont la force électromotrice (de l’ordre de
0,35V) est suffisante pour modifier profondément les
réactions chimique à la surface des éléments. On constate
qu’il n’y a plus aucune dissolution du côté du fer (cathode
de la pile) qui se trouve protégé contre toute corrosion. En
revanche, le zinc se consomme plus rapidement (anode).
Ce phénomène décrit le mécanisme de la protection
cathodique du fer par anode sacrificielle en zinc.
Figure 12: Schéma d’une pile fer-
zinc.
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forment lentement des produits de corrosion qui restent à la surface de l’armature et
cimentent les grains du sol. L’électrolyte se modifie et la vitesse des réactions
diminue.
Par endroit, le zinc aura totalement disparu en tant que métal et l’acier sera mis à nu.
Or, du fait de la protection cathodique, le fer sera protégé par le zinc adjacent et ne
subira pas de corrosion tant qu’il reste du zinc métal à proximité. La couche du sol
autour de l’armature continue à s’enrichir en composés du zinc et forme une gangue
adhérente.
L’acier commence sa dissolution dans un environnement qui est très différent du sol
de départ mais est constitué par la gangue précédemment décrite. La vitesse de
corrosion est alors beaucoup plus faible que celle que subirait l’acier s’il n’avait pas
été galvanisé. Au cours du temps, cette vitesse de corrosion continuera à se ralentir.
Les techniques de l’électrochimie ont pour but de déterminer la valeur des courants de
corrosion, par des méthodes de mesures indirectes. Celles-ci, en résumé, consistent à réaliser,
pendant un court instant à l’époque d’une mesure, une électrolyse en courant continu en se
servant de l’échantillon étudié comme électrode que l’on rendra tantôt anodique, tantôt
cathodique.
C’est pourquoi, en plus de l’examen des armatures dans les ouvrages anciens, il a été
réalisé des expériences en vraie grandeur. Par exemple, un mur de six mètres de hauteur a été
construit pour étudier les mécanismes de rupture par corrosion des armatures. Ces dernières
étant réalisées en feuillard d’acier doux, de 0,6mm d’épaisseur seulement, travaillant à leur
limite d’élasticité. La corrosion a été accélérée par de l’eau salée percolant à travers le
remblai.
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Cette expérimentation a permis de vérifier les hypothèses concernant l’évolution de la
corrosion des armatures et de confirmer les méthodes de dimensionnement.
Bilan
Figure 14: Tableaux des critères chimiques et électrochimiques qui définissent les sols usuels et valeurs requises
pour les épaisseurs sacrifiées (en mm - armatures en acier galvanisé).
avec :
es : épaisseur réservée (sacrifiée) aux phénomènes de corrosion au total pour les deux faces ou
sur le diamètre
fc, fm, fv: coefficients de réduction dépendant des agressions chimiques et mécaniques et du
vieillissement du matériau en lui-même
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2. Exemples de réparation des ouvrages affectés existants
Les pathologies concernant les murs de soutènement en terre armée sont diverses et
variées (mauvais sol support, …). Néanmoins, le souci majeur concerne le phénomène étudié
précédemment, à savoir la corrosion des armatures métalliques constituant le renforcement de
ces remblais.
En effet, dans les années 1970, il avait été constaté de nombreux cas d’ouvrages pour
lesquels le phénomène de corrosion des armatures mettait en cause la stabilité de l'ouvrage.
Aujourd'hui encore, les ouvrages construits il y a environ 30 ans doivent faire l’objet d’une
surveillance particulière.
En effet, si on dispose d’un espace important, on peut renforcer le mur par un remblai
de butée ou bien par un deuxième mur de soutènement (par exemple en T). Si par contre
l’espace devant le mur à réparer est relativement réduit (bordure de route, …), la solution la
plus appropriée consiste à clouer les écailles avec des croisillons.
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Renforcement par clouage
Figure 17: Photos du renforcement des murs de soutènement affectés par clouage des écailles.
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3. Performance des structures en terre armée vis-à-vis des séismes
Chaque année ou presque, un violent tremblement de terre frappe l’un des points du
globe qui ont la malchance d’être situés au bord des fameuses plaques tectoniques ou près des
failles de son écorce.
Pourtant, au fil des années, l’application plus rigoureuse des règles de construction
parasismiques permet de réduire l’étendue des dommages et des pertes. Ces règles reposent
sur les concepts de base suivant :
- les structures qui résistent le mieux aux séismes sont celles qui se déforment en
dissipant de l’énergie
- elles sont constituées de matériaux qui résistent à la traction ou au cisaillement et qui
ne sont pas fragiles
- elles ont des formes simples et régulières
- leurs éléments sont étroitement solidaires et constituent des systèmes continus qui
favorisent les redistributions d’efforts.
Les structures en terre armée présentent toutes ces propriétés. Cela explique la faveur
dont elles bénéficient dans les régions exposées aux tremblements de terre et leur excellent
comportement chaque fois qu’elles en ont effectivement subi les effets.
Le comportement de la terre armée face aux sollicitations d’origine sismique a fait (et
fait toujours) l’objet d’études relativement poussées (cf méthode de calcul en annexe).
Cependant, l’auscultation des ouvrages qui ont réellement subi des tremblements de terre est
essentielle car elle constitue la seule véritable confirmation, en vraie grandeur, que leur
conception et leur dimensionnement sont satisfaisants.
L’épicentre de ce tremblement de
terre se trouvait près de la ville de
Gemona qui a été détruite à 50%. Des
dégâts importants ont été recensés dans
un rayon de 40 km.
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Aucun de ces ouvrages n’avait été à l’époque calculé en fonction d’un séisme
éventuel. Aucun n’a montré non plus de signe de désordre après le tremblement de terre.
Figure 18: Photos d’une maison en ruine à Gemona et d’un massif de soutènement à parement métallique près
de Gorizia.
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Figure 19: Photos d’un mur en terre armée dans la péninsule de Oga et de l’aire de circulation et de stockage
sérieusement endommagée sur le port de Akita.
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Figure 20: Photos de maisons écroulées dans le quartier des Marinas à San Francisco et d’un mur en terre
armée à Richmond.
Ces quelques exemples permettent d’illustrer la bonne résistance de la terre armée aux
effets des vibrations, aussi bien répétées qu’accidentelles. De nombreux autres séismes
auraient pu être cités : en Belgique le 8 novembre 1983 (magnitude 5), au Mexique le 19
septembre 1985 (magnitude 8), en Nouvelle Zélande le 2 mars 1987 (magnitude 6,3), en
Turquie à Izmit le 17 août 1999 (magnitude 7,4), …
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III. COMPORTEMENT ET ELEMENTS GENERAUX DE
CONCEPTION D’UN MUR DE SOUTENEMENT EN
TERRE ARMEE
Le terme de « massif » évoque bien le fait que ce matériau est utilisé pour constituer
un gros bloc régulier et homogène, bien qu’il soit déformable et composite.
d’abord étudier le comportement d’un tel massif : analyser comment le poids, les
surcharges, les poussées extérieures se répercutent sur la façon dont les efforts
internes se développent et se transmettent entre le remblai, les armatures et le
parement.
ensuite analyser l’influence sur le comportement de l’ouvrage, et sur la façon dont il
sollicite le sol, de sa géométrie globale, de sa forme, de son élancement …
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2. Données du projet
Durée de service
Le concept de durée de service vise la prise en compte de l’évolution des propriétés
des matériaux avec le temps. Au terme de sa durée de service, un ouvrage en sol renforcé doit
encore satisfaire aux critères de résistance et de déformation définis pour sa justification.
Pour les ouvrages permanents sensibles, la durée de référence requise est de 100 ans.
Ouvrages simples
Sont considérés comme ouvrages simples les ouvrages en sol renforcé pour lesquels
une déformation importante resterait sans conséquence grave. L’appréciation peut se faire
notamment en fonction de la hauteur de l’ouvrage (si Hm < Hc avec Hm et Hc définis par le
tableau et le schéma ci-dessous), de son environnement (pas d’infrastructure sensible dans la
zone d’action de l’ouvrage), de son environnement géotechnique, d’autres considérations
(caractère provisoire de l’ouvrage, type de parement …).
ή (°) 0 27 45
Hc (m) 3 5 8
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avec :
Hp : hauteur du parement
Ouvrages courants
Tout ouvrage en sol renforcé non simple est considéré comme un ouvrage d’art
courant ou sensible.
Ouvrages sensibles
Seront classés dans cette catégorie :
- ceux pour lesquels la mise hors service prématurée aurait des conséquences humaines,
économiques ou logistiques de grande ampleur
- ceux pour lesquels une inspection détaillée ou une réparation éventuelle ne pourrait
être entreprise dans des conditions économiques ou de gêne à l’usager acceptables
- ceux de grande hauteur (en général : hauteur du parement Hp > 10m).
Généralités
Les remblais armés constituent un matériau souple, ce qui permet aux ouvrages
d’accepter des déformations (essentiellement tassements différentiels).
Les dispositions constructives et la technologie adoptées pour les éléments constitutifs
de l’ouvrage (parement, lit de renforcement) ne doivent pas compromettre cette faculté
lorsqu’elle est nécessaire.
Ainsi, par exemple, dans le cas de fondations hétérogènes, il peut s’avérer nécessaire
de pratiquer des coupures dans le parement. Les déformations admissibles des ouvrages
associés doivent être compatibles avec les déformations postérieures à leur construction.
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Fiche
Les ouvrages doivent comporter une fiche D supérieure à la fiche minimale Dm,
définie en fonction de la contrainte de référence qref calculée sous l’ouvrage, avec une valeur
minimale de 0,40m.
Dans le cas particulier de fondations résistantes, cette fiche peut être diminuée (rocher
franc ou béton, Dm = 0).
La longueur des différents lits de renforcement est fixée par le respect des conditions
de stabilités externe et interne et par des considérations géométriques visant à conserver à la
section du massif armé l’aspect d’un bloc de forme régulière. Ainsi chaque changement de
longueur entre lits de renforcement consécutifs dans l’ouvrage est limité à la plus grande des
deux valeurs : 0,15 Hm et 1m. La longueur minimale est de 0,4 Hm en pied et n’est pas
inférieure à 0,5 Hm en moyenne pour un mur à parement vertical.
Le tableau suivant précise l’espacement relatif maximal sv/Hm des lits en fonction de la
longueur du lit inférieur Linf et de la hauteur mécanique Hm.
Linf/Hm Sv/Hm
Linf/Hm ≤ 0,55 ≤ 1/8
0,55 < Linf/Hm ≤ 0,65 ≤ 1/6
0,65 < Linf/Hm ≤ 0,75 ≤ 1/4,5
0,75 < Linf/Hm -
Figure 25: Espacement relatif maximal Sv/Hm en fonction du rapport Linf/Hm.
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IV. JUSTIFICATIONS DES OUVRAGES EN TERRE
ARMEE
Pour les ouvrages en terre armée, ces différentes actions doivent être prises en compte
dans les combinaisons suivantes :
Principe
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Bien qu’il s’agisse d’un matériau souple pouvant admettre des tassements différentiels
conséquents, le massif armé peut en première approche être considéré comme un corps pesant
indéformable, subissant les actions volumiques (poids, déjaugeage et inertie en cas
d’accélération sismique) ainsi que les actions externes appliquées (surcharges diverses,
poussée des terres à l’arrière du massif).
Les éléments de réduction de toutes ces actions sont rapportés à la base du massif et
servent à vérifier la sécurité vis-à-vis des modes de rupture envisagés (poinçonnement de la
fondation, glissement sur la base).
Actions volumiques
Le poids s’applique à l’ensemble du volume armé dont la limite géométrique est
schématisée sur la figure ci-dessous. Le cas échéant, le déjaugeage s’applique sur la partie
située sous l’eau. L’inertie dans le cas de séisme est supposée s’appliquer avec l’accélération
de calcul sur le volume délimité sur la figure ci-dessous.
Toutefois, si la formule conduit à une valeur négative de δ, celle-ci est ramenée à zéro.
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La détermination de l’angle δ permet de calculer la poussée suivant les règles
habituelles de la mécanique des sols (cf le principe de calcul du diagramme de poussée en
annexe).
Justification
Figure 27: Tableau des valeurs de γF1 et γF3 pour le dimensionnement externe.
avec:
γmφ : coefficient de sécurité partiel sur la tangente de l’angle de frottement pris égal à 1,20 en
combinaison fondamentale et à 1,10 en combinaison accidentelle
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γmc : coefficient de sécurité partiel sur la cohésion effective pris égal à 1,65 en combinaison
fondamentale et à 1,50 en combinaison accidentelle
avec:
qref : contrainte de référence en pied de massif calculée, dans le cas général d’un mur à
parement vertical tel que L ≤ Hm, suivant la formule : qref = γF3.Rv / (L-2Mb/Rv)
Principe
Le choix des éléments de renforcement en type, nombre et distribution à l’intérieur du
massif armé est appelé dimensionnement interne. Ce choix nécessite la connaissance de la
distribution des efforts le long des lits de renforcement ainsi que du mécanisme d’interaction
entre ces derniers et le sol. En effet, les mesures effectuées tant sur ouvrages réels que sur
modèles réduits ont montré que la force de traction dans les armatures n’atteint son maximum
qu’à une certaine distance en arrière du parement. La ligne (notée ltm) qui joint les points de
traction maximale sépare la zone active où les armatures retiennent le remblai, de la zone
résistante où le frottement du remblai retient les armatures.
1. Zone résistante
2. Ligne des tractions maximales
3. Zone active
4. Parement
5. Traction
6. Traction le long d’un lit de renforcement
de longueur L
7. La : longueur d’adhérence
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Le dimensionnement interne de l’ouvrage est justifié à l’état limite ultime, localement
pour chaque lit de renforcement, vis-à-vis des critères de résistance et d’adhérence. La
traction dans le lit de renforcement considéré est évaluée au parement et au maximum.
La position de la ligne des tractions maximales est définie de façon unique pour
chaque géométrie d’ouvrage et pour chaque fonction. La figure ci-dessous définit cette ligne
pour les cas courants.
L’effort de traction maximal tm dans le lit d’armatures par mètre linéique de parement
est égal à :
tm = σh.sv
avec :
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Le coefficient K est déterminé en fonction de la profondeur z:
K(z) = KaΩ1[1,6(1-z/z0) + z/z0] si z ≤ z0
K(z) = KaΩ1 si z ≥ z0
avec :
z0 : profondeur égale à 6m
Ω1 : coefficient géométrique, sur la forme du lit de renforcement qui doit être justifié en
fonction de l’expérience acquise pour chaque type de renforcement.
Dans le cas des parements verticaux, la contrainte totale verticale dans le remblai σv
s’écrit :
σv(z) = Rv(z)/(L(z)-2ex) + σvq
avec :
M(z) : moment au centre de la base du bloc armé (par mètre longitudinal de parement) de
toutes les actions s’exerçant au-dessus du plan horizontal de calcul situé à la profondeur z
σvq : contrainte total verticale provenant d’éventuels efforts en tête après avoir pris en compte
la diffusion des contraintes.
avec :
σvi : contrainte verticale correspondant à la fonction i (en général il y a une seule fonction
pour les murs)
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Calcul de l’effort d’interaction sol-lit de renforcement
avec :
b : largeur de l’armature
σv valeur moyenne de contrainte totale verticale dans le remblai sur le lit de renforcement :
σv(x) : valeur de la contrainte totale verticale à la distance x du parement sur le lit considéré
Justification
Le tableau suivant présente les combinaisons d’actions les plus fréquemment
rencontrées :
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Figure 30: Tableau des valeurs de γF1 et γF3 pour le dimensionnement interne.
avec:
rck: résistance caractéristique du lit de renforcement en section courante par mètre: rck = Acd.σr
Acd : section de calcul du lit de renforcement par mètre longitudinal du parement en partie
courante
γmt : coefficient partiel de sécurité pour la résistance à rupture de la section de calcul des lits
de renforcement égal à 1,50 pour les ouvrages courants et à 1,65 pour les ouvrages de grande
importance
tm.γF3 ≤ rf / γmf
avec:
γmf : coefficient partiel de sécurité relatif à l’interaction sol-lit de renforcement pris égal à 1,20
pour les ouvrages courants et à 1,30 pour les ouvrages sensibles
Justification du parement:
avec:
γmp : coefficient partiel de sécurité pour la résistance du parement pris égal à 1,65 pour les
parements en béton et à 1,50 pour les parements métalliques
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4. Justification vis-à-vis de la stabilité globale
Principe
La méthode consiste à vérifier que pour toute surface de rupture isolant un bloc,
l’ensemble des actions tendant à faire glisser ce bloc est équilibré par l’effet des lits de
renforcement coupés par la surface du rupture ainsi que par la résistance au cisaillement du
sol le long de celle-ci.
Cette traction a un effet direct sur la stabilité du bloc et peut avoir un effet indirect par
les contraintes qu’elle génère dans le sol.
Type de surface
Dans le cas d’un sol relativement homogène, il est généralement suffisant de
considérer des surfaces circulaires.
1. Massifs armés
2. Surface de rupture (rupture
circulaire)
3. Zone extérieure à la surface
de rupture
4. Zone intérieure à la surface
de rupture
5. Centre du cercle de rupture
Notons que lorsque le sol comporte des couches de caractéristiques géotechniques très
différentes, il convient que les surfaces de rupture considérées tiennent compte de cette
particularité.
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Pour certains ouvrages particuliers comportant de fortes surcharges en tête, il faut
considérer en outre des surfaces de rupture intéressant le voisinage immédiat de la zone
surchargée ; ce cas est généralement traitée de façon satisfaisante par des surfaces planes
(méthode des coins).
Actions volumiques
Le poids des terres s’applique à l’ensemble du bloc délimité par la surface de rupture.
Le cas échéant, le déjaugeage s’applique à la partie située sous l’eau. L’inertie dans le cas
d’un séisme est supposée s’appliquer avec l’accélération sur l’ensemble du bloc et en centre
de gravité.
Actions appliquées
1 : surface de rupture
2 : tranche
Les lits de renforcement sont pris en compte sous forme d’une action notée FR
correspondant, pour chaque lit coupé par la surface de glissement, à la traction mobilisable de
part et d’autre de la surface de rupture :
FR = Σ rS = min {(rck/γmt) ; (rfe/γmf) ; (rpk/γmp) + (rfi/γmf)}
avec :
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Σ rS : somme des efforts résistants sur les lits coupés par surface de rupture
avec :
τd = Cd + σn.tan φd
avec :
σn : contrainte dans le sol, normale à la surface de rupture. Elle tient compte de la présence
des éléments de renforcement.
Justification
Combinaisons d’actions
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En présence d’éléments de renforcement pris en compte dans le calcul d’équilibre
global, les combinaisons s’écrivent :
Figure 33: Tableau des valeurs de γF1, γF3, γFW, γFT et γFR pour le calcul de la stabilité globale.
M(Sd) ≤ M(τd)
avec :
M(Sd) : moment (moteur) résultant des actions appliquées sur le bloc. Pour l’évaluation de Sd,
il faut se rapporter au paragraphe sur la « prise en compte des éléments de renforcement ».
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M(τd) : moment (résistant) résultant du cisaillement des sols le long de la surface de rupture.
Pour l’évaluation de τd, il faut se rapporter au paragraphe sur la « contrainte de cisaillement
du sol le long de la surface de rupture » avec:
Cd = Ck / γmc et φd = arctan {tan φ2k / γmφ}
avec :
Figure 34: Tableau des coefficients partiels de sécurité pour la justification vis-à-vis de la stabilité globale.
Principe
Les ouvrages en sols renforcés sont constitués d’un matériau souple pouvant accepter
des déformations importantes. L’origine de ces déformations est externe (tassements,
consolidation) ou interne. Dans le cas du renforcement par armatures, le plus souvent, seules
celles d’origine externe sont à considérer.
Schématisation de calcul
Le calcul a pour but de déterminer le tassement du sol de fondation à partir des efforts
apportés par le massif armé. Ces efforts sont calculés suivant un schéma identique à celui
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présenté dans le paragraphe de la stabilité externe. Les tassements pouvant intervenir sur des
périodes de temps variables, il y a lieu de tenir compte des phases intermédiaires de chantier,
des préchargements éventuels et de séparer les tassements produits durant le chantier de ceux
attendus après la mise en service.
Justification
Figure 35: Tableau des valeurs de γF1 pour le calcul des tassements.
Il faut vérifier que les tassements calculés sous l’effet de la surcharge apportée par
l’ouvrage sont compatibles avec les déformations admissibles des ouvrages ou équipements
adjacents ou portés.
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CONCLUSION
Reconnue comme une innovation majeure dans le domaine du génie civil, la terre
armée est aujourd’hui appréciée par les maîtres d’œuvre pour la réalisation de nombreux
ouvrages.
C’est une technique qui n’a pas les inconvénients des murs en béton classiquement
coulés en place (hauteur limité, coût …) et qui présentent de nombreux avantages : souplesse
d’implantation, capacité à supporter des tassements différentiels, tolérance aux séismes …
A côté de ses atouts techniques, la terre armée a fait la preuve de ses ressources
architecturales en donnant naissance à une large gamme très diversifiée de parements, et de
son potentiel d’intégration environnemental en se révélant aujourd’hui très en phase avec le
principe du développement durable.
Dans le cadre des eurocodes, une nouvelle norme est en cours d’écriture afin de
s’harmoniser avec les autres pays européens. Cette norme regroupera l’ensemble des murs
renforcés, que ce soit par armatures métalliques ou bien par d’autres techniques
(géosynthétiques …).
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SOURCES
Bibliographie
Sites internet
REMERCIEMENTS
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ANNEXES
Annexe 1 : Méthode de calcul d’un mur de soutènement sous des sollicitations d’origine
sismique
Annexe 3 : Classification des sols et des matériaux rocheux d’après leur nature (extrait du
GTR, fascicule II, annexe 1)
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ANNEXE 1 : Classification des sols et des matériaux rocheux
d’après leur nature (extrait du GTR, fascicule II, annexe 1)
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ANNEXE 2 : Caractéristiques des différents types d’écailles
couramment utilisées aujourd’hui
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ANNEXE 3 : Méthode de calcul d’un mur de soutènement sous
des sollicitations d’origine sismique
La méthode de calcul vise à dimensionner l’ouvrage avec une sécurité satisfaisante pour le
séisme pris comme référence sur le site, vis-à-vis tant de la stabilité externe que des
déformations ou de la stabilité interne.
Le séisme étant considéré comme un cas de charge accidentel, tous les coefficients de
sécurité usuels sont pratiquement réduits de 25%.
Dans la méthode pratique, on admet que l’accélération maximale moyenne dans le massif
est donnée par :
am/g = (1,45 – a0/g).(a0/g)
1. Stabilité externe
2. Stabilité interne
On calcule un effort dynamique global Ed, lié au poids Wa de la zone active par la
relation :
Ed = Wa.am/g
a. Efforts pris en compte pour la vérification de la stabilité externe d’un massif de soutènement.
b. Stabilité interne : mode de répartition de l’effort dynamique interne entre les armatures.
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ANNEXE 4 : Principe de calcul du diagramme de poussée à
l’arrière des massifs en remblai renforcé dans le cas d’un sol
purement frottant
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