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Présentée à
- Avant propos 6
- Résumé 8
1- Introduction 27
11- Lithologie et pétrographie 28
II-1- Les roches à dominante sédimentaire 28
II-1-1- Les quartzites 28
II-1-2- us cipolins 32
II-1-3- us grès 35
II-l-4- Les conglomérats 39
II-2- us roches à dominante volcanosédimentaire .47
II-2-1- Les tufs épiclastiques homogènes .47
II-2-2- Les tufs rubanés recristallisés 50
ID- us déformations 51
III-1- us données de la littérature 51
ffi-2- Les structures souples 54
ill-2-1- Les observations de terrain 54
ill-2-2- Les observations microscopiques 55
us structures cassantes
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ffi-3- 58
2
1- Introduction 183
ll- La tourmaline dans les roches volcanosédimentaires et sédimentaires 184
II-1-us tufs à ciment de tourmaline 184
II-1-1-Les tufs tendres 185
3
1 - Introduction 261
II - Condition d'analyses 262
ID - Etude des pyrites aurifères 262
III-1- Pyrite à or visible 262
lll-I-I- Dans les veines de quartz des albitites de Bantanko 263
lll-I-2- Dans les filons de quartz de Garabouréa 266
111-2- Pyrite à or non exprimé 268
lll-2-1- Dans les quartzites de Kafori 268
lll-2-2- Dans les cherts tufacés de Bantanko 269
lll-2-3- Dans les tufs épiclastiques grossiers 270
ill-2-4- Dans l'albitite pyritisée du Sud de Moussala-Mahina Mine 271
111-3- Autres cas de pyrites aurifères non confirmés 272
lll-3-1- Dans les quartzites associées aux albitites 272
lll-3-2- Dans les tufs albititiques de la rivière Boboti 272
III-3-3- Dans les filons de quartz associés aux tufs de
Moussala Mahina-mine 272
IV-Conclusions 272
1- Introduction 311
1-1- Aperçu sur les modalités des héritages par voie détritique au cours des temps
géologiques 311
1-2- us green-stones belts comme source de l'or .3l1
1-3- L'or concentré dans les gisements primaires .311
TI- Distribution de l'or dans les minéraux et dans les roches d'après la liuérature...312
ITI- Distribution de l'or dans les roches de la région étudiée .315
TII-l- Méthodologie 315
111-2- Résultats 315
IV- Distribution de l'or en dehors de la région étudiée: le Supergroupe de
V- Comparaison de la distribution de l'or dans les fonnations étudiées aux données de la
li uérature 320
Le tavail pésenté dans ce mémoire est le résultat d'une entreprise personnelle mais aussi
l'aboutissement de diverses formes de collaborations. Il m'est agréable de remercier toutes les
personnes qui ont, de loin ou de près, contribué à sa réalisation par leur participation ou leur
suggestion.
Mes remerciements vont tout d'abord aux autorités sénégalaises et françaises car sans
leur aide ce travail n'aurait vu le jour.
Je remercie très chaleureusement Monsieur A. Cournut de la Compagnie Générale des
Matières Nucléaires (COGEMA) qui, en 1984 et en accord avec Monsieur JJ. Guillou avait
impulsé mes travaux de terrain en acceptant de mettre à ma disposition d'importants moyens
sans lesquels mes premières missions de cartographie ne seraient possibles. Je tiens à exprimer
ma profonde gratitude à Monsieur Guillou qui m'a fait partager son expérience scientifique. Il
n'a cessé tout au long de ce travail de me guider et de m'encourager.
Ce travail s'inscrit dans le cadre de la Convention de Coopération entre l'Université de
Nancy 1 (Laboratoire de Pétrologie) et l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Département
de Géologie-Institut des Sciences de la Terre). Je remercie vivement Messieurs les Professeurs
G. Rocci et O. Dia et Monsieur A. Dia qui ont géré cette convention et qui n'ont ménagé aucun
effort pour que je puisse bénéficier de l'importante aide matérielle qui a rendu possible
l'essentiel de mes travaux analytiques.
Mon travail ne serait arrivé à terme si je n'avais pas bénéficié des moyens considérables
mis également à ma disposition dans le cadre l'Accord de Coopération entre l'Université de
Trente et l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Je me dois de témoigner ma reconnaissance
à Messieurs O. Dia, A. Dia et A. Fuganti pour avoir initié cette coopération.
Je n'oublierai pas l'acceuil que m'ont réservé Monsieur le Professeur J.P.Perthuisot et
Monsieur JJ. Guillou à la Faculté des Sciences de l'Université de Nantes où j'ai bénéficié de
l'appareillage très performant du Service Commun d'Analyse.
C'est avec un immense plaisir que j'adresse ma profonde gratitude à Monsieur le
Professeur G. Rocci. C'est aussi un grand honneur pour moi de lui exposer ce travail, car son
autorité scientifique en fait un arbitre incontesté. Il m'a fait profiter de son érudition, de sa
grande expérience et m'a prodigué ses conseils à l'occasion de discussions suscitées par la
lecture de mon manuscrit.
Je remercie Monsieur le Professeur o. Dia Directeur de l'Ecole Polytechnique de Thiés
d'avoir accepté de présider ce Jury. Tout au long de ce travail, j'ai bénéficié de ses conseils et
de son encouragement.
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9
Dans le cadre d'une thèse de doctorat troisième cycle soutenue en 1986 nous avions étudié
le supergroupe de Dialé-Daléma dans la région de Missira-Wassangara-Frandi. Nous nous
proposons dans ce présent mémoire d'étendre ce travail dans la région sud communément
appelé domaine Est-Saraya. Le premier objectif visé est d'apporter nôtre contribution à la
connaissance de la géologie dans l'ensemble de la province birimienne en particulier sur la
lithologie et sur la reconstitution de la paléogéographie du magmatisme calcoalcalin. Le
deuxième objectif est d'essayer de comprendre le cycle de l'or dans l'évolution géologique
régionale.
Le mémoire est subdivisé en cinq partie:
- la première partie est consacrée à des généralités qui situent le cadre géographique et le
contexte géologique de la région étudiée;
- la deuxième partie met l'accent sur" la lithologie et sur les caractères pétrographiques,
géochimques et isotopiques des formations. Les résultats obtenus vont permettre de faire des
propositions en ce qui concerne l'évolution géodynamique de la région étudiée;
- l'étude de la tourmalinisations est abordée dans la troisième partie;
- la quatrième partie est consacrée aux importants phénomènes d'altération qui affectent
l'ensemble des formations en particulier les roches volcaniques. Il s'agit pour l'essentiel des
phénomènes de chloritisation , de muscovitisation, d'albitisation de silicification, de
carbonatation et de biotitisation;
- enfin la cinquième partie aborde les minéralisations aurifères primaires et secondaires
(col1uvionnaires et alluvionnaires).
Des conclusions sont ensuite proposées sur les sources et les héritages possibles de l'or du
supergroupe de Dialé-Daléma et sur les relations de ce métal avec les gisements de fer et
d'uranium.
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Cette zone qui s'étire selon une direction N-S depuis la région de Frandi-Kolia jusqu'aux
falaises de grès horizontaux des premiers contreforts du Fouta Djalon, est limitée à l'Ouest par
le granite de Saraya et à l'Est par la rivière Falémé. La partie Sud-Ouest se poursuit aux confins
maliens dans la région de Gamaye-Moussala.
Afin de faire des comparaisons, des prélèvements de faciés tourmalinisés (voir troisième
partie de ce mémoire) ont été effectués dans le secteur situé immédiatement au nord de la zone
étudiée. Il s'agit du secteur de Missira-Wassangara-Frandi (fig I-IC) que nous avons étudié
dans le cadre d'une thèse de Doctorat 3ème cycle (Ndiaye, 1986).
L'ensemble de la zone est recouverte d'importantes cuirasses latéritiques qui lui confèrent
un relief particulier comportant des plateaux tabulaires limités de bords abrupts déchiquetés qui
rendent difficiles l'accés par véhicaules motorisés.
Le relief est également accidenté de·collines de fer qui séchelonnent sur plus de 45km
entre Karakaène au nord et le Mont Koudékourou au sud. Ces colline sont visibles même de
loin du fait de leur hauteur (300m pour le Mont Koudékourou qui atteint l'altitude absolue de
450m).
La savane arbustive ou boisée caractérise la région étudiée. Le tapis herbacé très dense en
début de saison sèche disparaît dès le mois de janvier à cause des feux de brousse.
Les principales ethnies sont: les Malinkés, les Dialonkés, les Diakhankés et les Peulhs.
Leurs principales sources de revenues reposent sur l'agriculture, l'orpaillage et très
accessoirement l'élevage des bovins et la pêche.
de sa superficie il est masqué par des formations de couverture d'âge protérozoïque supérieur à
paléozoïque. Il s'agit en particulier des bassins de Tindouf au Nord et de Taoudéni au Sud.
A l'intérieur de ce craton, le socle précambrien se présente en trois unités:
- au Nord, la dorsale Réguibat;
- au Sud, la dorsale de Man (encore appelé Kénéma-Man), formée d'un noyau
archéen dans sa partie S-W et d'un domaine protérozoïque à reliques d'Archéen, appelé domaine
Baoulé-Mossi;
- entre ces deux dorsales, des formations plus récentes masquent le socle tectonisé,
sauf dans les boutonnières de Kédougou-Kéniéba et de Kayes où il affleure largement.
Deux phases orogéniques principales caractérisent l'évolution du Précambrien Inférieur du
craton ouest-africain:
- l'orogénèse libérienne, présumée entre 2,9 à 2,6 Ga, qui a affecté les formations
archéennes dans la dorsale de Réguibat et de Léo (Kénéma-Man);
- l'orogénèse éburnéenne qui s'étend de 2,2 à 1,6 Ga. Elle affecte les formations
birimiennes qui affleurent dans le vaste domaine Baoulé-Mossi. Celui-ci est formé de la
Guinée, du sud du Mali, de la Côte d'Ivoire, du Ghana, du Burkina Faso, du Niger et du nord du
Togo. Cet événement s'est aussi étendu aux boutonnières de Kayes et de Kédougou-Kéniéba et
à la partie orientale de la dorsale Réguibat (domaine Yetti eglab)
111-2- Le Birimien
Les formations birimiennes ont été définies pour la première fois dans la région de la
rivière Birim au Ghana par Kitson (1928). Ces formations ont été subdivisées ultérieurement
par lunner (1935) en:
- Birimien inférieur qui est un ensemble à dominante sédimentaire formé de schistes,
méta-argilites, tufs et grauwackes. Cet ensemble est recoupé par des granites. Il présente une
foliatiation synchrone d'un métamorphisme qui atteind des degrés de haute température et
moyenne pression (Junner,1935) ;
-Birimien supérieur, qui est formé de volcanites et de pyroclastites.
Ce premier découpage stratigraphique n'a pas été étendu au Sénégal, où, l.P.Bassot (1963)
avait proposé une succession qui commence par des roches volcaniques et
volcanosédimentaires et qui se termine par des formations à dominante sédimentaire. C'est cette
dernière conception qui a été admise en Côte-d'Ivoire par B.Tagini (1971).
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Fig.1-2B - Esquisse géologique du craton de l'Afrique de l'Ouest (in Amah Sala 1991)
18
Par la suite Kesse (1985) et le B.R.G.M. (1986, 1989), proposèrent une redéfinition du
Birimien, le premier à partir d'une synthèse de différents travaux (Junner (1935) ; Dabowski
(1972) ; Cornélius (1974) ; Asihène et Banning (1975) ; Senger (1978); Kesse (1985, 1986) ; in
Milési et al.(1989)}, le second sur la base d'arguments qui sont pour l'essentiel structuraux et
radiogéniques. La nouvelle succession lithostratigraphique adoptée pour l'ensemble du craton
ouest-africain est la suivante:
- un ensemble BI essentiellement flyschoïde, qui serait affecté par trois phases de
déformation. Une première phase (Dl) tangentielle, et deux phases (Dl et D2) transcurrentes.
Cet ensemble débute par des volcanites et plutonites basiques tholéiitiques qui ont été
reconnues en Côte d'Ivoire dans la région d'Ity-Toulepleu et de Ziemougoula. Elle se poursuit
par une séquence argileuse et silto-gréseuse avec des intercalations de quartzites, arkoses,
grauwackes et conglomérats. Cette séquence est surmontée par des grès et conglomérats à
tourmaline, ainsi que par des carbonates.
- un ensemble lithostratigraphique B2, à dominante volcanique. Des roches
volcanosédimentaires s'y associent. Il s'y intercale des formations fluviodéltaiques d'aspect
analogue au Tarkawaien du Ghana. Cet ensemble serait seulement affecté par 2 phases de
déformation transcurrentes (Dl et D2).
Toujours selon Milési.et al.(1989), le cycle métallogénique éburnéen, riche en or et en
métaux de base, s'étendrait sur une période de 150 Ma avec:
1)- une première période à l'époque du dépôt du BI; des minéralisations stratiformes à
Mn, Fe, Au, Zn-Ag se mettent en place vers 2150 Ma au sommet de la pile lithologique. Cette
période s'achève par les minéralisations aurifères des conglomérats tarkwaiens.
2)- La seconde période métallogénique tardi-orogénique apparaît avec les derniers stades
cassants des tectoniques Dl et D2. Elle est marquée par des minéralisations mésothermales :
colonnes à arsénopyrite aurifère disséminée, puis filons de quartz à or natif et paragénèse à Cu-
Pb-Zn-Ag-Bi, datés à environ 2001 Ma.
Cette nouvelle conception du Birimien appelle un certain nombre de commentaires:
1)- Le Birimien tel qu'il a été défini au Ghana par Kitson (1928), n'est pas directement
corrélable avec les formations considérées birimiennes dans le reste de l'Afrique de l'Ouest
(Cahen, Snelling et al., 1984 "in Lemoine, 1988").
2)- Les roches volcaniques et plutoniques de nature tholéiitique observées en Côte
d'Ivoire à la base du Birimien inférieur et qui sont surmontées par les formations flyschoïdes,
font penser à la succession proposée par Bassot,(1963) et B.Tagini,(1971).
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Fig. /-3 - Schéma géologique de la Boutonnière de Kédougou-Kéniéba (Bassot et Caen-
Vachette, 1984; Pons et al., 1992) (légèrement modifié). ] à 7 : Protérozoique
inférieur. 8: Protérozoïque supérieur.]: roches volcaniques basiques; 2: roches
volcaniques andésitiques, niveau.x cherteux et graphiteux " 3: roches de type jlysch:
grès à argilites avec des niveaux graphiteux et conglomératiques; 4: roches
voicanoclastiquesfelsiques et niveaux cherteux; 5: calcaires et roches
volcaniquesfelsiques,' 6:formationsjluvio-deltaïques: conglomérat et argilite ;7:
Granites (la partie supérieur du batholite de Saraya est plu.s riche en muscovite que
la partie inférieure; 8: Protérozoique supérieur à Paléozoïque. Bo: Boboti; Mo:
Moussala; Ga: Gamaye; DS: Dar Salam.
20
aux "grés" à tounnaline découverts par le B.R.G.M. sur la rive droite de la Falémé) ont été
signalés dans les fonnations de la Daléma. L'or n'a pas une origine hydrothennale directe, il a
subi un recyclage supergène bref mais net.
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27
La région étudiée fait partie du supergroupe de Dialé-Daléma décrit ci-dessus. Elle est
communément appelée domaine Est-Saraya. La figure 1-4 (Ndiaye, 1994) donne une esquisse
géologique de cette zone étudiée. Il s'agit d'une synthèse des travaux de terrains effectués
pendant une dizaine d'années.
Deux grands ensembles se dégagent:
- ensemble métasédimentaire et métavolcanosédimentaire (quartzites, cipolins, grès,
conglomérats et tufs épiclastiques) constitue la base du birimien dans la région étudiée;
- un deuxième ensemble magmatique qui s'est mis en place dans le premier et qui
comprend: une association complexe de roches volcaniques (trachyandésites, rhyodacites,
volcanoclastites) de roches hypovolcaniques (microdiorites, microgranodiorites, albitites ) et de
roches plutoniques (granodiorites et granites).
1- Introduction
Les roches sédimentaires représentent 65% de la superficie du secteur étudié. Elles sont
associés aux formations volcanoclastitques avec lesquelles elles constituent la base de la croute
lithosphérique du secteur étudié dans lequel s'est mis en place le complexe volcanique
hypovolcanique et plutonique.
Les roches qui constituent les forations sédimentaires s'apparente à une séquence
flyschoïde avec des sédiments détritiques (quartzites, grès et conglomérats) à intercalations
carbonatées.
Les meilleurs affleurements de ces roches se trouvent dans la rivière Daléma et dans le
secteur de Kolia-Mahina Mine.
Ces formations sédimentaires sont peu déformées dans l'ensemble. Elle ont subi un
plissement isoclinal légèrement déversé vers le SE qui se marque par une schistoisité régionale
(S 1) reprise lcalement par une tectonique tectonique décrochante qui aurait joué en ductile et en
cassante.
Les roches sédimentaires sont représentés dans la zone étudiée par des quartzites, des
grès, des conglomérats avec souvent des passées de roches carbonatées.
Les formations sédimentaires sont recoupées par· des roches volcaniques,
hypovolcaniques et plutoniques. On les observe souvent en enclaves dans les laves. Elles
constituent en outre l'essentiel des éléments. lithiques contenues dans des pyroclastites associées
à ces laves.
Dans le secteur de Kafori - L'affleurement type de ce quartzite est situé sur la piste
Vélingara-Kafori .Il forme un relief de quelques mètres d'épaisseurs et d'une cinquantaine de
mètres de large. Les roches sont caractérisées par une schistosité très nette N175 à pendage
vertical, qui suit la stratification. Cette dernière se marque par une alternance de lits gris-clairs
riches en pyrite et de lits blancs plus pauvres.
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En certains endroits on peut observer des plis et une linéation (d'allongement ?) qui
plonge de 17° au N145.
Le quartzite de Kafori
Les niveau blanchâtres évoquent le matériel d'un filon de quartz déformé. En lame
mince, on y observe des cristaux de quartz bien orientés.de 500 à 700u. Jointifs et fissurés, ils
montrent une extinction ondulante. On observe également des recristallisations en bandes
sécantes de l'ordre de 2mm de large qui recoupe l'orientation initiale à environ 30°. La plupart
des cristaux de quartz ont la particularité de renfern1er des inclusions de carbonates de 0,01 mm
de diamètre. Ces inclusions peuvent être automorphes allongées à extinction droite ou
xénomorphe. On y observe aussi des cristaux disséminés de pyrites cubiques.
31
Les niveau plus sombres renfennent des cristaux de quartz de taille nettement plus
réduite que dans les niveaux précédents et la roche ressemble à un jaspe à pyrite. On observe de
très fins cristaux de ce sulfure, jointifs, associés à quelques grands plagioclases automorphes.
On y observe accessoirement du zircon et des hydroxydes de fer, qui sont secondaires. La pyrite
est nettement mieux représentée que dans les niveaux blanchâtres. Elle est automorphe ou
subautomorphe et semble suivre des lits microplissés.
La roche est recoupée par plusieurs types de veinules à quartz et plagioclase. On peut
distinguer:
- des veinules qui renfennent beaucoup de quartz et peu de plagioclase;
- des veinules qui renfennent autant de quartz que de plagioclase et où on observe en
outre de la chlorite, de la pyrite et des hydroxydes de fer. Ces trois derniers sont intimement
associés;
- des veinules contenant pour l'essentiel des cristaux de plagioclase de rares quartz et
accessoirement de la pyrite;
- des veinules remplies par de gros cristaux de plagioclase provenant d'une
recristallisation d'autres cristaux de plagioclase de plus petite taille.
Dans certaines lames on peut noter un granoclassement qui s'exprime sous la fonne
d'alternances à grain fin et à grain moyen.
Les cristaux de quartz du quartzite sont orientés de la même façon que les veinules.
On remarque au microscope qu'il s'agit d'un quartzite ferrugineux.(éch. 963A). Les grains
de quartz qui fonnent l'essentiel de la roche sont corrodés par de la magnétite. On observe de
nombreuses recristalliations de quartz en fonne d'anneaux concentriques dont le coeur est
occupé par de la magnétite.
Le quartzite de Garabouréa
L'échantillon 1011 prélevé dans la Faiémé, renferme pour l'essentiel des cristaux jointifs
de quartz, de plagioclase (albite-oligoclase) et de calcite. Il contient également des minéraux de
32
Sur la piste de Mallina Mine-Karakaène, les cipolins affleurent sur une vingtaine de
mètres au pied d'une colline, à 6 kilomètres de Moussala/Mahina-Mine. Ils sont redressés à la
verticale. Au Nord-Ouest les roches arrivent au contact d'un banc de tourmalinite dure qui se
poursuit par des grès situés au sommet d'une colline. Quelques blocs de cette tourmalinite, du
faciés "dur à stockwerk de quartz", s'intercalent dans le cipolin. Il s'en distinguent facilement
par leur aspect sombre. Le cipolin est plissé et schistosé N IS-vertical.
Le cipolin a un aspect rosâtre dans ses parties saines, couleur qui passe au rougeâtre au
cours de l'altération. On y reconnaît des plaquettes d'hématite dans les grès auxquels elles sont
associées. Un rubannent bien marqué est formé d'alternance de lits d'environ lOmm et des lits
plus sombres de quelques 3mm.
A une cinquantaine de mètres vers l'Est, les cipolins sont associés à un quartzite. Cet
ensemble schistosé est repris localement par une fracturation intense (cf. fig.) NOS-7SW qui
segmente les boudins.
La roche a un aspect gris-sombre qui devient marron foncé en surface du fait de
l'altération des carbonates. Elles est traversée par des veinules à calcite (Nl60-60W) de couleur
blanche accomagnée chalcopyrite disséminée.
l'altération et renferme de nombreuses cavités où cristallise la calcite. Ces cavités ont tendance
à se ferruginiser et deviennent dans ce cas rougeâtres.
Dans le marigot Khamba qui est un affluent de la Daléma, les affleurements de cipolin se
trouvent dans le lit mineur presque entièrement recouverts par des alluvions. Ils sont associés à
des quartzites plissotés. A une quarantaine de mètres affleurent des schistes tufacés et une roche
très dure qui ressemble à une cornéenne.
La roche carbonatée est un beau marbre blanc à aspect verdâtre du fait d'une imprégnation
par des veinules constituées essentiellement d'amphibole. Ces cristaux d'amphibole peuvent se
présenter en forme de gerbe.
Les roches sont par ailleurs très altérées ce qui donne une mince pellicule à leur
périphérie.
I.1-2.2.Description microscopique
L'échantillon 729A montre au microscope un rubannement très net créé par des
alternances de bandes de cipolins quartzeux clairs et de bandes riches en oxyde de fer.
Les bandes carbonatées renferment:
- de la calcite qui occupe 60% du volume de la roche;
- du quartz et du plagioclase qui représentent 35% des minéraux; Le quartz possède une
extinction roulante;
- de rares baguettes de muscovite qui ont en moyenne une largeur de 0,02 mm et dont la
longueur peut atteindre 0,2mm;
- des minéraux accessoires surtout représentés par des opaques;
- on y observe en outre des veinules discontinues à calcite et quartz subhexagonal corrodé
par la calcite.
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le cipolin de Kouroudiako
Ce cipolin apparaît au microscope somme un marbre pur sans quartz. Il est formée
essentiellement de cristaux de calcite dont certains. ont été silicifiés ou remplacés par des
oxydes de fer. On note également de nombreuses microfractures remplies d'oxyde de fer.
Le cipolin de Khamba
Au microscope on note que ce cipolin à grain fin a subi l'effet thermique dû à l'ascension
de la granodiorite de Bambadji, ce qui a fait apparaître des minéraux de métamorphisme.
La calcite se présente en grains qui ont entre 0,07 et 0,1 mm à clivages bien marqués.
Parmi ces cristaux, certains sont automorphes et hexagonaux. Tous sont jointifs et il n'existe pas
de phase détritique terrigène ou volcanogène associée telle que des grains de quartz.
Il existe des minéraux de métamorphisme altérés, aciculaires qui possèdent des clivages et
polarisant en gris. 11 pourrait s'agir de scapolites (?).
On n'observe pas de minéraux opaques.
La roche est affectée par des veinules à remplissage de quartz en cristaux fins rares;
d'amphiboles (de type actinote) de grande taille pouvant atteindre 1,2 mm, à clivage irrégulier
dans le sens transversal. Ces amphiboles sont en forme de lattes veinules discontinues de
tourmaline.laissant des espaces occupés par de la calcite et de rares cristaux de quartz.
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Les roches sont situées à la confluence de la piste avec le marigot "Loro" et plus
précisément à lkm de la piste Karakaène-Saraya. L'affleurement n'est pas très apparents et il est
presque camouflé par les alluvions sableuses. Il s'agit d'un grés schistosé N25-Vertical d'aspect
beige devenant rougeâtre à cause d'une importante ferruginisation.
Les roches sont situées au pied d'une colline ferrifère orientée N140 associée à d'autres
collines formées de quartzites et schistes ou de grés et de filon de quartz ou de tuf tourmalinisé.
Les grès sont situés au pied d'une colline ferrifère. Ils affleurent sur la piste Karakaène-
Mahina Mine, à 5 kilomètres de Karakaène. TI s'agit de petit affleurements de largeur métrique
associés à un quartzite à opale situé. Le sommet de la colline est occupé par le minerai de fer.
La roche est hétérogène avec des parties d'aspect blanc et d'autres parties d'aspect gris-
clairs légèrement ferruginisées. On y note en outre de nombreuses vacuoles remplies d'oxyde de
fer.
A Bantanko
Les grès affleurent à la hauteur du marigot Bandiassé où ils sont associés à d'autres
roches, chert, tuf, et albitite. L'affleurement s'étend sur une dizaine de mètres de large. Il s'agit
d'un grès schistosé N15, moyennement-grossier, recoupé par des veinules de calcite E-W.
I-1-3-2-Description microscopique
- l'échantillon 943 est un grès très déformé. On y observe des grains de quartz non
jointifs à extinction roulante, des plagioclases également déformés parfois inclus dans le
quartz; des cristaux de microcline dont certains sont polycristallins ou ont recristallisé.
Beaucoup de cristaux de quartz sont fissurés. La matrice est quartzofeldspathique et peut
renfermer de la chlorite.
38
-Très différent du faciès précédent., l'échantillon 944 est un grés qui passe à un tuf; il est
très différent du faciés précédent. Dans un ciment constitué' pour l'essentiel de séricite et de
quelques grains de quartz, on observe:
- du quartz en cristaux subarrondis non jointifs parfois cataclasés et à extinction
roulante. Certains grains sont polycristallins;
- des cristaux de plagioclase dont la plupart ont de grande taille atteignant
facilement 0,6 mm;
- de rares cristaux de microcline xénomorphes, difficiles à reconnaître;
- des minéraux accessoires représentés par des opaques et du sphène.
- L'échantillon 947 a été prélevé sur un ensemble boudiné (photo 1, pl. 1-5) ). Dans
certains endroits de la lame, on note que les cristaux de quartz et de plagioclase qui constituent
l'essentiel de la roche sont jointifs. Dans les autres parties de la roche, le ciment, qui est
essentiellent ferrugineux est très important. Les cristaux de quartz ont une extinction roulante et
certains sont polycristallins. On observe par ailleurs en certains endroits de fortes
concentrations locales de plagioclase avec un important ciment ferrugineux. Accessoirement on
note de la calcite secondaire qui provient de la destabilisation de certains plagioclases, du
microcline, du sphène et des opaques.
Au microscope la roche montre des grains de quartz non jointifs réunis par un ciment
formé de minuscules cristaux de quartz et de minéraux phylliteux.
Les grains de quartz sont cataclasés à extinction roulante et certains sont polycristallins.
Contrairement aux grés précédemment étudiés, celui-ci ne renferme pas de plagioclase visible.
Le ciment qui réunit les grains de quartz est essentiellement formés de séricite, de chlorite et de
quartz.
39
L'échantillon 964a se rapproche d'un quartzite pur formé pour l'essentiel de quartz en
cristaux jointifs de taille différente (0,2mm en ,moyenne); certains grains renferment des
1
craquelures parfois perpendiculaires ressemblant à des clivages orthogonaux. Nous n'avons pas
observé de cristaux de plagioclase.
Le grès de Bantanko
Les conglomérats ont été observés et décrits en plusieurs endroits (fig 11-4)
Le conglomérat dur
Il se présente sous la forme de petites lentilles disséminés de taille métrique. Les éléments
ont des dimension pouvant atteindre 2cm. Ces éléments sont de couleur blanche, rose ou
rougeâtre, anguleux ou étirés. Ils sont réunis par un ciment sombre dû à la tourmalinisation.
40
L'aspect rougeâtre des parties superficielles des échantillons est dû à l'altération des éléments
carbonatés. On reconnaît dans le ciment des fragments de quartz.
Le conglomérat tendre
Un conglomérat orienté NlSoE. affleure sur la piste Mahina Mine à Karakaène, à environ
700m de la Falémé. L'affleurement est annoncé sur la piste par des blocs dispersés, puis forme
une colline que l'on peut suivre jusqu'à la Falémé.
A une centaine de mètres de la piste, ce conglomérat est associé à un faciés très grossier
de tuf à ciment de tourmaline. Ce dernier qui est bleu clair, ressemble à un grès, a été observé
seulement dans cette localité. Le contact entre ces deux roches est visible au sommet de la
colline. Il est orienté NlOoE et plonge de 60° vers l'Est, le conglomérat étant situé sous le tuf.
Sur l'affleurement, on observe également des veines de quartz qui sont orientées
respectivement N1200E-6SoW et NSooE-SOoW. Ces filons traversent le conglomérat, recoupant
à la fois les éléments et la matrice.
Ce conglomérat polygénique est formé de galets et d'éléments subarrondis et anguleux.
Leur taille atteint quelques 17cm. Ils sont représentés par des fragments de grès et de quartzites
francs, de tufs à ciment de tourmaline et de tufs rubanés à lits entiérement tourmalinisés. A eux
seuls, les tufs à ciment de tourmaline peuvent représenter 60% des éléments. La roche a un
aspect sombre, dû à l'abondance de la tourmaline qui constitue le ciment réunissant les
éléments. Quelques taches claires correspondent aux galets gréseux. Oil observe en outre des
taches rouges dûs à des oxydes métalliques.
On y reconnaît :
- des tufs tourmalinisés très fins, sombres. Toujours en fragments anguleux, ils forment
les plus gros éléments, mais ils sont aussi représentés par des grains millimétriques à
centimétriques;
- des tufs acides à ciment de tourmaline, de granulométrie grossière;
- des grès fins et des grès grossiers, de couleur claire, en éléments arrondis de taille
variable. Cette roche rappelle les grès de la Falémé à la hauteur de Mahina Mine;
- des quartzites grisâtres en fragments de petite taille;
- des grains de quartz détritique de taille millimétrique.
On observe aussi de petites cavités de dissolution.
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On observe dans cette dernière roche un granoclassement très net. Sa couleur générale est
claire, ce qui est dû à l'abondance des éléments carbonatés. Sa surface est généralement altérée
et ferruginisée, ce qui confère à la roche un aspect rouge.
Dans la partie saine, le ciment est sombre et devrait renfenner de la tourmaline.
Les éléments vont d'une taille millimétrique à métrique. Cet étalement remarquable de la
granulométrie s'accompagne d'une variation de la composition en fonction de la taille des blocs:
ceux de petite taille sont pour l'essentiel des fragments de roches carbonatées tandis que les
éléments grossiers sont des grès.
Quelle que soit leur taille, les éléments sont soit anguleux, arrondis, subarrondis ou
subovales. Certains sont tectoniquement étirés.
A Kouroudiako
A Kané Moussa
A Fataï
A Kolia
Le conglomérat dur
L'échantillon 1016 est composé par les éléments suivants:
- tourmalinite homogène subarrondie pouvant être recoupée par des veinules de calcite ou
de quartz;
- débris de quartz;
- quartz polycristallin associé à des cristaux de pyrite;
- plagioclases;
- calcite; .
- éléments de grande taille à: quartz et plagioclase jointifs ou réunis par un ciment formé
de fin cristaux quartz;
- calcaire à quartz et pyrite très étirés parfois recoupé par des veinules de calcite;
- tourmalinites rubannées;
- calcaire pur;
- grès à quartz étiré et à ciment carbonaté;
- tuf homogène;
Tous ces éléments sont réunis par un ciment constitué pour l'essentiel de tourmaline.
Le conglomérat tendre
Le ciment est essentiellement formé de quartz en esquille et de tourmaline. Il réunit les
éléments suivants:
- tourmalinite à 80% de tourmaline et 20% d'opaques;
- grès fonné essentiellement de quartz anguleux;
- fragments anguleux de cristaux de quartz;
- minéraux opaques en section hexagonale, partiellement altérés ou dissous;
- éléments grossiers rubanés.
Certains de ces éléments sont de trop .grande taille pour figurer en entier avec leur ciment
dans une lame mince de taille classique. Ils ont donc été étudiés séparement. Le matérielle plus
original est constitué d'une tounnalinite litée où alternent,
_1°) des lits sombres à tourmaline (90%) et quartz (10%) ;
- 2°) des lits clairs fonnés essentiellement de quartz cimenté par de la tourmaline.
Dans un autre élément du même type pétrographique, quelques baguettes de tourmaline se
développent dans les lits clairs.
4S
Au microscope, l'échantillon 1097 montre des éléments anguleux; ce sont pour l'
essentiel:
- quartzite fin dont les bordures sont tapissées par de la tourmaline en forme de baguette;
- tuf cristallisé à quartz, plagioclase et amphibole;
- tuf à ciment brun foncé qui renferme du quartz, de la pyrite et du plagioclase;
- grès à plagioclase, quartz et calcite;
- grès riche en plagioclase(60% du volume de la roche) et renfermant de la calcite;
- tourmalinite très riche en minéraux opaques;
- tourmalinite contenant de la calcite;
- cipolin fin.
Tous ces éléments sont réunis par un ciment formé de tourmaline bien cristallisée en
forme de baguette, de calcite, de quartz et de plagioclase.
Le conglomérat de Kouroudiako
L'échantillon 1194A montre des éléments bien orientés (on note d'ailleurs cette
disposition quand on regarde la lame mince à l'oeil nu); On reconnaît parmi ces éléments:
- cipolin étiré à bords irréguliers et qui renferme quelques cristaux de quartz;
- tuf à 70% de tourmaline. Ce minéral se présente en baguettes qui se distinguent très
nettement au fort grossissement. Cet élément renferme en outre du quartz, du plagioclase et de
la calcite;
46
- tourmalinites à 95% de tounnaline qui sont assez fréquentes dans la lame mince en
fragments de même taille et de même orientation que certains cristaux de calcite à inclusions de
tourmaline de la matrice;
- élément rubané où alternent des lits de quartz, plagioclase et calcite et des lits à quartz et
plagioclase;
- éléménts de marbre de petite taille;
Ces éléments sont réunis par une matrice à quartz, plagioclase, calcite et baguettes de
tourmaline de O,04mm.
L'échantillon 100lA montre des éléments parfaitement bien orientés. Certains présentent
des queux effilées. La plupart sont cataclasés. Dans un ciment à calcite, quartz, plagioclase,
quartzite jaspéroïde et cubes de pyrite, on reconnaît les éléments suivants:
- un chert recoupé par des fissures remplies de calcite; on y observe pour l'essentiel du
quartz et de rares plagioclases. En périphérie de ce chert se trouve de la calcite recristallisée;
- une roche basique où la mésostase occupe 70%. TI Y baigne des minéraux opaques, de la
calcite et du plagioclase. Cette roche renferme une fente de tension comblée par de la calcite et
du quartz;
- un grand cristal de tourmaline;
- un cipolin quartzeux qui renferme essentiellement de la calcite en cristaux de grande
taille situés en bordure de cet élément, qui est recoupé par des veinules de calcite;
- un quartzite fin jaspéroïde.
Le conglomérat de Fataï
Le conglomérat de Kolia
L'échantillon 1020 a été prélevé dans la Falémé. On reconnaît dans un ciment formé de
beaucoup de plagioclase, de cacite et de minéraux opaques, les éléments ci-aprés: 1) tuf à
quartz, plagioclase, calcite et minéraux opaques en éléments affectés par des fissures; 2) tufites
cryptocristalline.
47
Les roches à dominante volcanoédimentaire sont essentiellement représentées par des tufs
homogènes et hétérogènes. Leur caractéristique fondamentale est de renfermer des fragments
de minéraux (quartz) le plus souvent de forme esquilleuse. Ce sont des tufs rubanés qui
affleurent dans les parties septentrionales et centrales et des tufs non rubanés que l'on observe
dans le secteur méridional.
D'autres types de tufs caractérisés par un ciment où prédomine la tourmaline affleure
également dans le secteur étudié; ils seront décrits dans la troisième partie de ce mémoire
consacrée aux phénomènes de tourmalinisation.
Les tufs homogènes jouent un rôle primordiale dans les reconstitutions géodynamiques.
En effet certains tufs homogènes de composition rhyodacitique renferment des feldspaths
potassiques altérés reconnus à cause de figures de myrmékite qu'ils renferment, semblent
évoquer un héritage par une source antébirimienne ou birimienne précoce.
11-2-1- Les tufs épiclastiques homogènes des marigots Boboti et Kolia Kabé
La figure 11-5 illustre les principaux affleurement de tufs épiclastiques observés dans la
région étudiée.
Ces roches affleurent pour l'essentiel au Sud du secteur étudié notamment dans le Boboti
et dans le kolia Kabé. Elles ont un aspect rose très caractéristique qui les rend facilement
reconnaissables.
Dans le marigot Boboti, la structuration la plus visible est une schistosité NlO° à N50° qui
pend de 65 à 80° vers l'Est. Dans les roches de granulométrie plus grossière, il est possible
d'observer une linéation d'azimut N-S et de pendage verticale.
Dans le Kolia Kabé deux structurations ont été observées: une première structure
correspond à une stratification ( SO) marquée par une alternance de lits fins et de lits plus
grossiers; une deuxième stucture correspond à une schistosité orientée N30° avec un pendage
de 50 à 80° vers l'Est.
A l'Est de Madina Bafé dans le marigot Kolia Kabé (à la hauteur de l'ancien village de
Wintédéméré ) se situe la zone de contact oriental de la granodiorite de Boboti. Les tufs
épiclastiques sont affectés par un métamorphisme de faible degré avec essentiellement des
muscovites qui semblent être post schisteuses. A ce niveau on observe des dykes de
microdiorite orientés N50°. Mais les biotites y sont étirées dans la direction NlO°.
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Cette microdiorite crée dans les tufs un métamorphisme de contact de faible extension.
On note par ailleurs que le dyke est en contact avec une aplite rose. Les conditions
d'affleurement font qu'il n'est pas aisé de dire s'il s'agit d'une différenciation ou bien de deux
intrusions distinctes.
11-2-1-3- Conclusion
Ces tufs épiclastiques qui viennent d'être étudiés, ont été décrites dans la littérature depuis
les travaux de Walter et Chantraine (1973) comme des grauwackes. Il faut rappeler que le terme
de grauwacke est réservé aux roches sédimentaires détritiques de la classe des arénites (roches
dont la taille des grains est comprise entre 1/16mm à 2mm) de teinte sombre, à ciment assez
abondant (20% environ), riches en chlorite et minéraux argileux, contenant des grains de quartz
et feldpaths, quelques micas et des débrits de roches à grain fins (roches magmatiques basiques
et schistes).
Les nombreuses obervations microscoiques effectuées n'ont pas révélé la présence de
fragments de roches; par contre les fragments de minéraux (feldpaths et micas) sont bien
représentés de même que la matrice à dominante phylliteuse (biotite, muscovite) liée au au flux
thermique qui accompagne la montée de la granodiorite de Boboti.
Ces roches proviendraient de l'érosion d'un birimien précoce qui aurait fourni le matériel
à quartz et feldpath sans éléments lithitiques. La possibilité d'une fonnation à partir de tufs
acides est également très plausible.
Il ressort de cette analyse que le terme de grauwacke et impropre pour ces types de roche
c'est pourquoi nous proposons de les appeler tufs épiclatiques.
50
Plusieurs affleurements de tufs rubanés ont été observés dans la zone étudiée. Les
principaux affleurements se trouvent dans les cours d'eau aux environs des villages de Fataï,
Madina, Kolia et Moussala/Mahina-Mine.
Des affleurements de tufs rubanés ont été observés autour des localités de Fataï, Madina
et Kolia.
A Fataï - Les roches affleurent précisément sur la Falémé. Elles représentent lés
équivalentes des tufs schistosés de Madina et de l'embourchure de la Daléma.
Ces tufs sont associés à des brèches et des grès. A ce niveau la stratification (NlO-700W)
est distincte de la schistosité apparente qui est NlO-SOoW.
Les roches présentent des lits sombres riches en minéraux ferromagnésiens et en épidotes
et des lits clairs quartzofeldspathiques. Des cristaux de calcite sont visibles à l'oeil nu dans les
microfissures qui affectent les roches. Ces fractures sont essentiellement orientées N11So avec
un endage vertical ou 80oW.
A Kolia - Les tufs affleurent précisément au Sud de Kolia. Les roches saines ont un aspect
gris-clair, les roches altérées sont roses. Elles montrent un rubanement qui est parallèle à une
schistosité NNE-verticale. Ces roches ont la particularité d'être traversées par deux types de
filon de quartz: 1) des filons de taille centimétrique, boudinés, contenus dans les plans de
schistosité parallèlement au litage 2)des filons de SO cm en moyenne d'épaisseur, discordants et
d'orientation E-W.
51
Le tuf de Fataï - Au microscope, on observe un très net rubannement. Les lits ont des
tailles et des compositions différentes. On note :
- des lits riches en quartz à extinction roulante, à plagioclases dont certains
présentent des macles polysynthétiques et muscovites bien orientées;
- des lits riches en biotite et en chlorite défonnées qui marquent bien la schistosité.
On observe dans ces lits sombres d'autres minéraux phylliteux de type biotitique qui sont
sécant sur la schistosité. Cette disposition pourrait être interprétée comme une schistosité S2. il
faut signaler que les roches sont très riches en cristaux de calcite surtout dans les lits
quartzofeldspathiques. Ces cristaux de calcite proviennent d'une destabilisation du plagioclase.
transcurrente D2 puis durant la phase tardive D3 (Feybesse et al., 1989). En Guinée la phase D3
est marquée par des plis P3 d'axe WNW-ESE qui affecte un vaste anticlinorium N-S formé
durant la phase D2 (Feybesse et al. 1989); Milési et al. 1989). Cette phase D3 est définie
également par des décrochements dextres E-W à WNW-ESE.
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1991). 1 : transcurrentfault; 2 : reversefault ; 3 : trace ofstratification in B2 (a :
normal position, b : reverse position); 4 : trace ofschistosity 1 in BI; 5 : trace of
schistosity; 6 : planarfabric in the granites; 7 stretching lineation; 8 : linearfabric in
the granites; MIZ: Main Transcurrenl Zone; SMF : Senegalese-Malianfault.
54
Ces trois phases de défonnation n'ont pas été observées dans plusieurs localités de la
province birimienne du craton de l'Afrique de l'Ouest. Par exemple :
- Ndiaye et al. (1989), ont défini dans les fonnations birimiennes de la boutonnière
de Kédougou-Kéniéba une phase majeure de plissement isoclinale accompagné d'une
schistosité. Cette schistosité peut être reprise localement par une crénulation.
- Salah (1991), note que les formations birimiennes du Liptako ont subi une seule
phase de déformation régionale accompagnée d'une schistosité SI ou SO-S 1. Cette schistosité
est reprise localement dans les zones de cisaillement par une deuxième surface L'autour
souligne qu'il s'agit d'une superposition de schistosité liée à une déformation progressive et
exclut l'hypothèse de deux phases distincte de déformation.
La structure la plus apparente sur le terrain est une schistosité subverticale bien marquée
par le clivage de la roche et/ou par l'orientation de certains minéraux. Cette schistosité a une
orientation majeure NNE-SSW qui se distingue très nettement dans l'ensemble sédimentaire et
volcanosédimentaire. La stratification n'est pas apparente partout. On l'observe surtout sur les
terrains à lithologie variée. Le plus souvent elle est parallèle à la schistosité mais dans certains
cas on observe un écart angulaire entre les deux structures.
La schistosité peut changer localement d'orientation. Elle peut être par exemple NNE-
SSW, E-Wou N-S; mais le pendage reste toujours fort à très fort. Ce changement de direction
de la schistosité peut être liée soit au fonctionnement d'une faille soit à la mise en place de
certaines intrusions.
La schistosité peut être marquée par "un boudinage (photo 1 pI.I-5) qui correspond à un
étirement et une fragmentation de grès volcanogènes au sein d'une matrice constituée de
matériel tufacé moins compétent. Les boudins sont disjoints et on note un remplissage de
matériaux incompétents.
Dans plusieurs localités la schistosité est reprise par un plissement, le plus souvent, lié au
fonctionnement d'une faille comme c'est le cas à Madina (faille de direction NNW-SSE) ou pm-
un microplissement serré accompagné d'une schistosité de crénulation. Dans ce cas les roches
sont finement litées avec une alternance de lits plus étroits, plus sombres et enrichis en phyllites
et minéraux opaques (?). Les microlits clairs correspondent souvent à des charnières de plis.
55
Le type de schistosité qui apparaît dans les roches étudiées varient en fonction de la
lithologie, l'intensité de la défonnation, le métamorphisme, la localisation à proximité ou non
des intrusions granitiques ou du grand accident décrochant sénégalo-malien.
Les tufs épiclastiques présentent une schistosité peu marquée lorsqu'ils ne sont pas très
métamorphisé; cette scistosité est même frustre par endroit. Lorsque ces roches ont subi une
défonnation intense, elles montrent une schistosité très nette bien indiquée par l'orientation des
cristaux de quartz, de plagioclase et surtout des minéraux phylliteux (biotite et muscovite).
Un tuf rubané prélevé dans le secteur de Fataï dans l'axe de l'accident sénégalo-malien
montre au microscope deux schistosités. La première schistosité est confondue avec le litage
primaire et s'exprime par l'apparition de fines paillettes de séricite et une biotite 1 de couleur
vert-brunâtre bien orientée. La schistosité S2 est matérialisée par une cristallisation d'une biotite
2 qui recoupe la première schistosité suivant un angle de 30°. Les biotites se sont surtout
développées dans les niveaux plus compétents ph 1 et 2 , pl. 1-6).
A proximité de l'intrusion granodioritique de Boboti les tufs épiclatiques sont très
défonnés et parfois crénulés. On observe un développement de cristaux de biotite 2 et de
muscovite 2 de façon séquente sur la première schistosité bien marquée par des biotites, des
muscovites et quelques cristaux de plagioclase. Ces biotites 2 et muscovites 2 à l'échelle de la
lame mince ne s'organisent pas de façon homogène. Cette disposition contrairement au cas
précédent ne semble pas correspondre à une S2 (ph 3 et 4 pl. 1-6)) .
Un autre cas intéressant à évoquer est celui relatif aux grès volcanogènes de Mahina-
Mine. Ces roches ne sont pas intensément défonnées, mais la plupart, montrent une
cristallisation dynamique sous pression bien illustrée par les grains de quartz. L'échantillon 943
montrent des grains de quartz à extinction ondulante, allongés et qui semblent être
polycristallins. En fait il s'agit d'une répartition hétérogène du taux de déformation. La
schistosité est également bien marquée par des oxydes de fer qui représentent l'empreinte d'une
importante circulation de fluide à la suite d'un processus de pression-dissolution. Ce mécanisme
de la dissolution-cristallisation (fig. 11-7) met en oeuvre trois étapes: dissolution orientée, le
transport dans un fluide et le dépôt d'un minéral à pârtir des éléments dissous (Ramsay, 1990).
Les bandes noirs observées dans certains grains de quartz (qui font penser à un minéral
polycristallin) sont dûes à une dissolution selective qui a conduit à une concentration résiduelle
de minéraux insolubles. Les produits mis en solution sous l'effet des contraintes sont ensuite
transportés soit par diffusion au sein d'un fluide immobile, soit dans un fluide en déplacement
au sein d'une fracture, soit encore par combinaison de ces deux modes. Les éléments libérés par
la dissolution ont contribué au dépôt d'autres minéraux de quartz allongés dans le sens de la
contrainte.
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• O.5mm
Cristallisation
c
=122J= ~ - - -.
sur le même
mméral
~
sur un aulre
1 mméral
8~ frocture
({one oD" fée J
Il[1d'exlen~an
1
hors du système
~
Fig. //-7 - Déformation par dissolution-eristallisation. a : déformation des grains quartz observée dans les
grès volcanogènes de Mahina-Mine. b : Mécanisme de déformation par dissolution-cristallisation:
soumis un déviateur (ol-e3J,le grain cental subit une dissolution en A et un dépot en B par
transport de matière en présence d'Wlfluide (hachure). c : les trois stades du mécanisme de
déformation par dissolution-eristallisation. (in Nicola.198).
57
... 2
---
*3
Fig. 11- 8 - Carte de synthèse des linéaments d'une partie de la région étudiée d'après
l'interprétation d'une image satellite (spot).
1 : granite de saraya,o 2: indice d'or; 3 :filon de paléosurjace.
S8
La figure I1-8 donne l'essentiel des linéaments obervés sur une image photo satellite.
Nous avons aussi indiqué sur la carte, les limites supposées du granite de Saraya ainsi qu'une
structure subcirculaire observée au nord du secteur balayé par l'image satellite (région de
Balakonko). Les indices d'or et les affleurements de filon de paléosurface ont été également
mentionnés sur cette figure 8.
Quatre directions ou groupe de directions majeures ont été identifiés:
Elles sont nettement plus réprésentées en dehors du granite de Saraya et prédominent dans
la zone des roches métamorphiques.
Les directions N-S sont pour l'essentiéllocalisées à l'Est de la zone étudiée tout au long de
la rivière Falémé. Il s'agit de grands accidents d'extension plurikilométrique réparties entre 'le
Sénégal et le Mali.
Les directions NNW-SSW sont répartis de la même manière dans le granite et les roches
encaissantes.
59
Des analyses d'éléments majeurs, d'éléments en traces et de terres rares ont été effectuées
sur une dizaine d'échantillons de roches à dominante vo1canosédimentaire (tableau lA et lB).
Le premier objectif visé est de comparer la signature de ces roches à celles des autres roches de
la boutonnière pour déterminer les sources possibles. Le deuxième objectif est d'essayer de
comparer ces roches à d'autres roches dont le site géodynamique est bien élucidé.
La perte au feu (PP) est souvent utilisée comme indice d'altération. C'est ainsi que selon
certains auteurs comme Le Maître, 1976; Midelmost, 1982 (in Dia, 1988), la roche est en état
d'altération si la perte au feu est >2%. Mais souvent cet indice s'est révélé inadéquat surtout
quand il s'agit de roches magmatiques ou certaines roches qui en dérivent partiellement ou
totalement (comme les roches volcano-sédimentaires dont il est question ici.) peuvent
renfermer des phases fluides.
La perte au feu dosée est inférieure à 2% dans 4 échantillons et dépasse ce chiffre dans 5
autres.
La valeur des indices chimiques d'altération (CIA= 100 x AI203/(AI203+CaO
+Na20+K20) proposées par Nebit et Young, 1982 (in Dia, 1988) permet également d'estimer
le degré de mobilité des roches. Les valeurs calculées, comprise entre 49 et 74, sont
comparables à celles obtenues par Diallo (1994) pour les roches volcanodétritiques du
Supergroupe de Mako.
Les teneurs en Si02 sont nettement plus élevées dans les tufs épiclastiques homogènes
(66% en moyenne) que dans les autres roches (comme les tufs rubannés de la Falémé où elle
sont comprise entre 54 et 69% ).
60
Les teneurs en Al203 sont pour l'essentiel faibles: 15% en moyenne dans les tufs
épic1astiques homogènes et dans les tufs rubanés. La plus faible teneur a été dosée dans un tuf à
tendance basique (Ech. 1050: Si02= 51,25).
Les teneurs en Na20 varient très peu dans les tufs homogènes (3,08 à 5) alors que dans
les tufs hétérogènes elles passent de 2,65 à 6,09. Un tuf riche en plagioclase renferme le plus
fort pourcentage (8,96).
Les teneurs en K20 peuvent descendre jusqu'à 0,07% dans les tufs homogènes. Elles ne
varient presque pas dans les tufs rubanés (2 à 3,94). Le tuf à tendance basique et les tufs riches
en plagioclase renfennent de faibles teneurs en K20 respectivement 0,93 et 0,07.
Les teneurs en CaO ne varient pas dans les tufs homogènes et passent de 0,34 à 4,57 dans
les autres tufs.
Fe203 ne varie pas dans les différents groupes de faciés; les teneurs sont comprises entre
5,25 et 6,63%.
Les teneurs les plus élevées de MgO ont été dosées dans les tufs rubanés (5,91 %). Les
tufs homogènes montrent les valeurs les plus faibles comprises entre 1,5 et 2,62%
Les teneurs en Ti02 et P205 sont faibles dans l'ensemble. Les valeurs sont toujours
inférieures à 1% mais légèrement plus élevées pour Ti02 que pour P2ü5.
Rb-Sr-Ba
Ni-Cr-V
Les teneurs en Ni,Cr et V ne sont pas corrélables avec l'acidité des roches. Ces teneurs
sont dans l'ensemble moins élevées que celles des roches volcanodétritiques du supergroupe de
Mako (Diallo,1993) mais plus élevées que les termes grauwackeux des environnements actuels
d'arcs insulaires océaniques ou continentaux.
61
Les analyses de terres rares de trois échantilllons de tufs épiclastiques homogènes sont
indiqués sur le tableau lA. La somme des terres rares est de l'ordre de 126 ppm. Les spectres
des terres rares nonnalisées aux chondrites (Cl, Evensen et al., 1978) sont caractérisées par un
fractionnement très marqué avec un enrichissemnt en terres rares légères par rapport aux terres
rares lourdes et des rapports LaN/YbN et LaN/SmN respectivement de l'ordre de 13 et 14. Les
spectres sont aussi caractérisés par un très fort enrichissement en Ce (58 en moyenne) par
rapport au Nd. Il n'y a pas d'anomalie en Eu, les rapport Eu/Eu* sont inférieurs à 1.
Le spectre moyen des terres rares de 3 tufs épiclastiques a été comparés à ceux des
andésites orogéniques (fig. II-11). Ce spectre moyen est beaucoup plus proche de celui des
andésites des marges continentales actives que de celui des andésites d'arcs insulaires.
Diagramme AI2Ü3-FeT-MgO
Les pointés représentifs des roches volcanosédimentaires sont situés dans le domaine des
laves orogéniques et celui des basaltes d'îles océaniques sur ou près des rides médio-océaniques
(Fig.ll-l0).
Conclusion
Tab. lA- Analyses chimiques (éléments majeurs et éléments en traces) des principales Tab.-IB- Teneurs en terres rares
roches volcanosédimentaires. de quelques roches
volcanosédimentaires.
64
Na20+K20
/\
l'
1
// .. ,
\ AI203
Fe203
~
Fig.1I-9 - Diagramme AFM de Nockolds ec Allen (1953) pour les roches à domir.ance
volcanosédùnencaire.
Fe203
• 4
.. 5
I~
10
5
--
la Ce Pc Nd Sm Eu Gd Tb Dy Ho Er Tm Yb lu
Fig.ll-II - Comparaison des speccres de cerres rares normalisées (par rapport aux
cJuJndrices CI) des roches à dominance volcanosédimencaire à ecu..>: des andésices
orogéniques (D'après Bailey 1981). 1: andésites pauvres en K des arcs insulaires;
2: aueres andésites des arcs insulaires océaniques: 3: andésices des arcs insulaires
concinencau..>: ec des marges COnIinencales minces; 4: andésices des marges
continencales actives de type Andes; 5: laves andésitiques de la région écudiée
o
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Fe203/MgO Sc Zr/10
Fig.ll-12 a et b. - Position des roches à dominante Fig.ll-12 c. - Position des roches à dominante
vocanosédimentaire dans le diagramme de volcanosédimentaire dans le diagramme triangulaire
Bathia (1983). A : domaine des Arcs insulaires Th-Sc-Zr/lO de Bathia et Cook (1986). A : domaine
océaniques; B : Arcs continentaux; C: Marges des Arcs insulaires océaniques; B : Arcs continentaux;
continentales actives; D : Marges passives. C : Marges continentales actives; D : Marges passives.
67
PLANCHES PHOTOGRAPHIQUES
Ensemble sédimentaire
et
volcanosédimentaire
Planche 1 - 1
(Roches à dominante sédimentaire: les quartzites)
3. - Quartzite de Karakaène montrant des grains de quartz corrodés par des oxydes de fer.
Q = quartz; 0 = opaque
70
Planche 1 - 2
(Roches à dominante sédimentaire: les calcaires)
Planche 1·3
(Roches à dominante sédimentaire-les grès)
2. - Grès de Moussala (Mahina-Mine) : les grains de quartz (Q) ont cristallisé sous
pression. La roche renferme aussi des cristaux de microcline (M)
Planche 1 - 4
(Roches à dominante volcanosédimentaire)
1. - Tufs épic1astiques à quartz, feldspaths réunis par une matrice formée de biotite et
muscovite. B = biotite; M = muscovite; P = plagioclase; Q = quartz
Planche 1 - 5
(Déformation de l'ensemble sédimentaire et volcanosédimentaire)
2. - Brèche monogénique associée aux roches précédentes; les éléments (tufs fins) sont
de grosseur variée et leur drection d'orientation correspond à celle de la schistosité
3. - Schistosité (SI) indiqué par l'orientation des oxydes de fer liés à une intense circulation de
fluide pendant la déformation
4. - Pli microscopique matérialisé par des niveaux riches en minéraux opaques (pyrite)
dans le quartzite de Kafori
-'''''...... -- .. '."':'.- -
.::
~.\..., "
• -"f .
78
Planche l - 6
(Déformations de l'ensemble sédimentaire et volcanosédimentaire)
1. et 2. - Naissance d'une schistosité S2 soulignée par des biotites 2 sécante par rapport à une
première schistosité (S 1 soulignée par des biotites 1 et surtout par des muscovites)
confondue avec la stratification Sa visible sur la photo n02
4. - Idem photo précédente mais les minéraux de deuxième génération sécants par rapport à la
schistosité SI sont représentés ici par des muscovites (m)
,tR
\
~II\
N
CI)
--- ......
81
Les roches volcaniques et hypovolcaniques affleurent assez bien dans le secteur Est-
Saraya en particulier autour du village de Barnbadji (dans la rivière Daléma et ses
affluents et sur la piste de Saraya à Mahina mine). D'autres affleurements ont été
identifiés plus au Sud notamment autour de Garabouréa et dans la rivière Boboti. Ces
roches présentent un aspect varié (leucocrate, mésocrate ou mélanocrate) et peuvent
former des collines de quelques métres d'épaisseur mais s'étendant sur plusieurs
centaines de mètres.
Les roches volcaniques rencontrées sont de trois types: des laves et des
volcanoclastites.
1-2-1-1-Les laves
Les laves de type intermédiaire à acide sont représentées pour l'essentiel représentées
par la série trachyandésite et des rhyodacites.
Les trachyandésites
Description microscopique
Ces roches présentent des hétérogénéités sous fonne d'enclaves: de quartzite pure ou
carbonatés; de rhyolite fonnée de feldspaths altérés, de quartz, de chlorite et de minéraux
opaques; de vo1canites basiques où on reconnaît de nombreuses bulles initialement
occupés par des gaz.
Les rhyodacites
Les faciés dacitiques ont été, pour l'essentiel, observés dans la rivière Daléma. Ils
sont très altérés à l'affleurement. Cette altération leur confère une couleur rosâtrelaissant
apparaître des baguettes noires qui sont d'anciennes amphiboles et de nombreuses tâches
rouge-ôcre d'oxyde de fer.
Description microscopique
Au microscope les dacites montrent une texture fluidale très caractéristique marquée
surtout par la présence :
- de phénocristaux d'amphiboles transformées; ils sont entourés d'une couronne
de minéraux opaques en petits grains qui leur confère un aspect de "boite de fer". Ces
boites de fer renferment des minéraux de destabilisation telsque chlorite, quartz et
muscovite (photo 3, pl.l-7);
- de grands cristaux automorphes de plagioclase également transformés mais à
macles polysynthétiques et parfois de macle de carlsbad encore reconnaissables. L'
altération de ces feldspaths donne des carbonates (calcite);
- une mésostase dans laquelle subsistent des feldspahs en fins cristaux accolés les
uns aux autres.
Les faciés tufacés à élémnents lithiques sont associés aux laves. Ils ont été reconnus
en plusieurs endroits dans la Daléma à la hauteur de Linguèa , dans le marigot Bandiassé
juste au niveau du croisement avec la piste de Dinkokono.
Les roches sont sombres ou claires. Elles renferment des éléments plus ou moins
ovoides, grisâtres, noirâtres ou rougeatres de tailles variable, sous forme de fragments de
85
Description microscopique
Les termes les plus grossiers ont un aspect sombre et renferment des éléments variés.
Ces éléments dont la taille peut atteindre 3cm peuvent être des fragments de roches
microgrenues, de tufs, de calcaires.Ils sont réunis par un ciment volcanique noirâtre. Les
termes les plus fins sont noirs où bruns.
Description microscopique
L'échantillon P.M 859 représente le faciés fin qui alterne avec le faciés grossier décrit
ci-dessus; il s'agit d'un tuf cendreux. Des minéraux opaques sont largements dominants;
on y observe aussi du quartz en forme d'écharde. La matrice qui réunit ces minéraux est
cryptocristalline , formée de fins cristàux de carbonates, de quartz et de plagioclases.
Les microdiorites sont les roches les plus communes dans la région étudiée. Les
meilleurs affleurements ont été observés auteur du village de Bambadji, notamment dans
les cours d'eau Badiambako, Goungou Saro, Daléma, Boboti. Un véritable champ de
dykes a été observé sur la piste de Saraya-Bambadji.
Dans le Badiambako
Le Goungou saro est un petit affluent de la Daléma qui prend sa source à la hauteur
de la piste Bambadji-Sancéla. Des microdiorites (pM1140 et PM1143a) à tendance
88
porphyrique affleurent dans ce marigot, associés à des microgranites , des tufs et des
andésites.
La roche est mésocrate et caractérisée par des porphyres de plagioclase qui font
saillie sur les échantillons. On y reconnaît aussi de amphiboles pouvant former des
baguettes allongées ou des prisme trapus. En certains endroits, on note une
prédominance des minéraux noirs et la roche a un aspect mélanocrate ressemblant à une
andésite.
Dans la Daléma
Quand on quitte Saraya pour se rendre à Bambadji, on est frappé par le manque
d'affleurement. La piste est recouverte soit par l'arène du granite de Saraya soit par une
cuirasse latéritique. Ce n'est pas le cas à la hauteur de la Daléma, où on observe un
véritable champ de dykes de microdiorites. Ces dykes orientés N70, sont traversés dans
la direction N120 par d'autres dykes leucocrates de 120 cm de large, très durs, présentant
par endroits des concentrations de minéraux ferromagnésiens. On note également des
fractures N120 remplies de magnétites
Les roches sont leucocrates ou mésocrates. Trois faciés ont été identifiés:
- un faciés porphyrique où on reconnaît des cristaux automorphes de plagioclases
qui font saillie sur l'échantillon;
- un faciés [m verdâtre où on ne reconnaît aucun minéral à l' oeil nu;
- un faciés d'aspect gris bleuté où on observe des phénocristaux de plagioclase et
d'amphibole.
89
Dans le Boboti
Ces roches fOffilent de petits affleurements très nombreux avec des faciés divers. Les
relations avec la granodiorite sont difficiles à établir puisqu'ils ont la même orientation.
Au contact des grauwackes qui représentent leur encaissent, ces roches créent un
métamorphisme de contact de faible extension.
les roches sont leucocrates en général, à grain fin, la taille est de l'ordre du demi
millimètre. Certains faciés présentent des passées verdâtres dûes à l'importance des
amphiboles; ceci confère à ces roches un aspect mésocrate . On reconnaît à l'oeil nu des
plages de plagioclase et des agrégats d'amphibole orientés
Description microscopique
Microdiorite du Badiambako
Microdiorites de la Daléma
piquetés de séricite. Ces plagioclases baignent dans une matrice formée essentiellement
de cristaux très fins de plagioclases. Certains de ceux-ci sont transformés en calcite qui
forme de grande plage ou bien disséminée dans la roche.
Microdiorites du Boboti
-L'échantillon PM825 est finement grenu. La roche est écrasée ce qui entraine une
fine recristallisation des minéraux de quartz et de plagioclase. On observe en outre de
nombreux agrégats d'amphiboles plus grenues. On peut signaler également la présence
de minéraux accessoires représentés par des opaques et de l'allanite. Dans les agrégats de
ferromagnésiens certains cristaux ressemblent à des pyroxènes.
Entre Mahina Mine (au Nord) et Boboti (au Sud) affleure une roche leucocrate
formant de petits massifs intrusifs orientés grosso modo Est-Ouest. Avec une puissance
moyenne de 15m, les affleurements peuvent s'étendre sur plusieurs centaines de mètres.
Il faut signaler que sur le terrain nous avons eu beaucoup de difficultés à caractériser
pétrographiquement ces roches. En effect elles présentent un grain très fin et sont
toujours imbriquées avec un quartzite qui présente les mêmes caractéristiques
macroscopiques. Dans les coupes effectuées, nous nous sommes systématiquement basés
sur la résistance au coup du marteau pOUf distinguer les affleurements de plagioclasite
des affleurements de quartzite. Ces derniers sont plus durs et résistent mieux au coup du
marteau.
92
Au niveau du contact entre les plagioclasites leucocrates et les quartzites, on note une
importante cristallisation de pyrite. Par ailleurs on observe souvent dans ces roches des
enclaves de tufs acides à ciment secondaire de tourmaline...
De nombreuses fractures Nl20-verticale ont été observées; certaines sont remplies
par de petits filons de tourmaline.De plus on observe des accumulations de 2 millimètres
de diamètre formées essentiellement de tourmaline.
Deux générations de filon de quartz traversent les plagioclasites leucocrates : des
filons de 50 cm d'épaisseur, orientés N50, stériles et des filons orientés Est-Ouest,
pouvant être minéralisés en pyrite et en or.
Il faut souligner enfin que les roches sont localement mylonitisées dans la direction
NUS àN120.
Les roches ont un aspect blanc. Elles sont formées pour l'essentiel de plagioclase se
présentant en grain très fin. Seuls les parties superficielles et les fractures sont colorées
en vert du fait de l'altération. On note quelques rares tâches noires très fines de biotite et
de concentration de tourmaline.
Description microscopique
Description microscopique
Quelques rares affleurements de microgranite ont été identifiés dans le secteur étudié
notamment dans la Daléma et dans le goungou Saro. Dans la Daléma les affleurements
de microgranite se présentent comme ceux des microdiorites précédemment décrites et
auxquels ils sont asociés. En effet, ils forment des dykes discontinus (une partie du dyke
étant érodée) dont l'orientation est difficile à établir.
Dans le Goungou saro un seul affleurement de microgranite orienté Nord-Sud a été
observé. Il est associé à d'autres petits affleurements de roches siliceuses très riches en
pyrite renfermant des veinules de quartz et de microdiorite.
Sur la plan macroscopique on peut faire les remarques suivantes.
- Dans la Daléma, deux échantillons de microgranite ont été prélevés (pM923 et PM
933). Ces roches sont blanches lorsqu'elles sont saines et rosâtres lorsqu'elle sont
altérées. On y reconnaît à l'oeil nu des cristaux automorphes (hexagonaux ou
rectangulaires), de feldspaths qui deviennent roses à l'altération, de petits grains de
quartz et de façon accessoire : de petits cristaux automorphes de pyrite, d'anciens
minéraux ferromagnésiens partiellement ou totalement altérés correspondant sur les
échantillons à des tâches rougeâtres. Ces minéraux baignent dans une matrice blanchâtre
à rosâtre finement grenue.
- Dans le Goungou saro, le microgranite observé, a un aspect blanc. La texture est
microgrenue non orientée. On y distingue à l'oeil nu des cristaux hexagonaux de
plagioclase, du quartz subautomorphe ou xénomorphe et des minéraux cubiques altérés
en oxyde de fer. La matrice est pour l'essentiel formée de feldspath.
95
Description microscopique
Les échantillons prélevés dans la Daléma montrent au microscope une texture grenue
avec:
-des phénocristaux de plagioclase souvent altérés en séricite. l'altération est plus
marquée au coeur des plagioclases qu' à leur périphérie. Certains plagioclases sont
cataclasés et dans les microfissures on observe des lamelles de biotite;
-des phénocristaux de feldspath potassique qui ne présentent plus de mâcle du fait
de l'altération;
-des cristaux de quartz moins abondants que les phénocristaux de feldspath, en
grain subautomorphe ou xénomorphe disséminée;
-une matrice formée pour l'essentiel de plagioclase et de quartz dans laquelle sont
enrobés les phénocristaux
Les tableaux 2, 3 et 4 donnent les analyses chimiques des éléments majeurs, des
éléments et des éléments en trace des roches volcaniques et hypovolcaniques étudiées.
SI02 60,3 61,3 59,3 58,8 59,07 58,6 59,59 58,6 57,09 64,09 58,79 60,52 63,21 65,25
AL203 16 1 14 5 14 6 14 3 15 63 15 66 15 60 15 66 14 21 15 38 14 31 16 1 16,95 15,91
Fe203 7 18 6 5 68 7 83 5 30 4,04 7,16 4 04 7 58 5 05 6 23 7,5 2 50 3,15
MnO 0 0 0 0 o 03 o 02 o 04 o 04 o 05 - - o 02 o 05 o 01
MgO 1 98 5,46 5,34 5,70 4,72 5,77 2,09 5,77 6,53 2,7 4,69 1,72 1,31 1,45
Ga) 4,20 4,57 2,53 5,74 5,07 6,05 2,41 6,05 5,55 3,77 3,04 4,09 2,04 1,68
Na20 353 4 40 5 12 3 98 5 45 6,25 5 51 626 3 65 4,82 5,33 4 08 9,26 7,99
K20 3,27 1 95 3 49 224 1 36 0,75 2 56 o 75 2 47 2,04 3,02 2 95 0,46 0,65
Ti02 o 95 059 o 65 o 65 0,63 o 69 0,75 o 69 o 64 o 51 0,55 o 96 0,80 045
P205 0,33 o 17 0,22 0,17 0,20 0,22 0,40 0,22 0,22 0,17 0,27 0,4 0,41 0,30.
P.F. 1,93 1,23 3,08 0,70 2,27 1,68 3,79 1,68 1,29 1 ,16 3,47 1,86 2,89 2,47
Total 9977 100 17 100 01 100 11 99,73 99 73 99 9 99 74 99 28 99 69 99 7 100 2 99 88 99,31
Ba 1106 716 503 617 346 328 789 328 451 848 710 961 11 7 228
Be 1,5 1,29 2 1,29 1,2 1,29 1,5 1,5 1 ,1 1,5
\0
Co 19 23 22 31 14 17 22 17 72 43 47 33 28 30 0\
8102 6687 61 92 6925 5924 6247 54 17 5875 58 19 654 5584 608 5984 625 61 94 6229 61 21
AL203 1598 1439 1368 16 25 15 71 1367 15 61 1848 15 6 13 98 1426 14 11 1588 13 53 1435 1483
Fe203 t 1 08 2,75 5,30 6,17 2,38 10,63 4,05 4,05 3,87 7,95 2,72 5,19 4,55 4,29 2,45 7,69
MnO o 01 001 tr tr 0,02 002 o 01 tr 006 o 01 0,03 0,03 . . 0,08
MQO 1 95 4,26 1,77 402 4,6 7,69 4,34 4,39 1,86 7 75 6,23 5,97 2,62 6 6,15 3,04
Câ) 352 740 075 402 365 333 728 458 1 55 6 12 633 5 83 2 9 5,07 442 4,41
Na20 835 789 490 784 867 6 16 650 7 24 6 02 4 16 695 6,48 6,69 7,35 7,7 3,52
K20 0,32 0,05 2,04 0,30 0,17 0,54 1,10 0,24 2,87 1,79 0,34 0,77 3,39 0,2 0,12 3,72
TI02 050 052 o 51 058 056 065 063 o 72 o 41 064 0,73 0,5 0,54 0,65 0,52 0,88
P205 o 15 0,26 0,22 0,20 0,20 0,17 0,22 0,26 0,18 0,19 0,26 0,25 0,27 0,3 0,32 0,28
P.F. o 71 057 1,31 1 18 1,37 278 1 20 1 59 223 1 1 1 15 0,7 o7 0,99 1 ,11 0,73
Total 9943 10002 9974 9980 9978 9981 99,70 9975 10089 9959 9978 99,67 100,07 100,32 99,5 100,39
Ba 93 57 1088 181 205 84 513 403 988 333 253 593 1038 42 44 584
8e 1,5 107 1 1 1,2 1 7 1 ,1 1,6 2 1 1,29 1,6 1,7 1 ,1 1,29 2,29
Co 24 25 37 16 7 25 11 15 11 56 22 48 38 27 29 46
Cr 102 199 113 255 248 444 371 230 29 414 341 439 105 135 403 94 \C
Cu 5 6 10 <5 5 6 8 6 3,6 <5 8 12 17 8 12 33 -...1
Ga 20 12 14 28 31 29 31 33 178 10 18 19 21 19 17 23
Nb <5 <5 <5 6 6 5 7 13 14 <5 <5 <5 <5 <5 <5 <5
NI 24 77 35 103 118 175 75 90 16 179 74 88 49 53 85 55
Fb 7 <5 53 10 8 16 16 11 65 44 9 15 40 <5 5 188
Sc 93 18 1 12,8 16,2 11 ,1 18,6 19,7 12,6 3,34 22 1 18,6 22,29 14,6 19,2 17,5 14,8
Sr 256 217 189 277 138 129 529 249 362 398 373 407 124 88 110 320
Th 7 7 <5 6 9 <5 6 11 8,3 <5 6 6 <5 5 <5 15
V 43 147 92 131 98 123 175 107 69 172 110 134 92 116 111 103
Y 11 16 14 16 10 12 15 17 41 15 14 13 9 15 16 18
Zn 12 10 17 5 6 25 18 14 12 21 14 22 11 23 9 69
Zr 200 153 143 127 148 103 147 215 166 104 150 129 131 169 153 201
8102 73 64 73 71 75 93 8102 70,7 71,4 70,6 70,42 68,31 59,6 60,8 63,2 59,85 65,5
AL203 15,75 15,83 14,31 AL203 16,9 15,2 16,3 17,04 15,98 15,0 15,5 16,3 16,85 15,53
Fe203 t 040 032 0,19 Fe203 t 0,32 2,30 0,27 0,30 0,53 8,81 6,25 6,17 6,98 6,16
MnO tr tr . MnO tr . tr tr tr tr .
°° °° °° °
° °° °
MaO 04 04 04 rvlgO 58 47 36 075 3,16 3,52 2,23 1,54 1,33
Ga)
Na20
029
8,60
39
8,46
° 2
8,46
Ga)
Na20
0,40
9,90
0,21
9,26
0,81
9,77
0,68
8,89
1,67
9,66
3,19
8,74
3,33
8,68
0,91
9,87
1,70
9,49
0,56
9,35
K20 0,14 0,19 0,04 K20 0,71 0,17 0,50 0,48 0,08 0,36 0,30 0,15 0,05 .
Ti02 0,17 0,16 0,05 Ti02 ° 11 o 1O ° 11 0,07
° ° 44 073 0,72 0,60 0,61 0,43
°° °
P205 0,06 P205 0,2 0,25 0,25 0,21
P.F.
006
079 0,69
03
54 P.F. °
1,08 °
1,70 °
1 ,16
04
1,56 2,23 0,31 0,93 0,85
30
2,46
0,2
0,8
Total 99 88 99,85 99 79 Total 1007 100,34 99,99 99,84 99,85 100,15 99,65 101,26 99,84 99,86
'lb. 4- Analyses chimiques Tab.5 - Analyses chimiques (éléments majeurs et éléments en traces) des principales
(éléments majeurs et éléments en traces) roches hypovolcaniques (albitites leucocrates, méso à mélanocrates).
des principales roches hypovolcaniques
,(microgranodiorites).
99
Considérés comme très peu mobiles, les éléments de transition sont fréqemment
utilisés pour discuter les processus pétrogénétiques (Winchester et Floyd (1976); Pearce
(1982). Sur la (fig.II-15) on observe une corrélation positive Cr-mg* et Ni-mg*qui
montrent que les concentrations de ces éléments sont pour l'essentie1liées aux processus
magmatiques et que les phénomènes postmagmatiques n'ont pas eu d'effet significatif sur
les teneurs initiales.
Les HFSE (Zr, Y, Nb) sont également réputés peu mobiles et restent en général
stable au cours de la rétromorphose dans le faciès schiste vert (Smith et Smith, 1976;
Coish, 1977; Morison, 1978; Ludden et a1., 1981; Meschde, 1985). Dans les roches
volcaniques et hypovolcaniques les valeurs des rapports Ti/Zr, Ti/Y, Zr/Y et Nb/Y sont
comparables à celles des chondrites proposées par Wanche et al., (1974) ; Sun et Nesbitt
(1977) c'est à dire respectivement (105; 200; 2,5 et 0,3).
Les alcalins et les alcalinoterreux (Rb, Sr, Ba et K) sont par contre réputés mobiles
dans les roches hydrothermalisées, métamorphisés dans le faciés zéolite ou soumis à des
phénomènes tectonothermiques (Hart, 1971; Mitchell et Aumento, 1977; Winchester t
Max 1984). Au cours de ces transformations ils sont enrichis dans les roches (Crow et
Condie 1987). Ces éléments montrent une légère dispersion dans les diagrammes
interélémentaires (fig. 11-15.). Cependant les teneurs de ces éléments dans les roches
volcaniques et hypovolcaniques ne sont pas excessives ce qui semble écarter un fort
enrichissement au cours des processus de transformation postrnagmatique.
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mg* mg*
1-3-2- Caractérisation
Diagramme de Na20+K20/Si02
Ce diagramme de Cox et al. (1979) pennet de classer les roches ignées nonnales
(c'est à dire non potassiques). La ligne de séparation entre domaine alcalin et domaine
subalcalin est dûe à Miyashiro (1978).
Dans un tel diagramme (fig. 11-17), les volcanites et hypovolcanites sont très
dispersées et la majeure partie se trouve dans le domaine alcalin. Par ailleurs on note que
toutes les roches ont exclusivement des compositions chimiques intermédiaires à acides
Les roches volcanites sont pour l'essentiel des trachyandésites; un échantillon a
10~
Diagramme Ti02/(FeT/MgO)
Diagramme Fe203-MgO-Na20+K20
Les résultats des dosages de Rb, Sr et Ba des laves andésitiques et des roches
hypovolcaniques de la Daléma sont indiqués dans les tableaux 2, 3 et 4. Pour l'essentiel
les teneurs en ces éléments sont caractéristiques des lignées calcoalcalines. La figure ll-
20 indique la variation de ces éléments en fonction des teneurs en Si02.
- Le Rubidium augmente dans les laves andésitiques pour une même teneur en
Si02; Au niveau des roches hypovolcaniques, les valeurs restent stationnaires
indépendamment de l'augmentation de l'acidité.
- Le Strontium décroit depuis les laves andésitiques jusqu'aux roches
hypovolcaniques; mais il augmente au sein même des laves pour des teneurs en Si02
identiques.
- Le Baryum croit régulièrement dans les laves et certaines roches
subvolcaniques vers les termes acides. Il reste stationnaire dans la majorité des roches
hypovolcanique malgrè l'augmentation de l'acidité.
Les tableaux 7 et 8 permettent de comparer les teneurs surtout en éléments alcalins et
alcalinoterreux des andésites de la Daléma et celles des arcs volcaniques et des marges
continentales actives.
105
On peut noter tout d'abord que les teneurs en Si02 et K20 des andésites de la
Daléma sont les mêmes que celles des marges continentales
Les teneurs en Ba sont nettement plus élevées que celles des arcs insulaires et
seraient plus proches de celles des marges actives.
Par ailleurs les rapports Rb/Sr et Ba/Sr sont également comparables à ceux des
marges continentales.
On peur ainsi conclure que les laves de la Daléma sont manifestement plus proches
des ansésites des marges continentales que de celles des arc insulaires.
Les teneurs en éléments de transition des laves et des roches hypovolcaniq ues sont
transcrites dans les tableaux 2, 3, 4.et 7.
Les données sur les trachyandésites ont été comparées à celles des andésites des
marges continentales et des arcs insulaires. On peut faire les remarques suivantes:
- Les teneurs en Ni dans les trachyandésites sont de l'ordre de 122ppm, celles du
chrome sont élevées atteignant une moyenne de 215ppm. Ces valeurs sont nettement
supérieures aux moyennes des andésites des marges (Andes: 38,6ppm) et des arcs
insulaires (S-W pacifiques).
- La moyenne des teneurs en Vanadium 122ppm est plus proche de celle des
andésites des marges continentales (Andes: 125ppm) que de celle des andésites d'arcs
insulaires (S-W Pacifique: 154ppm ).
Dans l'ensembles des roches volcaniques et hypovolcaniques le rapport Ni/Co
dépasse l'unité et atteint 8,6ppm. Le rapport VICo est également élevé (2,29 en
moyenne). Ces caractéristiques sont propres à la plupart des séries calcoalcalines
(S.R.Taylor et al., 1969b).
La figure 11-21 montre la variation des teneurs en Ni, Cr, et V en fonction de la
composition des roches.
On note grossomodo que Ni et V diminuent lorsque l'acidité des roches augmente
(diminution des teneurs en MgO). Beaucoup de roches hypovolcaniques ont des teneurs
en Ni voisines de O. En ce qui concerne le chrome les points sont très dispersés.
Les teneurs en Co décroissent vers les termes plus différenciés.
Le Zn ne varie pratiquement pas et reste homogène.
106
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volcaniques et hypovolcaniques.l: roches volcaniques; 2: roches hypovolcaniques
107
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Fig.II-18 - Diagramme n02-Fetl MgO de Miyashiro (1974) pour les rllches volcaniques
et hypovolcaniques. L'essentiel des roches se trouvent dans le domame calcoalcalm.
(pour la légende voir fig·II-13).
Fe203 t
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hypovolcaniques. ~.
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Fe203
Ti02
Fig. //-21 - Variation des éléments de transition dans les roches volcaniques et
hypovolcaniques.
111
Un dosage des terres rares (tab. 5 et 6) a été effectué sur plusieurs échantillons de
roches volcaniques (trachyandésites) et des roches hypovolcaniques (microdiorites,
microgranodiorites et albitites).
Les teneurs en terres rares varient aussi bien d'un groupe à l'autre qu'à l'intérieur d'un
même groupe.
Les spectres de terres rares (fig.I1-22) ont été normalisés aux chondrites Cl (Evensen
et al., 1978).
- Le trachyandésites renferment les plus fortes teneurs en terres rares qui atteignent
facilement 23ppm. Les spectres sont très fractionnés avec des rapports (LaN/YbN de
l'ordre de 22. Il n'y a pas d'anomalie marquée en Eu, les rapports EuNlEu* se situent aux
alentours de 0,9. Les rapports LaN/SmN sont compris entre 2 et 3.
- Les microdiorites sont caractérisées grosso modo par une faible anomalie en Eu,
EuNlEu* est de 0,8 en moyenne. Les spectres sont fractionnés, les roches montrent un
enrichissement assez marqué en terres rares légères par rapport aux terres rares lourdes
avec des rapports LaN/YbN de l'ordre de 13. Les rapports CeN/YbN, GdN/YbN et
LaN/SmN sont respectivement de Il,3 et 3.
-Le microgranodiorite est moins riche en terres rares que les faciés précédents, les
teneurs sont en moyenne 141. Ces roches sont enrichies en terres rares légères et
fortement dérimées en terres rares lourdes. Les rapports LaN/YbN et LaN/SmN sont
repectivement égaux à 27,3 et 5. Leur anomalie en Eu est toujours négative, EuNlEu*
variant de 0,52 à 0,73.
- Les albitites renferment les plus faibles teneurs en terres rares (142 en moyenne).
Les spectres sont fractionnés de la même manière que ceux des microdiorites
(LaN/YbN=13), mais à un degré moindre par rapport aux trachyandésites et
microgranodiorites où les rapports LaN/YbN sont respectivement de l'ordre 32 et 22.
Deux échantillons présentent une légère concentration de plagioclases (Eu*lEuN= 1,1 et
1,4.)
Les pétrologistes subdivisent habituellement les andésites modernes de même que les
andésites orogéniques en deux groupes :en Andésites d'arcs insulaires et andésites des
marges continentales actives. Baily (1982) a distingué 3 types d'environnements
géodynamiques pour les andésites:
1)- les arcs insulaires océaniques (Mariannes) et les arcs insulaires partiellement
formés dans une croute continentale mince (Kuriles, Aléoutiennes). On les distinguées
sur la base de la teneur en K: Andésites pauvres en K et les autres;
2)- les arcs insulaires continentaux où l'on distingue les arcs insulaires qui
apparaissent dans des croûtes continentales et ceux des marges continentales minces
(Cascades, Ouest des Etats-Unis);
3)- marges continentales de type andin (Chili, Pérou).
Les tableaux 7 et 8 permettent de comparer les laves andésitiques de la Daléma à
celles des marges continentales et des arcs insulaires.
Les trois types d'environnement identifiés par Baily (1982) se distinguent bien par
certains paramètres dont les plus sensibles sont les spectres de terres rares et le
diagramme La/Yb-Sc/Ni. Les spectres de terres rares des Andésites de Dialé-Daléma de
la zone étudiée (fig.II-24 ) sont presque identiques à ceux des andésites de type marge
continentale (Andes). Le diagramme La/Yb-Sc/Ni (fig.II-25a et fig. II-25b ). conduit
également à la même conclusion; en effet le domaine des andésites de type marges
continentales (Andes) se superposent parfaitement à celui des andésites de Dialé-
Daléma.
Albitite méso à mélanocrate Microaranodiorite Microdiorite Trachyandésite
N°éch 1141-91 1185a 1040b 1188 933 923 1159 921 1174 931 1181 1198 997 -91 1189 1106 928
La 2456 7 1 3851 2486 5373 4631 12 97 5723 1876 2537 3997 249 4578 38 51 328 23 1
ce 4994 1664 3301 70 12 91 74 7962 2643 99 14 4935 61 66 85 4677 106,03 8351 675 47 5
Nd 249 11 99 41 12 2834 3595 2981 1062 41 2 19 96 3335 3783 2265 51 46 3542 322 23,5
Sm 519 248 907 512 6 5 532 203 837 458 6 91 793 449 10 43 67 59 3 9
Eu 1 38 045 288 1 51 1 38 1 15 03 2 12 1 19 1 75 2 14 1 27 266 1 7 1 59 1 17
Qi 436 1 73 633 338 474 4 1 39 6 14 374 5 41 584 3 61 736 4 35 5 1 2,9
Dv 283 1 21 368 202 206 1 79 1 51 375 286 329 392 24 494 275 3 1 2 1
Er 1 4 1 13 1 9 1 12 1 33 1 15 096 232 2 1 88 204 1 25 222 1 31 1 3 1 2
'Yb 1 36 074 1 5 095 083 071 088 1 79 1 43 1 5 077 1 02 207 1 13 1 1 1 1
Lu 022 012 026 015 02 o 16 o 14 023 024 03 029 o 16 o3 o 17 017 o 14
TREE 116 14 4359 13826 13757 19846 17002 5723 22229 104 11 141 42 18573 108 52 23325 175 55 150 76 10661
LaN 1004088 290270 1574407 101 6353 2196648 189 3295 530253 2339738 766966 103 7204 163 4096 101 7989 1871627 157 4407 134 0965 94 4399
ceN 782881 260856 51 7479 1099232 1438156 1248158 41 4328 1554162 77 3632 966609 133 2497 733187 1662173 1309139 1058160 74,4631
22 4145 869565
NdN
SmN
525538
337013
253060
16 1039
867877
58 8961
598143
332468
758759
422078
62 9168
345455 131818 543506
42 1275
297403
703883
44 8701
798438
51 4935
47 8050
29 1558
1086112 747573
677273 435065
67,9612
38 3117
495990
253247
........
B.IN 237849 77559 496381 260255 237849 198208 5 1706 36 5391 20 5102 30 1620 368838 21 8890 45 8463 293002 274043 20 1655 ~
QiN 21 3412 84679 309838 165443 232012 195791 68037 300538 183064 264807 285854 17 6701 360255 21 2922 249633 14 1948
DvN 11 1373 47619 144825 79496 81070 70445 59425 14 7580 11 2554 129477 15 4270 94451 19 4412 10 8225 12 1999 82645
ErN 84337 68072 11 4458 67470 80120 69277 57831 13 9759 120482 11 3253 122892 75301 13 3735 78916 78313 72289
"fbN 8 2374 4 4821 9 0854 5 7541 5 0273 4 3004 5 3301 10 8419 8 6614 9 0854 4 6638 6 1781 12 5379 68443 66626 66626
LuN 86648 47263 102403 59078 78771 63017 5 5140 90587 94525 11 8157 11 4218 63017 11 8157 66955 66955 5 5140
Eu· 27 5212 122859 449400 248955 327045 270623 99928 422022 240233 356754 400395 23 4130 51 8764 323994 31 6375 19 7597
EuN/Eu· 08642 06313 1 1045 1 0454 07273 07324 o 5174 08658 08538 08455 09212 09349 08838 09043 08662 1 0205
LaNIYbN 12 1893 64762 173290 17 6631 436948 440258 99483 21 5805 88550 11 4162 350376 164774 14 9278 23,0031 20 1267 14 1746
CeNlYbN 95039 58199 56957 19 1035 286072 29 0241 77734 143348 89319 10 6391 285708 11 8676 13 2572 19 1273 15 8820 11 1762
GdNlYbN 25908 1 8893 34103 28752 4 6151 45528 1 2765 27720 2 1136 29146 6 1292 2 8601 28733 3 1109 37468 21305
LaN/SmN 29794 1 8025 26732 30570 52044 54806 40226 43049 25789 2 3116 3 1734 34915 27635 36188 3 5001 37292
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Tab.6 - Composition en terres rares des roches volcaniques et hypovolcaniques.
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La Ce Pr Nd Sm Eu Gd Tb Dy Ho Er Tm Yb Lu
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la Ce Pr Nd Sm Eu Gd Tb Dy Ho Er Tm Yb Lu La Ce Pr Nd Sm Eu Gd Tb Dy Ho Er Tm Yb lu
Fig.I1-22 - Variation des terres rares normalisés par rapport aux Chondrites (Cl,
Evensen, 1978) dans les roches volcaniques et hypovolcaniques.
115
AI203
o Laves
• Hypovolcanites
Fe203
1000
o 1
• 2
o 3
• 4
100 A 5
10
La Ce Pr Nd Sm Eu Gd Tb Dy Ho Er Tm Yb Lu
Fig. II-24 - Comparaison des terres rares normalisées aux chondrites Cl des laves
andésitiques de la Daléma à celles des andésites orogéniques (Bailey, 1981).
1: andésites pauvres en K des arcs insulaires; 2: autres andésites des arcs insulaires
océaniques; 3: andésites des arcs insulaires continentaux et des marges continentales
minces; 4: andésite des marges continentales actives de type Andes; 5: laves
andésitiques de la région étudiée. On remarque que les laves andésitiques étudiées
sont nettement plus proches des andésites andines.
21 "
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SC/NI
o +---"'-r-"""T""---r'-"'--~I-'----r-"'---Y-I-'----r"l--"'---\
0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0 1,2 1,4
Sc/Ni
Fig. II-25 - Position des laves andésitiques de la Daléma dans le diagramme (Sc!Ni)-
(LalYb) (a). Comparaisons avec les andésites orogéniques (b) (in Bailey, 1981).
1: andésites pauvres en K des arcs insulaires; 2: autres andésites des arcs insulaires
océaniques; 3: andésites des arcs insulaires continentaux et des marges continentales
minces; 4: andésite des marges continentales actives de type Andes; 5: laves
andésitiques de la région étudiée. On remarque que les laves andésitiques sont plus
proches des andésites andines. - ",
Trachyandésites de la Daléma Moyenne Andésites des marges Andésites des arcs
Daléma continentales lAndes' insulairesl5WP)
N° écho 997 928 1106 1141 920 931 870 931 1141-91 1198 1189
5102 603 61 3 593 588 5907 586 59,59 586 5709 6409 58 79 59,59 59,89 59,9
Ni 20 123 106 161 121 143 54 143 255 47 169 122 38,6 34,4
Co 19 23 22 31 14 17 22 17 72 43 47 29 7 18,6 21,3
Cu 79 <05 <0,5 <05 6 12 21 12 7 5 5 71 3 4 51 8
Cr 29 230 220 210 211 328 47 328 348 109 307 215,1 48,4 87,4
V 112 142 111 142 154 125 89 125 142 104 104 122 7 125 154
zn 29,5 25,9 11 7 26,7 9 15 8 15 19 15 10 15,1 - .
Mg/NI
NI/Co
° 1
1 1
00
53
°
48
1
00
5 2
00
86
00
84
o0
2 5
o0
8 4
o0
3 5
o1
1 1
o0
3 6
0,04
4 1
o8
2,7
o 11
1 61
V/NI 5,6 1,2 1,0 0,9 1,3 0,9 1,6 0,9 0,6 2,2 0,6 1 3,23 4,48
Fet/Cr 02 0,0 00 00 00 0,0 o2 0,0 0,0 0,0 o0 0,8 0,7 0,3
FetlV 0,1 0,0 0,1 0,1 0,0 00 0,1 0,0 0,1 0,0 0,1 0,05 0,3 0,02
Tab.8- Teneurs moyennes en K20, Rb, Ba, Sr (ppm) des andésites d'arcs insulaires et
des marges continentales comparées à celles des laves andésitiques de la Daléma(
Les données sont d'Ewart, 1982).
118
Par ailleurs Gun, (1974) a signalé que les andésites continentales possèdent des
teneurs en K, Rb, Ba, et Sr plus élevées que celles des andésites d'arcs insulaires. Ceci a
été confirmé par Baily (1981). Le tableau 8 montrent que les laves andésitiques de Dialé-
Daléma sont nettement plus riches en ces éléments que celles d'arcs insulaires et sont très
proches des andésites des marges continentales.
Le domaine volcanique de la Daléma est caratérisé par une absence totale de basalte
ou de toutes autres roches basiques (Siü2<53%) auxquelles on peut rattacher les
trachyandésites (à l'exception des fragments de roches basiques observés au microscope
dans les tufs à éléments lithiques).
Sur le plan géochimique les trachyandésites sont surtout caractérisées par de fortes
teneurs en Ni et Co. Ceci ne peut s'expliquer que si les roches prennent naissance par
fusion du manteau supérieur ou d'une croute océanique en voie de subduction.
Cette derniére hypothèse s'appuie sur deux mécanismes:
1) - La fusion partielle d'amphibolite (T.H.Grein, A. E. Ringwood,1968) à des
pressions d'environ lOkb (30Km);
2) - La fusion partielle d'éclogite quartzique à des profondeurs de 100Km-150km.
Ce mécanisme produirait des liquides andésitiques à sec ou des liquides dacitiques à
rhyodacitiques en présence d'eau (T.R Green, A.E. Ringwood,1968; T.R Green 1972).
Cette hypothèse a été critiquée notamment par C.R.Stern, 1974 qui pense que ce
mécanisme ne peut produire des liquides ayant des compositions typiquement
andésitiques.
Par ailleurs il faut noter que nos trachyandésites renferment de fortes concentrations
en K, Rb, Sr et Ba, comparables à celles des andésites des marges continentales. Ceci
montre que les roches ont subi un effet de contamination.
K.C.Condie et M.J.Potts, (1969) de même que W.R.Dickinson, (1969,1975) ont
montré que K, Rb, Sr, et Ba sont plus abondants dans les andésites reposant sur une
croute sialique épaisse. Dans ce cas il n'y a pas de corrélation Ba-Rb; donc le Rubidium
est indépendant vis à vis du Ba. Ceci atteste que la répartion de Rb n'est pas
exclusivement dûe à la fusion partielle ou à la cristallisation fractionnée (c. Dupuis, C.
Leffèvre,1974); il en est de même pour le potassium. Ce phénomène est bien illustré par
la dispersion des teneurs en K et Rb.
L'influence de la croute continentale se traduit aussi par des rapports isotopiques du
stroncium généralement plus élevés (D.EJames et al. 1974; D.J.Whitford,1975; Lefevre
et al.1976). C'est ainsi que les roches volcaniques (rhyodacite) de la Daléma étudiées par
M. Boher,1991 ont un rapport isotopique assez élevés de l'ordre de 0,706.
119
PLANCHES PHOTOGRAPHIQUES
Roches volcaniques et hypovolcaniques
Planche 1. - 7
(Textures des roches volcaniques laviques et volcanociastïques)
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124
Planche I. - 8
(Textures des roches volcaniques laviques et volcanoclastiques)
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126
Planche I. - 9
(Textures des roches hypovolcaniques : microdiorite, albitite)
Planche I. - 10
(Textures des roches hypovolcaniques : albitite)
Planche I. - Il
(Texture des roches hypovolcaniques)
11-1-1- Pétrographie
Cette granodiorite forme un grand massif allongé Nord-Sud à 80 Km de long sur une
vingtaine de Km de large. En fait il est formé de 3 massifs: le massif de Balangouma au
Nord, le massif de Bambadj au centre et le massif de Boboti au sens strict au Sud.
Les affleurements se poursuivent au nord en territoire malien jusqu'au village de
Didian-Kéniéba.
A l'affleurement la granodiorite est surtout caractérisée par sa forme d'altération en
boules. Ainsi le massif de Balangouma situé au Nord apparaît pour l'essentiel sous
forme de gros blocs arrondis (photo 1, pU-12) qui constituent des collines. Les bordures
134
orientales et occidentales de la granodiorite sont dominées par des faciés dioritiques qui
se présentent en blocs réduits et anguleux.
On y observe également de nombreuses enclaves microgrenues (dioritiques ou
gabbroïques) et des septas méta-sédimentaires bien orientées, qui ont été utilisées le plus
souvent pour déterminer la frabrique planaire de la granodiorite.
De nombreux filons aplitiques et plus rarement pegmatitiques recoupent la
granodiorite.
Sur le plan macroscopique la roche a un aspect blanc ou rose. L'aspect rose lui est
conféré par l'abondance du feldspath potassique. A celui-ci sont associé, d'abord des
amphiboles et des biotites qui suivent une orientation très nette dans certains cas et plus
rarement du quartz. Une texture grenue caractérise la granodiorite, mais sur sa bordure
occidentale on peut observer des textures microgrenues fines. Le massif La granodiorite
est très mylonitiée en certain endroits et les feldspaths sont fortement boudinés.
Description microscopique
- la biotite apparaît sous deux formes. Primaire, ce minéral est automorphe toujours
en agrégats et souvent transformé en minéraux opaques. Secondaire, il provient de la
transformation des pyroxènes;
- le pyroxène est automorphe, souvent maclé. TI est destabilisé dans la plupart des cas
en amphibole, biotite et opaque (photo 3 et 4 pl. 1-12);
- les minéraux accessoires sont représentés par des sections losangiques de sphène et
par des opaques.
135
Cette granodiorite est située immédiatement au Nord du granite de Saraya entre les
villages de Linguékhoto et de Moussala dans la boucle de la Falémé. Il s'agit d'un petit
batholithe allongé NNE-SSW de 4500m de long sur 1500m de large en moyenne. Les
affleurements sont de petite taille ne dépassant pas 5m et à bordure courbe. Ils
renferment de nombreuses enclaves fusiformes.
La granodiorite a été observée au contact du granite de Saraya (photo 3 et 4 pl. 1-1)
en un seul endroit situé entre les marigots Kéniékhoto et Kéniéko-Linguoto. Le contact
entre les deux matériaux est franc et des venues issues du granite recoupent la
granodiorite. Dans la Falémé on observe le contact granodiorite avec des micaschistes
(photo 2, pl. 1-13)
Des filons de pegmatite et d'aplite traversent la granodiorite. A proximité du granite
de Saraya (qui sera décrit plus loin), ils sont lu nombreux et emmettent de digitations qui
donnent à la granodiorite un aspect de brèche magmatitiques qui s'estompe lorsqu'on
s'éloigne de ce granite.Seuls subsistent alors quelques filons rectilignes.
Macroscoiquement la granodiorite a un aspect gris-clair et est déformée. Cette
déformation est bien soulignée par des cristaux de biotite bien orientés de 1 à 2mm de
longueur, qui s'associent à des cristaux millimètriques de quartz et à des plages de
feldspath. Parfois de gros cristaux automorphes de feldspath de 3 à 5 mm de longueur
apparaissent en relief sur les échantillons. Sur la bordure orientale du massif la roche est
mélanocrate, de nature dioritique du fait de la proportion nettement plus importante des
minéraux ferromagnésiens.
Les enclaves existent dans l'ensemble du massif. Elles sont généralement
mélanocrates, de nature dioritique, gabbroïque ou micaschisteuse; leur taille est comprise
entre 3 et 30cm. On observe d'autres d'enclaves claires de nature carbonatée, le plus
souvent altérées et dissoutes; leur taille plus importante, pouvant atteindre le mètre. Ces
enclaves représentent les meilleurs marqueurs de la fluidalité magmatique.
Description microscopique
La texture est grenue, formée de cristaux qui ont une disposition préférentielle bien
marquée; ce sont: des plagioclases, de la biotite, de l'amphibole, du quartz, du
microcline et des minéraux accessoires.
- Le plagioclase est représenté par des cristaux d'oligoclase et d'andésine souvent
zonés et englobés par les cristaux de biotite;
136
C'est un petit massif situé au Sud-Est du Batholite de Saraya entre les village de Dar
Salam (au Nord) et Toubakouta au Sud. Cette granodiorite est caractérisée, comme celles
qui sont décrites précédemment par la présence d'amphiboles et d'enclaves microgrenues
dioritiques.
Description microscopique
Description microscopique
C'est un immense massif de plus d'une centaine de km de long sur une largeur
pouvant atteindre une quarantaine de Km. Il est surtout caractérisé par une absence
d'enclave microgrenue; les enclaves qu'il renfenne sont de nature sédimentaire et ont
subi un très net métamorphisme thennique. Le granite est composite associant deux
faciés principaux: 1°) un faciés à biotite. muscovite (avec % muscovite> % Biotite) qui
138
Description microscopique
Les deux faciès ont une texture grenue. Ils renferment du quartz, des plagioclases, du
microcline, de la biotite, de la muscovite et des minéraux accessoires:
- le quartz (23 à 32%) se présente en agrégat de cristaux xénomorphes à extinction
roulante. Certaines sections sont corodées et étirées. Des contacts rectilignes rappelant
des figures de syneusis ont été parfois notés dans certains agrégats.
- Le plagioclase (13%) renferme des teneurs en anorthite toujours inférieures à 10% ;
il est généralement automorphe ou subautomorphe non zoné. On y observe des
inclusions de muscovite. Des associations de plusieurs de plagioclase ont étè obsevées;
ces cristaux sont applatis et allongés dans le sens de la fluidalité. Certaines albites ont
des macles tordues. On observe en outre ces inclusions de plagioclase dans le microcline.
- Le microcline (47 à 62 %) est le seul feldspath potassique qui ait été observé; il est
perthitique et nettement plus abondante que le plagioclase. Il se présente en cristaux
xénomorphes interstitiels ou poëcilitiques. Au contact des plagioclases, le microcline est
affecté de phénomènes de myrmékitisation avec des bourgeons d'albite pénêtrés de
vermicules de quartz.
- La biotite (l à 2%) est brune, subautomorphe ou automorphe et en forme de
lamelles bien orientées; celles-ci sont intimement associées aux sections de muscovite.
- La muscovite est omniprésente, automorphe, en cristaux isolés ou associés en ilôts
ou formant parfois des files discontinues. Des reliques d'ancienne biotites ont été
obervées dans la luart des lamelles de muscovite.
La muscovite (l %) serait donc issue de la destabilisation des cristaux de biotite. Ce
phénomène est très prononcé dans les parties centrale et septentrionale du massif et très
discret dans la partie méridionale. Ces phyllite ont auvre sont pauvres en titane, riches en
sodium et montrent une substitution phengitique. Leur faible taux de paragonite leur
confère une température de formation comprise entre 250 et 350o .(Ndiaye, 1986). Nous
139
avons conclu que ces muscovites doivent être considérées comme secondaires au sens de
Martin, 1984 et que le granite de Saraya serait à l'origine un granite à biotite.
- Les minéraux accessoires sont représentés par l'apatite, la tourmaline, le zircon et le
sphène. Les minéraux opaques sont systhématiquement absents.
Cette étude microscopique permet d'établir l'ordre de cristallisation suivant: apatite,
biotite (qui donne ultérieurement la muscovite par déferritisation), plagioclase,
microcline, quartz, tourmaline.
On peut voir dans la figure 11-26 la variation des différents éléments majeurs en
fonction des teneurs en Si02.
- Les pourcentages de Si02 varient entre 58% (granodiorite de Boboti) à un peu plus
de 75% (granite de saraya).
- Al203 varie très peu entre les différents massifs; la variation est beaucoup plus
nette au sein de certains massifs comme Moussala et Saraya notamment. Les valeurs les
plus faibles sont présentées par deux échantillons du granite.
- La variation de Na20 est quasi nulle, les teneurs sont moyennes, pouvant descendre
jusqu'à 3% dans la granodiorite de Boboti. La plus forte teneur est enrégistrée dans un
échantillon du massif de Moussala.
- La variation de K20 est nettement plus marquée que dans le cas précédent. Les
teneurs augmentent en fonction de l'élévation de Si02 depuis la granodiorite de Boboti
jusqu'aux termes granitiques en passant par la granodiorite de Dar Salam. Au sein du
granite de Saraya, On remarque une forte augmentation des teneurs en K20 pour une
légère variation de Si02.
l.tO
- Les teneurs en Ti02 sont très faibles pour l'essentiel dans l'ensemble des massifs;
elle décroit en fonction de la diminution de Si02.
Diagramme Q=Si/3-(K+Na+2Ca/2)/P=K-(Na+Ca)
granodiorite de Dar Salam se situent sur la ligne séparant les deux domaines. La
granodiorite de Moussala montre une gamme de composition qui se trouve aussi bien
dans le domaine méta-alumineux que dans le domaine peralumineux.
On note dans ce diagramme (fig. 11-29) que tous les points représentatifs des
différents massifs sont dans le domaine des roches ca1coa1calines et sont bien alignés sur
une droite. La diminution de la teneur en Fe et Mg est très nette depuis les tennes
intennédiaires granodioritiques jusqu'aux termes acides du granite de Saraya. Par contre
on remarque une augmentaion de la teneur en alcalin dans le sens inverse.
Diagramme AI203-Fe203t-MgO
Diagramme Na20-CaO-K20
N°Em. 525 338 778 506 516 630 WEch. 297 554 430 611 635 722 289
5<02 61.21 58,37 59,47 62,33 62,48 60,31 Si02 65.82 64,84 65,49 681 6587 6842 6601
AI203 15.65 15,25 15,7 15,39 12,31 15,02 AI203 15,04 15,53 16,03 15,68 14,72 15,78 16.81
F.203 6,11 6,31 6,65 5,66 5,57 6,56 F.203 4,31 4,62 4,26 3,63 4,68 3,34 3,54
MrO 0.09 0,1 0,09 0,08 0,08 0.09 M-O 0.06 0,06 006 005 0,06 005 006
MoO 2,61 5,66 3,17 3,1 3,08 3,12 MaC 2,27 2,57 2,02 1,8 2,66 1,57 1,5
CD 4,58 5.57 4,21 3,34 3.28 4,69 CD 3,97 4 21 3,9 2 85 4,01 2,87 4.12
Na02 3.03 4,08 4,43 4 12 3,89 4,22 Na20 4,29 4.02 4,1 381 3,88 4,24 6,19
K20 4.19 2,59 3,3 3,35 3,64 2,85 K20 2,28 2,18 1,63 1,84 2,62 1,82 0,65
TI02 0,85 0,7 0,8 0,72 0,74 0,8 Ti02 0,52 0,55 0,44 0,43 0,54 041 0,61
P205 0.12 0,18 0 0,2 0,2 0,21 P205 0,18 0,18 0,19 0,14 0,2 0,14 0
P.F. 0,6 1,03 1,7 1,19 1,25 1,67 P.F. 0,75 074 172 1,2 082 0,85 0,82
Tolal 99,04 9984 9952 9944 9952 9954 Total 99,49 9949 99,84 9953 9966 99,49 100,39
Bg
o 81
9979
322
065
10047
209
069
9976
184
044
9874
127
048
9981
262
08
9979
229
063
100 09
222
057
9964
959
0,71
9974
327
067
10042
1243
094
9999
309
o 69
9856
260
0,35
99 16
026
99 77
036
9937
0,2
99 14
0,16
99 78
-
~
~
Co 51 13 37 74 92 11 17 20 10 27 <10 <10
Cr 37 21 <10 12 <10 31 17 22 16 37 14 15
QI 45 50 14 16 <10 <10 10 <10 <10 45 <10 <10
Ni <5 20 28 46 50 21 19 21 15 32 <10 <10
Sr 82 44 514 181 448 82 72 161 95 372 76 76
V 8 <10 <10 <10 <10 52 34 34 19 42 11 13
Fb 155 379 342 88 65 377 313 213 323 155 433 349
Be 16
G! 28
Nb <5
Sc 2 7
Y 6
Th <5
Zn 65
Zr 87
17 6
( a)
• 5 (e)
a
16 -
aa
•# 00 4
(V)
a a •~[]o -t
0
N
15 a
• - °00
~ 3 I::I::JllJ
a
« 2
14 0
0 1
13 a
50 60 70 80 50 60 70 80
6 o 0
8
(f)
5 (b)
4 1:1 Cc
.-fo 0 (V)
6
at:tJ
a
1:1
0 a III 0 ~
3 0 C\I 4·
~
C\I
2
1:1
1:1
•
.. ~ 0
<l>
LL .c~
.0
2 .qp
1 •
• 0
~oo
a r 1 a T 1
50 60 70 80 50 60 70 80
7 1,0
a
6• (c)
• 0,8 - (9)
a
œ
if}
~Z 5 00 C\I
0
0,6 -
~
1>
8 i 00 ï= 0,4 • • ~.
le. "~o
1:1 8 1:1
4- 1:1 ~o
0,2 -
3
.,. C 0 0
oe&o
o n
0,0 1
50 60 70 80 50 60 70 80
Si02
6
1:1
5-
4-
(d)
a
Eb
., 1:1 (1 )
g 3 -
1:1
ca!
• (2)
00 a (3)
2· _0
0 (4)
1-
1:1
Ibc%b(') • (5)
a 1 1
50 60 70 80
Si02
Fig. /l-26 - Variation des éléments majeurs enfonction de Si02 dans les roches
plutoniques.] : granodiorite de Boboti; 2: granodiorite de Moussala; 3 :
granodiorite de Dar Salam; 4 : granite de Saraya; 5 : granite de Gamaye.
145
300
c (1 )
• (2)
--
C')
lU
D (3)
or..
0 0 (4)
C\I 0
+
lU
200 to gd ad 0/ gr • (5)
Z
+ J ; .... 0
~
• 1 J 0
--
C')
(J)
Il
~
•
a
100
O;-.,-r-___r~7'T_-,....,...----r_toooor_-..--___r+_--r--.,._--.----__,
P=K-(Na+Ca)
200
c (1)
• (2)
c (3)
,... 0 (4)
N
G
(J
100 0
• • (5)
+
G
:z:
-::r
~
+
Il
1
Q)
CJf:
0
°110
()
• ct
•
El El
l>omaine
peralumineux
<t
0
0
•
100 200 B= fe+Mg+Ti
D
•• El
• l>omaine
D MéhllJmirll~Ux
c
c
c
-100
Fig. II-28 - Diagramme A-B de Debon et Lefort (1983 et 1988) pour les roches
plutoniques (Pour la légende voirfig. II-27).
146
Fe203
o Boboti
• Moussala
o Dar Salam
o Saraya
+ Gamaye
Na20+K20
Fig. //-29 - Position des roches plutoniques dans le diagramme AFM de Nockolds et.
Allen (1953). Tous les pointés se trouvent dans le domaine des roches calcoalcalznes.
AI203
o Boboti
• Moussala
o Dar Salam
o Saraya
+ Gamaye
Fe203
Fig. II-3D - Position des roches plutoniques dans le diagramme de Besson et Fonteilles
(1976).Les courbes d'évolution des liquides tholéiitiques (TH) et calcoalcalines (CA)
sont tirées de Besson et Fonteilles (1974).
147
L'Uranium et le thorium n'ont été dosés que dans une dizaine d'échantillons. Ces
éléments présentent des variations relativement importantes, ils sont nettement plus
concentrés dans les faciés les plus différenciés (granite de Saraya). Le diagramme V-Th
(fig. ll-32) montre une bonne corrélation positive entre les deux éléments. Ce trend est
compatible avec une suite magmatique évoluant par cristallisation fractionnée à partir
d'un seul liquide. Seul deux points représentatif du granite de Saraya (leucogranite à
biotite et muscovite)s'écartent de la ligne d'évolution. Cet écart pourraient signifier soit
une hétérogénéité de la source mantellique, soit des taux de fusion légèrement différents
du même matériel source ( cocherie,1986) soit un phénomène de contamination dans la
chambre magmatique en système ouvert (O'Hara, 1976) soit alors le non-congénitisme
entre ces points du granite de Saraya et les points situés sur la ligne évolutive (les
granodiorite de Boboti, de Moussala et Moussala).
Par ailleurs dans l'ensemble des granitoïdes les teneurs en terres rares, V et Th sont
en bonnes corrélation (fig. 11-33A et fig. 11-32B)
Le Stoncium et le barium
Les diagrammes SrlRb et Sr/Ba (fig. 11-34 cet e) montrent une nette continuité
d'évolution depuis la granodiorite de Boboti jusqu'à certains faciés du granite de saraya.
On peut faire ce même constat entre la granodiorite de Moussala et certains faciés du
granite de Saraya. La granodiorite est grosso modo plus riche en Sr. A l'inverse le granite
de Saraya paraît plus riche en Rb et en Ba.
148
Na2ü
0 BobotÎ
• Moussala
0 Dar Salam
:1
0 Saraya
• + Gamaye
0 0
• •• ~
• 0 -o0 -00 -+~o
+ 000 0
CaO K2ü
Fig.//-31 - Position des roches plutoniques dans le diagramme Na20-CaO-K20 et
courbes d'évolution typiques des séries calcoalcaUnes.
CA= calcoalcalin classique; CT= calcoalcalin trondjémitique (Barker et Arth, 1976).
5
1:1 (1 )
0
4
• (2)
0 (3)
E
• (5)
a. 3
a.
:::J
2
O+-+-"""T""--.....,...--~-----,~----..,...--------.
o 10 20 30
TH (ppm)
300
B (1 )
C •
[]
(2)
(3)
200 0 0 (4)
B
tl1 1::1
CC
B
~ B
100 -
0
• 0
0 1 1
0 10 20 30
Th
300
B (1 )
[] •
[]
(2)
200 0
(3)
1::1 0 (4)
[] El
El C
I±I El
~ 100 • 0
0
o 1 1 1
2 3 4 5
80 30
60 .. • 20
l:J
l:J
c
fi) 40 0 El
c
0
0
20
10 - •• là
Cc
l1'J
° 0
0
n l:J 0
a
a 1
1
2 3
a
a
°
10
1 T
20 30
Th
Ta
3 800 El
l:J
2-
0
600 -
• c
•
.... 400 . 'à 00 l:J
l:J
~ 0 c (j) l:J C C
0
1- C
l:J
••
•• l:J CI
200 0
o 0
° 61Ji1
0
0 1 0 1 1 1 1
Ba
800
600
.... 400
(j)
~.
•
~o§.
. .
l:J
°
El
EI.DJ
~.cc •
0 C
0
0
•
D
(1 )
(2)
(3)
o •• 0 (4)
200
0
0
00 0
• (5)
0 0
0 • 1
Fig. II-34 - Diagramme de Variation des éléments en trace dans les roches plutoniques.
1 : granodiorite de Boboti; 2 : granodiorite de Moussala; 3 : granodiorite de Dar
Salam; 4 : granite de Saraya; 5 : granite de Gamaye.
151
- Dans le diagramme Log Y/ Si02 (Fig.II-35), tous les points représentatifs des
différents massifs sont dans le domaine des granites d'arcs volcaniques (VAG) et des
granites de type collision (COLG), loin des granites intraplaques ou des rides
océaniques. On note également une bonne corrélation positive de Y.
Les teneurs en terres rares des différents massifs ainsi que les spectres normalisés
par rapport aux chondrites C 1 (Evensen, 1978) des différents granitoïdes sont indiqués
dans le tableau.14. et la figure 37 Elles sont variables mais homogènes en général dans
un même groupe. Les rapports LaN/YbN augmentent avec l'élévation de la teneur en
Si02; ils sont compris entre 12,09 et 136,86. Les valeurs de Yb cependant, varient dans
le sens inverse de 0,3 à 1,56.
Elle renferme des teneurs en terres rares de l'ordre de 154ppm. Les spectres sont
moyennement fractionnés (LaN/YbN = 12 à 17), un seul échantillon présente une
modeste anomalie positive en europium (Eu/Eu* = 1,08) alors que les autres montre une
légère anomalie négative (Eu/Eu* = 0,9) qu'on ne remarque d'ailleurs pas sur les
spectres.
152
La granodiorite de Moussala
Un seul échantillon a fait l'objet d'une analyse de terres rares. La teneur obtenue
(103 ppm ) correspond à la plus faibles valeur si l'on considère l'ensemble des
granitoYdes. Le spectre normalisé est pratiquement parallèle aux précédent (fig ) avec
une anomalie négative en europium quasi nulle (Eu/Eu*=O,9). L'enrichissement en terres
rares lourdes est également semblables aux précédents avec le rapport LaN/YbN voisin
de 12
Elle renferme des teneurs en terres rares nettement supérieures à celles des
granodiorites de Boboti et de Moussala, avec une moyenne atteignant 174ppm. Les
spectres de la granodiorite de Dar Salam sont parallèles à ceux des précédentes;
cependant un échantillon de dar salam montre une anomalie en europium plus prononcée
(Eu / Eu* = 0,69), ce dernier étant par ailleurs plus fractionné (LaN/YbN= 24).
Le granite de Gamaye
Le granite de Saraya
Ce granite renferme des teneurs en terres rares de 120ppm en moyenne. Les spectres
sont nettement plus fractionnés que dans le cas des granodiorites (LaNIYN pouvant
atteindre 45,88) et montrent dans tous les cas une anomalie négative en europium.; Cest
dans ce granite que nous avos obtenu l'anomalie négative la plus prononcée (Eu/Eu* =
0,29).
153
l:I Boboti
2,0 •
• Moussala
[] Dar Salam
WPG+ORG
- °
•
Saraya
Gamaye
- VAG+COLG
>-
0>
0
1,0 -
l:I Œ1
..
••
[] []
••
• 0
• 0
0,0 1 1
56 66 76
Si02
El (1 )
• (2)
3,0 c (3)
Syn-COLG
~ °
..0 2,0·
al:l Œ1
~"
~"-_~~_------
.. oB>0 0
•
(4)
(5)
••• 0
cr: o
0>
o
• VAG
1,0· •
0,0 +----,.....--.......,I~--"""T""---_r_I-----,r------.I
56 66 76 86
Si02
,
Fig.1l-36 - Diagramme Log Rb-Si02 pour les roches plutoniques.
Boboti Moussala Dar Salam Saraya Gamaye
N° Ech. 1205 1212 1215 1211 1203 1206 1207 1208 1084a 1078 1202 1209 1210 790 840A 840
1REE 131 80 179 22 12335 15406 103,61 239 91 145 68 140 21 166 56 212 24 107 14 7843 198 45 100 94 218 64 198 86
laN
CeN
PrN
12036 153 03 110 30 13761
8975 119 75 8641 105 17
6662 9048 61 12 7679
9031
6862
5230
220 56 132 75 129 56 15237 206 09
169 62 100 77 9668 120,60 156 28
126 28 7450 69 11 000 o 00
98 65
75 07
55 10
61 49
51 09
40,47
169 13
144,87
111 13
88 92
75 73
o 00
248 69 221,30
174,64 151 89
o 00 0,00
-....
VI
l'kiN 4768 7505 4534 5994 41 07 9242 55 74 5327 70 81 87 21 4040 3398 8246 4333 74 80 74 17
SmN 27,21 41 17 2325 31 82 2377 47 01 31 88 2935 4643 5234 25 13 21 17 47 01 30 13 33 51 35 71
M 2396 2861 2034 23 10 17 06 2499 21 89 23 10 22 75 2430 10 17 12 24 977 8 79 16,72 18 27
GdN 1703 23,10 1454 19 58 13 85 2535 1743 17 47 23 05 27 07 1444 13,07 19 73 15,61 15 12 16,25
TbN 1335 1736 1041 1442 10 41 15 75 12 28 1068 0,00 000 8 12 10 41 10 95 0,00 0,00 0,00
DvN 10 51 1338 885 11 22 897 13 26 849 956 10 59 1094 549 7 43 5 79 480 3 90 6 02
HoN 995 1270 894 10 58 7 16 1093 8 75 7 13 000 o 00 497 6 17 3 51 o 00 o 00 o 00
ErN 8 13 983 729 9 14 6 73 864 654 6 27 982 9 76 400 434 3 17 2 77 2 71 4,10
TmN 078 1 09 0,84 086 060 0,82 o 65 068 o 00 0,00 o 26 042 024 0,00 0,00 0,00
YI:t-l 945 892 831 8 06 747 883 6,55 563 6,60 7 27 2,83 3 72 2,07 1,94 1 82 3,03
LuN 764 953 796 823 760 965 603 5 51 866 866 323 3 70 1 73 039 o 39 433
~
o 1202
• 1211 • 1209
o 1212 o 1210
11
0;:
11
0i:
100 '1:1 1 00 ~
'1:1
1:
0
............ ~ Saraya
1:
0
..c
..c U
U Gl
..c ...
Gl
0
...
..c 10
Cl:
0 10
Cl:
1
la Ce Pr Nd Sm Eu Gd Tb Dy Ho Er Tm Yb lu
l
J 1 1
la Ce Pr Nd
1 I~~------------r--I 1
Sm Eu Gd Tb Dy Ho Er Tm Yb lu
1
1000 =l 1000
~
o 1206 o 640A
• 1207 • 640
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!.FI
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O.l J 1 1
la Ce Pr Nd Sm Eu Gd Tb Dy Ho Er Tm Yb lu
100
50
~ '- o 1203
11
oC
Moussala
'1:1 Fig. l/-37 - Spectres des terres rares normalisées
"j
1:
0
..c aux chondrites Cl (Evensen et al., 1978)
U des roches plutoniques.
Gl
...
..c
0
5
._--0--<)
Cl:
1 '-0.._._-,.-
-.-r T··-~-T-r-·-·-, -'f' ._..,......--, ---T--r-r--'"'---
la Ce Pr Nd Sm Eu Gd Tb Dy Ho Er Tm Yb lu
156
150,...----------------------------,
El Boboti
• Moussala
125 C DarSalam
o Saraya
• Gamaye
100
75
1
1
50 A
1
25
\ ~
1.......... 1 -----~ _
YbN
Conclusion
Selon Chappel et White (1974), les granites de type S (d'origine crustale) ont un
rapport initial du strontium élevé (87Sr/86Sr 1> 0,708). Ils contiennent beaucoup plus de
strontium radiogénique que les granites de type l dont le rapport du strontium initial est
compris entre 0,702 et 0,706.
Mais actuellement ces hypothèses sont à nuancer. Par exemple certains leucogranites
(granites crustaux) du massif annoricain et du massif central ont donné des rapports
isotopiques initiaux pour le strontium de l'ordre de 0,705-0,706 (Pin et Duthou, 1988;
Bernard-griffiths et a1.,1990; Peucat et al., 1988) (in Barbaris, 1992) alors que les
158
métasédiments présents ont généralement des rapports bien supérieurs (0,710). C'est
ainsi que les sources proposées peuvent être orthodérivées (orthognéiss) et ou
paradérivées (paragneiss ± grauwackes ± pélites) pour les leucogranites comme pour les
monzonites et granodiorites alumineux.
Dix échantillons des granitoïdes de la Daléma ont fait l'objet d'analyses isotopiques
Rb/Sr et chronologiques (en roches totales). Les résultats obtenus sont consignés dans le
tableau 15. Le rapport initial 87Sr/ 86 Sr déterminé est de l'ordre de 0,7026 ± 0,0005.
Cette valeur est faible et voisine de celle du manteau primitif. Par ailleurs les valeurs des
e Nd obtenues (Boher et al., 1992) pour l'ensemble des formations de la Daléma (
volcanites, métasédiments et granitoïdes) sont toujours positifs et supérieurs à + 1,2. Ces
données écartent une genèse des granitoïdes étudiés par recyclage de matériaux crustal
ancien et permettent d'envisager un protholite d'origine mantellique.
A l'exception de Gamaye, tous les massifs plutoniques ont été échantillonnés pour
des mesures radiométriques (Rb-Sr sur roches). Ces mesures ont été effectuées par
P.Vialette à l'Université de Clermont-Ferrand. Les échantillons concernés sont: pour le
massif de Boboti (1205 et 1212), pour le massif de Moussala (1203); pour le massif de
Saraya (1202, 1209, 1210). L'isochrone construite à partir de ces échantillons correspond
à un âge de 2008 ± 16 M.a avec un M.S.W.D. de 0,04 (fig. 11-39).
Nous avons comparé cet âge d'une part avec ceux obtenus sur les granitoïdes de
Kakadian par Bassot et Caen-Vachette (1984), Dia (1987) qui ont utilisé la même
méthdode (Rb-Sr) et d'autre part avec ceux obtenus par Boher (1991) qui a déterminé des
âges modèles par la méthode Nd-Sm. On peut noter que les âges présentés par ces
auteurs sont sensiblements équivalents. Ces âges tournent autour de 2200 M.a et sont de
ce fait nettement supérieur d'au moins 150 M.a à l'âge que nous avons obtenu (2008
M.a). Cette différence d'âge, relativement importante semble indiquer des périodes de
mise en place non synchrones des granitoïdes dans les domaine de Kakadian et de Dialé-
Daléma. Il faut aussi souligner que les âges obtenus par Bassot et Caen Vachette (1984)
sur les granitoïdes de Boboti et de Saraya (respectivement 1989 + 28M.a et 1973 +
33M.a) sont légèrement inférieur à celui que nous avons obtenu sur l'ensemble de ces
deux massifs.
Nous avons également comparé nos granitoïdes à ceux des autres provinces
birimiennes (tableau 16), notamment à ceux étudiés par Hirdes, 1992 (Ghana), Liégeois,
1992 (Mali), Lemoine et Boher et al., 1991 (Côte d'Ivoire) Boher et al., (Burkina Faso,
Niger, et Mauritanie). Les âges présentés par ces auteurs se situent dans la fourchette
2000-2100M.a et sont donc très proches de celui des granitoides de Dialé-Daléma.
159
Les granitoïdes étudiés s'organisent selon un trend calco-alcalin . Ils sont à la fois
peralumineuse (granite de Saraya) et métaalumineuse (les granodiorites). Ces granitoïdes
sont orogéniques et ont une signature mantellique (type 1) (cf fig 11-39 et fig 11-40).
Divers diagrammes de variations des éléments majeurs indiquent confonnément à la
théorie de Bowen(l928) une différenciation (de type calcoalcalin) par cristallisation
fractionnée. On remarque en effet un enrichissement en silice et une diminution
progressive de Ca , Mg, Fe, et Ti. Ces variations semblent traduire un continuum
pétrographique et et chimique depuis la granodiorite de Boboti jusqu'au granite de
Saraya.
L'étude de la distribution des éléments en trace semble indiquer également
l'intervention du processus de cristallisation fractionnée. En effet le diagramme U-Th
montre une bonne corrélation positive. Ces deux éléments et surtout l'uranium sont
beaucoup plus concentrés dans les faciés les plus évolués(granite de Saraya). Cependant
et toujours dans le même diagramme U-Th, certains points du granite de Saraya
s'écartent de la ligne d'évolution. Cet écart signifirait: soit une hétérogénéité de la source
mantellique, soit des taux de fusion légèrement différents du même matériel source
(Cocherie, 1986), soit d'un phénomène de contamination dans la chambre magmatique
en système ouvert (O'Hara, 1976), soit enfin le non-congénitisme entre les points d'écart
(granite de saraya) et les autres points qui marquent l'évolution chimique.
Les données sur les terres rares permettent de lever certaines ambiguités ; elles
semblent montrer que les granodiorites et les granites sont issus de deux (sources
mantelliques) différentes. (l)L'anomalie en Europium dans les granodiorites qui n'est pas
importante suggère que le matériel source de ces dernières devrait être caractérisé par
une anomalie faible à nulle pour cet élément et n'est pas marqué par un fractionnement
du plagioclase. L'étude pétrographique a montré la cristallisation précoce de
clinopyroxène et de plagioclase dans la granodiorite de Boboti ; on devrait donc
s'attendre à une anomalie en Europium plus importante. Il faudrait envisager le role
important joué par d'autres minéraux tels que sphène, apatite. Arth et Baker (1976) ont
constaté que dans un liquide dacitique, le fractionnement simultané de plagioclase et
d'amphibole dans des proportions sensiblement égales aboutit à une chute des terres rares
et une anomalie en légèrement positive en Eu, l'amphibole jouant le role de diluant. (2)
Les granites (Saraya et Gamaye) ont des spectres nettement plus fractionnés et
caractérisés par une anomalie en Europium relativement importante qui suggère une
différenciation marquée par le fractionnement des feldpaths.
160
Plusieurs théories ont été avancées pour expliquer l'origine des granitoïdes:
- la fusion partielle direct du manteau (Petermn et Berker ,1976);
- la fusion partielle d'amphibolites à ou sans grenat (Barker et al., 1976; Tarney et
al., 1976; Condie, 1981; Sherton et black, 1983; Martin et al., 1984);
- la fusion partielle de matériaux de type éclogitique (Condie et al., 1971; D'Nions et
Pankhurst, 1974; Glikson, 1976; Baker, 1979; Jahn et al. 1981);
- la fusion partielle de matériaux de type grauwacke ou métasédiments de la croute
continentale (Arth et Hanson, 1975);
- la cristallisation fractionnée à partir d'un magma basaltique (Arth ,1979; Baker et
al., 1979; Smith et al., 1983).
TI est intéressant de rappeler un certains nombre de critères chimiques et isotopiques
présentés par les granitoïdes avant de discuter ces différents modèles.
- Le diagramme Na20/K20 (fig 11-40) a montré que les granitoïdes étudiés sont
comparables à ceux de type 1 du Sud-Est d'Australie (White et Chappel, 1983).
- Le rapport initial 87Sr/86Sr déterminé pour nos granitoïdes est de l'ordre de 0,7026
± 0,0005. Cette valeur est faible et voisine de celle du manteau primitif.
- Les valeurs des e Nd obtenues par Boher et al., 1992 pour l'ensemble des
formations de la Daléma (volcanites, métasédiments et granitoïdes sont toujours
positives et supérieures à +1,2. Ces données écartent une genèse des granitoïdes par
recyclage de matériaux crustaux anciens et permettent d'envisager un protholite d'origine
mantellique.
- Les spectres de terres rares normalisés par rapport aux chondrites (Evensen, 1978)
sont d'une manière générale très fractionés avec des rapports LaN/YbN élevés compris
entre 0,3 et 136 pour des valeurs en Yb faibles toujours <l,56. Cette caractéristique
permet d'évoquer pour la genèse des granitoïdes le modèle de fusion partielle de
métabasaltes ou d'amphibolites tholéitiques en équilibre avec un résidu éclogitique; en se
référant aux courbes de fusion d'un matériau à 25% ou 10% de grenat (fig. ) on aboutit à
des valeurs élevées en LaN/YbN pour des teneurs en Yb très faibles.
N° Ech. Localisation Pb Sr 87Rb/86Rb 87Sr/86Sr
1202 Sarava 306 99 9,1746 0,96955
1206 Dar Salam 355 408 2,5331 0,77516
1207 Dar Salam 178 371 1,3941 0,74309
1208 Dar Salam 182 376 1,4069 0,74349
1209 Sarava 234 411 1,6545 0,75042
1210 Sarava 284 106 7,9361 0,93216
1203 Moussala 195 486 1,1613 0,73471
1205 Boboti 1 14 549 0,6011 0,71769
1212 Boboti 109 394 0,8001 0,72413
.....
.....
0'\
3assot et Caen·Vachett 2199+68 M.a 2045+27 M.a 1989+28 M.a 1973+33 M.a
1984 (Rb· Sr) (Rb-Sr) CAb-Sr) (Rb-Sr)
Kaourou:2197 +68 M.a
Dia,1987 Laminia: 2133+60M.a
(Rb-Sr)
Boher et al., 1991 2,19 + 0,16 G.a 2,26 +0,12 G.a 2,15+0,14 G.a 2,2+0,17 G.a
(Nd-Sm) (Nd-Sm) (Nd·Sm) (Nd-Sm)
0,95
0,9
GRANITE DE SARAYA
sarayaM
0.85
t = 2008 ± 16 Ma Boboti~
0,8
0,7026 :i D,ODOS
87 Rb/ 86 Sr
0, 7 +--~-t----+-----+-----t--t---+--+--+----=-~_---l
o 1 2 3 4 5 6 789 10
Fig. II-3? - Isochrone Rb/Sr sur roches totales des granitoïdes du supergroupe de Dialé-
Dalema.
7 El (1 )
6 • •C (2)
(3)
0 (4)
5 0 0 I-Type
• (5)
~Z
0 o El 0
4 •••
• El
El
El 00
dr
• • Ela
CO
o. li.
2 S-Type
o 2 4 6 8
K20
Fig JI-40 - Diagramme Na20-K20 pour les roches plutoniques. La droite de séparation
entre les champs des granitofdes de type 1 et S a été proposée par White et Chappel,
1983.1 : granodioritedeBoboti; 2: granodioritedeMoussala; 3: granodioritedeDar
Salam; 4 : granite de Saraya; 5 : granite de Gamaye.
163
Il est possible de tester à l'aide des terres rares les modalités d'apparition des
granitoïdes. Nous avons pour cela utilisé le diagramme (LaN/YbN)-YbN où nous avons
transcrit les courbes de fusion LHS et LHG (Martin (1987) qui correspondent
respectivement à des sources mantelliques de lherzolite à spinelles et lherzolite à grenat.
Le manteau peut être enrichi (Mm) en LREE par rapport aux chondrites (LaN/YbN
proche de 8) avec YbN aux environs de 3 ou non (LaN/YbN=1) pour YbN = 2).
Les valeurs relativement élevées du rapport LaN/YbN et faibles de YbN semblent
indiquer avec force la source à grenat. Nos granitoïdes sont de ce fait très comparables
aux TIG Archéens de Finlandes (Martin, 1987).
165
PLANCHES PHOTOGRAPHIQUES
Roches plutoniques
Planche 1. - 12
(granodiorite de Boboti)
Planche J. - 13
(granodiorite de Moussala)
Planche J. - 14
(granodiorite de Dar Salam)
3. - Inclusion d'un amphibole (a) dans une biotite (b). Le contact entre les deux
minéraux est marqué par le développement d'une couronne réactionnelle
"
- C'l•
:::>
172
Planche I. - 15
(Granite de Saraya)
Planche 1. - 16
Caen-Vachette (1984), Dia (1987) et Boher (1991) sur des granitoïdes du supergroupe de
Mako, ce qui confirme l'antériorité de ces derniers.
Il ressort des données pétrographiques et géochimiques obtenues que le magmatisme
de la région Est-Saraya est essentiellement calcoalcalin. Ceci confirme les travaux de
Ndiaye (1986), Bassot (1987) et Boher (1991) . Ce type de magmatisme a été observé
dans d'autres provinces birimiennes du craton de l'Afrique de l'Ouest notamment: en
Côte d'Ivoire, Lemoine (1988), Fabre (1990), Boher (1991), Pothin (1993); au Burkina-
Faso: Zonou (1987), Boher (1991). L'explication de l'origine de ce magmatisme
calcoalcalin n'est pas clairement élucidé et les avis sont très partagés. On peut retenir les
propositions suivantes:
- selon Bassot (1987) c'est le modèle tardi-hercynien d'Europe occidentale qui paraît
le mieux expliquer la position géodynamique des masses calcoalcalines de la Daléma. Ce
modèle fait intervenir de grands cisaillements crustaux correspondant quelque fois à des
décrochements importants;
- Lemoine (1988) proposent pour la Côte d'Ivoire et le Burkina une subduction dont
la localisation est inconnue mais dont le mouvement est supposé dirigé vers le SE;
-Fabre (1990) souligne que le volcanisme calcoalcalin du centre de la Côte d'Ivoire se
met en place au droit de zones soumises à un gradient thermique élevé et marquées par le
passage d'accident profond. Le développement dë ce volcanisme peut correspondre à la
fermeture d'un rift qui s'est ouvert antérieurement à la suite d'une phase distensive et dans
lequel s'est développé un volcanisme de type MORB (aire du Yaouré).
- Pothin (1993) considère que les roches calcoalcalines de la région d'Odiénnée (NW
de la Côte d'Ivoire) s'intègrent plus aisément dans le cadre structural d'une mise en place
liée à des contraintes de cisaillement crustaux qui mimeraient les conditions d'une
subduction qu'à une mise en place liée à une subduction d'une plaque.
En ce qui concerne les masses calcoalcalines de la région étudiée, elles pourraient
être générées par un mécanisme de subduction avec une poussée orientée en direction du
SE. Cette subduction entrainerait la destruction d'une croûte océanique et la naissance de
grandes masses de roches volcanoplutoniques calcoalcalines. Nous avons montré tout au
long de l'étude géochimique du magmatisme que les laves andésitiques de la région
étudiée ressemblent beaucoup aux andésites des marges continentales actives de type
Andes. Cependant, il manque d'importants arguments pour appuyer d'avantages le
processus de subduction comme par exemple les traces d'une tectonique tangentielle. Il
manque également dans la zone étudiée des affleurements de roches basiques et
ultrabasiques qui accompagnent généralement le volcanisme lié à la subduction. On peut
aussi faire la même remarque à propos des éclogites associées souvent aux ultrabasites
qui témoignent d'un métamorphisme de haute pression dans le manteau supérieur lors de
la subduction.
179
TROISIEME PARTIE
La tourmalinisation
1- Introduction
Le bore est un élément rare dans la lithosphère, avec un clarke compris entre 5 et 10
ppm. Dans les roches magmatiques, son pic se trouve dans les granites, avec une teneur
moyenne de quelques 10ppm. Il augmente considérablement dans les roches
sédimentaires, avec 20ppm dans les carbonates, 35 dans les grès et 100 dans les
argilitites. Son enrichissement est encore plus important dans les sédiments, avec un
clarke de 230ppm dans les argiles, donc 23 fois celui des granites. Dans les eaux de
mer, on en trouve 4,45ppm, valeur qui correspond à la moitié de celle des granites.
Dans les granites, cet élément qui rentre mal dans les feldspaths et les micas, se
concentre dans le magma résiduel, dont il abaisse la température de solidification. On
comprend dès lors son abondance relative dans les aplo-pegmatites, avec les autres
éléments résiduels. Le phénomène d'abaissement de la température de solidification du
magma explique a son tour la localisation particulière de ces roches, qui recoupent le
granite encaissant ou s'en échappent à courte distance. Ce comportement classique a été
observé depuis longtemps, et cette présence du bore "minéralisateur" associé à des
minéralisations de type départ acide a été soulignée dés la naissance de la théorie
hydrothermale (De Beaumont 1836 "in De Beaumont 1847"). Cependant,
quantitativement parlant, ce phénomène, aussi spectaculaire soit'il localement, reste
mineur vis-à-vis des déplacements de grande ampleur induit par les phénomènes
thermiques qui affectent le bore des sédiments: des argiles aux schistes argileux, on
passe de de l'ordre de 230ppm à celui de 100. On comprend donc l'impact de la montée
des magmas dans la lithosphère sur cet élément et sa récupération par certains
phénomènes volcaniques, généralement sans incorporation notable dans le magma au
cours de sa montée.
Il y a donc un relais, avec ou sans hiatus, entre le bore magmatique concentré dans
la phase magmatique résiduelle, d'importance limitée, et le bore métamorphique,
beaucoup plus important, déplacé par la montée de ce magma.
l~-l
Arrivant à la surfacè, le bore va être ou non fixé. En effet, ses teneurs élevées dans
l'eau de mer montrent qu'une grande partie de cet élément reste en solution, alors qu'il
rentre dans les sédimeills argileux. Fait spectaculaire, comme sa concentration dans les
aplo-pegmatites, mais aussi quantitativement mineur, il se concentre dans les milieux
évaporitiques. Cette fixation peut être précoce. Elle se fait alors à proximité des
appareils volcaniques riches en bore, quand ils sont lessivés sous climat aride. On a là
des concentrations économiques, mal distribuées à l'échelle de la planète. Beaucoup
plus largement distribués, les domaines évaporitiques thallassogéniques présentent des
concentrations borées qui sont très subordonnées aux dépôts salins mais qui forment
des tonnages plus importants.
Les tufs acides à ciment de tourmaline, plus connus sous le nom de grès à
tourmaline, ont été découverts et étudiés par les géologues du BRGM du côté malien
de la vallée de la Falémé. Lenticulaires, ils forment dans le secteur de Loulo.
l'enveloppe d'un gisement. Plus précisement, ces formations affleurent essentiellement à
l'est du complexe volcano-plutonique de la Daléma, dans la région comprise entre
Frandi au Nord, et le marigot Bandiassé au Sud.
Ces tufs tourmalinisés présentent plusieurs aspects:
- les faciès "tendres" à grain fin, moyen, ou grossier;
- les faciès compacts, qui se localisent au contact avec des microconglomérats, et
peuvent montrer un certain granoclassement.
Il faut souligner que ces tufs à ciment de tourmaline ont été repris précocement par
l'érosion dés leur fonnation. Ils forment ainsi des éléments détritiques anguleux,
subarrondis à arrondis, qui peuvent former l'essentiel de certains niveaux, comme le
conglomérat de Mahina-mine.
185
On les trouve aussi en enclaves dans les intrusions d'albitites aurifères du village de
Bantanko.
Enfin, bien que généralement encaissés dans les formations volcanosédimentaires
ils affleurent dans le lit de la rivière Daléma, au contact de calcaires.
Dans la région de Moussala (Mahina-mine), ces roches forment de petits reliefs très
allongés, orientés NNE-SSW (fig. 111-1). Ces niveaux à tourmaline ont une puissance
moyenne de 10 m et peuvent s'étendre sur plusieurs centaines de mètres.
Des coupes de certains affleurements ont été effectuées. On note que la roche
présente trois faciès distincts. Le premier est clair à grain grossier. Le deuxième, à grain
moyen, est moyennement sombre. Le troisième, très sombre, est fin, d'aspect jaspoïde.
En certains endroits, l'alternance des trois types de faciès est très nette, ce qui fait
penser à une disposition sédimentaire. En d'autres endroits, ces roches sont tellement
imbriquées qu'il est impossible de trouver une distribution simple.
L'aspect sombre des faciès à grain fin et et des faciès à grain moyen est dû à la
grande abondance du ciment, qui est constitué essentiellement par de la tounnaline
cryptocristalline. Cependant, on peut aussi observer de rares baguettes de 2 à 3 mm de
ce minéral.
Un important réseau de veines de quartz recoupe ces roches. D'une façon générale,
on en distingue deux types, qu'on retrouve dans la plupart des coupes:
- des veines de 1 à 2 cm d'épaisseur, orientés N55°E à N600E ;
- des veines de 4 à 5 cm d'épaisseur, orientés E-W (N900E à NI100E).
Les relations entre ces deux familles sont parfois difficiles à établir. En effet, si dans
la majorité des cas, les filons N55 à N60 semblent être décalés par les filons E-W, dans
d'autres, on ne peut établir une chronologie sans risque de se tromper, puisque aucune
direction n'est recoupée de façon très nette par l'autre; cela nous a souvent conduit à
conclure que ces deux directions sont contemporaines.
Il faut signaler que dans plusieurs collines, les filons N60 sont en fonne de "S". Cet
aspect sigmoïde serait induit par un cisaillement E-W sénestre.
La minéralisation associée à ces veines est composée de pyrite, souvent altérée, ce
qui a pennis l'apparition locale de soufre natif.
Il faut enfin souligner que les tufs acides ont été bréchifiées selon des couloirs
orientés Nl15°E, postérieurement à la mise en place de ces veines de quartz.
186
N
8
,
, .-. .-. ....... -- --
2Km
Fig lII-l- Localisation des affleurements de tuf à ciment de tourmaline dans le secteur de
Mahina-Mine.
1;·: ::·1 Tufs à ciment de tourmaline
187
N
a
2Km Sancéla
•
N - \ "\
'\ Q
\ \
8 \
\
\ , "-
0.... 2
\
\ \
\ rn 3
\
\ \ '\
\.
\
,
\
\ "
\ \ \
\ \ \ \ \.
\
3m \ \ \ \
\
Le tuf y appparaît donc sous forme d'enclaves centimétriques à métriques. Le tout est
recoupé par des filons de quartz parfois minéralisés en or, orientés N 95°.
A 2km au Sud de Bantanko, on observe de nombreux affleurements de tourmalinite.
II-I-I-4- les tufs à tourmaline associés aux albitites du sud de Moussala (Mahina-
Mine)
Les tufs compacts se caractérisent par une dureté bien plus grande à l'affleurement.
Leur grain est plus fin, les faciès jaspoïdes prédominants. La tourmaline est aussi plus
abondante, allant jusqu'à envahir l'ensemble de la roche :
Un tuf "compact" est associé aux tufs tendres à tounnaline qui prolongent vers
l'Ouest les affleurements décrits plus haut Ces tufs tendres paraissent fonner le mur de
cette barre de 5 à 601, qui, à son tour, semble être sunnontée par des grés banals, non
tounnalinisés.
La roche est sombre, gris-foncée. Elle renfenne des taches disséminées de couleur
marron, dues à une altération des cristaux de pyrite. Quand l'altération est plus poussée,
on n'observe plus que de nombreuses cavités. On note un certain classement, marqué
par l'alternance centimétrique de niveaux fins jaspoïdes et de niveaux légèrement plus
grossiers. La roche renferme de nombreuses microfractures.
191
Dans cette roche, la plupart des quartz sont anguleux, et seuls quelques-uns sont
sub-arrondis. Des quartz polycristallins peuvent représenter d'anciens cristaux
recristallisés ou plutôt des fragments de quartzite. Les alternances de niveaux fin
jaspoïdes et de niveaux grossiers ont la même composition minéralogique: quartz
cimenté par de la tourmaline, le tout recoupé de filonnets de quartz localement
sériciteux. A leur tour, ces filon nets sont recoupés par de grands cristaux composites de
quartz.
le faciès homogène
La roche est dominée par de la tourmaline qui occupe prés de 70% du volume et qui
représente l'essentiel du ciment. Des cristaux de quartz millimétrique, quelques nodules
polycristallins de quartz et de muscovite secondaire (remplissage des vacuoles d'une
roche volcanique ?), forment le reste de la roche. Cet ensemble est recoupé à l'emporte-
piéce par des veinules de quartz qui peuvent être plissées. En dehors de la silice, ces
veines contiennent aussi des opaques et des feldspaths altérés en phyllites .
le faciès rubané
Ces roches ont été observées au Nord du granite de Gamaye. Les affleurements ne
sont pas très beaux; elles sont dispersées çà et là et souvent au pied de certaines
collines. Les roches sont plissées et montrent une schistosité bien marquée NS-Vertical.
Ces tourmalinites sont tendres, très peu consolidées et s'écrasent facilement. Elles
présentent une alternance très nette de lits sombres d'une dizaine de millimétres
d'épaisseur riches en tourmaline et de lits clairs millimétriques riches en quartz. On
reconnait dans les lits sombres des figures sédimentaires comme des stratifications
obliques bien marqées par des lits fins quartzeux.
Les roches sont par ailleurs recoupées par des veinules de quartz de taille
millimétrique et des veinules aplitiques et d'une dizaine de millimètre de large, à quartz,
feldspath, muscovite et accessoirement tourmaline
En lame mince on note que la roche est déformée avec des cristaux de quartz et de
tourmaline étirés dans dans la schistosité.
Le quartz forme des cristaux allongés jointifs et à extinction roulante; certains
cristaux sont cependant subarrondis. Dans les lits riches en tourmaline, il fonne de rares
cristaux interstitiels.
La tourmaline est nettement plus abondante que le quartz, elle est automorphe,
allongée comme que le quartz.
Bien formés, les cristaux de tourmaline montrent au M.E.B. des cavités (inclusions
fluides) de quelques lO~m, tapissées de cristaux bipyramidés de quartz de l'ordre du
~m. (photo 1,2,3 et 4, pl. 11-4)
L'examen systématique des lames minces effectuées dans les niveaux de roche
métamorphiques de Moussala-Wassangara montre que la tourmaline y est assez
fréquente en chapelet ou agrégats allongés de grains, ou dans les veinules sécantes. Il
est probable que ces anomalies borées se rencontrent préférentiellement dans les
régions plus riches en niveaux carbonatés.
amygdales. Leur taille ne dépassent pas quelques métres sur 50 cm de large. Le plus
souvent, ils sont complètement démantelés, donnant des champs éluvionnaires sur la
granodiorite ou sur son contact avec les calcaires. Le quartz y est très beau, hyalin à
blanchâtre. Mais souvent il devient rougeâtre et carrié, là où la tourmaline qu'il
renferme a été ferruginisée et partiellement éliminée.
Péronne (1957), prospectant la granodiorite de Moussala, y a mis en évidence la
présence de scheelite associée à des tourmalines. Nous n'avons pas retrouvé le tungstate
de calcium, mais les tourmalines observées correspondent à la description, de cet auteur
(1957) : elle forment des bandes parallèles aux épontes des filons, en alignements
d'aiguilles de teinte claire, brun-vert au microscope avec des zones plus bleutées. Le
quartz semble postérieur.
L'origine de ces filons serait due à l'expulsion tardive de matériel silico-boré des
granodiorites au contact des calcaires schistosés.
Les albitites affleurent pour l'essentiel à l'Est de la zone volcanique. Elles y suivent
un axe Nord-Sud qui s'étend de Mahina-mine au Nord, jusqu'au sud du village de
Boboti. Ces roches sont formées à 90% d'albite associée à de rares cristaux de quartz
interstitiel et de biotite altérée, le plus souvent fissurale.
Ces roches sont recoupées de nombreuses fractures, dont une famille N-S à pendage
vertical, remplie par des veinules de tourmalinite. En lame mince, la couleur dominante
des tourmalines y est bleu-verdâtre. De nombreuses sphérules de tourmalines, dont le
diamètre peut atteindre 2mm accompagnent parfois ces veines, se distribuant jusqu'à
quelques métres des fractures.
Les éléments comme Fe203, H20, B203, et Li02 n'ont pu être dosés.
La tounnaline est une espèce minérale chimiquement mal connue dans le détail.
Elle forme deux séries continues entre trois pôles extrêmes:
Dans cette fonnule Na peut être partiellement remplacé par K ou par Ca, si les
conditions sont de valence sont satisfaites. Dans les pôles purs, R est représenté par Mg
dans la dravite, (Fe, Mn) dans la schorlite et (Li, Al) dans l'elbaite. Si les conditions de
valence sont satisfaites Fe3+ ou Cr peuvent entrer dans ce site. Il n' y a aucune
substitution de Al par Si dans les tourmalines. Une partie de OH est souvent remplacée
par F en particulier dans la série elbaïte.
Les substitutions peuvent être importantes entre les différents sites de chaque
groupe. Ainsi Foit et Rosenberg (1977) ont mis en évidence un couple de substitution
dans la série dravite-schorlite,
R+ R3 3+ R3+ (B03) Si6 018 (OH)4, soit:
FeOIFeO+MoO 029 o 22 041 042 042 o 26 035 033 038 o 51 048 o5 046 047 047
Na20/Na20+K20+Cao 071 o 74 076 078 079 069 096 099 094 074 o 61 o 76 075 o6 o 76
4 5 6 7
N° Ech. 1012 1012 1012 1012 1012 975 975 975 625 625 625 625 240 240
-
N° An. 50 51 52 54 55 20 23 24 65 66 67 68 134 133
5102 3575 36 12 3594 36 11 3573 3554 35 15 3522 3645 3526 3489 35 71 3438 3482
AI203 2717 31 12 2797 3002 3085 244 2263 2489 2755 2788 28 21 2795 3361 3352 \0
\0
Fee 668 5 58 846 735 546 12 57 1266 94 1387 1396 14 05 13 75 11 29 10 88
Mi) 0 001 009 o 14 0 0 004 0 004 003 0 0 o 13 008
MO 9 2 1008 9 19 888 103 6 27 5 8 6 15 583 556 489 5 13 2 57 266
TI02 032 067 047 1 18 o 18 008 o 11 028 1 06 1 24 1 2 1 16 044 042
Cr203 0 009 0 0 003 0 0 0 006 0 0 0 003 0
CcO 003 037 009 032 o 15 007 0 o 15 099 1 07 1 04 093 o 28 o 29
Na203 298 272 282 264 2 81 272 292 294 224 2 19 2 19 241 1 89 1 99
K20 o 11 o1 024 008 o 12 001 005 0 o 15 009 009 007 0 0
NiC o 11 0 o 17 002 o 13 001 o 01 001 0 o1 009 004 0 o 11
Total 8235 8688 8545 8674 8577 81 62 7938 7904 8826 8739 8666 87 13 84 61 84 78
FeOlFeO+I\.1aO 042 036 048 045 035 067 069 060 070 o 72 074 073 o 81 08
Na20/Na20+K20+CaC 096 085 090 087 o 91 097 o 98 095 066 065 066 o 71 087 087
Les teneurs en A1203 sont comprises entre 27,17 et 34,74% dans les
métamorphiques, entre 22,63 et 33,61. Le pourcentage moyen de cet élément (32,61 %
pour les tourmalines étamorphiques et 35,27 pour les tourmalines magmatiques) est
nettement supérieur à la moyenne présentée par Deer et al. (1962), mais comparable à
celle publiée par Brown et Ayuzo. (1984). Contrairement à ce qui a été observé à
North-Gouverneur, nos tourmalines ne montrent pas de décroissance conjointes de
Al203 et CaO.
Toutes les analyses effectuées se groupent correctement en fonction des sept
populations géologiques distinguées. On peut donc estimer que les analyses sont fiables
et qu'on a à faire à des minéraux dont les caractéristiques évoluent selon
l'environnement:
- toutes les tourmalines sont situées le long d'une droite subparallèle à l'arête MgO-
FeO du triangle. Elle contiennent donc un pourcentage comparable de sodium;
Na20
o 723
• 490
o 668
+ \012
• • 975
/),. 625
 240
MgO FeO
- les tourmalines des aplites ont une composition voisine, légèrement moins riche en
fer;
- celles des albitites poursuit cette tendance, mais elles restent dans le domaine
ferrifère;
- ce n'est qu'avec les tourmalines des niveaux de tourmalinites interstratifiés dans les
micaschistes de Wassangara qu'on passe au domaine magnésien: les valeurs les plus
basses en MgO correspondent à un rappon MgO/FeO de l'ordre de 1.
- celles de la matrice des conglomérats et celles des tufs acides aurifères sont
encadrées par les tourmalines disséminées dans les micaschistes de oussala-
Wassangara. Elles se situent ainsi dans le domaine des tourmalines des quartzites riches
en feldspath de North Gouverneur ( Brown et al., 1985).
- au total, les schorlites associées aux roches magmatiques et à leur cortège sont
bien différentes des autres. Les mêmes différences sont connues ailleurs dans le Monde,
et il s'agit donc d'un trait constant.
- les tourmalines des albitites ne montrent qu'un faible enrichissement en sodium
- dans les tourmalines des micaschistes, les rapports FeO/MgO sont beaucoup plus
étalés dans celles disséminées que dans celles du niveau de tourmalinite interstratifiée,
ce qui suggère que les premières ont été remaniées.
- les dravites associées aux niveaux de tufs présentent des compositions très
voisines, qu'elles soient issues des ciments des tufs ou de ceux des conglomérats. Cela
laisse penser à des conditions de genèse voisines sinon quasi-identiques
Il a été utilisé par Either et Campbell (1974) et par Brown et Ayuzo (1984) pour,
respectivement, tenter de suivre les faciès porteurs de minéralisation et caractériser les
tourmalines du Greenville de North-Gouverneur.
Trois groupes s'individualisent donc, celui des tufs et conglomérats, très compact,
celui des micaschistes, plus étalé, et enfin très étiré, celui des trois ensembles de
tourmaline "magmatique".
Nous avons essayé de poursuivre ce type d'analyse en utilisant d'autres rapports. Par
exemple les tourmalines des gisements de Sullivan sont caractérisées essentiellement
par de larges variations du rapport Na20/Na20+K20+CaO (Either et Campbell 1974).
Dans le secteur étudié (fig. 111-6) , nous avons noté les faits suivants:
Ces deux diagrammes (fig.III-7 et fig.1I1-8) ont été également utilisés par Brown et
Ayuzo (1985) pour la caractérisation des tourmalines du Greenville de North-
Gouverneur. Ils nous montrent une différentiation très nette entre les deux domaines
magmatiques s.1. et supergène métamorphisé: en fait nous retrouvons les résultats du
diagramme Na20/FeO/MgO.
204
2........----------------------,
0 (1 )
• (2)
c (3)
c
[]
+ (4)
o 1- • (5)
(3 <0 à (6)
c ~ 0
"é$P A (7)
+ +
&
•• A~
~
e+• •
1 1
25 30 35
AI203
35 0
00 0
c DJ 00 Mo
c c •
C')
30 - c
+
+
+
• •
0
N
« ~ à +
+
25
••
•
20 •
0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0
Na20/Na20+K20+CaO
C\I
0 1
+ 1 /lI»
.
1
ï=
+ <0 80 1
c+
•+••
0
0
0 + •
0
0
•
•••
0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9
FeOlFeO+MgO
Les sept groupes restent bien définis dans le diagramme à A1203, avec l'étalement
des valeurs des tourmalines en veinules dans les micaschistes, et l'homogénéité plus
grande des autres groupes. Dans l'ensemble lié au magmatisme, les tourmalines des
albitites, pauvres en alumine, se trouvent à l'opposé de celles des granites.
Les mêmes traits généraux se retrouvent lorsque l'on utilise les diagrammes à titane.
Cependant les domaines des tourmalines métamorphiques sont plus étalés, ce qui est
normal, vues les basses teneurs du titane. Dans le domaine magmatique les mêmes
tendances se retrouvent, mais sans étalement. On note la pauvreté des tourmalines des
albitites en titane.
IV ~3-3-1- Classification
_1°) un ensemble formé des tourmalines qui se rencontrent en dehors des contextes
magmatiques ou de leur environnement proche, et que nous avons appelé tourmalines
métamorphiques, qu'elles soient associées aux micaschistes ou à des roches
métavolcanosédimentaires. Cet ensemble se subdivise naturellement:
-2) les schorlites des roches magmatiques, qui sont nettement plus ferrifères et
moins magnésiennes que les précédentes. Ce sont essentiellement des schorlites et des
schorlites ferrifères. On y distingue les tourmalines liées au granite de celles qui sont
associées aux aplites, comme de celles des albitites. On remarque encore que celles qui
sont liées aux albitites sont quasi-systématiquement situées dans les diagrammes au
plus loin de celles qui accompagnent les granites, celles des aplites étant en position
intermédiaires. Le diagramme AI203-Na20/Na20+K20+CaO montre que les albitites ont
une composition originale, et qu'il convient donc de subdiviser l'ensemble des
tourmalines magmatiques s.1. en :
- b) les schorlites des albitites, sensiblement moins riches en fer, mais plus riches
en sodium.
Dans le cas présent, on peut remarquer que les tourmalines peuvent d'abord
récupérer des éléments qui n'avaient pas été totalement fixés précédemment par
208
les micaschistes
L'origine de la dravite qui constitue le ciment des tufs et des conglomérats, ou qui
fonne les tourmalinites finement litées qui sont englobées dans ces mêmes
conglomérats pose un problème plus original.
Premier point, la richesse en bore de ces roches est élevée. Des analyses sur roche
totale effectuées sur des tufs, indiquent des teneurs en bore pouvant atteindre 1,6% B.
Comparées aux teneurs en bore des tourmalines, qui va de 9 à Il % B203 : on arrive à
un ordre de 40 % de ce minéral, ce qui est confirmé par l'examen des lames minces.
209
Troisième fait important, des éléments de ces roches sont précocement remaniés et
resédimentés dans les mêmes dépôts à tourmaline. Le ciment et les éléments y ont la
même composition, et il n'est donc pas question de supposer une métasomatose plus ou
moins tardive remplaçant d'abord le ciment, ensuite les éléments : nous aurions alors
des variations de chimisme selon les matériaux remplacés. Au reste, on connait ailleurs
des formations détritiques non borées à éléments de tourmalinite. Enfin il semble bien
que des stratifications obliques existent dans les faciès finement lités que nous avons
découvert au nord de Gamaye, ce qu'on connait dans d'autres gisements (Slack et al.,
1984).
Toutes ces données laissent penser à une origine précoce, ce qui est aussi l'opinion
de Slack et al. (op. cit.). Dans le cas des conglomérats, les dépôts à tourmaline auraient
été érodés et resédimentés à proximité dans un liant analogue, cas traité ici, ou différent
(cf Slack et al. 1984). Le tout aurait ultérieurement été métamorphisé et déformé. Reste
que la formation précoce de niveaux sédimentaires à tourmaline authigène fait
problème.
On pense souvent que l'origine des roches métamorphiques riches en tourmaline est
à rechercher dans les phénomènes' métasomatiques ou de différenciation
métamorphique qui expulsent le bore de certains niveaux pour le concentrer plus loin.
L'hypothèse de la venue de bore déplacé lors de la mise en place de magmas granitiques
est aussi souvent exprimée Cependant ces interprétations sont ici inadéquates, surtout
pour expliquer l'abondance de tourmaline et également les stuctures sédimentaires
(stratitifications obliques).
210
C'est cette hypothèse qui a été retenue dans plusieurs localités pour expliquer la
genèse des tounnalinites associées à des formations métasédimentaires interprétées
comme des dépôts évaporitiques. On peut citer par exemple les tourmalinites du Nord-
Ouest des Adirondaks, New York (Brown, 1983; Brown et Ayuso, 1984) ; les
tounnalinites des formations orogéniques de Damara, Namibie (Behr et al.,1983). On
peut également mettre dans cette catégorie les tourmalinites du Nord-Ouest de la
province du Cap, Afrique du Sud (Moore, 1977, 1980) et les tourmalinites de
Chibuluma, Zambie (Garlick et Fleischer, 1972). Dans ces localités, on pense que la
source primaire du bore est à rechercher dans des saumures évaporitiques où le bore
provient de sources volcaniques et/ou hydrothermales.
En fait le problème a été mal posé par les auteurs anglo-saxons. Il est clair que les
tourmalinites sont distribuées dans le temps de manière remarquable. Communes au
Précambrien, elles disparaissent au cours du Paléozoïque, sans doute au début de cette
période. Ce cas est très comparable à celui des magnésites, à l'inverse d'autres
sédiments silicatés authigènes, comme les glauconies, beaucoup mieux représentés
actuellement. On a aussi pensé à une variation inverse du fluor et du bore dans le temps,
le premier remplaçant le second, précisement dans les éléments en trace des glauconies
(Ronov 1983). Force est donc d'admettre que la solution de ce problème passe par une
évolution de la composition des eaux marines (Guillou 1981).
IV-4- Conclusion
PLANCHES PHOTOGRAPHIQUES
Tourmalinisation
21-l
Planche II. - 1
(Tourmalinisation)
3. - Tufs à ciment de .tourmaline recoupé par des veinules de quartz' reprise par un
cisaillement dextre
Planche II. - 2
3.- Tuf compact rubanémontrant une alternance d'un niveau sombre microbréchique
riche en tourmaline et d'un niveau clair quartzeux moins touralinisé. Q = quartz,
T = tourmaline.
Planche II-3
Planche II . 4
3. - Tounnaline fine montrant une ancienne cavité d'inclusions fluides associée à des
cristaux de quartz bipyramidé
QUATRIEME PARTIE
- Localisation spatiale
- La chloritisation
- La muscovitisation
- L'albitisation
- La silicification
- La carbonatation
- La biotitisation
225
Les minéraux d'altération ont été utilisés comme guide de prospection dans
plusieurs gîtes notamment de type Kuroko (Sudo et Shimoda, 1978), de type porphyre
cuprifère (Lowel et Guilbert, 1970; Le Bel, 1979; Beaufort,1981), dans les gîtes
d'uranium (Cathélineau, 1982; Leroy et al., 1985) de Pb-Zn (Cantinolle, 1984) par
exemple. Ces minéraux, sont les témoins des interactions fluides-roches et par
conséquent représenteraient les meilleurs éléments pour la caractérisation des
conditions physico-chimiques lors des différents stades de circulations hydrothermales,
qu'ils soient liés ou non au dépôt des métaux.
Cependant que ce soit dans les gisements du Nevada aux USA (Berger et Tinley
,1980) d'Abitibi au Quebec (Robert et Brown 1984,1986) ou de l'Ontario (Smith et al.,
1984), d'importants travaux ont été menés sur les altérations.
Les travaux récents de Boiron et al. (1989) dans le bassin de Villeranges (Massif
Cental Français) se sont intéressés à la fois aux paragenèses d'altérations, aux fluides et
minéralisations associés.
Cinq types d'altération ont été identifiés dans la zone étudié : chloritisation,
muscovitisation, silicification , albitisation, carbonatation et biotitisation.
226
- Les phénomènes de muscovitisation les plus intenses ont été exclusivement notés
dans l'immense batholite de Saraya. Ils affectent essentiellement des cristaux biotites.
Un phénomène similaire a été noté mais de façon discrète dans le granite de Gamaye.
Cette muscovitisation des biotites se ferait selon l'axe batholitique NNE. Elle est à
rapprocher aux autres phénomènes d'altération deutérique du granite de Saraya bien
décrites par Mouthier (1987) et qui ont conduit à la formation d'épisyénites uranifères.
D'autres phénomènes de muscovitisation (plus pervasive) plus répandus dans le
secteur concernent surtout les plagioclases des roches volcanosédimentaires situées
dans l'axe N-S du grand accident sénégalo-malien. Dans ces roches ces phénomènes de
muscovitisation sont associés à une choritisation. La muscovitisation concerne aussi les
plagioclases des veinules et des nodules à quartz et plagioclase qui affectent des tufs
compacts à tourmaline dans le secteur de Moussala (Mahina Mine) - Kolia. On note
enfin une cristallisation de muscovite en bordure des fractures Est-Ouest
plurikilométriques qui recoupent des dykes d'albitite. Ces fractures sont remplies de
quartz à pyrite aurifère.
La biotitisation n'a été observée que dans un secteur fortement affecté par la faille
décrochante Sénégalo-maliennne. Cette biotitisation est d'ailleurs localisée dans des
microfractures associées à la faille.
11- La chloritisation
11-1- Les chlorites secondaires issues des minéraux ferromagnésiens des laves
Fe 2 0084 29289 29129 2 9714 3 1682 1 0385 2908 1 9342 1 81 2 218 2 0605
Na o 0197 00267 00003 o 0133 0 o 9636 0 o 0036 o 0007 00077 0 t-...l
N
K o 1783 0 o 0001 o 0029 0 o 0011 o 0062 1 8603 22646 0,0057 o 0022 oc
Si 6,815 56692 52341 57767 5,7163 6,7251 5 5897 74378 7,2484 5,4003 5,7732
Ml o 0112 0 o 0162 o 0034 o 0045 0 0257 0 0 00137 o 0425
Ca 0064 0019 o 0252 o 0129 o 0192 o 0864 0 o 0209 o 0007 00092 o 0015
Ni o 0071 o 0211 o 0273 0 o 039 0 o 0441 o 0093 0 0 0
AI IV 2923 2 3719 29732 2 3416 2,4677 5 9147 2 3816 27908 2,9292 2,5395 2,2617
AI VI 1 185 23308 27659 2 2233 2 2837 1 2749 2,4103 o 5622 0,7516 2,5997 2,2268
Ti 0 0 00095 o 022 0 o 0315 o 009 o 0944 o 1656 0 o 0144
Cr 0 0009 00036 0 0 0 0 0 0 o 012 o 008
~ 6 0164 66099 5 9154 6 5577 6,2077 2,0934 66322 5,008 4,7007 7,2232 7,5686
Fe/Fe+Mo 025 031 033 o 31 0,34 0,33 0,3 o 28 0,28 0,23 0,21
Les teneurs en Si sont élevées 5,587 atomes en moyenne. Dans le site octaédrique,
les teneurs en Fe2+ et Mg sont respectivement de l'ordre de 2,141 et 7,396.
Contrairement aux chlorites précédentes, les teneurs en K et Ti sont très faibles, étant
respectivement en moyenne de 0,007 et 0,004 atomes.
Dans le tableau de classification proposé par Foster, 1962 (fig. IV-l) les chlorites se
placent dans le domaine des clinochlores avec un rapport FeIFe+Mn+Mg voisin de
0,22.
Le quartzite riche en sulfure disséminée de Kafori est recoupé par des veinules qui
sont essentiellement formées d'albite associée à du quartz, de la chlorite et de la pyrite.
La chlorite se présente, soit en cristaux isolés au centre des veinules, soit en amas
chloriteux en position périphérique. Certains cristaux isolés polarisent dans les bleus
anomaliques du premier ordre, ceux en amas dans des teintes vertes. Ces chlorites
contiennent de petits cristaux d'allanite qui se localisent le long des clivages.
Les brèches du S-W de Bambadji sont affectées par des fissures remplies par de
l'amphibole associée à des plagioclases ou bien remplies par de la chlorite
Ces chlorites n'ont pas été analysées à la microsonde électronique.
230
1,0
3
OUi
0
thuringîtc ~
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0,8 (j
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ripidolite diabantite
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•
0
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• •
o 2
0
0,2 e0
:2 (j
0 penninite
shéridanite ]
(j
0,0 1
4 5 6 7 8
Si
Fig. /V-l- Position des chlorites dans la classification ~~ Fo.ster (19~2) (diagramme
Fe/(Fe+Mg)-Si.l : ch/orite provenant de la destabûlsatzon d anczens
jerromagnésiens des trachyandésites; 2 : chlorites associées aux micas blancs
des albitites mésocrates.
AI
o 1
• 2
o
oed!!•
Fe
Fig. /V-2- Position des chlorites dans le diagramme Al-Fe-Mg.l : chIorite provenant de
la des~qbilisatio,! d'anciens jerromagnésiens des trachyandésites, 2 : chlorites
assoclees aux rmcas blancs des albitites mésocrates.
231
II-S - Conclusion
III - La muscovitisation
Des micas blancs sont associés aux chlorites qui sont issues de la destabilisation
d'anciens ferromagnésiens, généralement blindés d'oxydes de fer. Ces micas s'observent
uniquement dans les assemblages qui ne sont pas dépourvus de cette couronne de
minéraux opaques, et qui avaient donc une composition chimique originelle différente
moins riche en fer. Ces phyllites se présentent en petits cristaux inclus dans la chlorite
qui elle-même peut être inclus dans de la calcite pseudomorphique (photo 3 et 4 pl. III,,:,
1). Les relations texturales montrent très nettement que le mica blanc, la chlorite et la
calcite ont cristallisé à l'équilibre.
Le tableau 19 donne les résultats exprimés en poids d'oxyde des analyses des micas
blancs ainsi que les formules structurales (mailles entières) calculées sur la base de 22
oxygènes.
Les micas sont caractérisés par une charge interfoliaire essentiellement potassique
comprise entre l,55 et 1,87. Leur contenu en Al tétraédrique est de 0,66 à 1,8. Le Fe va
de 0,16 à environ 0,51.
232
Dans toutes les roches de la Daléma, les cristaux de plagioclases sont en général
albitisés et ponctués de paillettes et de gerbes de micas blancs. Ces phyllites cristallisent
aussi dans les microfissures qui affectent la roches (photo 1 et 2 pl. 111-2).
Les résultats des analyses chimiques des micas ainsi que les formules stucturales
calculées sur la base de 22 oxygènes (maille entière) sont contenues dans le tableau 20
Les micas sont caractérisés par:
- un contenu en Fe et Mg en site octaédrique respectivement de l'ordre de 0,45 et
1,99;
- et la présence d'une forte quantité de Na et Ca en site interfoliaire.
Rit et R'" étant les éléments hexacoordonnés (Fe2+, Mg, Mn, A1VI, Fe3+ et Ti)
La paragonite, mica blanc où le K est remplacé par Na, ne constitue pas de série
continue solide avec la muscovite: le maximum de K2ü pouvant entrer dans la
muscovite est d'environ 2%. Ce minéral est alors qualifiée de sodique ou paragonite
(Eugster et Yoder,1955); l'extension de la solution solide dépend de la température.
En ce qui concerne les micas blancs associés aux chlorites, les valeurs des
paramètres P et S ont été calculés. Le diagramme de Niggli et Graesler (1967) (fig.IV-
3) indique que l'essentiel des phyllites sont chimiquement des phengites. Elles se
caractérisent par une charge interfoliaire essentiellement potassique comprise entre 1,09
et 1,87, un contenu en Al tétraédrique de 0,66 à 2,32, en Fe de 0,14 à 0,51 environ.
P
40
B 1
35
l/)
.~
• 2
30 Ol
El c
<D B
25 .c B
Q.
JB
20
•
15 • 'if
10
5 B
•
0 1 1 T 1
2 4 6 8 10 12
Fig. IV-3- Diagramme P-S pour les micas blancs.} : micas blancs associées aux chlorites
pr~venant de la destabilisation d'anciensjerromagnésiens des trachyandésites; 2 :
mIcas blancs des plagioclases destabilisés.
Si
o 1
• 2
Fe+Mg
Fig. IV-4- Position des micas blancs dans le diagramme Si-AI-Fe+Mg. } : micas blancs
associées aux chlorites provenant de la destabilisation d'anciens jerromagnésiens des
trachyandésites; 2 : micas blancs des plagioclases destabilisés.
236
IV· L'albitisatioll
La plupart des phgioc1ases dèS roches volcaniques ont subi une altération très
poussée qui les a transformés en albite. Les analyses effectuées à la microsonde
électronique donne des compositions ne dépassant jamais 7%. Cependant dans deux
échantillons, des plagioclases de type andésine-labrador ont été identifiés à la
microsonde électronique. Ils renferment entre 33 et 59% d'anorthite.
Des phénomènes d'albitisation peuvent s'exprimer sous fonne de veinules. C'est le
cas des filonnets qui recoupent les quartzites à sulfures disséminés de Kafori et les
brêches de Bambadji. Dans ces veines, l'albite est associée à quelques cristaux de quartz
et de chlorite.
L'albite peut aussi s'associer au quartz dans les nodules siliciceuses qui affectent les
tufs tounnalinisés entre kolia et Mahina-Mine.
Le tableau 21 donne la composition des plagioclases des roches volcaniques qui ont
été étudiés à la microsonde électronique.
v - La Silicification
Des phénomènes de silicification ont été observés dans la plupart des roches
rencontrées dans le secteur étudié. Ils se présentent sous les fOffiles suivantes:
- des nodules millimétriques aplaties (photo 1 et 2, pI.IlI-5) dans les tufs
tounnalinisés fonnées essentiellement de grains de quartz associées à de rares micas
blancs issus de plagioclases destabilisés. Ces nodules semblent associés à un réseau
anastomosé de veinules quartzeuses d'un demi millimètre de puissance qui recoupe le
tuf tounnalinisé.
- des lits millimètres quartzeux (photo 2 et 3, pl. III-S. ) qui apparaissent dans des
plans de fractures parallèles à la stratification des tufs rubanés situés tout au long de la
Falémé. Dans certains lits quartzeux on observe en outre de la biotite et de la calcite.
Dans d'autres, il s'agit essentiellement de quartz.
- un enrichissement en quartz de la mésostase dans certaines laves andésitiques; cet
enrichissement serait lié à la destabilisation de certains minéraux, notamment les
plagioclases.
VI - La carbonatation
VII - La Biotitisation
Des phénomènes de biotitisation (photo 3, I. 111-4) ont été observés dans les faciés
tufacés de la bordure Est du secteur étudié situé le long de la falémé. Ces phénomènes
sont très net dans les villages de Madina et de Fataï et au niveau de la confluence entre
la Falémé et la Daléma. La biotitisation se manifeste selon les modalités ci-dessous.
- Des veinules de biotitite qui recoupent à l'emporte pièce les tufs rubanés où les
cristaux de biotites sont imbriquées les unes sur les autres. Certaines veinules peuvent
renfenner en outre de la calcite et du quartz. Dans ce dernier cas, la biotite peut se
trouver en bordure de la veinule et semble provenir pro-parte de la recristallisation de
cristaux de biotite que l'on observe dans la matrice du tuf rubané.
- De la biotite est également présente dans la masse du tuf, mais en cristaux de plus
petite taille bien orientés dans la schistosité. Cette biotite est associée à de nombreux
cristaux opaques et de rares cristaux de quartz très fms.
volcanoclastites Trachvandésite Rhvodacite
N°Ech 869 869 869 869 869 863 863 863 863 872 872 872 870 870 870 870
N°Anal. 4 7 24 26 28 35 42 45 52 53 59 60 65 74 77 78
FeO 0 0 0 006 0 0 o 07 0 o 08 0 068 0 o1 o 25 029 0
Na20 12 13 11 35 1039 10 61 10 78 1088 1078 11 9 5 11 01 1032 11 37 11 35 10 47 8 34 11 35
K20 003 009 o 12 o1 o 07 o 06 005 0,03 0,06 o 02 o 78 o 06 0,05 0,25 0,08 0,05
SI02 69,84 6781 6673 68,27 66,34 68 06 66 85 65,5 67,2 67,68 67 52 67 7 6708 64,58 58,72 64,13
M"O 0 0 003 o 07 0 0 o 03 0 0 o 07 003 o 02 0,07 0,04 0,04 0
QO o 11 1 09 1 46 1 01 1 64 034 043 087 099 o 26 o 23 004 o 76 1 29 o 64 1 06
NiO 006 o 12 o 01 o 04 0 002 003 0 o 08 004 0 o 01 0 o 01 0 0
AI203 19,81 206 20,93 20,77 21,08 19 77 19,66 20 21 74 19,41 19,76 19 19 19,76 20,02 29,22 20,36
Ti02 0 002 0 0 o 01 0 0 0 0 0 0 0 0,02 0,05 0,06 0
Cr203 0 0 006 0 1 72 0 o 02 0 0 004 0 o 02 0 0,01 0 0,01
~ 0 0 o 01 o 01 0 003 0 o 03 o 01 o 01 o 02 0 0 o 04 0 0
Total 101 98 101 07 99 75 100 94 101 64 99 16 97 92 9743 99 67 9864 9932 98 42 99 2 97 97 39 9695
%Ab 9933 9451 92 15 9448 91 89 9796 97,56 95,66 94,18 98,61 94,16 99,46 96,15 92,29 95,37 94,84
o/cAn o 17 047 o 71 056 038 035 o3 0,17 0,39 o 13 4,71 0,35 0,3 1,43 0,58 0,27
%0- 0,5 503 7 14 496 7 74 1 7 2 14 4,17 5,43 1,26 1 14 0,2 3,55 6,28 4,05 4,89
VIII· Synthèse
Notons d'abord, que, quelque soit la roche concernée, les teneurs en Na et Ca sont
très faibles. Cela est conforme à ce que l'on observe dans la plupart des altérations à
micas blancs de basse température où la contribution du pôle paragonitique est très
faible (Lambert,1969; Leroy et Cathélineau, 1982).
Plus fondamentalement, les données recueillies permettent de définir que les
altérations qui accomagnent l'or ont affecté l'ensemble des formations et en particulier
les roches volcaniques de la Daléma. Elles se marquent surtout par:
- 1°) une chloritisation qui affecte certains minéraux ferromagnésiens sans doute des
pyroxènes. Cette altération est accompagnée d'un développement de phengite, de
carbonate (calcite, ankérite), parfois d'albite ou de quartz;
- 3°) ces phénomènes vont de pair avec une circulation de fluides dans les
microfissures. Elles provoquent un dépôt de silice et de carbonates, surtout de calcite et
le développement des associations suivantes: alibite ou quartz + mica blanc; et calcite ±
quartz ± micas blancs.
IX· Conclusion
On peut donc affirmer que les phénomènes qui ont donné naissance à ces
altérations, ne sont pas étrangers au contexte même où elles se développent. On ne peut
invoquer par exemple, l'existence de foyers hydrothermaux distaux, émettant des
fluides de température différente, plus haute que celle de l'encaissant des zones altérées,
fluides dont l'action à distance se marquerait par l'apparition de paragénèse de
température plus élevées que celle qui règne dans cet encaissant.
Par ailleurs ces phénomènes ne peuvent se concevoir que si le milieu est riche en
volatils, H20 et C02. Ces fluides sont nécessaires pour la croissance et la stabilité
respective des silicates hydroxylés et des carbonates et pour la genèse des dépôts qui se
forment dans les veinules sécantes. Nous nous trouvons ici dans une ambiance de
métamorphisme léger, propice à la mobilisation de l'or et éventuellement à sa
migration.
En d'autres termes, les conditions de milieu données par l'étude des altérations liées
aux minéralisations aurifères correspondent bien à une ambiance régionale
effectivement épizonale. L'or présent dans le milieu resté riches en fluides, est
mobilisable et tranportable, pouvant ainsi se déplacer vers les zones de drainage de
fluides, en particulier les shear-zones, particulièrement abondantes dans la région
considérée (Ndiaye, 1986). Les résultat obtenus expliqueraient donc, non pas pourquoi
l'or se trouve là où il est dans les secteurs minéralisés étudiés, mais dans quelles
conditions il se mobilise et est susceptible de se déplacer dans la région considérée.
déplacement des fluides imprégnant l'encaissant, à condition bien évidemment que leur
composition leur permettent d'abord une mobilisation; ensuite un transport.
PLANCHES PHOTOGRAPHIQUES
Les altérations hydrothermales
Planche UI - 1
2. - Idem. photo précédente. Ici chlorite (ch) et calcite (c) ne sont pas entourées par la
courronne de minéraux opaques.
(Alrérarùms hyâror/zemzales)
(A Itérations hydrothermales)
(A Itérations hyârothermales)
(Altérations Izydrotlzermales)
2. - Détail de la roche précédente montrant une veinule de quartz qui recoupe une
nodule formée essentiellement de quartz et de rares plagioclases destabilisés en
muscovite
1- Introduction
Birrimien dans un oubli relatif, tendance qui a été accentuée par diverses difficultés
locales, en particulier la faible teneur relative des placers exploités depuis des siècles.
Milési et al. (1989) ont publié un important document qui fait le point sur les
minéralisations aurifères en Afrique de l'Ouest.
Selon ces auteurs, les minéralisations aurifères sont concentrées dans des
formations sédimentaires et volcanosédimentaires de l'Archéen et surtout du
Protérozoïque inférieur.Les gisements du Ghana représentent les gisements de
références dans la littérature internationale. Parmi ces gisements, on peut citer ceux des
district de Tarkwa, d'Ashanti, de Presta et de Bibiani; les premiers sont interprétés
comme des paléoplacers, les seconds correspondent à des colonnes de minerais sulfurés
disséminés et fou quartzeux. D'autres gisements ont été découverts récemment dans
d'autres régions. C'est le cas du gisement d'or de sabodala (Sénégal), des grès à
tourmaline aurifères de loulo (Mali), des roches basiques à sulfures disséminés de
Syama (Mali), de Yaouré (Côte d'Ivoire) mais aussi de diverses présentations
discordantes de morphologie variée (filon, lentille, colonne, silicification de forme
irrégulière) découvertes à Kalana au Mali, à Poura au Burkina Faso.
Milési et al.(op. cit.) ont par ailleurs proposé une classification des différentes
minéralisations en 7 types basée sur la nature des roches encaissantes, le type de
structure hôte, la géométrie des corps minéralisés et leur paragénèse. En ce qui
concerne les minéralisations primaires les principaux types sont:
- Type 1: minéralisation encaissée dans des turbidites tourmalinisées (Loulo, Mali).
Ces minéralisation, dans lesquelles l'or est associé à des sulfures représente une
variante du type "turbidites-hosted gold deposits" de la littérature anglo-saxonne. Elles
sont carctérisées par une tourmalinisation intense des roches hôtes détritiques qui
affectent certains niveaux particuliers de la succession lithologique de l'ensemble Blet
présente une extension régionale.
- Type 2 : minéralisation à sulfures disséminés encaissées dans des roches
volcaniquesou plutoniques (Yaouré, Côte d'Ivoire, Syama, Mali).
- Type 3: conglomérats aurifères (district de Tarkwa, Ghana).
- Type 4 : minéralistion discordantes à arsénopyrite (Ashanti, Ghana).
- Type 5 : minéralisations quartzeuses discordantes à or natif et sulfures
polymétalliques (Poura, Bourkina faso; Kalana, Mali; Sabodala, Sénégal).
Pour les minéralisations minéralisations secondaires on peut citer:
- Type 6 : placers alluviaux et éluviaux.
- Type 7: gîtes latéritiques (Ity, Côte d'Ivoire).
259
~!ltir:: - Principaux gîtes d'or du Protérozoïque inférieur (.. Birrimien ,.j'd'Afrique de l'Ouest.
Main Lower Proterozoic gold deposits of West Africa. : :
Arch. : ArchéenlArchean ; BI : Ensemble BI/BI Unit: Bassins sédimentaires!Sedimentary basins; B2 : Ensemble B2IB2 Unit : Sillons volcaniques!
Volcœüc troughs ; Tarkw. : TarkwaienlTarkwaian ; Bl-B2 : Contact Bl-B2IBI-B2boundary ; DO: Fraeturation précoce anté-5Chisteuse (ensemble
Blou B2)/Pre-deformation fracturing in BI or B2 rocks; Dl, D2, D3 : Phases successives de déformations synmétamorphes éburnéennes/Successive
Ebumean synmetamorphic deformation phases; gr. : Granitoïdes/Granitoid ; gr. D2 .:idem syn D2Iid. syn. D2 ; UB : UltrabasitelUltrabasite rock;
UB-B : Complexe basique-ultrabasique/Basic-ultrabasic complex. ; congl. : ConglomératlConglomerate ; B.I.F. : Quartzite ferrifère, Itabirite/
Banded Iron Formation; Fe : Minéralisation ferrifère stratifonne affectée par un métamorphisme de contaetJStratiform Iron mineralization affected
by contad metamorphism ; FeO : id. avec altération latéritique/id. with lateritic alteration ; magn. : Minerai magnétique/Magnetic ore. ,
260
B Réserves géologiques
Encaissant Position Type eVou production
Pays Gites lithologique structurale de gtte Morphologie Oire<:tion passée
Cou"try 0" rkposits Litholagical Structural Type o(ore Mo rphology One"totio" Ceological reserves
host rock position rkposit a "dior post production
(t)
GHANA Marlu. Bogosu BI. BI-B2 02. post 02 4 0- :-.I30"E 1 - 10
Ounkwa BI 6 V 1 - 10
Akrokerri. BI 02? 51 - N-S 1 - 10
Mampamvhe
Obuom BI 02 4.5 1 N 40"E 1
Antubia BI. contact BI-gr. 021031 5 - N 45°E :$1
Sewum-Tokosea 81-B2 02 51 1 N 30 0E :$1
Akropong group: BI 02 5 1 N45°E Sol
Atasi. Bokitsi
Bilpraw BI. gr. 02? 51 N lO"E :$1
1
Akoko B2,gr. 1 51 - N45°E s 1
Akanko 82 1 51 1 N45°E :$1
Kanyankaw B2 1 51 - N45°E :$1
Adiawso Mine B2 1 51 - N-S sI
Kibi Bl.B2 02 51 - N-S SI
Nangodi B2, B1-B2 02,(031) 4.51 - N45°E SI
Zug gr. BI-B2 02,(031) 4,51 1 N 45"E si
Miradani Bl,gr. 02 51 N45°E si
Chichiwere BI-B2 02 51
*
- SI
Bole Bl·B2 1 1 ind 1 :$ 11
!
Ookurupe BI-B2 1 1 ind ? :$ 11
V
1
Tano BI 6 l,
GUINEE 1 Banora BI post 02 5 N700E 1 - 10
GUINEA Lero BI post 02 1
1
* NBooE
Fatoya district, BI 5,6 °
*V
1 - 10
1 - 10
Oidi Koron
Jean, Gobelé B2 post 02 5 N500E 1·10
1
Filon Bleu B2,BI-B2 02, post 02 5 N-S si
1
MALI LouloO BI DO, 02
OUEST 1 Loulo3
1
0* N 20"E 10-50
BI DO, 02
WEsrERN
P64
1
0* N200E 1 - 10
BI DO, 02
MAU
Medinandi
1
0* N500E 1·10
BI 02,DO<?> 5 1 N200E 1·10
Sanoukou BI 02 4,5 N20"E si
Oiabarou BI 02 5
'* N25°E
1 si
MAU Kalana B1,gr. post 02 5 1 N-S 10 ·50
SUOI
SOUHERN Syarna B2, Bl·B2 DO, 02 2,7
MAU
Kodieran BI post 02 5 °1 N·S
N-S
10 -50
1 - 10
NIGER KabaBangou B2,gr. post 02 51 N 45"E, E-W :$1
Doba Bl·B2 D31oulor 51
*1 N 45°E, si
past02 NBooE
Mbanga. 82 02,postD2 51 - N45°E si
ToureySud
Tiawa 82 031 51 - N20oE, si
N 1700E
SENEGAL Sabodala B2 D2,pastD2 5 N-S-N20oE 10-50
Kérékounda B2 D2,post02 5 *
- N50° 1-10
TOGO Agbandi Protérozoïque 1 1 1 ind. 1 s 11
ProkrozoÎC ?
1· Introduction
1°) à partir de la nature variée de la roche support: magmatique, comme les albitites
de Bantanko, volcano-sédimentaire, comme les tufs de la Daléma, vraisemblablement
exhalatifs comme certains chens, sédimentaire comme les quartzites de Garabouréa ou
du Sud de Moussala,
2°) que selon l'origine du sulfure, d'hydrothermal au sens large à métasédimentaire..
Nous avons présenté sous forme d'histogramme les teneurs significatives. La même
présentation a été également adoptée pour les éléments en trace accompagnant l'or dans
les sulfures.
Sans ce cas, de l'or natif apparait à l'intérieur des cristaux pyriteux, mais il faut
souligner que ces individus sont plus ou moins altérés en hydroxydes et autres
minéraux secondaires de fer.
263
Ces albitites forment des dykes subverticaux d'une dizaine de mètres de puissance,
orientés E-W, perpendiculairement à l'axe N-S Mahina-Boféto. Cette disposition
correspond au cas classique des saddle-reefs, comme nous l'avons précédemment
Des veines de quartz ont été observés dans la plupart des affleurements d'albitite
tout au long de l'axe Mahina - Boféto. C'est au niveau de Bantanko à la hauteur du
marigot Bandiassé, là où l'albitite est en contact avec les tufs acides à ciment secondaire
de tounnaline, que nous avons effectué une étude détaillée. Deux catégories de veines
de quartz ont été identifiées: des veines stériles, et des veinules à pyrite et or.
26.t
Les veinules min~ralisées sont injectées d:~ns des fractures orientées N85°E ; leur
largeur varie entre 1 et 10 mm. Le remplissage est formé de quartz blanc et de cubes de
pyrite altérée.
Nous avons étudié les inclusions d'or et les cubes de pyrite associés gràce à un
spectromètre couplé au M.E.B. du Service commun d'analyse de l'Université de Trente
(Italie). Les résultats obtenus sont d'ordre qualitatif et semi quantitatif.
- Résultats qualitatifs: les spectres obtenus par analyse ponctuelle sont caractérisés
par un premier pic d'or nettement plus important que le pic principal des autres
éléments détectés, notamment Si et Fe.
265
Cette limonite serait donc aurifère, à de fortes teneurs, peut être égales ou
supérieures à 1%.
266
Les filons de quartz minéralisé n'affleurent pas, mais leur direction E-W est bien
soulignée par les travaux d'orpaillage. C'est au niveau de ces excavations que nous
avons effectué notre échantillonnage.
L'encaissant des filons est visible sur les tas de cailloux provenant des excavations
(pL). Il s'agit de tufs épiclastiques de couleur rose et d'albitite leucocrate.
Dans les filons, le quartz est blanc grisâtre à gros et moyen grain; sa structure est
rubanée ou bréchiforme. Dans les filonnets, il est transparent, à grain fin. On observe
par endroit des taches noires qui correspondent à des pyrites oxydées formant des box
works. Des pépites d'or dont la taille peut atteindre 3 mm, sont visibles à l'oeil nu dans
ces box works. De nombreuses pyrites fraiches, où l'or n'apparaît pas à l'oeil nu, sont
observables sur tous les échantillons.
Des analyses ponctuelles ont été effectuées à Nancy sur des pyrites qui,
optiquement, ne montre pas d'or libre. Des résultats partiels figurent sur le tableau 26
ci-dessous. 11s correspondent aux 5 des pyrites contenant de l'or à une teneur détectable.
15 autres échantillons ont été étudiés, sans que l'or y soit détecté avec certitude:
N°An. 4 11 13 17 18
As 0,032 0,000 0,016 0 0,020
S 53,170 53,504 53,543 53,548 53,364
Fe 44,517 44,526 45,040 44,428 44,731
Sb 0,012 0,019 0,000 0,001 0,008
Au 0,175 0,044 0,034 0,027 0,035
Tabl. 26 - Analyses chimiques des pyrites dufilon de quartz de Garabouréa
En conclusion on remarquera que les teneurs en or de ces pyrites, qui sont parfois
élevées, semblent indépendantes des quantités présentes en arsenic et antimoine. Au
demeurant, ces demiéres sont bien moindres.
268
Analyse spectromét/ique
III-2-1-2-Description microscopique
Les faciès grisâtres sont très riches en pyrites qui se disposent en lits souvent
microplissés, bien visibles en lames minces. Dans les mêmes lames minces, on
reconnaît en outre du quartz et de la calcédonite qui forment une matrice très fine où
s'observent des agrégats recristallisés de quartz et d'albite, ou de calcite. Des minéraux
phylliteux ressemblant à de la séricite; représentent avec le rutile les minéraux
accessoires. On note également l'existence de nombreuses microfractures remplies par
du quartz recristallisé et/ou de l'albite secondaire.
Des analyses ponctuelles ont été d'abord effectuées sur divers endroits d'un cristal
subautomorphe, puis sur d'autres cristaux. Puis des analyses en continu à travers un
minéral ont pennis de préciser les zonations éventuelles.
D'après les résultats d'analyse, on peut distinguer deux types de pyrite: aurifères ou
non. On constate que 50% des pyrites étudiées renfennent de l'or décelable. Cet or est
distribué de façon erratique.
D'une manière général on peut noter que
- Fe et S fonnent 99% des pyrites étudiées;
- les teneurs en As peuvent atteindre 2,025 % ce qui est très significatif. Il n' a pas
été possible de lier ces teneurs en arsénic aux teneurs en or. Il est vraisemblable que de
l'arsenopyrite puisse s'exprimer à partir de telles valeurs. Cependant 1/5 des cristaux de
pyrite analysés ne renfennent pas d'arsenic ;
- l'antimoine (Sb) est faiblement représenté. 6 analyses sur 11 présentent de
l'antimoine en trace, avec une valeur atteignant 0,025 % ;
- l'or est réparti de façon hétérogène avec des teneurs calculées qui peuvent
atteindre 470 ppm, à la limite inférieure d'une détection correcte.
N° An. 35 36 39 40 27
As 0,001 0,144 0,009 0,000 0,168
S 53,372 53,041 53,644 53,254 53,339
Fe 45,664 45,883 46,016 46,104 46,104
Sb 0,035 0,020 0,013 0,008 0,008
Au 0,043 0,046 0,025 0,000 0,000
Tabl. 27 - Analyse chimique des pyrites contenues dans les cherts de Bantanko
Des grès tuffacés affleurent dans la rivière Daléma, à la hauteur de l'ancien village
de Khouroudiakho (à 300m de la confluence avec la Falémé). Ils sont riches en pyrite
disséminée. On retrouve ce minéral dans les microfissures. Seul, il y présente un aspect
jaune crème et peut facilement s'altérer en limonite. Dans d'autres cas, il est
accompagné de quartz. Il se localise alors en bordure des veines, où il échappe à
l'altération. De toute manière, ce sulfure se présente en cristaux cubiques automorphes
ou sub-automorphes.
Seuls deux des résultats d'analyse sur six, figurent dans le tableau 28 ci-dessous:
N° An. As S Fe Sb Au
984-41 0,000 53,254 46,290 0,013 0,025
984-42 0,000 53,086 45,559 0,028 0,032
Tabl. 28 - composition chimique des pyrites contenus dans les tufs épiclastiques
grossiers de la Daléma
Nous n'avons en effet retenu que les deux cristaux où apparait la présence d'or, à des
teneurs limite de détection.
- dans les quelques 6 cristaux analysés, la distribution de l'arsénic semble inverse de
l'or, sans que le petit nombre de données puisse mener à la moindre conclusion;
- l'antimoine est toujours présent et varie de 0,013 et 0,028%
Il s'agit d'un petit affleurement insolite, situé en bordure d'une des nombreuses
intrusions d'albitite de la piste Bambadji-Mahina mine. La roche est très cataclasée et
très riche en cristaux de pyrite. A l'affleurement, ces sulfures sont frais. Ils sont, soit
disséminés dans la masse de la roche, soit localisés dans les nombreuses fractures qui
l'affectent.
- dans nos analyses, un cristal de pyrite sur deux renfermerait de l'or, mais nous
sommes en dessous de la limite des analyses fiables avec une teneur de l'ordre de 200
ppm;
- l' arsénic présente des teneurs moyennes, avec une analyse à 0,456 % d'As.
Dans le marigot Boboti à la hauteur du village portant le même nom, affleure un tuf
sombre riche en pyrite. Ces pyrites forment des cristaux de grande taille (4mm environ
de diamètre), automorphes (en sections hexagonales). Elles sont poëcilitiques, pouvant
englober des cristaux de plagioclase. La déformation cassante subie par la roche a été
bien enregistrée par ces cristaux qui sont recoupés de fissures. Les pyrites sont
destabilisées en limonite, que l'on observe facilement le long des craquelures.
Nous avons observés des sections polies de cette roche au microscope
métallographique, sans trouver de plages d'or dans la limonite. Comme précédemment
ces sulfures plus ou moins oxydés, n'ont pas fait l'objet d'étude à la microsonde
électronique.
111-3-3- Dans les filons de quartz associés aux tufs de Mahina Mine
Un filon de quartz concordant avec les roches encaissantes affleure dans le lit de la
Falémé à la hauteur du village de Mousala Mahina-Mine. Ce filon a la particularité de
renfenner des sulfures disséminés. Il s'agit pour l'essentiel de pyrites automorphes de
dimension millimétrique et de chalcopyrite en plages de taille plus réduite. Egalement
pris dans la gangue quartzeuse, ces deux minéraux ne s'associent cependant pas entre:-
eux.
Aprés un examen optique négatif, ces pyrites n'ont pas été testées à la microsonde.
IV- Conclusion
L'or en roche se concentre donc en grande partie dans la pyrite. Certes, il est
actuellement difficile de mettre en évidence et, a fortiori, de chiffrer un éventuel partage
273
e.ntre cet or sulfuré et le métal en trace qui peut se trouver dans le reste de la roche,
compte-tenu des teneurs infimes que présente ce métal et des difficultés de réussir une
séparation parfaite de la pyrite des autres minéraux. Quoiqu'il en soit, il apparait
légitime de considérer que la plus grande partie de l'or est bien lié à la pyrite, ne serait-
ce que parce que toutes les occurences d'or en roche sont liées à des zones pyriteuses, et
que l'or y est soit:
L'or peut être également présent dans la pyrite sans être détectable, ou facilement
détectable au microscope à réflection. On le met alors en évidence par analyse chimique
ou spectrographique. C'est ici le cas des pyrites de Kafori, Bantanko, la Daléma,
Moussala (Mahina-Mine) et Boboti.
Par ailleurs on connait de l'or libre dans certains filons quartzeux de la région, mais
les filons en question sont systématiquement pyriteux, et l'or libre se trouve
généralement à proximité du sulfure.
Il Ya donc une relation entre l'or et la pyrite. Elle est généralement directe, rarement
indirecte.
Cette relation existe aussi bien dans les filons hydrothermaux au sens large: shear-
zones, que dans les roches sédimentaires ou volcanosédimentaires comme les cherts
pyriteux. Cette relation est un phénomène banal, analysé par différents auteurs comme
Jones et Fleischer (1969) in Handbook of Geochemistry. Selon ces auteurs deux points
importants se dégagent:
- le premier n'est pas surprenant. Il s'agit de la très grande variabilité des teneurs
d'or dans les sulfures analysés;
- plus intéressant, ces teneurs augmentent avec la richesse globale de
l'environnement en ce métal, et non pas avec la nature propre du sulfure.
Il eût peut-être été plus direct de dire que l'or primaire tendait à s'associer
systématiquement aux sulfures, quels qu'ils soient, et que ses teneurs y augmentaient en
fonction de la richesse globale du milieu. Pour ces auteurs, ces conclusions s'appliquent
au cycle hypogène, magmatisme et hydrothermalisme. En fait elles peuvent s'étendre au
métamorphisme et aux remobilisations qui lui sont associées, comme l'a montré
Bonnemaisson dans son étude sur les shear-zones : l'or est associé aux sulfures, d'abord
à la pyrrhotite
Les travaux en alluvions nécessitent souvent des puits de section circulaire dont la
profondeur peut atteindre une dizaine de métres. C'est a fortiori le cas des travaux en
roche. Des galeries peuvent rayonner du fond de ces puits, ce qui est fréquent plus à
l'Est, au Mali. Enfin au Burkina, on a trouvé des témoins de travaux profond à Poura en
sondage. Il s'agit peut être là de vestiges très anciens (influence portugaise ?).
275
On peut remarquer que la préférence des mineurs semble aller à la prospection par
puit, alors que les alluvions fertiles affleurent à quelque distance. Nous l'avons constaté
autour du village de Sansamba, où les travaux descendaient dans les alluvions
conglomératiques d'un affluent de la Falémé, là masquées d'un dépôt arénacé. A une
centaine de métres plus loin, les mêmes conglomérats, affleurants, étaient négligés. De
plus les mineurs considéraient que cet affleurement était indépendant des roches
aurifères.
Le second, qui serait un manque de conceptualisation des mineurs, est moins facile
à cerner directement. Cependant, il est d'abord vraisemblable que la difficulté de forer
des galeries stables soit encore en cause. De plus, de nombreux siècles d'exploitation
ont ponctuellement stérilisé de nombreux secteurs, particulièrement là où le
recouvrement est le plus faible. Il est donc devenu plus intéressant de tenter d'accéder
directement à la couche encore productrice par un puit de quelques métres que par une
galerie de plusieurs dizaines de métres. Que cette certitude soit convenablement
explicitée ou non, par les artisans actuels, ou qu'elle soit admise par tradition suite à
l'expérience accumulée, ne change rien au résultat.
Il est donc vraisemblable, compte tenu de la durée pluriséculaire des travaux dans la
région, que des expériences passées et dont le résultat estt gardé en mémoire, orientent
les travaux actuels. Il faut souligner que les villageois sont particulièrement discrets
pour tout ce qui touche à la recherche de l'or. Pire, dans certains cas, comme en avril
1991, au nord du village de Sansamba, ils cherchaient nettement à détourner l'attention
des visiteurs.
Cette activité traditionnelle s'est ainsi maintenue jusqu'à l'heure actuelle. C'est la
source régulière de revenus pour les villageois, et elle attire même des étrangers à la
région. Les quantités extraites sont particuliérement mal connues. Les mineurs ne
pèsent pas eux-mêmes les produits de leur récolte. On se trouve ici en région
frontalière, les placers du lit mineur étant la plupart du temps situés sur la ligne de
démarcation. Les négociants malinkés ou foulbés, sont surtout maliens. Cette
nationalité serait la plus active dans le négoce de l'or, et, à ma connaissance, il n'existe
pas de bureau officiel d'achat à proximité des exploitations sur notre territoire.
Cependant, il apparait que nos orfévres puissent utiliser indirectement cette source,
comme tendrait à le monter la haute teneur en métal des bijous sénégalais, parfois
276
2°) de secteurs traditionnellement détenus par les familles qui les exploitent. Ces
dernières sont d'ethnie malinkée ou apparentée (diakhankée). C'est la règle dans les
alluvions du lit majeurs, les terrasses, les gites primaires, c'est à dire partout où le
minerai est dissimulé en profondeur. Dans ce cas, il s'agit de la terre ferme, concernée
donc par le régime foncier traditionnel.
Le premier ensemble de travaux a donné lieu à la découverte de placers qui ont été
intensemment exploités, si bien qu'à l'heure actuelle, ils sont quasi épuisés.
Les travaux de la deuxième phase (1971-1973), ont eu pour cadre la rive gauche de
vallée de la Falémé sur un parcours compris entre les villages de Sansoutou au Nord et
de Bofeto au Sud, ainsi que les vallées de petits cours d'eau (Coling, Kassaguéri, Samé
et Kassassoko). Dans la vallée de la Falémé, le rapport final de l'équipe sénégalo-
soviétique confirme que toutes les alluvions, actuelles ou anciennes sont aurifères: les
trois "terrasses mixtes" (lit majeur inclus) et les dépôts du lit mineur :
277
-la haute terrasse ("troisième terrasse"), à une altitude relative de 16-18 m, n'est
représentée que par de petits dépôts isolés; l'épaisseur des fonnations meubles de cette
terrasse ne dépassent 3 m, l'épaisseur moyenne étant égale à 1,5 m ;
-la basse terrasse ("deuxième terrasse"), à une altitude relative de 6-13 m, est
beaucoup plus développée, avec une épaisseur de 5,5 m ;
-les alluvions du lit majeur ("première terrasse") sont partout répandues, leur
épaisseur moyenne étant de 9 m. Elles correspondent au dépôt sédimentaire qui
surplombe le lit mineur en le délimitant.
Les résultats des travaux de la première phase ainsi ceux de la deuxième phase ont
donné des teneurs faibles (0,1-2g/t). Au total les conclusions des différentes études
n'innovaient pas vraiment sur certains faits déja connus. Il s'agit en particulier des
connaissances traditionnelles des mineurs. Les vestiges des travaux anciens et les
exploitations actuelles se distribuent systématiquement sur tout le domaine minéralisé,
du lit mineur aux terrasses, pour atteindre les minéralisations en roche.
11- Méthodologie
Ce secteur avait été prospecté pour l'or alluvionnaire par la Mission Sénégalo-
Soviétique (1971-1973). Il a la particularité de se situer dans la zone volcano-
plutonique de la Daléma. Il est caractérisé par le beau développement des alluvions du
lit majeur et par la faiblesse des basse et haute terrasses de la vallée de la Falémé.
Toutes ces alluvions sont aurifères mais les teneurs sont différentes, avec
l'augmentation classique des teneurs en progressant dans le temps: les dépôts du lit
majeur renferment des teneurs de l'ordre de 1,97-5,OIg/cm3.
Notons que nous avons retrouvé dans ce secteur les minéralisations d'or primaire
(filon de quartz) signalées par la Mission Sénégalo-Soviétique. De plus, nous avons
trouvé des concentrations inédites dans la plagioclasite leucocrate de Bantanko.
La taille des grains recueillis est variable. Certains, de grande taille, atteignent 2.000
Jlm ; les plus petits éléments recueillis ont une taille située aux alentour de 280 Jlm.
Leur morphologie est originale, différente, comme nous le verrons plus loin, de celle
des grains de Sansamba. Il s'agit de formes aplaties, aux contours arrondis plus ou
moins complexes (photo 1, pUV-2). On y observe des inclusions très usées (photo 2,
pUV-2), de taille également variables, subarrondies ou parfois automorphes, montrant
des faces carrées à rectangulaires.
_1°) des grains très aplatis, à bords très émoussés, dont la surface est accidentée
de dépressions automorphes de quelques microns de plus grande dimension, en fonne
de cristaux orthogonaux en creux. Certains individus ont partiellement conservé leur
forme cristalline, montrant des bords plus ou moins réguliers. Au maximum de leur
usure, ils présentent une forme ovale.
Dans les dépressions automorphes des grains, des globules de matériel peu aurifère
sont parfois présents. L'analyse chimique y révèle la présence d'argent et de chlore.
N°An. 13 14 15 16 17
Si 1,66 0,93 1,87 1,48 1,64
Au 97,6 97,16 97,23 100,31 82,6
Ag - 1,08 - 0,01 12,79
Fe 1,51 - 1,43 - 1,13
Cu - 1,35 1,43 - 1,13
a - - - - 0,90
Tabl.29 - Analyses chimiques des grains d'or alluvionnaires de Bofeto et d'une
inclusion
2S0
Il n' y a pas de différences notables de chimisme entre les paillettes à bords peu
émoussé et celles à bords très émoussé. Par contre, les grains subautomorphes à faces
régulières, se distinguent des autres grains, car ils ne renferment ni fer ni cuivre.
L'absence de ce premier métal est significative d'une faible évolution à partir du minerai
primaire, les teneurs en fer semblant acquises lors de l'évolution ultérieure (Watha-
Ndoudi et al 1990).
- Au est évidemment présent dans tous les grains analysées. Les paillettes
xénomorphes à bord peu ou très émoussé renferment entre 97,16 et 97,6% Au. Il n'y a
pas de différence sensible de composition entre le coeur et le cortex des grains;
- Ag est peu ou pas représenté. Il n' a été mis en évidence que dans deux grains.
Les teneurs sont de 0,01 à 1,08% ;
- Fe et Ag s'excluent mutuellement. Le fer n'a été détecté que dans les grains qui
ne renferment pas d'argent. Il représente environ 1,47% en moyenne de la compositon
des grains d'or;
- Cu tient une faible place dans les paillettes d'or analysées.Il y est faiblement
représenté ( 0,7% en moyenne ).
- Si est faiblement représentée dans les paillettes, avec des teneurs entre 0,93 et
1,87%;
L'inclusion
La dimension des grains peut atteindre ici 1mm. Leurs formes sont complexes,
présentant des contours arrondis qui masquent des formes automorphes associées et
justaposées: on remarque en effet que ces paillettes ou leurs parties composantes,
s'incrivent, au moins partiellement, dans des volumes réguliers. Cependant leurs
281
Ill-I-2-2- Chimisme
Nous avons sélectionné 5 grains d'or provenant de la localité de Sansamba, ainsi que
certaines inclusions pour étudier leur composition gràce au spectromètre du service
commun d'analyse de l'Université de Trente.
les grains
Dans les grains analysés, seuls sont apparus les pic de Au, Si, Ag, Fe, Cu :
Ine/usions automorphes
Par rapport aux spectres précédents, on note l'apparition d'un nouveau pic, celui du
chlore. Le pic de l'argent est ici nettement plus important que dans les paillettes. Par
contre, le silicium est nettement moins important.
Les paillettes
Le tableau ci-dessous donne les résultats des analyses effectuées sur 5 paillettes
N°An. 1 2 3 4 5
SI 7,5 1,84 19,7 1,05 2,09
Au 86,07 92,62 . 75,43 94,16 92,73
Ag 3,97 2,51 2,37 2,91 2,44
Fe 1,72 1,8 0,41 - 1,89
Cu 0,74 1,23 0,76 0,98 1,45
Ca - - 1,32 1,75 -
Tabl. 3D - Analyse chimique des pépites d'or de Sansamba
- Au fonne l'essentiel des paillettes. Ses teneurs varient entre 75,43 et 94,16% ;
- Si montre généralement des teneurs faibles, fOffilant entre 1,05 et 7,5% des
échantillons. Le grain 3 est remarquablement riche (19,7%), ce qui est
vraisemblablement dû à une erreur d'analyse (le point de sonde ayant dépassé la surface
initialement prévue). Dans tous les cas, comme il s'agit d'un élément qui ne fonne ni
composé ni alliage avec l'or, nous avons affaire à des impuretés;
Inclusions automorphes
Trois inclusions automorphes ont été analysées; les résultats ont été transcrits dans
le tableau 31 ci-dessous.
N°An 1 2 3
Au 82,34 80,18 90,18
Ag 14,99 14,95 8,11
Fe - 1,02 -
Cl 1,68 1,48 0,09
Cu 0,78 1,03 1,21
Si 0,68 1,34 1,26
Tabl. 31 - Analyse chimique des inclusions automorphes des grains d'or de Sansamba
Rappelons que la particularité de ces inclusions par rapport aux paillettes se situe à
deux niveaux:
-la présence de chlore (de l'ordre de1,08%)
-l'abondance relative de l'argent (de l'ordre de 12,8)
En ce qui concerne les autres éléments:
- Si est faible compris entre 0,68 et 1,34%
- Au est fortement représenté,compris entre 80,18 et 90,12
- Fe est peu ou pas représenté (1,02 en moyenne)
- Cu occupe également un faible volume avec des teneurs comprises entre 0,78
et 1,21
Ces grains ont été prélevés au Nord de Karakaène sur le flanc de la colline qui
surplombe ce village. Ils ont été remaniés mais de façon moindre relativement aux
grains d' or alluvionnaires récoltés dans un cour d'eau du même secteur. L' émoussage
des grains n'est pas très marqué (photo 5 et 6 pl. VI-4) et les bords sont souvent
mamelonnés La surface des grains est accidentée et tapissée de reliefs automorphes. On
y observe en outre de nombreuses dépressions correspondant à des puits de dissolution.
Ils proviennent du principal cour d'eau du village de Karakène qui est un affluent de
la Daléma. La fonne des grains est variable. On note des grains allongés fusifonnes à
queue, des grains corodés, enfin des grains aplatis et subarrondis (photo 1 à 4, p1.lV-5
). Sur la surface de certains grains, on observe souvent de nombreuses stries
correspondant à des empreintes de chocs et des cavités de dissolution (photo 7, pUV-
4). Beaucoup de grains présentent des stuctures feuilletées.
Certains grains montrent des zones abritées, qui, dans le détail, présentent des
structures anastomosées (photo 1 à 3, p1.IV-6). Des croissances secondaires
(cristallites) s'observent dans les dépressions des pépites. Elles peuvent s'organiser en
structures cubiques de 2è ordre (photo 4 à 6, p1.IV-6).
Les grains ont une texture squelettique, très contournée (photo 1 à 3, pUV-7).
Certaines fonnes cristallines sont constituées d'un empilement de feuillets. Plus dans le
détail, la surface des grains est accidentée et tapissée de reliefs automorphes aux arêtes
franches. Cependant certains grains ont des bordures mamelonnées.
On observe souvent dans les grains de nombreuses inclusions de quartz. Cependant
certaines particules en sont libres. Au niveau de la surface des grains, on note souvent
des pseudomorphoses rhomboédriques.
N°An. 1 2 3
Si 1,44 5,1 1,28
Au 81,82 91,08 79,14
Ag 15,7 1,3 20,15
.fè 0,3 2,69 -
Cu 0,73 - 0,24
Tabl.32 - Analyse chimique des particules d'or primaires de Garabouréa
Interprétation
- des grains de petite taille, qui sont très riches en Au et pauvres en Ag, comme
l'analyse n02 ;
- des grains de grande taille, riches en Ag, avec des teneurs qui oscillent entre 15
et 20%, et où l'or est de l'ordre de 81 %.
Dans tous les cas le fer et le cuivre sont faiblement représentés, avec respectivement
des valeurs de O,OO(?) à 2,69% et de O,OO(?) à 0,73%
plus difficiles à caractériser, C~lr on peut toujours avoir à faire à des empreintes de
minéraux encaissants. On note parfois sur la surface de certains grains des rayures et
des cavités de dissolution aL! d'empreintes (photo 4, pIJV-8).
111·2-2- chimisme
Les résultats des analyses des échantillons d'or ont été transcrits dans le tableau 33
ci-dessous:
NDAn. 18 19 20
Si 1,8 1,73 1,27
Au 90,14 87,4 88,01
Ag 7,1 9,26 9,93
Cu 0,92 2,28 0,23
Fe - - 0,63
Cl 0,34 - -
Tabl. 33 - Analyse chimique des particules d'or primaire de Kérékunda
Interprétation
Les teneurs en or varient entre 87,40 et 90,14. Pour une minéralisation primaire,
on trouve des teneurs en argent moyennement élevées, d'environ 9%. Mais ce métal est
ici deux fois moins abondant que dans l'or de Garaboureya. Le cuivre est faible dans la
plus part des grains analysés (1,1 % en moyenne). le fer, quasiment inexistant, n'a été
dosé que dans un échantillon. Le chlore apparait ici dans un minerai primaire. Comme
nous l'avons vu dans les commentaires concernant les inclusions des grains d'or des
alluvions anciennes et récentes, cet élément doit être Hé préférentiellement à l'argent. Sa
présence ici nous montre que son apparition est bien précoce dans les minéralisations
aurifères du Birrimien. Nous nous trouvons ici dans une zone où le stock d'or primaire
évolue dans des conditions de surface, en milieu oxydant, ce qui sera développé dans
les paragraphes suivants.
L'existence de teneurs décelables en chlore dans des grains d'or n'est pas un fait
nouveau. Il a été signalé par J. Naho (1988) dans ses analyses de grains d'or provenant
du gîte birimien d'Ity (Mont Floutouo) en Côte d'Ivoire. Cependant cet auteur n'a pas
mis en évidence une liaison entre ce chlore et de l'argent. Un premier point doit être
287
éclairci. Le chlore est évidemment présent en très hautes teneurs dans ces lacs salés et
dans les eaux océaniques. Souvent le chlore des eaux des salines continentales dérivent
d'évaporites préexistentes lessivées, mais il ne faut quand même pas limiter la
distribution de cet élément au milieu marin ou aux sédiments qui s'y sont formés. On
sait que les roches magmatiques contiennent des teneurs non négligeables en chlore, de
l'ordre de quelques dizaines de ppm, sinon plus. Cet halogène se distribue dans un
grand nombre de silicates, tant ferromagnésiens (biotite, pyroxènes, olivines...)
qu'autres (feldspaths, feldspathoïdes ... ), ou dans d'autres supports, comme la
chlorapatite ...Les teneurs globales sont certes très faibles vis à vis de celles des eaux
marines, et sont aussi sensiblement plus faibles que celles de certaines roches
sédimentaires ou métamorphiques qui contiennent souvent quelques centaines de ppm
de Cl. Elles sont cependant loin d'être négligeables par rapport à celles de l'or et de
l'argent dans les mêmes roches, qui vont de quelques ppb pour l'or (tableau ), à
quelques ppm pour l'argent. La présence de chlore en trace en domaine continental ne
doit donc pas choquer a priori, d'autant que cet élément persiste dans les sols aprés
avoir été libérés de leus minéraux supports magmatiques ou autres, malgré un certain
lessivage marqué par une diminution vers le haut des profils. 11 faut cependant souligner
que les données précises sur les sols tropicaux semblant rares (Handbook of
Geochemistry).
Plus précisément, dans les zones d'oxydation des gîtes, on trouve l'ensemble de
minéraux caractéristiques suivant, d'abord d'argent:
- la cérargyrite (alias chlorargyrite), Ag Cl, avec une forme mal cristallisée appelée
ostwaldite. Ce minéral contient parfois du sodium et passerait (?) au minéral suivant;
- la huantajayite, Ag Na Cl ;
- la bromargyrite, Ag Br ;
- l'iodargyrite, Ag 1.
Les minéraux de plomb contenant du chlore sont nombreux et bien répandus. Citons
Tous ces minéraux, comme aussi le calomel Hg Cl, se rencontrent dans le domaine
superficiel, essentiellement dans la zone d'oxydation des minéralisations sulfurées, en
milieu souvent très oxydant.
On conçoit donc mieux la présence de chlore dans les inclusions des paillettes d'or
alluvial, associé spacialement à de hautes teneurs d'argent: 1,5% de Cl et 15 %
d'argent. L'existence de l'un des éléments expliquerait l'autre:
Si nous partons de la roche primaire, anomalique en or et argent, ou franchement
minéralisée, on sait que l'évolution supergène ménerait normalement à son terme à des
minéralisations détritiques alluviales relativement appauvries en argent vis-à-vis de l'or.
Dans le cas présent, l'existence de chlore succeptible de s'associer à l'argent, entraînerait
l'apparition d'une espèce minérale stable en milieu oxydant et peu soluble, c'est à dire la
cérargyrite. Comme nous l'avons vu plus haut, ce minéral peut précisement se présenter
sous une forme mal cristallisée, "colloïdale", l'ostwaldite. Dans ces conditions, il est
facile d'admettre qu'on a ici affaire à des mélanges où l'or et l'ostwaldite coéxisteraient
en proportions variables, mélanges qui seraient également associés à de l'argent natif en
alliage.
289
Cette stabilisation de l'argent par le chlore expliquerait ainsi les hautes teneurs de
ces deux éléments dans cet or secondaire. De plus, ce phénomène ne semble pouvoir
apparaître qu'au cours d'une altération in-situ: l'activité du chore dans des eaux de
ruissellement est certainement négligeable, eût égard à sa dilution, tandis que l'argent
est clairement en voie d'élimination de l'alliage des grains d'or détritiques. Ce fait bien
connu est ici illustré par exemple par l'existence de teneurs de l'ordre de 15 à ZO % d'Ag
dans l'or filonien, baissant jusqu'à quelques 1,S% dans l'or alluvionnaire.
Par contre, dans un profil pédologique, les augmentations de concentration des eaux
intersticielles peuvent aller jusqu'à un degré élevé au cours de la saison sèche, comme
le démontre classiquement les nombreux concrétionnements et néoformations dans les
sols tropicaux. Ainsi, dans ces milieux, les importantes circulations verticales et
obliques augmentent, à la fois les concentrations locales en certains éléments, et leur
chances de rencontre. Au total, la genèse de formes minéralogiques rares, telles les
halogénures d'argent, se conçoit sans difficultés majeures dans un profil pédologique
actif du domaine intertropical.
Un autre aspect local doit être souligné. Les protores sont ici généralement riches en
sulfures, que ce soit dans les zones et filons hydrothermaux au sens large, les shear-
zones, et dans les quartites à pyrite (ou même, mais alors sous les plus expresses
réserves, car les analyses effectuées sont jusqu'ici négatives, dans les niveaux ferritères
où dominent largement les oxydes, mais qui contiennent une quantité non négligeable
de sulfures? ). Dans ces conditions, on tend à se rapprocher des conditions qui règnent
dans les parties affleurantes des amas métallitères, où le soufre libéré des pyrites joue
un grand rôle dans les processus d'oxydation-cémentation. On peut alors estimer qu'il
puisse exister ici un minimum de similitudes entre l'évolution superficielle des gîtes
métallitères et les processus pédologiques régionaux. Dans le cas des gîtes sulfurés, l'or
et l'argent se concentrent sous forme native dans la zone d'oxydation (et sous forme
halogénée pour le second). Dans la région étudiée, la concentration dans les sols de l'or
primaire disséminé, initialement associé à de la pyrite dans les roches ou dans les zones
hydrothermalisées, serait assez comparable, surtout si l'on prend en compte le
comportement de l'argent.
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Fig. V-l- Diagrammef02-ph pour les espéces en solution de l'Au, et les principaux
minéraux associés au dépôt de l'Au.
A- Diagramme logf02-ph pour le systhème Au-NaCI-H20 à 250"C, avec
l'indication des solubilités des complexes chlorurés d'or.
B- Diagramme log f02-ph pour le même systhème avec les indications des champs
de stabilité dufer et les principaux minéraux pouvant être indicateurs de
domaines def02-ph.
C- Diagrammef02-fS2 pour le systhème Au-Fe-As-NaCI-S-H20 à 250°C et ph=5
avec indication superposée du champ de stabilité de l'arsénopyrite sur les champs
de stabilité des minéraux du fer.
D-Diagrammef02-fS2 pour le systhème Au-Fe-As-NaCI-S-H20 à 250°C et
ph=5 avec la solubilité de l'or sous forme de thioarséniure superposé sur le champ de
stabilité de l'arsénopyrite. Les flèches indiquent la direction de solubilité décroissante.
PLANCHES PHOTOGRAPHIQUES
Les nlinéralisations
PL 1\,. - 1
1, 2 et 3. ~ Di\crs'.'s ;,11ll1c'S de ~r~ii[l' d'l)! (,\ul indus dans une pyrite limonitis~e (P).
Nota sur la pil'lU n)3l]l!c' ll)r '.':-;\ p,lIllelle liLm~; du fait d'une alt~ralion plus
poussée lJue dar]s les autres l'~lS
Pl:ll1l'lw 1\ - 2
Planche IV- 4
(Grains d'or alluvionnaire de Sansamba)
1. - Inclusions automorphes (fi chlore et argent d'après les analyses chimique) dans un
grain d'or.
Planche IV - 5
(Morphologie des grains d'or alluvionnaire et colluvionnaire de Karakaène)
Planche IV - 6
(Morphologie de détail des pépites d'or colluvionnaire de Karakaène)
4. - Croissance secondaire d'or (cristallites) dans une dépression d'un grain d'or
alluvionnaire
Planche IV - 7
(Morphologie de particule d'or primaire de Garabouréa)
Planche IV - 8
(Morhologie de particllle d'or primaire prélevés dans le super groupe de Mako: secteur
de Kérékolll1da)
1-Introduction
1-1- Aperçu sur les modalités des héritages par voie détritique au cours des temps
géologiques
Fait insolite, ces grains d'or ont conservé leur finesse première durant ce transport
(Au/Au+Ag x 1000 = 870 à 960), alors que les particules des placers récents perdent de
leur argent au cours leur déplacement. Ce changement dans le comportement de l'argent
vis-à-vis de l'or est dû à la modification de composition de l'atmosphère. A l'Archéen,
on sait que la pression partielle de l'oxygène était très basse, à la différence des temps
plus récents. C'est cette différence qui affecte l'argent, qui est sensible à une
augmentation de f02 (D'hallbauer and Utter,·1977).
Cette caractérisque de l'or superficiel ancien nous permet de déduire que les
phénomènes superficiels qui ont déterminé la formation de l'or éluvial du Birrimien,
sont, pour l'essentiel, récents. Cela malgrè l'importance géomorphologique de la
paléosurface orosirienne exhumée de la Falémé. Tout au moins, il est évident que les
phénomènes d'oxydation récents ont déterminé la composition des paillettes des
éluvions, quelle que soit leur époque d'apparition.
serait trouvé dans un encaissant mé[:lVolcanique plus ou moins riche en filons, dans des
formations chimiques volcanosédimentaires ou même dans des roches sédimentaires. Il
a été prouvé récemment que les formations ferrugineuses oxydées du Kaapvaal craton
contiennent en moyenne 204 ppb, teneur très supérieure à la moyenne des greenstones
belts. Manifestement on peut trouver la raison de l'énorme anomalie positive du
Witwatersrand (Saager and Muff 1978).
- ou l'or vient du substrat des greenstones belts, en étant émis du manteau supérieur
pendant et aprés la mise en place de ces ensembles;
- ou bien il est directement associé à certaines roches des greenstones belts, ce qui
permet d'envisager l'hypothèse classique de la sécrétion: dans le meilleur des cas, l'or va
s'exprimer à partîr de ces roches anomaliques, puis il va subir une migration plus ou
moins ample vers des sites de piègeage, filons ou autres.
Cependant, trop de précision dans les hypothèses présentées semble souvent peu
réaliste:
- 1°) l'or est souvent largement distribué dans les greenstones belts, où il se répartit
en plus ou moins grande abondance dans différents types pétrographiques. Dans de
nombreux cas, il sera donc difficile de choisir a posteriori la source éventuelle du
stock-métal en essayant de reconstituer la chaîne des évènements à partir du gisement,
d'autant que:
- 2°) cette distribution irrégulière ne préjuge pas de la disponibilité du stock-métal,
qui dépend:
- a) de l'expression de l'or en roche, lié à des silicates, des oxydes, des sulfures,
état qui doit conditionner les possibilités de mouvement.
- b) de l'aptitude des roches support à autoriser la migration de cet or, s'il est
libéré de ses sites initiaux.
- c) de l'existence de fluides succeptibles de transporter à distance l'or aprés son
extraction, et de leurs capacités de mouvement. Il faut aussi souligner que ces fluides
transportent essentiellemnt l'or, au détriment d'autres éléments métalliques, pourtant
beaucoup plus abondants et a priori mobilisables (1).
- d) et enfin de l'existence de pièges succeptibles de fixer l'or en migration.
313
II- Distribution de l'or dans les minéraux et les roches \ '':;3<:.'_·°'' J~-"'" )
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(',?-, Ç)'" /'
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Dans les météorites on a trouvé des teneurs en or qui varient entre 50 et 16Oppb~'~.~.~~~~~~~~·/
faut noter que l'or s'y concentre dans les phases de métaux natifs (ferronicke1) : 1,1 à 1,4
ppm. Le caractère sidérophile de ce métal noble ressort donc clairement.
Dans les roches magmatiques, on note une tendance à la diminution de la teneur
moyenne en or, en allant des roches ultramafiques vers les roches felsiques. Ainsi:
314
Plus précisément, en ce qui concerne les basaltes on a des teneurs moyennes qui
oscillent entre 6 et 0,6ppb. Des basaltes primitifs non contaminés, représentés par des
tholéiites océaniques des Rides Est-pacifiques et médio-atlantiques, ont une teneur
moyenne de l'ordre de 0,6ppb.
III-l- Méthodologie
Des échantillons de 10 Kg ont été prélevés. Ils ont été ensuite séparés en 5 lots de 2
kg par cartage. Un de ces lots a servi pour l'analyse d'or aprés avoir été préalablement
broyé puis porphyrisé. Les analyses ont été effectuée chez Caleb Brett International
(Angleterre). Les quantités de poudre analysées sont de l'ordre de 15g et les limites de
dosage de l'or sont de : Ippb pour la limite inférieure et de 10000ppb concernant la
limite supérieure.
111-2- Résultats
Onze affleurements de roches préalablement bien étudiées ont fait l'objet d'un
prélèvement pour l'analyse d'or. Comme nous l'avons signalé plus haut, les tufs acides à
ciment secondaire de tounnaline forment des collines orientées pour l'essentiel NNE .
Les prélèvements qui ont été effectués concernent les sommets, les flancs et les pieds
des collines. Les résultats des analyses sont consignés dans le tableau 34.
On peut noter que les teneurs en Au varie entre 5 et 517 ppb, avec une valeur
moyenne de 69 ppb. La plus forte teneur a été obtenue sur un affleurement qui se situe
au sud de Moussala, plus précisément dans les albitites de la piste Bambadji-Mahina
Mine.
316
Ce sont des tufs épiclastiques, des brèches, des conglomérats, des quartzites et des
calcaires. La plupart de ces roches sont riches en pyrite qui peut être disséminée ou
localisée dans des fissures.
Les résultats des anlyses effectuées sont donnés par le tableau 35. On note des
teneurs qui oscillent entre 2 et 2076 ppb; On a donc une teneur moyenne de l'ordre de
414ppb. Deux faciès renferment les teneurs les plus élevées. TI s'agit d'une part d'un tuf
schistosé (l63ppb) en contact avec une intrusion d' albitite dans la Falémé à la hauteur
de Madina, d'autre part de grès tufacés affleurant dans la Daléma (2076 ppb). Ces
derniers renferment de la pyrite disséminée ou alignée dans une veinule de quartz.
C'est un ensemble de 14 faciés qui a été analysé. Les résultats des analyses sont
donnés par le tableau 36. Pour l'essentiel les teneurs en Au sont très faibles, par
rapport aux valeurs régionnales, étant comprises entre 2 et 177ppb . La plus forte teneur
a été obtenue sur une des nombreuses intrusions d'albitite centrée autour du village de
Bantanko tout près du marigot Bandiassé. Cette albitite est recoupée par des veinules de
quartz E-W où l'on distingue à l'oeil nu des cubes de pyrite oxydés. Les sections polies
qui ont été taillées dans ces roches ont permis d'observer de l'or toujours inclus dans les
cristaux de pyrite altérée; ceci explique l'anomalie décelée par l'analyse.
Deux andésites ont donné 4 et 13ppb d'or, ce qui est supérieur à la moyenne du
Handbook. TI est cependant difficile de conclure à une anomalie régionale, compte tenu
du trop faible nombre d'échantillons.
Les microdiorites
ppb). Ces hautes teneurs sont sans doute dues en grande partie à la présence de veinules
de quartz minéralisé.
Quatre anlyses ont été effectuéessur ces types de roches composées esssentiellement
de plagioclases souvent destabilisés en calcite ou en phyllites de type muscovite, et de
boîtes noires automorphes représentant d'anciens minéraux ferromagnésiens altérés. Les
teneurs fournis sont en moyenne de 6ppb.
Il s'agit des granitoïdes de Saraya et de Boboti . Les prélèvements ont été effectués à
l'intérieur et en bordure des massifs dans la zone de contact avec les formations
encaissantes. On remarque que teneurs sont toujours faible et dans certains cas même
nuls; elle sont comprises entre 1 et 24 ppb (tabI.37).
Le granite de Saraya
Seules deux analyses concernent ces roches. Elles concernent le granite de Saraya
dans sa masse, avec une teneur inféreure à 1 ppb, et au niveau de sa tenninaison avec 5
ppm. On peut interpréter cette "terminaison", riche en pegmatites et où Witchard a
signalé des greisens, comme partie du niveau supérieur, apical du massif. Une élévation
des teneurs en or s'expliquerait alors par des phénomènes deutériques.
Deux échantillons de la granodiorite de Boboti ont été recueillis, l'un en bordure sud
au contact de l'encaissant, avec 24 ppb ; l'autre en bordure nord, avec 2 ppb. L'apHte,
avec 2 ppb, se trouve aussi au Nord. La granodiorite de Dar Salam donne une teneur
inférieure à 1ppb.
Les phénomènes deutériques semblent ici beaucoup moins marqués que dans le
granite de Saraya, et le simple maintient des teneurs dans l'apHte en serait le reflet Par
318
Les valeurs trouvées sont toutes banales, dans les ordres de grandeur des données
du Handbook. Seule la bordure sud de la granodiorite présente une haute teneur,
anomalique, de 24 ppb. Le phénomène de refoulement marginal de l'or n'apparait donc
ici que localement. TI faut cependant prendre en compte le faible nombre d'analyses.
Un seul filon de quartz a été analysé. Il s'agit du filon d'un filon aurifère orienté E-
W et situé au SE de Garabouréa. La plus forte teneur enrégistrée concerne ce filon (>10
OOOppb). Un controle de cette anomalie a été effectuée à Trente; le résultat indique une
teneur dépassant 14000 ppb).
N° Ech. Au (ppb
Filon de auartzN43 >10000
Granit. Sara. Grano. et allIite CoornéennCli N5 2
IWEch. N441 N36 N20A1N26TN35 rN25 N45 IN30 Minerai de fer N40 3
\Au (ppb 5 1 <1 241 21<1 1 2 21 2 N44 3"5"
Latérite NIB 19
V-I-Remarques générales
V-2- Comparaisons
-Les échantillons de granite analysés ont été prélevés sur les bordures de la
partie apicale du massif de Saraya. La moyenne de 3 ppb obtenue est légèrement
supérieure à la moyenne des 310 analyses (l,7ppb) fournie par le Handbook of
geochemistry.
- Les granodiorites (3 analyses) présentent une moyenne de 9ppb qui est 3 fois
supérieure à celle donnée par les 300 analyses du Handbook of geochemistry. Cette
différence pourrait être due au nombre restreint de nos analyses par apport à celles de la'
littérature. Cependant, nos granodiorites sont issues d'un manteau vraisemblablement
anomalique, ce qui n'apparaît pas ici.
- La seule analyse relative aux aplites donne une teneur de 2ppb qui est
nettement inférieure à la moyenne de 4,1 ppb fournie par les 23 analyses du Handbook.
Soit notre faciès est pauvre en or, soit le nombre d'analyse est trop faible.
- Comme dans le cas précédent les gabbros et diorites montrent des teneurs
inférieures à celles de la littérature. Ces dernières concernent un nombre très élevé
d'analyse (580 pour les gabbros et 261 pour les diorites). Nos moyennes pourraient être
considérées comme acceptables, mais correspondrait à des sources magmatiques peu
aurifères.
- Les teneurs en or des plagioclasites n'ont pas été comparées faute de références
dans les données de la littérature. Les moyennes présentées (6,3ppb) pour les variétés
méso et mélanocrates sont assez élevées. Les 382,2 ppb pour les leucocrates sont
remarquables, mais nous sommes ici dans un faciès minéralisé.
- les roches aux contacts immédiats des granitoïdes (cornéennes) qui présentent
une moyenne de 2 ppb, n'ont pu être comparées avec des faciés du même type.
- Les roches volcanosédimentaires et sédimentaires (tufs épiclastiques,
quartzites, chens-jaspes) présentent les teneurs en or les plus importantes de la région
étudiée. La moyenne la plus élevée (417ppb) a été fournie par 5 analyses de tufs
épiclastiques; cette moyenne est nettement supérieur à celle données par 105 analyses
publiées correspondant à une moyenne de 3,2 ppb publiées dans le Handbook of
322
geochemistry. Ces roches pourraient une source possi.ble de l'or remobilisé dans les
filons et veinules de quartz de la région étudiée.
- Les fonnations latéritiques sur roches volcanosédimentaires et les minerais de fer
n'ont pu être comparés. Dans chaque cas 2 analyses ont été effectuées. Les moyennes
obtenues sont élevés dans les latérites (37ppb) et banales dans les minerais de fer.
Géologie/Geology
Distribution of the superficial veins filled with fibrous quartz and siliceous
pseudomorphoses, associated with evaporites. Case of the veins under playas
Ahstract - A mineralogîcal association of fibrous quartz and siliceous sulphate pseudomorphoses as
secondary ciment characterizes the sediments of the margin ofevaporitic environments. If any suitable
tectonic conditions occur, this association fil/s the open fractures of the basement. These vein deposits
are either encountered in the margin of saline basin, related to the gravitational continental water
flows, or under playas, related ta artesian waters.
NW SE
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PbS
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Fig. 1. - Coupe de la Mine Christian Levin. Essen. Ruhr. RFA, d'après Buschendorf et coll. [11J. Si0 2 :
zone siliceuse, PhS : zone minéralisée en galène, Ba S04: zone barytique, FeS 2 : secteur où la marcasite
dépasse 9 %' Les flèches indiquent la direction d'écoulement des eaux continentales.
Fig. 1. - Cross section of Christian Levin Mine. Essen. Ruhr. RFA, after Buschendorf et al. [l1J. Si0 2 :
si/iceous zone, PbS : galena rich zone, Ba S 0 .. : barytic zone, FeS : areas where the marcasite grades up from
9%. The arrows show che flow direction of the cominental waters.
Evaporation
libre
•
1
1
•1
1
•
1
1
•
;
1
Calcai-re
~ Nappe d'eau captive Nappe salée de la sebkha
Marne ~ dans· le calcaire dans les alluvions
RÉFÉRENCES BIBUOGRAPHIQUES
J. L G,:: Laboratoire de: Caractérisation des Gîtes minéraux; E:N.S.G., B.P. n° 452, 54001 Nancy Cedex,
. P.M.N. : Département de Géologie, Faculté des ScienceS; Université de Dakar, Dakar Fann, Sénégal.
F:t.11ri'~f. r(~C-~n\.Fl". :p;ur 1", (;(..(11(;,,1.-
Héme quand elles ont été sensiblement érodées, le. paléo.urfaces continentales peuvent se repérer par la
pr6sence, dana les fractures du socle sous-jacent, de filons siliceux qui se sont form's en liaison avec
la paléosurface concernée. Les remplissages de ces filons sont caractérisés par des pseudomorphoses de
sulfates d'origine évaporitique. On y distingue les dépOt. de fractures situées sous des déprassions de
type sebkhra, de ceux qui .e localisent en marge de bassin. évaporitiques endoréiques ou littoraux.
Dans la fenAtre de lCéniéba, une telle surface li. filons de silice pseudomorphique s'est formée voici un
milliard d' annéas. Dégagée par l' éroaion, alla se confond avec lea aurfacas récentas, mais aa mise en
évidenca parmet da mi aux comprendra certaina traita métallogéniques régionaux. comme les remplissages
uranifAres des épisyénitaa du granite de Saraya.
Ahstract
Continantal sedimenta and paleosurfacas can be characterized by class ics arguments, as red-bad type
conglomerates and aandstonas, palaaoaurfacea and altarations, palaao-inselbergs, karsts, ... , or by othar
alements, as tha fillings of open fracturaa of tha basamant in communication with surfaca. Thaaa fillings
of fibrous quartz and ailicaoua anhydrita paeudomorpha ara tha equivalent of tha aacondary cement of tha
sedimants of tha margin of avaporitic environmants. Thasa vein daposits are aithar encountarad in the
margin of marina or andoreic basin, ralated to gravitational continental water flows, or undar playas.
related to artasian waters.
In lCenieba window, birimian morphology rasults of the superposition of e 1 Ga palaeosurface and
Quaternary-Canozoic surfaces. Uranium bearing Tambaoura Sandstonas lies on this 1 Ga proterozoic surface.
In the Saraya area, tha fibrous quartz with anhydrite psaudomorphs from under-playas surfaca veins, and
the uraniferous complex fillings of episyenites belong also to Protarozoic continental events. Protero-
zoic paleo-inselbergs are also common. Batween sandstones and the birimian basament, basal saprolites
and altaration hava provided a peculiar permeable soft lavel, able ta control the recent claaning of
sandstones under humid climates, according ta tha sub-horizontal arid proteroxoic palaeosurfaca.
In conclusion, 1) post-magmatic uranium distribution is chiefly directed by proterozoic geomorphological
featuras; 2) thasa proterozoic arid features ara partly inharitad by recent surfacas.
(*) Labo. de Caractérisation des Gîtes Minéraux, ENSG, 54001 Rancy, France.
(**) Dépt. des Sciences de la Terre, Unlv. de Dakar, Sénégal.
313
~ecent Data in ALrican Earth Sciencea
2. Laa pa160-slacia. -pédlaenta ou -p6diplaine. profondeur, dans les cassures ouvertes du sub-
sur lesquels se .ont formé. ces red-beds, corres- strat, vides dont la perm6abilit6 plus grande
pondent aussi ll des mode16s arides. Ir's aplanis, facilite l"abondance et le d6veloppement de
ils sont accident6s de petites entailles (rills, cristallisations plus ·propres" [2].
ouadi) ll mat6riaux plus grossiers et de d6pres-
sion. plu. 'tendues, de type playa. Comme le. dllpôt. intras6dimentairea lié.. Il la
marge de. milieux évaporitique .. , ces filons
3. Le. pa16o-in.elbers•. Ces ;reliefs caract6ris- peuvent se rencontrer [51 :
tique. des domaines arides sont tr's exposlls aux
actions climatiques ult6rieures. - Il la limite d'un domaine continental et d'un
bassin marin lIv ..poritique, ll condition que le
4. Le. pa160alt6ration•. Malgr6 leurs puissances .. ubstrat .. oit fracturé ;
limi t6es, ces formations perm6ables ont la plus
grande importance lors des repr i s es ul t 6r i eur es - en domaine continental endoréique, au pass age
6ventuelles de ces ansembles par l'6rosion conti- des hauteur .. au bassin, dans le.. mArnes condi-
nentale. Elles se subdivisent en tions.
- mat6riaux meubles de surface ce sont des Dans ces deux cas, les filon . . . e situent entre un
arènes, autochtones ou subautochtones. Dans le domaine élevé et une d6pression. Ils sont
meilleur des cas, leur 6paisseur n'atteint que dissymétriques, en bandes obliques, .. itué .. entre
quelques m'tres ; un domaine plus .. uperficiel proche du bassin
sulfat6 et un domaine continental plus profond Il
- les profils d' alt6ration la tranche de sub- silice.
stràt qui conserve des traces d'alt6ration super-
ficielle, est s6n'ralement peu6paisse : quelques - en domaine continental peu accidenté, sous une
dm [10] ll 20 m [4]. sebkba formée dans une d6pra... ion ll peine marquée
de la topographie, et dont tout vestige disparait
5. Le. r_pli.sage. de t:ractures .upert:icielle •. ult6rieurement par 6rosion. Dans ce Cas le filon
L'interpr'tation de ces formations est r6cente est sym6trique, en demi-lentille ouverte vers le
[5]. Elle est fond6e sur la constetation que les haut.
6pigen'ses peuvent affacter aussi bien la masse
des alt6rites, ce qui est classique, que les En conclusion, ce .. dépôts qui .. 'enfoncent dans le
fractures ouvertes du substrat. substrat ont beaucoup plus de chance d'être
pr6serv6s de l'6rosion que les formations super-
Ainsi, de nombreux filons d'Europe hercynienne et ficielles.
ca16donienne [2] pr6sentent d' abondentes pseudo-
morphoses d'anbydrite par de la silice, de la 6. Laa autres r.-plias&&e.. karst. et épiaTé-
calcite, de la fluorine ou des sulfures. Outre nitea. En dehors des fractures ouvertes et des
ces minllraux, la silice, qui y est syst6matique- zones de broyage, des t6moins de l'activit6 des
ment fibreuse (quartz fibreux, lut6cite et autres paléosurfaces peuvent être recueillis dans des
calc6donites), est accompagn6e de diff6rents ouvertures d1autre nature. Ce sont les dépOts
carbonates, d'adulaire, de "lIolites, d'argiles, karstiques et les remplissages d'6pisyénites. Ces
dont des esp'ces magn6siennes (s6pioli te et dernières sont des dissolutions d'origine hydro-
attapulgite) , de barytine, d'hydroxydes et de thermale, localisées dans les mas s i fs gran i-
mati're organique. tiques. Elles communiquent aVec le milieu super-
gène lorsqu'elles arrivent ll l'affleurement ou à
Les inclusions fluides et la pr6sence constante proximi t6. Souvent remani6s, ces remplissages
d'anhydrite montrent que ces milieux filoniens sont difficiles à dater.
6taient sa16s, de composition très proche, sinon
identique, ll celle des saumures 6vaporitiques. La
présence de goethite et de gypse englob6s dans la LA RECORRAISSARCE DE L'HERITAGE PRO~OZOIQUE
silice. et. l'absence d. minéraux qui ne peuvent. DUS LA FElœTIlE DE ~IEBA ET PLUS AL' EST
se former à temp6rature ordinaire, confirment ce
rapprochement. On est donc condui t Il assimi 1er 1. Les formations détritiquea continentales. Ce
ces remplissages aux dépôts péri-évaporitiques, sont les gr's continentaux de type Tambaoura,
form6s ll l'intérieur des sédiments et altérites, larsement répandus sur toute la surface birri-
à la hauteur du plissage continent-lagune. là Où mienne. Ils contiennent à leur base une anomalie
s'affrontent les eaux des nappes continentales et uranifèr .. connue du Sen6gal et au Burkina-Faso,
les saumures. Ici ce phénomène a lieu plus en minéralisation caractéristique de ces milieux.
314
Etudes récentes aur l~ GQolo~i. de l"Afrique
Leur prltsence incite Il la recherche systltmetique propre décapase. niveau par niveau.
des autres ltlltments constitutifs des modellts
arides. ~. Le. Cilon. de quartE p••uda.orpbique li's Il la
paliiosurCace. Ils ont été découverts dans le
2. La palliosurface protliroEolque, ses altlir:l.tes secteur de Saraya et dsns la vallée de la Falémé,
et son profil d·alt'ration. En dehors des bases entre Frandi et Daorola [9]. Ce sont des corps
de cuestas. où elle se confond avec les sise i s d'extension inférieure au km. de quelques m de
rltcents dltcrits par Michel [6, 71. elle sambla puissance, orientés. E-W. Ils conti ennent du
particulièremant bien conservlte dans la Fenêtre quartz fibreux 11. calcite et des pseudomorphoses
de Kéniltba, dans le sacteur de Saraya, Il l'ltcart de sulfates 11. reliques d' anhydri te. Sur la sur-
de l'influence des deux axes fluviaux de la fsce relique très peu accidentée de Saraya, on
Gambie et de la Falltmlt. Elle y forme un plateau remArque leur forme de demi-lentilles, témoin de
subhorizontal, de quelques 180 m d'altitude, Il l'intersection de dépressions de type sebkhra et
substrat granitique où les cuirassements sont de fractures ouvertes de distension.
rares ou absents. Plus généralement, aucune
relique incontestable de matériaux meubles non 5. Le. rempli.sages d"pisyénite ... Mis en évi-
remenilts ou de profil d'altltration n'a ltté replt- dence par les travaux de la COGEMA, ils ont été
rlte, at on ne peut asp'rar en rancontrer que dans décrits par Mouthier [6], dans la région de
les sondages qui recoupent la base des grès. Sarsya. Les quatre phases postérieures Il l'épi-
Cependant ces niveaux, qui sltparent les grès du syénitisation hydrothermale ont une minéralogie
substrat non alt'r', semblent avoir eu un rOle beaucoup plus vari'e que celle des filons. L'his-
capital lors du d'capage rltcent de ces grès. En toire d. Ce. remplissages aurait ainsi été beau-
effet, il est difficile de concevoir, si l'on ne coup plus longue et plus complexe que celle des
fait pas intervenir des facteurs particuliers, le filons. Il est aus.i vraisemblable que l'aire
dltblaiement' horizontal en masse de sltries grlt- drainée ait été plus étendue.
seuses de grande puis.ance sous les climats
tertiaires et quaternaire. d'Afrique de l'Ouest.
qui ont fortement marqu' par des 'pisodes humides COBCLUSIOII
11. alt'rations ferrifires alternant avec des
pltriodes arides. L'ensemble meuble et perméable La reconnaissance de la superposition de phéno-
des paléo-altérites et des altérations. qui mène. d'Ige protérozolque et récent, permet de
dissocie la masse des grès du socle birrimien restructurer l'histoire gltomorphologique de
moins perméable, a pu jou..r un rOle déterminant l'Ouest Africain. La prise en compte de la sur-
en canalisant les circulations des nappes. Il face de l Ma permet
serait alors vraisemblable que les anciens trac's
de rills aient ét', au moins ponctuellement et - de comprendre la prédominance du modelé aride
fugitivement, repris par les écoulements récents. dans un domaine où, pendant tout le Tertiaire et
le Quaternaire, ces influence. furent, sinon
3. Le. inselberg. d'ori&ine protérozolque. Ils limitées, du moins fortement contrebalancées par
sont bien repr'sentés par les collines de quert- l'effet des pbases humides. En d'autres termes,
zites 11. magnétite qui surplombent l'Ouest de la on voit réapparaltre une pltdiplaine protéro-
vallée de la Falém'. Actuellement protégés par zoïque, grlce 11. un dltcapage horizontal pré-établi
une cangs, elles ont une forme conique, en partie par la discontinuité substrat-altltratiori-
liée 11. la morphologie lenticulaire des gisements, altérites-grès. Dans la fenêtre de Kéniéba, le
en partie due aux reprises de l'érosion sous cuirassement de l'épisode du moyen glacis fossi-
climat humide. Plus l1. l'Ouest, dans les monts lise cet état de fait, malgré les entailles du
Bassari, et plus l1. l'Est, les buttes r'siduelles réseau fluviatile
birrimienne. l1. reliques de "surfaces iùpérieures"
méso-cénozoïques posent d'autres problàmes. - de r'interpréter certains traits morpholo-
Lorsqu'elles culminent au-dessus de l'interface giques, tels les inselbergs ;
,.~.t
;t:
ije
Birrimien-gris
pondent sans
de
ambigult'
type Tambaoura,
aux restes
elles
d'inselbergs
corres-
- d'associer les minéralisations uranifères des
protérozoiques. Comme ces surfaces méso-céno- 'pisyénites et de la base des grès dans un ensem-
l
'l.·
t zoïques se sont globalement formées 11. niveau l1. ble de phénomènes continentaux protérozoïques, et
l"chelle de la région, ces pal'o-inselbergs ont de mettre ainsi en évidence un métallotecte
donc enregistré les étapes successives de leur original.
,
1 315
Recent n.ta in African Eartb Sciences
Riiféromces
SYNTHESE ET CONCLUSIONS
GENERALES
335
bouleversements dans les derniers siècles et la tradition a pu s'y perdre par suite de
migrations en masse; l'exploitation de l'or a pu aussi être arrétée à la suite de décisions
locales en période d'insécurité, ou pour toute autre raison.
Il est aussi plus que probable que de nouveaux gisements en roche soient
découverts dans le Birimien des pays francophones au fur et à mesure des travaux de
prospection: il serait souhaitable que les explorations soviétiques soient reprises à zéro,
car on sait que dans d'autres régions du monde, les infonnations recueillies sur le terrain
par ces équipes ont été l'objet d'une censure économico-politique systématique et
retorse, ce qui ne préjuge pas de leur valeur géologique intrinsèque: le cas du gisement
de Sabodala illustre bien notre propos. La seule minéralisation signalée par les
soviétiques est celle qui est prise dans le filon quartzeux, alors que l'encaissant
hydrothennalisé est également minéralisé, ce qui se vérifie facilement de manière
analytique: il est incroyable que ce fait leur ait échappé.
Quoiqu'il en soit, il est certain qu'il existe lUne très forte anomalie positive
aurifère dans certains secteurs du Birimien. Or les roches magmatiques présentes sont
essentiellement représentées par des termes intermédiaires à acides, tandis que les
termes ultramafiques à mafiques y sont très subordonnés et localisés dans les ceintures
de roches vertes: on sait que le cycle de l'or passe par la montée dans la lithosphère de
telles roches, d'où ce métal sera ultérieurement extrait par différents mécanismes: un
relais est donc absolument nécessaire entre les roches mafiques et les gisements.
Cet élément nous amène impérativement à reprendre le ou les modèles
géotectoniques régionaux. Dans son travail sur le supergroupe de Mako, Dia (1988) a
développé une discussion critique sur les modèles géodynamiques proposés, en
particulier sur celui de subduction-collision qu'il a exposé en détail. Récapitulons les
données disponibles:
- 1°) les zones de subduction sont caractérisées par un métamorphisme typique,
de haute à très haute pression de type schiste bleu. Ce métamorphisme est de plus en
plus rare en remontant le temps. Son équivalent profond, le faciés éclogite, est
également rare. Le métamorphisme est ici essentiellement de type schiste vert, sans
traces de surpression. Par ailleurs, dans ces mêmes zones de subduction, les
phénomènes tectoniques sont particulièrement bien développés: A. Dia souligne que
les empreintes d'une tectonique tangentielle manquent dans le domaine considéré, la
boutonnière de Kédougou, et en a tiré les conséquences.
- 2°) les porphyres métallifères seraient associés aux zones de subduction où ils
forment des ensembles disposés en parallèle. Ils sont pratiquement inconnus dans le
Précambrien avec 5 exemples plus ou moins discutables:
- Pamour dans l'Ontario, sans certitude;
- Samba en Zambie;
337
Malgré la conclusion précédente, si l'on suppose que les séries de type Daléma
proviennent directement d'une croûte néoformée, il reste à expliciter géochimiquement
le maintien d'une anomalie aurifère par différenciation magmatique "directe", en allant
des termes basiques aux acides. On sait que dans la suite magmatique, les teneurs en or
décroissent régulièrement des roches ultramafiques (clarke de 6ppb) aux roches
mafiques (clarke de 2ppb) puis qu'elles deviennent particulièrement basses dans les
roches intermédiaires puis acides. Dans le cas présent, il faudrait que le matériel
magmatique, qui serait à l'origine des matériaux acides des séries type Daléma par
simple différenciation, ait. montré des teneurs originelles en métal jaune qui soient
extraordinairement élevées pour que de hautes teneurs puissent persister jusque dans les
338
termes acides. Si l'on admet que le manteau terrestre a une composition à peu prés
homogène, il est évident que cette hypothèse est à rejeter a priori. Mais, depuis les
travaux de Duparc en 1925, les métallogénistes savent que ce postulat géochimique est
affecté d'exceptions. Cependant, dans le cas présent, lien ne permet d'affirmer que nous
sommes dans un cas de figure aussi extrême. Les faits recueillis (tableau 39) montrent
que la ceinture birimienne de roches vertes de Mako ne présente qu'une concentration
en or équivalente à celle des séries volcano-détritiques de Dialé-Dalema (tableaux 34 à
38), même au niveau des concentrations (Sabodala = 10 à 50 t Au, mais Loulo 0 = 10 à
50 tAu, et Loulo 3 = 1 à 1Ot..., Milesi et al. 1989). Ailleurs dans le Birimien ni dans le
Monde, on ne signale de cas de roches ultramafiques et mafiques à anomalies aurifères
telles que leurs produits felsiques de différenciation directe aient donné des teneurs de
l'ordre de celles que nous avons trouvées dans la Daléma (tableaux 34 à 38).
Il en vient donc qu'il n'est pas possible d'imaginer une filiation magmatique
directe, mais un relais hydrothermal et/ou supergène : démantellement de dorsales de
roches vertes, hydrothermalisation de panneau de ces mêmes roches localisées en
profondeur dans le bâti, phénomène qui n'est concevable que lorsqu'elles se disposent
en masses fragmentées lessivables, que de l'eau soit disponible en abondance (ces
roches fixent l'eau dans les structures des ferro-magnésiens : serpentinisation,
ouralitisation ... ), et que des sources magmatiques de chaleur permettent le
développement de circuits hydrothermaux... On en revient donc aux conclusions
précédentes: les matériaux d'origine volcanique et l'anomalie aurifère des supergroupes
de Dialé-Daléma proviennent de remaniements de matériaux de type Mako et non d'une
filiation directe par différenciation magmatique
Dans le même ordre d'idée, on sait également qu'un autre métal lourd, l'uranium,
est présent dans la région, en particulier dans le pluton de Saraya. Le comportement de
ce métal dans le magma est inverse de celui de l'or : il augmente des roches
ultramafiques (1 ppb) aux basaltes (1 ppm) puis surtout aux granites (3ppm). Si l'on
admet que le granite fertile de Saraya est également mantellique - à la suite d'arguments
géochimiques tirés des modèles actuels -, il faut donc nécessairement postuler une
certaine anomalie d'uranium dans ce manteau: l'hypothèse d'une double anomalie, l'une
sensible en uranium, l'autre anormalement élevée en or reste peu vraisemblable. Si l'on
admet que ce granite de Saraya est d'origine anatectique - d'aprés certains arguments
pétrographiques -, il peut résulter de la remobilisation de métasédiments enrichis en U,
et la nécessité de teneurs mantelliques élevées en uranium disparait.
339
Les auteurs français soulignent encore que les granites fertiles, potentiellement
porteurs de gisements, sont peralumineux, de type S. Cependant les australiens
considèrent que l'uranium est indifféremment lié aux granites 1 et S (White et Chappell
1983, in Ferguson, op. cit.).
Le leucogranite uranifère de Saraya que nous pensons de type 1, ne ferait donc
pas problème, ni au point de vue age, rentrant dans le groupe des granitoïdes
potassiques de type 1, fonné entre 2.800 et 2.000 Ma, ni au point de vue de sa fertilité
en uranium, ces granites étant enrichis en ce métal.
11-3- Les phénomènes hydrothermaux liés à des circuits convectifs lessivant les
masses plus ou moins importantes de lithosphère à stock-métaux mobilisables.
Par rapport aux intrusions granitiques, ils ne semblent pas exister en tant que
phénomène métalliîere important dans le Nord de la zone étudiée: nous nous trouvons
à une certaine profondeur dans le bâti continental, et seuls quelques apex granitiques
seraient susceptibles d'être accompagnés d'un chevelu filonien métallifère, qui reste à
découvrir. L'étude des minéralisations liées au volcanisme acide à intennédiaire du
Birimien est certainement plus intéressante. Ces manifestations donnent des amas
pyriteux ailleurs en Afrique occidentale (par exemple le cas du gîte de Perkoa au
Burkina; Napon, 1988). Beaucoup plus prés du secteur étudié, il est possible que les
gisements de fer de la Falémé soient liés à l'origine à de tels phénomènes, suivis de
métamorphisme. La formation de gisements de fer de type Algoma suivant un axe
volcanique métallifère N-S, aurait été suivie dans l'espace et le temps par la montée des
granites de type Boboti : on aurait ainsi un schéma voisin de celui qui affecte le sud de
la Péninsule ibérique où les minéralisations pyriteuses exhalatives liées au volcanisme
acide à intermédiaire cambrien sont reprises quasi systématiquement par les granites
hercyniens, ce qui donne aprés métamorphisme des gisement d'oxydes (Guillou, 1980).
Dans le cas sénégalais, il est fort possible que les gisements précurseurs aient été, non
pas sulfurés, mais oxydés à hématite, de type Lahn et Dill, avant de subir l'action du
métamorphisme.
La formation des lentilles syn-diagénétiques de tourmalinite peut aussi être due
à des phénomènes hydrothermaux, ou avoir été facilitée par ces phénomènes: le stock
boré serait venu à la surface grâce à des fluides de haute température, dans un contexte
comparable aux sources et fumerolles actuelles de Larderello. Le bore aurait ensuite été
lessivé puis reconcentré par les phénomènes supergènes : dans les gisements récents de
borates alcalins et alcalino-terreux de Turquie et des deux Amériques, on voit
s'enchaîner les phénomènes volcaniques et superficiels. Us amènent le métalloïde en
344
surface,: puis le lessivent sous climat aride, le transportent, et enfin le déposent par
concentration des saumures dans les dépressions endoréiques.
Toutes choses égales par ailleurs, il est possible que la formation des
tourmalinites suive en partie de tels processus, à ceci prés que l'existence d'un apport
volcanique ne soit pas absolument nécessaire, semble-t'il, dans le cas de ces
tourmalinites précambriennes : on arrive au problème majeur des variations de
composition de l'hydrosphère et de l'atmosphère. Au lieu d'une source hydrothermale
volcanique, ou même simplement de volcanites riches en bore lessivable, rien ne
s'oppose à l'existence de téneurs anormalement élevées, selon nos critères, de bore dans
l'eau de mer de cette époque, comme le démontreraient Kazakov et aL (1975). On peut
cependant remarquer:
-1) que ces tourmalinites ne sont certes pas omniprésentes dans les strates
précambriennes, mais qu'elles restent bien répandues;
-2) que d'autres sédimentations disparues, comme les fer rubanés et les
magnésitites paraliques, se forment également à cette période;
-3) que des sédiments rares, comme les argiles magnésiennes et les phosphates,
existent également à ces périodes;
ceci, alors que le nombre de chaines sédimentaires est sans aucun doute limité à
partir d'une composition donnée de l'eau de mer, même si l'on prend des valeurs
différentes de l'Actuel, aussi riche et complexe soient-elles. Mais cette difficulté peut
être paliée par l'intervention d'un autre facteur, la variété des apports terrigènes, sinon
volcaniques. En d'autres termes, l'existence d'apport borés anormaux dans les milieux
paraliques devraient faciliter l'apparition de ces formations à tourmaline.
dans son ensemble, les couloirs tectoniques tardi-éburnéens aient été peu mobiles, une
fois formés. Certes, ils auraient pu rejouer. Même encore actuellement ce socle est
déformé par des failles transformantes et affecté de séismes intracontinentaux, comme
celui de Guinée en 1984). Plus anciennement, une fois les mouvement éburnéens
terminés, les contre-coups des phases pan-africaines et hercyniennes auraient pu s'y
manifester, accompagnés de manifestations rétromorphiques. On ne les connait
cependant pas. Pour autant, même s'ils n'ont pas été formellement mis en évidence, leur
rôle ne pourrait avoir été que positif du point de vue métallogénique.
Nous avons vu l'ambiguité qui apparaît lorsque l'on recherche la source du bore
des tourmalinites : apport hydrothermal, lessivage d'un substrat volcanique boré, ou
eaux marines anciennes plus borées ? Ici il est probable que l'importance du volcanisme
fasse que les deux premiéres hypothèses ~oient incontournables. TI est plus intéressant
de souligner que la tourmaline est un minéral authigène qui ne se forme plus à l'heure
actuelle qu'en faible quantité, en cristaux disséminés en milieux sursalés : quelque soit
la source ou les sources du bore, il y a là un problème passionnant à résoudre dans la
mesure où les eaux actuelles, paraliques ou continentales, y compris dans les zones à
volcanisme boré, ne déposent plus de concentrations importantes de ce minéral. Par
contre la formation d'autres types de sédiments disparus, comme les magnésites
spathiques (Guillou, 1980), peuvent se concevoir avec des modifications, certes
importantes, comme la décroissance de pC02 au cours du temps, mais assez facilement
compréhensibles une fois qu'on a admis la variabilité de la composition de
l'atmosphère. Les silicates de bore, comme certains borates de fer de type ludwigite qui
se présentent également en lentilles dans les strates précambriennes, posent des
problèmes différents, sans doute plus complexes, et qui demeurent encore entiers.
111-3- L'or
Les données recueillies ont permis de se faire une bonne idée sur le cycle
supergène de l'or dans la région étudiée, au fait prés, comme nous venons de le
souligner, que d'éventuelles mobilisations et concentrations post-birimiennes liées à la
paléosurface, aient pu jouer. Il faut souligner que ce facteur paléosurface ne pouvait être
pris en compte au début de nos travaux, car nous l'avons précisement mis en évidence...
Plus généralement, le contexte géologique de toutes les études faites sur l'or birimien en
Afrique occidentale doit être vérifié: on savait jusqu'ici que la superposition des phases
climatiques était fort complexe dans cette région, avec une histoire remontant jusqu'au
Mésozoïque, mais des héritages plus anciens n'étaient pas soupçonnés.
Nous avons ainsi montré que l'or suit son cycle classique, en partant des
anomalies et gisements en roches pour passer aux élUlvions, colluvions, puis alluvions,
elles-mêmes pouvant être reprises plusieurs fois. Le recours au microscope électronique
et à la microsonde nous a permis de préciser certains points importants de ce cycle en
milieu tropical, à prédominance aride, mais où l'héritage de phases humides mobilisant
le fer, est important. Nous avons en particulier mis en évidence l'existence d'argent
associé à l'or sous forme de chlorure, ce qui nécessite évidemment la présence de chlore
dans les horizons concernés. Il n'est cependant pas nécessaire de chercher une source
exotique à cet élément. Cet halogène s'y trouve à l'état de traces géochimiques, ce qui
est classique. Par simple comparaison avec les valeurs des métaux nobles, or et argent,
349
il devient évident que ces teneurs sont en fait largement suffisantes pour que le chlore
puisse s'associer et mobiliser ces métaux, au moins l'argent, et sans doute l'or qui lui est
intimement associé. Autre point intéressant, dû à l'excellence de l'outil utilisé au Service
Commun d'Analyse de Nantes, il est apparu que les grains d'or éluviaux étudiés étaient
bien constitués de particules élémentaires, et qu'à fort grossissement (XlOO.OOO), il
s'agissait précisement de cristallites ordonnées selon un réseau cubique, type original
d'organisation, connu pour d'autres minéraux de basse température (Guillou, comm.
orale).
V-Conclusion générale
Le secteur étudié est donc propice à certaines études métallogéniques. L'or suit
toute l'évolution géologique régionale, apparaissant avec les roches mafiques et
ultramafiques à une époque géologique où cet élément semble particulièrement
abondant. Il va être remobilisé à partir de cette situation originelle, quittant son vecteur
pétrographique mafique et ultramafique, d'abord grâce à des mobilisations
hydrothermales liés à la mise en place des corps magmatiques. Ensuite, arrivé en
surface, il est redistribué dans les sédiments volcanodétritiques peu évolués et dans
certains quartzites. Plus tard, retourné en profondeur par enfouissement, mais toujours
dans le futur ensemble birimien, il sera remobilisé dans les systèmes de type shear-
zones.
Avec le fer des gisements de la Falémé et l'uranium des anomalies du massif de
Saraya, cet or sera peut-être remobilisé dans la paléosurface birimienne. TI est par contre
certain que celle-ci a joué un rôle capital dans la reconcentration de l'uranium. La
prospection de cet élément à l'échelle de l'Ouest africain doit donc être reprise sur ces
nouvelles bases.
Enfin, cette surface exhumée au Quaternaire va cette fois intéresser la géochimie
de l'or. C'est le départ de tous les processus d'enrichissement à partir des concentrations
primaires, que nous avons étudiés et précisés, en particulier le rôle géochimique du
chlore. A partir de cette nouvelle mobilisation pédologique, l'or va se redistribuer de
proche en proche jusqu'aux grands placers alluviaux en exploitation.
Nous avons conscience que ce vaste panorama reste inachevé. Il faut
approfondir certains points grâce à des études géochimiques poussées, et aborder en
nécessaire collaboration avec des organismes miniers, d'autres thèmes plus discrets, qui
restent à défricher presque totalement, comme celui du diamant.
351
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Fig. II-37 - Spectres des terres rares normalisées aux chondrites Cl (Evensen et al.,
1978) des roches plutoniques 155
369
Tab. 1A- Analyses chimiques (éléments majeurs et éléments en traces) des principales
roches volcanosédimentaires 63
Tab.-1A- Teneurs en terres rares de quelques roches volcanosédimentaires 63
Tab.2 -Analyses chimiques (éléments majeurs et éléments en traces) des roches
volcaniques (trachyandésites et rhyodacites) 96
Tab.3 - Analyses chimiques (éléments majeurs et éléments en traces) des principales
roches hypovolcaniques (microdiorites) 97
Tab. 4- Analyses chimiques (éléments majeurs et éléments en traces) des principales
roches hypovolcaniques (microgranodiorites) 98
Tab. 5 - Analyses chimiques (éléments majeurs et éléments en traces) des principales
roches hypovolcaniques (albitites leucocrates, méso à mélanocrates) 98
Tab.6 - Composition en terres rares des roches volcaniques et hypovolcaniques l13
Tab.7- Teneurs moyennes en éléments de transition des laves andésitiques de la Daléma
comparées à celles des andésites d'arcs insulaires et des marges continentales
(les données sont d'Ewart, 1982) ~ 117
Tab.8- Teneurs moyennes en K20, Rb, Ba, Sr (ppm) des andésites d'arcs insulaires et
des marges continentales comparées à celles des laves andésitiques de la Daléma (
Les données sont d'Ewart, 1982) 117
Tab. 9 - Analyses chimiques (éléments majeurs et éléments en traces) des roches
plutoniques (granodiorite de Boboti) 142
Tab. 10 - Analyses chimiques (éléments majeurs et éléments en traces) des roches
plutoniques (granodiorite de Moussala) 142
Tab. Il - Analyses chimiques (éléments majeurs et éléments en traces) des roches
plutoniques (granodiorite de Dar-Salam) 142
Tab. 12 - Analyses chimiques (éléments majeurs et éléments en traces) des roches
plutoniques (granite de Gamaye) 142
Tab. 13 - Analyses chimiques (éléments majeurs et éléments en traces) des roches
plutoniques (granite de Saraya) 143
Tab.14 - Composition en terres rares des roches plutoniques 154
Tab. 15. Analyses isotopiques Rb/Sr des roches plutoniques 156
Tab. 16 - Ages Radiométriques des granitoïdes du supergroupe de Dialé-Daléma
comparés à ceux des granitoïdes du supergroupe de Mako 156
Tab. 17 - Composition chimique des tounnalines étudiées 191
Tab. 18 - Analyses chimiques et formules structurales (28 oxygènes) des chlorites
étudiées 228
371
Tab. 19 - Composition chimique des micas blancs associées aux chlorites dans les
andésites hydrotherrnalisées 234
Tab. 20 - Composition chimique et formules structurales des micas blancs provenant
des plagioclases destabilisés 234
Tab. 21 - Composition chimique et formules structurales des plagioclases des roches
volcaniques hydrothermalisées 238
Tab. 22 - Composition chimique des carbonates des roches volcaniques
hydrothermalisées 239
Tab. 23 - Composition chimique et formules structurales (22 oxygènes) des biotites en
veinules dans les tufs épiclastiques) 239
Tab. 24 - Principaux gîtes d'or du Protérozoïque inférieur (Birimien) d'Afrique de
l'Ouest (Milési et al., 1989) 259
Tab. 25 - Composition des particules d'or inclus dans les pyrites des veinules de quartz
des albitites 265
Tab. 26 - Composition des pyrites du filon de quartz de Garabouréa 267
Tab. 27 - Composition des pyrites du cheri tufacé de Bantanko 270
Tab. 28 - Composition des pyrites des tufs épiclastiques grossiers de la Daléma 271
Tab. 29 - Analyse chimique des grains d'or alluvionnaire de Boféto et
d'une inclusion 279
Tab. 30 - Analyse chimique des grains d'or alluvionnaires de Boféto 282
Tab. 31 - Composition des grains d'or alluvionnaire de Sansamba 283
Tab. 32 - Composition des particules d'or primaire de Garabouréa 285
Tab. 33 - Composition des particules d'or primaire de Ngolouma 286
Tab. 34 - Teneurs en or exprimées en ppb des tufs à ciment de tourmaline .319
Tab. 35 - Teneurs en or exprimées en ppb des tufs épiclastiques, quartzites, cipolins et
conglomérats 319
Tab. 36 - Teneurs en or des roches volcaniques et hypovolcaniques
(exprimées en ppb) 319
Tab. 37 - Teneurs en or des roches plutoniques et de leur contact exprimées en ppb319
Tab. 38 - Teneurs en or exprimées en ppb des filons de quartz, minerai de fer et
latérites sur roches à dominantes volcanosédimentaires .319
Tab. 39 - Teneurs en or exprimées en ppb des roches du supergroupe de Mako
(Basaltes, gabbros, grauwackes, jaspes, tufs rhyolitiques, brêche volcanique)....319
Tab. 40 - Teneurs moyennes en Au des roches de la région étudiée. Comparaisons
avec les données de la littérature .322
372
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Spectre d'une inclusion à chlore et argent (or alluvionnaire de Sansamba)
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