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SOMMAIRE

Objective de ce TP :..............................................................................................................................3
Introduction..........................................................................................................................................3
Etude géologique du gisement de Kef Essenoun:...............................................................................4
Enrichissement du minerai de phosphate carbonaté par flottation :...............................................5
MODE OPÉRATOIRE........................................................................................................................6
Matériels et produits utilisé :...........................................................................................................6
Étude granulométrique...................................................................................................................6
1. Préparation des échantillons....................................................................................................6
2. Préparation finale de l’échantillon..........................................................................................7
3. Classification granulométrique a voix humide.......................................................................7
4. Préparation de la pulpe............................................................................................................8
Calcule des rendements..................................................................................................................10
Conclusion.......................................................................................................................................11
La flottation est, sans doute, le procédé le plus important parmi les différentes techniques employées
pour le traitement de minerai. Cette technique polyvalente permet le traitement de plusieurs minerais
complexes (plomb-zinc, cuivre-zinc ; …), de sulfures (cuivre, plomb, zinc, …), d’oxyde (hématite
cassitérite, ….), de minéraux oxydés (malachite, cérusite …).et même des minerais non métalliques
(fluorite, phosphate, charbon, …).

Grace à la flottation, il est possible de concentrer de façon économique des minerais pauvres dont le
traitement ne serait pas rentable en utilisant les techniques de concentration gravimétriques (Wills
1988).

Les applications environnementales de la flottation sont très vastes. La plupart des contaminants
inorganiques de nature métallique (cuivre, zinc …) peuvent être concentrés par flottation. De même les
contaminants organiques de caractère hydrophobe comme les hydrocarbures pétroliers (HCx), les
hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) et les diphényles poly chlorés (BPC) peuvent être
concentrés de la même façon.

Le principe de flottation est basé sur les propriétés hydrophobes et hydrophiles des surfaces de solides.
Ces propriétés peuvent être naturelles ou stimulés à l’aide d’un réactif approprié qui est ajouté dans
l’eau où baignent les particules solides. Lorsque de l’air est introduit sous forme de petite bulles dans
un tel milieu, il se produit un transport sélectif des particules hydrophobes.

Les particules présentant des surfaces hydrophobes se fixent aux bulles d’aires lorsqu’elles entre en
collision avec elles. Ce phénomène est dû à la2 grande affinité des surfaces hydrophobes pour l’aire
dont la nature est non polaire.

Les bulles d’air entrainent ces particules jusqu'à la surface de la pulpe où elles forment une masse
chargée. Par contre les particules présentant des surfaces hydrophiles ne se lient pas aux bulles d’aires
et restent en suspension dans la pulpe (Blazy, 1970).

Autrement dit, tous les processus de flottation utilisés pour la séparation des minerais, sont basés non-
seulement sur la différence entre les propriétés physico-chimiques de ces derniers. Mais aussi sur la
différence dans les valeurs de l’énergie spécifique libre de la superficie minérale, déterminant la
différente capacité de se fixer sur l’interface liquide-gaz, liquide-liquide, solide-liquide et

solide-gaz, dans la pratique, généralement. On utilise comme phase liquide de l’eau, phase gazeuse de
l’aire et comme solide les minéraux à séparer.
Les procédés de la séparation physico-chimiques sont appropriés pour le traitement des particules dont
la taille est comprise entre 5-212 µm. Cependant, pour les minéraux légers comme le charbon la limite
supérieure est élevée à 1,70 mm.

Objective de ce TP :

Détermination de l’influence des principales variables opératoires sur l’efficacité de séparer les
carbonates des éléments phosphatés ; Eude de l’influence de certains réactifs (acide oléique, silicate de
sodium et carbonate de sodium) sur les rendements de séparation du système phosphate –carbonate ;
Calcule de rendements de la flottation directe des minerais de phosphate carbonatés.

Introduction
Dans l’avenir, le potentiel économique de chaque pays sera déterminé sur la base du niveau de
production des métaux et diverses substances minérales.

En Algérie, l’exploitation des substances minérales prend de l’envergure et joue un rôle très important
dans le développement économique du pays, la société des mines de phosphate (SOMIPHOS) de
Djebel Onk, est l’une des plus brillantes sociétés implantées sur le territoire algérien.

L’Algérie étant l'un des principaux producteurs de phosphate cette substance indispensable et
irremplaçable, couvre une partie non négligeable de la marche internationale et qui peut se faire
augmenter, puisque les réserves algériennes en minerai de phosphate sont énormes.

Le phosphate trouve une vaste utilisation en agriculture car il renferme dans sa gamme des produits
marchands ; les engrais simples, binaires et complexes. Par ailleurs, on utilise dans l’industrie des
détergents, pour l’usinage des métaux, et dans l’industrie chimique et pharmaceutique.

Le complexe minier de Djebel Onk est spécialisé dans l’exploitation et le traitement des phosphates. Il
joue un rôle de plus en plus important dans le développement économique national, et la promotion des
échanges extérieurs de L’Algérien .Les réserves algériennes sont considérées énormes et s’élèvent à
quelques milliards de tonnes avec une production de 1,5 millions de tonne par an.

La région de Tébessa représente un district minier, car elle renferme un grand nombre des gisements
métalliques et de substances utiles associés aux contextes sédimentaires. Parmi ces substances : les
phosphates naturels qui se concentrent au niveau du sud de Tébessa en particulier, du bassin minier de
Djebel Onk dont les ressources peuvent atteindre deux (2) milliards de tonnes avec plusieurs
gisements.
Etude géologique du gisement de Kef Essenoun:
Le Gisement de Kef Essnoun est un gisement potentiel faisant partie du grand bassin phosphaté de
Djebel Onk, situé à 100 Km au Sud de la ville de Tébessa et à 20 km de la frontière algéro-tunisienne.

Il se trouve au pied du Djebel Kef Essnoun constituant un plateau plongeant en pente douce vers le
Sud-Ouest. Ses formations géologiques montrent une richesse et une diversité au point de vue
lithologique et pétrographique.

Elles comptent cinq faciès principaux de nature lithologique exclusivement carbonatée, qui s’étalent du
Maestrichtien au Thanétien supérieur.
La série monotone de roches carbonatées est chapotée par les formations du minerai de phosphates du
Thanétien supérieur renfermant surtout des coprolithes, des pseudoolithes, des grains de sulfates et de
glauconie ainsi que des fragments de phosphorites.

Au point de vue géotechnique, les essais d’identification reflètent des natures lithologiques carbonatées
peu plastiques à plastiques. Les valeurs des indices de compressibilité et des coefficients de
gonflement montrent les caractéristiques de matériaux moyennement compressibles à assez fortement
compressibles pouvant gonfler.

Le phénomène de glissement ayant affecté le front de taille du gisement a eu lieu selon le plan de
l’interface continu entre les phosphates et les marnes schistosées plastiques sous-jacentes.

Ce glissement est contrôlé aussi bien par les facteurs géologiques que par ceux ayant relation avec les
travaux d’exploitation.

Enrichissement du minerai de phosphate carbonaté par flottation :


Les méthodes de traitement par flottation sont basées soit sur la flottation directe du phosphate avec
dépression de la gangue carbonatée, soit sur la flottation inverse qui consiste à flotter les carbonates
par un collecteur conventionnel, et à déprimer les particules phosphatées.

L’objectif principal de cette étude est de déterminer l’influence des principales variables opératoires sur
l’efficacité de séparer les carbonates des éléments phosphatés.

On s’est particulièrement intéressé à l’influence de certains réactifs (acide oléique, silicate de sodium et
carbonate de sodium) sur les rendements de séparation du système phosphate –carbonate, fondée sur la
dépression des carbonates et la flottation des minéraux phosphatés.

L’étude a été menée pour une série d’échantillons provenant des trois couches (sommitale, principale et
basale) constituant le faisceau phosphaté de Bled El Hadba.

Elle permettra, d’une part, de tester les rendements de la flottation directe des minerais de phosphate
carbonatés, de manière à optimiser les quantités des réactifs et identifier les collecteurs les plus
appropriés et d’autre part, valoriser les réserves considérables (800 Mt) de ces minerais qui devraient
être nécessairement exploités dans l’avenir par l’entreprise.
MODE OPÉRATOIRE
Matériels et produits utilisé :

- Une quantité de 250g de minerai de phosphates.

- Quantité d’eau de 800 ml.

- Les réactifs chimiques de flottation.

 Collecteur : 0.8 ml L'acide oléique (C18H34O2).


 Dépriment : 0.6 ml silicate de sodium (Na₂SiO₃).

- série des tamis.

- Cellule mécanique de flottation de type Denver.

- Balance électronique.

Étude granulométrique

1. Préparation des échantillons

La préparation des échantillons nécessite les étapes suivantes :

Concassage préliminaire Cette opération (concassage à mâchoire électrique) a pour but de réduire
les dimensions des échantillons des minerais de phosphate et de libérer les grains de leurs
matrices (et ciments) (Fig. 2-A). L’ouverture des mâchoires est adaptée à plus de 4 mm.

Cette dimension a été choisie pour ne pas concasser les grains phosphatés et pour assurer leur
préservation et leur signification aux analyses granulométriques. Il est à noter que le choix de cette
ouverture est dictée par une étude pétrographique sur lames minces qui a montré que la taille de ces
grains phosphatés (pellets, coprolithes, dents de poissons, lithoclastes, …) ne dépassent pas les
3 mm en général.

La fraction après concassage préliminaire est souvent contrôlée par une loupe binoculaire (Fig. 2-
C). Il aussi nécessaire d’effectuer un quartage pour assurer la représentativité de l’échantillon.
Fig 02 : Concassage et réparation préliminaire.

(A) : Concasseur à mâchoire électrique pour réduire les dimensions ; (B) : balance pour pesage ;

(C) : Loupe binoculaire pour l’étude des grains.

2. Préparation finale de l’échantillon

Cette étape consiste à imbiber l'échantillon à l’eau distillée, dans un récipient pour une durée de 72
heures. Elle vise la fragilisation de l’échantillon et de mettre en suspension les éléments figurés de la
roche phosphatée (Pellets, coprolithes, lithoclastes, bioclastes, …etc.).

Les minerais de phosphates dont la matrice argileuse, sont facilement traités par rapport aux faciès à
ciment carbonaté. Cela nécessite la prolongation de la période d’imbibition. À la fin de cette étape, le
produit soit quasi-pulvérulent dans l’eau distillée.

3. Classification granulométrique a voix humide

L'échantillon est soumis à une classification à voix humide en utilisant une tamiseuse type MINOR (Fig.
3). Vu que les phosphates appartiennent à la classe des arénites, les fractions prises en compte,
sont comprises de moins 100 µm à 300 µm.

Le refus de chaque tamis est séché à l’aire libre (Température de 35 C°). Les refus sont pesés
et reportés sur une feuille de calcul. Les pourcentages sont calculés sur la base des poids de refus.

On note que la fraction refus +2 mm n’a pas été prise en compte, car, l’examen de cette fraction
sous loupe binoculaire a montré des grains qui sont toujours cimentés. La remise à 100 % a été
effectuée pour le reste des fractions et que tous les calculs ont été faits sur ces fractions, car elles
montrent une libération totale des grains de leurs ciments / matrices.
Fig 03 : Série de Tamis MINOR.

4. Préparation de la pulpe

Avant de commencer l’opération de flottation, il est nécessaire d’avoir une pulpe préalablement
préparée, dans le but d’avoir le meilleur rendement possible la préparation de la pulpe.

La première étape est la préparation de la pulpe (800 ml d'eau + 250 g de solide). Nous avons lancé la
cellule de flottation à 1700 tours/min pour créer un mélange homogène.

Fig 05: cellule de flottation lors de l’opération.

- Nous ajoutons des réactifs chimiques (0.6 ml Déprimant, 0.8 ml Collecter) par une pipette avec
l'injection d'air. Pour que le mélange s'oxyde.
Fig 06 : ajout des réactifs de flottation.

- Nous reposons le mélange pendant 5 minutes (taux de conditionnement). Pendant cette période, nous
avons mesuré le PH et avons trouvé sa valeur PH=7. Nous l'avons ajusté en ajoutant du La chaux
(CaOH) pour devenir PH = 8, qui est le PH approprié pour le processus de flottation du phosphate.

- Au bout de 5 minutes, on augmente la vitesse de l'agitateur à 2000 tours/min, tout en laissant entrer
l'air, en y ajoutant des gouttes de moussant (huile de pin).

- Enfin, on prend la raclette et on récupère la mousse.

Fig 07 : récupération de concentré.


On ajoute de l’eau pour flotté le reste du concentré ; On fait un lavage de concentré obtenue et après
cette étape on fait séchage de minerai à l’aide d’un four à haute température.

Fig 08 : concentré après lavage.

Remarque:

- on ouvre le robinet de l'injection d'aire après le conditionnement et avant l'ajout des réactifs.

- chaque moment on ajout l'eau pour conserver le pourcentage de l'eau dans la pulpe, spécialement dans
l'étape de récupération de la mousse.

Calcule des rendements


1/ rendement pondéral du concentré :

ɣ = (Qc / Qa)* 100 = (α– θ) / (β– θ) * 100

ɣ = 0.133/ 0.25 *100

ɣ = 53.52%

2/ rendement de récupération du métal :

ζ= (Qc * β/ Qa * α) * 100

ζ = β (α– θ) / α (β– θ) * 100

ζ= (133.8 * 0.6 /0.25 *0.25) *100

ζ= 128.44 %
3/ taux de concentration :

ζc = β / alpha = 0.6/0.25

ζc = 2.4

Conclusion
La minéralisation des phosphates de Floride comporte aussi bien des éléments grossiers que des éléments
très fins. La matrice est siliceuse et silico-argileuse. Les éléments grossiers de dimension supérieure à 1
mm sont rejetés.

Le traitement consiste en un lavage de la fraction inférieure à 1 mm, une séparation granulométrique et


une flottation.

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