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Objectifs du management environnemental

Les motivations de l'entreprise peuvent être de plusieurs types : respecter les réglementations,
améliorer l'image de l'entreprise, améliorer les relations avec les riverains (pour les entreprises
polluantes), faire des économies, obtenir une certification environnementale réclamée par les clients de
l'entreprise ou un écolabel.
Le système de management environnemental (ou SME) est défini comme « composante du
système de management global qui inclut la structure organisationnelle, les activités de planification,
les responsabilités, les pratiques, les procédures, les procédés et les ressources pour établir, mettre en
œuvre, réaliser, passer en revue et maintenir la politique environnementale » (§2.1. de la norme ISO
14050 qui définit le SME). Le management environnemental a plusieurs objectifs : l’amélioration de
l’image de l’entreprise, l’amélioration des relations avec le voisinage, ou l’obtention d’un écolabel ou
d’une autre certification environnementale.
Le management environnemental est pris en compte par les entreprises qui sont soucieuses de leur
image ainsi que du respect de l’environnement. Il présente un certain nombre d’avantages : les
responsables sont de plus en plus attentifs à la question du respect de l’environnement, et la
certification ISO 14001 (qui s’appuie sur le système de management environnemental), facilite l’accès
aux appels d’offres.
Le système de management environnemental a de nombreux bénéfices sur les plans commercial,
financier, gestion, juridique, relationnel externe, et social.
Par exemple, sur le plan juridique, on dégage partiellement la responsabilité civile et pénale, et on
anticipe les réglementations futures.
Sur le plan commercial, on satisfait l’exigence des clients, ainsi que les exigences d’appel
d'offres des marchés publics. Par exemple : en 1997, la société IKEA a lancé un appel d’offres.
Aucune société française n’a pu être retenue faute d’avoir pu démontrer la mise en place d’un système
de management environnemental.
Le management environnemental est amené à évoluer pour prendre en compte les résultats des
mesures d'impacts, en suivant un processus d'amélioration continue. Il doit prendre en compte des
contraintes réglementaires, techniques et économiques. Cette nouvelle forme de management fait
appel à des compétences toutes aussi nouvelles. Certaines entreprises se font accompagner devant la
complexité de la mise en place de procédures de management environnemental. Plusieurs initiatives
provenant aussi bien du public que de cabinets de conseil privés ont pour but la mise en place d’outils
pour faciliter l’application de ces procédures comme le manuel des achats durables 

Les moyens du management environnemental


Dans le cadre d'un tel système, les objectifs sont fixés afin d'améliorer l'écologie actuelle. Il existe
alors plusieurs moyens utilisés dans l'élaboration du système de management environnemental :
 Possibilité d'effectuer un écobilan annuel de l'activité de l'entreprise (action principal du
SME)
 Prévoir une éco-conception de ses produits : il s’agit de trouver des alternatives moins
nuisibles aux composants jugés nocifs afin de fabriquer des produits plus respectueux de
l’environnement.
 Prévenir la pollution : l’installation de filtres, notamment, permet d’éviter la pollution de
l’air ou de l’eau

Schéma du processus de SME (système du management environnemental)

 Diminuer la consommation d’énergie : c’est aussi une manière de préserver


l’environnement, qui peut s’appliquer à toutes les entreprises, quelle que soit leur activité.
 Réduire les déchets : ces déchets chimiques, voire toxiques, ont des effets néfastes sur
l’écosystème.
 Fournir une éducation environnementale à ses employés.
 Obtenir une certification environnementale conforme aux réglementations en vigueur.
 Initier ses fournisseurs et ses sous-traitants à l’adoption d’un système de management
environnemental. mais aussi il est possible de :

- Définir les objectifs de l’analyse (quelle est l'étendue de l’analyse ?...),


- Constituer un groupe de travail (personnes relais provenant des divers secteurs) qui
sera chargé de collecter l’information sur le terrain,
- Former les participants du groupe de travail à la méthodologie utilisée et sensibiliser
l’ensemble du personnel,
- Organiser, planifier et mettre en œuvre la collecte des données et documents,
- Rassembler, traiter, analyser et synthétiser les informations collectées.
Tout comme un manager classique, il a un rôle essentiel dans l'élaboration du tel système. Enfin
par rapport à la direction elle doit fournir les ressources indispensables à la mise en œuvre et à la
maîtrise du système de management environnemental. Ces ressources comprennent les
ressources humaines, les compétences spécifiques et les ressources technologiques et financières. La
direction de l'organisme au plus haut niveau doit nommer un ou plusieurs représentant(s) spécifique(s),
qui, en plus d'autres responsabilités, doit (doivent) avoir des rôles, responsabilités et autorités bien
définis de façon à s'assurer que les exigences relatives au système de management environnemental
sont établies, mises en œuvre et maintenues, conformément à la présente norme internationale rendre
compte à la direction de l'organisme au plus haut niveau de la performance du système de management
environnemental de façon à l'examiner et à l'améliorer.
Donc il convient à chacune des entreprises de manière totalement volontaire de mettre en place un
tel système dans l'espoir que cette pratique sera généralisée.

Les finalités du management environnemental


Le système de management environnemental peut avoir plusieurs finalités, parmi lesquelles : la
maitrise et la réduction des rejets dans les milieux naturels, l’amélioration de l’insertion paysagère,
l’utilisation rationnelle de l’énergie, la maitrise et la réduction de la consommation de matières
premières, la réduction à la source puis le tri sélectif des déchets, puis leur valorisation et leur
traitement dans des centres agréés ; la protection des sols et des nappes phréatiques, ou bien obtenir
une certification écolabel.
Par ailleurs pour les entreprises, même si l’investissement initial pour mettre en place le SME est
conséquent (de 10000 à 50000 euros en moyenne), il y a un retour sur investissement à partir de 1 à 3
ans après.
Deux certifications majeures existent : la certification ISO 14001, et la certification EMAS.
La première repose sur cinq piliers : Le développement d’une politique environnementale,
l’établissement de la planification des démarches en analysant les activités et leur impact, la mise en
œuvre du SME qui définit les contrôles et les procédures opérationnelles pour implémenter le
programme environnemental, la vérification et l’évaluation des bases des données récoltées, de
nouveaux objectifs et des actions corrélatives sont établis, et la révision qui permet à la direction de
revoir sa gestion environnementale.
Concernant la seconde EMAS signifie "Environmental Management and Audit Scheme".
Également appelé Eco-Audit, il s'agit d'un règlement européen fournissant des lignes de conduite à
toute organisation désirant gérer l'environnement de manière volontaire. En adhérant à un EMAS,
celle-ci s'engage sur les moyens afin d'arriver à une amélioration continue des résultats
environnementaux, au-delà des obligations légales. Cette valorisation européenne intègre la norme
ISO 14001 sans obligation de se faire certifier.
Alors que la norme ISO 14001 certifie la manière par laquelle l'entreprise gère l'environnement,
c’est-à-dire sa structure de gestion de l'environnement, le règlement EMAS va plus loin. En effet, son
enregistrement s'applique à la gestion environnementale proprement dite de l'entreprise, autrement dit
à l'amélioration des performances environnementales.
Les piliers de l’ISO 14001

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