Ressources documentaires.

Métiers de l’environnement / Module Management

environnemental

Management environnemental

Kekeli Kofi Agoh

Dr Olivier Médétonwan Guédé

Table des matières

Introduction ......................................................................................................... 2
SÉQUENCE 1 : Norme ISO 14001 : définition, thématiques, besoin et
bénéfices associés ............................................................................................. 4
A. Définition ......................................................................................................... 4
B. Thématiques associées .................................................................................. 4
C. Le besoin et les bénéfices associés .............................................................. 5
SÉQUENCE 2 : Pratiques d’affaires écoresponsables .................................... 8
A. Pratiques d’affaires écoresponsables (PAE), qu’est-ce à dire? .................. 8
B. Les PAE pour quels besoins .......................................................................... 8
C. Les bénéfices d’une démarche de PAE ......................................................... 9
D. Thématiques et sous-thématiques associées aux PAE ............................. 10
E. Démonstrations sur les pratiques d’affaires écoresponsables et le
management environnemental ............................................................................... 14
SÉQUENCE 3 : Le management environnemental selon la norme ISO 14001 :
2015 .................................................................................................................... 19
A. Généralités : .................................................................................................. 19
B. Cas pratique de système de management environnemental ..................... 21
Conclusion ........................................................................................................ 25

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Introduction
L’année 1972 et les dernières décennies ont vu naître une prise de conscience collective
des enjeux environnementaux. De plus en plus mises sur le devant de la scène
internationale comme nationale avec l’avènement du développement durable, les
préoccupations environnementales présentent aussi de nouvelles opportunités de
carrières professionnelles et de création d’entreprises. Selon les Nations Unies, la
consommation et la production mondiales — véritables moteurs de l’économie mondiale
— reposent sur une utilisation destructrice de l’environnement et des ressources
naturelles. Pour ce faire, un des objectifs de développement durable (ODD) - le douzième
- défini dans le cadre du Programme de développement durable à l’horizon 2030, est axé
sur la consommation et la production responsable et durable. En effet, les entreprises ont
leur partition à jouer grâce au management environnemental et aux pratiques d’affaire
écoresponsable (PAE).

Le management environnemental est exclusivement axé sur l’environnement et

désigne les méthodes de gestion d'un organisme visant à prendre en compte les impacts
environnementaux de ses activités, à évaluer ces impacts et à les réduire. Le
management environnemental s'inscrit dans une perspective de développement durable
sans prendre en compte l’ensemble des dimensions classiques de celui-ci.

Les motivations de l'organisme peuvent être de plusieurs types et sont souvent orientées
vers l’extérieur : respect des réglementations, améliorer l'image de l'entreprise, améliorer
les relations avec les riverains (pour les entreprises polluantes), faire des économies,
obtenir une certification environnementale réclamée par les clients de l'entreprise ou un

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écolabel. Le management environnemental est pris en compte par les entreprises qui sont
soucieuses de leur image ainsi que du respect de l’environnement. Il présente un certain
nombre d’avantages : les responsables sont de plus en plus attentifs à la question du
respect de l’environnement. La certification ISO 14001 qui s’appuie sur le système de
management environnemental peut faciliter l’accès aux appels d’offres.

Les pratiques d’affaires écoresponsables quant à elles vont au-delà de la prise en

compte de l’environnement. Il s’agit de pratiques de gestion visant à répondre à un ou des
enjeux sociaux, environnementaux ou économiques précis. Les motivations de
l'organisme sont de plusieurs types et orientées vers l’extérieur et l’intérieur : améliorer la
rentabilité de l'entreprise, prendre en compte les dimensions sociale et environnementale.

Le module suivant vous présentera les concepts de management environnemental (et de

façon spécifique la norme ISO 14001) et les pratiques d’affaires écoresponsables avec
des éléments de contenu précis et des exemples d’application.

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SÉQUENCE 1 : Norme ISO 14001 : définition, thématiques, besoin et

bénéfices associés
Un système de management environnemental est un outil et mode d’organisation qui a
pour but de structurer la gestion environnementale d’une entreprise. Il peut être mis en
œuvre sans reconnaissance extérieure ou reconnu officiellement, via une certification ISO
14001. C’est donc un outil nécessaire à aborder.

A. Définition

Une norme est un document officiel réalisé par un organisme agréé. La normalisation est
la rédaction de ces normes. Les établissements qui rédigent les normes sont appelés
organisme de normalisation. Les plus connus sont : Afnor, CEN, OASIS, et bien sûr ISO
…

D'après l'ISO, Organisation internationale de normalisation, une norme est un: «

document établi par consensus et approuvé par un organisme reconnu, qui fournit, pour
des usages communs et répétés, des règles, des lignes directrices ou des
caractéristiques, pour des activités ou leurs résultats garantissant un niveau d'ordre
optimal dans un contexte donné ». Bref, la norme est une série de mesures destinées à
développer un système de management.

La norme ISO 14001 est le document portant sur le système de management

environnemental, les exigences et lignes directrices pour son utilisation. La norme a vu le
jour en 1996. Elle a été révisée en 2004, puis en 2015 dans sa version harmonisée d’où
l’acronyme ISO 14001 :2015.

B. Thématiques associées

En définissant la norme, les termes et définitions suivants s’appliquent :

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Analyse environnementale : étude approfondie des activités menées par l’Homme telles
que les activités industrielles ou l’utilisation de ressources naturelles (énergie solaire, eau,
…) ou encore leurs effets directs et indirects sur les paramètres environnementaux.

Système de management environnemental : outil et mode d’organisation qui a pour but

de structurer la gestion environnementale d’une entreprise. Il peut être reconnu
officiellement, via une certification ISO 14001 ou peut également être mis en œuvre sans
reconnaissance extérieure.

Etude d’impact environnemental et social : outil d’évaluation des changements

négatifs ou positifs que la réalisation d’une activité, d’un projet, d’un programme ou d’un
plan de développement risque de causer à l’environnement et qui s’effectue avant toute
prise de décision ou d’engagement important.

Audit environnemental et social : outil de management permettant d’apprécier, de

manière périodique, l’impact que tout ou partie de la production ou de l’existence d’une
entreprise génère ou est susceptible, directement ou, indirectement, de générer sur
l’environnement.

Stratégies d’investissement responsable : pratique visant à intégrer les questions

environnementaux, sociaux et de gouvernance dans les décisions d’investissement et
l’actionnariat actif. Elle complète l’analyse financière traditionnelle et les techniques de
constitution de portefeuille.1

Développement durable : mode de développement qui vise à satisfaire les besoins de

développement des générations présentes sans compromettre les capacités des
générations futures à satisfaire les leurs.

C. Le besoin et les bénéfices associés

Mettre en œuvre un système de management environnemental (SME) est une démarche

volontaire, progressive et d’une importance capitale pour le développement durable.

1. Le besoin d’implémentation d’un SME

De manière générale, la volonté d’amélioration, les économies potentielles ou encore

l’image de marque sont bien souvent des facteurs déclencheurs. C’est un outil d’aide au
management. La mise en place de la norme ISO 14001 dans une entreprise est vivement

1
https://www.unpri.org/download?ac=10228 (selon PRI : principles responsible investment)

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conseillée par son double impact. En plus d'agir en faveur de l’environnement, elle permet
de bénéficier d’avantages non-négligeables en termes économiques.

L’objectif est de diminuer l’impact environnemental de l’entreprise en suivant des

réglementations de base. Elle créée un véritable cadre permettant de guider l’entreprise
dans le respect des procédures. Ces actions pour la sauvegarde de l’environnement
peuvent mener jusqu’à la certification : un véritable gage de qualité.

Elle mobilise l’ensemble de l’organisme puisqu’elle :

• sensibilise le personnel
• consolide l’engagement des employés
• renforce l’implication de la direction
• intègre les fournisseurs dans le système environnemental de l’organisme et
améliore leur performance

2. Les bénéfices associés

Les bénéfices environnementaux de la norme ISO 14001 : 2015

Grâce aux règles de la norme ISO 14001, chaque entreprise doit revoir son
fonctionnement, sa production et sa gestion tout en limitant son impact sur
l’environnement.

Cela passe par :

• la réduction des déchets

• la réduction des émissions de CO2
• l’économie des ressources
• la gestion de l’eau et des eaux usées ou encore
• l'amélioration des processus internes
En étant conforme à la législation et à la réglementation environnementale, l’entreprise
épargne tout en s'améliorant dans ce domaine. Elle modifie certains processus nocifs pour
l’environnement et réduit les coûts inutiles. Ainsi, l’entreprise fait des économies sur ses
factures d’électricité, ses coûts de transports, etc.

Les bénéfices organisationnels de la norme ISO 14001 : 2015

En instaurant une structure au sein de l’entreprise, les responsabilités de chacun sont

clairement définies, ce qui engendre une forte mobilisation du personnel mais aussi un
gain de temps et/ou de rendement. En effet, étant donné qu’un SME est transversal,
différents services sont décloisonnés, avec pour résultat une meilleure cohérence des
actions entreprises. De plus, le SME permet une meilleure connaissance et maîtrise des
risques.

Les bénéfices économiques de la norme ISO 14001 : 2015

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➢ Avantages économiques : si, au départ, le SME représente un investissement financier

dans sa mise en œuvre, il va tout d’abord permettre de connaître les coûts liés
notamment à la consommation d’énergie, d’eau, de matières premières mais aussi de
gestion des déchets. Ceux-ci pourront alors être mieux maîtrisés et optimisés grâce
aux actions et au suivi menés. L’analyse environnementale permet quant à elle de
révéler d’éventuels dysfonctionnements de gestion et donc de générer une
amélioration du contrôle des dépenses. Le SME, grâce à son principe d’amélioration
continue, a une vision à long terme qui permet de lisser les coûts d’investissement et
d’éviter les dépenses liées à des actions ou erreurs induites par un raisonnement à
court terme.
Grâce aux améliorations apportées sur les processus et le fonctionnement de l’entreprise,
le système de gestion rend la structure plus performante. Ces modifications permettent
d’attirer de multiples contrats, sans compter que la certification ouvre les portes à de
nouveaux marchés.

Dans un sondage réalisé par le British Assessment Bureau, près de 66 % entreprises

certifiées ISO 14001 déclarent avoir gagné plus facilement des contrats et participé à des
appels d'offres uniquement destinés aux bénéficiaires de la certification.

➢ Avantages concurrentiels : la certification environnementale permet de se différencier

des concurrents, mais également de répondre à de nouveaux marchés ou à une
demande des clients pour lesquels le critère « environnement » est recommandé, voire
exigé. De plus, l’image de marque de l’entreprise et les relations avec les parties
intéressées (riverains, clients, collaborateurs, banques, administration…) s’en trouvent
aussi améliorées.
Un avantage concurrentiel non négligeable est possible grâce à des objectifs stratégiques
qui améliorent la réputation de l’entreprise. Cette certification est devenue en quelques
années, un standard de business indispensable pour se démarquer dans le monde de la
responsabilité sociétale des entreprises (RSE). .

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SÉQUENCE 2 : Pratiques d’affaires écoresponsables

A. Pratiques d’affaires écoresponsables (PAE), qu’est-ce à dire?

Le développement durable (DD) repose sur une vision à long terme d’une société qui
prend en compte le caractère indissociable des dimensions environnementale, sociale et
économique des activités de développement2. Son opérationnalisation implique, une
appropriation du concept et la participation de tous les acteurs de la société dont les
entreprises. Pour ces dernières, la contribution à ce modèle de développement peut se
faire par l’adoption de pratiques d’affaires écoresponsables.

Les pratiques d’affaires écoresponsables sont « les pratiques de gestion visant à répondre
à un enjeu social, environnemental ou économique précis tel que l’amélioration de
l’efficacité énergétique et de la gestion des déchets, l’insertion sociale et la prévention des
accidents »3. Par son adoption de nature ponctuelle et à portée limitée, les pratiques
d’affaires écoresponsables se distinguent du management environnemental, mais doivent
répondre à un enjeu environnemental, tout en améliorant la performance économique
d'une entreprise. Elles permettent de répondre à un ou des enjeux bien ciblés de
développement durable dans l’entreprise. L’adoption des pratiques d’affaires
écoresponsables est un levier de responsabilité sociale qui contribue à la construction
d’une société durable. Elle engendre généralement des co-bénéfices sociaux pour les
employés et la communauté.

B. Les PAE pour quels besoins

Actrices importantes du dynamisme économique, les PME privées et collectives

connaissent leur lot de défis : rentabilité, conformité aux normes réglementaires,
diversification des marchés, attraction et rétention de la main-d’œuvre, environnement
compétitif et exigences accrues de la clientèle. Le développement durable en entreprise,
maintenant au cœur des nouvelles attentes de la société, s’ajoute à cette liste. En effet,
les grands acheteurs, les consommateurs, les bailleurs de fonds et les jeunes
professionnels ont de plus en plus d’attentes envers les entreprises en ce qui a trait à la
RSE.

Ce constat ouvre la porte à de nouvelles occasions d’affaires pour les entreprises désirant
se démarquer de la concurrence et aller chercher de nouvelles parts de marché, ce qui
n’est toutefois pas sans difficulté. D’où l’importance d’offrir des ressources afin qu’elles
puissent affronter avec succès cet environnement externe en pleine ébullition et mieux

2
Bureau de normalisation du Québec (2011). Développement durable — Guide d’application des principes de la Loi
sur le développement durable dans la gestion des entreprises et des autres organisations.
3 Ministère de l’Économie et de l’Innovation (2018). Plan d’action pour la croissance et les technologies propres 2018-

2023, Annexe 2 : Lexique.

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gérer les risques associés à leurs projets. En tant qu’acteurs de première ligne, les
organismes de développement économique doivent comprendre le contexte dans lequel
les PME évoluent afin d’ajuster leur offre de financement et leur service
d’accompagnement.

C. Les bénéfices d’une démarche de PAE

Les bénéfices d’une démarche de PAE sont identiques à ceux d’une démarche de
développement durable. L’intégration des pratiques d’affaire écoresponsable dans la
stratégie de gestion des entreprises permet à court, moyen ou à long terme, la
compétitivité et la profitabilité de votre entreprise. L’adoption d’une stratégie ou démarche
de pratiques d’affaires écoresponsables se traduit par des bénéfices pour les entreprises
résumées ici en quelques points.

• Favorise l’accès au financement et au • Favorise l’accès aux subventions

capital publiques
• Améliore la gestion des risques • Favorise la fidélisation de la clientèle;
d’entreprise • Assure la consolidation et le
• Accroît l’impact positif des activités sur développement des marchés
l’environnement et la communauté • Améliore l’image corporative de
• Encourage l’innovation et l’entreprise
l’apprentissage • Assure la pérennité de l’organisation
• Maximise la productivité • Facilite l’acceptabilité des activités
• Renforce l’attraction et la rétention des par la communauté
ressources humaines • Facilite l’acceptabilité des projets
• Réduit les coûts d’opération; les coûts
de fonctionnement et d’exploitation
des ressources

Il est par ailleurs probable qu’une entreprise découvre, lors de la mise en œuvre d’une
démarche de développement durable, des avantages qu’elle ne soupçonnait pas au
départ, notamment au point de vue du changement de la culture organisationnelle.

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D. Thématiques et sous-thématiques associées aux PAE

Les thématiques ici sont des enjeux ou problématiques pouvant être abordés avec des
actions précises pour l’adoption des PAE en entreprise. Ce ne sont pas de simples
concepts. 21 thématiques ci-dessous (figure 1) sont identifiées au Québec dans le cadre
du Fonds écoleader4, avec le soutien du ministère de l’Économie et de l’innovation, pour
la mise en œuvre des pratiques d’affaires écoresponsables.

Figure 1 : Thématiques de PAE et de technologies propres

Nous avons retenu les cinq thématiques en gras, sur lesquelles nous voudrions insister à
travers une définition, les bénéfices spécifiques associés et quelques mesures pour la
réalisation dans l’entreprise. Il s’agit de thématiques qui pourront être d’une certaine utilité
pour les jeunes des pays en développement.

4
Le Fonds Écoleader est un programme du gouvernement du Québec qui vise à orienter et soutenir 50000 entreprises
québécoises dans l’intégration d’un large éventail de pratiques d’affaires écoresponsables et de technologies propres.
https://www.fondsecoleader.ca

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1. Efficacité énergétique

Efficacité énergétique
Définition : l’efficacité énergétique consiste à faire la meilleure utilisation possible de l’énergie
disponible pour obtenir un meilleur rendement énergétique. Elle est améliorée lorsque, pour
produire un même bien ou rendre un même service, moins d’énergie est utilisée (Transition
énergétique Québec).

Bénéfices ou avantages associés Quelques actions proposées

L’efficacité énergétique procure aux entreprises
différents bénéfices : i) la réduction du gaspillage,
ii) l’optimisation de l’utilisation des infrastructures
existantes, iii) le recours à de nouvelles
technologies. Ceci permet de réduire l’empreinte
écologique des équipements et procédés, se
traduisant notamment par une réduction des coûts
d’opération et une réduction des émissions de GES.
Une plus grande efficacité énergétique est une
façon éprouvée de générer d’importantes
retombées positives, telles que : des avantages
économiques pour les entreprises, une meilleure
qualité de l’air ; une diminution de la
consommation de combustibles ; une réduction des
factures de services publics ; moins de pollution et
d’émissions de GES ; une compétitivité accrue.
1. Sensibiliser à l’efficacité énergétique
2. Mettre en œuvre un système de gestion d’énergie (ISO 50001) ;
3. Réaliser un audit énergétique
4. Installer un système de récupération de chaleur
5. Utiliser des énergies renouvelables
6. Mise en place d’un système de gestion de l’apport d’air extérieur
7. Moderniser l’éclairage
8. Revoir l’isolation du bâtiment
9. Utiliser des véhicules écoénergétiques
10. Utiliser des véhicules électriques et installer des bornes de
recharge
11. Mettre en place un système de covoiturage destiné aux
employés
12. Sensibiliser les employés et chauffeurs à l’écoconduite

2. Gestion des matières résiduelles

Gestion des matières résiduelles

Définition : est appelée matière résiduelle (MR), « tout résidu de production, de
transformation ou d’utilisation, toute substance, matériau ou produit ou, plus
généralement, tout bien meuble abandonné ou que le possesseur destine à
l’abandon ». Quatre concepts connus sous l’acronyme 3RV-E (dans l’ordre, la réduction
à la source, le réemploi, le recyclage et la valorisation, l’élimination des déchets
constituant évidemment le dernier recours) constituent la stratégie proposée pour la
gestion des matières résiduelles. (RECYC-Québec).

Bénéfices ou avantages associés Quelques actions proposées

La gestion des matières résiduelles procure
aux entreprises différents bénéfices : 1.
Meilleure connaissance des types et
quantités de matières résiduelles générées ;
2. Réduction des volumes de matières
résiduelles générées au sein de l’entreprise ;
3. Réduction des volumes de matières
résiduelles dirigées vers les sites
1.Réaliser une caractérisation des MR pour avoir les quantités et
type des matières générées.
2. Élaborer un plan de gestion des MR.
3. Effectuer l’acquisition d’équipements de gestion.
4. Sensibiliser les employés à la gestion des MR.
5. Établir des directives d’achats qui encouragent la prévention
de la production de déchets.

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d’enfouissement ; 4. Réduction des coûts de
gestion de certaines matières résiduelles ; 5.
Valorisation de certaines matières
résiduelles (vente, biométhanisation,
partenariat pour économie circulaire) ; 6.
Réalisation d’économies substantielles ; 7.
Meilleure image de l’entreprise.
6. Recourir aux services d’un récupérateur de matières
recyclables.
7. Évaluer le potentiel d’utilisation de certaines matières
résiduelles entre entreprises et développer de nouvelles sources
de valorisation (symbiose industrielle).
8. Effectuer la biométhanisation de vos matières organiques sur
place.
9. Produire du biocarburant à partir de matériaux organiques
non fossiles.

3. Démarche stratégique et globale de développement durable

Démarche stratégique et globale de développement durable (DD)

Définition : Entreprendre une démarche de développement durable en entreprise se traduit
par l’adoption de pratiques qui améliorent la performance économique, environnementale et
sociale d’une organisation. Une démarche structurée de développement durable repose avant
tout sur une vision à long terme et un engagement de la part des dirigeants ; le dialogue avec
les parties prenantes.

Bénéfices ou avantages associés Quelques actions proposées

Ils sont identiques aux bénéfices des pratiques d’affaires
écoresponsables et sont entre autres :
1. Accès au financement et obtention de capital ;
2. Réduction des coûts de fonctionnement et d’exploitation
des ressources ;
3. Consolidation et développement de marchés ;
4. Attraction et rétention de la main-d’œuvre ;
5. Maximisation de la productivité ;
6. Innovation et apprentissage ;
7. Fidélisation de la clientèle ;
8. Amélioration de la gestion des risques.
1. Réaliser un diagnostic organisationnel de DD ;
2. Réaliser une planification stratégique en DD ;
3. Se doter d’une politique de DD ;
4. Élaborer un plan d’action de DD ;
5. Implanter une démarche de gestion du
changement ;
6. Effectuer une reddition de compte en DD.

4. Économie circulaire

Économie circulaire
Définition : l’économie circulaire est un système de production, d’échange et de
consommation visant à optimiser l’utilisation des ressources à toutes les étapes du
cycle de vie d’un bien ou d’un service, dans une logique circulaire, tout en réduisant
l’empreinte environnementale et en contribuant au bien-être des individus et des
collectivités. C’est un nouveau modèle économique qui vise à découpler la croissance
économique de l’épuisement des ressources naturelles et des impacts sur
l’environnement par deux principaux mécanismes ou objectifs : i) repenser nos
modes de production-consommation pour consommer moins de ressources et
protéger les écosystèmes qui les génèrent ; ii) optimiser l’utilisation des ressources
qui circulent déjà dans nos sociétés.

Bénéfices ou avantages associés Quelques actions proposées

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Que ce soit sur le plan économique, social ou environnemental, 1. Réduire la quantité de ressources vierges
l’économie circulaire apporte plusieurs bénéfices et retombées consommées et préserver les écosystèmes.
positives aux entreprises. Elle : 2. Utiliser les produits plus fréquemment,
1. Permet de créer de la richesse en donnant de la valeur aux intensifier leur usage.
matières résiduelles, favorise les emplois et l’économie locale, 3. Prolonger ou allonger la durée de vie des
le développement d’entreprises performantes ; produits et des composantes.
2. Constitue un levier de croissance pour les entreprises en 4. Donner une nouvelle vie aux ressources.
favorisant l’essor de nouveaux modèles d’affaires et le
développement de technologies et de produits plus économes
en ressources et avec une faible empreinte environnementale ;
3. Représente une source d’innovation qui amène à revoir les
façons de faire afin de faire plus avec moins et à repenser
notre façon de produire ;
4. Propose une solution durable pour réduire les émissions de
gaz à effet de serre (GES) et les impacts environnementaux liés
au transport, à la production, etc.

5. Gestion de l’eau

Gestion de l’eau
Définition : La gestion de l’eau est l’activité qui consiste à planifier, développer, distribuer et
gérer l’utilisation optimale des ressources en eau des points de vue qualitatif et quantitatif.
Une bonne gestion de l’eau en entreprise tient compte des trois facteurs suivants : i) la
réduction de la consommation d’eau ; ii) le contrôle de la pollution par les eaux usées
générées par l’entreprise, iii) l’amélioration de la qualité de l’eau.

L’eau est utilisée dans tous toutes les entreprises, sans exception, que ce soit pour l’entretien
ou encore pour les activités liées à la transformation alimentaire, aux procédés industriels. Elle
constitue parfois une matière première.

Bénéfices ou avantages associés

De nombreux bénéfices sont associés à une gestion responsable de l’eau tels que :
1. Bonne gestion de la ressource avec moins de gaspillage ;
2. Réduction des coûts liés à l’utilisation de l’eau ;
3. Diminution des rejets et des polluants grâce aux mécanismes de traitement des eaux usées ;
4. Récupération de chaleur dans certains cas où l’eau est utilisée à haute température ;
5. Etc.

Quelques actions proposées

1. Suivre les compteurs d’eau et tenir une historique de la consommation
2. Remplacer les appareils sanitaires par des modèles à faible consommation d’eau
3. Inspecter régulièrement les appareils sanitaires pour détecter les fuites ou faire une maintenance préventive
4. Sensibiliser les employés aux petits gestes qui permettent des économies d’eau potable
5. Installer un aménagement paysager qui ne requière aucun système d’irrigation à grande quantité d’eau.
6. Analyser les intrants et extrants de la production pour adapter le procédé et minimiser la consommation d’eau.
7. Mettre en place des mesures et des adaptations des procédés afin d’établir la recirculation de l’eau (réutilisation)
8. Optimiser les procédures de maintenance, d’entretien ou de nettoyage pour réduire votre consommation d’eau
9. Assurer une gestion responsable des tours de refroidissement à l’eau
10. Bien doser les quantités de produits de nettoyage utilisées pour les lavages, utiliser ceux moins nocifs

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11. Réduire le nombre de cycles de lavage par une planification des opérations
12. Implanter un système de traitement des eaux usées
13. Mettre en place un plan de maintenance préventive pour éviter tout rejet des eaux usées dans l’environnement.

E. Démonstrations sur les pratiques d’affaires écoresponsables et le

management environnemental

1. Exemples sur les pratiques d’affaires écoresponsables

Trois exemples au Québec et en Afrique comme source d’inspiration pour les jeunes sont
présentés ci-dessous pour illustrer les pratiques d’affaires écoresponsables dans les
entreprises. Il s’agit de deux entreprises québécoises et une entreprise en Afrique
présentées à travers leur description, un sommaire des résultats des diagnostics effectués
pour chacune des trois dimensions classiques du DD et de la dimension gouvernance. Le
plan d’action ou politique de développement durable élaboré à l’issue du diagnostic et
quelques résultats de mise en œuvre des plans.

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Exemple de pratiques d’affaires écoresponsables.

Cas Québec Route Inc.
Québec Route Inc. est une PME de transport en
commun avec une flotte d’une dizaine d’autobus.
L’entreprise assure le transport scolaire et interurbain.
Pour augmenter ses chances dans le financement de
ses projets, les dirigeants ont décidé l’adoption de
pratique d’affaires écoresponsables avec le soutien
d’un organisme de développement économique. La
thématique démarche stratégique et globale de
développement durable (DD) a été leur choix.
L’analyse des résultats du diagnostic effectuée révèle
avec le graphique ci-dessus que l’entreprise a obtenu
des notes satisfaisantes dans deux sphères du
développement durable que sont les dimensions
économique et sociale. L’efficacité économique et de la
cohésion sociale / synergie avec le milieu se
démarquent grâce à la rigueur dans la gestion et
l’implication de Québec Route Inc. aux activités
sociales et communautaires.

La sphère environnementale et celle de la gouvernance

performent moins bien. L’efficacité énergétique et la
gestion des GES sont moins présentes. L’entreprise
voudrait entre autres, un appui pour entreprendre le
calcul de ses GES dans le but de compenser ses
émissions. Elle envisage aussi l’acquisition d’autobus
électriques. Au niveau de la dimension gouvernance,
le manque de politique DD et de mécanisme de
reddition de compte orienté DD (non-publication des
actions DD sur le site web) est une insuffisance à
combler dans le cadre de cette démarche.

En somme, avec une démarche de DD Québec Route Inc. a pu : i) réaliser un diagnostic organisationnel de DD ; ii)
se doter d’une politique de DD ; iii) élaborer un plan d’action de DD et le mettre en œuvre ; iv) implanter une
démarche de gestion du changement ; v) effectuer une reddition de compte en DD sur son site web. Ceci lui a permis

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d’améliorer sa performance en DD et sa rentabilité avec la réduction des couts. Elle a gagné la confiance des
partenaires avec un financement sous forme de prêt à taux réduit de 100000 $ Can, soit 45 millions environ FCFA.

Exemple de pratiques d’affaires écoresponsables.

Cas La Nature village.
L’entreprise La Nature village est située dans une
zone de montagne. Le secteur est réputé notamment
pour ses sentiers de motoneige, son centre alpin en
neige naturelle et son parc national, le tout permettant
de vivre une expérience en montagne dans un climat
nordique exceptionnel. Pour augmenter sa clientèle et
ses chances dans le financement de ses projets la
solution trouvée est l’adoption de pratique d’affaires
écoresponsables avec la thématique démarche
stratégique et globale de développement durable (DD).
Le diagnostic réalisé pour accompagner cette PME
dans sa vision a révélé les résultats avec le graphique
ci-dessus que l’entreprise est bien performante dans
deux sphères du développement durable que sont les
dimensions économique et sociale. Avec 2 emplois à la
création, La Nature en compte 5 en 2019 avec 2 autres
en attentes. Le chiffre d’affaires entre 31 mars 2017 et
le 31 mars 2018 a presque doublé. La fréquentation
des boutiques, restaurants et stations d’essence par
les clients (200 réservations en été et 800 / semaine en
hiver) est la preuve de retombées économiques.
La sphère environnementale et celle de la gouvernance
performent moins bien. L’efficacité énergétique et la
gestion des matières résiduelles (MR) ont des scores
faibles. Beaucoup de déchets sont produits par les
clients. Le nombre de clients mobilisé par semaine
nécessite une caractérisation des MR produites et la
mise en place d’un mécanisme de gestion efficace.
Aussi, l’entreprise voudrait un appui pour entreprendre
la compensation de ses émissions de GES. Au niveau
de la dimension gouvernance, le manque de politique
DD et de mécanisme de reddition de compte orienté
DD malgré la disponibilité d’un site web sont des
insuffisances que pourrait combler La Nature village.
Tout ceci a permis l’élaboration du plan stratégique
résumé ci-dessous.

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environnemental

Exemple de pratiques d’affaires écoresponsables.

Cas SIFCA. https://www.groupesifca.com
Fondé en 1964, SIFCA est l’un des principaux groupes
agro-industriels intégrés d’Afrique de l’Ouest. Basé en
Côte d’Ivoire, il est engagé dans la production, la
transformation et la distribution de sucre de canne,
d’huile de palme et de caoutchouc naturel. Depuis
2007, le groupe SIFCA, convaincu de la RSE, s’est
engagé dans une démarche de développement
durable. Le groupe a fait réaliser un diagnostic des
impacts sur l’environnement de ses activités, des
conditions de travail des employés et des relations
avec les communautés locales. Une direction
développement durable a ensuite été instaurée et un
travail collectif de définition de la stratégie de
développement durable est entrepris. Pour ce groupe
agro-industriel implanté en Afrique subsaharienne, une
bonne gestion environnementale et sociale est aussi un
levier de performance. Par exemple, maîtriser la
consommation des ressources naturelles, réduire la
pénibilité au travail, limiter les accidents – et donc les
absences – contribuent à réduire les coûts
opérationnels sont les enjeux. C’est de plus un gage de
pérennité. En effet, la continuité de l’activité du groupe
dépend étroitement de la qualité de ses relations avec
les petits planteurs – qui assurent son
approvisionnement agricole à hauteur de 60 %. L’accès
aux matières premières étant un enjeu capital, il est en
outre essentiel de nouer des relations de confiance
avec les communautés locales à proximité des sites de
production. Une politique de DD et un mécanisme de
reddition de compte (rapport de DD dont un extrait ci-
dessous) sont implantés. L’entreprise dispose de 4
certifications, dont ISO 14001 pour le management
environnemental.

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environnemental

https://www.groupesifca.com/dd_politiques.php https://www.groupesifca.com/dd_rapports.php

Cette entreprise est en plein dans le management environnemental et la démarche de développement

durable avec des mécanismes de gouvernance responsable. Le management de la qualité (ISO 9001),
l’environnement (ISO14001), la santé et sécurité (ISO 45001) et l’alimentation (gage de qualité pour les
consommateurs) sont les différentes certifications de l’entreprise.

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environnemental

SÉQUENCE 3 : Le management environnemental selon la norme ISO

14001 : 2015
Dans la première séquence de ce module, nous nous sommes intéressés à ce qu’était la
norme ISO 14001 et quels étaient ses bénéfices. La présente séquence nous permettra de
voir concrètement comment ce type de démarche fonctionne.

La déclinaison de la norme ISO 14001 :2015 se présente comme suit

A. Généralités :

Les articles 1 à 3 sont des généralités et sans exigences.

ARTICLE 1 : DOMAINE D’APPLICATION

Le SME est applicable à tous les types et tailles d'organismes

ARTICLE 2 : REFERENCE NORMATIVE (Pas de référence normative)

ARTICLE 3 : TERMES ET DEFINITION

Les termes relatifs à l’organisme, au leadership, la planification, l’évaluation et l’amélioration

des performances sont définis.

ARTICLE 4 : CONTEXTE DE L’ORGANISME

Les exigences normatives sont : déterminer les enjeux externes et internes, déterminer les
parties intéressées, besoins et attentes, déterminer les domaines d’applications.

ARTICLE 5 : LEADERSHIP

Les exigences normatives sont : leadership et engagement, politique environnementale, rôles,

responsabilités et autorités au sein de l’organisme.

ARTICLE 6 : PLANIFICATION

Cet article évoque l’approche des risques et opportunités. Les exigences sont : actions à
mettre en œuvre face aux risques et opportunités, objectifs environnementaux et planification
pour les atteindre.

 Actions à mettre en œuvre face aux risques et opportunités

Risque : activité qui pourra entraîner des conséquences négatives à notre organisme.
Opportunité : activité ou toute autre chose ayant un effet bénéfique potentiel.
En se basant sur l’établissement « Tina Saveurs », spécialisé dans la fabrication de Jus
naturel, la planification des actions peut être :

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Figure 2 : cycle de vie des produits « Tina Saveurs ».

ARTICLE 7 : SUPPORT

Un système de management de l’environnement ne peut pas être conservé ou amélioré sans

des ressources adéquates. Les exigences couvrent les aspects suivants : ressources,
compétences, sensibilisations, communications, informations documentées.

ARTICLE 8 : REALISATION DES ACTIVITES OPERATIONNELLES

Cette exigence aborde l’exécution des plans et processus permettant à l’organisation de

remplir sa politique et ses objectifs environnementaux. Il est à noter : planification et maîtrise
opérationnelle, préparation et réponse aux situations d’urgence.

ARTICLE 9 : ÉVALUATION DES PERFORMANCES

Il s’agit de déterminer les informations dont vous avez besoin pour évaluer les performances
environnementales et l’efficacité de votre SME. Les exigences sont : surveillance, mesure,
analyse et évaluation, audit interne, revue de direction.

Exemple de l’évaluation des mesures du niveau acoustique dans l’établissement « Tina

Saveurs »

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environnemental

Tableau 1 : exemple de mesure du niveau acoustique

Système de Management de l’Environnement Code : AI1
Tina Saveurs Version : 02
Fiche de surveillance, mesure et analyse Date 16/06/22
Page : 1
SITE : T - S 1 HEURE PENDANT LE JOUR Valeur limite de l’OMS
LAmin dB(A) LAmax dB(A) LAeq dB(A)
Projet de 55 dB Résidentiel,
commercialisation du institutionnel et éducatif
Jus naturel «Tina 30,5 63,7 47,1 70 dB Industriel et
Saveur» commercial
Conclusion : la valeur moyenne obtenue sur le site est normale (inférieure à la valeur seuil). Une
mesure de surveillance est recommandée dans les six mois à venir.

ARTICLE 10 : AMELIORATION

Les exigences d’amélioration garantissent la viabilité et l’adéquation du SME, ainsi que son
efficacité. Les exigences sont : non-conformité et actions correctives, amélioration continue.

B. Cas pratique de système de management environnemental

Le système de management environnemental est basé sur le principe de l’amélioration

continue. Il s’agit d’une méthode itérative comprenant plusieurs étapes : planifier, mettre en
œuvre, évaluer et améliorer. C’est le principe de la roue de deming.5

P = Plan : Planifier (délai, budget, ressources, …) ;

P D D = Do : Faire, Réaliser (mettre en œuvre de ce que l’on a planifié) ;
C = Check, Vérifier (s’assurer que l’on a effectué ce qui est prévu dans P) ;
A C A = Act, réagir, améliorer (corriger l’écart entre Plan et Do).

1. Démarche ISO 14001

En vue d’obtenir la certification ISO 14001, l’entreprise doit mettre en place un SME :

5
La roue de Deming a été popularisée par William Edwards Deming, promoteur de la qualité au Japon

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LA DEMARCHE ISO 14001 : comment ça marche ?

1-Analyse environnementale du site : il s’agit d’identifier les

aspects environnementaux induits par l’activité, de réaliser un
inventaire des réglementations applicables et d’évaluer les
impacts des activités du site qui sont hiérarchisés. Ceux que
l’entreprise peut maîtriser doivent aussi être identifiés.
2- Définir une politique environnementale : engagement écrit de la direction à
se conformer aux réglementations et à améliorer de façon continue les
résultats environnementaux de l’entreprise

3- Etablissement d’un programme

4- Mise en place d’un SME
5-Mise en œuvre des actions planifiées

6-Contrôle et correction des écarts : L’autocontrôle et l’audit

interne permettent de surveiller l’évolution des impacts
environnementaux, d’évaluer la conformité des résultats et de
corriger les écarts constatés. Des revues de direction régulières
sont recommandées afin de vérifier la conformité de la politique
environnementale définie.
7-Validation et rédaction d’un rapport environnemental : On peut également
demander à cette étape la certification. Cela signifie qu’un SME qui respecte les
exigences fixées par le texte de la norme peut être certifié ISO 14001.

2. Exemple de Politique Environnementale : OMA-Togo

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Ressources documentaires. Métiers de l’environnement / Module Management
environnemental

OMA Togo est l’un des principaux

acteurs du port de Lomé. La société
propose ses services d’agent maritime
aux navires faisant escale au port de
Lomé et au quai de Kpeme. Elle traite
tous types de navires, notamment les
pétroliers, les vraquiers, les paquebots
de croisière ou encore les navires de
guerre. OMA s’engage à assurer la
coordination avec les affréteurs et les
réceptionnaires de fret selon leurs
besoins.

Déclaration de politique :
Nous nous engageons à mener nos
activités commerciales de manière
responsable, transparente et éthique et
un processus de certification TRACE
est entrepris chaque année.

Grâce à des investissements majeurs

dans le personnel, les ressources et la
formation interne et externe, OMA
Togo a développé des politiques QHSE
internationales et un système de gestion
intégré basé sur ISO 9001:2015 et EMS
14001:2015 pour lesquels nous sommes
certifiés et audités annuellement par
DNV GL.

OMA s'engage à créer un

environnement de travail sain pour
l'ensemble du personnel. Elle s'engage
dans la durée à la création d'un
environnement plus durable grâce au
développement de politiques et
pratiques de gestion efficace et
recyclage des déchets.

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environnemental

Conclusion
Nous voici au terme de ce module. Il a été articulé autour des notions de management
environnemental y inclus les pratiques d’affaires écoresponsables

En somme, les pratiques d’affaires écoresponsables et le référentiel ISO 14001 s’inscrivent

dans la démarche de développement durable et servent principalement d’objectifs
environnementaux pour des sociétés soucieuses de préserver leur patrimoine naturel.

Cette approche, devenue une des exigences externes que subissent les entreprises dans le
monde, est matérialisée par la mise en place d’un système de management environnemental
selon la norme ISO 14001. La mise en place d’un tel système permet à l’entreprise de se
conformer aux exigences légales, de réduire les risques, de maîtriser les situations d’urgence
et de gagner la confiance des parties intéressées, etc.

Simple et pratique, les domaines d’intervention ou d’activité d’un système de management

environnemental comprennent les champs d’intervention des pratiques d’affaires
écoresponsables et pourraient orienter toutes personnes ou organisations vers les
changements nécessaires à l’amorce d’un virage vert.

Si les entreprises et chaque acteur de la société se rendraient compte que la protection de

l’environnement commence à leur niveau et que chacun devrait prendre en main son impact
sur l’environnement et prendre conscience de sa responsabilité écologique à travers l’adoption
d’une démarche de management environnemental y compris les pratiques d’affaires
écoresponsables, ce sera une croissance exponentielle vers une économie verte pour un
développement durable.

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