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Filière : Techniques de Commercialisation

Demandé par :
Réalisé par :

Mme Houda EL AOUFIR


Kamal HAJJI

Mehdi BOUAITA
Année universitaire : 2010/2011

Sommaire

Introduction
3

I. Qu’est que l’ISO 14001 ?


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II. Historique de la norme ISO 14001


5

III. Principes de base de la norme ISO 14001 6

IV. Bénéfices de la certification


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V. Méthodologie de mise en place de la norme ISO


14001
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VI. Audit et certification


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2
Conclusion
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Introduction :

La norme ISO 14001 est la plus utilisée des normes de la série des normes ISO
14000 qui concernent le management environnemental.

Elle a été réalisée par l'Organisation internationale de normalisation, désignée


internationalement sous son sigle d'origine ISO (International Standard
Organisation) qui est systématiquement repris dans la dénomination des normes.

Une organisation (entreprise, un service, une association, une collectivité, une


entité...) peut faire certifier son système de management environnemental
suivant cette norme par des organismes tierce partie accrédités comme AFNOR
certifications par exemple.

La contribution des normes est très souvent imperceptible dans notre quotidien,
leur importance se manifeste surtout lorsque celles-ci font défaut, tant en termes
de fiabilité du produit, de sa dangerosité ou des mauvaises conditions d’hygiène
et de sécurité dans notre environnement de travail, mais aussi des impacts
environnementaux que peuvent avoir nos activités.

Donc on va étaler notre exposé sur plusieurs points attachés au thème en


question, premièrement on verra tous ce qui concernent l’ISO 14001, sa notion,
son historique, ses bénéfices, et ainsi comment se met en place au sein d’un
organisme et ensuite on verra quelques organismes certificateurs de cette
norme.

3
I. Qu’est que l’ISO 14001 ?

La norme1 ISO 14001 est une norme internationale qui s'applique à tous
les types d'organisations (entreprises industrielles, de services,
collectivités, etc.) quelles que soient leurs tailles et leurs activités. La
norme ISO 14001 concerne le management environnemental. Elle a
été réalisée par l’Organisation Internationale de Normalisation,
ou International Organization for Standardization, d’où ISO.

Le concept de base de la norme ISO 14001 repose sur l'amélioration


continue des performances environnementales. Cependant
contrairement à l’ISO 9001 (qualité), elle n'établit pas d'exigences en
matière de niveau des performances mais implique l'entreprise dans
un engagement de réduction des nuisances, d'amélioration continue
et fournit en annexe un guide pour son application. Elle introduit des
exigences de communication interne et externe aux parties
intéressées, de prévention des situations d'urgence et de capacité à
réagir face à celles-ci. C’est à l’organisme d’agir pour réduire au
minimum les effets dommageables de ses activités sur
l’environnement, mais on lui laisse le choix « des armes » en quelque
sorte. Enfin, et c'est un point important, il s’agit d’une démarche
volontaire.

1
Il s’agit d’une meilleure manière d’effectuer une tâche ou de produire un produit. Elle
est établie par un organisme de normalisation et est étudiée/acceptée par consensus
entre les parties intéressées.

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II. Historique de la norme ISO 14001 :

1995 : L'Organisation internationale de normalisation, une ONG privée,


basée à Genève a élaboré une série de normes de gestion
environnementale connue sous le nom d'ISO 14000, du système de
management environnemental (SME). Il s'agit de règlements
internationaux sur la gestion de l'environnement.

1996 : Les premières normes de la série ISO 14000 sont publiées.

2000 : Le sous-comité international responsable de l'élaboration du


document décide de lancer le processus de révision de l'ISO 14001 : en
1996 révision limitée à la prise en compte des points relatifs à la
comptabilité de l'ISO 14001 avec l'ISO 9001 et la clarification du texte
existant.

2004 : La révision de la norme ISO 14001 : 2004 « Systèmes de


management environnemental - Exigences et lignes directrices pour son
utilisation » est publiée le 15 novembre 2004 par le secrétariat général de
l'ISO

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III. Principes de base de la norme ISO 14001

A. Principe d’amélioration continue

Selon la norme ISO 14001, la mise en


œuvre d’un système de management
environnemental (SME2) a une structure
dynamique. Elle n’est pas figée pour
l’avenir, mais doit viser l’amélioration
continue de la performance
environnementale de l’entreprise. Aucun
des points de la norme ne doit être
omis. Il est nécessaire, lors de la mise en œuvre d’un SME selon ISO
14001, de les traiter plus ou moins dans l’ordre de la norme. D’ailleurs, la
logique l’impose. Avant d’aboutir à la certification finale, l’entreprise devra
passer par ces différentes phases.

B. Principes de base

1. La traçabilité :

Introduire une norme ISO, qu’il s’agisse de la série 9000 ou de la série


14000, part du même principe : la norme décrit l’organisation de
l’entreprise, la rend connue de tous. A partir de là, la gestion de
l’organisation devient plus aisée parce que chacun sait qui fait quoi et
comment les choses fonctionnent. Pour rendre ceci parfaitement
opérationnel, chaque élément doit être enregistré.

Ces enregistrements font partie de la documentation. On peut résumer


ceci par la phrase éloquente suivante : « écrire ce que l’on fait ; faire ce
que l’on a écrit ». Tout nouvel arrivant dans l’entreprise sait exactement
2
Système de management environnemental est ensemble de dispositions organisées qui
permettent d'établir, revoir et améliorer la politique environnementale poursuivie par un
organisme

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où il peut aller chercher l’information et quel rôle il joue dans chaque
activité.

En décrivant et documentant toutes ses activités et en répertoriant


l’information, chacun a la possibilité de connaître les impacts
environnementaux potentiels de l’entreprise, et de réduire en
connaissance de causes les pollutions de toutes sortes en participant à la
mise en œuvre et à l’amélioration du SME.

2. Les conditions imposées

La norme ISO 14001 ne précise pas les performances environnementales à


atteindre. Ces prescriptions sont données dans la législation et dans la
politique environnementale définie par la direction de la société.

Par contre, elle spécifie des lignes de conduite pour appliquer un


management environnemental le plus adapté possible à l’entreprise et
suivi au mieux. Elle ne fourni pas de modèle préétablit afin que chaque
entreprise puisse adapter la mise en œuvre selon la taille et l’importance
des impacts environnementaux associés à ses activités (une activité de
bureau mettra en place un SME plus "léger" qu'une industrie chimique).

De manière générale, le management de l’environnement selon ISO 14001


impose à l’entreprise quatre conditions fondamentales :

 Respecter les exigences légales et les dispositions des autorités


 Assurer l’amélioration permanente de la protection de
l’environnement à l’intérieur de l’entreprise par les éléments
suivants :

Concevoir, mettre en pratique, surveiller, évaluer et améliorer


systématiquement tous les processus et les produits dans l’optique d’une
utilisation économe des matières premières et d’une limitation des
émissions et des risques.

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 Renforcer la responsabilité écologique propre de l’entreprise
 Réaliser une politique d’information ouverte sur la protection de
l’environnement.

Pour que ce système fonctionne bien, il est important que tout le


personnel se sente concerner et participe à son élaboration. Bien entendu,
la direction doit insuffler les lignes directrices et désigner les
responsabilités.

Le responsable du management environnemental doit avoir un niveau


hiérarchique significatif, et non être un stagiaire ! Un véritable
engagement de la part de la direction est la base indispensable à la mis en
œuvre d’un SME.

IV. Bénéfices de la certification


Les entreprises qui se lancent dans le management environnemental en
espèrent des gains très divers, parmi lesquels :

A- Vecteur d'image :

Il démontre leur engagement en tant qu'entreprises citoyennes.

a. Outil de dialogue :

Il assure la confiance de vos partenaires (clients, donneurs d'ordre,


administrations, investisseurs, riverains, associations de protection de
l'environnement, assureurs, …). Les relations entre les donneurs d'ordre et
les fournisseurs sont souvent désignées comme un moteur essentiel au
développement de ces démarches.

b. Outil de maîtrise des coûts :

Un système de management environnemental permet de prévenir les


incidents et de minimiser leurs impacts grâce aux actions de prévention,
un possible retour sur investissement au travers d'une meilleure économie

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des consommations et des rejets-déchets, une amélioration de l'image de
l'entreprise une motivation particulière du personnel (souvent plus facile
qu'avec l'assurance qualité)...

c. Outil de mobilisation des collaborateurs :

Il fédère le personnel autour d'un projet commun améliorant directement


leur contexte professionnel (santé, sécurité, …).

Plus de 80 % des 500 entreprises interrogées pour l'ISO sur leur


expérience de la mise en œuvre de systèmes de management
environnemental (S.M.E.) ont souligné sa rentabilité et plus de 60 %
d'entre elles citent des temps de retour sur investissement de moins de 12
mois. Ces résultats d'une étude européenne sont cités par l'Iso dans un
ouvrage, Le management environnemental et ISO 14000.

V. Méthodologie de mise en place de la


norme ISO 14001

Pour accéder à la certification, il y a une démarche claire à suivre. Suivant


la logique de la norme. Pour mettre en place un système de Management
de la qualité (SME) il faut procéder selon le principe de l’amélioration
continue de la roue du « PDCA » ou « Planifier, Faire, Vérifier, Agir ».

La roue de DEMING le PDCA

ETAPES ACTIONS

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1 Réaliser un état des lieux concernant toutes les activités
pouvant avoir un impact sur l’environnement et la législation :
analyse environnementale = identifier toutes les exigences
de la législation (eau, air, déchets, bruit…), ainsi que
détermination des aspects environnementaux significatifs
(matrice de pondération entre sensibilité du milieu et gravité
de l’aspect constaté),

2 Déterminer une politique environnementale:

3 Déterminer des objectifs et cibles, à partir des impacts


significatifs identifiés et des non-conformités identifiées en
analyse environnementale,

4 Mettre en place un programme de management de


l’environnement : qui fait quoi, comment, les moyens, les
formations, identifier les accidents potentiels et les situations
d’urgence…,

5 Mettre en place un suivi/tableau de bord, documentation


(amélioration continue) avec contrôles et actions correctives

Avant toute chose, on devra déterminer quelles seront exactement les


activités comprises dans le périmètre de certification, par exemple les
activités de stockage des déchets, d’extraction et de traitement des
matériaux extraits dans une carrière, mais aussi les activités qui y sont
associées telles que l’entretien des engins, le traitement des effluents, la
gestion du biogaz, les activités de bureau... D’autre part, il faudra
déterminer précisément le périmètre « géographique » de la certification
pour chacun des sites. Toute exclusion hors du périmètre de certification
devra être justifiée.

La direction devra définir précisément quels seront les périmètres de


certification pour chaque site.

A. Analyse environnementale

Cette étape est un travail d’analyse des activités. On analysera les


nuisances des activités de la société à plusieurs niveaux : l’eau, l’air, le

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sol, les déchets produits dans le cadre des différentes activités et enfin les
nuisances (dont le bruit et les odeurs). De plus, l’analyse portera sur des
conditions normales de fonctionnement et les situations d’urgence
pouvant survenir. Il s’agit donc d’un état des lieux initial à l’issue duquel
on connaîtra exactement l’influence de la société sur les milieux locaux
(pour chaque site du périmètre de certification). Cette étape prend du
temps. Il faut procéder à des analyses précises et obtenir un maximum de
résultats quantitatifs dans tous les domaines nécessaires. Ces résultats
devront être examinés par rapport à ce que les lois environnementales
exigent. Les dossiers de demande d’autorisation seront utiles pour cette
analyse, notamment les études d’impacts et études de dangers. Toutefois,
il ne faut pas confondre les différents types de documents. Si l’étude
d’impact est un document réglementaire présenté au public et aux
autorités, l’analyse environnementale est un document interne qui
s’efforce d’évaluer au mieux les impacts réels ou potentiels des activités
dans un sens très large. Par exemple, les consommations d’énergie ne
sont pas abordées dans les études d’impact alors qu’il faudra les détailler
et les quantifier dans l’analyse environnementale.

L'analyse environnementale sera moins "bridée" que l'étude d'impact, car


elle n'est destinée qu'à usage interne. De plus, une attention particulière
sera portée à l’historique des sites afin de déterminer les impacts induits
par des activités antérieures, qu’elles aient été réalisées ou non par la
société. Chaque site fera l’objet d’une analyse environnementale propre,
élaborée selon une méthode commune. Cette étape est cruciale, elle est le
cœur du système de management puisqu’elle va lister et hiérarchiser les
impacts potentiels sur l’environnement. Elle servira ensuite de « base de
données » alimentant les actions à mettre en place dans le cadre du SME.

Cette analyse peut être effectuée par organisme certificateur, en utilisant


une méthode qui lui est propre ainsi que les données qui lui seront
communiquées par l'organisme.

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B. Politique environnementale

Cette étape devrait, selon la logique de la norme, être réalisée en premier.


Cependant, nous estimons qu’il est plus approprié de fixer les priorités sur
lesquelles la direction veut porter ses efforts après avoir évalué l’ensemble
des impacts réels ou potentiels des activités sur l’environnement. Ainsi, la
direction pourra s’engager et donner les principes généraux qu’elle voudra
fixer à l’avenir en s’appuyant sur l’analyse environnementale. Cette
politique reflètera l’engagement de la direction pour la protection de
l’environnement. Elle devra être disponible pour le publique,
communiquée aux personnes travaillant pour l'organisme, voire aux
différents partenaires, qu’ils soient institutionnels ou non.

La politique devra être signée par le niveau hiérarchique le plus haut de la


société. Elle devra comporter :

 le principe d’amélioration continue, c’est-à-dire se fixer à chaque


nouvel examen de nouveaux objectifs plus ambitieux ;
 un engagement de prévention de la pollution ;

 la conformité aux lois et à d’autres règlements (engagements pris


avec des partenaires non institutionnels, etc.) ;

 des buts généraux en matière environnementale. Ils serviront de


référence pour évaluer toutes les actions ultérieures.

C’est le certificateur qui se charge de rédiger cette politique par le


certificateur avec la participation et en accord avec la direction de
l'organisme.

C. Définition des objectifs, programme environnemental

L’analyse environnementale aura identifié l’ensemble des impacts réels ou


potentiels des activités de la société sur l’environnement. Elle servira de
base sur laquelle on se fondera pour définir des objectifs concrets selon
des cibles précises pour diminuer les nuisances à l’environnement.

Exemples de définition d’objectifs et cibles

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Objectif Cibles

Améliorer la qualité des eaux  Réduire la DCO de x % (demande chimique en


oxygène)

 Réduire la DBO de x % (demande biologique en


oxygène)

Préserver les ressources


 Réduire la consommation de fuel de x %
naturelles

Ces objectifs et cibles devront être assortis d’un calendrier précisant les
délais à respecter pour les atteindre et de critères internes pour le suivi
des actions menées. Dans cette étape, la conformité aux lois jouera un
rôle primordial. La plupart des objectifs seront établis sur cette base, étant
donné que les lois environnementales fixent déjà des valeurs limites dans
la majeure partie des domaines. Un programme commun comportant des
objectifs et des cibles particulières à chaque site pourra être mis en
œuvre. Toutefois, pour plus de lisibilité, un programme différent pourra
être élaboré pour chaque site. Ce choix devra être fait par la direction.

NOTE : L’entreprise peut être certifiée même si, dans un premier temps,
elle n’est pas conforme aux exigences légales. Mais elle doit alors :

 décrire la non-conformité,
 donner un délai pour y remédier,

 donner une solution à brève échéance. Exemple : prévoir une


consigne pour gérer tout incident lors d’un dépotage, prévoir des
matériaux absorbants,…

Le programme comprendra la liste des objectifs, le calendrier de


réalisation, l’organisation des ressources humaines et financières ainsi que
la définition des responsabilités (qui fait quoi ? comment ? dans quel
délai ?).

Le programme peut être élaboré par le certificateur ATE DEV, en


collaboration avec la direction et le futur responsable du SME.

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D. Mise en œuvre et fonctionnement, contrôles

Il s’agira d’analyser les activités associées aux impacts environnementaux


de l’entreprise détectés au cours des analyses environnementales et de
s’assurer qu’ils sont menés de façon à ce que les impacts réels ou
potentiels qu’ils induisent soient maîtrisés.

Exemples d’analyse d’activité associée à un impact


environnemental et définition des moyens de maîtrise

Impact potentiel sur


Activité Moyens de maîtrise
l’environnement

Alimentation en Pollution du sol et des Dispositif : rétention mobile mise en


carburant eaux souterraines place à chaque opération, matériaux
absorbants

Aménagement : aire de dépotage

étanche reliée à un déshuileur

Pratique : le personnel reste à proximité


de la vanne d’arrêt d’alimentation

La maîtrise d’un impact potentiel peut comporter un ou plusieurs éléments


tels que des dispositifs, des aménagements ou des pratiques. Pour chacun
des impacts potentiels, il faudra connaître les exigences légales
(équipements, formations, valeurs-limites,…) afin de s’y conformer à
l’avenir. Tout un ensemble de contrôles opérationnels devront être
effectués afin de garantir la pérennité de la maîtrise. Par exemple :
contrôle régulier de l’étanchéité des rétentions, étalonnage des
instruments de contrôle à la station d’épuration,…

Durant cette étape, les ressources humaines, physiques et financières


devront être réunies pour mener à bien l’organisation du management
environnemental.

Ceci comprend la définition de la structure et responsabilité, la formation


des collaborateurs (formation, sensibilisation et compétences), la gestion
de la documentation (maîtrise de la documentation et documentation du
système de management environnemental), la communication

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(communication) et la capacité de gérer les accidents (préparation et
réponse aux situations d’urgence).

1- Structure et responsabilité
 les rôles, responsabilités et autorités doivent être définis,
documentés et communiqués.
 la direction doit fournir les ressources (humaines, technologiques et
financières) indispensables à la mise en oeuvre et à la maîtrise du
système

 la direction doit nommer un ou plusieurs représentant (s) spécifiques


(s)

2- Formation, sensibilisation et compétence


 l'organisme doit identifier les besoins en formation,
 le personnel dont le travail peut avoir un impact significatif sur
l'environnement doit avoir acquis la compétence nécessaire
(formation, éducation, expérience), l'organisme doit établir et
maintenir des procédures pour que son personnel, à tous les niveaux
et à toutes les fonctions concernés, soit sensibilisé aux composantes
du S.M.E.

3- Communication

L’organisme doit établir et maintenir des procédures pour :

 assurer la communication interne,


 recevoir et documenter les demandes pertinentes des parties
intéressées externes et y apporter les réponses correspondantes,

L’organisme doit envisager des processus de communication externe


relatifs à ses aspects environnementaux et à son S.M.E. et consigner sa
décision par écrit.

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4- Documentation du système de management

L'organisme doit établir et maintenir l'information nécessaire, sur support


papier ou électronique, pour :

 décrire les éléments essentiels du S.M.E. et leurs interactions,


 indiquer où trouver la documentation correspondante.

5- Maîtrise de la documentation
 l'organisme doit établir et maintenir des procédures pour maîtriser
(localiser, examiner, réviser, valider, mettre à disposition, mettre à
jour, identifier, archiver) l'ensemble des documents requis par la
norme,
 des processus de responsabilités doivent être établis et tenus à jour
pour la création et la modification des différents types de
documents.

6- Maîtrise des activités


 l'organisme doit identifier les opérations et les activités associées
aux aspects environnementaux significatifs,
 l'organisme doit faire la preuve qu'il maîtrise ces opérations
(procédures documentées, critères opératoires, etc.),

 l'organisme doit établir et maintenir des procédures concernant les


aspects environnementaux significatifs et identifiables des biens et
services qu'il utilise, en communiquant les procédures et exigences
pertinentes aux fournisseurs

7- Prévention des situations d'urgence et capacité à


réagir

L’organisme doit établir et maintenir des procédures pour :

 identifier les accidents potentiels et les situations d'urgence,


 être capable de réagir

Ces procédures doivent être révisées et testées, si nécessaire et si


réalisable.

Il est important que tout soit décrit et que chacun des collaborateurs à
quel que niveau que ce soit ait la possibilité de s’exprimer par écrit sur ce
qu’il fait ou ce qu’il a remarqué dans n’importe quel domaine. Toutefois,

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des communications orales peuvent aussi être prises en compte dans le
cadre d’activités exercées par des entreprises de petite taille. Cette étape
donnera lieu à l’essentiel de la documentation. La gestion de la
documentation impliquera la maîtrise de son élaboration, sa diffusion, sa
mise à jour, son classement, sa disponibilité et son archivage. Certains
documents peuvent être communs à plusieurs sites (manuel décrivant le
fonctionnement du SME, procédures générales détaillant sa mise en
œuvre). D’autres seront spécifiques à chaque site ou activité (consignes
d’exploitation, de dépotage, de contrôle,…). Une évaluation régulière de la
conformité aux exigences légales devra être réalisée. Les non-conformités
devront être détectées. Une procédure décrira comment les actions
correctives seront menées. Les résultats des contrôles pourront être
communiqués au personnel.

L’ensemble de la documentation peut être rédigée par l’organisme


certificateur, en collaboration avec le futur responsable du SME, et après
validation par la direction.

E. Suivi de la mise en œuvre

1- Audits Internes

Un système de management environnemental évolue constamment et l’on


doit suivre cette évolution. Il devra donc être mesuré, et amélioré
périodiquement, et cela pour quatre motifs principaux :

 tout système structuré a tendance à se détériorer ;


 l’état d’une entreprise change continuellement et le SME doit
prendre en compte ces changements ;

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 par un phénomène d’inertie, si le SME n’est pas suivi, il perd vite de
son efficacité ;

 l’excès de confiance de certains membres de la société peut amener


à passer outre les règles définies et à commettre des erreurs.

Pour cela, un contrôle spécifique est requis. Il s’agira d’un audit interne
dont les principales fonctions seront d’apprécier l’efficacité du SME, d’en
découvrir les éventuels points faibles et de les corriger. Ces audits devront
être planifiés. Ils pourront être menés par un prestataire extérieur (ATE
Dev peut réaliser ces audits, même si il a assisté la mise en place du SME,
les personnes chargées de cette mise en place d'une part et de l'audit
d'autre part étant distinctes) mais aussi par un membre du personnel de
l’entreprise qui aura été formé et qui fera preuve d’objectivité par rapport
aux activités auditées (qui ne sera pas impliqué dans les activités
auditées). Un calendrier unique d’audits internes sera rédigé.

Les modalités des audits internes seront définies par la direction.

2- Revues de direction

L’évolution de la protection de l’environnement, des méthodologies ou


technologies, des produits ainsi que l’exploitation des ressources évoluent
constamment et nécessitent de redéfinir les objectifs. C’est le principe
d’amélioration continue schématisé ci-dessus. Tenant compte du résultat
de l’audit interne et de tout le cheminement dans son ensemble (dont la
mise en place de nouveaux dispositifs et les contrôles réguliers), la
direction évaluera le système de management environnemental.

Elle décidera de lignes directrices importantes, comme par exemple de


changer de méthodologie ou de technologie pour telle activité dans des

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délais précis. Elle déterminera également les mesures qui permettront de
remédier aux non-conformités. Ensuite, elle mettra à jour son analyse
environnementale (qui, rappelons le, est la première étape du processus
de mise en place du SME). Ce qui bouclera le processus d’amélioration
continue.

Nous pouvons assister la direction lors des revues de direction,


notamment en lui communiquant un document listant les sujets à aborder.

VI. Audit et certification

Il existe plusieurs organismes accrédités par le COFRAC3 pour réaliser la


certification des Systèmes de Management Environnemental (S.M.E.) selon
la norme ISO 14001. Cette accréditation COFRAC constitue un gage de
compétence et permet d’obtenir une reconnaissance du certificat à
l’international. Au fait, il y a plusieurs organismes certificateurs la
disposant et parmi eux :

 AB CERTIFICATION (France)

 AFAQ-AFNOR Certification (France)


3
Le Cofrac est un comité français d'accréditation, permet aux laboratoires et organismes
qu'il accrédite d'apporter la preuve de leur compétence et de leur impartialité. Il offre
ainsi aux entreprises, mais aussi aux consommateurs et aux pouvoirs publics, une réelle
garantie de confiance dans les prestations effectuées par les accrédités selon un
processus rigoureux.

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 BVQI France (France)

 DNV Certification France (France)

 ECOPASS (France)

 FONDONORMA (Venezuela)

 LRQA (France)

 MOODY Certification France (France)

 SGS-ICS (France)

 UTAC (France)

Les compétences requises pour être, auditeur ISO 14001 sont du même
ordre que celles qui sont requises pour un vérificateur SMEA4 (Système
communautaire de Management Environnemental et d'Audit)

L'auditeur doit vérifier la conformité du système avec les exigences de la


norme. Si une non-conformité est notifiée, le système ne peut pas être
certifié tant qu'elle n'est pas levée. L'auditeur porte ensuite son rapport
d'audit devant une Commission qui va décider de la certification ou non du
système audité.

La certification se déroule par cycle de 3 ans :

 Année 1 :
Audit complet (durée : 2 à 3 jours*)

 Années 2 et 3 :
Audits de suivi (procédure légère, durée : 1 jour*)

4
Système communautaire de Management Environnemental et d'Audit c’est la
dénomination règlement éco-audit, et est en fait l'appellation abrégée du "règlement
européen permettant la participation volontaire des entreprises du secteur industriel à un
système communautaire de management environnemental et d'audit" visant la
promotion des améliorations constantes des résultats en matière d'environnement.

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 À partir de l'année 4 :
Nouvel audit complet et reprise du cycle sur 3 ans.

* Temps indicatif pour des entreprises de tailles restreintes, monosites et dont


l'activité ne rentre pas dans le cadre des ICPE.

Conclusion

Puisque la norme ISO 14001 repose sur le principe d'amélioration continue


(PDCA) de la performance environnementale elle garantie à l'organisme la
maîtrise sur le moyen/long terme des impacts sur l'environnement. Cette
garantie est renforcée par la mise en œuvre du SME qui lui même assure
un contrôle annuel des dispositions déployées.

Enfin, il faut savoir que le certificat ISO 14001 "promesse" que l'organisme
possède une politique environnementale qui l'engage à réduire son impact
sur l'environnement, mais il ne garantie aucunement que l'organisme
n'impacte pas l'environnement.

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Bibliographie :

 Houda EL AOUFIR, cours du Management de la qualité, définition de


la norme.

Webographie :

 http://www.prorecyclage.com/reglementation/normes.html
 http://www.axess-qualite.fr/iso-14001.html

 http://itil.fr/ISO/IEC-14001/presentation-iso-14001.html

 http://nathalie.diaz.pagesperso-
orange.fr/html/iso14001/14001index.html

 http://www.atedev.fr/articles-174-principes-de-base-de-la-norme-iso-
14001.html

 http://www.atedev.fr/articles-175-methodologie-de-mise-en-place-de-
la-norme-iso-14001.html

22
 http://www.actu-
environnement.com/ae/dossiers/iso14000/iso_glossaire.php4#sme

 http://www.epicardie.net/fichiers/etudes/sites_ISO_14001_picardie_2
005.pdf

23

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