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I.

INTRODUCTION
L’expansion du monde industriel ces trois dernières décennies a permis un
développement spectaculaire des exploitations à ciel ouvert aussi bien pour l’évolution de la
technologie proprement dite des matériels (leur performance et leur taille) que les moyens
d’études et de contrôles des opérations par l’ordinateur.

C’est ainsi qu’actuellement les ressources minérales sont des facteurs les plus
importants qui concourent au progrès du développement industriel.

Dans cette optique l’exploitation à ciel ouvert permet d’extraire à découvert,


les substances utiles d’un gisement économiquement rentable. Ce qui revient à dire que la
continuité d’une activité donnée est déterminée lorsque sa rentabilité est prouvée et pour
permettre l’avancement des travaux après la fragmentation, on procède au chargement et
transport des produits abattus jusqu’aux différents remblais.

Le chargement et le transport des minerais sont très importants pour atteindre


les objectifs fixés par une entreprise.

Pour y arriver, nous devons répondre aux préoccupations principales


suivantes :

- Comment peut-on contrôler les opérations de chargement et de transport


dans une mine à ciel ouvert ?
- Comment peut-on améliorer la productivité dans une mine à ciel ouvert ?
- Enfin, quels sont les facteurs clés influençant la productivité dans une mine
à ciel ouvert ?

Ainsi, l’amélioration de la productivité lors des opérations de chargement et de


transport dépend de plusieurs paramètres dont la capacité du godet et des bennes, le
coefficient de remplissage, le coefficient de foisonnement, le coefficient d’utilisation absolue,
le coefficient d’utilisation effective, le coefficient de mise à disposition, le temps de cycle, la
distance standard et bien d’autres paramètres.

Le contrôle des opérations de chargement et de transport dans une mine à ciel


ouvert pour l’amélioration de sa productivité tire son intérêt dans le souci de l’exploitant
d’arriver à réaliser une production planifiée en maintenant le nombre optimum d’engins sur le
chantier. C’est pourquoi, il est indispensable d’évaluer la gestion des engins dans la mine et
de contrôler cette gestion qui passe par une analyse minutieuse du temps de cycle et de
différents coefficients.

Il est d’usage scientifique que tout travail qui se veut valable et consistant suive
une procédure méthodologique pour arriver à un bon résultat.

En ce qui nous concerne, nous avons fait usage à la méthode exégétique qui
nous a permis de décortiquer notre sujet et d’avoir certains éléments qui constituent les
généralités de notre travail.

Il est évident que pour suivre cette démarche, nous disposons certaines
techniques, ainsi, pour collectionner les renseignements jugés nécessaires à l’élaboration de
notre travail, nous avons emprunté la technique d’analyse documentaire, d’observation libre
des opérations de chargement et de transport, le chronométrage, le calcul statistique, la
consultation des livres, des notes de cours, des travaux de fin de cycle et de fin d’études et des
catalogues spécialisés.

Certaines données nous ont été fournies par le service de dispatch minier.

La collecte des données pour le présent travail se limite sur la période allant du
mois de Juillet au mois d’Août 2022.

Pour des raisons de commodité, nous avons subdivisé notre travail intitulé
«Analyse d’un front de mine utilisant le couple chargeuse-benne » (cas de la mine à ciel
ouvert de KOV), en trois chapitres, hormis l’introduction et la conclusion.

Chapitre I : Généralités sur la mine de KOV

Chapitre II : Notion sur le chargement et de transport.

Chapitre III : Evaluation des rendements des engins miniers et des ratios

Techniques

Que l’entreprise et le lecteur puissent trouver satisfaction et intérêt au terme de


ce travail, qui certes, n’a pas la prétention de l’exhaustivité, mais force est de souligner qu’il
est une pierre apportée à l’édification de ce grandiose et noble monument des sciences
exactes, symbole du triomphe de la raison pour que vive à jamais la science de l’ingénieur.
CHAPITRE I. GENERALITES SUR KOV

I.1. Présentation de KOV

La mine à ciel ouvert de KOV est localisée à environ 9 km à l’Ouest du centre-


ville de Kolwezi et à environ 300 km au Nord- Ouest de la ville de Lubumbashi. Il est situé à
une altitude moyenne de 1450 m, entre 10°40 et 10°45 latitude Sud et 27°20 et 25°57
longitude Ouest, compris entre les sections X : 322300- 329900 et Y : 8814640- 8816195 en
coordonnées UTM.

Le gisement de KOV se situe sur dans la ceinture cuprifère Congolaise ; une des
grandes provinces métallogéniques du monde, qui recouvre le Sud- Est de la République
Démocratique du Congo et le Nord de la Zambie (province de Copperbelt). Des gisements de
Cuivre et Cobalt associé à l’uranium- nickel en roches sédimentaires y sont exploités.
Appartenant à la méga-brèche de Kolwezi, dans la bordure du plateau de la Manika et compte
cinq écailles à savoir ; Kamoto-Est (exploité jusqu’à 1230), Oliviera, Virgule, Variante et
FNSR (Flanc Nord Sud Ridge) ; en cours d’exploitation. Il est composé principalement des
formations du super -groupe du Katanguien, groupe du Roan et dans le sous -groupe des
mines (R2) (INTIOMALE, 1983).

Figure I.1. Présentation de KOV sur l'arc Lufilien


Ce gisement est contenu dans une concession de la Générale des Carrières et des
Mines. Le projet KOV final de la Générale des carrières et des mines visait le niveau 970
unifiant la mine à ciel ouvert de Kamoto- Est et celle d’Oliviera, Virgule, FNSR et Variante.
Ce projet couvrirait environ 3,6 km2. Cette réalité n’a pas été atteinte pour plusieurs raisons,
parmi lesquelles la plus éloquente est le retard en découverture à cause d’importants fonds y
relatif. La Gécamines l’avait exploité jusqu’en 1993, année de noyade de dite la mine causée
par le non fonctionnement des infrastructures d’exhaure. Les travaux d’exploitation étaient en
cours afin d’atteindre le niveau 1215. La mine fût alors inondée jusqu’au niveau 1275.
Actuellement, ce gisement est exploité par l’entreprise privée « Kamoto Copper
Company », KCC en sigle. Le dénoyage de la fosse est en cours, la quantité d’eau résiduelle a
été évaluée à 715709 m3, et est localisée au niveau 1232,824. En même temps les travaux
d’exploitation, surtout de recarrage, se poursuivent afin de découvrir d’autres horizons
minéralisés. Le projet KCC fixe le niveau final d’exploitation à 1080.

Ce gisement regorge d’importantes réserves cupro- cobaltifères mais est confronté


à des sérieux problèmes d’exhaure qu’il faudrait prendre en considération.

I.2. Hydrographie, climat et végétation de la région


La région de Kolwezi connait un climat tropical humide et tempéré à deux
saisons ; une saison de pluie longue de 7 à 8 mois allant du mois de septembre au mois d’avril
et une autre sèche longue de 4 à 5 mois allant du mois de mai au mois de septembre.

La température moyenne annuelle varie entre 19 et 21°C. Les températures


moyennes mensuelles varient entre 18 et 22°C avec une moyenne mensuelle des valeurs
maximales atteignant 29°C au début de la saison pluvieuse et celles minimales atteignant
10°C en juin et juillet.
La région de Kolwezi appartient au Bassin versant du Lualaba. Elle est constitué
de plusieurs cours d’eau qui prennent leurs sources dans le plateau de la Manika et se
rattachent au sous bassin de la Lwilu et de la Musonoï ; deux rivières importantes de la
région. D’après FRANCOIS, 1973 le gisement de KOV appartient au sous bassin versant de
Musonoï.

Il est à signaler que pour permettre l’exploitation du gisement de KOV et


Dikuluwe- Mashamba, la rivière Musonoï fut détournée.
I.3. Contexte géologique

Le gisement de KOV appartient au district de Kolwezi situé à l’extrémité


occidentale de l’arc cupro- cobaltifères Katanguien. C’est un gisement sédimentaire
stratiforme, composé de deux corps minéralisés. Il se situe au sein de la mégabrèche de
Kolwezi et appartient au groupe du Roan caractérisé par une grande fissuration et est très
plissé.

Le district de Kolwezi comprend trois ensembles géologiques à savoir :


 le Kahalarien : d’âge cénozoïque ;
 le Katanguien : d’âge néoprotérozoïque, qui appartient à l'arc tectonique Lufilien
consistant en une succession d'environ 9 km de roches sédimentaires
katanguiennes ;
 Le Kibarien ; d’âge mésoprotérozoïque.

Le gisement de KOV appartient à la l’ensemble géologique du katanguien que


nous développerons dans le paragraphe suivant.

I.3.1. Le Katanguien.

Le Katanguien est constitué d’une succession de sédiments déposés durant la


période séparant l’orogenèse Kibarienne de celle Lufilienne. Ces sédiments katanguiens se
sont déposés entre 880 et 500Ma. Le Katanguien affleure au Sud de la chaîne Kibarienne, plus
précisément au Sud, au centre et au Nord du Katanga. On y observe au Nord, le Katanguien
tabulaire comprenant les plateaux de Biano au Nord-Ouest et celui de Kundelungu au Nord-
Est et au Sud, le Katanguien plissé communément appelé " arc Lufilien " qui part de la
Zambie jusqu’à Kolwezi et en Angola.

Le projet 450 intitulé " Proterozoïc Sediment-hosted Base Metal Deposits of


Western Gondwana " de l’IGCP (International Geological Correlation Program) a approuvé la
nouvelle nomenclature de la litho-stratigraphie du Katanguien. Dans cette nomenclature, les
formations du Précambrien comprenant le Complexe de base, le Kibarien et le Katanguien,
deviennent des super- groupes. Les super- groupes deviennent des groupes (Raon, Nguba et
Kundelungu pour le Katanguien) et les anciens groupes sont nommés sous-groupes (RAT,
Mines, Dipeta, Mwasha, Likasi, Monwezi, Kalule, Kiubo et Plateaux).
Nous présentons les subdivisions du super- groupe Katanguien, ainsi que sa
lithologie dans le tableau I.1. ci- dessous.
Tableau I.1. Lithologie du Katanguien
Super
Groupe Sous groupe Formation Lithologie
Groupe
Biano Arkoses rouges ; poudingues, grès argileux et shales.
(Ku 3)
Ku 2.2 Grès argileux, shales plus ou moins gréseux, oligistifères
Kiubo
(Ku 2) Grès fins et shales avec intercalations des lits de grès fins
Ku 2.1
Kundelungu

feldspathiques
Siltites dolomitiques et shales;
Ku 1.3
Calcaire oolitique rose à gris
Kalule Grès argilo-dolomitiques très micacés, oligistifères. Calcaire
(Ku 1) Ku 1.2 oolithique, avec bancs de macigno, shale et grès fins micacés
Dolomie rose à grise

Ku 1.1 Mixtite (Petit conglomérat)


Dolomie grise, mauve et blanche alternant avec des bancs de shales
Monwezi gris et verts (Série récurrente), shale avec microgrès dolomitiques
(G 2)
au sommet
Nguba

G 1.3 Siltites dolomitiques et shales

Muombe G 1.2 Shale et dolomie laminée stromatolitique (Kaponda), dolomie


(G 1) massive à laminée (Kakontwe)
G 1.1 Mixtite (Grand conglomérat)
Katanguien

Upper Shale, shale carboné, grès arkosique ou arkose au sommet


Mwasha (R 4.2)
(R 4) Lower Dolomies avec jaspe et oolites ferrugineuses, banc d’hématite et
(R 4.1) pyroclastite verte
Upper Dolomie avec intercalations de grès et de grès feldspathiques
Dipeta (R 3.2)
(R 3) Lower Shale à cailloutis ou grès fins feldspathiques
(R 3.1)
Kambove Dolomies à laminations stromatolitiques et talqueuse, Siltites
(R 2.3,
dolomitiques
CMN)
Shales Shale dolomitique, shale carboné, dolomies occasionnelles, grès et
Roan

Dolomitiqu arkoses
Mines es
(R 2) (SD, R 2.2) Shale dolomitique, dolomies quartzeuses au sommet
Dolomie stromatolitique avec intercalation des shales (RSC)
Kamoto Dolomie stratifiée et dolomies laminée litée siliceuses (RSF)
(R 2.1)
Siltites dolomitiques (RAT grises)

R 1.3 Siltites dolomitiques massive, roses, hématitifères et chloriteuses


Siltites chloritiques roses à lilas, grès vers le bas, dolomie
RAT
R 1.2
(R 1) stromatolique au sommet

R 1.1 Siltites dolomitiques rouges pourpres, hématitifères


Nous nous intéresserons encore plus au groupe du Roan et plus
particulièrement au sous- groupe des mines, auquel appartiennent les formations
géologiques du site d’étude.

Les roches du sous-groupe des mines, où se loge principalement la méga-brèche


de Kolwezi, ont été classées dans 5 types de faciès sédimentaires sur base des caractéristiques
des horizons RSF, RSC et particulièrement des SDB et SDS (François 1973, 1987 ; Okitaudji,
1989). Il s’agit des faciès Menda, Kalumbwe, Kilamusembu (entoure les formations de faciès
Musonoï), Musonoï et Long. Seuls les deux derniers nous concernent :

 Le faciès Musonoï : situé au centre de la structure, comprend deux ou trois horizons


de dolomie dont le premier constitue la limite des SD de base tandis que le deuxième
est stromatolithique. Ce faciès se remarque dans les gisements de Musonoï et de
Kamoto ;
 Le faciès Long : constitue l’extrémité nord de la nappe de Kolwezi. Il est caractérisé
par plus de trois horizons de dolomie (avec stromatolites) et plus d'un banc d’arkose
ou de grès au sein des SDS. Les SDB sont souvent carbonés, noirs. Les RSC sont
continues, bréchiformes et peu caverneuses à l’altération, tandis que les RSF sont
souvent carbonées, noires. On trouve ce faciès à Tombolo, Fungurume, Kalukundi,
Tenke et Guba.

I.3.1.1. Le district de Kolwezi


Tous les gisements du district de Kolwezi dans l’arc cupro- cobaltifère
appartienne à la nappe ou mégabrèche de Kolwezi. Elle consiste en une lentille longue de 23
km, large de 10 km et l’épaisseur environne les 1200 m, orienté suivant la direction Est-
Ouest. Elle appartient au groupe du Roan, dans le sous -groupe des mines et elle repose sur le
Kundelungu. Elle contient environ 26 gisements parmi lesquels nous pouvons citer :
Dikuluwe, Kingamyambo, Colline, Dima, Mashamba, Dima (cuvette), Mashamba Cuvette,
Ecaille Renversée, Mashamba W, FNSR Profond, Musonoi, Kadi (Nioka), Musonoi ,
Kamirombe, Musonoi NW, Kamoto Est, Mupine, Kamoto Etang, Mutoshi, Kamoto Principal,
Poto Poto, Kamoto Nord, Oliviera, Kilamusembu, etc. Les formations du district de Kolwezi
s’identifient aux faciès Long, Kilamusembu et Musonoï.
Dans cette structure, comme ailleurs sur l'Arc cuprifère congolais, les formations
du Groupe des Mines apparaissent sous formes de mégafragments plus ou moins plissés,
enrobés dans une matrice argilo-gréseuse dolomitique.
I.3.1.2. Contexte géologique du mégafragment de KOV
Le gisement de KOV se rapporte au faciès de Musonoï. Exception faite pour
l’écaille de « variante » qui se rapporte au faciès « Long » caractérisé par une lithologie des
shales faisant état de nombreux horizons de grès et de plus de deux horizons de dolomies. Ce
mégafragment est composé de l’écaille de Kamoto- Est, Oliveïra, Virgule, FNSR et Variante.

I.3.1.3. Lithostratigraphie de KOV


Du point de vu lithostratigraphique, le gisement de KOV est essentiellement
localisé dans le groupe de Roan et principalement dans la série des mines (R2). Il est composé
de deux corps minéralisés ou ores bodies. L’Ore body inférieur (OBI) regorge les RAT grises,
DSTRAT, RSF et à la base des RSC. L’ore body supérieur (OBS) occupe le sommet des RSC,
le SDB, le BOMZ et le CMN. La RAT constitue le mur de la série et le CMN le toit. La
description lithologique de KOV est la suivante :

- Roches Argilo- Talqueuses (RAT) : sont essentiellement des argiles gréso-


dolomitique composé en grande partie des chlorites et peu de talcs. Elle s’altère
facilement pour donner une roche argileuse savonneuse et massive ;
- Dolomies Stratifiées (Dstrat) : elles se présentent en gros bancs constituées d’une
succession des bancs des dolomies siliceuses de couleur gris- blanchâtre ;
- Roches Siliceuses Feuilletées (RSF) : ce sont des dolomies siliceuses microgrenues de
couleur gris blanchâtre. Elles sont finement stratifiées en petits bancs caractérisées par
une alternance des dolomies siliceuses et des shales dolomitiques micro- gréseux
micacés;
- Roche Siliceuse Cellulaire (RSC) : elle est remarquable par sa structure massive et
vacuolaire et de couleur gris- claire. Elle constitue un repère pour le géologue ;
- Shales Dolomitiques (SD) : nous en avons ceux de base (SDB) et ceux supérieure
(SDS), ils sont séparés par le Black Ore Mineral Zone (BOMZ) ;
- Calcaires en Minéraux Noirs (CMN) : ce sont des dolomies plus ou moins siliceuses
de couleur gris- bleus ou gris- noirs ;
- Roches Gréseuses Siliceuses (RGS) : ce sont principalement des shales parfois
dolomitiques. Ils sont microgrenus, massif et affectés par des fractures.
Tableau I.2. Lithologie du Roan

Super
Groupes Sous- groupes Formations
Groupes
Dipeta (R3) R.31 RGS
R.23 CMN
KATANGUIEN

SD supérieur
R.22
BOMZ et S.D de base
ROAN

Mines (R2) R.S.C


R.S.F
R.21
D.strat
R.A.T grise
RAT (R1) R.13 S.D massives

Des phénomènes d’altérations très importants sont remarqués dans ces formations.
Ces altérations sont surtout constatées aux alentours des fissures. Elles favorisent la
circulation des eaux souterraines et la transformation de la plupart des roches dolomitiques en
roches sableuses ou argilo-sableuses qui sont de grands réservoirs d’eaux. Elles sont plus
importantes à l’Ouest qu’à l’Est (BULUNDWE, 1992). Le tableau I.3 illustre les produits
d’altération des formations géologiques de KOV.

Tableau I.3. Produits d'altération des formations de KOV (LUNDA, 2000)

PRODUITS D’ALTERATION
RAT lilas Argiles sablonneuses lilas ou lie de vin.
RAT grise Sable argileux savonneux gris clair.
FORMATIONS GEOLOGIQUES

Dstrat Argile sablonneuse grise jaune ou blanchâtre.


RSF Argile sablonneuse gris-clair.
Sable fin avec un peu d’argile ; blanc ou brun avec paillette de mica
RSC
et pulvérulente par endroit.
Argile sablonneuse blanchâtre ou brune avec paillettes de mica et
SD
pulvérulente par endroit.
Argile avec un peu de sable ou sable argileux, gris jaune contenant
CMN
des lies de chertd et des paillettes de mica.
RGS Argile sableuse savonneuse de couleur jaune-brune.
I.3.2. Tectonique et structure

I3.2.1. Tectonique du Katanguien


Le Katanga méridional a été affecté par trois cycles successifs d’orogenèses
échelonnées entre 600 et 500Ma. Un premier cycle affectant le système antékibarien, un
second cycle ; le système kibarien qui s’est manifesté immédiatement en bordure du système
antékibarien et un troisième cycle kundelunguien ou lufilien. De cette orogenèse nous
pouvons constater la position stratégique du groupe de Roan au dessus du Kundelungu tel que
nous illustre la mégabrèche de Kolwezi, parmi tant d’autres dans le Katanguien, qui ne répond
pas au principe de superposition. Ces mouvements furent étudiés par FRANCOIS ; 1973 qui
les résument en trois phases ; Kolweziènne, Kundelunguiènne et Monweziènne qui sont
expliqué par le chevauchement enraciné au Sud et le charriage qui est l’hypothèse la plus
soutenue.

Au Sud du Katanga, le Katanguien s’est plissé sous forme d’un grand arc dont la
concavité est tournée vers le Sud. Le Roan est remonté de la profondeur et a été extrudé sur le
Kundelungu. Il a été plissé, chevauché, voire charrié, puis disloqué en plusieurs méga
fragments de dimensions variables.

Ces mouvements se remarquent principalement par les faits suivants :

 On remarque sur la base de la mégabrèche de Kolwezi des éléments grossiers des


débris du Roan et du Kundelungu supérieur. Ceci témoigne les mouvements relatifs de
certaines parties de la mégabrèche de Kolwezi, qui est en soit une nappe charriante ;
 La structure de la mégabrèche est dominée par des plis couchés, parfois charriés et se
chevauchent ce qui a donné naissance à plusieurs écailles, fruit de la fissuration. Ces
écailles sont séparées par la RAT qui s’est insérée dans les failles. Selon certaines
hypothèses, cette RAT aurait favorisé le mouvement de charriage de Kolwezi ;
 Toutes les dolomies, principalement à KOV, présentent une perméabilité en grand
(perméabilité de fissuration) bien que ces terrains soient qualifiés d’aquicludes,
(NGOIE, 1997).

I.3.2.2. Tectonique et structure de KOV


Les mouvements tectoniques à KOV ont abouti à une dislocation de la série des
mines dans ce site en plusieurs écailles plus ou moins indépendantes et parfois jointives. Ces
écailles sont Kamoto- Est, Oliveïra, Virgule, Variante, Œuf et FNSR (Flanc Nord South
Ridge).

 Virgule est un synclinal faillé le long de l’axe Est- Ouest sur lequel il s’étend. Cette
faille est remplie de RAT. Ce flanc Nord de KOV s’étend en pente faible (20° à 25°).
Le fond de l’écaille atteint le niveau 650 ;
 Kamoto- Est a une structure synclinale qui s’étend de l’Ouest vers l’Est. Ce flanc Sud
de KOV est très redressé à l’Est et au centre acquiert une pente de 40° à l’Ouest ;
 Oliveïra situé dans le Nord de KOV. Il est incliné vers le Sud- Ouest et est localisé
sous l’écaille de Virgule dont il est en discontinuité suivant une grande faille remplie
de RAT. cette écaille s’étend d’Ouest en Est, son bord inférieur descend sous le niveau
620 et le bord supérieur atteint la surface.
 Variante est une écaille très peu connue jusqu’ici. Elle est allongée dans la direction
NE- SW. Son extrémité Sud- Ouest se situe sous le niveau 710 et joint la surface par
une pente de 30 à 35°. En profondeur Variante s’étend sous Virgule et Oliveïra et
s’insère en surface entre Oliveïra et FNSR. Elle est très fissurée et totalement enrobée
de RAT ; ce qui constitue un grand aquifère à étudier de près suite à ses potentialité
hydrogéologique ;
 FNSR est l’extension du FSSR de Musonoï. Dans cette écaille les formations sont
renversées et dont la pente est orientée vers le Sud. Cette écaille se place sous la partie
profonde de Virgule ;
 Œuf est une écaille à structure de cuvette dont le fond dépasse le niveau 1200. Elle est
composée principalement des formations de CMN, les sables et les terres rouges. Cette
écaille s’étend d’Ouest en Est dans le synclinal de Kamoto-Est et Virgule dont elle est
séparée par des RGS.

Il est à souligner que de toutes les écailles de KOV, Variante est la seule qui n’a
pas fait l’objet d’études approfondies vu qu’elle ne renferme pas une grande économique.
Mais néanmoins quelques forages y ont été exécutés pour les besoins d’étude d’exhaure et
stabilité. Sur le point hydrogéologique, des études approfondies doivent être faites sur cette
écaille afin d’évaluer ses potentialités hydrogéologiques.

En conclusion, PLACET, (1984), met en relation les différentes écailles du


complexe KOV comme suit :

 Oliveïra : dans le Nord de KOV ;


 Virgule : dans le flanc Ouest de KOV;
 Kamoto-Est : dans le flanc Sud de KOV ;
 Variante: légèrement à l’Est (vu sa faible valeur économique, elle n’est pas mis en
évidence);
 FNSR : emballé dans les RAT entre Virgule et Kamoto-Est ;
 Œuf : entre Kamoto- Est et Virgule, plus ou moins au centre de ce complexe.

Figure I.2. Présentation des écailles de KOV

Cette configuration permet de définir pour chacune des écailles un aquifères dont
il faudra déterminer les caractéristiques hydrogéologiques, utile pour notre étude d’exhaure.
Ce, en tenant compte de la configuration actuelle et finale de la fosse.

I.3.3. Minéralisation

Le complexe KOV est un des gisements les plus riches de la mégabrèche de


Kolwezi. Sa minéralisation est du type cupro- cobaltifère dont les teneurs moyennes en cuivre
et en cobalt sont respectivement de 4,6% et 0,4%. D’une manière générale, la minéralisation
est localisée dans la partie inférieure du Groupe des Mines (RAT grises, D.strat. et RSF d’une
part, et SDB d’autre part). Elle se présente sous forme de deux corps minéralisés stratiformes
orientés du Sud- Ouest au Nord- Est. Ces deux corps minéralisés sont séparés par une dolomie
siliceuse souvent stromatolithique considérée comme un bioherme (RSC).

Nous distinguons trois zones de minéralisations à KOV ; il s’agit de la


minéralisation primaire, secondaire et mixte.
a) Minéralisation primaire
Il s’agit d’une zone profonde ou zone de cémentation. Dans cette zone les roches
n’ont subi aucune altération par les agents atmosphériques. Les roches sont dolomitiques et
donc la minéralisation est sulfurée (cas de l’écaille FNSR plus profond que les autres).

b) La minéralisation secondaire
Dans cette zone les formations géologiques primaires ont subi une altération par
les agents atmosphériques (eaux d’infiltrations). Ces derniers ont altérés la minéralisation
primaire par lessivage de telle sorte que par migration, on puisse la rencontrer à l’état
secondaire altéré même dans les formations stériles (RSC, SDS, RAT lilas et CMN). Elle
porte ainsi le nom de zone d’oxydation (cas des écailles de Kamoto- Est, Oliveïra et Virgule).

c) La minéralisation mixte
Cette zone est localisée à l’interface des minéralisations primaire et secondaire
renfermant les minerais oxydés et sulfurés.

Tableau I.4. Minéralisation de KOV

MINERALISATION FORMULE CHIMIQUE


La chalcopyrite CuFe S 2
La bornite Cu 5 Fe S 4
Primaire

La carrolite CuCo S 4
La chalcosine Cu 2 S
La covelline CuS
TYPE

La malachite Cu 2 CO 3 ( OH 2 )

La chrysocolle CuSi O3 2 H 2 O
Secondaire

L’azurite Cu3 ( OH )2 ( C O 3 )2

La cuprite Cu2 O
L’hétérogénite CoOOH
Le cuivre natif Cu
CHAPITRE II : NOTIONS SUR LE CHARGEMENT ET LE

TRANSPORT

II.1. GENERALITES SUR LE CHARGEMENT


Le chargement c’est l’action de déverser un cubage des matériaux dans une unité
de transport pour le déplacer d’un point A à un point B.

Le chargement fait partie de quatre opérations technologiques de base effectuées


dans une mine à ciel ouvert, il intervient juste après l’abattage pour évacuer les minerais vers
les remblais où ils sont stockés ou vers les puits d’extraction en cas d’une mine souterraine le
chargement se fait soit manuellement par pelletage soit mécaniquement à l’aide des engins de
chargement (pelle à godet, chargeuse frontale, scraper).

La distribution par classe des engins de chargement se fait suivant quatre modes
qui sont :
− La distribution par classe selon le mode de fonctionnement ou de travail des
engins.
−La distribution par classe suivant l’ordre de gradins.
- La distribution par classe selon l’emplacement de l’excavateur et du point de
chargement.
- La distribution par classe suivant l’ordre de prise de l’enlevure.

a) La distribution par classe selon le mode fonctionnement ou de travail des


engins :
Parmi les engins de chargement rencontrés dans les mines à ciel ouvert, on
distingue deux types fondamentaux selon leur mode de fonctionnement :

- Les engins dont le fonctionnement s’effectue d’une manière cyclique.


Dans cette catégorie les opérations élémentaires d’un cycle complet d’excavation
de chargement se réalisent successivement.

Parmi ces engins, on peut citer : pelle mécanique ou hydraulique, chargeuse frontale, dragline,

- Les engins dont le fonctionnement s’effectue d’une manière continue.


Dans cette catégorie les opérations élémentaires d’un cycle complet d’excavation et de
chargement y compris le déplacement se réalisent simultanément. Cette catégorie comporte
les excavateurs à godet multiples (roue-pelle, Excavateur à chaine à godet).

b) Distribution par classe suivant l’ordre de gradins


Selon l’ordre de gradins, On effectue l’excavation en deux modes suivant :

- Excavation globale : se réalise le long du gradin sans lotissement du front de


travail en zone détachée ; et
- Excavation sélective : se fait par des tranches ou zones détachée. Elle est
d’application lorsqu’il y a nécessité de séparer les minerais des stériles intercalaires.

c) Distribution par classe selon l’emplacement de l’excavateur et point de


chargement
Dans ce même ordre d’idées, les travaux d’excavation et de chargement se
réalisent suivant trois principaux schémas :
- La pelle mécanique travaille en butte, c’est -à-dire que l’excavateur ou la pelle
se trouve au niveau inférieur du gradin à excaver et est destiné à travailler au-dessus du
niveau sur lequel il repose.
- La pelle hydraulique travaille en fouille ; c’est-à-dire que l’excavateur et le
point de chargement du godet se trouvent au niveau supérieur du gradin. De ce fait
l’excavateur travaille en dessous du niveau sur lequel il repose.
- L’excavateur travailler en butte en reposant sur le niveau du gradin tandis que
le point de chargement se trouve au niveau inférieur du gradin.

d) Distribution par classe suivant l’ordre de prise de l’enlevure

Soit à partir d’une extrémité de l’enlevure par chantier latéral ; Soit l’excavation se fait du
coté de talus du gradin par chantier frontal.
II.1.1. Généralités sur les chargeuses frontales

Dans une mine à ciel ouvert, on utilise un groupe d’engins mobiles dont la
mission est non seulement d’excaver les matériaux mais également les transporter jusqu’aux
lieux de déversement.

Les chargeuses frontales sur chenilles ou sur pneus sont montées sur un châssis
articulé, mais ils articulent seulement un plan horizontal, l’essieu arrière étant monté sur un
balancier. Le godet pelleteur disposé en avant doit avoir une largeur plus grande que
l’empâtement des pneus pour les protégés. La flèche porte godet est montée à l’avant du
châssis ce qui facilite d’assurer une visibilité du conducteur.

Les chargeuses frontales peuvent travailler dans les roches semis dures, après
l’abattage, ces engins dont le fonctionnement est caractérisé par une grande productivité
grâce à leur grande puissance et à leur rapidité manœuvrabilité se sont implantés et affirmés
partout dans le monde au cours de trois décennies.

II.1.2. Equipement hydraulique de la chargeuse

Les vérins hydrauliques actionnant la flèche sont montés sur des pivots
cylindriques. En ce qui concerne l’équipement hydraulique deux points sont à considérer :

−Une chargeuse en remplissage des godets ; et


−Une chargeuse à manœuvre.
a) Une chargeuse en remplissage des godets demande à son système hydraulique
de la pression plutôt que le débit étant donné qu’il y a une faible variation de la cylindrée des
vérins de l’équipement.
Pour éviter d’avoir uniquement des pompes à gros débit qui consomment une grande
puissance lors du remplissage, les chargeuses frontales sont équipées des pompes
hydrauliques à double corps.
Lorsque le circuit travail en dessous d’une pression seuil (manœuvre), les deux corps débitent.
Par contre lorsque le circuit travail au-dessus de la pression seuil, il n’est plus alimenté que
par un seul corps qui est à même de fournir le débit et la pression nécessaire.
b) Une chargeuse à manœuvre demande à son système hydraulique le débit plutôt
que la pression, étant donné qu’il y a une grande variation de la cylindrée des vérins de
l’équipement.
II.2. PRESENTATION DE LA CHARGEUSE VOLVO L 150 H
La chargeuse est un excavateur à godet unique sur pneus, de marque VOLVO et
son articulation se fait seulement dans un plan horizontal.

Selon le mode de fonctionnement des engins de chargement, elle se retrouve dans la catégorie
des engins fonctionnant d’une manière cyclique c’est-à-dire que les opérations élémentaires
de son cycle complet d’excavation et de chargement se réalisent successivement.

La chargeuse VOLVO 150 H est affectée au chantier de chargement pour remplir les
bennes afin que ces dernières déversent le cubage aux différents remblais sur base de la
teneur. Les chargeuses frontales sur chenilles ou sur pneus sont montées sur un châssis
articulé mais l’articulation travaille seulement dans un plan horizontal, l’essieu arrière étant
monté sur un balancier. Le godet pelleteur disposé en avant doit avoir une largeur plus grande
que l’empattement des pneus pour les protéger. La flèche porte godet est montée à l’avant du
châssis, ce qui facilite d’assurer une bonne visibilité au conducteur.

Les chargeuses frontales peuvent travailler dans les roches semi dure après l’abattage.
Il existe actuellement une variété considérable d’engins de ce type avec des capacités des
godets variant de 1 à 7,5 m3pour des puissances de 80 à 500 CV. Ces engins dont le
fonctionnement est caractérisé par une grande productivité grâce à leur grande puissance et à
leur rapide manœuvrabilité se sont implantés et affirmés partout dans le monde au cours des
trois dernières décennies.

II.3. DETERMINATION DU RENDEMENT HORAIRE EFFECTIF


D’UNE CHARGEUSE

Le rendement horaire effectif d’une chargeuse est calculé par la formule suivante :

3600 ×Cg × Kr ×(CMAD )


D=  (m3/h) (II.1)
tcy × f

Avec,

3600: nombre de secondes par heure compte tenu du rendement horaire fixe de 50/60;

CMAD : coefficient de mise à disposition ;

Cg : la capacité du godet en m3 ; et

tcy : Temps de cycle,


f : foisonnement

Tableau II.1 : temps de cycle de l’excavateur 1

Cycles Produits en tas Matériaux tout-venant

Très bon 42 secondes 69 secondes

Moyen 57 secondes 86 secondes

Mauvais 72 secondes 108 secondes

Les éléments qui permettent de faire le choix d’une chargeuse frontale sont
principalement :

- La capacité du godet
- La puissance et le poids de l’engin
- Le prix de l’engin.

II.4 MODE DE TRAVAIL

Le chargement des produits se fait par la pénétration du godet dans la masse abattue
lorsque la machine avance. C’est l’effort de traction de la machine qui assure la pénétration
du godet, puis ce dernier se referme tandis que la flèche monte. C’est cet équipement qui
assure le remplissage alors que l’essieu avant reste bien chargé.

Après le remplissage du godet, le bras de la chargeuse est levé à la position haute et le


déplacement de l’engin s’effectue en sens inverse à partir du front. Une chargeuse doit
protéger son train de roulement, c'est-à-dire ses pneus. Son conducteur doit toujours attaquer
les matériaux à charger au pied du tas ou du gradin et le godet à plat.

Quand la chargeuse quitte le front du chantier, son déplacement peut se faire dans
n’importe quel sens, le vidage du godet se réalise par son basculement avant.

La chargeuse attaque le gradin soit par son extrémité, soit du côté du front d’attaque
(le mode de travail le plus répandu).La largeur d’une enlevure est déterminée en tenant
compte de la distance de sécurité entre la chargeuse et l’arête inférieure de talus. Cette

1
distance varie entre 1,2 et 1,8 m. Pratiquement, l’enlevure varie, suivant le modèle la
chargeuse frontale entre 5 et 15 m.

Le temps de cycle de la chargeuse frontale, d’un aller-retour du lieu de chargement au


lieu de déchargement, est calculé par l’expression suivante :

tcy=d ( Va1 + Vr1 )+Z [sec] (II.2)

Va : la vitesse de la chargeuse en charge en m/s

Vr : la vitesse de la chargeuse à vide en m/s

Z : le temps hors parcours de la chargeuse qui est le temps des manœuvres, de


remplissage du godet et son déchargement. Par expérience, on prend la valeur de 0,5 minute
ou 30 secondes.

II.5. GENERALITE SUR LE TRANSPORT2


Le transport établit une liaison entre le fond et la surface en déplaçant de grandes
quantités des matériaux abattus soit par convoyage, dans des récipients munis des roues et par
desserte

Le transport dans une à ciel ouvert ; c’est une opération qui vient juste après le chargement et
qui consiste à déplacer des produits abattus par un engin de transport vers un lieu de
traitement ou à la mise en terril.

Le transport établit la liaison entre le fond de la mine et le point de déchargement


de produits (stérile et minerai). Il a pour objet non seulement de déplacer les minerais mais
aussi de stériles qui représente souvent la principale partie de la circulation des produits dans
une exploitation à ciel ouvert.

2
II.5.1. Les types et les modes de transport
Les types de transport déterminent l’itinéraire du matériel roulant, c’est ainsi que
le transport du minerai et du stérile peut se faire :

−Soit par les mêmes voies (transport dit du type concentré)


−Soit par voies différentes (transport dit du type séparé ou dispersé).
Le mode de transport détermine les caractéristiques de fonctionnement des principaux moyens
de transport, ainsi on distingue :
Les transports continus (bande transporteuse, transport hydraulique, transport aérien par
câble).
II.5.2. Présentation de la benne VOLVO A45 G
La benne VOLVO A45 G est un camion à propulsion mécanique, elle fait partie
des camions et des engins dérivés des camions (tracteurs et semi -remorques).Ce sont des
moyens de transport les plus couramment utilisés dans les mines à ciel ouvert, présentant
comme avantage suivant :

−La souplesse d’utilisation


−La grande capacité de transport
−L’organisation simple de la circulation des engins

II.5.3. Rendement horaire d’un camion benne


Le rendement horaire d’une benne se calcule par la formule :

Rhb=N .Cb.Kr (II.3)

Avec,

 N : le nombre de cycles par heure


 Cb : la capacité nominale du camion
 Kr : le coefficient de remplissage du camion.

Pour déterminer le nombre de cycles par heure, nous le calculons par la formule :
CUA
N=60
tcy (II.4)

Avec,

 CUA=le coefficient d’utilisation absolu de la benne


 tcy =le temps de cycle en minutes.

II.5.4. Productivité horaire d’un camion-benne

La productivité horaire d’une benne se calcule par :

Pro=R h b . Dst [m3km.st/h] (‘II.5)

Avec,

 Pro : la productivité horaire de la benne en m3km.st/h


 Rhb : le rendement horaire de la benne en m3/h
 Dst : la distance standard de la mine en km.st.

CUA
N=60
Nous savons que Rhb=N.Cb.Kr et que tcy , ce qui donne :

CUA
Rhb=60 . Cb . Kr
tcy (II.6)
II.6 Classes d’heures

La notion de classe d’heures constitue une base ou une unité fondamentale en


considération, dans le calcul du coefficient tout part d’une période de référence.

Ces heures sont décomposées en deux classes d’heures :

Tout part d’une période de référence. Cette période représente normalement soit un
poste, soit une journée, soit une semaine, soit un mois, soit une année, … Elle peut être
décomposée en différentes classes d’heures suivantes :

III 6.1. Heures théoriques ou possibles, HP

Elles représentent le total d’heures possibles dans une période donnée :

- Un poste= 8 heures
- Un jour= 24 heures
- Un mois =30 jours= 720 heures (ou 8760/12=730 heures)
- Une année = 365 jours = 8 760 heures

 Les heures d’activité


 Les heures d’inactivité.
. Heures d’activité, HACT

Elles représentent l’ensemble des heures pendant lesquelles les services d’exploitation
et de maintenance sont en activité quelle que soit la période de référence considérée.

Elles sont décomposées en deux classes principales d’heures :

- Heures de mise à disposition


- Heure de maintenance.
a. Heures de mise à disposition, HMAD
Ce sont les heures pendant lesquelles les engins sont mis à la disposition de la
division de l’exploitation. Autrement dit, le total d’heures garanties par le Service de
Maintenance à l’Exploitation pour la réalisation de la production planifiée.

Elles sont décomposées en deux classes d’heures :

- Heures d’utilisation réelle ou effective,


- Heures improductives.
a.1. Heures d’utilisation réelle ou effective, HUE

Ce sont des heures effectives prestées par les engins affectés à l’exploitation.

a.2. Heures improductives, HIMP

Ce sont des heures pendant lesquelles les engins qui sont mis à la disposition de
l’exploitation ne travaillent pas à la production. Il s’agit par exemple des heures de :

- chargement de poste
- attente de poste
- minage
- déplacement des engins d’un chantier à l’autre
- ravitaillement en gasoil
- visite de la division de maintenance
- manque de courant
- autres arrêts divers indépendants de l’état de la machine ou de l’engin.
b. Heures de maintenance, HMTN
Ce sont les heures pendant lesquelles les engins sont à la disposition de la maintenance
.Il s’agit des heures qui correspondent aux périodes d’entretien, de réparation, de
rénovation ou du retard dû aux approvisionnements en pièces de rechanges.

II. Heures d’inactivité, HINACT

Elles représentent les heures pendant lesquelles les engins ne sont sous la
responsabilité directe ni de l’exploitation, ni de la maintenance .Dans cette classe d’heures,
nous considérons les heures de réserve qui sont les heures gérées par la Direction du Siège en
cas de surabondance de la flotte d’engins. Les engins de réserve sont localisés à la
maintenance.
Connaissant ces différentes classes d’heures, nous pouvons définir :

- Le coefficient de mise à disposition


- Le coefficient d’utilisation effective
- Le coefficient d’utilisation absolue.
. Définition des ratios techniques ou des coefficients

 Coefficient de mise à disposition (CMAD) qui est le rapport entre les heures de
mise à disposition et les heures théoriques ou heures possibles.
H . ACT
C MAD= ×100(II .7)
H .P

 Le coefficient d’utilisation effective(CUE) ou de marche(C.MAR) c’est le


rapport entre les heures d’utilisation effective de l’engin et les heures de mise à disposition.
H . M AR
C . U . E= × 100(II .8)
H . MAD

 le coefficient d’utilisation absolue (CUA)


C’est le produit du coefficient de mise à disposition et d’utilisation effective ou de marche.

C UA =C . MAD× C . U . E (II .9)

H . UE
Ou encore C UA = ×100( II .9 bis)
H .P

Ainsi le coefficient d’utilisation absolue est le rapport entre les heures d’utilisation
effectives de la machine et les heures possibles d’une période de référence considérée
CHAP III. EVALUATION DES RENDEMENTS DES ENGINS
MINIERS

ET DES RATIOS TECHNIQUES


Ici dans ce chapitre nous présenterons les données récoltées lors de notre
stage effectué à la Mine à Ciel Ouvert de KOV, afin de déterminer les différents rendements
des engins miniers( chargeuse VOLVO L 150H,benne VOLVO A 45 G) sur base des temps
prélevés avec notre chronomètre respectivement pour chaque cycle et des coefficients nous
fournis par le service de la mine de KOV tenant compte de la classe d’heures, bien sûr en
passant par des études statistiques de cycles des engins d’excavation et de transport pour
évaluer les paramètres de tendance centrale et de dispersion ,et les dégager enfin évaluer la
productivité.

Il est pratiquement impossible qu’un engin de chantier fonctionne sans arrêt durant un
nombre défini d’heures par jour, ceci pour cause de ravitaillement en carburant, maintenance
et autres divers désagrément pouvant survenir le lieu du travail et bien plus plus autres arrêts
indépendants divers de l’état d’engins… ,ainsi dans les calculs du débit ou du rendement d’un
engin de chantier, on fait intervenir deux facteurs importants : le rendement horaire et le
rendement général du chantier.

Le rendement horaire traduit des aléas indépendants du lieu, de l’époque, du genre de


machine, de la qualité de l’organisation, etc.

Pour éviter toute confusion, dans ses calculs, nous admettons que la durée du travail
effectif par heure est de 50 minutes. De ce fait, nous introduisons dans les calculs du
rendement horaire un coefficient de 50/60, soit 0,83.

En ce qui concerne le rendement général du chantier, nous tenons compte de deux


coefficients :

- le coefficient d’adaptation qui représente sur le rendement, l’incidence


des conditions locales et du moment pour un type de machine déterminée
- le coefficient de gestion qui caractérise l’influence des qualités du chef et
du personnel sur la marche des travaux, ceci pour un genre d’appareil
déterminé.
Nous appelons rendement général du chantier, le produit du coefficient d’adaptation et
du coefficient de gestion. L’obtention du meilleur rendement général possible est une
nécessité car le bénéfice tout entier de l’entreprise est mis en jeu par ce rendement.
III 2. Notion des coefficients de disponibilité et d’utilisation des engins de chantier

En pratique, il est difficile de déterminer avec précision le rendement général du


chantier. De ce fait, lors des calculs du débit ou rendement d’un engin de chantier, il s’avère
nécessaire de considérer les coefficients de mise à disposition et d’utilisation effective des
engins miniers émanant de différentes classes d’heures au lieu d’utiliser les rendements
horaire et général du chantier.

Nous faisons remarquer que les différentes classes d’heures que nous allons décrire
permettent de définir les notions de qui interviendront dans les calculs des rendements des
engins miniers de chargement et de transport:

- Coefficient de mise à disposition (CMD)


- Coefficient d’utilisation effective (CUE)
- Coefficient d’utilisation absolu (CUA).

Tableau III.1 Différents temps de cycle de la chargeuse VOLVO 150H

NO Temps
de cycle

1 72

2 84

3 68

4 68

5 86

6 84

7 69

8 85

9 70

10 82

11 75
NO Temps
de cycle

12 83

13 63

14 64

15 67

16 81

17 75

18 84

19 79

20 73

21 64

22 72

23 81

24 92

25 89

26 96

27 93

28 89

29 94

30 82
Traitement statistique du temps de cycle de l’excavation

10
K=1+ LogN avec N=30
3

10
K=1+ log 30=5,9 soit 6 classes
3

d= X max −X min avec X max=96 et X min =63

d=96−63=33

d 33
a= = =6,6
K −1 6−1

a 6,6
L¿ =X max + =96+ =99,3
2 2

a 6,6
Linf =X min− =63− =59,7
2 2

Tableau III.2. Traitement statistique de temps de cycle de la chargeuse VOLVO L150H

classe (sec) Xi ei Xiei   ei

59,7 66,3 63 3 189 -15,84 752,71

66,3 72,9 69,6 7 487,2 -9,24 597,64

72,9 79,5 76,2 4 304,8 -2,64 27,84

79,5 86,1 82,8 10 828 3,96 156,81

86 ,1 92,7 89,4 3 268,2 10,56 334,54

92,7 99,3 96 3 288 17,16 883,39

Total   30 2365,2   2752,93


 La moyenne est donnée par :

∑ ei . xi 2365,2
x= i=1 = =78,84 sec
N 30

 La variance est donnée par :


2
n
ei . ( x i−x ) 2752,93
V =∑ = =91,76 sec
i N 30

 L’écart-type est donné par :


S=± √ Var=± √ 91,76=± 9,57 sec

 Le coefficient de dispersion est de :


T 9,57
cd= = =12,13 %
x 78,84

Le temps de cycle de la chargeuse VOLVO L150Hest (78,84Secondes) le coefficient de


dispersion est faible, ce qui conduit à dire que les valeurs obtenues ne sont pas dispersées
autour de la moyenne. D’où on parlera d’une série homogène.

III.3 calcul des rendements horaires de la chargeuse

a)Rendement de la chargeuse VOLVO L150H

La chargeuse VOLVO L150 H a pour caractéristiques : capacité du godetc g=4,4 m3 ; le


coefficient de remplissage K r =0,88. Le coefficient de foisonnement de matériau f =1,2.

Le temps de cycle de chargeuse VOLVO L150 H est t cy =78,84 sec et CMAD=75 % et


CUA=0,75

 Le rendement horaire théorique en place est:


' 3600. c g . K r . CMAD 3600 × 4,8 ×0,88 X 0,75 3
D= = =110,5 m / h
t cy . f 78,84 ×1,2

Vu que le CUA est supérieur à 50%. Cela signifie que la chargeuse VOLVO L150H est
beaucoup plus affectée à la production.

b) Calcul du temps de cycle benne T cyb

Le temps de cycle benne est la somme des temps fixe et variable, et est donné par
l’équation  suivante :

T cyb =t V + t f =+t mc + t att +t c + t md + t d +T a+T r


Tableau III.3 de différents temps de cycle récoltés de la benne VOLVO A45 G

Nombre
Tatt Tmc Tc Tmd Td Ta Tr Total
de courses
1 320 88 183 30 43 374 210 1248
2 310 42 147 56 52 354 260 1221
3 365 30 195 45 35 356 258 1284
4 265 35 123 46 51 380 282 1182
5 563 90 165 26 40 350 275 1509
6 375 50 160 30 39 360 263 1277
7 400 95 200 32 42 346 281 1396
8 350 72 207 75 45 344 300 1393
9 321 75 215 95 48 316 246 1316
10 315 63 213 90 21 296 288 1286
11 205 62 135 82 16 318 277 1095
12 320 15 115 71 28 327 266 1142
13 315 17 138 48 37 318 215 1088
14 222 23 187 52 50 304 206 1044
15 315 27 155 63 41 299 288 1188
16 300 30 152 67 43 290 222 1104
17 250 35 148 31 33 280 235 1012
18 272 40 132 28 36 310 299 1117
19 318 42 187 26 22 342 240 1177
20 350 45 185 33 35 335 266 1249
21 325 28 193 43 29 382 268 1268
22 362 32 142 55 24 368 286 1269
23 365 16 189 38 48 350 289 1295
24 324 31 200 29 36 346 282 1248
25 298 28 205 30 48 355 272 1236
26 289 41 208 36 34 352 220 1180
27 305 36 188 44 29 366 215 1183
28 326 49 176 47 33 386 235 1252
29 400 42 164 60 37 370 240 1313
30 410 46 139 28 25 315 214 1177

Traitement statistique du temps de cycle de benne T cyb


10
K=1+ LogN avec N=30
3

10
K=1+ . log 30=5,9 soit 6 classes
3

d= X max −X min avec X max=1509et X min =1012

d=1509−1012=497

d 497
a= = =99,4
K −1 6−1

a 99,4
L¿ =X max + =1509+ =1558,7
2 2

a 99,4
Linf =X min− =1012− =962,3
2 2

Tableau III.4 : Traitement statistique du temps de cycle benne T cyb


classe (sec) Xi ei Xiei   ei

962 ,3 1061,7 1012 2 95641,88


2024 --218,68
1061,7 1161,1 1111,4 5 71138,59
5557 -119,28
1161,1 1260,5 1210,8 12 4742,57
14529,6 -19,88
1260,5 1359,9 1310,2 8 50587,44
10481,6 79,52
1359,9 1459,3 1409,6 2 64024,73
2819,2 178,92
1459,3 1558,7 1509 1 77462,02
1509 278,32
363597,25
Total   30 36920,4  

 La moyenne est donnée par :


n

∑ ei . xi 36920,4
i=1
x= = =1230,68 sec ≈ 21minutes
N 30

 La variance est donnée par :


2
n
ei . ( x i−x ) 363597,25
V =∑ = =12120 sec
i N 30

 L’écart-type est donné par :


S=± √ Var=± √ 12120=± 110 sec

 Le coefficient de dispersion est de :


T 110
cd= = =9 %
x 1230,68

Le temps de cycle de la benne VOLVO A45G de 21 minutes, son coefficient de dispersion


est faible, ce qui revient à dire que les valeurs obtenues ne sont pas dispersées autour de la
moyenne. D’où on parlera d’une série homogène.

Tableau III.5 Différents temps intervenant dans le calcul du temps fixe de la benne
VOLVO A45G

N°courses Tatt tmc Tmd Td Total


1 320 88 30 43 481
2 310 42 56 52 460
3 365 30 45 35 475
4 265 35 46 51 397
5 563 90 26 40 719
6 375 50 30 39 494
7 400 95 32 42 569
8 350 72 75 45 542
9 321 75 95 48 539
10 315 63 90 21 489
11 205 62 82 16 365
12 320 15 71 28 434
13 315 17 48 37 417
14 222 23 52 50 347
15 315 27 63 41 446
16 300 30 67 43 440
17 250 35 31 33 349
18 272 40 28 36 376
19 318 42 26 22 408
20 350 45 33 35 463
21 325 28 43 29 425
22 362 32 55 24 473
23 365 16 38 48 467
24 324 31 29 36 420
25 298 28 30 48 404
26 289 41 36 34 400
27 305 36 44 29 414
28 326 49 47 33 455
29 400 42 60 37 539
30 410 46 28 25 509

Traitement statistique du temps fixe moyen de la benne T fmoyen


10
K=1+ LogN avec N=30
3

10
K=1+ . log 30=5,9 soit 6 classes
3

d= X max −X min avec X max=719 et X min =347

d=719−347=372

d 372
a= = =74,4
K −1 6−1

a 74,4
L¿ =X max + =719+ =756,2
2 2

a 74,4
Linf =X min− =347− =309,8
2 2
Tableau III.6 : Traitement statistique du temps fixe moyen de la benne VOLVO A45G

classe (sec) Xi ei Xiei   ei

309,8 384,2 347 4 54344,93


1388 --116,56
384,2 458,6 421,4 12 21329,58
5056,8 -42,16
458,6 533 495,8 9 9354,75
4462,2 32,24
533 607,4 570,2 4 45488,35
2280,8 106,64
607,4 681,8 644,6 0 0
0 181,04
681,8 756,2 719 1 65249,59
719 255,44
195767,23
Total   30 13906,8  

 La moyenne est donnée par :


n

∑ ei . xi 13906,8
x= i=1 = =463,56 sec ≈ 8 minutes
N 30

c) Calcul du nombre des bennes à affecter à la chargeuse VOLVO L150H


Le nombre d’unités de transport à maintenir en circuit est le nombre optimum d’unités
de transport qui permet d’établir un équilibre entre le débit de l’engin de chargement et celui
de l’unité de transport.

Voici les différentes données du traitement statistiques des tableaux III.2 et III.6
intervenant dans ce calcul du nombre d’unités de transport à maintenir en circuit

'
t f moyen =463,56 sec ¿ 8 minutes

t cmoyen=t cy excavateur =78,84 sec=1.3 minutes

V 1=28 km/h

V 2=30 km/h

La distance standard moyenne à la mine de KOV du chantier de chargement au remblai est de


2,1kmst.

Le nombre des bennes N à affecter à la chargeuse VOLVO L150H est donné par
la formule   suivante :
'
t f 30 D st 1 1
N=1+ + ( + )
tc tc V1 V2

N=1+
8 30 × 2,1 1 1
1,3
+
1.3
+(
28 30 )
=10,49 ≈ 11bennes

Le nombre des bennes nécessaire pour desservir l’excavateur (chargeuse VOLVO L 150H)
est de 11.

.
III.4 ESTIMATION DE LA PRODUCTIVITE HORAIRE D’UN CAMION
BENNE VOLVO A

Le rendement horaire d’une benne est obtenu par la formule suivante :

Rhb=N . cb . Kr [ m /h ] , avec
3

N : nombre de cycle par heure ;

Cb : la capacité nominale du camion benne ;

Kr : coefficient de remplissage de la benne.

Par ailleurs ;

CUA
× c b × Kr [ m /h ]
3
Rhb =60×
t cyb

CUA=75 % pour les bennes

Kr=0,88
3
c b=21m

t cyb =21 minutes

0,75 3
Rhb=60× ×21 ×0,88=39,6 m /h
21

La productivité horaire (Pro) est donnée par l’expression suivante :

Pro=Rhb × Dst [ m . kmst /h ] ;


3

Avec D st : Distance standard en kmst

Dst =2100 mst =2,1 kmst

3
Pro=39,6 ×2,1=83,16 m . kmst /h

La productivité horaire d’une benne vaut83,16 m3 . kmst /h.

La productivité horaire obtenue est appréciable, ce qui prouve que le coefficient d’utilisation
des engins est élevé et le temps de cycle des engins est bon
CONCLUSION ET SUGGESTIONS

.Nous voici arrivés au terme de notre modeste travail sanctionnant la fin de nos
études au cycle de Bachelier et intitulé : «Analyse d’un front de mine utilisant le couple
chargeuse-benne », une approche des calculs de temps de cycle, de coefficient d’utilisation et
de la productivité a été faite à cet effet.

Ledit travail avait pour objectif de faire un contrôle sur ces deux opérations
(chargement et transport), afin d’arriver à réaliser la production planifiée de minerai par mois
à la mine de KOV en maintenant le nombre optimum d’engins sur le chantier.

Les résultats obtenus au cours de ce travail, nous ont fait remarquer que le
temps de cycle moyen des excavateurs (tcy) est de 1,3 minutes, le coefficient de mise à
disposition est de 75%, le rendement horaire de la chargeuse est de 110,5 m 3/h et pour le
transport ,nous avons obtenu les résultats suivants : le temps de cycle benne moyen (tcyb) de
21 minutes, le coefficient d’utilisation absolue de benne (CUAb) de 75%, 11 bennes à affecter
à une pelle, un rendement horaire benne de 39,6 m 3/h et enfin une productivité horaire de
benne(Pro) de 83,16 m3kmst/h.

Au regard de ces résultats, nous remarquons une faible productivité des bennes
et des excavateurs, cela est dû au temps de cycle et surtout au temps d’attente à la pelle qui est
très élevé. Pour arriver à améliorer cette productivité et à atteindre les objectifs assignés, il est
préférable de faire une bonne affectation des bennes à la pelle, d’améliorer le rendement
général sur chantier des excavateurs, car une faible productivité des excavateurs joue
sensiblement sur les revenus de la société et enfin réduire les heures de maintenance des
engins qui sont aussi des facteurs influant sur la productivité.

Avant de jeter complètement l’ancre, nous demandons à l’entreprise minière de


veiller à améliorer le coefficient de gestion,et surtout soumettre les conducteurs à un
recyclage pour raison d’habilité, et affecter rationnellement un nombre optimum des unités de
transport, pour un contrôle minutieux des opérations, pour éviter le rallongement du temps
d’attente et surtout de se rapprocher du rendement général sur chantier excellent (80%), c’est-
à-dire les bonnes conditions de travail et un coefficient de gestion excellent.

En outre, on ne peut pas parler de productivité, de contrôle, … sans parler


autant de l’homme qui est au centre de toutes les activités.
Nous espérons que ce modeste travail apportera tant soi peu sa contribution aux
multiples efforts que ne cessent de déployer les exploitants de la mine de KOV pour arriver à
la réalisation de la production planifiée.

La science n’étant pas statique mais dynamique, nous demanderons à toute


personne qui abordera un travail dans le même sens que nous, de compléter nos affirmations.
Néanmoins ce travail si humble soit-il est un jalon placé sur la voie qui conduit vers la
réalisation effective et rationnelle de la production planifiée et voulue.

Nous restons ouverts aux critiques et suggestions éventuelles des lecteurs et


collègues visant à l’amélioration de ce travail.
BIBLIOGRAPHIE
TABLE DES MATIERES

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