Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Objectifs du cours:
- Comprendre les principes des techniques de caractérisations
structurales et d’analyses chimiques;
- Connaitre les informations données par ces techniques;
- Savoir faire la différence entre les techniques d’analyse de
l’ordre local et celles d’analyse de l’ordre global.
Plan
Introduction
Diffraction des rayons X
Les méthodes thermiques
Microscopies optique et électronique
Spectroscopie RMN du solide
Spectroscopie Mössbauer
Analyses chimiques
Introduction
Rayonnement électromagnétique;
Energie thermique;
- Le spectre électromagnétique
Energie
109 Hz 6.1012 Hz 4.1014 Hz 8.1014 Hz 3.1016 Hz 3.1019 Hz Fréquence ()
I. Les rayons X
K
K
Raie blanche
Ces raies sont dues au bombardement électronique dont
l’énergie est suffisante pour expulser des électrons de la coche
K la plus interne (n = 1) ; il, se forme alors des lacunes qui sont
comblées par des électrons provenant des couches supérieures.
L’abaissement d’énergie de ces électrons provoque l’émission
d’une radiation ; les électrons provenant de la couche L (n = 2)
donnent la raie K et ceux de la couche M (n = 3) donnent la
raie K . Normalement, dans la diffraction des rayons X, il est
nécessaire d’utiliser des radiations monochromatiques. En
général, on sélectionne la raie K en filtrant la raie K avec une
feuille d’un métal de numéro atomique adjacent dans la
classification périodique (Z-1) ; le nickel absorbe la raie K du
I.3. Diffusion des rayons X
Les rayons X interagissent avec le nuage électronique des
atomes. Parmi les interactions possibles, il y a la « diffusion
élastique » appelée aussi « diffusion Rayleigh ».
Dans la diffusion élastique, les rayons X rebondissent
simplement sur le nuage électronique, ils sont diffusés dans
toutes les directions de l’espace, en gardant la même énergie
et donc la même longueur d’onde.
* *
ADA
Quartz
Illite
Illite
* * * *
-FeOOH
-FeOOH
BAS
Intensity
NIE
NS1
10 20 30 40 50 60 70
Angle (°2)
II.4. Problèmes d'identification
Plusieurs problèmes peuvent venir perturber l'analyse des
résultats ; soit on va sélectionner une "mauvaise" fiche (c.-à-d.
on croît identifier une phase, mais elle n'est pas dans
l'échantillon), soit l'algorithme informatique ne va pas proposer
une solution "réaliste". Ceci va être principalement dû à quatre
phénomènes :
• un décalage des pics, le diffractogramme est décalé en 2θ par
rapport aux signatures ;
• une variation des hauteurs relatives des pics d'une même
phase ;
• la ressemblance entre les signatures de plusieurs phases ;
• une phase est présente en petite quantité.
II.4.1. Décalage des pics
Si le diffractomètre est bien réglé, alors le décalage des pics a
deux origines :
• la hauteur de l'échantillon n'est pas bonne (problème de
préparation). En effet, la surface analysée de l'échantillon
doit se trouver au niveau de référence de l'appareil.
• le produit n'est pas pur, alors que la fiche correspond à un
produit pur. La signature correspond à la structure cristalline
du produit. Si cette structure est altérée, alors la signature le
sera aussi, on aura donc un décalage des pics.
II.4.2. Variation des hauteurs relatives
La fiche de référence indique la hauteur relative des pics. Il est
très fréquent que ces hauteurs relatives ne soient pas
respectées. La différence de hauteur relative par rapport à la
fiche a trois origines :
• L'orientation préférentielle. L'échantillon est constitué d'une
multitude de monocristaux, que l'on appelle «cristallites». La
méthode des poudres repose sur le fait que les cristallites
sont orientés de manière aléatoire. Si ceci n'est pas vrai,
alors les hauteurs relatives des pics varient.
• Les cristallites sont trop gros. Si les cristallites sont très gros
(c.-à-d. font plus de 60 μm de diamètre), alors il n'y a que
peu de cristallites présents sous les faisceau X, donc
statistiquement, toutes les orientations ne sont pas
représentées. C'est donc comme s'il y avait une orientation
préférentielle.
• La superposition de pics. Il se peut que deux signatures aient
un pic au même endroit, ou bien très voisins. Alors, la hauteur
du pic mesuré sera la somme des hauteurs des pics générés
par les deux phases.
m
+
0
-
h1
h2
E R B F : four à température Te
R : référence
-
+ + E : échantillon
T
Lorsqu’une transformation de l’échantillon actif intervient, elle
met en jeu une quantité d’énergie et sa température s’écarte
alors de celle du témoin.
La température différentielle T = Téch - Tréf est enregistrée
sous forme d’un pic ou d’une succession de pics en fonction du
temps t. Les courbes d’ATD se présentent donc sous l'allure de
pics successifs orientés vers le haut (T > 0 et H < 0) ou vers
le bas (T < 0 et H > 0 ) selon que la réaction est exo ou
endothermique. La proportionnalité entre l'aire d'un pic et la
quantité de chaleur dégagée ou absorbée par l'échantillon, elle-
même proportionnelle à l'enthalpie de la réaction conduit à des
applications quantitatives, mais l'interprétation quantitative est
Exothermique H<0
T > 0
4
0
3
Endothermiqu
e
H>0 1
Température
1 phénomène endothermique
2 phénomène exothermique
3 variation de la capacité calorifique de l'échantillon
4 ligne de base
Interprétation qualitative d'une courbe d'ATD
T° onset
Exothermique
Endothermique
Ligne de base
Température
Détermination de la température "onset"
La température du phénomène considéré est la température "onset" T.
Elle correspond au point d'intersection de la tangente tracée au point
de plus grande pente sur la première partie du pic et de la ligne de
base extrapolée. Selon le Comité de Standardisation de la Conférence
Internationale d'Analyse Thermique (ICTA) cette température T° est un
point reproductible de la courbe.
On admet en général que l'aire S d'un pic est directement
proportionnelle à la grandeur Q de l'effet thermique lui ayant donné
naissance :
S=KQ
Exo
Endo
T1 T2 T3
0 60
-1 ATG 40
ATD
Perte de masse (%)
-2 20
-3 0
-4 -20
(b)
-5
-40
-6
-60
-7
-80
-8
0 200 400 600 800 1000
Température ( °C)
Differential Scanning Calorimetry (DSC) ou Analyse
Enthalpique différentielle (AED)
L’analyse enthalpique différentielle est une technique
postérieure à l’ATD. Lors d’une chauffe ou d’un
refroidissement, toute transformation intervenant dans un
matériau est accompagnée d’un échange de chaleur. En analyse
enthalpique différentielle on impose le même profil de
température (le plus souvent linéaire) à l’échantillon et à la
référence et on mesure le flux thermique émis ou reçu par
l’échantillon pour maintenir les deux températures identiques
(ΔT = 0). Ce flux est la compensation des effets thermiques des
phénomènes sur l’échantillon étudié.
L'allure des courbes est analogue à celles des courbes d' ATD.
Les appareils sont très sensibles et permettent d'étudier de
faibles quantités de matière (10 à 20 mg).
Les applications sont celles de l'ATD mais les mesures sont
quantitatives. La D.S.C. permet également la détermination
des données cinétiques et la mesure des chaleurs
spécifiques.
II.4. La dilatométrie
La dilatométrie n’est pas une méthode de diagnostic mais les
résultats fournis complètent utilement ceux obtenus par les
méthodes ATG et ATD et DSC.
Elle consiste à étudier les variations dimensionnelles d’un
matériau solide en fonction de la température et du temps.
Si aucune transformation ne se produit quand la température
varie, l’augmentation de la longueur de l’éprouvette est
régulière. Si une transformation se produit à une certaine
température, il en résulte un changement de dimension ainsi
qu’une variation du coefficient de dilatation du métal et une
anomalie apparait sur la courbe.
Une relation mathématique s’établit entre les variations
dimensionnelles mesurables et la variation de la température T.
3. Microanlyse EDX
La rencontre entre le faisceau électronique incident et les
atomes de la surface de l’objet génère des photons X, captés
par un détecteur.
Un élément donné émet des photons X caractérisés par leurs
énergie (et par ou ) car chaque émission correspond à une
transition électronique entre niveau de cœur de l’atome. Le
traitement des signaux X permet de trier les photons X par
énergie, d’attribuer chaque photon détecté à un élément
chimique (analyse qualitative) mais aussi de compter les
photons en fonction de leur énergie (en eV). Il est donc possible
de procéder à une analyse chimique quantitative localisée de la
surface d’un échantillon.
Notons que les photons de trop basse énergie ne peuvent être
détectés, l’analyse EDX ne prend pas en compte les éléments à
petit numéro atomique (H, He, Li, Be, B).
Quelques images MEB
Al (VI)
Al (VI)
V. SPECTROSCOPIE MÖSSBAUER
V.1. Principe
La spectrométrie Mössbauer repose sur le principe de résonance
nucléaire lié à l’émission puis à l’absorption de photons sans
effet du recul du noyau.
Cette absence de recul ne s’observe que lorsque l’atome sonde
appartient à une matrice rigide: par conséquent, cette
technique ne s’applique donc qu’à la matière condensée, et ne
peut pas être applicable à des liquides et des gaz. Le
phénomène de résonance nucléaire s’observe lorsque les
énergies de transition de l’émetteur et du récepteur sont
identiques. Les sources d’excitation doivent être adaptées à
l’isotope du composé étudié (ex : 57Co pour 57Fe).
𝐸𝑃ℎ
0= – mv ( 2 )
𝑐
𝐸𝑃ℎ 1
(2): v = (1):𝐸𝑝ℎ = 𝐸0 - ×m𝑣 2
𝑚𝑐 2
𝑬𝟐 𝒑𝒉
Eph = E0 -
𝟐𝒎𝒄𝟐
𝐸 2 𝑝ℎ
La quantité ER = est appelé l’énergie de recul. L’énergie du
2𝑚𝑐 2
𝐸𝑃ℎ
0= – mv (2)
𝑐
𝑬𝟐 𝒑𝒉
Eph = E0 +
𝟐𝒎𝒄𝟐