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2019/2020
UE 3 - Imagerie
Le générateur de rayons X
Promo O3
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* Le CM3 et le CM4 sont obligatoires pour tous car ils traitent de la radioprotection et cela nous
permettra d’avoir une attestation en fin de 5e année comme quoi nous pouvons émettre des rayons X
car nous avons été formé à la radioprotection.
* Pour ceux qui seront de frappe dans cette matière, la prof accepte de corriger la frappe afin de ne pas
y laisser de coquilles.
Objectifs du cours :
I. Introduction
A.Terminologie
La première image radio a rayons X date de 1895 (RÖNTGEN avec la radio des doigts de son
épouse). Un an plus tard on obtiendra la première radiographie dentaire mais le temps de pose
est d’environ 30 minutes (très/trop long) avec un résultat pas très qualitatif.
Définition : c’est une technique photographique utilisant les propriétés pénétrantes des rayons
X afin d’étudier la structure interne d’un corps. L’image obtenue est appelée radiogramme.
En médecine c'est un examen utilisant les rayons X pour obtenir une image d'une ou plusieurs
structures anatomique et/ou pathologique.
C'est un examen considéré comme "non invasif" au sens courant du terme, mais les rayons
ionisants sont pénétrants dans la matière (organisme).
La radiologie fait partie de la famille des examens médicaux par "imagerie médicale", dans
laquelle on compte :
- la radiographie (RX)
- la médecine nucléaire (RΥ, Rβ),
- les IRM (résonance magnétique/protons)
- l'échographie (ultrasons)
- le Doppler (ultrasons et laser).
La radiographie répond à un besoin diagnostic ou de bilan d’extension. Son usage doit être
justifié, optimisé et limité.
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B. Objectif des rayons X
✴ Justification :
✴ Optimisation :
✴ Limitation :
Il faut une utilisation raisonnée des examens radio. C'est le référentiel de bonnes pratiques qui
en juge, par l'intermédiaire d'un guide de l'HAS.
- Radio intra-orale : un film est placé en bouche. Elle est plus précise donc plus
appréciée. On voit la chambre pulpaire, les canaux radiculaires etc...
- Cone BEAM : coupe dans tous les plans de l'espace, il permet une
reconstitution en 3D tout ou partie d’une arcade dentaire.
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II. Production des rayons X
Les électrons sont émis par l'ampoule, sont accélérés et en percutant la cible ils produisent des
RX par perte de leur énergie. Mais cela ne se fait que si c'est sous tension. On a 2 mécanismes
:
- Rayonnement X de freinage,
- Rayonnement X caractéristique du métal-cible
C'est un électron projeté sur l'atome de métal qui arrive à proximité du noyau de l'atome. Il est
alors ralenti, attiré et dévié par le noyau. Il perd à ce moment de l’énergie. C’est cette énergie
perdue qui produit le rayon X.
Une fois dévié il peut interagir avec d'autres atomes jusqu'à ce qu'il n'y ait plus d'énergie. Il y a
donc création en chaîne de rayonnements X.
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Il peut aussi percuter le noyau de l'atome et perdre toute son énergie: il se produit alors un
rayon X d'énergie maximale. L'accélération des électrons a une importance.
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Le spectre de rayonnement X est dit polyénergétique.
En fonction de l’énergie perdue par l’électron, il va produire des photons de toute une gamme et
d’énergie jusqu'à une énergie max de l’électron initial. Si on a un électron de 80keV qu'il il va
être annihilé donc on a un rayon de 80 keV.
NB: 67 KeV pour la couche la plus externe. Le rayon X produit dépend essentiellement des
interactions de freinage.
Le spectre dépend:
- Des interactions multiples des électrons
- Des distances électron-noyau variables
C. Le générateur de rayons X
Les éléments :
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✴ L’ampoule :
A l’intérieur on y trouve la cathode qui produit les électrons qui seront accélérés et qui iront vers
l’anode (anode = métal cible des électrons, où seront produits les rayons X). Le milieu de
l’ampoule est vide pour éviter que les électrons croisent d'autres atomes et donc n'aillent pas
vers l'anode. L’ampoule est en verre et pour résister à la chaleur.
✴ La cathode (-) :
C’est un fin filament de tungstène entre 0,2 et 0,3 mm qui est entouré par la coupelle de
focalisation (en cuivre) qui focalise le nuage d’électrons produit vers l’anode. Quand on
déclenche au niveau du générateur, le filament est chauffé ce qui engendre la production du
nuage d’électrons (par excitation des électrons) qui est ensuite projeté sur l’anode.
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Plus le filament est chaud, plus le nombre d’électrons libérés est important, il dépend de
l’intensité choisie au niveau du panneau de contrôle.
Le filament est en tungstène car n° atomique élevé donc on a plus d’électrons donc on peut
faire un nuage électronique plus important, il est résistant à la chaleur et on peut le faire en
filament très fin, selon nos besoins.
C’est un support en cuivre (pour isoler thermiquement) et une plaque en tungstène (la cible des
électrons) qui lorsqu’elle est percutée par des électrons, produit des rayons X. Le support en
cuivre dépasse de l’ampoule pour permettre d’évacuer la chaleur et éviter une surchauffe du
dispositif. La pente de l’anode est calculée (assez grande pour produire assez de rayons X et
pas trop large pour bien les focaliser).
✴ L’ampoule :
Ces éléments étant entourés par une ampoule en verre et du vide pour qu’il n’y ait pas de
matière entre les électrons et donc optimiser le rendement du rayonnement. L’ampoule est vide
pour éviter que les électrons interagissent avec des particules d’air.
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La cible est penchée car les rayons cibles vont aller préférentiellement dans ce sens et donc
nous aurons une meilleure image radiographique.
3. Gaine de protection : plombée pour arrêter les RX (car le son numéro atomique est très
grand) et remplie d’huile pour absorber la chaleur produite.
Les interactions électrons/atomes cibles ont un rendement faible :
- 1% de RX produits
- 99% de perte sous forme de chaleur
L’excès de chaleur contrôlé par :
- Température de fusion élevée du tungstène
- La conductivité thermique du support en cuivre
- Le refroidissement par l’huile entourant l’ampoule
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D. Influence des paramètres d’exposition
- Tension : kV
- Ampérage : mA ( 7- 8 mA)
- Temps d’exposition : en ms
✴ Tension (kV) :
✴ Intensité (mA):
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III. Interaction des RX avec la matière
Un faisceau de rayons X homogène est plus ou moins absorbé par les structures anatomiques
rencontrées et créé une ombre portée qui constitue l’image radiante.
Comme la lumière, les rayons X peuvent traverser la matière, y subir des interférences, se
réfléchir ou se réfracter.
B. L’image radiante
Transmission : les RX passent sans interférence avec la matière : ils sont récupérés par le
capteur.
Disparition des RX Ils sont diffusés Ils sont diffusés hors Risque pour le
du capteur praticien
Ils sont diffusés vers Dégradation de
le capteur l’image
Ils sont absorbés Ils sont absorbés par Risque pour le patient
le patient
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C. Atténuation
L’atténuation du faisceau correspond à la perte de photons X et à la diminution de l’énergie du
rayonnement entre l’entrée et la sortie de la matière.
Dans un milieu donné un photon a une probabilité µ de subir une interaction le long d’une
distance dx. Ce coefficient varie selon :
- La nature du milieu à savoir sa densité et son numéro atomique Z
- L’énergie des photons incidents
Loi d’atténuation : N(x)= N0e-µx
L’atténuation du faisceau traduit les tissus qu’il traverse. Sur la radio les différences d’opacité
objectivent les différences de tissus.
Le faisceau atténué porte l’image radiante de la matière traversée. C’est cette image qu’on va
chercher à capter.
La radiographie est une image en 2D d’un objet en 3D, nous avons donc forcément une perte
d’information.
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IV. Récepteurs radiographiques utilisés en odontologie
Ils ne sont quasiment plus utilisés en cabinet donc on ne les apprend plus.
Utilisés pour les radiographies intra (le récepteur est dans la bouche) et extra-orales (le
récepteur est en dehors de la bouge).
Couche scintillante qui reçoit les rayons X et en dessous on a une matrice de cellules
photosensibles qui transforme le signal lumineux en signal électrique.
Les rayons X arrivent sur le capteur et sont transformés en lumière visible dans le scintillateur et
cette lumière est convertie en un signal électrique transféré à l’ordinateur.
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✴ Capteurs ERLM (écrans radioluminescent à mémoire) aussi appelés plaque à phosphore :
On doit les lire dans une colonne avant de les lire sur l’ordinateur. C’est ce qu’on a au centre de
soin dentaire.
Ils comportent un support et une couche phosphorescente qui capte les rayons X. Les rayons X
sensibilisent les cristaux phosphorescents ce qui donne l’image latente qui est lue au niveau de
la tour de développement.
Dans la tour de développement, le capteur ERLM reçoit un rayon laser qui ré-excite les cristaux
phosphorescents donc une lumière phosphorescente est émise et captée dans la tour et
transformée en signal électrique qui sera traduit en image par les algorithmes des logiciels.
Pour l’instant, les capteurs ERLM offrent une meilleure définition que les CCD ou CMOS. Les
ERLM atteignent presque le niveau des argentiques (on a une perte de qualité au niveau du
traitement informatique).
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CCD / CMOS ERLM
Avantages - Solides - Résolution proche des films
- Image presque instantanée argentiques
- Réduction d’exposition (plus - -Plusieurs formats (plus que les
qu’avec les ERLM) CD / CMOS)
- Durée de vie - Peu onéreux
- Hygiène plus facile
- Tolérance aux écarts d’exposition
- Compatible avec angulateurs
argentiques
Inconvénients - Moins d’écarts de tolérance aux - Fragilité
écarts d’exposition - Réduction exposition moindre on
- Rigide, épais et câble donc un doit exposer autant de temps les
positionnement difficile et par patients aux ERLM qu’aux
conséquent un risque d’irradiation argentiques
supérieur si on refait plusieurs fois - Développeur d’image (environ 25
la radio secondes)
- Onéreux et angulateurs spécifiques
- Hygiène difficile
Pourquoi?
Comment ?
Conclusion :
✴ Récepteurs des RX
Capteurs numériques :
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ERLM : détection des RX par un support fluorescent lu dans une développes et dont le signal
est numérisé. Pratique, bonne résolution.
✴ Radiographie :
- Technique utilisant les propriétés pénétrantes des rayons X (RX) pour l’étude de la
structure interne des corps
- But : obtenir des informations diagnostiques
- Examen complémentaire → justification
✴ Les rayons X :
✴ Paramètres d’exposition :
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