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Plan
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Partie II: Production des rayons X
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Introduction
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1. Rayons X versus rayons g
- Longueur d'onde est comprise entre 5 picomètres (10–12 m) et 10 nanomètres (10–9 m).
- L'énergie de ces photons varie de quelques électronvolts (eV) à plusieurs dizaines de
méga-électronvolts (MeV) (rayonnements ionisantes).
➢ Du fait de leur énergie, ces rayons sont capables de traverser le corps humain
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Partie II: Production des rayons X
1. Rayons X versus rayons g
𝐸𝑝ℎ𝑜𝑡𝑜𝑛 𝑗 = ℎ. 𝑣 = h.c/λ
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Partie II: Production des rayons X
2. Production des rayons X
La production de rayons X fait suite à une interaction énergétique violente entre un électron,
possédant une vitesse (énergie cinétique) très élevée, et une cible métallique très dense.
Lors de cette interaction, l'électron ne pénètre que de quelques microns dans le métal de la cible
où il subit une décélération brutale. Cette perte d'énergie cinétique se convertit à 99 % en
chaleur (énergie thermique) et à 1 % en rayonnement X.
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Partie II: Production des rayons X
2. Production des rayons X
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Partie II: Production des rayons X
2. Production des rayons X
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Partie II: Production des rayons X
2. Production des rayons X
➢ Collision de l’e- incident avec un e- du nuage électronique de l’atome > éjection de l’e-
➢ Cascade d’e- : un e- d’une couche périphérique vient remplacer l’e- manquant
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Partie II: Production des rayons X
2. Production des rayons X
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Partie II: Production des rayons X
2. Production des rayons X
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Partie II: Production des rayons X
2. Production des rayons X
Spectre total
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Partie II: Production des rayons X
2. Production des rayons X
Caractéristiques du faisceau X
Augmenter la tension accélératrice (kVp) mettre en place une filtration L'augmentation du nombre (n)
additionnelle à la sortie du tube afin d'électrons incidents, liée à l'intensité de
d'éliminer les photons de faible énergie chauffage du filament et à la durée de
l'exposition
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2. Production des rayons X
Ex1: Déterminez la plus petite longueur d’onde des rayons X peuvent être émis par un
électron frappant la couche métallique de l’écran d’un téléviseur fonctionnant sous une
tension de 20 kV?
Ex2: Dans un tube émetteur de R-X, les électrons sont accélérés par une différence de potentiel de
60 kV. On donne la masse de l’électron : m(e-) = 9,1 10-31 kg.
a) quelle est l’énergie cinétique acquise par ces électrons (en J et keV )? Calculer leur vitesse ?
b) quelle est la valeur maximale que peut prendre la fréquence du photon ? à quelle longueur
d’onde correspond-elle ?
c) le rendement de ce tube étant de 2%, calculer la valeur de la constante k pour une anode en
tungstène (Z=74)
d) en déduire la puissance en W du rayonnement émis si l’intensité du courant anodique est de
20 mA 15
2. Production des rayons X
Avec:
ε = énergie totale rayonnée; K= constante de qualité de l'appareil; I=intensité
du courant cathodique; t= temps de pose; Z=numéro atomique de l'anode; U
tension entre anode et cathode; P= puissance rayonnée
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2. Production des rayons X
Les différentes interactions entraînent une diminution du nombre des photons et une modification
du spectre énergétique du rayonnement X.
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2. Production des rayons X
Applications directes de l’atténuation des rayons X dans la matière
Scanner X
=> Renseignements
anatomiques
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2. Production des rayons X
m/, en cm2/g
On a alors :
N (x) = N0 e –(m/) x
où x a une dimension de masse surfacique (g/cm2) 20
2. Production des rayons X
Définition : la CDA est l’épaisseur que doit avoir un écran pour que
le nombre de photons transmis soit divisé par 2
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2. Production des rayons X
2 principaux types :
•Effet photoélectrique : prédominant aux faibles énergies (<50keV)
•Effet Compton : prédominant aux fortes énergies (>110keV)
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Partie II: Production des rayons X
2. Production des rayons X
Effet photoélectrique
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2. Production des rayons X
Effet photoélectrique
Le seuil peut aussi être déterminé par la longueur d’onde dans le vide:
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2. Production des rayons X
Effet photoélectrique
Le calcul du coefficient d'atténuation par effet photoélectrique est essentiel pour les
applications médicales car de lui dépend le contraste en radiologie.
𝝉 = 𝑪. 𝒁𝟒 . 𝝀𝟑 . 𝑵𝑨 . 𝟏ൗ𝑴
L'effet photoélectrique est donc prépondérant dans les milieux relativement denses et
pour des énergies de photons relativement faibles (donc des longueurs d'onde élevées).
En radiologie, l'effet photoélectrique est favorisé dans les structures osseuses.
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2. Production des rayons X
Effet Compton
𝐸𝐶 = ℎ 𝑣 − 𝑣 ′ − 𝐸𝑙𝑖𝑎𝑖𝑠𝑜𝑛
𝜌
𝜎=𝑘
𝐸
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Exercices d’application:
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Exercices d’application:
W.C. Roentgen remarque pour la Réalisation les premiers clichés radiographiques de l'histoire :
première fois l'apparition d'un
– la radio de sa propre main le 22 novembre 1895 ;
autre rayonnement, inconnu,
capable d'imprimer une plaque – la radio la plus connue, la main de sa femme Anna Bertha le 22
photographique lors de la mise décembre 1895
sous tension d'un tube de Crookes.
Il nomme ce rayonnement X
(comme l'inconnue
mathématique)
Rayons X
8 novembre 1895 31
Partie II: Production des rayons X
3. Production technologique des rayons X en radiologie
Dans les jours qui suivent, W.C. Roentgen décrit quatre propriétés propres aux rayons X :
– ces rayons sont absorbés par la matière ;
– ces rayons sont diffusés dans la matière ;
– ces rayons impressionnent une plaque photographique ;
– ces rayons déchargent « des corps chargés électriquement ».
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Partie II: Production des rayons X
3. Production technologique des rayons X en radiologie
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Partie II: Production des rayons X
3. Production technologique des rayons X en radiologie
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Partie II: Production des rayons X
3. Production technologique des rayons X en radiologie
Les électrons situés autour du filament sont attirés vers la cible par une différence de potentielle élevée
pouvant varier de 40 à 150 kV (par paliers de 1 kV). Le filament fait alors office de cathode et la cible
d'anode. Plus la différence de potentielle est élevée, plus l'accélération est grande, plus l'énergie
cinétique des électrons (lors du choc) est importante, et plus les rayons X seront énergétiques, donc
pénétrants.
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Partie II: Production des rayons X
3. Production technologique des rayons X en radiologie
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Partie II: Production des rayons X
3. Production technologique des rayons X en radiologie
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3. Production technologique des rayons X en radiologie
Cathode
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3. Production technologique des rayons X en radiologie
Cathode Filaments
La pièce de concentration
Les filaments sont des spirales métalliques constituées de
tungstène (Z = 74) qui a pour caractéristiques :
– une température de fusion élevée (3 370 °C) ;
– une bonne conduction thermique ;
Grand filament Petit filament
– une durée de vie longue.
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l'intensité courant-tube (100–2 000 mA) !
3. Production technologique des rayons X en radiologie
Cathode Filaments
– diamètre du filament : 2 mm ;
– diamètre du fil : 0,2 mm ;
– longueur : de 5 à 20 mm (selon le foyer optique souhaité).
Petit filament
Grand filament
On dispose en général de deux filaments, un petit (h = 5 mm) et un
grand (h = 15 mm) pouvant être positionnés dans la pièce de
concentration :
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3. Production technologique des rayons X en radiologie
Anodes
L'anode est un élément essentiel du tube à rayon X, elle doit répondre à trois critères :
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3. Production technologique des rayons X en radiologie
Anodes
L'anode est un élément essentiel du tube à rayon X, elle doit répondre à trois critères :
On distingue généralement deux types d'anodes, les anodes fixes et les anodes tournantes
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3. Production technologique des rayons X en radiologie
Anodes fixes
Anodes Tournantes
Les anodes tournantes dépassent les performances des anodes fixes. Elles équipent les
tubes de moyenne et de forte puissance, et sont constituées de trois parties :
• un couple rotor–stator;
• un axe de transmission;
• un disque;
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3. Production technologique des rayons X en radiologie
Anodes Tournantes
Couple rotor–stator
Le rotor est une partie mobile située à l'intérieur du tube (au
niveau de son col) qui assure le mouvement de rotation (2000
à 12 000 tours/minute) du disque et de l'axe pendant
l'exposition.
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3. Production technologique des rayons X en radiologie
Anodes Tournantes
Axe de l'anode
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3. Production technologique des rayons X en radiologie
Anodes Tournantes
Disque de l'anode
Le disque de l'anode (diamètre moyen = 10 cm) est constitué de
deux parties:
– une base de 6 à 12 mm d'épaisseur composée d'un alliage de
molybdène (bon conducteur de chaleur) et de graphite (réduction
des contraintes mécaniques lors de la rotation) ;
– une surface inclinée, siège des collisions électroniques, composée
d'un alliage de tungstène et de rhénium (90 %–10 %) choisi pour:
• sa densité,
• sa température de fusion élevée (3 150 °C)
• sa bonne dissipation thermique.
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3. Production technologique des rayons X en radiologie
Anodes Tournantes
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3. Production technologique des rayons X en radiologie
Anodes Tournantes
Cette enceinte a pour rôle de Pour évacuer le plus rapidement la La gaine plombée est une enveloppe de
maintenir un vide poussé afin de chaleur par un liquide froid qui circule 3 à 5 mm de plomb qui isole l'extérieur
n'offrir aucune résistance à dans des canalisations. de la haute tension, de la chaleur et des
l'accélération des électrons et donc Pour les appareils de faible puissance, rayonnements X parasites.
de maîtriser pleinement le nombre le refroidissement de l'huile peut être
et la vitesse d'accélération des
électrons.
assuré par un système de ventilation
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3. Production technologique des rayons X en radiologie
les paramètres techniques qui permettent d'évaluer les performances d'un tube à rayons X:
Tensions crêtes:
Ces tensions représentent les valeurs extrêmes de différence de potentiel pour un tube donné :
– de 20 à 50 kVp pour un tube de mammographie ;
– de 40 à 150 kVp pour un tube de radiodiagnostic.
Puissance nominale
C'est la puissance maximale applicable pendant 0,1 seconde sur l'anode froide d'un tube alimenté en
tension constante. Elle s'exprime en kilowatts. Elle est d'environ 100 kW.
Puissance maximale
Elle permet d'estimer la puissance maximale que l'on peut appliquer au tube pendant un tour
d'anode. Elle s'exprime en kilowatts. 52
3. Production technologique des rayons X en radiologie
les paramètres techniques qui permettent d'évaluer les performances d'un tube à rayons X:
Capacité thermique maximale
La capacité (ou charge) thermique maximale représente la quantité maximale de chaleur que peut supporter
l'anode, s'exprime en unité de chaleur (1 UC = 0,7 joule) :
– capacité thermiquemax (UC) = tensionmax (kVp) intensité courant-tubemax (mA) temps de posemax (s) ;
– capacité thermique d'un tube radiologique standard 0,3 méga-unité de chaleur (MUC) ; capacité thermique
d'un tube scanner = 3 à 7 MUC.
Dissipation thermique
Elle correspond à la quantité maximale de chaleur que l'anode peut éliminer par minute. Elle s'exprime un
UC par minute. Les tubes radiologiques standard possèdent des dissipations thermiques de l'ordre de 0,1
MUC/minute.
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3. Production technologique des rayons X en radiologie
H He
-259 -272
Li Be B C N O F Ne
181 1 287 2 075 3 500 -210 -219 -219 -249
Na Mg Al Si P S Cl Ar
98 650 660 1 414 44 115 -102 -189
K Ca Sc Ti V Cr Mn Fe Co Ni Cu Zn Ga Ge As Se Br Kr
64 842 1 541 1 668 1 910 1 907 1 246 1 538 1 495 1 455 1 085 420 30 938 817 221 -7 -157
Rb Sr Y Zr Nb Mo Tc Ru Rh Pd Ag Cd In Sn Sb Te I Xe
39 777 1 522 1 855 2 477 2 623 2 157 2 333 1 964 1 555 962 321 157 232 631 450 114 -112
Cs Ba * Lu Hf Ta W Re Os Ir Pt Au Hg Tl Pb Bi Po At Rn
29 727 1 663 2 233 3 017 3 422 3 185 3 033 2 446 1 768 1 064 -39 304 327 271 254 302 -71
Fr Ra ** Lr
Rf Db Sg Bh Hs Mt Ds Rg Cn Nh Fl Mc Lv Ts Og
27 696 1 627
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3. Production technologique des rayons X en radiologie
Vieillissement normal:
– Détérioration du filament par diminution de son diamètre (fil), se traduisant en pratique par une
augmentation compensatrice de la programmation des milliampères.
– Cratérisation : diminution du rayonnement utile et donc augmentation des constantes.
– Altération du disque : anode fissurée.
– Métallisation interne du ballon qui devient conducteur (court-circuit).
Claquage du tube:
On peut observer :
– rupture du filament ;
– cassure du disque ;
– blocage de rotation de l'anode ;
– implosion du ballon. 55
3. Production technologique des rayons X en radiologie
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3. Production technologique des rayons X en radiologie
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3. Production technologique des rayons X en radiologie
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3. Production technologique des rayons X en radiologie
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3. Production technologique des rayons X en radiologie
Ces systèmes de mesure, connus sous les noms de « posemètres » ou « cellules », garantissent
un dépôt de dose adapté aux performances du détecteur permettant d'une part d'atteindre un
S/B suffisant et d'autre part d'optimisation de dose.
Détecter la quantité de
rayons X ayant traversé le
patient
Stopper le fonctionnement du
générateur quand la
tension de référence est atteinte
= irradiation et S/B
optimisés. 61
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