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LES RAYONS X

Objectifs du cours

I. Connaitre la nature et l’origine des rayons X

II. Connaitre leur place parmi les autres rayonnements

III. Connaitre la forme du spectre d’émission des rayons X

IV. Connaitre les applications des rayons X

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LES RAYONS X

INTRODUCTION

• En 1895 : Découverte des rayons X par W. Conrad Roentgen

• Les rayons X sont des rayonnements électromagnétiques d’origine électronique.

• Les rayons X sont essentiellement utilisés en Médecine dans un but diagnostic


(radiodiagnostic) et dans un but thérapeutique (radiothérapie).

• Dans la plupart des générateurs de rayons X utilisés en Médecine, les rayons X sont
produits par le choc d’électrons accélérés dans le vide, contre une cible matérielle,
généralement dense.

• L’émission des rayons X qui en résulte trouve son origine dans les interactions entre les
électrons incidents et les atomes de la cible.

• Ces interactions sont de deux types, il y’a :

- D’une part, des collisions entre les électrons les incidents et les électrons du milieu ;
- D’autre part, un freinage de certains électrons incidents par les noyaux de la cible.

• Les premières sont à l’origine d’un rayonnement X dont le spectre est composé de raies
caractéristiques, les secondes à l’origine d’un rayonnement X de freinage dont le spectre
est un spectre continu.

• Le spectre des rayons X émis résulte de l’addition d’un spectre de raies et d’un spectre
continu.

I – PROPRIETES DES RAYONS X

- Leur propagation se fait en ligne droite, à la vitesse de la lumière dans le vide ( c ) ;


- Leur longueur d’onde varie de 10 nm à 20 pm ;
- Ils ne sont pas déviés par un champ électrique ou magnétique ;
- Ils donnent lieu au phénomène de diffusion.

On distingue:

• Les rayons X durs (λ faible) ;


• Les rayons X mous.

(la frontière se situe vers 25 KeV) *

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II – CARACTERISTIQUES PHYSIQUES DES RAYONS X

Les rayons X sont caractérisés par :

• Leur fréquence : ν

• Leur longueur d’onde : λ = c / ν

• Leur énergie : E = h.ν = h.c / λ

Célérité: c = 3.108 m/s et Constante de Planck : h = 6,62 10-34 J.s

III – EMISSION DE RAYONS X : RAPPEL

1) Ionisation :

Un électron incident (éi) vient percuter un électron (e) d'une couche profonde d’un atome
cible (K++) et parvient à l'éjecter.

Le « trou » laissé est très vite comblé par le passage d'un électron d'une couche plus
périphérique (L, M,..).

La différence d'énergie de liaison entre les 2 couches se retrouve sous la forme d’une
émission X.

Ec(éi) > EL(e)

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Les raies : interaction électron - électron

 L'indice K, L,…. indique la couche d'arrivée

 L'indice α, β… indique la couche immédiatement supérieure (ou les couches plus


externes.

A noter que ce phénomène est mineur dans la production des rayons  .

2) Freinage = Bremsstrahlung :

C’est le résultat de l’interaction entre un électron incident et le noyau d’un atome cible.

L’électron incident arrive avec une énergie cinétique Ec au voisinage d’un noyau : il y’a
une attraction électrostatique avec une trajectoire de l’électron incident modifiée et déviée
par la force attractive électrostatique et un ralentissement de la particule incidente.

Ce ralentissement est responsable d’une perte importante de l’énergie cinétique de la


particule (E’c) qui est émise sous la forme d’un rayonnement dit de freinage
(Bremsstrahlung). Ce rayonnement électromagnétique émis est un rayonnement .

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IV – PRODUCTION DES RAYONS X

1) Les tubes à rayons X :

En 1913, le physicien américain William COOLIDGE améliore le tube de Crookes en


utilisant un filament de tungstène qui est chauffé, c'est le tube à cathode chaude: le tube de
Coolidge.

Ainsi, sous leur forme la plus classique, les tubes à rayons  revêtent l’aspect du tube de
Coolidge. Des électrons sont accélérés dans une ampoule où règne un vide et viennent frapper
une cible, généralement métallique, qui sera la source des rayons  et qui sera portée à un
potentiel positif.

Schéma simplifié d’un tube à rayons 

Principe de fonctionnement :

• Les électrons sont émis par effet thermoélectrique à partir d’un filament chauffé à une
température suffisante.

• Les électrons émis quittent le filament sous l’effet d’un champ électrique intense qui les
accélère jusqu’à la cible.

• Ce champ électrique est obtenu à l’aide d’une différence de potentiel V dont la valeur est
habituellement de 50 à 150 KV pour les tubes de radiodiagnostic et de quelques centaines
de Kilovolts pour les tubes utilisés en radiothérapie. Le filament émetteur constitue le pôle
négatif ou cathode.

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2) La puissance d’un tube à rayons X :

La puissance rayonnée par le faisceau de rayons  est donnée par :

• Φ puissance du tube en Watts (W).


• k est une constante.
• t : temps d’exposition (de pose) en seconde (s).
• i : l’intensité en Ampère (A).
• Z est le numéro atomique de la cible.
• V est la tension en Volts.

3) La Loi de Duane et Hunt :

Quant l’énergie E incidente est totalement transformée en rayons  alors :

Emax = e.V = hv = h.c/λ min

• λ min = hc / e.V λ min (nm) = 1,24 / V(kv)


-19
• e = 1,6.10 C
• h = 6,62 10-34 J.s
• c = 3.108 m/s

4) Les paramètres du débit d’exposition :

 Si V augmente : Φ augmente (nombre de RX élevé)


λ min diminue (RX plus énergétiques)

 Si i augmente : Φ augmente (Φ = k i Z V²) ;


λ min ne change pas (λ min = hc/eV)

5) Les accélérateurs de particules :

Un accélérateur de particules est un instrument qui utilise des champs électriques ou


magnétiques pour amener des particules chargées électriquement à des vitesses élevées.
Il existe deux grandes catégories d’accélérateurs de particules :

5.1- Les accélérateurs linéaires

a) Principe de fonctionnement :

• Un accélérateur linéaire est un dispositif permettant d’accélérer des particules chargées


afin de leur fournir une énergie cinétique importante à travers un tube linéaire dans le but
de produire des réactions avec la matière.

• Les particules accélérées peuvent être des électrons, des protons, ou bien des ions lourds.

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Schéma simplifié d’un tube linéaire

b) Applications :

 Dans le domaine médical :

• Le traitement des cancers par la radiothérapie (irradiations par des rayons , gamma,
protons, électrons, ions lourds).

• La production de radio-isotopes.

5.2- Les accélérateurs circulaires

a) Principe de fonctionnement :

• Un accélérateur circulaire est un dispositif permettant d’accélérer des particules chargées


afin de leur fournir une énergie cinétique très importante en « enroulant » leur trajectoire.

• On distingue deux principaux types d’accélérateurs circulaires : les cyclotrons et les


synchrotrons.

• Les particules accélérées peuvent être des électrons, des protons, ou bien des ions lourds.

Schéma de base d’un cyclotron

b) Applications :

 Dans le domaine médical :

• La production de radio-isotopes.

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CONCLUSION

• Les rayons  sont des rayonnements électromagnétiques largement utilisés dans le


domaine médical, notamment en imagerie (radiographie, scanner) et en thérapeutique
(radiothérapie).

• Les rayons  sont issus :

- Des collisions entre les électrons incidents et les électrons d’atomes de la cible ;
- Et/ou du freinage rapide de certains électrons incidents par les noyaux d’atomes de la
cible.

• Le spectre d’émission des rayons  est donc constitué de la superposition d’un spectre
discret de raies et d’un spectre continue.

• L’interaction d’électrons avec une cible métallique peut produire des rayons . Ces
électrons sont eux-mêmes émis par un filament chauffé. Ils sont accélérés dans le vide par
une différence de potentiel de quelques dizaines de kilovolts.

• Le processus se déroule dans des tubes à rayons  sous vide, aussi appelés « tubes de
Coolidge ».

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