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I-GENERALITES SUR LES METHODES D’ANALYSE DES SOLIDES DIVISÉS .......................... 3
1-Sur la Diffraction RX ....................................................................................................................... 3
2- Sur l’Infrarouge ............................................................................................................................... 4
2.1-Fréquence de vibration et activité ............................................................................................. 5
2.2-Vibrations moléculaires ............................................................................................................ 6
II-METHODE D’ANALYSE DES SILIDES DIVISÉS DE LA DIFFRACTION DES RAYONS X ... 8
1-Principe et fonctionnement de DRX ................................................................................................ 8
2-Manipulations et interprétations ..................................................................................................... 13
2.1-Analyse d’un échantillon......................................................................................................... 13
2.2-Analyse quantitative ................................................................................................................ 13
2.3-Méthode semi-quantitative ...................................................................................................... 15
2.4-Méthode de Rietveld ............................................................................................................... 15
3-Avantages et inconvenients ............................................................................................................ 16
III-LA METHODE D’ANALYSE DE L’INFRAROUGE ................................................................... 17
1-Principe et fonctionnement ............................................................................................................ 17
1.1-Spectromètre dispersif. ............................................................................................................ 17
1.2-Spectromètre à transformée de Fourier (IRTF ou FTIR). ....................................................... 17
2-Manipulations et interprétations ..................................................................................................... 19
2.1-Les paramètres ........................................................................................................................ 19
3-Avantages et inconvénients ............................................................................................................ 19
3.1-Avantages et inconvénient du spectromètre dispersif ............................................................. 19
3.2-Avantages et inconvénients Spectromètre à transformée de Fourier ...................................... 20
4-Appareils et matériels utilisés ........................................................................................................ 20
IV-APPLICATIONS DES METHODES D’ANALYSES DES SOLIDES DIVISÉS : DRX ET IR ... 22
1-Cas de la diffraction Des rayons X ................................................................................................ 22
2-Cas de l’infrarouge ......................................................................................................................... 27
2.1-Caractérisation de la calcite par spectrométrie infrarouge : .................................................... 27
CONCLUSION ..................................................................................................................................... 29
REFERENCES ...................................................................................................................................... 30
THEME : METHODES D’ANALYSES DES SOLIDES DIVISÉS : LA
DIFFRACTION DES RAYONS X ET L’INFRAROUGE
INTRODUCTION
L’analyse non destructive par diffraction des rayons X et l’analyse infrarouge sont des
techniques puissantes pour résoudre de nombreux problèmes industriels et technologiques dès
lors que les matériaux considérés sont cristallins : elle peut être en effet utilisée pour le suivi
de production dans une usine (contrôle de la qualité), dans les cimenteries, les fabriques de
céramique, mais aussi dans l’industrie pharmaceutique. Cela sert notamment à vérifier que
l’on a bien obtenu le produit sous la forme cristallographique désirée (polymorphisme) ou
qu’on n’a pas fabriqué une autre molécule de même formule, mais de forme différente
(isomérisme). Pour mener à bien notre analyse nous allons présenter les généralités sur les
méthodes d’analyses des solides divisés : la DRX et IR, puis montrer les grands principes de
fonctionnement, les manipulations et interprétations, les avantages et inconvénients, ensuite
les cas pratiques de la DRX et IR et enfin de montrer l’intérêt que cette technique peut aussi
avoir dans des domaines aussi appliqués que la catalyse hétérogène. En effet, la structure d’un
catalyseur détermine ses performances catalytiques finales ; aussi ce n’est que via la
connaissance approfondie de la structure du catalyseur hétérogène, et la maitrise de chaque
étape de la préparation au travers de techniques analytiques poussées telles que la diffraction
des rayons X et l’infrarouge, qu’il sera possible de garantir les performances des systèmes
catalytiques synthétisés, aussi bien à l’échelle du laboratoire qu’industriellement.
1-Sur la Diffraction RX
Découverts en 1895 par le physicien allemand Wilhelm Röntgen, les rayons X sont à la
base de différentes techniques d’analyse comme la radiographie, la spectroscopie et la
diffractométrie. Ces radiations électromagnétiques se situent dans une gamme spectrale dont
les longueurs d’ondes sont de l’ordre de l’angström (Å). En 1912, Max von Laue mit en
évidence que la similitude des longueurs d’ondes des rayons X et des distances interatomiques
supposées jouait le même rôle que la lumière vis-à-vis des réseaux optiques et devait donner
lieu à un phénomène de diffraction basé sur les mêmes lois que les interférences. En effet, un
cristal est un agencement d’atomes, d’ions ou de molécules, avec un motif se répétant
périodiquement dans les trois dimensions de l’espace. Les distances interatomiques étant de
l’ordre de l’angström, c’est-à-dire du même ordre de grandeur que les longueurs d’onde des
rayons X, un cristal constitue un réseau tridimensionnel qui peut diffracter les rayons X. C’est
ainsi qu’en 1913, William Henry et William Lawrence Bragg (père et fils) ont pu déterminer
la structure cristalline du chlorure de sodium, et de nombreuses autres structures de sels
métalliques suivirent : La production des rayons X se fait suivant le même processus que pour
l’imagerie médicale. Des électrons arrachés à un filament de tungstène chauffé électriquement
sont accélérés sous l’effet d’un champ électrique intense (50 kV) pour bombarder une
anticathode (ou anode) qui peut être de nature différente suivant les applications visées .
Les deux métaux les plus communément utilisés en diffraction des rayons X sont le
cuivre (λ = 1,54 Å) et le molybdène (λ = 0,709 Å). Pour avoir une diffraction optimale, il faut
utiliser une longueur d’onde ayant le même ordre de grandeur que la taille du réseau (ici
l’espace interatomatique). Aussi, compte tenu de leur longueur d’onde respective, les sources
à base de molybdène sont particulièrement adaptées à la résolution de structures sur
monocristal de petites molécules, alors que dans le cas des macromolécules (typeprotéine),
c’est le cuivre qui est utilisé car il permet une meilleure séparation des tâches de diffraction.
Une autre source de rayonnement X est le synchrotron. En effet, toute particule chargée et
accélérée (en mouvement circulaire comme c’est le cas dans un synchrotron) émet un
rayonnement électromagnétique continu (le rayonnement synchrotron) qui couvre une large
gamme de fréquences, allant de l’ultraviolet lointain au rayon X, avec à chaque fois une
intensité dépassant largement celle des autres sources. L’usage d’un tel instrument est réservé
aux cas les plus difficiles nécessitant soit une très bonne résolution pour mettre en évidence
des détails très fins, soit pour caractériser des cristaux aux dimensions très faibles (de l’ordre
du micromètre).
2- Sur l’Infrarouge
Le rayonnement infrarouge
Découvert en 1800 par Frédéric Wilhelm Hershel, les radiations localisées au-delà des
longueurs d’onde dans le rouge, entre la région du spectre visible et des ondes hertziennes. La
Mesure de T dans differents zones du spectre solaire : maximum en dehors du visible
− les bandes d’absorption sont situées plutôt vers les basses fréquences quand des atomes
lourds sont impliqués ;
− la constante de force étant sensiblement proportionnelle à la nature des liaisons (simple,
double ou triple), la fréquence associée à la vibration d’une liaison éthylénique est environ
fois plus élevée que celle associée à une simple liaison carbone-carbone. Si on reprend
l’analogie de la vibration moléculaire avec un oscillateur, la mécanique quantique prévoit que
l’énergie vibrationnelle E d’un oscillateur harmonique de fréquence propre v est quantifiée
et dépend d’un nombre quantique de vibration V (V = 0, 1, 2,...) :
E = hv (V + 1/2)
de rotation (trois degrés de liberté). Finalement, 3N-6 déplacements peuvent être considérés
comme des modes de vibration (3N-5 pour des molécules linéaires). Il apparaît donc
clairement que l’analyse des spectres infrarouges (on parle « d’attribution vibra tionnelle »
lorsqu’on peut corréler chaque bande d’absorption avec une vibration moléculaire (comme
indiqué sur le tableau 1) devient rapidement inextricable quand les molécules possèdent un
nombre important d’atomes. Afin de simplifier l’attribution des spectres, il est d’usage de
distinguer parmi les vibrations moléculaires, les mouvements d’élongation, notés v (les
longueurs des liaisons varient mais les angles restent les mêmes) et les mouvements de
déformation, notés v (les longueurs des liaisons restent les mêmes mais les angles varient).
Souvent, cette distinction n’est qu’une approximation car les deux types de mouvements se
combinent pour un même mode. À l’exception de l’état gazeux sous faible pression (où les
molécules sont suffisamment éloignées les unes des autres), les oscillateurs moléculaires
peuvent interagir entre eux et se coupler. Il est alors possible d’observer des déplacements en
fréquence des modes observés à l’état liquide ou solide par comparaison à ceux obtenus à
l’état gazeux pour la molécule à l’état isolé. Par exemple, dans le cas d’un cristal, on distingue
des « vibrations internes », très voisines de celles observées dans le spectre du composé étudié
à l’état liquide ou gazeux et des « vibrations de réseau », à très basse fréquence (typiquement
100−250 cm-1) caractéristiques de la symétrie du motif cristallin
Les directions dans lesquelles les interférences sont constructives, appelées pics de
diffraction, peuvent être déterminées par la loi de Bragg :
2d sinq = nl
Où d est la distance interréticulaire, q est l’angle d’incidence des rayons X, n est un entier et l
est la longueur d’onde des rayons X.
Dans un même composé, plusieurs familles de plan peuvent être présentes. C’est pour cette
raison
qu’un balayage angulaire assez large est effectué. La variation de l’angle permet de
déterminer les angles pour lesquels n est entier dans l’équation de Bragg. L’angle étant ainsi
2-Manipulations et interprétations
Si tous les échantillons absorbaient les rayons X de la même manière, on aurait une loi
purement linéaire :
CA = mA.IA
où CA est la concentration massique de la phase A dans l’échantillon, mA est le coefficient
d’étalonnage (c’est l’inverse de la surface du pic d’un échantillon fait entièrement de A) et IA
est la surface du pic de la phase A considéré (chaque pic généré par A a un coefficient m
différent). Cependant, on sait que les phases n’ont pas toutes la même absorption, certains
produits sont plus transparents que d’autres (c’est le principe de la radiographie médicale).
Donc, si 10 % massique de la phase A sont présents dans deux échantillons, le picmesuré sera
plus grand pour l’échantillon le plus transparent. Pour corriger cet effet d’absorption, on
utilise deux techniques :
- l’étalon interne : on a une phase de référence R parfaitement cristallisée, que l’on introduit
en proportion connue CR, et qui donne un pic ayant une surface IR, alors on a
CA /CR = mA/R.IA/IR
c’est la méthode la plus précise, mais elle impose d’avoir un échantillon pulvérulent, et une
poudre de référence dont les pics ne se superposent à aucun pic d’une phase présente
dans l’échantillon ;
- on mesure au moins un pic pour chaque phase présente et l’on utilise le fait que la somme
des concentrations est égale à 100% pour déterminer l’absorption ; cette méthode peut servir
pour les échantillons massifs, mais elle ne marche que si chaque phase a au moins un pic isolé
(donc il ne doit pas y avoir de phase amorphe).
Ci/Ccor = 1 = mi/cor.(Ii/Icor)
Ce coefficient est donc en théorie indépendant du diffractomètre et des conditions de mesure,
mais il dépend du pic de la phase. La littérature, plutôt que m, donne en fait le coefficient
Ii/Icor déterminé sur le pic le plus haut de la phase, on parle de coefficient «I/Icor» («i-sur-i-
cor»). On pourrait très bien utiliser une autre phase que le corindon, la méthode porte donc le
nom générique de «RIR» pour «Rapport d’Intensité de Référence» («Reference Intensity
Ratio»). La correction d’absorption se base sur le fait que l’on travaille en faisant le rapport
des intensités des phases mesurées, on ne peut donc extraire que n-1 équation indépendantes
pour n inconnues. Il faut donc avoir une hypothèse supplémentaire, soit on connaît la
concentration en une des phases, soit la somme des concentrations est égale à 100 %.
3-Avantages et inconvénients
Avantages
-En l’occurrence la DRX permet à des laboratoires d’éviter de longs tests catalytiques souvent
onéreux en réalisant une analyse DRX qui pourrait révéler de manière précise la présence de
la phase cristalline CoMoO4 sur des catalyseurs et donc prédire leur performance avec une
précision suffisante.
-Technique puissante pour résoudre de nombreux problèmes industriels et technologiques
-Cela sert notamment à vérifier que l’on a bien obtenu le produit sous la forme
cristallographique désirée (polymorphisme) ou qu’on n’a pas fabriqué une autre molécule de
même formule, mais de forme différente (isomérisme).
Inconvénients
- la DRX est une méthode très lourde car elle nécessite l’obtention de monocristaux.
- Cette technique n’est pas encore utilisable pour la résolution de structures trop grosses,
même s’il est aujourd’hui possible de résoudre des structures comptant 55 sites
cristallographiques.
1-Principe et fonctionnement
1.1-Spectromètre dispersif.
Ce type d’appareil n’est presque plus fabriqué mais pour des raisons historiques reste
encore très présents dans les laboratoires.
Principe :
La spectroscopie proche IR est basée sur l’absorption de radiations lumineuses par la
matière. Le principe de fonctionnement général des appareils peut être décomposé comme suit
• Le faisceau lumineux issu d’une source proche IR est envoyé sur un disperseur, qui
fournit le spectre de cette lumière.
• Après la traversée du disperseur, il y a irradiation de l’échantillon à analyser.
• 2 modes possibles : réflexion (totale ou atténuée) ou transmission suivant que le
faisceau incident se réfléchit ou traverse l’échantillon.
• Réception du faisceau réfléchi ou transmis sur des capteurs, conversion en signal : le
spectre NIRS est alors obtenu.
Comparée aux techniques traditionnelles, l’interférométrie est une méthode très compétitive.
Toutes les fréquences de la source infrarouge sont traitées ensemble sans sélection préalable,
ce qui permet de capter le spectre entier en moins d’une seconde. Contrairement aux
méthodes d’analyse par réaction colorée ou enzymatique qui réagissent ave une molécule
donnée, l’analyse par infrarouge est une méthode d’analyse structurale qui révèle la nature des
liaisons entre atomes dans une molécule. Les composés organiques ont en effet la particularité
de posséder des liaisons inter-atomiques qui entrent en vibration sous l’action d’un
rayonnement infrarouge à des longueurs d’onde caractéristiques. Ce phénomène
s’accompagne d’une consommation d’énergie lumineuse à la longueur d’onde considérée.
L’IRTF permet de mesurer les absorbances d’énergie des liaisons chimiques (fonctions
alcool, acides, méthyles, méthylène…) de tous les composants présents dans les produits
analysés et de les corréler à leurs concentrations, puisque l’intensité de l’absorption est
directement proportionnelle à la concentration de la molécule considérée. La longueur d’onde
d’absorption va dépendre de la liaison elle-même(C-H, C-O, C-C,…) mais aussi de
l’environnement moléculaire dans lequel elle se trouve. Ainsi, une molécule donnée va
présenter plusieurs longueurs d’onde d’absorption caractéristiques dans le spectre infrarouge.
Le spectre infrarouge d’une solution organique comme le vin ou le moût présente donc des
absorptions, à certaines longueurs d’onde, caractéristiques des différentes molécules
présentes. Cet appareil permet la détection de nombreux paramètres. En se basant sur le
principe des interférences lumineuses, qui modulent l’amplitude d’un signal comme une
fonction de la différence de trajet entre deux sources interférentes, un interféromètre
enregistre l’intensité de la lumière captée par le détecteur comme une fonction de la
différence de trajet générée par le déplacement d’un miroir mobile. La mesure du
déplacement minime de ce miroir est effectuée au moyen d’un rayon laser qui suit le même
trajet que le rayon infrarouge. Cependant, à ce niveau, l’interférogramme se réfère à la
position du miroir mobile et non à la longueur d’onde qui est intéressante. Le rayon
infrarouge de la source I.R. frappe le séparateur de rayons qui envoie la moitié du rayon à un
miroir fixe et l’autre moitié à un miroir mobile. De ces miroirs, les rayons I.R. se reflètent
et se recombinent avant d’atteindre le détecteur. Toutes les fréquences I.R. voyagent en même
temps dans l’interféromètre et des déplacements rapides de courte distance du miroir
permettent la formation simultanée de la totalité du spectre I.R.
2-Manipulations et interprétations
2.1-Les paramètres.
L’apodisation.
La différence de chemin optique finie de l’interféromètre conduit à une fonction
instrumentale qui possède des lobes alternativement négatifs et positifs autour du pic principal
Si la largeur des lobes (1/2L) est grande par rapport à la largeur de la raie d’absorption, leur
effet est visible et peut être gênant. Dans ce cas il peut être souhaitable de réduire leur effet en
appliquant une fonction d’apodisation à l’interférogramme. Une fonction d’apodisation
décroît de manière continue vers 0 pour éviter le passage brutal du signal à 0 lorsque le miroir
mobile est en fin de course. Il existe plusieurs fonctions d’apodisation courantes dont les
fonctions de Norton et Beer [1976]. Quelque soit la fonction utilisée, l’apodisation conduit à
un élargissement des raies spectrales et donc à une moins bonne résolution.
La résolution.
C’est un paramètre très important qui définira la précision du signal enregistré. C’est à
dire que plus la résolution est grande, plus le spectre est bien défini. On observera alors le
maximum de détail de l’enregistrement. Mais une résolution trop grande peut conduire à une
trop importante masse d’informations qui rend à première vue le spectre illisible. La
résolution (en cm-1) est donc un paramètre que l’on règlera selon le type de précision
d’analyse que l’on désire : routine ou expérimentale. L’appareil effectue une mesure tous les
X cm-1 du spectre infrarouge. X est défini en début de mesure par l’expérimentateur.
Le nombre de scans.
L’appareil effectue n fois l’enregistrement du spectre selon le désir de l’utilisateur et le
logiciel fait une moyenne des n spectres enregistrés.
3-Avantages et inconvénients
Inconvénients
• La taille des particules ainsi que l’orientation modifient les spectres (même problème qu’en
IR moyen).
• Manque de bibliothèques de spectres diversifiés.
• Comme l’IRTF dans le proche infrarouge, n’est généralement pas une technique d’analyse
de traces.
• Analyse longue : 20min par échantillon.
o Inconvénients
• La taille des particules ainsi que l’orientation modifient les spectres (même problème qu’en
IR moyen).
• Manque de bibliothèques de spectres diversifiés.
• Comme l’IRTF dans le proche infrarouge, n’est généralement pas une technique
d’analyse de traces.
• Analyse longue : 20min par échantillon.
-Une lamelle transparente aux rayons infrarouges dans le domaine spectral de l’étude
(iodure de césium (CsI), de bromure de potassium (KBr) ou de chlorure de sodium (NaCl) par
exemple).
-Une cuve scellée avec fenêtre en NaCl ou KBr de 0,1 cm de trajet optique pour la
-spectrométrie infrarouge.
-Seringues de remplissage des cuves infrarouges.
-Une étuve réglable dans une plage de température de 80 °C à 180 °C.
-Une balance précise à 0,1 mg.
-Un bain à ultrasons.
-Fioles jaugées de 25 ml.
-Burette graduée.
-Une centrifugeuse permet ant de traiter des solutions dans le sulfure de carbone.
-Petit matériel de laboratoire (plaques chauff antes, verrerie, spatules, etc.).
-Flacons avec bouchons.
Après 12 mois de test, la température du réacteur était de 390°C et le test a été interrompu. Le
catalyseur alors déchargé a été régénéré à 480°C sous débit d’air. Après remise à l’air
ambiant, le catalyseur régénéré présentait une perte au feu (teneur en composés volatils) de
4,5% en poids. Deux catalyseurs ont été préparés à partir de la même souche de catalyseur
régénéré, avec pour objectif d’être réutilisés à un niveau de performances le plus proche
possible de celui du catalyseur frais. Le catalyseur A a été obtenu par imprégnation à sec du
catalyseur régénéré avec une solution aqueuse à 16 % en poids (par rapport au poids du
catalyseur régénéré anhydre) d’acide citrique ; après un mûrissement de 3 h, le catalyseur
imprégné a été séché à 220°C pendant 4h sous flux d’air de 2 L/h.g de catalyseurs. Le
catalyseur B a été obtenu par imprégnation à sec du catalyseur régénéré avec une solution
aqueuse à 16% en poids (par rapport au poids du catalyseur régénéré) d’acide formique ; après
un mûrissement de 3 h, le catalyseur imprégné a été séché à 220°C pendant 4h sous flux d’air.
Identification de la structure des catalyseurs : nature des phases cristallines
présentes
Le catalyseur régénéré décrit ici a été comparé avec le catalyseur frais en réalisant
pour commencer l’identification de phase décrite ci-avant. Comme le montre la Figure 10, le
diagramme DRX du catalyseur régénéré de type CoMo/Al2O3 présente :
- en plus des raies caractéristiques de la phase gamma de l’alumine (19,45; 31,9; 37,6;
39,5; 45,8 et 67 °(2q))
- la présence de pics de diffraction supplémentaires par rapport au catalyseur frais,
dont notamment un massif centré autour de 26,5°(2q) attribuable à l’espèce CoMoO4
massique.
présente le diagramme DRX d’un catalyseur régénéré et modifié par imprégnation avec
l’acide citrique selon un protocole optimisé (Catalyseur A) : le pic caractéristique de la
présence de phase massique CoMoO4 visible à l’échelle DRX autour de 26,5°(2q) n’est pas
observé, confirmant l’action redispersante de l’acide citrique vis-à-vis des phases massiques.
Seuls les pics de la g-alumine sont donc détectés. Pour comparaison, le même catalyseur
régénéré a été modifié par addition d’une autre molécule organique, l’acide formique, à l’aide
d’un protocole similaire (Catalyseur B). Le diagramme DRX de la Figure 11 montre que le
massif attribué à la phase massique CoMoO4 est toujours présent, bien que son intensité soit
faible. Il s’agit ici, comme sur lecatalyseur régénéré, du seul autre massif attribuable à des
phases cristallines caractéristiques d’une perte d’activité catalytique.
Quantification des phases cristallines présentes
Nous nous sommes attachés à quantifier la teneur en CoMoO4 présente sur les
catalyseurs décrits ci-avant. Pour ce faire, nous avons d’abord cherché à appliquer la méthode
semi quantitative décrite au paragraphe ci-haut, mais il n’a pas été possible de réaliser de
calibration avec le CoMoO4 car ce dernier évolue lors du broyage de sa forme cristalline
métastable b vers une forme stable a comme illustré sur la Figure 12. Il n’est donc pas
possible de réaliser un mélange mécanique à partir de cette phase cristalline b-CoMoO4. Nous
avons donc choisi de procéder par dosage avec un étalon interne qui est l’alumine gamma. Il
est dès lors nécessaire ici de formuler les hypothèses suivantes :
- d’abord, tous les échantillons contiennent la même teneur en métaux et en alumine (ce
qui a,été vérifié aux incertitudes près des analyses).
- ensuite, la présence de molécules organiques qui génèrent un fond de diffusion
n’impacte pas les coefficients de réponse d’un catalyseur à un autre. Cette dernière hypothèse
n’est pas vérifiable, mais permet une comparaison semi-quantitative suffisante pour le cas de
cette application. Moyennant les hypothèses précédemment formulées, on montre que le
catalyseur A ne présente effectivement pas de phase cristalline CoMoO4. Au contraire, si l’on
considère que le catalyseur régénéré présente 100% de CoMoO4, alors le catalyseur B en
contient encore 20 %. L’absence ou la présence de phases massiques peut être mise en lien
avec lesperformances catalytiques respectives des catalyseurs, ainsi que le décrit le
paragraphe suivant.
Evaluation des performances catalytiques et corrélation avec les
caractéristiques structurales
La régénération du catalyseur ne permet pas de récupérer intégralement les
performances catalytiques du catalyseur frais comme le montre la Figure 13, puisqu’une perte
d’activité de +11,5°C à 40 ppm en poids de soufre effluent est observée (Un écart en degrés
positif indique une perte d’activité: il faut chauffer plus pour obtenir la même teneur en
soufre dans l’effluent). Les deux catalyseurs A et B modifiés par l’ajout de molécules
organiques ont été ensuite testés en activité catalytique. Les résultats sont montrés Figure14
avec ceux des catalyseurs frais et régénéré pour comparaison. On observe que, grâce au
protocole de modification comprenant l’acide citrique et les conditions opératoires optimisées,
le catalyseur A récupère des performances proches de celles du catalyseur frais (l’écart de
+2°C à 40 ppmwt de soufre effluent entre le catalyseur frais et le catalyseur A pouvant être
considéré comme étant dans la marge d’erreur du test). Ce résultat est en bon accord avec
l’absence de signaux DRX de la phase massique CoMoO4 détectés sur le catalyseur A. Par
contre, le catalyseur B ne récupère que partiellement
les performances du catalyseur frais, puisqu’un écart de +8,5°C à 40 ppmwt de soufre effluent
par rapport au catalyseur frais est observé, ce qui est également en ligne avec la présence de
phase massique CoMoO4 résiduelle sur le diagramme de diffraction. Ces résultats mettent
donc bien en évidence une corrélation directe entre les performances catalytiques et la
présence de phase massique résiduelle CoMoO4 détectée par diffraction des rayons DRX.
La technique DRX s’avère donc être une technique élégante et rapide de suivi de la
récupération des performances catalytiques des catalyseurs en suivant l’état de dispersion de
la phase active métallique, permettant ainsi de limiter le nombre de tests d’évaluation en unité
pilote, longs et onéreux à cette étape de présélection.
2-Cas de l’infrarouge
Notre recherche est portée sur la calcite (carbonate de calcium), matériau de base pour
l’élaboration des Ciments .La calcite utilisée, sélectionnée à la main, lavée à l’eau distillée
puis broyée jusqu'à la granulométrie désirée. Le spectromètre utilisé est un spectromètre
infrarouge à transformée de Fourier de marque Jasco460 plus, l’enregistrement des spectres
de calcite est réalisé dans l’intervalle 4000-400 cm-1. Le pastillage est réalisé à l’aide d’une
presse hydraulique où la masse de l’échantillon est de l’ordre de 20 mg, mélangé au KBr sec.
Le spectre de calcite pure utilisée comme matériau de base dans notre recherche
possède des pics caractéristiques analogues à ceux présentés dans le tableau 1 spectre de
calcite pure(Figure ci-dessous). La calcite sélectionnée devra subir une décomposition
thermique à différentes températures.
CONCLUSION
Arrivée au terme de notre travail ou il était question pour nous de présenter les principes
de fonctionnement des techniques d’analyse tels que la diffraction aux rayons X et la méthode
d’analyses via les infra rouges il ressort d’une part que la diffraction des rayons x est une
techniques très puissante car elle permet de déterminer les positons des atomes dans un cristal,
mais elle nécessite l’obtention de monocristaux. A l’heure actuelle la technique de Riedvelt
se développe pour résoudre des structures à partir des poudres cristallines. Elle n’est pas
encore utilisable pour la résolution de grosse structure (plus de dix atomes). Toutes fois, tout
cela ne s’applique qu’aux composés cristallins. D’autres part la méthode d’analyse via les
infra rouges a progressé ces dernières décennies, les sauts en précision et en rapport signal /
bruit notamment ont permis d’appliquer cette technique à tout un champ d’échantillon qui
apparaissaient impossibles à être explorés(en milieux aqueux notamment) ou trop complexes
(produits industriels ou environnementaux) pour l’analyse moléculaire qui était jusque-là
impossible avec la diffraction au rayon x.
REFERENCES
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