Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
L’idée du laser est née en 1917 avec les équations d’Albert Einstein qui démontre la
possibilité d’obtenir une émission stimulée de photons à partir d’un matériau
électroniquement excité [24]. Il faudra ensuite attendre 1950 pour voir une avancée concrète
avec la découverte du pompage optique par le français Alfred Kastler [25] qu’il expérimentera
avec succès deux ans plus tard en compagnie de Bossel et Winter [26]. Six ans plus tard
Gordon, Zeiger et Townes mettent au point le premier laser (avec source d’ammoniac) qui est
l’équivalent du laser pour des longueurs d’onde dans le domaine des micro-ondes [27]. Au
cours des six années suivantes, de nombreux scientifiques tels Bassov, Prokhorov, et Townes
contribuent à adapter ces théories aux longueurs d'ondes du visible [28]. Le 19 mai 1960, le
physicien américain Théodore Maiman obtient pour la première fois une émission laser au
moyen d'un cristal de rubis [29]. L.A.S.E.R n’est autre que l’acronyme de Light Amplification
by Stimulated Emission of Radiation soit en français Amplification de Lumière par Emission
Stimulée de Radiation. Un an plus tard, Ali Javan met au point un laser au gaz (hélium-néon)
[30] puis, en 1966, Peter Sorokin construit le premier laser à liquide [31]. Bassov, Prokhorov
et Townes seront récompensés du Prix Nobel de Physique en 1964 pour leurs travaux
fondamentaux dans le domaine de l'électronique quantique qui mène à la construction
d'oscillateurs et d'amplificateurs et Alfred Kastler recevra ce prix en 1966 pour ses travaux sur
le pompage optique. Les industriels montrent de suite un intérêt pour les lasers et la première
application concrète apparaît dès 1965, permettant d’usiner un perçage de 4,7 mm de diamètre
et de 2 mm de profondeur dans du diamant avec un laser à rubis. Cette opération était réalisée
en 15 min, alors qu’une application classique prenait 24 heures. En 1967, Peter Houlcroft
conçoit la première tête de découpe pour la coupe de plaques d’acier de 2,5 mm à une vitesse
de 1 m/min sous dioxygène avec un laser CO2 de 300 W [32]. Dès lors, de la même manière
que le jet d’eau, les lasers ont intégré avec une augmentation quasi exponentielle le monde
de l’industrie et de la recherche. En parallèle, leur technologie a évolué de manière
importante puisque les lasers peuvent aujourd’hui atteindre des puissances de l’ordre
du pétawatt. A titre d’exemples d’applications du laser dans les dispositifs, nous en
citerons quatre, très différentes : le refroidissement des atomes, la mesure de la distance
Terre-Lune, la lecture et le gravage des DVD ou bien encore la chirurgie comme pour les
traitements de la myopie. Actuellement, le marché mondial des lasers commercialisés
est estimé à six milliards de dollars, la moitié provenant de l’industrie du disque et des
télécommunications [33]. L’autre grande partie du marché est occupée par l’industrie de
la découpe, notamment dans la sidérurgie, l’automobile et dans les industries
spécialisées dans le gravage. Les technologies lasers sont très diverses et la très grande
majorité des lasers utilisés sont en réalité des lasers à semi-conducteurs sous forme de
diodes lasers. Ces lasers sont utilisés pour des applications de relativement basse
puissance. En termes de nombre de sources lasers, ces lasers à semi-conducteurs
représentent plus de 99,9 % des lasers utilisés dans le monde. Par contre, pour les
applications de découpe concernées par notre étude, ce sont des lasers de puissance qui
doivent être mis en œuvre et dans ce cas, ce sont des lasers à gaz qui seront utilisés.
Dans la suite, c’est donc cette technologie laser que nous aborderons plus en détail.
Même s’ils représentent en nombre moins de 0,1 %, en valeur, ils représentent environ
40 % de la production mondiale de lasers [34].
Apparition des procédés :
La figure suivante regroupe les principales étapes du développement de chaque procédé,
soit :
A : découverte du principe de base ;
B : première ébauche technologique, maquette de laboratoire ;
C : premier appareil à vocation réellement industrielle ;
D : démarrage des applications dans l’industrie ;
E : période de croissance technique du procédé et recherche des conditions
opératoires optimales ;
F : maturité à peu près complète en milieu industriel.
II-2. Définition
Un laser émet une lumière monochromatique c’est à dire de longueur
d’onde précise et unique [9]. Une lumière monochromatique n’est pas
forcément une lumière cohérente. Cependant la lumière laser, elle, est
cohérente. On dit d’une lumière qu’elle est cohérente lorsque tous les photons
sont en phase. C’est grâce à cette cohérence particulière du laser que l’énergie
transportée par le rayon est très importante et rend la lumière extrêmement
directionnelle et d’une grande pureté spectrale. C’est ainsi que la lumière est
amplifiée, on peut donc parler de rayon laser.
collisions entre les photons et des électrons excités. Lors de ces collisions les électrons
reviennent à leur niveau d’énergie initial et renvoient de nouveaux photons. Deux miroirs
situes aux extrémités du laser se réfléchissent les photons émis, la lumière se densifiant a la
stimulée chaque parcours. L’un des deux miroirs est semi réfléchissant, ce qui permet à une
fraction de et d’origine quantique qui amplifie la lumière. La lumière laser doit sa cohérence
au fait que les photons du milieu naissent sur le passage d’autres photons qui sont en phase
avec eux dans leur déplacement. De plus les photons obtenus par émission stimulée ont la
même énergie et la même direction que les photons incidents, ce qui explique la pureté et la
directivité du faisceau (les photons qui ne se déplacent pas dans l’axe des miroirs vont se
perdre dans les parois opaques). Dans le cas de lasers à impulsions, il n’y a pas de miroir
semi réfléchissant : le laser est équipe d’un obturateur qui libère le faisceau lorsque l’on
commande le tir. Entre deux impulsions, il faut un certain temps pour que le milieu actif soit
convenablement pompe. L’émission lumineuse d’un corps est due à une certaine diminution
de l’énergie des éléments qui le composent, par exemple lors du passage d’électrons des
* Émission continue: L’émission de la puissance est constante dans le temps. Elle est au plus
Les lasers les plus utilisées actuellement sont les laser Nd : YAG dans lesquels
le chrome est remplacé par du néodyme et une partie des atomes d’aluminium par
de l’yttrium (Y3Al5O12 au lieu de 4 Al2O3).
Le pompage optique se fait par une lampe flash. Leur rendement est nettement
supérieur à celui du « vieux » laser à rubis.
On trouve maintenant pour quelques dizaines d’Euro des pointeur laser vert, de
la taille d’un gros stylo, formés d’une diode laser à 808nm qui « pompe » un cristal
de YVO4 dopé au néodyme et émettant é 1064nm et dont la fréquence est doublée
par un cristal KDP à 532nm.
4 KTP
LD+
LD-
Lasers à liquide
Dans les lasers à liquide, le milieu d'émission peut être un colorant organique
(dye laser). Le rayonnement émis peut aussi bien être continu que discontinu
suivant le mode de pompage. Les fréquences émises peuvent être réglées à l'aide
d'un prisme. Il existe un grand nombre de colorants possibles qui étendent la
gamme des longueurs d’onde de l’ultra-violet à l’infrarouge.
Une autre classe de laser liquide utilise un liquide aprotique polaire SeOCl2 ou
POCl3 comme cage enfermant des terres rares de façon analogue au laser solide. Un
rendement plus élevé peut-être obtenu, car il est possible de dissoudre une bien plus
grande quantité de terre rare, par exemple 3,75% Nd3+dans SeOCl2 que dans un
cristal Nd :YAG (généralement pas plus de 1,2%). Toutefois ces liquides sont très
corrosifs.
Lasers à gaz
Le milieu générateur de photons est ici un gaz contenu dans un tube isolant
(verre, quartz ou céramique). Le faisceau émis est particulièrement cohérent et la
fréquence d'émission est très pure. Les exemples les plus connus sont les lasers
hélium – néo et les lasers à ions argon. Les lasers au dioxyde de carbone CO2 sont
capables de produire de très fortes puissances à une longueur d’onde de10μ.
Tube capillaire
1400V
Schéma laser He Ne
Laser He Ne au laboratoire Kastler- Brossel de l’Université Paris VI
Lasers chimiques
Les premiers lasers chimiques ont été développé par l’armée américaine. Ils
étaient basés sur la réaction du fluor avec l’oxygène. Ces premiers lasers étaient très
puissants, mais encombrants, horriblement corrosifs, polluants et très peu fiables.
En fait, n’importe quelle réaction chimique qui émet à froid de la lumière peut
être utilisée pour construire un laser.
Lasers à semi-conducteurs
Les lasers à semi-conducteurs utilisent principalement des diodes afin de
produire un faisceau lumineux. Le système de pompage est légèrement différent des
autres types de lasers. Ce sont les lasers les plus petits, produits en très grande série,
c'est pour cela qu'ils sont utilisés pour les imprimantes ou les lecteurs optiques.
Coupage laser
Oxycoupage Coupage plasma Coupage au jet d’eau
CO2
0,4 à 50 mm 0,4 à 25 mm
2 à 100 mm
3 à 600 mm Aciers non alliés Aciers non alliés
600 < e< 2 000 Aciers non alliés ou
ou ou
mm possible faiblement alliés
faiblement alliés faiblement alliés
mais très rare 0,4 à 150 mm
Aciers non 0,4 à 15 mm 2 à 100 mm Aciers
Aciers
alliés ou Aciers inoxydables inoxydables
Faiblement inoxydables
alliés 0,4 à 200 mm 0,4 à 5 mm 2 à 100 mm
exclusivement Alliages Alliages Alliages
d’aluminium d’aluminium d’aluminium
Tableau 16 -Valeurs limites d’épaisseur, pour les principaux matériaux métalliques, pour
chaque procédé
LES RISQUES :
•Effets sur la peau
•Effets sur l’œil
•Les risques électriques et électromagnétiques
•Les risques de pollution chimique et biologique
•Les risques indirects “machines”
Sécurité
• Toujours porter les lunettes de protection. L’œil n’est pas sensible à la certaines
longueurs d’onde du laser. Si vous voyez un faisceau de lumière rouge, c’est probablement
trop tard ! Ne jamais regarder directement dans le faisceau, même avec les lunettes de
protection.
• Apposer un panneau lumineux « DANGER » à l’entrée du local. Ce panneau doit
être allumé lorsqu’on utilise le laser.
LASER
Sortie 50 W Max à 808 nm
PRODUIT LASER CLASSE IV