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Les radiofréquences | Physique • UE3

Tutorat Santé Lyon Sud

UE3

Les radiofréquences

Cours du Professeur C.HOUZARD

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SOMMAIRE

I. INTRODUCTION .................................................................................................................................. 3
II. RAPPELS « APPROFONDIS » SUR LES ONDES ELECTROMAGNETIQUES (OEM) ....................................... 3
II.A. CARACTERE ONDULATOIRE DU RAYONNEMENT ................................................................................................3
1. La polarisation .....................................................................................................................................3
2. Écriture générale d’une onde progressive sinusoïdale .........................................................................3
3. Propriétés de E(x, t) et B(x, t) ...............................................................................................................3
4. Caractéristiques des OEM ....................................................................................................................4
5. Fréquence d’oscillation ........................................................................................................................4
6. Période d'oscillation .............................................................................................................................4
7. Longueur d’onde ..................................................................................................................................4
8. Le spectre du rayonnement électromagnétique...................................................................................4
9. Intensité I .............................................................................................................................................4
10. Cas des ondes périodiques non sinusoïdales (complexe) ....................................................................4
II.B. CARACTERE CORPUSCULAIRE DU RAYONNEMENT .............................................................................................5
III. MATIERE ET RAYONNEMENT ELECTROMAGNETIQUE ......................................................................... 5
IV. LE MAGNETISME DE LA MATIERE....................................................................................................... 6
IV.A. LES MOMENTS CINETIQUES .........................................................................................................................6
1. Le moment cinétique orbital ................................................................................................................6
2. Le moment cinétique intrinsèque .........................................................................................................7
3. Le moment cinétique total ...................................................................................................................7
IV.B. LES MOMENTS MAGNETIQUES ELEMENTAIRES ................................................................................................7
1. Moment magnétique d’une particule chargée en mouvement circulaire orbital .................................7
2. Moment magnétique intrinsèque d’une particule chargée ..................................................................8
IV.C. ACTION D’UN CHAMP MAGNETIQUE EXTERIEUR ..............................................................................................9
1. En l’absence de champ magnétique .....................................................................................................9
2. En présence d’un champ magnétique uniforme et constant ................................................................9
3. Niveaux d’énergie magnétique du proton ............................................................................................9

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I. INTRODUCTION
Les ondes radiofréquences sont les ondes électromagnétiques dont la fréquence est comprise entre 30
kilohertz et 300 gigahertz. En médecine, on utilise des ondes radiofréquentes non ionisantes de longueur
d’onde allant de 30 MHz à 300 MHz.
Leur longueur d’onde s’étend de 1 mm à 10 km.
Elles permettent de transmettre des informations à distance par voie hertzienne. 
 Elles sont à la base des
communications sans fil en général.
Les radiofréquences trouvent de nombreuses applications, selon leur gamme de fréquence dans les
activités variées de la vie actuelle :
- industrie, recherche, médecine
- 
 produits à usage domestique : fours à micro-ondes, systèmes d’alarme, radiocommandes…

- médecine pour un usage diagnostique : spectroscopie RMN (Résonance Magnétique Nucléaire),
imagerie par
 Résonance Magnétique (IRM) 
 - thérapeutique (chirurgie par radiofréquence)
- télécommunications, radiodiffusion, télévision,

II. RAPPELS « APPROFONDIS » SUR LES ONDES ELECTROMAGNETIQUES (OEM)

II.A. CARACTERE ONDULATOIRE DU RAYONNEMENT


Une onde ne correspond jamais à un transport de matière. Il y a par contre transport d’énergie et d’une
grandeur physique caractéristique du type d’ondes.
L’onde électromagnétique correspond à la propagation de 2 vecteurs : un champ électrique E et un champ
magnétique B couplés.
E et B sont transverses : perpendiculaires entre eux et perpendiculaires à la direction de propagation (𝑘⃗,
vecteur d’onde).
La vitesse de propagation de l’onde = célérité c de l'onde.

Dans le vide : c = « vitesse de la lumière » ˷3.108 m/s = 300 000 km/s

1. La polarisation
La polarisation d’une onde décrit le comportement du vecteur champ électrique (ou magnétique), au cours
du temps, la coordonnée d’espace étant fixée.
La direction de propagation est repérée par un vecteur : le vecteur d’onde 𝑘⃗. Les vecteurs E B et 𝑘⃗ forment
un trièdre direct.

2. Écriture générale d’une onde progressive sinusoïdale


A un instant t et en un point repéré par le vecteur position 𝑟
⃗⃗⃗⃗0 cos(𝜔𝑡 − 𝑘⃗𝑟 )
𝐸⃗ (𝑟, 𝑡) = 𝐸
𝐵 ⃗⃗⃗⃗0 cos(𝜔𝑡 − 𝑘⃗𝑟)
⃗ (𝑟, 𝑡) = 𝐵
𝜔
Le rapport 𝑘 = est appelé nombre d'onde.
𝑐

3. Propriétés de E(x, t) et B(x, t)


Ils sont fonction de 2 variables c'est-à-dire doublement périodiques dans le temps et l’espace.
- fonction du temps :

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T = période temporelle = « période »


T =2π/𝜔

- fonction de l’espace
λ = période spatiale = « longueur d’onde »
= distance parcourue par l'onde pendant 1 période
2𝜋 2𝜋
𝜆 = 𝑐. 𝑇 = 𝑐. =
𝜔 𝑘
4. Caractéristiques des OEM
𝟏
Vitesse de propagation : en m.s-1 v =
√𝜺µ
ε : permittivité diélectrique et μ : susceptibilité magnétique
• a) dans le vide
vitesse = célérité c
ε0 : permittivité diélectrique du vide
μ0 : susceptibilité magnétique du vide
• b) dans un milieu matériel
v = c/n
Avec n : indice de réfraction (≥1)

5. Fréquence d’oscillation
ν en Hertz (1Hz = 1 s-1)
Invariante, ne dépend pas du milieu traversé

6. Période d'oscillation
T en s
C'est l'inverse de la fréquence d'oscillation : T : 1/ ν

7. Longueur d’onde
λ en m
Elle dépend du milieu traversé.
𝑐
Dans le vide : 𝜆 = = 𝑐. 𝑇
𝜈

8. Le spectre du rayonnement électromagnétique


Il classe les ondes électromagnétiques en fonction de leur longueur d’onde ou de leur fréquence
Les OEM sont toutes de même nature mais portent des noms différents

9. Intensité I
On considère que l’onde se propage suivant Ox et que le champ électrique est dirigé suivant Oy.
L’intensité est l’énergie transportée par unité de temps et par unité de surface traversée
𝜀0 𝑐
𝐼= . 𝐸0 2
2
unités SI : Watt/m2
dans le vide : 
 
 
 E0 = amplitude de l’onde

 ε0 : permittivité diélectrique dans le vide

10. Cas des ondes périodiques non sinusoïdales (complexe)


Elles sont considérées comme une superposition d’ondes sinusoïdales de diverses périodes

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On applique alors le Théorème de Fourier : Toute onde périodique peut être décomposée en une somme
d’ondes sinusoïdales de fréquences ν, 2ν, 3ν ....
E (t) = a1 sin 2 π ν t + a2 sin 2π (2 ν) t + a3 sin [ 2π (3 ν) t ] +….
L’onde de fréquence ν s’appelle « fondamentale » et les autres sont les « harmoniques »
Représentation spectrale d’une onde complexe :

II.B. CARACTERE CORPUSCULAIRE DU RAYONNEMENT


En physique quantique :

-à toutes les particules sont associées des ondes
-à toutes les ondes sont associées des particules
On peut appliquer les 2 relations :
Relation de Planck-Einstein : E=h 𝜈=ℏ 𝜔
et Relation de De Broglie : p=h/ 𝜆
p : quantité de mouvement
on peut ainsi relier le vecteur quantité de mouvement et le vecteur d ’onde : 𝑝 = ℏ𝑘⃗
𝜔 = 2𝜋𝜈 𝑒𝑡 ℏ = ℎ/2𝜋

• Cas particulier de la particule « photon » :


particule relativiste (v = c dans le vide)
On la considère comme une particule de masse nulle m = 0, à laquelle est associée une onde
électromagnétique. 
 
 Dans ces conditions :

- quantité de mouvement p du photon : p ≠ 0 malgré m = 0
- 
 énergie d’un photon associé à l’onde électromagnétique de fréquence ν :
E=hν =p.c=c. h/ 𝜆

III. MATIERE ET RAYONNEMENT ELECTROMAGNETIQUE


La matière est une source d’émission ou d’absorption de tous les rayonnements. C’est un assemblage plus
ou moins ordonné d’atomes, d’ions, de molécules. :

- Atomes : Noyau (neutrons +protons) + électrons

- Molécules : interaction entre plusieurs atomes

 En physique quantique, l’énergie est quantifiée :

- pour l’atome :
- cortège électronique : niveaux d’énergie électronique En (couches électroniques), (atome de Bohr
dans
 le cas de l’hydrogène cf atomistique)
- noyau : niveaux d’énergie des nucléons (modèle en couches du noyau)
-pour les molécules : niveaux de vibration et de rotation

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Les méthodes spectroscopiques reposent sur la mesure de l’émission ou d’absorption d’énergie provenant
de transition de rayonnements de fréquences déterminées (cf chapitre spectroscopie)

IV. LE MAGNETISME DE LA MATIERE


La matière est composée de particules en mouvement de rotation :
- mouvement orbital de rotation des électrons autour du noyau
- mouvement de rotation propre (intrinsèque) des électrons et de nucléons autour de leur axe (spin),
induisant l’existence de moments cinétiques et l’apparition de moments magnétiques dans le cas où la
particule est chargée.
Rappel : nombres quantiques (Cf atomistique) 
 - Nombre quantique principal n : Entier : n = 1, 2, 3...; définit
l'énergie d’une couche électronique
 - Nombre quantique secondaire (ou azimutal ou orbital) l : entier entre
0 et n-1 qui définit des sous-couches
 électroniques s,p,d et f.- Nombre quantique tertiaire ou magnétique,
m :entier entre -l et +l qui définit l'orientation de l'orbitale atomique- Nombre quantique de spin s :
quantifie le moment cinétique intrinsèque de l'électron et définit l'orientation de l'électron dans un champ
magnétique spin d'un électron = ½

IV.A. LES MOMENTS CINETIQUES

1. Le moment cinétique orbital


soit v : vitesse de la particule en mouvement de rotation orbital autour du point O
En physique classique : L et || L || peuvent avoir une valeur quelconque (continue) en fonction de r, m et v
(rayon, masse, vitesse)

En physique quantique, ce n’est plus vrai : les valeurs de L et || L || sont quantifiées (discrètes)
Quantification de la norme de L : 𝐿 = ℏ. √𝑙(𝑙 + 1)
Avec l = nombre quantique entier

Dans le cas d’une direction privilégiée dans l’espace (exemple : direction d’un champ magnétique), la
quantification de la composante Lz s’écrit : Lz= ml. ℏ
Avec ml nombre quantique « magnétique » orbital

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Il existe des conditions sur ml : -l ≤ ml ≤ +l


Conséquence : seules certaines orientations du vecteur L seront possibles

2. Le moment cinétique intrinsèque


La rotation sur elle-même d’une particule autour d’un de ses axes induit l’existence d’un moment cinétique
intrinsèque: « spin »
Quantification de la norme du vecteur spin 
 avec s nombre quantique demi-entier
S= ℏ. √𝑠(𝑠 + 1)
3
Pour l’électron, le neutron et le proton, comme s= ½, il n’y a qu’une seule valeur possible de s : S=ℏ. √
4

 La quantification de la composante Sz du vecteur spin dans le cas d’une direction privilégiée dans l’espace
(exemple : direction d’un champ magnétique) s’écrit : Sz=ms. ℏ

 avec mS nombre quantique « magnétique » de spin

 Il existe des conditions sur mS : -1/2 ≤ ms ≤ +1/2 et ms= -1/2 ou ms= +1/2
Conséquence : seules certaines orientations du vecteur seront possibles

Application :
Si l’on considère les orientations possibles du vecteur dans le plan et dans l’espace à 3 dimensions,
L’extrémité du vecteur Spin est :
- dans le plan : sur un cercle, de rayon avec 4 orientations possibles du vecteur moment cinétique
- dans l’espace : sur une sphère ; l’extrémité de décrit 2 cônes de sommet 0 et d’axe 0z

3. Le moment cinétique total


Quantification de la norme du vecteur J : J=ℏ. √𝑗(𝑗 + 1)
avec j = nombre quantique de couplage « spin-orbite » entier ou demi-entier (si s demi entier)

Quantification de la composante Jz du vecteur J dans le cas d’une direction privilégiée dans l’espace
(exemple : direction d’un champ magnétique) : Jz=mj. ℏ
avec mj : nombre quantique « magnétique » total


 Il existe des conditions sur m j :


-j ≤ mj ≤ +j
Conséquence : seules certaines orientations du vecteur J seront possibles

IV.B. LES MOMENTS MAGNETIQUES ELEMENTAIRES

1. Moment magnétique d’une particule chargée en mouvement circulaire orbital


L (moment magnétique orbital) est proportionnel à son moment cinétique orbital.
𝑞 𝑞
µ= . 𝐿 ou µ
⃗ = 𝐿⃗
2𝑚 2𝑚
Avec q la charge de la particule et m sa masse.
Les vecteurs μ et L sont parallèles pour une charge positive et anti-parallèles pour une charge négative.

Mouvement de rotation orbital d’un électron (magnéton de Bohr) : moment magnétique


γ = rapport gyromagnétique de l’électron =facteur de proportionnalité entre les 2 vecteurs ; c’est une
constante pour une particule donnée
𝑒
𝛾=−
2𝑚𝑒

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Le moment cinétique est quantifié ⇒ le moment magnétique est donc aussi quantifié

• Dans le cas de l’électron, on parle de magnéton de Bohr.


𝑒ℏ
Magnéton de Bohr : µ𝑒 =
2𝑚𝑒
La quantification du moment magnétique est : µz=-µe.ml

Par analogie, on définit, dans le cas du proton, le magnéton nucléaire
 .


𝑒ℏ
Magnéton nucléaire : µ𝑝 =
2𝑚𝑝
Quantification du moment magnétique : µz=-µp.ml
avec μp : magnéton nucléaire (2000 fois plus faible que le magnéton de Bohr)

2. Moment magnétique intrinsèque d’une particule chargée

2.1. Cas de l’électron


𝒆
µ𝒔 = −𝒈𝒆 .
⃗⃗⃗ ⃗
.𝑺
𝟐𝒎𝒆
spin S = moment cinétique intrinsèque induisant un moment magnétique intrinsèque μs
ge : facteur de Landé = constante (pour une particule donnée) = 2,0023 pour l’électron. 
 C’est une
grandeur physique sans dimension qui permet de relier le moment magnétique au moment cinétique d'un
état quantique, utilisée dans le cas d'une particule de spin non nul.
µ𝒔 𝒆𝒔𝒕 𝒒𝒖𝒂𝒏𝒕𝒊𝒇𝒊é: ⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗ µ𝒔𝒛 = −𝒈𝒆 µ𝒆 . 𝒎𝒔

2.2. Cas du proton


Moment magnétique intrinsèque du proton : Son mouvement de rotation intrinsèque (spin) le transforme
en petit aimant
𝒆
µ𝒔 = −𝒈𝒑 .
⃗⃗⃗ . ⃗𝑺
𝟐𝒎𝒑
µ𝒔 𝒆𝒔𝒕 𝒒𝒖𝒂𝒏𝒕𝒊𝒇𝒊é: ⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗ µ𝒔𝒛 = −𝒈𝒑 µ𝒑 . 𝒎𝒔
gp Facteur de Landé pour le proton
Moments magnétiques intrinsèques :
- Pour l'électron : ms = +1/2 ou -1/2 et ge Facteur de Landé
- Pour le proton : 1 seule valeur (spin s=1/2) et ms = +1/2 ou -1/2

Remarque : Bien que sa charge soit nulle, le neutron possède également un moment magnétique
intrinsèque. Cause probable : le neutron est composé de trois quarks portant des charges électriques
fractionnaires :proton = (u, u,d), neutron = (u, d, d); up = u = 2/3 charge de l’électron, down = d = - 1/3
charge de l’électron

2.3. Dans le cas du noyau composé de plusieurs nucléons


Le moment cinétique total𝐽 = 𝐿⃗ + 𝑆 est toujours appelé spin du noyau
Avec µ
⃗ = 𝛾. 𝐽
Un noyau ayant un moment cinétique total J≠0 se comporte donc comme un petit aimant

Le spin J du noyau est quantifié, avec les mêmes règles que pour les électrons :
- si Z et N pairs : spin total nul
- si Z et N impair : il existe des spins non appariés → spin total entier (non nul)

 - si noyau de Z impair et N pair ou Noyau de Z pair et N impair →spin demi-entier

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IV.C. ACTION D’UN CHAMP MAGNETIQUE EXTERIEUR

1. En l’absence de champ magnétique


Le moment magnétique total macroscopique est nul car l’Orientation des moments magnétiques est
aléatoire en général= aimantation totale nulle

2. En présence d’un champ magnétique uniforme et constant


On a alignement des vecteurs moments magnétiques nucléaires d’un tissu=> aimantation totale non nulle :
⃗⃗ = ∑ ⃗⃗⃗
𝑀 µ𝑖 ≠ 0

Chaque moment magnétique individuel présente un mouvement de précession (précession de Larmor )


analogue au mouvement d’une toupie d’axe incliné, par rapport à la verticale
Le mouvement de précession de Larmor (de rotation ⃗⃗⃗µ𝑖 de autour de l’axe de ⃗⃗⃗⃗
𝐵0 ) s’effectue avec une
vitesse angulaire

rapport gyromagnétique γ= µ/J

Relation de Larmor : 𝜔0 = 𝛾. 𝐵0
µ
𝜔0 : vitesse angulaire du mouvement de precession de Larmor, 𝜔0 = 𝐵0
𝐽

⇒ en présence d’un champ, chaque moment magnétique


individuel a un mouvement de précession autour de à la
vitesse angulaire

 On définit la Fréquence ν0 de rotation (dite « fréquence de
Larmor »):
𝜔0 𝛾𝐵0
ν0 = =
2𝜋 2𝜋

3. Niveaux d’énergie magnétique du proton



 Il existe alors 2 populations énergétiques de protons (2 orientations différentes).
La population de chaque niveau d’énergie obéit à la loi de Boltzmann.

 dans un champ de 1 T et pour une population de 1 million de protons, on a un excès de 2 protons


d’énergie E1

I. Applications en médecine : Spectroscopie, analyse spectrale et IRM imagerie


 Spectroscopie du proton : Étude de la structure des molécules :
- Nature et quantité de la molécule/atome qui entre en résonance

- Selon la quantité/ environnement des protons qui la compose

 IRM Imagerie par résonance magnétique (nucléaire)


Étapes :
- Magnétisation (application de B0)

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- Résonance : une impulsion radiofréquente (=impulsion RF) B1, perpendiculaire à B0, de fréquence
ν0 (Larmor), permet le basculement de l’aimantation des protons mesurable (résonance) =>
obtention d’une aimantation transversale

- Relaxation : après arrêt de l’impulsion B1, diminution progressive de la magnétisation mesurable
pour l’axe transversal= retour à l’équilibre du magnétisme des tissus.
Le retour à la normale est plus rapide pour un milieu graisseux et plus lent pour un milieu rigide (ex :os)
- Le signal de RMN = signal de précession libre (FID FREE INDUCTION DECAY) signal périodique, qui
décroît au cours du temps (relaxation)

Modèle vectoriel de l’excitation et de la relaxation (=explications) :


Basculement de l’aimantation

Temps de relaxation longitudinal T1 :Le retour de Mz à sa valeur de départ Mo se fait de façon


exponentielle : Mz (t) = Mo (1 - e -t/T1) avec T1 : constante de temps
La relaxation longitudinale T1 = Effet Spin Réseau qui correspond au temps que va mettre l’aimantation des
noyaux à revenir sur l’axe longitudinal.
Ce temps dépend : de la mobilité des atomes d’hydrogène et de la taille des molécules dans lesquelles ils
sont engagés.
Ex: T1 eau dans les tissus 0,5 s

Temps de relaxation transversal T2 :


Le retour de Mxy vers 0 est exponentiel Mxy (t) = Mo e-t/T2 avec T2 : constante de temps T2 est toujours
inférieur au temps de relaxation T1La relaxation Transversale T2 = Effet Spin Spin, c’est le temps que vont
mettre les noyaux à se déphaser.Ce déphasage est accentué par les défauts d’homogénéité locale de
champ.Chaque noyau engendre un champ magnétique susceptible de perturber les noyaux voisins.
Donc plus les noyaux seront proches les uns des autres plus le T2 sera bref (dépendant de l’organisation
physico-chimique) Ex: T2 eau dans les tissus 50 ms

Temps de relaxation de milieux biologiques Application en imagerie IRM :


1 niveau de gris ↔ laxation
Rôle des gradients de champ :
 B0 est progressivement croissant selon l'axe des x
Localisation des protons qui entrent en résonance

Produits de contraste IRM : exemple du Gadolinium (DTPA)
 => Modification du magnétisme local

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