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UNIVERSITÉ D’ANTANANARIVO

FACULTÉ DES SCIENCES

DOMAINE : SCIENCES DE LA
TECHNOLOGIE

MENTION : PHYSIQUE ET APPLICATION

PARCOURS : PHYSIQUE DU GLOBE

NIVEAU : M2

PROJET SUR L’ APPAREILLAGE GÉOPHYSIQUE

Thème :

T-VLF

Rédigé par :
- RAKOTONIRINA Rindraniaina
- RAKOTONDRAHANTA Andritiana Herifaneva
- RAMAROSANDRATANA Andrianiaina Sitraka
Table des matières

Liste des figures...............................................................................................................iii

INTRODUCTION.............................................................................................................1

I Principe de base de la méthode VLF...........................................................................2

Le champ magnétique primaire et secondaire...........................................................2

Profondeur de pénétration et d’investigation............................................................5

Les différentes versions du VLF...............................................................................6

II Description de l’appareil T-VLF...............................................................................8

III Avantages de l'instrument T-VLF..........................................................................11

Facilité d'utilisation et portabilité............................................................................11

Efficacité et rapidité d'acquisition de données........................................................11

Profondeur d'investigation.......................................................................................11

Sensibilité à la conductivité électrique....................................................................12

Résistance aux interférences....................................................................................12

Polyvalence des applications...................................................................................12

Faible coût d'acquisition et d'exploitation...............................................................12

En résumé, le T-VLF est une méthode géophysique efficace, portable et polyvalente


qui offre de nombreux avantages pour une grande variété d'applications. Sa simplicité
d'utilisation, sa rapidité d'acquisition de données et sa sensibilité à la conductivité électrique
en font un outil précieux pour les géophysiciens, les hydrogeologues, les prospecteurs
miniers et les archéologues...................................................................................................12

IV Limites du T-VLF..................................................................................................12

Résolution spatiale limitée......................................................................................12

Profondeur d'investigation variable.........................................................................13

Sensibilité aux interférences géologiques...............................................................13

Difficulté d'interprétation des données....................................................................13

Nécessité d'une source d'émission VLF..................................................................13


Impact environnemental potentiel...........................................................................13

En résumé, le T-VLF est une méthode géophysique utile et polyvalente, mais il est
important de connaître ses limites et de les prendre en compte lors de la planification et de
l'interprétation des études géophysiques...............................................................................13

CONCLUSION...............................................................................................................17

Bibliographie....................................................................................................................iii
Liste des figures
INTRODUCTION

La prospection géophysique est un ensemble de techniques qui utilisent des mesures


physiques pour étudier la structure et la composition du sous-sol. Elle s’appuie sur des
principes physiques tels que la gravité, le magnétisme, l’électricité et la résistivité pour
obtenir des informations sur les propriétés des matériaux enfouis.
Le T-VLF, sigle pour Transient Very Low Frecency, est un appareillage utilisé dans le
domaine géophysique pour détecter et étudier les variations des champs électromagnétiques à
très basse fréquence dans la lithosphère de manière simple et efficace.
Historiquement, l’utilisation des ondes Très Basse Fréquence en géophysique a débuté
dans les années 1960. Et il s'agissait probablement d'une évolution progressive et non d'une
invention révolutionnaire unique. L’appareil T-VLF est créé par IRIS Instruments. C’est une
société reconnue pour la conception et la fabrication d'instruments géophysiques portables
destinés à une large gamme d'applications. Ils se concentrent principalement sur des
instruments faciles à utiliser et robustes, adaptés aux conditions de terrain difficiles.
Ce projet se propose d’explorer les principes de base de l’appareil T-VLF dans
l’exploration géophysique. Pour cela, on va aborder sa description, son mode opérateur, une
application. On va voir dernièrement les avantages et les limites de cet appareil.
I. Principe de base de la méthode VLF
1. La méthode VLF
La méthode VLF est une technique d’exploration géophysique utilisée pour détecter des
matériaux conducteurs sous terrains. C’est une méthode électromagnétique artificielle qui
veut dire Very Low Frequency, en anglais, ou TBF très Basse Fréquence, en français. Elles
utilisent comme sources génératrices des champs électromagnétiques des antennes pour les
communications militaires avec des sous-marins [1]. Elles reposent essentiellement sur l’effet
d’induction de courant électrique dans un matériau conducteur quand un champ magnétique
interagit avec ce matériau selon la loi :
1
⃗ E= ⃗
rot H = ⃗j = σ ⃗ E
ρ
Les courants induits s’appellent courant de Foucault.
Les géophysiciens exploitent la technologie VLF comme méthode de prospection
électromagnétique. Cette technique permet de cartographier la conductivité électrique du
sous-sol, jusqu'à une profondeur de plusieurs dizaines de mètres.
Les émetteurs VLF de puissance allant de 300 KW à 1MW servant de source de champ
primaire sont repartis sur la surface terrestre d’une façon régulière en Europe, en Russie, et en
Amérique du Nord [2].

2. Le champ magnétique primaire et secondaire

La source VLF est un dipôle électrique émettant des signaux électromagnétiques TBF
complexes et polarisés. Le champ peut être assimilé à un champ uniforme puisque le dipôle
source se trouve à des grandes distances. Le Champ magnétique incident qui cause
l’induction, appelé champ primaire ⃗
H p est constitué d’une seule composante ⃗
H y,
perpendiculaire à la direction de propagation du signal, tandis que le champ électrique
incident est formé d’une composante électrique horizontale, E x parallèle à la direction de
propagation [2].
Le champ électromagnétique primaire se propage entre la surface de la terre et
l’ionosphère sur l’ensemble du globe terrestre. Il pénètre dans le sous-sol et induit des
courants secondaires, ou courants de Foucault, qui à leur tour induisent un champ
électromagnétique secondaire, dont l’intensité dépend de la résistivité du sous-sol. Ce champ
secondaire se superpose avec le champ primaire.
Les mesures par VLF reposent de ce fait sur l’induction d’un courant électrique dans un
conducteur. Le phénomène d’induction de produit alors lors que le conducteur est traversé par
un champ magnétique variable.
On mesure sur la surface du sol selon un maillage bien défini le champ
électromagnétique total résultant composé du champ électromagnétique primaire et
secondaire à l’aide duquel il déduit la résistivité apparente des structures conductrices ou
résistantes peu profondes.
Au point de mesure l’onde électromagnétique se compose de deux champs, électrique
Ex et magnétique Hy, orthogonaux entre eux et à la direction de propagation de l’OEM. Le
champ magnétique Hy est tangentiel au plan d’onde tandis que le champ électrique E x est
radial au plan d’ondes.
Le géophysicien mesure alors le champ magnétique résultant ⃗
H R par rapport au champ

primaire ⃗
H P émet par la source lointaine.
Le champ magnétique secondaire ⃗
H S possède la même fréquence que le champ

magnétique primaire ⃗
H P mais il est différent en phase, en amplitude et en direction.

Champ magnétique résultant (HR) Champ magnétique


Secondaire (Hs)

Champ magnétique primaire (Hp)

Figure 1 : combinaison des champs magnétiques primaire et


secondaire et l’effet de déphasage

Le schéma se résume comme suit :

 La somme vectorielle de ⃗H p et ⃗
H s est représentée par le vecteur résultant ⃗
H R.
 Le champ magnétique secondaire ⃗ H S est de même fréquence que le champ
magnétique primaire ⃗H p mais en avance sur celui-ci d’un angle β.

 H s cos β est la composante réelle du champ magnétique secondaire, appelée
également inphase. Elle est en phase avec le champ magnétique primaire ⃗ H p.
 ⃗
H s sin β représente la composante imaginaire du champ magnétique
secondaire, appelée aussi composante en quadrature ou outphase. Elle est en
opposition de phase avec le champ magnétique primaire ⃗ H p.

De ce schéma, on dit que :


Le champ résultant ⃗
H R a pour amplitude :

H R=√ H p2 + H S2 +2 H p H S cosβ

Le champ secondaire a pour amplitude :


H S =√ H p2+ H R2 +2 H p H R cosθ
H R sinθ=H S sinβ

Pour le champ magnétique résultant H R:


−1 H R . sinβ
θ=tan
H R + H x . cosβ

Pour le champ magnétique secondaire H S :


−1 H R . sinθ
β=tan
cosβ − H p

En pratique, la boucle de réception permet d’obtenir le champ résultant et son


déphasage θ par rapport au champ magnétique primaire H p . Ce dernier peut être évalué si la
géométrie de la boucle émettrice est connue.
La détermination de l’amplitude du champ secondaire H S et son déphasage seront alors
calculés à l’aide des formules précédentes.
Milieu géologique résistant :
Ainsi, lorsque le milieu géologique est suffisamment résistant, les équations de Maxwell
donnent respectivement, pour les champs électriques et magnétique, les expressions
suivantes :
∆⃗
E =− ω . µ . Ɛ . ⃗
2
E
∆⃗
H =−ω . µ . Ɛ . ⃗
2
H
Milieu géologique conducteur :
Ces mêmes équations pour un milieu bon conducteur ont pour expressions
∂⃗
E
∆⃗
E =µ . σ . =i. µ .σ . ω . ⃗
E
∂t
∂⃗
H
∆⃗
H =µ . σ . =i . µ . σ . ω . ⃗
H
∂t
En VLF la source est lointaine c’est-à-dire que l’onde électromagnétique est assimilée à
une onde plane polarisée dans le plan X-Y et qui pénètre en profondeur Z dans le sol.
L’équation
∂⃗
H
∆⃗
H =µ . σ . =i . µ . σ . ω . ⃗
H
∂t

A pour solution


H y =H O , y . e

√ µ. σ . ω
2
x

( √ µ .σ2. ω z)
cos ωt −

Avec :

k=
√ µ.σ .ω
2
Soit :
⃗ − kz
H y =H O , y . e cos ( ωt − kz )

Cela montre que le champ magnétique représente une vibration harmonique déphasée
qui s’atténue en profondeur (z) en fonction du paramètre k.

3. Profondeur de pénétration et d’investigation

Les ondes électromagnétiques subissent une atténuation et un déphasage lorsqu’elles se


propagent dans un matériau conducteur uniforme. Celle-ci connaît appelée également
profondeur de peau ou ‘skin deph’ représente la profondeur à laquelle l’amplitude des ondes

HΦ,y
électromagnétiques diminuent d’un Neper (1/e) [3]. Mathématiquement ⃗
H y, δ = exprime
e
donc la profondeur à laquelle le signal en surface ⃗
H Φ, y diminue de (e) soit environ 37% de
son amplitude.
Comme nous l’avons défini dans les chapitres précédents, l’inverse du paramètre k est
appelé profondeur de peau ou profondeur de pénétration. Il a pour expression :
1
k
=δ =

2
µ.σ .ω
=

µ.ω
=503 √ T . ρ

Cette formule est valable lorsque les courants de déplacements sont négligeables et pour
des conducteurs non magnétiques.
Lorsque les courants de déplacement ne sont pas négligeables, la profondeur de peau est
beaucoup plus complexe et se calcule par l’expression suivante.
δ=
√ 2ρ
µ.ω 2 2 2
1
1
( ( ρ . x . ω + 1 )|| 2 − ρ . k . ω
1
)2
µ : la perméabilité magnétique du milieu (H/m)
ρ : résistivité magnétique (ohm.m)
ε : permittivité du milieu (A.s/V.m)
ω : 2.π.f (rad/s)
H Φ , y : Champ magnétique à la surface du sol
La densité de courant pour une onde plane et polarisé a pour expression

J=σ . ⃗ rot ⃗
E =⃗ (√
H = √ µ . σ . ω . H Φ , y . exp −
µ . σ .ω
2
z . cos) )
π
Représente le déphasage entre le champ magnétique et électrique à la surface du sol.
4
Cette dernière formule montre que :

 L’amplitude du courant en surface du sol est √ µ . σ . ω fois l’amplitude du


champ magnétique.
 Le courant montre un effet de peau similaire à celui du champ magnétique.

 Cas d’un milieu résistant :

La valeur de
√ µ.σ .ω
2
est faible lorsque le milieu géophysique est principalement

résistant. L’onde électromagnétique subit une faible atténuation au cours de sa propagation en


profondeur. Elle induit une densité de courant assez faible mais qui ses distribue sur une
importante épaisseur

 Cas d’un milieu conducteur


La propagation de l’onde électromagnétique est fortement atténuée au cours de son
trajet et façonne une densité de courant assez importante dans le milieu traversé en se
distribuant sur une profondeur plus faible.
La profondeur d’investigation représente la profondeur maximale à laquelle un corps
conducteur pouvant générer une anomalie électromagnétique identifiable. Le pouvoir de
pénétration, ou effet de peau, affecte le pouvoir d’investigation ce qui constitue une contrainte
qui limite ce dernier. Enfin, la profondeur d’investigation de la méthode VLF dépend de
plusieurs facteurs comme la résistivité du milieu encaissant, de la résistivité de la structure
recherchée, de sa forme et de sa taille et bien d’autres.
4. Les différentes versions du VLF

 La méthode VLF-R(MT-VLF)

La méthode VLF-R mode résistivité est un procédé de prospection EM fondé sur le


principe identique à celui de la Magnétotellurique (MT) proposé par Tikhonov en 1950 et
Cagniard en 1953. Elle est comme méthode Radio-Magnéto-Tellurique, une méthode
fréquentielle à grand nombre d’induction, pour laquelle la résistivité apparente se détermine
par la mesure de la composante du champ électrique à la surface du sol et de la composante
associée du champ magnétique, selon l’équation introduite par Cagniard.
Les émetteurs artificiels diffusent un champ électromagnétique primaire constitué d’une
composante magnétique horizontale Hy et d’une composante électrique verticale E z.
En atteignant la surface du sol, la composante E z est affaiblie et devient négligeable
sous la surface du sol tandis que le champ magnétique H y variable induit un champ électrique
horizontale Ex dans la direction de propagation.
La composante électrique Ex est généralement présente aussi bien pour un sol tabulaire,
ou non. De plus, elle s’adapte mieux à la détection des structures aussi bien conductrices que
résistantes. Dans la prospection MT-VLF résistivité, on mesure généralement le rapport Z =
Ex/Hy, cette expression permet d’enregistrer les modifications de la résistivité électrique
horizontale Ex dans la direction de l’émetteur à la composante magnétique horizontale
perpendiculaire Hy.

 La méthode VLF inclinaison

Le VLF inclinaison est également un mode de VLF faisant partie des méthodes
fréquentielles à grand nombre d’induction mais ou l’on mesure que les composantes
magnétiques horizontale et verticale, la composante électrique horizontale n’étant pas
mesurée.
Généralement les stations d’émissions radio militaire se trouvent à grand distance et par
conséquent les ondes électromagnétiques émises sont guidées par l’ionosphère et la surface du
sol. En pénétrant dans le sous-sol le champ électromagnétique génère dans la structure
géologique conductrice des courants de Foucault qui sont déphasés par rapport au champ
magnétique primaire. A leur tour, les courants de Foucault produisent un champ magnétique
secondaire, en quadrature avec le champ primaire.
Le principe consiste à mesurer en surface le champ magnétique résultant polarisé
elliptiquement. Ce phénomène de polarisation est la conséquence de l’effet entre le champ
magnétique primaire et le champ secondaire provoquée par le corps conducteur.
L’objectif de la méthode inclinaison consiste à mesurer en surface les paramètres de
l’ellipse de polarisation du champ magnétique résultant c’est-à-dire l’angle d’inclinaison du
grand axe de l’ellipse, l’ellipticité de l’ellipse de polarisation (rapport du petit axe sur le grand
axe de l’ellipse) et le calcul de la dérivée de Fraser.
Ce mode serait d’autant plus performant que l’émetteur se situe dans la direction des
structures cibles à environ plus ou moins 45 degrés. Dans une telle orientation, la composante
horizontale du champ magnétique serait alors plus ou moins perpendiculaire à la structure
cible et fournit un flux magnétique maximum à travers la structure cible produisant ainsi une
plus grande anomalie du champ.

 La méthode VLF-EM

Le principe de la méthode VLF-EM consiste à mesurer la relation entre le champ


magnétique émis et le champ magnétique secondaire dans le sous-sol. Elle consiste à mesurer,
suivant la fréquence de la source, la résistivité apparente de la roche à différentes profondeurs
d’exploration.

 La méthode VLF-GRADIENT

En version VLF-EM Grad (Very Low Frequency Gradient), le dispositif


d’enregistrement mesure, grâce à deux bobines horizontales superposées, le gradient du
champ électromagnétique produit par la cible.
Le but consiste à mesurer le gradient de la composante horizontale du champ
magnétique résultant à l’aide de l’équation suivante :
∆ H Ry =H Ry ( Z 2 ) − H Ry ( Z 1 )
Si dans la technique FR-EM la composante H sy a été négligé, dans le cas du VLF
Gradient elle ne sera pas. On déduit l’équation :

( )( )( )
0 0 0
H Ry = H py + H sy
H Rz 0 H sx

∆ H Ry =[ H py + H xy ( Z 2 ) ] − [ H py + H xy ( Z 1 ) ]


∆ H Ry =[ H xy ( Z 2 ) ] − [ H xy ( Z 1 ) ]

On déduit pour le VLF-EM Grad l’équation :


∆ H Ry =|[ H xy ( Z 2 ) ] − [ H xy ( Z 1 ) ]|cos β +i |[ H xy ( Z 2 ) ] − [ H xy ( Z 1 ) ]|sin β

II. Description de l’appareil T-VLF


La figure ci-dessous présente la composition de l’appareil T-VLF. Il est formé de deux
parties [4]:

FIGURE 1: INSTRUMENT T-VLF

 La partie dorsale :
Elle contient dans sa partie supérieur et centrale les trois capteurs magnétiques, les deux
inclinomètres et leur électronique associée, et dans sa partie inférieure un boîtier
d’alimentation contenant six piles de 1.5V (modèle D). Deux prises banane femelles situées
sur le côté de l’appareil permettent la connexion de la ligne électrique dans le mode
résistivité. Un système de sangles est prévu pour l’utilisation de ce boîtier dans le dos.

 La partie frontale :
Elle possède une forme de T pour pouvoir être tenue commodément à la main. Elle
comprend d’une part un clavier de 18 touches pour la commande de l’appareil et
l’introduction de données (coordonnées de la station de mesure), et d’autre part un afficher de
grandes dimensions (résolution 240x64) pour l’affichage de menus et des résultats
numériques.
 Un cordon :
Il a une longueur de 1.20 m relie la base du T et le côté gauche de la partie dorsale.
Lorsque le cordon est branché, les piles de la partie dorsale alimentent le T pour son
fonctionnement normal. Lorsque le cordon est déconnecté, le T ne peut donc être mis en
route ; les données stockées en mémoire sont toutefois maintenues par une pile au lithium
située à l’intérieur du boîtier T. Lorsqu’on veut transférer les données de la mémoire interne
du T vers un calculateur ou une imprimante, un cordon doit être branchée dans la même prise
du T que précédemment. Dans ce cas, c’est une pile de 9 V située sous la partie clavier du T
qui alimente celui-ci pendant le transfert.

 Les piles :
Ils ont une autonomie d’environ 20 heures de fonctionnement à une température de
20°C. La pile de 9 V du T a une durée de vie d’environ 6 mois, et celle au lithium d’environ 8
ans.

 Les lignes électriques :


Elle est utilisée dans le mode résistivité est constituée de deux électrodes métalliques et
de deux câbles, l’un de 10 m de long en standard pour l’électrode lointaine et l’autre de 1 m
de long pour l’électrode proche.

II. Mode opératoire


L’appareil T-VLF est contrôlé par appuis successifs sur les différentes touches de
fonction du clavier
Une fois l’appareil allumer on procède dans les étapes suivantes :
 Appuyer sur la touche set-up, pour accéder aux nouvelles stations ou aux
stations suivantes
 NEW LINE STATION : nouvelles stations
 NEXT STATION : stations suivantes
Si on choisit nouvelle station, on introduit l’abscisse de la station, puis l’espacement
entre stations et l’ordonnée du nouveau profil.
 On choisit le mode de mesure
 TILT mode : mesure de composantes magnétiques en mode inclinaison
 RESISTIVITY mode : mesure de composantes magnétique et électrique en
mode résistivité
 On choisit la fréquence à étudier
Après, l’opérateur doit choisir les deux fréquences qu’il va étudier, l’opérateur doit
choisir les deux fréquences. S’il ne souhaite faire des mesures qu’à une seule fréquence, il
doit saisir la valeur de celle-ci deux fois.
 WORLD FREQUENCIES : 27 fréquences sont ensuite proposées, et les
émetteurs sont sélectionnés en appuyant sur le numéro de la ligne où il se
trouve.
 OTHER FREQUENCIES : les fréquences sont saisies manuellement
comprise entre 10 000 et 30 000Hz.
 LAST FREQUENCIES : ce sont la fréquence utilisée pour la mesure
précédente.
 Appuyer sur START pour commencer la mesure.
La présence des lettres ACQ en bas à droite confirme que la mesure est en cours
d’acquisition.
 Appuyer sur SCREEN pour afficher la courbe.
La courbe d’inclinaison est la première affichée. En appuyant sur TILT on a la courbe
d’ellipticité. On peut changer l’échelle verticale en appuyant sur la touche SCALE
 Appuyer sur la touche STORE pour stocker les données
 Pour rappeler les données stockées on utilise la touche RECALL
 Pour transférer les données on utilise la touche DUMP et on choisit la vitesse
de transmission
- COMPUTER (pour un ordinateur)
- SERIAL PRINTER (pour une imprimante de type série)
 Pour effacer les données on utilise la touche RESET

Cette méthode met bien en évidence les conducteurs électriques, les applications
principales concernent la recherche minière qui utilise principalement les propriétés
magnétiques des ondes VLF. En France, cette technique a été utilisée par la COGEMA afin de
localiser les contacts tectoniques entre les granites et l’encaissant, lieux des minéralisations
uranifères. Depuis plusieurs décennies (fin des années 70) et surtout dans l’Ouest de la
France, elle a été utilisée pour mettre en évidence des fractures dans le socle dans le cadre de
recherches en eau souterraine. En plus des structures faillées, cette méthode révèle les terrains
anisotropes. Les valeurs de résistivités apparentes sont différentes suivant que l'on utilise un
émetteur dans le sens de la schistosité ou perpendiculaire à celle-ci. En traitant les données de
déphasage, cette méthode peut être utilisée pour la reconnaissance de bassins sédimentaires
d’effondrement, application géologique ou recherche en eau. Aujourd’hui, en raison des
difficultés à avoir des émetteurs actifs et bien orientés, cette méthode est un peu délaissée,
alors qu’elle apporte des résultats très intéressants pour peu que toutes les données soient
exploitées

III. Application

Le T-VLF possède de nombreuses applications dans divers domaines de la géophysique


appliquée, grâce à sa capacité à cartographier la conductivité électrique du sous-sol.
- Exploration d'eau souterraine
Le T-VLF est une méthode courante pour l'exploration d'eau souterraine car il permet
d'identifier des variations de conductivité électrique du sous-sol. L'eau souterraine étant
généralement plus conductrice que les formations rocheuses environnantes, on peut
identifier des anomalies conductrices pouvant correspondre à des aquifères. Le T-VLF est
souvent utilisé lors des premières étapes d'une étude d'exploration d'eau souterraine pour
cibler des zones présentant un fort potentiel. Des forages d'exploration sont ensuite réalisés
dans les zones identifiées pour confirmer la présence et les caractéristiques de l'eau
souterraine (débit, qualité).
- Prospection minérale
Le T-VLF peut être utilisé pour la prospection de certains types de minéraux
conducteurs, tels que le sulfure, le graphite et le nickel. Ces minéraux ont une conductivité
électrique plus élevée que les roches encaissantes, ce qui peut être détecté par le T-VLF. Il
est une méthode de reconnaissance utile pour identifier des zones à fort potentiel minéral,
qui peuvent ensuite être étudiées plus en détail par d'autres méthodes géophysiques.
- Cartographie géologique
Le T-VLF peut être utilisé pour cartographier des variations de conductivité électrique
liées à différentes formations géologiques. Cela peut aider à identifier des contacts
géologiques, des zones de faille et d'autres structures géologiques importantes. Le T-VLF est
souvent utilisé en combinaison avec d'autres méthodes géophysiques pour une meilleure
compréhension de la géologie d'une zone.

- Détection de cavités souterraines


Le T-VLF peut être utilisé pour détecter des cavités souterraines telles que des
grottes, des tunnels et des mines abandonnées. L'air présent dans les cavités agit comme un
isolant électrique, créant une anomalie négative dans les données T-VLF. Il peut être utile
pour des applications telles que la cartographie des risques karstiques et la sécurité des
infrastructures souterraines.
- Archéologie
Le T-VLF peut être utilisé pour détecter des vestiges archéologiques enfouis qui
présentent une conductivité différente du sol environnant. Par exemple, des murs en pierre,
des fosses et des structures de tombes peuvent être identifiés par le T-VLF. Le T-VLF est une
méthode non destructive qui peut être utilisée pour guider les fouilles archéologiques et
protéger les sites sensibles.
- Surveillance environnementale
Le T-VLF peut être utilisé pour surveiller la migration de contaminants dans le sous-
sol, tels que les panaches de pollution provenant de décharges ou de sites industriels. Les
contaminants, en fonction de leur composition chimique, peuvent modifier la conductivité
électrique du sol et être détectés par le T-VLF. Il peut être une méthode utile pour la
cartographie et la surveillance de la pollution des sols et des eaux souterraines.

IV. Avantages de l'instrument T-VLF


Le T-VLF (Very-Low-Frequency) présente de nombreux avantages pour une utilisation
dans divers domaines de la géophysique appliquée.
- Facilité d'utilisation et portabilité
Les instruments T-VLF sont légers, compacts et faciles à utiliser, ce qui les rend accessibles à
un large éventail d'utilisateurs. Et leur portabilité facilite leur transport sur le terrain, même
dans des zones où l'accès aux véhicules est limité.
-Efficacité et rapidité d'acquisition de données
Le T-VLF permet une couverture rapide et efficace de vastes étendues, ce qui permet de
collecter une quantité importante de données en un temps minimal. Cette capacité est utile
pour des études préliminaires de reconnaissance ou pour explorer de vastes zones.
- Profondeur d'investigation
Les ondes VLF peuvent pénétrer profondément dans le sous-sol, permettant ainsi d'explorer
des structures géologiques jusqu'à plusieurs centaines de mètres de profondeur. Cette
caractéristique est avantageuse pour la localisation de sources d'eau souterraine, la
cartographie géologique et la détection de cavités souterraines profondes.
- Sensibilité à la conductivité électrique
Le T-VLF est sensible aux variations de conductivité électrique du sous-sol, permettant de
cartographier la distribution de matériaux tels que l'eau, l'argile et les roches conductrices.
- Résistance aux interférences
Les ondes VLF sont moins sensibles aux interférences électromagnétiques locales que d'autres
méthodes géophysiques, ce qui les rend utilisables dans des environnements urbains et
industriels.
- Faible coût d'acquisition et d'exploitation
Les instruments T-VLF sont moins coûteux que d'autres instruments géophysiques. Les coûts
d'exploitation sont également relativement bas, car ils ne nécessitent pas d'équipements lourds
ou de sources d'énergie externes.

V. Limites du T-VLF
Malgré ses nombreux avantages, le T-VLF présente également certaines limites qu'il
est important de connaître avant de l'utiliser :
-Résolution spatiale limitée
La résolution spatiale du T-VLF est faible que celle d'autres méthodes géophysiques, comme
la sismique ou la résistivité. Cela signifie que le T-VLF peut ne pas être en mesure de détecter
de petites structures ou des anomalies subtiles.
-Profondeur d'investigation variable
La profondeur d'investigation du T-VLF dépend de plusieurs facteurs, tels que la conductivité
du sous-sol, la fréquence des ondes VLF utilisées et la présence de structures géologiques
complexes.
- Sensibilité aux interférences géologiques
Le T-VLF peut être perturbé par des structures géologiques conductrices, telles que des dykes
ou des corps minéralisés, ce qui peut fausser les données et l'interprétation des résultats. dykes
ou des corps minéralisés, ce qui peut fausser les données et l'interprétation des résultats.
- Impact environnemental potentiel
L'utilisation d'émetteurs VLF puissants peut avoir un impact négatif sur l'environnement et la
santé humaine.

CONCLUSION
Bibliographie

[1] : Mr BENGMAIH, Les Filtres analogiques


[2] : G. Pinson - Physique Appliquée, Filtrage analogique - A14
[3] : M. E. Van Valkenburg, Analog Filter Design, Holt, Rinehar
[4] : https/www.jatific.com/product/t-vlf/
Valentin Gies, Filtrage
[5] : MONTIGNY Eric, Filtrage analogique
[6] : A. Oumnad, Filtrage analogique
[7] : Gérard Mangiante, Ed. Lavoisier, Analyse et synthèse des filtres actifs analogiques
www.gecif.net
askanydifference.com
[3]: www.everythingrf.com

iii

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