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COURS DE SPECTROSCOPIE

Poly 1- Chapitres I à IV

INTRODUCTION

RAYONNEMENT ELECTROMAGNETIQUE

INTERACTION RAYONNEMENT MATIERE

DIFFERENTS TYPES D’ANALYSES


SPECTROSCOPIQUES

CPI/2 et CHEMIST/2

Didier HAUCHARD
Année 2022-2023
Poly 1 : Chapitres de I à IV

INTRODUCTION
RAYONNEMENT ELECTROMAGNETIQUE
INTERACTION RAYONNEMENT MATIERE
DIFFERENTS TYPES D’ANALYSES SPECTROSCOPIQUES

Didier HAUCHARD
Bureau 208 Année 2022-2023
2nd étage recherche

COURS DE SPECTROSCOPIE 6) Effets sur les alcenes


( D. HAUCHARD - 12 H ) 7) Effets sur les composés carbonylés
8) Composés aromatiques et effets de la substitution
I - INTRODUCTION
9) Transitions électroniques des composés métalliques
II- RAYONNEMENT ELECTROMAGNETIQUE
10) Applications de la spectrométrie UV - Visible
III- INTERACTIONS RAYONNEMENT / MATIERE
- Analyse qualitative
1) Sources de rayonnement électromagnétique
- Analyse quantitative :
2) Transitions spectrales - dosages
3) Spectres atomiques et moléculaires -détection UV - Visible (chromatographie)
IV - DIFFERENTS TYPES DE SPECTROSCOPIES - cinétique
1) Spectrophotométries atomiques - détermination de pKa - points isobestiques
- absorption atomique 11) Mise en oeuvre de la spectrophotométrie UV-Vis
- émission atomique -Appareillages
- émission par plasma - échantillons
- émission par arc ou étincelle - cuves
2) Spectroscopies moléculaires VI - SPECTROSCOPIE INFRAROUGE
- d'absorption (IR, UV, RMN, RPE, microonde, Raman) 1) Principe
- d'émission (spectrofluorimétrie, fluorescence X) 2) Historique
V - SPECTROSCOPIE UV-VISIBLE 3) Théorie
1) Introduction a) modèle simple de la molécule biatomique
- absorption dans l’ UV – Vis- variation d'énergie électronique - approximation harmonique
- Différentes zones spectrales - modèle anharmonique
- Analyse qualitative et quantitative b) modèle pour les molécules triatomiques
2) Absorption d'un rayonnement monochromatique c) modes normaux pour molécules plus complexes
loi de Beer-Lambert-Bouguer 4) Différents types de vibrations
3) Origine des structures de bandes des spectres - molécules simples (triatomiques)
-molécules polyatomiques plus complexes
d'absortion UV - Visible
5) Interprétation des spectres IR
4) Origine des absorptions en liaison avec les OM
6) Mise en oeuvre de la spectroscopie IR
5) Différentes transitions électroniques
- Transitions - s s*, ns*,p p*, np*, dd -appareillages
- Effets dûs à la substitution sur le chromophore - cellules
- Effets dûs aux solvants - conditionnement de l'échantillon
- Effets dûs à la conjugaison 7) Applications

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E (Joules)n (Hz ou s )
-1

2,2.10-13 1021

2,2.10-15 1019

2,2.10-17 1017

2,2.10-19 1015

2,2.10-21 1013

1011
2,2.10-23

n: fréquence : nbre de cycles /unité de temps (s-1)


109 c=.n
2,2.10-25
c : vitesse de la lumière dans le vide
3.1010 cm/s
107
2,2.10-27

105
2,2.10-29

103

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3
E (Joules)n (Hz ou s )
-1

2,2.10-13 1021

2,2.10-15 1019

2,2.10-17 1017

2,2.10-19 1015

2,2.10-21 1013

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2,2.10-23

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2,2.10-25

107
2,2.10-27

105
2,2.10-29

103

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III) INTERACTIONS RAYONNEMENTS / MATIERES
1) Sources du rayonnement électromagnétique
a) Sources continues
 Sources incandescentes (ex: corps noir)
Décharges électriques dans un gaz à pression relativement élevée.
(ex : lampe à hydrogène, au deutérium ou à arc au xénon)
b) Sources discontinues
décharges électriques dans un gaz contenant des atomes libres
telle qu'une vapeur métallique ou un gaz rare sous pression réduite
 excitation par phénomène thermique d'atomes libres
(flamme haute température, plasma)

c) Sources LASER*
 Source de radiations monochromatique,
lumière cohérente de forte énergie
* Light Amplificated Stimulated Emission Radiation

2) Transitions spectrales

En résumé

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3) Spectres
Un spectre est issu de la décomposition par un système dispersif (prisme, réseau)
d'une lumière quelconque en une suite continue ou discontinue de radiations
distinctes par leur longueur d'onde (radiations monochromatiques ).

Spectre continue : différentes radiations monochromatiques infiniment


nombreuses et rapprochées (ex: lumière solaire).
Spectre discontinu : nombre fini de radiations monochromatiques.
a) Spectres atomiques
Atomes  nombre restreint de radiations émises ou absorbées
dans un intervalle donné de longueurs d'onde
spectre de raies

b) Spectres moléculaires

Principe de Born-Oppenheimer

Eél > Evib > Erot

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DIFFERENTS TYPES DE SPECTRES

1) hn  Erot

absorption  mouvements de rotation de la molécule

Energie moléculaire
 spectres de rotation pure (IR lointain/microondes)

E = Eélec + Evib + Erot  spectroscopie micro-onde

Eélec >> Evib >> Erot 2) hn Evib

 absorption  mouvements de rotation et


mouvements de vibration des atomes
spectres de vibration-rotation pure (IR moyen)
 spectroscopie infrarouge

3) hn Eélec

 absorption  transition électronique


spectres électroniques (UV/visibla )
 spectroscopie UV-Visible

Phénomène de désactivation après absorption de radiation par la molécule


1) Passage à un état excité de la molécule :
 absorption de hv  transition électronique
(10-15s)

2) Faible dissipation d'énergie sous forme de chaleur (déformations, chocs) :


 retour au premier niveau électronique excité (10-12s)
(relaxation vibrationnelle).

3) Retour à état fondamental :


• Chocs avec molécules voisines
 dissipation d'énergie (l0-8s) par conversion interne.
• Retour à l'état fondamental avec émission de photons.
....... .fluorescence (10-9s à 10-7s)
• Passage d'un état singulet à un état triplet
 croisement intersystème (10-8 s à 10-l0 s)
(durée de vie à l'état triplet de 10-5 s à quelques secondes).
Désactivation par transition du 1er état excité de triplet au singulet fondamental.
 Phosphorescence

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IV ] DIFFERENTES TECHNIQUES
SPECTROSCOPIQUES

1) Spectroscopie atomique
a) Méthodes utilisant l'absorption Spectrophotométrie d‘Absorption Atomique
Principe
Un faisceau de lumière monochromatique de fréquence caractéristique (absorbable par l'élément à
analyser) est envoyé dans une vapeur atomique de cet élément.
La mesure de l'intensité lumineuse avant et après passage dans la vapeur atomique permet de
déterminer le pourcentage d'absorption.
méthode d'analyse qualitative et quantitative.

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Schéma simplifié de l'appareillage.

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Température de flammes employées en absorption atomique
flamme = comburant + carburant (+ étincelle)
(oxydant + fuel )
Comburant : Le comburant est le plus souvent l'air ou le protoxyde d'azote (N2O). On emploie
rarement l'oxygène en raison des risques d'explosion.

Combustible (carburant - fuel) : Il s'agit souvent de l'acétylène (flamme les plus chaudes)

Utilisation des flammes


Air / acétylène : la plus employée pour l’analyse des éléments ne formant pas
d’oxydes réfractaires Ca, Cr, Mg, Fe, Co, Mo, Sr, Ni …

N2O/acétylène : pour oxydes réfractaires Al, Ta, Ti, Zr …

Spectroscopie d’absorption atomique

Atomiseur four graphite AAS


La mise en solution de l'échantillon est nécessaire dans la plupart des cas.
L'échantillon est injecté dans un tube en graphite et chauffé électrothermiquement à différentes
étapes pour atomiser l'analyte.

En absorption atomique four graphite (Graphite Furnace Atomic Absorption spectroscopy


GFAA), l'atomisation a lieu en trois étapes:
•Séchage
•Décomposition
•Atomisation
Le fonctionnement du four graphite est une technique complémentaire à l'absorption atomique
flamme conventionnelle et ajoute des avantages à l'analyse.

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Spectroscopie d’absorption atomique

Les appareils d'absorption atomique munis d'un four graphite permettent


d'atteindre des concentrations plus faibles que ceux équipés d'une flamme.

Spectroscopie d’absorption atomique Applications


Technique adaptée au dosage de métaux et alcalino-terreux en solutions aqueuses.
Très sensible, elle permet d'atteindre des éléments à l'état de traces (concentrations < mg/l).
Les appareils d'absorption atomique munis d'un four graphite permettent d'atteindre des concentrations
plus faibles que ceux équipés d'une flamme.
détermination de traces métalliques/impuretés dans l'huile, les plantes, l'eau
analyse d'éléments dans les fluides, l'eau, le sol, les aliments, le sérum, les matériaux semi-conducteurs

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b) Méthodes utilisant l'émission atomique
Ces méthodes reposent sur l'étude des raies émises par des atomes dans
un état excité.
 Spectrophotométrie d'émission atomique (ou photométrie en flamme)
Principe
Comme dans le cas de l'absoption atomique, l'échantillon est vaporisé dans une flamme
de telle sorte que l'élément à analyser est porté sous forme de gaz à l'état atomique.
Le passage à l'état éxcité de l'atome libre est réalisé dans ce cas par la flamme.
La désactivation de cet état excité s'accompagne d'émission de radiations de longueurs
d'onde caractéristiques de l'élément à analyser et d'intensités proportionnelles au
nombre d'atomes émetteurs.
 Utilisation de flamme Acétylène/protoxyde d’azote (2800°C)

Applications
En pratique, seuls les éléments alcalino-terreux et quelques métaux
lourds sont dosables par cette technique.
Four Flamme

Limites de détection 0,002 - 0,01 ppb 0,001 - 0,02 ppm


Rapidité (échantillons par 30 200
heure)

Exactitude (% d'erreur relative) 2 - 5% 1-2%

Dosage Solution, suspension Solution et suspension

 Spectrométrie d'émission plasma


Un des développements les plus récents en spectrométrie d'émission atomique utilise
une torche à plasma inductif (lCP : Induced Coupled Plasma) pour atomiser et exciter
les éléments d'un échantillon.
.

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 Spectrométrie d'émission plasma Plasma ?

Principe
L'utilisation d'une torche à plasma inductif (lCP)
est un dispositif permettant d'atteindre des
températures voisines de l0 000°C.
A ces températures, tous les éléments
deviennent émissifs, même les plus
réfractaires..
Gaz atomique chargé = mélange d’ions et d’électrons
Le plasma, constitué par des atomes ionisés et par des électrons, passe à l'intérieur de spires
parcourues par une radiofréquence (27 à 50 MHz) permettant de confiner les ions et les électrons
sur un parcours annulaire.

Le plasma permet de :
Casser les liaisons moléculaires
Produire des atomes et des ions libres  Source d’ions spectrométrie de masse
D’exciter les atomes  source de photons  spectrométrie d’émission atomique

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L'échantillon qui sera nébulisé dans le plasma va donner lieu à de nombreuses radiations de
longueurs d'onde différentes, séparées par un réseau optique performant. La maîtrise des spectres
de raies obtenus impose l'utilisation de dispositifs capables de résoudre les problèmes
d'interférences.
Chaque élément est identifié par un ensemble de raies caractéristiques, distinguables de celles
propres à la matrice (cf exemple figure suivante).
Un système informatique sophistiqué est nécessaire pour l'analyse de ces spectres.

- Spectres d'émission. Comparaison


d'un spectre partiel d'une torche à
plasma d'argon et du spectre d'une
solution aqueuse d'un sel de chrome
nébulisé dans la même torche.
La plage 306-322 nm correspond à
la présence du radical OH• de l'eau.

Appareillages ICP

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 Mesure du signal : Surface du pic

Applications
Il est possible avec cette technique de doser un grand nombre
d'éléments (pratiquement tous) quelque soit leur état dans l'échantillon.
Les radiations émises se situent généralement dans le visible ou
l'ultraviolet.
Cette technique qui entre en concurrence avec l'absorption atomique a
des avantages, notamment parce qu'elle ne nécessite pas l'emploi d'une
source de radiation monochromatique différente pour chaque élément
comme pour l'absorption atomique. Ainsi tous les éléments peuvent
être analysés simultanément. Pour certains éléments l'ICP permet de
doser des ultra-traces.
C'est une méthode toutefois coûteuse, avec un système de nébulisation
complexe, donc fragile, et elle demande de la part de l'utilisateur une
technicité importante.

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 Méthodes normalisées relatives à un dosage par ICP-AES

NF EN 15510 – Alimentation des animaux, détermination des


teneurs en calcium, sodium, phosphore, magnésium, potassium,
fer, zinc, cuivre, manganèse, cobalt, molybdène, arsenic, plomb et
cadmium par ICP-AES. (Octobre 2007)

ISO 15151 – Lait et produits laitiers, détermination des teneurs


en calcium, cuivre, fer, magnésium, manganèse, phosphore,
potassium, sodium et zinc. Méthode par spectrométrie d’émission
optique couplée à une torche à plasma (ICP-AES). (Mai 2010)

NF ISO 15202-2 – Air des lieux de travail, détermination des


métaux et métalloïdes dans les particules en suspension dans l’air
par spectrométrie d’émission atomique avec plasma à couplage
inductif. (Décembre 2001)

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Principe de l’ICP-MS ICP-MS
Couplage entre deux techniques :
Plasma induit par hautes fréquences / Spectrométrie de masse

Cette technique analytique est basée sur une séparation des éléments en fonction
de leur rapport m/z, avec m la masse de l’élément considéré et z sa charge.

https://video.directindustry.com/video_di/videos/video-90765.mp4

https://youtu.be/VIDBq3Ym1D8

Spectre ICP-MS d’une solution contenant 26 éléments à 1 mg/L dans HCl 4 % en volume

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 Eléments analysables par ICP-MS

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 Méthodes normalisées relatives à un dosage par ICP-MS

 NF EN 15763 – Méthode de détermination des teneurs en


arsenic, cadmium, mercure et plomb dans les produits
alimentaires, par ICP-MS après digestion sous pression. (Mars
2010)

 NF EN 15765 – Produits alimentaires – Dosage des éléments


traces – Dosage de l’étain par ICP-MS après digestion sous
pression. (mars 2010)

 NF EN ISO 17294-2 – Qualité de l’eau – Application de l’ICP-


MS – Partie 2 Dosage de 62 éléments. (Avril 2005)

 NF ISO 30011 – Air des lieux de travail – Détermination des


métaux et métalloïdes dans les particules en suspension dans
l’air par ICP-MS. (Décembre 2010)

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 spectrométrie d'émision d'arc ou d'étincelle
Principe
C'est le même principe que la photométrie de flamme mais la source d'énergie
permettant l'atomisation et l'excitation est un arc électrique ou une étincelle.
Cela permet d'atteindre des température trés grandes (entre 4000° et 8000°C) et donc
d'atteindre des transitions électroniques de plus haut niveau d'énergie.
La conséquence est un plus grand nombre de longueurs d'onde de radiations
accessibles. Ainsi il est possible d'atomiser et d'exciter un plus grand nombre
d'éléments simultanément.
Applications
Cette technique permet donc une analyse multiélémentaire en utilisant comme détecteur
un détecteur photographique ou un photomultiplicateur. Elle est souvent utilisée dans
l'industrie métallurgique pour analyser la composition d'alliages.
Dispositifs d'ionisation par arc ou étincelles;

a) arc basse tension continue; b) étincelle haute tension alternative (Chambre de Petrey).

Appareillage

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sonde de prélèvement d’échantillon par
moule immergé SOLED
Echantillonnage :
- Définir la surface la plus représentative de la
composition moyenne du prélèvement

- lui donner une planéité et un relief de polissage


conformes aux besoins de l’excitation

Mise en forme
La dernière opération est le surfaçage de l’échantillon. Il peut être réalisé à l’aide :
— d’abrasifs mis en œuvre avec différents types de supports tels que meules, bandes
abrasives ou disques souples. Ces supports sont mis en rotation par des surfaceuses qui
tournent à des vitesses élevées (2 000 à 3 000 tr/min) ;
— de fraiseuses ou de tours qui éliminent au maximum les risques de pollution induits par les
abrasifs.

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Fluorescence X

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Lorsque l’on bombarde un échantillon avec une source de rayons X
 Fluorescence caractéristique des éléments présents pouvant être captée avec un détecteur approprié

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2) Spectroscopie moléculaire
a) Spectroscopie moléculaire d’absorption
• Spectrométrie micro-onde

Caractéristiques des radiations utilisées :


- longueur d’onde : 0,05 <  < 100 cm (10-2 < n < 100cm-1
- fréquence : 6.1012 > n > 108 Hz

Spectroscopie moléculaire

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Spectroscopie UV/Visible

Excitations électroniques et vibrations moléculaires


Spectroscopie InfraRouge

Absorption et émission de lumière par une molécule

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Conversion interne
sans émission de photon

Fluorescence moléculaire

Fluorescence moléculaire

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