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I- Objectif du cours
L’étude des matériaux est amenée un jour ou l’autre à identifier un matériau inconnu
qui peut être soit un produit de réaction relativement simple mais inattendu, soit un
produit naturel complexe dont la structure n’a encore jamais été établie. Pour cela, il est
toujours commode de savoir utiliser les méthodes de caractérisation des matériaux qui
permettent de surmonter le problème.
D’une manière générale, il est nécessaire de combiner judicieusement plusieurs
techniques de caractérisation pour arriver à une vue raisonnable de la structure du
matériau. Donc, le objectif de ce cours est de comprendre les phénomènes
fondamentaux des méthodes de caractérisation des matériaux les plus largement
utilisées dans les industries et identifier leurs champs d'application.
En sciences des matériaux, il est possible de classer les matériaux de base en trois
catégories :
- Les métaux
- Les polymères
- Les céramiques
D’un point de vue très général, les techniques de caractérisation des matériaux peuvent
être vues comme la réponse d’un matériau (ou d’un dispositif élémentaire) à une
excitation.
On peut alors classer les techniques de caractérisation selon plusieurs critères. On peut
par exemple les classer selon le phénomène physique mis en jeu (optique, électrique,
magnétique…) ou bien selon la localisation de l’analyse (en surface, en volume) ou
encore selon la nature de l’élément détecté (électron, photon…). On peut aussi les classer
en quatre section selon la propriété mesurée : les techniques de caractérisation
morphologique, les techniques de caractérisation chimique, les techniques de
caractérisation structurelle et enfin les techniques de caractérisation fonctionnelle.
1- Les techniques de caractérisation morphologique (MEB, MET…) permettent de
visualiser un matériau (état de surface, défauts, structure) et par extension à mesurer les
dimensions d’un matériau.
La diffraction des rayons-X est, quant à elle, à la base de la cristallographie, une
méthode de caractérisation aussi très utile pour les matériaux cristallins.
* Émission
Un corps porté à une certaine température convertit son énergie interne (énergie
microscopique) en rayonnement thermique.
Une unité de surface d'un corps émet durant une unité de temps une quantité d'énergie
appelée flux d'émission.
* Absorption
Il s'agit de l'opération inverse. Quand une surface reçoit un flux d'énergie, la fraction
transformée en énergie interne est appelée flux absorbé (a).
* Réflexion et diffusion
Au lieu d'être absorbé, le rayonnement incident sur une paroi peut être directement
renvoyé par la paroi.
Dans ces conditions on distingue 2 cas :
1- Le renvoi obéit aux lois de l'optique géométrique (un angle d'incidence, un angle
de réflexion). Il s'agit alors de réflexion (r).
2- Le renvoi se fait dans toutes les directions (même si l'on a une seule direction
incidente). On parle alors de diffusion
*Transmission
Sous l'effet de la lumière ultraviolette ou visible, les électrons de valence des molécules
peuvent être portés depuis leur état fondamental à un niveau électronique excité : c'est
le phénomène d'absorption de la lumière. (ce qui détermine la longueur d’onde , par la
relation E = h c/, où «h» est la constante de Planck et «c» la vitesse de la lumière).
Les photons excitent les électrons de valence et l'énergie absorbée peut être ensuite
rapidement convertie dans la molécule elle-même en énergie vibrationnelle, rotationnelle
ou de translation. Elle peut être également réémise immédiatement (fluorescence), ou
après un temps de relaxation plus ou moins long (phosphorescence). Les électrons de
valence des molécules peuvent être présents dans :
- des orbitales de liaison σ localisées avec une faible probabilité de transition, donc
d'absorption,
- des orbitales de liaison π avec une probabilité de transition plus élevée,
- des orbitales n non-liantes.
Solution étudiée
I0 I
L : Longueur de la cuve
T = I / I0
avec :
I0 = intensité de la lumière incidente
I = intensité de la lumière transmise (I toujours inférieure à I0)
T = transmittance
Il est commun d’exprimer la transmittance par un pourcentage :
% T = I / I0
Loi de Beer
L’absorption de la lumière est directement proportionnelle à la fois à la concentration
du milieu absorbant et à l’épaisseur de la cuve où se trouve le milieu.
Une combinaison de ces deux lois (la loi de Beer-Lambert) donne la relation entre
l’absorbance (A) et la transmittance (T) :
A = log (I0 / I) = c x
avec :
A = absorbance (sans unité)
= coefficient d’absorption molaire ou d’extinction (dm3.mol-1. cm-1)
c = concentration molaire (mol.dm3)
x = longueur de la cuve (cm) ou trajet lumineux
Il est important de noter que est une fonction de la longueur d’onde et donc que la loi
de Beer-Lambert est seulement vraie en lumière monochromatique.
La relation entre transmittance et concentration n’est pas linéaire (figure 5) mais la
relation entre l’absorbance et la concentration est linéaire (figure 6), ce qui est à la base
de la plupart des analyses quantitatives.
III- Appareillage
Le schéma général d’un spectrophotmètre à absorption UV-visible est donné par le
schéma suivant :
le max).
I- INTRODUCTION
Question : Comment s'assurer que le produit obtenu lors de la réaction suivante est
bien celui attendu?
μ: masse réduite
ν: fréquence de la vibration
k: constante de force du lien
m: masse de l’atome
Un tel oscillateur peut également être décrit dans le cadre de la mécanique quantique,
son énergie est alors quantifiée et prend les valeurs E = h(v + 1/2), v étant le nombre
quantique de vibration et la fréquence donnée par la loi de Hooke.
Molécule linéaire 3N 3 2 3N -5
(N atomes)
Déformation
de cisaillement
Élongation
antisymétrique
Exemple :
Les liaisons C-C du squelette carboné sont couplées. Les vibrations de la chaîne
carbonée sont donc complexes et donnent naissance à une partie du spectre nommée
“empreinte digitale” de la molécule (900-1300 cm-1), caractéristique de la molécule mais
difficilement interprétable.
Les liaisons C-H d’un CH3 ou d’un CH2 sont couplées et vibrent simultanément.
Par contre, la plupart des groupes de la chimie organique comportent des liaisons qui
peuvent être excitées presque indépendamment du reste de la molécule (C=O, C-O, O-H,
C-N, N-H, etc...). Ces groupes donneront donc naissance à des fréquences d’absorption
caractéristiques ne dépendant que peu de leur environnement.
Exemple :
Une absorption forte entre 1650 et 1800 cm-1 permet d’identifier le groupe carbonyle
C=O. La valeur exacte de la fréquence indique s’il s’agit d’une cétone, d’un aldéhyde,
d’un ester, etc...
Exemple de spectre
Spectre d’absorption IR d’une cétone
III- APPAREILLAGE
La source est un filament incandescent qui émet sur l'ensemble du spectre infrarouge.
La radiation de la source est divisée en deux faisceaux par un miroir; les faisceaux de
référence et échantillon.
Les faisceaux sont dirigés dans le compartiment à échantillon où ils passent
respectivement à travers les cellules de référence et échantillon.
de prendre le spectre mais dans les deux cas on peut modifier la structure de
l'échantillon.
L'idéal est d'avoir un film mince. Mais souvent il faut réduire l'échantillon en poudre et
le diluer dans une matrice non absorbante car les sources IR sont peu intenses.
C'est l'une des techniques les plus utilisées et souvent très pratique et rapide à mettre en
oeuvre pour de très nombreux produits pouvant être mis en poudre fine. Elle donne de
bon résultat en mesure qualitative et semi-quantitative même si les coefficients
d'extinction mesurés sont légérement inférieurs à cause des difficultés d'une bonne
dispersion. Elle consiste à faire un mélange homogène de 0,5 à 4% du produit à étudier
avec un produit transparent dans l'IR. et facilement broyable, puis à presser le mélange
obtenu pour obtenir une pastille d'environ 1 mm d'épaisseur. Les produits utilisés
comme matrice diluant sont NaCl , KCl, CBr, NaCl, AgCl ou le polyétylène mais le
produit le plus largement utilisé est le KBr.
Il est utile de savoir sur quoi se concentrer lorsqu'on doit faire l'analyse d'un spectre
infrarouge. Généralement, vous pouvez diviser le spectre en deux sections. La section de
droite (<1500 cm-1) est appelée "empreinte digitale" parce qu'elle comprend un très
grand nombre de bandes aux formes variées. Si toutes les bandes de cette région se
retrouvent dans deux spectres IR (aux même positions et intensités relatives), vous
pouvez conclure avec confiance qu'il s'agit de spectres du même composé. Le nombre
important de bandes rend cependant l'analyse de cette section passablement ardue. De
plus la nature des bandes qui se retrouvent dans cette région du spectre révèle peu
d'information structurelle. Vous pouvez donc, initialement, ignorer le côté droit du
spectre et concentrer votre analyse sur le côté gauche.
La section de gauche ( > 1500 cm-1) comporte la plupart des bandes qui sont
caractéristiques de groupes fonctionnels. La présence ou l'absence de bandes pour les
liens C=O, O-H, NH, C=C, CC, CN et NO2 est généralement évidente et procure de
l'information structurelle importante. Il est aussi souvent inutile d'analyser de façon très
détaillée les absorptions CH vers 3000 cm-1 puisque presque tous les composés
organiques ont des absorptions dans cette région.
2. Si C=O est présent, déterminez quel type en recherchant les bandes suivantes:
ACIDE Un groupe OH est-il aussi présent? Recherchez une bande large vers3400-
2400cm-1.
AMIDE Un groupe NH est-il aussi présent? Recherchez une bande d'intensité moyenne
vers 3500 cm-1. Si présent, le pic est-il simple (NH) ou double (NH2)?
ESTER Un lien C-O est-il présent? Recherchez une bande intense vers 1300- 1000 cm-1.
ANHYDRIDE Y-a-t-il deux bandes carbonyles (vers 1810 et 1760 cm-1), plutôt qu'une
seule?
CÉTONES Vous avez une cétone si les cinq autres options ont été éliminées.
PHÉNOL Pour les phénols, confirmez aussi la présence d'un cycle aromatique
7. Si votre analyse n'a révélé la présence d'aucun de ces groupes fonctionnels, vous avez
probablement un ALCANE.
Vous devriez avoir un spectre assez simple avec des bandes CH à la droite de 3000 cm-1,
ainsi que quelques autres bandes vers 1450 cm-1 et 1375 cm-1.
Par exemple, toutes les cétones ont, dans leur spectre, une bande intense entre 1760 et
165cm-1, de même que les aldéhydes et les esters. Cette bande a été évidemment
attribuée au groupe carbonyle C=O. Ces domaines ont été petit à petit précisés et les
variations internes expliquées : par exemple, une cétone saturée absorbe le rayonnement
infrarouge entre 1725 et 1705 cm-1, alors qu’une cétone insaturée ne l’absorbe qu’entre
1685 et 1665 cm-1. D’autres groupe d’atomes caractéristiques de fonctions organiques
absorbent le rayonnement dans des régions bien identifiées : les groupes hydroxyles (-
OH) entre 3500 et3300 cm-1, les doubles liaisons (C=C) vers 1650 cm-1, C O entre 1300 et
1050 cm-1, etc.
1- Industrie pharmaceutique
* contrôle des matières premières : identification des différentes pénicillines, mesure de
l’humidité, contrôle d’une impureté, mesure de la granulométrie moyenne...
* contrôle des mélanges : contrôle des mélanges avant mise en forme, quantification des
composants d’un mélange, contrôle de solutés injectables
* acceptation des spécialités : mesure quantitative des constituants, épaisseur de
l’enrobage des comprimés
2- Industrie chimique
* contrôle des réacteurs : identification des matières premières, contrôle des réactions
chimiques, mesure des produits de synthèse...
DES
* contrôle des produits finis : mesure des impuretés, contrôle des mélanges
3- Industrie des polymères
* contrôle des matières premières : identification des additifs, classification des matières
premières
4- Industrie agro-alimentaire
* alimentation animale : protéines, matières grasses, amidon, celluloses, humidité
* boissons : degré alcoolique, sucres, additifs
5- Industries laitières : humidité des poudres de lait, humidité des beurres, matières
grasses des fromages et yaourts
Finalement : Il existe de nombreuses applications des spectromètres à infrarouge outre
les exemples présentés ci-dessus : déterminations des quantités thermodynamiques
(constante de dissociation d’acides et de bases, pressions de vaporisation), détermination
d’impuretés dans un composé, étude et caractérisation des semi-conducteurs....La liste
ne peut être exhaustive.
ECOLE
I- Introduction
La spectrométrie atomique étudie les émissions ou absorption de lumière par l’atome
libre, c'est-à-dire lorsque celui-ci voit son énergie varier au cours d’un passage d’un de
ses électrons d’une orbite électronique à une autre.
Généralement seuls les électrons externes de l’atome sont concernés.
Il est à signaler que l'émission de flamme est aussi une méthode qui permet de doser les
métaux et les non métaux. Bien que le principe des mesures est différent de celui en
absorption atomique, de nombreux modèles d'appareils permettent d'effectuer, au
choix, des dosages par l'une ou l'autre voie.
II- Principe
Le principe des deux méthodes (AA et EF) repose sur une mesure effectuée à partir
d'un échantillon ramené à l'état d'atome libre. A cette fin, l'échantillon est porté à une
température entre 2000 et 3000 °K pour que les éléments présents passent sous forme de
gaz à l'état atomique. L'échantillon est vaporisé par aspiration de la solution dans une
flamme ou par évaporation d'une surface chauffée électriquement.
La méthode de dosage par absorption atomique nécessite d'avoir les atomes à l'état
fondamental, afin d'observer les raies caractéristiques de l'élément. Or, on pourrait
penser que l'atomisation dans la flamme fournit essentiellement des atomes dans des
Dans le cas de l'absorption, on envoyait sur les atomes à doser un faisceau d'intensité
connue, de longueur d'onde bien choisie et on mesurait l'intensité transmise, pour en
déduire le nombre d'atomes absorbants présents dans la flamme. Les atomes dosés étant
en large majorité à l'état fondamental car les températures habituelles de flamme sont
de l'ordre de 2000 à 3000 K ce qui ne suffit pas à exciter une grande proportion
d'atomes.
En émission, on excite thermiquement les atomes, dans la flamme ou le plasma afin
qu'ils réémettent leur spectre de raies. En étudiant les spectres détectés, on peut donc
voir quels éléments constituent l'échantillon (à condition d'avoir une température
suffisamment élevée pour exciter tous les atomes), et évaluer leur quantité grâce à
l'intensité des raies.
souvent) qui est produite par la source qui est généralement une lampe à cathode creuse
contenant l’élément à doser.
La radiation est absorbée par les atomes non excités sur le trajet de la lumière.
Pour des concentrations C faibles on a : A = k C
k est une constante de proportionnalité pour une température donnée et une longueur
d’onde donnée.
En pratique, on compare les absorbances obtenues pour des solutions étalons et la
solution à doser dans les mêmes conditions.
L'intensité de l'absorption dépend directement du nombre de particules absorbant la
lumière selon la loi de Beer Lambert selon laquelle l'absorbance est proportionnelle au
coefficient d'absorption spécifique , au trajet optique b et à la concentration c.
A = .l.c
où A = log Io/I.
I = intensité après absorption par les atomes
Io = intensité initiale de la source lumineuse.
Cependant en pratique, cette relation n'est pas toujours vérifiée. On n'obtient pas
toujours une droite d'étalonnage. C'est le cas si la concentration devient trop élevée. La
gamme de dosage est le domaine dans lequel la droite d'étalonnage est pratiquement
une droite. Il est limité pour les faibles concentrations par la limite de détection et pour
les fortes concentrations par l'erreur sur la fidélité : à une très forte variation de la
concentration correspond une faible variation de l'absorbance. La gamme de dosage est
généralement donnée par le constructeur. Elle dépend de la raie de dosage utilisée.
VI-1 Appareillage
Le schéma de principe d'un appareil monofaisceau classique comporte :
* une source lumineuse pour émettre la raie requise pour le dosage (lampe à cathode
creuse).
* un dispositif d'atomisation, brûleur ou four, auquel est associé un nébuliseur dans le
cas d'une flamme.
* un système monochromateur afin d'isoler la raie de mesure.
* un détecteur
Flamme
réalisé à l'intérieur de l'ampoule qui est ensuite remplie d'un gaz rare (argon ou néon)
sous une pression de quelques mm de Hg.
Lorsqu'on applique une différence de potentiel de quelques centaines de volts entre les
deux électrodes, une décharge s'établit. Le gaz rare est alors ionisé et ces ions
bombardent alors la cathode, arrachant des atomes à celle ci. Ces atomes sont donc
libres et sont excités par chocs : il y a émission atomique de l'élément constituant la
cathode creuse.
La particularité du rayonnement ainsi émis est qu'il est constitué de raies très intenses
et très fines.
Ajustement du capillaire
Entrée de la
solution à analyser
V- Perturbations
Un certain nombre de phénomènes peuvent entacher d'erreurs les résultats obtenus. On
leur a donné le nom général de perturbations (ou interférences ou interactions).
On peut les classer en perturbations spectrales, physiques, chimiques, d'absorption non
spécifique :
* les perturbations spectrales : une raie d'absorption d'un composant de la matrice
coïncide avec la raie d'émission de résonance de la source.
* les perturbations chimiques : les atomes présents dans la flamme n'absorbent que s'ils
sont à l'état fondamental. S'ils sont excités ou ionisés ils n'absorberont pas. Par ailleurs
s'ils forment avec les atomes et radicaux présents dans la flamme des oxydes,
hydroxydes, des hydrures, ils ne contribueront pas à l'absorption.
* les perturbations d'absorption non spécifiques : elles sont dues à la présence dans la
flamme de molécules qui absorbent l'énergie de la lampe à cathode creuse. Cette
absorption moléculaire s'ajoute à l'absorption atomique et donne une réponse par
excès.
La SAA est une méthode basée sur un élément unique, utilisée pour reconstituer
l’analyse des métaux d’échantillons biologiques, métallurgiques, pharmaceutiques et
atmosphériques par exemple.
dosage des charges minérales dans les papiers, en particulier pour l'étude des
méthodes de désacidification
dosage des particules métalliques (Cu, Fe...) dans le papierla caractérisation de
divers matériaux, de déchets solides et d'effluents liquides.
l'étude de la toxicité aluminique chez le bananier ;
le dosage d'éléments majeurs et d'éléments traces métalliques dans des sols,
sédiments, roches et plantes ;
la quantification de certains constituants minéraux des sols (ex. dosage du
rubidium pour l'estimation du contenu en vermiculite des sols) ;
la dynamique des cations majeurs (Ca, Mg, K, Na), du fer et de l'aluminium dans
le fonctionnement actuel de sols forestiers acides ;
l'analyse élémentaire de ces sols, en vue de préciser leur état d'altération, et de
leur fraction argileuse ((f<2µm), en vue de caractériser la composition chimique
de ces minéraux ;
l'analyse élémentaire de litières, afin de préciser les teneurs en éléments biogènes
apportés aux sols forestiers.
I- Introduction
La diffraction des rayons X (DRX, on utilise aussi souvent l'abréviation anglosaxone
XRD pour X-ray diffraction) est une méthode d’analyse basée sur la diffractions des
rayons X sur la matière. Elle est utilisée pour identifier la nature et la structure des
produits cristallisés. En effet, cette méthode ne s'applique qu'à des milieux cristallins
(roches, cristaux, minéraux, pigments, argiles...) présentant les caractéristiques de l'état
cristallin, c'est-à-dire un arrangement périodique, ordonné et dans des plans réticulaires
tridimensionnels des atomes constitutifs.
Les atomes s'organisent donc en plans réticulaires plus ou moins denses qui sont
désignés par leurs coordonnées (h, k, l) dans un système de repérage de l'espace.
La méthode permet ainsi clairement de distinguer les produits amorphes (verres ...) des
produits cristallisés.
La source des RX est un tube à vide comportant deux électrodes, une cathode émettrice
d’électrons (filament de tungstène) et une anode ou anticathode, masse métallique (Cu,
Co, Ni …) portée à un potentiel de l’ordre de 10 à 30 KV.
III- Principe
Les corps cristallins peuvent être considérés comme des assemblages de plans
réticulaires plus ou moins denses. Les plans contiennent les atomes : certains plans
contiennent bien plus d'atomes que d'autres en fonction de la formule chimique du
minéral. Ces plans réticulaires sont séparés par des distances caractéristiques (d) selon
la nature du cristal ou du minéral considéré. Trois ou quatre distances réticulaires bien
choisies permettent une reconstitution du réseau cristallin du minéral.
Les phénomènes d'interférence entre les différents ordres de diffraction vont permettre
une énergie suffisante des rayons X diffractés pour être détectés.
Elle utilise un petit cristal ou une section plane dans un cristal sur lesquels tombe le
faisceau polychromatique de rayons X. Le cristal est immobile et l'interaction des
rayons X avec les plans réticulaires fait que certaines incidences satisfont à la relation de
Wulff-Bragg. Les rayons diffractés forment des taches : elles permettent de mettre en
évidence la symétrie cristalline.
C'est la méthode la plus utilisée lorsque le matériau est réductible à une fine poudre (les
grains sont de l'ordre de 0,01 mm), ce qui est presque toujours possible.
On fait tomber le faisceau de rayons X qui est ici monochromatique sur la poudre
microcristalline disposée sur une petite baguette de verre, dans un petit capillaire ou
encore étalée sur une lame mince spéciale.
L'hypothèse de base est que parmi tous les petits cristaux présents (en principe non
orientés) il s'en trouvera suffisamment pour présenter des faces cristallines telles que des
diffractions pourront se faire selon l'angle 2 de Bragg.
Selon les appareils, on enregistrera donc les rayons diffractés sur un film
photographique avec une chambre cylindrique ou on obtiendra un diffractogramme par
l'intermédiaire d'un compteur de rayons X (Geiger-Muller) qui détectera les rayons
diffractés et leur différente intensité.
Avec une chambre circulaire de Debye-Scherrer, on obtient sur le film des anneaux
concentriques dont chacun représente une distance réticulaire.
Pour cette méthode il faut disposer d'un monocristal (de bonne qualité). Le cristal de
petite taille est placé au centre de la chambre. Il tourne autour de son axe et reçoit le
faisceau incident de rayons X monochromatique. Chaque rayon réfracté se traduit par
l'apparition d'une tache sur la plaque photographique. On peut ainsi étudier le réseau
cristallin.
V- Fonctionnement:
Les différentes distances réticulaires des milliers de minéraux naturels ou artificiels sont
disponibles sous forme de fiches, de recueils de fiches ou sur CD-Rom. Ils ont été
élaborés par l'ASTM (American Society for Testing Materials) et constituent la
référence : plusieurs milliers de minéraux sont ainsi décrits avec toutes leurs distances
réticulaires.
Les différents anneaux correspondent aux pics obtenus avec le diffractomètre. Ils
indiquent une valeur de distance réticulaire.
Remarque I/Icor (ou RIR «Reference Intensity Ratio). C’est le rapport de la hauteur de
pic maximum de l’échantillon à la hauteur du pic le plus fort du Corindon hexagonal
(réflexion (113)) pour le mélange 50% -50% (en masse) des 2 phases. Ce rapport est
utilisable pour des « analyse quantitative » de mélanges de phases.
VII- Applications
VII-1 Recherche
L'étude des rayons X a joué un rôle essentiel en physique théorique, en particulier dans
le développement de la mécanique quantique. Les rayons X ont permis aux physiciens de
confirmer expérimentalement les théories de la cristallographie. En utilisant des
méthodes de diffraction des rayons X, il est possible d'identifier des substances
cristallines et de déterminer leur structure. Pratiquement toutes les connaissances
actuelles dans ce domaine ont été découvertes ou vérifiées par examen aux rayons X. Les
éléments chimiques et leurs isotopes peuvent être identifiés par la spectroscopie à
rayons X, qui détermine les longueurs d'onde des raies caractéristiques dans leurs
spectres. Plusieurs éléments ont été découverts par analyse de leurs spectres de
rayons X.
VII-2 Industrie
VII-3 Médecine
La valeur des radiographies à des fins de diagnostic provient des propriétés pénétrantes
des rayons X. Quelques années à peine après leur découverte, les rayons X ont été
utilisés pour localiser des corps étrangers, des balles par exemple, à l'intérieur du corps
humain. Avec l'amélioration des techniques d'examen par rayons X, la radiographie a
révélé d'infimes altérations des tissus et de nombreux états pathologiques ont pu être
diagnostiqués par ce moyen. Les rayons X ont fourni la plus importante méthode de
diagnostic de la tuberculose lorsque cette maladie est déclarée. Les images des poumons
étaient faciles à interpréter, car les espaces remplis d'air sont moins opaques aux
rayons X que les tissus pulmonaires. Diverses autres cavités corporelles peuvent être
remplies artificiellement avec des substances de contraste, plus ou moins opaques que les
tissus environnants, de manière qu'un organe particulier apparaisse plus distinctement
sur l'image. Le sulfate de baryum, très opaque aux rayons X, est utilisé pour
radiographier le tractus gastro-intestinal. Certains composés opaques sont administrés
par voie orale ou intraveineuse avant l'examen des reins ou de la vésicule biliaire. De
telles teintures peuvent avoir des effets secondaires importants et ne devraient être
employées qu'après une consultation minutieuse. L'utilisation du diagnostic par
radiographie a diminué récemment par suite de la concurrence d'autres méthodes