CARACTERISATIONS
L.Choukrane
FGMGP/ SDM
Laboratoire LTM
lchoukrane@usthb.dz
Introduction
Le rayonnement électromagnétique, dont la lumière est un exemple est une forme d’énergie
constituée d’onde, c'est-à-dire de phénomènes vibratoires caractérisés par : une vitesse de
propagation (en l’occurrence 3.108 ms-1 constantes pour toutes les ondes électromagnétiques
dans le vide), une fréquence γ ( nombre de vibrations par seconde) et une longueur d’onde λ
(distance parcourue pendant une vibration). Ces trois longueurs sont liées par λ=c/γ. On
distingue des domaines particuliers du rayonnement électromagnétique, comme indiqué sur la
figure 1.
- Des γ et des RX, le rayonnement est énergétique et il va pouvoir affecter les électrons
des orbitales atomiques périphériques et /ou des orbitales moléculaires. Ces
interactions sont utilisées notamment dans la spectrométrie moléculaires ( UV-Vis).
- De l’infra rouge (IR) le rayonnement est faiblement énergétique et ne peut affecter
principalement que les modes de vibration des molécules. Ces interactions sont
utilisées notamment dans la spectrométrie IR.
- Des micro-ondes, finalement le rayonnement est très faiblement énergétique et ne peut
affecter que les modes de rotation des molécules.
- Les spectres continus, pour lesquels il existe un signal pour chaque longueur d’onde (ou de
fréquence) (fig .2a).
- Les spectres discontinus ou spectres de raies ou encore spectres discrets qui ne disposent
d’un signal que pour certaines fréquences (longueurs d’onde) spécifiques, caractéristiques de
la matière irradiante ou irradiée (fig.2.b).
- Les spectres combinés qui sont constitués d’une superposition d’un spectre continu et d’un
spectre discret (fig.2.c).
a b c
Figure 2 : Différents types de spectres. (Cours Steve Gillet, D.Sc )
Emission et absorption
L’absorption de la radiation produit une transition des électrons entre les niveaux
électroniques de la molécule. Ensuite, l’électron peut revenir à son état d’équilibre par
émission de radiation ou par fluorescence, correspondant à des différences d’énergie.
Techniques spectrométriques
Dues à cette ample gamme d’énergie, les méthodes utilisées dans ces zones du spectre sont
très différentes, mais elles se basent toutes sur le même principe. Dans le tableau suivant, les
différentes techniques de spectroscopie, leur principe et application sont énumérées.
La relation entre ces variables est définie par la Loi de Beer-Lambert A= εbc (figure 4).
L’absorption de l’énergie dépend de l’intensité de la radiation incidente (P 0 ) et de l’intensité
de l’énergie électromagnétique émergente (P) donc :
Figure 6. Schéma général d’un spectromètre UV : Une source de rayonnement (ici une
lampe), un monochromateur ( ici un prisme), un échantillon (ici une solution dans une
cuvette), un détecteur (ici une photodiode) et un système de traitement du signal( ici un
ordinateur).
Titrage photométrique.
II – Analyse par infrarouge
La région IR du spectre comprend la région de longueur d’onde comprise entre environ 0.78
et 1000µm. Notons qu’en IR on fera plus souvent référence au nombre d’onde d’un
rayonnement qu’à sa fréquence ou sa longueur d’onde. Le nombre d’onde γ représente le
nombre d’oscillations de l’onde par unité de longueur et est ainsi défini comme γ=1/λ. L’unité
du nombre d’onde est cm-1.
Type de vibration
L’ordonnée est généralement donnée en transmission, bien que certains enregistrements soient
représentés en absorbance. D’autre part, l’abscisse est linéaire en nombre d’onde.
Figure 8 : Spectre d’absorption IR.
Monochromateur : constitué d’un réseau par réflexion (système dispersif), d’un miroir
collimateur et de fentes d’entrée et de sorties réglables.
Du fait de leur énergie et leur longueur d’onde, de l’ordre de l’Å, ils vont interagir avec le
nuage électronique des atomes. Leur interaction avec la matière va nous apporter une idée de
la densité électronique, donc de la nature des atomes et de leurs positions relatives.
Les RX possèdent des longueurs d’onde de l’ordre de l’angström, donc de l’ordre des
distances inter-atomiques.
Un jet d’électron accéléré par un champ E sous vide bombarde une cible métallique
(anticathode). L’énergie cinétique des électrons se transforme une partie en RX et une autre
partie en chaleur.
L’intensité (I) du RX dépend de la tension d’accélération V des électrons. Pour une valeur V
donnée, il existe une valeur λ min au dessous de laquelle I est nulle. Au delà on a un spectre
polychromatique (fig. 11). Cette valeur λ min = 12300/V (à démontrer).
Théoriquement il est difficile de calculer I(λ), donc pour les expériences on prend
λ= 3/2 λ min.
Figure 11 : Spectre continu.
Pour des tensions V assez élevé on obtient la superposition sur le spectre continu des raies
caractéristiques. La position des raies ne dépend pas de V mais de la nature de l’anticathode.
Un électron frappe l’anticathode avec une énergie suffisante, c'est-à-dire qui peut ioniser un
atome en arrachant un électron par exemple dans la couche K. Cette couche va avoir tendance
à capter un électron d’une couche supérieure (L,M,N, ..). Ce processus correspond à un
changement d’énergie d’un électron dans l’atome. La différence d’énergie W k -W L , par
exemple se retrouvera sous forme d’un photon W k -WL = hγ kα , et on a émission d’une raie
dite K α , si la transition a lieu entre les couches M et K on aurait la raie Kβ , entre M et L on
aurait Lα .
Figure 13 : Emission des raies caractéristiques.
Absorption
I0
Transmission
RX
λ0
Diffusion
matière
Figure 14 : Mécanismes d’interaction des RX avec la matière.
Lois d’absorption :
dm masse de la tranche dx
μ : coefficient massique
I=I0 e-μρx
L’absorption dépend du nombre d’atome et de leur nature dans la couche absorbante pour un
mélange x1 % A (μ 1 ) et x2 %A 2 (μ 2 )
μ= x1 μ1 + x 2 μ 2
100
Pour un composé AxByCz μ= x A μ A + y B μB + zC μC
xA+yB+zC
Conséquence pratique de l’absorption
Seuls les plans qui présentent les conditions de Bragg vont donner lieu à un signal en sortie de
l’échantillon.
L’utilisation des RX permet de mesurer les distances entre les plans réticulaires, donc elle
permet de remonter au paramètres a, b et c, et donc au type de minéral.
Filtre photographique.
Ecran fluorescent.
Compteur Geiger.
On peut distinguer trois modes principaux d’utilisation de la microanalyse (que ce soit par
EDS ou WDS) :
Chacune de ces utilisations peut nécessiter des réglages du spectromètre, des choix de
conditions opératoires et des traitements de spectres spécifiques.
Principe
L’EDS peut donner l’analyse élémentaire sur des surfaces aussi petites que la taille du
nanomètre en diamètre. L’impact du faisceau d’électrons sur l’échantillon produit des rayons
X qui sont caractéristiques des éléments présents sur l’échantillon. L’analyse peut servir à
déterminer la composition élémentaire de points individuels ou à faire ressortir par
cartographie la distribution latérale d’éléments issus de la zone numérisée sous forme
d’image.
Principe
Le cristal et le détecteur sont maintenus sous vide pour diminuer l'absorption. Le rayonnement
X émis par l'échantillon est analysé par le monochromateur ; si ce rayonnement comporte des
photons de longueur d'onde X satisfaisant la condition de diffraction du cristal
monochromateur, ces photons sont réfléchis sélectivement sur la fenêtre d'entrée du détecteur
et leur nombre mesuré. La source de rayons X (l'échantillon au point bombardé), le
monochromateur et la fenêtre d'entrée du détecteur sont situés sur un cercle : cercle de
focalisation ou cercle de Rowland. La recherche des éléments présents dans un échantillon
consiste a tracer la courbe I diffractée = f(λ) (en faisant varier l'angle d'incidence ϴ du
rayonnement sur le monochromateur). Un dispositif mécanique approprié maintient source,
cristal et détecteur sur le cercle de focalisation.