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Office National de l’électricité et de l’eau potable

Pôle Industriel
Direction Patrimoine

HYDRAULIQUE APPLIQUÉ AUX POMPES


CENTRIFUGES
EXPOSE PRESENTE PAR
Mr AABADA HAMZA
(Direction Patrimoine)
(Division D’Amélioration des Performances/
INGENIEUR D’EXPLOITATION ET
29 Mars 2016
MAINTENANCE
Hydraulique en charge

19/02/2023 2
Notion de perte de Charge
Tout mouvement d'une particule liquide s'accompagne d'une perte d'énergie due
non seulement aux forces de frottement contre les parois solides mais également
aux forces de frottement entre les particules liquides en mouvement. La vitesse
en chute libre d'une bille est supérieure à sa vitesse de chute lorsque les forces de
frottement de l'air contre ses parois sont prises en considération. Les forces de
frottement ont tendance à ralentir le mouvement des particules qu'elles soient
liquides ou solides. Avant de voir du point de vue théorique ce qu'est une perte de
charge ou perte d'énergie et son expression, essayons de voir à travers un
exemple comment se traduit en pratique la perte de charge.

La réduction observée du débit, est


due à une diminution de la vitesse
moyenne de l'écoulement dans la
conduite 2, puisque les sections des
deux conduites sont identiques. La
perte de charge est l'énergie dissipée
par frottement visqueux contre les
parois solides.
Type de l’écoulement

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Ecoulement Laminaire

Un écoulement laminaire est écoulement dont les filets liquides sont parallèles
entre eux.
Si l’écoulement est laminaire le coefficient de perte de charge linéaire ne
dépend que du nombre de Reynolds.
64 64
 
VD R e

Ecoulement Turbulent
Un écoulement turbulent est un écoulement dont les filets liquides ne sont pas
parallèles entre eux.
Calcul des pertes de charge
linéaire

19/02/2023 6
CRITÈRES DE BASE DE CALCUL

Formule du débit :
V π D2
Q=VxS=
4

Le problème revient à calculer le diamètre:


4xQ
D2 =
πV
CRITÈRES DE BASE DE CALCUL
Coefficient de perte de charge linéaire:
Formule de Colebrook & White :

1 k 2,51
= - 2 log ( +
√λ 3,71 D Re √λ

VD
Re =
μ
 k : rugosité des parois de la conduite (m) ;
 Re : Nombre de Reynolds (adimensionnel).
 μ : Viscosité cinématique (m2/s)
CRITÈRES DE BASE DE CALCUL

Calcul des pertes de charge :


Formule de Darcy-Weisbach :
λ L V2 8 λ L Q2
J = J = J = R Q2
2g D π2g D5

 J : pertes de charge linéaires (m) ;


 λ : coefficient de perte de charge (adimensionnel) ;
 V : vitesse moyenne de l'écoulement (m/s) ;
 Q : débit de l’écoulement (m3/s);
 g : accélération de la pesanteur (9,81 m/s2) ;
 D : diamètre de la conduite (m) ;
 L : longueur totale de la conduite (m) ;
Matériau du tuyau Rugosité équivalente k
(mm)
Tuyau étiré en verre, cuivre laiton 0.0015
Tuyau industriel en laiton 0.025
Acier laminé 0.05
Acier revêtu de bitume 0.12
Acier soudé 0.03-0.1
Fer galvanisé 0.15-0.20
Fonte moulée 0.26
Fonte moulée revêtue de bitume 0.12
Béton lisse 0.3-3.0
Acier rivé 0.9-9.0
Métal ondulé 30.0-60.0
La procédure d’utilisation de l’abaque pour estimer le coefficient de perte de charge
linéaire  est très simple. Elle consiste à :
1. Evaluer le nombre de Reynolds de l’écoulement Re, ce qui suppose que la vitesse
(ou le débit) de l’écoulement est connue.
2. Evaluer la rugosité relative, et repérer sur l’abaque la courbe C qui lui
correspond ;
3. Repérer le point d’intersection de la courbe C avec la verticale issue du point
d’abscisse Re. L’ordonnée de ce point d’intersection est la valeur du coefficient
de perte de charge linéaire .
4. Si à l’étape 2 aucune, courbe C ne correspond à la rugosité relative, on continue
la procédure en repérant deux courbes consécutives et on détermine le coefficient
de perte de charge par interpolation linéaire.

Exemple 1 : Calculer la perte de charge dans une conduite en fonte revêtue


intérieurement de bitume qui doit véhiculer un débit Q = 0.03 m3/s et dont la
longueur et le diamètre ont pour valeurs respectives L = 250 m, D = 0.2 m. La
rugosité estimée des parois de la conduite est de 0.12 mm et la viscosité
cinématique de l’eau est  = 10-6 m2/s.
Solutions : Calculons le nombre de Reynolds de l’écoulement Re :

VD 4Q 4  0.03
Re    6
 1.91  105
ν πDν 3.14  0.2  10
Calculons la rugosité relative :
k 0.00012
Kd    0.0006
D 0.2
 Repérons le point d’intersection de la verticale issue du point d’abscisse Re et la
courbe correspondant à la rugosité relative Kd = 0.0006. L’ordonnée de ce point
est approximativement  = 0.019.
 En utilisant l’équation de Darcy-Weisbach la perte de charge a pour valeur :
16λLQ 2 16  0.019  250  0.032
h  2 5
 2 5
 1.104
2gπ D 19.62  3.14 0.2
 La résolution numérique de l’équation de Colebrook-White par la méthode
itérative de Newton indique que la valeur du coefficient de perte de charge est  =
0.0194 et que la perte de charge est h = 1.128 m. En comparant les deux valeurs
du coefficient de perte de charge, en se rend compte que l’utilisation de l’abaque
est suffisamment précise comparée à la méthode itérative puisque l’erreur
commise aussi bien sur la valeur de  que sur celle de la perte de charge n’est que
de 2.1 %.
Autres Formules de Perte de Charge linéaire
dans les conduites
Formule de Hazen-Williams
Un certain nombre de formules empiriques de perte de charge ont été
développées en tant qu’alternatives à l’équation de Darcy-Weisbach qui est
plutôt une relation fondamentale et en raison des difficultés d’évaluation du
coefficient de perte de charge tel que défini par la formule de Colebrook
White. La formule la plus utilisée dans la pratique est peut être celle de
Hazen-Williams qui s’écrit :

Q  0.849C hw AR 0H.63S0f.54
où Q est le débit en m3/s, Chw est le coefficient de rugosité de Hazen-Williams, Sf
est la pente de la ligne d'énergie ou perte de charge unitaire, A est la section
de la conduite en m2 et RH est le rayon hydraulique de la conduite en m,
défini comme étant le rapport de la section mouillée par le périmètre
mouillé. Pour une conduite de section circulaire le rayon hydraulique est
égal au quart du diamètre soit RH = 0.25D.
La perte de charge dans une conduite de longueur L et de diamètre D est définie
par la relation :
10.7 LQ1.852
h 
C1hw
.852 4.87
D
Formule de Manning
La formule de Manning, largement utilisée en hydraulique à surface libre, est
également assez utilisée dans le calcul des réseaux en charge comme
alternative à la formule de Hazen-Williams.
1 2
3 0.5
Q AR H Sf
n
 Où : A est la section mouillée en m2, RH est le rayon hydraulique en m, n est
le coefficient de rugosité de Manning, et Sf est la pente de la ligne d'énergie
ou perte de charge par unité de longueur.
 La perte de charge en fonction du débit dans une conduite de longueur L et
de diamètre D s’écrit : n 2 LQ2
h  LSf  10.2936
D5.333
Valeurs des coefficients de Hazen-Williams et de Manning
Matériau de la conduite CHW n
PVC 150 0.008
Fonte neuve ou acier soudé 140 0.011
Bois, Béton 130 0.014
Argile, Acier neuf riveté 120 0.016
Fonte vielle, brique 110 0.017
Fonte ou acier corrodé 100 0.020
Conduite ancienne en mauvais état 80 0.035
Calcul des pertes de charge
singulières

19/02/2023 16
Pertes de Charge Singulières

On désigne par charge singulière ou locale toute perte de charge non linéaire
qui se produit en un point particulier ou singularité d’une conduite ou d’un
réseau de conduites, qui peut être un coude, une vanne, un orifice, une
jonction entre deux conduites de diamètres différents, un raccordement, etc.
Toute singularité introduit des perturbations dans l’écoulement qui peuvent
entraîner des décollements de la veine liquide au niveau des parois et
l’apparition de tourbillons de turbulence. L’énergie dissipée au niveau d’une
singularité est due essentiellement à l’augmentation de la turbulence à cause
des tourbillons qui prennent naissance à l’aval immédiat de chaque
singularité et qui finissent par disparaître sous l’effet des forces de viscosité à
une certaine distance en aval de la singularité.
 Les pertes de charge locales sont exprimées en fonction de l’énergie cinétique
par unité de poids de liquide en amont ou en aval de la singularité. Les pertes
de charges locales s’expriment par des relations du type :

 Où V est la vitesse moyenne de l’écoulement dans la conduite (m/s) et KL est


le coefficient de perte de charge locale ou singulière.
Elargissement brusque
Lorsque la section d’une conduite varie brusquement, on constate que la
veine liquide n’adhère à la paroi solide qu’à une certaine distance en aval
de la section A1. Le jet d’eau en s’élargissant progressivement isole contre
les parois une zone où la vitesse de l’écoulement est nulle que l’on désigne
par zone d’eau morte, et qui est le siège d’apparition et de disparition des
tourbillons de turbulence responsables de la dissipation locale de l’énergie.
V12
h L  K L
2g

2
 d2 
K L  1  2 
 D 
Deux cas particuliers d’un élargissement brusque méritent d’être discutés, il s’agit d’une
conduite qui débouche dans un réservoir et le second est celui d’une conduite qui débite à
l’air libre. On peut admettre dans le premier cas que la section du réservoir est très
grande par rapport à celle de la conduite par conséquent le rapport de la section de la
conduite par celle du réservoir tend vers zéro, et le coefficient de perte de charge
singulière à l’entrée du réservoir est égale à l’unité et la perte de charge singulière est
égale à l’énergie cinétique dans la conduite.

V2
h L 
2g
Une canalisation débitant à l’air libre, ceci signifie
que la section aval est infinie, par conséquent le
rapport des deux sections est nul, et le coefficient
de perte de charge est exactement égal à l’unité, et
la perte de charge singulière est donc égale à
l’énergie cinétique dans la conduite comme dans le
cas précédent.
Elargissement Progressif, Diffuseur
Dans un élargissement brusque, la perte de charge locale est due essentiellement au
décollement de la veine liquide et l’apparition des tourbillons de turbulence. Il est
possible de réduire la perte de charge en évitant le décollement de la veine liquide en
adoptant un élargissement progressif ou diffuseur. La perte de charge dans un tel
dispositif résulte de l’effet de l’élargissement de la section de l’écoulement et des forces
de frottement contre les parois latérales du diffuseur. La perte de charge dans le diffuseur
correspond à une fraction de la perte de charge provoquée par un élargissement brusque,
s’écrit :

Où: V1  V2 2 V12


h L K K e
2g 2g

2 2
1.25  D
 
1
K e  3.2 tan 2  1 
 D2 
1 
 2
Contraction brusque
Au niveau d’un rétrécissement brusque de la section d’écoulement, on constate
expérimentalement que le jet d’eau sortant de la section A1 subit une certaine
contraction à l’aval immédiat de la section A1, et s’élargit progressivement au delà de la
section contractée Ac du jet pour occuper toute la section A2 de la conduite de plus petit
diamètre. La contraction et l’élargissement du jet d’eau s’accompagnent d’une perte de
charge significative à cause du décollement de la veine liquide à l’aval immédiat du
rétrécissement brusque de la section. La perte de charge entre la section contractée du
jet et la section A2 est donnée par la relation :

Vc  V2 2
h L 
2g

En combinant la relation ci-dessus et l’équation de continuité, il en résulte la relation :

2
 A 2  V22
h L    1
 A c  2g
La jonction d’une conduite avec un
réservoir à son extrémité amont est un cas
particulier d’une contraction brusque, et
le coefficient de perte de charge à l’entrée
de la conduite dépend de la forme de
l’entrée de la conduite uniquement si le
nombre de Reynolds est supérieur à 104.
Les illustrations ci-dessous donnent à titre
indicatif une idée sur les différentes
formes que peut avoir l’entrée d’une
conduite, et sur les valeurs du coefficient
de perte de charge locale correspondant.

K L  0.2  0.25 K L  0.4  0.5 K L  0.78


K L  0.05

Entrée bien Bords légèrement Entrée à bords Rentrant (Orifice


profilée arrondis vifs de borda)
Changement de direction, Coude
Les changements de direction et les coudes entre autres provoquent une
perturbation du profil de distribution de la vitesse et l’écoulement ne
s’effectue plus à filets parallèles comme c’est le cas dans une conduite
rectiligne. Les filets liquides décrivent une trajectoire courbe dont le
rayon de courbure moyen est sensiblement égal à celui du coude. Il
résulte de ce mouvement de rotation des particules liquides un gradient
de pression dans toute section droite du coude à cause de la force
centrifuge, conformément à la relation d’équilibre :
 La figure ci-contre donne une idée de la variation
du coefficient de perte de charge dans un coude de
90o en fonction du rapport R/D et de la rugosité
relative des parois du coude. Il faut noter que le
coefficient de perte de charge fourni par cet abaque
n’inclut par la perte de charge par frottement
visqueux. La perte de charge totale dans un coude
de 90o est la perte de charge fournie par la relation
majorée de la perte de charge linéaire dans le
coude soit :
 L  V 2
h   K L  
 D  2g
Où : L est la longueur du coude, et  le coefficient de
perte de charge linéaire.

Raccordements forgés ou coulés


Coude 90 o
Coude 90 , grand
o
Coude en U, r = Coude 90o, 3×30o ou
Coude 45o
standard rayon 1.4D 4×22.5o

KL = 0.25 KL = 0.18 KL = 0.18 KL = 0.4 KL=0.18


Coude de de long Angle de déviation θ, Valeur type du
en degré coefficient KL
15 0.05
22.5 0.075
30 0.10
45 0.20
60 0.35
90 0.80

Branchements et Confluents
Dans les tableaux ci-dessous sont reportées à titre indicatif quelques valeurs des
coefficients de perte de charge locale due à différents types de branchements.

Branchement Angle de Coefficient de


déflexion θ pdc locale K
15 0.1
30 0.3
45 0.5
60 0.7
90 1.3
Té, conduite Té, branche Branchement en croix
principale

K=0.3 K=0.75 K=0.5 K= 0.75


Coefficient de débit, de vitesse, et de perte de
charge
Plusieurs coefficients sont généralement utilisés pour évaluer la chute de pression
à travers une vanne ou un orifice, en fonction de la vitesse ou le débit
véhiculé. Ces coefficients sont reliés entre eux par des relations qui tiennent
comptes de la signification exacte de chacun des coefficients.

1
K L  2 1
Cd

Les valeurs de ces coefficients varient selon le type de vanne et même pour le
même type de vanne en raison de légers détails dans la conception. Il est par
conséquent nécessaire de disposer des informations relatives à chacune des
vannes. La figure ci-dessous donne à titre indicatif les courbes de variation
du coefficient de débit en fonction du degré d’ouverture pour certaines
vannes.
Exercice 1: Installation du pompe à vide
Exercice 1: Installation du pompe à vide

1) Calculer la vitesse de l’eau à l’aspiration et refoulement (Va et Vr).


2) Calculer les pertes de charge linéaire et singulière au niveau du
conduite de l’aspiration.
3) Calculer les pertes de charge linéaire et singulière au niveau du
conduite de refoulement.
4) Calculer les pertes de charge totales.
5) Calculer la hauteur géométrique (Hg).
6) Calculer la hauteur manométrique totale (HMT).
7) Calculer la puissance absorbée.
8) Tracer le point de fonctionnement souhait sur la courbe
caractéristique de la pompe NM 50/20.
9) La pompe NM50/20 (diagramme ci-joint) est il adaptée ?
10) Calculer l’énergie consommée (Tf : 18h/j)
Exercice 2: Installation du pompe en charge
Exercice 2: Installation du pompe en charge

1) Calculer la vitesse de l’eau à l’aspiration et refoulement (Va et Vr).


2) Calculer les pertes de charge linéaire et singulière au niveau du
conduite de l’aspiration.
3) Calculer les pertes de charge linéaire et singulière au niveau du
conduite de refoulement.
4) Calculer les pertes de charge totales.
5) Calculer la hauteur géométrique (Hg).
6) Calculer la hauteur manométrique totale (HMT).
7) Calculer la puissance absorbée.
8) Tracer le point de fonctionnement souhait sur la courbe
caractéristique de la pompe NM 50/20.
9) La pompe NM50/20 (diagramme ci-joint) est il adaptée ?
10) Calculer l’énergie consommée (Tf : 18h/j)
Exemple 5 : Une pompe, dont le rendement η est égal 70 %, alimente un réservoir
dont le plan d’eau est la cote z = 20, et ce à partir d’une bâche d’aspiration dont le
plan d’eau est à la cote 13.5 m. La longueur totale de la conduite en fer galvanisé
est L = 18.5 m et dont le diamètre et la rugosité sont respectivement D = 5.1 cm et k
= 0.15 mm. Si le débit refoulé par la pompe est Q = 8.5 l/s, déterminez la puissance
consommée par la pompe sachant que le coefficient de perte de charge locale d’un
coude long de 90° est Kc = 0.45.

2) Déterminer l’énérgie annuel consommé par la pompe sachant que la pompe


fonctionne 24/24h
Solution : Pour que la pompe fournisse un débit de 8.5 l/s, il faut que sa hauteur
manométrique soit égale à la hauteur de refoulement majorée de la perte de charge
totale dans la conduite y compris les pertes de charge locales.

Evaluons en premier le nombre de Reynolds et la rugosité relative :

La courbe correspondant à une telle rugosité ne figure pas dans le diagramme de Moody,
on peut utiliser l’interpolation linéaire pour déterminer le coefficient de perte de charge
λ correspondant à une rugosité relative de 0.003.
Pour une rugosité relative égale à 0.002, la valeur du coefficient de perte de charge est λ1
= 0.024 et pour une rugosité relative égale à 0.004, correspond la valeur λ2 = 0.029.
La valeur moyenne est donc : λ = 0.0265.
Compte tenu des valeurs de la rugosité relative et du nombre de Reynolds de
l’écoulement, les conditions d’écoulement correspondent au frottement semi-rugueux,
par conséquent il faut résoudre l’équation de Colebrook-White si l’on souhaite utiliser la
valeur exacte de λ pour évaluer la perte de charge totale dans la conduite.
La solution de cette équation est : λ = 0.02665
La différence entre les deux valeurs de λ n’étant pas très significative, on peut utiliser
l’une ou l’autre des valeurs de λ.
Evaluons la hauteur manométrique de la pompe:

La puissance nette de la pompe est :

La puissance consommée par la pompe est le rapport de la puissance nette par le


rendement de la pompe :
Pourquoi mesurer les rendements des groupes
de pompage
Le rendement d’un GEP est parmi les critère fondamentaux
de choix d’un groupe de pompage.

La mesure des rendements des groupes de pompage nous


permet de :

- s’assurer des caractéristiques initiales des GEP à savoir :

• Le débit nominal.
• La hauteur manométrique totale ( HMT).
• Le rendement.
• La puissance électrique.

 Suivre l’évolution des ratios d’énergie.

 Prendre des décisions sur le renouvellement ou pas du GEP.


Exemple 6 :Une pompe alimentée à partir d’un réservoir dont la cote du plan d’eau est
z1 = 5 m, refoule dans un second réservoir dont le plan d’eau est la cote z2 = 35 m, un
débit Q = 5.6 l/s. La longueur totale de la conduite est L = 122 m et son diamètre est D =
5.0 cm. Plusieurs singularités existent le long de cette conduite : une vanne à opercule,
deux coudes longs à 90°, une vanne robinet en plus du rétrécissement brusque à la sortie
du premier réservoir et l’élargissement brusque à l’entrée du second réservoir. Les
valeurs des coefficients de perte de charge locale sont reportés sur la figure ci-dessous. Si
les valeurs de la viscosité cinématique du liquide, de la rugosité relative et du rendement
de la pompe sont respectivement : ν = 10-6 m2/s, kd = 0.001, η = 0.75, Déterminez la
puissance consommée par la pompe.
Solution : Les valeurs respectives du nombre de Reynolds et de la rugosité relative sont :

Pour ces valeurs du nombre de Reynolds et de la rugosité relative, l’écoulement


correspond au frottement semi-rugueux, on doit donc résoudre l’équation de Colebrook-
White pour déterminer la valeur du coefficient de perte de charge.

La solution est : λ = 0.0215


La somme des coefficients de perte de charge locale est :

La perte de charge totale le long de la conduite est :


L’énergie fournie par la pompe est :

Puissance nette fournie par la pompe :


Étude détaillée d’une pompe

 Étude théorique d’une pompe centrifuge


1- Description de l'installation

On considère une pompe centrifuge aspirant de l'eau dans un réservoir 1 pour la


refouler dans un autre 2 selon le schéma ci-après :

Données :
Étude détaillée d’une pompe

 Étude théorique d’une pompe centrifuge


Viscosité cinématique de l'eau :  = 1,15. 10-6 m2 /s,

Dimensions de la conduite d'aspiration : Da = 300 mm, La= 800 m,

Dimensions de la conduite de refoulement : Dr = 300 mm, Lr= 1500 m,

Différence de niveau entre les 2 réservoirs : ,

Les tuyaux sont en fonte : rugosité k = 0,2 mm.

Les caractéristiques de la pompe à N= 2800 t/mn sont données dans le tableau qui suit
:

H (m) 90 85 80 72 60 50 35

Q (l/s) 0 20 40 60 80 90 100

 (%) - 60 66 69 75,5 75 70

NPSHr (m) - 0,5 0,8 1,2 1,8 2,2 3


Étude détaillée d’une pompe

 Travail à effectuer
- Tracer la courbe de rendement de la pompe.

2- Tracer sur le même graphique :

- la caractéristique de la pompe,

- la caractéristique de la conduite d'aspiration,

- la caractéristique de la pompe minorée des pertes de charge à l'aspiration,

- la caractéristique de la conduite de refoulement.

Concernant les coefficients de perte de charge , il faut utiliser le diagramme de


Moody donné dans la figure suivante (pour avoir plus de détails, voir le TP N°. 9).

3- Déterminer le point de fonctionnement de la pompe ainsi que celui de l'installation.

4- Calculer la pression à l'entrée de la pompe. L'exprimer en hauteur, ce qui définit le


NPSHDisponible. Pour cette hauteur, il faut tenir compte de la pression d’aspiration
Étude détaillée d’une pompe

 Travail à effectuer (suite)


à l’entrée de la pompe ; c’est à dire, la relation de Bernoulli s’écrit :

où et

5- Tracer sur le même graphe les courbes de NPSHRequis et de NPSHDisponible.


Déterminer
à partir de ces courbes le point de début de la cavitation.

6- Comment déduire les caractéristiques de la pompe à N=2000 tr/mn connaissant


celles à
2800 tr/mn (ou réciproquement).

7- Tracer sur le même graphe les caractéristiques de la pompe (uniquement H=f(Q))


pour les vitesses de rotation suivantes :

o N= 2800 t/mn
o N= 2000 t/mn

8- Conclusions.
Similitude des pompes centrifuges
 Définition
Deux pompes sont dites semblables si tous les angles
de construction de leurs roues et de leur diffuseur
sont identiques et si les dimensions linéaires de leurs
canaux sont proportionnelles.
Deux pompes semblables, fonctionnent en similitude
mécanique si les triangles des vitesses aux points
homologues sont semblables.
Lois de similitude
Pour des points de fonctionnement homologues (points ou les
triangles des vitesses sont semblables), les rendements se
conservent.
Si ß désigne le rapport des diamètres des roues des deux pompes
semblables et α celui des vitesses de rotation, les égalités suivantes
peuvent être établies:

H1 Q1 P1
2 2
   3  35
avec: H2 Q2 P2

N1 D1
 
N2 D2
Cas particulier
N1
ß=1  
N2
par conséquent:
H Q
 2 
H1 Q1
On en déduit la relation entre le débit et la charge suivante:
2
H Q
  
H1  Q1 
Soit:
H1 2
H 2
Q
Q1
Notion de vitesse spécifique
Définition
La vitesse spécifique d'une pompe est définie
par l'expression :
N Q
Ns  3
H 4

La vitesse spécifique d'une pompe est la vitesse de rotation d'une pompe


semblable qui, en régime de fonctionnement homologue débiterait 1 m3/s
à une hauteur de 1 m.
Pour deux pompes semblables fonctionnant en similitude mécanique, et
partant des lois de similitude on démontre que leur vitesse spécifiques
sont égales. 
La vitesse spécifique, critère de
classification
La vitesse spécifique peut être retenue comme critère de
classification des pompes. On peut, sur cette base les
regrouper en trois catégories.
Pompe à écoulement radial
Cette catégorie est constituée de pompes dont la vitesse spécifique est
inférieure à 30. Ce sont des pompes qui fournissent de faibles débits à
des pressions élevées.

Pompe à écoulement mixte


Dans cette catégorie on retrouve des pompes de vitesse spécifique
raisonnable (comprise entre 30 et 80). Elles fournissent des débits assez
importants à des pressions modérées.
Pompe à écoulement axial
Les pompes ainsi dénommées ont des vitesses spécifiques élevées
(supérieures à 80) et peuvent fournir de grands débits mais à de
faibles hauteurs.

La vitesse spécifique constitue un critère de choix pour comparer des


pompes géométriquement semblables ayant des dimensions et des
capacités différentes. 

La vitesse spécifique est un nombre utilisé en tant que critère pour


déterminer le type de pompe à choisir pour équiper une station de
pompage. Il fournit les indications nécessaires pour opter pour une
pompe centrifuge, une pompe à écoulement mixte (pompe turbine)
ou une pompe axiale ou pompe à hélice;
Il permet également de se renseigner sur la nécessité d’installer des
pompes en série ou en parallèle ou non.
Connaissant la caractéristique H(Q) d'une pompe à la vitesse de
rotation N, on cherche à déterminer le rapport de similitude ß de
cette pompe et d'une pompe semblable devant réaliser un débit Q1
sous une charge H1 à un vitesse de rotation N1.

Soient D et D1 les diamètres respectifs de la première et de la


seconde pompe. D
 Le rapport de similitude recherché est:  
D1
La vitesse spécifique de la deuxième pompe, au point M1(H1, Q1)
est:
N1 Q1
Ns  3
H14
Au point M(H,Q) (sur la caractéristique de la première pompe)
homologue au point M1, la vitesse spécifique est la même soit:
 2  3
N Q N1 Q1  N1 Q1  2 3
Ns   Q H  AH 2
3 3
 N2 2 
3
H 4
H1
4
 H1 
Exercice 7: Une pompe dont le rotor a un diamètre de 150 mm, en
tournant à 1750 tr/mn, engendre une hauteur manométrique de
22.5 m pour une débit de 86.6 l/s. Les courbes caractéristiques
H(Q) et η(Q) de cette pompe se présentent comme suit:
Débit (l/s) 0.0 33.3 53.4 66.6 86.6 107.0
Hauteur (m) 31.0 29.5 28.0 26.0 22.5 17.0
Rendement (%) - 54.0 64.0 68.0 70.0 67.0

Quelle serait la caractéristique H(Q) d'une pompe


géométriquement semblable dont le rotor aurait un diamètre de
200 mm et tournant à 1450 tr/mn. En admettant que les deux
pompes ont des courbes de rendement identiques, quelle serait la
puissance nécessaire pour obtenir un débit de 65,4 l/s avec cette
nouvelle pompe.

Solution:
Rapport de Similitude:

Q1 H1 Q2 H2

Soit: 0.0000 31.0 0.0000 37.835


0.0333 29.5 0.0654 36.005
0.0534 28.0 0.1049 34.174
0.0666 26.0 0.1308 31.733
0.0866 22.5 0.1701 27.461
Soit: 0.1070 17.0 0.2102 20.78
Le tableau ci-contre présente les caractéristiques des deux pompes.
Puissance nécessaire pour un débit de 65,4 l/s:

P= 65,4*36,005/102
Exemple 8 : On voudrait installer une ou plusieurs
pompe(s) pour refouler de l’eau d’un réservoir dont le
plan d’eau est à la cote z1 = 50 m, vers un second
réservoir dont le niveau d’eau est à la cote 130 m. La
longueur, le diamètre et la rugosité de la conduite sont
respectivement : L = 900 m, D = 15.2 cm, k = 0.02 cm.
Quel type de pompe choisir (centrifuge, hélico-
centrifuge ou axial), combien en faut-il et comment elles
doivent être associées pour obtenir un débit Q = 25 l/s ?
Sachant que la vitesse de rotation est N = 1200 tr/mn et
que le coefficient de pdc singulière à l’extrémité aval de
la conduite est K = 1.0.
La perte de charge totale le long de la conduite de
refoulement est la perte de charge linéaire augmentée de la
perte de charge singulière à la jonction entre la conduite et le
réservoir aval :
La valeur de la hauteur manométrique est la somme de la hauteur géométrique
d’élévation et de la perte de charge totale dans la conduite :

Pour déterminer quel type de pompe installer, on doit évaluer la vitesse spécifique de la
pompe :

En se référant à l’abaque de la figure 27, on peut


conclure que la vitesse spécifique calculée est trop
faible, par conséquent on doit installer plusieurs
pompes en série et non en parallèle par ce que pour
augmenter la vitesse spécifique il faut réduire la
valeur du dénominateur dans l’expression de Ns,
autrement dit, il faut réduire la hauteur
manométrique H.
Si on installe deux pompes en série, la valeur de la
vitesse spécifique serait :

Avec une telle valeur de la vitesse spécifique, en se référant comme précédemment à la


figure 27, on se rend compte que les deux pompes fonctionnent dans une plage de faible
rendement.
Si on installe trois pompes identiques en série la vitesse spécifique aura comme
valeur serait :
Dimensionnement d’une adduction gravitaire

Exemple  : Une conduite, constituée de trois tronçons de longueurs différentes, relie deux
réservoirs dont la différence des niveaux d’eau est Δz = 30 m. Les longueurs des trois tronçons
de conduite, et leurs rugosités sont connues : L1 =1500 m, k1 =0.15 mm, L2 = 1800 m, k2 = 0.15
mm, L3 = 800 m, k3 = 0.12 mm. Seuls les diamètres des premiers tronçons de la conduite sont
connus D1 = 0.5 m et D2 = 0.45 m. Quels doit être le diamètre du dernier tronçon si le débit
véhiculé doit être de 300 l/s.
Solution : Calcul des coefficients de perte de charge dans les deux premiers tronçons :

La résolution de l’équation de Colebrook-White pour les deux premiers tronçons donne :


λ1 = 0.0159, et λ2 = 0.0161
La perte de charge totale le long des deux premiers tronçons est :

La charge disponible étant de 30 m, la perte de charge le long du dernier tronçon est


donc :

Pour déterminer le diamètre et le coefficient de perte de charge du dernier tronçon il est


nécessaire de résoudre simultanément les deux équations suivantes :

La solution de ce système d’équations est :


D3 = 0.377 m et λ3 = 0.0161.

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