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Module Physique Nucléaire

Plan du cours

1. La section efficace.

2. Énergie de liaison.

3. La radioactivité.

4. Interaction rayonnement - matière.

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Travaux Pratiques

1. Mesure de la charge spécifique de l’électron.

2. Résonance de spin électronique.

3. Énergie d’asymétrie - Structure fine de 241


Am

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Bibliographie

1. D. Blanc, Physique nucléaire, Masson Paris 1980.

2. C. Le Sech, C. Ngô. Physique nucléaire et applications : Cours et exercices


corrigés, Collection : Sciences Sup, Dunod 2010.

3. L. Valentin, Noyaux et particules - Tome I, 1997.

4. W.E. Meyerhoff, Eléments de Physique Nucléaire, Dunod Université,1985.

5. Max Born, Structure atomique de la matière, Armand collin,1971.

6. A. de Shalit & H. Feshbach, Theoretical Nuclear Physics, 2 vol., John


Wiley & Sons, 1974. Volume 1 : Nuclear Structure ; volume 2 : Nuclear
Reactions.

7. S. K. Kenneth, Introductory nuclear physics, John Wiley and Sons, 1988

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Section efficace

2023-24

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Infiniment grand → infiniment petit

Figure 1
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Structure de la matière [𝚤ℏ ∂𝑡
∂ |𝜓⟩ = 𝐻|𝜓⟩]

Figure 2
L’atome isolé est électriquement neutre.
Formé d’un noyau qui concentre toute la charge positive (Rutherford 1909)
et des électrons.
Les interactions électrons - noyau au sein de l’atome sont essentiellement
électromagnétiques.

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Structure de la matière

Si l’atome est une sphère d’un km de


diamètre, le noyau serait au centre et
aurait 10 cm de diamètre.

Figure 3

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Structure de la matière

Les électrons déterminent les propriétés chimiques de l’atome.

Un noyau est formé de 𝑍 protons et de 𝑁 neutrons.

Nucléon : proton ou neutron.

Le nombre total de nucléons du noyau d’un atome, 𝐴 = 𝑍 + 𝑁.

Un élément X possédant 𝑍 protons et 𝐴 nucléons est référencé comme :

𝑍X
𝐴
X étant le symbole chimique de l’élément considéré.

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Structure de la matière

Certains noyaux existent depuis la création de la planète (Milliards


d’années)

D’autres disparaîtront spontanément au bout de quelques secondes,


quelques minutes ou quelques jours après leur production.

Les transformations génèrent d’autres particules.

Les noyaux sont soient stables ou instables

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Structure de la matière

Particule Masse Charge électrique


Électron 𝑚𝑒 = 9.109389 × 10−31 kg −𝑒 = −1.602177 × 10−19 C
Proton 𝑚𝑝 = 1.672623 × 10−27 kg +𝑒
Neutron 𝑚𝑛 = 1.674928 × 10−27 kg 0

Remarques

Proton et neutron ont des masses quasi identiques. Cependant cette


différence infime est responsable de la désintégration 𝛽 − .

Le rapport de masse 𝑚𝑝 /𝑚𝑒 ≃ 1830.

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Structure de la matière : Tableau de Mendeleïev

Section efficace
Figure 4 11 of 73
Structure de la matière : Charte des isotopes

Figure 5

Section efficace 12 of 73
L’Unité de Masse Atomique (uma)

L’unité de masse atomique (uma ou u)

L’unité de masse atomique est définie comme le (1/12)ème de la masse de


l’atome de carbone neutre dont le noyau est formé de 12 protons et de 12
neutrons.

Section efficace 13 of 73
L’Unité de Masse Atomique (uma)

La masse d’un atome de carbone vaut donc 12𝑢.

Le nombre d’Avogadro, 𝒩 est défini comme le nombre d’atomes de car-


bone dont le noyau est 126 C, contenus dans une mole de carbone (Masse
molaire =12 g).

Sachant que 𝒩 = 6, 0221367 × 1023 d’où

1 𝑢 = 1.660538782 × 10−27 kg (1)

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L’Unité de Masse Atomique (uma)

L’énergie associée à une unité de masse est


2
𝜖 = 1.660538782 × 10−27 × (2.99… × 108 )
= 931.494028 MeV
≃ 931.5 MeV.

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L’Unité de Masse Atomique (uma)

Par abus de langage on donne souvent, en physique nucléaire, les masses en


MeV mais il faut garder à l’esprit qu’il s’agit de MeV/𝑐2 . Ainsi :

𝑚𝑒 = 0.00054858 u ou 0.511 MeV/𝑐2

𝑚𝑝 = 1.007276 u ou 938.2723 MeV/𝑐2

𝑚𝑛 = 1.008665 u ou 939.5656 MeV/𝑐2

Section efficace 16 of 73
La section efficace
Considérations d’ordres générales

La théorie de la diffusion consiste à étudier l’interaction ou la collision


entre deux ou plusieurs particules.

Pour les mêmes conditions initiales on peut avoir divers types de particules
𝐵. La diversité sous-entend natures, énergies, ⋯
1 1 1
⎧ 𝐵1 + 𝐵2 + ⋯ + 𝐵𝑟1 (𝑣𝑜𝑖𝑒 1)
{
{
{ 𝐵2 + 𝐵2 + ⋯ + 𝐵2 (𝑣𝑜𝑖𝑒 2)
{ 1 2 𝑟2
𝐴+𝐶 ⟶⎨ (2)
{ ⋮
{
{
{ 𝐵𝑚 + 𝐵𝑚 + ⋯ + 𝐵𝑚 (𝑣𝑜𝑖𝑒 𝑚)
⎩ 1 2 𝑟𝑚

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La section efficace
Considérations d’ordres générales

Figure 6 Schéma de décroissance simplifié du


190
Ptt

Section efficace 18 of 73
La section efficace
Considérations d’ordres générales

– Une voie est un mode possible de fragmentation du système initial


(𝐴 + 𝐶) composé de 𝐴 et 𝐶.

– Une voie est dite ouverte si elle est permise par les lois de conservations
sinon elle est dite fermée.

– Les particules incidentes 𝐴 constituent le faisceau incident : parfaite-


ment collimatées, monocinétiques et tombent normalement sur une
cible homogène constituée de particules 𝐶.

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La section efficace
Considérations d’ordres générales

Détecteur

Collimateur

Cible
Direc�on
incidente
Faisceau incident (A)

Par�cules produites (B)


Figure 7 Schéma d’une expérience de diffusion

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La section efficace
Considérations d’ordres générales

Figure 8 Schéma d’une expérience de diffusion

Section efficace 21 of 73
La section efficace
Considérations d’ordres générales

– Les particules 𝐴, 𝐶 et {𝐵𝑘 } sont supposées sans structure interne et


sans spin.

– Le faisceau incident n’est ni trop intense pour que l’on puisse négliger
l’interaction entre particules incidentes, ni trop faible pour qu’il y ait
un nombre raisonnable d’événements.
Nbre de particules
Le flux incident Φ=
[Unité de surface ] [Unité de temps ]
Φ = 𝜌𝑣

où 𝜌 est la densité des particules dans le faisceau.

Figure 9

Section efficace 22 of 73
La section efficace

– Les particules sont assimilées à des sphères de rayon 𝑟. La plus grande


section s est 𝜋𝑟2 ;

– La section efficace 𝜎 est une surface fictive associée à la particule pour


des conditions particulières données ;

– Plus la section efficace est élevée plus la probabilité d’interaction est


importante (pour des conditions expérimentales données) ;

– A chaque particule est associée une surface (section) 𝜎 qui peut être
supérieure ou inférieure à 𝜋𝑟2 .

Section efficace 23 of 73
La section efficace

Surface géométrique

Sec�on efficace

Figure 10
Section efficace 24 of 73
La section efficace

– La cible est un objet macro-


scopique contenant un grand
nombre de diffuseurs

– Les effets de cohérence entre les


ondes diffusées par les différents
centres diffuseurs sont néglige-
ables.

– La cible est suffisamment mince


Surface géométrique

(𝜆 très faible) pour que les dif- Sec�on efficace


fusions multiples soient néglige-
Figure 11
ables.

Section efficace 25 of 73
La section efficace
Remarque

Les particules considérées sont éminemment quantiques (électron, neu-


tron, proton). Une description quantique s’impose :

– Aux particules projectiles sont associées des fonctions d’ondes ou des


paquets d’ondes.

– Comportement des vecteurs états suite à leur diffusion par le potentiel


décrivant leurs interactions.

– dans certains cas les descriptions classique et quantique convergent.

Section efficace 26 of 73
La section efficace

IRappels : Systèmes du centre de masse (SCM) et du Laboratoire (SL)

𝑧¯
SCM
𝑧 𝑀1 𝑦¯
SL ⃗
𝑥¯ ¯𝑝1 C ⃗
¯𝑝2𝑀2
𝑦
𝑥 𝑂
Figure I.1 SL-SCM

Le Système du Centre de Masse est un référentiel particulier où la somme


des quantités de mouvement est nulle :
𝑝𝑖∗ = 0⃗
∑ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (1.1)
𝑖

Section efficace 27 of 73
La section efficace

Si 𝑝𝑖⃗∗ = 𝑚𝑖 𝑣𝑖∗⃗ est la quantité de mouvement de la 𝑖−ème particule de


masse 𝑚𝑖 dans SCM alors :

𝑛
[∑ 𝑝𝑖⃗∗ ] = 0⃗
𝑖=1
avant interaction
(1.2)
𝑛
[∑ 𝑝𝑘⃗∗ ] = 0⃗
𝑘=1 après interaction

Cette définition reste valable même dans le cas relativiste.

Section efficace 28 of 73
La section efficace

(Quelques) Lois de conservation dans un référentiel galiléen ℛ

– Conservation de la quantité de mouvement


𝑛 𝑓
[∑ 𝑝𝑖⃗ ] = [∑ 𝑝𝑘⃗ ]
𝑖=1 𝑘=1
avant interaction après interaction

– Conservation de l’énergie totale


𝑛 𝑓
[∑ 𝐸𝑖 ] = [ ∑ 𝐸𝑘 ]
𝑖=1 𝑘=1
avant interaction après interaction

Section efficace 29 of 73
La section efficace

NB :

𝐸 = 𝛾𝑚𝑐2
1 𝑣
= 𝑝 2 𝑐 2 + 𝑚2 𝑐 4 ; 𝛾= >1 ; 𝛽= <1
√1 − 𝛽 2 𝑐
= 𝑚𝑐2 + ∑ ℰ

⋆ ∑ ℰ représente toutes les formes d’énergies autre que l’énergie de


masse (𝑚𝑐2 ).

⋆ 𝑇 = 12 𝑚𝑣2 n’est valable que si 𝛽 ≪ 1.

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La section efficace

1.1 Collision élastique dans SL

Avant interaction (SL) Après interaction (SL)



𝑉 ′ M1
1
→ → → 𝜃
M1 𝑉1 C 𝑉𝐶 M2 𝑉2
→ 𝜑
𝑉2′ M2
Figure 1.2 Système du Laboratoire

Section efficace 31 of 73
La section efficace

1.2 Collision élastique dans SCM

On suppose M𝟐 initialement au repos dans SL

Avant interaction (SCM) Après interaction (SCM)


→′
𝑉1∗ Θ
→∗ →∗ M1
M1 𝑉1 C 𝑉2 M2
𝑚1 𝑚1 + 𝑚 2 𝑚2 →′ Φ
𝑉2∗ M2
Figure 1.3 Système du Centre de Masse

Section efficace 32 of 73
La section efficace


𝑉𝐶

→′ →
𝑉1∗ 𝑉1′
Θ
𝜃
𝜑
Φ →
→′ 𝑉2′
𝑉2∗


𝑉𝐶
Figure 1.4 Diagramme des vitesses

Section efficace 33 of 73
La section efficace
Modèle de la sphère rigide

Figure 1.5

– Les projectiles sont des billes de rayon 𝑎 ≪ 𝑅 et de masse 𝑚 ;


– La cible est une sphère de rayon 𝑅 et de masse 𝑀 ≫ 𝑚 ;
– 𝑥 : paramètre d’impact ;
– 𝜃 : angle de diffusion.
Section efficace 34 of 73
La section efficace Modèle de la sphère rigide

– Toutes les billes qui heurtent la sphère re-


bondiront sur celle ci suivant les lois des chocs
élastiques (Réflexion).

– L’angle de diffusion 𝜃 dépend du paramètre d’im-


pact 𝑥 :
Figure 1.6
𝑥
△(𝐼𝐻𝑂) : sin 𝛼 =
𝑅
2𝛼 + 𝜃 = 𝜋
𝜃
𝑥 = 𝑅 cos
2

Section efficace 35 of 73
La section efficace Modèle de la sphère rigide

Quand 𝑥 augmente 𝜃 diminue et inversement. Les billes ayant des


paramètres d’impacts compris entre 𝑥 et 𝑥 + d𝑥 rebondiront avec des
déviations comprises entre 𝜃 et 𝜃 + d𝜃.

Figure 1.7

Section efficace 36 of 73
La section efficace Modèle de la sphère rigide

– Les billes dont 𝑥 est compris entre 𝑥 et


𝑥+d𝑥 rencontrent un plan normal à l’axe
du faisceau 𝑧 ′ 𝑧 sur une couronne de sur-
face d𝑠, de rayon 𝑥 et d’épaisseur d𝑥.

Surface normale à l'axe du faisceau


Figure 1.8

Section efficace 37 of 73
La section efficace Modèle de la sphère rigide

– Les billes dont 𝑥 est compris entre 𝑥 et


𝑥+d𝑥 rencontrent un plan normal à l’axe
du faisceau 𝑧 ′ 𝑧 sur une couronne de sur-
face d𝑠, de rayon 𝑥 et d’épaisseur d𝑥.

– Le nombre de billes traversant d𝑠 par


unité de temps est d𝑛 = 𝜌𝑣2𝜋𝑥d𝑥.

Surface normale à l'axe du faisceau


Figure 1.9

Section efficace 38 of 73
La section efficace Modèle de la sphère rigide

– Les billes dont 𝑥 est compris entre 𝑥 et


𝑥+d𝑥 rencontrent un plan normal à l’axe
du faisceau 𝑧 ′ 𝑧 sur une couronne de sur-
face d𝑠, de rayon 𝑥 et d’épaisseur d𝑥.

– Le nombre de billes traversant d𝑠 par


unité de temps est d𝑛 = 𝜌𝑣2𝜋𝑥d𝑥.

– Ces particules auront après déviation


leurs trajectoires comprises entre deux
cônes d’axe 𝑧 ′ 𝑧 et de demi-angle au som- Surface normale à l'axe du faisceau
met 𝜃 et 𝜃 + d𝜃. Ils rempliront donc un Figure 1.10
angle solide dΩ = 2𝜋 sin 𝜃 d𝜃.

Section efficace 39 of 73
La section efficace Modèle de la sphère rigide

– Le nombre de billes diffusées par seconde entre les deux cônes est égal
au nombre de billes qui traversent d𝑠 par seconde.

Section efficace 40 of 73
La section efficace Modèle de la sphère rigide

– Le nombre de billes diffusées par seconde entre les deux cônes est égal
au nombre de billes qui traversent d𝑠 par unité de temps.

– Le nombre de billes diffusées par seconde entre les deux cônes est
nécessairement proportionnel au flux Φ = 𝜌𝑣 et à l’angle solide dΩ.

Section efficace 41 of 73
La section efficace Modèle de la sphère rigide

– Le nombre de billes diffusées par seconde entre les deux cônes est égal
au nombre de billes qui traversent d𝑠 par unité de temps.

– Le nombre de billes diffusées par seconde entre les deux cônes est
nécessairement proportionnel au flux Φ = 𝜌𝑣 et à l’angle solide dΩ.

– Le coefficient de proportionnalité 𝜎(𝜃) est tel que :

d𝑛 = 𝜌𝑣2𝜋𝑥d𝑥 = 𝜌𝑣𝜎(𝜃)dΩ = 2𝜋𝜌𝑣𝜎(𝜃) sin 𝜃d𝜃

Section efficace 42 of 73
La section efficace Modèle de la sphère rigide

– Le coefficient de proportionnalité est appelé section efficace différen-


tielle de diffusion dans la direction (𝜽, 𝝓) : Le nombre de particules
arrivant par unité de temps sur l’angle solide dΩ est égal au nombre
de particules qui traverseraient par unité de temps une surface 𝜎(𝜃, 𝜙),
disposée normalement à 𝑧 ′ 𝑧 dans le faisceau incident.

– On dira qu’il y a diffusion à chaque fois qu’une particule incidente


traverse une surface fictive 𝜎(𝜃, 𝜙) associée à chaque particule cible
pour des conditions de l’expérience données.

Section efficace 43 of 73
La section efficace Modèle de la sphère rigide

– La section efficace différentielle est homogène à une surface. On la


mesure fréquemment en barns ou en sous-multiples du barn :

𝟏𝐛𝐚𝐫𝐧 = 𝟏𝟎−𝟐𝟒 𝐜𝐦𝟐 . (1.3)

– La section efficace totale de diffusion 𝜎 est défini comme suit :

𝜎 = ∫ 𝜎(𝜃, 𝜙)dΩ (1.4)

Section efficace 44 of 73
La section efficace Modèle de la sphère rigide

Dans le cadre du modèle de la sphère rigide :

– On définit la section efficace différentielle comme :

𝑥 d𝑥 𝑅 cos 2𝜃 1 𝜃 1
𝜎(𝜃) = ∣ ∣= 𝑅 sin = 𝑅2
sin 𝜃 d𝜃 sin 𝜃 2 2 4
– 𝜎(𝜃) est constante. La diffusion est isotrope : Quelle que soit la
déviation 𝜃 le nombre de billes diffusées est 14 𝑅2 𝜌𝑣dΩ.

– La section efficace totale 𝜎Total :


1
𝜎Total = ∫ 𝑅2 dΩ = 𝜋𝑅2
4

Section efficace 45 of 73
Section efficace et probabilité d’interaction

Figure 1.11 Comment rendre compte de la probabilité de


chaque événement ?

(a) diffusion élastique ; (b) diffusion inélastique -production d’un état excité qui se désintègre
ensuite en deux particules ; (c) inélastique production de nouvelles particules ; (d) réaction des
faisceaux en collision.

Section efficace 46 of 73
Section efficace et probabilité d’interaction

Pour ce faire :

A chaque particule cible est associée une aire fictive et effective 𝜎 perpen-
diculaire au faisceau incident ;

A chaque fois qu’un projectile traverse 𝜎 une interaction a lieu.

La taille de 𝜎 dépend de plusieurs paramètres physiques : La nature de la


cible, la nature des projectiles, l’énergie mise en jeu ⋯

Section efficace 47 of 73
Section efficace et probabilité d’interaction

Le nombre 𝑁𝑐 de centres
cibles candidats à l’interac-
tion est :

𝑁𝑐 = 𝜔𝑆𝜆 (1.5)

𝜔 : nombre de centres cibles


par unité de volume ou den-
sité des centres cibles.

Figure 1.12

Section efficace 48 of 73
Section efficace et probabilité d’interaction

Hypothèses :

– Cible très mince et homogène ;

– Flux monocinétique ;

– Tous les noyaux contenus dans le volume 𝑆𝜆 participent.

La somme des surfaces de la cible utiles pour l’interaction est 𝑁𝑐 𝜎.

La probabilité 𝜋 pour qu’une particule incidente donne lieu a une interac-


tion est :
𝑁𝑐 𝜎
𝜋= = 𝜔𝜎𝜆 (1.6)
𝑆

Section efficace 49 of 73
Section efficace et probabilité d’interaction

Soit 𝑁0 le nombre de projectiles tombant sur la cible par seconde (à


l’intérieur de la surface S).
Le nombre 𝑁 ′ des événements mesurés par unité de temps dans les 4𝜋
stéradians est :

𝑁 ′ = 𝜋 𝑁0 = 𝜔𝜎𝜆 𝑁0 (1.7)
𝑁0
= 𝜔𝜆 𝑆 𝜎 (1.8)
𝑆

or 𝜔𝑆𝜆 = 𝑁𝐶 et 𝑁0
𝑆 = Φ alors

𝐍′ = 𝐍 𝐂 𝝈 𝚽 (1.9)

Section efficace 50 of 73
Définition de la section efficace

NB : Définition attachée aux paramètres qui expriment les conditions expérimentales

𝑁′ 1
𝑁 ′ = 𝑁𝐶 𝜎Φ ⇔ 𝜎=[ ]×[ ] (1.10)
Φ 𝑁𝐶 /𝑆

[Événements par seconde]


𝜎≡
[Particules incidentes par seconde] × [Centres cibles par unité de surface]

La section efficace 𝜎 est :

– (le nombre d’événements par seconde) par (Particules incidentes par


seconde) par (Particules cibles par unité de surface)

– La section efficace est le nombre d’événements nucléaires qui se pro-


duisent par centre cible et par projectile.

Section efficace 51 of 73
Section efficace partielle

– Les particules projectiles de même nature et de même énergie peuvent


produire, avec des particules cibles identiques, divers processus à la
fois.

– Chaque processus peut être évalué et caractérisé par sa propre section


efficace que l’on désignera par section efficace partielle.

– La section efficace partielle rend compte de l’importance d’un événe-


ment nucléaire d’un type particulier.

Section efficace 52 of 73
Section efficace partielle

Exemple : L’interaction des neutrons de 14 MeV avec des noyaux


107
Ag conduire simultanément à divers processus :

Processus Réaction σ N’

1. Diffusion élastique 107


Ag (𝑛, 𝑛) 107 Ag 𝜎𝑛,𝑛 𝑁𝑛,𝑛

2. Diffusion inélastique 107


Ag (𝑛, 𝑛′ ) 107 Ag 𝜎𝑛,𝑛′ 𝑁𝑛,𝑛′

3. Réaction nucléaire 107


Ag (𝑛, 𝑝) 107 Pd 𝜎𝑛,𝑝 𝑁𝑛,𝑝

Section efficace 53 of 73
Section efficace partielle

∀ le processus : 𝑁𝑐 est le nombre de centres cibles et Φ est le flux incident.

𝑁Total
′ = 𝑁𝑐 𝜎Totale Φ
= 𝑁𝑛,𝑛
′ + 𝑁𝑛,𝑛′
′ + 𝑁𝑛,𝑝

(1.11)
𝑁𝑛,𝑛
′ 𝑁𝑛,𝑛′
′ 𝑁𝑛,𝑝

𝜎𝑛,𝑛 = ; 𝜎𝑛,𝑛′ = ; 𝜎𝑛,𝑝 = .
𝑁𝑐 Φ 𝑁𝑐 Φ 𝑁𝑐 Φ
1
𝜎Totale = (𝑁𝑛,𝑛
′ + 𝑁𝑛,𝑛′
′ + 𝑁𝑛,𝑝
′ )=𝜎
𝑛,𝑛 + 𝜎𝑛,𝑛′ + 𝜎𝑛,𝑝
𝑁𝑐 Φ

En général : (1.12)
voie 𝑞
𝜎Totale = ∑ 𝜎𝑖
voie 1

Section efficace 54 of 73
Section efficace différentielle

Le nombre 𝑁 ′ d’événements par unité de temps suppose que le dispositif


expérimental permet de mesurer tous les événements qui se produisent
dans les 4𝜋 stéradian : Ceci est matériellement impossible dans la majorité
des cas.

Section efficace 55 of 73
Section efficace différentielle

Le nombre 𝑁 ′ d’événements par unité de temps suppose que le dispositif


expérimental permet de mesurer tous les événements qui se produisent
dans les 4𝜋 str : Ceci est matériellement impossible dans la majorité des
cas.

En pratique pour détecter et compter les rayonnements issus des différents


processus nucléaires on choisit un détecteur que l’on place dans une po-
sition repérée dans l’espace par les angles 𝜃 et 𝜙 usuelles de la base
sphérique.

Section efficace 56 of 73
Section efficace différentielle

Le nombre 𝑁 ′ d’événements par unité de temps suppose que le dispositif


expérimental permet de mesurer tous les événements qui se produisent
dans les 4𝜋 str : Ceci est matériellement impossible dans la majorité des
cas.

En pratique pour détecter et compter les rayonnements issus des différents


processus nucléaires on choisit un détecteur que l’on place dans une po-
sition repérée dans l’espace par les angles 𝜃 et 𝜙 usuelles de la base
sphérique.

le détecteur, placée à la distance 𝑟 de la cible placée à l’origine 𝑂 du


référentiel, présente une ouverture de surface d𝒮. L’angle solide sous
d𝒮
lequel est vu le détecteur du point 𝑂 est dΩ = 2 = 2𝜋 sin 𝜃d𝜃.
𝑟

Section efficace 57 of 73
Section efficace différentielle

Le nombre d’événements reçus par la fenêtre du détecteur est compté dans


l’angle solide dΩ. On défini le nombre 𝑛′ (𝜃, 𝜙) d’événements par unité d’angle
solide comme :
d𝑁 ′ d𝜎
𝑛′ (𝜃, 𝜙) = = 𝑁𝑐 Φ
dΩ dΩ
ou

d𝜎 𝑛′ (𝜃, 𝜙)
=
dΩ 𝑁𝑐 Φ

d𝜎
dΩ est la section efficace différentielle par unité d’angle solide. Elle s’exprime
en barn (ou ses sous multiples) par stéradian.

Section efficace 58 of 73
Section efficace différentielle par unité d’énergie transférée

Les lois de conservation :

𝑝2 𝑝21 𝑝22
= +
{ 2𝑚1 2𝑚1 2𝑚2 (1.13)
𝑝⃗ = 𝑝1⃗ + 𝑝2⃗

1 𝜇 Θ
𝑇2 = 𝑚2 𝑣22 = 2 𝑣2 sin2 (1.14)
2 𝑚2 2

Toute variation d’angle Θ de dΘ engendre une variation de 𝑇2 de d𝑇2 de


sorte que :

d𝜎 𝜋𝑏2 𝜇2 2 1
= 𝑣
d𝑇2 2 𝑚2 𝑇22

Section efficace 59 of 73
Section efficace différentielle par unité d’énergie

d𝜎 𝜋𝑏2 𝜇2 2 1
= 𝑣
d𝑇2 2 𝑚2 𝑇22

La section efficace en fonction des transferts d’énergie sera importante


pour les particules cibles dont La masse est faible : L’énergie transférée à
un noyau lourd est moins importante que celle que celle communiquée à
un électron.

La section efficace est d’autant plus élevée que 𝑇2 est faible : Le nom-
bre d’événements correspondant à un transfert d’énergie élevé sera faible
comparé au nombre d’événements correspondant à un faible transfert
d’énergie.

Section efficace 60 of 73
Section efficace de Rutherford - Approche classique

Le modèle de Thomson pose problème :

Thomson a découvert les électrons grâce à des expéri-


ences avec des tubes à rayons cathodiques.

L’atome est constitué d’électrons chargés négativement


intégrés dans une sphère chargée positivement.
Figure 1.13
Les électrons sont répartis uniformément dans tout l’atome.

L’atome est neutre, donc les charges négatives sur les électrons sont com-
pensées par une charge positive.

Le modèle de l’atome de Thomson a été mis en défaut suite à des expériences


sur la diffusion des particules alpha sur une feuille d’or en 1909.

Section efficace 61 of 73
Section efficace de Rutherford - Approche classique

Dans le système du laboratoire, une particule 𝛼 de masse 𝑚1 et de vitesse


initiale 𝑣0⃗ entre en collision avec une particule cible de masse 𝑚2 , initialement
au repos : :

𝑚2
𝑣22 (1 − ) = 2𝑣1⃗ ⋅ 𝑣2⃗ (1.15)
𝑚1

Dans le cas de la diffusion de particules 𝛼 sur une cible mince d’Or.

1. L’électron de masse 𝑚𝑒 ∼ 0, 511 MeV ;

2. Le noyau de l’atome d’or de masse 𝑚Au ∼ 2 × 105 MeV.

La masse de la particule 𝛼 est 𝑚1 ∼ 4 × 103 MeV.

Section efficace 62 of 73
Section efficace de Rutherford - Approche classique

A. l’électron comme cible (𝒎𝒆 = 𝟎.𝟓𝟏𝟏 MeV)

– Le rapport des masses est de l’ordre de 10−4 .

– 𝑣1 ≃ 𝑣 et que 𝑚2 𝑣2 ≃ 2 × 10−4 𝑚1 𝑣 : la quantité de mouvement


transférée à la cible est de l’ordre de 10−4 l’impulsion initiale de la
particule 𝛼.

– L’angle de diffusion du projectile ≃ 0.

Section efficace 63 of 73
Section efficace de Rutherford - Approche classique

B. L’hypothèse de Rutherford : le noyau d’or comme cible

– Le rapport des masses est de l’ordre de 50 :

𝑣2 𝑚 2 ≤ 𝑚 1 𝑣1 (1.16)

– Dans ce cas 𝑣1 ≃ 𝑣, le noyau peut emporter jusqu’à deux fois la


quantité de mouvement incidente. Ce qui implique que la particule
𝛼 peut être rétrodiffusée avec une quantité de mouvement égale et
opposée à sa valeur initiale.

– Les grands transferts d’impulsion vers le noyau peuvent donc fournir


de grands angles de diffusion ; conformément aux résultats de l’expéri-
ence.

Section efficace 64 of 73
Formulation de la section efficace de Rutherford

– Hypothèse de Rutherford : Le noyau de l’atome est une particule


massive et chargée positivement.

– Le noyau de l’atome d’or ( 79𝐴


Au) et le noyau de l’atome d’hélium (𝛼)
( 42 He) se repoussent mutuellement avec la force de Coulomb 𝑍𝑧𝑒2 /𝑟2 .

– Compte tenu du rapport des masses, le transfert d’énergie au noyau


cible est très faible.

Section efficace 65 of 73
Formulation de la section efficace de Rutherford

On montre que la trajectoire de la particule 𝛼 est une branche d’hy-


perbole dont le noyau cible occupe l’un des foyers.

Figure 1.14

Section efficace 66 of 73
Formulation de la section efficace de Rutherford

En écrivant les lois de conservations (cf. TD) :

𝑥2 𝑏
+ =1
𝑑2 𝑑
dont les solutions sont de la forme :

𝑏 √ 2 𝑏2
𝑑= + 𝑥 +
2 4
𝑏 étant le diamètre de collision. A partir des propriétés de l’hyperbole
on établi :
𝑏 Θ
𝑥= cot
2 2

Section efficace 67 of 73
Formulation de la section efficace de Rutherford

Soit 𝑛 le nombre de noyaux cibles par unité de surface de la cible.


La probabilité d𝑃 pour qu’un projectile subisse une déviation d’angle
compris entre Θ et Θ + dΘ est égale à la probabilité pour que la
particule 𝛼 traverse l’une de couronne d’épaisseur d𝑥 :

𝑏2 cos Θ
d𝑃 = 𝑛 × 2𝜋𝑥d𝑥 = 𝑛𝜋 3
2
dΘ (1.17)
4 sin Θ2

Les particules diffusées sont répartis uniformément sur une zone d’an-
gle solide dΩ = 2𝜋 sin ΘdΘ. On définit la section efficace différentielle
par unité d’angle solide d’un noyau la quantité 𝜎(Θ) :

d𝜎 1 d𝑃 𝑏2 1
𝜎(Θ) = = = (1.18)
dΩ 𝑛 dΩ 16 sin4 Θ2

Section efficace 68 of 73
Formulation de la section efficace de Rutherford

+ Au Au +

Figure 1.15 Vérification expérimentale de la théorie de Rutherford

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Insuffisance de la théorie de Rutherford

Figure 1.16 (a) l’angle de diffusion est grand ou (b)


l’énergie de la particule est suffisamment importante.

Section efficace 70 of 73
Limites de la théorie classique

La mécanique ondulatoire et la mécanique classique donnent des solutions


comparables pour les cas limites dans lesquels des noyaux lourds sont irradiés
par des particules 𝛼 d’énergie modérée.

Section efficace 71 of 73
Limites de la théorie classique

La mécanique ondulatoire et la mécanique classique donnent des solutions


comparables pour les cas limites dans lesquels des noyaux lourds sont irradiés
par des particules 𝛼 d’énergie modérée.
En général, la théorie classique est valide lorsque la longueur d’onde de de

Broglie 𝜆 = associée à la particule fictive de masse 𝜇 est très faible devant
𝜇𝑣
le diamètre de collision.

Section efficace 72 of 73
Limites de la théorie classique

La mécanique ondulatoire et la mécanique classique donnent des solutions


comparables pour les cas limites dans lesquels des noyaux lourds sont irradiés
par des particules 𝛼 d’énergie modérée.
En général, la théorie classique est valide lorsque la longueur d’onde de de

Broglie 𝜆 = associée à la particule fictive de masse 𝜇 est très faible devant
𝜇𝑣
le diamètre de collision :
𝑏 2𝑍𝑧
= ≫1 (1.19)
𝜆 137𝛽

Cette équation est écrite dans le système cgs où on introduit la constante de


structure fine ℏ𝑐
𝑒 = 1 et où 𝛽 = 𝑣 .
137 𝑐

Section efficace 73 of 73

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