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Chapitre 1.

1a – La charge électrique La charge électrique


La charge électrique est la propriété de la matière qui produit les phénomènes électricité et
L’électromagnétisme magnétisme. L’unité utilisée pour mesurer la charge électrique est le coulomb (symbole : C). Toutes
les particules qui possèdent une charge électrique peuvent subir des forces électriques et peuvent subir
L’électromagnétisme est la branche de la physique qui étudie également des forces magnétiques si elles sont en mouvement.
l’interaction des particules dotées d’une charge électrique et de
l’évolution du champ électromagnétique qu’elles génèrent. C’est la Notation mathématique : charge = q
branche de la physique qui est jusqu’à présent la mieux comprise par
la communauté physicienne. Bien que l’électromagnétisme ne soit Unité (coulomb) : [q] = C
qu’une seule théorie à part entière, elle est habituellement étudiée en
deux parties : l’électricité et le magnétisme.
Une aurore boréale est un phénomène
L’atome
électromagnétique
Un atome est un regroupement de particules élémentaires habituellement neutre électriquement. Un
Pourquoi l’électromagnétisme regroupement d’atomes permet à l’aide de l’interaction électrique de construire des molécules, des
cellules, des minéraux et d’autres structures complexes. Puisque les objets de tous les jours sont
L’étude de l’électromagnétisme est très importante en physique, car l’électricité et le magnétisme sont composés d’un très grand nombre d’atomes qui eux sont constitués de particules chargées, analysons la
présents dans presque tous les phénomènes qui nous entourent. composition générale d’un atome :
Structure des Interaction entre Liaison Particule Charge Localisation Rayon Masse
Le magnétisme Symbole
matériaux les objets chimiques découvertes (C) dans un atome (m) (kg)
Électron e −
-e Orbitale << 1 × 10 −18
m 9,11 × 10 −31 kg
v
n2 nv
1 Proton p+ +e Noyau 0,861 × 10 −15 m 1,672 × 10 −27 kg
Neutron n 0 Noyau ≈ 1 × 10 −15 m 1,674 × 10 −27 kg
Photon γ 0 ----- non défini 0 kg
Boussole Ressort Force normale Liaison C-N
Muon µ− -e ----- inconnu 1,88 × 10 −28 kg
Pile électrochimique Transport Outils de
Télécommunication
et batterie d’énergie tous les jours Atome : (échelle nanoscopique) (Charge élémentaire : 1 e = 1,6 × 10 −19 C )

Taille de l’atome : ≈ 10 −10 m


Taille du noyau : ≈ 10 −15 m
Masse du noyau : ≈ 99,97 % masse de
Batterie de voiture Ligne électrique Téléphone cellulaire Voiture l’atome
Comparaison des tailles :
Corps humain et le Instruments
Lumière Espace-temps Si l’atome avait la taille du stade
système nerveux médicaux
Olympique, le noyau aurait la taille d’un
ballon de basket-ball.
Noyau : Zone centrale de l’atome où sont situés les protons et les neutrons.
Orbitale : Zone de probabilité de présence d’un électron voyageant autour du noyau.
Atome : Structure composée de ≈ 99,9999 % de vide où le volume est défini comme étant une
Moelle épinière Scanneur Laser Relativité générale
probabilité non nulle d’entrer en interaction/collision avec une particule de l’atome.

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Note de cours rédigée par Simon Vézina Note de cours rédigée par Simon Vézina

Deux signes aux charges et deux interactions Comment un noyau peut-il exister ?
Puisque la charge électrique peut subir une interaction d’attraction et de répulsion, on utilise le signe Un atome est constitué d’un noyau central regroupant des protons et des neutrons entouré par un nuage
positif (+) et le signe négatif (–) pour désigner les deux types de charges : d’électron. Puisque les charges semblables se repoussent,
Particules Attraction charges de
Répulsion charges de signes semblables Comment un noyau peut-il exister et être stable
élémentaires signes opposés
si les protons qui le constituent se repoussent entre eux ?
proton q = +e
Fe Fe Fe Fe Fe Fe
électron q = −e
F F F F F F
Pour répondre à cette question, il faut faire intervenir une nouvelle
neutron q =0 q>0 q<0 q>0 q>0 q<0 q<0 force : la force nucléaire. Dans le Modèle Standard de la physique des
particules, il existe quatre forces fondamentales. Ces forces
s’appliquent entre les particules via des particules d’échange. C’est de
La quantification de la charge cette façon que les particules peuvent « communiquer » entre elles et
faire preuve de leur présence autour d’elles pour ainsi appliquer les Représentation

Comme le propose le modèle standard1, le proton et les électrons possèdent respectivement une charge
très schématisée
interactions : d’un atom e neutre
+e et une charge –e. Puisque les objets qui nous entourent sont uniquement composés de ces particules
chargées, alors la charge nette d’un objet se doit d’être un multiple entier de la charge élémentaire e et Type de force Particule d’échange Interaction
la charge est ainsi quantifiée :
Gravitationnelle
Interaction de la masse (les masses
q = ( N + − N − ) e = ± Ne • graviton (non observé)
s’attirent)
où q : Charge totale de l’objet en coulomb (C)
Électromagnétique
e : Charge élémentaire, e = 1,602 × 10 −19 C ( e = 1,602176 565 × 10 −19 C ) Interaction de la charge électrique (les
• photon
N + : Nombre de charges positives (ex : protons) charges s’attirent ou se repoussent)
N − : Nombre de charges négative (ex : électrons)
Force faible
N : Nombre de charges excédentaires ( N = N+ − N− ) • bosons W + , W − et Z 0 Interaction de la saveur (désintégration
• boson de Higgs H 0 des particules)
Exemple de non quantification : 1 nC = 6 242 197 253,4 e ≠ Ne
Force forte ou nucléaire
Conservation de la charge Interaction de la couleur (attraction des
• gluon( ex : π + , π 0 π − ) quarks)
Durant une expérience, les charges positives et les charges négatives sont toujours conservées. Elles ne
peuvent jamais être créés ni détruites. Elles ne font que se déplacer d’un corps à un autre ou former de Puisque les protons et les neutrons sont constitués de quarks, ils sont sujets à subir des forces
nouvelles particules qui préservent la charge initiale. nucléaires. Un noyau atomique est stable2 lorsque la force nucléaire entre les protons et les
Ionisation du sel dans l’eau Neutronisation dans une étoile à neutron neutrons est supérieure à la force électrique de répulsion entre les protons ( f nucléaire > f électrique ).
(réaction chimique) (réation nucléaire)
Les électrons n’ont aucune influence sur la stabilité du noyau. Ils sont responsables de la stabilité
ion de sodium + ion clore sel électron + proton neutron + neutrinos
des molécules (partage d’électron de valence et liaison chimique) et permettent un transport
Na + + Cl - NaCl e- + p+ n + νe
d’énergie dans des structures conductrice (courant électrique).
(+e) + (-e) (0) (-e) + (+e) (0) + (0)
La conservation de la charge peut se généraliser par l’équation suivante :

∑q initiale = ∑ q finale
où q initiale : Charge avant la réaction (C) q finale : Charge après la réaction (C)
2
Selon les modèles théoriques, le dernier atome stable est l’uranium 92. Puisque cet atome est constitué de 92 protons et
entre 141 à 146 neutrons (les différents isotopes), la distance élevée entre les protons et les neutrons nuit à la force nucléaire
1
Le modèle standard est une théorie des particules basée sur les lois de la mécanique quantique. qui possède une portée limité. Ainsi, la force électrique surpasse la force nucléaire ce qui rend le noyau instable.
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Les grandeurs de la physique en électricité et magnétisme
Dans le cours d’électricité et magnétisme, vous serez invités à étudier les différentes grandeurs
physiques suivantes :
En mécanique
v
• La vitesse v en mètre par seconde et vitesse • La puissance P en watt :
angulaire ω en radian par seconde : 2
[P] = W = kg ⋅3m
[vv ] = m et [ω ] = rad s
v
s s • La quantité de mouvement p en kilogramme
v
• L’accélération a en mètre par seconde mètre par seconde :
carrée et l’accélération angulaire α en radian
par seconde carrée : [ pv ] = kg ⋅ m
s
v m rad v
[a ] = 2 et [α ] = 2 • Le moment de force τ en newton-mètre :
s s 2
[τv ] = N ⋅ m = kg ⋅2m
v
• La force F en newton :
s
v kg ⋅ m
[ ] F =N=
s2
• Le moment d’inertie I en kilogramme mètre
v carré :
• Le champ gravitationnel g en newton par
[I ] = kgv ⋅ m 2
kilogramme :
• Le moment cinétique L en kilogramme mètre
[gv ] = N = m2 carré par seconde :
kg s v kg ⋅ m 2
• L’énergie E en joule : [] L =
s
2
[E ] = J = kg ⋅2m
s
En électricité et magnétisme
v
• Le courant I en ampère : • Le champ électrique E en newton par
C coulomb :
[I ] = A = v N kg ⋅ m
s [] E = =
• Le potentiel électrique V en volt : C vC ⋅ s 2
J kg ⋅ m 2 • Le champ magnétique B en tesla :
[V ] = V = = v N ⋅s kg
C C ⋅ s2 [] B =T= =
• La résistance R en ohm : C⋅m C⋅s
2 • Le flux électrique Φ e en newton mètre carré
[R] = Ω = V = kg 2⋅ m par coulomb :
A C ⋅s
2 3
• La capacité C en farad :
2 2
[Φ e ] = N ⋅ m = kg ⋅ m2
C C ⋅s C C⋅s
[C ] = F = = • Le flux magnétique Φ m en weber :
V kg ⋅ m 2
2
• L’inductance L en henry : [Φ m ] = wb = kg ⋅ m
2
C⋅s
[L] = H = V ⋅ s = kg ⋅ m
A C2

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Chapitre 1.1b – La charge par induction La charge par induction
La charge par induction électrostatique consiste à utiliser un corps chargé et de provoquer une
Les isolants et les conducteurs séparation de charges dans un autre corps. On utilise l’expression charge induite pour désigner deux
charges, positive et négative, qui initialement neutralisé localement ensemble, se font séparer en raison
Un isolant est un matériau dans lequel les charges sphères isolantes en verre de l’induction électrostatique.
électriques ne peuvent pas voyager librement. Les
électrons de valences (de dernière couche orbitale) Charge par induction sur un conducteur Charge par induction sur un isolant
sont fortement liés à leur atome.

Lorsque deux objets isolants se transfèrent des


charges, celles-ci demeurent près de leur site de dépôt
ou se déplace très lentement. Transfert de deux unités de charge d’une sphère à une autre.
sphères conductrices en métal

Un conducteur est un matériau dans lequel les https://physique.cmaisonneuve.qc.ca/svezina/image/NYB-1.gif https://physique.cmaisonneuve.qc.ca/svezina/image/NYB-2.gif


charges électriques peuvent se déplacer plus Déplacement des charges négatives du conducteur sous Polarisation des charges de l’isolant sous l’approche de la
l’approche de la source d’induction négative. source d’induction négative.
librement. Les électrons de valences sont liés à leur
atome, mais peuvent « sauter » d’atome à l’autre sous
l’action d’une force externe comme la présence Voici un scénario d’induction avec deux conducteurs :
d’excédent de charge sur un corps. Neutralisation et redistribution de la charge sur deux sphères 1 2
conductrices. sphères
conductrices A B T A B
en métal
Lorsque deux objets conducteurs se transfèrent des charges, il y a neutralisation de l’excédent de tige chargée
charge et distribution entre les deux corps en fonction de leur taille. En raison de la répulsion des socles isolants
charges de même signe, les charges exploitent un maximum de distanciation. Le temps requis pour en bois

atteindre le nouvel équilibre est très petit puisque la force électrique est très grande. 3 4

T A B A B
La charge par contact https://physique.cmaisonneuve.qc.ca/svezina/image/
NYB-3.gif
Polarisation de charges sur deux sphères
Pour charger électriquement un corps par contact, on caoutchouc
conductrice sous l’influence d’une charge
peut : fourrure
négative.
1) Mettre en contact un corps chargé avec un corps un Un mise à la terre est un réservoir conducteur qui peut donner ou recevoir une très grande quantité de
autre corps (voir image précédente). « après » charges peu importe le signe.
2) Frotter deux corps (pouvant être neutre) afin
Voici un scénario d’induction avec un conducteur et une mise à la terre :
d’exploiter un travail mécanique pour séparer des
charges positives et négatives initialement 1 2
sphère
neutralisé, qui se retrouveront hébergées conductrice T
séparément sur les deux corps. Cette séparation de schéma montrant seulement les charges non pairées en métal
charges engendrera une énergie potentielle « après »
socle isolant
électrique qui pourra être libérée lorsque les en bois
charges de signe contraire se neutraliseront (seront
à nouveau ensemble) ce qui provoque des 3 4
« étincelles ». T
objet chargé négativement objet chargé positivement https://physique.cmaisonneuve.qc.ca/svezina/image/
NYB-4.gif
mise à Polarisation d’une sphère conductrice avec
la terre
mise à la terre.

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L’attraction par polarisation


Sous l’influence d’une induction électrostatique, un corps neutre mais
polarisé peut tout de même être sous l’influence d’une force électrique
d’attraction. Les charges de signes opposées sont globalement plus près
pour générer une force d’attraction supérieure à la force de répulsion
occasionnée par les charges de signe semblable. Cependant, le module
de la force n’est pas aussi imposant que sur des corps déjà chargés.
Force électrique qu’applique un
Voici le comportement d’un corps neutre qui subit une attraction par
peigne chargée par frottement sur
polarisation : des morceaux de papiers neutre.

Attraction par polarisation sur un conducteur Attraction par polarisation sur un isolant
sphère neutre objet neutre isolant
conductrice
tige chargée Fe Fe' tige chargée

force électrique résultante force électrique résultante


sur la sphère neutre sur l’objet neutre

Les éclairs
La formation d’éclair dans le ciel est un phénomène
de neutralisation électrique. Il se réalise :
1) Entre le bas des nuages et le sol.
2) À l’intérieur d’un même nuage.
3) Entre deux nuages.
4) Entre un nuage et l’atmosphère supérieure. https://www.letelegramme.fr/soir/orages-un-chasseur-rapide-
comme-l-eclair-13-06-2018-11992844.php
1
Il est extrêmement difficile de prédire les sites où se formeront les éclairs. Bien qu’un seul éclair soit
très énergétique (5 GJ), il est trop puissant (10 GW) pour être stocké efficacement dans une « batterie ».

https://seclairerenuneclair1.wordpress.com/la-formation-dun-eclair/

1
https://en.wikipedia.org/wiki/Harvesting_lightning_energy
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Chapitre 1.2 – La loi de Coulomb Situation 2 : Une bille chargée en équilibre. Une petite bille chargée A est
suspendue au plafond par une corde de 25 cm de longueur dont la masse est
négligeable. On place une petite bille B dont la charge est égale à +5 µC à θ
La loi de Coulomb en électrostatique l’extrémité d’une baguette en bois et on l’approche de la bille A. On obtient la r
situation d’équilibre illustrée sur le schéma ci-dessous : la corde fait un angle de B
Dans les années 1780, le physicien français Charles-Augustin de Coulomb A
30o avec la verticale et la bille B est à 10 cm à droite de la bille A, à la même
découvre expérimentalement l’expression décrivant le module de la force hauteur. On désire déterminer la charge de la bille A, sachant que sa masse est
électrique que s’exercent deux charges électriques immobiles disposées sur égale à 0,004 kg.
des sphères. De nos jours, nous savons que la loi de Coulomb s’applique à toutes
les particules pouvant être considérées comme étant ponctuelles. Coulomb
Voici le schéma des forces de Décomposition des forces Résolution de la 2e loi de
réalise que le module de la force électrique dépend des paramètres suivants :
la situation : selon l’axe xy : Newton graphique :
Fe ∝ q1 q 2 : La force électrique est proportionnelle au produit des deux charges
y v
q1 et q 2 en attraction ou en répulsion. v Fe
Charles A. Coulomb
a=0 θ
Fe ∝ 1 / r 2 : La force électrique est inversement proportionnelle au carré de la (1736-1806) v T cosθ T
r T θ v
distance entre les deux charges. x
B v A mg v
Fe ∝ k : La force électrique est proportionnelle à une constante afin Fe v Fe T sinθ T
mg mAg
d’évaluer la force électrique en newton.

Voici l’expression scalaire de la loi de Coulomb en électrostatique1 : Appliquons la 2e loi de Newton selon l’axe y :
mA g
qq ∑F = T cos(θ ) − mA g = 0 ⇒ T= (Isoler T)
Fe = k 1 2 2
y
cos(θ )
r (0,004)(9,8)
où Fe : Force électrique en newton (N) ⇒ T= (Remplacer valeurs num.)
cos(30°)
q1 : Charge #1 qui applique la force électrique sur la charge #2 en coulomb (C) ⇒ T = 0,0453 N (Évaluer T)
q 2 : Charge #2 qui applique la force électrique sur la charge #1 en coulomb (C)
r : Distance entre les deux charges ponctuelles en mètre (m) e
Appliquons la 2 loi de Newton selon l’axe x :
k : Constante de la loi de Coulomb, k = 9,00 × 10 9 N ⋅ m 2 /C 2
∑F x = − Fe + T sin (θ ) = 0 ⇒ Fe = T sin (θ ) (Isoler Fe )
Attraction Répulsion ⇒ Fe = (0,0453)sin (30°) (Remplacer valeurs num.)
Charges signes contraires ( q1 q 2 < 0 ) Charges signes semblables ( q1 q 2 > 0 )
⇒ Fe = 0,02265 N (Évaluer Fe )
v q2 v
Fe(1→2 ) q1 Fe(1→2 ) Avec la définition de la force électrique, nous pouvons évaluer la charge de la bille A :
v
Fe(2→1) v qA qB Fe r 2
Fe (2→1) q2 Fe = k ⇒ qA = (Isoler q A )
r2 k qB
r
q1 r (0,02265)(0,1) 2
⇒ qA = (Remplacer valeurs num.)
(9 × 10 )5 × 10
9 −6

⇒ q A = 5 × 10 −9 C (Évaluer q A )

1 ⇒ q A = −5 × 10 −9 C (Attraction et q B > 0 )
La loi de Coulomb tel que présentée s’applique uniquement à deux regroupements de charges immobiles et porte le nom
de loi de Coulomb en électrostatique.
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La loi de Coulomb sous forme vectorielle Situation A : Deux charges alignées sur l’axe x. Une sphère A
chargée de 8 µC est située à 2 m à droite d’une sphère B qB QA
La définition vectorielle de la force électrique nécessite le vecteur chargée de -3 µC. Les deux sphères sont alignées sur l’axe x. On
v
unitaire r̂ désignant l’orientation radiale de la force électrique. Dans q>0 Fe désire évaluer (a) la force électrique appliquée par la sphère A 2m
cette définition, il faut préciser quelle charge Q applique la force et sur la sphère B et (b) la force électrique appliquée par la sphère
quelle charge q subit la force : B sur la sphère A. x(m )
v qQ r̂ Voici les informations pertinentes au calcul de la force électrique appliquée par la sphère A sur la
Fe = k 2 rˆ r sphère B :
r • Q A = 8 µC
v Q>0 v
où Fe : Force électrique en newton (N) qB FAB r̂ QA
Q : Charge qui applique la force électrique en coulomb en coulomb (C) • q B = −3 µ C
q : Charge qui subit la force électrique en coulomb (C)
• rAB = 2 m 2m
r : Distance entre les deux charges ponctuelles en mètre (m)
k : Constante de la loi de Coulomb, k = 9,00 × 10 9 N ⋅ m 2 /C 2 x(m )
• r̂AB = −i (A vers B)
r̂ : Vecteur unitaire orientation de Q (source) à q (cible) ( rˆ = 1 )
Remarque : Évaluons la force électrique que la sphère A de charge QA applique sur la sphère B de charge q B :
Le terme k qQ / r 2 représente le module de la force électrique.
)(
− 3 × 10 −6 8 × 10 −6)( )
v qQ v v
Le terme r̂ désigne l’orientation de la force de la source Q vers la cible q.
FAB = k B 2A rˆAB ⇒ (
FAB = 9 × 10 9 (− i )
rAB (2)2
Le signe du produit qQ désigne la nature de l’interaction (attraction (-) ou répulsion (+)). v v
⇒ FAB = 0,054 i N (a)
Le vecteur orientation r̂ Appliquons la 3e loi de Newton afin d’évaluer la force électrique que la sphère B applique sur
la sphère A :
Lorsqu’on utilise le vecteur orientation r̂ , il est important de ne pas confondre ce vecteur avec la
v v v v v
notion de déplacement r et de distance r. Cependant, toutes ces notions sont reliées mathématiquement FAB = − FBA ⇒ FBA = − 0,054 i N ( )
par les équations suivantes : v v
⇒ FBA = −0,054 i N (b)
Vecteur Vecteur v
déplacement
La distance
orientation r = rrˆ
v Q r̂
v v v v v r
r = rq − rQ r = r rˆ r= r rˆ = r
r y v
rQ v
où r̂ : Vecteur unitaire orientation.
r q
v v
r : Vecteur déplacement entre deux points.
v rq
r : Distance entre deux points ( r = r ) x

Dans un système d’axe xy, le vecteur unitaire r̂ peut être y r̂


décomposé de la façon suivante : v
v v sin (θ ) j
rˆ = cos(θ )i + sin (θ ) j
θ
où θ est l’angle entre le vecteur r̂ et l’axe x. v x
cos(θ )i
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Situation B : Deux charges non alignées sur un axe. On désire évaluer la force électrique Q3
v v v Situation C : Force électrique provenant de deux
qu’applique la particule A de 7 µC située à la position rA = i + 2 j sur la particule B charges. On désire évaluer la force électrique
v v v
3 µC située à la position rB = 3 i + j . résultante (module et orientation) exercée par Q1 de 3 cm
4 µC et Q2 de − 2 µC sur Q3 de 3 µC sachant que Q1 Q2
Voici la représentation graphique de les charges sont situées aux endroits spécifiés sur le
y (m)
QA schéma ci-contre.
la situation dans un système d’axe 4 cm
v v
cartésien xy. Notons la présence des rA r QB
v v Voici la représentation graphique de la situation. y(cm)
les vecteurs positions suivants : rB FAB Identifions nos vecteurs positions pour l’ensemble v
v v v de nos charges à l’aide d’un système d’axe xy Q3 F13
rA = i + 2 j
v v x (m) lorsque l’origine est située à la position de la charge
v v v
rB = 3 i + j r − rA Q2 (choix arbitraire) : v v
r3 F23
v v v
Évaluons le vecteur déplacement r de la particule A vers la particule B à partir des deux vecteurs Q1 = 4 µC r1 = −0,04 i Q1
v v
positions rA et rB : v
Q 2 = −2 µ C r2 = 0 v Q2 x(cm)
v v v v v v v v r1
r = rB − rA ⇒ r = (3 i + j ) − (i + 2 j ) (Remplacer valeurs num.) v v
v v v v q 3 = 3 µC r3 = 0,03 j
⇒ r = 2i − j (Évaluer r )
v
v
Évaluons la distance entre la particule A et la particule B à partir du vecteur déplacement r : Évaluons nos vecteurs déplacement r ainsi que la distance r entre nos charges :
v v v v v v
v 2 2
Charge 1 vers 3 : r13 = r3 − r1 ⇒ r13 = 0,04 i + 0,03 j
r= r ⇒ r = rx + ry (Distance selon xy)
v
2 2 r13 = r13 ⇒ r13 = (0,04 )2 + (0,03)2 = 0,05
⇒ r= (2) + (− 1) (Remplacer rx et ry )
v v v v v v v
⇒ r= 5 (Évaluer r) Charge 2 vers 3 : r23 = r3 − r2 ⇒ r23 = r3 − r2 = 0,03 j
v v
Évaluons le vecteur unitaire r̂ à partir du vecteur déplacement r et de la distance r : r23 = r23 ⇒ r23 = (0,03)2 = 0,03
v
r 1 v v v
rˆ = v ⇒ rˆ = 2 i−j( ) (Remplacer r et r) Évaluons la force électrique à l’aide de la formule suivante modifiée2 :
r 5
v v v
qQ qQ r v
Fe = k 2 rˆ ⇒ Fe = k 2 (Remplacer rˆ = r / r )
Évaluons la force de Coulomb vectoriellement : r r r
v qQ v q Q v qQ v
Fe = k 2 rˆ ⇒ FAB = k B 2 A rˆ (Remplacer q = q B et Q = QA ) ⇒ Fe = k 3 r (Simplification)
r r r

)( )( )
−6 −6
v 7 × 10 3 × 10  1 v v 
⇒ (
FAB = 9 × 10 9 2  (
2 i − j  (Remplacer valeurs num.) )
5  5 ( ) 
v 0,189 v v
⇒ FAB = (
2 i−j ) (Calcul)
5 5
v v v
⇒ FAB = (0,034i − 0,017 j ) N (Calcul)
v
2
1 / r 3 utilise la notion de vecteur déplacement r et non le vecteur orientation r̂ .
L’équation de la force électrique en
v
r = r et rˆ = 1
Utilisez cette expression avec précaution. Rappel :
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Appliquons cette équation à nos deux paires de charges : Gravitation vs Électromagnétisme


)(
3 × 10 −6 4 × 10 −6 )( )
v qQ v v v v
F13 = k 3 31 r13 ⇒ (
F13 = 9 × 10 9 (0,04 i + 0,03 j ) Voici un tableau comparatif entre la force gravitationnelle et la force de coulomb :
r13 (0,05)3
v v v
⇒ F13 = 34,56 i + 25,92 j N Force gravitationnelle Force électrique

v
)( )(− 2 × 10 ) (0,03 vj )
v qQ v v 3 × 10 −6 −6 v M Q
F23 = k 3 32 r23 ⇒ (
F23 = 9 × 10 9 Mm Fg qQ Fe
r23 (0,03)3 Fg = G m Fe = k 2 q

v v
F23 = −60 j N
r2 r r v r
Fe
v
Évaluons la force résultante F3 sous forme vectorielle : Fg : Force gravitationnel (N) Fe : Force électrique (N)
v v v v v v v M : Masse qui applique la force (kg) Q : Charge qui applique la force (C)
F3 = F13 + F23 ⇒ F3 = (34,56 i + 25,92 j ) + (− 60 j ) (Remplacer force)
m : Masse qui subit la force (kg) q : Charge qui subit la force (C)
v v v v G : Constante de gravitation k : Constante de la loi de Coulomb
⇒ F3 = (34,56 i − 34,08 j ) N (Évaluer F3 )
G = 6,672 × 10 −11 N ⋅ m 2 /kg 2 k = 9,00 × 10 9 N ⋅ m 2 /C 2
Évaluons le module du vecteur force F : r : Distance entre les deux masses (m) r : Distance entre les deux charges (m)
v 2 2 2 2
• Type de force : Attraction • Type de force : Attraction ou répulsion
F3 = F3 = Fx 3 + Fy 3 ⇒ F3 = (34,56) + (− 34,08) (Remplacer valeurs num.) • Portée : Infinie
• Portée : Infinie
⇒ F3 = 48,53 N (Évaluer F3 )
Effectuons une comparaison entre la force gravitationnelle et la force électrique entre deux électrons en
Nous pouvons évaluer l’orientation de la force à l’aide d’un angle par rapport à l’axe x grâce à la effectuant un rapport entre la force électrique et la force gravitationnelle :
relation trigonométrique tangente : Information gravitation Information électrique
Fy 3  Fy 3  Masse électron : 9,11 × 10 −31 kg Charge électron : − 1,6 × 10 −19 C
tan (θ ) = ⇒ θ = tan −1   (Isoler θ)
Fx 3  Fx 3  M = m = me = 9,11 × 10 −31 kg Q = q = −e = −1,6 × 10 −19 C
 (− 34,08) 
⇒ θ = tan −1   (Remplacer valeurs num.) Ainsi :
 (34,56 ) 
k qQ k e2 2
⇒ θ = −44,6° (Évaluer θ) r2 =
2
r 2 = ke = (
9 × 10 9 1,6 × 10 −19 )( ) 42
≈ 10
Fe
= 2 2 2
= 4,2 × 10 42
Voici la représentation graphique de la solution :
Fg GMm
r2
Gme 2 Gme
r
6,672 × 10 −
(
11
9,11 × 10 −31 )( )
v Conclusion :
F13 • La force électrique est beaucoup plus grande que la force gravitationnelle.
• Notre Univers est neutre (planète et étoile).
v • Les objets gardent leur structure grâce à l’interaction électrique entre les atomes.
− 44,6° F23 • Déséquilibre électrique rééquilibre violent

v
48,53 N F3

étincelle foudre Coke diet et mentos Plastique explosif

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La constante électrique
La loi de Coulomb peut être évaluée à partir de la constante électrique dans le vide
ε 0 = 8,85 × 10 −12 C 2 N -1m -2
qui correspond à la relation
1 1
ε0 = et k= .
4π k 4π ε 0
Historiquement, cette constante portait également le nom de permittivité du vide. Cette constante est
utilisée pour simplifier d’autres expressions mathématiques en lien avec la force électrique comme le
champ électrique généré par une plaque uniformément chargée3.

La force électrique à l’aide des vecteurs positions (complément informatique)


Pour évaluer la force électrique qu’une charge ponctuelle Q applique sur une charge ponctuelle q , il
v v
suffit de connaître la position rQ de la charge qui applique la force et la position rq de la particule qui
subit la force et d’appliquer la formule suivante :
v (rv − rv )
Fe = k qQ v q vQ 3
rq − rQ
v
où Fe : La force électrique qu’applique la charge Q sur la charge q en newton (N)
q : La charge qui subit la force en coulomb (C)
Q : La charge qui applique la force en coulomb (C)
v
rq : Le vecteur position de la charge q (m)
v
rQ : Le vecteur position de la charge Q (m)
k : Constante de la loi de Coulomb, k = 9,00 × 10 9 N ⋅ m 2 /C 2

Preuve :
v
À partir de la loi de Coulomb sous forme vectorielle, introduisons la notion de position des charges rq
v
et rQ dans notre équation :
v qQ v kqQ rv v
r
Fe = k 2 rˆ ⇒ Fe = 2 v (Remplacer rˆ = v )
r r r r
v v
r v v2
⇒ Fe = kqQ v 3 (Remplacer r = r et r 2 = r )
r
v v
v rq − rQ v v v
⇒ Fe = kqQ v v 3 ■ (Remplacer r = rq − rQ )
rq − rQ

3
Cette notion sera présentée au chapitre 1.9.
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v
Chapitre 1.3 – La définition du champ électrique Analogie avec le champ gravitationnel g
En mécanique, nous avons donné la définition suivante à la force gravitationnelle avec le concept de
Le champ électrique champ gravitationnel :
Au milieu du 19e siècle, le physicien et chimiste anglais Michael Faraday introduit
v v m v
la notion de champ électrique afin d’expliquer le comportement à distance de la
Fg = mg g
v
force électrique. Selon Faraday, une charge électrique pouvait subir une force où Fg : Force appliquée par la Terre sur la masse (N) v
électrique uniquement si celle-ci était située à un endroit où régnait un champ v v
g : Champ gravitationnel produit par la Terre (N/kg) Fg = mg
électrique. Puisque c’est l’interaction de deux charges électriques qui produit la
force électrique, Faraday affirma que le champ électrique mesuré en un point de
m : Masse qui subit la force gravitationnel et masse (kg)
l’espace était généré par l’ensemble des charges avoisinantes. Ainsi, la source du
champ électrique est la charge électrique elle-même. On réalise que cette définition de la force gravitationnelle est mathématiquement très comparable à la
Michael Faraday définition de la force électrique. Voici quelques points de comparaisons :
(1791-1867)

Force gravitationnelle Force électrique


Toute particule chargée électriquement proclame sa y
présence en générant autour d’elle un champ v mM qQ
Force Fg = G Fe = k
électrique pouvant appliquer des forces électriques à Fe
v r2 r2
v
distance sur les autres particules chargées. E E v v v v
v
v Force et champ Fg = mg Fe = qE
Fe
Mathématiquement, la force électrique Fe est le
Charge subissant
produit de la charge électrique q qui subitv la force Masse m Charge électrique q
x la force
électrique avec le champ électrique E évalué à
l’endroit où la charge est située. C’est le signe de la
v
Fe = 0 Signes des
Positive Positive, Négative
charge q qui dictera le sens de la force : v charges
E=0
Interaction Attraction Attraction, Répulsion
v v Dans une région située à proximité de Une plaque très grande avec un
Fe = qE la surface de la Terre, on peut surplus de charges produira un champ
Champ électrique dans un plan xy qui applique des forces sur des
particules chargées. Ce champ électrique est généré par les considérer le champ gravitationnel électrique uniforme orienté
particules illustrées ainsi que par plusieurs particules non illustrées.
v v comme uniforme et orienté vers la perpendiculairement vers à la plaque
où Fe : Force électrique appliquée sur la charge q par le champ électrique E en newton (N) Terre. si le surplus de charge est négatif.
v Champ constant
q : Charge électrique subissant la force électrique et située dans le champ E en coulomb (C)
v
E : Champ électrique produit par les charges avoisinantes à la charge q (N/C)
Charge q positive v Charge q négative v
(attraction du champ électrique E ) (répulsion du champ électrique E )
v v v
Fe q<0 E Fe
q>0 v v
v v E E
v Fe Fe
E

plaque chargée négativement plaque chargée négativement


Remarque : Lorsqu’on évaluer le module de la force électrique, on ne se préoccupe pas du signe de la
charge q et l’on utilise l’expression scalaire de la force électrique : Fe = q E Un proton est attiré par les charges Un électron est repoussé par les
négatives (donc par les plaques charges négatives (donc par les
chargées négativement). plaques chargées négativement).
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Situation 3 : Une bille en équilibre dans un champ électrique et un champ gravitationnel. Dans un Les deux types de champ électrique
laboratoire terrestre, une petite bille dont la masse vaut 0,002 kg et la charge vaut -25 µC flotte à 10 cm La contribution des charges électriques au champ électrique s’effectue à l’aide de deux processus que
au-dessus d’une plaque horizontale uniformément chargée. On désire déterminer le signe de la charge l’on attribue à deux types de champ. Le champ électrique correspond ainsi au champ total tel que
de la plaque ainsi que le champ électrique généré par la plaque à l’endroit où se trouve la bille. v v v
Nous pouvons faire les remarques suivantes afin de nous guider dans la rédaction de notre solution :
E = E C + E ind
v
Le poids de la bille est vers le bas. Le champ coulombien : E C
Pour avoir l’équilibre, il faut une force électrique
Fe v
Le champ coulombien E C est la composante du
orientée vers le haut. E v
champ électrique E correspondant à la position
La bille est repoussée par la plaque. 10 cm Fg des particules. Si les particules qui génèrent le
Puisque la bille possède une charge négative, la champ électrique sont immobiles, on parle alors
plaque est chargée négativement. de champ électrostatique.
Si elles sont en mouvement à vitesse constante,
Avec la 2ième loi de Newton, évaluons le module du champ électrique :
v v v ce champ est déformé en fonction de Champ coulombien avec Champ coulombien avec
∑ F = Fe + Fg = 0 ⇒ Fe − Fg = 0 (Décomposer en y) l’orientation et du module de la vitesse en raison charge charge en mouvement à
d’effet relativiste. immobile vitesse constante
⇒ Fe = Fg (Isoler Fe ) https://www.pngegg.com/en/search?q=lorentz+Force
Cette partie du champ électrique permet
⇒ q E = mg (Remplacer Fe = q E et Fg = mg ) d’effectuer un travail conservatif1.

mg v
⇒ E= (Isoler E) Le champ électrique induit : E ind
q v
Le champ électrique induit E ind est une
⇒ E=
(0,002)(9,8) (Remplacer valeurs num.) conséquence de l’accélération des particules
− 25 × 10 −6 qui contribuent à générer le champ
v
électrique E . Cette composante du champ
⇒ E = 784 N/C (Évaluer E) électrique est beaucoup plus complexe à
calculer, car elle nécessite lav compréhension
N.B. Puisque le champ électrique généré par la plaque est uniforme, la distance de 10 cm n’est pas du champ magnétique B . C’est cette https://www.researchgate.net/figure/a-The-electric-field-lines-
generated-by-a-charge-after-an-instantaneous-
utilisée dans le calcul de E. composante qui est responsable de la velocity_fig1_319198017
production des ondes électromagnétiques. L’image (a) représente le champ d’une particule
Cette partie du champ électrique n’est pas accélérée de façon spontanée.
L’image (b) représente le champ d’une particule
conservatif. accéléré uniformément (MUA).

Dans le cas d’un système à charge totale nulle,


mais avec oscillation, il est possible de produire
des ondes électromagnétiques comme il est
illustré sur le schéma ci-contre.
https://openstax.org/books/university-physics-volume-2/pages/16-2-plane-
electromagnetic-waves
Illustration du champ électrique induit par l’oscillation de
deux charges positives et négatives.

1
La notion de travail conservatif sera discutée dans le chapitre 2.
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Chapitre 1.4 – Le champ électrique généré par Situation A : Le champ électrique vectoriel d’une particule. On désire évaluer le champ électrique au
une particule chargée point P (2,4) produit par une particule Q de − 4 10 −6 C située à la coordonnée (4,1).

Le champ électrostatique généré par une charge ponctuelle Voici une représentation graphique de la situation dans un plan cartésien xy :

y (m)
À partir de la loi de Coulomb en électrostatique et

de la définition du champ électrique, nous pouvons P (2,4)
définir de la façon suivante le champ électrique E généré par une charge ponctuelle Q immobile1 à un
point P de l’espace : 
 Q E 
E = k 2 rˆ E
Q (4,1)
r P

où E : Champ électrique (N/C)
Q : Charge ponctuelle qui génère le champ électrique (C)
Q>0
r̂ r
x (m)
r : Distance entre la charge Q et le point P(m)
k : Constante de la loi de Coulomb, k = 9,00  10 N  m /C 9 2 2
Nous avons les informations suivantes selon la géométrie du problème :
r̂ : Vecteur unitaire orientation de Q (source) vers le point P (cible) • La charge qui produit le champ :

Voici quelques caractéristiques du champ électrique E généré par une charge ponctuelle q : Q = −4  10 −6 C

• Forme sphérique (champ radial) • La position de la charge qui produit le champ :


• Possède 2 orientations (extérieure (+) et intérieure (-)) rsource = ( 4 i + j ) m
• Module du champ diminue en 1 / r 2
• La position où l’on veut évaluer le champ :
Charge positive (Q > 0) Charge négative (Q < 0) Champ Vectoriel (Q > 0)
 y rcible = ( 2 i + 4 j ) m
E
r̂ r̂

• Vecteur déplacement de la source à la cible :
r r
r = (2 i + 4 j ) − (4 i + j ) r = ( −2 i + 3 j ) m
E
r = rcible − rsource  

x
• La distance entre la source et la cible :

r = r = rx 2 + ry 2  r= ( −2 ) + ( 3)  r = 13 m
2 2

• Orientation du champ électrique :


r −2 i + 3 j
rˆ =  rˆ =
Preuve : r 13
À partir de la définition de champ électrique, le terme de champ électrique lorsque la force électrique
s’applique entre deux charges ponctuelles : Nous avons ainsi le champ électrique suivant au point P produit par la charge Q :

Fe = qE


 qQ  
 k 2 rˆ  = qE (Remplacer la loi de Coulomb vectorielle)  Q
E = k 2 rˆ  E = ( 9  109 )
( −4 10 )  −2 i + 3 j 
−6

 r   
( )
2
r 13  13 
 Q
 E = k 2 rˆ ■ (Simplifier la charge q qui subit la force)
  
r
 ( )
E = 1,54 i − 2,30 j  10 3 N/C
1
Lorsque la charge Q est en mouvement, la forme du champ électrique est plus complexe. La forme dépend de la vitesse et
de l’accélération des charges.
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Situation B : Où est située la charge ponctuelle. À la coordonnée P (x = 2 m, y = -5 m) d’un système Le champ électrique généré par une coquille sphérique uniformément
  
d’axe xy, on mesure un champ électrique E = (− 10 i + 15 j ) 10 3 N/C généré par une particule de chargée

charge Q = -4 µC. Évaluez la position rQ de la particule.
Le champ électrique E généré par une coquille sphérique
Évaluons la distance r entre la charge Q et le point P à l’aide uniformément chargée de charge totale Qtot est équivalent au champ
du module du champ électrique généré par une charge électrique généré par une charge ponctuelle unique Qtot située au
ponctuelle : Q r = 1,413 m centre de la sphère. Le module champ diminue en fonction du carré
de la distance r et est nul à l’intérieur de la sphère : Le champ électrique total au point P correspond
Q Q
E=k  Ex + E y = k
2 2
À l’extérieur À l’intérieur à la superposition linéaire des champs générés
par toutes les charges.
r2 r2 de la sphère : de la sphère :
(− 4  10 ) −6
(r  R) (r  R)
 (− 10 )2 + (15 )2  10 3 = (9  10 9 )   
E = (− 10 i + 15 j ) N/C
r2 Qtot E=0
36 000 P
(2,-5) E=k
 18,03  10 3 = r2 Le champ électrique au point P est équivalent à
r2 celui généré par une seule particule regroupant
l’ensemble de la charge au centre de la sphère.
 r = 1,413 m Quadrillage de 5 N/C où E : Module du champ E généré au point P (N/C)
Q tot : La charge totale sur la sphère, Qtot =  A (C) 
Évaluons la distance selon l’axe x et y entre la charge Q et le point P à l’aide de la définition r : Distance entre le centre de la sphère et le point P (m) r E
vectorielle du champ électrique généré par une charge ponctuelle :  : La densité de charge surfacique (C/m2) P
   A : Aire de la sphère, A = 4 R 2 (m2)
Q Q  r
E = k 2 rˆ  E=k 3r ( rˆ = ) R : Rayon de la sphère (m) Qtot R  0
r r r
k : Constante de la loi de Coulomb, k = 9,00  10 9 N  m 2 /C 2
 (E x i + E y j ) = k Q3 (rx i + ry j )   
( r = rx i + ry j )
r
Q Q Preuve :
 E x = k 3 rx et E y = k 3 ry (Séparer termes vectoriels)
r r La preuve sera présentée dans la section 1.10 en raison de la nécessité d’une technique de calcul plus

) (− 4  10 ) r
−6 complexe.
• En x : (− 10  10 ) = (9  10
3 9
 rx = 0,78365 m
(1,413 )3 x
Situation C : Deux sphères chargées. Une sphère A de 2 m de rayon possède une densité de charge
) (− 4  10 ) r
−6
• En y : (15  10 ) = (9  10
3 9
 ry = −1,1755 m
surfacique de 8 µC/m2 et une sphère B de 3 m de rayon possède une densité de charge surfacique de
(1,413 )3 y -2 µC/m2. Les deux sphères sont séparées par 10 m par rapport à leur centre. Quel est le module de la
force électrique appliquée sur les sphères?

Ceci nous donne le vecteur déplacement r de la source du
(1,216 , -3,825) Voici la représentation graphique de la situation :
champ électrique (la charge Q) à la coordonnée P où le champ
électrique est évalué comme étant Q r = 1,413 m Remarque :  B = −2 μC/m 2
    
r = (0,78365 i − 1,1755 j )m    • FAB = FBA par action-réaction.  A = 8 μC/m 2
  
r = (0,784 i −1,176 j )m
  EB FAB EA
Nous pouvons évaluer la position de la charge Q à l’aide du • EA  EB car la charge totale
 
vecteur déplacement r :   
      E = (− 10 i + 15 j ) N/C sur chaque sphère n’est pas 2m FBA 3m
r = rP − rQ  rQ = rP − r identique ( Q A  Q B ).
(2,-5)
     P
rQ = (2 i − 5 j ) − (0,78365 i − 1,1755 j )
10 m

  
 rQ = (1,216 i − 3,825 j ) m Quadrillage de 5 N/C
Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 3 Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 4
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Évaluons l’expression de la charge totale sur chaque sphère : Le champ électrique d’une sphère uniformément chargée à l’aide des
Q = A  (
Q =  4R 2 ) (Aire d’une sphère, A = 4 R 2 ) vecteurs positions (complément informatique)
 Q = 4 R 2 (Réécriture) 
À partir de la position rS d’une sphère uniformément chargée de rayon R, nous pouvons évaluer le

champ électrique à une position r grâce à l’équation suivante :
Évaluons la charge totale sur chaque sphère : 

QA = 4 A RA
2
 (
QA = 4 8  10 −6 (2) ) 2
(Remplacer valeur numérique)  RS   
E

 k Q  si RS  R  r
 QA = 4,021  10 −4 C  RS 3 
(Évaluer QA )
E=  y
  
z
QB = 4 B RB
2
 (
QB = 4 − 2  10 −6 (3) ) 2
(Remplacer valeur numérique)  0 si R  R 
 S  Q
 QB = −2,262  10 −4 C (Évaluer QB ) R
   
où RS = r − rS
rS
Évaluons le champ électrique produit par la sphère B au centre de la sphère A :
x
Q tot (QB )
E=k  EB = k (Appliquer à la sphère B) 
r2 (rBA )2 où E : Le champ électrique généré par la charge ponctuelle (N/C).
(− 2,262  10 ) −4
Q : La charge qui génère le champ (C).

 E B = (9  10 9
) (Remplacer valeur numérique) r

: Le vecteur position où le champ électrique est évalué (m).
(10 )2 rS : Le vecteur position de la sphère (m).
 E B = 2,036  10 N/C 4
(Évaluer E B ) R : Le rayon de la sphère (m).
k : Constante de la loi de Coulomb, k = 9,00  10 9 N  m 2 /C 2 .

Évaluons la force électrique appliquée entre les deux sphères à partir du champ électrique E B et de Preuve :
l’expression de la force électrique appliquée sur la sphère A : En construction …
Fe = q E  Fe = QA (E B ) (Appliquer à la sphère A)

 Fe = 4,021  10 −4 (2,036  10 4 ) (Remplacer valeur numérique)

 Fe = 8,187 N (Évaluer Fe )

 Fe = FAB = FBA = 8,187 N (Action-réaction)

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Mathématiquement, la sommation discrète du champ électrique peut être évaluée grâce à l’équation
Chapitre 1.5a – Le champ électrique généré par suivante :
plusieurs particules  N  N
Q
E = ∑ Ei = ∑ k 2i rˆi
Le champ électrique généré par plusieurs charges fixes i =1 i =1 ri

où E : Champ électrique total (N/C)

Le module de champ électrique E d’une charge ponctuelle est radial, proportionnel à la charge Ei : Champ électrique produit par la charge électrique Qi (N/C)
électrique Q et inversement proportionnel au carré de la distance r entre la charge électrique et l’endroit 
P où l’on évalue le champ électrique. Lorsqu’il y a plusieurs charges électriques dans l’espace, le Qi : Charge ponctuelle #i qui génère le champ électrique Ei (C)
champ électrique total à un endroit P de l’espace sera l’addition vectorielle de chaque champ ri : Distance entre la charge Qi et le point P(m)
électrique généré par chaque charge électrique à ce même point P.
k : Constante de la loi de Coulomb ( 9,00 × 10 9 N ⋅ m 2 /C 2 )
Exemple : r̂i : Vecteur unitaire orientation de Qi (source) vers le point P (cible)
N : Le nombre de charge ponctuelle
Champ électrique total au point P provenant de Sommation graphique du champ électrique
 i : Indice de la charge ponctuelle ( i = 1..N )
4 charges ponctuelles. total Etot au point P.
 
Q4  E1 E2 Quand utiliser cette technique ? Lorsque les charges sont ponctuelles.
E1 
Q1 Q2 P  Avantage de cette technique ? Champ électrique individuel Ei facile à évaluer.
P  E3
 E2  Désavantage à cette technique ?
C’est long ! Il y a autant de terme à calculer ( r̂i , ri )
E3 Etot  qu’il y a de charges électriques.
 E4
Q3 E4 La sommation continue 1
La sommation continue consiste à découper une distribution de charge quelconque en regroupement
de charge infinitésimale afin que chaque regroupement génère un champ électrique comme une charge
Techniques pour évaluer le champ électrique de plusieurs charges ponctuelle et d’additionner le champ électrique total.

 E
Exemple : Une tige en forme de « L » chargée Découpage
Pour évaluer le champ électrique E en un endroit de l’espace, nous pouvons avoir recours au deux
positivement et uniformément que
techniques : infinitésimal

l’on a découpée en cube
infinitésimal. dE
La sommation discrète
Q4 
La sommation discrète consiste à identifier dans E1
l’espace toutes les charges électriques ponctuelles Q1 Q2
et toutes les sphères uniformément chargées, P  dQ r dQ > 0, ∀dQ
d’évaluer individuellement le champ électrique  E2
qu’elles génèrent à un endroit P de l’espace et E3 
finalement additionner le champ électrique total Q3 E4 
au point P. E

1
Cette technique sera présentée avec beaucoup plus de détail dans les sections 1.8 et 1.10.
Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 1 Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 2
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Particule B :
Situation 3 : Une superposition en deux dimensions. Dans un plan xy, on fixe une particule A de 1 μC
à l’origine, une particule B de 2 μC en (x = 4 m , y = 0) et une particule C de -3 μC en (x = 4 m, • Charge : QB = 2 × 10 −6 C (Voir énoncé)
y = 3 m). On désire calculer la force électrique qui agit sur une particule D de -4 μC en (x = 0, y = 3 m). • Distance : rB = 4 2 + 3 2 = 5 m (Pythagore, voir schéma)

Voici la représentation graphique du champ électrique E généré à la coordonnée P (x = 0, y = 3 m ) où y (m)
Angle d’orientation : 
est située la particule D : EB P rB

• tan (θ ) = tan (θ ) =
y 3
y (m)  ⇒
EA  x 4 3
 EC
  ⇒ θ = 36,87°
EB EC QC θ r̂B Q
EB B

P r̂C   4 x (m)
Orientation :
EA E    
• rˆB = − cos(θ )i + sin (θ ) j ⇒ rˆB = − cos(36,87°)i + sin (36,87°) j (Remplacer valeurs num.)
r̂A r̂B  
P ⇒ rˆB = −0,8 i + 0,6 j (Évaluer r̂B )
QA QB x (m)
Champ électrique de la particule B :

)( )
Évaluons individuellement le champ électrique généré par nos trois particules A, B et C au point P :   2 × 10 −6
Q
E B = k B2 r̂B ⇒ E B = 9 × 10 9 (  
(− 0,8 i + 0,6 j ) (Remplacer valeurs num.)
Particule A : rB (5)2
  
• Charge : QA = 1 × 10 −6 C (Voir énoncé) ⇒ E B = 720(− 0,8 i + 0,6 j ) (Évaluer E B = 720 N/C )
   
• Distance : rA = 3 m

(Mesure sur le schéma) ⇒ E B = (− 576 i + 432 j ) N/C (Évaluer E B )
• Orientation : rˆA = j (Voir schéma)

Champ électrique de la particule A : Évaluons le champ électrique total :

)( )      
  1 × 10 −6  E = ∑ Ei
Q
E A = k A2 r̂A ⇒ E A = 9 × 10 9 ( (j) (Remplacer valeurs num.)
⇒ E = EA + EB + EC (Remplacer A,B et C)
rA (3)2 ⇒
    
E = (1000 j ) + (− 576 i + 432 j ) + (1688 i ) (Remplacer valeurs num.)
   
E A = 1000 j N/C   
⇒ (Évaluer E A ) ⇒ E = (1112 i + 1432 j ) N/C (Évaluer E )
Particule C :
Évaluons la force appliquée sur la particule D située à la coordonnée P : ( q D = −4 × 10 −6 C )
• Charge : QC = −3 × 10 −6 C (Voir énoncé)
 
• Distance : rC = 4 m (Mesure sur le schéma) F = qE
 y (m) 
• Orientation :
  EA 
rˆC = −i (Voir schéma) ⇒ FD = q D E E
 

( 
)
FD = − 4 × 10 (1112 i + 1432 j )

−6 E EC QC
Champ électrique de la particule C : ⇒ B

)( )   
FD = (− 4,448 i − 5,728 j ) × 10 N
QD
  − 3 × 10 −6
(  −4
Q
E C = k C2 r̂C ⇒ E C = 9 × 10 9 (− i ) (Remplacer valeurs num.) ⇒
rC (4)2 
FD
  
⇒ E C = 1688 i N/C FD = (− 4,448) + (− 5,728) × 10 − 4
2 2
(Évaluer E C )
et
= 7,252 × 10 − 4 N QA QB x (m)

Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 3 Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 4
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Situation 4 : L’orientation du champ résultant. Sur chacun des schémas qui Exercice
N
suivent, on a indiqué la position de particules positives (ronds pleins : ) et de NO NE
Exercice A : Un dipôle électrique. Un dipôle est un groupe de
particules négatives (ronds creux : ) Toutes les particules ont la même charge deux charges de même module mais de signes contraires
O E Q1
en valeur absolue. Pour chaque situation, on désire déterminer l’orientation du séparées par une petite distance. Considérons un dipôle de
champ électrique résultant au point P situé au centre de la grille. (On désire SE
SO
S charges Q1 = 4,8 × 10 −19 C et Q2 = −4,8 × 10 −19 C séparées 0,5 × 10 −9 m
exprimer la réponse à l’aide des orientations cardinales indiquées ci-contre.)
verticalement par une distance de 0,5 × 10 −9 m (voir schéma ci- 2 × 10 −9 m P

(a) Au point P, la charge négative (rond creux) génère un dessous). On désire (a) évaluer le champ résultant au point P, 0,5 × 10 −9 m
champ orienté vers elle, donc vers l’est (E); la charge (b) la force électrique sur un proton placé en P, (c) la force
positive (rond plein) génère un champ qui s’éloigne d’elle, électrique sur un électron placé en P. (d) Où doit-on placer une Q2
P 3ième charge e pour annuler le champ au point P. (e) Reprenez
donc vers le nord (N). Par conséquent, le champ résultant
est orienté vers le nord-est : NE. (c) avec une charge de –e.

(b) La charge de gauche génère un champ orienté vers elle, Solution


donc vers l’ouest; la charge de droite génère un champ
orienté vers elle, donc vers l’est. Comme la charge de Exercice A : Un dipôle électrique.
P
droite est la plus rapprochée du point P, le champ qu’elle
génère est plus grand. Ainsi, le champ résultant est orienté Représentons graphiquement les vecteurs à évaluer :
vers l’est : E.
y (m )
Q1
(c) La charge 1 génère un champ orienté NE; la charge 2 génère
2 −19
3 1
un champ orienté N; la charge 3 génère un champ orienté Q1 = 4,8 × 10 C 0,5 × 10 m −9

P x(m )
NO. Les composantes des champs 1 et 3 selon la direction
P
est-ouest s’annulent. Par conséquent, le champ résultant au θ
et
1 2 3 point P est orienté vers le nord : N. −9  
0,5 × 10 m E2
Q2 = −4,8 × 10 −19 C E1
(d) 1 2 Les charges négatives 1 et 4 génèrent des champs orientés Q2
vers elles; les charges positives 2 et 3 génèrent des champs 2 × 10 −9 m
1 3
qui s’éloignent » d’elles. Par symétrie, le champ électrique
2 P 4 au point P est nul : ainsi, il ne possède pas d’orientation!
3 4
Voici nos données et nos mesures : ( r 2 = r1 = r2 )
2 2

r =x +y
2 2 2
⇒ (
r = 0,5 × 10
2 −9 2
) + (2 × 10 ) −9 2

−18
⇒ r = 4,25 × 10
2
m 2

tan (θ ) =
y
⇒ tan (θ ) =
(0,5 × 10 ) −9

x (2 × 10 ) −9

⇒ θ = 14,04°

Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 5 Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 6
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Évaluons le module du champ électrique produit par chacune des charges : Appliquons la loi de Coulomb au champ électrique E3 et calculons la position de la charge :

) ((4,8 × 10 ))
−19
E=k
Q
⇒ E1 = k
Q1
(
= 9 × 10 9 −18
(Remplacer val. num.)  Q
E3 = k 23 r̂3 ⇒ k
Q3 
rˆ3 = 0,495 × 10 9 j
r2 r1
2
4,25 × 10 r3
2
r3
⇒ E1 = 1,02 × 10 9 N/C
Nous remarquons que :

et E 2 = E1 = 1,02 × 10 9 N/C (car r1 = r2 , Q1 = Q2 ) rˆ3 = ± j ⇒ Q3 est sous le point P ou au-dessus du point P.

  Évaluons la distance entre la charge Q3 et le point P sachant que la charge est égale à
Reconstruisons nos vecteurs E1 et E 2 à l’aide du module et le l’angle θ = 14,04° :
      Q3 = 1,6 × 10 −19 C . Utilisons le module du champ électrique E3 :
E = E cos(θ ) i + E sin (θ ) j ⇒ E1 = E1 cos(θ )i − E1 sin(θ ) j (Respect schéma)
 Q3 Q3

( 
) E3 = k = 0,495 × 10 9 ⇒ r3 = k
2
⇒ E1 = 0,9895 × 10 9 i − 0,2475 × 10 9 j N/C (Remplacer et calcul) r3
2
0,495 × 10 9

) (1,6 × 10 )
−19

et
  
E 2 = − E 2 cos(θ )i − E 2 sin(θ ) j (Respect schéma) ⇒ r3 = 9 × 10 9
2
(
0,495 × 10 9

⇒ (  
)
E 2 = − 0,9895 × 10 9 i − 0,2475 × 10 9 j N/C (Remplacer et calcul) ⇒ r3 = 1,706 × 10 −9 m

Évaluons le champ électrique total :


     (d) Q3 = 1,6 × 10 −19 C
E = ∑ Ei ⇒ E = E1 + E 2
i
y (m )
  Q1
⇒ E = −0,495 × 10 9 j N/C (a) Puisque la charge est positive, le 
E3
champ électrique point vers l’extérieur 0,5 × 10 −9 m
de la charge. Puisque le champ θ P x(m )
Un proton possède une charge de e = 1,6 × 10 −19 C . Voici la force appliquée sur celui-ci au point P :
électrique au point
 P point vers le haut −9  
 0,5 × 10 m
( )( )
   
F = qE ⇒ F = 1,6 × 10 −19 − 0,495 × 10 9 j ( E3 = 0,5 × 10 9 j ), il faut que la E2 E1
1,706 × 10−9 m
 −11
 charge soit placée sous le point P à
⇒ F = − 7 ,92 × 10 j N (b) Q2 2 × 10 −9 m
une distance de 1,706 × 10 −9 m . Q3

Un électron possède une charge − e = −1,6 × 10 −19 C . Voici la force appliquée sur celui-ci au point P :
  
F = qE ⇒ ( 
F = − 1,6 × 10 −19 − 0,495 × 10 9 j )( ) (e) Q3 = −1,6 × 10 −19 C
 −11

⇒ F = 7,92 × 10 j N (c)
Puisque la charge est négative, le y (m ) Q3
Q1
Pour avoir un champ électrique nul au point P, il faut ajouter une charge Q3 qui produira un champ champ électrique point vers l’intérieur  1,706 × 10−9 m
 E3
de la charge. Puisque le champ 0,5 × 10 −9 m
électrique E3 et satisfaire l’équation suivante :
électrique au point θ P x(m )
       P point vers le haut
E1 + E 2 + E 3 = 0 ⇒ E résultant + E3 = 0 ( E3 = 0,5 × 10 9 j ), il faut que la 0,5 × 10 −9 m  
   E2 E1
charge soit placée au-dessus du point
⇒ E3 = − E résultant = 0,495 × 10 9 j N/C
P à une distance de 1,706 × 10 −9 m . Q2 2 × 10 −9 m

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On retrouve les mêmes informations que dans la représentation précédente :
Chapitre 1.5b – Les lignes de champ électrique
Caractéristique du
Nous avons donné au chapitre 1.4 les caractéristiques du champ électrique produit par une charge
Analyse du schéma
champ électrique
positive et une charge négative : Direction des flèches sur les lignes de
Orientation
Définition du champ Représentation schématique champ électrique.
électrique du champ électrique Densité des lignes de champ électrique
Géométrie sphérique avec Orientation de la flèche Densité : nombre de lignes / m3
Orientation deux directions (+, - ) ⇒ direction du champ électrique
Module
Densité élevée ⇒ champ intense
1 Longueur de la flèche Densité faible ⇒ champ faible
Module Module diminue en 2
r ⇒ module du champ électrique

Champ E : Charge positive (Q > 0) Charge négative (Q < 0) Exercices



E
r̂ 1) Dans quelle région se trouve le champ électrique le plus intense ?
r r̂
r 
E
 Q
E = k 2 rˆ
r

On peut schématiser le champ électrique d’une autre façon : Lignes de champ électrique
Charge positive (Q > 0) (Point noir) Charge négative (Q < 0) (Point blanc)

2) Trouvez une région où le champ électrique est nul (on exclut l’infini).
a) b)

Charge ( + ) ⇒ Émet des lignes de champ électrique proportionnellement à la charge.


Charge ( - ) ⇒ Absorbe des lignes de champ électrique proportionnellement à la charge.

Exemple :

A : +1 μC B : -1 μC C : +2 μC D : -2 μC
4 lignes / μC 4 lignes / μC 4 lignes / μC 4 lignes / μC

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Chapitre 1.6 – Les dipôles électriques
Dipôle électrique
Dans la nature, on retrouve des molécules où la charge totale est nulle, mais la disposition des charges
positives et négatives prend la forme d’un dipôle.

Exemple : H2O (eau) Forme du dipôle (axe dipolaire)

Un dipôle dans un champ électrique alternatif

Une molécule dipolaire soumise à un


champ électrique uniforme subit des forces
de sens contraire sur chacun de ses pôles ce
qui entraîne une rotation de la molécule.

Une fois l’axe dipolaire aligné avec le


champ électrique, le moment de force
appliqué sur la molécule est nul et la
molécule se stabilise.

Si l’on applique un champ électrique


alternatif sur la molécule, la molécule
oscille sous l’effet du changement de
direction du champ électrique ce qui donne
de l’énergie cinétique à la molécule.

Application :

Le four à micro-ondes
(inventé et 1950 et commercialisé en 1953)

Four à micro-ondes (2,45 × 109 Hz)

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Chapitre 1.7 – Le champ électrique généré par une TRIUC Le module du champ électrique E généré par une TRIUC en un point P est proportionnel à la densité
linéique de charges  sur la tige et est inversement proportionnel à la plus petite distance R entre la
tige infinie et le point P :
Un alignement de particules chargées
2k   0
y x E
E=
Considérons une particule de charge positive et représentons R R
graphiquement le champ électrique en trois points de l’espace
A, B et C de coordonnée y semblable. Il est important de E E où E : Le module du champ électrique (N/C) P
remarquer que le champ électrique est orienté de façon radiale  : Densité linéique de charge (C/m) 
A B C E
et qu’il diminue en fonction du carré de la distance. Le champ R : Distance entre le point P et la tige en mètre (m)
électrique est différent aux trois points de l’espace.
k : Constante de la loi de Coulomb, k = 9,00  10 9 N  m 2 /C 2

Alignons plusieurs de ces particules sur une ligne droite à intervalle régulier. À l’aide du principe de Remarque :
superposition du champ électrique, on réalise que le champ électrique total aux trois points A, B et C ❖ Lorsque l’on utilise l’approximation de la TRIUC avec
tend à s’aligner avec l’axe x et à prendre un module identique. une tige fini, nous pouvons obtenir la densité linéique de
Trois particules sur une ligne rectiligne Cinq particules sur une ligne rectiligne charge à partir de la charge totale Q sur la tige et la
L
longueur L de la tige :  = Q / L
❖ Un point P est toujours situé au centre de la TRIUC.
❖ En trois dimensions, le champ électrique produit par une
TRIUC est considéré comme étant radial à la tige. Ainsi,
le champ est toujours perpendiculaire à la tige. en 3d R

A B C Preuve :
A B C
La démonstration de l’expression du module du champ électrique de la TRIUC sera effectuée au
chapitre 1.8 dans la démonstration d’un cas plus général.

La TRIUC
La TRIUC est une Tige Rectiligne Infinie Uniformément Chargée qui génère un champ électrique
radial à la tige. Bien que cette construction soit impossible à réaliser, la TRIUC est une
approximation à toutes situations où il y a un très grand nombre de particules chargées distribuées
uniformément sur une tige rectiligne très longue.

Une tige est considérée très longue lorsqu’il faut des angles près de 90o pour localiser les extrémités de
la tige.

Bonne approximation Mauvaise E
 approximation
E
 90  90
 90  90

Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 1 Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 2
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Le champ électrique d’une TRIUC à l’aide des vecteurs positions


Situation A : La tige chargée vue de haut. Une TRIUC de 4 μC/m est alignée parallèlement à l’axe z
(complément informatique)
et passe par la coordonnée (1,2) d’un plan cartésien xy. On désire évaluer vectoriellement le champ
électrique au point P (4,3) produit par la tige. 
À partir d’un point rT appartenant à une tige infinie uniformément chargée et de l’orientation â T de

Voici une représentation graphique de la situation dans un plan cartésien xyz : celle-ci, nous pouvons évaluer le champ électrique à une position r grâce à l’équation suivante :

 
y (m)

z (m) y (m) E  E 
E P  R
P λ (4,3) E = 2k  T 2 
r

rT âT
y
λ (1,2) RT z
 (4,3)
  
(1,2) x (m) où RT = aˆT  (r − rT ) aˆT

x (m) Vue avec perspective


z (m) Vue de haut
x
Nous avons les informations suivantes selon la géométrie du problème : 
où E : Le champ électrique généré par la tige (N/C).
• La densité de charge de la tige :  = 4  10 −6 C/m  : La densité linéique de charges (C/m).

r : Le vecteur position où le champ électrique est évalué (m).
• La distance entre le point P et la tige : R = 3 2 + 12  R = 10 m 
rT : Le vecteur position d’un des points appartenant à la tige (m).
tan( ) =
1 â T : L’orientation de l’axe de la tige (m).
• Angle de projection du vecteur :   = 18,43
3 k : Constante de la loi de Coulomb, k = 9,00  10 9 N  m 2 /C 2 .
Nous avons ainsi le champ électrique suivant au point P produit par la tige :
Preuve :
2k  ( )(
2 9  10 9 4  10 −6 ) En construction …
E=  E=
R ( 10 )
 E = 2,28  10 4 N/C

Vectoriellement, il faut projeter le champ électrique sur l’axe x et y. Puisque la tige est composée d’un
surplus de charges positives, le champ électrique sera orienté vers l’extérieur de la tige :
E x = E cos( )  ( )
E x = 2,28  10 4 cos(18,43)
 E x = 2,16  10 4 N/C

E y = E sin ( )  ( )
E y = 2,28  10 4 sin (18,43 )

 E y = 0,72  10 4 N/C

Ce qui nous donne le résultat suivant :


  
E = (2,16 i + 0,72 j ) 10 4 N/C

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Chapitre 1.8a – Le champ électrique d’une tige par Découpage d’une densité de charges
intégration : sur l’axe 
Pour évaluer le champ électrique E d’une distribution continue de charges, il faut découper l’espace en
plusieurs volumes infinitésimaux contenant une densité de charges et faire la sommation du champ
Le champ généré par une distribution de charges électrique généré par toutes ces charges.

La technique à employer pour évaluer le champ électrique généré par une distribution de charge est la Voici quelques formes de découpage infinitésimal fréquemment employées :
sommation continue du champ électrique. Cette technique consiste à découper la distribution de En 1D : Densité linéaire    C/m et dQ   dL
charges
 en éléments de charges infinitésimales dQ générant chacun un champ électrique infinitésimal
Tige : Tige cylindrique :
dE et d’additionner tous les champs infinitésimaux à l’aide d’une intégrale.
dQ   dx dQ   R d
Exemple : Une plaque de dimension L  L découpée en plusieurs sphères infinitésimales.
Avant découpage Après découpage dQ
 
L L dE
Q
 r 
P E r̂ P E dx

L L
dQ En 2D : Densité surfacique    C/m 2 et dQ   dA

 Carré : Carré cylindrique : Carré sphérique:


L’équation associée au champ électrique infinitésimal dE généré par la charge infinitésimale dQ dQ   dx dy dQ   R dR d dQ   R 2 sin  d d
dépend de la forme de la charge infinitésimale. Une charge infinitésimale dQ en forme de cube, de
coquille ou d’arc de cercle infinitésimal génère un champ électrique dE équivalent à celui d’une dQ
charge ponctuelle :
dy 
 dQ
dE  k 2 rˆ dx
r
 En 3D : Densité volumique    C/m 3 et dQ   dV
où dE : Champ électrique infinitésimal (N/C)
dQ : Charge ponctuelle infinitésimale qui génère le champ électrique (C) Cube1 : Cube cylindrique2 : Cube sphérique3 :
r : Distance entre la charge dQ et le point P(m) dQ   dx dy dz dQ   R dR d dz dQ   R 2 sin  dR d d
k : Constante de la loi de Coulomb ( 9,00  109 N  m 2 /C 2 ) dQ
dy
r̂ : Vecteur unitaire orientation de dQ (source) vers le point P (cible)
 dz 
L’expression associée à dE dépend de la forme du découpage et sera exprimée dans les coordonnées
du système d’axe utilisées pour effectuer le découpage. La sommation des champs électriques 
infinitésimaux dE devra s’effectuer grâce à une intégrale et permettra d’évaluer le champ électrique E dx
total : Remarque : x, y, z   ..  et R  0..    0.. 2    0.. 
 
E   dE  : Longitude  : Axe parallèle à x  : Axe parallèle à z
  : Colatitude « Rotation plan xy » « Rotation +z à –z »
où E : Champ électrique total (N/C)
dE : Champ électrique infinitésimal (N/C)

1
Ce découpage s’effectue dans le système d’axe xyz qui porte le nom de coordonnée cartésienne.
2
Ce découpage s’effectue dans le système d’axe Rθz qui porte le nom de coordonnée cylindrique.
3
Ce découpage s’effectue dans le système d’axe RθΦ qui porte le nom de coordonnée sphérique.
Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 1 Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 2
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Champ électrique sur l’axe d’une tige rectiligne uniformément chargée Posons notre intégrale afin d’additionner toute la contribution au champ électrique de tous les dQ
(TRUC sur l’axe) situés sur la tige entre la coordonnée x  D et x  D  L :
   dQ 
E   dE  E   k 2 rˆ (Remplacer dE )
Le module du champ électrique E généré par une tige Q0 r
finie uniformément chargée de longueur L le long de son
axe dépend de la distance D entre la tige et l’endroit P où P 

E  k
 dx   i  (Remplacer r , r̂ et dQ )
l’on désire évaluer le champ électrique, la longueur L de x 2
la tige et de la charge Q qu’elle porte : L   dx 
D E  E  k  2 i (Factoriser les constantes)
x
kQ
E
D L
 dx 
E   k  2 i
D D  L 
 (Borne : x  D  D  L )
xD x
D L
où E : Module du champ électrique (N/C)   1 
 E   k   i (Résoudre l’intégrale)
Q : Charge électrique totale sur la tige en coulomb (C)  xD
D : Distance le point P et la tige en mètre (m)   1   1  
 E   k        i (Évaluer l’intégrale)
L : Longueur de la tige en mètre (m)  D  L    D  
k : Constante de la loi de Coulomb, k  9,00  10 N  m /C
9 2 2
 1 1  
 E  k   i (Réécriture)
D D L
Preuve :   L 
 E  k  i (Dénominateur commun et simplifier D)
Considérons une tige de charge positive Q et de longueur L dont la densité de charge  est homogène.  D D  L  
Évaluons le module du champ électrique sur l’axe de la tige à une distance D de celle-ci. Pour  Q 
simplifier le calcul sans perdre toute généralité, alignons la tige le long de l’axe x et évaluons le champ  E  k i (Remplacer Q   L )
à l’origine (coordonnée du point P) : D D  L 
kQ
ym  E
D D  L 
■ (Module du champ électrique)
Charge sur la tige : L
P Situation A : Attirer avec une tige chargée. Une tige uniformément chargée de 15 cm de longueur
QL possède une charge de  5 μC et est utilisée pour soulever verticalement une bille de 5 g possédant
 0 xm une charge de 8 nC déposée sur une table. On désire évaluer l’accélération de la bille lorsqu’elle quitte
la table sachant que la tige est alignée verticalement et qu’elle est située à 5 cm de la bille.
D
Voici la représentation graphique de la situation si la bille quitte la table :
Découpons notre tige en morceau de tige infinitésimale de largeur dx et représentons le champ
 Représentation graphique de la 2ième loi de
électrique infinitésimal dE produit par cette charge infinitésimale dQ à l’aide de notre système d’axe : y
Newton :
Champ électrique infinitésimal : ym L L  15 cm

 dQ
dE  k 2 rˆ
 

mg
r dE P r̂ dQ 
Fe
D  5 cm Fe
dQ   dx E 
xm
et 
a ma
rx D dx 
 r mg
rˆ  i

Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 3 Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 4
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Évaluons le module du champ électrique à l’endroit où la bille est située : Le champ électrique par intégration à l’aide des vecteurs positions
kQ 9  10  5  10 9 6
(complément informatique)
E  E
D D  L  5  10  5  10   15  10 
2 2 2
 
Le champ électrique E évalué en un point P situé à la position r généré par toute forme de
 E  4,5  10 N/C 6 distribution de charge Q peut être évalué à l’aide de l’expression suivante :

Évaluons la 2ième loi de Newton afin d’évaluer l’accélération selon l’axe y :  r  r 
E   k  dQ 3 dQ
F y  ma y  Fe  mg  ma y (Remplacer F y ) r  rdQ
  q E   mg  ma y (Remplacer Fe  q E )

 
E : Champ électrique évalué à la position r (N/C).

 8  10 4,5  10   0,0059,8  0,005a
9 6
y (Remplacer val. num.) r : Position où est évalué le champ électrique (m).
dQ : Charge ponctuelle infinitésimale (C).

 0,036  0,049  0,005a y (Calcul) rdQ : Position des charges infinitésimales (m).

 a y  2,6 m/s 2 (Isoler a y ) k : Constante de la loi de Coulomb ( 9,00  109 N  m 2 /C 2 )

En conclusion, puisque les calculs mènent à une accélération négative qui est contradictoire avec notre
hypothèse initiale (accélération positive), la bille sera alors supportée par une force normale et elle ne
quittera pas la table. Son accélération est donc nulle.

y Représentation graphique de la 2ième loi de


L  15 cm Newton :

 
Fe n
  D  5 cm 
E n
 mg

a 0 Fe

mg

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Le champ électrique d’une tige rectiligne uniformément chargée TRUC Exercice


sur l’axe à l’aide des vecteurs positions (complément informatique)
Note Science Santé – Chapitre 1 – Question 20
  
À partir de la position rA et rB désignant les deux Une très petite sphère de masse m et de charge q lévite à une
dB
extrémités de la tige uniformément chargée  , nous distance d au-dessus d’une tige isolante verticale de longueur
pouvons évaluer une expression vectorielle pour  L chargée uniformément. Montrez que la densité de charge de
  dA
déterminer le champ électrique E à une position r sur la tige, λ est donnée par :
 y L
l’axe de la tige désignée par un point P grâce aux z
mgd d  L 
équations suivantes : 

rB rA kqL
kQ 
E dˆ 
r P E
dA dB Solution
x
  Note Science Santé – Chapitre 1 – Question 20 – Solution
    d d 
avec d A  r  rA , d B  r  rB et dˆ  A  B Évaluer le champ E à y = 0 selonun système
dA dB
d’axe y positif vers le bas : ( rˆ   j )
Condition de la validité de l’équation :
La tige  dQ
Le point P est possède une Le point P est Le point P est Le point P est E   k 2 rˆ
  r
sur rA ou rB longueur nulle. sur l’axe de la tige. situé sur la tige. hors axe de la tige. dQ 
(L0)   k 2  j 
r
dA  dB dA  dB dA  dB
d A  0 ou d B  0 L  rA  rB 1  1 1 Avec : dQ   dy et ry
dA dB dA dB dA dB
d L
 d L  dy   d L
dy    1 
Q kQ E   k 2 j  E  k  2 j  E  k   j
E0
Ek rˆ E dˆ E0 E  non défini y d y y d y  yd
r2 dA dB (formule non applicable)
(charge ponctuelle)   1 1   1 1 
 E  k    j  E  k   j
Preuve :  dL d d d  L

En construction …   
Pour faire léviter la sphère, nous devons satisfaire  F  Fg  Fe  0 . Ainsi, nous obtenons la densité
de charge sur la tige suivante :
     1 1    1 1 
 F  Fg  Fe  0  mg j     kq d  d  L  j   0 ( Fe  kq 
d d  L
j)

 1 1   1 1 
 mg j  kq   j  mg  kq  
d d  L d d  L
1 1
mg  1 1  mg  L 
        
kq  d d  L  kq  d d  L  
mgd d  L 
 
kqL

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Chapitre 1.8b – Le champ électrique d’une tige par Preuve :
Considérons une tige de longueur L parallèle à l’axe x uniformément chargé de densité linéique
intégration : hors axe positive  . Évaluons le champ électrique E généré par cette tige en un point P à une distance R de la
tige tel qu’illustré sur le schéma ci-dessous.
Champ électrique hors axe d’une tige rectiligne uniformément chargée y(m)
P
(TRUC hors axe) Charge sur la tige :
R

Le module du champ électrique E généré par une tige
A Q=L  0
finie uniformément chargée de longueur L à l’extérieur A − B P
E
de son axe dépend de la distance R entre la tige et B x(m)
l’endroit P où l’on désire évaluer le champ électrique, L
de la densité de charge  et de la position angulaire des R
extrémités de la tige par rapport au point P :  0 Découpons notre tige en morceau de tige infinitésimale de largeur d x et représentons le champ

électrique infinitésimal dE généré par cette charge infinitésimale dQ à l’aide de notre système d’axe :
k
sin ( A ) − sin ( B )

E⊥ = y(m)
Champ perpendiculaire à la tige : (attention aux signes de α !) Champ électrique infinitésimal : dE r̂
R  
 P cos( ) j
dQ 
k dE = k 2 rˆ
cos( A ) − cos( B )

Champ parallèle à la tige : E// = et
r
R
r − sin ( ) i
R dQ
dQ =  dx r̂
où E ⊥ : Champ électrique au point P perpendiculaire à la tige (N/C)
r = x2 + R2 x(m)
dx
E // : Champ électrique au point P parallèle à la tige (N/C)  
rˆ = − sin ( )i + cos( ) j x
 : Densité linéaire de charge (C/m) ( = Q/ L )      
P.S. On peut également définir r vectoriellement tel que r = r rˆ = rP − rQ = R j − x i .
R : Plus petite distante entre le point P et le prolongement de la tige (m)
k : Constante de Coulomb, k = 9  10 9 Nm2 / C 2
Introduisons un nouveau système d’axe  y(m)
 A : Angle délimitant l’extrémité du côté A de la tige (angle pouvant être positif ou négatif) qui mesure un angle par rapport à l’axe +

 B : Angle délimitant l’extrémité du côté B de la tige (angle pouvant être positif ou négatif) vertical y. Ce système d’axe permet de P
délimiter les extrémités de la tige A et B.  (rad)
Dans ce cas particulier,  A  0 et  B  0 . A B
Schéma :
  Remarquons que x = 0 correspond à  = 0 .
E⊥ E⊥ A B x(m)
B  0 B  0
  Avec ce nouveau système d’axe, nous  Triangle
E // P E // y(m)
A  0 P A  0 pouvons établir des nouvelles relations dE

trigonométrique entre x, R, r et  : P r

αA αA r R
R 
cos( ) =
R R R
r̂ 
 r= R x
αB αB r cos( ) dQ

tan ( ) = x = R tan( ) x(m)
x

Côté A  0 Côté B Côté A  0 Côté B R
x
dx

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Puisque nous avons dans l’expression de dQ une référence à dx, nous devons évaluer dx en fonction de Puisque r̂ varie selon l’angle  , il n’est pas constant  dans l’intégrale.
 Remplaçons r̂ et posons les
 si nous voulons utiliser l’axe  pour effectuer notre sommation à l’aide de l’intégrale : bornes d’intégration à notre intégrale : ( rˆ = − sin ( )i + cos( ) j )
x = R tan( )  dx = d(R tan( )) (Appliquer la différentielle de chaque côté)  k  k  
d (− sin ( ) i + cos( ) j )
R  R 
E= d rˆ  E= (Remplacer r̂ )
 dx = R d(tan( )) (Factoriser la constance R)
 k  
dx = R sec 2 ( ) d ( d(tan  ) = sec 2 ( ) d ) − sin ( ) d i + cos( ) d j
R 
  E= (Distribuer d )

Évaluons à l’aide d’une sommation continue



de champs électriques infinitésimaux dE le

dE y(m) 
 k
E=
R 
  
− sin ( ) d i +  cos( ) d j  (Somme des intégrales)
champ électrique total au point P en se basant − +
P  k  B
 
B

 (rad)  − sin ( ) d i +  cos( ) d j  (Borne :  =  A →  B )


sur le schéma ci-contre :
R   = A
r  E=
• dQ =  dx   = A 
A B
dx = R sec 2 ( ) d R

r̂  
 k
E=     
− − cos( ) BA i + sin ( ) BA j  (Résoudre l’intégrale)
• x = R tan( ) R

• r= x2 + R2
 
A dx
dQ B x(m) 
 k
E=
R
  
cos( ) BA i + sin ( ) BA j  (Simplifier négatif)
• rˆ = − sin ( )i + cos( ) j
x  
Puisque nous avons un terme en  i (selon l’axe x) et un terme en j (selon l’axe y) dans notre
Ainsi : sommation, le champ électrique E aura également une orientation selon ces axes. Évaluons séparément
   dQ  dQ l’orientation des champs électriques :
E =  dE  E =  k 2 rˆ (Champ électrique infinitésimal : dE = k 2 rˆ )
r r   
E = Ex i + E y j et
 k
E=   
cos( ) BA i + sin ( ) BA j 
 ( dx ) R
 E = k rˆ
( )2
(Remplacer dQ et r)
x2 + R2 Alors :
 k k
 E = k 
dx
rˆ (Factoriser constantes et simplifier la racine) Ex = cos( ) BA  Ex = ( cos( B ) − cos( A ) ) (Évaluer l’intégrale)
x2 + R2 R R



E = k 
(R sec 2 ( ) d ) rˆ (Remplacer x et dx en fonction de  )  E // = E x =
k
cos( B ) − cos( A ) ■ (Évaluer module E x )
(R tan( ))2 + R 2 R

 R sec 2 ( ) d k k
 E = k  rˆ (Mettre terme au carré) Ey = sin ( ) BA  Ey = ( sin ( B ) − sin ( A ) ) (Évaluer l’intégrale)
R 2 tan 2 ( ) + R 2 R R

 R sec 2 ( ) d k
 E = k  2 rˆ (Factoriser R 2 au dénominateur)  E⊥ = E y = sin ( B ) − sin ( A ) ■ (Évaluer module E y )
(
R tan 2 ( ) + 1 ) R

 sec 2 ( ) d
 E = k  rˆ (Simplifier R et identité trigo : tan 2 ( ) + 1 = sec2 ( ) )
(
R sec 2 ( ) )
 k
(Simplifier sec 2 ( ) et factoriser 1 / R)
R 
 E= d rˆ

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Situation A : La tige finie sur l’axe y. Une TRUC portant un surplus de charges négatives égal à Caractéristiques géométriques de la TRUC (Complément informatique)
− 8 μC est alignée parallèlement à l’axe y et elle est située de la coordonnée y = 0,4 m à y = 0,8 m . 
Voici quelques caractéristiques géométriques en E
Évaluez le champ électrique total à la coordonnée x = 1 m et y = 1 m sous forme vectorielle. lien avec le champ électrique généré par une tige A + B A P
B A − B
rectiligne uniformément chargée : 2
Voici une représentation graphique de la situation dans un plan cartésien xyz : Module du champ électrique :
 R
k
αA E⊥ P E= 2 1 − cos( A −  B )  0
y (m) (1,1) R
avec
αB
 Composante perpendiculaire à la tige Composante parallèle à la tige
0 E // du champ électrique : du champ électrique :
 +B   +B 
E⊥ = E cos A  E // = E sin  A 
 2   2 
z (m) Preuve :
x (m)
Nous avons les informations suivantes selon la géométrie du problème : À partir des solutions précédentes, évaluons le module du champ électrique :
E = E ⊥ + E //
2 2
• Longueur de la tige : L = y f − yi = 0,8 − 0,4  L = 0,4 m

(
Q − 8  10 −6 ) k  k
2

2

• La densité de charge de la tige : =


L
=
(0,4)
  = −2  10 -5 C/m  E =  (sin ( A ) − sin ( B )) +  (cos( A ) − cos( B ))
 R   R 
• La distance entre le point P et la tige : R =1 m 2 2
k  k 
 (sin ( A ) − sin ( B ))2 + 
(0,2) E =   R  (cos( A ) − cos( B ))
  2

• Angle  A : tan( A ) =   A = 11,31 


 R   
(1)
(0,6) k
• Angle  B : tan( B ) =   B = 30,96  E= (sin ( A ) − sin ( B ))2 + (cos( A ) − cos( B ))2
(1) R
k
 E= sin 2 ( A ) − 2 sin ( A )sin ( B ) + sin 2 ( B ) + cos 2 ( A ) − 2 cos( A )cos( B ) + cos 2 ( B )
Nous avons ainsi le champ électrique suivant au point P produit par la tige : R
k (9  10 ) − 2  10
9 −5

k
1 − ( sin ( A )sin ( B ) + cos( A )cos( B ) )
E⊥ = sin ( A ) − sin ( B )  E⊥ = sin (11,31) − sin (30,96) E= 2
R (1) R

 E ⊥ = 5,730  10 4 N/C Avec l’usage des identités trigonométrique

sin ( )  sin ( ) = cos( −  ) − cos( +  ) cos( )  cos( ) = cos( −  ) + cos( +  ) ,


1 1
k (9  10 ) − 2  10
9 −5 et
cos( A ) − cos( B ) cos(11,31) − cos(30,96)
2 2
E // =  E // =
R (1) nous obtenons
 E // = 2,215  10 4 N/C k 1 
1 −  (cos( A −  B ) − cos( A +  B )) + (cos( A −  B ) + cos( A +  B ))
1
E= 2
R 2 2 
     
Ainsi : E = − E ⊥ i − E // j  (
E = − 5,730 i − 2,215 j  10 4 N/C ) qui se simplifie à l’expression
k
E= 2 1 − cos( A −  B ) ■ (1)
R

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Pour évaluer l’angle de projection du champ électrique par rapport à l’axe perpendiculaire à la tige, Le champ électrique d’une tige rectiligne uniformément chargée TRUC
utilisons une expression de tangente :
hors axe à l’aide des vecteurs positions (complément informatique)
k 
 R (cos( A ) − cos( B ))
 
 
E
tan( ) = //  tan( ) =   À partir de la position rA et rB désignant les deux 
E⊥ k  extrémités de la tige uniformément chargée  , nous E P 

 R (sin ( ) − sin ( )) 
 pouvons évaluer une expression vectorielle pour 
rB

A B
     RT
déterminer le champ électrique E à une position r r
cos( A ) − cos( B ) y
tan ( ) =
z
 hors axe de la tige désignée par un point P grâce aux
sin ( A ) − sin ( B ) équations suivantes :

  + B   A + B  ˆ 
Avec les identités trigonométriques E = E sin  A  aˆT + E cos   RT rA
 2   2 
 p+q  p−q  p+q  p−q
cos( p ) − cos(q ) = −2 sin   sin   et sin ( p ) − sin (q ) = 2 cos  sin  
k
x
 2   2   2   2 
où E= 2 1 − cos( A −  B )
nous obtenons RT
 +B  A −B 
− 2 sin  A  sin   avec les terme suivants :
tan( ) =  2   2  .
         
A +B  A −B  r −r rpA = rA − r rpB = rB − r rpA r pB
2 cos  sin   aˆ T = B A rˆpA =  rˆpB = 
 2   2  rB − rA (point P vers A) (point P vers B) rpA r pB
ce qui donne  
n n = rˆpA  aˆT    R
  +B  nˆ =  RT = n  âT RT = RT Rˆ T = T
tan( ) = − tan A  . n (vers extérieur tige) RT
 2 
(
 A = arcsin RˆT  rˆpA  nˆ ) (
 B = arcsin RˆT  rˆpB  nˆ )
Avec l’identité tan(−  ) = − tan( ), nous obtenons (angle positif ou négatif) (angle positif ou négatif)
  +B 
tan ( ) = tan  − A  Preuve :
 2 
ce qui nous donne En construction …

A +B
 =− .
2

Puisque la convention des signes entre  A et  B est arbitraire, nous pouvons en conclure également
pour  ce qui nous permet d’affirmer que l’angle de projection du champ électrique sera
A +B
= ■ (2)
2

Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 7 Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 8
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   k  k 
Alors : E = + E ⊥ i + E // j = sin (1 ) − sin ( 2 ) i + cos(1 ) − cos( 2 ) j
Exercice a a
 k  k 
Référence : Note Science Santé – Chapitre 1 – Question 23 (modifiée)  E= sin (86,2) − sin (− 86,2) i + cos(86,2) − cos(− 86,2) j
a a
Un fil droit de 60 cm porte une charge de

 k
E=
 ( 9
)(
−5

(1,996 ) i = 9  10 2  10 (1,996 ) i )
12 μC répartie de façon uniforme. a (0,02 )
 
Calculez :  E = 1,80  10 7 i N/C

a) Le champ électrique de façon  0,30 


tan( 1 ) =
0,30
exacte à P1. b)  1 = tan −1   = 36,9
0,40  0,40 
b) Le champ électrique de façon
− 0,30  − 0,30 
exacte à P2. tan( 1 ) =   2 = tan −1   = −36,9
0,40  0,40 

   k  k 
Solution Alors : E = + E ⊥ i + E // j = sin (1 ) − sin ( 2 ) i + cos(1 ) − cos( 2 ) j
a a
Référence : Note Science Santé – Chapitre 1 – Question 23 (modifiée)  k  k 
 E= sin (36,9) − sin (− 36,9) i + cos(36,9) − cos(− 36,9) j
a a
On peut évaluer λ :
(
Q 12  10 −6 ) 
 k
E=
 ( 9
)(−5

(1,20 ) i = 9  10 2  10 (1,20 ) i )
Q= L  = = = 2  10 −5 C (0,40 )
L (0,60 ) 
a

 E = 5,4  10 5 i N/C
Puisqu’il faut évaluer le champ électrique d’une tige rectiligne uniformément chargée à une distance
« a », nous allons utiliser la solution déjà calculée :

k k
E⊥ = sin (1 ) − sin ( 2 ) et E // = cos(1 ) − cos( 2 )
a a

⊥ : Perpendiculaire à la tige rectiligne (axe x)


// : Parallèle à la tige rectiligne (axe y)

 0,30 
tan( 1 ) =
0,30
a)  1 = tan −1   = 86,2
0,02  0,02 
− 0,30  − 0,30 
tan ( 2 ) =   2 = tan −1   = −86,2
0,02  0,02 

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Utilisons le système d’axe θ et le rayon de l’arc de cercle pour mesurer la taille de l’arc infinitésimal
Chapitre 1.8c – Le champ électrique d’une tige par dL. Utilisons la relation existant entre un arc de cercle et une longueur d’arc de cercle :
intégration : tige arquée L = Rθ ⇒ dL = d(Rθ ) (Appliquer la différentielle de chaque côté)
⇒ dL = R dθ (Factoriser la constante R)
Champ électrique au centre d’une tige en arc de cercle
Le module du champ électrique E généré par une tige en forme d’arc λ >0 Évaluons à l’aide d’une sommation
y (m ) 
de cercle uniformément chargée de longueur L au centre de courbure continue de  champs électriques λ >0 − cos(θ )i
P dépend du rayon R de l’arc de cercle, de la densité de charge λ et α L infinitésimaux dE le champ électrique 
de la moitié de la taille angulaire α de l’arc de cercle :  dQ θ − sin (θ ) j
total au point P en se basant sur le schéma
E P α r̂ L

2k λ
ci-contre : P α θ
E= sin (α ) R • dQ = λ dL  α x(m )
R dE +
• dL = R dθ
r=R
où E : Module du champ électrique au point P au centre de l’arc de cercle (N/C) • r=R
  − θ (rad )
λ : Densité linéaire de charge (C/m) (λ = Q/ L ) • rˆ = − cos(θ ) i − sin (θ ) j
R : Rayon de l’arc de cercle la tige (m)
k : Constante de Coulomb, 9 × 10 9 Nm 2 / C 2 Ainsi :
( L = R(2α ) )
 
α : Moitié de l’angle d’ouverture de l’arc de cercle E = ∫ dE

Preuve :  dQ  dQ
⇒ E = ∫ k 2 rˆ (Champ infinitésimal : dE = k 2 rˆ )
Considérons une tige courbée en arc de cercle centré à l’origine d’un système d’axe xy de longueur L r r
ayant une densité de charge uniforme λ . Évaluons le champ électrique E produit par cette tige au centre  (λ dL ) rˆ
(point P) tel qu’illustré sur le schéma ci-dessous : ⇒ E = ∫k (Remplacer dQ et r)
( R )2
y (m )
Charge sur la tige : λ >0  kλ
⇒ E = 2 ∫ dL rˆ (Factoriser constantes)
L R
Q=λL P α  kλ
α x(m ) ⇒ E = 2 ∫ (R dθ ) rˆ (Remplacer dL)
et R
R
 kλ
L = R (2α )
R ∫
⇒ E= dθ rˆ (Factoriser constantes)

Découpons notre tige en morceau de tige infinitésimale de largeur dL et représentons le champ  kλ  


 dθ (− cos(θ ) i − sin (θ ) j )
R ∫
électrique infinitésimal dE généré par cette charge infinitésimale dQ : ⇒ E= (Remplacer r̂ )
Champ électrique infinitésimal : y (m ) 
− cos(θ )i  kλ  
λ >0 cos(θ )dθ i + sin (θ )dθ j
R ∫
 ⇒ E=− (Factoriser et distribuer dθ )
dQ θ 
− sin (θ ) j
dE = k 2 rˆ dQ
L
[ ]
r r̂  kλ  
P cos(θ )dθ i + ∫ sin (θ )dθ j
R ∫
et α r̂ ⇒ E=− (Somme des intégrales)
dQ = λ dL

dE
α x(m )

r=R r=R
 
rˆ = − cos(θ ) i − sin (θ ) j

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Déterminons maintenant les bornes afin de compléter l’intégrale :



E=−

R
[ ∫ cos(θ )dθ i + ∫ sin(θ )dθ j ]
α
 kλ   α 
 cos(θ )dθ i + ∫ sin (θ )dθ j 
R  θ =∫−α
⇒ E=− (Borne : θ = −α → α )
θ = −α 



E=−

R
[  
[sin (θ )]α−α i + [− cos(θ )]α−α j ] (Résoudre l’intégrale)

 kλ  
⇒ E = − [ (sin (α ) − sin (− α ))i + (− cos(α ) − − cos(− α )) j ] (Évaluer l’intégrale)
R
 kλ  
⇒ E = − [ (sin (α ) − sin (− α ))i + (− cos(α ) + cos(− α )) j ] (Simplifier les négatifs)
R
 kλ  
⇒ E = − [ (sin (α ) − sin (− α ))i + (− cos(α ) + cos(α )) j ] (Identité : cos(− θ ) = cos(θ ) )
R
 kλ 
⇒ E = − ( sin (α ) − sin (− α ) )i (Simplifier terme cos)
R
 kλ 
⇒ E = − ( sin (α ) + sin (α ) )i (Identité : sin (− θ ) = − sin (θ ) )
R
 kλ 
⇒ E = −2 sin (α ) i (Simplifier terme sin)
R
kλ 
⇒ E = 2 sin (α ) ■ (Évaluer module de E )
R

Exercice A : La tige arquée dans le plan xy.

À compléter …

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3
Chapitre 1.8d – Le champ électrique d’une tige par  x3  x n +1
⇒ Q = 1 × 10 −6   ( ∫ x=
n
dx +C)
 3 0 n +1
intégration : non uniforme
 (3)3 (0 )3  x =b

Calculer le champ électrique avec une densité de charge non uniforme


⇒ Q = 1 × 10 −6  −
3 
 ( ∫ f ( x=
) dx F (b) − F ( a ) )
 3 x=a

⇒ Q = 9 × 10 −6 C (a) (Simplification)
Nous avons déterminé précédemment que le champ électrique d’une distribution infinitésimale de
charge peut être calculé grâce à l’équation

   dQ Posons l’intégrale afin d’évaluer le champ électrique E à la coordonnée x = 5 m :
E = ∫ dE où dE = k 2 rˆ
r
y (m ) dQ = λ ( x ) dx λ ( x ) = 1×10−6 x 2
si les charges infinitésimale dQ sont ponctuelles. Pour réaliser ce calcul, il faut être capable de Expression des paramètres :
r̂ P
localiser les charges dQ dans un système de coordonnées (comme xyz en coordonnée cartésienne) et
 • dQ = λ ( x ) dx = 1×10−6 x 2 dx
faire correspondre les paramètres r et r dans ce système de coordonnées afin de restructurer
3 5 x(m )
l’équation sous la forme d’une fonction pour y réaliser l’intégrale. Les bornes de l’intégrale seront x
définies à l’aide des positions des charges. • r =5− x r 
dE
 : Charges très faible.
Cependant, si la distribution de charges n’est pas uniforme, alors la quantité de charge dQ dépendra de • rˆ = i
la position et sera alors un fonction de la position de la charge. Ainsi, en coordonnée cartésienne, nous : Charges positives.
aurons une expression tel que
   dQ
dQ = dQ ( x, y, z ) E = ∫ dE ⇒ E = ∫ k 2 rˆ
r
(en coordonnée cartésienne)
  3
(1×10 −6
x 2 dx ) 
ce qui influencera le champ électrique infinitésimale dE généré par cette charge. ⇒ E= ∫ k (5 − x ) 2 (i )
x =0
Situation A : La mince tige le long de l’axe x. Une tige
mince placée le long de l’axe des x, de x = 0 à x = 3 m, y (m ) λ ( x ) = 1×10−6 x 2  3
x2 
porte une charge étendue dont la densité est donnée par P
⇒ E = 1×10−6 k ∫ (5 − x )
x =0
2
dx i (b)

l’expression λ = 10 −6 x 2 C/m .
3 5 x(m )
On désire (a) calculez la charge totale exacte portée par Évaluons le champ électrique par le calcul de l’expression
3 m
la tige, (b) écrivez l’intégrale qui donne le champ à  3
x2 
x = 5 m et (c) résoudre l’intégrale et évaluer le champ : Charges très faible. E = 1×10−6 k ∫ (5 − x )
x =0
2
dx i .
électrique à x = 5 m. : Charges positives.

Évaluons la charge totale de la tige à l’aide d’une intégrale le long de l’axe x entre x = 0 m et x = 3 m, Pour ce faire, nous allons réaliser le changement de variable suivant :
car les charges sont situées entre ces deux coordonnées : u = 5− x
3
Q = ∫ dQ ⇒ Q= ∫ λ ( x ) dx ( dQ = λ ( x ) d x ) Ce changement de variable proposera les changements suivant à notre intégrale :
x =0
3 Changement aux variables Changement aux bornes de l’intégrale
⇒ =
Q ∫ 1×10
−6
x 2 dx (Remplacer λ ( x ) = 1×10−6 x 2
• u = 5 − x , donc x = 5 − u .
x =0
3
• 5 ( 0) =
x → 0 , donc u =− 5
• du = −dx , donc dx = −du .
⇒ Q = 1×10−6 ∫ x 2 dx (Factoriser la constante)
• 5 ( 3) =
x → 3 , donc u =− 2
x =0
• x 2 = (5 − u ) = 25 − 10u + u 2
2

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Remplaçons nos variables dans l’intégrale initiale afin d’évaluer le champ électrique en x = 5 m :
 3
x2 
E = 1×10−6 k ∫ (5 − x )
x =0
2
dx i (Intégrale)

 2
25 − 10u + u 2 
⇒ E = 1 × 10 −6 k ∫ (− du ) i (Changement de variable)
u =5 u2

  2 25 2
10
2
 
⇒ E = −1 × 10 −6 k  ∫ 2 du − ∫ du + ∫ du  i (Distribuer l’intégrale)
u = 5 u u =5
u u =5 

   − 25  2   x n +1
⇒ E = −1× 10 − 6 k   − [10 ln u ]5 + [u ]5  i ( ∫ x=
2
+C)
2 n
dx
  u  5  n +1
 
   − −    x =b
⇒ E = −1× 10 − 6 k  
25

25
 − (10 ln (2 ) − 10 ln (5)) + (2 − 5)  i ( ∫ f ( x=
) dx F ( b ) − F ( a ) )
  2 5   x=a



(
E = −1×10 − 6 k (− 12,5 + 5) − (− 9,16) + (− 3) i

) (Calcul)
 
⇒ E = −1×10 −6 k (− 1,34) i (Simplificaiton)
 
⇒ E = 1,21 × 10 4 i N/C (Remplacer k =9 ×109 N ⋅ m 2 ⋅ C-2 )

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Chapitre 1.9 – Le champ électrique généré par une PPIUC Le module du champ électrique généré par une PPIUC
Le module du champ électrique E généré par une PPIUC en un point P est proportionnel à la densité
Dépôt uniforme de charges sur une plaque surfacique de charges  sur la plaque et ne dépend par de la distance entre la plaque et le point P où le
champ électrique est évalué :
Considérons une plaque carrée de très grande taille où il y a un très grand nombre de particules de
charge élémentaire e déposées sur la surface de la plaque. Puisque toutes ces particules sont
  0 
ponctuelles, elles génèrent un champ électrique radial qui diminue en 1/r2. E= E
Analysons le champ électrique généré par la distribution d’un anneau de charge au centre de la plaque.
2 0
où E : Champ électrique produit par une PPIUC (N/C) P
 : Densité surfacique de charge (C/m2) ( = Q / A )
 0 : Constante électrique,  0 = 8,85  10 −12 C 2 / Nm 2

Représentation du champ électrique généré par une PPIUC en lignes de champ :


Lignes de champ émises par une portion
de PPIUC chargée positivement
PPIUC PPIUC
vue de côté vue de côté
(charge –) (charge +)
On réalise que la somme du champ électrique généré par un anneau de rayon quelconque est
perpendiculaire à la plaque et que le module dépend du rayon de l’anneau et de la distance entre
l’endroit où le champ électrique est évalué et le centre de la plaque. Ainsi, si l’on additionne la
contribution de tous les anneaux de charges de la plaque, le champ électrique résultant demeure Vue de côté Vue du côté
perpendiculaire à la plaque.
Preuve :
La PPIUC La démonstration de l’expression du module du champ électrique de la PPIUC sera effectuée dans la
section 1.10.
La PPIUC est une plaque plane infinie uniformément chargée qui génère un champ électrique
perpendiculaire à la plaque. Bien que la construction soit impossible à réaliser, la PPIUC est une Situation 2 : Le principe de superposition appliqué aux PPIUC. Deux grandes plaques planes sont
approximation à toutes situations où il y a un très grand nombre de particules chargées distribuées fixées parallèlement au plan xz. La plaque P (positive) est située en y = 15 cm et possède une densité
uniformément sur une plaque très grande. surfacique de charge égale à 2,5  10 −9 C/m 2 ; la plaque N (négative) est située en y = 25 cm et possède
une densité surfacique de charge égale à − 2,5  10 −9 C/m 2 . On désire déterminer le champ électrique en
Une plaque est considérée très grande lorsqu’il faut des angles près de 90o pour localiser les extrémités
un point situé vis-à-vis le centre des plaques dont la coordonnée y vaut (a) 0; (b) 10 cm; (c) 20 cm;
de la plaque. Cela se produit lorsque le point P où l’on veut évaluer le champ électrique est très près de
(d) 30 cm et (e) 40 cm.
la plaque.

Bonne approximation Mauvaise approximation Avec la formule du champ électrique produit par une PPIUC, on peut évaluer le champ produit par
  chacune des plaques P et N :
E
( 2,5  10 )
E  90  90 −9
 90  90 
E=  E=
2 0 2(8,85  10 −12 )

 E = 141 N/C
 
 E =  141 j N/C

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Le champ électrique d’une PPIUC à l’aide des vecteurs positions


Voici le champ électrique Voici le champ électrique Voici le champ électrique total
produit par la plaque P : produit par la plaque N : (plaque P + plaque N) : (complément informatique)
y (cm) EP y (cm) y (cm) EP 
40 40 40 À partir d’un point rP appartenant à une plaque infinie uniformément chargée et de sa normale à la
EN EN

surface n̂P , nous pouvons évaluer le champ électrique à une position r grâce à l’équation suivante :
EP EP
30 30 30 
EN N EN N
PPIUC vue   E
EP de côté
EN EN EP E=s nˆP 
PPIUC vue
20
P
20 20
2 0
r
de côté EN EN P y n̂P
10 10 10 z
 1 si nˆP  ( r − rP )  0 
EP EP
EN
EN 0   
s =  −1 si nˆP  ( r − rP )  0 
0 0
EP EP 
rp
❖ Le module du champ électrique généré par une plaque : où
 
E = 141 N/C  0 si nˆP  ( r − rP ) = 0  x

❖ Le champ électrique entre les deux plaques est : réponse à (c) où E : Le champ électrique généré par la plaque (N/C).
Etot = EP + EN = 282 j N/C  : La densité surfacique de charges (C/m2).

r : Le vecteur position où le champ électrique est évalué (m).
❖ Le champ électrique à l’extérieur des deux plaques est : réponse à (a), (b), (d) et (e) 
rP : Le vecteur position d’un des points appartenant à la plaque (m).
Etot = EP + EN = 0 j N/C n̂P : L’orientation de la normale à la surface de la plaque (m).

s : Signe qui dépend de la position r par rapport au plan (au-dessus ou en dessous).
Champ électrique de deux plaques parallèles  0 : La constante électrique du vide,  0 = 8,85  10 −12 C 2 N -1m -2 .

Le champ électrique d’un système de deux plaques


Le champ électrique généré par deux plaques parallèles de signe portant des densités surfaciques de charges Preuve :
contraire est beaucoup plus complexe à analyser si l’on n’utilise pas égales en grandeur mais de signes opposés
En construction …
l’approximation de la PPIUC (voir schéma ci-contre).

On réalise que :
➢ Le champ entre les deux plaques au centre est très intense et Exercice
constant.
➢ Le champ entre les deux plaques près des extrémités des plaques 1.9.2 Le champ généré par deux PPIUC de charges différentes. Reprenez l’exercice 1.9.1 avec
est faible et déformé (effet de bord). σA = +6 nC/m2 et σB = -3 nC/m2.
➢ Le champ à l’extérieur des plaques est très faible et prend la forme Schéma idéalisé qui ne tient pas compte
d’un dipôle électrique. des effets de bord
➢ 
E =0 −
Cependant, on peut approximer et négliger les effets de bord si la
distance entre les deux plaques est beaucoup plus petite que les
dimensions de chaque plaque (voir schéma ci-contre).
 +
E =0

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Solution
1.9.2 Le champ généré par deux PPIUC de charges différentes.

Voici la direction des champs électriques produit par chaque plaque dans les trois régions :

Nous avons la solution du champ électrique produit par une plaque infinie :
    (6  10 )
−9
  
E plaque =  EA =   E A =  339 j N/C
2(8,85  10 −12 )
j et j
2 0
 (− 3  10 ) 
−9
 
EB =   E B =  169 j N/C
2(8,85  10 )
j−12

Ainsi, on obtient :
      
(
E I = E A − E B = 339 j − 169 j ) ( )  E I = 170 j N/C
      
(
E II = − E A − E B = − 339 j − 169 j ) ( )  E II = −508 j N/C
      
(
E III = − E A + E B = − 339 j + 169 j ) ( )  E III = −170 j N/C

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Puisque nous allons utiliser le principe de superposition pour
Chapitre 1.10 – Le champ électrique d’une évaluer le champ électrique total au point P, nous allons définir un
plaque par intégration élément infinitésimal de charge dQ en coordonnée cylindrique 1 :
Q =σ A ⇒ dQ = σ d A
Le champ électrique généré par une plaque plane infinie uniformément ⇒ dQ = σ R dR dθ Élément infinitésimal de charge électrique
chargée dQ sur une surface cylindrique.

 
z (m )
Le champ électrique E généré par une plaque plane infinie uniformément chargée (PPIUC) en un point Découpons notre plaque en morceau infinitésimal de Vue en
dE
P de l’espace est proportionnel à la densité surfacique de charges σ sur la plaque et ne dépend par de surface dA et représentons le champ électrique
 perspective
P
la distance entre la plaque et le point P où le champ électrique est évalué : infinitésimal dE généré par cette charge
σ
r
 infinitésimale dQ à l’aide de notre système d’axe : β
E= rˆ⊥ D
2ε 0 σ >0  Champ électrique infinitésimal : R r̂
 E 
où E : Champ électrique généré au point P (N/C) dQ
dE = k 2 rˆ θ y (m )
σ
R ∈ [0...∞]
r
σ : Densité surfacique de charge (C/m2) (σ = Q / A ) r̂⊥ P
ε 0 : Constante électrique, ε 0 = 8,85 × 10 −12 C 2 / Nm 2 et dQ = σ R dR dθ x(m ) θ ∈ [0...2π ]
  
r̂⊥ : Vecteur unitaire orientation perpendiculaire à la plaque rˆ = − cos(θ ) i − sin (θ ) j + cos(β ) k
Vue de haut
Preuve : Par une relation de triangle rectangle, nous obtenons : (plan xy)

Considérons une plaque uniformément chargée de densité de z (m ) Vue en r = R2 + D2 P dQ
charge σ dont le centre de celle-ci est situé à une distance D
d’un point P où nous pouvons évaluer le champ électrique E .
P perspective  θ y
On peut utiliser la définition de la fonction cosinus dE
La distance D est perpendiculaire à la plaque et cette distance
est suffisamment petite pour considérer la plaque comme D pour obtenir : θ ∈ [0...2π ]
cos(β ) =
D
étant infinie (approximation de la plaque infinie).
r x
Pour simplifier le calcul sans perdre toute généralité, centrons σ y (m ) 
la plaque à l’origine d’un système d’axe xyz, alignons la Évaluons à l’aide d’une sommation continue de champs électriques infinitésimaux dE le champ
plaque dans le plan xy et situons le point P sur l’axe z. électrique total au point P :
x(m )  
E = ∫ dE (Principe de superposition)

Introduisons un nouveau système d’axe Rθ z en coordonnée cylindrique dont :  dQ


⇒ E = ∫ k 2 rˆ (Définition champ infinitésimal)
• R : Distance radiale par rapport à l’origine du système d’axe xy ( R ∈ [0 .. ∞ ] ) r

• θ : Angle dans le plan xy par rapport à l’axe x ( θ ∈ [0 .. 2π ] )


∞ 2π
 σ R dR dθ
⇒ E= ∫ ∫k rˆ (Remplacer dQ = σ R dR dθ )
• z : Hauteur verticale par rapport au plan xy ( z ∈ [− ∞ .. ∞ ] ) R =0 θ =0 r2
∞ 2π
 R dR dθ
⇒ E = kσ ∫ ∫
R =0 θ =0 r2
rˆ (Factoriser constantes)

1
Relation entre coordonnées cartésiennes et cylindriques : x = R cos(θ ) , y = R sin (θ ) , z = z
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Remplaçons l’expression de r̂ dans notre intégrale et séparons les composantes de notre vecteur Selon l’axe y :
résultant en effectuant trois intégrales séparées : ∞ 2π
dR ∫ sin (θ ) dθ
R
 ∞ 2π
R dR dθ
E y = −kσ ∫ R2 + D2
(Équation précédente)
E = kσ ∫ ∫
R =0 θ =0 r2
rˆ (Équation précédente) R =0 θ =0


dR[− cos(θ )]θ =0 ( ∫ sin (x ) dx = − cos( x ) + C )
R

θ = 2π
∞ 2π ⇒ E y = −kσ
R dR dθ 
( )
      R2 + D2
⇒ E = kσ ∫ θ∫ − cos(θ ) i − sin (θ ) j + cos(β ) k ( rˆ = − cos(θ ) i − sin (θ ) j + cos(β ) k ) R =0

R =0 =0 r2

dR(− cos(2π ) − − cos(0 ))
R
 ∞ 2π
R cos(θ )  ⇒ E y = −kσ ∫ R2 + D2
(Évaluer l’intégrale)
E = −kσ ∫ θ∫
R =0 =0 r2
dR dθ i R =0


dR(0 ) ( cos(2π ) = cos(0) = 1 , − 1 − −1 = 0 )
R
R sin (θ ) E y = −kσ ∫
∞ 2π
 ⇒
(Distribuer l’intégrale, cos(β ) =
D
⇒ − kσ ∫ θ∫
R =0 =0 r2
dR dθ j
r
) R =0 R2 + D2
∞ 2π
RD  ⇒ Ey = 0 (Simplifier)
+ kσ ∫ θ∫
R =0 =0 r
3
dR dθ k
Évaluons maintenant le champ électrique selon l’axe z :
∞ 2π
 
dR ∫ cos(θ ) dθ i
R

∞ 2π
E = − kσ R
R =0 R + D
2 2
θ =0
E z = kσD ∫ (R
R =0
2
+ D2 ) 3/ 2
dR ∫ dθ
θ =0
(Équation précédente)
∞ 2π

dR ∫ sin (θ ) dθ j
R
⇒ − kσ ∫ 2 ( r = R + D , factoriser R et D)
2 2

R =0 R + D dR [θ ]θ =0
2 R
θ =0 ⇒ E z = kσD ∫ (R
θ = 2π
( ∫ dx = x + C )

R

 R =0
2
+ D2 ) 3/ 2

+ kσD ∫ (R 2
+D )
2 3/ 2
dR ∫ dθ k

dR (2π )
R =0 θ=0 R

⇒ E z = kσD ∫ (R
R =0
2
+ D2 ) 3/ 2
(Évaluer l’intégrale)
Le champ électrique E sera le résultat de trois intégrales pour les trois orientations xyz. Évaluons en

premier lieu les résultats sur l’axe x et y et constatons que le champ électrique dans ces deux R
orientations est toujours nul ( E x = E y = 0 ) :
⇒ E z = 2π kσD ∫ (R
R =0
2
+ D2 )
3/ 2
dR (Factoriser 2π )

Selon l’axe x :
∞ 2π
Pour résoudre l’intégrale, posons le changement de variable suivant :
dR ∫ cos(θ ) dθ
R
E x = −kσ ∫
R =0 R + D
2 2
θ =0
(Équation précédente) u = R2 + D2 ainsi du = 2 R dR

∞ Changeons également les bornes de l’intégrale pour passer de φ à u :


dR [sin (θ )]θ =0 ( ∫ cos( x ) dx = sin ( x ) + C )
R

θ = 2π
⇒ E x = −kσ
R2 + D2 • R=0 → u = (0 ) + D 2 ⇒ u = D2
2
R =0 (Borne inférieure)

u = (∞ ) + D

• R=∞ → ⇒ u=∞
2 2
dR (sin (2π ) − sin (0 ))
R (Borne supérieure)
⇒ E x = −kσ ∫ 2 (Évaluer l’intégrale)
R =0 R + D
2


dR (0 ) ( sin (2π ) = sin (0 ) = 0 )
R
⇒ E x = −kσ
R =0
∫ R2 + D2

⇒ Ex = 0 (Simplifier)

Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 3 Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 4
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Ce qui nous donne : Le champ électrique généré par une coquille sphérique uniformément

R chargée
E z = 2π kσD ∫ (R
R =0
2
+ D2 )3/ 2
dR (Équation précédente)

Le champ électrique E généré par une coquille sphérique

 du  du uniformément chargée de charge totale Q diminue en
⇒ E z = 2π kσD ∫ u3/ 2
 
 2 
(Remplacer
2
= R dR fonction du carré de la distance r à l’extérieur de la coquille
u=D2
et est nul à l’intérieur de la coquille. Il est équivalent au
∞ champ électrique généré par une charge ponctuelle unique Q
∫u
Le champ électrique total au point P correspond
⇒ E z = π kσD −3 / 2
du (Factoriser ½, réécriture) située au centre de la sphère : à la superposition linéaire des champs générés
u=D2 par toutes les charges.
À l’extérieur À l’intérieur
u =∞
 u −1 / 2  x n +1 de la sphère : de la sphère :
⇒ E z = π kσD   ( ∫ x n dx = +C)
 − 1 / 2  u=D2 n +1 (r > R) (r < R)
 Q 
⇒ E z = −2π kσD u −1 / 2[ ]
u =∞
u=D2 (Factoriser terme -½ ) E = k 2 rˆ E=0 Le champ électrique au point P est équivalent à
r celui généré par une seule particule regroupant

( ( ) )
l’ensemble de la charge au centre de la sphère.

E z = −2π kσD (∞ ) 2 −1 / 2
−1 / 2
⇒ − D (Évaluer l’intégrale) où E : Champ électrique généré au point P (N/C)
Q : Charge totale sur la sphère (C)
 1
⇒ E z = −2π kσD 0 −  (Simplifier) r : Distance entre le centre de la sphère et le point P (m)
 D
r̂ : Vecteur unitaire orientation de Q (source) vers le point P (cible)
⇒ E z = 2π kσ (Simplifier) R : Rayon de la sphère (m)
 1  1 k : Constante de la loi de Coulomb, k = 9,00 × 10 9 N ⋅ m 2 /C 2
⇒ E z = 2π  σ (Remplacer k = )
 4πε 0  4πε 0
Preuve :
σ
⇒ Ez = ■ (Simplifier) Considérons une coquille sphérique uniformément chargée de
z (m )
2ε 0 charge totale Q dont le centre est situé à une distance D d’un point

P où nous pouvons évaluer le champ électrique E . Pour simplifier P Vue en
le calcul sans perdre toute généralité, centrons la coquille à perspective
l’origine d’un système d’axe xyz et situons le point P sur l’axe z.

La sphère étant de rayon R, nous pouvons établir le lien suivant D


entre la densité de charge surfacique σ de la sphère et sa charge
totale Q : R
Q =σ A ⇒ Q = 4π R 2σ

(Remplacer A = 4π R 2 ) y (m )
σ

x(m )

Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 5 Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 6
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Introduisons un nouveau système d’axe Rθ φ en coordonnée sphérique dont Pour mieux visualiser la décomposition dans le plan xy du vecteur r̂ , on peut réaliser que tous les
éléments dQ pouvant être localisé pour un angle unique φ forme un anneau ayant tous une distance r
• R : Distance radial par rapport à l’origine du système d’axe xyz ( R ∈ [0 .. ∞ ] )
identique. L’anneau de charges vue de haut permet de mieux comprendre le rôle de θ dans la
• θ : Angle dans le plan xy par rapport à l’axe x ( θ ∈ [0 .. 2π ] ) décomposition du vecteur r̂ . Le rôle de l’angle φ sera d’itérer sur l’ensemble des anneaux de charges :
• φ : Angle par rapport à l’axe z ( φ ∈ [0 .. π ] )  Vue en Vue de haut
dE perspective
Puisque nous allons utiliser le principe de superposition pour z (plan xy)

θ ∈ [0...2π ]
évaluer le champ électrique total au point P, nous allons définir un P R r̂ dQ
P
élément infinitésimal de charge dQ en coordonnée sphérique 2 :
β  θ y
Q =σ A ⇒ dQ = σ d A r φ ∈ [0...π ] dE
⇒ dQ = σ R 2 sin (φ ) dθ dφ Élément infinitésimal de charge
D θ ∈ [0...2π ]
électrique dQ sur une surface sphérique. r̂
dQ x
φ
Découpons notre coquille en morceau infinitésimal de  Vue en Vue de haut, le point P est situé à l’origine du système d’axe xy.
surface dA et représentons le champ électrique dE perspective
 z R
infinitésimal dE généré par cette charge y Rappel :
θ
θ ∈ [0...2π ]
P   
rˆ = − cos(θ )i − sin (θ ) j + cos(β ) k
infinitésimale dQ à l’aide de notre système d’axe :
x
Champ électrique infinitésimal : β r φ ∈ [0...π ]
On peut à nouveau appliquer la loi des cosinus pour exprimer l’angle β en fonction de la distance r :
 dQ D
dE = k 2 rˆ
r r̂ A 2 = B 2 + C 2 − 2 BC cos(θ ) ⇒ R 2 = D 2 + r 2 − 2 Dr cos(β ) (Remplacer)
φ dQ
r 2 + D2 − R2
Puisque la géométrique qui relie le triangle formé des ⇒ cos(β ) = (Isoler cos(β ) )
côtés R, r et D n’est pas un triangle rectangle, nous 2 Dr
R y
devons nécessairement utiliser la loi des cosinus pour
relier ces grandeurs : θ Évaluons à l’aide d’une sommation continue de champs 
 dE Vue en
z
A = B + C − 2 BC cos(θ )
2 2 2 x électriques infinitésimaux dE le champ électrique total
au point P en se basant sur le schéma ci-contre : perspective
P
  dQ θ ∈ [0...2π ]
Nous pouvons appliquer la loi des cosinus pour évaluer la distance r entre chaque élément dQ et le E = ∫ dE = ∫ k 2 rˆ
β r
point P en fonction de l’angle φ : φ ∈ [0...π ]
r

D
A 2 = B 2 + C 2 − 2 BC cos(θ ) ⇒ r 2 = D 2 + R 2 − 2 DR cos(φ ) (Remplacer)
• dQ = σ R sin (φ ) dθ dφ
2 r̂
r = D 2 + R 2 − 2 DR cos(φ ) φ dQ

r = D 2 + R 2 − 2 DR cos(φ )
(Isoler r)

  
La principale difficulté réside dans l’expression du vecteur unitaire r̂ qui doit être décomposé dans le • rˆ = − cos(θ )i − sin (θ ) j + cos(β ) k R y
système d’axe xyz. En se fiant au dessin en perspective (voir ci-haut), θ
   on peut réalise que : r 2 + D2 − R2
rˆ = − cos(θ )i − sin (θ ) j + cos(β ) k • cos(β ) = x
2 Dr

2
Relation entre coordonnées cartésiennes et sphériques : x = R cos(θ )sin (φ ) , y = R sin (θ ) sin (φ ) , z = R cos(φ )
Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 7 Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 8
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Ainsi : Selon l’axe y :
 sin (φ ) dφ
2π π
dQ 
E = ∫ k 2 rˆ E = −k σ R 2 ∫ sin (θ ) dθ
r
(Équation précédente)
θ =0

φ =0 r2
(Évaluer précédente)

sin (φ ) dθ dφ sin (φ ) dφ
2π π
( )
    π
⇒ E = k σ R2 ∫ ∫ − cos(θ )i − sin (θ ) j + cos(β ) k E y = −k σ R 2 [− cos(θ )]θ =0 ( ∫ sin (x ) dx = − cos( x ) + C )

θ = 2π
(Remplacer dQ , r et r̂ ) ⇒
θ =0 φ =0 r2 φ =0 r2
sin (φ ) dφ
π

 2π π
sin (φ ) dθ dφ  ⇒ E y = −k σ R 2 (− cos(2π ) − − cos(0)) ∫ (Évaluer l’intégrale)
E = −k σ R 2 ∫ φ∫ cos(θ ) i φ =0 r2
r2
sin (φ ) dφ
θ =0 =0 π
2π π
sin (φ ) dθ dφ  ⇒ E y = −k σ R 2 (0) ∫ ( cos(2π ) = cos(0) = 1 , − 1 − −1 = 0 )
⇒ − k σ R2 ∫ φ∫ sin (θ ) j (Distribuer l’intégrale) φ =0 r2
θ r2
=0 =0
⇒ Ey = 0 (Simplifier)
sin (φ ) dθ dφ
2π π 
+ k σ R2 ∫ φ∫ cos(β ) k
θ=0 =0 r2 Évaluons maintenant le champ électrique selon l’axe z :
cos(β )sin (φ ) dφ
2π π
 2π π
sin (φ ) dφ  Ez = k σ R 2 ∫ dθ φ∫ (Évaluer précédente)
E = −k σ R 2
θ =0
∫ cos(θ )dθ φ
∫ =0 r2
i θ=0 =0 r2

cos(β )sin (φ )
π
sin (φ ) dφ  E z = k σ R 2 [θ ]θ =0 ∫
θ = 2π
2π π
⇒ dφ ( ∫ dx = x + C )
⇒ − k σ R 2 ∫ sin (θ ) dθ ∫ j ( θ ≠ θ (φ ) , factoriser θ ) φ =0 r2
θ =0 φ =0 r2
cos(β )sin (φ )
π
cos(β )sin (φ ) dφ  E z = k σ R 2 (2π ) ∫
2π π
⇒ dφ
∫ dθ φ∫
+ k σ R2 k (Évaluer l’intégrale)
r2 φ =0 r2
θ=0 =0
π
 r + D − R  sin (φ )
2 2 2
r 2 + D2 − R2
 ⇒ E z = 2π k σ R 2 ∫   r 2 dφ (Remplacer cos(β ) = )
Le champ électrique E sera le résultat de trois intégrales pour les trois orientations xyz. Évaluons en  2 Dr  2 Dr
φ=0
premier lieu les résultats sur l’axe x et y et constatons que le champ électrique dans ces deux
) sin (φ ) dφ
π
π k σ R2
∫ (r
orientations est toujours nul ( E x = E y = 0 ) :
⇒ Ez = 2
+ D2 − R2 (Factoriser constantes, simplifier)
D φ =0 r3
Selon l’axe x :
π
sin (φ ) dφ π k σ R2  1 D2 − R2 
 sin (φ ) dφ
2π π
E x = −k σ R 2 ∫ cos(θ )dθ φ∫ (Équation précédente) ⇒ Ez =
D ∫  +
r r3 
(Distribuer 1 / r3)
θ =0 =0 r2 φ =0

sin (φ ) r = D 2 + R 2 − 2 DR cos(φ )
π
E x = −k σ R 2 [sin (θ )]θ =0 ( ∫ cos( x ) dx = sin ( x ) + C ) où

θ = 2π
⇒ dφ
φ =0 r2
sin (φ )
π
Pour résoudre l’intégrale, posons le changement de variable suivant :
⇒ E x = −k σ R 2 (sin (2π ) − sin (0)) ∫ dφ (Évaluer l’intégrale)
φ =0 r2 r= u tel que u = D 2 + R 2 − 2 DR cos(φ )
sin (φ )
π
⇒ E x = −k σ R (0) ∫ 2
dφ ( sin (2π ) = sin (0 ) = 0 ) Ainsi :
φ =0 r2
du = 2 DR sin (φ )dφ = sin (φ )dφ
⇒ Ex = 0 (Simplifier) du
et
2 DR

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Changeons également les bornes de l’intégrale pour passer de φ à u : Cas #1 : D > R (À l’extérieur de la sphère)
π k σ R  1 / 2 u =( D + R )
u = D 2 + R 2 − 2 DR cos(0 )  [u ]u =( D − R ) − (D − R )[u ]u =( D − R ) 
• φ =0 → ⇒ u = D 2 + R 2 − 2 DR −1 / 2 u = ( D + R ) 
2 2

Ez = 2 2
2 2 (Eq. précédente)
D 2
 
⇒ u = (D − R )
2
(Carré parfait)
π kσ R   1 1 
• φ =π → u = D 2 + R 2 − 2 DR cos(π ) ⇒ u = D 2 + R 2 + 2 DR ⇒ Ez =  ((D + R ) − (D − R )) − D 2 − R 2 
 −  ( ) (Évaluer l’intégrale)
D2   (D + R ) (D − R )  
⇒ u = (D + R )
2
(Carré parfait)
⇒ Ez =
π kσ R 
D2  2 R − D − R
2 2
( ) (D(D−+RR) −)(D(D−+RR) )  (Dénomi. commun)
Ce qui nous donne :  

π k σ R2 π
 1 D2 − R2  π kσ R  (− 2 R )
( 
)
∫  sin (φ ) dφ ⇒ Ez =  2R − D − R 
2 2
Ez =  + (Équation précédente) (Simplifier)
D r r3  D2  D 2 − DR + DR − R 2 
φ =0
(D+ R ) 2π k σ R 2  
D2 − R2
2
π k σ R2  1 D2 − R2  du
= sin (φ )dφ )
du ⇒ Ez = 1 + 2 
⇒ Ez =
D ∫  1 / 2 +
u u3/ 2

 2 DR
(r = u ,
2 DR D2  D − R2 
(Factorier 2R, simplifier)
u = ( D − R )2
( D + R )2
π kσ R 2π k σ R 2
∫ (u ( ) ) ⇒ Ez = (1 + 1)
−1 / 2
⇒ Ez = + D 2 − R 2 u − 3 / 2 du (Réécriture) (Simplifier)
2D 2 u =( D − R ) 2 D2

π k σ R 
( D + R )2 
( D + R )2 4π k σ R 2

u −1 / 2 du + ∫ D 2 − R 2 u −3 / 2 du  ( ) ⇒ Ez =
2 D 2  u =( D∫− R )2
⇒ Ez = (Distribuer l’intégrale) (Simplifier)
 D2
u = ( D − R )2 
kQ
 1 / 2 u =( D + R )
2
−1 / 2 u = ( D + R )
2
 ⇒ Ez = 2 (si D > R , à l’extérieur) ■ (1) (Rempl. Q = 4π R 2σ )
π k σ R  u  2 u  x n +1
⇒ Ez =   + ( D 2
− R )  + ( ∫ x n dx = +C) D
2 D   1 / 2  u =( D − R )2
2
 − 1 / 2  u =( D − R )2  n +1
  Cas #2 : D < R (À l’intérieur de la sphère)
π kσ R 
[ ] 1 / 2 u =( D + R )
( )[ ]
u = ( D + R )2  π k σ R  1 / 2 u =( D + R )
 [u ]u =( D − R ) − (D − R )[u ]u =( D − R ) 
2

⇒ Ez = 2 u − 2 D 2 − R 2 u −1 / 2  −1 / 2 u = ( D + R ) 
2 2
u = ( D − R )2 u = ( D − R )2 (Sortir terme ½) Ez = 2 2
(Eq. précédente)
2D 2
  D 2

2 2

π k σ R  1 / 2 u =( D + R )
 [u ]u =( D − R ) − (D − R )[u ]u =( D − R ) 
−1 / 2 u = ( D + R ) 
2 2

⇒ Ez = π kσ R   1 1 
( )
2 2
 ((R + D ) − (R − D )) − D 2 − R 2 
(Factoriser 2)
⇒ Ez = −  
2 2
2
   (Évaluer l’intégrale)
 (R + D ) (R − D )  
D
D2 
Puisque la borne est u = (D ± R ) et qu’il faut évaluer r = u =
2
(D ± R )2 , nous devons nous assurer π kσ R 
( ) (R(R−+DD) −)(R(R−+DD) ) 
⇒ Ez =  2 D − D − R
2 2
(Dénomi. commun)
que le résultat de la racine est positif, car la définition même de r = u > 0 étant la distance entre D2  
l’élément dq et le point P est une distance positive.
π kσ R  − 2D
⇒ Ez =  2D − D − R
2 2
( 
 ) (Simplifier)
Ainsi, nous aurons les résultats des bornes suivantes selon les deux cas suivants : D2  R 2 − RD + RD − D 2 

À l’extérieur de la sphère ( D > R ) À l’intérieur de la sphère ( D < R ) 2π k σ R  D −R 2 2



⇒ Ez = 1 + 2  (Factoriser 2D, simpl.)
Borne supérieure Borne inférieure Borne supérieure Borne inférieure D  R − D2 

( D + R )2 ( D − R )2 ( D + R )2 ( D − R )2 2π k σ R
( u= ) ( u= ) ( u= ) ( u= ) ⇒ Ez = (1 − 1) (Simplifier)
D
u = D+R u = D−R u = R+D u = R−D
⇒ Ez = 0 (si D < R , à l’intérieur) ■ (2) (Simplifier)

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Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 15 Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 16
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Chapitre 1.11 – Le théorème de Gauss Le flux électrique
Le flux électrique  e est un scalaire correspondant au module du champ électrique
Le flux perpendiculaire E  évalué sur une surface multipliépar l’aire A de la surface. Puisque le champ

Le flux est une grandeur scalaire correspondant à une grandeur électrique E est vectoriel, il faut définir la surface A vectoriellement à l’aide d’une normale  à la
physique évaluée sur une surface multipliée par la surface en surface afin d’effectuer un produit scalaire transformant ainsi le produit du champ électrique E avec
question. la surface A en scalaire :
 
Flux électrique  e lorsque E  Flux électrique  e lorsque E
Notation mathématique : flux   est constant sur la surface plane A est arbitraire sur la surface
   X  m 2    
Unité (mètre) :
La ville de Toronto peut être considérée
 e  E  A   EA cos   e   d e   E  dA
où X : unité grandeur physique comme étant un flux immobilier.

E
Exemple : Flux immobilier 

On peut évaluer le flux immobilier d’une ville en multipliant la hauteur des édifices (grandeur A A
physique) en m par la surface qu’ils occupent au sol en m2. Le flux immobilier aura comme unité le 
m3.
dA
E  E cos  
Situation A : Le flux immobilier d’un cartier. 300 m 200 m   E
Un cartier est constitué d’un édifice A d’une Rappel : E  A  E x Ax  E y Ay  E z Az
100 m A : 50 m
hauteur hA de 50 m, d’un édifice B d’une 200 m
B : 75 m
hauteur hB de 75 m et d’un édifice C d’une où  e : Le flux électrique ( N  m 2 /C )
hauteur hC de 100 m. La superficie des édifices d e : Flux électrique infinitésimal évalué sur une surface infinitésimal ( N  m 2 /C )
100 m C : 100 m   
est illustrée sur le schéma ci-contre. On désire E : Champ électrique évalué sur la surface A ou dA (N/C)
200 m 
évaluer le flux immobilier de ce cartier. E  : Module du champ électrique perpendiculaire à la surface A (N/C) ( E   E cos  )

A : Surface sur laquelle le flux électrique est évalué (m2)
Évaluons le flux immobilier des édifices A, B et C. Puisque la hauteur des édifices est constante sur
toute la surface, le flux sera uniquement le produit de la hauteur avec la surface : A : Aire de la surface sur laquelle le flux électrique est évalué (m2)

 A  hA AA   A  50 100  300  dA : Élément de surface infinitésimal sur laquelle on évalue le flux électrique (m2)

 : Angle entre le champ électrique E et le vecteur surface A
  A  1,5  10 6 m 3
Conventions :
 B  hB AB   B  75200  200  Flux électrique positif Fux électrique négatif Flux électrique nul
     
  B  3,0  10 6 m 3  e  E  A  0    90  e  E  A  0    90  e  E  A  0    90
 
E E
 C  hC AC   C  100100  200     
A E A  A
  C  2,0  10 6 m 3

e  0 e  0 e  0
Le flux immobilier total du cartier sera la somme des flux évalués individuellement :
 
   i    A  B  C A1 A6
Lorsqu’une surface est fermée (forme un
i
 
   1,5  10 6   3  10 6   2  10 6  volume fermé), l’orientation du vecteur A4 A2

   6,5  10 m 6 3 surface A point toujours vers l’extérieur  z
du volume formé par la surface. A5 
A3 y
x

Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 1 Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 2
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Remplaçons le vecteur surface infinitésimal dA par une expression séparant l’orientation et le
Situation 1 : Le flux électrique dans un champ électrique uniforme. Un cerceau circulaire en
module :
plastique de 50 cm de rayon est placé dans un champ électrique uniforme de 800 N/C. Le plan du
cerceau fait un angle α de 30o avec l’orientation du champ électrique. On désire calculer la valeur Q  Q 
 e  k 2  rˆ  dA   e  k 2  rˆ  dA rˆ  (Orientation surface radiale : dA  dA rˆ )
absolue du flux électrique qui traverse le cerceau. R R

Évaluons la surface totale du cerceau : Q


 e  k
R2  dA (Produit scalaire : rˆ  rˆ  1 )
A   0,50 
2
A   R2   A  0,7854 m 2

Q

 e  k 2 4R 2  (Aire d’une sphère : A  4 R 2 )
R
Représentons la situation :
  e  4 kQ (Simplifier R 2 )
 
 E : Champ électrique uniforme ( E  800 N/C ) 
 E  e 
Q
(Remplacer  0  1 / 4 k )
  0
 A : Surface du cerceau ( A  0,7854 m 2 )
 
 A On réalise que le flux électrique qui traverse la sphère en question dépend uniquement de la charge
  : Angle entre E et le plan du cerceau (   30 ) à l’intérieur de la sphère et ne dépend en aucun cas de la taille de la sphère. Ainsi, nous pouvons
  répondre à la question (a) et (b) simultanément :
  : Angle entre E et la normale du cerceau A
e 
Q
 e 
 8  10  6

Évaluons le flux électrique à partir de l’expression avec champ électrique constant : 0 8,85  10  12

       
e  E  A   e  E A cos  (Produit scalaire : A  B  A B cos  )   e  9,05  10 5 N  m 2 /C (a) et (b)
 
  e  E A cos90    (Remplacer   90   )
Le théorème de Gauss
  e  800 0,7854 cos90  30 (Remplacer valeurs numériques)
Le théorème de Gauss permet d’affirmer que le flux électrique mesuré
  e  314 N  m 2 /C (Évaluer  e ) sur une surface fermée quelconque est proportionnel à la charge
électrique se trouvant à l’intérieur de la surface en question. Ce
 théorème est une réécriture permettant d’illustrer qu’une charge
Situation 2 : Le flux à travers une sphère entourant une dA  dA rˆ électrostatique génère un champ électrique coulombien et qu’une
bille chargée. Une petite bille porte une charge q  8 μC . q z distribution de charges génère un champ électrique total respectant le
On désire évaluer le flux électrique à travers une surface y principe de superposition vectoriel :
x
sphérique de rayon R centré sur la bille, pour (a) R  2 m R
Qint
et (b) R  4 m . A   dA  4R 2  e sf  
0
Puisque le champ électrique n’est pas constant, évaluons le flux électrique à partir de l’intégrale où  e sf  : Flux électrique totale sur la surface fermée ( N  m 2 /C )
  Qint : Charge électrique à l’intérieur de la surface fermée (C)
 e   d e   e   E  dA
 0 : Constante électrique,  0  8,85  10 12 C 2 N -1m -2 (  0  1 / 4 k )
 Q    Q
  e    k 2 rˆ   dA (Charge ponctuelle : E  k 2 rˆ )
 r  r Afin d’illustrer que le calcul du flux électrique s’effectue sur une surface fermée, on utilise la
 notation d’une intégrale double avec un cercle (ce qui ferme le parcours d’intégration) :
Q
  e   k rˆ  dA (Distance r constante : r  R )  
 R 2  e sf    E  dA
Q 
 e  k
R2  rˆ  dA (Factoriser constante)

Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 3 Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 4
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Preuve : (en construction)
Le champ électrique généré par une charge ponctuelle est de la forme : Situation 3 : Le champ électrique d’une TRIUC. On désire démontrer, à l’aide du théorème de
Gauss, que le module du champ électrique à une distance R d’une TRIUC portant une densité
 kQ linéique de charge  est
E  2 rˆ
r 2k 
E
R
Charges à l’extérieur de la surface de Gauss Charges à l’intérieur de la surface de Gauss
Considérons une surface de Gauss fermée autour de notre tige de
forme cylindrique touchant au point P situé à une distance R de
la tige. On constante trois sections de surface :
disque gauche G, disque droite D et un cylindre C

Les deux disques étant parallèle au champ électrique généré par


la tige possède un flux électrique nul :
 e Disque    d e   E dA cos90  0

 Le flux électrique entrant nécessite peu de  Le flux électrique mesuré sur une petite Évaluons le flux électrique sur la surface d’un cylindre de rayon R et de hauteur L centré sur la tige
surface avec un champ électrique fort. surface de Gauss nécessite peu de surface infini :
avec un champ électrique fort.  
 Le flux électrique sortant nécessite beaucoup  e   d e   e   E  dA
de surface avec un champ électrique faible.  Le flux électrique mesuré sur une grande
surface de Gauss nécessite beaucoup de  
 Puisque l’augmentation de la surface   e   E rˆ   dA (Champ radial cylindrique : E  E rˆ )
s’effectue au rythme où le module du champ surface avec un champ électrique faible.

électrique diminue, la somme des flux est  Puisque l’augmentation de la surface   e   E rˆ   dA rˆ (Surface radiale cylindrique : dA  dA rˆ )
nulle et nous avons : s’effectue au rythme où le module du champ
 e sf   0 car Qint  0 électrique diminue, le flux total ne dépend pas   e   E dA (Produit scalaire : rˆ  rˆ  1 )
de la surface, car l’ensemble des lignes de
champ sont toujours captées :   e  E  dA (Module du champ E constant sur la surface)
Q
 e sf   int   e  E 2 RL  (Surface cylindre : A  2 RL )
0
  e  2 RLE
Situation A : La charge mystère. Une charge mystère a été introduite à l’intérieur d’un cube de
2 mètres de côté. Le flux électrique a été évalué sur les six faces du cube :  1  10 Nm 2 /C , Évaluons la charge à l’intérieur du cylindre de hauteur H :
 2  5 Nm 2 /C ,  3  30 Nm 2 /C ,  4  10 Nm 2 /C ,  5  10 Nm 2 /C ,  6  0 Nm 2 /C . On
Qint   L
désire évaluer la charge totale à l’intérieur du cube.

Évaluons le flux électrique total sur la surface fermée du cube : Appliquons le théorème de Gauss afin d’évaluer le champ électrique à une distance R de la tige :
6
 e    i  10  5   30   10  10  0   15 Nm /C 2  e sf  
Qint
 2 RLE   L  (Remplacer  e sf  et Qint )
0 0
i 1


Avec le théorème de Gauss, on peut évaluer la charge à l’intérieur :  E (Isoler E)
2  0 R
Qint    0   158,85  10 
Qint 12
e   2k 1
0  E (Remplacer  0  )
R 4 k
 Qint  1,33  10 10 C

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Exercices
Situation 4 : Le champ électrique d’une PPIUC. On désire démontrer, à l’aide du théorème de
Gauss, que le module du champ électrique généré par une PPIUC portant une densité surfacique de
charge  est 1.11.10 Le champ électrique à l’extérieur et à l’intérieur d’une sphère isolante uniformément
chargée. Une sphère isolante de rayon R porte une densité volumique de charge uniforme ρ.

E Déterminez le module du champ électrique à une distance r du centre de la sphère pour (a) r > R ;
2 0 (b) r < R. (c) Quel est le module du champ à la surface de la sphère (r = R) ? Doit-on utiliser
l’équation obtenue en (a) ou (b) pour le calculer ?
Considérons une surface de Gauss fermée autour de notre plaque
de forme cylindrique de rayon R touchant au point P situé à une 1.11.11 Le champ électrique à l’extérieur et à l’intérieur d’une plaque isolante uniformément
distance z de notre plaque. On constante trois sections de chargée. Une grande plaque plane d’épaisseur e porte une densité volumique de charge uniforme ρ.
surface : Déterminez le module du champ électrique en un point situé à une distance d du milieu de la
disque du haut H, disque du bas B et un cylindre C plaque (schéma ci-contre) pour (a) d < e/2 (point situé à l’extérieur de la plaque); (b) d < e/2 (point
situé à l’intérieur de la plaque). (c) Quel est le module du champ à la surface de la plaque (d = e/2) ?
Le cylindre étant parallèle au champ électrique généré par la Doit-on utiliser l’équation obtenue en (a) ou (b) pour le calculer ?
plaque possède un flux électrique nul :
 e Cylindre   d e   E dA cos90  0

Évaluons le flux électrique sur la surface du disque du haut :


 
 e   d e   e   E  dA
   
  e   E k  dA   (Champ perpendiculaire plaque : E  E k )
   
  e   E k  dA k   (Surface plane : dA  dA k )
 
  e   E dA (Produit scalaire : k  k  1 )

  e  E  dA (Module du champ E constant sur la surface)

  e  E R 2
(Surface disque : A   R 2 )

Puisque le flux électrique sur le disque du bas est identique au flux électrique du disque du haut par
symétrie, nous avons le flux électrique total suivant sur la surface fermée :
 e sf   2 e  2 E R 2

Évaluons la charge à l’intérieur du cylindre de rayon R :


Qint   A  Qint    R 2

Appliquons le théorème de Gauss afin d’évaluer le champ électrique généré par la plaque :

2 E R     R 
2
Qint 2
 e sf    (Remplacer  e sf  et Qint )
0 0


 E (Isoler E)
2 0

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Solutions 1.11.11 Le champ électrique à l’extérieur et à l’intérieur d’une plaque isolante uniformément
chargée.
1.11.10 Le champ électrique à l’extérieur et à l’intérieur d’une sphère isolante uniformément
chargée. a) d  e / 2
Q   Qint
a) r  R
 E sf   int
0
  E  dA 
sf
0
(Surface de Gauss : Prise rectangulaire)
Qint   Qint    
Qint
 E sf  
0
  E  dA  0
(Surface de Gauss : Sphère)  2 EA  0  (Deux extrémités du prisme E // dA , côté E  dA )
sf 0
Qint   1
 E  dA  ( E // dA , E uniforme sur la surface de Gauss)  2 EA  V ( Qint  V )
sf
0 0
Qint 1  e  e
 4 r 2 E  (Surface de Gauss : sphère de rayon r)  2 EA    2 A  (Volume de charge : Prise de hauteur 2 et surface A)
0 0  2  2
1 
 4 r 2 E  V  ( Qint  V )  E e
0 2 0
 4R 
1 3
 4 r E  2
  (Volume de charge : sphère de rayon R)
 0  3  Remarque :

 R3 Avec    e , nous retrouvons une définition de densité surfacique de charge afin de retrouver
 E 
3 0 r 2 l’expression E  à l’extérieur de la plaque.
2 0
Remarque : b) d  e / 2
1 4R 3 kQ Q   Qint
Avec k 
4 0
et Qint 
3
 , nous retrouvons l’expression E  2int à l’extérieur de la
r
 E sf   int
0
  E  dA 
sf
0
(Surface de Gauss : Prise rectangulaire)

sphère. Qint    
 2 EA  0  (Deux extrémités du prisme E // dA , côté E  dA )
0
b) r  R 1
Qint   Qint  2 EA  V ( Qint  V )
 E sf  
0
  E  dA  0
(Surface de Gauss : Sphère) 0
sf
1
Qint    2 EA   2dA (Volume de charge : Prise de hauteur 2d et surface A)
 E  dA  ( E // dA , E uniforme sur la surface de Gauss) 0
sf
0 
Qint  E d
 4 r 2 E  (Surface de Gauss : sphère de rayon r) 0
0 e
1 c) Soit d  , alors nous pouvons prendre la solution de (a) ou (b) ce qui donne
 4 r 2 E  V  ( Qint  V ) 2
0 
E e .
1  4 r 
3
2 0
 4 r 2 E     (Volume de charge : sphère de rayon r)
0  3 

 E r
3 0

c) Soit r  R , alors nous pouvons prendre la solution de (a) ou (b) ce qui donne

E R .
3 0

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Chapitre 1.12 – Les conducteurs en équilibre Conducteur et propriété du champ électrique
électrostatique Le champ électrique près d’un conducteur et à l’intérieur d’un conducteur possède les propriétés
suivantes en condition électrostatique :
Un conducteur en équilibre électrostatique
• Le champ électrique résultat est toujours orienté perpendiculairement à la surface du
 
Un conducteur est un matériau composé d’atomes fortement liés entre eux dont chaque atome conducteur ( E // A ).
possède quelques électrons faiblement liés pouvant bouger dans la structure sous la présente d’un • Le champ électrique résultat est toujours nul à l’intérieur d’un conducteur.
champ électrique sans quitter celle-ci. L’équilibre électrostatique dans un conducteur est atteint
lorsque l’ensemble des électrons libres sont immobiles. • Le champ électrique résultat est toujours nul à l’intérieur d’une cavité d’un conducteur.

Lorsqu’on plonge un conducteur dans champ électrique Exemples :


externe E ext , ceci brise l’équilibre électrostatique, car les
électrons libres sont sujets à être déplacés en raison de la

force électrique externe.  E ext  +
 +  + +
Fe E E=0 E E=0
Puisque les charges positives (protons) sont situées dans
– – – –
les atomes, ceux-ci ne peuvent pas être déplacés.

Le déplacement des électrons produit une séparation de (cube neutre) (Losange neutre) (Sphère chargée)

charges. L’accumulation des électrons dans le bas du


conducteur produit un manque d’électrons dans le haut du 
Eind 
conducteur. Ceci engendre une charge nette positive dans   E ext
Fe Fe
le haut du conducteur et une charge nette négative dans le
bas du conducteur.

Plus il y a de charges séparées, moins le processus est efficace, car la séparation génère un champ
 
électrique induit Eind de sens opposé au champ électrique externe E ext
(Sphère conductrice neutre) (Plaque conductrice neutre) (Coquille chargée)

Le processus
 de séparation cesse  lorsque
 le champ électrique induit Eind ajouté au champ électrique
externe E ext est égal à zéro ( Eind + Eext = 0 ). L’équilibre électrostatique est atteint de nouveau lorsque Preuve : (par l’absurde)
le champ intérieur au conducteur Eint = 0 . Puisque les électrons ont une masse très faible, ce Supposons un conducteur en équilibre électrostatique (aucun mouvement des charges) et que le
processus d’équilibre s’effectue très rapidement (instantanément à notre échelle). 
champ électrique E évalué à la surface du conducteur ne soit pas complètement
perpendiculaire à la surface du conducteur. Alors :

⇒ Il y a une composante de champ électrique E qui est parallèle à la surface.
   ⇒ Les charges situées sur la surface du conducteur subissent une force électrique.
Eind  Eint = 0 E ext
E ext ⇒ En raison de la 2ième loi de Newton, une charge qui subit une force subie une accélération
dans le sens de la force. Dans ce cas précis, les charges en surface se déplacent alors le
long de la surface du conducteur.

     ⇒ Une charge qui se déplace n’est pas équilibre électrostatique.


( Eind et E ext ) ( Eint = Eind + E ext = 0 ) ⇒ Contradiction de la supposition initiale.
 ⇒ Le champ électrique évalué à la surface d’un conducteur en équilibre électrostatique se doit
(Équilibre électrostatique dans un conducteur ⇒ Eint = 0 )
d’être perpendiculaire à la surface du conducteur. ■
Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 1 Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 2
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Situation 1 : Une bille chargée au centre d’une coquille neutre. Au centre d’une coquille
Applications des conducteurs
conductrice sphérique neutre se trouve une petite bille qui porte une charge de +8 nC. On désire
Le champ électrique est nul à l’intérieur d’un conducteur à l’équilibre électrostatique et le champ
faire un schéma qui représente les lignes de champ dans cette situation, avec une ligne de champ
électrique à l’intérieur d’une cavité construite à l’aide d’un conducteur est généré uniquement par
dans le plan du schéma pour chaque nC de charge.
les charges situées à l’intérieur de la cavité. Cette propriété des conducteurs permet de construire
« une barrière » à la présence d’un champ électrique externe.
1) Puisqu’il y a +8 nC à l’intérieur de la sphère
conductrice centrale, celles-ci se retrouveront à la
surface de la sphère centrale.
2) Il y a « émission » de lignes de champ jusqu’à la +
coquille extérieure conductrice par les charges –
+ +
positives. – –
3) Séparation de charges à l’intérieur de la coquille, car le
+
champ électrique à l’intérieur d’un conducteur doit être + – +++ +++ – +
+
nul à l’équilibre. La séparation requière -8 nC sur la (cage de Faraday) (câble coaxial)
surface interne et +8 nC sur la surface externe de la – –
coquille. + – +
+
4) Les charges négatives « absorbent » les lignes de champ
et les charges positives « émettent des lignes de champ.
5) Le champ résultant à l’extérieur de la coquille sera
( + : 1 nC, - : -1 nC)
identique à celui d’une charge ponctuelle de +8 nC, car
c’est le « surplus » de charge qu’il y a dans l’ensemble
du système. (armure de Dr. Mégavolt) (Dr. Mégavolt en plein action)

Lorsque le champ électrique prend la forme d’une onde électromagnétique, un grillage métallique
Situation 2 : Une sphère chargée au centre d’une coquille chargée. Une coquille conductrice permet de faire réfléchi l’onde :
sphérique dont le rayon interne est de 20 cm et le rayon externe est de 30 cm porte une charge de
12 nC. Au centre de la coquille se trouve une sphère conductrice de 10 cm de rayon qui porte une
charge de -4 nC. On désire tracer le graphique de la composante selon r du champ électrique.
(L’axe r est un axe radial dont l’origine coïncide avec le centre de la sphère).

(four à micro-onde) (coupole radio)

Exercice

1.12.4 Une sphère chargée au centre d’un cube. Une


sphère portant une charge de 8 μC est placée au centre
d’une boîte cubique neutre. Le schéma ci-contre est une
vue en deux dimensions passant par le centre de la
sphère et parallèle à une des faces de la boîte. Dessinez
les lignes de champ (une ligne de champ dans le plan du
schéma par microcoulomb) et indiquez la distribution
des charges par des symboles + et – (un symbole par
microcoulomb). N’oubliez pas de dessiner, s’il y a lieu,
des lignes de champ à l’extérieur de la boîte.

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Chapitre 1.14 – Le mouvement d’une particule dans Situation A : Un électron dans un accélérateur. Un électron, initialement au repos, est accéléré entre
un champ électrique uniforme deux plaques, dans un champ électrique d’intensité 105 N/C. On désire (a) évaluer le temps qu’il faudra
pour atteindre la vitesse de 0,2c (c’est la vitesse de la lumière et elle vaut 3x108 m/s) et (b) la distance
qu’il aura alors parcourue ?
L’accélération d’une particule chargée dans un champ électrique
v Supposons la situation suivante où le champ électrique est orienté selon l’axe x négatif :
Une particule chargée plongée dans un champ électrique subit une accélération a vdont le module est
égal au produit de la charge q de la particule avec le module du champ électrique E le tout divisé par
v v v
lav masse m de la particule. L’orientation de l’accélération dépend de l’orientation du champ électrique E = − E i = −1 × 10 5 i N/C
E et du signe de la charge q :
v
v qE v
a= E Appliquons la 2ième loi de Newton à l’électron afin d’évaluer l’accélération :
m v v v v

v
a : Accélération de la particule chargée (m/s2) q2 < 0 ∑ F = ma ⇒ Fe = m a (Force électrique seulement)
v v
q : Charge électrique de la particule (C) q1 > 0
a2 v q E v v v
v ⇒ a= ( Fe = qE et isoler a )
E : Champ électrique constant (N/C) v m
m : Masse de la particule (kg) a1 v

(
v − 1,6 × 10 −19 − 1 × 10 5 i
a=
)( )
(Remplacer valeurs num.)
Preuve : 9,11 × 10 −31( )
v v v
Évaluons l’accélération
v d’une particule de masse m et de charge q plongé dans un champ électrique ⇒ a = 1,756 × 1016 i m/s 2 (Évaluer a )
arbitraire E à partir de la 2e loi de Newton :
v v v v v Évaluons le temps requis pour atteindre la vitesse de 0,2 c à l’aide des équations du MUA selon l’axe x :
∑ F = ma ⇒ Fe = ma (Seulement la force électrique Fe )

v
q E = ma
v v v
(Remplacer Fe = qE ) vx = v x0 + a xt ⇒ (0,2 ∗ 3 × 10 ) = (0) + (1,756 × 10 )t
8 16
(Remplacer valeur num.)
v
v qE v ⇒ t = 3,417 × 10 −9 s (a) (Calcul)
⇒ a= ■ (Isoler a )
m
Évaluons la distance parcourue par l’électron : ( ∆x = x car x0 = 0 )
Accélération dans un champ électrique uniforme 1 1 2
x = x0 + v x0t +
2
a xt 2 ⇒ (
x = (0 ) + (0 ) 3,417 × 10 −9 + ) 2
( )(
1,756 × 1016 3,417 × 10 −9 )
Lorsqu’une particule chargée est plongée dans un champ électrique uniforme E y , elle subit alors une
accélération constante a y . Ainsi, les équations du mouvement de la particule se résument aux ⇒ x = 0,10 m (b)
équations du MUA (mouvement uniformément accéléré).

Si la particule se déplace en deux dimensions, la forme de la trajectoire sera alors une parabole1 :
• x = x 0 + v x0 t
• Ex = 0
• v y = v y0 + a y t
• E y = constant
1
qE y • y = y0 + v y0t + ayt 2
⇒ ax = 0 , a y = 2
m •
2
v y = v y0
2
+ 2a y ( y − y 0 )

1
Cette situation est comparable au mouvement d’un projectile sous l’effet d’une gravité constante.
Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 1 Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 2
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Situation B : Un électron entre deux PPIUC. Un électron Tube cathodique


pénètre horizontalement entre deux PPIUC de longueur L
séparée par une distance h, avec une vitesse initiale v0 tel CRT monitor
que montré ci-contre. On désire évaluer l’expression du
module du champ électrique E permettant à l’électron de
sortir du système de plaques en frôlant la plaque supérieure.
(Négliger la force gravitationnelle, car la masse de l’électron
est trop faible.)

Voici l’expression du champ électrique selon notre système d’axe :


v v
E = −E j

Appliquons la 2e loi de Newton à l’électron : Déflexion par courant électrique circulant


v v v v Déflexion par plaque chargée
dans des bobines de fil conducteur
∑ F = ma ⇒ Fe = ma (Force électrique seulement) (champ électrique)
(champ magnétique)
v
v qE v v v
⇒ a= ( Fe = qE et isoler a )
m
v
v (− e )(− E j )
⇒ a= (Remplacer valeurs)
(me )
v eE v v
⇒ a= j (Évaluer a )
me (tube dans un oscilloscope) (tube dans une télévision)

Appliquons l’équation du MUA au mouvement selon l’axe x et évaluons le temps pour traverser les Exercices
deux plaques : ( a x = 0 )
1
x = x0 + v x 0 t + axt 2 ⇒ (L ) = (0) + (v0 )t + 1 (0)t 2 (Remplacer paramètres) 1.14.11 Une incursion dans un champ électrique
2 2 uniforme. Sur le schéma ci-contre, chaque carreau mesure
L 10 cm de côté. Dans la moitié de gauche, le champ
⇒ t= (Isoler t) électrique est nul ; dans la moitié de droite règne un champ
v0
électrique uniforme orienté vers la droite. Un électron est
lancé à partir du point A : 0,2 µs plus tard, il pénètre dans
Appliquons l’équation du MUA au mouvement selon l’axe y : le champ électrique au point B. (a) Sachant que l’électron
  ressort du champ électrique au point C, déterminez le
y = y0 + v y 0 t +
1
a yt 2 ⇒ (h ) = (0 ) + (0)t + 1  e E t 2 (Remplacer tout sauf t) module du champ. (b) Décrivez un montage réel qui
2 2  me 
pourrait créer le champ électrique représenté.
2
1  e E  L 
⇒ h=    (Remplacer t)
2  me  v0 
2
2hme v0
⇒ E= (Isoler E)
eL2

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Chapitre 2.1SP – L’énergie et le potentiel électrique Les forces conservatives
Une force est dite conservative lorsque le travail effectué par cette force est indépendant du chemin
Le travail et l’énergie cinétique emprunté par le déplacement. Ceci à pour conséquence d’établir un lien en le travail effectué par la
1 force et une variation d’énergie potentielle :
Dans le cours de mécanique , il a été défini que le travail
correspond à l’action d’appliquer une force F sur un certain
    Wc = −∆U Wc = U i − U f
déplacement s . vi F vf ou

θ
Physiquement, le travail représente un processus permettant la où Wc : Travail de la force conservative Fc (J)

transformation de l’énergie. Ce transfert d’énergie permet à un ∆U : Variation de l’énergie potentielle associée à la force conservative Fc (J)
corps de changer de position et de vitesse. L’énergie cinétique U i : Énergie potentielle associée à la configuration initiale du système (J)
K correspond au terme énergétique lié au module de la vitesse
de la particule ayant subi le travail. C’est le théorème de U f : Énergie potentielle associée à la configuration finale du système (J)
l’énergie cinétique qui permet de relier le travail à la variation de
s
l’énergie cinétique : Force conservative
Force gravitationnelle : Force élastique du ressort :
1
W = ∆K où K = mv 2    mM
Fg = mg et Fg = −G 2 rˆ
 
2 Fr = −ke
r
Travail avec une force constante sur un Énergie potentielle gravitationnelle : Énergie potentielle du ressort :
Travail avec force non-constante
déplacement rectiligne
• U g = mgy (Champ constant)
    xf
Ur =
1 2
W = F ⋅ s = F s cos(θ ) ∫ F cos(θ )dx
ke
W = ∫ F ⋅ ds =
GmM
• Ug = − (Champ en 1 / r 2 ) 2
r
x = xi y (m )
 U g f = mgy f Ur = 0 1 2
g Ur = ke
Fx (N ) yf m e 2

F cos(θ )
s

yi Wg = −∆U g
W m
U g i = mgyi 0 e x(m )
0

x(m )
xi xf Force non conservative fc3
s
   
 s3
Force de frottement : Fc = − µ n vˆ  
s4 f c 4
où W : Travail effectué par la force F (J).  fc 2 s2
 (force sens contraire de la vitesse) n f c1 m
F : Force qui effectue le travail (N). 
 m s1
s : Déplacement sur laquelle la force est appliquée (m). 
** Pas de terme d’énergie potentielle ** mg W1 ≠ W2 + W3 + W4
θ : Angle entre le vecteur force et le vecteur déplacement.
K : L’énergie cinétique (J).
m : Masse de la particule (kg). Une force conservative qui effectue un travail sur 
s2
un parcours fermé (qui revient à son point de 
s3
v : Vitesse de la particule (m/s). 5
 
départ) est toujours nul :
  ∑s i = 0 s1

Wc = ∫ Fc ⋅ ds = 0
i =1 s5 
(exemple d’un parcours fermé)
s4
1 (travail nul pour une force conservative sur un parcours fermé)
Rappel de mécanique : Physique XXI Volume A, chapitre 3.1
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Le travail de la force électrique et la variation d’énergie potentielle Preuve :


À partir de la variation de l’énergie potentielle électrique, introduisons la définition de la variation du
2
En raison de la composante coulombienne du champ électrique, la force électrique respecte la potentiel électrique correspondant à de l’énergie par unité de charge :
définition 3 d’une force conservative. Ainsi, nous pouvons évaluer le travail de la force électrique et la
  ∆U e 1  
variation de l’énergie potentielle électrique grâce aux équations suivantes : ∆U e = −q ∫ E ⋅ ds ⇒ = − q ∫ E ⋅ ds
q q
Variation de l’énergie
Relation travail-énergie Travail de la force électrique  
potentielle électrique ⇒ ∆V = − ∫ E ⋅ ds ■
   
We = −∆U e We = q ∫ E ⋅ ds ∆U e = −q ∫ E ⋅ ds
L’électronvolt
Preuve :
  L’électronvolt correspond à l’énergie potentielle électrique d’un électron lorsqu’il est situé dans un
À l’aide de l’expression de la force électrique Fe = qE , appliquons la définition du travail W associée potentiel électrique de « un volt ». Cette unité est régulièrement utilisée dans le domaine de la physique
au travail d’une force conservative : des particules.
     
W = ∫ F ⋅ ds ⇒ We = ∫ qE ⋅ ds (Définition force électrique : F = qE ) Unité (électronvolt) : [E ] = eV Correspondance : 1 eV = 1,6 × 10 −19 J
 
⇒ − ∆U e = ∫ qE ⋅ ds (Travail conservatif : Wc = −∆U ) Le potentiel électrique dans un champ constant (pour PPIUC)
 
⇒ ∆U e = −q ∫ E ⋅ ds ■ (Sortir la constante q de l’intégrale) Dans un champ électrique constant (généré par une PPIUC), le potentiel V
électrique en un point P f dépendra du potentiel électrique de référence
La différence de potentiel électrique   Pf
Vref choisi arbitrairement en un point Pi et du déplacement s passant
 E
 du point Pi à P f dans le champ électrique constant E : 
Afin d’isoler l’effet de l’environnement responsable du champ électrique E sur une comptabilité Vref s ∆V = V − V
de variation d’énergie potentielle électrique ∆U e , nous pouvons introduire une nouvelle V = Vref + ∆V
ref

définition : la variation du potentiel électrique ∆V . Cette grandeur physique correspond à une Pi


tel que PPIUC
variation de l’énergie potentielle électrique ∆U e par unité de charge q :
 
∆V = − E ⋅ s = − Es cos(θ )
+ + + + + + + + + + + + + +
∆U e
∆V = tel que ∆U e = q∆V et donc U e = qV
q 
   où ∆V : Différence de potentiel électrique associé au champ E (V).
Si le champ électrique E est l’effet de l’environnement dans le but d’appliquer une force Fe = qE sur 
 E : Champ électrique (N/C ou V/m).
une charge q plongé dans le champ électrique E , alors la différence de potentiel électrique ∆V sera  
s : Déplacement dans le champ E en Pi et Pf (m).
l’effet de l’environnement dans le but d’établir une variation d’énergie potentielle électrique  
∆U e = q∆V sur une charge q subissant une différence de potentiel électrique ∆V : ds : Petit élément de déplacement dans le champ E (m).
 
θ : Angle entre le champ électrique E et le déplacement s .
Relation : Force-Champ Relation : Énergie-Potentiel
V : Valeur du potentiel au point Pf (V).
Variation de l’énergie Variation du potentiel
Force électrique Champ électrique Vref : Valeur du potentiel de référence au point Pi (V).
potentielle électrique électrique
   dQ   Preuve :
Fe = qE E = ∫ k 2 rˆ ∆U e = q∆V ∆V = − ∫ E ⋅ ds
r À partir de la relation entre le champ électrique et la différence de potentiel électrique, réalisons le
calcul avec un champ électrique constant :
    
∆V = − ∫ E ⋅ ds ⇒ ∆V = − E ⋅ ∫ ds ( E est constant)
2
Pour être plus précis, puisque le champ électrique est constitué d’une composante coulombienne et induite, seule la
 
composante coulombienne permet d’appliquer une force conservative.
⇒ ∆V = − E ⋅ s ■
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Situation A : Déplacement près de deux PPIUC, partie 1. Un bloc se déplace de la coordonnée
Le potentiel électrique dans le champ d’une sphère conductrice
(x = 1 m, y = 3 m) à la coordonnée (x = 4 m, y = 5 m) près de deux PPIUC avec une trajectoire est uniformément chargée
inconnue. La première PPIUC, parallèle à l’axe y, est située en x = 6 m et possède une densité de
Dans le champ électrique d’une sphère conductrice
charge surfacique σ 1 = 2 μC/m 2 . La seconde PPIUC, parallèle à l’axe x, est située en y = 1 m et
uniformément chargée Q où règne un champ
possède une densité de charge surfacique σ 2 = 5 μC/m 2 . On désire évaluer la variation du potentiel
électrique associée au déplacement du bloc. électrique en 1 / r 2 à l’extérieur de celle-ci, un point de Q r P
l’espace se fera attribuer une valeur de potentiel kQ
Voici la représentation de la situation : électrique V correspondant à la contribution de la rS V =
Pf
sphère au potentiel électrique total. À l’intérieur ce
kQ r
  
Position initiale : ri = ( i + 3 j ) m y (m)  celle-ci, puisque le champ électrique est nulle puisque V =
s + la sphère est conductrice, le potentiel électrique sera rS
   
Position finale : r f = (4 i + 5 j ) m Pi E1 +
égal à la valeur en surface de la sphère :
   σ1 > rS )
Extérieur : ( r Intérieur : ( r < rS ) V (V)
  
Déplacement : s = r f − ri = (3 i + 2 j ) m E2 +
Q Q
Orientation des champs électriques : + + + + + + + + + + + + +
+
V =k V =k
 
σ2 + r rS
 
E1 = − E1i et E 2 = E 2 j r (m)
z (m) Vue de haut x (m) tel que 0 rS
(La véritable trajectoire du bloc est inconnue.) Vr = ∞ = 0 et ∆V = V f − Vi Potentiel électrique à l’extérieur et à l’intérieur d’une
sphère uniformément chargée
Évaluons le module des champs électriques à partir de l’expression du module du champ électrique 
produit par une PPIUC : où ∆V : Différence de potentiel électrique associé au champ E de la charge Q (V).

σ σ1 (2 × 10 )−6 V : Potentiel électrique généré par la charge Q en un endroit de l’espace (V).


E= ⇒ E1 = = ⇒ E1 = 1,130 × 10 5 N/C
2ε 0 2ε 0 (
2 8,85 × 10 −12 ) Q : Charge qui génère le potentiel électrique (C).
r : Distance entre la charge Q et l’endroit où le potentiel électrique est évalué (m)
σ2 (5 × 10 )−6
rS : Rayon de la sphère conductrice (m)
E2 = = ⇒ E 2 = 2,825 × 10 5 N/C
2ε 0 (
2 8,85 × 10 −12 ) k : Constante de la loi de Coulomb, k = 9,00 × 10 9 N ⋅ m 2 /C 2

Évaluons le champ électrique total : Preuve :


     
E = E1 + E 2 ⇒ E = (− E1 i ) + (E 2 j ) À partir du champ électrique généré par une particule  rf r (m)
 Q>0 s
  chargée, effectuons un déplacement radial 
⇒ E = (− 1,130 i + 2,825 j ) × 10 5 N/C    Q
E f = k 2 rˆ
s = r f − ri ri rf
 dans un champ électrique non constant  Q
Évaluons la variation du potentiel électrique causée par un déplacement s dans un champ électrique
 0 Ei = k 2 rˆ V = k Q
constant E :  Q ri f

      E = k 2 rˆ rf
∆V = − E ⋅ s ⇒ (
∆V = − (− 1,130 i + 2,825 j ) × 10 5 ⋅ (3 i + 2 j ) )
(Remplacer num.) r Q
Q
    et calculons la variation du potentiel électrique afin d’y Vi = k
⇒ ∆V = −1 × 10 (− 1,130 i + 2,825 j ) ⋅ (3 i + 2 j )
5
(Factoriser constante) définir une expression du potentiel électrique : ri
 
⇒ ∆V = −1 × 10 5 (− 1,130 ∗ 3 + 2,825 ∗ 2 ) ( E ⋅ s = Ex sx + E y s y )  
∆V = − ∫ E ⋅ ds ⇒
 Q  
∆V = − ∫  k 2 rˆ  ⋅ ds
 Q
(Remplacer E = k 2 rˆ )
 r  r
⇒ ∆V = −2,26 × 10 5 V rˆ 
⇒ ∆V = −kQ ∫ 2 ⋅ ds (Factoriser constante de l’intégrale)
r

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rˆ  rˆ 
∆V = −kQ ∫ ⋅ ds ⇒ ∆V = −kQ ∫ ⋅ d r rˆ (Remplacer ds = d r rˆ )
r2 r2 Situation B : L’énergie potentielle électrique par superposition y
1 des potentiels. Dans un plan xy, on fixe une particule A de
⇒ ∆V = −kQ ∫ 2 d r (Produit scalaire : rˆ ⋅ rˆ = 1 ) D C
r charge +1 μC à l’origine, une particule B de charge +2 μC en
(x = 4 m, y = 0 m), une particule C de charge -3 μC en
rf
(x = 4 m, y = 3 m) et une particule D de charge -4 μC en rBD
1 3m
⇒ ∆V = −kQ ∫
r = ri r2
dr (Poser les bornes de l’intégrale)
(x = 0 m, y = 3 m). On désire déterminer (a) le potentiel
électrique à l’endroit où se trouve la particule D et (b) l’énergie
x n +1
rf
 1 x
⇒ ∆V = −kQ −  (Résoudre : ∫ x n dx = +C ) potentielle électrique que partage la particule D avec les autres A
4m
B
 r  ri n +1 charges A, B et C.
 1   1 
∆V = −kQ  −  −  − 
∫ f (x )dx = F (B ) − F ( A) )
B
⇒ (Borne : Dans cette situation, nous avons les informations suivantes :
 r f   r 
  i 
A

Charges Qi Distances ri D
kQ kQ
⇒ ∆V = − (Distribution)
rf ri QA = 1 × 10 C−6
rAD = 3 m
⇒ ∆V = V f − Vi où V =
kQ
■ (Définir le potentiel électrique) QB = 2 × 10 −6 C rBD = (4)2 + (3)3 =5 m
r
QC = −3 × 10 −6 C rCD = 4 m

Le principe de superposition avec le potentiel électrique de charges


Avec la définition du potentiel d’une charge ponctuelle, évaluons le potentiel au point D :
ponctuelles
En appliquant le principe de superposition au concept de
o VA = k
QA
rAD
(
= 9 × 10 9 )(
1 × 10 −6
3
) ⇒ VA = 3000 V

)( )
potentiel électrique V, nous obtenons l’expression −6
2 × 10
N N
Qi o VB = k
QB
(
= 9 × 10 9 ⇒ VB = 3600 V
V = ∑ Vi = ∑ k rBD 5

)( )
i =1 i =1 ri −6
− 3 × 10
dans le but d’évaluer le potentiel électrique total V généré o VC = k
QC
rCD
(
= 9 × 10 9
4
⇒ VC = −6750 V
par une distribution de charges ponctuelles Qi en un
point P de l’espace:
À partir du principe de superposition, évaluons le potentiel total au point D :
Si l’on veut évaluer l’énergie potentielle électrique U e qu’une charge q partage avec son
V = ∑ Vi ⇒ V = V A + V B + VC
environnement par l’entremise du potentiel électrique local V, il suffit d’évaluer l’expression i

U e = qV . ⇒ V = (3000) + (3600) + (− 6750)


Définitions : ⇒ V = −150 V (a) (que l’on peut également définir comme VABC )
V : Potentiel électrique total généré par les N charges Qi en volt (V)
Évaluons l’énergie potentielle électrique que la particule D établie avec son environnement :
U e : L’énergie potentielle électrique que partage q avec le potentiel V en joule (J)
U e = qV ⇒ U e = q DVABC
Qi : Charge d’indice i qui produit le potentiel électrique Vi au point P en coulomb (C)
q : Charge qui établit un lien énergétique avec le potentiel V en coulomb (C)
⇒ (
U e = − 4 × 10 −6 C (− 150 V ) )
ri : Distance entre la charge Qi et le point P en mètre (m) ⇒ U e = 600 μJ

k : Constante de la loi de Coulomb, k = 9,00 × 10 9 N ⋅ m 2 /C 2

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rf
Le potentiel électrique dans le champ d’une TRIUC dr
∆V = −2kλ ∫
r = ri
r
(Équation précédente)
Dans le champ électrique d’une tige rectiligne infinie
uniformément chargé par une densité linéique λ où règne un λ >0 ∆V = −2kλ [ ln(r ) ]rif
1
= ln( x ) + C )
⇒ ∫ x dx
r
(Résoudre l’intégrale :
champ en 1 / r , un point de l’espace se fera attribuer une valeur R
∆V = −2kλ ( ln (r f ) − ln(ri ) )
de potentiel électrique V correspondant à la contribution de la 1m
tige au potentiel électrique total : ⇒ (Évaluer les bornes de l’intégrale)

∆V = −2kλ ln (r f ) + 2kλ ln (ri )


P
 r  0V
 2kλ
⇒ (Distribuer la constante)
V = −2kλ ln 
 [1 m] 
E= Rˆ ⇒ ∆V = (− 2kλ ln (r f )) − (− 2kλ ln(ri )) (Réécriture)
R
tel que  r   rf   A
V = −2kλ ln  ⇒ ∆V = −2kλ ln  ( ln ( A) − ln (B ) = ln  )
Vr = 1 = 0 et ∆V = V f − Vi  [1m]   ri  B
 Pour obtenir un terme de potentiel électrique V , nous devrons imposer une convention, car la
où ∆V : Différence de potentiel électrique associé au champ E de la charge Q (V).
sommation d’un champ électrique en 1 / r ne converge pas d’où le fait que V∞ ≠ 0 . Ainsi, ajoutons un
V : Potentiel électrique généré par la charge Q en un endroit de l’espace (V).
terme unitaire avec unité dans le logarithme afin de régler la situation :
Q : Charge qui génère le potentiel électrique (C).
r : Distance entre la charge Q et l’endroit où le potentiel électrique est évalué (m)  rf   r f / ri 
∆V = −2kλ ln  ⇒ ∆V = −2kλ ln 
k : Constante de la loi de Coulomb, k = 9,00 × 10 9 N ⋅ m 2 /C 2  ri   [1 m] /[1 m] 
 r f /[1 m] 
Preuve : ⇒ ∆V = −2kλ ln 
 ri /[1 m] 
À partir de la relation entre le champ électrique et la 
ds
différence de potentiel électrique, réalisons le calcul avec un +   rf     ri  
  ∆V =  − 2kλ ln   
⇒   −  − 2kλ ln [1 m]  
 [1 m]   
champ électrique généré par une TRIUC. Pour réaliser le +
calcul, effectuons un déplacement infinitésimal dans le + r̂ Pi
Ei Pf E f   
+
champ électrique non uniforme uniquement dans le sens du
 r 
champ électrique tel que 0 ri rf r (m ) ⇒ ∆V = V f − Vi où V = −2kλ ln  ■

ds = dr rˆ .
+  [1 m] 
+
+

Évaluons la variation du potentiel électrique associée à un déplacement radial de ri à r f :


 
∆V = − ∫ E ⋅ ds (Définition de la variation du potentiel électrique)
rf
 2kλ   2kλ 
⇒ ∆V = − ∫  rˆ  ⋅ (dr rˆ ) (Remplacer E = rˆ et ds = dr rˆ )
r = ri
r  r

dr
⇒ ∆V = −2kλ ∫ rˆ ⋅ rˆ (Factoriser les constantes)
r
dr
⇒ ∆V = −2kλ ∫ (Produit scalaire : rˆ ⋅ rˆ = 1 )
r
rf
dr
⇒ ∆V = −2kλ ∫
r = ri
r
(Borne d’intégration : r = ri → r f )

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Le champ électrique à partir du potentiel Les surfaces équipotentielles électriques


Puisque la variation du potentiel électrique est V f > Vi V f < Vi Une surface équipotentielle électrique est une région où la valeur du potentiel électrique est la même en
obtenue à partir d’un déplacement dans un Vi  Vf Vi Vf tout point. Les équipotentielles électriques possèdent les caractéristiques suivantes :
  
champ électrique, nous pouvons obtenir le E = −E i E = Ei Charge ponctuelle
champ électrique à partir d’une variation de 
Caractéristiques des équipotentielles électriques Q Q
potentiel électrique en effectuant l’opération E = k 2 rˆ et V = k
mathématique inverse. Selon l’axe x, le champ xi x f x(m ) xi x f x(m ) r r
électrique E x correspond à la variation du Le champ électrique pointe Le champ électrique pointe
vers l’axe x négatif, car le vers l’axe x positif, car le • Le potentiel électrique est égal en tout point de la surface.
potentiel électrique dV entre deux positions de potentiel électrique chute vers potentiel électrique chute vers • Le champ électrique est perpendiculaire à la surface
l’axe x divisé par la distance dx entre ces deux le sens négatif de l’axe x. le sens positif de l’axe x.
équipotentielle.
positions :
• Le sens du champ électrique défini le sens où il y a une chute
Selon l’axe x En trois dimensions 4 de potentiel.
  • Plus les équipotentielles sont rapprochées, plus le champ
E = −∇V
dV électrique est de module élevé.
Ex = −  ∂  ∂  ∂ 
dx avec ∇ = i + j+ k
∂x ∂y ∂z
Illustration différents systèmes de particules s’apparentant à des atomes classique 5 :
où E x : Champ électrique selon l’axe x (N/C ou V/m)
Gros atome
Béryllium 4 Be ionisé Gros atome fortement
dV : Variation du potentiel électrique entre deux positions de l’axe x (V) Béryllium 4 Be neutre. pratiquement
une fois. ionisé.
totalement ionisé.
dx : Variation de position entre les deux positions de l’axe x (m)
Preuve :
À partir de l’expression de la variation du potentiel électrique, isolons le champ électrique. Supposons

que le déplacement s dans  le champ électrique est uniquement selon l’axe x. Ainsi, un petit

déplacement ds sera égal à dx i :
   
∆V = − ∫ E ⋅ ds ⇒ dV = − E ⋅ ds (Retirer l’intégrale : ∆V → dV )
     
⇒ (
dV = − E x i + E y j + E z k ⋅ (dx i ) ) 
(Remplacer E et ds = dx i )
    5 nC et -10 nC espacées par 3 m 2 nC et -0,5 nC espacées par 0,1 m
⇒ dV = − E x dx (Produit scalaire : i ⋅ i = 1 , i ⋅ j = 0 )
dV
⇒ Ex = − ■ (Isoler E x )
dx

Gradient de couleur : 0 V  ±100 V  ±1000 V  ±5000 V Bleu : V < 0 Noir : V = 0 Rouge : V > 0

5
 En raison de la nature probabiliste du nuage électronique d’un atome, la description exacte du potentiel électrique autour
4
Le gradient ∇ est un opérateur qui permet de transformer un champ scalaire en champ vectoriel. d’un atome est fort complexe et nécessite un théorique quantique.
Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 11 Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 12
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Évaluons le champ électrique pour différentes régions de l’axe x :
Situation 2 (Chapitre 2.5): Le champ d’une particule à partir du potentiel.
q r Pour 0 < x < 1 : Ex = −
(− 2) − (− 2) = 0
On désire obtenir l’équation qui exprime le champ électrique généré par une
particule chargée à partir de l’équation qui exprime le potentiel électrique r (1) − (0)
0 V =
kq V (V)
V (r ) = k .
Q r
Pour 1 < x < 3 : Ex =−
(4) − (− 2) = −3 V/m 4
r (3) − (1)
2
Évaluons le champ électrique le long de l’axe radial r de ce potentiel électrique à partir de la relation Pour 3 < x < 5 : Ex =−
(− 2 ) − (4 )
= 3 V/m 0
champ-potentiel : (5) − (3) 2 4 6 x (m)
–2
dV ( x ) dV (r ) (− 2) − (− 2) = 0
Ex = − ⇒ Er = − (Expression selon l’axe radial r) Pour 5 < x < 6 : Ex =−
dx dr (6) − (5)
d  Q
(Remplacer V (r ) = k
Q
⇒ Er = −  k  ) Voici la représentation du champ électrique Ex (V/m)
dr  r  r
selon l’équation E x ( x ) : ( [x ] = m ) 3
d 1
⇒ E r = −kQ   (Factoriser les constantes)
dr  r   0 0 < x < 1 0
  2 4 6 x (m)
− 3 V/m 1 < x < 3
⇒ E r = −kQ ( )
d −1
r (Réécriture) E x (x ) =   –3
dr  3 V/m 3 < x < 5
 0 5 < x < 6 
⇒ (
E r = −kQ − r −2 ) (Dérivée d’un polynôme :
d xn
dx
= nx n −1 ) 
Ex = −3 V/m Ex = 3 V/m

Q Un tel champ peut être généré par un Ex = 0 PPIUC vues


⇒ Er = k 2 (Réécriture) système de plaques parallèles tel qu’illustré de côté
r
ci-contre :
Situation 3 (Champitre 2.5) : Du potentiel au champ V (V) 0 6 x (m)
Deux plaques négatives de densité
électrique. Le long d’un axe x, le potentiel électrique est 4 surfacique − σ et une plaque positive de
donné par le graphique V ( x ) représenté sur le schéma ci- densité surfacique + 2σ
Ex = 0
2
contre. On désire tracer le graphique de la composante –2 V 1 V 4 V 1 V –2 V
0
selon x du champ électrique en fonction de x, c’est-à-dire 2 4 6 x (m)
le graphique E x ( x ) . –2
L’effet piézoélectrique
Développons une expression pour évaluer le champ électrique à partir de la pente du graphique V ( x ) et Certains matériaux sous l’action d’une pression mécanique
de la relation potentiel-champ sachant que les pentes sont constantes : subissent une polarisation électrique (séparation de charges)
ce qui provoque l’établissement d’une différence de potentiel
dV ∆V
Ex = − ⇒ Ex = − (Pente constante, d → ∆ ) électrique. En reliant ces matériaux à un circuit, ils peuvent
dx ∆x établir un courant électrique. Un allume-gaz est un bon
V f − Vi exemple de piézoélectrique sous compression.
⇒ Ex = − (Remplacer ∆V et ∆x ) (Allume-gaz)
x f − xi

L’effet inverse permet de déformer ces matériaux sous la


présence d’un champ électrique externe. Un quartz dans une
horloge est un bon exemple de piézoélectrique en vibration.
(Horloge)

Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 13 Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 14
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Exercices Référence : Note Science Santé – Chapitre 2 – Question 13

Référence : Note Science Santé – Chapitre 2 – Question 10 a) La charge (+) se déplace vers la plaque négative.
La plaque négative étant par définition au potentiel le plus bas
a) Quelle est la différence de potentiel VB – VA entre les points A et Donc, la plaque de gauche est portée au potentiel le plus élevée ( 600 V ↔ 0 V ).
B?
b) Nous allons utiliser la 2e loi de Newton pour évaluer la force électrique.
b) Quelle sera la variation d’énergie potentielle d’un électron passant
de A en B ?    
Avec ∑ F = 0 , nous avons mg + F + T = 0 e

En y : ∑ F = −mg + T cos(θ ) = 0 ⇒
y mg = T cos(θ )
Référence : Note Science Santé – Chapitre 2 – Question 13
⇒ T=
mg
=
(
5 × 10−3 (9,8))
Une petite boule de 5 g, chargée positivement, est suspendue à un fil et cos(θ ) cos(10°)
placée entre deux plaques conductrices espacées de 5 cm. On charge les
deux plaques à une différence de potentiel de 600 V, la boule se déplace ⇒ T = 0,04976 N
en A’, le fil de suspension faisant un angle de 10o avec la position
initiale. En x : ∑F x = Fe − T sin (θ ) = 0 ⇒ Fe = T sin (θ ) = (0,04976) sin (10°)
a) Laquelle des deux plaques est portée au potentiel le plus élevé ? ⇒ Fe = 0,00864 N
b) Quelle est la grandeur de la force électrique subie par la boule ?
c) Quelle est la charge portée par la boule ? c) Pour évaluer la charge, nous allons utiliser la relation entre le potentiel et le champ électrique:

En x : E x = −
∆V
⇒ Ex = −
(0 − 600)
∆x (
5 × 10− 2 − 0 )
Solutions
⇒ Ex = 12000 V/m (champs vers la droite)
Référence : Note Science Santé – Chapitre 2 – Question 10
 
Avec F = qE :
( )
Évaluons le champ électrique généré par la plaque chargée du côté gauche de celle-ci :
8,64 × 10 −3
(2 ×10 )
F
σ  σ   −6
 F = qE ⇒ q = =
E= ⇒ E=− ⇒ E=− (12000)
( )
i i E
2ε 0 2ε 0 2 8,85 × 10 −12

  ⇒ q = 0,72 × 10 −6 C (selon énoncé, la charge est positive)


⇒ E = −1,13 × 105 i V/m

Évaluons la différence de potentiel électrique entre le point A et B où ∆VAB = VB − VA :


   
∆V = − E ⋅ s ⇒ ∆VAB = − E ⋅ sAB
  
⇒ ( )
∆VAB = − − 1,13 × 105 i ⋅ (3 i + 4 j )
  
( sAB = rB − rA )
⇒ VAB = 3,39 × 105 V (a)

Avec ∆U = q ∆V , nous pouvons évaluer la différence d’énergie potentielle pour un électron :


∆U = q∆V ⇒ ( )( )
∆U = − 1,6 × 10−19 3,39 × 105 = −5,4 × 10−14 J
⇒ ∆U = −5,4 × 10−14 J

Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 15 Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 16
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Preuve :
Chapitre 2.3b – La diffusion de Rutherford
La diffusion de Rutherford est une interaction élastique (comparable à une collision élastique). Dans
La diffusion de Rutherford illustre la trajectoire  ce cas, nous pouvons affirmer par la conservation de l’énergie que l’énergie cinétique est conservée et
 qQ Fe = 0
d’une particule chargée q venant de l’infini se r = ∞ ⇒ Fe = k 2 rˆ = 0 
que le module de la quantité de mouvement est conservé :
r pf
dirigeant vers une charge ponctuelle Q immobile E f = Ei + Wnc ⇒ E f = Ei ( Wnc = 0 )
(comme un noyau atomique) qui sera déviée α
d’un angle α sous l’effet de la répulsion de la  qQ ⇒ K f + U e f = Ki + U e i ( E = K +Ue )
  Fe = k 2 rˆ
force électrique coulombienne Fe . Fe = 0 r
 qQ qQ
  p ⇒ K f = Ki = K0 (Ue = k =k = 0)
pi = mv0 α ri , f ∞
Dans le cas d’une diffusion sur un noyau
1 1 1
⇒ mv f = mvi (K =
2 2
atomique, cette trajectoire est valide uniquement q = Z1e mv2 )
b 2 2 2
lorsque la particule passe suffisamment loin du

noyau pour négliger la force nucléaire. vQ = 0 ⇒ m v f = m vi = m v0 (Simplifier)
Q = Z 2e
  
⇒ p f = pi = p0 p0 = m v0 = pi , f
a 
2
ZZe
tan  = 1 2
 2  8π e 0 K 0b Afin d’évaluer le plus simplement 
− pi
l’angle de déviation α de la particule, 
α : Angle de déviation de la particule sur le noyau de charges ponctuelles immobile   pf
où comparons la quantité de mouvement p ∆p 
Z 1 : Numéro atomique de la particule (nombre de proton), Z 1 ∈ N initiale et finale. Définissons un axe x
pf α
 y
Z 2 : Numéro atomique du noyau (nombre de proton), Z 2 ∈ N perpendiculaire à ∆p et un axe y

e : Charge élémentaire, e = 1,602 × 10 −19 C parallèle à ∆p tel que : b
   
ε 0 : Constante électrique, ε 0 = 8,85 × 10 -12 C 2 N -1m -2 ( ε 0 = 1 / 4π k ) ∆p = p f − pi pi α
K 0 : Énergie cinétique de la particule (J)
et q = Z1e b f x
b : Paramètre d’impact (m)   α
axe x ⊥ ∆p , axe y // ∆p
Q = Z 2e

Relation entre l’angle de diffusion et le paramètre d’impact (énergie K constante) : Nous utiliserons l’angle φ pour désigner l’orientation de l’axe y avec par rapport à − pi .

 
Param°tre d’impact : p3 Diffusion à Puisque p f = pi = p0 (interaction élastique), nous pouvons affirmer que :
b1 < b2 < b3 < b4 angle 90°
p1 ( a ≈ 90° ) Selon l’axe x Selon l’axe y
Graphique
  
en construction … ∆p x = 0 ∆p y = ∆p = p f − pi
b3 b
1
b2
b4 Diffusion à Il est important de rappeler que la force électrique qui est responsable à elle seule de la variation de la
angle faible quantité de mouvement est une force radiale de la forme suivante :
(a ≈ 0 )
Diffusion à  qQ
angle élevé p2 p4 Fe = k 2 rˆ
(a > 0 ) r

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En utilisant la définition de l’impulsion J ,  Évaluons le moment cinétique Lz sous les  
nous pouvons évaluer une expression reliant la − pi deux formes admissibles en deux lieux Lz 0 = Lz = constαnte Fe pf
 ωz f
variation de quantité de mouvement ∆p y selon   pf différents de la trajectoire en prenant comme où Lz 0 = r0 p0 sin (b 0 ) θ
∆p ωz α
l’axe y et la force électrique Fe appliquée sur
pf α point de référence la charge qui applique la
y force électrique : Lz = m r 2ω z y 
la particule durant l’ensemble du mouvement : p
 ωz i
∆p y = J y Fe q 
b
 
 p Particule : (début de la trajectoire) pi = mv0 α
pi
⇒ ∆p y = ∫ Fy dt α L z 0 = r0 p 0 sin (β 0 ) ( β 0 entre r0 et p 0 ) r
θ0 θz
q = Z1e b b0
⇒ ∆p y = ∫ Fe cos(θ ) dt b f x ⇒ L z 0 = r0 (m v0 )sin (β 0 ) ( p 0 = m v0 )
r0
α

⇒ ∆p y = ∫ k
qQ
cos(q ) dt Q = Z 2e ⇒ Lz 0 = m v0 b ( β = r0 sin (β 0 ) )
r2
⇒ ∆p y = kqQ ∫ 2 cos(q ) dt
1
(Factoriser constante) Corps : (sur la trajectoire à distance r ≠ ∞ de la charge Q)
r
Lz = Iω z ⇒ L z = m r 2ω z ( I = mr2 )
∆p y = k (Z 1e )(Z 2 e ) ∫ 2 cos(θ ) dt
1
⇒ (Quantification charge : q = Z e, Z ∈ N )
r Puisque le moment cinétique est conservé dans le temps, la relation suivante est constante en tout
∆p y = kZ1 Z 2 e 2 ∫ 2 cos(θ ) dt
1 temps :
⇒ (Simplifier)
r Lz 0 = Lz ⇒ m v 0 b = m r 2ω z
La difficulté à résoudre cette intégrale réside dans l’expression des bornes de l’intégrale et dans le fait v0 b
que ⇒ ωz =
r2
r = r (t ) et θ = θ (t ) . d θ z v0 b dθ z
⇒ = 2 (Vitesse angulaire : ω z = )
dt r dt
Pour régler cette difficulté, nous allons introduire une relation mathématique entre r, θ et t grâce à la
définition du moment cinétique Lz de la particule. dt r2
⇒ = (Inversion et notation : θ z ≡ θ )
  dθ v0 b
Puisque la force électrique Fe est une force centrale ( F = f (r )rˆ ), le moment de force 1 τ e associé à la
force électrique est nul puisque Nous nous retrouvons alors avec l’intégrale suivante à résoudre :
 qQ  1
cos(θ ) dt
τ e = r Fe sin (q ) = r  k 2  sin (0°) = 0 car r // Fe . ∆p y = kZ1 Z 2 e 2 ∫ (Équation précédente)
 r  r2
2
∆p y = kZ1 Z 2 e 2 ∫ 2 cos(θ ) dθ (Différentielle : dt (θ ) =
Ceci nous permet d’affirmer qu’il y a conservation du moment cinétique , car 1 dt dt
⇒ dθ )
dθ dθ
∑t z ext = 0 ∑ Lz = constante .
r

 r2  r2
cos(θ )
1 dt
⇒ ∆p y = kZ1 Z 2 e 2 ∫ dθ (Remplacer = )
Ceci nous permet de calculer le moment cinétique L z en différents points de la trajectoire tout en r2  v0 b  dθ v0 b
assurant qu’elle sera toujours de même valeur :
kZ1 Z 2 e 2
cos(θ ) dθ
v0 b ∫
L z 0 = L z = constante ⇒ ∆p y = (Simplifier r2 et factoriser constante)

1
Le moment de force a été discuté dans le section NYA – Chapitre 4.2 du cours de mécanique.
2
Le moment cinétique a été discuté dans la section NYA – Chapitre 4.9 du cours de mécanique.
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Évaluons une relation mathématique entre α et φ :
Évaluons les bornes de l’intégrale : 
pf
y
q+ π −α 
α φ = π −δ −α ⇒ φ =π −  −α (Utiliser α + 2δ = π , remplacer δ )
Lorsque la particule est à l’infini et quelle q−  2 
s’approche du noyau :
qf b π α
θ → θ i = −φ qi ⇒ φ= − (Simplifier)
 2 2
pi f α
Lorsque la particule est à l’infini et quelle
q = Z1e f x Réexprimons l’expression sin (φ ) en fonction de α :
b
s’éloigne du noyau : α
π α  α 
θ →θ φ = π −φ −α Q = Z 2e sin (φ ) = sin  −  ⇒ sin (φ ) = cos  (Identité : sin (π / 2 − θ ) = cos(θ ) )
2 2 2

En évaluant l’intégrale à l’aide des bornes, nous obtenons le résultat suivant : Exprimons ∆p y en retirant la référence à φ qui fut introduit pour simplifier le calcul de l’impulsion :
kZ1 Z 2 e 2
cos(θ ) dθ sin (α )
v0 b ∫
∆p y =
∆p y sin (φ ) = p 0 sin (α )
(Équation précédente)
⇒ ∆p y = p 0 (Isoler ∆p y )
sin (φ )
kZ Z e 2
∆p y = 1 2 [sin (θ )]θ if ( ∫ cos( x ) dx = sin ( x ) )
θ
⇒ sin (α )
v0 b ⇒ ∆p y = m v0 (Remplacer p 0 = mv0 )
sin (φ )
∆p y = 1 2 (sin (θ f ) − sin (θ i ))
kZ Z e 2
⇒ (Évaluer l’intégrale)
v0 b Combinons maintenant le tout afin d’évaluer l’angle de déviation α de la particule en fonction du
kZ1 Z 2 e 2 paramètre d’impact b et l’énergie cinétique K de la particule :
⇒ ∆π y = (sin (π − φ − α ) − sin (− φ )) (Remplacer θ i = −φ et θ φ = π − φ − α )
v0 b kZ1 Z 2 e 2
kZ Z e 2
∆p y = (sin (φ + α ) + sin (φ )) (Résultat précédent)
⇒ ∆p y = 1 2 (sin (φ + α ) − sin (− φ )) (Identité trigo : sin (π − θ ) = sin (θ ) ) v0 b
v0 b
sin (α ) kZ1 Z 2 e 2
sin (α )
kZ1 Z 2 e 2 ⇒ m v0 = (sin (φ + α ) + sin (φ )) (Remplacer ∆p y = m v0 )
⇒ ∆p y = (sin (φ + α ) + sin (φ )) (Identité trigo : sin (− θ ) = − sin (θ ) ) sin (φ ) v0 b sin (φ )
v0 b
sin (α ) kZ1 Z 2 e 2
⇒ = (sin (φ + α ) + sin (φ )) (Remplacer ∆p y )
Évaluons maintenant une expression pour la variation de quantité de mouvement ∆p y selon l’axe y. sin (φ ) 2
m v0 b
Puisque le module de la quantité de mouvement de la particule avant la diffusion et après la diffusion
  sin (α ) kZ1 Z 2 e 2
demeure le même ( pi = p f = p 0 ), nous pouvons construire un triangle isocèle de quantité de ⇒ = (sin (φ + α ) + sin (φ )) (Introduire K =
1 2
m v0 )
sin (φ ) 2 K 0b 2
mouvement reliant nos paramètres angulaires α et φ :
sin (α ) kZ1 Z 2 e 2   π α    π α
Schéma de l’équation de la Schéma de la relation du ⇒ =  sin   −  + α  + sin (φ ) (Remplacer φ = − )
Relation  sin (φ )  
variation de p : triangle isocèle : 2 K 0b   2 2    2 2

− pi ∆p y sin (φ ) p sin (α ) kZ 1 Z 2 e 2   π α  
=  sin  +  + sin (φ )
0

2 K 0 b   2 2 
(Simplifier)
α sin (φ ) 
δ
 
∆p y sin (φ ) = p 0 sin (α ) ∆p pf ∆p y δ p0
f α φ α
  
∆p = p f − pi α + 2δ = p p0 sin (α )

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Appliquons une série d’identité trigonométrique afin d’obtenir la forme voulue :


sin (α ) kZ1 Z 2 e 2   π α  
=  sin  +  + sin (φ ) (Équation précédente)
sin (φ ) 2 K 0 b   2 2  
sin (α ) kZ1 Z 2 e   α 
2

⇒ =  cos  + sin (φ ) (Identité : sin (π / 2 + θ ) = cos(θ ) )
sin (φ ) 2 K 0 b   2  
sin (α ) kZ1 Z 2 e 2  α   α  α 
⇒ =  cos  + cos   (Remplacer sin (φ ) = cos  )
α  2 K 0b  2  2  2
cos 
2
kZ1 Z 2 e 2 α 
⇒ sin (α ) = cos 2   (Simplifier 2, isoler sin (α ) )
K 0b 2
 α  kZ Z e α  α
2
⇒ sin  2  = 1 2 cos 2   (Réécriture : α = 2 )
 2 K 0b 2 2
 α   α  kZ Z e α 
2
⇒ 2 sin   cos  = 1 2 cos 2   (Identité : sin (2θ ) = 2 sin (θ ) ⋅ cos(θ ) )
2 2 K 0b 2
 α  kZ Z e α 
2
⇒ 2 sin   = 1 2 cos  (Simplifier cos(α / 2 ) )
2 K 0b 2
 a  kZ Z e
2
⇒ tan  = 1 2 (Identité : tan (θ ) = sin (θ ) / cos(θ ) )
2 2K 0b
a 
2
ZZ e 1
⇒ tan  = 1 2 ■ (Remplacer k = )
 2  8π e 0 K 0 b 4π ε 0

Exercice A : La position d’un détecteur.

En construction …

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Chapitre 2.3SP – La cinématique et l’énergie électrique Situation A : Un pendule influencé par g et E. Un pendule de masse m = 50 g et de longueur
L = 3 m possédant une charge électrique q = 3 µC est fixé à un plafond (la corde est de masse
Le mouvement dans un champ électrique négligeable). Sous le point de fixation du pendule est située à une distance D = 5 m une sphère
v uniformément chargée de charge Q = −7 µC . On désire évaluer la vitesse du pendule lorsque la corde
Voici deux situations où il y a une particule chargée en mouvement1 dans un champ électrique E : est alignée verticalement sachant que le pendule était immobile lorsque la corde effectuait un angle
v v θ = 60° par rapport à la verticale.
Champ E constant Champ E non constant (ex : radial en 1 / r 2 )
v Mesure effectuée sur le
+ + + + + + + + + + +σ a Voici la représentation
schéma pour évaluer les Détails des mesures :
v de la situation :
v
a
v v
_ Fe énergies potentielles :
E = −E j v
v _ Q_ E L L y (m ) L y (m )
E v _ θ θ θ
Fe r v Q L cos θ
E = k 2 rˆ v L
r + vi = 0 v yi
L sin θ
yi
vf
___________ v D D D
−σ g
+ yf yf
ri rf ri rf
Cinématique : (par les équations du MUA) Cinématique : (par conservation de l’énergie) D−L
v - -
v qE v v v 1v v v v K f + U ef = K i + U ei
a0 = avec r = r0 + v0t + a0t 2 et v = v0 + a0t - -
m 2 Q 1
avec U e = qV , V = k et K = mv 2
r 2
Voici les expressions mathématiques des différentes mesures :
Conservation de l’énergie yf : Choix arbitraire yf = 0

En mécanique, la notion de conservation de l’énergie a été introduite et fut généralisée de la façon


suivante : yi : y i = L(1 − cos θ ) ⇒ yi = (3)(1 − cos(60°)) ⇒ y i = 1,5 m
E f = Ei + Wext tel que E = K +U
rf : rf = D − L ⇒ r f = (5) − (3) ⇒ rf = 2 m
où E f : Énergie finale du système (J)
E i : Énergie initiale du système (J) ri : ri = (L sin θ )2 + (D − L cos θ )2 ⇒ ri = L2 sin 2 θ + D 2 − 2 DL cos θ + L2 cos 2 θ
v v
Wext : Travail extérieur (non conservatif) (J) ( W = ∫ F ⋅ ds )
2 2
Rappel : cos θ + sin θ = 1 ⇒ ri = L2 + D 2 − 2 DL cos θ (loi des cosinus)
Énergie Énergie potentielle Énergie potentielle
Énergie potentielle électrique
cinétique gravitationnelle du ressort idéal ⇒ ri = (3) 2 2
+ (5) − 2(3)(5) cos(60° )
U e = qV avec
U g = mgy ⇒ ri = 4,359 m
(champ constant) Q
1 2 1 2 • V =k (sphère)
K= mv mM Ur = ke r
2 U g = −G 2 v v Évaluons nos termes d’énergie potentielle gravitationnelle : ( U g = mgy )
r • V = Vref − E ⋅ s (PPIUC)

(champ en 1 / r 2 ) • V = −2k λ ln ( R / [1m ]) (TRIUC) • U g i = mgy i ⇒ U g i = (0,05)(9,8)(1,5) ⇒ U g i = 0,735 J

1
L’électrodynamique précise qu’une particule chargée accélérée émet un rayonnement électromagnétique (réaction à faire • U g f = mgy f ⇒ U g i = (0,05)(9,8)(0 ) ⇒ Ug f = 0
varier l’énergie associée au mouvement du champ électrique). Puisque cette énergie est plus complexe à évaluer et quelle
est beaucoup plus faible de l’énergie cinétique de la particule transportant la charge électrique, nous allons négliger cette
énergie.
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qQ Évaluons la vitesse finale du bloc par conservation de l’énergie :


Évaluons nos termes d’énergie potentielle électrique entre le pendule et la sphère : ( U e = qV = k )
r E f = Ei + Wnc (Conservation de l’énergie)
) (3 × 10 (4)(,359
− 7 × 10 )
−6 −6
qQ
• U ei = k
ri
⇒ (
U e i = 9 × 10 9
)
⇒ U e i = −0,0434 J ⇒ E f = Ei ( Wnc = 0 )

⇒ (K + U f ) = (K i + U i ) ( E = K +U )
) (3 × 10 )((2−)7 × 10 )
−6 −6
qQ f
• Ue f = k ⇒ (
U e f = 9 × 10 9 ⇒ U e f = −0,0945 J
rf ⇒ K f + (U e f ) = K i + (U e i ) ( U = U e et U g = 0 )

Évaluons l’énergie cinétique du pendule à l’aide de la conservation de l’énergie au point le plus bas : ⇒ K f + U e f − U ei = Ki (Regrouper U e i et U e f )
E f = Ei + Wnc ⇒ K f + ∆U e = K i ( ∆U e = U e f − U e i )
⇒ K f + U f = Ki + Ui (Remplacer E = K + U et Wnc = 0 )
⇒ K f + q∆V = K i ( ∆U e = q∆V )
⇒ K f + U g f + U e f = Ki + U g i + U ei (Remplacer U = U g + U e )
⇒ K f = K i − q∆V (Isoler K f )
⇒ K f + (0 ) + (− 0,0945) = (0 ) + (0,735) + (− 0,0434 ) (Remplacer valeurs num.)
1 2 1 2 1 2
⇒ K f = 0,7861 J ⇒  mv f  =  mvi  − q∆V (K = mv )
2  2  2
1
Évaluons la vitesse du pendule au point le plus bas : ⇒ (0,5)v f 2 = 1 (0,5)(1,2)2 − − 1 × 10 −6 − 2,26 × 10 5
( )( ) (Remplacer valeurs num.)
2 2
1 2K
K = mv 2 ⇒ v= (Isoler v ) 2
2 m ⇒ 0,25v f = (0,36 ) − (0,226 ) (Calcul)
2(0,7861) ⇒ v f = 0,7321 m/s (Évaluer v f )
⇒ v= (Remplacer valeurs num.)
(0,05)
⇒ v = 5,607 m/s (Évaluer v ) Interaction électrique entre deux particules chargées
Lors d’une interaction électrique entre deux particules chargées, le mouvement des particules engendre
Situation B : Déplacement près de deux PPIUC, partie 2. Un Pf une variation de l’énergie potentielle électrique U e du système. Cependant, l’énergie du système
bloc se déplace de la coordonnée (x = 1 m, y = 3 m) à la y (m) v v v v
vi s vf + E = K + U e est conservée ainsi que la quantité de mouvement du système p . Cette interaction est
coordonnée (x = 4 m, y = 5 m) près de deux PPIUC avec une v
trajectoire est inconnue. La première PPIUC est parallèle à l’axe y +
comparable à une collision élastique (échange entre les particules de quantité de mouvement et
Pi E1
et située en x = 6 m et possède une densité de charge surfacique v σ1 d’énergie cinétique).
E2 +
σ 1 = 2 µC/m 2 . La seconde PPIUC est parallèle à l’axe x et situé
Collision élastique entre deux particules chargées
en y = 1 m et possède une densité de charge surfacique +
+ + + + + + + + + + + + +
σ 2 = 5 µC/m 2 . Sachant que le bloc déplacé (masse : 0,5 kg , σ2 +
1 2
E f = E i ( Wext = 0 ) • K= mv
charge : -1 µC) avait une vitesse de 1,2 m/s à la coordonnée Conservation 2
z (m) Vue de haut x (m) de l’énergie qq
(x = 1 m, y = 3 m) avec une orientation appropriée pour atteindre K 1 i + K 2 i + U e f = K 1i + K 2 i + U e i • Ue = k 1 2
(Trajectoire hypothétique du bloc tel que
la coordonnée (x = 4 m, y = 5 m), quel est le module de la vitesse vx f > vx i et v y f < v y i , car v f < vi .)
r
v v v
du bloc après son déplacement ? p f = p i ( J ext = 0 )
Conservation de la v v
• p = mv
Voici les résultats obtenus précédemment (voir chap 2.1SP) : quantité de mouvement v v v v
p1 f + p 2 f = p1i + p 2 i
Position Champ électrique Différence de potentiel
v v v v v v v v
• ri = ( i + 3 j ) m v v v • s = r f − ri = (3 i + 2 j ) m
v v v • E = (− 1,130 i + 2,825 j ) × 10 5 N/C
• r f = (4 i + 5 j ) m • ∆V = −2,26 × 10 5 V
Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 3 Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 4
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Situation 2 : Un proton et une particule alpha se Remplaçons l’équation précédente dans l’équation de la conservation de l’énergie et évaluons la vitesse
repoussent. Un proton et une particule alpha finale du proton :
( q α = 2 e , mα = 4 m p ) sont initialement immobiles à 8 nm 1 2 2
l’un de l’autre : en raison de la force électrique qu’ils m p v p f + 2m p v α f = U e i (Conservation énergie)
2
s’exercent l’une sur l’autre, ils se repoussent.
1 2 2
⇒ m p v xp f + 2 m p v xα f = U e i (Selon l’axe x)
On désire déterminer le module de la vitesse du proton lorsqu’il se trouve à une très grande distance de 2
la particule alpha. 2
1 2  1  1
⇒ mp vxp f + 2mp  − vxp f  = U e i (Remplacer vxα f = − v xp f )
Évaluons l’énergie potentielle électrique du système au début et à la fin du mouvement : 2  4  4

q1q 2 (e )(2e) 2ke 2 1  v xp f 2 


⇒ ⇒ mp v xp f + 2mp   = U ei
Ue = 2
Ue = k Ue = k ⇒ (Développer carré)
r r r 2  16 
 
2
( )(
2 9 × 10 9 1,6 × 10 −19 ) 1 2 1 2
Intiale : ( r = 8 × 10 −9 m ) U ei = ⇒ U e i = 5,76 × 10 −20 J ⇒ mp vxp f + mp vxp f = U e i (Simplifier)
(
8 × 10 −9 ) 2 8
−19 2 5
Finale : ( r = ∞ ) Ue f =
( )(
2 9 × 10 9 1,6 × 10 ) ⇒ Ue f = 0

8
2
mp vxp f = U e i (Additionner termes)
(∞ )
5
Appliquons la conservation de l’énergie :

8
( ) 2
(
1,67 × 10 −27 vxp f = 5,76 × 10 −20 ) (Remplacer valeurs num.)

E f = Ei ⇒ K pi + Kαi + U e f = K pi + Kαi + U ei ( E = K +U ) ⇒ v xp f = ± 7429 m/s (Évaluer v xp f )


1 2 1 2 1 2 1 2 1 2
⇒ mp vp f + mα vα f + U e f = mp vp i + mα vα i + U e i (K = mv )
2 2 2 2 2
1 2 1 2
⇒ mp vp f + mα vα f + U e f = U e i ( v p i = 0 , vα i = 0 )
2 2
1 1
mp vp f + (4mp )vα f = U e i
2 2
⇒ ( mα = 4 mp )
2 2
1 2 2
⇒ mp vp f + 2mp vα f = U e i (Simplifier)
2

Appliquons la conservation de la quantité de mouvement :


v v
p f = pi ⇒ px f = px i (1D selon l’axe x)
⇒ p xp f + p xα f = p xp i + p xα i ( p x = p xp + p xα )
⇒ mp vxp f + mα v xα f = mp vxp i + mα v xα i ( px = m vx )
⇒ mp v xp f + mα vxα f = 0 ( v xp i = 0 , v xα i = 0 )
⇒ mp vxp f + (4mp )vxα f = 0 ( mα = 4 mp )
⇒ vxp f + 4vxα f = 0 (Simplifier m p )
1
⇒ vxα f = − v xp f (Isoler v xα f )
4

Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 5 Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 6
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Exercices Solutions

2.3.9 La désintégration du plutonium. Dans l’espace, un noyau de plutonium 238 (94 protons et 144 2.3.9 La désintégration du plutonium.
neutrons) se désintègre : les produits sont un noyau d’uranium 234 (92 protons et 142 neutrons) et une
particule alpha (2 protons et deux neutrons). Immédiatement après la désintégration, le noyau Utilisons les indices suivants :
d’uranium et la particule alpha ont une vitesse négligeable et ils sont à 10-14 m l’un de l’autre : en
raison de la répulsion électrique, ils se repoussent l’un l’autre et acquièrent rapidement de la vitesse. (a) • Plutonium : P
À l’instant où le noyau d’uranium se déplace à 40 km/s, quel est le module de la vitesse de la particule • Uranium : U ( mU = 234mp et q U = 92 e )
alpha ? (b) Quel est le module de la vitesse du noyau d’uranium lorsqu’il se trouve à 10-13 m de la
• Alpha : α ( mα = 4mp et qα = 2 e )
particule alpha ?
• Proton : p ( mp = 1,67 × 10 −27 kg et qp = 1,6 × 10 −19 C )
Exercice A : Une charge se déplace près d’une charge
ponctuelle. On dépose une charge-test de + 4 C et de 2 kg Puisqu’il y a conservation de la quantité de mouvement dans une désintégration et que nous avons la
dans le champ d’une charge de + 10 C fixée à r = 0. Un vitesse du noyau d’uranium, nous pouvons déduire la vitesse de la particule alpha :
expérimentateur dépose la charge-test à 4 m et la pousse
jusqu’à 2 m, sur la trajectoire montrée ci-contre, en effectuant px f = px i ⇒ pxU f + p xα f = p xP
un travail de 100 × 10 9 J . On désire évaluer la vitesse de la ⇒ mU v xU f + mα v xα f = mP v xP i
charge-test après le travail.
⇒ mU v xU f + mα v xα f = 0 ( v xP i = 0 )
Référence : Note Sciences Santé – Chapitre 2 - Exercice 2
⇒ (234m )(40 km/s) + (4m )v
p p xα f =0
Soit une charge de +10 C fixée à r = 0.
⇒ v xα f = −2340 km/s (a)
a) Quelle est l’énergie potentielle d’une charge de -2 C à l’infini si l’on respecte notre convention.
Évaluons l’énergie potentielle électrique du système au début et à la fin du mouvement :
b) On permet à la charge de -2 C de se déplacer dans le champ électrique et elle s’approche
jusqu’à 1000 m de l’origine. Quelle sera la valeur de l’énergie potentielle à cet endroit ? q U qα (92e )(2e) 184ke 2
Ue = k ⇒ Ue = k ⇒ Ue =
r r r
c) Si l’on calcul la différence d’énergie potentielle entre la position à l’infini et la nouvelle
2
position. Quel résultat obtenez-vous ?
Intiale : ( r = 1 × 10 −14 m ) U ei =
(
184 9 × 10 9 1,6 × 10 −19)( ) ⇒ U e i = 4,239 × 10 −12 J
d) Est-ce logique avec la loi de la conservation de l’énergie ?
(
1 × 10 −14 )
2

Finale : ( r = 1 × 10 −13 m ) Ue f =
(
184 9 × 10 9 1,6 × 10 −19)( ) ⇒ U e f = 4,239 × 10 −13 J
Référence : Note Science Santé – Chapitre 2 – Question 12 (
1 × 10 −13 )
Deux plaques parallèles portent des densités de charges de +3 Appliquons la conservation de la quantité de mouvement afin d’obtenir une relation entre les vitesses
µC/m2 et -3 µC/m2. finales à partir d’une équation précédente :
a) Quel est le potentiel de la plaque positive, si on pose à 0 mU v xU f + mα v xα f = 0 ⇒ v xα f = −
mU
v xU f
celui de la plaque négative ? mα
b) Quelle est l’énergie potentielle d’un électron en A, en
B, en C ?
(234m ) p
⇒ v xα f = −
c) Si l’électron a une vitesse nulle en A, quelle sera son (4m ) v p
xU f

énergie cinétique en C, sa vitesse en C ?


⇒ v xα f = −58,5 v xU f

Appliquons la conservation de l’énergie à notre situation :


Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 7 Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 8
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E f = Ei Exercice A : Une charge se déplace près d’une charge ponctuelle.

⇒ K Ui + K αi + U e f = K Ui + K αi + U ei ( E = K +U ) Évaluons l’énergie potentielle électrique existant entre la charge-test et la charge fixe lorsqu’elles sont
séparées de 2 m et de 4 m :
1 2 1 2 1 2 1 2 1
⇒ m U v U f + m α v α f + U e f = m U v U i + mα v α i + U e i ( K = mv 2 ) q1 q 2 q1q 2 (4)(10)
2 2 2 2 2 U =k ⇒ U2 = k (
= 9 × 10 9 ) ⇒ U 2 = 1,8 × 1011 J
r r (2)
1 2 1 2
⇒ m U v U f + mα vα f + U e f = U e i ( v U i = 0 , vα i = 0 )
2 2
U4 = k
q1q 2
(
= 9 × 10 9
(4)(10)
) ⇒ U 4 = 9 × 1010 J
1 r (4)
⇒ (234mp )v U f 2 + 1 (4mp )(58,5 v U f ) 2
+ U e f = U ei
Évaluons la vitesse de la charge-test après un travail de 100 × 10 9 J permettant à la charge-test de passer
2 2
2 2
d’une distance de 4 m à une distance de 2 m de la charge fixée à l’aide de la conservation de l’énergie :
⇒ 117 m p v U f + 6844,5 m p v U f + U e f = U e i
E f = Ei + Wnc ⇒ U f + K f = K i + U i + Wnc (Remplacer E = K + U )
2
⇒ 6961,5 m p v U f + U e f = U e i
⇒ (U 2 ) +  1 mv f 2  = (0) + (U 4 ) + Wnc (Remplacer termes)
U ei − U e f 2 
⇒ vU f = 2 2 2
6961,5 mp ⇒ v f = (U 4 − U 2 + Wnc ) (Isoler v f )
m

⇒ vU f =
(4,239 × 10 ) − (4,239 × 10 )
−12 −13

2
vf =
2
(( ) ( ) (
9 × 1010 − 1,8 × 1011 + 100 × 10 9 )) (Remplacer valeurs num.)
6961,5 (1,67 × 10 ) − 27 (2)
2 10
⇒ v f = 1,0 × 10 (Calcul)
⇒ v U f = 5,728 × 10 5 m/s (b)
⇒ v f = 1,0 × 10 5 m/s (Évaluer v f )

Référence : Note Sciences Santé – Chapitre 2 - Exercice 2

a) Par définition, l’énergie potentielle à l’infini est zéro. Ainsi : U∞ = 0

b) Avec U = k
qQ
r
: (
U 1000 = 9 × 10 9 ) (−(1000
2 )(10 )
)
⇒ U 1000 = −1,8 × 10 8 J

c) Avec ∆U = U f − U i :
∆U = U 1000 − U ∞ ⇒ ( )
∆U = − 1,8 × 10 8 − (0 ) ⇒ ∆U = −1,8 × 10 8 J

d) Avec Wnc = ∆K + ∆U et Wnc = 0 J

0 = ∆K + ∆U ⇒ ∆K = − ∆U ⇒ ∆K = 1,8 × 10 8 J

Ceci est logique, car la charge-test négative est attirée par la charge positive à l’origine ce qui fait
perdre de l’énergie potentielle pour être transformée en énergie cinétique.

Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 9 Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 10
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Solutions
Référence : Note Science Santé – Chapitre 2 – Question 12

Nous avons deux plaques chargées :


σ = 3 µC / m 2 σ + = +3 µC / m 2 σ − = −3 µC / m 2

Le champ électrique entre les deux plaques :


v σ v
E=− i =−
(3 × 10 ) iv = −3,39 × 10
−6
5
v N
i
ε0 (8,85 × 10 ) −12
C

a) Évaluer le potentiel en C si le potentiel en A est zéro


v v v v v v
( )
∆V = − ∫ E ⋅ ds = −(E ⋅ s ) = E s = 3,39 × 10 5 (0,04 ) = 1,356 × 10 4 V ( E // s et sens opposé)

Ceci nous donne avec VA = 0 : VC = V A + ∆V = 1,356 × 10 4 V

b) Évaluer l’énergie potentielle à différent point avec U = q V

U A = q VA = 0

U B = q VB = q
Vc
2
(
= − 1,6 × 10 −19
1,356 × 10 4
2
)(
= −1,08 × 10 −15 J
)

( )(
U C = q VC = − 1,6 × 10 −19 1,356 × 10 4 = −2,17 × 10 −15 J )
c) Avec la conservation de l’énergie ∆U + ∆K = 0 et ( K i = 0 )
∆U + ∆K = 0 ⇒ U C − U A + K f − Ki = 0
⇒ ( )
K f = U A − U C = 0 − − 2,17 × 10 −15 = 2,17 × 10 −15 J

mv 2
Avec K = :
2

2K 2 ∗ 2,17 × 10 −15
⇒ v= = ⇒ v = 6,91 × 10 7 m / s
m 9,1 × 10 −31

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Chapitre 2.7 – Le potentiel électrique et les conducteurs Situation 1 : Le potentiel d’une sphère conductrice chargée. Une sphère
conductrice de 20 cm de rayon porte une charge de -4 nC. On désire tracer le
graphique du potentiel V(r) généré par la sphère en fonction de la distance r à r
Le potentiel dans un conducteur en équilibre électrostatique partir du centre de la sphère à l’équilibre électrostatique.

Nous savons que le champ électrique E à l’intérieur d’un
conducteur est toujours nul à l’équilibre électrostatique, Évaluons le potentiel électrique à l’extérieur de la sphère :
car les électrons se déplacent à l’intérieur du conducteur
   o r=∞ : Vr = ∞ = 0
sous l’effet du champ électrique extérieur E ext pour réduire Eint = 0 E ext V (V) 0,2 0,4 0,6
 Q 0
à zéro le champ électrique à l’intérieur du conducteur Eint . o ∞ > r ≥ 0,2 : V = k –60 r (m)
r –90

) (− 4 × 10 ) = −180 V
 −9
Puisque c’est en se déplaçant dans un champ électrique E
Variation du potentiel électrique :
o r = 0,2 : (
Vr =0, 2 = 9 × 10 9

(0,2)
–180

qui fait varier le potentiel électrique ∆V , on peut affirmer  


que le potentiel électrique est constant en tout point à ∆V = − ∫ E ⋅ ds
l’intérieur d’un conducteur. Puisque le champ électrique est nul à l’intérieur d’un conducteur à l’équilibre électrostatique, il n’y a
pas de variation du potentiel entre 0 < x ≤ 0,2 :
Ainsi :
V (V) 0,2 0,4 0,6
 Le potentiel électrique est toujours uniforme à la surface et à l’intérieur d’un conducteur idéal. 0
r (m)
o 0 < r ≤ 0,2 : Vr = −180 V –60
 La surface d’un conducteur est toujours une équipotentielle. ≤ 0, 2 –90

–180
Situation X : Le potentiel d’une sphère conductrice chargée positivement. Une sphère conductrice de
10 cm de rayon porte une charge de +2 nC. On désire tracer le graphique du potentiel V(r) généré par la Situation 2 : Une sphère chargée au centre d’une coquille chargée. Une coquille conductrice
sphère en fonction de la distance r à partir du centre de la sphère à l’équilibre électrostatique. sphérique dont le rayon interne est égal à 20 cm et le rayon externe est égal à 30 cm porte une charge
de -9 nC. Au centre de la coquille se trouve une sphère conductrice de 10 cm de rayon qui porte une
Évaluons le potentiel électrique à l’extérieur de la sphère : charge de 4 nC. On désire tracer le graphique du potentiel électrique en fonction de r. (L’axe r est un
o r=∞ : Vr = ∞ = 0 V (V) axe radial dont l’origine coïncide avec le centre de la sphère.)
200
Q 150 Voici la représentation du champ électrique l’équilibre électrostatique en ligne de champ (1 ligne/nC)
o ∞ > r ≥ 0,1 : V = k 100
r et de la répartition des charges électrique sur les surfaces des conducteurs :
) (2 × 10 ) = 180 V
−9 50
o r = 0,1 : (
Vr =0,1 = 9 × 10 9
(0,1)
0
0,1 0,2 0,3 r (m)
Ligne de champ électrique Répartition des charges électriques

Vue en coupe –5 nC

Puisque le champ électrique est nul à l’intérieur d’un conducteur à l’équilibre électrostatique, il n’y a –4 nC
pas de variation du potentiel entre 0 < x ≤ 0,1 : 4 nC

V (V) C B A i ii iii iv
200 r
150
o 0 < r ≤ 0,1 : Vr ≤ 0 ,1
= 180 V 100
50
0 10 cm
0,1 0,2 0,3 r (m) 10 cm 20 cm
Vue en
20 cm coupe 30 cm
30 cm

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Évaluons le potentiel électrique de chaque surface A, B et C séparément à l’extérieur de la sphère, à la L’effet de pointe
surface et à l’intérieur de la surface comme si les autres surfaces n’existaient pas. Il est important de
rappeler que le champ électrique à l’intérieur d’une sphère uniformément chargé est nul. À l’équilibre électrostatique, un surplus de charges se trouvant dans un conducteur se répartissent à
QA la surface de celui-ci afin de produire un champ électrique nul à l’intérieur du conducteur ce qui
Pour A : VA = k (potentiel d’une charge ponctuelle) permet à la surface de devenir une équipotentiel électrique.
r
) (4 × 10 ) = 36 −9
(
∞ > x ≥ 0,1 : VA = 9 × 10 9
r r
Lorsque l’objet est une sphère, les charges sont  Q
E = k 2 rˆ
360 V 0 < r ≤ 0,1 uniformément réparties à la surface de la sphère et la r
x = 0,1 : (
VA = 9 × 10 9
() 4 × 10 ) = 360 −9
VA (r ) =   densité surfacique σ de charges est constante tel + +

(0,1)
V 36 / r 0,1 ≤ r ≤ ∞  qu’illustré sur le schéma ci-contre.
+

σ +
+ +
Eint = 0
0 < x < 0,1 : VA = 360 V ( E A = 0 à l’intérieur) Pour un conducteur de forme quelconque, les charges se + +
+ +
répartissent à la surface de façon non homogène. Afin
QB de produire un champ électrique nul à l’intérieur du
Pour B : VB = k (potentiel d’une charge ponctuelle) conducteur, les charges doivent être plus concentrées 
r
) (− 4 × 10 ) = − 36
dans les régions du conducteur où la courbure locale E fort
−9
(
∞ > x ≥ 0,2 : VB = 9 × 10 9
r r
est plus prononcée (là où il y a des pointes) tel ++
+
− 180 V 0 < r ≤ 0,2  qu’illustré sur le schéma ci-contre.
) (− 4(0×,10 ) = −180
+
−9
VB (r ) = 
x = 0,2 : (
VB = 9 × 10 9
2)
V
− 36 / r

0,2 ≤ r ≤ ∞  Puisqu’il y a plus de lignes de champ qui sont émises + 
+

Eint = 0
aux pointes, le module du champ électrique à l’extérieur +
0 < x < 0,2 : VB = −180 V ( E B = 0 à l’intérieur) du conducteur près de ces zones est plus élevé. +
+
+

QC On donne le nom d’effet de point à ce phénomène. E faible
Pour C : VC = k (potentiel d’une charge ponctuelle)
r
) (− 5 ×r10 ) = − r45
−9
(
∞ > x ≥ 0,3 : VC = 9 × 10 9
Situation 3 : Le potentiel de deux sphères conductrices
reliées entre elles. Une sphère conductrice A de 20 cm de
− 150 V 0 < r ≤ 0,3  B
) (− 5 × 10 ) = −150
rayon est reliée par un mince fil conducteur à une sphère
−9
VC (r ) =  A
x = 0,3 : (
VC = 9 × 10 9
(0,3)
V − 36 / r

0,3 ≤ r ≤ ∞ 
conductrice B de 10 cm de rayon afin de former un seul
objet conducteur. On donne à l’objet une charge de 15 nC. rB = 10 cm
On désire déterminer (a) le potentiel à la surface de
0 < x < 0,3 : VC = −150 V ( E C = 0 à l’intérieur) rA = 20 cm
l’objet, (b) la charge qui se trouve sur chacune des sphères
ainsi que (c) la densité surfacique de charge pour chacune On suppose que le fil reliant la sphère A et B est très long et
Appliquons le principe de superposition aux potentiels VA , VB et VC évalués dans les quatre régions i, des sphères. qu’il possède une capacité nulle (il n’accumule pas de charge).
ii, iii et iv :
Puisque le fil est très mince, on peut supposer qu’il n’y aura pas d’accumulation de charges sur celui-ci
Avec : V = VA + VB + VC
ce qui fait en sorte que la charge totale va se répartir sur les deux sphères :
(i) 0 < x ≤ 0,1 : V = (360 ) + (− 180 ) + (− 150 ) = 30 V V (V) i ii iii iv
30 r (m) Qtot = QA + QB = 15 × 10 −9 C
(ii) 0,1 < x ≤ 0,2 : V = (36 / r ) + (− 180 ) + (− 150 ) = 36 / r − 330 0
0,1 0,2 0,3 0,4 0,5
(iii) 0,2 < x ≤ 0,3 : V = (36 / r ) + (− 36 / r ) + (− 150 ) = −150 V Il est important de remarquer que la charge totale ne sera pas répartie uniformément. La répartition des
–90
charges va s’effectuer afin d’obtenir un potentiel électrique identique à la surface des deux sphères
(iv) 0,3 ≤ x < ∞ : V = (36 / r ) + (− 36 / r ) + (− 45 / r ) = −45 / r –150 puisque les sphères sont conductrices et qu’elles sont reliées par un fil conducteur :
QA ≠ QB

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Puisque le potentiel électrique généré par une sphère uniformément chargée est équivalent à celui d’une Évaluons la densité surfacique de charges à la surface de nos deux sphères :
charge ponctuelle, évaluons l’expression du potentiel électrique de chaque sphère afin de déterminer la
charge électrique sur chacune : σ=
Q
⇒ σA =
QA
=
(10 × 10 ) −9
⇒ σ A = 1,989 × 10 −8 C/m 2
4π rA 4π (0,2 )
2 2
A
Q Q Q
VA = VB ⇒ k A =k B (Potentiel charge ponctuelle : V = k )
rA rB r
σB =
QB
=
(5 × 10 )
−9
⇒ σ B = 3,979 × 10 −8 C/m 2 (c)
4π rB 4π (0,1)
2 2
QA QB
⇒ = (Simplifier k)
rA rB
P.S. Il est important de remarquer que la densité surfacique de charges est plus élevée sur la sphère
QA (Qtot − QA ) B dont la courbure est plus prononcée ce qui est une autre manifestation de l’effet de pointe. Le
⇒ = (Remplacer QB = Qtot − QA ) champ électrique sera alors plus intense à la surface de la sphère B que de la sphère A.
rA rB


QA Qtot QA
= − (Développer la fraction)
Le paratonnerre
rA rB rB
Inventé par le physicien américain Benjamin
QA QA Qtot Franklin en 1752, le paratonnerre permet par
⇒ + = (Isoler termes en QA )
rA rB rB l’effet de pointe d’augmenter la probabilité de
faire chuter la foudre sur la structure métallique
1 1 Q du paratonnerre qui est reliée à une mise à la terre.
⇒ QA  +  = tot (Factorier QA )
 rA rB  rB
Benjamin Franklin La tour Eiffel joue le rôle de
r +r  Qtot (1706-1790) paratonnerre dans la ville de Paris.
⇒ QA  B A  = (Dénominateur commun)
 rA rB  rB Quand l’air devient conducteur
rA Qtot
⇒ QA = (Isoler QA et simplifier rB )
rB + rA Lorsqu’il y a un arc électrique qui survient dans l’air, cela signifie E > 3000 kV/m
que l’air est devenu conducteur. Sous la présence d’un champ ∆V > 30 kV
⇒ QA =
(0,2)(15 × 10 ) −9
(Remplacer valeurs numériques)
électrique très élevé, les molécules présentes dans l’air se font ioniser
(0,1) + (0,2) (électrons arrachés de la structure) et deviennent ainsi conductrices. 
E arc
−9 électrique
⇒ QA = 10 × 10 C (b) (Évaluer QA ) Voici l’ordre de grandeur du champ électrique requis pour observer
dans l’air
un tel phénomène. Avec un tel champ électrique, on ne peut pas
considérer l’air comme un bon isolant. 1 cm
Nous pouvons maintenant évaluer la charge sur la sphère B :
Qtot = QA + QB ⇒ (15 × 10 ) = (10 × 10 ) + Q
−9 −9
B (Remplacer valeurs numériques) En N / C En V / m
E = 3 000 kV/m
⇒ QB = 5 × 10 −9 C (b) (Évaluer QB ) E = 3 000 000 N/C
E = 3 0 kV/cm
Nous pouvons maintenant évaluer le potentiel électrique des deux sphères :

) (10(×0,102) )
−9
VA = k
QA
rA
⇒ (
VA = 9 × 10 −9 (Remplacer valeurs numériques)

⇒ VA = 450 V (a) (Évaluer VA = VB )

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Preuve :
Chapitre 2.8SP – L’énergie potentielle électrique
L’énergie potentielle électrique d’un système à N particules consiste à assembler un
de système et les condensateurs système à partir d’un groupe de N particules tous initialement situées à l’infini tel
que le système possède une énergie initiale nulle en raison du terme
Le problème de l’énergie potentielle électrique d’une charge ponctuelle qi q j q1
U e ij = k =0 si ri j = ∞ .
ri j
Nous avons déterminé que l’énergie potentielle électrique entre deux
charges ponctuelles A et B correspond à l’expression Pour construire un système à 1 particule, il n’y a pas d’énergie, car la charge à
qB déplacer se déplace dans un champ électrique nulle. Ainsi Système à 1 particule.
q q qA
U eAB = q AVB = q BVA = k A B . rAB U e(1) = 0 .
rAB
Pour construire un système à 2 particules, il faut déplacer la particule 2 dans le
Cependant, cette relation ne tient pas compte de l’énergie qui a été
qA qB champ électrique de la particule 1 ce qui occasionnera un travail résultat au terme q2
nécessaire pour « regrouper » l’ensemble des charges q A et q B dans U eAB = k d’énergie potentielle électrique
r12
q1
une « zone ponctuelle ». Dans les faits, il est impossible d’avoir une rAB qq
charge ponctuelle autre qu’une charge élémentaire e = 1,6 × 10 −19 C . Énergie potentielle électrique associée à U e12 = k 1 2
r12
deux charges ponctuelles A et B.
et ce qui donnera l’énergie de système
Système à 2 particules.
Une situation peut être approximée en « charge ponctuelle », mais il sera impossible d’évaluer l’énergie U e(2 ) = U e12
requise pour regrouper ces charges en charge ponctuelle. Lors d’un mouvement de ces charges, celles-
ci devront rester regrouper, sans déplacement relatif, sur la même structure pour ne pas faire varier Pour construire un système à 3 particules, il faut construire le système d’énergie
l’énergie potentielle électrique de la structure, car n’était pas évaluée, nous ne pourrons pas U e( 2 ) et déplacer la particule 3 dans le champ électrique superposé des particules 1 et q2
r12
comptabiliser la variation de cette source d’énergie potentielle électrique. 2 ce qui occasionnera un terme d’énergie potentielle électrique supplémentaire q1
qq q q r23
U e13 + U e 23 = k 1 3 + k 2 3 r13
L’énergie potentielle électrique d’une distribution de charges ponctuelles r13 r23
q3
et ce qui donnera l’énergie de système Système à 3 particules.
Pour évaluer l’énergie potentielle électrique U e d’une U e = U12 + U 13 + U 23
distribution de charges ponctuelles, il suffit U e(3 ) = U e(2 ) + U e13 + U e 23 = U e12 + U e13 + U e 23 .
d’additionner l’ensemble des termes d’énergie
q3
r13 r23 Pour construire un système à N particules, il faut construire le système d’énergie U e( N −1) et déplacer la
potentielle U ei j qu’il existe entre deux charges q2
q1 particule N dans le champ électrique superposé des particules 1, 2, …, N-1 ce qui occasionnera un un
ponctuelles i et j sans faire de répétition. On peut r12 terme d’énergie potentielle électrique supplémentaire
également évaluer le potentiel électrique Vi pour faire qq q q q q
la somme des énergies U ei = q iVi , mais il faudra diviser U e1N + U e 2 N + ... + U eN -1 N = k 1 N + k 2 N + ... + k N −1 N
L’énergie potentielle électrique d’un système de r1N r2 N rN −1N
ce résultat par 2 pour obtenir une énergie U e adéquate. trois particules ponctuelle nécessite la sommation
de 3 termes d’énergie potentielle. correspondant à
N −1
qi q N
Équation avec sommation des termes
∑U
i =1
eiN =k
ri N
.
Équation avec somme des termes
d’énergie potentielle électrique U ei j L’énergie du système à N particules sera ainsi égale à l’expression suivante :
d’énergie potentielle électrique U ei = q iVi N −1
 N −2
 N −1
Sommation discrète Sommation continue U e( N ) = U e( N −1) + ∑ U eiN ⇒ U e( N ) = U e( N − 2 ) + ∑ U eiN −1  + ∑ U eiN
N −1 N i =1  i =1  i =1
Ue = ∑ 1 N
∑U qj
N N

∑ qiVi avec Vi = ∑ V ji =∑ k
1 2 3 N −3 N −2 N −1
ei j Ue = ⇒ U e( N ) = ∑ U ei 2 ... + ∑ U ei3 + ∑ U ei 4 + ... + ∑ U eiN − 2 + ∑ U eiN −1 + ∑ U eiN
i =1 j = i +1 2 i =1 rj i
U e = ∫ V (q ) dq j =1
j ≠i
j =1
j ≠i i =1 i =1 i =1 i =1 i =1 i =1
qi q j N −1 N
avec U e i j = k (contribution au potentiel électrique de l’ensemble des
ri j particules j sur la particule i) ⇒ Ue = ∑ ∑U ei j ■ (1)
i =1 j = i +1

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À partir de l’équation de l’énergie d’un système de N particules, retirons les contraintes sur les N −1 N

sommations ce qui reviendrait à dire que l’on a effectué 2 fois le calcul des énergies potentielles Ue = ∑ ∑U ei j ⇒ U e = U 12 + U 13 + U 23
i =1 j = i +1
électriques
qi q j q j qi ⇒ U e = (0,0045) + (− 0,0054 ) + (− 0,018)
U ei j = k et U ej i = k .
ri j rj i
⇒ U e = −0,0189 J
Ainsi, nous avons l’expression suivante en exploitant la définition du potentiel électrique :
N −1 N N N Remarque :
Ue = ∑ ∑U ei j ⇒ 2U e = ∑∑ U ei j Cette énergie négative signifie que nous avons un système lié (système en attraction) et qu’il faudrait
i =1 j = i +1 i =1 j =1
j ≠i fournir de l’énergie au système pour « séparer » les charges pour les amener chacune à l’infini.
N N qi q j qi q j
⇒ 2U e = ∑∑ k (Remplacer U ei j = k ) Situation A : L’énergie d’une sphère chargée. Une sphère conductrice de 20 cm de rayon initialement
i =1 j =1 ri j ri j
j ≠i neutre se fait charger à -4 µC à l’aide de charges négatives provenant d’une mise à la terre (considéré
N N qj comme venant de très loin). On désire évaluer l’énergie potentielle électrique totale associée au
⇒ 2U e = ∑ q i ∑ k (Factoriser de la sommation en j le terme q i ) chargement de la sphère.
i =1 j =1 ri j
j ≠i
N N qj Évaluons l’énergie potentielle électrique totale U e de la sphère conductrice par un processus d’ajout de
⇒ 2U e = ∑ qiVi (Potentiel en i : Vi = ∑ k )
i =1 j =1 ri j charges ( U e = ∫ dqV ) sachant que le potentiel électrique que la sphère génère à sa surface (site où
j ≠i
seront situées les charges) est
1 N
⇒ Ue = ∑ q iVi
2 i =1
■ (2) (Isoler U e ) kq
V=
r
Situation 1 (Chapitre 2.1): L’énergie potentielle électrique et que le potentiel électrique V augmentera au fur et à mesure que la charge augmentera sur celle-ci :
d’un système de trois particules. Dans le plan xy, on fixe une  kq  kq
U e = ∫ V dq ⇒ U e = ∫   dq (Potentiel : V = )
particule 1 de charge 1 µC à l’origine, une particule 2 de  r  r
charge 2 µC en (x = 4 m, y = 0) et une particule 3 de charge k
r∫
⇒ Ue = q dq (Factoriser constantes)
-3 µC en (x = 4 m, y = 3 m). On désire déterminer l’énergie
Q
potentielle électrique du système des trois particules. k q  2
⇒ Ue =   (Résoudre l’intégrale)
r  2 0
À partir de notre schéma, nous obtenons les trois distances suivantes entre nos particules :
k  (Q ) (0) 
2 2
⇒ Ue =  − (Évaluer l’intégrale)
r12 = 4 m r13 = 4 2 + 3 2 = 5 m r23 = 3 m r  2 2 

Évaluons les termes d’énergie associés à chaque paire de charges : kQ 2


⇒ Ue = (Solution générale)
2r
) (1× 10 ()(42) × 10 )
−6 −6
q1q 2
• U 12 = k
r12
⇒ (
U 12 = 9 × 10 9 ⇒ U12 = 0,0045 J
(9 × 10 )(− 4 × 10 )
9 −6 2
⇒ Ue = (Remplacer valeurs num.)
2(0,20 )
) (1 × 10 )(− 3 × 10 )
−6 −6
qq
• U 13 =k 1 3 ⇒ (
U 13 = 9 × 10 9

(5)
⇒ U 13 = −0,0054 J
r13 ⇒ U e = 0,36 J (Calcul)

) (2 × 10 )(− 3 × 10 )
−6 −6
q q
• U 23 =k 2 3
r23
⇒ (
U 23 = 9 × 10 9

(3)
⇒ U 23 = −0,018 J

Évaluons l’énergie électrique totale du système :


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Le condensateur La capacité
Le condensateur est une structure conductrice constituée de deux armatures séparées par un isolant. Un La capacité d’un condensateur idéal est la quantité de charges électriques qui peut être séparée dans un
condensateur est dit « chargé » lorsqu’il y a une charge électrique +q sur une armature et une charge –q condensateur avant que la différence de potentiel aux bornes du condensateur augmente de un volt.
sur l’autre armature. Par conséquent, un condensateur possède toujours une charge nulle, car il Autrement dit, la capacité C est le rapport entre la charge q d’un condensateur et la différence de
accumule une séparation de ses « propres charges électriques1 ». potentiel ∆VC que l’on mesure aux bornes des deux armatures :
Condensateur non chargé Condensateur chargé q
C= +q
+q
∆VC ∆VC
où C : Capacité en farads (F) −q
−q q : Charges électriques séparées dans le condensateur
en coulomb (C)
∆VC : Différence de potentiel aux bornes du
De plus, l’ensemble des charges accumulées sur l’une ou l’autre des plaques sont toujours au même condensateur en volt (V)
potentiel, car elles sont situées sur un conducteur. Augmenter la charge augmentera alors le potentiel et
cette tâche sera toujours de plus en plus couteux énergiquement. [q ] = C = C = C 2 C2 C2 C2 s2
Unité (farad) : F = [C ] = = = =
[∆V ] V J/C J Nm kg m/s 2 m kg m 2

Champ électrique et différence de potentiel d’un condensateur plan


Situation 1 : La capacité d’un gros condensateur plan. On considère le E
Un condensateur plan est constitué de deux plaques de montage constitué de deux planques situées à 15 cm l’une de l’autre portant des
L
surface A séparées par une distance d. Lorsque le E E densités de charge surfacique de ± 2,5 × 10 −9 C/m 2 . On suppose que chaque A
condensateur est chargé, la densité de charges L L plaque est un carré qui mesure 3 m de côté. On désire déterminer (a) la charge
A A +σ −σ
surfacique σ des plaques augmente en raison d’une du condensateur ainsi formé ; (b) la différence de potentiel entre les plaques et
d
séparation de charge q entre les deux plaques ce quiv a (c) la capacité du condensateur. Champ PPIUC
+σ −σ +σ −σ
pour conséquence de produire un champ électrique E . d d
L’approximation de la PPIUC2 est valide si la taille L Évaluons la surface de la plaque carrée de taille L :
Champ PPIUC ∆V = ± Ed
de la plaque est très supérieure à la distance d.
2
A = L2 ⇒ A = (3) ⇒ A = 9 m2
v
La production du champ électrique E implique obligatoirement la production d’une différence de
potentiel électrique entre les deux plaques. Elle peut être évaluée grâce à l’expression suivante : Évaluons la charge sur les plaques :
v v
∆V = − E ⋅ s ⇒ ∆V = ± Ed q =σ A ⇒ (
q = ± 2,5 × 10 −9 (9 ) ) ⇒ q = ±2,25 × 10 −8 C (a)

Évaluons le champ électrique généré entre les deux plaques :


 σ  σ
E = 2E plaque ⇒ E = 2 
 (Champ plaque : E = )
 2ε 0  2ε 0

(2,5 × 10 )−9

⇒ E= (Remplacer valeurs numériques)


(8,85 × 10 )−12

⇒ E = 282,5 N/C (Évaluer E)


1
La plaque positive qui donne un électron à son environnement engendre automatiquement et simultanément une
acquisition par la plaque négative d’un électron. Ainsi, ce n’est pas réellement le même électron qui est échangé d’une
plaque à l’autre.
2
PPIUC est l’acronyme pour plaque plane infinie uniformément chargée.
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Chargement d’un condensateur à l’aide d’une pile


Évaluons la différence de potentiel ∆V entre les deux plaques :
v v
∆V = − E ⋅ s ⇒ ∆V = ± E // s (Évaluer le produit scalaire) Lorsqu’un condensateur est branché à une pile d’électromotance3 ε , celui-ci se fait chargé sous
l’action de la pile. Initialement, la charge du condensateur est faible et la différence de potentiel ∆VC
⇒ ∆V = ±(E )(d ) (Remplacer E // = E et s = d ) requise pour séparer les charges sur les deux armatures est petite.
⇒ ∆V = ±(282,5)(0,15) (Remplacer valeurs numériques)
Le rôle de la pile est de fournir la différence de potentiel
⇒ ∆V = ± 42,37 V (b) ∆VC requise pour séparer les charges aux bornes du I
ε +
_ d ∆VC ≈ 0
condensateur. L’électromotance restante fournie par la
pile est alors dépensée4 pour faire circuler les charges ∆VR
Évaluons la capacité du condensateur :
dans le circuit. Cette différence de potentiel est causée
Loi des mailles : ε = ∆VR + ∆VC
C=
q
⇒ C=
(2,25 × 10 ) −8
⇒ C = 5,31 × 10 −10 F (c)
par la résistance à l’établissement du courant dans le
∑ ∆V = 0 = +
∆VC (42,37 ) circuit que l’on définira comme étant ∆VR 5.

La capacité d’un condensateur plan Plus le temps s’écoule, plus le condensateur se charge et I
+ + σ+
plus il en est couteux en différence de potentiel ∆VC v q
ε +
_ E d ∆VC =
Puisque la capacité d’un condensateur est une propriété pour séparer les charges. Ceci provoque un C
∆VR _ _
σ−
géométrique du condensateur, nous pouvons ainsi déterminer la ralentissement du chargement du condensateur, car il y
capacité C vide d’un condensateur plan de surface A dont les plaques a moins de différence de potentiel accordé à ∆VR et Loi des mailles : ε = ∆VR + ∆VC
sont séparées par une distance d à l’aide d’un vide grâce à donc moins de courant I. ∑ ∆V = 0 = +
l’expression suivante :
ε0 A Condensateur plan variable
Cvide = Lorsque la différence de potentiel aux bornes du I ≈0 + + + + σ+
d condensateur ∆VC atteint ε , la pile n’est plus en mesure ε +
_
v
E d ∆VC ≈ ε
où C vide : Capacité du condensateur plan (avec vide) en farad (F). de charger davantage le condensateur et celui-ci atteint ∆VR _ _ _ _
σ−
sa charge maximale. Le courant I est alors nul.
A : Surface des deux plaques en mètre carré (m2). L’électromotance de la pile est alors dépensée pour Loi des mailles : ε = ∆VR + ∆VC
d : Distance séparant les deux plaques en mètre (m). maintenir les charges séparées dans le condensateur. ∑ ∆V = 0 = +
ε0 : La constante électrique (permittivité du vide), ε 0 = 8,85 × 10 −12 C 2 N -1m -2 .
En résumer, le travail infinitésimal qu’effectue la pile pour séparer les charges dq est dépensé pour
Preuve :
charger le condensateur et pour faire circuler le courant. La distribution de l’énergie fournie par la
Considérons un condensateur plan de surface A dont les plaques sont séparées par une distance d et pile varie tout au long du chargement :
chargées avec une densité de charge surfacique σ . Évaluons la capacité C du condensateur à partir de
la définition de la capacité : dW = dW R + dW C ⇒ ε d q = ∆V R d q + ∆V C d q où ∆V C = q / C

q (σ A )
C= ⇒ C= (Remplacer q = σ A et ∆V = E d )
∆V (E d )
σ A σ
⇒ C= (Remplacer E = 2 E plaque = 2 )
 σ  2ε 0 3
L’électromotance d’une pile est la différence de potentiel que produit une pile lorsqu’elle est branchée dans un circuit
2 d
 2ε  fermé. La réaction chimique produit une séparation de charges aux bornes de la pile ce qui a pour effet de séparer les
 0  charges sur les armatures du condensateur.
4
ε0 A Selon la loi des mailles de Kirchhoff, la somme des différences de potentiel rencontrée dans un circuit électrique sur un
⇒ Cvide = ■ (Simplification) parcours fermé est toujours égale à zéro.
d 5
Lorsque la résistance équivalente du circuit est ohmique, la relation entre la résistance R du circuit et le courant I est
établie par la loi d’ohm : ∆V = R I.
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L’énergie potentielle électrique emmagasinée dans un condensateur La capacité de différent condensateur
L’énergie potentielle électrique U e emmagasinée dans un condensateur correspond à la somme des Voici la capacité de différent type de condensateur :
énergies potentielles résultantes d’une séparation de charges q qui dépend de la capacité C du Géométrie Schéma Capacité
condensateur et de la différence de potentiel ∆VC mesurée aux bornes du condensateur :

1 2 1 1 q2 R
Ue = C ∆VC Ue = q ∆VC Ue = Sphère conductrice R C=
2 2 2C k

où U e : Énergie potentielle électrique emmagasinée dans le condensateur (J)


C : Capacité du condensateur (F) Coquille conductrice
q : Charge électrique accumulée par le condensateur (C) ( q = C ∆V ) (rayon externe RA et rayon RB RA R A RB
C=
∆V : Différence de potentiel aux bornes du condensateur (V) interne RB) k (R B − R A )
Preuve :
Évaluons le travail WC qu’effectue la pile uniquement pour séparer q charges d’une armature à une
autre dans un condensateur de capacité C. Cette énergie sera égale à l’énergie potentielle électrique U e Câble coaxial
L
emmagasinée dans le condensateur : (rayon interne RA et rayon C=
2k ln(RB / RA )
externe RB)
WC = ∫ dWC ⇒ WC = ∫ ∆V C d q (Travail infinitésimal : dWC = dq ∆VC )

q
⇒ WC = ∫   dq (Remplacer C = q / ∆VC ⇒ ∆VC = q / C )
C  Diélectrique
1
⇒ WC = ∫ q d q (Factoriser les constantes)
C Un matériau diélectrique est un isolant
q électrique contenant des structures
1
polaires6.
C q∫=0
⇒ WC = q dq (Bornes : q = 0 → q )
(Eau)
q
1 q2  x2
⇒ WC =  
C  2 0
(Résoudre l’intégrale : ∫ x dx = 2
+C) Lorsque vce matériau est plongé dans un champ électrique
externe E ext = 0 , toutes les structures polaires sont alignées
q2 dans desv directions aléatoires produisant un champ électrique
⇒ WC = (Évaluer les bornes de l’intégrale) interne E int total égale à zéro (ils s’annulent par principe de
2C
2
superposition).
C q (Orientation aléatoire)
⇒ WC = (Multiplier par 1 )
C 2C Lorsque ce v matériau est plongé dans un champ électrique
1 2
externe E ext ≠ 0 , les structures polaires s’alignentv afin de
⇒ U e = C ∆V C ■ (Remplacer ∆VC = q / C et WC = U e ) produire globalement un champ électrique interne E int dans la
2 v
direction vopposée vau champ externe E ext . La superposition du
champ E ext et v E int produit une atténuation partielle7 du
champ externe E ext . (Orientation alignée)

6
Une structure polaire est un regroupement de charge totale égale à zéro dont leur positionnement produit un champ
électrique non nul près de la structure.
7
On peut comparer un diélectrique comme étant un « conducteur partiel ». Un conducteur possède toujours à l’équilibre un
champ électrique interne nul et c’est seulement atténué chez le diélectrique.
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L’atténuation du champ électrique est proportionnelle à la constante diélectrique K du matériau : Preuve :


E À partir de la définition de la capacité d’un condensateur, introduisons un diélectrique à l’intérieur
E = ext condensateur afin d’évaluer la nouvelle capacité :
K
q q
où E : Module du champ électrique totale à l’intérieur du diélectrique (N/C) C= ⇒ ∆V = (Isoler ∆V )
∆V C
E ext : Module du champ électrique externe au diélectrique (N/C)
v v q v v
K : Constante diélectrique du matériau ⇒ − ∫ E ⋅ ds = ( ∆V = − ∫ E ⋅ d s )
C
Voici quelques constantes diélectriques : v
E ext v q v v
⇒ −∫ ⋅ ds = (Remplacer E = E ext / K )
Vide Air Mica Diamant Eau à 20oC K C
1 1,000 54 8 16,5 80 1 v q

K ∫
( )
v
− E ext ⋅ ds =
C
(Factorise 1 / K )

Condensateur et diélectrique isolant ⇒


1
∆Vvide =
q v v
(Remplacer ∆Vvide = − ∫ E ext ⋅ ds )
K C
Lorsqu’on dépose un diélectrique isolant à l’intérieur d’un
condensateur, la réaction du diélectrique à la présence du champ q
⇒ C=K (Isoler C)
électrique externe généré par les armatures du condensateur réduit le ∆Vvide
champ électrique à l’intérieur du condensateur. Ceci permet
q
d’augmenter la capacité du condensateur C par un facteur égale la ⇒ C = K C vide ■ (Capacité : C = )
constante diélectrique K tout en maintenant une isolation électrique ∆V
entre les deux plaques :

C = K Cvide
où C : Capacité du condensateur avec diélectrique (F)
K : Constance diélectrique du matériau à l’intérieur
du condensateur
C vide : Capacité du condensateur avec vide (F)

Le diélectrique permet de maintenir séparé les deux plaques qui


s’attirent en ne permettant pas de transfert de charge, car celui-
ci est un isolant à la circulation des charges.
Un diélectrique n’augmente pas la puissance d’un condensateur
(il n’augmente pas ∆V ). Il permet d’emmagasiner plus de
charges et donc plus d’énergie ( U e = q∆V ). (Condensateur cylindrique avec
feuille diélectrique isolante)
Un diélectrique augmente la capacité du condensateur au détriment de sa stabilité, car le vide sera
toujours le meilleur isolant. Un condensateur avec diélectrique est dont plus susceptible de
« claquer » ce qui entraine une circulation de charges entre les deux plaques et un déchargement
imprévu. La différence de potentiel électrique maximale que l’on peut avoir aux bornes d’un tel
condensateur est alors limitée. Ainsi, la tension de service est égale à 80 % de la valeur maximale
théorique.

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Chapitre 3.1 – L’électromotance, le courant La source
et la résistance La source est la composante d’un circuit électrique qui fournie
l’énergie au circuit. Le processus qui génère l’énergie au circuit
Les circuits électriques dépend du type de la source.

Un circuit électrique est le nom que porte un regroupement de composants où il y a une circulation La pile électrochimique : Piles électrochimies
de charges électriques (courant électrique). Le but d’un circuit électrique est de transporter de
l’énergie de nature électrique d’un endroit à un autre par l’intermédiaire de la charge électrique qui  Le but de la pile électrochimique est de séparer les charges positives borne positive
est le média de transport. et négatives aux deux extrémités de la pile (bornes positive et
négative) à l’aide d’une réaction chimique par le processus de ++++++
Chaque composant influence de façon particulaire le circuit électrique : +−+−+−
l’oxydoréduction.
−+−+−+
Source Conducteur Résisteur
+−+−+−
Composant qui s’oppose à la  Puisque le processus de séparation lutte contre une attraction des −+−+−+
Composante qui établie le charges, la perte d’énergie chimique se transforme en énergie
Composant qui transporte le circulation d’un courant +−+−+−
courant électrique et fournie potentielle électrique. −+−+−+
courant électrique avec des pertes électrique. Il transforme
l’énergie aux charges du +−+−+−
mineures en énergie. l’énergie électrique sous une
circuit.
autre forme.  On peut comparer la pile à une pompe. La pile « pompe » les charges −+−+−+
positives à la borne positive en augmentant ainsi leur énergie +−+−+−
potentielle électrique. −+−+−+
−−−−−−
 Toutes les charges acquièrent la même énergie potentielle électrique. borne négative

+ ∆Vfil ∝ 0 dq L’électromotance
- ∆VP ∝ ε ∆VR ∝
(fil idéal) dt
L’électromotance ε d’une pile correspond à l’augmentation en énergie potentielle ∆U e des charges
électriques divisée par le nombre de charge q « pompée » par la pile. L’électromotance est la
Condensateur Inductance Transistor caractéristique principale de la pile et se mesure en volt :
Composant qui permet de Composante qui s’oppose à la ∆U e
recueillir une séparation de variation du courant électrique
Composant qui permet de
bloquer le courant sous
e=
charges électriques et ainsi en emmagasinant ou en libérant
certaines conditions. Il agit
q
d’emmagasiner ou libérer de de l’énergie de nature
l’énergie électrique. magnétique.
comme un interrupteur. où ε : L’électromotance en volt (V)
∆U e : Énergie potentielle électrique en joule (J)
q : Charge électrique pompée en coulomb (C)

∆VC ∝ q d 2q
∆VI ∝ ∆VT = ?
dt 2

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La variation du potentiel électrique Une pile dans un circuit simple


La variation du potentiel électrique ∆V correspond à la variation de l’énergie potentielle ∆U e Lorsqu’une pile est branchée dans un circuit simple, les
électrique transportée par les charges électriques divisée par la charge électrique q. Cette mesure charges positives pompées à la borne positive de la pile
permet d’identifier dans quel composant l’énergie électrique transportée par les charges est empruntent le chemin du fil conducteur pour rejoindre la borne
transformée : négative. Ce mouvement est entraîné par la force électrique sens du
mouvement
d’attraction des charges séparées par la pile et génère un des électrons
∆U e courant.
∆V = I sens du
q Tout au long du trajet, les charges positives perdent de courant par
convention
où ∆V : Variation du potentiel électrique en volt (V)
l’énergie potentielle électrique acquise par la pile. Lorsque la
charge positive atteint la borne négative, elle retrouve la même
∆U e : Variation de l’énergie potentielle électrique en joule (J)
énergie potentielle électrique qu’elle avait avant d’être
q : Charge électrique en coulomb (C) pompée.

Le courant La résistance
Le courant électrique est le nom que porte la somme des charges électriques en mouvement par La résistance est une mesure qui évalue l’opposition à l’établissement d’un courant électrique dans un
unité de temps. Dans un conducteur, la charge électrique totale se comptabilise en comptant le nombre circuit. Plus les composants d’un circuit sont de mauvais conducteurs, plus la résistance du circuit est
d’électrons N traversant une surface S multiplié par la charge élémentaire e de chaque électron : élevée. Dans un circuit, la résistance R correspond au rapport entre la différence de potentielle ∆V
∆q utilisée pour alimenter le circuit et le courant I qui y circule. C’est la résistance du circuit qui cause la
I= chute de l’énergie potentielle des charges et qui limite l’établissement du courant dans le circuit :
∆t
∆V Potentiel
où I : Courant en ampère (A) R= élevé
R
∆q : Charges électriques traversant la surface S en coulomb (C) ( ∆q = Ne ) I
∆t : La durée de la mesure du courant en seconde (s) où ∆V : Électromotance de la pile qui alimente le ∆V I
circuit en volt (V)
Le sens du courant I : Courant généré par la pile en ampère (A)
Potentiel
Historiquement, les physiciens croyaient que le courant électrique était produit par le mouvement de R : Résistance du circuit en ohm (Ω) faible
charge électrique positive ce qui a mené à la définition du courant conventionnel. De nos jours, nous
savons que c’est le mouvement des électrons de conduction qui sont à l’origine du courant. Même si Le courant n’est pas une caractéristique de la pile
cette hypothèse est maintenant désuète, il n’en reste pas moins que la définition du courant
conventionnel est toujours utilisée. Une pile ne débite pas toujours le même courant I, car le courant dépend de la résistance R des
I I résisteurs qui composent le circuit et de l’électromotance ε de la pile.
Résistance faible Résistance élevée
S S
R
Courant réel
Courant élevé R Courant faible
Courant conventionnel
dans un conducteur dans un conducteur
ε ⇒ ε I ⇒
I
Sens conventionnel : Sens réel : Pile s’épuise Pile s’épuise
Charges positives se déplaçant dans le Charges négatives se déplaçant dans le rapidement lentement
circuit électrique. circuit électrique.

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La loi d’Ohm Analogie du modèle mécanico-gravitationnelle
En 1826, le physicien allemand Georg Simon Ohm découvre qu’un conducteur On peut comparer un circuit électrique au modèle mécanico-gravitationnelle suivant :
métallique soumis à une différence de potentielle ∆V et parcouru par un Circuit complètement rempli de billes identiques indéformables circulant « à la file
courant I possède une résistance R constante si la température est maintenu indienne ». L’escalier roulant augmente l’énergie potentielle gravitationnelle et la
constante. Cette découverte porte maintenant le nom de loi d’Ohm et s’applique chute produit du bruit et de la chaleur, car les billes ne peuvent pas gagner de vitesse
uniquement aux résisteurs ohmiques : Georg Simon Ohm (toutes les billes circulent à la même vitesse).
(1789 - 1854)

∆V
R= ou ∆V = RI
I
où ∆V : Différence de potentiel au borne du résisteur en volt (V)
R : Résistance constante du résisteur en ohm ( Ω ) chute
escalier
I : Courant qui circule dans le résisteur en ampère (A) roulant

Les résisteurs non-ohmiques ne possèdent pas de résistance constante, car la résistance R dépend de la
différence de potentiel ∆V appliquée aux bornes du résisteur ( R = R(∆V ) ) :
Pile Escalier roulant
Résisteur Chute verticale
Pente : Courant électrique Bille en mouvement
Variation du potentiel électrique Variation de hauteur des billes
I 1
=
∆V R
Analogie du modèle hydraulique
( R = constante) Résisteur ohmique
On peut comparer un circuit électrique à un circuit hydraulique :
Pente : L’eau circule dans tuyauterie grâce à une pompe qui applique une pression sur l’eau
qui est incompressible. La pression chutera dans la tuyauterie là où la résistance des
= 1 / R(∆V )
dI
d (∆V )
tuyaux augmente (ouverture se rétrécie).

( R = non constant)
Ampoule incandescente

Potentiel, pile et résisteur Pompe

À partir de la loi d’Ohm, on réalise que la chute de potentiel électrique s’effectue dans un circuit là où
il y a beaucoup de résistance :
 Une pile augmentera le potentiel électrique, car elle fil conducteur de
transforme de l’énergie chimique en énergie électrique. résistance négligeable Pile Pompe
Résisteur Tuyau de faible diamètre
 Un résisteur diminuera le potentiel électrique, car il
Courant électrique Débit de l’eau
transforme de l’énergie électrique sous une autre forme
résisteur Variation du potentiel électrique Variation de la pression
(ex : chaleur, mécanique, sonore, …) pile

 Un fil conducteur maintient le potentiel électrique


constant, car sa résistance est faible.

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Exercices

3.1.4 Le courant débité par une pile. (a) Une pile dont l’électromotance est égale à 10 V et la
résistance interne est négligeable génère un courant de 0,2 A lorsqu’elle est branchée à un circuit.
Quelle est la résistance du circuit ? (b) Lorsqu’on branche la même la même pile à un circuit dont la
résistance est égale de 100 Ω, quel est le courant ?

Référence : Note Science Santé – Chapitre 3 – Question 12

On raccorde une génératrice à grande puissance aux bornes d’une résistance de 1000 Ω; un
ampèremètre en série avec la génératrice indique un courant de 5 ampères. Calculez le courant qu’on
obtiendrait dans une résistance de 2500 Ω, en supposant que la génératrice fournit un voltage constant.

Solutions

3.1.4 Le courant débité par une pile.

(a) R=
∆V
=
(10) = 50 Ω
I (0,2)

(b) R=
∆V
⇒ I=
∆V
=
(10) = 0,1 A
I R (100)

Référence : Note Science Santé – Chapitre 3 – Question 12

R = 1000 Ω

I =5 A

∆V = R I = (1000 )(5) ⇒ ∆V = 5000 V

Avec R = 2500 Ω :

∆V 5000
∆V = R I ⇒ I= = ⇒ I=2A
R 2500

Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 7 Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 8
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Chapitre 3.2 – La résistivité La résistivité des matériaux
Résistivité de
La conductibilité électrique certains matériaux
Puisque la résistivité est l’inverse de la
Résistivité à 20°C
La conductibilité électrique est l’aptitude d’un matériau à faire circuler conductivité, la résistivité dépend des mêmes Matériau
(Ω⋅m)
librement des charges électriques libres dont le courant électrique. Elle paramètres physiques que la conductivité. Ainsi, Résistivité de certains Eau de mer 0,2
dépend de plusieurs facteurs : nombre d’électron de valence du ce n’est pas tous les matériaux qui sont de bon bons conducteurs
matériau, la concentration du matériau, la température, etc. Dans les conducteur à température ambiante. Résistivité à 20°C
Germanium* 0,2
Matériau
faits, plus il y a de charges libres dans le matériau pour transporter le (× 10–8 Ω⋅m) Silicium* 2,2 × 103
courant, plus le matériau est conducteur. Plus un matériau est résistif, plus il est coûteux Argent 1,5 Verre ≈ 1010
en différence de potentielle pour y faire circuler
L’atome de cuivre possède un Cuivre 1,7 Caoutchouc ≈ 1010
Notation : conductivité = σ seul électron de valence. un courant (loi d’Ohm).
Or 2,4 Bois ≈ 1014
Unité (siemens par mètre) : [σ ] = S ⋅ m −1 = (Ω ⋅ m )−1
Notation : résistivité = ρ Aluminium 2,8 Téflon ≈ 1016

La résistance d’un résisteur Unité (ohm mètre) : [ρ ] = Ω ⋅ m Tungstène 5,6 Quartz fondu 7,5 × 1017
Platine 11 *métal semiconducteur
La résistance R d’un résisteur dépend de la résistivité ρ (l’inverse de la conductibilité) multiplié par la
longueur du fil L et divisé par l’aire A de la section du résisteur :
La supraconduction
ρ L
R= A A Un supraconducteur est un matériau très froid Supraconducteurs
A dont la résistivité ρ chute à zéro lorsqu’une Matériau Température critique
I L I température critique Tc est atteinte. À cette (ρ = 0 pour T < Tc)
où R : La résistance du fil en ohm (Ω)
température critique, il y a un changement Mercure 4 K = –269°C
ρ : La résistivité du matériau (Ω·m)
quantique dans la façon qu’ont les électrons de
A : L’aire de la section du fil (m2) Plomb 7 K = –266°C
circuler dans le conducteur réduisant ainsi la
L : La longueur du fil en mètre (m) Hg0,8Tl0,2Ba2Ca2Cu2O8,33 138 K = –135°C
résistivité à zéro. Les meilleurs supraconducteurs
Preuve expérimentale : sont ceux dont la température critique est élevée,
car ils sont moins difficiles à refroidir.
R∝L 1
montag e B
R∝ Application possible :
A Transport d’énergie
monta ge A
50 cm
montage C montage D Lévitation magnétique

1,2 V 50 cm 1,2 V 1,2 V 50 cm


50 cm
1,2 V 50 cm Type de fil industriel
2A
50 cm
Voici quelques photos de fil industriel :
1A
2A 2A 4A
« Avec deux fils consécutifs relié à la pile, elle « Avec deux fils reliés à la pile, elle s’épuise deux
s’épuise deux fois moins vite. » fois plus vite. »
N.B. Une preuve mathématique plus rigoureuse nécessite la notion de résistance en série et en
parallèle.
500 mcm (Diamètre : 11 cm) 500 mcm (Diamètre : 5 cm)
25 000 V et 1000 A (triphasé) 25 000 V et 1000 A

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Exercice
Référence : Note Science Santé – Chapitre 3 – Question 13

Pour déterminer la résistivité d’un nouvel alliage, on vous donne un fil de 300 m de long et de
1,084 mm de diamètre. En appliquant une différence de potentiel de 2 volts entre les deux bouts du fil,
vous mesurez un courant de 0,8 ampère.

a) Trouvez la résistivité du nouvel alliage.


b) Déterminez sa conductivité (l’inverse de sa résistivité)

Solution
Référence : Note Science Santé – Chapitre 3 – Question 13

Voici les informations géométriques de notre fil :


Longueur Diamètre Surface (disque)
2
d 
A = π 
d = 1,084 mm 2
L = 300 m π d2
= 1,084 × 10 −3 m =
4
= 9,22 × 10 −7 m 2

Évaluons la résistance du fil à partie de la loi d’Ohm :

∆V = R I ⇒ R=
∆V
⇒ R=
(2 V ) ⇒ R = 2,5 Ω
I (0,8 A )
Évaluons la résistance du fil à partir de la définition de la résistivité :

R=ρ
L
⇒ ρ=
AR
⇒ ρ=
(9,22 × 10 −7
)
m 2 (2,5 Ω )
⇒ ρ = 7,69 × 10 −9 Ω ⋅ m (a)
A L (300 m )
À partir de la résistivité, évaluons la conductivité :
1 1
σ= ⇒ σ= ⇒ σ = 0,130 × 10 9 (Ω ⋅ m )−1 (b)
ρ (
7,69 × 10 −9 Ω ⋅ m )

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Nous pouvons également mesurer l’intervalle de temps t requis pour permettre aux N électrons de
Chapitre 3.3 – La vitesse de dérive circuler dans le fil grâce au courant I :
q
Le mouvement aléatoire des électrons de conduction I  q  It (Isoler  q )
t
Puisque les électrons de conduction sont des électrons de valence, ils sont invités à « sauter » d’un site  Ne  It (Remplacer q  Ne )
électronique à l’autre. Ainsi, ces électrons bougent sans arrêt sans effectuer de mouvement net à des
vitesses thermiques de l’ordre de 10 6 m/s.  nADe  It (Remplacer N  nAD )

Lorsqu’une différence de potentiel est appliquée I0 I Supposons maintenant que toutes ces charges se déplacent à une vitesse de dérive vd . Puisque le
aux bornes d’un conducteur, un courant est établi et
dernier électron comptabilisé doit parcourir une distance D durant un intervalle de temps t dans le fil,
les électrons de conduction effectuent un
mouvement net à une vitesse de dérive. Puisqu’il y la cinématique propose alors l’équation suivante pour le déplacement de tous les électrons :
a un nombre immense de charges libres pour D  vd t
transporter le courant, ils n’ont pas besoin de se
déplacer à grande vitesse qui est de l’ordre de mouvement mouvement Remplaçons la distance D dans l’équation obtenue à partir du courant I et isolons la vitesse de
10 3 m/s. thermique aléatoire de dérive dérive vd :
nADe  It  nAvd t e  It (Remplacer D  vd t )
La vitesse de dérive  nAvde  I (Simplifier t )
La vitesse de dérive est la vitesse nette des électrons de conductions sous la présence d’un courant  vd 
I
■ (Isoler vd )
électrique. Elle peut être évaluée à partir du courant divisé par la densité des électrons libres n, de la nAe
charge élémentaire e et de l’aire de la section du fil A :
I Situation 1 : Le fil de cuivre. Un fil de cuivre de 0,5 mm de rayon transporte
vd  vd un courant de 10 A. On désire calculer la vitesse de dérive des électrons,
nAe A sachant que le cuivre a une masse volumique de 8,9 g/cm3, une masse molaire
de 63,5 g/mol et possède un électron libre par atome.
où vd : Vitesse de dérive en mètre par seconde (m/s)
(Rappel : 1 mol  6,022  10 23 atomes )
I : Courant électrique en ampère (A) I Mince fil de cuivre verni.

n : Densité des électrons libres par mètre cube (m-3) Évaluons le nombre de d’atome par mètre cube n :
A : L’aire de la section du fil en mètre carré (m2) 3
g 1 mol 6,022  10 23 atomes  100 cm  atomes
e : Charge élémentaire en coulomb (C) ( 1 e  1,6  10 19 C ) n  8,9       8,440  10 28
cm 3 63,5 g mol  m  m3
Preuve :
Imaginons un fil conducteur de longueur D, de t : temps requis pour qu’un
Évaluons l’aire de la section du fil A :
A   0,5  10 3 
électron dérive d’une longueur D
A   r2
2
section de surface A dont la densité des électrons 
libres est égale à n. Appliquons une différence de D P
7
potentiel afin de générer un courant I.  A  7,854  10 m 2
vd
A
Nous pouvons comptabiliser tous les électrons libres Évaluons la vitesse de dérive v d :
disponibles dans le fil grâce à la densité n et au
N : nombre d’électrons libres dans
vd 
I
 vd 
10
8,440 10 7,854 10 1,6 10 
volume V du fil : le segment de longueur D 28 7 19
nAe
N  nV  N  nAD ( V  AD ) q : charge totale des N électrons
 vd  9,429 104 m/s

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Un signal qui voyage à la vitesse de la lumière Solutions


Bien que la vitesse de dérive soit faible, l’activation du circuit électrique entraîne le mouvement des Référence : Note Science Santé – Chapitre 3 – Question 7
électrons presque qu’instantanément. Dans les faits, le signal électrique provoquant le courant
s’effectue à la vitesse de la lumière. C’est pourquoi l’analogie du modèle hydraulique s’applique si bien I  1,0 1010 A
au circuit électrique (l’eau coule dès que l’on ouvre le robinet).
C
Circuit ouvert Circuit fermé a) I    et e  1,6 1019 C  1 C  6,25  1018 e
s
ampoule ampoule
C 6,25  1018 e e
interrupteur interrupteur Ainsi : I  1,0  1010   6,25  108
circuit ouvert circuit fermé s C s
filament filament
pile pile
1 e  1 électron donc il y a 6,25 x 108 électrons qui passent par seconde.
pas de dérive dérive très lente allumage
« instantané »
e
b) n  8,4  1028
Il n’y a pas de courant, car la résistance Il y a un courant qui circule dans le m3
associée à la partie manquant du circuit circuit. 1m 1m
est trop élevée. L’aire est un excellent A  2 mm 2    2 106 m2
1000 mm 1000 mm
isolant électrique.
I 1 1010
I  enAvd  vd  
Exerices Ainsi :
 
enA 8,4  1028 2  106 1,6  1019  
m
Référence : Note Science Santé – Chapitre 3 – Question 7  vd  3,72  1015
s
Un ampèremètre très sensible peut mesurer un courant aussi petit que 1,0 x 10-10 A.
x 0,01
c) x  vd t  t    ∆t = 2,69 × 1012 s
a) Combien d’électrons traversent à chaque seconde la section d’un conducteur dans lequel circule vd 3,72  1015
un courant de cette intensité ? Très long …

b) Quelle est la vitesse de dérive des électrons dans ce conducteur, s’il est en cuivre (8,4 x 1028 3.2.6 Une vitesse de dérive irréaliste.
électrons libres par m3) et présente une section de 2 mm2 ?
(a) Effectuons le changement d’unité suivant :
c) Combien de temps, en moyenne, un électron prend-il pour avancer de un centimètre le long de
ce conducteur ? kg 1 mol 1000 6,023  10 23 atomes 3 électrons libres électrons libres
2700      1,81 10 29
m 3 27 g k mol atome m3
(b) Avec la définition de la vitesse de dérive :
3.2.6 Une vitesse de dérive irréaliste. L’aluminium a une masse volumique de 2700 kg/m3, une
masse atomique de 27 g/mol et possède 3 électrons libres par atome. (a) Calculez la densité des
électrons libres. (b) Si les électrons libres se déplaçaient à 3 m/s dans un fil d’aluminium de 1 cm de I  nAevd  I  nR 2evd

I  1,81  10 29  0,01 1,6  10 19 3


rayon, quel serait le courant ?

2

 I  2,7  10 7 A

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Chapitre 3.4 – La puissance électrique La puissance d’un résisteur ohmique
La puissance P d’un résisteur ohmique peut être évaluée à partir
La puissance du courant I qui circule dans le résisteur ou à partir de la
différence de potentiel ∆V qu’il produit dans le circuit le tout
La puissance est le rythme auquel l’énergie est transformée par unité influencé par la résistance R du résisteur :
de temps. On obtient la puissance P en effectuant la division de la Résisteur ohmique

(∆V )2
variation de l’énergie ∆E sur l’intervalle de temps ∆t requis pour
effectuer la transformation :
P = R I2 P=
∆E et
R
P=
∆t Une perceuse électrique transforme de
l’énergie chimique (batterie) en énergie où P : Puissance en watt (W)
où P : Puissance en watt (W)
mécanique (rotation de la mèche). Le courant
électrique est le média de transporte de
R : Résistance du résisteur en ohm ( Ω )
l’énergie. I : Courant électrique en ampère (A)
∆E : Variation de l’énergie en joule (J)
∆t : Intervalle de temps en seconde (s) ∆V : Variation du potentiel électrique en volt (V)

Preuve :
La puissance électrique À partir de la définition de la puissance électrique P, intégrons la notion de résistance à partir de la loi
d’Ohm d’un résisteur ohmique :
Dans un circuit électrique, la puissance électrique P d’un composant électrique se mesure en effectuant
le produit de la variation de potentiel électrique ∆V aux bornes du composant avec le courant I qui P = I ∆V ⇒ P = I (RI ) (Loi d’Ohm : ∆V = RI )
circule dans le composant :
⇒ P = RI 2 ■ (Réécriture)
P = I ∆V I P  ∆V 
P = I ∆V ⇒ P= ∆V (Loi d’Ohm : ∆V = RI ⇒ I = ∆V / R )
où P : Puissance en watt (W)  R 
I : Courant électrique en ampère (A)
∆V ⇒ P=
(∆V ) 2

∆V : Variation du potentiel électrique en volt (V) (Réécriture)
R
Preuve : Situation A : Un résisteur 150Ω10W. Un résisteur de 150
Considérons la variation de l’énergie potentielle électrique dU e d’un groupe de charges q sur un Ω libère 10 W de puissance thermique lorsqu’il est
intervalle de temps dt causée par un composant électrique. Évaluons la puissance électrique par unité adéquatement utilisé dans un circuit. On désire évaluer (a) le
de charge : courant qui circule dans le résisteur et (b) la différence de
potentiel aux bornes du résisteur lorsque le résisteur est
∆E ∆U e adéquatement utilisé.
P= ⇒ P= (Énergie électrique : ∆E = ∆U e )
∆t ∆t À partir de la puissance d’un résisteur, évaluons le courant qui circule dans le résisteur :
⇒ P=
(q ∆V ) (Relation énergie-potentiel : ∆U e = q∆V ) P (10)
∆t P = RI 2 ⇒ I= ⇒ I=
R (150)
q
⇒ P= ∆V (Réécriture) ⇒ I = 258,2 mA (a)
∆t
⇒ P = I ∆V ■ (Courant électrique : I = ∆q / ∆t )
P=
(∆V ) 2
⇒ ∆V = PR ⇒ ∆V = (10)(150)
R
⇒ ∆V = 38,73 V (b)

Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 1 Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 2
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Exercices Référence : Note Science Santé – Chapitre 3 – Question 19

Référence : Note Science Santé – Chapitre 3 – Question 11 Évaluons ∆V :

Un moteur électrique en opération tire 2 ampères sous 120 volts, et dégage de la chaleur au taux ∆V = R I = (50 )(2,5) = 125 V
de 36 W.
Évaluons W :
a) Quelle est la fraction d’énergie perdue sous forme de chaleur ?
b) Quelle est la puissance mécanique développée par le moteur ? W = I t ∆V = (2,5)(3 ∗ 60)(125) = 56250 J

Avec l’énergie W de disponible pour chauffer notre eau : (c = 4180 J/kg)


Référence : Note Science Santé – Chapitre 3 – Question 19
W 56250
Une résistance de 50 Ω porte un courant de 2,5 A. On la plonge dans 1500 g d’eau à 20oC pendant W = m c ∆T ⇒ ∆T = = = 8,97°C
m c (1,5)(4180 )
3 minutes. Quelle sera la température finale de l’eau.
Ainsi l’eau atteint la température de :
P.S. Il faut 4180 J d’énergie pour élever d’un degré la température de 1 kg d’eau.
T f = Ti + ∆T = 20 + 8,97 ⇒ Tf = 28,97oC

Solutions
Référence : Note Science Santé – Chapitre 3 – Question 11

I =2 A et ∆V = 120 V

Dégagement de chaleur : Pc = 36 W

a) Quelle est la résistance globale du circuit

∆V 120
∆V = R I ⇒ R= = ⇒ R = 60 Ω
I 2

Quelle est la puissance globale du circuit

Pt = R I 2 = (60 )(2 ) ⇒ Pt = I ∆V = (2 )(120 ) = 240 W


2
Pt = 240 W ou bien

Fraction de l’énergie perdue sous forme de chaleur

Pc 36
× 100% = × 100% = 15,0 %
Pt 240

b) Pm = Pt − Pc = 240 − 36 ⇒ Pm = 204 W

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Chapitre 3.5a – Les lois de Kirchhoff Les lois de Kirchhoff
En 1845, le physicien allemand Gustav Robert Kirchhoff applique la
Appellation dans un circuit conservation de la charge et la conservation de l’énergie à un circuit
électrique. Il en en retire deux lois fondamentales sur l’analyse des circuits
Voici quelques appellations et définitions afin de décrire adéquatement des sections d’un circuit électriques qui portent le nom de loi des nœuds de Kirchhoff et loi des
électrique : mailles de Kirchhoff :
Nœud :
Un nœud est un point d’un circuit où trois
∑I = 0 ∑ ∆V = 0 Gustav Robert
(loi des nœuds) (loi des mailles) Kirchhoff
fils ou plus se rencontrent. Ceci n’est pas nœud nœud (1824-1887)
un nœud! (3 fils) (4 fils) où I : Courant entrant ou sortant à un nœud d’un circuit en ampère (A)
∆V : Variation de potentiel produit par un composant électrique d’un circuit en volt (V)
Branche : Nœuds non indiqués
Une branche est une portion de circuit Conventions sur le courant : I1 > 0 I2 < 0
comprise entre deux nœuds consécutifs  Un courant entrant sur un nœud est un courant positif
qui ne possède aucun embranchement. Ceci n’est pas Branche avec ( I > 0 ).
une branche résisteur et pile I3 < 0
 Un courant sortant d’un nœud est un courant négatif
( I < 0 ). I1 + I 2 + I 3 = 0
Maille : maille
 Le courant est constant sur une branche et change à
Une maille est n’importe quel parcours la rencontre d’un nœud.
fermé dans un circuit qui permet de revenir
maille maille
au point de départ. Une maille parcourue Convention sur une maille :
dans un sens contraire est une maille
redondante.  Lorsqu’on traverse une pile d’électromotance ε en
Circuit à 3 mailles uniques allant de la borne – à +, on gagne du potentiel : ∆V = +ε ∆V = −ε
∆V = +ε
Exemple récapitulatif :
 Lorsqu’on traverse une pile d’électromotance ε en
Soit le circuit ci-contre. Le circuit allant de la borne + à -, on perd du potentiel :
comprend : sens de la maille sens de la maille
∆V = −ε (borne – à +) (borne + à -)

 Deux nœuds (A et B).  Lorsqu’on traverse un résisteur ohmique R dans le


sens du courant I qui y circule, on perd du potentiel :
 Trois branches.
∆V = − RI ∆V = − RI ∆V = + RI
 Trois mailles uniques. I I
 Lorsqu’on traverse un résisteur ohmique R dans le
Branches : Mailles : sens contraire du courant I qui y circule, on gagne
du potentiel :
∆V = RI sens de la maille sens de la maille
(sens du courant) (sens contraire du courant)
 Le voltage varie à la rencontre d’un composant
électrique qui génère une différence de potentiel ∆V .

Preuve :
Une preuve formelle sera présentée dans le chapitre 3.14.

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RA Exercice
Situation 1 : Un circuit à une maille. Dans le circuit ε2
représenté ci-contre, ε 1 = 5 V , ε 2 = 17 V , ε 3 = 12 V ,
RA = 8 Ω et RB = 4 Ω . On désire déterminer le courant dans ε1 3.5.6 Déterminez les courants. Dans le circuit représenté sur le schéma
A

le circuit et calculer la puissance fournie au circuit ou dissipée ε3 RB ci-contre, le courant dans le résisteur A vaut 6 A et le courant dans le D B
sous forme d’énergie thermique par chaque élément. résisteur D vaut 2 A. Déterminez (a) le courant débité par la pile; (b) le
courant dans le résisteur B; (c) le courant dans le résisteur C. C

Puisque le circuit ne contient pas de nœud, le circuit 8Ω


nécessairement qu’une seule maille. Ainsi, l’application de RA
I 17 V
la loi des nœuds est inutile. Appliquons la loi des mailles à ε2
ce circuit (maille anti-horaire). 5V I
maille

ε1
RB
D’après l’orientation des piles, le courant devrait circuler ε3
dans le sens anti-horaire. Évaluons le courant I :
12 V

∑ ∆V = 0 ⇒ ∆V3 + ∆VB + ∆V2 + ∆VA + ∆V1 = 0 (Remplacer ∑ ∆V )


⇒ (ε 3 ) + ∆VB + (ε 2 ) + ∆VA + (− ε 1 ) = 0 (Remplacer ∆V des piles)

⇒ ε 3 + (− RB I ) + ε 2 + (− RA I ) − ε 1 = 0 (Remplacer ∆V des résisteurs)


Solution
⇒ ε 3 + ε 2 − ε 1 − (RA + RB )I = 0 (Factoriser I)
3.5.6 Déterminez les courants.
⇒ (12) + (17 ) − (5) − ((8) + (4))I = 0 (Remplacer valeurs num.)

I =2 A (a) Le courant qui circule dans la pile est 6 A, car le courant dans le résisteur A est 6 A.
⇒ (Évaluer I)
(résisteur et pile sur la même branche)
Évaluons la puissance associée à chaque élément avec l’équation pour les piles et pour les résisteurs :
(b) Le courant qui circule dans le résistor B est 4 A, car le courant dans le résisteur A est 6 A et
Piles : P = I ∆V Résisteurs : P = R I 2 le résisteur D est 2. Il faut appliquer la loi des nœuds et faire 6 + (-2) + (-4) = 0.
ε 1 : P1 = Iε1 = (2)(5) = 10 W Puissance ( - )
RA : PA = RA I 2 = (8)(2 ) = 32 W Puissance ( - )
2 (c) Le courant qui circule dans le résisteur C est 4 A, car il est sur la même branche que le
ε 2 : P2 = Iε 2 = (2)(17 ) = 34 W Puissance ( + ) résisteur B.
RB : PB = RB I 2 = (4 )(2 ) = 16 W Puissance ( - )
2

ε 3 : P3 = Iε 3 = (2)(12) = 24 W Puissance ( + )

Nous constatons qu’il y a conservation de l’énergie comme le


stipule la loi des mailles, car la somme des puissances est égale à
zéro.

Une pile qui fait chuter le potentiel sur une maille va chauffer ou se
réapprovisionner en énergie. Cela dépend de la construction de la
pile (si la pile est rechargeable ou pas). Chargeur de pile AA

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Posons une direction au courant et identifions notre nœud et nos mailles à étudier :
Chapitre 3.5b – La méthode globale de Kirchhoff
Algorithme de résolution d’un circuit
On peut résoudre tous les circuits à l’aide des deux lois de Kirchhoff, mais cette approche demande le
traitement de beaucoup d’équations. Voici une procédure en sept étapes à suivre qui permettra la
résolution du circuit :

1) Réduire le circuit avec les résistances équivalentes en série et en parallèle.


2) Réduire le circuit avec les piles équivalentes en série et en parallèle.

Supposons que ce circuit contient maintenant m nœuds et n branches et un certain nombre de


mailles. Remarque : (m < n) Loi des nœuds : (m = 2, 1 éq.) Loi des mailles : (n = 3, 2 éq.)
I1 − I 2 − I 3 = 0 − 6 I 3 + 12 − 10 I 1 = 0
3) Attribuer un courant avec une direction d’écoulement à chacune des n branches.
10 I 1 − 12 + 2 I 2 − 6 = 0
4) Appliquer la loi des nœuds à m-1 des m nœuds. Vous avez ici m-1 équations.
5) Appliquer la loi des mailles pour obtenir n équations au total. Faire attention aux signes des Alors nous avons 3 équations indépendantes :
courants quand vous allez évaluer les ∆V pour vos piles et de vos résiteurs.
Forme standard : Forme pour être en matrice :
Vous avez ici n équations. I1 − I 2 − I 3 = 0 I1 − I 2 − I 3 + 0 = 0
− 6 I 3 + 12 − 10 I 1 = 0 − 10 I 1 + 0 I 2 − 6 I 3 + 12 = 0
6) Résoudre le système de n équations à n inconnues.
10 I 1 − 18 + 2 I 2 = 0 10 I 1 + 2 I 2 + 0 I 3 − 18 = 0
7) Interpréter le signe des courants I :
o si I > 0, la direction du courant est bonne. Sous forme de matrice, on effectue des opérations entre les lignes : (+ et -)
o si I < 0, la direction du courant doit être inversée pour être physiquement bonne. I1 I2 I3 V
 1 −1 −1 0  1 −1 −1 0  1 −1 −1 0
     
 − 10 0 − 6 12  ~ 0 2 − 6 − 6 ~  0 2 − 6 − 6
Situation A : Trois courants inconnus.  10 2 0 − 18   0 − 12 − 10 18   0 0 − 46 − 18 
    
Soit le circuit représenté sur le schéma ci- L2 + L3 → L2 6 L2 + L3 → L3 (matrice triangulaire)
contre, on désire évaluer le courant I 1 , I 2 10 L1 − L3 → L3
et I 3 dans les trois branches de ce circuit à
À partir de la matrice triangulaire précédente, nous pouvons réécrire nos équations de façon
l’aide des méthode générale de Kirchhoff. traditionnelle :
I1 I2 I3 V__
 1 −1 −1 0 I1 − I 2 − I 3 = 0
 
 0 2 − 6 − 6 ⇒ 2I 2 − 6I 3 − 6 = 0
 0 
0 − 46 − 18  − 46 I 3 − 18 = 0

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Nous pouvons évaluer maintenant nos courants : Solution


18
− 46 I 3 − 18 = 0 ⇒ I3 = ⇒ I 3 = −0,39 A
− 46
3.5.5 Trop de nœuds, trop de mailles!
2I 2 − 6I 3 − 6 = 0 ⇒ 2I 2 = 6 + 6I 3
(a) Nœud B : I1 + I 2 = I 3
⇒ 2 I 2 = 6 + 6(− 0,39 ) ⇒ I 2 = 1,83 A Nœud E : I 3 = I1 + I 2
I1 − I 2 − I 3 = 0 ⇒ I1 = I 2 + I 3
(b) Maille FABEF : E1 − R1 I 1 − R2 I 1 − E 2 + R4 I 2 − R3 I 1 = 0
⇒ I 1 = (1,83) + (− 0,39 ) ⇒ I 1 = 1,44 A
⇒ E1 − ( R1 + R2 + R3 ) I 1 − R4 I 2 − E 2 = 0
Voici la conclusion sur le sens des courants :
Maille CDEBC : E3 − R7 I 3 − R6 I 3 − R4 I 2 + E 2 − R5 I 3 = 0

⇒ E3 − ( R7 + R6 + R5 ) I 3 − R4 I 2 + E 2 = 0

Maille FABCDEF : E1 − R1 I 1 − R2 I 1 − R5 I 3 + E3 − R7 I 3 − R6 I 3 − R3 I 1 = 0

⇒ E1 − ( R1 + R2 + R3 ) I 1 + E3 − ( R7 + R6 + R5 ) I 3 = 0

(c) Il y a 1 équation des nœuds redondante et 1 équation des mailles redondante.


(inversion du sens de I3 de l’hypothèse)

Exercice

3.5.5 Trop de nœuds, trop de mailles! Considérez le


A R2 B R5 C
circuit représenté sur le schéma ci-contre. Les
hypothèses d’orientation des courants sont indiquées sur R1 E3
le schéma. (a) Identifiez les nœuds du circuit et écrivez E2
l’équation de la loi des nœuds pour chacun. (b) Écrivez
l’équation de la loi des mailles pour les mailles
I1 I2 I3
suivantes (parcourues dans le sens horaire) : FABEF, R4 R7
CDEBC et FABCDEF. (c) Parmi les 5 équations que E1
vous avez écrites en (a) et (b), combien sont F
redondantes? R3 E R6 D

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Chapitre 3.6 – La résistance équivalente La résistance équivalente en série
La résistance équivalente Réq d’un ensemble de résisteurs ohmiques branchés en série est égale à la
La résistance équivalente
somme des résistances R des résisteurs en série :

Réq = ∑ Ri
La résistance équivalente est la valeur d’une
résistance unique qui produirait la même
différence de potentiel qu’un groupe de résisteurs i
qu’il lui est associé parcouru par un même où Réq : Résistance équivalente en ohm ( Ω )
courant.
Ri : Résistance associée au résisteur d’étiquette i en ohm ( Ω )
Dans un tel regroupement, on retrouve des ≡
1
résisteurs en série, en parallèle et autres Preuve :
combinaisons. « Résistance équivalente » À partir de la variation de potentiel ∆V rencontrée sur la
I
∆V branche d’un circuit contentant une résistance RA et une RA RB
résistance RB en série parcouru par un courant I, évaluons
Résisteurs en série : une expression de résistance équivalente à l’aide de la loi ∆VA ∆VB
Résisteurs qui se retrouvent sur une même
d’Ohm. On suppose que la variation de potentiel des fils ∆V
RA I RB conducteurs est nulle :
branche.
∆V = ∆VA + ∆VB ⇒ ∆V = (RA I A ) + (RB I B ) (Loi d’Ohm : ∆V = RI )
Des résisteurs en série sont parcourus par un ∆VA ∆VB ⇒ ∆V = RA (I ) + RB (I ) (Série : I = I A = I B )
même courant I, mais ne produisent pas la même
différence de potentiel. ⇒ ∆V = (RA + RB ) I (Factoriser I)
Résisteur en parallèle : ⇒ ∆V = Réq I ■ (Remplacer Réq = RA + RB )
IA
Résisteurs qui sont reliés par la même paire de RA
nœuds. La résistance équivalente en parallèle
RB
Des résisteurs en parallèle produisent la même La résistance équivalente Réq d’un ensemble de résisteurs ohmiques branchés en parallèle est égale à
différence de potentiel ∆V , mais ne sont pas IB
parcourus par le même courant. ∆V l’inverse de l’addition des résistances R −1 des résisteurs en parallèle :
−1
 1
Autre combinaison : Réq = ∑ 
Résisteurs qui sont ni en série, ni en parallèle.
 i Ri 
où Réq : Résistance équivalente en ohm ( Ω )
Ces résisteurs peuvent être parcourus par des
Ri : Résistance associée au résisteur d’étiquette i en ohm ( Ω )
courants différents et peuvent produire
individuellement des variations de potentiel
différentes. ∆V

1
Cette preuve se généralise à N résisteurs en série.
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Preuve 2 :
À partir de la loi des nœuds, évaluons la Situation 3 : Une branche sans résistance. On désire
IA R1 R2
résistance équivalente d’une section d’un
I RA déterminer la résistance équivalente du circuit représenté par
circuit contentant une résistance RA et une le schéma ci-contre. La résistance de chacun des résisteurs est
résistance RB en parallèle produisant une égale à 60 Ω. R3
RB
différence de potentiel ∆V à l’aide de la loi
d’Ohm. On suppose que la variation de noeud IB
Le circuit ci-contre possède un court-circuit, car aucun courant circulera dans la branche contenant le
potentiel des fils conducteurs est nulle : ∆V
résisteur R2 et R3 . Puisque cette branche est en parallèle avec une branche de résistance zéro, la
∑I i
i =0 ⇒ I − IA − IB = 0 (Remplacer ∑I i
i ) résistance équivalente de ce groupe est égale à zéro ( R23 = 0 ) :

⇒ I = IA + IB (Isoler I)  1
−1
 1 1 
−1

Réq = ∑  ⇒ R23 =  + 
 ∆V   ∆VA   ∆VB   i Ri   Rfil R2 + R3 
⇒  =  +   (Loi d’Ohm : ∆V = RI , I = ∆V / R )
R   R −1
 éq   A   RB  1 1 
⇒ R23 =  + 
∆V (∆V ) (∆V )  (0 ) (60 ) + (60 ) 
⇒ = + (Parallèle : ∆V = ∆VA = ∆VB ) −1
Réq RA RB 1 
= (∞ + X ) = 0 )
−1
⇒ R23 = 0 (car  + X 

1
=
1
+
1
(Simplifier ∆VB ) 0 
Réq RA RB
−1 Ainsi, la résistance équivalente du circuit est égale à Req = R1 = 60 Ω puisque R1 est en série avec le
 1 1 
⇒ Réq =  +  ■ (Inverser l’équation) groupe R23 .
 RA RB 
Remarque : Lorsqu’il y a un court-circuit, nous pouvons affirmer que l’ensemble du courant circulera
Court-circuit dans la branche « vide » et qu’aucun courant ne circulera dans les autres branches en
parallèle avec la branche « vide ».
Un court-circuit est l’action de modifier un circuit (volontairement
ou accidentellement) en reliant un point de potentiel élevé avec un
point de potentiel faible par un résisteur de faible résistance. Situation 4 : Une branche sans résistance, prise 2. On désire
déterminer la résistance équivalente du circuit représenté par R1 R2
Un court-circuit modifie la résistance équivalente d’un circuit ce le schéma ci-contre. La résistance de chacun des résisteurs est
qui occasionne une augmentation du courant et une réorientation égale à 60 Ω. R3
de ceux-ci. Un court-circuit peut produire des arcs
électriques en raison d’une grande différence
Scénarios possibles : de potentiel. Le circuit ci-contre n’est pas un court-circuit, car tous les résisteurs sont en parallèle. Il est préférable
de redessiner le circuit afin de ne pas juger une branche vide comme étant une source de court-circuit.
 Une section du circuit n’est plus alimentée par le courant et
devient inutilisable. Version 1 Version 2 Version 3
 Une section du circuit est trop alimentée par le courant et
peut surchauffer. R1 R2 R1 R2
R1 R2 R3
R3 R3

−1 −1
 1 1 1 1
Réq = ∑  ⇒ Réq =  + +  ⇒ Réq = 20 Ω
 i Ri   60 60 60 
2
Cette preuve se généralise à N résisteurs en parallèle.
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Fusible Solutions
Un fusible est un composant d’un circuit qui effectue Symbole : Référence : Note Science Santé – Chapitre 4 – Question 11j
un court-circuit sur une branche lorsque le courant qui
circule sur la branche est trop élevé. Le fusible permet Réq = 4 Ω et I pile = 3 A
de protéger les composants les plus critiques d’une
branche.
Référence : Note Science Santé – Chapitre 4 – Question 9b
Plusieurs fusibles sont constitués d’un fil de plomb
encapsulé dans une enveloppe de verre qui va fondre
par effet Joule 3 lorsque le courant est trop élevé. Ceci
coupe l’alimentation en courant de la branche. Fusible Disjoncteur double 15 A

Exemple : Circuit simplifié des phares d’une voiture

Évaluer la résistance en parallèle :


1 1 1 1
=∑ = + ⇒ R = 15 Ω
R i Ri 60 20

Évaluer la résistance en série :


R = ∑ Ri = (10 ) + (15) ⇒ R = 25 Ω résistance total du circuit
Exercices i

Référence : Note Science Santé – Chapitre 4 – Question 11j Évaluer le courant total du circuit :
∆V (50 )
∆V = R I ⇒ I= = ⇒ I=2A
Calculez la valeur du courant I débité par la pile dans le circuit ci-dessous. R (25)
Évaluer la d.d.p. aux bornes de la résistance de 10 Ω :
∆V = R I = (10)(2) ⇒ ∆V = 20 V

Évaluer la d.d.p. aux bornes de la résistance de 60 Ω et 20 Ω :


∑ ∆V
i
i =0 ⇒ 50 − 20 + x = 0 ⇒ x = -30 V

Évaluer nos courants I1 et I2 :


Référence : Note Science Santé – Chapitre 4 – Question 9b
∆V
∆V = R I ⇒ I=
R
Dans le circuit ci-dessous, calculez les 30
⇒ I1 = I1 = 0,5 A
valeurs représentées par une lettre. 60
30
I2 = I2 = 1,5 A
20

Et nous avons I1 + I2 = I ce qui respect la 1ière loi de Kirchhoff.


3
Effet qui transforme de l’énergie potentielle électrique en énergie thermique dans un résisteur.
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Chapitre 3.7 – La mise à la terre Situation 3 : Un circuit à trois piles. Dans le
circuit représenté ci-contre, ε 1 = 4 V , ε 2 = 8 V , ε1 R1 R2
Mise à la terre
ε 3 = 5 V , R1 = 2 Ω , R2 = 4 Ω et R3 = 3 Ω . On
La mise à la terre est un point d’un circuit où l’on définit le potentiel Symbole : ε2
électrique égal à zéro ( V = 0 ). Ce point de référence permet de définir désire déterminer le courant dans chacun des R3
un potentiel électrique aux autres sections d’un circuit à l’aide des résisteurs (grandeur et sens). ε3
différences de potentiels qu’occasionnent les composants du circuit.

Une seule mise à la terre n’influence pas le comportement d’un circuit


simple 1, car la physique réside dans la variation du potentiel électrique Identifions des sections du circuit à l’aide D
qui reste inchangée. de lettre et plaçons une mise à la terre au
point A. 4 V 2 Ω 4 Ω
L’ajout de deux mises à la terre est équivalent à introduire un nouveau
Les tours électriques utilisent des B A
fil conducteur entre les deux mises à terre ce qui crée un court-circuit, isolants en porcelaine pour supporter les Évaluons les potentiels au point A, B, C, D C
car la résistance équivalente change. fils électriques ce qui « isolent » les fils et E l’aide des électromotances des piles et
de la mise à la terre située au sol.
de la mise à la terre comme point de 3 Ω 8 V

Voici deux exemples de circuit équivalent : référence : E


5 V

Circuit complètement câblé Circuit relié à deux mises à la terre


où :
• VA = 0 V D
0V
• VB = 8 V
4 V 2 Ω 4 Ω
• VC = 8 V
8V
B A
• VD = 12 V
C 12 V
8 V
Il y a recyclage des électrons du circuit Il y a emprunt des électrons à la mise à la • VE = 5 V 3 Ω 5V
pour produire le courant. terre pour produire le courant.
E 5 V

Résolution d’un circuit par le potentiel Évaluons les courants circulant dans les résistances à l’aide de la loi d’Ohm ainsi que le sens de celui-ci
: (sens du courant orienté du potentiel ↑ vers potentiel ↓ )
Voici quatre étapes à suivre pour résoudre un circuit à l’aide de la mise à la terre. Il est important de ∆V
préciser que la méthode n’est pas toujours applicable. Dans ce cas, il faut utiliser la méthode globale de ∆V = R I ⇒ I=
R
Kirchhoff :
1) Ajouter une seule mise à la terre au circuit si aucun potentiel n’est connu. VD − VB (12 ) − (8)
Pour R1 ( 2 Ω ) : I1 = = =2 A ⇒ courant vers le bas
2) Deux points qui sont reliés par un fil conducteur sans résisteur sont toujours au même R1 (2)
potentiel.
3) Dans un résisteur, le courant s’écoule toujours du potentiel le plus élevé vers le potentiel le VD − VA (12 ) − (0 )
Pour R2 ( 4 Ω ) : I2 = = =3 A ⇒ courant vers le bas
moins élevé. R2 (4)
4) Le but est d’évaluer le potentiel sur toutes les sections du circuit. Vous pouvez utiliser un
« code de couleur » pour identifier vos zones de potentiel constant. VC − VE (8) − (5)
Pour R3 ( 3 Ω ) : I3 = = =1 A ⇒ courant vers la droite
R3 (3)
1
Par circuit simple, nous excluons tout circuit complexe dédié à l’électronique.
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Potentiel dans une branche ouverte Exercice


Le courant dans une branche ouverte est toujours nul, car la résistance pour faire circuler du courant Référence : Note Science Santé – Chapitre 4 – Question 14
dans une telle branche est trop élevée. Les résisteurs sur la branche ne produisent pas de différence de
potentiel ( ∆V = RI ), car le courant est nul et la branche demeure ainsi au même potentiel.
Trouvez sur le schéma ci-contre :
Circuit électrique à branche ouverte Analogie mécanico-gravitationnelle a) La résistance équivalente.
billes immobiles b) Le courant dans la cheminée, le toit,
A B C A B C le plafond, les murs, la porte et le
plancher.
chute
E D billes immobiles c) Le potentiel en A, en B, en C et en D.
escalier D E
E roulant

billes immobiles
F G F G

Solution
Référence : Note Science Santé – Chapitre 4 – Question 14
Potentiel avec plusieurs mises à la terre
a) Résistance en série dans le toit : Rtoit = R1 + R2 = 2 + 4 = 6 Ω
Dans un circuit avec plusieurs mises à la terre idéale 2, il faut s’assurer que les mises à la terre sont Résistance en parallèle pour toit et plafond :
toujours au même potentiel. Selon le type de circuit il est possible qu’un courant circule d’une mise à
1 1 1 1 1
la terre à une autre. = + = + ⇒ Rhaut = 2 Ω
Rhaut R1 Rtoit 3 6

Résistance en série pour haut et les murs : Réq = R1 + Rhaut = 2 + 2 = 4 Ω

E E ∆V 12
b) ∆V = R I ⇒ I éq = = =3 A
Réq 4
Le ∆V à la résistance de 2 Ω près de la mise à la terre : ∆V = R I = (2 )(3) = 6 V
Avec la pile qui donne un ∆V de 12 V, on réalise que : V AB = 12 − 6 = 6 V

Circuit à une mise à la terre. Circuit à deux mises à la terre. Ainsi :


∆V 6 ∆V 6
Le toit : I= = =1 A Le plafond : I= = =2 A
R 6 R 3
Cheminée : I =0 Mur : I =3 A
Porte : I =0 Plancher : I =3 A

c) Va = -6 V Vb = 0 Vc = -4 V Vd = -4 V

2
Entre deux mises à la terre idéale, la résistance entre les deux est négligeable.
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Exemple : Branchement d’un ampèremètre et d’un voltmètre
Chapitre 3.8 – Les appareils de mesure
• L’ampèremètre mesure le courant qui
R1 R2 circule sur la branche contenant R3 et
L’ohmmètre E1
ε3.
E2
L’ohmmètre est l’instrument permettant d’effectuer la mesure de la résistance R3 E3 • Le voltmètre mesure la différence de
équivalente d’un circuit ou d’une section de circuit. Les branches ouvertes d’un
circuit ne sont jamais considérées dans la résistance mesurée par un ohmmètre. A potentiel produit par la résistance R3.
Symbole : V

Puisque l’ohmmètre produit une électromotance afin d’effectuer sa mesure, il


influence le comportement d’un circuit. Il est alors très important qu’il n’y ait Ω
R1
pas de pile dans le circuit où l’ohmmètre est utilisé pour ne pas fausser les Situation 1 : Un ampèremètre et un voltmètre dans un ε2
résultats voulus. circuit. Dans le circuit représenté ci-contre, ε 1 = 17 V , R2
R1 = 1 Ω , R2 = 2 Ω et R3 = 3 Ω . L’ampèremètre indique +
A –

Fonctionnement : 2 A et le voltmètre indique 9 V (les polarités de leurs bornes +

R3 V ε1
1) Produit une différence de potentiel connue (comme une pile au circuit) pour alimenter le circuit sont indiquées sur le schéma). On désire déterminer la –
R4
en courant. résistance R4 ainsi que l’électromotance de la pile ε 2 .
2) Mesure le courant électrique circulant dans l’ohmmètre.
3) Applique la définition de la résistance ( R = ∆V / I ) afin d’évaluer la résistance équivalente. Plaçons une mise à la terre au point A et
évaluons le potentiel à d’autres endroits 1Ω
admissibles. F Inconnu
L’ampèremètre ε2 VA = 0 V
2A
Nous pouvons évaluer le potentiel en B, car + - C VB = 17 V
L’ampèremètre est l’instrument permettant d’effectuer la mesure du sens et de Symbole: D A B
nous avons la différence de potentiel causée 2Ω
la grandeur du courant électrique circulant sur une branche. Un ampèremètre 3Ω
+
I par la pile ε 1 : 9V V 17 V
qui indique une valeur de courant négatif est branché à l’envers. -
+ - • VA = 0 V
Puisqu’un ampèremètre possède une résistance très faible, il n’influence pas le A E R4
A
circuit, car il est branché en série. • VB = 17 V

Branchement : série À l’aide de l’ampèremètre, nous savons qu’il


y a 2 A qui circule dans le résisteur R2 vers
Polarité : (+) entrée du courant (-) sortie du courant 1Ω
la droite. Appliquons la loi d’Ohm au F Inconnu
résisteur R2 = 2 Ω afin d’évaluer la 2A ε2 VA = 0 V
Le voltmètre différence de potentiel qu’il produit : + - C
4V
D A B VB = 17 V

Le voltmètre est l’instrument permettant d’effectuer la mesure de la différence Symbole: ∆VR 2 = R2 I 2 ⇒ ∆VR 2 = (2 )(2 ) + VC = 21 V
3Ω 9V V 17 V
de potentiel entre deux points d’un circuit électrique. Lorsque la borne positive
A+ -B ⇒ ∆VR 2 = 4 V -
du voltmètre est au potentiel élevé et que la borne négative du voltmètre est au
potentiel faible, le voltmètre indique une valeur positive. V Donc : A
E R4
VA > VB • VC = VD = 21 V
Puisque le voltmètre possède une résistance très élevée, il n’influence pas le
circuit, car il est branché en parallèle (très peu de courant ira dans le voltmètre).

Branchement : parallèle
Polarité : (+) potentiel élevé (-) potentiel faible

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Puisque nous avons le potentiel en C, nous Exercice


pouvons évaluer le potentiel en E à l’aide du

voltmètre : F Inconnu 3.8.5 Un circuit avec deux ampèremètres.
• VE = 12 V 2A 4V ε2 VA = 0 V
+ - C Dans le circuit représenté sur le schéma ci-
D A B
VB = 17 V
Par la suite, évaluons le courant qui circule 2Ω VC = 21 V contre, l’ampèremètre A1 indique 2 A et
dans le résisteur R3 = 3 Ω à l’aide de la loi 3Ω
+
VE = 12 V
9V V 17 V
l’ampèremètre A2 indique 4 A. Sachant que
d’Ohm : -

∆V R 3 = R3 I 3 ⇒ (21 − 12) = (3)I 3 A R1 = 6 Ω, R2 = 8 Ω et R3 = 3 Ω,


3A E R4
(a) déterminez ε 1 et. ε 2 . (b) Quel est le
⇒ I3 = 3 A
courant dans R1 ?
À partir de la loi des nœuds appliquée au
point D, évaluons le courant qui circule dans
le résisteur R1 = 1 Ω : Solution
∑ Ii = 0 ⇒ I1 − I 2 − I 3 = 0 5 A 5V
3.8.5 Un circuit avec deux ampèremètres.
i F
Inconnu
⇒ I 1 − (2 ) − (3) = 0 2A

ε2
Nous pouvons réaliser dès le début que la résistance R1 n’est pas parcourue par un courant car il y a court-
4V VA = 0 V circuit.
+ - C
⇒ I1 = 5 A D A B VB = 17 V
a) On peut évaluer quelques différences de potentiel rencontrées dans le circuit :
2Ω VC = 21 V

+
Évaluons la différence de potentiel aux
9V V
-
17 V VE = 12 V ∆V2 = R2 I 2 = (8)(2 ) = 16 V et ∆V3 = R3 I 3 = (3)(4 ) = 12 V
VF = 26 V
bornes du résisteur R1 = 1 Ω afin d’évaluer A
le potentiel au point F : 3A E R4 On peut utiliser la 2 ième
loi de Kirchhoff pour évaluer ε1 et ε2 en faisant attention au sens de chaque boucle :

∆VR1 = R1 I 1 ⇒ ∆VR1 = (1)(5) ∑ ∆V


i
i =0 (1) ε 1 − ∆V2 + ∆V3 = 0 ⇒ ε 1 = ∆V2 − ∆V3

⇒ ∆VR1 = 5 V ⇒ ε 1 = (16) − (12) = 4 V


Donc : (2) ε 2 − ∆V3 = 0 ⇒ ε 2 = ∆V3
• VF = 26 V ⇒ ε 2 = 12 V
b) Le courant est nul.
Évaluons la résistance du résisteur R4 avec 5 A 5V
la loi d’ohm :
F
Inconnu
∆VR 4 = R4 I 4 ⇒ (12 − 0) = R4 (3) 2A

4V 9V VA = 0 V
+ - C
⇒ R4 = 4 Ω D A B VB = 17 V
2Ω VC = 21 V

+
Évaluons l’électromotance de la pile ε 2 : 9V V 17 V VE = 12 V
-
VF = 26 V
ε 2 = VF − VB ⇒ ε 2 = (26) − (17 ) A
3A E 4Ω
⇒ ε2 = 9 V

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Chapitre 3.9 – Les piles réelles Capacité
La capacité d’une pile représente la charge totale qui pourra circuler (être « pompée ») dans la pile
Une pile idéale avant l’épuisement des réserves énergétiques de celle-ci. La capacité est mesurée en coulomb (C) ou en
ampère-heure (Ah).
Une pile idéale est une pile dont la résistance interne Circuit ouvert Circuit fermé
est négligeable. Elle peut donc transmettre dans son Unité : Coulomb (C) ou ampère-heure (Ah)
intégralité l’électromotance ε au circuit. La
différence de potentiel aux bornes de la pile idéale Conversion : 1 Ah = 3600 C
est toujours égale à l’électromotance : V ε V ε I
∆Vidéale = ε Exemple :

∆Vidéale = ε ∆Vidéale = ε
où ∆Vidéale : Différence de potentiel aux borne de la pile en volt (V)
ε : Électromotance de la pile en volt (V)

Une pile réelle Batterie d’automobile 100 A-h


• 20 minutes de démarrage (~300 A)
pile D de 3 A-h • 10 heures lumières de nuit non éteinte (~10 A)
Une pile réelle est une pile dont la résistance interne n’est pas négligeable. Elle ne peut pas transmettre
dans son intégralité l’électromotance ε au circuit. La différence de potentiel ∆V aux bornes de la pile
réelle dépend du courant I. Plus la pile débite un courant élevée, moins il y a de tension à allouer au
circuit : L’épuisement d’une pile
∆Vréelle = ε ± rI Lorsqu’une pile s’épuise, elle perd sa capacité à faire
circuler le courant de deux manières :
où ∆Vréelle : Différence de potentiel aux borne de la pile en volt (V) 1) Réduction de l’électromotance ε de la réaction
ε : Électromotance de la pile en volt (V) chimique.
r : Résistance interne de la pile en ohm ( Ω )
2) Augmentation de la résistance interne de la pile.
I : Courant qui circule dans la pile en ampère (A)

Circuit ouvert Circuit fermé Circuit fermé Pile presque vide (gauche)
et pile pleine (droite)

+ r + r + r Pile équivalente en série


V ε V ε I V ε I
Soit le circuit représenté sur le schéma ci-contre, nous
- - -
pouvons appliquer la loi des mailles de Kirchhoff afin
d’évaluer une électromotance équivalente et une
∆Vréelle = ε ∆Vréelle = ε − rI ∆Vréelle = ε + rI résistance interne équivalente au circuit. Partons notre
équation au point a :
Preuve : (en construction)
La preuve se construit facilement à partir de la loi des mailles de Kirchhoff, de la loi d’Ohm pour un
ε 1 − r1 I + ε 2 − r2 I − R1 I − r3 I − ε 3 − R2 I = 0
résisteur ohmique ( ∆V = RI ) et de la règle des signes des différences de potentielles associées aux ⇒ ε 1 + ε 2 − ε 3 = (r1 + r2 + r3 + R1 + R2 )I
différentes composantes (pile et résisteur) du circuit.

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Généralisation pour N piles en série : Solution


N
• ε = ∑ ± εi (± : sens dans lequel on effectue notre calcul sur la maille) Référence : Note Science Santé – Chapitre 4 – Question 24
i =1
N
• r = ∑ ri ∆V = 120 V sans résistance interne
i =1
∆V = 115 V avec résistance interne avec I = 20 A
Augmentation piles en série :
1) Une augmentation de l’énergie à donner par l’augmentation de l’électromotance ( ε ↑ ). ∆Vrésis tan t = r I on a un ∆Vrésis tan t = 120 − 115 = 5 V
2) Une augmentation de la résistance interne ( r ↑ ).
∆Vrésis tan t 5
⇒ r= = ⇒ r = 0,25 Ω
Pile équivalente en parallèle (piles identiques) I 20

Soit le circuit représenté sur le schéma ci-contre, nous Avec I = 40 A :


pouvons appliquer la loi des nœuds de Kirchhoff afin
d’évaluer une électromotance équivalente et une ∆Vrésis tan t = r I = (0,25)(40 ) = 10 V
résistance interne équivalente au circuit :
I = I1 + I 2 + I 3 ⇒ I1 = I 2 = I 3 = I / 3 On perd 10 V sur la pile ⇒ ∆V pile = 120 − 10 = 110 V
I
Ainsi : ∆Vab = ε − r
3

Généralisation pour N piles identiques en parallèle :


• ε = εi ∀i = 1..N
r
• r= i ∀i = 1..N
N

Augmentation piles identiques en parallèle :


1) Aucun changement sur l’électromotance.
2) Réduction de la résistance interne ( r ↓ ).
3) Augmentation de la durée de vie de la pile ( U e ↑ ).

Exercice
Référence : Note Science Santé – Chapitre 4 – Question 24

Le voltage aux bornes d’un générateur de 120 volts tombe à 115 volts lorsqu’il fournit un courant de
20 A.

a) Calculez la résistance interne r.

b) Quel serait le voltage aux bornes du générateur avec un courant de 40 A.


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Chapitre 3.11 – L’électricité domestique et La puissance d’un résisteur ohmique soumis à un courant alternatif
sinusoïdale
le courant alternatif
La puissance électrique P libérée par un résisteur ohmique de résistance R générant une différence de
Courant continu Courant alternatif potentiel V (t ) de forme sinusoïdale au courant qui y circule est égale à la relation suivante :
Amplitude de I constante Amplitude de I non constante 2
V0
P (t )  sin 2 2 f t 
Ex : Ex : carrée R
où P : Puissance instantanée libérée par le résisteur en watt(W)
V0 : Différence de potentiel maximale en volt (V)
R : Résistance du résisteur en ohm (  )
f : Fréquence du signal électrique en Hz (Hz)
Ex : sinusoïdale t : Temps associé à la mesure en seconde (s)
Symbole pour une source alternatif :
Preuve :
Appliquons la loi d’Ohm à un résisteur soumis à une différence de potentiel de forme sinusoïdale :
V 2 V0 sin 2 f t 
2

P  P (Remplacer V  V0 sin 2 f t  )


R R
2
V0
Le courant alternatif d’Hydro-Québec  P sin 2 2 f t  ■ (Simplifier)
R
Hydro-Québec fournit une électromotance ε en volt sous forme sinusoïdale :
La puissance moyenne d’un résisteur ohmique soumis à un courant
alternatif sinusoïdale
La puissance moyenne P libérée par un résisteur ohmique de résistance R soumis à une différence de
V (t ) de forme sinusoïdale est égale à la moitié de sa valeur maximale :
2
1 V0
P
2 R
Forme du courant : alternatif sinusoïdale où P : Puissance moyenne en watt (W)
Fréquence : 60 Hz (Europe 50 Hz) V0 : Différence de potentiel maximale en volt
Volt : ±170 V (Europe ±310 V)
R : Résistance du résisteur en ohm (  )
A : Entrée du courant (fil noir, hot)
B : Sortie du courant à V = 0 (fil blanc)
C : Mise à la terre (ground) pour fin de sécurité (fil vert
ou sans gaine) Le sens de la prise murale est inversé.

Question : Pourquoi on dit que nos prises domestiques nous donnent 120 V (ou 110 V)?
Réponse : Le 120 V (ou 110 V) représente une équivalence à un courant constant.

P.S. Une prise de 240 V utilise deux fils sous tension de couleur noir et rouge.
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Preuve : Électromotance efficace


Évaluons la moyenne de la puissance en effectuant une somme de la puissance instantanée sur une
période complète du cycle et en divisant le tout par le temps d’une période : L’électromotance efficace  eff d’une source d’électromotance alternative correspond à l’électromotance
constante qui produirait la même puissance. Les deux électromotances sont reliées par l’expression
1
T
P   Pt  dt suivante :
T t 0
0
Utilisons le résultat suivant de l’intégrale :
 eff 
T
2

 sin 2 f t 
2
 T
2
où  eff : Électromotance efficace d’une source constante en volt (V)
0  0 : Électromotance d’une source alternative en volt (V)
1
où T
f HydroQuébec
Ainsi, nous obtenons : HydroQuébec fournit un courant alternatif de 170 V
1
T
1 V0
T 2
V0
2 (  0  170 V ). Si l’on transpose se potentiel alternatif en
P t  dt sin 2 2 f t  dt (Remplacer Pt   sin 2 2 f t  )
T t 0 T t 0 R
P  P potentiel efficace, nous avons :
R
2 T  eff 
0
  eff 
170 Société d’état du Québec régissant
1 V0
 sin 2 f t dt 2 2
2
 P (Factoriser constante) la vente et la distribution de l’énergie
électrique
T R t 0
  eff  120,2 V
2
1 V0  T 
T
(  sin 2 2 f t  
T
 P   )
T R 2 0
2  Au Québec, plusieurs appareils électriques possèdent
2 l’inscription « rms = 120 V ». Cela signifie qu’ils ont été
1 V0 conçu pour fonctionner sur du courant alternatif dont
 P ■ (Simplifier)
2 R l’électromotance efficace est de 120 V.
Prise de 120 V.

Équivalence entre la puissance d’une source alternative et constante  Les électriciens mesurent avec leur voltmètre des valeurs de  0 fournit par HydroQuébec qui n’est
pas toujours égale à 170 V (  eff  120,2 V en moyenne) aux bornes d’une prise électrique. Cette
On peut faire une comparaison entre une source constante et une source alternative grâce à la valeur peut varier entre 155 V et 170 V selon la résistance des fils utilisés pour alimenter la prise.
définition de la puissance : Ainsi, l’électromotance efficace  eff peut tourner autour de 110 V d’où vient l’appellation « prise
de 110 ».

 Une prise de 220 V ( 2110 V ) représente deux sources de


110 V dont le voltage sinusoïdale arrive à la prise électrique
tel que le signale résultant est équivalent à une source
sinusoïdale de 220 V. Cependant, il serait plus juste de dire
« une prise de 240 V » pour un calcul de 2120 V .
2 2
1 0  Prise de 240 V.
Pmoyenne alternatif   eff  Pmoyenne continue
2 R R
0
Ainsi :  eff 
2

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Chocs électriques Exercice
Un choc survient lorsque : 3.5.5 Une bouilloire branchée à une prise non standard. L’élément chauffant d’une bouilloire génère
une puissance thermique de 1500 W lorsqu’il est branché à une prise qui oscille entre 170 V et -170 V.
1) On complète un circuit qui est sous tension grâce à une pile. Le courant s’écoule jusqu’à ce que la Quelle puissance serait générée si on branchait la bouilloire à une prise qui oscille entre 100 V et
pile soit vide énergétiquement. -100 V ?

Solution
3.5.5 Une bouilloire branchée à une prise non standard.

Nous pouvons évaluer la résistance de la bouilloire :

P
1 0
2

 R
 02

1702
 R  9,63 
2 R 2P 21500

On peut calculer maintenant la puissance générée :


1 100
2 2
1 0
2) On touche au fil sous tension alternatif et que l’on complète le circuit. Le courant s’écoulera P   P  519,2 W
2 R 2 9,63
toujours sauf si un fusible coupe le courant.

3) On touche un objet chargé et que les charges traversent notre corps très rapidement. Le courant
s’écoulera jusqu’à ce qu’il y ait équilibre électrostatique entre les deux conducteurs.

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Chapitre 3.12 – La charge et la décharge d’un condensateur Le processus de chargement cesse lorsque I =0
l’électromotance ε de la pile est égale à la
différence de potentiel ∆VC du condensateur. Le
Le condensateur ε + ∆VC
courant I chute à zéro. -
Un condensateur est un composant électronique servant à recueillir
une séparation de charges électriques. Il est construit à l’aide de Si le condensateur demeure branché dans le circuit,
c’est la pile qui maintient les charges séparées à la
∑ ∆V = 0
deux plaques conductrices séparées par un isolant qui sont ∆VR = 0
habituellement enroulées en forme de cylindre. Puisque hauteur de son électromotance. ε - ∆VC = 0
l’accumulation de la séparation de charges génère une différence de
potentielle à l’intérieur du condensateur, on peut affirmer qu’un Condensateur de 470 μF (250 V) Remarque : Lorsque la résistance du circuit est très faible, le chargement du condensateur se fait très
Condensateur de 330 μF (385 V)
condensateur est un accumulateur énergie électrique. rapidement (presque instantanément 1).

Un condensateur possède toujours une charge totale nulle. Lorsqu’on qu’un condensateur est dit La capacité
« chargé », c’est qu’il possède une charge + q (déficit d’électrons) sur une plaque et une charge − q
(excédant d’électron) sur l’autre. La capacité d’un condensateur est la quantité de charges électriques qui
peut être séparée dans un condensateur avant que la différence de
Condensateur non chargé Condensateur chargé
potentiel aux bornes du condensateur augmente de un volt. Plus la +q
surface des plaques est grande, plus la capacité est élevée : ∆VC
+q
q −q
−q
C=
∆VC
où C : Capacité du condensateur en farads (F)
Chargement d’un condensateur avec une pile q : Charges électriques séparées dans le condensateur en coulomb (C)
∆VC : Différence de potentiel aux bornes du condensateur en volt (V)
I max
Lorsqu’un condensateur est branché à une pile dans
un circuit, la pile « pompe » les électrons de la La mesure de la charge d’un condensateur
plaque (+) afin qu’ils s’accumulent sur la plaque (-)
ce qui établi un courant I. ε +
- ∆VC = 0 Expérimentalement, nous pouvons évaluer la quantité de charges q
séparées dans un condensateur (la « charge » d’un condensateur) qu’en
L’efficacité maximale de la pile à « pomper » les ∑ ∆V = 0 mesurant la différence de potentiel ∆VC aux bornes du condensateur + + + ++ + + + +q
électrons est déterminée par l’électromotance ε .
∆VR = RI max ε - RI max = 0 avec un voltmètre et de faire le produit de la capacité C avec la ∆VC
différence de potentiel ∆VC :
Plus le condensateur se charge, plus il est difficile de I − − − − − − − −−q
le charger, car une différence de potentiel ∆VC q = C ∆VC
s’installe aux bornes du condensateur en raison de la
séparation des charges déjà accomplie. ε +
- ∆VC où q : Charges électriques séparées dans le condensateur en coulomb (C)
C : Capacité en farads (F)
Le courant I doit donc diminuer, car il y a moins de
différence de potentiel disponible pour faire cette ∑ ∆V = 0 ∆VC : Différence de potentiel aux bornes du condensateur en volt (V)
action ( ∆VR = RI ) par la loi des mailles. ∆VR = RI ε - ∆VC - RI = 0

1
L’électromotance induite généré par la variation du champ magnétique provenant du courant contribue également à
ralentir le processus de chargement, mais cette influence est très faible dans cette situation.
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Loi des mailles et condensateur Preuve :


Déchargeons un condensateur de capacité C contenant une charge
Afin d’appliquer adéquatement la loi des mailles à un circuit composé de condensateurs, il est initiale q 0 dans un résisteur de résistance R. Évaluons le courant I
important d’appliquer les règles de signe suivant selon le sens de la maille et de la polarité du qui circule dans le résisteur selon la charge q restante dans le I ∆VR
condensateur :
condensateur et à l’aide de la loi des mailles appliquée au circuit : + −
 Lorsqu’on traverse un condensateur de + −
q + −
différence de potentiel ∆V en allant de la ∆VC = + q / C ∆VC = −q / C ∆VC + ∆VR = 0 ⇒   + ∆VR = 0 ( ∆VC = + q / C ) + −
borne – à +, on gagne du potentiel : C  ∆VC
∆VC = + q / C +q −q +q −q
+ (− RI ) = 0
q
+ − + − ⇒
C
( ∆VR = − RI )
 Lorsqu’on traverse un condensateur de
différence de potentiel ∆V en allant de la
+ − + − ⇒ I=
q
(Isoler I)
borne + à -, on perd du potentiel : sens de la maille sens de la maille RC
(borne – à +) (borne + à −)
∆VC = −q / C
Puisque l’établissement du courant vise à vider le condensateur, le courant I correspond au rythme
auquel le condensateur se vide de ses charges q déjà accumulées ( I = −dq / dt ). Intégrons cette relation
La décharge d’un condensateur dans un circuit RC dans l’équation précédente et évaluons l’évolution de la charge q dans le condensateur en fonction du
temps t écoulé depuis le commencement du déchargement :
Le processus de décharge d’un condensateur dans un circuit 2 RC dépend
q dq q
de la charge q 0 du condensateur au début du processus de déchargement, I= ⇒ − = (Remplacer I = −dq / dt )
CR dt RC
de la capacité C du condensateur ainsi que de la résistance R du résisteur.
C R
L’équation q(t ) permet d’établir la « charge restante » q dans le dq dt
⇒ =− (Isoler fonction de q)
condensateur après un temps de décharge t : q RC

q(t ) = q0 e − t / RC V (t ) = V0e − t / RC ∫
dq dt
q ∫ RC
et Un condensateur qui se déchargera
lorsque l’interrupteur sera fermé.
⇒ = − (Poser l’intégrale)
où q(t ) : Charges électriques séparées dans le condensateur en coulomb (C) q t
dq dt
q 0 : Charges électriques séparées dans le condensateur au temps t = 0 en coulomb (C) ⇒ ∫ q t =∫0 RC
= − (Borne : q = q 0 → q et t = 0 → t )
V (t ) : Différence de potentiel aux bornes du condensateur en volt (V)
q = q0

q t
dq 1
V0 : Différence de potentiel aux bornes du condensateur au temps t = 0 en volt (V) ⇒ ∫
q = q0
q
=−
RC t =∫0
dt (Factoriser constante)
t : Temps écoulé début le début du déchargement en seconde (s)
R : Résistance du résisteur en ohm ( Ω ) ⇒ [ln q ] q
q0
=−
1
[t ]t0 (Résoudre l’intégrale)
C : Capacité du condensateur en farad (F) RC

⇒ (ln(q ) − ln(q0 )) = − 1 (t − 0) (Évaluer les bornes)


RC
 q 
(Identité : ln (a ) − ln (b ) = ln (a / b ) )
t
⇒ ln  = −
 q0  RC
t
q −
⇒ =e RC
(Appliquer l’exponentiel e)
q0
− t / RC
⇒ q = q0 e ■ (Isoler q)

2
Un circuit RC est l’abréviation pour un circuit résisteur-condensateur
Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 3 Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 4
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Le temps de demi-décharge dans un circuit RC
Le temps de demi-décharge T1 / 2 est le temps requis pour faire q Processus de décharge
diminuer de moitié la charge q d’un condensateur (ou le
voltage). Dans un circuit RC, le temps de demi-décharge est q0
constant et indépendant de la charge initiale q 0 . Elle dépend de
la résistance R du résisteur et de la capacité C du condensateur :
1
q0
T1 / 2 = RC ln 2 2

1
4 q0
1
où T1 / 2 : Temps de demi-décharge en seconde (s) q0
8 t
R : Résistance du résisteur en ohm ( Ω ) 0 T1/2 2T1/2 3T1/2
C : Capacité du condensateur en farad (F)
Preuve :
À partir de l’équation de la charge d’un condensateur q(t ) dans un circuit RC, évaluons le temps T1 / 2
requis pour faire chuter de moitié la charge du condensateur :
 q0  q0
q(t ) = q 0 e − t / RC ⇒   = q0 e 1 / 2
− (T ) / RC
(Remplacer : q(t ) = et t = T1 / 2 )
 2 2
1
⇒ = e −T1 / 2 / RC (Simplifier q 0 )
2
⇒ 2=e T1 / 2 / RC
(Inverser l’équation)
⇒ (
ln(2 ) = ln e T1 / 2 / RC ) (Appliquer la fonction ln)

⇒ ln 2 = T1 / 2 / RC ( )
(Identité : ln e x = x )

⇒ T1 / 2 = RC ln 2 ■ (Isoler T1 / 2 )

La charge d’un condensateur dans un circuit RC


En construction …

ε + ∆VC + ∆VR = 0
 q I
⇒ ε + ±  + (± RI ) = 0 ( ∆VC = q / C et ∆VR = RI ) ε ∆VR
 C
q + −
⇒ ε− − RI = 0 (Règle signe sens maille) + −
C + −
+ −
q dq ∆VC
⇒ ε− −R =0 (Remplacer I = dq / dt )
C dt

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Chapitre 4.1 – Le champ magnétique Boussole et orientation du champ magnétique généré par un aimant
Si l’on place une boussole à un point P près d’un aimant,
La découverte du magnétisme l’aiguille va se déplacer sous l’effet d’une force
magnétique.
On peut accorder au Grec de l’antiquité la découverte du magnétisme après v
avoir découvert près de la ville de Magnésie un minéral qui avait la propriété • Le pôle nord de l’aiguille sera repoussé par le pôle nord devl’aimant (force F ).
'
d’attirer le fer. Ce minéral fut baptisé magnétite et il est chimiquement composé • Le pôle sud sera attiré par le pôle nord de l’aimant (force F ).
de fer et d’oxygène (Fe3O4). De nos jours, nous sommes capable de modifier la
structure de certains matériaux afin qu’ils acquièrent la propriété d’attirer le fer Après avoir atteint l’équilibre, l’aiguille de la boussole
ce qui permet de les qualifier « d’aimant ». Magnétite sera aligné au point P de la façon suivante.

Les pôles d’un aimant Si l’on définit le champ magnétique comme étant
l’influence extérieure des pôles magnétiques d’un aimant
Un aimant est toujours constitué de deux pôles : pôle nord (N) et pôle sud (S). Puisque des aimants et que l’on utilise la boussole pour désigner l’orientation
peuvent s’attirer ou se repousser, l’expérience nous démontre que : de ce champ, alors il faut conclure que :
Le champ magnétique « sort » d’un pôle nord.
Deux pôles identiques se repoussent Deux pôles différents s’attirent Le champ magnétique « entre » dans un pôle sud.
Fm Fm v
N S S N Voici la représentation du champ magnétique B autour d’une tige aimantée :
S N S N
Fm Fm Orientation de plusieurs Orientation du champ Représentation du champ
boussoles près d’un aimant magnétique près d’un magnétique en ligne de
aimant champ magnétique
r
La boussole N

B
r B

N N
N

Les Chinois furent les premiers à exploiter le magnétisme en


découvrant le principe de la boussole au 1ier siècle. S S S

Une boussole est constituée d’une aiguille « aimantée » dont le pôle


nord de l’aiguille pointe dans la direction du pôle nord géographique.
Puisque le pôle nord de l’aiguille doit être attiré par le pôle sud d’un
Champ magnétique uniforme
Boussole
autre aimant (celui de la Terre), la découverte de la boussole nous
permet de réaliser que le pôle nord géographique est en réalité un Pour produire un champ magnétique On représente un champ magnétique
pôle sud magnétique. uniforme, on peut utiliser un aimant en uniforme à l’aide de lignes de champ
forme de « C » : magnétique également espacées :
La Terre est un gigantesque aimant pouvant influencer
magnétiquement d’autre aimant comme une boussole. La nature N
magnétique de la Terre provient de courants électriques situés au
centre de celle-ci et ce mécanisme n’est pas encore très bien compris. N région de
La Terre est un
gigantesque aimant.
champ magnétique
approximativement r
S uniforme B

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L’étude de la force magnétique par la trajectoire Le produit vectoriel


v v
Afin d’évaluer une expression associée à la force magnétique, étudions la trajectoire d’une particule se En mathématique, on définit le produit vectoriel entre deux vecteurs A et B de la façon suivante. Il est
déplaçant dans un champ magnétique constant. important de vpréciser que le produit vectoriel donne un résultat vectoriel et que le produit n’est pas
v v v v v v v
commutatif ( A × B ≠ B × A , A × B = − B × A ) :
Situation 1 : Particule neutre se déplaçant avec une vitesse quelconque.
v v v v
Observation : A × B = A B sin(θ ) nˆ
La particule se déplace à vitesse constante. v v v
v = ( Ay Bz − Az B y )i − ( Ax Bz − Az Bx ) j + ( Ax B y − Ay Bx )k
Conclusion : B Fm = 0 v v v v v
La particule ne subit pas de force, car il n’y où A : Le premier vecteur dans le produit vectoriel ( A = Ax i + Ay j + Az k )
a pas d’accélération. La force magnétique v v v v v
B : Le deuxième vecteur dans le produit vectoriel ( B = Bx i + B y j + Bz k )
dépend de la charge de la particule.
v v v 2 2 2
A : Le module du vecteur A ( A = Ax + A y + Az )
Situation 2 : Particule chargée avec vitesse nulle. v v v 2 2 2
Observation : B : Le module du vecteur B ( B = Bx + B y + Bz )
La particule demeure immobile. θ : Angle entre les deux vecteurs
v v
n̂ : Vecteur unitaire perpendiculaire à A et B ( nˆ = 1 )
Conclusion : B Fm = 0
La particule ne subit pas de force, car il n’y v v
Pour déterminer la direction du vecteur A × B sans faire le calcul au long, on peut utiliser la règle de la
a pas d’accélération. La force magnétique main droite. La règle de la main droite permet de définir l’orientation du vecteur unitaire n̂ :
dépend de la vitesse de la particule.


r n̂ n̂
Situation 3 : Particule chargée avec vitesse parallèle au champ magnétique. r
A r
r r A
B r
Observation : A× B θ B
r θ
La particule se déplace à vitesse constante. A r r
A× B r r
θ A×B
Conclusion : v r
B Fm = 0 B
La particule ne subit pas de force, car il n’y
a pas d’accélération. La force magnétique
Voici quelques propriétés du produit vectoriel :
dépend de la vitesse perpendiculaire au
champ magnétique. 1) Le produit vectoriel de deux vecteurs parallèles est toujours égal à zéro :
v v v v v v
i ×i = 0 j× j =0 k ×k = 0
Situation 4 : Particule chargée avec vitesse perpendiculaire au champ magnétique.
Observation : 2) Le produit vectoriel donne toujours un vecteur résultat perpendiculaire aux deux vecteurs initiaux :
La particule se déplace à vitesse constante v v v v v v v
v sur une trajectoire circulaire. o i× j =k o j × i = −k i
v v v v v v
o j ×k = i o k × j = −i
Conclusion : B q v v v v v v v
v v
La force magnétique est toujours o k ×i = j o i ×k = −j k j
perpendiculaire au champ magnétique (sens horaire) (sens anti-horaire)
v v
B et à la vitesse v de la particule.

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La force magnétique sur une particule Système de coordonnée xyz
La force magnétique est l’influence que produit un champ × × Un système de coordonnée (nord, sud, est, ouest) qui porte le nom de « rose des vents » fait référence à
magnétique sur un système de coordonnée à deux dimensions. On peut faire la correspondance suivante avec un
v une particule chargée en mouvement. La v
force
magnétique Fm est toujours perpendiculaire à lav vitesse v de la r système d’axe xy :
particule chargée et au champ magnétique B ce qui a pour Fm
Correspondances : Rose des vents : Plan cartésien xy :
conséquence de produire des trajectoires circulaires chez les particules q
libres dont le rayon r dépend du module de la force magnétique. ×B v ×
Nord : + y
nord y
Sud : - y
Le module de la force magnétique dépend des paramètres suivants :
Est : + x ouest est x
Fm ∝ q : La force magnétique est proportionnelle à la charge, car une particule de charge élevée Ouest : - x sud
effectue une trajectoire circulaire avec un petit rayon.
Fm ∝ B : La force magnétique est proportionnelle au champ magnétique, car une particule effectue
dans un champ magnétique élevé une trajectoire circulaire avec un petit rayon. On peut ajouter la notion de haut et bas à la « rose des vents » pour avoir la correspondance suivante
v avec un système d’axe xyz :
Fm ∝ v ⊥ : La force magnétique est proportionnel à la vitesse perpendiculaire à B , car deux
particules de vitesses différentes dans un champ magnétique tourne dans le champ au Correspondances : Rose des vents 3d : Plan cartésien xyz :
même rythme (même période pour effectuer un tour complet).
Nord : + y haut
z
v Sud : - y y
Voici l’expression vectorielle de la force magnétique Fm appliquée nord
v Est : + x
sur une particule dev charge q en mouvement à vitesse v dans un ouest est x
champ magnétique B : × × Ouest : - x
v Fm
v v v Haut : +z sud

Fm = q v × B ou Fm = q vB sin θ nˆ q>0 v Bas : - z


bas

v
où Fm : Force magnétique en newton (N) v
q<0 Situation 2 : La force magnétique sur un proton. Un proton se déplace à 50 m/s vers le nord-est dans
q : Charge de la particule en coulomb (C)
v Fm un champ magnétique de 0,2 T orienté vers le sud. On désire déterminer le module et l’orientation de la
vv : Vitesse de la particule mètre par seconde ( m/s ) × × force magnétique qu’il subit.
B : Champ magnétique en tesla ( T ) B
v v v
θ : Angle entre la vitesse v et le champ magnétique B Évaluons l’orientation de la vitesse et du champ magnétique par rapport à l’axe x et l’angle entre v et
v
B :
Pour évaluer le module du champ magnétique, on peut utiliser l’expression de la force magnétique afin
d’isoler le champ magnétique : • Orientation vitesse : nord-est → θ v = 45° par rapport à l’axe x
Fm • Orientation champ magnétique : sud → θ B = −90° par rapport à l’axe x
B= v v
q v sin (θ ) • Angle entre v et B : θ vB = θ v − θ B ⇒ θ vB = 135°

Cette expression nous permet d’exprimer l’unité du champ magnétique qui est en tesla en l’honneur de Évaluons le module de la force magnétique :
Nikola Tesla en unité fondamental :
Fm = q vB sin θ ⇒ ( )
Fm = 1,6 × 10 −19 (50 )(0,2 )sin (135 ° )
N kg ⋅ m kg
1 T =1 =1 =1
m m C⋅s ⇒ Fm = 1,131 × 10 −18 N
C⋅  C ⋅   ⋅ s2
s s
Avec la règle de la main droite, on peut déterminer que l’orientation est vers le bas .

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La règle de la main droite – Orientation de la force magnétique


Situation A : Force magnétique avec le produit vectoriel. Un électron se déplace à 400 km/s vers
Afin de déterminer l’orientation de la force magnétique de l’interaction d’un champ magnétique avec l’ouest à 30o au-dessus de l’horizontal dans un champ magnétique constant de 0,07 T orienté vers le
une particule chargée en mouvement, nous pouvons utiliser la règle de la main droite suivante : nord à 60o vers l’est. On désire évaluer (a) la force magnétique sous forme vectorielle et (b) le module
de la force magnétique
• Index (1er doigt) : Orientation de la vitesse vv .
v
• Majeur (2e doigt) : Orientation du champ magnétique B . Voici une représentation graphique de la situation dans une « rose des vents 3d » et dans un plan
v v cartésien xyz :
• Pouce : Orientation de v × B .
v
• Force magnétique : Orientation du signe de la charge multiplié par vv × B . v haut v z
Example : v v v v
nord B y B
Positionnement de la main droite 60o 60o
Schéma de la situation v v 30o 30o
pour évaluer v × B ouest est x
Vue avec z (m) v v
perspective y (m) v×B sud

v v bas
Fm B
x (m) Puisque les vecteurs ne sont pas alignés sur les axes, il sera beaucoup plus efficace d’utiliser la règle du
v produit vectoriel pour évaluer la force magnétique. Décomposons nos vecteurs dans le système d’axe
v xyz :
v v v v v v
Vue avec z (m) v = −v cos(30° ) i + v sin (30°) k ⇒ (
v = − 400 × 10 3 cos(30°) i + 400 × 10 3 sin (30°) k ) ( )
perspective v y (m) v v v
v v ⇒ v = − 3,46 i + 2,00 k × 10 5 m/s ( )
B v v v v v v
B = B sin (60°) i + B cos(60°) j ⇒ B = (0,07 )sin (60° ) i + (0,07 ) cos(60°) j
x (m)
v v v v v v
v×B ⇒ B = (6,06 i + 3,5 j + ) × 10 T
−2
Fm
v v
Vue avec z (m) On peut effectuer le produit vectoriel v × B de deux façons différentes :
perspective v y (m) v
v B v Méthode 1 : Utilisation de l’équation du produit vectoriel
Fm v v v v v
Avec : A × B = ( Ay B z − Az B y ) i − ( Ax B z − Az B x ) j + ( Ax B y − Ay B x ) k
x (m)
v v v v v
v v v × B = ( v y B z − v z B y ) i − (v x B z − v z B x ) j + (v x B y − v y B x ) k
v×B
z (m) v v v
Vue avec
perspective y (m) v v v×B = [ (
(0)(0) − 2 × 10 5 (0,035) i ) ]
v×B v
v ⇒ [( ) (
− − 3,46 × 10 5 (0 ) − 2 × 10 5 (0,0606 ) j ) ]
v v
[( 5
)
+ − 3,46 × 10 (0,035) − (0 )(0,0606 ) k ]
v x (m) v v v v v
B v Ce qui donne : (
v × B = − 7 i + 12,1 j − 12,1 k × 10 3 )
Fm

Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 7 Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 8
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Méthode 2 : Distribution de l’opérateur produit vectoriel
v v v
Rappel : (
v = − 3,46 i + 2,00 k × 10 5 m/s )
v v v
B = (3,5 j + 6,06 i ) × 10 −2 T

v v v v v v
( )
v × B = − 3,46 × 10 5 i + 2 × 10 5 k × (0,035 j + 0,0606 i )
v v
= [( )
− 3,46 × 10 i × (0,035 j )
5
(terme1) ]
v v
[( )
+ − 3,46 × 10 5 i × (0,0606 i )
v
(terme 2) ]
v
[( )
+ 2 × 10 5 k × (0,035 j )
v
](terme 3)
v
[( )
+ 2 × 10 5 k × (0,0606 i ) ]
(terme 4)
v v v v
v × B = −12,1 × 10 3 (i × j )
v v
− 21,0 × 10 (i × i )
3

⇒ v v
(
+ 7 × 10 3 k × j
v v
)
(
+ 12,1 × 10 3 k × i )
v v v v v
⇒ ()
v × B = − 12,1 × 10 3 k + 21,0 × 10 3 (0 ) + 7 × 10 3 (− i ) + 12,1 × 10 3 ( j )

v v v v v
Ce qui donne : (
v × B = − 7 i + 12,1 j − 12,1 k × 10 3 )
Maintenant, il ne reste plus qu’à calculer la force magnétique :
v v v v v v v
Fm = q v × B ⇒ ( )( (
Fm = − 1,6 × 10 −19 − 7 i + 12,1 j − 12,1 k × 10 3 ) )
v v v v
⇒ (
Fm = 1,12 i − 1,94 j + 1,94 k × 10 −15 N ) (a)

On peut maintenant évaluer le module de la force magnétique:


v 2 2 2
Fm = Fm ⇒ Fm = 10 −15 (1,12 ) + (− 1,94 ) + (1,94 )

⇒ Fm = 2,963 × 10 −15 N (b)

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Chapitre 4.2a – Trajectoire d’une particule dans L’accélération centripète
un champ magnétique En mécanique, un objet effectuant une trajectoire circulaire à vitesse
constance doit subir une accélération centripète 1 orientée vers le centre
Mouvement dans un champ magnétique uniforme de la trajectoire circulaire. Le module de cette accélération a C dépend de 
aC
la vitesse v et du rayon r de la trajectoire circulaire :
 
Considérons une charge positive q se déplaçant à vitesse v dans un champ magnétique uniforme B où 2
  v⊥ r
la vitesse est entièrement perpendiculaire au champ magnétique ( v ⊥ B ) : aC = 
v⊥
     r
Avec : B = − B k et v = v i ×  ×

B Fm où a C : Accélération centripète orientée vers le centre de la trajectoire circulaire (m/s2)
   

Fm = q v × B ⇒ Fm = q (v i )× − B k ( ) v ⊥ : Module de la vitesse de l’objet sur la trajectoire circulaire ( v ⊥ aC ) (m/s)
   × ×
⇒ Fm = −qvB i × k ( ) + r : Rayon de la trajectoire circulaire (m)
  y
⇒ Fm = −qvB(− j )  Le rayon de la trajectoire circulaire d’une particule chargée
 
v ×
z x
⇒ Fm = qvB j
En raison de la force magnétique toujours perpendiculaire à la vitesse × ×
d’une particule, une particule de charge q se déplaçant à vitesse v ⊥ dans r
On réalise que :
 
un champ magnétique de module B effectue une trajectoire circulaire de  
 La force magnétique Fm est toujours perpendiculaire à la vitesse v et au champ magnétique rayon r selon l’équation suivante : aC Fm
  
B simultanément en tout temps en raison du produit vectoriel v × B . mv ⊥ 
r= × ×
 La travail effectué par la force magnétique est toujours nul, car W = F s cos(90°) = 0 . Ainsi, qB B 
v⊥
le module du la vitesse v de la particule demeure constant sous l’action d’une force magnétique.
où r : Rayon de la trajectoire circulaire (m)
 La force magnétique joue le rôle d’une force centripète. Ainsi, une particule plongée dans un
m : Masse de la particule (kg)
champ magnétique va effectuer une trajectoire  circulaire de rayon R dans un plan
perpendiculaire au champ magnétique (autour de B ) . v ⊥ : Module de la vitesse de la particule dans le plan de la trajectoire circulaire (m/s)
q : Charge électrique de la particule (C)
On peut comparer la force magnétique à : B : Module du champ magnétique (T)
La tension appliquée par une La force gravitationnelle qui
corde sur un objet en rotation sur permet à un satellite de Preuve :
une trajectoire circulaire. demeurer sur son orbite Évaluons le rayon r de la trajectoire circulaire qui sera effectuée par une particule de chaque q
circulaire autour de la terre. voyageant à vitesse v dans un champ magnétique constant B . Pour ce faire, utilisons la 2ième loi de
 Newton et la définition de l’accélération centripète :
aC r
  
aC 

T

v
∑ F = ma ⇒ Fm = ma C (Force magnétique Fm parallèle à a C )
v  2 2
 Fg v⊥ v⊥
mg r ⇒ qv ⊥ B = m ( Fm = qv ⊥ B et a C = )
r r
Trajectoire d’un proton dans 
un champ magnétique uniforme aT mv ⊥
⇒ r= ■ (Isoler r)
qB

1
Rappel en mécanique : Physique XXI Volume A, chapitre 1.12 et 2.7
Référence : Marc Séguin, Physique XXI Volume B Page 1 Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 2
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Situation A : Trajectoire qualitative. On désire dessiner qualitativement la trajectoire de deux Le mouvement hélicoïdal
particules en se basant sur la représentation ci-dessous.  
Une charge positive q se déplaçant à vitesse v dans un champ magnétique uniforme B où la vitesse
n’est pas entièrement perpendiculaire au champ magnétique est un mouvement hélicoïdal.

Décomposition Deux trajectoires


de la vitesse : superposées :
   
v = v // + v ⊥ • Rectiligne avec v //
  
et B // v // • Circulaire avec v ⊥
 
B ⊥ v⊥
Trajectoire hélicoïdale 4 d’un proton dans
un champ magnétique uniforme.


Trajectoire rectiligne : (Parallèle à B )
La chambre à bulle  
La vitesse v // produit une trajectoire rectiligne à vitesse constante parallèle à B , car il n’y a pas de
La chambre à bulle est un détecteur de particules qui permet de mesurer la force appliquée sur la particule avec cette composante de vitesse :
       
trajectoire de celles-ci. Elle fut inventée en 1952 par le physicien américain Fm = q v × B ⇒ Fm = q (v // ) × B (Remplacer v → v // )
Donald Arthur Glaser et un prix Nobel de physique fut accordé à cette 
découverte en 1960. ⇒ Fm = q v // B sin (0°) nˆ ( θ v// B = 0° )

La chambre à bulle est constituée d’une cuve remplie habituellement ⇒ Fm = 0 ( sin (0°) = 0 )
d’hydrogène liquide plongée dans un champ magnétique. Le liquide est
maintenu à une température légèrement inférieure à sa température de Donald A. Glaser

Trajectoire circulaire : (Perpendiculaire à B )
vaporisation 2. (1926)
 
La vitesse v ⊥ produit une trajectoire circulaire de rayon r dans le plan perpendiculaire à B , car il y a
Lorsque des particules massives 3 entre en interaction avec le liquide, les une force magnétique appliquée sur la particule avec cette composante de vitesse :
       
particules perdent de l’énergie cinétique et le liquide gagne cette l’énergie. Fm = q v × B ⇒ Fm = q (v ⊥ ) × B (Remplacer v → v ⊥ )
Avec cette énergie supplémentaire, le liquide peut atteinte la température 
requise pour changer de phase et se transformer en gaz formant ainsi des bulles ⇒ Fm = q v ⊥ B sin (90°) nˆ ( θ v⊥ B = 90° )
d’hydrogène. Une caméra photographie la présence des bulles ce qui permet de
v2
retracer la trajectoire des particules. ⇒ q v⊥ B = m ( sin (90°) = 1 )
Chambre à bulle r
Les photons, particules sans masse, ne laissent pas de trace, car ils ne peuvent mv
⇒ r= ⊥ (Isoler r)
pas être « partiellement ralenti ». Ils peuvent cependant former des paires de qB
particule-antiparticule pouvant elles être observées.

La présence du champ magnétique a pour but de forcer les particules chargées à


effectuer des trajectoires circulaires. Ceci permet de mesurer indirectement la
Trajectoires mesurées au CERN
masse et la charge des particules ayant effectuées des trajectoires courbes ou dans une chambre à bulle.
circulaires. Puisque les particules perdent de l’énergie, les trajectoires
circulaires forment des spirales dont le rayon diminue avec le temps.

2 4
La vaporisation est le changement de phase de l’état liquide à l’état gazeux. L’image provient du livre Harris Benson, Physique II, Électricité et magnétisme, page 149
3
Particule comme des électrons, des protons, des neutrons, muons, etc
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La période et le pas d’un mouvement hélicoïdal Le mouvement hélicoïdal dans un champ non constant
La période du mouvement hélicoïdal d’une particule Un mouvement hélicoïdal dans un champ magnétique
chargée en mouvement dans un champ magnétique ne rectiligne non constant a pour conséquence de produire une
dépend pas de la vitesse de la particule. La période T est hélice dont le rayon varie.
uniquement influencée par le module du champ
magnétique B, de la charge q et de la masse m de la À l’aide de cette situation, on observe qu’une particule
particule : chargée désire tourner autour du champ magnétique B dans
2π m le sens prescrit par la règle de la main droite sans augmenter
T= le module de sa vitesse.
qB Mouvement hélicoïdale
Avec r = mv / qB , nous avons r ∝ 1 / B :
Le pas du mouvement hélicoïdal d correspond à la distance parcourue par la particule dans le sens du
champ magnétique après avoir effectué un tour complet du mouvement hélicoïdal. Cette distance  Si le champ magnétique B ↑ ⇒ r ↓. Trajectoire hélicoïdale non régulière 5 (principe de la
« bouteille magnétique ») d’une particule chargée dans un
dépend de la période T du mouvement ainsi que du module de la vitesse de la particule v // dans le sens
 Si le champ magnétique B ↓ ⇒ r ↑. champ magnétique non constant.
du champ magnétique B :
 Si l’orientation du champ magnétique change, alors le
2π v // m
d= plan de la trajectoire circulaire change.
qB
où T : Période du mouvement circulaire du mouvement hélicoïdal (s)
Vent solaire et aurore polaire
d : Pas du mouvement hélicoïdal (m) Le Soleil expulse près de 1 × 10 9 kg par seconde de matière sous
m : Masse de la particule (kg) forme de plasma 6 constitué en grande majorité d’hydrogène ionisé
q : Charge électrique de la particule (C) ( H + ), d’hélium ionisé ( He 2+ ) et d’électron. Ces particules se
v // : Module de la vitesse de la particule dans le sens du champ B (m/s) déplacent en moyenne à 450 km/s. Puisque ces particules sont
chargées, leurs trajectoires initialement rectilignes sont déviées par le
B : Module du champ magnétique (T)
champ magnétique de la Terre ce qui évite à celle-ci d’être trop
bombardée par ces particules très énergétiques.
Preuve :
Déviation du vent solaire par le champ
Évaluons le temps requis pour effectuer un tour le long d’une trajectoire circulaire de rayon r pour une magnétique terrestre
particule chargée dans un champ magnétique B :
Par contre, un certain nombre de ces particules sont redirigés vers les
2π r 2π  mv ⊥ 
T= ⇒ T=   (Remplacer v = v ⊥ et r = mv ⊥ / qB ) pôles de la Terre et sont ralenties en haute atmosphère (ionosphère)
v v ⊥  qB  ce qui provoque une excitation des gaz. La désexcitation du gaz
2π m engendre la production de lumière et l’ensemble du phénomène
⇒ T= ■ (Simplifier, la période T est constante)
qB porte le nom d’aurore polaire (aurore boréale dans l’hémisphère
nord).
Évaluons la distance parcourue à vitesse v // dans le sens du champ magnétique durant une période T à Aurore polaire

l’aide de l’équation de la cinématique :


 2π m 
d = v // T ⇒ d = v //   (Remplacer T)
 qB 
2π v // m
⇒ d= ■ (Isoler d)
qB
5
L’image provient du livre Harris Benson, Physique II, Électricité et magnétisme, page 149
6
Un plasma est un état de la matière constitué de particules ionisées (donc chargées électriquement).
Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 5 Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 6
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Exercice
Référence : Note Science Santé - Chapitre 7 - Question 12

Un électron pénètre par l’ouverture P d’une plaque, dans une région


où le champ magnétique B est constant, tel que montré. Calculez à
quelle distance de P, et après combien de temps, l’électron va frapper
la plaque, sachant que v = 1,6 × 105 m/s et B = 10-2 T.

Solution
Référence : Note Science Santé - Chapitre 7 - Question 12

Évaluons F :
 
• v = −1,6 × 10 5 i m/s
 
• B = 1 × 10 −2 k T
    
( ) (
F = q v × B = (− e ) − 1,6 × 10 5 i × 1 × 10 −2 k )
  
⇒ ( ) (
F = (− e ) − 1,6 × 10 5 i × 1 × 10 −2 k
  
)
⇒ (
F = 1600e i × k

)  

⇒ ( )
F = 1600 1,6 × 10 −19 (− j ) ⇒ F = −2,56 × 10 −16 j N

Avec la trajectoire circulaire :


v2 me vC2 ( )(
9,1 × 10 −31 1,6 × 10 5 )
2

∑ F = maC = m RC ⇒ R=
F
=
(2,56 × 10 −16)
⇒ R = 9,1 × 10 −5 m

(
Distance à P : D = 2 R = 2 9,1 × 10 −5 ) ⇒ D = 18,2 × 10 −5 m

Temps : Circonférence = 2πR


½ Circonférence = πR

t= = =
(
½Cir πR π 9,1 × 10 −5 ) ⇒ t = 17,9 × 10 −10 s
v v 1,6 × 10 5

Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 7 Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 8
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Chapitre 4.2b – Le cyclotron Le fonctionnement du cyclotron
1) On introduit des particules chargées entre les deux
Le cyclotron demi-cylindres où il y a présence d’un champ
électrique provenant d’une différence de potentiel.
Le cyclotron permet d’accélérer des particules chargées à de très grande vitesse. Les particules sont poussées vers l’un des deux
Même si un simple système de plaque parallèle peut accélérer des charges, cette demi-cylindres.
technique n’est pas suffisante si l’on veut atteindre des vitesses qui s’approchent
de la vitesse de la lumière. Le module de la vitesse des particules augmente.
Le premier cyclotron fut inventé par le physicien américain Ernest Orlando
Lawrence en 1931 (prix Nobel de physique en 1939) ce qui permis d’accélérer 2) Lorsque les particules entrent dans l’un des demi-
des ions d’hydrogène (proton) à des énergies cinétiques de 80 000 eV. De nos cylindres, il n’y a plus de force électrique appliquée
jours, les cyclotrons sont beaucoup plus performant et permet d’atteindre des sur les particules, mais la présence d’un champ
énergies cinétiques de l’ordre de 500 MeV comme le cyclotron du TRIUMF
Ernest Orlando Lawrence magnétique impose aux particules une trajectoire
(1901-1958)
situé au laboratoire national Canadien TRIUMF en Colombie-Britannique. circulaire de rayon r = mv / qB .

Le module de la vitesse des particules ne varie pas.

3) Après avoir complété un demi tour, les particules


se retrouvent à l’intersection des deux demi-
cylindres. On inverse à ce moment la différence de
potentiel pour inverser l’orientation du champ
électrique afin de permettre aux particules
Premier Cyclotron du TRIUMF Faisceau de particules à la sortie d’accélérer à nouveau.
cyclotron (Diamètre : 18 m , Champ magnétique : 0,46 T) d’un cyclotron

Le module de la vitesse de la particule augmente.


Usage théorique : Usage médicale :
 Réaliser des expériences en physique  Production de fluor 18 (radioactif) utilisé 4) Les particules effectuent plusieurs tours dans le cyclotron jusqu’à leur expulsion du cyclotron, car le
nucléaire comme créer des atomes comme traceur dans un système d’imagerie rayon de la trajectoire circulaire augmente avec l’augmentation du module de la vitesse.
synthétique (ceux de noyau atomique TEP (tomographie par émission de positron).
supérieur à l’uranium 92) par collision. Le carbone 11 et l’oxygène 15 sont également
des atomes radioactifs utilisés en imagerie
La fréquence du cyclotron
 Créer des collisions avec des faisceaux de
médicale.
particules à très hautes énergies afin Puisque la période du mouvement circulaire d’une particule chargée en mouvement dans un champ
d’étudier des particules plus massives  Protonthérapie en bombardant à l’aide de magnétique ne dépend pas de la vitesse ni du rayon de la trajectoire circulaire, on peut appliquer aux
(ex : muon µ , pion π ). protons des cellules cancéreuses. bornes des deux demi-cylindres une différence de potentiel alternative sinusoïdale avec une fréquence f
constante telle que :

qB
f =
2π m
où f : Fréquence cyclotronique (Hz)
m : Masse de la particule (kg)
q : Charge électrique de la particule (C)
Désintégration du muon en électron (diagramme Feynman) Cyclotron pour protonthérapie
B : Module du champ magnétique (T)

Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 1 Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 2
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Preuve : Exercices
À partir de la période T du mouvement hélicoïdale d’une particule chargée en mouvement dans un
champ magnétique, évaluons la fréquence f de ce mouvement à partir de la définition de la fréquence : Référence : Note Science Santé - Chapitre 7 – Question 20
1 1 2π m
f = ⇒ f = (Remplacer T = ) On utilise un cyclotron pour accélérer des particules α (noyaux de 2 protons et 2 neutrons). La
T (2π m / qB ) qB différence de potentiel fournie par l’oscillateur à haute fréquence est de 1000 V. (On néglige les effets
du rayonnement cyclotronique).
qB
⇒ f = ■ (Simplifier)
2π m a) Après combien de tours complets les particules α auront-elles acquis une vitesse d’au moins
2 × 10 6 m/s ? (on suppose ici que l’oscillateur produit un voltage parfaitement carré)
CERN
b) Quelle doit être la grandeur du champ magnétique du cyclotron, au gauss (1 T = 104 G), pour
Le CERN (Conseil Européen pour la Recherche Nucléaire), fondé en 1954, est devenu le plus grand que ces particules ressortent sous un rayon de 0,5 mètre ?
laboratoire de recherche en physique des particules. Il est constitué de plusieurs accélérateurs de
particules et de plusieurs sites de détection de particules. c) Quelle est la fréquence de l’oscillateur ?

Localité : Genève sur la frontière Franco-suisse


Taille du Synchrocyclotron : 27 km de circonférence à 100 m sous terre
Référence : Note Science Santé - Chapitre 7 – Question 19

On veut obtenir des protons de 8 MeV. Le champ magnétique du cyclotron est de 2 T.

a) Quel doit être le rayon de chaque D ?


b) Quelle serait l’énergie des deutérons (noyaux composés d’un proton et d’un neutron;
md = 2 mp) accélérés dans ce même cyclotron.
c) Quelle doit être la fréquence de l’oscillateur
Vue aérienne du CERN Synchrocyclotron à proton du CERN Image des détecteurs du CERN 1) Quand on accélère des deutérons ?
2) Quant on accélère des protons ?
Large Electron-Positron Collider (LEP)
• Année : 1989 à 2000
• Énergie en jeu : électron et positron à 104 GeV (16,6 nJ)

Large Hadron Collider (LHC)


• Année : 2008 à aujourd’hui
• Énergie en jeu : proton et anti-proton à 7 TeV (1,12 μJ), ion de plomb à 1 150 TeV (184 μJ)

Équivalence masse-énergétique :
E = mc 2 104 GeV ( G = 10 9 ) 7 TeV ( T = 1012 )
E électron = 8,19 × 10 −14 J 203 174 électrons 1 953 602 électrons
E proton = 1,44 × 10 −10 J 115 protons 7 778 protons
Pile AA (1000 mAh) : 5 400 J 3,07 × 10 −12 Pile AA 2,07 × 10 −10 Pile AA

Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 3 Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 4
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Solutions Référence : Note Science Santé - Chapitre 7 – Question 19

Référence : Note Science Santé - Chapitre 7 – Question 20 On utilisera : m p = 1,67 × 10 −27 kg q p = e = 1,6 × 10 −19 C

On utilisera : m p = 1,67 × 10 −27 kg q p = e = 1,6 × 10 −19 C Changement d’unité : ( )


1 eV = 1 ∗ 1,6 × 10 −19 C ∗ V = 1,6 × 10 −19 J
mn = 1,67 × 10 −27 kg
Donc : ( )(
8 MeV = 8 ∗ 1 × 10 1,6 × 10 -19 = 1,28 × 10 -12 J
6
)
a) ∆K + ∆U = 0 ⇒ ∆K + q∆V = 0
⇒ ∆K + qN∆V passage = 0 Voici le rayon de la trajectoire d’une particule chargée sous l’effet d’une force magnétique :
mv
Avec Ki = 0, Vf = 0 : R=
qB
K f − qNV passage = 0 ⇒ K f = qNV passage
mv mv 2 2K
Kf mv 2 4m p v 2 a) R= et K= ⇒ v=
⇒ N= = = qB 2 m
qV passage 2qV passage 2 ∗ 2e V passage

⇒ N=
(
4 1,67 × 10 −27 2 × 10 6 )( ) 2

= 41,75 passages m 2K 2mK ( )(


2 1,67 × 10 − 27 1,28 × 10 −12 )
(
4 1,6 × 10 −19 (1000) ) ⇒ R=
qB m
=
qB
=
(
1,6 × 10 −19 (2 )
= 0,204 m = 20,4 cm
)
Puisqu’il y a 2 passages par tours :

N 41,75
N tours = = = 20,875 tours ⇒ il faut compléter 21 tours pour atteindre la vitesse. 2m d K
2 2 b) R=
qB
(RqB )2 ( (0,204)(1,6 × 10 )(2) )
−19 2

R=
mv
⇒ B=
mv 4m p v 4 1,67 × 10
= =
( 2 × 10 −27
)( 6
) = 0,0835 T = 835 G ⇒ K=
2m d
=
(
2 2 ∗ 1,67 × 10 − 27 )
b)
qB qR 2eR 2 1,6 × 10 −19 (0,5)( ) ⇒ K = 6,38 × 10 −13 J
1eV
⇒ K = 6,38 × 10 −13 J ∗ (Conversion unité : 1eV = 1,6 × 10 −19 J )
1,6 × 10 −19 J
f =
qB
⇒ f =
2eB
=
(
2 1,6 × 10 −19 (0,0835) )
= 6,37 × 10 5 Hz ⇒ K = 3,99 MeV
( )
c)
2πm 2π ∗ 4m π 8π 1,67 × 10 − 27

f =
qB
⇒ fd =
(
1,6 × 10 −19 (2 ) )
= 15,2 × 10 7 Hz
( )
c) Avec
2πm 2π 2 ∗ 1,67 × 10 − 27

=
(
1,6 × 10 )(2 ) −19
= 30,4 × 10 7

2π (1,67 × 10 )
fπ − 27
Hz

Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 5 Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 6
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Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 7 Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 8
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Chapitre 4.2c – Le sélecteur de vitesse et le spectromètre Le spectrographe de masse
de masse Le spectromètre de masse est un appareil permettant de
mesurer la masse de petits éléments comme des granules
microscopiques 1, des molécules et des atomes. La précision
Le sélecteur de vitesse de certain de ces appareils permet même de distinguer la
masse de différents isotopes 2.
Le sélecteur de vitesse est un appareil constitué d’un champ
électrique E et un champ magnétique B perpendiculaire l’un à Fonctionnement :
l’autre permettant de dévier des particules en fonction de leur
vitesse d’entrée (orientation et module). La vitesse de A : Production des particules à analyser. Ces particules ont
sélection vsél du sélecteur de vitesse correspond au rapport du des vitesses variables.
le champ électrique E avec le champ magnétique B qui règne
dans le sélecteur de vitesse : B : Le sélecteur de vitesse trie les particules à analyser et
laisse passer seulement celles qui ont la vitesse de
E sélection
vsél = E
B vsél = . Spectromètre de masse industriel
Simulation obtenue à partir du simulateur de particule Chess
B
où vsél : Vitesse de selection (m/s) illustrant la trajectoire de plusieurs particules de vitesses
différentes. La trajectoire est illustrée en rouge représente le
E : Module du champ électrique (N/C) mouvement d’une particule ayant la vitesse de sélection.
C : Le déflecteur est une zone où le champ magnétique est présent pour permettre aux particules
B : Module du champ magnétique (T) d’effectuer une trajectoire circulaire partielle dont le rayon est déterminé par
mv
r= .
P.S. Uniquement les particules qui ont une vitesse v égale à la vitesse de sélection vsél avec le bon sens qB
peuvent traverser le sélecteur de vitesse.
D : La plaque détectrice permet d’identifier la présence de la particule et de mesurer le rayon de la
trajectoire circulaire via la mesure du diamètre d de la trajectoire.
Preuve :

À partir d’un champ électrique E et d’un champ
magnétique B perpendiculaire l’un à l’autre, B
déplaçons une particule chargée avec une vitesse E Fm
 v
v perpendiculairement à ces deux champs et Fe
évaluons le module de la vitesse requis pour qu’il
n’y aie aucune déviation de la particule ce qui

sera satisfait par la 1ière loi de Newton ∑ F = 0 : Schéma d’un sélecteur de vitesse
  
∑F =0 ⇒ Fe + Fm = 0 (Force électrique et magnétique)
       
⇒ qE + q v × B = 0 ( Fe = qE et Fm = q v × B )
  
⇒ E+v×B =0 (Simplifier la charge q)
⇒ ( )
E Eˆ + vB sin (θ ) − Eˆ = 0

( E = EEˆ et usage règle main droite)

⇒ E − vB sin (θ ) = 0 (Simplifier Ê )
E 1
⇒ v= ■ (Isoler v) La masse de poudre de polymère de plastique utilisé comme peinture pour voiture est mesurée à l’aide d’un spectromètre
B sin (θ ) de masse.
2
Les isotopes d’un atome en particulier possèdent tous la même charge (même nombre de protons), mais possèdent des
masses différentes en raison d’un nombre de neutrons différents.
Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 1 Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 2
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Exercices Solutions
Référence : Note Science Santé – Chapitre 7 – Question 15 Référence : Note Science Santé – Chapitre 7 – Question 15

Dans un spectrographe de masse dessiné sur la figure, les


charges sortent de la source S avec une vitesse négligeable,
et sont accélérées par la différence de potentiel V. À partir
de la trajectoire montrée, a-t-on accéléré des charges
positives ou négatives ? Montrez que la masse m des
charges est donnée par :
B2 q d 2
m= Force magnétique : Accélération sous ∆V :
8 V
2
v Wnc = ∆K + ∆U = ∆K + q∆V
F = qvB et ac = c

R
Référence : Note Science Santé – Chapitre 7 – Question 16 Avec Wnc = 0, K i = 0 :
⇒ F = ma c
Un faisceau de protons et de deutérons (noyaux composés d’un proton et d’un neutron; md = 2 mp) mv 2
⇒ − q∆V = ∆K = K f
⇒ qvc B = c

− q (V f − Vi ) = K f
pénètre dans un champ magnétique uniforme. Protons et deutérons ont été accélérés sous la même
 R ⇒
différence de potentiel. Si le faisceau est perpendiculaire à B et si les protons décrivent une trajectoire qBR
circulaire de 10 cm de rayon, calculez le rayon de la trajectoire des deutérons. ⇒ vc =
m
Avec q > 0, posons Vi = V, Vf = 0 :
Avec R = d :
2
mv 2
⇒ qV = K f =
qBd 2
⇒ vc = (1) 2qV
2m ⇒ m= (2)
v2

On remplace (1) dans (2) :

2qV 1 4m 2 8Vm 2
m= = 2qV = 2qV 2 2 2 =
v2  qBd 
2
q B d qB 2 d 2
 
 2m 

On simplifie les m :
qB 2 d 2
m=
8V

Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 3 Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 4
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Référence : Note Science Santé – Chapitre 7 – Question 16

Voici le rayon de la trajectoire d’une particule chargée sous l’effet d’une force magnétique :
mv
R=
qB

Alors :
mpvp m d v d 2m p v d
Rp = et Rd = =
qB qB qB

mpvp 2m p v d
⇒ qB = et qB =
Rp Rd
m p v p 2m p v d vp
⇒ = ⇒ R p = Rd
Rp Rd 2v d

Puisqu’ils ont été accélérés sous la même différence de potentiel, ils possèdent la même énergie
cinétique finale :

m p v 2p 2
m d v d2 2m p v d v 2p vp
= = ⇒ =2 ⇒ = 2
2 2 2 v d2 vd

On remplace la relation entre les vitesses dans l’équation des relations des rayons :

vp 2 1
R p = Rd ⇒ R p = Rd = Rd ⇒ Rd = 2 R p
2v d 2 2

Avec un rayon de 10 cm pour le proton :

Rd = 2 R p = 2 (0,1) = 0,141 m ⇒ Rd = 14,1 cm

Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 5 Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 6
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Preuve :
Chapitre 4.2d – Le mouvement dans un champ v v v
Évaluons la force magnétique Fm appliquée par un champ magnétique constant B = B z k sur une
électrique et magnétique constant v
particule chargée q de masse m se déplaçant dans le plan xy avec une vitesse v :
v v v v v v v
Les équations du mouvement dans un champ magnétique constant Fm = q v × B ⇒ Fm = q (v x i + v y j ) × B z k ( )
v v v v v
⇒ (
Fm = q v x i × B z k + v y j × Bz k )
Le mouvement d’une particule de chargée dans un champ magnétique
v v v v v
constant est de
v
forme circulaire dans un plan perpendiculaire au champ × × × ⇒ ( (
Fm = q v x Bz i × k + v y B z j × k ) ( ))
magnétique B . Lorsque le mouvement s’effectue dans le plan xy sous v v v
v
l’influence d’un champ magnétique B selon l’axe z, nous avons les ⇒ Fm = q (− v x B z j + v y B z i )
équations du mouvement suivantes : × R × v v v
q>0 ⇒ Fm = qv y Bz i − qv x B z j
Selon l’axe x : x(t ) = x0 + R(sin(ω t − φ ) + sin(φ )) v
× v0 v × v ×
Appliquons la 2ième loi de Newton à notre particule avec d’évaluer l’équation différentielle associée à
Selon l’axe y : y(t ) = y 0 + R(cos(ω t − φ ) − cos(φ )) B = − Bz k l’équation du mouvement à évaluer :
v
où x(t ) : Position de la particule selon l’axe x (m) F = ma
v
⇒ (qv y Bz iv − qvx Bz vj ) = m(a x iv + a y vj )
y (t ) : Position de la particule selon l’axe y (m) qBz qBz m
⇒ ax = vy et ay = − vx d’où vx = − ay
R : Rayon de la trajectoire circulaire (m) m m qBz
ω : Fréquence angulaire de la trajectoire circulaire (rad/s)
t : Temps écoulé durant le mouvement (s) Développons l’équation de l’accélération a x et utilisons la définition de l’accélération pour y remplacer
φ : Angle de projection de la vitesse initiale par rapport à l’axe x (rad) la vitesse v x de l’équation précédente :

B z : Champ magnétique selon l’axe z (T) qBz dv x qBz dv x


ax = vy ⇒ = vy (Définition : a x = )
x0 : Position de la particule selon l’axe x à t = 0 (m) m dt m dt

y 0 : Position de la particule selon l’axe y à t = 0 (m) d m  qB m


⇒ − ay  = z vy (Remplacer v x = − ay )
v x 0 : Vitesse de la particule selon l’axe x à t = 0 (m/s) dt  qBz  m qBz

v y 0 : Vitesse de la particule selon l’axe y à t = 0 (m/s) m d


⇒ − (a y ) = qBz v y (Factoriser constantes)
qBz dt m
2 2 mv qB v y0
et v = v x0 + v y 0 R= ω= z tan(φ ) = 2
qBz m v x0 d ay q 2 Bz
⇒ =− vy (Regrouper constantes)
avec les conditions suivantes pour le choix de l’angle φ : 1 dt m2
2
d ay q 2 Bz
1ier cadran 2ième cadran 3ième cadran 4ième cadran ⇒ = −ω 2 v y (Remplacer ω 2 = )
( v x 0 > 0 et v y 0 > 0 ) ( v x 0 < 0 et v y 0 > 0 ) ( v x 0 < 0 et v y 0 < 0 ) ( v x 0 > 0 et v y 0 < 0 ) dt m2
 v y0   v y0   v y0   v y0  d  dv y  dv y
φ = arctan ⇒   = −ω 2 v y
 φ = arctan 
φ = arctan (Définition : a y = )
 + π φ = arctan  + π dt  dt  dt
 v x0   v x0   v x0   v x0 
2
d vy d  df  d 2 f
⇒ = −ω 2 v y (Dérivé seconde :  = )
dt 2 dx  dx  dx 2

d 2v y
1
Lorsqu’on utilise la fonction arctan, il y a toujours deux solutions admissibles qui permettent de distinguer les 4 cadrans du ⇒ + ω 2v y = 0 (Oscillateur harmonique simple)
cercle trigonométrique. dt 2
Note de cours rédigée par Simon Vézina Page 1 Note de cours rédigée par Simon Vézina Page 2

À partir de la solution de l’oscillateur harmonique simple (voir NYC – Chapitre 1.1c), nous pouvons Évaluons la constante de phase φ x avec les conditions à t = 0 :
dédire que :
qBz qBz
d 2vy ax = vy ⇒ a x0 = v y0 (Évaluer à t = 0 )
2
+ ω 2v y = 0 ⇒ v y = v y max sin(ω t + φ y ) (Solution de l’OHS : MHS) m m
dt
qBz
⇒ ω v x max cos(φ x ) = v0 sin(φ ) (Remplacer a x 0 et v y 0 = v 0 sin(φ )
m
Par analogie, on peut réaliser que :
⇒ v x max cos(φ x ) = v0 sin(φ ) (Simplifier avec ω = qBz / m )
v x = v x max sin(ω t + φ x )
⇒ v x max = v0
De plus, voici la forme des équations de l’accélération qui seront requises pour évaluer nos phase φ x et
φy : π
et φx = −φ
2
dv d
ax = x ⇒ a x = (v x max sin(ω t + φ x ))
dt dt Évaluons la constante de phase φ y avec les conditions à t = 0 :
⇒ a x = ω v x max cos(ω t + φ x )
qBz qBz
ay = − vx ⇒ a y0 = − v x0
m m
et a y = ω v y max cos(ω t + φ y )
qBz
⇒ ω v y max cos(φ y ) = − v cos(φ )
Pour satisfaire la condition initiale de vitesse étant un module v0 projeté à l’aide d’un angle φ par m
rapport à l’axe x, nous avons ⇒ − v y max cos(φ y ) = v0 cos(φ )
v v v v v
v 0 = v x 0 i + v y 0 j = v0 cos(φ )i + v 0 sin(φ ) j ⇒ v y max = v0
ce qui respecte également
et φy = π −φ ou φy = π + φ
v y0  v y0 
tan(φ ) = et φ = arctan 
v x0  v x0  P.S. On va prendre φ y = π − φ , car c’est la seule condition qui respecte en même temps la condition
Cependant, il faut faire très attention, car le choix de l’arctan est très important. Il faut choisir l’arc de de vitesse initiale et accélération initiale.
cercle menant au bon cadran dans le cercle trigonométrique :
1ier cadran 2ième cadran 3ième cadran 4ième cadran Si l’on remplace la phase φ x dans l’équation v x , nous avons :
( v x 0 > 0 et v y 0 > 0 ) ( v x 0 < 0 et v y 0 > 0 ) ( v x 0 < 0 et v y 0 < 0 ) ( v x 0 > 0 et v y 0 < 0 )
v x = v x max sin(ω 0 t + φ x ) ⇒ v x = (v0 )sin(ω 0 t + (π / 2 − φ )) (Remplacer φ x = π / 2 − φ )
 v y0   v y0   v y0   v y0 
φ = arctan  φ = arctan  + π φ = arctan  + π φ = arctan 
⇒ v x = v 0 sin(π / 2 − (φ − ω 0 t )) (Réécriture)
 v x0   v x0   v x0   v x0 
⇒ v x = v 0 cos(φ − ω 0 t ) ( sin(π / 2 − θ ) = cos(θ ) )
De plus, il faut satisfaire les conditions initiales de l’accélération dictées par les deux relations initiales
⇒ v x = v 0 cos(− (ω 0 t − φ )) (Factoriser négatif)
qBz qBz
ax = vy et ay = − vx ⇒ v x = v 0 cos(ω 0 t − φ ) ( cos(− θ ) = cos(θ ) )
m m

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Si l’on remplace la phase φ y dans l’équation v y , nous avons : Appliquons notre condition initiale de position y 0 à l’équation y :

v y = v y max sin(ω 0 t + φ y ) ⇒ v y = (v0 )sin(ω 0 t + (π − φ )) (Remplacer φ y = π − φ ) y (t = 0) = y 0 ⇒ y 0 = R cos(ω 0 (0) − φ ) + C y

⇒ v y = v0 sin(π + ω 0 t − φ ) (Réécriture) ⇒ C y = y 0 − R cos(− φ )


⇒ C y = y 0 − R cos(φ )
⇒ v y = −v0 sin(ω 0 t − φ ) ( sin(π + θ ) = − sin(θ ) )

Nous pouvons ainsi obtenir l’équation de la position selon l’axe x et y :


Remarque :
x = R sin(ω 0 t − φ ) + C x ⇒ x = x 0 + R(sin(ω 0 t − φ ) + sin(φ )) ■ (2)
Avec le choix φ y = π − φ , nous avons à t = 0 une cohérence avec v y 0 car :
y = R cos(ω 0 t − φ ) + C y ⇒ y = y 0 + R(cos(ω0 t − φ ) − cos(φ )) ■ (3)
v y = −v0 sin(ω 0 t − φ ) ⇒ v y 0 = −v0 sin(ω 0 (0) − φ )

⇒ v y 0 = −v 0 sin(− φ )
Les équations du mouvement cycloïde dans un champ électrique et
⇒ v y 0 = v0 sin(φ ) ( sin(− θ ) = − sin(θ ) )
magnétique constant et perpendiculaire
Appliquons une intégrale sur le temps des fonctions v x et v y et obtenons les équations de positions x En construction …
et y :
x = ∫ v x dt ⇒ x = ∫ v0 cos(ω 0 t − φ ) dt (Remplacer v x = v 0 cos(ω 0 t − φ ) ) v v v v v v v v
Fem = q(E + v × B ) où E = Ey j B = Bz k
v0 1
⇒ x= sin(ω 0 t − φ ) + C x ( ∫ sin(au ) du = − cos(au ) + C )
ω a

y = ∫ v y dt ⇒ x = ∫ − v0 sin (ω 0 t − φ ) dt (Remplacer v y = −v0 sin(ω 0 t − φ ) )

v0 1
⇒ y= cos(ω0 t − φ ) + C y ( ∫ sin(au ) du = − cos(au ) + C )
ω a

Remplaçons l’expression v / ω 0 par le rayon de la trajectoire circulaire effectué par la particule :

v0 v0 qBz
R= ⇒ R= (Remplacer ω = )
ω  qBz  m
 
 m 
mv0
⇒ R= ■ (1) (Réécriture)
qBz

Appliquons notre condition initiale de position x0 à l’équation x :

x(t = 0) = x0 ⇒ x 0 = R sin(ω 0 (0) − φ ) + C x

⇒ C x = x0 − R sin(− φ )

⇒ C x = x0 + R sin(φ )

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Rappelons le lien entre la vitesse de dérive I
Chapitre 4.3 – La force sur un fil dans un champ vd des électrons et le courant électrique I
   

magnétique uniforme qu’ils transportent dans un fil de surface A : 


vd   A
I 
Force magnétique sur un fil vd      
B
nAe Fm e 
Lorsqu’un fil parcouru par un courant électrique est plongé dans un champ
 magnétique, celui-ci subit
 Nous pouvons maintenant développer l’expression de la force magnétique appliquée sur nos N

une force magnétique Fm qui dépend du courant I, de la longueur du fil  , du champ magnétique B et électrons et introduire un lien entre la vitesse de dérive v d et le courant électrique I :
de l’angle  entre l’orientation du fil et le champ magnétique. Cette force macroscopique résulte de la     
FN   Ne vd vˆd  B 

force magnétique appliquée sur tous les électrons en mouvement qui transportent le courant électrique : FN   Ne vd  B  (Remplacer vd  vd v̂ d )
 
    FN  nAD e vd vˆd  B  (Remplacer N  nAD )
F  I  B
 
vˆd  B 
 I  I
  FN  nAD e (Remplacer vd  )
où F : Force magnétique appliquée sur le fil en newton (N)   nAe  nAe
I : Courant électrique en ampère (A) B  
 I  FN   I D vˆd  B  (Simplification)
 : Vecteur longueur du fil orienté dans le sens  
 du courant en mètre (m)
  FN  I  D vˆd  B  (Réécriture)
Fm    
B : Champ magnétique sur le fil en tesla (T)
 : Angle entre l’orientation du fil et le champ   F  I  B ■ (Remplacer    D v̂d )
magnétique 
Remarque : Puisque les électrons se déplacent dans le sens contraire du courant conventionnel, la
Preuve : vitesse de dérive est orientée
 dans le sens contraire au courant. Ainsi, nous pouvons
établir le lien suivant :    D v̂d
Considérons un groupe de N électrons se déplaçant à la vitesse de dérive1 v d dans un fil conducteur de
surface A :
Comparaison entre force électrique et force magnétique
vd A Voici une comparaison entre la force électrique et la force magnétique que s’applique deux géométries
de base :
Attraction de sphère conductrice Répulsion de sphère conductrice
I
À l’aide de la définition de la densité des électrons libres n, nous pouvons établir un lien entre les N
électrons et le volume AD qu’ils occupent dans le fil :
N  nAD

Puisque tous les électrons se déplacent à la vitesse de dérive v d , on peut évaluer la force magnétique
appliquée sur chacun des électrons et faire la somme de toutes ces forces : Attraction de deux fils Répulsion de deux fils
     
Sur un électrons : F  q v  B et q  e  F1  e v d  B
     
Sur N électrons : F  qv  B et q   Ne  FN   Ne vd  B

Les expériences d’attraction et de répulsion entre deux fils portent à croire qu’un courant électrique I
génère un champ
 magnétique,
  car un fil subit une force magnétique sous la présence d’un champ
1
La vitesse de dérive a été définie au chapitre 3.3 magnétique ( F  I   B ).
Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 1 Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 2
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Avec la définition de la force magnétique, évaluons la force magnétique sur le fil sous forme
Situation A : La force magnétique sur un fil aligné le long de l’axe y. Un fil de 80 cm est aligné le vectorielle :
long de l’axe y et il est parcouru par un courant de 0,5 A s’écoulant dans le sens négatif de l’axe y. Ce         
fil est plongé dans un champ magnétique constant de 0,2 T orienté dans le sens positif de l’axe z. On F  I  B   
F  0,018   4 i  2 j   3 i  9 j  4 k  10 3 (Remplacer) 
désire évaluer la force magnétique appliquée sur le fil sous forme vectorielle.      
 
F  1,8  10 5  4 i  2 j   3 i  9 j  4 k 
(Factoriser constantes)
Voici une représentation de la situation : z
y 
     
 I  0,5 A  B 
F  1,8  10 5 (  4 i  3 i    4 i  9 j    4 i  4 k 
  F x   (Distribution du produit)
     
 B  0,2 k T

 
 2 j  3 i   2 j  9 j   2 j  4 k ) 

   0,8 j m
      

F  1,8  10 5 (  12  i  i   36 i  j   16 i  k 
       (Factoriser les constantes)
Avec la définition de la force magnétique, évaluer la force appliquée sur le fil : 
 6 j  i   18 j  j   8 j  k ) 
     
F  I  B  F  0,5  0,8 j   0,2 k  
(Remplacer valeurs num.)   
   
F  1,8  10 5 (  12 0   36 k  16  j 
 F  0,08 j  k   (Sortir les constantes)    (Effectuer produits vectoriels)
      
6  k  18 0   8  i  )
 F  0,08i  (Calculer, j  k  i )
    

 
F  0,08 i N (Évaluer la force magnétique)
 
F  1,8  10 5 36 k  16 j  6 k  8 i  (Retirer termes nuls)
   
Situation B : La force magnétique sur un fil électrique d’un circuit. Une pile de 9 V alimente en
 
F  1,8  10 5  8 i  16 j  30 k  (Simplification)
électricité un moteur rotatif d’une résistance de 500  avec deux fils rectilignes de résistance
négligeable. Selon un plan cartésien gradué en mètre, la pile estsituée à la coordonnée
 (1,2) et le Nous pouvons maintenant évaluer le module de la force magnétique (la valeur sera la même sur les

moteur est situé à la coordonnée (-3,4). Un champ magnétique B  3 i  9 j  4 k  10 3 T constant  deux fils) :
applique une force magnétique sur les deux fils électriques. On désire évaluer le module de la force
magnétique appliquée sur chacun des deux fils. 2
F  Fx  Fy  Fz
2 2
 F  1,8  10 5  82   162  302
Évaluons le courant transporté par les fils à l’aide de la loi d’Ohm :  F  6,28  10 4 N
V
V  RI  I (Isoler I)
R

 I
9 (Remplacer valeurs num.)
500
 I  0,018 A (Courant électrique)

Évaluons le vecteur longueur de fil  partant de la pile vers le moteur avec la définition du vecteur
  
déplacement : ( r  p 2  p1 )
     
  p 2  p1     3,4  1,2 ( p 2 : position moteur, p1 : position pile)

    4,2 (Vecteur déplacement)
  
    4 i  2 j  m (Vecteur exprimé en composante unitaire)

Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 3 Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 4
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Le haut-parleur Solution
Référence : Note Science Santé – Chapitre 7 – Question 2

Nous avons la définition de la force magnétique Fm :


  
Fm  I   B

Notre courant provient d’une force électromotrice ε:


V 
V  RI  I 
R R

On remplace I par son expression provenant de la loi d’Ohm :


  LB
Fm  I  B sin      L  B sin 90  Fm 
R R

Avec la 2ième loi de Newton : (dans la coordonnée x’ )



F 0  F x' 0
Exercices
  Fm cos   mg sin    0
Référence : Note Science Santé – Chapitre 7 – Question 2
LB
  cos   mg sin    0
Une tige de résistance R, de longueur L et de masse m, repose sur deux rails conducteurs (de résistance R
négligeable) formant un plan incliné d’angle θ. Si le tout forme un circuit fermé avec une pile de force
LB
électromotrice ε, déterminez la valeur et le sens du champ magnétique B à appliquer verticalement,  cos   mg sin  
R
juste suffisant pour empêcher la tige de descendre sous l’effet de la gravité. Supposons qu’il n’y a pas
R sin  
de friction.  B mg
L cos 

mgR
 B tan  
L

Ainsi :
 mgR 
B tan   j
L

Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 5 Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 6
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Chapitre 4.4 – L’effet Hall Le magnétomètre
L’effet Hall Le magnétomètre est un appareil permettant d’évaluer le module du
champ magnétique. Certains de ces appareils basent leurs mesures
En octobre 1879, le physicien américain Edwin Hall réalise une expérience qui sur l’effet Hall en mesurant de toute petite différence de potentiel
a permis de découvrir la vraie nature du signe de la charge électrique qui causée par la présence d’un champ magnétique.
transporte le courant électrique : la charge négative.

Il utilisa une mince feuille


 d’or parcourue par un courant I qu’il plongea dans Magnétomètre
un champ magnétique B perpendiculaire au courant. La déviation des charges
en mouvement causée par une force magnétique générait une petite différence

de potentielle ∆V perpendiculaire au courant I et au champ magnétique B . Edwin Herbert Hall
(1855-1938)

Expérience :

Considérons un fil parcouru par un courant I plongé dans un champ magnétique B perpendiculaire :

Hypothèse 1 : Hypothèse 2 :
Charges positives en mouvement Charges négatives en mouvement
(Courant conventionnel) (Courant réel)
  
Sous l’effet de la force magnétique ( F = q v × B ),
les charges en mouvement vont se coller sur le côté
gauche du fil. Bien que la force magnétique soit la
même dans les deux cas, les deux situations se
distinguent, car la déviation des charges en
mouvement produit une différence de potentiel
∆V = VA − VB .

Deux scénarios possibles :


1) Si le courant est constitué de charges positives en mouvement ⇒ VA > VB
2) Si le courant est constitué de charges négatives en mouvement ⇒ VA < VB

L’expérience de l’effet Hall démontre que :


VA < VB ⇒ Le courant est constitué de charges négatives en mouvement.

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Chapitre 4.6a – Le champ magnétique généré par La règle de la main droite – Orientation du champ magnétique
un long fil rectiligne Afin de déterminer l’orientation du champ magnétique généré par un fil parcouru un courant, nous
pouvons utiliser la règle de la main droite suivante :
 Pouce : Sens du courant conventionnel
L’Expérience de Oersted
 Jointures : Endroit où l’on veut évaluer le champ magnétique
En 1819, Hans Christian Oersted réalise qu’une boussole est  Plier les doigts à 90o avec la paume de la main.
influencée lorsqu’elle est située près d’un fil parcouru par un courant 
 fil transportant courant électrique I
électrique. Il conclue alors qu’un  Orientation des doigts : Sens du champ magnétique B
génère un champ magnétique B autour de celui-ci. Hans Christian Oersted
(1777-1851)
Example : Soit un fil transportant un courant selon l’axe z positif
Voici les deux orientations possibles pour la boussole en fonction du sens du courant :
Schéma de la situation Positionnement de la main droite
Vue avec z (m)
perspective y (m)
I

Avec cette expérience, on réalise que : P

 Un courant électrique produit un champ magnétique.  x (m)


B
 La direction du champ magnétique est perpendiculaire à la direction du courant.
 Le sens du champ magnétique dépend du sens du courant.
Vue avec z (m)
perspective y (m)
Ainsi : I

 Les charges électriques produisent un champ électrique E .

 Les charges électriques en mouvement produisent un champ magnétique B . P x (m)

B
On peut maintenant déterminer expérimentalement la forme du champ magnétique près d’un fil
parcouru par un courant électrique :
Vue avec z (m)
perspective y (m)
I 
B
P
x (m)

Vue avec z (m)


perspective y (m)
 I
B P

x (m)

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Le module du champ magnétique produit par un fil rectiligne infini Situation A : Le fil infini parallèle à l’axe z. Un très long fil parallèle à l’axe z situé à la coordonnée
parcouru par un courant (x = 3 m, y = 2 m) d’un plan cartésien est parcouru par un courant de 0,9 A dans le sens positif de l’axe
z. On désire évaluer le champ magnétique sous forme vectoriel généré par ce fil à la coordonnée
Un mois après avoir pris connaissance des expériences d’Œrsted sur le (x = 2 m , y = 5 m) du plan cartésien.
magnétisme, les deux physiciens français Jean-Baptiste Biot et Félix Savart
furent en mesure de déterminer une expression
 mathématique décrivant le Voici une représentation graphique de la situation dans un plan cartésien xyz :
module et l’orientation du champ magnétique B généré par un long fil rectiligne
parcouru par un courant électrique I. y (m) P (2,5)

Le module du champ magnétique B était proportionnel au courant électrique I et Jean-Baptiste Biot
 
(1774-1862)
inversement proportionnel à la distance R entre le fil et l’endroit P où est évalué B
Félix Savart
le champ magnétique : (1791-1841) θ I
 I (3,2)
B 0
2 R R z (m)
x (m)
où B : Le champ magnétique en tesla (T) P
I B Nous avons les informations suivantes selon la géométrie du problème :
I : Courant électrique en ampère (A)
R : Distance entre le point P et le fil en mètre (m)  Courant circulant dans le fil : I  0,9 A
 0 : Constante magnétique1, 4  10 7 Ns 2 /C 2  La distance entre le point P et le fil : R  12  32  R  3,162 m

 Angle  : tan   
1    18,43
Preuve : 3
La démonstration de l’expression du module du champ magnétique généré par un long fil rectiligne sera   71,57
 Angle de projection  :   90   
effectuée dans le chapitre 4.7.
Évaluons le module du champ magnétique généré par le fil au point P :
La forme générale du champ magnétique
B
0 I
 B
4  10 0,9
7

Voici une représentation vectorielle du champ magnétique généré par fil parcouru par un courant électrique : 2 R 2 3,162
Courant entre dans le plan Courant sort du plan
 B  5,6925  10 8 T

Évaluons le vecteur champ magnétique en décomposant le tout selon l’axe x et y :


     
B  B sin   i  cos  j    
B  5,6925  10 8  sin 71,57i  cos71,57 j 
  
 B   5,400 i  1,800 j  10 8 T

1
Le nom historique à la constante magnétique est la perméabilité du vide.
Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 3 Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 4
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Champ magnétique de deux courants rectilignes parallèles Relation entre ε0 et μ0 et vitesse de la lumière
Puisque le champ magnétique est une grandeur vectorielle, on peut faire l’addition vectorielle des L’électricité et le magnétisme sont de nos jours deux
deux champs magnétiques générés par les deux courants de même intensité et évaluer le champ théories unifiées qui portent le nom d’électromagnétisme.
magnétique total. Dans cette théorie, le photon correspond à la particule qui
véhicule l’interaction électromagnétique tout en transportant
Même direction ( I A  I B ) Direction opposée ( I A  I B ) l’énergie du champ électrique et magnétique.
c
Représentation artistisque d’un photon.
Cette particule a la particularité de se déplacer toujours à une vitesse constante c appelée « vitesse de la
lumière ». Cette vitesse peut être obtenue à partir de la constante électrique et la constante magnétique
du vide :

1
c  3  108 m/s
 0 0
où c : Vitesse de la lumière, c  3  108 m/s
Situation 1 : La superposition des champs magnétiques.  0 : Constante électrique (permitivité du vite),  0  8,85  10 12 C 2 /Nm 2
Considérons deux longs fils perpendiculaires au plan xy : le
fil 1 passe par l’origine et porte un courant de 4 A orienté  0 : Constante magnétique (perméabilité du vide),  0  4  10 7 Ns 2 / C 2
dans le sens positif de l’axe z. Le fil 2 passe par le point
(x = 3 m ; y = 0) et porte un courant de 8 A orienté dans le Le champ magnétique d’un fil infini à l’aide des vecteurs positions
sens négatif de l’axe z. On désire déterminer le champ
magnétique résultant au point P de coordonnées
(complément informatique)
(x = 3 m ; y = 2 m). 
À partir d’un point rF appartenant à un fil infinie où s’écoule un courant I selon l’orientation ̂ , nous

pouvons évaluer le champ magnétique à une position r grâce à l’équation suivante :

En construction …  B
  I R  I ̂
B  0 F2 r
2 R z y
F 
   rF
où RF  ˆ  r  rF 

x

où B : Le champ magnétique généré par le fil (T).
I : Le courant dans le fil (A).

r : Le vecteur position où le champ magnétique est évalué (m).

rF : Le vecteur position d’un des points appartenant au fil (m).
̂ : L’orientation de l’axe du fil dans le sens du courant (m).
 0 : Constante magnétique (perméabilité du vide),  0  4  10 7 Ns 2 / C 2 .
Preuve :
En construction …

Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 5 Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 6
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Exercice
Référence : Note Science Santé – Chapitre 6 – Question 4

Quatre longs conducteurs parallèles, perpendiculaires au plan de


la feuille, sont parcourus par des courants de 4 A. Calculez le
champ magnétique au point P, situé au centre.

Solution
Référence : Note Science Santé – Chapitre 6 – Question 4

Courant :
I A  I B  IC  I D  4 A

Champ d’un fil infini :


0 I
B
2 R
Distance entre P et les fils :
R A  RB  RC  RD
 0,012  0,012  0,0141 m

À l’aide du principe de superposition du champ magnétique, Par symétrie, il ne reste que la composante
en y :
     I  
Btot  4B cos45 j  Btot  4 0  cos45 j
 2 R 



Btot  4
 
4  10 7 4  
cos45 j
2 0,0141
 
 Btot  1,60  10 4 j T

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Chapitre 4.6b – La force magnétique par intégration Situation A : La force magnétique sur un bout de fil parallèle. Un fil infini parallèle à l’axe y est
parcouru par un courant I 1 = 5 A dans le sens positif de l’axe y. On désire évaluer la force magnétique
La force magnétique infinitésimale d’un fil appliquée sur un fil de longueur L = 4 m parallèle au fil infini parcouru par une courant I 2 = 3 A
 dans le sens positif de l’axe y lorsqu’ils sont séparés par une distance R = 2 m .
La force magnétique infinitésimale dFm est la force magnétique appliquée
I 
sur un élément infinitésimal de fil d  parcouru par un courant I lorsqu’il est B
 Évaluons l’expression du champ
plongé dans un champ magnétique
 B . On utilisera l’intégrale pour évaluer
dFm θ magnétique généré par le fil infini à
R
la force magnétique totale Fm appliquée sur l’ensemble du fil :
l’endroit où est situé le fil de 4 m :
   
dFm = I d  × B d  µ I 
B=− 0 1k
I1 I2 L
2π R 
 y
B
où dFm : Force magnétique infinitésimale appliquée sur le fil en newton (N) (fil infini et règle de la main droite)
z x
I : Courant électrique dans le fil en ampère (A)

d  : Vecteur « longueur du fil » infinitésimal orienté dans le sens du courant en mètre (m) Découpons notre fil en morceau de fil infinitésimal de longueur d et représentons la force magnétique

B : Champ magnétique de même valeur partout sur le fil en tesla (T) infinitésimale dFm produit par l’interaction des courants :
 
θ : Angle entre  et B
Force magnétique infinitésimale : (m )
 R
Situation où l’intégrale est requise dFm = I dB sin (θ ) nˆ 4
et
   I = I2 = 3 A θ = 90° I1 I2
L’expression de la force magnétique Fm = I  × B doit être remplacée par une intégrale lorsque : 

 B = µ 0 I 1 / 2π R nˆ = −i dFm  0
• Le fil  n’est pas rectiligne.

y
B
• Le champ magnétique B n’est pas constant partout sur le fil. R=2 m z x
 
• L’angle θ entre le fil  et B n’est pas constant.
Évaluons à l’aide d’une intégrale la sommation des forces magnétiques infinitésimales :
   
Exemple : Fm = ∫ dFm ⇒ Fm = ∫ I dB sin (θ ) nˆ (Remplacer dFm )
L’orientation de la force L’angle θ varie entre B et  m I  
Fm = ∫ (I 2 ) d 0 1  sin (90°)(− i ) (Remplacer termes)
Le champ magnétique B varie
infinitésimale n̂ varie sur le dl pour différent calcul de ⇒
de module dans l’espace.
fil. dF et le module de B.  2π R 
y
 m II 
×B dFy dF ⇒ Fm = − 0 1 2 ∫ d i (Factoriser constante)
2π R
dFx
I d  m II 4

α ⇒ Fm = − 0 1 2
2π R ∫ d i
 =0
(Poser les bornes de l’intégrale)
P Q
x  m II 4
R ⇒ Fm = − 0 1 2 []0 i (Résoudre l’intégrale)
2π R



Fm = −
(
4π × 10 −7 (5)(3)) 
(4 − 0) i (Évaluer l’intégrale et remplacer
2π (2 )
  
⇒ Fm = −6 × 10 −6 i N (Évaluer Fm )

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Effectuons le changement de variable suivant :


Situation 5 : La force magnétique par intégration, prise I1 = 3 A Changement de variable Changement des bornes
2. Un long fil horizontal (fil 1) est parcouru par un courant
I 1 = 3 A orienté vers la gauche (schéma ci-contre). On u = 2 + 0,5 →0 ⇒ u→2
désire déterminer la force magnétique qui s’exerce sur un
2 m du = 0,5d ⇒ d = 2du →3 ⇒ u → 3,5
fil de 3 m (fil 2) orienté à α = −30° par rapport à
l’horizontale parcouru par un courant I 2 = 2 A vers la α I2 = 2 A
 m II 3
d
droite lorsque qu’ils sont séparés par une distance de 2 m
tel qu’illustré sur le schéma ci-contre. 3 m
Fm = 0 1 2
2π ∫
 =0
2 + 0,5
nˆ (Équation précédente)

 m I I 3,5 2du
⇒ Fm = 0 1 2 ∫ nˆ (Changement de variable)
Évaluons l’expression du champ magnétique 2π u = 2 u
I1 = 3 A  m 0 I1 I 2
généré par le fil infini à l’endroit où est situé le
⇒ Fm = [ln u ]2 nˆ
3, 5
(Résoudre l’intégrale)
fil 2 : π
 m II
 µ I 
B= 0 1k 2 m ⇒ Fm = 0 1 2 (ln 3,5 − ln 2 ) nˆ (Évaluer l’intégrale)
2π R α
R π
0 
I2 = 2 A


Fm =
(4π )(3)(2) (0,5596) nˆ (Remplacer valeurs numériques)
(fil infini et règle main droite)
B π
y   
dFm (m ) ⇒ Fm = 1,343 × 10 −6 nˆ N (Évaluer Fm )
z x 3
En remplaçant n̂ , nous pouvons avoir la force magnétique décomposée en x et y :
Découpons notre fil en morceau de fil infinitésimal de longueur d et représentons la force magnétique y
 
infinitésimale dFm produit par l’interaction des courants : Fm = 1,343 × 10 −6 nˆ
x   
Force magnétique infinitésimale : et I = I2 = 2 A ⇒ Fm = 1,343 × 10 −6 (− sin (30°)i − cos(30°) j ) (Remplacer n̂ )
30°
B = µ 0 I 1 / 2π R 
( )
  
 Fm ⇒ Fm = − 0,6715 i − 1,163 j × 10 −6 N (Simplifier)
dFm = I dB sin (θ ) nˆ R = 2 +  sin (30°) = 2 + 0,5 30°
 
θ = 90°
  ( nˆ = − sin (30°) i − cos(30°) j )
nˆ = − sin (30°) i − cos(30°) j

Évaluons à l’aide d’une intégrale la sommation des forces magnétiques infinitésimales :


   
Fm = ∫ dFm ⇒ Fm = ∫ I dB sin (θ ) nˆ (Remplacer dFm )
 m I 
⇒ Fm = ∫ (I 2 ) d 0 1  sin (90°) nˆ (Remplacer termes)
 2π R 
 m II d
⇒ Fm = 0 1 2
2π ∫ 2 + 0,5 nˆ (Remplacer R et factoriser constante)

 m II 3
d
⇒ Fm = 0 1 2
2π ∫
 =0
2 + 0,5
nˆ (Poser les bornes de l’intégrale)

Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 3 Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 4
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Situation 2 (Chapitre 4.3) : La force magnétique sur un fil en forme de demi-cercle. Un courant I
circule dans un fil en forme de demi-cercle de rayon R. Le fil est plongé dans un champ magnétique de
module B perpendiculaire au plan du demi-cercle. On désire déterminer le module de la force
magnétique subie par le fil.

Découpons notre fil en morceau de fil infinitésimal de longueur d et représentons la force magnétique

infinitésimale dFm produit par l’interaction du champ magnétique avec le courant :
Force magnétique infinitésimale :
 y dFy dF
dFm = I dB sin (θ ) nˆ ×B
et dFx
d = R dα I d
α
θ = 90°
  P Q
nˆ = sin (α )i + cos(α ) j x
R

Évaluons à l’aide d’une intégrale la sommation des forces magnétiques infinitésimales :


 
Fm = ∫ dFm
 
⇒ Fm = ∫ I dB sin (θ ) nˆ (Remplacer dFm )
  
⇒ Fm = ∫ I (R dα )B sin (90°)(sin (α )i + cos(α ) j ) (Remplacer termes)
  
⇒ Fm = IBR ∫ dα (sin (α )i + cos(α ) j ) (Factoriser constante)
π /2
  
⇒ Fm = IBR ∫ dα (sin (α )i + cos(α ) j )
α = −π / 2
(Poser bornes de l’intégrale)

  π /2  π /2

⇒ Fm = IBR  ∫ sin (α ) dα i + ∫ cos(α )dα j  (Distribuer l’intégrale)
α = −π / 2 α = −π / 2 


( π /2 
)
π /2 
Fm = IBR [− cos(α )]−π / 2 i + [sin (α )]−π / 2 j (Résoudre l’intégrale)
  π   π  
Fm = IBR − cos  − − cos −  i
 2  2 
⇒ (Évaluer l’intégrale)
 π   π  
+ IBR sin   − sin  −   j
 2  2 
 
⇒ Fm = 2 IBR j (Évaluer l’intégrale)

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Chapitre 4.7 – La loi de Biot-Savart et le champ Champ magnétique d’un fil fini
magnétique d’un fil rectiligne fini Le module du champ magnétique B généré par un fil fini parcouru par un courant I dépend de la
distance R entre le fil et l’endroit P où l’on désire évaluer le champ magnétique, du courant I et de la
La loi de Biot-Savart position angulaire des extrémités du fil par rapport au point P :
µ0 I

B= sin (α1 ) − sin (α 2 )
4π R
Après avoir déterminer le module du champ magnétique B généré par un long fil parcouru par un
courant, les physiciens Biot et Savartdétermine en 1820 le champ magnétique infinitésimal dB généré
par un segment de fil infinitésimal d  parcouru par un courant électrique I à un endroit P. Cependant, où B : Champ magnétique produit par le fil au point P (T)
cette expression n’est valide que lorsque les charges électriques en mouvement se déplacent lentement 1
ce qui est le cas lorsqu’il y a un courant électrique qui circule dans un fil conducteur : I : Courant électrique (A)

 µ I d  × rˆ µ 0 I d sin (θ ) R : Plus petite distante entre le point P et le prolongement du fil (m)
dB = 0 = nˆ µ 0 : Constante magnétique, µ 0 = 4π × 10 −7 Ns 2 / C 2
4π r 2 4π r2
 α 1 : Angle délimitant l’extrémité du Côté 1 du fil par rapport au point P
où dB : Champ magnétique infinitésimal en tesla (T)
I : Courant électrique qui circule dans l’élément de fil en ampère (A) α 2 : Angle délimitant l’extrémité du Côté 2 du fil par rapport au point P

d  : Segment de fil infinitésimal orienté dans le sens du courant en mètre (m)
 Schéma :
r : Distance entre d  et l’endroit P où l’on veut évaluer le champ en mètre (m)
µ 0 : Constante magnétique, µ 0 = 4π × 10 −7 Ns 2 / C 2 α1 > 0 α1 > 0 

θ : Angle entre d  et r̂ α2 < 0  α2 > 0 B
 B P
r̂ : Vecteur unitaire d’orientation de d  (source) à P (cible) ( rˆ = 1 ) P
n̂ : Orientation du champ magnétique selon la règle de la main droite ( nˆ = 1 ) a1 a1
R I R I
a2 a2
Représentation :
2 dimensions 3 dimensions Côté 1 Côté 2 Côté 1 Côté 2

• P θ L’orientation du champ magnétique selon la règle de la main droite :

 B
dB r I

d

I

1
La force magnétique et le champ magnétique sont en réalité une manifestation d’un effet relativiste qui porte le nom de
« contraction des longueurs » lorsqu’il y a des charges électriques en mouvement. À basse vitesse, l’approximation de la loi
de Biot-Savart s’applique pour exprimer la valeur du champ magnétique.
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Preuve : Puisque nous avons dans l’expression de d  une référence à dx, nous devons évaluer dx en fonction de
y (m ) α si nous voulons utiliser l’axe α pour effectuer notre sommation à l’aide de l’intégrale :
Considérons un fil de longueur L parallèle P
à l’axe x où il y circule un courant x = R tαn (α ) ⇒ dx = d(R tαn (α )) (Appliquer la différentielle de chaque côté)
électrique I. Évaluons le champ magnétique R I ⇒ dx = R d(tαn (α )) (Factoriser la constance R)
B généré par ce fil en un point P à une
distance R du fil tel qu’illustré sur le ⇒ dx = R sec (α ) dα2
( d(tαn α ) = sec 2 (α ) dα )
schéma ci-contre. x(m )
L
Évaluons à l’aide d’une sommation
continue de champs magnétiques
  y (m )
Découpons notre fil en morceau
 de fil infinitésimal de longueur dx et représentons le champ
infinitésimaux dB le champ magnétique dB − +
magnétique infinitésimal dB généré par ce fil infinitésimal à l’aide de notre système d’axe :
P
α (rαd )
total au point P en se basant sur le
 y (m ) r̂ schéma ci-contre :
α
r
Champ magnétique infinitésimal :
dB α 
cos(α ) j  
 P θ • d  = dx i R αA αB
 µ I d  × rˆ
dB = 0
4π r 2 r

− sin (α ) i • dx = R sec 2 (α ) dα r̂ α
R
et • x = R tαn (α )
 B x(m )
 I
 r̂ 
d  = dx i A I
 x(m ) • r = x2 + R2 d  = dx i
r= x +R 2 2
d  
  • rˆ = − sin (α ) i + cos(α ) j x
rˆ = − sin (α ) i + cos(α ) j
x
Ainsi :
 
y (m )    µ I d  × rˆ  µ I d  × rˆ
Introduisons un nouveau système d’axe α B = ∫ dB ⇒ B=∫ 0 (Remplacer dB = 0 )
− + 4π r 2 4π r 2
qui mesure un angle par rapport à l’axe P 
α (rαd )  µ I (dx i ) × rˆ 
vertical y. Ce système d’axe permet de ⇒ B=∫ 0
( )
(Remplacer d  et r)
délimiter les extrémités du fil A et B. Dans αA αB 4π x 2 + R 2 2
I
ce cas particulier, α A < 0 et α B > 0 . 
 µ I dx i × rˆ
A B x(m ) ⇒ B= 0 ∫ 2 (Factoriser const et simplifier racine)
4π x + R 2
Avec ce nouveau système d’axe, nous
y (m )
Triαngle  µ I ( 2

R sec (a ) da i × rˆ )
pouvons établir des nouvelles relations  ⇒ B= 0
4π ∫ (R tan(a )) + R2
(Remplacer x et dx en fonction de α )
2

trigonométrique entre x, R, r et α :
dB α r
P 
r R  µ I R sec (a ) da i × rˆ
2

R α ⇒ B= 0
4π ∫ R 2 tan 2 (a ) + R 2 (Mettre terme au carré)
cos(α ) =
R
r̂ α
⇒ r= R x
r cos(α ) 
θ  µ I R sec 2 (a ) da i × rˆ
tαn (α ) =
x
x = R tαn (α ) x(m ) ⇒ B= 0 ∫ R 2 (tan 2 (a ) + 1) (Factoriser R au dénominateur)
2
⇒   4π
R d  = dx i
x 
 µ I sec 2 (α ) dα i × rˆ
⇒ B= 0 ∫ R sec 2 (α ) (Simplifier R, identité trigo : tan 2 (θ ) + 1 = sec 2 (θ ) )
4π ( )

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Simplifions l’expression de l’intégrale. Puisque r̂ varie selon l’angle α , il n’est pas constant dans
l’intégrale. Remplaçons  r̂ et posons les bornes d’intégration à notre intégrale :
( rˆ = − sin (α ) i + cos(α ) j ) y (m)
Situation A : Le fil fini sur l’axe y. Un fil de 4 m

 µ I sec 2 (α ) dα i × rˆ parallèle à l’axe y est centré à la coordonnée (0,3)
B= 0 ∫
4π ( )
R sec 2 (α )
(Expression précédente) d’un plan cartésien. On désire évaluer le champ
magnétique sous forme vectoriel généré par le fil à la I α1 P
 µ I  coordonnée (3,2) du plan cartésien sachant qu’un α2
⇒ B = 0 ∫ dα i × rˆ (Simplifier et factoriser constante) courant de 0,5 A circule dans le fil dans le sens (3,2)
4π R 
positif de l’axe y.
B
 µ I      z (m)
⇒ B = 0 ∫ dα i × (− sin (α ) i + cos(α ) j ) (Remplacer rˆ = − sin (α ) i + cos(α ) j ) x (m)
4π R
 µ I     Nous avons les informations suivantes selon la géométrie du problème :
⇒ B = 0 ∫ (− sin (α ) i × i + cos(α ) i × j )dα (Distribuer produit vectoriel)
4π R Courant circulant dans le fil : I = 0,5 A
 µ I       La distance entre le point P et le fil : R=3 m
⇒ B = 0 ∫ cos(α ) dα k (Effectuer produit vectoriel : i × i = 0 et i × j = k )
4π R
Angle α 1 :
(3)
tan (a 1 ) = ⇒ α 1 = 45°
 µ I αB  (3)
cos(α ) dα k
4π R α =∫α A
⇒ B= 0 (Borne : α = α A → α B )
Angle α 2 : ( )
tan a 2 =
(− 1) ⇒ α 2 = −18,43°
(3)
 µ I 
B = 0 [sin (α )]α BA k
α
⇒ (Résoudre l’intégrale)
4π R Nous avons ainsi le champ magnétique suivant au point P produit par la tige :


 µ I 
B = 0 ( sin (α B ) − sin (α A ) )k (Évaluer l’intégrale) B=
µ0 I
sin (α 1 ) − sin (α 2 ) ⇒ B=
(4π × 10 )(0,5) sin (45°) − sin (− 18,43°)
−7

4π R 4π R 4π (3)

µ0 I ⇒ B = 1,7 × 10 −8 T
⇒ B= sin (α A ) − sin (α B ) ■ (Évaluer seulement le module du champ B)
4π R
Avec la règle de la main droite, nous pouvons préciser le champ magnétique sous forme vectorielle :
 
B = −1,7 × 10 −8 k T

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Le champ magnétique généré par une charge ponctuelle en mouvement Démontrons qu’une charge totale Q en mouvement à basse vitesse v sera responsable de générer un

à basse vitesse constant (complément informatique) champ magnétique B à l’aide de la loi de Biot-Savart :

  µ I d  × rˆ  µ I (v dt ) × rˆ  
 dB = 0 ⇒ dB = 0 (Remplacer d  = v dt )
Le champ magnétique B généré par une charge ponctuelle Q en mouvement à basse 2 vitesse v 4π r 2 4π r2
dépend du sens de la vitesse ainsi que de la position où sera évalué le champ magnétique. Le champ
 µ dQ v dt × rˆ dQ
magnétique sera rotatif autour de l’axe de la vitesse de la particule. ⇒ dB = 0 (Remplacer I = )
4π dt r2 dt
Définition avec vecteur Définition avec vecteur
   µ0 
orientation r̂ position r et rQ v×r ˆ
⇒ dB = dQ 2 (Simplifier dt )
 µ Q v × (r − rQ )
   4π r
 µ Q v × rˆ 
B= 0 B= 0   2 ⇒
 µ Q v × rˆ
B= 0 ■
4π r 2 4π r − rQ 4π r 2
(Réaliser l’intégral)

(Condition de validité : v << c = 3 ×108 m/s ) Exercices



où B : Champ magnétique en tesla (T) En construction …
Q : Charge en mouvement (C)

v : Vitesse de la charge en mouvement (m/s)
r : Distance entre la charge Q et l’endroit P où l’on veut évaluer le champ en mètre (m)
r̂ : Vecteur unitaire d’orientation de Q (source) à P (cible) ( rˆ = 1 )

r : Vecteur position de la cible (m).

rQ : Vecteur position de la charge (m).
µ 0 : Constante magnétique, µ 0 = 4π × 10 −7 Ns 2 / C 2

Preuve :

Considérons un élément de fil infinitésimal d  dans lequel circule un courant I. Attribuons le courant à
une charge dQ comptabilisée sur un intervalle de temps dt donnant la relation
dQ
I=
dt

et que les premières charges comptabilisées ont eu le temps de se déplacer sur la longueur du fil d  à

une vitesse constante v donnant ainsi la relation de cinématique
 
d  = v dt .

2
Cette démonstration est basée sur le champ magnétique généré par un fil où un courant y circule. Puisque les charges en
mouvement se déplacent à très basse vitesse dans un fil, il faut accepter que cette démonstration n’est valide qu’à basse
vitesse. Une démonstration faisant intervenir des principes avancés d’électromagnétisme en fait la démonstration.
Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 7 Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 8
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Preuve :
Chapitre 4.8 – Le champ magnétique généré par
Considérons une spire dans le plan xy
une boucle de courant parcourue par un courant I où l’on veut évaluer schéma en y
le champ magnétique au centre de celle-ci en perspective
Champ d’une spire un point P. I
P
x
On réalise que chaque petit bout de fil d R I
Si l’on courbe notre ligne de courant en génère un petit élément de champ magnétique
cercle, on peut définir l’orientation du  z d
dB au point P de la forme suivante :
champ magnétique à l’aide de la règle de la

main droite.  µ I d  × rˆ µ 0 I d
dB = 0 = sin (θ ) nˆ
4π r 2 4π r 2

où θ = 90° : Angle entre d  et r̂ .

Si l’on étudie le champ magnétique dans r = R : Distance constante entre tous les d  et le point P.
 
un plan perpendiculaire à la spire, on nˆ = k : Direction de tous les champs magnétiques infinitésimaux dB .
retrouve la situation de deux courants
parallèles de sens contraire. Puisque le fil possède une longueur connue ( C = 2π R ), on peut réaliser l’addition de tous les champs

magnétiques infinitésimaux dB :
   µ I d 
B = ∫ dB ⇒ B = ∫ 0 2 sin (θ ) nˆ (Remplacer dB )
4π r
Très souvent, c’est le champ magnétique
 µ I d 
au centre de la boucle qui va nous ⇒ B = ∫ 0 2 sin (90°) k (Remplacer r et θ )
intéresser. Avec la règle de la main droite, 4π R
il est évident d’en deviner le sens.  µ I 
⇒ B = 0 2 ∫ d k (Factoriser les constantes)
4π R
 µ I 
Champ magnétique au centre d’une bobine ⇒ B = 0 2 (2π R ) k (Évaluer l’intégrale: ∫ d = 2π R )
4π R
Une bobine est un regroupement de spire que l’on peut  µ I 
approximer comme étant superposé les uns sur les autres. Le
B ⇒ B= 0 k (Simplifier)
module du champ magnétique produit au centre d’une bobine I I
2R
parcourue par un courant I est défini à l’aide de l’équation
µ0 I
suivante : ⇒ B= ■ (Évaluer le module de B)
µI R 2R
B=N 0 I I
2R
où B : Champ magnétique produit au centre de la bobine en tesla (T)
N : Le nombre de spire dans la bobine, N ∈ ℜ > 0
I : Courant électrique en ampère (A)
R : Le rayon de la bobine en mètre (m)
µ 0 : Constante magnétique, µ 0 = 4π × 10 −7 Ns 2 / C 2

Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 1 Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 2
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Situation A : Poteau évité à l’aide d’un demi-cercle. Un électricien applique au sol un fil électrique Champ sur l’axe central d’une spire
très long en ligne droite. Afin d’éviter un poteau qui représente un obstacle pour la trajectoire rectiligne
du fil, l’électricien contourne l’obstacle en courbant son fil sur un demi-cercle de 70 cm de rayon. Le Nous pouvons également évaluer le champ magnétique sur B2
l’axe central d’une spire.
centre de courbure du fil coïncide avec le centre du poteau. On désire évaluer le module du champ B3 B4 B1
magnétique produit par le fil électrique au centre du poteau sachant qu’un courant de 2 A circule dans
En découpant la spire en petits éléments de fil fini, on vue en P
le fil.
réalise que l’ensemble des petits champs magnétiques perspective
Voici une représentation graphique de la situation : produits forme un cône. L’addition vectorielle de tous ces
champs magnétiques donne un champ magnétique résultant
Demi-cercle parallèle à l’axe central de la spire.
I2
Ainsi, le champ magnétique le long de l’axe central d’une I3 • × I1
I spire est perpendiculaire à la spire et orienté selon le sens du
courant. I4 Axe central

Poteau 70 cm Champ magnétique sur l’axe central d’une bobine


Nous pouvons découper notre long fil en trois parties : Le module du champ magnétique B généré le long
µ0 I d’un axe passant par le central de la bobine et 
 Fil semi-infini gauche (1) : B= sin (α 1 ) − sin (α 2 ) = 0 car α 1 = α 2 . étant perpendiculaire au plan de la bobine dépend B P
4π R du courant I circulant dans la bobine, du nombre
P
de spires N, du rayon R de la bobine et de la α α 
µ0 I distance entre le point P où le champ magnétique B
 Demi-cercle (2) : B=N est évalué et le centre de la bobine exprimée sous
2R
la forme d’un angle α : R R
µ0 I
sin 3 (α )
µ0 I
 Fil semi-infini droit (3) : B= sin (α 1 ) − sin (α 2 ) = 0 car α 1 = α 2 . B=N I I
4π R 2R
où B : Champ magnétique produit sur l’axe centrale de la bobine en tesla (T)
Ainsi, le champ magnétique total sera produit uniquement par le demi-cercle :
N : Le nombre de spire dans la bobine, N ∈ Z > 0
µ0 I 1 µ I
B=N ⇒ B=  0 (Il y a ½ spire de courant) I : Courant électrique en ampère (A)
2R  2  2R R : Le rayon de la bobine en mètre (m)

⇒ B= 
(
 1  4π × 10 (2 )
−7
) (Remplacer valeurs numériques)
α : Angle pour positionner le point P
 2  2(0,70 ) µ 0 : Constante magnétique , µ 0 = 4π × 10 −7 Ns 2 / C 2
⇒ B = 8,97 × 10 −7 T (Module du champ magnétique)

Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 3 Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 4
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Preuve :
Évaluons le champ magnétique sur l’axe central d’une spire : Le champ magnétique selon l’axe y aura la forme
B2 dB y = dB sin (α )
B1 sinα
B3 B4 B1 B1 sinα
B1
P α que l’on peut réécrire à l’aide de la loi de Biot-Savart B1
P vue en P α
vue en sous la forme P
α perspective vue en
perspective
vue en µ 0 I d perspective α
d dB y = sin (θ )sin (α )
perspective d r 4π r 2
d r
R où l’expression sin (α ) correspond à la projection du
I2
champ magnétique sur l’axe y.
I R × I1 I3 • × I1  R × I1
I Par symétrie, on réalise que l’addition de tous les dB
I
I4 génère uniquement un champ magnétique dans la

direction j . Effectuons notre intégrale afin d’évaluer le
On réalise que : module du champ magnétique sur l’axe de la bobine :
  
 B1 , B2 , B3 et B4 sont tous de même module. B = ∫ dB ⇒ B = ∫ dB nˆ (Décomposer module et orientation)
 Le champ magnétique résultant est purement vers le haut.  
⇒ B = ∫ dB y j (Appliquer principe de superposition)
R
 Nous avons la relation géométrique suivante : sin α = .
r  µ I d 
⇒ B = ∫ 0 2 sin (θ )sin (α ) j (Remplacer dB y )
4π r
On réalise que chaque petit bout de fil d génère un champ magnétique au point P de la forme
 µ I d 
B = ∫ 0 2 sin (90°)sin (α ) j
suivante :
 ⇒ (Remplacer θ )
 µ I d  × rˆ µ 0 I d 4π r
dB = 0 = sin (θ ) nˆ
4π r 2 4π r 2  µ I 
⇒ B = 0 2 sin (α )∫ d j (Factoriser les constants)
 4π r
où θ = 90° : Angle constant entre d  et r̂ .
  µ I 
r = R 2 + d 2 : Distance constante entre tous les d  et le point P. ⇒ B = 0 2 sin (α )(2π R ) j (Évaluer l’intégrale: ∫ d = 2π R )
 4π r
n̂ : Direction particulière pour chacun des dB .
 µ IR 
⇒ B = 0 2 sin (α ) j (Simplifier)
2r
 µ0 I R 
⇒ B= sin (α ) j (Remplacer sin α = R / r ⇒ r = R / sin α )
2 (R / sin (α ))
2

 µ I 
⇒ B = 0 sin 3 (α ) j (Simplifier)
2R
µ0 I
⇒ B= sin 3 (α ) ■ (Évaluer le module du champ B)
2R

Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 5 Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 6
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Exercices Solutions
Référence : Note Science Santé – Chapitre 6 – Question 13 Référence : Note Science Santé – Chapitre 6 – Question 13

On replie un fil droit infini par une demi-boucle de rayon R. Calculez le champ magnétique B au centre Demi-boucle :
P de la demi-boucle.
1 m I 
( )
 1  
Bdemi −boucle = Bboucle − k ⇒ Bdemi −boucle = −  0 k
2 2  2R 
µ0 I  m I 
( Bboucle = ) ⇒ Bdemi −boucle = − 0 k
2R 4R

Fil haut :
 µ I 
B fil _ haut = 0 sin (a 2 ) − sin (a 1 ) − k
4π R
( ) ⇒
 µ I
B fil _ haut = 0
4π R
( )
sin π − sin (0 )
2
(− k )

Référence : Note Science Santé – Chapitre 6 – Question 11


 µ I 
⇒ B fil _ haut = − 0 k
Un fil en forme de deux demi-cercles reliés, est parcouru par un courant I. Trouvez B au centre C des 4π R
deux demi-cercles.
 
Fil bas : B fil _ haut = B fil _ bas

Champ total :
     µ I  µ I 
B = Bdemi −boucle + B fil _ haut + B fil _ bas ⇒ B=− 0 k− 0 k
4R 2π R
  1 1  
⇒ B = − µ 0 I  +  k
 4 R 2π R 

Référence : Note Science Santé – Chapitre 6 – Question 11

1 µ0 I  µ0 I 

Barc1 =
2 2R
k = ()
4r1
k

1 µ0 I µ I 
( )
 
Barc 2 = −k =− 0 k
2 2R 4r2
 
B fil1 = 0 et B fil 2 = 0

     µ I  1 1 
⇒ B = Barc1 + Barc 2 + B fil1 + B fil 2 = 0  − k
4  r1 r2 
 µ I  1 1 
⇒ B=− 0  − k
4  r2 r1 

Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 7 Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 8
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Chapitre 4.9 – Le champ magnétique généré Champ d’un solénoïde
par un solénoïde Définition : Un solénoïde est un enroulement d’un fil conducteur formant plusieurs spires parallèles.
Le solénoïde représente ainsi une séquence de bobine.
Champ de deux boucles espacées
Si l’enroulement n’est pas trop serré, on
Si l’on courbe notre ligne de courant en retrouve la forme d’un champ magnétique
cercle, on peut définir l’orientation du produits par deux spires tel que décrit à la
champ magnétique à l’aide de la règle de la section précédente.
main droite.

Considérons les deux anneaux portant des courants de même intensité et de même sens.

Si l’on étudie la forme du champ Si l’enroulement est très compact, le


magnétique produit par les points 1 et 2, on champ magnétique autour de chaque fil
réalise que le champ magnétique provient devient nul puisque les courants sont très
de deux courants parallèles de sens près les uns des autres. L’addition
identique. Nous avons déjà résolu ce vectorielle du champ magnétique autour de
problème. chaque fil est donc nulle.

De plus, si l’on étudie la forme du champ On remarque ici que le solénoïde parcouru d’un courant produit un champ magnétique de la même
magnétique produit par les points 1 et 3, on forme qu’un aimant (avec pôle nord et pôle sud). Ainsi, le solénoïde devient un électro-aimant.
réalise que le champ magnétique provient
d’une spire unique. Nous avons également Champ magnétique sur l’axe central d’un solénoïde
déjà résolu ce problème.
Le module du champ magnétique généré sur l’axe central d’un solénoïde dépend du courant I circulant
dans le solénoïde et de la densité de spires n. De plus, le module dépend de la distance entre le point P
et le solénoïde et la taille du solénoïde le tout représenté à l’aide
de deux angle α 1 et α 2 :
Ainsi, on peut déduire la forme complète I
µ0 n I
cos(α 2 ) − cos(α1 )
du champ magnétique autour de deux α1
spires. B= P
2 α2 B
où B : Champ magnétique sur l’axe centrale au point P
(T) Côté 2 Côté 1

n : Nombre de spires par unité de longueur ( n = N / L ) L

I : Courant électrique (A)


α 1 : Angle pour positionner Côté 1 par rapport au point P
α 2 : Angle pour positionner Côté 2 par rapport au point P
µ 0 : Constante magnétique, µ 0 = 4π × 10 −7 Ns 2 / C 2

Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 1 Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 2
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Preuve : Évaluons à l’aide d’une sommation


x
continue de champs magnétiques
Afin d’évaluer le champ magnétique généré par un solénoïde, utilisons la solution du champ 
magnétique généré par une bobine de largeur L: infinitésimaux dB le champ magnétique I R
total au point P en se basant sur le schéma P α
I ci-contre : 
Champ magnétique généré a dB
a P • dN = n dx
par une bobine :
B − R dα
µ I • dx = dx
B = N 0 sin 3 (α ) sin 2 (α )
2R   µ0 I 3
L
• nˆ = i (règle main droite) dB = dN sin (α ) nˆ
2R

Puisqu’un solénoïde est un regroupement de plusieurs bobines placé côte à côte, nous allons découper Ainsi :
notre solénoïde en plusieurs petites tranches de largeur dx comprenant une densité de spires n. Ces    µ I  µ I
tranches représentent des bobines formées à l’aide d’un nombre infinitésimal de spires dN = n dx . On B = ∫ dB ⇒ B = ∫ dN 0 sin 3 (α ) nˆ (Remplacer dB = dN 0 sin 3 (α ) nˆ )
2R 2R
pourra remplacer dans notre formule précédente le N par dN :
 µ I 
Champ magnétique infinitésimal :
x ⇒ B = ∫ (n dx ) 0 sin 3 (α ) (i ) (Remplacer dN et n̂ )
2R
 µ I
dB = dN 0 sin 3 (α ) nˆ I R  µ nI 
2R ⇒ B = 0 ∫ sin 3 (α ) dx i (Factoriser les constantes)
P α 2R
et dN = n dx 
 dB  µ nI  Rdα  
nˆ = i (règle main droite) ⇒ B = 0 ∫ sin 3 (α ) −  i (Remplacer dx)
 sin (α ) 
2
2R
dx  µ nI 
⇒ B = − 0 ∫ sin (α ) dα i (Simplifier et factoriser consantes)
2
Puisque l’angle α est une fonction de x, évaluons l’intégrale sur l’angle α (car la solution est exprimé
α2
en fonction de α 1 et α 2 ) ce qui nous oblige à introduire des relations trigonométrique entre x et α :  µ nI 
sin (α ) dα i
2 α =∫α1
⇒ B=− 0 (Borne : α = α 1 → α 2 )
tαn (α ) =
R R
⇒ x= (Isoler x)
x tαn (α )  µ nI α 
⇒ B = − 0 [− cos(α )]α12 i (Résoudre l’intégrale : ∫ sin ( x )dx = − cos( x ) )
− R sec 2 (α )
(1 / tan (x )) = − sec 2 (x ) )
d 2 2
⇒ dx = dα (Dérivée :
tαn 2 (α ) dx tan ( x )  µ nI α 
⇒ B = 0 [cos(α )]α12 i (Factoriser signe négatif)

⇒ dx =
(
− R 1 / cos 2 (α ) ) dα ( sec( x ) = 1 / cos( x ) , tan ( x ) = sin ( x ) / cos( x ) )
2

(
sin 2 (α ) / cos 2 (α ) ) ⇒
 µ nI 
B = 0 (cos(α 2 ) − cos(α 1 )) i (Évaluer l’intégrale)
2
− R dα
⇒ dx = (Simplifier) µ0n I
sin 2 (α ) ⇒ B= cos(α 2 ) − cos(α 1 ) (Évaluer seulement le module du champ B)
2

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Exercice
Situation A : Dans un solénoïde. Un solénoïde de 10 000 tours possède une longueur de 20 cm et un
rayon de 5 cm. La résistance totale du fil utilisé pour produire l’enroulement est de 2 Ω. On branche ce
solénoïde à une pile de 0,5 V. On désire évaluer le module du champ magnétique produit à 5 cm du 4.9.X La superposition des champs magnétiques de deux solénoïdes. Le schéma ci-dessous illustre un
centre du solénoïde. montage qui comporte deux solénoïdes, A (13 tours) et B (7 tours). Les fils qui forment les solénoïdes
ont un rayon de 1 mm et sont faits d’un matériau dont la résistivité est égale à 2 × 10 −6 Ω ⋅ m . (a)
Évaluons le courant électrique qui circule dans le solénoïde : (Loi d’Ohm) Calculez la résistance des fils des solénoïdes A et B. (b) Calculez le champ magnétique généré au point
P par le montage des deux solénoïdes. Dans tous les calculs, négligez les segments de fils qui servent
∆V de connexion entre les piles et les solénoïdes.
∆V = R I ⇒ I=
R 10 cm

⇒ I=
(0,5) y
(2)
x
⇒ I = 0,25 A 25 cm 12 V

Schéma des mesures des angles :


A 25 cm
Côté 1 α2 Côté 2
10 cm
B
α1
P• 10 cm
P
5 cm
15 cm 10 V

5 cm 15 cm
Solution
Nous avons les informations suivantes selon la géométrie du problème :
4.9.X La superposition des champs magnétiques de deux solénoïdes.
• Courant circulant dans le fil : I = 0,25 A
N (10 000 ) Évaluons les paramètres géométriques du solénoïde A et B :
• Densité de spire : n= = ⇒ n = 50 000 m -1
L (0,20) Rayon fil : R = 1 mm = 0,001 m
• Angle α 1 : tan (a 1 ) =
(5) ⇒ α 1 = 45°
(5) Résistivité fil : ρ = 2 × 10 −6 Ω ⋅ m

• Angle α 2 : tan (a ) =
(5) ⇒ α = 18,43° Circonférence fil A : C A = πD A = π (0,1) = 0,314 m
(15)
Circonférence fil B : C B = πDB = π (0,1) = 0,314 m
⇒ α 2 = 161,6°
A = πR 2 = π (0,001) = 3,141 × 10 −6 m 2
2
Surface circulaire A et B :
Évaluons le module du champ magnétique au point P :

B=
µ0 n I
cos(α 2 ) − cos(α1 ) ⇒ B=
(4π × 10 )(50 000)(0,25) cos(161,6°) − cos(45°)
−7 Supposons que la longueur du fil sur le solénoïde est comptée de la façon suivante :
2 2  = N ∗C

⇒ B = 7,85 × 10 −3 − 1,656

⇒ B = 1,30 × 10 −2 T

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Voici la longueur du fil composant le solénoïde A et B : Information sur le solénoïde B :


 
N A = 13 spires  A = N A ∗ C A = (13)(0,314 ) ⇒  A = 4,082 m La direction de BB : i

nB =
NB
=
(7 ) ⇒ n B = 28 spires/m
N B = 7 spires  B = N B ∗ C B = (7 )(0,314 ) ⇒  B = 2,198 m Spires :
LB (0,25)

tan (a B1 ) =
0,05
(a) Évaluons la résistance des fils des solénoïdes avec la formule de la résistivité : Angles : ⇒ α B1 = 18,43°
0,15
R=ρ



(
R A = ρ A = 2 × 10 −6
(4,082) ⇒
)( R A = 2,60 Ω
A A 3,141 × 10 −6 ) tan (a B 2 ) =
0,05
0,15 + 0,25
⇒ α B 2 = 7,13°

(
RB = ρ B = 2 × 10 −6
(2,198) ⇒
)( R B = 1,40 Ω  µ n I 
A 3,141 × 10 −6 ) Champ : BB = 0 B B (cos(α B 2 ) − cos(α B1 )) i
2
Évaluons les courants électriques qui circulent dans les solénoïdes A et B à partir de leur résistance et ⇒

BB =
( )
4π × 10 −7 (28)(7,14 ) 
(cos(7,13°) − cos(18,43°)) i
de la loi d’Ohm : 2
∆V  
∆V = R I ⇒ I= ⇒ BB = 5,47 × 10 −6 i T
R

Pour A : IA =
∆V A ε A
= =
(12) ⇒ I A = 4,62 A
(b) Évaluons le champ magnétique total au point P sous forme vectorielle :
RA R A (2,60 )   
B = B A + BB ⇒
 
( 
B = 5,47 i + 14,4 j × 10 −6 T )
Pour B : IB =
∆VB ε B
= =
(10) ⇒ I B = 7,14 A
RB RB (1,40 )

Avec la solution du champ magnétique produit par un solénoïde, évaluons le champ magnétique produit par les
solénoïdes A et B :
µ nI
B = 0 (cos(α 2 ) − cos(α 1 ))
2
Information sur le solénoïde A :
 
La direction de B A : j

Spires : nA =
NA
=
(13) ⇒ n A = 52 spires/m
L A (0,25)

tan (a A1 ) =
0,05
Angles : ⇒ α A1 = 26,57°
0,10

tan (a A 2 ) =
0,05
⇒ α A2 = 8,13°
0,10 + 0,25
 µ n I 
Champ : B A = 0 A A (cos(α A 2 ) − cos(α A1 )) j
2



BA =
( )
4π × 10 −7 (52 )(4,62 ) 
(cos(8,31°) − cos(26,57°)) j
2
 
⇒ B A = 14,4 × 10 −6 j T

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Problème à ce modèle :
Chapitre 4.11 – Les aimants permanents
o Les électrons ne se déplacent pas sur des orbites circulaires.
Courants d’Ampère o Les électrons peuvent « tourner sur eux-mêmes 1 » ce qui porte le nom de spin.
Puisque les formes des champs magnétiques générés par un barreau o Les protons du noyau peuvent aussi produire des champs magnétiques, car ils peuvent « tourner sur eux-
aimanté et un solénoïde sont identiques, le physicien français André-Marie mêmes 2 » ce qui porte le nom de spin.
Ampère proposa l’existence d’un courant à l’intérieur du barreau aimanté o Les propriétés magnétiques d’un matériau dépendent beaucoup de la structure cristalline.
qui serait à l’origine de la production du champ magnétique. Ces courants
portent le nom de courants d’Ampère.
Solution : Étude de la mécanique statistique quantique
André-Marie Ampère
(1775-1836)

Domaines magnétiques
Un domaine magnétique (domaine de Weiss) est un regroupement de 1012 à 1015 atomes ayant tous leur
champ magnétique orienté dans la même direction. Un domaine magnétique occupe une région de
l’ordre de 10-8 cm3.

Champ généré par un solénoïde Champ généré par un barreau aimanté

Courant d’Ampère dans les atomes Si un barreau est solidifié en l’absence


d’un champ magnétique externe, les
Avec la découverte de l’atome, on peut mieux expliquer pourquoi un barreau aimanté peut produire un domaines magnétiques sont orientés de
champ magnétique. façon aléatoire et le champ magnétique
global généré par le barreau est nul.
Supposons une tranche d’un barreau aimanté composé de 4 atomes dont les électrons tournent sur une
orbite carrée, pour simplifier, dans le même sens.

Près d’un aimant, un certain pourcentage


des domaines (qui dépend de l’intensité du
champ externe) va s’orienter pour amener
leur champ magnétique dans la même
direction que celui du champ extérieur. Le
matériau devient alors attiré par l’aimant et
devient un aimant induit (se fait
magnétiser).
Les électrons tournent dans le Les champs magnétiques à Les courants restants génèrent le
même sens autour de leur l’intérieur s’annulent. champ magnétique et sont situés
atome associé. en surface.

Conclusion : On reproduit ainsi avec un barreau aimanté des courants de surface comme dans le cas du
solénoïde.
1
Cette interprétation classique du spin de l’électron n’est qu’une vulgarisation de la réalité.
2
Cette interprétation classique du spin du proton n’est qu’une vulgarisation de la réalité.
Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 1 Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 2
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Si l’on retire la source extérieure de champ magnétique, il y a deux scénarios possibles : La plaque chauffante à induction
1) Champ magnétique rémanent faible Pour chauffer des aliments, la majorité des cuisinières utilisent un
Un certain pourcentage des domaines s’est réorienté sous l’agitation thermique ce qui élément chauffant. L’appareil fait passer un courant alternatif très
diminue l’intensité du champ magnétique produit. élevé dans un élément dégageant de l’énergie thermique par effet
Matériau : fer doux Joule ( P = R I 2 ). Une casserole chauffera lorsqu’elle sera en
contact avec l’élément par conduction thermique. Élément d’une cuisinière
Exemple : Trombones (60Hz, 240 V, ≈ 10 A)

On approche un aimant naturel près d’un clou et celui-ci est attiré


De nos jours, il existe des cuisinières qui sont munies d’une
par l’extrémité de l’aimant, car il se magnétise. Il devient à son tour
plaque à induction permettant de chauffer beaucoup plus
un aimant et il est capable d’attirer un autre clou.
rapidement des aliments. Cependant, cette plaque fonctionne
efficacement uniquement que lorsque qu’on utilise une casserole
Si le clou se trouve à proximité du pôle nord de l’aimant,
en fer. L’intérieur de la plaque est constitué d’une bobine
l’extrémité près de l’aimant devient un pôle sud (attiré par le pôle
générant un champ magnétique de faible amplitude, mais oscillant
nord de l’aimant) et l’autre extrémité devient un pôle nord. Plaque à induction
à une fréquence près de 19 kHz.
Lorsqu’on retire l’influence extérieure, les clous se démagnétisent.
Puisque la casserole est en fer, les domaines magnétiques de la
casserole oscillent à très grande vitesse permettant la
2) Champ magnétique rémanent fort
transformation d’énergie électrique en énergie thermique sans
Les domaines demeurent fixes. L’aimant devient alors permanent. Il faudra chauffer le passer par une étape de conduction thermique. La casserole se
matériau si l’on veut augmenter l’agitation thermique suffisamment pour briser la structure et transforme ainsi directement en surface chauffante.
retirer la propriété magnétique. Intérieur de la plaque à induction
(19 000 Hz, 160 V)
Matériau : acier. En comparaison, la plaque à induction peut faire bouillir une
quantité d’eau trois fois plus rapidement qu’un élément chauffant
La dualité Nord-Sud traditionnel.

Si l’on brise un barreau aimanté en deux,


c’est équivalent à briser un solénoïde en Paramagnétisme
deux. Ceci produit deux aimants avec
chacun leurs faces nord-sud. En construction …
(magnétisation parallèle au champ B extérieur)

Amplificateur de champ magnétique Diamagnétisme


En construction …
Si l’on veut utiliser un solénoïde comme aimant, on introduit souvent un
(magnétisation opposé au champ B extérieur)
« noyau en fer doux » à l’intérieur du solénoïde pour amplifier le
champ magnétique. On choisit le fer doux, car celui-ci n’est plus
aimanté lorsque le courant dans la bobine (solénoïde) est coupé. Cette
initiative peut amplifier jusqu’à 5000 fois le champ initial.

Avec cette amplification, on peut construire des électro-aimants capables


d’attirer le fer lorsque le courant circule dans la bobine et ces
électroaimants sont désactivés presque instantanément dès l’arrêt du Électroaimant dans un site de
courant électrique. recyclage de fer

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Chapitre 5.1 – La loi de Lenz Champ magnétique induit
Voici 6 situations où il y a induction de courant et 2 situations où le phénomène ne se produit pas :
Analyse dimensionnelle du champ magnétique
Cadre et un champ magnétique uniforme (3 situations)
Considérons les unités du champ magnétique B que l’on peut réécrire sous la forme
N N m J s CV s Vs Convention des couleurs : noire (Aucune variation du champ magnétique)
B  T      2 .
C  m/s C  m/s m C  m 2 C  m2 m rouge (Augmentation (  ) du champ magnétique)
bleu (diminution (  ) du champ magnétique)
Ceci nous permet de croire que si l’on mesure un champ magnétique B sortant d’une surface S et que
vert (sens positif (+) du champ magnétique)
l’on constante un changement à cette grandeur dans le temps Δt, nous obtenons une relation de
différence de potentiel ΔV tel que orange (sens négatif (-) du champ magnétique)

B S   T m 2  V  s / m 2  m 2  V  V  . D    Un cadre se déplace dans une région où il y a un


t  s s
2 v
champ magnétique uniforme.
  3  1  1) Aucune variation du champ magnétique
Donnons le nom de flux magnétique  m au produit d’un champ magnétique B sortant d’une surface
 4 I0 traversant le circuit dans la direction –z.
S . On peut imaginer trois scénarios où le flux magnétique  m évalué sur une surface S peut varier
dans le temps t : B0 B  
2) Il n’y a pas de courant induit.
La surface S est en Une source de champ Le module du champ
mouvement à vitesse v près magnétique B est en magnétique B de la source
d’une source de champ mouvement à vitesse v près varie dans le temps t près Un cadre entre dans une région où il y a un champ
B I    magnétique uniforme.
magnétique B. d’une surface S. d’une surface S.
2 v
y y y I
  
1) Augmentation du champ magnétique traversant
ΔV I ΔV I ΔV I 3 1
I I le circuit dans la direction -z.
I I I 4
N S

N S x N S x x B0 B   2) Le courant induit produit un champ magnétique


induit à l’intérieur du cadre dans la direction +z.
I I v I
z I z I z I
  donc B 
v
Un cadre sort d’une région où il y a un champ
Le cadre intercepte plus de Le cadre intercepte plus de Le cadre intercepte plus de C    I magnétique uniforme.
lignes de champ magnétique, lignes de champ magnétique, lignes de champ magnétique, 2 v
I
car le cadre s’approche du car l’aimant s’approche du car le solénoïde en génère   1) Diminution du champ magnétique traversant le
3  1
cadre. cadre. d’avantage. I circuit dans la direction –z.
4

Lorsque l’on réalise ces trois scénarios expérimentalement, on réalise qu’il y a un transfert d’énergie B0 B   I 2) Le courant induit produit un champ magnétique
sous une forme électrique grâce à l’application de la loi d’Ohm induit à l’intérieur du cadre dans la direction –z.
V  RI
si la résistance R est propice à faire circuler un courant I dans le cadre soumis à une différence de
potentielle ΔV induite grâce à la présence du champ magnétique B s’il y a variable du flux magnétique
 m dans la surface S du cadre. Sans champ magnétique agissant comme « catalyseur », ce mécanisme
de transformation d’énergie ne pourrait pas exister.

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Cadre et aimant (5 situations) Loi de lenz


E y Un aimant est immobile près d’un cadre. En 1843, le physicien allemand Heinrich Lenz énonce la règle
suivante dictant l’orientation du courant induit par la variation
1) Aucune variation du champ magnétique temporelle du champ magnétique :
traversant le circuit dans la direction –x.
N S x Le courant induit dans un cadre est tel que le champ
2) Il n’y a pas de courant induit. magnétique induit généré par ce courant dans la région à
aimant immobile l’intérieur du cadre s’oppose à la variation du flux
z I0 magnétique (champ magnétique qui traverse une surface)
externe qui travers le cadre. Heinrich Lenz
(1804-1865)
y
F Un aimant approche son côté nord d’un cadre.
I Situation 1 :
I 1) Augmentation du champ magnétique traversant F
y
Sind N ind
le circuit dans la direction -x. I
N S x I

2) Le courant induit produit un champ magnétique B induit N S x


z
I I
v induit à l’intérieur du cadre dans la direction +x.
I v
z I
y
G Un aimant éloigne son côté nord d’un cadre.
I
Aimant : Courant induit :
I 1) Diminution du champ magnétique traversant le Augmentation du champ magnétique Augmentation du champ magnétique
circuit dans la direction –x. traversant le circuit dans la direction –x. traversant le circuit dans la direction +x.
N S x
ou
2) Le courant induit produit un champ magnétique
I I
v induit à l’intérieur du cadre dans la direction –x. Diminution du champ magnétique
z
traversant le circuit dans la direction –x.
y
H Un aimant approche son côté sud d’un cadre. Situation 2 :
I
y
G
I 1) Augmentation du champ magnétique traversant N ind I Sind
le circuit dans la direction +x. I
S N x
2) Le courant induit produit un champ magnétique B induit N S x

z
I I
v induit à l’intérieur du cadre dans la direction -x.
I v
z I
y
I Un aimant éloigne son côté sud d’un cadre. Aimant : Courant induit :
I
Diminution du champ magnétique Augmentation du champ magnétique
I 1) Diminution du champ magnétique traversant le
traversant le circuit dans la direction –x. traversant le circuit dans la direction –x.
circuit dans la direction +x.
x
S N ou
2) Le courant induit produit un champ magnétique
Diminution du champ magnétique
I I
v induit à l’intérieur du cadre dans la direction +x.
z traversant le circuit dans la direction +x.

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Chapitre 5.2 – La loi de Faraday La loi de Faraday
En 1831, le physicien et chimiste anglais Michael Faraday découvre
Le flux magnétique expérimentalement le phénomène de l’induction électromagnétique. Il réalise
qu’une variation du flux magnétique Φ m dans le temps évaluez sur une surface A
Le flux magnétique Φ m est un scalaire correspondant au module du champ magnétique
induit une électromotance ε ind . Lorsque la surface fermée est délimité par un
perpendiculaire B⊥ évalué sur une surface multiplié par  l’aire A de la surface. Puisque le champ circuit électrique fermé, l’électromotance induite affect l’électromance totale du
magnétique B est vectoriel, il faut définir la surface A vectoriellement à l’aide d’une normale  à la circuit ce qui modifie la circulation des courants électriques. C’est la loi de Lenz
surface afin d’effectuer un produit scalaire transformant ainsi le produit du champ magnétique B avec
(1843) qui déterminera le sens de l’électromotance induite :
la surface A en scalaire : Michael Faraday

dΦ m
(1791-1867)

Flux magnétique
 Φ m lorsque le champ  Flux magnétique
 Φ m lorsque le champ ε ind =−
magnétique B est constant sur la surface A magnétique B est arbitrairesur la surface dt
infinitésimale dA où ε ind : Électromotance induite (V)
   
Φ m = B ⋅ A = ± B⊥ A Φ m = ∫∫ dΦ m = ∫∫ B ⋅ dA Φ m : Flux magnétique sur la surface délimité par le circuit fermé (Wb)
 t : Temps (s)
B
θ
 Signe négatif : Le signe négatif dans la loi de Faraday est justifié par la loi de Lenz. Elle stipule que si
A A  l’électromomance induite ε ind produit un courant qui génère un champ magnétique et
dA par le fait même un flux magnétique, celui-ci doit s’opposer à la variation qui le
B⊥  génère.
B
Justification : (générateur linéaire)
où Φ m : Le flux magnétique en weber ( 1 Wb = 1 T ⋅ m 2 ) Analysons la production d’une électromotance induite ε ind
dΦ m : Flux magnétique infinitésimal évalué sur une surface infinitésimal ( Wb ) par un générateur linéaire à partir de la notion de flux
   magnétique. Regardons comment varie le flux inclus dans
B : Champ magnétique évalué sur la surface A ou dA (T)

( B⊥ = B cos(θ ) )
la surface représenté par le circuit électrique. Calculons en
B⊥ : Module du champ magnétique perpendiculaire à la surface A (T)
 premier le flux magnétique initial :
A : Surface sur laquelle le flux magnétique est évalué (m2)  
A : Aire de la surface sur laquelle le flux magnétique est évalué (m2) Φm = B ⋅ A ⇒ Φ m = B (Lx ) cos(0°)

dA : Élément de surface infinitésimal sur laquelle on évalue le flux magnétique (m2) ⇒ Φm = B L x
 
θ : Angle entre le champ magnétique B et le vecteur surface A Le barreau se déplace dans le temps ce qui fait augmenter le flux dans le temps. Évaluons l’expression
de la variation du flux magnétique dans le temps sachant que c’est uniquement la position du barreau
Conventions :
qui varie dans le temps. Par la suite, introduisons l’expression de l’électromotance induite ε ind généré
Flux magnétique positif Flux magnétique négatif Flux magnétique nul par un générateur linéaire :
     
Φ m = B ⋅ A > 0 ⇒ θ < 90° Φ m = B ⋅ A < 0 ⇒ θ > 90° Φ m = B ⋅ A = 0 ⇒ θ = 90° dΦ m dΦ m
  dt
=
d
dt
(
B Lx ) ⇒
dt
= BL
dx
dt
(Factoriser constantes)
B B
  θ  
dΦ m
θ A B A θ A ⇒ = B L vx (Définition de la vitesse : v x = dx / dt
dt
Φm > 0 Φm < 0 Φm = 0 dΦ m
⇒ ε ind = ■ (Électrotance induite : ε ind = B L v x )
dt

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Développons l’expression de la dérivée en relaxant celle-ci :


Situation 2 : L’électromotance induite dans un anneau. Un solénoïde de 8 cm de longueur et de 2 cm
de rayon comporte 24 tours de fil : sa résistance est de 5 Ω. Un anneau conducteur dont le rayon est de µ 0 Nπ rS 2 d ε
ε ind = (Équation précédente)
5 cm et dont la résistance est de 0,01 Ω entoure le solénoïde : l’anneau et le solénoïde partagent le RS L dt
même axe. On fait varier l’électromotance de la pile qui alimente le solénoïde à un rythme constant : en
µ 0 Nπ rS 2  ∆ε  dε ∆ε
0,5 s, elle passe de 10 V à 15 V. On désire déterminer le courant induit dans l’anneau pendant qu’on ⇒ ε ind =   (Dérivée relaxée : → )
fait varier l’électromotance de la pile. RS L  ∆t  dt ∆t
µ 0 Nπ rS 2 (ε f − ε i )
Pour simplifier, on considère que le module du champ magnétique partout à l’intérieur du solénoïde est ⇒ ε ind = (Remplacer ∆ε = ε f − ε i )
donné par l’équation B = µ 0 nI et que le champ magnétique à l’extérieur du solénoïde est nul RS L ∆t
(approximation du solénoïde infini). On néglige également le phénomène d’auto-induction du
⇒ ε ind =
(4π × 10 )(24)π (2 × 10 ) (15) − (10)
−7 −2 2

(5)(8 × 10 )
(Remplacer valeurs num.)
solénoïde (voir chapitre 5.6). −2
(0,5)
Évaluons l’expression du champ magnétique constant B à l’intérieur du solénoïde avec l’approximation ⇒ ε ind = 9,475 × 10 V −7
(Évaluer ε ind )
du solénoïde infini :
N Évaluons le courant qui circule dans l’anneau à partir de la loi d’Ohm :
B = µ 0 nI ⇒ B = µ0  I S (Remplacer n = N / L )
L ∆V = RI ⇒ (ε ind ) = RA I A (Remplacer ε int = ∆V )
µ0 N  ε 
⇒ B=  
L  RS 
(Loi d’Ohm : ∆V = RI et ∆V = ε ) ⇒ (9,475 × 10 ) = (0,01)I
−7
A (Remplacer valeurs num.)

⇒ I A = 9,475 × 10 −5 A (Évaluer I A )
µ0 N ε
⇒ Bint = et Bext = 0 ( Bint = B , Bext = 0 car approximation)
RS L
Exercices
Évaluons l’électromotance induite :
Référence : Note Science Santé – Chapitre 8 – Question 1
dΦ m d(Φ ext + Φ int )
ε ind = − ⇒ e ind = − ( Φ m = Φ ext + Φ int )
dt dt Le plan d’une spire circulaire de rayon de 6 cm fait un angle de 30o avec un champ magnétique de
   
⇒ e ind = −
(
d Bext ⋅ Aext + Bint ⋅ Aint )  
(Remplacer Φ m = B ⋅ A )
0,25 T. Quel est le flux magnétique au travers de la spire ?
dt
 
⇒ ε ind = −
(
d Bint ⋅ Aint ) 
( Bext = 0 par l’approximation)
Référence : Note Science Santé – Chapitre 8 – Question 2
dt Une bobine circulaire plane comporte 80 spires de 20 cm de diamètre et de résistance totale de 40 Ω.
d(Bint Aint )   Le plan de la bobine est perpendiculaire à un champ magnétique uniforme. Quel doit être le taux de
⇒ ε ind = (Évaluer ε ind et Bint // Aint ) variation du champ pour que la puissance dissipée par la bobine soit égale à 2 W ?
dt
dB
⇒ ε ind = Aint int (Factoriser constante) Référence : Note Science Santé – Chapitre 8 – Question 3
dt

⇒ (
ε ind = π rS )
2 dBint

dt
(Remplacer Aint = π rS )
2
Un expérimentateur pousse un barreau conducteur sur deux rails métalliques distants de 2 m, à la
vitesse de 1,5 m/s, dans un champ magnétique très intense de 3 T.
d  µ 0 Nε  µ0 N ε a) Calculez la force F que l’expérimentateur doit
⇒ ε ind = π rS 2   (Remplacer Bint = )
dt  RS L  RS L exercer pour garder le barreau à vitesse
constante.
µ 0 Nπ rS 2 d ε b) Comparez la puissance mécanique Pm
⇒ ε ind = (Factoriser constante)
RS L dt développée par l’expérimentateur, et la puissance
électrique Pr développée dans la résistance.

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Solutions Référence : Note Science Santé – Chapitre 8 – Question 3


Référence : Note Science Santé – Chapitre 8 – Question 1 a) ε = = v B L cos(0°) = (1,5)(3)(2 ) ⇒ ε =9 V
dt
L’angle entre le plan de la spire et le champ magnétique est 30o. Alors, l’angle entre la normale du plan
de la spire et le champ magnétique est 60o Avec la loi d’Ohm :
∆V ε (9 )
∆V = R I ⇒ I= = = =3 A
Ainsi : R R (3)
 
Φ= B⋅S ⇒ Φ = B S cos(θ )
Loi de Lenz :
⇒ Φ = (0,25)π (0,06 ) cos(60°)
2

Le flux diminue ⇒ Induction d’un courant qui va produire un champ magnétique qui va augmenter
⇒ Φ = 0,0014 Wb le flux magnétique

⇒ Φ = 1,4 mWb ⇒ Le courant circule dans ce sens dans le barreau : ↑ 


⇒ Le courant dans le barreau a la valeur suivante :  = + j

Référence : Note Science Santé – Chapitre 8 – Question 2 Avec la force magnétique :


( ) ( ) ( )
        
Évaluons le potentiel électrique requis pour dissiper 2 W : F = I × B ⇒ F = I  j × − B k = − IB j × k = − IB i
  
 ∆V  ∆V ⇒ F = −(3)(2 )(3) i = −18 i N
P = ∆V I ⇒ P = ∆V   (Loi d’Ohm : ∆V = R I , I = )
 R  R  
La force mécanique qui doit être appliquée est Fmécanique = 18i N pour maintenir la tige à vitesse
⇒ P=
(∆V )2 (Simplifier) constante.
R
( )( )
dW    
⇒ ∆V = PR (Isoler ∆V ) b) P= = F ⋅ v = 18 i ⋅ 1,5 i = 27 W
dt
⇒ ∆V = (2)(40) (Remplacer) et
⇒ ∆V = 8,94 V (Évaluer ∆V ) P = ∆V I = (9 )(3) = 27 W

Avec la definition de l’électromotance induite, évaluer la variation dans le temps du champ


magnétique :

ε=

⇒ ε=
(
dB S N
=SN
dB )
dt dt dt
dB ε ∆V
⇒ = =
dt SN (
π r2 N )

dB
=
(8,94) ⇒
dB
= 3,56 T/s
2
dt  0,2  dt
π  (80 )
 2 

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Remarque :
Chapitre 5.3 – Le générateur linéaire
 Les autres particules dans le conducteur (atomes et autres électrons liés aux atomes) ne bougent
pas, car la force électrique qui les relie (force électrique de structure) est très forte.
Force électrique et force magnétique
 La séparation des charges se fait presque instantanément.
Les forces reliées à la propriété de la charge électrique sont les suivantes :
   Tige immobile : Tige en mouvement :
• Force électrique : Fe = qE (Force appliquée par le champ électrique E )
    y × × y × ×
• Force magnétique : Fm = q v × B (Force appliquée par le champ magnétique B ) + - + 
z x - + z x + E
Séparation des charges dans un champ magnétique   + - ×   + ×
  B - + B - +
Déplaçons un conducteur neutre à vitesse v dans un champ magnétique B constant. Puisque le + - + -
× × × ×
conducteur est rempli de charges libres appelées « électrons de conduction », déplacer le conducteur à - + - +
  - --
vitesse v implique un déplacement de ces charges libres à vitesse v . + -
 

y × ×
v =0 v
Le champ magnétique
 B applique alors une force
magnétique Fm sur les électrons de conduction se x
 z y × + + ×
déplaçant à vitesse v :
  
× La séparation des charges produisant le champ + +
( ) E F
      
Fm = q v × B ⇒ Fm = (− e )(v i ) × − B k B Fm électrique E induit une différence de potentiel ε z x
  e×

(
 
)  e
× × comparable à un système de plaque parallèle. Le
⇒ Fm = evB i × k conducteur se comporte alors comme une pile B Fm
 
 d’électromotance ε . On peut donc brancher ce
⇒ Fm = −evB j × ×
v conducteur dans un circuit et il y aura - -
- -
établissement d’un courant électrique.  Voltmètre
Puisqu’il y a un déplacement net des électrons de y × + + × v
conduction vers le bas du conducteur en raison de la x   
force magnétique Fm (charges négatives en bas et z E Fe × Nous pouvons établir la relation suivante entre l’électromotance induite ε et le champ électrique E :
charges positives en
      
 haut), il y aura formation d’un B ∆V = − ∫ E ⋅ ds ⇒ ∆V = − E ⋅ s (Champ électrique constant dans le conducteur)
champ électrique E à l’intérieur du conducteur. Ce Fm
 
∆V = −(− E j ) ⋅ ( j ) (Calculer ∆V du bas vers le haut, ∆V > 0 )
× ×
champ électrique
 E va donc appliquer une force ⇒
électrique Fe qui va s’opposer à la force magnétique - -

Fm qui génère la séparation des charges.  ⇒ ∆V = E  (Effectuer le produit scalaire)
v
⇒ ε = E (Remplacer ∆V = ε )
y × + + ×
L’équilibre dans le conducteur sera atteint lorsque la + +
force électrique Fe sera égale à la force magnétique Fm : z x E F Avec la relation à l’équilibre ( Fe = Fm ), nous pouvons établir l’équation suivante :
     e×
ε 
∑ F = Fe + Fm = 0 ⇒ Fe = Fm B  E = vB sin (θ ) ⇒   = vB sin (θ ) (Utiliser ε = E  provenant de FE = FB )
Fm 
⇒ θE = θvB sin (θ ) × ×
- - ⇒ ε = v B  sin (θ ) (Isoler ε )
⇒ E = vB sin (θ ) - -

v

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Électromotance induite La puissance en mécanique et en circuit électricité


 
Lorsqu’un conducteur neutre de longueur  se déplace à vitesse v dans un champ magnétique B , il y La puissance P est une mesure permettant d’évaluer le rythme auquel l’énergie E est transformée en
a induction d’une électromotance ε ind dans le conducteur : fonction du temps t. Selon le contexte de l’usage, la puissance s’exprime de différentes façons :

ε ind = v B  sin (θ )
Définition Définition avec la force Définition en circuit
y × + + × fondamentale et la vitesse électrique
+ +
ε ind : Électromotance induite (V) x dE  
où z
 × P= P = F ⋅v P = ∆V I
v : Vitesse de déplacement du conducteur (m/s)  ε ind dt
B
B : Module du champ magnétique (T) où P : Puissance du processus de transformation de l’énergie (W)
 × ×
 : Longueur du conducteur perpendiculaire à v (m) - - E : Énergie qui sera transformée (J)
  θ = 90° - -
θ : Angle entre v et B  Voltmètre t : Temps de transformation (s)
v 
F : Force qui produit le transfert d’énergie (N)
Courant induit et force magnétique sur le conducteur 
v : Vitesse à laquelle la force est appliquée (m/s)
∆V : Différence de potentiel aux bornes de l’élément électrique (V)
Construisons le montage portant le nom de générateur linéaire :
I : Courant circulant dans l’élément électrique (A)
Description : Résistance

Un générateur linéaire est un rail en forme de Conducteur


Force magnétique et processus de transformation de l’énergie
U munie d’une résistance R où l’on dépose une  R
tige conductrice de longueur  afin de fermer Un
 générateur linéaire transforme le travail d’une force externe 
le circuit. La tige peut glisser sans frottement Fexp en énergie électrique via un mécanisme occasionné par la × B × V =e ×
sur le rail. nature même de la force magnétique. La conséquence de la force
Rail en U magnétique est d’établie une électromotance induite ε qui elle I 
v

Imposons une vitesse v constante vers la  génère le courant à la puissance électrique. Par le fait même, le  R  × 
× B × V =e × courant induit dans la tige impose l’apparition d’une force Fm
droite à notre tige lorsqu’il
 y a présence d’un Fexp
magnétique appliquée sur la tige qui travail dans le sens
champ magnétique B . L’électromotance
I  ×
induite ε ind dans le conducteur va générer un v contraire de la vitesse. Cette règle respecte le fait que le travail × V =0×
courant I induit dans le sens anti-horaire,  R  ×  net d’une force magnétique est toujours nul :
Fm
car le conducteur se comporte alors comme Fexp  Puissance électrique induite par la force magnétique : Pinduite = ∆V I (puissance positive)
 
une pile d’électromotance ε où le potentiel  Puissance de la force magnétique : Pmagnétique = Fm ⋅ v (puissance négative)
élevé est dans la partie haut du conducteur.
× × V =0 ×
 Puisque le travail net de la force magnétique est toujours nul, la puissance nette associée à cette force est
La production du courant I a pour conséquence de produire une force magnétique induite Fm sur le  
également nul : (prenons Fm // v )
conducteur de longueur  :
  
  
Fm = I  × B ⇒
 
(

Fm = I ( j ) × − B k )  
(Remplacer les vecteurs  et B ) Pinduite + Pmagnétique = 0 ⇒ (∆V I ) + (Fm ⋅ v ) = 0 (Remplacer Pinduite = ∆V I et Pmagnétique = Fm ⋅ v )
  


(
 
Fm = − I B j × k )
(Factoriser les constantes) ⇒ ∆V I + (− IB sin (θ )v ) = 0 ( Fm ⋅ v = − Fm v car θ = 180° , Fm = I  B sin (θ ) )



Fm = − I B i

(Évaluer la force magnétique) ⇒ ∆V I − I (ε ) = 0 (Électromotance induite, ε = v B  sin θ )

 ⇒ ∆V I − I (∆V ) = 0 (Seule source du circuit, ∆V = ε )


Pour garder la tige conductrice à vitesse constante v , nous devons appliquer une force extérieure
  ⇒ 0=0 ■ (Simplifier)
Fexp dans le sens contraire de la force magnétique induite Fm .

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Exercices
Exercice A : Un générateur linéaire. On pousse un barreau à
la vitesse de 4 m/s dans un champ magnétique de 0,5 T, tel
que montré. Ce montage porte également le nom de
générateur linéaire. On désire évaluer :
a) La différence de potentiel produite.
b) Le courant obtenu.
c) Le courant obtenu si la résistance du barreau vaut elle-
même 2 Ω. Que vaut alors la différence de potentiel
VAC ?

Solutions
Exercice A : Un générateur linéaire.

Évaluons l’électromotance induite à partir de l’expression du générateur linéaire :


ε = (vB ) L ⇒ ε = (4)(0,5)(0,2)
⇒ ε = 0,4 V (a)

Évaluons le courant circulant dans le circuit à partir de la loi d’Ohm :


∆V = R I ⇒ (ε ) = R I
⇒ (0,4) = (8)I
⇒ I = 0,05 A (b)

Évaluons la résistance totale du circuit sachant que le barreau possède une résistance interne :
Req = R1 + R2 ⇒ Req = (8) + (2 ) ⇒ Req = 10 Ω

Évaluons le courant qui circule dans le barreau sachant la résistance totale du circuit :
∆V = R I ⇒ (0,4) = (10)I ⇒ I = 0,04 A

Évaluons la différence de potentiel aux bornes du barreau sachant que celle-ci possède une résistance
interne et qu’un courant circule dans le barreau :
∆V = ε − RI ⇒ ∆V = (0,4 ) − (2 )(0,04 ) = 0,32 V

⇒ ∆V = 0,32 V (c)

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Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 7 Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 8
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Situation 1 : Un moteur linéaire. Un moteur linéaire est alimenté par une
Chapitre 5.4 – Le moteur linéaire pile dont l’électromotance est égale à 12 V tel qu’illustré sur le schéma ci- × ×B ×
contre. La tige a une longueur de 0,4 m, une masse de 0,2 kg et une
Le comportement physique d’un moteur linéaire résistance de 3 Ω (le reste du circuit a une résistance négligeable). Un champ I I
× E × ×
magnétique uniforme de 0,5 T entre dans le plan du schéma. On désire I Fm
Le moteur électrique linéaire est un circuit électrique déterminer le module de l’accélération de la tige au moment où on la lâche
constitué d’une pile d’électromotance ε branchée à un rail I (vitesse initiale nulle). On suppose que le frottement entre les rails et la tige × × ×
en forme de U où il y a une tige conductrice de longueur  est négligeable et que la gravité n’influence par le mouvement de la tige.
pouvant glisser sur le rail qui ferme le circuit.
 Évaluons le courant à partir de la loi d’Ohm :
ε
La résistance du circuit est égale à R ce qui permet
l’écoulement d’un courant I par la loi d’Ohm :
∆V = RI ⇒ (12) = (3)I
∆V = R I ⇒ I =4 A
 Évaluons la force magnétique appliquée sur la tige :
Lorsque le circuit est plongé dans un champ magnétique B
I
perpendiculaire au plan du circuit, tous les côtés du circuit Fm = I B sin (θ ) ⇒ Fm = (4 )(0,4 )(0,5) sin (90°)
subissent une force magnétique :
   
Fm = I  × B B ⇒ Fm = 0,8 N

ε Fm
Puisque seulement la tige conductrice est mobile, elle subit Évaluons l’accélération à partir de la 2ième loi de Newton selon l’axe x :
une accélération par la 2ième loi de Newton :
  
a
∑F x = ma x ⇒ Fm = ma x
F = ma
⇒ (0,8) = (0,2)a x

L’accélération permet à la tige de gagner de la vitesse v ce ⇒ a x = 4 m/s 2
qui génère une électromotance induite ε ind (comme dans le 
v
I
cas d’un générateur linéaire) : Situation 2 : La vitesse limite de la tige du moteur linéaire. À la situation 1, on désire déterminer le
ε ind = vB  module de la vitesse limite atteinte par la tige. (On suppose que le montage s’étend indéfiniment vers la
B ε ind droite.)

Selon la loi de Lenz, cette nouvelle différence de potentiel ε Fm
s’oppose à ce qui l’a créé : la pile ε . Ainsi, le courant La vitesse limite sera atteint lorsque l’électromotance induite dans la tige s’opposera complètement à
diminue, la force magnétique diminue et l’accélération l’électromotance de la pile ( ε ind = ε ) ce qui réduit la force magnétique à zéro (car I = 0 ). Évaluons la

diminue par la loi des mailles et la loi d’Ohm : a vitesse limite à partir de l’électromotance induite du générateur linéaire :
ε − ε ind − RI = 0 ε ind = ε ⇒ vB = ε ( ε ind = vB )
  ⇒ v(0,5)(0,4 ) = (12 ) (Remplacer valeurs num.)
La tige conductrice atteint une vitesse limite vlim lorsque le vlim
I =0
courant est nul. L’électromotance induite ε ind est alors égale ⇒ v = 60 m/s (Évaluer v)
à l’électromotance de la pile et la vitesse limite peut être 
évaluée grâce à l’expression suivante : B
ε ind
ε ε
∑ ∆V = ε − ε ind = 0 ⇒ vlim = B

Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 1 Référence : Marc Séguin, Physique XXI Tome B Page 2
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L’équation du mouvement du moteur linéaire Appliquons la 2ième loi de Newton à notre tige et évaluons notre équation différentielle afin de
déterminer l’expression de la vitesse v(t ) de la tige :
Le mouvement d’une tige d’un moteur linéaire n’est pas un I ∑ F = ma ⇒ Fm = ma (Force magnétique)
mouvement à accélération constante de type MUA, car  B B
l’électromotance induite qui nuit à l’accélération de la tige  
v ⇒ (ε − vB ) = ma ( Fm = (ε − vB ) )
dépend de la vitesse v de celle-ci. En considérant cet effet, on B ε ind a 
R R
peut démontrer 1 que la vitesse v(t ) de la tige en fonction du ε  B
Fm ⇒ (ε − vB ) = m dv (a =
dv
)
temps peut être évaluée grâce à l’équation suivante : R dt dt
B dv
⇒ dt = (Séparer dv et dt
  v  − B t  ε − vB
2 2
mR
v(t ) = vlim 1 +  0 − 1e mR  et vlim = ε / B ⇒
B
dt =
−1 dv
(Factoriser -
1
)
  vlim   mR B v − ε / B B
2 B2 dv
où v(t ) : Vitesse de la tige (m/s) ⇒ − dt = (Simplifier)
mR v − ε / B
v0 : Vitesse initiale de la tige (m/s) t 2 2 v
 B dv
t : Temps écoulé dans le déplacement de la tige (s)
ε : Électromotance de la pile qui pousse la tige (V)
⇒ ∫−
t =0
mR
dt = ∫
v =v0
v − ε / B
(Poser l’intégrale)

B : Champ magnétique appliqué sur le moteur linéaire (T) 2 2 v t


 B dv
 : Longueur de la tige (m) ⇒ − t= ∫ ( ∫ Adt = A t )
R : Résistance du circuit (Ω) mR v =v0
v − ε / B t =0
m : Masse de la tige du moteur linéaire (kg)
2 B2 1
⇒ − t = ln v − ε / B v (∫ dx = ln x + A + C )
v
vlim : Vitesse limite atteinte par la tige (m/s)
mR 0
x+ A
Preuve : 2 B2
⇒ − t = ln v − ε / B − ln v0 − ε / B (Évaluer les bornes)
Considérons un moteur linéaire stimulé par la présence d’une pile d’électromotance ε dont la mR
résistance du circuit est R. La tige du moteur linéaire est d’une longueur  et de masse m. Nous 2
 B 2
v − ε / B  A
⇒ − t = ln ( ln ( A) − ln (B ) = ln 
allons négliger l’auto-induction du circuit, car elle est négligeable. mR v0 − ε / B B
2B2
Évaluons le courant qui circule dans le circuit à partir de la loi des mailles en incluant une − v − e / B
(Appli.l’expo., e ln ( x ) = x )
t
⇒ e mR
=
électromotrice induite ε ind s’opposant à la circulation du courant : v0 − e / B

∑ ∆V = 0 ⇒ ε − ε ind − RI = 0
2 2
 B
(Loi des mailles) −
(v0 − e / B )e
t
⇒ mR
= v − e / B (Retirer le dénominateur)
ε − ε ind
⇒ I= (Isoler I) −
2B2
v = e / B + (v0 − e / B )e
t
R ⇒ mR
(Isoler v)
  v  − t
2 2
 B
Évaluons l’expression de la force magnétique appliquée sur la tige :
⇒ v = e / B 1 +  0 − 1e mR  (Factoriser ε / B )
 ε − ε ind    e / B  
Fm = I  B sin (θ ) ⇒ Fm =   B ( θ = 90° , remplacer I)
 R    v  −
2B2 
v(t ) = vlim 1 +  0 − 1e
t
⇒ mR
 ■ ( vlim = ε / B et v0 < vlim )
B
⇒ Fm = (ε − vB ) ( ε ind = vB )   vlim  
R

1
Il est important de noter que cette équation ne considère par l’auto-induction du moteur linéaire (notion explorée dans le
chapitre 5.6), car elle est négligeable si le champ magnétique constant est très fort.
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Situation 3 : La vitesse limite en présence d’une force externe. À la situation 1, on désire déterminer
le module de la vitesse finale limite de la tige lorsqu’elle subit une force externe constante de 0,2 N (b) Évaluons la force magnétique appliquée sur la tige
orientée (a) vers la gauche; (b) vers la droite. à l’équilibre (donc à la vitesse maximale) à partir de la I
2ième loi de Newton selon l’axe x avec une force
externe orienté selon l’axe x positif : 
Dans la situation présente, la force × ×B × Fm
magnétique appliquée par le courant débité
par la pile de 12 V est orienté selon l’axe x I I
∑F x =0 ⇒ Fm + Fext = 0
e

B

Fext
× ×
positif. × E
Fm
⇒ Fm + (0,2 ) = 0
I
Rappel des valeurs : × × × ⇒ Fm = −0,2 N
L = 0,4 m B = 0,5 T R=3 Ω
Pour que la force magnétique soit orientée dans le sens négatif de l’axe x, le courant doit circuler vers
(a) Évaluons la force magnétique appliquée sur la tige le haut de la tige. Évaluons le courant qui circule dans le circuit pour générer la force magnétique :
à l’équilibre (donc à la vitesse maximale) à partir de la I
2ième loi de Newton selon l’axe x avec une force Fm = IB sin (θ ) ⇒ (0,2) = I (0,4)(0,5) sin (90°)
externe orientée selon l’axe x négatif : 
Fext ⇒ I =1 A
∑F x =0 ⇒ Fm + Fext = 0
e

B

Fm
Évaluons l’électromotance induite dans le circuit à
⇒ Fm + (− 0,2 ) = 0 partir de la loi des mailles et de la loi d’Ohm. Il est I
important de rappeler que l’électromotance induite est
⇒ Fm = 0,2 N 
de sens contraire à l’électromotance de la pile : Fm 
Fext
Pour que la force magnétique soit orientée dans le sens positif de l’axe x, le courant doit circuler vers ∑ ∆V = 0 ⇒ e pile − e ind + RI = 0 e 
B e ind
le bas de la tige. Évaluons le courant qui circule dans le circuit pour générer la force magnétique :
⇒ (12) − ε ind + (3)(1) = 0
Fm = IB sin (θ ) ⇒ (0,2) = I (0,4)(0,5) sin (90°)
⇒ ε ind = 15 V
⇒ I =1 A
Évaluons la vitesse limite à partir de l’électromotance induite du générateur linéaire :
Évaluons l’électromotance induite dans le circuit à
partir de la loi des mailles et de la loi d’Ohm. Il est I ε ind = vB ⇒ (15) = v(0,5)(0,4)
important de rappeler que l’électromotance induite est
de sens contraire à l’électromotance de la pile :  ⇒ v = 75 m/s
Fext 
∑ ∆V = 0
Fm
⇒ e pile − e ind − RI = 0 e  e ind En conclusion :
B
⇒ (12) − ε ind − (3)(1) = 0  Lorsque la force externe est dans le même sens que la force magnétique générée par le courant
ε ind = 9 V de la pile ⇒ augmentation de la vitesse limite (partie b)

 Lorsque la force externe est dans le sens contraire à la force magnétique générée par le courant
Évaluons la vitesse limite à partir de l’électromotance induite du générateur linéaire : de la pile ⇒ diminution de la vitesse limite (partie a)
ε ind = vB ⇒ (9) = v(0,5)(0,4)
⇒ v = 45 m/s

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