Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Le noyau étant composé de particules de charges positive (protons) et neutre (neutrons), celui-ci
devrait spontanément explosé sous l’effet de la répulsion électrostatique des protons. Pour expliquer
la stabilité du noyau, on admet qu’il existe entre les nucléons une interaction appelée interaction
forte. Cette interaction est attractive et de très courte portée. Sur des distances de l’ordre des
dimensions du noyau, cette interaction forte l’emporte sur l’interaction électrostatique.
Pour les noyaux stables dont Z < 20, le nombre de protons est égal au nombre de neutrons (z est
principalement pair).
Pour les noyaux stables plus lourds, le nombre de neutrons est supérieur au nombre de protons. La
répulsion électrostatique augmentant avec la charge positive du noyau, il est nécessaire d’augmenté
le nombre de neutrons afin d’augmenté l’attraction forte. Comme l’interaction forte est de courte
portée et la taille du noyau augmente avec le nombre des protons et neutrons, le nombre de
neutrons doit être supérieur au nombre de protons.
Le nombre de masse A avant la désintégration est égal à la somme des nombres de masse des
particules après la désintégration : A = A’ + a
.
A A 0
Z X Z +1Y + −1e
14 14 0
Exemple : 6 C 7 N + −1e
Le physicien Wolfgang Pauli montra après l’existence d’une particule sans masse qui emporte une
0
partie de l’énergie de la réaction. Il s’agit de l’antineutrino 0Ʋ .
A A 0 0
La véritable équation bilan s’écrit donc : Z X Z +1 Y + −1 e + 0Ʋ .
λ est une constante indépendante du temps caractéristique du nucléide qui se désintègre : c’est la
constante radioactive. Sa dimension est celle de l’inverse du temps. [ λ ]= [ T ]
−1
Soit N 0 le nombre de noyau radioactifs initial. Aux instants t et t + dt, les nombres de noyaux
radioactifs sont successivement N et N + dN.
Le nombre de noyaux désintégrés entre les instants t et t + dt est égal à N – (N + dN) = - dN.
Le nombre de noyaux (-dN) désintégrés pendant l’instant dt est proportionnel au temps considéré et
au nombre de noyau N présents.
dN dN
=> = - λdt => ∫ = - ∫ λdt => ln N = -λt + C
N N
=> N(t) = e− λt +C = e C .e− λt
− λt
A t = 0 on a N(0) = e C => N 0 = e C donc N(t) = N 0 e
3) La période radioactive
La période radioactive d’un nucléide ou demi-vie est la durée T nécessaire pour que la moitié des
noyaux de ce nucléide se désintègre.
− λt N0 N0 − λT 1
Comme N(t) = N 0 e et pour t = T on a N = alors = N0 e => e− λT = => -λT =
2 2 2
1
ln
2
ln 2
Donc T = . T en s et λ en s−1 .
λ
ln 2 −ln 2
t
Si nous remplaçons λ par dans l’expression de N(t) on a : N(t) = N e T .
T 0
N
Traçons la courbe N(t) en fonction de t.
0
T 2T 3T t
4) L’activité radioactive d’un échantillon
L’activité radioactive A(t) d’un échantillon radioactif à un instant t, est le nombre moyen de
désintégrations par unité de temps.
dN − λt
A(t) = - = λ N(t) => A(t) = λN(t) => A(t) = λ N 0 e
dt
1Bq = une désintégration par seconde. On utilise aussi le Curie (Ci). 1Ci = 3,7. 1010Bq.