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Département de Chimie
1s RÈGLE DE KLECHKOVSKI
2s 2p
3s 3p 3d
4s 4p 4d 4f
5s 5p 5d
6s 6p
7s
TABLEAU PERIODIQUE
SOUS FORME DE BLOC
SOMMAIRE
ATOMISTIQUE
ATOMISTIQUE
Chapitre I
INTRODUCTION
Les philosophes grecs avaient émis l’hypothèse que la matière était constituée
de particules indivisibles, appelées atomes (son nom, en grec, est atomos qui indique
qu’on ne peut pas diviser). Cette hypothèse est maintenant une certitude indiscutable.
Dans ce chapitre, nous allons étudier la constitution des atomes à la lumière de
quelques expériences fondamentales.
Plus de 118 éléments ont été découverts et chacun d'eux est désigné par son
nom et son symbole.
Les atomes diffèrent par leurs structures et leurs masses, et sont eux même fragmentés
en petites particules : les électrons, les protons et les neutrons.
En fait, l'atome n'existe pas souvent à l'état libre, il s'associe avec d'autres pour former
des molécules. On a des molécules monoatomiques : gaz rares ( He, Ne, Ar,…),
diatomiques (H2, O2, NaCl,…) et des molécules polyatomiques (H2O, H2SO4,…).
I - ELECTRON
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- Un champ électrique fait dévier Les rayons cathodiques vers le pôle positif, ce
qui indique que les particules constituant ces rayons sont chargées négativement.
En 1891, Stoney a donné le nom d'électron pour les particules constituant les
rayons cathodiques.
Les expériences de Thomson et Millikan, nous ont permis de déterminer la
charge e et la masse me de l'électron :
e = -1,602. 10-19 Coulomb ou C
me = 9,108. 10-31 kg.
II – NOYAU
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Ecran fluorescent
OBSERVATION :
- La quasi-totalité du rayonnement traverse la feuille d’or sans être déviée.
- Une partie est déviée (1/100).
- Une très petite quantité est repoussée par la feuille (1/20000).
INTERPRETATION
La matière de la feuille d'or est constituée essentiellement du vide. Sa masse se
trouve donc concentrée en certains points minuscules chargés positivement autour
desquels gravitent des électrons. Les particules passent dans leur grande majorité,
entre ces points de matière condensée que sont les noyaux atomiques.
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A=Z+N
2- Isotopes
Ce sont des atomes de même numéro atomique Z et de nombre de masse A
différent. Un élément peut avoir un ou plusieurs isotopes.
Il n'est pas possible de les séparer par des réactions chimiques, par contre
cela peut être réalisé en utilisant des techniques physiques notamment la
spectroscopie de masse.
Remarque : Il existe aussi des isobares (même A) et des isotones (même N).
3- Masse atomique
La masse atomique est égale à la somme des masses des constituants de
l'atome :
mat = Zme + Zmp + Nmn ( en kg )
L'utilisation de cette unité n'est pas commode, des unités chimiques plus
faciles à manipuler ont donc été choisies ; le terme de référence étant le carbone
12.
1
Par définition, l'unité de masse atomique qu'on note u.m.a est le ème
12
de la masse d'un atome de carbone 12 ( 12C).
1
1 u.m.a = mc
12
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Par définition :
Une mole d'atomes de carbone 12 pèse 12g. La masse d'un atome vaut 12 u.m.a,
donc :
12 g = N. 12 u.m.a
ou encore
1 u.m.a = 1/ N = 1,66. 10-24 g = 1,66. 10-27 kg.
Masse molaire :
La masse d'une mole d'atomes d'un élément est appelée la masse molaire de
l'atome.
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CHAPITRE II
MODELE CLASSIQUE
λ = 1/σ
σ = c/ν
ν ν : la fréquence
∆E = Ef - Ei= hν
ν = hc/λ
λ
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2- Modèle de Bohr
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ET = Ec + Ep Ec : énergie cinétique
Ep : énergie potentielle, elle est due à l'attraction du
noyau
Donc Ep = Fa dr = - e2 / 4πε0r
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Quantification de l'énergie :
∆E = Ep - En= hν
ν p>n
ET = E1 . Z2/ n2
ou encore r = r1 . n2/Z
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_
c-à-d 1/λ λ = Z2.RH (1/n2 - 1/p2)
λ = ν = 1/λ
C'est l'énergie nécessaire pour arracher un électron de son état fondamental vers
l'infinie.
Conclusion
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CHAPITRE III
MODELE QUANTIQUE
∆x . ∆px ≥ h/2π
π ∆x : incertitude sur la position
∆px = m∆v : incertitude sur la quantité de
mouvement
a) Opérateur
Le passage de la mécanique classique à la mécanique quantique se fait par
des transformations à l’aide d’opérateurs. Un opérateur est le symbole d’une
opération qui permet de passer d’une fonction à une autre fonction ou de
retrouver la même fonction.
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b) Fonction d’onde
A chaque particule en mouvement est associée une onde, l’état d’un système
quantique est décrit par une fonction d’onde Ψ(x,y,z).
Propriétés mathématiques :
- Ψ doit être anti-symétrique par rapport à un échange de 2 particules i et j
- Ψ est normée
∫vΨ(x,y,z) . Ψ*(x,y,z) dV = 1
P = ∫espace Ψ2 dV = 1
On distingue :
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m : Masse de l'e-
V : Opérateur énergie potentiel
E : Energie totale de l'électron, appelée valeur propre
Ψ : Fonction d'onde appelée fonction propre
Ψ = EΨ
HΨ Ψ
C'est le principe fondamental de la mécanique quantique.
H = (-h2/8π
π2m).∆
∆ + V ; est appelé opérateur Hamiltonien d'hydrogène
∆ = ∂2/∂
∂x2 + ∂2/∂
∂y2 + ∂2/∂
∂z2 ; est le Laplacien
En = -me4 / 8εε02h2n2
Ψ = R(r) x Φ(θ,φ)
R(r) : partie radiale, ne dépend que de r, elle fait intervenir le nombre quantique
principal n. Il définit la couche quantique.
Φ(θ,φ) : partie angulaire, dépend à la fois de θ et de φ, elle fait intervenir deux autres
nombres quantiques l et m.
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Donc cette fonction d'onde Ψ fait intervenir trois nombres appelés "nombres
quantiques" qui caractérisent l'état d'un électron. Ces trois nombres sont : n, l et m :
Chaque orbitale atomique est donc caractérisée par une combinaison des trois nombres
quantiques n, l et m, ce qui lui correspond une fonction d’onde Ψn, l,m
- Si l=0 → orbitale s
- Si l=1 → orbitale p
- Si l=2 → orbitale d
- Si l=3 → orbitale f
D'une façon générale, pour une couche n donnée, on aura n sous-couches, n2 orbitales
et 2n2 électrons au maximum.
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Ψ = EΨ
HΨ Ψ
Ψ = R(r) x Φ(θ,φ)
R(r) : partie radiale, ne dépend que de r, elle fait intervenir le nombre quantique
principal n. Il définit la couche quantique.
Φ(θ,φ) : partie angulaire, dépend à la fois de θ et de φ, elle fait intervenir deux autres
nombres quantiques l et m.
1- Orbitale s
Les orbitales s sont caractérisées par l = 0 et m = 0
Toutes les orbitales s (ns) ; sont de symétrie sphérique car la probabilité de présence
de l'électron varient de la même façon dans toutes les directions autour du noyau.
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2- Orbitales p
Pour l = 1 ⇒ m = -1 , 0 ou 1 ⇒ 3 orbitales p
3- Orbitales d
Si l = 2 ⇒ m = -2 ; -1 ; 0 ; 1 ; 2 ⇒ 5 orbitales d
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4- Orbitales f
Si l = 3 ⇒ m = -3 ; -2 ; -1 ; 0 ; 1 ; 2 ; 3 ⇒ 7 orbitales f
Introduction
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e1 r12 e2 e1
r1 r2
Ψ (1,2) = EΨ
HΨ Ψ (1,2)
Cette équation est complexe. Sa résolution est impossible à cause de la répulsion entre
les deux électrons.
En effet, chaque électron est soumis à l'attraction du noyau He2+ et les deux électrons
se repoussent mutuellement
Donc :
Pour obtenir la fonction d'onde caractérisant correctement un électron situé sur une
couche quelconque, Slater remplace la charge réelle Ze du noyau par une valeur Zeff
qui est la charge apparente du noyau vis-à-vis de l'électron j considéré.
Zeff = Z* = Z - σ i avec σ i = ∑σ ij
j
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D'une façon générale, le potentiel auquel est soumis un électron dans un atome
polyélectronique est un potentiel central moyen, qui sera constitué par le potentiel du
noyau corrigé à cause de la présence des autres électrons.
V(ri) = -Z*e2/4πε
4πεori
Dans l’atome d’hydrogène et les ions hydrogénoïdes, les orbitales d’une même couche
ont la même énergie, (En dépend de n seulement). On dit que les niveaux d’énergie
sont dégénérés et l’ordre de la dégénérescence est n2.
Dans un atome polyélectroniques, l’énergie qui correspond à chaque orbitale dépend à
la fois de n et l (car Z* dépend de n et l) la dégénérescence des niveaux d’énergie est
partiellement levée.
3d
3p
3s 3p 3d 3s
2p
2s 2p 2s
1s 1s
Groupe de 1s 2s 2p 3s 3p 3d 4s 4p
SLATER
1s 0,31
2s 2p 0,85 0,35
3s 3p 1 0,85 0,35
3d 1 1 1 0,35
4s 4p 1 1 0,85 0,85 0,35
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a) Principe de stabilité
Les électrons occupent les niveaux d'énergie les plus bas dans la limite des places
disponibles.
Exemple : l’orbitale 1s
n=1 l=0 m=0 s = + 1/2
n=1 l=0 m=0 s = - 1/2
Remarque:
Une orbitale est définie par les trois nombres n, l et m. Il est commode de
représenter les orbitales à l'aide de cases quantiques pour symboliser les
configurations électroniques.
ns
np
nd
nf
Pour une couche n, le nombre de cases est n2 et le nombre d'électrons est 2n2. Une case
quantique ne peut contenir au maximum que 2 électrons de spins opposés.
c) Règle de HUND
A l'état fondamental, quand les électrons se placent dans une sous-couche multiple (p,
d, f), ils occupent le maximum d'orbitales de même énergie avec des électrons
célibataires qui ont des spins parallèles (même valeur de s).
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d) Règle de KLECHKOVSKI
• L'ordre des énergies croissantes est l'ordre des valeurs croissantes da la somme (
n +l ) .
• Si deux sous-couches correspondent à la même valeur de ( n + l ) , la sous-
couche, avec la plus petite valeur de n, a l'énergie la plus basse.
• Les orbitales d'une même sous-couche ont la même énergie.
Exceptions :
1s
2s 2p
3s 3p 3d
4s 4p 4d 4f
5s 5p 5d
6s 6p
7s
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CHAPITRE IV
TABLEAU PERIODIQUE DES ELEMENTS CHIMIQUES
I- CLASSIFICATION MODERNE
1- Historique
Au fur et à mesure que les éléments chimiques ont été découverts, des classements ont
été proposés, la 1ère tentative fut celle de Dobereiner (1829) qui a groupé certains
éléments ayant des propriétés ( ) اصchimiques voisines. En 1863, le chimiste anglais
Newlands a proposé un classement par poids atomique croissant.
En 1869, le savant Russe Dimitri Mendelieff, après une étude approfondie des
résultats déjà établit, a constaté que c’était la périodicité ( )دورnaturelle des
propriétés des éléments qui gouverne la classification. Donc cette classification est
basée sur les valeurs croissantes prises par le numéro atomique Z.
2- Classification moderne
Parmi les résultats les plus satisfaisants de la théorie des atomes à plusieurs électrons,
c’est de rendre compréhensible la similitude des propriétés chimiques des éléments en
fonction du nombre d’électrons des atomes et des énergies relatives des orbitales que
ces électrons occupent. Pour ce faire, il faut connaître les configurations () م
électroniques des atomes des différents éléments à l’état gazeux, qui nous indiquent
quelles sont les orbitales atomiques occupées par les électrons. Les atomes des
éléments à l’état gazeux d’une même colonne du tableau périodique ()ا ول ا وري
ont, pour la plupart, la même configuration en ce qui concerne leurs électrons de
valence اet, fait bien connu, les éléments dans une même colonne possèdent
des propriétés chimiques semblables.
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Les indices I, II, III,… indiquent le nombre d'électrons sur la couche externe,
appelés électrons de valence.
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7ème période: n = 7, on a le reste des éléments (19 à 20) remplissage des orbitales
7s 5f 6d
Remplissage de l’orbitale 5f → terres rares = actinides
H (Z=1) 1s1
Li (Z=3) 1s22s1
Na (Z=11) 1s22s2 3p63s1
K (Z=19) 1s22s2 3p63s23p64s1
Ces éléments sont appelés les métaux alcalins (sauf l’hydrogène) ils ont 1 seul
électron sur leur couche périphérique. Ce sont des métaux très électropositifs.
Groupe IIA : Ces éléments sont caractérisés par la même configuration électronique
périphérique ns2.
Be (Z=4) 1s22s2
Mg(Z=12) 1s22s22p63s2
Ca (Z=20) .…………….4s2
On les appelle les alcalino-terreux, ils ont des propriétés chimiques voisines.
Ce sont des éléments électropositifs.
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Le groupe limite IIB donne surtout les cations M2+, il présente une analogie de
degré d’oxydation avec le groupe IIA.
F(Z=9) 1s22s22p5
Cl(Z=17) ………..3s23p5
Br(Z=35 ………………4s24p5
On les appelle les halogènes : ils leur manquent un seul électron : ce sont des
éléments très électronégatifs.
Ils sont appelés les gaz rares " ز درou gaz inertes # " زou gaz nobles, ces gaz ne
réagissent pas au cours d’une réaction chimique car leur configuration électronique est
saturée.
EN RESUME
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Le rayon des cations est plus petit que celui de l’atome (diminution de
l’importance du nuage électronique) ; celui des anions est plus grand que celui des
atomes.
- Lorsque les ions ont la même configuration électronique (S2-, Cl- , K+, Ca2+,
Sc3+, Cr6+)
ri diminue quand Z augmente.
A charge égale ri varie dans le même sens que ra dans un même groupe.
C’est l’énergie nécessaire pour arracher un électron à l’atome gazeux dans son
état fondamental.
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L’énergie de la 1ère ionisation ول$ ا% & اest inférieure à celle de la 2ème
ionisation inférieure à celle de la 3ème ionisation.
Remarque :
* Les gaz rares présentent les valeurs les plus élevées, ce qui traduit la grande stabilité
de ces éléments (couche externe saturée).
* Les alcalins possèdent les valeurs les plus basses, ils perdent facilement leurs
électrons.
À l’exception des gaz rares où A.E = 0 (car ils ont une structure saturée), les
halogènes ont une affinité électronique très importante.
5- Electronégativité : E.N
Variation de l'E.N :
- Selon une période : E.N augmente quand Z augmente
- Selon un groupe : EN diminue quand Z augmente
L'électronégativité E.N ou χ d'un élément X peut être définit selon plusieurs échelles :
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Exemple : Les halogènes de structure ns2np5 sont très électronégatifs car ils ont
tendance à compléter leur couche périphérique à 8e- par contre les alcalins ns1 sont
très électropositifs (E.N très faible) car ils perdent facilement leur électron
périphérique.
6- Valence ( ):
C’est le nombre d’électrons non appariés (' ()( )طcélibataire) dans la structure ( (*+)
électronique d’un atome à l’état fondamental et aux états excités. En général,
l’excitation se fait au sein d’une même couche. Il faut plus d’énergie pour passer d’une
couche à l’autre.
He (Z=2) ↓↑ V=0
C (Z=6) ↑↓ ↑↓ ↑ ↑ V=2
O (Z=8) ↑↓ ↑↓ ↑↓ ↑ ↑ V=2
8- Propriétés magnétiques:
ii- Paramagnétisme : c’est lorsque les éléments ou les molécules possèdent des
électrons célibataires (non appariés), S ≠ 0.
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CHAPITRE V
I- RADIOACTIVITE NATURELLE
1- Rappels sur la structure de l'atome
Un atome est constitué :
• d'un noyau qui est lui-même formé de neutrons et de protons (de charge
positive); les protons et les neutrons sont aussi appelés nucléons et la masse
globale des nucléons est quasiment celle de l'atome ;
• d'un cortège d'électrons (de charge négative) autour du noyau et dont la charge
équilibre celle du noyau.
• la masse de l'électron est environ 1800 fois plus faible que celle d'un nucléon ;
-19
• la charge de l'électron est 1,6 10 C (Coulombs) ;
Au sein de l'atome résident différents types de forces ou interactions qui assurent la
cohésion et l'interaction entre les différents constituants de l’atome.
* Les isotones sont des noyaux qui ont le même nombre de neutrons N :
Exemple : 168O , 157N
Tous les atomes sont radioactifs quand l'arrangement des nucléons dans le noyau est
instable en raison d'un excès de neutrons ou de protons. Dans ce cas, les
radionucleides tendent à retrouver une configuration stable en émettant un
rayonnement.
3. Lois de conservation
Dans toutes les réactions nucléaires (radioactivité naturelle ou artificielle,
bombardement par des particules, fission, fusion,…), un noyau atomique est
transformé, on observe que les grandeurs suivantes sont conservées :
- la somme énergie-masse ;
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- le nombre de nucléons ;
- la charge électrique.
Dans les réactions nucléaires, la masse n’est pas conservée, mais la somme masse plus
équivalent en masse de l’énergie est conservée.
.
Remarque : ∆E/A appelé énergie de liaison par nucléon est un critère de stabilité du
noyau, plus ce rapport est élevé plus le noyau est stable (A étant le nombre de masse).
5. Radioactivité naturelle
La radioactivité correspond au phénomène de désintégration spontanée d'un noyau,
appelé noyau père, en un noyau plus petit, appelé noyau fils.
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235 1 95 138
92U + 0n → 39Y + 53I + 3 10n
III- APPLICATIONS
Depuis plus d’un siècle, l’homme a découvert l’existence de la radioactivité. Il a su
exploiter l’énergie fabuleuse cachée au cœur de la matière, avec plus ou moins de
bonheur, et même créer de nouveaux éléments qui n’existent pas sur Terre.
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Quelques applications :
∗ énergétiques : centrales nucléaires à fission,
∗ médicales : utilisation de traceurs radioactifs pour les diagnostics, traitement des
cancers,
∗ biologiques / géologie : études in vivo à l’aide de marqueurs radioactifs, datation
∗ militaires : bombes nucléaires à fusion ou à fission
Exemple :
- Datation au carbone 14
Les 3 principaux isotopes naturels du carbone sont :
12 13 14
6C - stable 6C - stable 6C - radioactif
Isotope
Abondance 98,89 % 1,11 % 0,0000000001 %
Période ------- ------- 5730 ans
En conséquence, dans les organismes vivants, il existe 1 atome de carbone 14 pour
1012 atomes de carbone 12.
• l'isotope 14 du carbone est formé dans la haute atmosphère via les radiations des
neutrons cosmiques sur l'azote 14 selon la réaction :
14
7N + 10n → 146C + 11p
14
• le carbone 14 est rapidement oxydé en 6CO2 et intègre le cycle cellulaire via la
photosynthèse (plante) et l'alimentation (animaux) ;
• ainsi les organismes vivants échangent du carbone 12 contre du carbone 14 tout
au long de leur existence. La proportion de cet isotope chez les organismes
vivants est à peu prés équivalente à celle détectée dans l'atmosphère ;
• quand les organismes meurent, l'échange est arrêté et le stock de carbone 14
commence à décroître selon la période de cet isotope.
La méthode de datation au carbone 14 repose donc sur la vitesse de décroissance de
cet isotope.
En effectuant le rapport (146C / 126C), on peut dater la mort de l'organisme : moins la
teneur en 146C est élevée, plus la date de la mort est ancienne.
Par cette méthode, on peut dater des matériaux remontant à - 40.000 ans
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