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Département de Chimie

FILIERES SMC & SMP


M3 : MODULE ATOMISTIQUE
(1er semestre)

1s RÈGLE DE KLECHKOVSKI
2s 2p

3s 3p 3d

4s 4p 4d 4f

5s 5p 5d

6s 6p

7s

TABLEAU PERIODIQUE
SOUS FORME DE BLOC

Professeurs : A. BENLHACHEMI & N. EL ALEM


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SOMMAIRE
ATOMISTIQUE

CHAPITRE I STRUCTURE DES ATOMES


INTRODUCTION
I - ELECTRON
II - NOYAU
III - IDENTIFICATION DES ELEMENTS

CHAPITRE II MODELE CLASSIQUE


I - ASPECT CLASSIQUE DU RAYONNEMENT ELECTROMAGNETIQUE
II - MODELE CLASSIQUE DE L’ATOME
III - GENERALISATION AUX IONS HYDROGENOIDES
IV - ENERGIE D'IONISATION

CHAPITRE III MODELE QUANTIQUE


I- NOTION DE LA MECANIQUE QUANTIQUE (ONDULATOIRE)
II - EQUATION DE SCHRÖDINGER POUR L'ATOME D'HYDROGENE
III - REPRESENTATION DES ORBITALES ATOMIQUE (O.A)
IV - ATOMES A PLUSIEURS ELECTRONS (POLYELECTRONIQUES)
V - CONFIGURATION ELECTRONIQUE DES ATOMES
POLYELECTRONIQUES (STRUCTURE ELECTRONIQUE)

CHAPITRE IV TABLEAU PERIODIQUE DES ELEMENTS CHIMIQUES


I- CLASSIFICATION MODERNE
II- DESCRIPTION DU TABLEAU PERIODIQUE
III- PROPRIETES PERIODIQUES DES

CHAPITRE V CONSTITUANTS DU NOYAU ET RADIOACTIVITE


I- RADIOACTIVITE NATURELLE
II- RADIOACTIVITE ARTIFICIELLE
III- APPLICATIONS
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ATOMISTIQUE

Chapitre I

STRUCTURE DES ATOMES

INTRODUCTION

Les philosophes grecs avaient émis l’hypothèse que la matière était constituée
de particules indivisibles, appelées atomes (son nom, en grec, est atomos qui indique
qu’on ne peut pas diviser). Cette hypothèse est maintenant une certitude indiscutable.
Dans ce chapitre, nous allons étudier la constitution des atomes à la lumière de
quelques expériences fondamentales.
Plus de 118 éléments ont été découverts et chacun d'eux est désigné par son
nom et son symbole.
Les atomes diffèrent par leurs structures et leurs masses, et sont eux même fragmentés
en petites particules : les électrons, les protons et les neutrons.
En fait, l'atome n'existe pas souvent à l'état libre, il s'associe avec d'autres pour former
des molécules. On a des molécules monoatomiques : gaz rares ( He, Ne, Ar,…),
diatomiques (H2, O2, NaCl,…) et des molécules polyatomiques (H2O, H2SO4,…).

I - ELECTRON

1 - Mise en évidence : Expérience de W. Crookes (chimiste et physicien anglais)


Sous l’effet d’une tension électrique très élevée (40 000 à 50 000 Volts)
appliquée entre les deux parties internes d’une ampoule (tube à décharge), un faisceau
est émis ; la cathode, électrode négative, émet un faisceau appelé rayons cathodiques,
qui est recueilli par l’anode, électrode positive.

Cathode tube en verre gaz Anode

vide rayons cathodiques

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2- Propriétés des rayons cathodiques


- Les rayons cathodiques se propagent de façon rectiligne et perpendiculaire à
la cathode et peuvent êtres stoppés par obstacles métalliques (ex : tubes des
oscillographes et des récepteurs de télévision).

- Les rayons cathodiques sont constitués de particules qui transportent de


l'énergie. En effet le faisceau peut faire avancer un objet mobile.

- Un champ électrique fait dévier Les rayons cathodiques vers le pôle positif, ce
qui indique que les particules constituant ces rayons sont chargées négativement.

En 1891, Stoney a donné le nom d'électron pour les particules constituant les
rayons cathodiques.
Les expériences de Thomson et Millikan, nous ont permis de déterminer la
charge e et la masse me de l'électron :
e = -1,602. 10-19 Coulomb ou C
me = 9,108. 10-31 kg.

II – NOYAU

1- Mise en évidence : Expérience de Rutherford (physicien anglais)


L'expérience consiste à bombarder une très mince feuille de métal (Or)
par le rayonnement α constitué de noyaux d'Hélium (He2+).

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Ecran fluorescent

OBSERVATION :
- La quasi-totalité du rayonnement traverse la feuille d’or sans être déviée.
- Une partie est déviée (1/100).
- Une très petite quantité est repoussée par la feuille (1/20000).

INTERPRETATION
La matière de la feuille d'or est constituée essentiellement du vide. Sa masse se
trouve donc concentrée en certains points minuscules chargés positivement autour
desquels gravitent des électrons. Les particules passent dans leur grande majorité,
entre ces points de matière condensée que sont les noyaux atomiques.

2- Constitution du noyau atomique


Le noyau est formé de particules élémentaires stables appelées nucléons, qui
peuvent se présenter sous deux formes à l'état libre, le neutron et le proton.
- Les protons sont chargés positivement :
qp = +e = 1,602 . 10-19 C
- La masse du proton : mp = 1,673 . 10-27 kg ≈ 1836 me
- Les neutrons sont de charge nulle, leur masse est :
mn = 1,675 . 10-27 kg.

Conclusion : Toute la masse de l'atome est concentrée dans le noyau.

III- IDENTIFICATION DES ELEMENTS


1- Représentation
A chaque élément chimique, on a associé un symbole. Il s'écrit toujours avec
une majuscule, éventuellement suivie d'une minuscule :
A
ZX
Z = numéro atomique ou nombre de charge, il désigne le nombre de protons
(C’est aussi le nombre d'électrons pour un atome neutre).

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Pour un élément quelconque, la charge du noyau (protons) est +Ze. De même la


charge des électrons sera -Ze.

A = nombre de masse, il désigne le nombre de nucléons (protons + neutrons).


Si N représente le nombre de neutrons, on aura la relation :

A=Z+N

2- Isotopes
Ce sont des atomes de même numéro atomique Z et de nombre de masse A
différent. Un élément peut avoir un ou plusieurs isotopes.
Il n'est pas possible de les séparer par des réactions chimiques, par contre
cela peut être réalisé en utilisant des techniques physiques notamment la
spectroscopie de masse.

Remarque : Il existe aussi des isobares (même A) et des isotones (même N).

3- Masse atomique
La masse atomique est égale à la somme des masses des constituants de
l'atome :
mat = Zme + Zmp + Nmn ( en kg )

L'utilisation de cette unité n'est pas commode, des unités chimiques plus
faciles à manipuler ont donc été choisies ; le terme de référence étant le carbone
12.
1
Par définition, l'unité de masse atomique qu'on note u.m.a est le ème
12
de la masse d'un atome de carbone 12 ( 12C).
1
1 u.m.a = mc
12

4- Mole et masse molaire


A notre échelle, on raisonne sur une certaine quantité de matière appelée
mole :
La mole est la quantité de matière qui contient autant d'atomes qu'il y a dans 12g
de carbone 12. Le nombre est appelé nombre d'Avogadro N avec
N = 6,0221. 1023
Un tel nombre s'appelle donc une mole (N N molécules) ou atome-gramme
(N atomes).

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Par définition :
Une mole d'atomes de carbone 12 pèse 12g. La masse d'un atome vaut 12 u.m.a,
donc :
12 g = N. 12 u.m.a
ou encore
1 u.m.a = 1/ N = 1,66. 10-24 g = 1,66. 10-27 kg.

Masse molaire :
La masse d'une mole d'atomes d'un élément est appelée la masse molaire de
l'atome.

5- Masse atomique naturelle (relative)


Dans le cas général, un élément possède un ou plusieurs isotopes ; donc la
masse atomique sera la somme des proportions relatives à chaque isotope.
m = Σ(xi . mi)/100 u.m.a
de même la masse molaire sera :
M = Σ(xi . Mi)/100 (g/mole)

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CHAPITRE II

MODELE CLASSIQUE

I - ASPECT CLASSIQUE DU RAYONNEMENT ELECTROMAGNETIQUE

Les rayons lumineux sont caractérisés par la propagation d'une onde


électromagnétique à la vitesse de la lumière (c = 3.108 m/s). Cette onde est
_
caractérisée par sa longueur d'onde λ ou par son nombre d'onde σ ou ν :

λ = 1/σ
σ = c/ν
ν ν : la fréquence

Le spectre de l'ensemble des radiations peut se présenter de la façon suivante :

Rγ RX UV Visible IR Ondes radio

10 91 400 700 7400 λ(nm)

Absorption et émission d'énergie


Un électron ne peut absorber ou libérer de l'énergie c-à-d rayonner qu'en passant d'un
niveau (orbite) à un autre.
La quantité d'énergie absorbée ou émise est égale à la différence d'énergie
entre les deux niveaux (relation de Planck) :

∆E = Ef - Ei= hν
ν = hc/λ
λ

Ef : état final ; Ei : état initial


h : constante de Planck
ν : fréquence de radiation

Absorption : Lorsqu’un électron passe d'un niveau n (orbite de rayon rn) à un


niveau p (p>n) supérieur (orbite de rayon rp), il absorbe une radiation de
fréquence νn-p.

Emission : Lorsqu'un électron passe d'un niveau p à un niveau n (p > n), il


émet une radiation de fréquence νp-n.

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II - MODELE CLASSIQUE DE L’ATOME

1- Modèle planétaire de Rutherford


Ce modèle est basé sur l'existence du noyau dans lequel est pratiquement
concentrée toute la masse de l'atome et autour duquel gravitent des électrons. r
La stabilité mécanique
r
résulte de la compensation des forces d'attractions F a par les
forces centrifuges F c dues à la rotation des électrons autour du noyau.
L'avantage de ce modèle c'est qu'il ne fait appel qu'aux lois de la mécanique classique.
Par contre, il présente des inconvénients :
• La théorie électromagnétique exige que l'électron rayonne des ondes
électromagnétiques, donc il va perdre de l'énergie et finirait par tomber sur
le noyau.
• L'énergie lumineuse émise varie de façon continue.

Ces deux conclusions sont en contradiction avec l'expérience.

2- Modèle de Bohr

a- Description ( cas de l'atome d'hydrogène )


Pour lever les contradictions précédentes, Bohr propose quatre hypothèses :
• Dans l'atome, le noyau est immobile alors que l'électron de masse m se
déplace autour du noyau selon une orbite circulaire de rayon r.
• L'électron ne peut se trouver que sur des orbites privilégiées sans émettre de
l'énergie ; on les appelle "orbites stationnaires".
• Lorsqu'un électron passe d'un niveau à un autre il émet ou absorbe de
l'énergie :
∆E = h.ν
• Le moment cinétique de l'électron ne peut prendre que des valeurs entières
(quantification du moment cinétique) :
π
mvr = n.h/2π
h : constante de Planck et n : entier naturel.

b - Aspect quantitatif de l'atome de Bohr r r


Le système est stable par les deux forces F a et F c :
r 2 2
• Force d'attraction :  F a = e / 4πε0r
r
• Force centrifuge :  F c = mv2 / r
r r
Le système est en équilibre si :  F a =  F c 

c-à-d : mv2 = e2 / 4πε0r (1)

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Energie totale du système :

ET = Ec + Ep Ec : énergie cinétique
Ep : énergie potentielle, elle est due à l'attraction du
noyau
Donc Ep = Fa dr = - e2 / 4πε0r

D'autre part : Ec = mv2/2


Donc en utilisant (1) : ET = - e2 / 8πε0r (2)
Rayon de l'orbite :
On sait que : mvr = n.h/2π
Donc mv = n2h2 / 4π2mr2
2
(3)

(1) et (3) donnent : r = ε0h2n2 / πme2 (4)

C'est le rayon de l'orbite où circule l'électron ; il est quantifié.


Si on remplace (4) dans (2), on obtient :

ET = -me4 / 8εε02h2n2 (5)

L'énergie totale d'un électron est donc discrète ou quantifiée.

• Pour n=1 (état fondamental : l'électron occupe l'orbite de rayon r1 et


d'énergie E1)
r1 = 5,29.10-11 m = 0,529 Å (1Å = 10-10 m)
E1 = -21,78.10-19 j = -13,6 eV (1eV = 1,6.10-19 j)
• Pour n =2 (Premier état excité)
r2 = 4r1 = 2,116 Å et E2 = E1/4 = -3,4 eV
• Pour n = 3 (Deuxième état excité)
r3 = 9r1 = 4,761 Å et E2 = -1,51 eV

3- Spectre d'émission de l'atome d'hydrogène


Le spectre de raie de l'atome d'hydrogène présente quatre raies principales dans
le domaine visible.

410 434 486 656

400 500 600 700 λ(nm)

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Quantification de l'énergie :

L'énergie émise ou absorbée par un électron est :

∆E = Ep - En= hν
ν p>n

∆E = (1/n2 - 1/p2) me4 / 8ε02h2 Or hν = h.c/λ


_
c-à-d λ = ν = σ = (1/n2 - 1/p2) me4 / 8ε02h3c
1/λ
_
2 2
c-à-d 1/λ λ = RH (1/n - 1/p )
λ = ν = σ = 1/λ

avec RH = me4 / 8ε02h3c , appelé constante de Rydberg

Cette relation permet de calculer les différentes longueurs d'onde. En général,


on trouve plusieurs séries de spectre selon l'état où se trouve l'électron :

* Série de Lymann : n = 1 et p>1 (p = 2,3…,∞)


* Série de Balmer : n = 2 et p>2 (p = 3,4…,∞)
* Série de Paschen : n = 3 et p>3 (p = 4,5…,∞)
* Série de Brachett : n = 4 et p>4 (p = 5,6…,∞)
* Série de Pfund : n = 5 et p>5 (p = 6,7…,∞)

III- GENERALISATION AUX IONS HYDROGENOIDES

Ce sont des ions qui ne possèdent qu'un seul électron.

Exemple : He (Z=2) -------> He+ (1e- et 2p)


Li (Z=3) -------> Li2+ (1e- et 3p)
He+ et Li2+ sont des ions hydrogènoïdes. Leurs énergies totales s'écrit :

ET = Z2/ n2.(-me4 / 8εε02h2)

ET = E1 . Z2/ n2

Avec E1= -13,6 eV, l'énergie de l'atome d'hydrogène à l'état fondamental.

Le rayon d'une orbite de rang n d'un ion hydrogènoïde est :

r = n2/Z . (εε0h2 / πme2)

ou encore r = r1 . n2/Z

Avec r1= 0,529 Å, étant le rayon de l'atome d'hydrogène à l'état fondamental.

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Le nombre d’onde s’écrit :


_
c-à-d λ = ν = σ = (1/n2 - 1/p2) Z2.me4 / 8εε02h3c
1/λ

_
c-à-d 1/λ λ = Z2.RH (1/n2 - 1/p2)
λ = ν = 1/λ

IV- ENERGIE D'IONISATION

C'est l'énergie nécessaire pour arracher un électron de son état fondamental vers
l'infinie.

H ----hνL---> H+ + 1e- ionisation de l'atome d'hydrogène

∆E = hνL= E∞ - E1 = 13,6 eV avec νL : fréquence limite et E∞ = 0

Conclusion

Le modèle de BOHR est limité à l’atome d’hydrogène et aux ions


hydrogénoides.
Il ne permet pas d’expliquer des déplacements, ou même des nouvelles raies
lorsqu’ on place l’atome H dans un champ extérieur (électrique ou magnétique).
Il ne permet pas d’interpréter des spectres des atomes polyatomiques.

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CHAPITRE III

MODELE QUANTIQUE

I- NOTION DE LA MECANIQUE QUANTIQUE (ONDULATOIRE)

1) Dualité onde - corpuscule : Postulat de De Broglie

A toute particule (corpuscule) de masse m et de vitesse v est associée une


onde de longueur d’onde λ. On applique ainsi à la matière (exemple : un électron) le
caractère combiné d'onde et de particule.

La relation de De Broglie s'écrit :


λ = h/mv λ : longueur d'onde
h : constante de Planck
mv : quantité de mouvement

2) Principe d'incertitude d'Heisenberg

Il est impossible de définir avec précision à la fois la position et la vitesse d'une


particule. Cela se traduit par la relation :

∆x . ∆px ≥ h/2π
π ∆x : incertitude sur la position
∆px = m∆v : incertitude sur la quantité de
mouvement

3) Opérateur – Fonction d’onde

a) Opérateur
Le passage de la mécanique classique à la mécanique quantique se fait par
des transformations à l’aide d’opérateurs. Un opérateur est le symbole d’une
opération qui permet de passer d’une fonction à une autre fonction ou de
retrouver la même fonction.

Exemple : d/dx ekx = k.ekx

d/dx est l’opérateur


ekx est la fonction propre
k est la valeur propre

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b) Fonction d’onde
A chaque particule en mouvement est associée une onde, l’état d’un système
quantique est décrit par une fonction d’onde Ψ(x,y,z).

Propriétés mathématiques :
- Ψ doit être anti-symétrique par rapport à un échange de 2 particules i et j
- Ψ est normée
∫vΨ(x,y,z) . Ψ*(x,y,z) dV = 1

4) Notion de la probabilité de présence

En mécanique classique (conception de Bohr), l'étude du mouvement d'un


électron consiste à rechercher sa trajectoire avec précision, par contre en
mécanique quantique on parle de la probabilité de trouver l'électron en un
certain point de l'espace.
Cette délocalisation dans l'espace est donnée par une fonction des coordonnées
de l'électron appelée fonction d’onde Ψ.
Par ailleurs et suite au principe d'incertitude d'Heisenberg, la conception de
Bohr de trajectoire sur laquelle on peut localiser l'électron n'a plus de sens, on
parle ainsi de la probabilité de présence de trouver l'électron dans un volume de
l'atome. Cette probabilité est donnée par le carré du modèle d'une fonction
d'onde Ψ associée à l'électron :
dP = Ψ(x,y,z,t) 2 dV

La fonction d'onde Ψ doit satisfaire une certaine condition de normalisation :

P = ∫espace Ψ2 dV = 1

On dit que la fonction d'onde est normée.

On distingue :

a- La probabilité de présence (dans un volume)


Ψ(x,y,z)
dP = 2 dV

b- La densité de probabilité de présence en un point (M)


D(M) = dP/dV = Ψ(x,y,z)2

c- La densité de probabilité radiale (entre 2 sphères de rayons r et r+dr)


Pr = dP/dr

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II - EQUATION DE SCHRÖDINGER POUR L'ATOME D'HYDROGENE

On appelle orbitales atomiques, les fonctions d'ondes des électrons atomiques.


En 1926, Schrödinger a montré que la fonction d'onde Ψ et l'énergie E sont solutions
d'une équation aux dérivées partielles du second ordre.
L'équation de Schrödinger s'écrit :
[(-h2/8π
π2m).∆
∆ + V] Ψ = EΨ
Ψ

m : Masse de l'e-
V : Opérateur énergie potentiel
E : Energie totale de l'électron, appelée valeur propre
Ψ : Fonction d'onde appelée fonction propre

Cette équation peut se mettre sous la forme :

Ψ = EΨ
HΨ Ψ
C'est le principe fondamental de la mécanique quantique.

H = (-h2/8π
π2m).∆
∆ + V ; est appelé opérateur Hamiltonien d'hydrogène
∆ = ∂2/∂
∂x2 + ∂2/∂
∂y2 + ∂2/∂
∂z2 ; est le Laplacien

La résolution de cette équation conduit aux différentes valeurs de E et Ψ :

En = -me4 / 8εε02h2n2

C'est la même expression que celle trouvée par Bohr.


Avec la mécanique quantique on peut aussi expliquer la quantification de l'énergie.

Pour la fonction d'onde Ψ (orbitale atomique), on l’écrit en coordonnées sphériques :

Ψ = R(r) x Φ(θ,φ)
R(r) : partie radiale, ne dépend que de r, elle fait intervenir le nombre quantique
principal n. Il définit la couche quantique.

Φ(θ,φ) : partie angulaire, dépend à la fois de θ et de φ, elle fait intervenir deux autres
nombres quantiques l et m.

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Donc cette fonction d'onde Ψ fait intervenir trois nombres appelés "nombres
quantiques" qui caractérisent l'état d'un électron. Ces trois nombres sont : n, l et m :

* n : nombre quantique principal (n = 1, 2, 3,…∞ ∞) qui définit la couche


quantique (énergie de l'électron). On appelle couche l'ensemble des orbitales qui
possèdent la même valeur de n.

* l est le nombre quantique secondaire ou azimutal, il peut prendre toutes les


valeurs comprises entre 0 et n-1 :
0 ≤ l ≤ n-1
l définit la notion de sous-couche et détermine la géométrie des orbitales atomiques.

* m est le nombre quantique magnétique, il définit la case quantique. m peut


prendre toutes les valeurs comprises entre -l et +l :
-l ≤ m ≤+l

On aura donc 2l+1 valeurs de m (2l+1 orbitales).

Chaque orbitale atomique est donc caractérisée par une combinaison des trois nombres
quantiques n, l et m, ce qui lui correspond une fonction d’onde Ψn, l,m

Exemples : - n=2 ; l=0 ; m=0


1 1 32 r r 1
ψ2S = ψ200 = ( ) (2 − )exp(− ) *
2 2 ao ao 2ao 4π
- n=2 ; l=1 ; m=0
1 1 32 r r 3
ψ2pz = ψ210 = ( ) exp(− ) * cosθ
2 6 ao ao 2ao 4π

Dans la notation spectroscopique, à chaque valeur de l, on lui fait correspondre une


fonction d'onde que l'on désigne par une lettre :

- Si l=0 → orbitale s
- Si l=1 → orbitale p
- Si l=2 → orbitale d
- Si l=3 → orbitale f

* Introduction du nombre quantique de spin


Pour décrire totalement l'électron d'un atome, il faut lui attribuer un quatrième
nombre quantique (noté s ou ms ) lié à sa rotation autour de lui-même.
Ce nombre ne peut prendre que deux valeurs :
S = 1/2 ( ↑ ) ou S = -1/2 ( ↓ )

D'une façon générale, pour une couche n donnée, on aura n sous-couches, n2 orbitales
et 2n2 électrons au maximum.

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REMARQUE : Equation de schrödinger pour un ion hydrogènoïde

L’équation de schrödinger peut se mettre sous la forme :

Ψ = EΨ
HΨ Ψ

La résolution de cette équation conduit aux différentes valeurs de E et Ψ :

En = Z2/ n2.(-me4 / 8εε02h2)

C'est la même expression que celle trouvée par Bohr.


Avec la mécanique quantique on peut aussi expliquer la quantification de l'énergie.

Pour la fonction d'onde Ψ (orbitale atomique), on l’écrit en coordonnées sphériques :

Ψ = R(r) x Φ(θ,φ)
R(r) : partie radiale, ne dépend que de r, elle fait intervenir le nombre quantique
principal n. Il définit la couche quantique.
Φ(θ,φ) : partie angulaire, dépend à la fois de θ et de φ, elle fait intervenir deux autres
nombres quantiques l et m.

III- REPRESENTATION DES ORBITALES

Chaque orbitale représente à la fois la fonction d'onde Ψ et la distribution


électronique qui en découle (probabilité de présence).

1- Orbitale s
Les orbitales s sont caractérisées par l = 0 et m = 0
Toutes les orbitales s (ns) ; sont de symétrie sphérique car la probabilité de présence
de l'électron varient de la même façon dans toutes les directions autour du noyau.

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2- Orbitales p
Pour l = 1 ⇒ m = -1 , 0 ou 1 ⇒ 3 orbitales p

On parle des orbitales px , py et pz ayant la même forme, mais chacune est


allongée sur une des trois axes perpendiculaires.
Une orbitale p possède un "plan nodal", dans lequel la probabilité de trouver
l'électron est nulle. Ce plan passe par le noyau.

3- Orbitales d

Si l = 2 ⇒ m = -2 ; -1 ; 0 ; 1 ; 2 ⇒ 5 orbitales d

On a les 5 orbitales : dx2-y2, dz2, dxy, dxz et dyz

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4- Orbitales f
Si l = 3 ⇒ m = -3 ; -2 ; -1 ; 0 ; 1 ; 2 ; 3 ⇒ 7 orbitales f

IV - ATOMES A PLUSIEURS ELECTRONS (POLYELECTRONIQUES)

Introduction

Si le modèle classique de BOHR a permis de décrire parfaitement l'atome d'hydrogène


et donne satisfaction dans le cas des ions hydrogénoides, il est en revanche inadapté
pour les atomes pluri-électroniques.
Le modèle actuel qui repose sur la mécanique quantique a conduit aux mêmes résultats
que ceux obtenus par le modèle classique dans le cas de l'atome d'hydrogène
(notamment l'expression de l'énergie et la valeur moyenne du rayon de l'atome
d'hydrogène R = 0,53 Å)
Il reste maintenant à savoir si ce modèle quantique décrira correctement ou non le
comportement des électrons dans un atome à plusieurs électrons.

Atomes à plusieurs électrons (polyélectroniques)

Dans un atome contenant plusieurs électrons, chacun d’eux est soumis à


l’attraction du noyau (de charge Ze) mais aussi à des forces électrostatiques de
répulsion dues aux autres électrons.
Considérons l’exemple de l’atome d’Hélium qui contient deux électrons 1 et 2.

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e1 r12 e2 e1

r1 r2

+2e nuage de l'e- 2

Décrire l'état des électrons (1) et (2) revient à résoudre l'équation de


Schrödinger:

Ψ (1,2) = EΨ
HΨ Ψ (1,2)

Ψ (1,2) : Fonction d’onde pluri-électroniques.

Cette équation est complexe. Sa résolution est impossible à cause de la répulsion entre
les deux électrons.
En effet, chaque électron est soumis à l'attraction du noyau He2+ et les deux électrons
se repoussent mutuellement

Donc :

Energie totale de e1 = énergie cinétique + énergie d’attraction avec le noyau + énergie


de répulsion avec e2.

Attraction du noyau de charge + 2e = -2e2 / 4π


πε0r1 (cas de l’atome d’Hélium)
2
πε0r12
Répulsion de l'électron 2 = e / 4π

Pour résoudre l'équation de Schrödinger, dans le cas de l'atome He, on procède à


des approximations. On néglige la répulsion entre les électrons, chaque électron sera
considéré comme s'il était tout seul. Il se déplacera de façon indépendante du
mouvement des autres (approximation des particules indépendantes).

Pour obtenir la fonction d'onde caractérisant correctement un électron situé sur une
couche quelconque, Slater remplace la charge réelle Ze du noyau par une valeur Zeff
qui est la charge apparente du noyau vis-à-vis de l'électron j considéré.

Donc, en raison de la répulsion, l’électron 2 fait écran à l’action du noyau sur


l’électron 1.
Pour l'électron 1, on suppose que le noyau n'a qu'un nombre de charge effectif :

Zeff = Z* = Z - σ i avec σ i = ∑σ ij
j

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D'une façon générale, le potentiel auquel est soumis un électron dans un atome
polyélectronique est un potentiel central moyen, qui sera constitué par le potentiel du
noyau corrigé à cause de la présence des autres électrons.

V(ri) = -Z*e2/4πε
4πεori

Z* = Zeff = numéro atomique effectif


σij = constante d’écran de l'électron j sur l’électron i dont les valeurs sont
données par les règles de Slater.

Niveau d'énergie : En = E1. Z*2 / n2 avec E1= -13,6 eV

Dans l’atome d’hydrogène et les ions hydrogénoïdes, les orbitales d’une même couche
ont la même énergie, (En dépend de n seulement). On dit que les niveaux d’énergie
sont dégénérés et l’ordre de la dégénérescence est n2.
Dans un atome polyélectroniques, l’énergie qui correspond à chaque orbitale dépend à
la fois de n et l (car Z* dépend de n et l) la dégénérescence des niveaux d’énergie est
partiellement levée.

Energie Atome à plusieurs électrons


Atome d'hydrogène (Dégénérescence levée partiellement)
(Niveaux dégénérés)

3d
3p
3s 3p 3d 3s

2p
2s 2p 2s

1s 1s

Valeurs des constants d’écran σij :

Groupe de 1s 2s 2p 3s 3p 3d 4s 4p
SLATER
1s 0,31
2s 2p 0,85 0,35
3s 3p 1 0,85 0,35
3d 1 1 1 0,35
4s 4p 1 1 0,85 0,85 0,35

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V - CONFIGURATION ELECTRONIQUE DES ATOMES


POLYELECTRONIQUES (STRUCTURE ELECTRONIQUE)
La configuration électronique d'un atome est la répartition de Z électrons de
l'atome dans un état fondamental sur les orbitales atomiques.
Ce remplissage des orbitales atomiques s'effectue à l'aide des quatre règles générales.

a) Principe de stabilité
Les électrons occupent les niveaux d'énergie les plus bas dans la limite des places
disponibles.

b) Principe d'exclusion de PAULI


Dans un atome, deux électrons ne peuvent pas avoir leurs quatre nombres
quantiques identiques:
Si deux électrons d'un atome occupent la même orbitale (même valeurs de n, l,m), ils
diffèrent forcement par le nombre quantique de spin ( l'un de spin +1/2 et l'autre de
spin -1/2).

Exemple : l’orbitale 1s
n=1 l=0 m=0 s = + 1/2
n=1 l=0 m=0 s = - 1/2

Remarque:
Une orbitale est définie par les trois nombres n, l et m. Il est commode de
représenter les orbitales à l'aide de cases quantiques pour symboliser les
configurations électroniques.

ns

np

nd

nf

Pour une couche n, le nombre de cases est n2 et le nombre d'électrons est 2n2. Une case
quantique ne peut contenir au maximum que 2 électrons de spins opposés.

c) Règle de HUND
A l'état fondamental, quand les électrons se placent dans une sous-couche multiple (p,
d, f), ils occupent le maximum d'orbitales de même énergie avec des électrons
célibataires qui ont des spins parallèles (même valeur de s).

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d) Règle de KLECHKOVSKI
• L'ordre des énergies croissantes est l'ordre des valeurs croissantes da la somme (
n +l ) .
• Si deux sous-couches correspondent à la même valeur de ( n + l ) , la sous-
couche, avec la plus petite valeur de n, a l'énergie la plus basse.
• Les orbitales d'une même sous-couche ont la même énergie.

Exceptions :

- Groupe du Chrome (Z = 24)


- Groupe du Cuivre (Z = 29)
Ces exceptions correspondent au demi-remplissage et au remplissage complet
de la couche 3d. Elles s’expliquent par le faible écart énergétique entre les orbitales 4s
et 3d.

1s

2s 2p

3s 3p 3d

4s 4p 4d 4f

5s 5p 5d

6s 6p

7s

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CHAPITRE IV
TABLEAU PERIODIQUE DES ELEMENTS CHIMIQUES

I- CLASSIFICATION MODERNE

1- Historique
Au fur et à mesure que les éléments chimiques ont été découverts, des classements ont
été proposés, la 1ère tentative fut celle de Dobereiner (1829) qui a groupé certains
éléments ayant des propriétés (‫ ) اص‬chimiques voisines. En 1863, le chimiste anglais
Newlands a proposé un classement par poids atomique croissant.

En 1869, le savant Russe Dimitri Mendelieff, après une étude approfondie des
résultats déjà établit, a constaté que c’était la périodicité ( ‫ )دور‬naturelle des
propriétés des éléments qui gouverne la classification. Donc cette classification est
basée sur les valeurs croissantes prises par le numéro atomique Z.

Le tableau à l’époque était en 8 colonnes et 12 lignes (63 éléments connus) il a eu


l’idée de laisser des cases vides (qui vont être remplies par la suite).

2- Classification moderne

Parmi les résultats les plus satisfaisants de la théorie des atomes à plusieurs électrons,
c’est de rendre compréhensible la similitude des propriétés chimiques des éléments en
fonction du nombre d’électrons des atomes et des énergies relatives des orbitales que
ces électrons occupent. Pour ce faire, il faut connaître les configurations (‫) م‬
électroniques des atomes des différents éléments à l’état gazeux, qui nous indiquent
quelles sont les orbitales atomiques occupées par les électrons. Les atomes des
éléments à l’état gazeux d’une même colonne du tableau périodique (‫)ا ول ا وري‬
ont, pour la plupart, la même configuration en ce qui concerne leurs électrons de
valence ‫ ا‬et, fait bien connu, les éléments dans une même colonne possèdent
des propriétés chimiques semblables.

II- DESCRIPTION DU TABLEAU PERIODIQUE ( Mendelieff)


Le tableau périodique est une conséquence des configurations électroniques. La
classification périodique est basée sur la formation de groupes constitués par les
éléments ( de numéro atomique Z ) possédant des propriétés analogues.

☛ Les éléments d'une même ligne horizontale du tableau périodique constituent


une période. Ils sont au nombre de 7.

☛ Les éléments d'une même colonne ayant la même configuration électronique


de la couche externe constituent une famille ou groupe.

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Le tableau périodique est constitué de 18 colonnes réparties en 9 groupes.


Les 7 premiers comportent chacun deux sous-groupes A et B selon l'état des
électrons externes.
Sous-groupe A : contient les éléments dont la couche externe est ns np.
Sous-groupe B : contient les atomes qui possèdent un état d.

Les indices I, II, III,… indiquent le nombre d'électrons sur la couche externe,
appelés électrons de valence.

☛ Le tableau périodique est constitué de 4 blocs : s, p, d et f.

1- Description des périodes

1ère période : n = 1, On a 1 orbitale à remplir (1 orbitale 1s) 1s


Elle comporte 2 éléments : H et He

2ème période : n = 2, On a 4 orbitales à remplir (1 orbitale 2s et 3 orbitales 2p)


2s2p
Elle comporte 8 éléments : Z = 3 → Z = 10 (Li → Ne)

3ème période : n = 3, On a 4 orbitales à remplir (1 orbitale 3s et 3 orbitales 3p)


3s3p
Elle contient 8 éléments : Z = Na → Z = 18 (Na → Ar)

4ème période : n = 4, On a 9 orbitales à remplir (1 orbitale 4s, 5 orbitales 3d et 3


orbitales 4p) 4s 3d 4p

Elle comporte 18 éléments Z=19 → Z = 36 (K → Kr (Krypton))

Remarque : Entre Z=21 → Z=29 On a la 1ère série des éléments de transition,


du scandium au cuivre.

5ème période: n = 5 On a 9 orbitales à remplir (1 orbitale 5s, 5 orbitales 4d et 3


orbitales 5p) 5s 4d 5p

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Elle contient 18 éléments Z =37 → Z = 54 (Rb → Xe)

La 2ème série des éléments de transition Z=39 (Yttrium) → Z=48


(Cadmium)

6ème période: n = 6, On a 16 orbitales à remplir (1 orbitale 6s, 5 orbitales 5d, 7


orbitales 4f et 3 orbitales 6p) 6s 4f 5d 6p

Elle contient 32 éléments Z = 55 → Z = 86 (Cs → Ra)

Remplissage de l’orbitale 5d → 3ème série des métaux de transition.


Remplissage de l’orbitale 4f → terres rares = lanthanides

7ème période: n = 7, on a le reste des éléments (19 à 20) remplissage des orbitales
7s 5f 6d
Remplissage de l’orbitale 5f → terres rares = actinides

2- Description des groupes (familles)

Pour les groupes ( ‫ )ز‬chimiques, chaque colonne correspond à un certain


nombre d’éléments qui ont les mêmes propriétés chimiques car ils ont le même
nombre d'électrons sur la couche ( ‫ )ط‬périphérique.

Groupe IA : la configuration électronique de ces éléments se termine toujours


1
par ns

H (Z=1) 1s1
Li (Z=3) 1s22s1
Na (Z=11) 1s22s2 3p63s1
K (Z=19) 1s22s2 3p63s23p64s1

Ces éléments sont appelés les métaux alcalins (sauf l’hydrogène) ils ont 1 seul
électron sur leur couche périphérique. Ce sont des métaux très électropositifs.

Groupe IIA : Ces éléments sont caractérisés par la même configuration électronique
périphérique ns2.

Be (Z=4) 1s22s2
Mg(Z=12) 1s22s22p63s2
Ca (Z=20) .…………….4s2

On les appelle les alcalino-terreux, ils ont des propriétés chimiques voisines.
Ce sont des éléments électropositifs.

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Groupe IIIB, IVB,….,IB : éléments de transition dont la configuration


électronique périphérique est ns2 (n-1) dx (1 ≤ x <10)

Le groupe limite IIB donne surtout les cations M2+, il présente une analogie de
degré d’oxydation avec le groupe IIA.

Groupe IIIA à VIA : éléments non métaux

Groupe VIIA : La structure électronique de ces éléments se termine par ns2np5

F(Z=9) 1s22s22p5
Cl(Z=17) ………..3s23p5
Br(Z=35 ………………4s24p5

On les appelle les halogènes : ils leur manquent un seul électron : ce sont des
éléments très électronégatifs.

Groupe VIIIA : la configuration électronique périphérique est ns2np6

Ils sont appelés les gaz rares ‫ " ز در‬ou gaz inertes # ‫ " ز‬ou gaz nobles, ces gaz ne
réagissent pas au cours d’une réaction chimique car leur configuration électronique est
saturée.

Eléments des triades


Ces éléments constituent le groupe VIII. On distingue trois types de triades :
- Triade du Fer (Fe, Co, Ni)
- Triade du palladium (Ru, Rh, Pd)
- Triade du platine (Os, Ir, Pt)

Eléments des terres rares


Ces éléments possèdent les orbitales f en cours de remplissage. On distingue les
éléments qui correspondent au remplissage de l'orbitale 4f : on les appelle les
lanthanides. Ceux qui correspondent au remplissage de l'orbitale 5f sont appelés les
actinides.

EN RESUME

Les principales familles du tableau périodique sont :


Famille des alcalins : Groupe IA (ns1)
Famille des alcalino-terreux : Groupe IIA (ns2)
Famille des halogènes : Groupe VIIA (ns2np5)
Famille des gaz rares : Groupe VIIIA (ns2np6)
Famille des éléments de transition : ns2 (n-1) dx (1 ≤ x <10)
Ce sont des éléments qui possèdent les orbitales d incomplètement remplies.

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Eléments des triades : le groupe VIII


Eléments des terres rares : Eléments qui correspondent au remplissage des
orbitales f

III- PROPRIETES PERIODIQUES DES ELEMENTS

1- Rayon (‫ع‬ ) atomique (ou covalent) : ra

On peut définir le rayon atomique ra d’un élément comme étant la moitié de la


distance entre les centres de masse de deux atomes liés par une liaison simple
purement covalente.

- ra diminue quand Z augmente selon une période (Z augmente, les électrons de


valence étant plus fortement attirés, le rayon diminue).

- ra augmente quand Z augmente selon une colonne (groupe).

2- Rayon ionique ( ‫ )أ‬ri : il correspond au rayon d’un ion

Le rayon des cations est plus petit que celui de l’atome (diminution de
l’importance du nuage électronique) ; celui des anions est plus grand que celui des
atomes.

Ex. : r (K+) < r (K) , r(O2-) > r(O)

- Lorsque les ions ont la même configuration électronique (S2-, Cl- , K+, Ca2+,
Sc3+, Cr6+)
ri diminue quand Z augmente.

A charge égale ri varie dans le même sens que ra dans un même groupe.

Exemple : F-, Cl-, Br-, I- ri(F-) < ri(Cl-) < ri(Br-)…….

3- Energie d’ionisation ( ‫ةا‬ ) ou potentiel d’ionisation : P.I.

C’est l’énergie nécessaire pour arracher un électron à l’atome gazeux dans son
état fondamental.

X(g) → X+(g) + 1e- → E1


X+(g) → X++(g) + 1e- → E2 E1 < E2 < E3
X2+(g) → X3+(g) + 1e- → E3

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L’énergie de la 1ère ionisation ‫ول‬$‫ ا‬% & ‫ ا‬est inférieure à celle de la 2ème
ionisation inférieure à celle de la 3ème ionisation.

- Le long d’une période, P.I augmente quand Z augmente


- Selon une colonne (groupe) P.I diminue quand Z augmente

Remarque :

* Les gaz rares présentent les valeurs les plus élevées, ce qui traduit la grande stabilité
de ces éléments (couche externe saturée).

* Les alcalins possèdent les valeurs les plus basses, ils perdent facilement leurs
électrons.

4- Affinité électronique : A.E


C'est le phénomène inverse de l'ionisation
L’A.E est l’énergie mise en jeu lors de l’addition d’un électron à l’atome gazeux
neutre :

X(g) + 1e- → X-(g)

À l’exception des gaz rares où A.E = 0 (car ils ont une structure saturée), les
halogènes ont une affinité électronique très importante.

5- Electronégativité : E.N

C’est la tendance (pouvoir) d’un atome à attirer et à maintenir des électrons


lorsqu’il est en présence d’un autre élément, on a une liaison polaire covalente
Aδ(-) ----- Bδ(+)

Variation de l'E.N :
- Selon une période : E.N augmente quand Z augmente
- Selon un groupe : EN diminue quand Z augmente

L'électronégativité E.N ou χ d'un élément X peut être définit selon plusieurs échelles :

i- Selon Robert Mulliken on a :


E.N(X) = χ (X) = (P.I(X) + A.E(X))/2

ii- Une autre échelle a été introduite par Pauling:


ENA – ENB = 0,208 ∆1/2

DAB: Energie de dissociation de la liaison A-B


1/2
Avec ∆ = DAB – (DA2 . DB2) DA2 : Energie de dissociation de la liaison A-A
DB2 : Energie de dissociation de la liaison B-B

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Les énergies de dissociation sont données en Kcal /mol


L’E.N est un moyen utile pour décrire le partage des électrons entre les atomes dans
une liaison.

Exemple : Les halogènes de structure ns2np5 sont très électronégatifs car ils ont
tendance à compléter leur couche périphérique à 8e- par contre les alcalins ns1 sont
très électropositifs (E.N très faible) car ils perdent facilement leur électron
périphérique.

6- Valence ( ):

C’est le nombre d’électrons non appariés (' ()‫( )ط‬célibataire) dans la structure ( (*+)
électronique d’un atome à l’état fondamental et aux états excités. En général,
l’excitation se fait au sein d’une même couche. Il faut plus d’énergie pour passer d’une
couche à l’autre.

Exemple : H (Z=1) ↑ la valence V = 1

He (Z=2) ↓↑ V=0

C (Z=6) ↑↓ ↑↓ ↑ ↑ V=2

C* (Z=6) ↓↑ ↑ ↑ ↑ ↑ V=4 (Etat excité)

O (Z=8) ↑↓ ↑↓ ↑↓ ↑ ↑ V=2

7- Electrons de valence : c’est le nombre d’électrons sur la couche périphérique.

Ex. : N (Z=7) 1s22s22p3 n=5

8- Propriétés magnétiques:

i- Diamagnétisme : Les atomes ou les molécules qui ne possèdent pas des


électrons célibataires sont dits diamagnétiques, S = Σs = somme totale des spins = 0.

ii- Paramagnétisme : c’est lorsque les éléments ou les molécules possèdent des
électrons célibataires (non appariés), S ≠ 0.

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CHAPITRE V

CONSTITUANTS DU NOYAU ET RADIOACTIVITE

I- RADIOACTIVITE NATURELLE
1- Rappels sur la structure de l'atome
Un atome est constitué :
• d'un noyau qui est lui-même formé de neutrons et de protons (de charge
positive); les protons et les neutrons sont aussi appelés nucléons et la masse
globale des nucléons est quasiment celle de l'atome ;
• d'un cortège d'électrons (de charge négative) autour du noyau et dont la charge
équilibre celle du noyau.
• la masse de l'électron est environ 1800 fois plus faible que celle d'un nucléon ;
-19
• la charge de l'électron est 1,6 10 C (Coulombs) ;
Au sein de l'atome résident différents types de forces ou interactions qui assurent la
cohésion et l'interaction entre les différents constituants de l’atome.

2- Isotopes, isobares et isotones - noyaux stables et noyaux radioactifs


* Les isotopes sont les différents atomes qui appartiennent à un même élément
chimique. Ils ont :
• des propriétés chimiques identiques ;
• le même numéro atomique Z donc le même nombre de protons ;
• un nombre de masse A différent, donc un nombre de neutrons différent.
Exemple : 12353I - 12453I - 12553I - 12953I - 13153I - 13253I - 13553I

* Les isobares sont des atomes qui ont :


• le même nombre de masse A ;
• un numéro atomique différent, donc un nombre de protons différent.
Exemple : 12250Sn (étain) 12251Sb (antimoine) 12252Te (tellure)

* Les isotones sont des noyaux qui ont le même nombre de neutrons N :
Exemple : 168O , 157N
Tous les atomes sont radioactifs quand l'arrangement des nucléons dans le noyau est
instable en raison d'un excès de neutrons ou de protons. Dans ce cas, les
radionucleides tendent à retrouver une configuration stable en émettant un
rayonnement.

3. Lois de conservation
Dans toutes les réactions nucléaires (radioactivité naturelle ou artificielle,
bombardement par des particules, fission, fusion,…), un noyau atomique est
transformé, on observe que les grandeurs suivantes sont conservées :
- la somme énergie-masse ;

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- le nombre de nucléons ;
- la charge électrique.

4. cohésion du noyau – défaut de masse


La cohésion du noyau est due à des forces dites « forces d’échanges ». Les nucléons
échangent entre eux des particules assurant la stabilité du noyau.
Le défaut de masse ∆m qu’on constate entre la masse du noyau et la masse des
neutrons et des protons (la différence entre la masse des particules initiales et celle
des particules finales) est à l’origine de l’énergie de stabilisation du noyau qui est
donnée par la relation d’Einstein:
∆E= ∆m . c2

Dans les réactions nucléaires, la masse n’est pas conservée, mais la somme masse plus
équivalent en masse de l’énergie est conservée.
.
Remarque : ∆E/A appelé énergie de liaison par nucléon est un critère de stabilité du
noyau, plus ce rapport est élevé plus le noyau est stable (A étant le nombre de masse).

5. Radioactivité naturelle
La radioactivité correspond au phénomène de désintégration spontanée d'un noyau,
appelé noyau père, en un noyau plus petit, appelé noyau fils.

La radioactivité naturelle est toute transformation qui existe naturellement dans la


nature, c’est un processus par lequel certains noyaux atomiques émettent de façon
spontanée un rayonnement, par exemple : Le rayonnement gamma (γ) constitués de
photons de très grande énergie (très grande fréquence), rayons alpha α composés de
noyaux 42He, rayons béta composés d'électrons β- (0-1e) ou de positrons β+ (01e =
antiélectrons), neutrons (10n), protons (11p).

La radioactivité a été découverte par Henri Becquerel en 1896.

Le nombre de noyaux stables et de noyaux radioactifs naturellement présents sur la


terre est d'environ 325 et le nombre total d'isotopes (naturels et artificiels) est porté à
environ 2000 à partir des réactions nucléaires effectuées en laboratoire.

6. Différents modes de radioactivité (ou de désintégration)


a. La désintégration bêta moins β-
Le noyau se transforme de la manière suivante :
A A 0
ZX → Z+1Y + -1e + ∆E
C’est une transformation isobarique puisque le nombre de masse A est inchangé.
Exemple :
90 90 0
38Sr → 39Y + -1e + ∆E

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b. La désintégration bêta plus β+


Le noyau se transforme de la manière suivante :
A A
ZX → Z-1Y + 01e + ∆E
C'est aussi une transformation isobarique.
Exemple :
14 14
8O → 7N + 01e + ∆E
c. L'émission alpha α
Le noyau se transforme de la manière suivante :
A A-4 4
ZX → Z-2Y + 2He
Ce n'est pas une transformation isobarique.
Exemple :
226
88Ra → 22286Rn + 42He
d. La désexcitation gamma
Après une transformation radioactive du noyau, le noyau fils est dans un état excité
(AZX*) et se désexcite en émettant un (ou plusieurs) photons de haute énergie
(gamma).
Les réarrangements de la structure du noyau qui en découlent correspondent donc à
une désexcitation nucléaire : c'est l'isomérisme nucléaire.
Elle s'écrit de la manière suivante :
A A 0
ZX* → ZX + 0γ
Il s'agit d'un rayonnement électromagnétique que l'on appelle rayonnement gamma ou
photon gamma (00γ). C'est une transformation isobarique

Remarque : Toutes les désintégrations sont accompagnées d’une libération d’énergie.

II- RADIOACTIVITE ARTIFICIELLE


La radioactivité artificielle est obtenue par bombardement de noyaux atomiques
naturellement stables par des particules (neutrons, protons, particules α, électrons,
positrons, …). Elle donne naissance à d’autres éléments stables ou radioactifs.
On retrouve presque les mêmes réactions rencontrées au cours de la radioactivité
naturelle.
14 4 1 17
Exemples : 7N + 2He → 1H + 8O

235 1 95 138
92U + 0n → 39Y + 53I + 3 10n

III- APPLICATIONS
Depuis plus d’un siècle, l’homme a découvert l’existence de la radioactivité. Il a su
exploiter l’énergie fabuleuse cachée au cœur de la matière, avec plus ou moins de
bonheur, et même créer de nouveaux éléments qui n’existent pas sur Terre.

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Quelques applications :
∗ énergétiques : centrales nucléaires à fission,
∗ médicales : utilisation de traceurs radioactifs pour les diagnostics, traitement des
cancers,
∗ biologiques / géologie : études in vivo à l’aide de marqueurs radioactifs, datation
∗ militaires : bombes nucléaires à fusion ou à fission

Exemple :
- Datation au carbone 14
Les 3 principaux isotopes naturels du carbone sont :
12 13 14
6C - stable 6C - stable 6C - radioactif
Isotope
Abondance 98,89 % 1,11 % 0,0000000001 %
Période ------- ------- 5730 ans
En conséquence, dans les organismes vivants, il existe 1 atome de carbone 14 pour
1012 atomes de carbone 12.
• l'isotope 14 du carbone est formé dans la haute atmosphère via les radiations des
neutrons cosmiques sur l'azote 14 selon la réaction :
14
7N + 10n → 146C + 11p
14
• le carbone 14 est rapidement oxydé en 6CO2 et intègre le cycle cellulaire via la
photosynthèse (plante) et l'alimentation (animaux) ;
• ainsi les organismes vivants échangent du carbone 12 contre du carbone 14 tout
au long de leur existence. La proportion de cet isotope chez les organismes
vivants est à peu prés équivalente à celle détectée dans l'atmosphère ;
• quand les organismes meurent, l'échange est arrêté et le stock de carbone 14
commence à décroître selon la période de cet isotope.
La méthode de datation au carbone 14 repose donc sur la vitesse de décroissance de
cet isotope.
En effectuant le rapport (146C / 126C), on peut dater la mort de l'organisme : moins la
teneur en 146C est élevée, plus la date de la mort est ancienne.
Par cette méthode, on peut dater des matériaux remontant à - 40.000 ans

- Datation de roches : Les isotopes du plomb 206, 207 et 208 proviennent de la


désintégration de l’uranium 238, 235 et du thorium.
Si on connaît le rapport du nombre d’atomes de plomb par rapport au nombre de
noyaux d’uranium, on peut calculer la date du début de la désintégration de
l’échantillon. Chaque noyau d’uranium disparu donne lieu après une série de
désintégrations à un noyau de plomb.

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