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PLAN DE L’ANNEE
PARTIE A
PARTIE B
PARTIE C
STRUCTURES (Chimie)
PARTIE D
ÉNERGIE (Physique)
PARTIE E
PARTIE F
ONDES (Physique)
Chapitre F2 : Optique
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PARTIE B
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Chapitre B1
I. Interactions électrostatiques
1. Notion de champ
2. Champ magnétique
3. Champ électrostatique et force de Coulomb
4. Champ de gravitation et poids
CONCLUSION DU CHAPITRE B1
Charge électrique, interaction électrostatique, influence électrostatique. Interpréter des expériences mettant en jeu l’interaction électrostatique.
Loi de Coulomb. Utiliser la loi de Coulomb.
Citer les analogies entre la loi de Coulomb et la loi d’interaction
gravitationnelle.
Force de gravitation et champ de gravitation. Utiliser les expressions vectorielles :
Force électrostatique et champ électrostatique. - de la force de gravitation et du champ de gravitation ;
- de la force électrostatique et du champ électrostatique.
Caractériser localement une ligne de champ électrostatique ou de champ de
gravitation.
Illustrer l’interaction électrostatique.
Cartographier un champ électrostatique.
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Chapitre B1
I. Interactions électrostatiques
Les grandeurs, les dimensions des objets de l'Univers et les puissances décimales (Images en provenance d'un site du
CERN).
La plus petite distance que la physique puisse concevoir est la longueur de Planck soit:
1,62 .10- 35 mètre = 0, 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 0162 mètre
Au-delà voici les dimensions de quelques objets classés par ordre croissant :
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10-3 mètres = 0,001 mètre = 1 mm
Cet œil de mouche est composé de centaines de facettes
10 0 mètres = 1 mètre
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103 mètres = 1 000 mètres = 1 kilomètre
Une vue du C.E.R.N. où, après le LEP, se trouve le LHC (Large Hadron Collider)
Rayon de la Terre :
Environ : 6,4 . 106 mètres (6 400 km)
107 mètres = 10 000 000 mètres
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109 mètres = 1 000 000 000 mètres
La Lune en orbite elliptique autour de la Terre.
1020 mètres = 100 000 000 000 000 000 000 mètres
Notre galaxie : La Voie Lactée (100 000 a.l. de diamètre)
1 a.l. = distance parcourue en 1 an à la vitesse de la lumière (300 000 km.s-1)
Soit environ 9,5.1012 km
La Terre se situe à environ 25000 années-lumière du centre de notre galaxie.
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Nous nous trouvons maintenant à plus de 12 milliards d'années-lumière de la Terre
Image prise par le satellite Hubble.
Les photons qui nous parviennent, et qui ont permis de construire cette image du
Fond Thermique micro-onde de l'Univers,
ont été émis il y a plus de 13,6 milliard d'années (≈ 1017 secondes).
Seulement 300 000 ans environ après le Big-Bang.
Préfixes SI
Facteur Nom Symbole Facteur Nom Symbole
101 déca da 10–1 déci d
102 hecto h 10–2 centi c
103 kilo k 10–3 milli m
106 méga M 10–6 micro µ
109 giga G 10–9 nano n
1012 téra T 10–12 pico p
1015 péta P 10–15 femto f
1018 exa E 10–18 atto a
1021 zetta Z 10–21 zepto z
1024 yotta Y 10–24 yocto y
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2. Les 4 interactions fondamentales
Pour que la matière existe à toutes les échelles, il faut qu’il y ait la cohésion de celle-ci : cette cohésion est assurée par
trois grandes interactions fondamentales que nous allons décrire.
a. L’interaction gravitationnelle
« Deux corps sphériques et homogènes A (masse mA) et B (masse mB) dont les centres de masse O1 et
O2 sont distants de r, exercent l’un sur l’autre des forces attractives : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑭𝑨/𝑩 et ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑭𝑩/𝑨 de même direction (droite support =
(O1O2)), de même intensité (valeur) et de sens opposé ».
Donc :
𝒎𝑨 . 𝒎𝑩
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑭𝑨/𝑩 = − ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑭𝑩/𝑨 = − 𝑮 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝒖𝑨𝑩
𝒓𝟐
Et ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑢𝐴𝐵 un vecteur unitaire (norme 1) orienté de A vers B.
Soit : mB
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐹𝐴/𝐵 O2
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐹𝐵/𝐴 Corps B
Corps A
𝑢𝐴𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
O1
mA
Application numérique :
Quelle est la valeur de la force de gravitation qui s’exerce entre la terre et la lune ?
On donne : MT = 5,97 . 1024 kg ; ML = 7,53 . 1022 kg et r = 3,84 . 108 m.
La cohésion de la matière à l’échelle astronomique (cohésion des astres et des systèmes planétaires), est assurée grâce au
caractère toujours attractif de l’interaction gravitationnelle.
C’est l’interaction entre particules chargées comme, par exemple, les protons du noyau et les électrons de l’atome.
Que se passe-t-il lorsque l’on frotte une tige en verre ou en ébonite avec un tissu ?
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Si on frotte une tige de verre avec un morceau de laine, on arrache des électrons de la tige qui passent sur la laine.
Le verre qui était neutre avant l’expérience possède moins de charges négatives, il est donc chargé positivement. Avec
l’ébonite c’est l‘inverse, le bâton sera chargé négativement.
Si un objet porte une charge négative, il possède un excès d’électrons. Si un objet porte une charge positive, il possède
un défaut d’électrons.
Deux charges de même signe se repoussent alors que deux charges de signes contraires s’attirent.
Bien qu’ils soient électriquement neutres, les morceaux de papier sont attirés par la règle.
Nous avons vu que la charge électrique d’un objet (initialement neutre) dépend d’un excès ou un défaut d’électrons.
La valeur absolue de la charge de cet objet est alors nécessairement un multiple de la charge élémentaire e.
• Loi de Coulomb
Cette loi est celle qui régit tous les phénomènes électrostatiques.
« Deux objets quasi-ponctuels A (portant la charge électrique qA) et B (de charge qB) distants de r, exercent l’un sur
l’autre des forces : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑭𝑨/𝑩 et ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑭𝑩/𝑨 de même direction (droite support = (O1O2)), de même intensité (valeur) et de sens
dépendant des signes des charges ».
Si qA et qB sont de même signe, les forces sont répulsives, si qA et qB sont de signes contraires, les forces sont attractives.
Donc :
𝒒𝑨 . 𝒒𝑩
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑭𝑨/𝑩 = − ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑭𝑩/𝑨 = 𝒌 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝒖𝑨𝑩
𝒓𝟐
Et ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑢𝐴𝐵 un vecteur unitaire (norme 1) orienté de A vers B.
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Soit :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐹𝐴/𝐵 O2
Corps B
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐹𝐵/𝐴
Corps A
𝑢𝐴𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
O1
qA
Corps A
𝑢𝐴𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
O1 qA
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐹𝐵/𝐴
Application numérique :
Comparons la valeur de la force de gravitation et de la force de Coulomb dans le cas d’un atome d’hydrogène.
Données : r = 5,3 . 10-11 m.
Dans un conducteur (métallique), des électrons peu liés au noyau (électrons de conduction) peuvent être animés d’un
mouvement d’ensemble.
Dans un isolant, cela ne peut pas être le cas puisque les électrons sont plus fortement liés au noyau des atomes.
Remarque :
Ce sont ces électrons de conduction qui permettent le passage d’un courant électrique dans un conducteur lorsque celui-
ci est soumis à une tension.
La vitesse d’ensemble des électrons dans un conducteur est de l’ordre de quelques centimètres par seconde.
Certaines solutions sont capables de conduire le courant électrique, on les appelle des électrolytes.
Ce sont alors les ions, présents dans la solution, qui sont porteurs de charge : les cations se dirigent vers la cathode (reliée
à la borne négative du générateur) ; les anions se dirigent vers l’anode (reliée à la borne positive du générateur).
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• La cohésion de la matière
c. L’interaction forte
• Existence
Si on compare cette force, à la force qui lie un électron et un proton dans l’atome d’hydrogène, on remarque que cette
force répulsive est dix milliards de fois plus intense.
En toute logique, le noyau d’un atome devrait donc exploser. D’où l’interaction forte !
• Ces caractéristiques
C’est une force attractive d’une valeur mille fois plus grande que la force répulsive ci-dessus.
Elle s’exerce indifféremment entre nucléons mais pas entre électron et nucléon.
• La cohésion de la matière
d. L’interaction faible
Cette interaction agit à l’intérieur même des nucléons et a donc une portée encore plus courte que l’interaction forte, de
l’ordre de 10-17 m (contre 10-15 m pour l’interaction forte). Son intensité est beaucoup plus faible, elle s’applique à toutes
les particules mais n’existe que dans les noyaux.
Une des manifestations de cette interaction est la radioactivité - qui est l’émission d’un électron lors de la transformation
d’un neutron en proton au sein d’un noyau atomique (par exemple le carbone 14).
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3. Charge électrique
Les protons et les électrons sont des particules dites « chargées ». Elles portent la même charge en valeur absolue, c’est
la charge élémentaire notée e et exprimée en Coulomb (C) (unité du SI des charges électriques).
Le proton est chargé positivement donc sa charge qp = + e, et l’électron est chargé négativement : qe = - e.
Un atome, par définition est neutre, donc il possède autant de protons dans son noyau que d’électrons (Z protons donc Z
électrons pour un atome).
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Conducteurs et isolants
• Dans un conducteur (comme les métaux par exemple), les charges électriques (les électrons en général) sont
libres de se déplacer.
En fait la structure métallique est constituée d’un réseau cristallin formé par les noyaux des atomes, l’ensemble
baignant dans un « nuage » électronique provenant des électrons en surplus mis en commun par l’ensemble du
cristal métallique.
Cette structure est souvent qualifiée de « liaison métallique ».
Ces électrons sont alors libres de se déplacer dans le cristal métallique, d’où sa propriété conductrice.
Pour déplacer les électrons libres d’un conducteur, il faut appliquer à celui-ci une « différence de potentielle » (=
tension électrique) à l’aide d’un générateur.
Les électrons sont alors attirés par une borne (+) et repoussés par l’autre (-). Ils prennent alors un mouvement
d’ensemble permettant de définir l’intensité électrique : c’est la charge électrique traversant une section de
conducteur par unité de temps, soit :
𝑸 |𝑵. (−𝒆)|
𝒊= =
𝒕 𝒕
où N est le nombre d’électrons (de charge –e) traversant la section de conducteur pendant la durée t.
Q est en Coulomb (C), t est en seconde (s) et i est alors en Ampère (A).
• Dans un isolant, les charges électriques sont fixes. Elles ne peuvent pas se déplacer et ne peuvent donc pas
induire un courant électrique.
En général, dans ces matériaux (comme les plastiques ou le verre par exemple), les liaisons entre atomes sont
covalentes ou ioniques (attraction électrostatique). Les électrons sont tous employés dans ces liaisons et ne sont
donc pas libres.
- par frottements : le verre, le plastique ou le bois par exemple, frottés avec un tissu (laine ou fourrure).
Le frottement arrache donc des électrons ou en rajoute, chargeant le matériau positivement (verre) ou
négativement (ébonite).
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- par influence : en approchant un matériau chargé (sans contact), d’un autre matériau initialement neutre,
celui-ci peut se polariser (certaines charges du matériau sont attirées et d’autres repoussées).
- par contact : un matériau chargé en contact avec un autre matériau initialement neutre, peut lui transférer ses
charges et donc le charger à son tour.
Lorsque nous frottons un bâton d'ébonite, Lors du contact, une partie des électrons Tout en ayant notre balle chargée
celui-ci se charge en électricité négative qui étaient en trop sur le bâton passent négativement, approchons un bâton de
puisqu'il gagne des électrons. Il est sur la balle qui se charge négativement. verre qui lui sera chargé positivement.
capable d'attirer une balle de sureau. A ce stade, on observe maintenant une Contrairement au cas précédent, la balle
Remarque : un corps ayant un excès en répulsion entre les deux corps. Cette est attirée par ce corps positif.
électrons va essayer de se débarrasser de répulsion est d'autant plus importante
ces électrons en trop. que la distance entre les deux objets est
petite.
L’électroscope :
Loi de Coulomb
Cette loi est celle qui régit tous les phénomènes électrostatiques.
La loi de Coulomb.
« Deux objets quasi-ponctuels A (portant la charge électrique qA) et B (de charge qB) distants de r, exercent l’un sur
l’autre des forces : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑭𝑨/𝑩 et ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑭𝑩/𝑨 de même direction (droite support = (O1O2)), de même intensité (valeur) et de sens
dépendant des signes des charges ».
Si qA et qB sont de mêmes signes, les forces sont répulsives, si qA et qB sont de signes contraires, les forces sont
attractives.
Donc, une force électrostatique est représentée par un vecteur :
Et ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑢𝐴𝐵 un vecteur unitaire (norme 1) orienté de A vers B.
Soit :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐹𝐴/𝐵 O2
Corps B
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐹𝐵/𝐴
Corps A
𝑢𝐴𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
O1
qA
Avec qA et qB de mêmes signes
qB ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐹𝐴/𝐵
O2
Corps B
Corps A
𝑢𝐴𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
O1 qA
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐹𝐵/𝐴
1. Notion de champ
Définition
Un champ est l’ensemble des valeurs ou des vecteurs d’une grandeur physique dans une région de l’espace.
En termes mathématiques, cette grandeur est donc une fonction dépendant des coordonnées d’espace.
Autrement dit, un champ associe à chaque point de l’espace une valeur numérique (champ scalaire) ou un vecteur
(champ vectoriel) représentant une grandeur physique.
Champ scalaire
Un champ est appelé champ scalaire lorsque la grandeur physique mesurable, qui lui est associée en tout point de
l’espace, est caractérisée par une valeur numérique (un scalaire).
Le lieu des points de l’espace où un champ scalaire prend la même valeur est une information utile appelée ligne d’égales
valeurs (le préfixe « iso- » apparaît alors devant le nom de la grandeur).
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Exemples de champs scalaires :
À tous points de l’atmosphère terrestre, il est possible d’associer une valeur numérique représentant :
• La température en ce point : c’est le champ des températures. La ligne (ou la surface) reliant tous les points ayant
la même température est appelée isotherme.
• La pression atmosphérique (en millibars ou hectopascals) : c’est le champ des pressions. Les courbes reliant les
points à la même pression sont appelées isobares.
Champ vectoriel
Un champ est appelé champ vectoriel lorsque la grandeur physique mesurable, qui lui est associée en tout point de
l’espace, est caractérisée par un vecteur (donc une grandeur possédant une direction, un sens et une intensité).
L’analyse d’un champ vectoriel est plus complexe que celle d’un champ scalaire car la connaissance complète d’un
vecteur englobe sa direction, son sens et sa valeur.
Le vecteur représentant le champ vectoriel en un point A est tangent à une courbe appelée ligne de champ. Cette ligne
est orientée dans le même sens que le vecteur champ.
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• Le champ des vitesses d’un fluide autour d’un obstacle
2. Champ magnétique
Aimant et boussole
Un aimant est un corps qui possède la propriété d’attirer le fer. Il crée autour de lui un champ vectoriel appelé champ
magnétique.
Une boussole est constituée d’une aiguille aimantée libre de se déplacer. Elle s’oriente en suivant les lignes du champ
magnétique terrestre ou celles d’un aimant.
Boucle de courant
Une autre façon de créer un champ magnétique (donc de créer un aimant) consiste à faire passer un courant électrique à
travers une boucle formé d’un conducteur.
Ce dispositif, appelé électroaimant, est constitué d’une (ou plusieurs) spire de fil conducteur (un bobinage). Lorsque la
spire (ou la bobine) est parcourue par un courant, il apparaît, de part et d’autre de celle-ci, le pôle nord et le pôle sud d’un
aimant (voir figure).
Pôle sud
Électroaimants
Aiguille aimantée attirée par une spire
parcourue par un courant. Pôle nord
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Propriétés du champ magnétique
Le champ magnétique est un champ vectoriel représenté par un vecteur noté 𝐵 ⃗ tangent aux lignes de champ. Les lignes
⃗ , elles sortent par le pôle nord de l’aimant et entrent par le pôle sud.
de champs sont orientées par 𝐵
Les lignes de champ peuvent être matérialisées en saupoudrant de la limaille de fer au-dessus d’un aimant placé sous une
feuille transparente. La limaille s’oriente alors en suivant ces lignes (voir figures).
Le noyau de la Terre est composé majoritairement de fer en fusion. La chaleur et la rotation de la Terre créent des
mouvements de convection assimilables à d’énormes boucles de courant. Cet immense « électroaimant » engendre un
champ magnétique puissant pouvant s’étendre à plusieurs milliers de kilomètre autour de la Terre. Ce champ magnétique
nous protège en détournant les vents solaires qui provoquent les aurores boréales.
L’aiguille aimantée d’une boussole s’oriente suivant les lignes de champ magnétique terrestre donc suivant la composante
horizontale du champ magnétique terrestre ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐵𝑇𝑒𝑟𝑟𝑒 .
Mise en évidence
En plaçant deux plaques métalliques en face l’une de l’autre et en reliant celles-ci à un générateur continu, des électrons
sont alors enlevés à l’une des plaques (celle reliée à la borne + du générateur) et repoussés sur l’autre plaque. L’une des
plaques se charge donc positivement (par défaut d’électrons) d’une charge + Q, et l’autre négativement (excès
d’électrons) avec une charge exactement opposée – Q. Ce dispositif est appelé condensateur.
On dit que la plaque positive est portée à un potentiel électrique VP (en volts) dépendant de la charge + Q et la plaque
négative à un potentiel VN.
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La différence de potentiel entre les deux plaques lorsque le système est stable (condensateur chargé) est égale à la tension
appliquée par le générateur UPN = VP – VN (voir figure 1).
Plaque chargée + Q Plaque chargée − Q
portée au potentiel VP portée au potentiel VN
Figure 1
e− e−
UPN = VP − VN
I + −
G
⃗.
Il se crée alors, entre les plaques, un champ vectoriel électrostatique noté 𝑬
Ce champ se déduit de la force de Coulomb qui s’appliquerait sur une particule chargée q (telle qu’un électron par
exemple) placer dans le champ 𝐸⃗ et dont l’expression est 𝑭
⃗ =𝒒𝑬 ⃗ (voir figure 2) d’où :
⃗
𝑭
⃗ =
𝑬
𝒒
U Lignes de champ
+Q −Q
+ −
⃗𝑭
+ q − Figure 2
+ −
⃗⃗
𝑬
−
+
+ −
+
−
L’intensité du champ électrostatique est uniforme pour un condensateur. Elle est proportionnelle à la tension U (en volts
V) entre les plaques et inversement proportionnel à la distance d (en mètres m) entre celles-ci, soit :
𝑼
𝑬=
𝒅
Par conséquent l’intensité du champ électrique peut s’exprimer en Newton par coulomb (N.C-1) ou en volts par mètre
(V.m-1).
Le vecteur champ électrique observé dans un condensateur est perpendiculaire aux plaques conductrices (appelées
armatures) et orienté de l’armature chargée + vers l’armature chargée −.
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Caractéristiques
De façon générale, si une particule chargée qA est placée en un point A, elle crée dans l’espace un champ électrostatique
⃗⃗⃗⃗
𝐸𝐴 .
Donc :
𝒒𝑨 . 𝒒𝑩
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑭𝑨/𝑩 = − ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑭𝑩/𝑨 = 𝒌 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝒖𝑨𝑩
𝒓𝟐
Et ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑢𝐴𝐵 un vecteur unitaire (norme 1) orienté de A vers B.
Soit :
Avec qA et qB de signes contraires
qB
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ O2
𝐹𝐴/𝐵
Corps B
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐹𝐵/𝐴
Corps A
𝑢𝐴𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Avec qA et qB de mêmes signes
O1
qA qB ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐹𝐴/𝐵
O2
Corps B
Corps A
𝑢𝐴𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
O1 qA
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐹𝐵/𝐴
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On déduit alors :
𝒒𝑨 . 𝒒𝑩 𝒒𝑨
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑭𝑨/𝑩 = 𝒌 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝒖𝑨𝑩 ] = 𝒒𝑩 . ⃗⃗⃗⃗⃗
𝒖𝑨𝑩 = 𝒒𝑩 . [𝒌 𝟐 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑬𝑨
𝒓 𝟐 𝒓
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑭𝑨/𝑩 𝒒𝑨
⃗⃗⃗⃗⃗
𝑬𝑨 = = 𝒌 𝟐 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝒖𝑨𝑩
𝒒𝑩 𝒓
⃗⃗⃗⃗𝐴 tangent à ces lignes) sont des droites partant de A (direction de ⃗⃗⃗⃗
On en déduit que les lignes de champ (𝐸 𝐸𝐴 ).
Le sens de ⃗⃗⃗⃗
𝐸𝐴 va de A vers B si qA est positif et de B vers A si qA est négatif.
Il est donc possible de « cartographier » le champ électrostatique crée par une particule de charge qA placée en A de la
manière suivante :
Équipotentielles
(L’intensité du champ est constante)
Lignes de champ
qA < 0 qA > 0
Définition
Comme pour le champ électrostatique, le champ de gravitation est un champ vectoriel produit en tout point de l’espace
par la présence d’une masse.
Lorsqu’une masse mA est placée en un point A de l’espace, elle crée un champ de gravitation. Si une masse mB est placée
en un point B dans ce champ, elle subit une force d’interaction gravitationnelle.
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Cette interaction est régie par la loi de Newton (vu précédemment) :
« Deux corps sphériques et homogènes A (masse mA) et B (masse mB) dont les centres de masse O1 et
O2 sont distants de r, exercent l’un sur l’autre des forces attractives : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑭𝑨/𝑩 et ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑭𝑩/𝑨 de même direction (droite support =
(O1O2)), de même intensité (valeur) et de sens opposé ».
Donc :
𝒎𝑨 . 𝒎𝑩
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑭𝑨/𝑩 = − ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑭𝑩/𝑨 = − 𝑮 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝒖𝑨𝑩
𝒓𝟐
Et ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑢𝐴𝐵 un vecteur unitaire (norme 1) orienté de A vers B.
Soit : mB
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐹𝐴/𝐵 O2
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐹𝐵/𝐴 Corps B
Corps A
𝑢𝐴𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
O1
mA
Par un raisonnement analogue à celui des champs électriques, on exprime le champ de gravitation ⃗⃗⃗⃗⃗
𝒈𝑨 crée par la masse
mA à la distance r :
𝒎𝑨 . 𝒎𝑩 𝒎𝑨
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑭𝑨/𝑩 = − 𝑮 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝒖𝑨𝑩 = 𝒎𝑩 . [− 𝑮 𝟐 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝒖𝑨𝑩 ] = 𝒎𝑩 . ⃗⃗⃗⃗⃗
𝒈𝑨
𝒓 𝟐 𝒓
Soit :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑭𝑨/𝑩 𝒎𝑨
⃗⃗⃗⃗⃗
𝒈𝑨 = = − 𝑮 𝟐 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝒖𝑨𝑩
𝒎𝑩 𝒓
Donc le champ de gravitation est toujours centripète (c'est-à-dire orienté vers la masse créant le champ donc attractif).
Les lignes de champ sont des droites dirigées vers A (position de la masse mA). L’intensité varie ici aussi en fonction de
l’inverse du carré de la distance r.
L’unité du champ de gravitation est le Newton par kilogramme (N.kg-1) ou encore le mètre par seconde carré (m.s-2).
La « cartographie » du champ de gravitation est la même que celle du champ électrique dans le cas d’une charge
ponctuelle négative.
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Relation entre le poids et le champ gravitationnel
Dans le cas de Terre, la masse mA est celle de la Terre et la force d’interaction gravitationnelle appliquée à un objet de
masse m dépend de l’altitude à laquelle se trouve cette masse.
MT
La force d’interaction gravitationnelle avec laquelle la masse m est attirée par la Terre, ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐹𝑇/𝑚 = 𝑚 . ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑔𝑇𝑒𝑟𝑟𝑒 peut être
⃗
identifiée au poids de cette masse située à l’altitude h : 𝑃 = 𝑚. 𝑔.
Soit :
⃗𝑷
⃗ ≈ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑭𝑻/𝒎
Donc le champ de gravitation peut être identifié à l’accélération de la pesanteur apparaissant dans l’expression du
poids :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝒈𝑻𝒆𝒓𝒓𝒆 ≈ 𝒈 ⃗⃗
⃗ est un vecteur unitaire vertical vers le haut, donc 𝑔 est vertical, vers le bas et dont l’intensité varie avec
Où le vecteur 𝑢
l’altitude.
MT
𝑔
𝑔
Terre
𝑃⃗ 𝑔 m
RT h
𝑔
Application numérique : Exercice
CONCLUSION DU CHAPITRE B1
La présence dans l’espace de la matière ou d’un état de la matière (une masse, une charge, une pression ou une
température par exemple) provoque une modification de cet espace que l’on peut modéliser par un champ scalaire ou
vectoriel. Chaque champ a ses caractéristiques propres qui permettent d’expliquer les interactions pouvant exister dans
notre univers. La notion de champ est à la base de la compréhension de la physique moderne.
La matière, telle que nous la connaissons, est constituée de particules élémentaires qui doivent coexister de façon stable
dans notre univers. Cette stabilité, que l’on appelle cohésion de la matière, est issue de 4 interactions fondamentales
agissant chacune à leur échelle.
La connaissance et l’analyse de ces interactions permettent d’expliquer un grand nombre de phénomènes physiques que
nous allons détailler dans les prochains chapitres.
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