Lycée Saint-Vincent de Paul Enseignement scientifique Mme. K.

Loial

Chapitre 1 : La désintégration radioactive

Prérequis
Notions d’atome, noyaux,
isotopes, éléments chimiques.
Fission, fusion, réactions
nucléaires.
Proportions, pourcentages,
puissances, Notation
scientifique.
Algorithmique et
programmation
savoirs
Certains noyaux sont instables et
se désintègrent (radioactivité).
L’instant de désintégration d’un
noyau radioactif individuel est
aléatoire. La demi-vie d’un noyau
radioactif est la durée nécessaire
pour que la moitié des noyaux
initialement présents dans un
échantillon macroscopique se soit
désintégrée. Cette demi-vie est
caractéristique du noyau
radioactif considéré.
Savoir-faire
Calculer le nombre de noyaux
restants au bout de n demi-vies.
Utiliser une représentation
graphique pour déterminer une
demi-vie. Utiliser une
décroissance radioactive pour une
datation. Expliquer l’utilisation de
noyaux radioactifs dans un
contexte médical. Citer quelques
précautions inhérentes à
l’utilisation de substances
radioactives. ↔ Phénomènes
aléatoires. ↔ Lectures
graphiques (résolution
d’équations et d’inéquations,
recherche d’images et
d’antécédents). ↔ Suites
géométriques à termes
strictement positifs, décroissance
exponentielle.

I. Rappels : Atomes, isotopes :

Voir école directe
https://youtu.be/noM-1gvHJOI

II. Histoire des sciences : la découverte de la radioactivté

Henri Becquerel a découvert par hasard la radioactivité de l’Uranium en 1896. En 1898, Marie
Curie montre qu’il existe d’autres éléments radioactifs, elle généralise la radioactivité qui est un
phénomène de désintégration de noyaux instables. Avec Pierre Curie, son mari, elle découvre le
Polonium et le radium autre substances radioactives naturelles. L’avancée majeure suivante est
réalisée en 1934 par Irène Curie et Frédéric Joliot à travers la production d’une substance
radioactive n’existant pas dans la nature, substance radioactive artificielle. Henri Becquerel,
Pierre et Marie Curie recevront conjointement le prix Nobel de Physique en 1903 pour leurs
travaux. Une unité de radioactivité porte le nom de Becquerel et un élément chimique celui de
Curium.

La découverte de la radioactivité par Henri Becquerel

III. Radioactivité
Activités pages 24-25 à faire à la maison.
A. Définition :
Un excès de protons par rapport aux neutrons, ou l’inverse, ou encore trop de
nucléons, rendent certains noyaux d’atomes instables. Ces noyaux instables vont

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alors se transformer spontanément en d’autres noyaux : ils se désintègrent, en

émettant des rayonnements sous forme de particules chargées et/ou d’ondes
électromagnétiques.

La radioactivité est la désintégration spontanée d’un noyau instable [noyau père] et

un autre noyau plus stable [noyau fils]

Exemple : Désintégration du carbone 14 :

14 14
6𝐶 → 7𝑁 + −10𝑒 ← é𝑙𝑒𝑐𝑡𝑟𝑜𝑛

B. Un phénomène aléatoire :
Un noyau radioactif ne disparaît pas, mais doit se transformer pour être plus stable.
Cependant, il est impossible de déterminer à quel moment il va le faire.
L’instant de désintégration d’un noyau radioactif individuel est un phénomène
aléatoire (imprévisible, lié au hasard).

Par conséquent, les lois régissant la radioactivité sont statistiques (elles sont
élaborées sur un grand nombre d’échantillons de noyaux donnés et l’avenir des
noyaux radioactifs ne se prédit qu’en termes de probabilités.

La radioactivité est un phénomène naturel mais on sait également créer des

éléments radioactifs artificiels.
Ses nombreuses applications concernent la médecine (radiothérapie, imagerie), la
datation, l’industrie (traceurs, stérilisation…).

Traduction Mathématique

Dans le cas où la durée d’observation est petite par rapport à la durée de vie des
noyaux, la traduction mathématique est la suivante :

𝑵(𝒕 + ∆𝒕) − 𝑵(𝒕) = −𝝀 × 𝑵(𝒕) × ∆𝒕

où,

𝒕 désigne l’instant du début de l’observation (un nombre positif ou nul) ;

∆𝒕 la durée de l’observation (un nombre strictement positif) ;

𝑵(𝒕) le nombre de noyaux présents dans l’échantillon à l’instant 𝒕 ;

𝑵(𝒕 + ∆𝒕) le nombre de noyaux présents dans l’échantillon à l’instant 𝒕 + ∆𝒕;

𝝀 un nombre positif.

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Le coefficient 𝜆 est indépendant du temps car il s’agit d’un phénomène sans

vieillissement. Cela ne serait pas le cas pour la durée de vie d’un être humain, le
nombre d’années lui restant à vivre dépendant de son âge.

C. Demi-vie d’un noyau radioactif

1. Activité demi-vie d’un élément radioactif
Voir fiche élève

La demi-vie, notée 𝑡1⁄ est la durée nécessaire pour que la moitié des noyaux d’un
2
échantillon radioactif se soit désintégrée.

La demi-vie est caractéristique du noyau radioactif.

Phosphore 32 14.3 𝑗𝑜𝑢𝑟𝑠

Iridium 192 74 𝑗𝑜𝑢𝑟𝑠
Cobalt 60 5.25 𝑎𝑛𝑛é𝑒𝑠
Césium 137 30 𝑎𝑛𝑛é𝑒𝑠
Carbone 14 5730 𝑎𝑛𝑛é𝑒𝑠
Uranium 238 4.5 × 109 𝑎𝑛𝑛é𝑒𝑠
Demi-vies de quelques noyaux
radioactifs
Exemple :
238 15
Pour 92𝑈, 𝑡1⁄ = 4.5 × 109 𝑎𝑛𝑛é𝑒𝑠, alors que pour 8𝑂, 𝑡1⁄ = 1.2 × 102 𝑠𝑒𝑐𝑜𝑛𝑑𝑒𝑠.
2 2

On note 𝑁0 le nombre de noyaux radioactifs tous identiques initialement présents dans un

échantillon. Au bout d’une durée 𝑡1⁄ , la population de noyaux a diminué de moitié et il en reste un
2
𝑁0
nombre . On peut déterminer graphiquement 𝑡1⁄2sur la courbe de décroissance radioactive. Cette
2
dernière représente alors la réduction du nombre de noyaux radioactifs d’un échantillon au cours du
temps.

Applications
Population de noyaux radioactifs
L’uranium 238 238U est l’isotope le plus courant de l’uranium sur Terre (99,3 % de l’uranium naturel).
Sa demi-vie est d’environ 4,5 milliards d’années.
1. Quel pourcentage de l’uranium 238 initialement présent lors de la formation de la Terre
reste-t-il de nos jours ?

2. Qu’en sera-t-il à la fin du système solaire, dans environ 4,5 milliard d’années ?

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Décroissance radioactive et demi-vie.

Déterminer une demi-vie

Le graphique ci-dessous montre le nombre de désintégrations d’un échantillon de noyaux radioactifs
en fonction du temps. Ce nombre de désintégrations est proportionnel à la quantité de noyaux
radioactifs que contient l’échantillon.

D. Datation par décroissance radioactive :

Le phénomène de désintégration peut être utilisée pour déterminer l’âge d’un échantillon de matière
(voir document 4 de l’activité page 24-25)

E. Les applications actuelles

Plusieurs techniques médicales reposent sur la radioactivité : l'imagerie pour réaliser des examens
exploratoires ou établir des diagnostics (radiographie, scintigraphie, TEP), la radiothérapie ou la
curiethérapie consistant à irradier une tumeur. La radioactivité est également utilisée dans d'autres
domaines comme l'archéologie ou la géologie pour dater des artefacts ou des roches.

F. Les précautions à prendre

Les rayonnements émis par les noyaux radioactifs peuvent pénétrer les tissus vivants et altérer le
fonctionnement des cellules. Il est donc nécessaire de prendre des précautions (port de protections,
durée d'exposition limitée).

Mots clés : Elément chimique, isotopes, décroissance radioactive, demi-vie, datation.

Exercices : Ex n° 5 page 31 : désintégration radioactive

Ex 6 et 9 page 32 : Utiliser une décroissance radioactive dans divers contextes

Ex n° 12 page 33 :Expliquer l’utilisation des noyaux radioactifs dans un contexte médical