Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Aout 2023
Objectifs de la médecine nucléaire
Diagnostiques (scintigraphies)
2
Objectifs
• Rappeler aux futurs médecins les notions élémentaires de
physique nucléaire
3
Plan du cours
4
1. BASES PHYSIQUES DE LA MÉDECINE NUCLÉAIRE
5
Modèle de Rutherford
6
Modèle de Bohr
• Forme circulaire des orbites
• Stabilité de l’électron sur son orbite
• Notion de l’énergie de liaison de l’électron sur
son orbite
• Changement d’orbites par l’électron
7
E2 – E1= h v
h: constante de Planck (6,625 . 10 -34 joules sec)
v: fréquence de la radiation en Hertz
8
Modèle de Sommerfeld
• Forme elliptique des orbites
• Rotation de l’électron sur lui-même
9
Modèle actuel
• Basé sur l’emploi de la mécanique
ondulatoire de Broglie
• A toute particule matérielle (ex:
électron) est associée une onde de
longueur d’onde (λ)
λ = h/mv
h: constante de Planck
m: masse de la particule
v: vitesse de la particule
10
Représentation du noyau
Tableau de Mendeleïev
11
Types de radioéléments
12
Isotones: même nombre de neutrons mais
protons, A et Z différents
13
1.2. Radioactivité
Découverte en 1896 par H. Becquerel
Non donné en 1898 par Marie et Pierre Curie
Processus de transmutation d’un élément instable en un
autre élément par l’émission d’une radiation
Radionucléides:
primordiaux: Z ˃ 83, désintégration très lente
(10⁸ années) ex. Uranium, Actinium, Thorium
à demi-vie très longue: ex. K-40 (1,3x10⁹ ans),
Rb-87 (5,2x10¹⁰ ans)
d’origine cosmique à demi-vie courte (ex. C-14
demi-vie de 5730 ans)
14
Désintégration
Processus par lequel un noyau contenant un
excès d’énergie se transforme vers un état
plus stable par l’émission d’une énergie sous
forme de particules élémentaires
Unités de radioactivité
Le Becquerel (Bq)= taux de décroissance
d’une désintégration par seconde (dps)
Le Curie (Ci) = 3,7 x 10¹⁰ dps ou Bq
millicurie (mCi) = 3,7 x 10⁷ Bq
microcurie (µCi) = 3,7 x 10⁴ Bq
15
Loi de désintégration
16
Demi-vie d’un radioélément
17
Types de rayonnements
18
Rayonnement γ
Emission de photons de courte longueur d’onde et
d’énergie très variable.
19
Très pénétrants
20
Rayonnement β+ (positon)
Constitué par des électrons chargés positivement
appelés positons
21
• Collision entre électron + et électron –
• Annihilation de la matière
22
23
Rayonnement β-
• constitué d’électrons, donc de particules de
masse identique à celle d’un positon et de
vitesse élevée.
24
• β- traverse quelques dizaines de centimètres
de matière, quelques mètres dans l’air;
25
Rayonnement α
Production spontanée d’une particule lourde
constituée d’un noyau atomique nu formé de deux
protons et de deux neutrons et qui est en fait un
noyau d’hélium.
26
La particule alpha est arrêtée par la matière
organique en l’ionisant et donc indirectement en
coupant cette molécule ou en lui permettant de se
transformer chimiquement.
27
28
2.RADIOPHARMACEUTIQUES
Définitions
Radiopharmacologie
Discipline qui s’occupe de la préparation,
de la conservation et de la distribution
des molécules radio-marquées
29
Radiopharmaceutique
= radiotraceur
= vecteur (traceur) + marqueur (radio-isotope)
Substance chimique naturellement radioactive
Toute molécule marquée au moyen d’un radio-
isotope qui, administrée au patient, permet
d’obtenir l’image de sa distribution dans un
organe ou le corps entier, grâce à un détecteur
de rayonnement gamma.
30
31
Vecteur
• Petites molécules
• Peptides
• Hormones
• Nanoparticules
• Anticorps (entiers ou fragments)
32
33
Caractéristiques d’un bon vecteur
34
Types des radiotraceurs
Radiotraceurs inorganiques
Sel(chlorure, iodure): I-125, I-131
Micelle et colloïdes marqués à l’Or-198
Gaz: Xe-133/135
Radiotraceurs organiques
Insuline marquée au Chrome Cr-91
Albumine marquée à l’I-123
35
Critères d’un bon traceur
36
• La demi-vie (physique) du marqueur doit être
adaptée à la demi-vie (biologique) du vecteur,
elle-même adaptée au processus physiologique
étudié.
37
Un radionucléide avec différents vecteurs
38
Un vecteur avec différents radionucléides
39
Une cible avec différents radiopharmaceutiques
40
Production des radionucléides
Accélérateur des particules
Générateur
Réacteur nucléaire
41
Accélérateurs des particules
42
43
44
Exemples
45
Capture de l’électron par le noyau
46
Exemple 1.
F-18 émetteur β+ après bombardement de
l’Oxygène 18 de l’H₂O liquide
Exemple 2.
I-123, émetteur γ, est produit à partir de Xénon
123, isotope gazeux stable.
47
Générateur Mo-99/Tc-99m
• Enceinte blindée de
plomb
• Isotope «parent» fixé
sur un support qui joue
le rôle de filtre
• Lavage de ce support
avec une solution saline
• Soustraction de la
partie radioisotope dite
«fils» au fur et à
mesure que celui-ci se
forme.
48
49
50
Réacteur nucléaire
51
52
Fission nucléaire
53
Radiopharmacie
• Radiopharmacie
Activité de pharmacie hospitalière relative aux MRP
Approvisionnement, préparation, contrôle, dispensation,
gestion…
• Préparation (marquage)
Locaux , équipements et matériels spécifiques
54
3. SCINTIGRAPHIE
55
Principe du fonctionnement d’une gamma-caméra
56
57
58
59
60
Types d’appareil
61
Selon l’origine du rayonnement détecté
• SPECT
• PET
62
63
64
65
Indications de la scintigraphie
66
4.DIAGNOSTIC FONCTIONNEL ISOTOPIQUE
RHUMATOLOGIE NUCLEAIRE
Vecteur : Diphosphonates MDP
(médronate), HMDP (oxidronate)
Marqueur : Technétium 99m Tc
Principe :
Les diphosphonates ont une très forte
affinité pour le cristal osseux. Il s'en suit
une hyperfixation non spécifique précoce,
secondaire à toute agression osseuse
¹⁸F-Na
67
Indications principales :
• Pathologie néoplasique (métastases de cancer
ostéophile, cancer primitif osseux)
• Infection et inflammation (arthrites)
• Ostéonécrose
• Fissure osseuse et traumatismes (Tassement
vertébraux, Silverman, algies diffuses...)
• Descellement de prothèse
• Algodystrophie (scintigraphie osseuse en trois temps)
• Maladies métaboliques osseuses, Paget, Sarcoïdose
68
69
70
ENDOCRINOLOGIE NUCLEAIRE
Pathologie thyroïdienne
71
Préparation du patient
72
Scintigraphie thyroïdienne
Morphologie
Scintigraphie thyroïdienne normale
Goitre multihétéronodulaire
Adénome toxique Nodule froid
Indications principales :
• •recherche de nodules froids devant une évolution
multinodulaire d'un goitre ou aux cytologies
douteuses.
• ‚Exploration d'une hyperthyroïdie (TSH
indétectable) :
– pour repérer un nodule toxique (hyperfixation
"extinctive")
– pour le diagnostic étiologique d'une surcharge
iodée iatrogène (toxique ou métabolique).
• ‚Ectopie, agénésie thyroïdienne;
dyshormonogénèse.
75
Pathologie parathyroïdienne
76
CARDIOLOGIE NUCLEAIRE
Principe :
Le thallium est un marqueur du capital potassique
intracellulaire, donc du myocarde sain ou viable.
Dans les 20 minutes qui suivent son injection, sa distribution
reflète la perfusion myocardique.
On observe ensuite une redistribution du thallium des
territoires sains vers les zones ischémiées. On dispose
alors d'un marqueur de viabilité myocardique.
77
Le MIBI est un marqueur de perfusion myocardique
seulement (pas de redistribution).
78
79
80
Indications : Pathologie coronaire
• Diagnostic d’ischémie myocardique
• Evaluation du retentissement fonctionnel
d’une sténose coronaire avant éventuelle
revascularisation
• Suivi de cardiopathie ischémique
• Insuffisance cardiaque (bilan étiologique,
prédiction de l’amélioration de la FEVG après
revascularisation)
81
Scintigraphies myocardiques à la MIBG
Vecteur : MIBG, méta-iodo-benzyl-guanidine.
Marqueur : 123I.
Principe : La MIBG est un analogue structural de la
noradrénaline. Elle se fixe dans les tissus capables de
recapter les catécholamines. L'analyse de sa captation et
de son élimination par le myocarde donne une information
pertinente sur le prognostic d'une insufisance cardiaque
(risques d'évènements cardiovasculaires graves - mort
cardiaque ou troubles du rythme en particulier- à moyen
terme).
Indication principale : Evaluation prognostique d'une
insufisance cardiaque
82
83
84
Scintigraphie de viabilité myocardique
Vecteur: Thalium
Indication:
recherche de viabilité myocardique
(pronostic) avant éventuelle
revascularisation
85
86
Scintigraphie cavitaire
(ventriculographie isotopique)
Radiotraceurs:
Sidérophiline marquée à Indium 113m
Sérum-albumine marquée au Technetium 99m
Hématies marquées au Technetium 99m
87
Indication: Evaluation de la fonction contractile
88
PNEUMOLOGIE NUCLEAIRE
Scintigraphies de ventilation
89
90
Scintigraphie de perfusion
91
Principales indications
• Diagnostic initial d'une embolie pulmonaire.
• ‚Suivi d'une embolie pulmonaire.
• ƒDrépanocytose
• „BPCO, corps étranger, mucoviscidose...
• Bilan fonctionnel avant chirurgie de réduction
pulmonaire.
• † Recherche de shunts artério-veineux intra-pulmonaires.
92
Scintigraphie pulmonaire
Principe :
DMSA : Captation tubulaire proximale sans excrétion significative.
L'intensité de la captation est un reflet de la masse fonctionnelle
corticale droite et gauche.
DTPA : Filtration glomérulaire puis excrétion
MAG 3 : Extraction tubulaire puis sécrétion vers la lumière urinaire.
94
Principales indications
95
Scintigraphie vésicale
Vecteur et marqueur : Pertechnétate Tc O₄-
Principe : Recherche d'activité urétérale après
instillation du pertechnétate au moyen d'une sonde
vésicale. L'irradiation est environ 50 fois moindre que
lors d'une cystographie radiographique.
96
NEUROLOGIE NUCLEAIRE
Indications :
• AVC ischémique
• Anévrysmes
• Démences
• Schizophrénie
• ‚Epilepsies
• ƒDépression
• „Troubles: alimentation, sommeil, mouvements
• Addiction
• Migraines
• …
97
98
99
100
Scintigraphie de la perfusion cérébrale
• Hypofixations: maladies dégénératives
(démences, maladies vasculaires cérébrales)
• Hyperfixations: épilepsie percritique,
migraine..
102
HEMATOLOGIE NUCLEAIRE
Volumes globulaires (VG) et plasmatiques (VP)
Vecteur : Globules rouges autologues (VG) ou albumine (VP)
103
Durée de vie des hématies et des plaquettes
Indications principales:
•Anémie hémolytique
Purpura thrombopénique idiopathique (splénectomie ?) et
autres thrombopénies.
104
Autres scintigraphies :
– Mesure de l'érythropoïèse par le Fer 59.
– Scintigraphie splénique aux GR-Tec fragilisés
(asplénie fonctionnelle ; après splénectomie).
– Scintigraphie médullaire au colloïdes technétiés
(tissu de soutien) et au Fer, Indium ou Globules
blancs marqués (tissu myélopoïétique).
105
INFECTIOLOGIE NUCLEAIRE
106
Marqueur : Technétium 99m Tc pour l'HMPAO et les
segments Fab'. Le gallium 67 est à la fois vecteur et
marqueur, le fluor 18 pour le glucose.
Principe :
le gallium 67 est un marqueur de l'inflammation au sens
le plus large (inflammation, infection, tumeur...).
107
Indications principales :
• Gallium : Infection rachidienne, poumon,tuberculose,
fièvre prolongée.
108
ONCOLOGIE NUCLEAIRE
Oncologie générale
Vecteur : Fluoro-désoxy-glucose (FDG).
Marqueur : Fluor 18, émetteur β+
Principe : Il existe une sur-consommation de
glucose par la cellule cancéreuse. Le ¹⁸F-FDG est
un marqueur de la prolifération cellulaire. Sa
détection nécessite une gamma-caméra
tomographique par émission de positons.
Indications principales : Nodule pulmonaire isolé,
Cancer colo-rectal, Cancers ORL, Cancers du
pancréas, Cancer de l'œsophage, Récidive d'un
cancer de l'ovaire, lymphomes, mélanome
109
110
Oncologie spécifique
Tumeurs
Œ à récepteur à la somatostatine
Vecteur : Pentétréotide
Marqueur : Indium 111
Principe :
Le pentétréotide est un analogue de la somatostatine,
neuropeptide endogène inhibiteur (en particulier sur la
prolifération tumorale gastro-entéro-pancréatique,
carcinoïde, des vipomes et des tumeurs endocrines à
récepteur à la somatostatine).
Indications principales :
• Gastrinome (syndrome de Zollinger-Ellison)
• Tumeurs carcinoïdes (les plus fréquentes des tumeurs
endocrines digestives).
• Sarcoïdose.
• Méningiomes.
111
Tumeurs recaptant les catécholamines
Indications principales :
• •Phéochromocytome
• ‚Paragangliome, neuroblastome.
112
Corticosurrénale
Vecteur : 6-β-iodométhyl-19-norcholestérol
Marqueur : 131I
Indications principales :
• •Hyperaldostéronisme Iaire: Adénome de Conn ou
hyperplasie bilatérale des surrénales?
• ‚Hypercortisolisme : Syndrome de Cushing (hyperplasie)
ou tumeur ?
113
GASTO-HEPATOLOGIE NUCLEAIRE
114
Scintigraphie hépato-biliaire
Vecteur : tBIDA : tri-methyl-homo-imino-diacétique.
Marqueur : Tc
Principe :
Le tBIDA est capté par le foie puis éliminé par les voies
biliaires sans subir de bio- transformation.
Après analyse de l'invasion vasculaire, ce vecteur
permet donc d'apprécier le volume fonctionnel
hépatique (captation) puis la fonction de vidange
vésiculaire.
115
116
Indications principales:
• Evaluation fonctionnelle après hépatectomie partielle.
• Diagnostic positif de l'hémangiome hépatique
• Hyperplasie nodulaire focale
• Cholecystite aiguë/lithiase
• Anastomose bilio-digestive post-opératoire.
• Pathologie des voies biliaires (Oddi, fuite, atrésies)
117
Saignements digestifs
Vecteur : Hématies (voir le paragraphe sur la
ventriculographie isotopique).
Marqueur : 99mTc
Principe : Visualisation de l'accumulation
d'hématies marquées au niveau du saignement.
Indications : Surtout utile pour les saignements
survenant après l'estomac.
118
119
120
Diverticule de Meckel
Vecteur et marqueur : pertechnétate.
Principe: Physiologiquement, le pertechnétate
injecté par voie IV est sécrété par les
muqueuses gastriques, donc par l'estomac et
les diverticules de Meckel à muqueuse
gastrique (même s'ils ne saignent pas).
121
5. RADIOTHÉRAPIE INTERNE
VECTORISÉE
Si le vecteur:
= anticorps : radio-immunothérapie
= peptide: radiopeptide thérapie
Si le radio-isotope:
= émetteur alpha: alpha-immunothérapie
122
Voies d’administration des MRP
• Orale
• Intraveineuse
• intra-cavitaire (intra-articulaire, intra-
kystique, intra-thècale)
• intrapéritonéale
• Subarachnoïdienne
• intra-artérielle (après cathétérisme)
123
Rôle du médecin nucléariste dans la thérapie par
radionucléides
125
Type et énergie d’émission
Agents β-émetteurs très pénétrants
• Dommage cellulaire après dépôt
tissulaire d’énergie
• Agents β-émetteurs à basse énergie:
Parcours infra-millimétrique (à peine un
diamètre cellulaire)
Utiles pour les cibles microscopiques
Dommage réduit du tissu sain
126
• Agents β-émetteurs à haute énergie:
Phosphore-32, Yttrium-90, Holmium-166
Excellente pénétration tissulaire de plusieurs mm
Utile pour des larges cibles (ex. lymphome nodulaire)
127
• Agents β-émetteurs à énergie intermédiaire:
Ex. Iode-131
Agents α-émetteurs:
Ex. Astatine-111, Bismuth-213
Hautement énergétique
128
Biodistribution
• Haute liaison avec le tissu cible
• Liaison non spécifique ou pauvreté du pôle
vasculaire
• Redistribution minime au tissu sain
• Métabolisation du produit
• Bonne excrétion
129
130
Quelques radionucléides et leurs indications
131
• Strontium 89 (Metastron®) et bisposphonates marqués au
samarium 153 (Quadramet®) : traitement symptomatique des
métastases osseuses douloureuses.
132
SYNOVIORTHESE ISOTOPIQUE
Vecteur : Colloïde
133
134
135
136
ANTALGIE DES METASTASES OSSEUSES
137
IRA thérapie
Vecteur = marqueur = ¹³¹I (émetteur β- de 610 KeV)
138
Précautions
139
Contre-indications de l’IRA thérapie
• Grossesse
Pour cette raison il est obligatoire pour une
femme en âge de procréer de réaliser l'examen
dans les 10 premiers jours du cycle menstruel,
sous contraception ou éventuellement après un
test de grossesse.
• Allaitement
• Nourrissons et enfants (˂ 20 ans)
140
Calcul de la dose à administrer
141
Après l’examen
142
Les mesures de protection doivent être respectées
pendant 3-5 jours après le traitement:
143
6. EFFETS DES RADIATIONS EN MÉDECINE
NUCLÉAIRE
Introduction
Les effets néfastes des irradiations en Médecine
nucléaire sont rares:
• Emploi des radio-isotopes à demi-vie courte
• Prescription de faibles activités
• Détermination des doses inoffensives
• Respect des réglementations internationales et
nationales
144
Mécanismes d’apparition des radiolésions
3) Mort cellulaire
146
Types des lésions moléculaires et leurs
conséquences
1) Aux faibles doses d’irradiation (˂ 10 cGy; 1 cGy=1rad):
Niveau cellulaire
Types de lésions: mutations, aberrations
chromosomiques
Effets importants: inhibition de la division
cellulaire, dégénérescence maligne, mort
cellulaire
149
Niveau tissulaire
Type de lésions: hypoplasie tissulaire,
dégénérescence maligne
Effet important; arrêt de la fonction, induction
du cancer, mort tissulaire
150
Les cancers les plus associés aux irradiations
1) Leucémies
2) Cancer de la thyroïde
3) Cancer des poumons
4) Cancer du sein
5) Cancer de l’estomac
6) Cancer de l’œsophage
7) Cancer de la vessie
8) Lymphome
9) Cancer des glandes salivaires
10) Cancer des os
11) Cancer du colon (si Radium)
151
Facteurs déterminant la gravité de l’effet
biologique
1) La dose absorbée
152
Facteurs déterminant la gravité de l’effet
biologique
5) Répartition topographique: étendue de la surface sur laquelle
une même dose est appliquée:
153
Comment reconnaitre une radiolésion?
• Exposition locale
• Exposition partielle du corps
• Exposition du corps entier
156
Formes cliniques des radiolésions
• Exposition locale
Signes locaux: érythème, œdèmes,
desquamation sèche et humide, nécrose,
gangrène, dépilation, douleurs d’intensité
croissante
Évolution: plusieurs semaines ou mois
Traitement difficile.
157
• Exposition partielle du corps
Signes combinant les différents symptômes
sus mentionnés.
Le type et la gravité sont fonction de la dose
absorbée, du volume de la partie, de l’atteinte
d’autres organes touchés.
La symptomatologie est tardive dans le cas de
la contamination interne;
En cas de fortes doses la personne s’en rend
compte normalement.
• Exposition du corps entier
Provoquée par des sources de rayonnements
pénétrants. L’évolution se fait en deux phases:
• Infections intestinales
• Empoisonnement alimentaire ou allergique
• Piqures d’insectes
• Atcd des maladies de la peau ou d’allergies
avec desquamation et dépilation de la zone
exposée en sus d’un érythème apparu depuis
2- 4 semaines
Que doit faire le médecin?
163
• Établir rapidement un hémogramme complet
toutes les 4 – 6 heures pendant une journée:
164
• Avertir les autorités sanitaires et service de
radioprotection si l’on diagnostic ou soupçonne
une radiolésion
165
7. RADIOPROTECTION
Radioactivité
166
Activité et le Becquerel
Toute substance radioactive est caractérisée par son activité
= nombre de désintégrations par unité de temps
Multiples de Bq:
Méga (MBq) = 1 millions
Giga (GBq) = 1 milliard
Téra (TBq) = 1 mille milliards 167
La période radioactive
= Temps au bout duquel l'activité initiale est divisée de moitié
168
L’ énergie et le MeV
Multipes de eV
Kilo (KeV)
Méga (MeV)
169
La dose absorbée et le gray
1 Gy = 1 joule/kg
1 Gy = 100 rad
1 cGy = 1 rad
170
L'effet des rayonnements et le sievert
171
Facteur de pondération WR prenant en compte
le type de rayonnement
172
173
Facteur WT prenant en compte la sensibilité
des tissus ou des organes
• Pour considérer le détriment global des rayonnements
agissant sur les différents tissus ou organes d’un individu,
on définit la « dose efficace » à partir de laquelle sont
fondées les limites de doses pour l’organisme entier.
E (Sv) = ∑T WT . HT (Sv)
174
175
1 Sv = 1000 mSv = 100 rems
10 mSv = 1 rem
176
Principes fondamentaux de la radioprotection
• Justification de la pratique
• Optimisation de la protection
177
1) La justification de la pratique
178
2) Optimisation de la protection
179
3) La limitation des doses individuelles
180
Principes de protection contre les radiations
181
• Cependant le médecin nucléariste est tenu
comme responsable numéro 1 de la protection
du personnel mis à sa disposition, ainsi que de
toute personne, malade ou visiteur
fréquentant les lieux où sont manupilées les
substances radioactives
182
Ces principes se déclinent au travers des
actions de prévention suivantes :
183
• la classification des travailleurs en fonction de
l’exposition susceptible d’être reçue;
• la surveillance médicale.
184
Doses maximum permissibles équivalentes pour l’exposition
professionnelle
• Corps entier:
Limite annuelle rétrospective: 10 – 15 rems/an
Limite annuelle prospective dans les 5 qui suivent: 2 – 5 rems
• Peau: 15 rems/an
• Mains: 75 rems/an
• Avant-bras: 30 rems/an
• Autres organes/tissus/systèmes: 15 rems/an
• Femmes à l’âge de procréation (avec fœtus): 0,5 rems/an
185
Doses limites permissibles pour le public ou une
exposition occasionnelle d’un individu
186
Mesure pour la sureté et la
sécurité nucléaire
1) Actions de prévention:
Ces actions consistent à concevoir des
dispositions permettant une meilleure
protection de la population, des patients, du
personnel médical, paramédical ou autres,
187
D’où la réglementation internationale et
nationale ou régionale en matière nucléaire
portant sur:
188
2) Action de surveillance des installations, du
personnel, de la pollution radioactive de
l’environnement autour des installations.
189
3)Action d’intervention :
il s’agit des consignes spéciales en cas
d’accidents radioactifs, afin de limiter
l’exposition du personnel et l’extension de la
contamination à l’intérieur des installations ou
éventuellement à extérieur.
190
Responsabilités du médecin
nucléariste
Le médecin de santé ou le nucléariste ont trois
grandes responsabilités en terme de la
radioprotection :
1) la protection du personnel
2) le contrôle de l’aire d’activités
3) le traitement des déchets radioactifs
191
A/Protection du personnel
La protection du personnel passe par le
contrôle de l’exposition externe et le
contrôle de l’exposition interne :
192
1) Contrôle de l’exposition externe
193
• Réduction du temps de séjour ou exposition
dans des locaux contenant les radioactifs,
• Conservation dans des containers en plomb
des radioactifs
194
• Affichage des signaux indiquant que le lieu est
dangereux ou à risque,
• Limitation de la distance entre l’agent et la
source de radiations (une distance de 1-10 m
réduit de 100 l’exposition,
• Érection des barrières au besoin.
195
En résumé
196
197
198
2) Contrôle de l’exposition interne
199
• Couvrir les surfaces de travail avec du
plastique, du verre ou feuille d’aluminium ou du
papier absorbant
• Interdire de manger, de boire ou de fumer
dans des locaux utilisant les radioéléments
200
• Bien ventiler la salle de travail
• Marquer tous les containers, leurs dates et
les activités contenues
• Utiliser des gants et une hotte stérile.
• Ne pas pipeter à la bouche
• Ne jamais amener les habits et gants de
protection à l’extérieur des locaux
201
• Maintenir propres les locaux,
• Surveiller régulièrement les locaux à la
recherche des contaminations et tout risque
d’exposition,
• Laver les mains avant de manger, de boire ou
de fumer
• Assurer une éducation régulière du personnel.
202
B/Contrôle de l’aire d’activités
203
204
2)Enregistrement permanent des résultats de
contrôle, avec leurs dates, localisation, type
d’équipements utilisés, nom du contrôleur,
vitesse d’exposition mesurée, niveaux de
contamination et corrections proposées;
205
3) Monitoring du personnel à l’aide de divers
systèmes de détection : badges, dosimètres
thermo luminescents (TLDS) ou
photoluminuscents, etc.
206
207
C/ Traitement des déchets radioactifs
208
3) Respecter les principes suivants:
• Diluer ou disperser les restes solides, liquides
ou gazeux de faible niveau d’activité;
• Retarder ou dégrader les nucléides à courte
durée de vie, qu’ils soient solides, liquides ou
gazeux
• Concentrer et enfermer les déchets d’activité
intermédiaire, solides, liquides ou gazeux.
209
Qui doit porter le dosimètre?
210
MERCI POUR VOTRE ATTENTION
211