Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
nucléaire
La médecine nucléaire est l’étude d’un organe ou d’un tissu au moyen de traceurs radioactifs
dans le but de suivre son fonctionnement afin de déceler d’éventuelles anomalies.
Les techniques de la médecine nucléaire sont fondées sur l’utilisation d’atomes ou de molécules
radioactives à des fins:
• La médecine nucléaire se propose d’observer in-vivo le métabolisme d’un radio-isotope au sein d’un organe cible.
• Il s’agit donc d’une technique visant à réaliser des « cartographies de radioactivité » représentatives de l’état de
fonctionnement d’un organe.
• Ces cartographie appelées scintigraphies constituent donc une imagerie fonctionnelle, réalisée dans des conditions
physiologiques.
• D’une certaine façon, on peut dire que l’imagerie scintigraphique est à la physiologie ce que la radiologie est à
l’anatomie.
• Les doses de rayonnement absorbées lors de ces examens sont strictement anodines, y compris pour les plus petits
enfants.
imagerie fonctionnelle
Examen qui permet d’obtenir des images du fonctionnement d’un organe ou de l’activité des cellules dans l’organisme. Ces
images sont obtenues par scintigraphie ou par tomographie par émissions de positons (TEP), après l’injection, en très petite
3
quantité, d’un produit radioactif repéré par les appareils
I.3. Principe Général de la médecine nucléaire
4
I.3.1.Les radio traceurs
Définition:
Un traceur radioactif ou radiotraceur ou radiopharmaceutique est composé d’un radio-
isotope, appelé marqueur, qui est éventuellement associé à une molécule appelée vecteur.
Radiotraceur= molécule porteuse+ isotope radioactif
(Vecteur) ( Marqueur)
= +
Différentes étapes nécessaires à l’obtention d’une imagerie TEP. Principaux isotopes utilisés en imagerie TEP (A). Synthèse d’un
6
radiotraceur (B). Principe physique de l’imagerie TEP (C). Reconstruction des images TEP (D)
I.3.1.Les radio traceurs
Propriétés:
▪ Avoir une période (de quelques heures à quelques jours) et une énergie (50 à 600 kev) adaptée à la
détection.
▪ Pouvoir être utilisées à de très faible concentration de manière à ne pas modifier le métabolisme de
l’organe étudié.
7
I.3.2.La Radioactivité
Rappel
Toute la matière, ou presque, se retrouve concentrée dans de minuscules noyaux 100000 fois plus petits que
l'atome, mais environ 4000 fois plus lourds que le cortège de leurs électrons. Les noyaux sont constitués de protons
et de neutrons. L'habitude est de regrouper protons et neutrons sous l’appellation commune de « nucléons »
Pour les noyaux présents dans l’Univers, A varie de 1 à 238, Z de 1 à 92. Le noyau naturel le plus lourd est celui de
l’uranium-238 composé de 92 protons et 146 neutrons, donc de 238 nucléons. 8
I.3.2. La Radioactivité
Rappel
Z : numéro atomique ( nombre de charges élémentaires (e)). Ce n’est plus le nombre de protons comme en chimie.
Dans le cas où X est un élément chimique, alors Z représente aussi le nombre de protons dans le noyau.
A : nombre de masse. Exemples :
▪ Le carbone est représenté par : 𝐶612 , ici Z=6, donc la charge du noyau est égale à +6e et le nombre de
protons est égal à 6.
▪ Le positon est représenté par : +10𝑒 , ici Z=1, donc la charge du positon est égale à +e, mais le nombre de
protons est égal à 0, car le positon n’est pas un élément chimique. Et il ne contient pas de protons.
9
I.3.2.La Radioactivité
Rappel DEFINITIONS
▪ NUCLEIDE : Un nucléide est un type de noyau atomique caractérisé par le nombre de protons et de neutrons
qu'il contient.
12 13 14
▪ Isotopes : Noyaux ayant le même nombre de protons mais pas le même nombre de neutrons. 6 𝐶, 6𝐶, 6𝐶
▪ Isobares : Noyaux ayant le même nombre de masse A mais pas le même nombre de protons. 177𝑁 ,
17 17
8𝑂 , 9𝐹
▪ Isotones : Noyaux ayant le même nombre de neutrons. 136𝐶 , 147𝑁
▪ Isomères : Noyaux ayant le même nombre de masse et le même numéro atomique, mais pas la même énergie
99
interne, ils possèdent des énergies internes différentes. 43 𝑇𝑐 , 99𝑚6𝑇𝑐
Phénomène physique naturel au cours duquel des noyaux atomiques instables se désintègrent
en dégageant de l’énergie sous forme de rayonnements divers, pour se transmuter en des
noyaux atomique plus stables.
11
I.3.2. La Radioactivité
2- Spontanéité : la désintégration se produit sans aucune intervention extérieure. Elle n’a besoin d’aucune
condition particulière ( température, pression,….etc)
3- Aléatoire : lorsque l’on considère un noyau en particulier, on ne peut pas savoir quand il va se désintégrer.
Dans un échantillon, on ne peut pas savoir quel noyau va se désintégrer.
4- Inéluctable : rien ne peut arrêter, ralentir ou accélérer la cadence de désintégration d’un échantillon
radioactif.
12
I.3.2. La Radioactivité
Exemple :
• La désintégration bêta (β) : entraîne l'émission d'un rayonnement β. Un rayonnement β est soit un électron (e- )
soit un positon (e+ ). De ce fait il y a deux types de désintégrations β, la désintégration β- et la désintégration
β+ . Les périodes radioactives des désintégrations β sont plus courtes, parfois même très courtes.
1- La désintégration bêta (β- ) : Lorsque dans le noyau il y a un excès de neutrons, alors l’un d’eux se transforme en
proton. Il y a émission d'un électron et d'un antineutrino
Exemple :
14
I.3.2. La Radioactivité
Lorsque dans le noyau il y a un excès de protons, l’un d’eux se transforme en neutron. Il y a émission d'un positon et
d'un neutrino
Exemple :
15
I.3.2. La Radioactivité
IMPORTANT : Les désintégrations α et β sont souvent accompagnées de l’émission d’un ou plusieurs rayons .
16
I.3.2. La Radioactivité
. Vallée de stabilité
17
I.3.2. La Radioactivité
LA PERIODE :
La période radioactive, ou période d'un isotope radioactif, est le temps nécessaire pour que la moitié des noyaux
de cet isotope initialement présents se désintègrent naturellement. Elle représente aussi le temps nécessaire pour
que l’activité de l’échantillon diminue de moitié
Si au temps t = O on a : N = N0 , alors au temps t = T (T est la période) on aura : N= N0/2 donc :
• La décroissance du nombre de noyaux radioactifs peut être plus ou moins rapide selon la nature des noyaux, on peut les
comparer en utilisant la notion de temps de demi-vie (noté t1/2)
Remarque : 𝑡1⁄2 est inversement proportionnelle à 𝜆, ce qui est cohérent : plus 𝜆 est élevée, plus la décroissance est rapide donc
18
plus la durée nécessaire à la désintégration de la moitié de l’échantillon est faible.
I.3.2. La Radioactivité
LA PERIODE :
19
I.3.3.Les isotopes radioactive
Rappel : 3 types de rayonnements peuvent être libérés lors de la désintégration d’éléments radioactifs
Les rayonnements α :
Ne sont pas utilisés car ils ont une radiotoxicité importante: ils sont vite absorbés , et donc ils perdent leur
énergie près de leur lieu d’émission , de façon concentrée et destructrice.
Les rayonnements γ:
Sont moins radiotoxiques. De plus , ils peuvent traverser d’importantes épaisseurs de matière, permettant ainsi
leur détecteur d’un organisme.
Les rayonnements β:+
(positon ou positron) s’annihile à la fin de leur parcours avec un électron rencontré sur le passage en formant deux
photons ꝩ
• activité : nombre de désintégrations par seconde, unité Becquerel, • dose : énergie déposée en Joules par kg, unité Gray.
21
I.3.3.2.Caractérisation des isotopes radioactifs
22
I.3.4.Demi-vie (période):
La demi-vie effective Te est définie comme le temps au bout duquel la moitié d’une quantité initiale quelconque
a disparu de l’organisme.
Exemple
APPLICATIONS :
La « médecine nucléaire » est le domaine médical qui utilise la radioactivité tant pour explorer le corps humain que pour
le soigner. Parmi les méthodes d’imagerie médicale en médecine nucléaire, on a la tomographie par émission de positons
(TEP).
24
I.4. Production des radioéléments:
Emetteur β+
Bombardement de noyaux stables par des protons
Un cyclotron est un type d'accélérateur de particules utilisé en physique nucléaire et en médecine nucléaire pour produire
des radio-isotopes et des particules énergétiques. Il a été inventé par Ernest O. Lawrence en 1931.
1.Accélération des Particules : Un cyclotron accélère des particules subatomiques, telles
que les protons ou les ions, à des vitesses très élevées. Ces particules sont placées dans
une chambre sous vide et sont soumises à un champ magnétique puissant et constant.
2.Principe de la Loi de Lorentz : Les particules chargées, lorsqu'elles sont placées dans un
champ magnétique, subissent une force perpendiculaire à leur direction de mouvement
et au champ magnétique. Cette force fait tourner les particules en un cercle.
3.Accélération Circulaire : Les particules sont accélérées en continu en traversant la
chambre sous vide à plusieurs reprises. À chaque passage, elles gagnent de l'énergie. Le
champ magnétique guide les particules en un cercle à chaque traversée.
4.Extraction de Particules : Une fois que les particules atteignent la vitesse et l'énergie
souhaitées, elles peuvent être extraites du cyclotron pour être utilisées à des fins
spécifiques. Par exemple, ces particules peuvent être utilisées pour bombarder une cible
contenant des atomes stables, transformant ainsi certains de ces atomes en radio- Cyclotron
25
isotopes.
I.4. Production des radioéléments:
Exemples d’émetteurs ꝩ:
26
I.4. Production des radioéléments:
Le technétium est le radio-élément le plus utilisé en TEP car il présente plusieurs avantages:
▪ Les photons gamma qu’il émet ont une énergie optimale pour un maximum de sensibilité
des systèmes usuels de détection.
▪ Sa demi-vie physique est de 6h: elle est par conséquent assez brève pour limiter
l’irradiation du sujet et assez longue pour que la décroissance soit négligeable lors des
acquisitions durant quelques minutes.
▪ Cet élément est facilement disponible en routine.
▪ Il peut être associé à de nombreuses molécules ayant un intérêt biologique
▪ Il est relativement peu couteux par rapport à d’autres isotopes. 27
I.4. Production des radioéléments:
28
I.4. Production des radioéléments:
29
I.4. Production des radioéléments:
Applications cliniques
30
II. Équipements de Détection des Radiations
▪Les rayonnements ionisant ne peuvent être détectés et caractérisés que grâce à leurs interactions avec la matière.
▪La matière traversée subit des modifications dues au passage des radiations.
▪Des grandeurs sont utilisées pour caractériser un rayonnement et leurs effets sur la matière
32
II. Équipements de Détection des Radiations
Rappels
Pour détecter un rayonnement, il doit y avoir une interaction par transfert d’énergie entre le rayon et le
détecteur.
•Effet photoélectrique (le plus important) : toute l'énergie est transférée à la matière
•Effet Compton : choc entre un photon et un électron : le photon est diffusé avec un
changement d'énergie. Il se produit une perte d'énergie (effet parasite)
•Création de paires : si Ehν > 2m0c² , la matérialisation correspond l’interaction
entre un photon et le noyau , c’est le processus inverse de l’annihilation.
➢Pour les particules chargées, ce sont des phénomènes d'excitations et d'ionisations directes qui permettent leur
détection.
33
II. Équipements de Détection des Radiations
Rappels
❑Un détecteur, c’est toute matière montrant l’effet du rayonnement lorsqu’il interagit avec elle.
❑Le rôle n’est pas seulement de localiser la source de rayonnement mais aussi de mesurer et de quantifier
la radioactivité.
❑Plusieurs secteurs médicaux utilisent ces détecteurs pour un but d’imagerie ou de radioprotection.
34
II. Équipements de Détection des Radiations
Rappels
Si une source ponctuelle émet N0 particules par seconde, le nombre de particules qui
pénètre dans le détecteur par unité de temps, N, sera :
N = N0
le facteur 4π au dénominateur prend en compte le fait que la source ponctuelle émet dans tout l'espace.
R : distance source-détecteur
Ω : angle solide sous lequel la source voir la fenêtre d'entrée
S : surface de la sphère de rayon R (4πR²)
ds : surface active
35
II. Équipements de Détection des Radiations
Rappels
L'unité d'angle solide est le stéradian (NB : c'est similaire au radian pour un cercle).
36
II. Équipements de Détection des Radiations
Rappels
Extension tridimensionnelle de la notion d’angle définie dans le plan.
L’angle solide dΩ, délimité par un cône de demi-angle α coupant un élément de surface élémentaire dS situé à une
distance r de son sommet O, vaut :
37
II. Équipements de Détection des Radiations
Rappels
Calcul d’un angle solide Ω d’ouverture α :
On en déduit l’expression de dΩ :
ϕ : 0 → 2π et θ : 0 → α
38
II. Équipements de Détection des Radiations
Rappels
D’où l’expression de Ω :
39
II.1 PRINCIPE DE DÉTECTION DES RAYONNEMENTS IONISANTS
40
II.1. Principe de détection des rayonnements ionisants
▪ Les rayonnements nucléaires sont généralement invisibles, la mise en œuvre des systèmes
de détection à pour but de la mise en évidence de l’existence du rayonnement ainsi que
ses caractéristiques tel que:
➢ la nature de la particule.
➢ compter la particule.
41
II.1. Principe de détection des rayonnements ionisants
1. Détecteur
Un détecteur est une variété de capteurs physiques, dans lequel ont lieu les interactions avec les rayonnements ionisants. Il
permet de convertir l’énergie « invisible » des rayonnements en un signal mesurable. Chaque interaction d’un rayonnement
dans le milieu détecteur produit un ensemble d‘informations qui sont exploités directement ou par l’intermédiaire d’un
dispositif de conversion ou de traitement.
42
II.1. Principe de détection des rayonnements ionisants
44
II.1. Principe de détection des rayonnements ionisants
45
II.1. Principe de détection des rayonnements ionisants
2. Modes de fonctionnement du détecteur
47
II.1. Principe de détection des rayonnements ionisants
2. Modes de fonctionnement du détecteur
❑Le mode Courant (C'est le mode de fonctionnement le plus simple)
Avec :
Il permet d'enregistrer le passage de chaque particule individuellement dans le détecteur. La charge collectée est
directement reliée à l'énergie déposée dans le détecteur par la particule. Nous pourrons donc avec un tel mode de
fonctionnement faire de la spectrométrie des particules.
❑ Exercice
L’impulsion donnée par un détecteur représente le signal formé par la collection de la charge générée dans le
détecteur par un rayonnement ionisant. Si le courant électrique de ce signal est donné par
❑ Solution
50
II.1. Principe de détection des rayonnements ionisants
2. Modes de fonctionnement du détecteur
❑Le mode Impulsion
On rappelle que RC est la constante du temps du circuit et avec tc est le temps de collection des charges
créées par la particule dans le détecteur.
La valeur de la constante de temps du circuit RC par rapport au temps de collectage joue un rôle
déterminant , on peut envisager deux cas extrêmes suivant la valeur de la constante de temps τ du circuit de
mesure :
• Cas où RC ≪ tc
• Cas où RC ≫ tc
51
II.1. Principe de détection des rayonnements ionisants
2. Modes de fonctionnement du détecteur
Dans ce cas la réponse du détecteur est rapide, Ce mode de fonctionnement, intéressant à haut débit de
signaux, est difficile à mettre en œuvre car la mesure du maximum de tension de chaque signal est délicate et
la sensibilité aux fluctuations de signaux est faible.
52
II.1. Principe de détection des rayonnements ionisants
2. Modes de fonctionnement du détecteur
▪ Le temps requis pour que l'impulsion atteigne son maximum, est uniquement déterminé par le temps de collection
intrinsèque du détecteur
▪ le temps de décroissance du signal lui ne dépend que des caractéristiques du circuit de charge
▪ Ce mode de fonctionnement peut s'avérer impraticable à haut taux de signaux à cause du temps de décroissance
engendré par la grande valeur de RC qui favorise l'apparition d'empilement d'impulsions
▪ En pratique, on recherche une constante de temps RC qui soit le meilleur compromis possible entre une spectrométrie
très précise et la mesure de taux d'interactions élevés
54
II.1. Principe de détection des rayonnements ionisants
3. Electronique associée au détecteur
La détection fait appel à une interaction entre rayonnement et appareil de mesure. La détection se base donc sur
l’ensemble des instruments suivants :
55
II.1. Principe de détection des rayonnements ionisants
3. Electronique associée au détecteur
1. Détecteur :
La fonction du détecteur est de produire un signal pour chaque particule entrant dans. Chaque détecteur
fonctionne à côté d'utiliser l'interaction des particules avec la matière.
Peu de détecteurs ont 100 % d'efficacité, mais en raison des effets statistiques, il n'y a aucun détecteur avec la
résolution d'énergie idéale. Donc il n'y a aucun détecteur qui satisfait tous ces conditions.
57
II.1. Principe de détection des rayonnements ionisants
4. Amplificateur :
Placé à la suite du préamplificateur, l'amplificateur a pour fonction de multiplier dans un rapport donné
ajustable (le gain) l'amplitude du signal qu'il reçoit. Le gain doit être linéaire sur la totalité de la dynamique
des signaux d'entrée. L'amplificateur contribue à la mise en forme finale du signal en vue son analyse ou de
son traitement.
5. Convertisseur analogique-numérique(ADC) :
La résolution d'un ADC est exprimée en termes de canaux. Il représente le nombre maximum des incréments
discrets de tension en les quels l'impulsion d'entrée maximum peut être subdivisée.
58
II.1. Principe de détection des rayonnements ionisants
L'analyseur multicanaux (MCA) comprend un codeur analogique-numérique enregistre et stocke des impulsions
selon leur taille. Chaque unité de stockage s'appelle un canal. La taille de l'impulsion a un certain rapport-
habituel connu proportionnel à l'énergie de la particule qui entre dans le détecteur. Chaque impulsion
alternativement est stockée dans un canal particulier correspondant à une certaine énergie. La distribution des
impulsions dans les canaux est une image de la distribution des énergies des particules. A la fin d'une
période de compte, le spectre qui a été enregistré peut être affiché sur l'écran de micro-ordinateur, l'axe
horizontal est un nombre de canal, ou énergie de particules et l'axe vertical est un nombre de particules
enregistrées par canal.
7. Micro-ordinateur :
C’est un instrument utilisé pour afficher le signale arrivé de MCA et on peut analyser ce signale par des
programme spéciale qui fonctionné avec le micro-ordinateur et MCA.
59
II.1. Principe de détection des rayonnements ionisants
60
II.1. Principe de détection des rayonnements ionisants
4. Paramètres Caractérisant un détecteur
Un détecteur peut être considéré comme un volume de milieu sensible où les interactions ont lieu. Ce volume est
capable de convertir l’énergie en un signal détectable mais les résultats obtenus dépendent de performances de
détecteurs tels que la:
• Résolution en énergie
• Temps mort
• Efficacité de détection
• Sensibilité
• caractéristiques géométriques.
61
II.1. Principe de détection des rayonnements ionisants
4. Paramètres Caractérisant un détecteur: La résolution en énergie
La résolution en énergie traduit la précision avec laquelle le détecteur est capable de déterminer l’énergie
d’une particule détectée. Elle caractérise donc la qualité du détecteur à séparer deux énergies proches. La
définition de la résolution en fait une grandeur sans dimension est donnée au moyen de la largeur à mi-
hauteur, FWHM et de la position du pic enregistré à la sortie du détecteur . (FWHM: full width at half
maximum).
La réponse des détecteurs est approximativement linéaire, donc H0 ≈ K×N avec N couples de porteurs en
moyenne créés et K une constante, représentant l'énergie moyenne nécessaire pour créer un couple de
particules.
Nous en déduisons que
63
II.1. Principe de détection des rayonnements ionisants
4. Paramètres Caractérisant un détecteur: La résolution en énergie
64
II.1. Principe de détection des rayonnements ionisants
4. Paramètres Caractérisant un détecteur: La résolution en énergie
La résolution est une fraction sans dimension exprimée en pourcentage
Plus petit le chiffre pour « R » ; mieux le détecteur capable de distinguer deux rayonnements dont les
énergies sont proches l'une de l'autre.
65
II.1. Principe de détection des rayonnements ionisants
4. Paramètres Caractérisant un détecteur: La résolution en énergie
La loi de distribution gaussienne est sans doute la plus employée, en physique comme ailleurs, à tel point
qu'on l'appelle généralement loi normale.
La densité de probabilité gaussienne est :
1 ሺ𝑥−𝜇)²
−
𝑃 𝑥 = 𝑒 2𝜎²
𝜎 2𝜋
66
II.1. Principe de détection des rayonnements ionisants
4. Paramètres Caractérisant un détecteur: La résolution en énergie
La largeur à mi-hauteur (FWHM) correspond à la valeur de la variable pour laquelle la fonction est réduite de moitié par
rapport au pic central, soit :
𝑒− 𝑥0 2 Τ2𝜎² = 0.5
et 𝑥0 = −2𝑙𝑛0.5 ∗ 𝜎
67
II.1. Principe de détection des rayonnements ionisants
4. Paramètres Caractérisant un détecteur: Le temps mort
Quelles que soient les qualités du détecteur et de l’électronique associée, la chaine de comptage ne peut intégrera toutes
les informations qui lui viennent de la source radioactive.
La rapidité de sa réponse a des limites. Le temps qui doit séparer deux événements successifs pour qu’elle les prenne en
compte est appelé « temps mort ». Pendant ce temps, la chaine n’est plus en mesure de distinguer les événements qui se
succèdent. Certains événements échappent à la mesure, il y a des pertes de comptage.
La probabilité de voir ce phénomène se manifester est liée au flux des particules détectés.
Négligeable pour les très faibles flux, il va prendre de l’ampleur au fur et a mesure de l’augmentation du flux.
68
II.1. Principe de détection des rayonnements ionisants
4. Paramètres Caractérisant un détecteur: Le temps mort
Dans le modèle ≪ paralysable ≫ , tout événement entraine un temps de récupération même s’il intervient pendant τ.
Remarque : lorsque le produit Nr. τ est très petit (ou encore Nr << l/τ), on peut utiliser une même formulation :
69
II.1. Principe de détection des rayonnements ionisants
4. Paramètres Caractérisant un détecteur: Le temps mort
70
II.1. Principe de détection des rayonnements ionisants
4. Paramètres Caractérisant un détecteur: Efficacité de détection
Au cours du fonctionnement du détecteur on ne peut pas garantir que tous les rayonnements incidents émis par la source
vont interagir avec le milieu de détecteur c’est pour cela qu’il faut définir « l’efficacité de détection ». D’autre part, on ne
peut pas garantir que tous les porteurs de charge (électrons et ions) vont être collectés à 100% par les électrodes associes,
respectivement par l’anode et par la grille. C’est pour cela qu’on exprime l’efficacité de détection en pourcentage. D’une
façon générale on définit deux types d’efficacités pour les détecteurs : « l’efficacité absolu » et « l’efficacité intrinsèque
».
1. Efficacité absolue (dépend des propriétés du détecteur et de la géométrie de détection) :
71
II.1. Principe de détection des rayonnements ionisants
4. Paramètres Caractérisant un détecteur: Sensibilité
un détecteur a une gamme d’énergie, à laquelle il est sensible. La sensibilité du détecteur à un rayonnement avec une
énergie donnée dépend de plusieurs facteurs comme :
- La longueur de pénétration des rayonnements incidents : Pour certains rayonnements (comme les rayonnements α), ce
facteur est faible de manière que les particules incidentes seront atténuées avant qu’elles atteignent le volume sensible de
détecteur, par conséquent elles ne seront pas détectées.
- La masse de détecteur : Une plus grande densité de masse et de volume sont nécessaires pour accroître le taux
d’interaction.
- Les bruits internes : Le bruit interne de détecteur
- Les bruits externes : Les environs du détecteur, l’environnement et les rayons cosmiques, peuvent affecter gravement la
sensibilité du détecteur.
- Le bruit électronique : Le rapport du signal d’ionisation produit dans le détecteur par la moyenne du niveau de bruit
électronique à la sortie du détecteur, doit être aussi élevée que possible.
72
II.1. Principe de détection des rayonnements ionisants
4. Paramètres Caractérisant un détecteur: autres caractéristiques des détecteurs
Plus généralement, un détecteur et sa chaîne de mesure associée, doivent avoir les mêmes qualités que celles recherchées
pour tout type de capteur physique : fidélité, justesse, rapidité, bon rapport signal sur bruit et insensibilité aux conditions
extérieures (température, humidité, lumière, champs électromagnétiques..etc.).
73
II.1. Principe de détection des rayonnements ionisants
4. Méthodes de détection et mesure du rayonnement
74
II.1. Principe de détection des rayonnements ionisants
4. Méthodes de détection et mesure du rayonnement
▪ Toutes les méthodes de détection sont basées sur la détection des particules chargées (mesure directe) .
▪ les particules neutres doivent d’abord interagir et produire des particules chargées avant de pouvoir être détectées
(mesure indirecte).
- Détecteurs à gaz
75
III.DÉTECTEURS À GAZ
02
76
III. Détecteurs à gaz
1. Caractéristiques générales des détecteurs gazeux
Le détecteur à gaz est parmi les plus anciens et les plus utilisés. Il est constitué d’un volume de gaz dans lequel des
électrodes créent un champ électrique afin de collecter les particules. Lorsqu’une particule ionisante traverse ce
volume, elle va interagir avec les atomes de ce milieu gazeux et les ioniser. Ainsi la mesure se décompose ensuite
sur deux autres processus physiques bien distincts :
▪La multiplication des électrons dans un champ électrique intense et la collection de la charge sur les électrodes.
77
III. Détecteurs à gaz
1. Caractéristiques générales des détecteurs gazeux
-Sous l'action du champ électrique, les électrons vont vers l'anode et les ions vers la cathode où ils seront collectés.
-Un signal est généré et peut être interprété.
78
III. Détecteurs à gaz
I.1.ionisation
79
III. Détecteurs à gaz
I.1.ionisation
80
III. Détecteurs à gaz
1. Caractéristiques générales des détecteurs gazeux : collection des charges
•Le déplacement des charges est donc une combinaison de deux processus: diffusion (dû au chocs avec les atomes) et
migration (dû au champ électrique)
•Étant donné la différence de masse → la vitesse de migration u+ des ions est beaucoup plus faible que celle u− des électrons
.
•Au cours de la migration → la charge et le potentiel du condensateur (constitué par les deux électrodes) évoluent jusqu’à
collection complète des charges
81
III. Détecteurs à gaz
2. Multiplication par avalanche ou ionisation secondaire
•les paires électrons-ions créées par la radiation initiale sont dits issus de l'ionisation primaire.
•Si certains électrons ont une énergie suffisante, ils peuvent à leur tour créer de nouvelles paires électrons-ions. On parle
alors d'ionisation secondaire.
82
III. Détecteurs à gaz
2. Multiplication par avalanche ou ionisation secondaire
83
III. Détecteurs à gaz
Ce théorème établit que le courant instantané i induit sur une électrode dû au mouvement d'une charge est donné par:
84
III. Détecteurs à gaz
85
III. Détecteurs à gaz
3. Phénomènes entraînant la disparition des charges
➢ La recombinaison
Quand les ions positifs et les ions négatifs sont en présence, ils ont tendance à se recombiner pour donner des molécules
neutres. →Pertes de charges →courant I faible
➢ attachement électronique
les électrons formés par ionisation ont tendance à se fixer sur les molécules des gaz électronégatifs tels que oxygène
➢ Charge d’espace
Dans certaines conditions, des ions de même signe peuvent s'accumuler dans une partie du volume gazeux.
86
III. Détecteurs à gaz
4. Evolution typique du signal de détecteur en fonction de la tension appliquée
Les différents régimes de fonctionnement
Un détecteur ou un compteur à gaz est une enceinte contenant un mélange gazeux et deux électrodes métalliques entre
lesquelles on applique une différence de potentiel V. Lors du passage d’une particule chargées les atomes de gaz vont être
ionisées d’où la création des électrons dans le milieu gazeux et sous l’influence de champ électrique très intense avoisinant
une énergie va être communiquée aux électrons primaires une énergie ce qui permettra d’ioniser à son tour les atomes de
gaz d’où le phénomène d’avalanche. Le mouvement des charges crées va induire un signal au niveau de l’électrode.
•En mode courant moyen, on mesure un courant qui intègre l’énergie de toutes les particules qui interagissent dans le
détecteur.
Exemple :
Pour 1000 particules par seconde de 200 keV avec w=30 eV/paire
90
III. Détecteurs à gaz
Les chambres d'ionisation
❑Chambre d’ionisation en mode impulsion
Les chambres d’ionisation en mode impulsion sont encore utilisées dans une certaine mesure en spectrométrie (bien qu’elles
aient été largement remplacées par des détecteurs à semi-conducteur) et pour certaines applications très spécialisées
comme des spectromètres alpha à grande fenêtre d’entrée ou pour la détection de neutrons
R : résistance de charge
C : capacité de la chambre + toutes les autres capacités en //; capacité équivalente
de tout le circuit 91
III. Détecteurs à gaz
Les chambres d'ionisation
❑ Mode impulsion
Soit t- le temps de collecte des électrons et t+ le temps de collecte des ions. (t- est environ 1000 fois plus faible que t+)
Théorème de Shockley–Ramo:
92
III. Détecteurs à gaz
Les chambres d'ionisation
❑ Mode impulsion
Théorème de Shockley–Ramo:
si RC = ∞,
Mouvement de électrons
Mouvement des ions
si t- << RC << t+ , alors la réponse est rapide mais la tension maximale fluctue en fonction de x pour des
particules d’énergie identique
Mouvement de électrons
Mouvement des ions
94
III. Détecteurs à gaz
Les chambres d'ionisation
❑ Mode impulsion
si t- << RC << t+ , alors la réponse est rapide mais la tension maximale fluctue en fonction de x pour des particules
d’énergie identique => comptage
95
III. Détecteurs à gaz
Les chambres d'ionisation
❑ Mode impulsion
si t+ << RC , alors la tension maximale sera proportionnelle à la charge collectée et donc à l’énergie déposée par la
particule ionisante dans le détecteur => spectrométrie.
Mouvement de électrons
Mouvement des ions
96
III. Détecteurs à gaz
Les chambres d'ionisation
❑ Mode impulsion
si t+ << RC , alors la tension maximale sera proportionnelle à la charge collectée et donc à l’énergie déposée par
la particule ionisante dans le détecteur => spectrométrie.
97
III. Détecteurs à gaz
98
III. Détecteurs à gaz
Compteur proportionnel
Géométrie :
Nous allons voir que le choix de la géométrie cylindrique est capital pour le développement de l’avalanche de Townsend
dans le cas d’un compteur proportionnel.
Avant cela, nous allons rappeler brièvement les calculs du champ électrique et la capacité de ce compteur.
99
III. Détecteurs à gaz
Compteur proportionnel
Or
Cette région est en fait la région de multiplication, au-dessus d’une distance critique 𝑟𝑐 le champ électrique est faible
pour accélérer les électrons à des énergies suffisante pour déclencher de nouvelles ionisations.
100
III. Détecteurs à gaz
Compteur proportionnel
101
III. Détecteurs à gaz
Exercice
Une particule alpha d’énergie 5,485 MeV émise par l’Américium 241 (241Am) arrive dans une chambre
d’ionisation remplie d’air. Sachant qu’en moyenne l’énergie perdue par une particule alpha pour produire une
paire d’ions dans l’air est de 35 eV.
1- Calculer la charge électrique totale de chaque signale collectée sur les armatures de la chambres
d’ionisation.
2- Calculer la hauteur de l’impulsion (en mV) arrivant au circuit électronique sachant que la capacité de la
chambre est de 9,5 pF.
3- Calculer le courant moyen en ampères sachant que l’activité de la source de l’Américium est de 3,5MBq.
102
IV. DÉTECTEURS À SEMI-
CONDUCTEUR
03
103
IV. Détecteurs à semi-conducteur
1. Introduction aux semi-conducteurs
On peut diviser tous les matériaux en trois grandes catégories: conducteurs semi-conducteurs et isolants. Ils se
différentient selon leur efficacité de conduction électrique.
Celle-ci découle de leur structure en bandes. On définit la structure en bande selon l’énergie comme suit: bande de
valence, bande interdite et bande de conduction.
❑A Température >0° K
La bande de conduction vide n’étant séparée de la bande de valence pleine
que par un intervalle relativement faible (de l’ordre de ~ 1eV), une excitation Conduction possible
thermique suffit aux électrons pour atteindre la bande de valence .
105
IV. Détecteurs à semi-conducteur
1. Introduction aux semi-conducteurs
Liaisons électroniques & porteurs de charge
❑A température > 0°K, formation de paires électron /trou par excitation thermique
106
IV. Détecteurs à semi-conducteur
1. Introduction aux semi-conducteurs
❑Dopage de type N
❑Les atomes donneurs créent un niveau donneur (Wd) dans la bande interdite très légèrement sous le bas de la bande
de conduction (à environ 0.01eV pour le Germanium):
➢L’électron du donneur peut être excité facilement(T>0°K) dans la bande de conduction
107
IV. Détecteurs à semi-conducteur
1. Introduction aux semi-conducteurs
❑Dopage de type p
108
IV. Détecteurs à semi-conducteur
2. Jonction PN
Cette charge nette induit un champ électrique qui va limiter la diffusion des
charges jusqu’à équilibre.
La zone sans porteur de charge mobile est la zone de charge d’espace, zone de déplétion ou zone dépeuplée. Elle
constitue une barrière de potentiel pour les électrons et les trous.
109
IV. Détecteurs à semi-conducteur
2. Jonction PN
110
IV. Détecteurs à semi-conducteur
2. Jonction PN
111
IV. Détecteurs à semi-conducteur
2. Jonction PN
112
IV. Détecteurs à semi-conducteur
2. Jonction PN
113
IV. Détecteurs à semi-conducteur
2. Jonction PN
114
IV. Détecteurs à semi-conducteur
115
IV. Détecteurs à semi-conducteur
3. Déplacement des électrons et des trous
116
IV. Détecteurs à semi-conducteur
117
IV. Détecteurs à semi-conducteur
3. Avantage des détecteurs à semi-conducteurs
➢ Ils ont une excellente résolution en énergie, de l’ordre de dix fois supérieure a celle du détecteur NaI (Tl)
➢Le temps de collection des charges électriques est très rapide du fait du champ électrique élevé.
118
IV. Détecteurs à semi-conducteur
Exemples: les détecteurs en Si et en CdTe dans les micros CT+PET. Aussi les détecteurs en CdTe pour le diagnostic
du cancer du sein.
Exemples:
• Les détecteurs CdTe pour la surveillance de la matière dangereuse.
• Le contrôle non destructif
• Le diagnostic dans les aéroports contre les incidents nucléaires.
119
V. LES DÉTECTEURS À
SCINTILLATION
04
120
V. Détecteurs à scintillation
1. Les scintillateurs
Par définition, la scintillation (aussi appelée fluorescence) est le phénomène d’émission de lumière par un matériau
suite à une irradiation. Pour être un bon scintillateur, un matériau doit posséder les propriétés suivantes :
❑ Il doit pouvoir générer, pour une particule incidente donnée, suffisamment de lumière pour qu'elle puisse être collectée
❑la lumière doit être émise suffisamment rapidement après le passage de la particule
❑Son indice de réfraction doit être proche de celui des photocathodes des photomultiplicateurs , et la longueur d'onde
de la lumière émise doit être le plus proche possible de celle du maximum d'efficacité des photomultiplicateurs.
121
V. Détecteurs à scintillation
2. Caractéristiques essentielles des scintillateurs
❖Rendement de scintillation
Le rendement d’un scintillateur caractérise le pouvoir de scintillateur a transformé l’énergie absorbé en lumière de
scintillation, il est définit comme le rapport de l’énergie émise par scintillation 𝐸𝑠 et l’énergie absorbé du rayonnement
ionisant 𝐸𝑎
Le rendement d’un scintillateur R est souvent exprimé en %.
❖Durée de scintillation T: doit être la plus courte possible pour limiter les temps morts
Temps mort: durée minimale pour qu’un autre rayonnement soit détecté.
❖Application spectrométrie: le nombre de photons de fluorescence émis doit être proportionnel à l’énergie des
radiations incidentes (rendement lumineux stable)
122
V. Détecteurs à scintillation
Scintillateurs
Deux grandes familles
➢ Des scintillateurs organiques solides (anthracène, plastiques) pour la détection des β, γ, neutrons, ou
liquides (en particulier pour la détection des β et γ de faible énergie). La caractéristique essentielle d’un
scintillateur sa transparence par rapport à sa propre lumière c’est-à-dire que les photons formés dans le
scintillateur doivent pouvoir sortir pour être à leur tour utilisés dans l’étape suivante de la chaîne de
détection
124
V. Détecteurs à scintillation
2. Détecteur à scintillation
Le détecteur à scintillation a été utilisé très tôt pour la détection des rayonnements.
125
V. Détecteurs à scintillation
1. Principe de fonctionnement :
Une particule chargée traversant un milieu va non seulement ioniser mais également exciter les atomes et les molécules du
milieu. En retournant à leur état fondamental, ils émettent des photons lumineux.
Le scintillateur est couplé optiquement à un tube photomultiplicateur composé d’une cellule photoélectrique appelée
photocathode, suivi d’un multiplicateur d’électrons car le courant provenant d’un seul flash lumineux dans le scintillateur est
trop faible. L’ensemble est enfermé dans une enveloppe ou règne un vide poussé, assurant un grand libre parcours aux
électrons.
2. Détecteur à scintillation
127
V. Détecteurs à scintillation
2. Détecteur à scintillation
128
V. Détecteurs à scintillation
2. Détecteur à scintillation
• Chaque impact de dynode suivant libère d’autres électrons, et il y a
donc un effet d’amplification de courant à chaque étage de
dynode. Chaque étage a un potentiel plus élevé que le précédent
pour fournir le champ d’accélération.
• Le signal primaire est multiplié et cette amplification se poursuit sur
10 à 12 étages.
129
V. Détecteurs à scintillation
▪Scintillateurs solides à cristaux minéraux
130
V. Détecteurs à scintillation
▪Scintillateurs liquides
131
La scintigraphie
132
CAMÉRA À POSITRON INTRODUCTION
Imagerie Anatomique
Échographie(Ultrasons)
Tomodensitométrie
IRM
(Scanner X)
Imagerie Fonctionnelle (métabolique)
134
1. La scintigraphie
Image =Scintigraphie
135
1. La scintigraphie
136
2. Principe de fonctionnement d’une gamma camera
-Une gamma-camera, ou détecteur à scintillation (scintigraphie), est un imageur médical qui
permet de mesurer et de visualiser la concentration d’un marqueur radioactif dans des tissus
vivants.
-La gamma-camera a pour rôle de transformer les rayons gamma émis par les radioéléments,
fixés à l’organe étudié et qui parviennent à elle, en une image scintigraphiques c’est-à-dire en
une forme que l’on peut mesurer et exploiter (courant électrique).
-Pour que cette transformation ait lieu, il faut d’abord qu’elle accepte qu’une partie de ces
rayonnements puis qu’elle arrête ces derniers en absorbant leur énergie grâce un matériau
spécial. Après avoir absorbé l’énergie des photons gamma, pour récupérer cette énergie, elle
va la transformer en lumière c’est-à-dire en photons lumineux.
-Il est alors bien plus simple de convertir ces photons lumineux en courant électrique. Les
signaux ainsi produits sont traités par un système électronique et l’information qui à la base
n’était pas exploitable (rayons gammas) le sont après avoir passée toute cette chaîne de
détection. 137
2. Principe de fonctionnement d’une gamma camera
138
2. Principe de fonctionnement d’une gamma camera : :Type
Typedede la gamma -caméra
la gamma -caméra
139
3. Eléments constitutifs de la gamma camera
-L'émission d'un rayon gamma est un phénomène nucléaire. C'est le rôle de la tête de
détection d'une gamma-caméra d'amplifier ce minuscule phénomène sous la forme d'un signal
électrique qui pourra être détecté. En exploitant un grand nombre de ces signaux électriques,
on arrive à déterminer où se trouvent dans l'organe examiné les marqueurs radioactifs qui
émettent ces rayons gamma.
-Une tête de gamma-camera est entourée d’un blindage pour que seuls les rayons gamma du
patient soient détectés. Entre les parois de ce blindage, il y a un collimateur, un cristal, des
photomultiplicateurs. Ces derniers sont reliés à un système informatique par l’intermédiaire de
composants électroniques.
140
3. Eléments constitutifs de la gamma camera
schéma d’une tête de gamma-caméra :
141
3. Eléments constitutifs de la gamma camera
142
3. Eléments constitutifs de la gamma camera
Le Collimateur
-Le collimateur qui va laisser passer que les photons utiles. Un collimateur est
en fait une plaque de plomb dans laquelle il y a une série de trous. Chaque
trou est séparé de son voisin par une cloison que l’on appelle un septa.
143
3. Eléments constitutifs de la gamma camera
Le Collimateur
Selon le type de collimateurs, les trous sont percés de différentes façons. Des collimateurs différents peuvent différer en
fonction de leur nombre de trous, de l’épaisseur de septas ,du diamètre des trous et de la hauteur des trous mais aussi en
fonction de la position des trous. En effet, le collimateur le plus courant est le collimateur à trous parallèles mais il existe aussi
des collimateurs convergents, divergents et sténopés.
-Ainsi, le passage des photons dépend du type de collimateurs. 144
3. Eléments constitutifs de la gamma camera
Le Cristal Scintillateur
-Le cristal est en fait un scintillateur transparent d’Iodure de Sodium
(NaI) d’environ 50x60 cm et d’une épaisseur de 9,5 mm avec des
impuretés de thallium (Tl).
C’est vraiment l’élément fondamental de la chaine de détection : son
rôle est essentiel. Il a comme rôle de convertir l’énergie des photons
gamma en lumière donc en photons lumineux.
-L’iode du cristal a un grand pouvoir absorbant du fait de sa masse
atomique (127 u). Les photons formant la lumière qui est réémise par le
cristal ne sont pas adaptés ou du moins très peu adaptés aux
photocathodes : c’est pour cela que le cristal est dopé au Thallium. Ainsi,
le thallium va absorber les photons qui sont émis par le Iodure de
Sodium et va les remettre sous la forme d’ultra-violets.
-Un photomultiplicateur (PM) est un tube électronique qui convertit par effet photo-électrique un rayonnement
lumineux visible en un signal électrique. Ce signal est ensuite amplifié à l’intérieur même du tube.
Pour que cette conversion ait lieu, une photocathode c’est-à-dire une feuille métallique est au contact du cristal
pour que les photons lumineux lui arrachent des électrons.
146
3. Eléments constitutifs de la gamma camera
Les photomultiplicateurs
-Les électrons ainsi arrachés vont alors se diriger vers une dynode (chargée positivement) grâce
à une haute tension entre la photocathode et la dynode.
-L’accélération des électrons créée par cette haute tension va faire que les électrons vont
arracher encore plus d’électrons à la dynode puis vont se diriger vers une autre dynode à
laquelle ils vont arracher d’autres électrons et ainsi de suite. Il y a donc phénomène
d’amplification. Enfin, l'anode collecte le courant électrique: on obtient alors un vrai courant
électrique que l’on peut mesurer et interpréter en images scintigraphiques.
147
▪ Pour conclure la « gamma-caméra » détecte les rayons
gamma émis par le marqueur radioactif.
▪ L'impact de ces rayons gamma sur un cristal d'iodure de
sodium génère des scintillations qui sont détectées par des
photomultiplicateurs.
Il s'agit, à partir de l'observation d'un grand nombre de
scintillations, de localiser la position des atomes émetteurs de
rayons gamma.
▪ Les scintillateurs et photomultiplicateurs pour la détection du
gamma sont maintenant de plus en plus remplacés par des
détecteurs au silicium, moins encombrants, plus efficaces, plus
précis.
148
MERCI POUR VOTRE ATTENTION
www.cnesten.org.ma/
149