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Thermodynamique Statistique
I- Introduction :
Les systèmes étudiés en physique peuvent être vus à des différentes échelles :
• Echelle microscopique : c’est le monde des molécules, des atomes, des électrons…..
A ce niveau les distances mises en jeu sont de l’ordre de 10−15 𝑚 (≈ dimension d’un noyau
atomique), 10−9 𝑚 (≈ dimension d’une liaison chimique).
• Echelle macroscopique : c’est notre échelle (mm, cm, m, km…). A ce niveau la matière
Malgré qu’un objet macroscopique soit constitué d’un très grand nombre de particules
élémentaires, son étude fait apparaitre, généralement, un nombre très restreint de paramètres
macroscopiques (température, pression, volume, aimantation, position….).
• Entre ces deux échelles extrêmes, il existe une autre dite mésoscopique. Cette échelle
(≈ 𝜇𝑚) permet entre autres de définir les densités volumiques de charge, de masse, de
courant….
A l’échelle mésoscopique la matière est exceptée de vide. 1𝜇𝑚3 d’eau liquide, par exemple,
contient, dans les conditions normales, un nombre énorme de molécules (≈3,3.1025 ).
𝒎𝒈𝒛
−
Le terme 𝒆 𝑲𝑩 𝑻 est appelé le facteur de Boltzmann.
Si on désigne par 𝑛𝑣 (𝑧) le nombre de particules par unité de volume à l’altitude 𝑧 alors nous
avons aussi :
𝑛𝑣 (𝑧) = 𝑛𝑣 (0)𝑒 − 𝛽 ℰp
En posant 𝛽 = 1/𝑘𝐵 𝑇
𝑃𝑠 = 𝐴 𝑒 − 𝛽 ℰs
A est une constante dite de normalisation. Elle s’obtient en sommant sur tous les états :
𝑒 − 𝛽 ℰs
∑ 𝑃𝑠 = 1 = 𝐴 ∑ 𝑒 − 𝛽 ℰs ⇒ 𝑃𝑠 =
𝑍
𝑠 𝑠
Remarque :
• Dégénérescence : Dans certains cas plusieurs états d’un même système peuvent
correspondre à une même énergie ℰi
𝑔𝑖 𝑒 − 𝛽 ℰi
𝑃𝑖 =
∑ 𝑔𝑖 𝑒 − 𝛽 ℰi
Le rapport des probabilités 𝑃1 et 𝑃2 de trouver un système dans des états d’énergie respectives
ℰ1 et ℰ2 non dégénérées, à la température T, est donné par :
𝑃2 ℰ2 − ℰ1
= 𝑒𝑥𝑝 (− )
𝑃1 𝑘𝐵 𝑇
Si ℰ2 > ℰ1 alors P2 < P1 . Ainsi, à l’équilibre thermique, les niveaux les plus énergétiques sont
les moins probables, donc les moins peuplés.
Exemple : Pour un atome ℰ2 − ℰ1 est de l’ordre de quelques eV, alors que 𝑘𝐵 𝑇~ 0,026 𝑒𝑉 à
300 𝐾 ⇒ P2 ≪ P1 ⇒ le niveau fondamental est bien plus probable que les niveaux
excités.
𝑈 = ℰ̅ = ∑ 𝑃𝑠 ℰs
𝑠
Remarque : Il s’agit d’une valeur moyenne sur un ensemble de systèmes identiques appelé
ensemble statistique ; cette valeur moyenne coïncide généralement avec celle obtenue au
cours du temps pour un même système (propriété ergodique).
1 1 ∂
𝑈= ∑ ℰs 𝑒𝑥𝑝(−𝛽ℰs ) = − ∑ 𝑒𝑥𝑝(−𝛽ℰs )
Z Z ∂𝛽
𝑠 𝑠
1 ∂Z ∂
𝑈=− =− lnZ
Z ∂𝛽 ∂𝛽
(𝛥ℰ )2 = ̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅
(ℰ − ℰ̅ )2 = ̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅
(ℰ 2 + ℰ̅ 2 − 2ℰℰ̅) = ̅̅̅
ℰ 2 + ℰ̅ 2 − 2ℰ̅ 2 = ̅̅̅
ℰ 2 − ℰ̅ 2
1 1 ∂2 Z
̅̅̅
ℰ 2 = ∑ 𝑃𝑠 ℰs 2 = ∑ ℰs 2 𝑒𝑥𝑝(−𝛽ℰs ) =
Z Z ∂𝛽 2
𝑠 𝑠
1 ∂2 Z 1 ∂Z 2 ∂2 (lnZ)
(𝛥ℰ )2 = ̅̅̅
ℰ 2 − ℰ̅ 2 = − ( ) =
Z ∂𝛽 2 Z ∂𝛽 ∂𝛽 2
∂2 (lnZ)
(𝛥ℰ )2 =
∂𝛽 2
∂ ∂U ∂U ∂T
𝑈=− lnZ ⇒ (𝛥ℰ )2 = − = −( )( )
∂𝛽 ∂𝛽 ∂𝑇 ∂𝛽
Or
∂U 1 ∂𝛽 1
Cv = ( ) est la capacité calorifique du système et 𝛽 = ⇒( )=−
∂𝑇 𝑘𝐵 𝑇 ∂T 𝑘𝐵 𝑇 2
Donc :
𝛥ℰ = √Cv 𝑘𝐵 𝑇 2
1 ∂Z
𝑈=− = −ℰ 𝑡𝑎𝑛ℎ(𝛽ℰ )
Z ∂𝛽
𝑈/ℰ
Pour les hautes températures (𝛽ℰ ≪ 1), 𝑈 ≈ 0 : les deux niveaux sont également occupés.
Comme on néglige les interactions entre les particules du gaz, l’énergie totale d’un gaz parfait
monoatomique est donnée, pour N atomes, par :
N N
mvi2 m 2 2 2
ℰ=∑ = ∑ (vxi + vyi + vzi )
2 2
i=1 i=1
Ce qui donne une capacité calorifique molaire à volume constant : 𝐶𝑣𝑚 = 3𝑅/2
Dans le cas d’un gaz parfait diatomique, l’énergie cinétique, pour chaque molécule
diatomique supposée rigide, comporte cinq termes quadratiques : trois de translation et deux
de rotation. L’énergie moyenne d’une molécule vaut donc 5k B T/2 .
En réalité 𝐶𝑣𝑚 dépend de la température, et la loi de Dulong et Petit n’est valable que si la
température est « suffisamment élevée ».
b- Modèle simple :
Dans ce modèle les N atomes constituants le solide sont équivalents à des oscillateurs
harmoniques tridimensionnels indépendants.
1 1
mẋ 2 + kx 2
2 2
L’énergie interne du solide 𝑈 = 3𝑁 (k B T/2 + k B T/2) = 3𝑁k B T = 3nRT
Dans ce modèle les N atomes constituants le solide sont équivalents à des oscillateurs
harmoniques tridimensionnels indépendants oscillants tous à la même fréquence 𝜈.
1 exp (−𝛽ℎ𝜈)
ℰ̅ = ℎ𝜈 [ + ]
2 1 − 𝑒𝑥𝑝(−𝛽ℎ𝜈)
1 exp (−𝛽ℎ𝜈)
𝑈 = 3𝑁ℎ𝜈 [ + ]
2 1 − 𝑒𝑥𝑝(−𝛽ℎ𝜈)
1 1 1
𝑈 ≈ 3𝑁ℎ𝜈 [ + ] ≈ 3𝑁ℎ𝜈 [ ] = 3𝑁𝑘𝐵 𝑇 = 3𝑛𝑅𝑇
2 𝛽ℎ𝜈 𝛽ℎ𝜈
1 ∂U
⇒ 𝐶𝑣𝑚 = ( ) = 3R ≈ 25 𝐽. 𝐾 −1 . 𝑚𝑜𝑙 −1
n ∂𝑇
1
𝑈 ≈ 3𝑁ℎ𝜈 [ + exp (−𝛽ℎ𝜈)]
2
1 ∂U
𝐶𝑣𝑚 = ( ) = 3R(𝛽ℎ𝜈)2 exp (−𝛽ℎ𝜈)
n ∂𝑇
Remarque :Les électrons de conduction dans les solides métalliques contribuent aussi à 𝐶𝑣𝑚 .