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Ministère de l’Enseignement Supérieur et République de Côte d’Ivoire

de la Recherche Scientifique Union – Discipline - Travail

COURS DE THERMODYNAMIQUE PHYSIQUE


L1

Dr. ESMEL
Enseignant – chercheur
Université Jean Lorougnon Guédé de Daloa (UJLoG)
Ce cours de thermodynamique physique est destiné aux étudiants de première année
d’enseignement supérieur de spécialité agroforesterie. Il permet tout d’abord de définir un système
thermodynamique, les systèmes fermés, les gaz parfaits. L’objectif de ce cours est de permettre
aux étudiants de:

 Définir un système thermodynamique,


 Caractériser un système thermodynamique (détermination de la température, la
pression et le volume)
 Déterminer les travaux et les échanges de chaleur au cours d’une transformation
 Déterminer la capacité calorifique des corps
 Le premier principe de la thermodynamique

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CHAPITRE II : Notion de travail, de chaleur et premier principe de la
thermodynamque
1. Notion de travail
Le travail est une forme d’énergie (énergie mécanique). Il résulte le plus souvent d’une
variation du volume d’un système déformable (non rigide), comme le cas du déplacement d’un
piston. En thermodynamique, les travaux mis en jeu sont des travaux dus aux forces de pression
externes au système.

Considérons un gaz sous la pression P, enfermé dans un cylindre de section S et soumis à une
pression extérieur 𝑃𝑒𝑥𝑡 .

Figure 8 : Piston soumis à une pression extérieur

𝐹
On définit la pression exercée par une force (F) sur la section (S) du piston par P = 𝑆 . En
tenant compte de l’orientation de l’axe d travail, on définit la force de pression par :
𝐹⃗𝑒𝑥𝑡 = −𝑃𝑒𝑥𝑡 ∙ 𝑆𝑖⃗
Pour un déplacement infinitésimal, ⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑙 = 𝑑𝑥𝑖⃗ la force extérieure 𝐹⃗𝑒𝑥𝑡 effectue le travail suivant :
⃗⃗⃗⃗ = −𝑃𝑒𝑥𝑡 ∙ 𝑆 ∙ 𝑑𝑥
𝛿𝑊 = 𝐹⃗𝑒𝑥𝑡 ∙ 𝑑𝑙
Comme 𝑆 ∙ 𝑑𝑥 = 𝑑𝑉, on a 𝛿𝑊 = −𝑃𝑒𝑥𝑡 ∙ 𝑑𝑉
Avec 𝑑𝑉 : Le volume élémentaire algébrique (𝑚3 )
𝑃𝑒𝑥𝑡 en Pascal (𝑃𝑎)

1.1 Travail algébrique et représentation graphique


Considérons un déplacement élémentaire réversible entre un point A et un point B
𝑉
représenté dans un diagramme PV. L’intégrale ∫𝑉 𝐵 𝑃𝑑𝑉 est la mesure de l’aire sous la courbe 𝑃 =
𝐴
𝑓(𝑉).

Figure 9 : Représentation d’une évolution dans un diagramme PV

2
Algébriquement :
𝑉
 Si 𝑉𝐴 > 𝑉𝐵 , l’évolution est une compression ; alors 𝑊 = − ∫𝑉 𝐵 𝑃𝑑𝑉 > 0
𝐴
𝑉
 Si 𝑉𝐴 < 𝑉𝐵 , l’évolution est une détente ; alors 𝑊 = − ∫𝑉 𝐵 𝑃𝑑𝑉 < 0
𝐴
 Le travail reçu par un système dépend donc du chemin suivi.

On distingue plusieurs types de transformation, où l’on peut à chaque fois déterminer le travail
reçu ou cédé par le système lors de ces évolutions :

a) Pour une transformation isobare (𝑷 = 𝒄𝒔𝒕𝒆)


2 2
𝑊12 = − ∫1 𝑃𝑑𝑉 = −𝑃 ∫1 𝑑𝑉 = −𝑃(𝑉2 − 𝑉1 ) . Donc 𝑊12 = −𝑃(𝑉2 − 𝑉1 )

b) Pour une transformation isotherme (𝑻 = 𝒄𝒔𝒕𝒆)


2
𝑊12 = − ∫ 𝑃𝑑𝑉 ;
1
𝑛𝑅𝑇
𝑃 ≠ 𝑐𝑠𝑡𝑒 ; Pour un gaz parfait : 𝑃𝑉 = 𝑛𝑅𝑇 ⇒ 𝑃 = 𝑉

𝑊12 =
2 𝑑𝑉
− ∫1 𝑛𝑅𝑇 𝑉 =
2 𝑑𝑉
−𝑛𝑅𝑇 ∫1 𝑉
𝑉
= −𝑛𝑅𝑇𝑙𝑛 𝑉2 . Donc 𝑉1
1
𝑊12 = 𝑛𝑅𝑇𝑙𝑛
𝑉2

On a : 𝑃1 𝑉1 = 𝑛𝑅𝑇1
𝑃2 𝑉2 = 𝑛𝑅𝑇2
𝑃1 𝑉2 𝑃2
⇒ = . Donc 𝑊12 = 𝑛𝑅𝑇𝑙𝑛
𝑃2 𝑉1 𝑃1

c) Pour une transformation isochore (𝑽 = 𝒄𝒔𝒕𝒆)


2
Pas de variation de volume donc = 0 . Donc 𝑊12 = − ∫ 𝑃𝑑𝑉 = 0
1

1.2 Travail reçu lors d’un cycle de transformation

Considérons une transformation cyclique. Nous avons les transformations de 𝐴 → 𝐵 et de 𝐵 → 𝐴.

Figure 10 : Représentation d’un cycle dans un diagramme PV

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Pour l’ensemble du cycle : 𝑊𝑐𝑦𝑐𝑙𝑒 = 𝑊𝐴→𝐵(1) + 𝑊𝐵→𝐴(2)

En comparant les deux aires, on a : |𝑊𝐴→𝐵(1) | > |𝑊𝐵→𝐴(2) |


Algébriquement :
 (1) ∆𝑉 > 0, c’est une détente, alors 𝑊𝐴→𝐵(1) < 0
 (2) ∆𝑉 < 0, c’est une compression, alors 𝑊𝐴→𝐵(2) > 0
o On en déduit que 𝑊𝑐𝑦𝑐𝑙𝑒 < 0
Au cours d’une transformation cyclique, le signe du travail du cycle (𝑊𝑐𝑦𝑐𝑙𝑒 ) est déterminé en
fonction du sens de parcours :
 𝑊𝑐𝑦𝑐𝑙𝑒 < 0 si le cycle est décrit dans le sens des aiguilles d’une montre ; alors il s’agit
d’un cycle moteur.
 𝑊𝑐𝑦𝑐𝑙𝑒 > 0 si le cycle est décrit dans le sens trigonométrique ; alors il s’agit d’un cycle
récepteur.

Calcul du travail : https://youtu.be/exsuWjSxNvA

2. Notion de chaleur

La chaleur est une forme spéciale de l’énergie :


 C’est une énergie exprimée en (J) ou en (kcal).
 Elle est échangée à l’échelle microscopique sous forme désordonnée par une agitation
moléculaire (choc entre les molécules en mouvement).
 Elle s’écoule toujours d’une source chaude vers une source froide.
 La chaleur n’est pas une fonction d’état, c’est-à-dire dépend du chemin suivi.
On peut définir deux types de chaleurs distinctes qui de façon générale favorisent le
transfert thermique échangé lors d’une transformation réversible d’un fluide.
2.1 Chaleur sensible
Cette chaleur est liée à une variation de température (Δ𝑇) d’un système à la suite d’un
refroidissement ou d’un réchauffement de ce dernier. C’est une grandeur qui est proportionnelle à
la quantité de matière (masse ou nombre de moles) et à la différence de température (Δ𝑇).
 Pour une transformation infinitésimale : 𝑑𝑄 = 𝑚𝐶𝑑𝑇 ou 𝑑𝑄 = 𝑛𝐶𝑑𝑇

Où :
m : La masse de la matière du système.
n : Le nombre de moles du système.
C : La capacité calorifique massique ou molaire de la matière exprimée respectivement en
(𝐽. 𝐾𝑔 −1 . 𝐾 −1 ) ou (𝐽. 𝑚𝑜𝑙 −1 . 𝐾 −1 ). Elle peut être à pression constante (𝑪𝒑 ) ou à volume constant
(𝑪𝒗 ).

 Pour une transformation finie :

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La chaleur 𝑄 échangée lors d’une transformation finie entre un état (1) et un état (2) est :
2 2 2
𝑄 = ∫ 𝑑𝑄 = ∫ 𝑚𝐶𝑑𝑇 = 𝑚𝐶 ∫ 𝑑𝑇 = 𝑚𝐶 (𝑇2 − 𝑇1 ) = 𝑚𝐶∆𝑇
1 1 1

2.2 Chaleur latente


La quantité de chaleur latente est la chaleur nécessaire pour qu’une quantité de matière
puisse changer son état physique à une température constante. Elle est proportionnelle à la quantité
de matière (masse ou nombre de moles) et aussi à la valeur de la chaleur latente liée à ce
changement d’état physique.
𝑄 = 𝑚 ∙ 𝐿 ou 𝑄 = 𝑛 ∙ 𝐿
Pour chaque type de matière, il existe trois types de chaleurs latentes liées aux six changements
d’états physiques : 𝑳𝒔 , 𝑳𝑽 𝑒𝑡 𝑳𝒇
Avec :
𝐿𝑠 : Chaleur massique ou molaire de sublimation
𝐿𝑣 : Chaleur massique ou molaire de vaporisation
𝐿𝑓 : Chaleur massique ou molaire de fusion

Figure 11 : Différents types de transformation d’états physiques de la matière

Calcul de chaleur : https://youtu.be/MWkcjYYJUQ4

2.3 Calorimétrie

Les mesures calorimétriques permettent de déterminer les pouvoirs calorifiques, les chaleurs
latentes et aussi les quantités de chaleurs spécifiques. La calorimétrie est régit par :
 le principe de l’égalité des échanges de chaleur : lorsqu’un système n’échange que de la
chaleur avec un autre. La quantité de chaleur reçue (𝑄1 > 0) par l’un est égale à la quantité
de chaleur cédée par l’autre (𝑄2 < 0).
 Principe des transformations inverses : la quantité de chaleur qu’il faut fournir à un système
pour le faire passer d’un état 1 à un état 2 est égale à celle qu’il restitue lorsqu’il revient
de l’ état 2 à l’ état 1
Cette étude est faite dans un calorimètre. C’est un vase en verre de capacité thermique ou
calorifique 𝐶𝑐𝑎𝑙 , placé dans une enceinte calorifugée.

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 Méthode des mélanges
Par contact du mélange de deux corps à des températures différentes, il y a transfert de
chaleur : à l’équilibre thermique, les deux corps sont à la même température

Figure 12 : Expérience de calorimétrie (a)


On plonge un solide de masse 𝑚2 et de température 𝑇2 dans le calorimètre de capacité
thermique 𝐶𝑐𝑎𝑙 contenant une masse 𝑚1 d’eau froide à la température 𝑇1 et de chaleur
massique 𝐶𝑒𝑎𝑢 . Le système {𝑣𝑎𝑠𝑒 + 𝑙𝑖𝑞𝑢𝑖𝑑𝑒 (1) + 𝑠𝑜𝑙𝑖𝑑𝑒 (2)} subit une transformation
pratiquement adiabatique et monobare puisque la pression extérieure reste constante. Le système
étant isolé, le bilan énergétique s’écrit :
∑𝐐𝐢 = 𝟎

𝑪𝒄𝒂𝒍 (𝑻𝑭 − 𝑻𝟏 ) + 𝒎𝟏 𝑪𝒆𝒂𝒖 (𝑻𝑭 − 𝑻𝟏 ) + 𝒎𝟐 𝑪(𝑻𝑭 − 𝑻𝟐 ) = 𝟎

 Méthode électrique

Cette méthode est utilisée pour déterminer la capacité calorifique des liquides. On introduit le
liquide à étudier dans le calorimètre de capacité calorifique 𝐶𝑐𝑎𝑙 qu’on chauffe par effet joule en
présence d’un conducteur ohmique de résistance R parcourut par un courant I pendant un
temps 𝚫𝒕. Le liquide possède une capacité calorifique massique 𝐶𝑒𝑎𝑢 , de masse 𝑚1 et de
température initiale 𝑇1 et 𝑇𝐹 la température finale.

Figure 13 : Expérience de calorimétrie (b)

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Le bilan énergétique s’écrit : 𝒎𝟏 𝑪𝒆𝒂𝒖 (𝑻𝑭 − 𝑻𝟏 ) + 𝑪𝒄𝒂𝒍 (𝑻𝑭 − 𝑻𝟏 ) = 𝑹𝑰𝟐 𝚫𝒕
Calorimétrie : https://youtu.be/xXzV6O4-NXA

3. Premier principe de la thermodynamique


En mécanique lors du mouvement d’un corps, l’énergie mécanique du système est
conservative (constante) s’il n’y a pas de frottements. S’il y a des frottements, l’énergie mécanique
ne suffit plus pour caractériser l’énergie totale du système. Le déplacement entre deux points
entraine une perte d’énergie considérée comme une énergie cinétique microscopique en
mécanique classique appelée énergie interne en thermodynamique et notée U. L’énergie totale E
s’écrit alors :

𝑬 = 𝑬𝒎 + 𝑼 = 𝑬𝑪 + 𝑬 𝑷 + 𝑼
L’énergie interne U en thermodynamique est la résultante (la somme) de l’énergie cinétique
microscopique due aux déplacements incessants des particules fluides et de l’énergie potentielle
due aux forces attractives qui existent entre les particules fluides. Dans le cas particulier des gaz
parfaits les forces attractives sont négligées et l’énergie interne est due uniquement à l’énergie
cinétique des particules fluides.

3.1.Enoncé du premier principe de la thermodynamique

Le premier principe de la thermodynamique dit aussi principe de conservation d’énergie stipule


que :
 L’énergie du système se conserve au cours des transformations du système (c’est-à-
dire, ne se dégrade pas).
 L’énergie du système est seulement transformée d’une forme d’énergie en une autre
forme (équivalence des formes d’énergie).
 L’énergie d’un système isolé reste constante (𝚫𝑼 = 𝟎).
 L’énergie d’un système non isolé peut varier par suite d’échange d’énergie (Q, W) avec
le milieu extérieur, alors que le système évolue d’un état d’équilibre initial (1) à un
autre d’état d’équilibre final (2).
 La variation d’énergie interne du système en cours de transformation est égale à la
somme algébrique des énergies échangées 𝑾 + 𝑸.

En thermodynamique, les processus mis en jeu sont des compressions et des détentes de
gaz donc il n’y a pas d’existence d’énergie cinétique macroscopique du système et d’énergie
potentielle due aux forces extérieures d’où 𝚫𝑬𝒎 ⋘ 𝚫𝑼, donc :
Δ𝑈 = 𝑈2 − 𝑈1 = ∫ 𝑑𝑊 + ∫ 𝑑𝑄 = 𝑊 + 𝑄
Si la transformation est élémentaire (infinitésimale) : 𝑑𝑈 = 𝛿𝑊 + 𝛿𝑄
- U est une fonction d’état (dépend de l’état initial et final) ;
- 𝑑𝑈 est la forme différentielle de U. C’est aussi une différentielle totale exacte ;
- 𝛿𝑊 𝑒𝑡 𝛿𝑄 ne sont pas des fonctions d’état et ne sont pas des différentielles totales exactes.

Premier principe de la thermodynamique : https://youtu.be/TjNI0dIg00o

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Cas de transformations particulières
 Transformation cyclique
Dans ce cas, l’état initial et l’état final sont identiques :∆𝑈 = 0
 Transformation isochore quasi statique
Dans ce cas, 𝑉 = 𝑐𝑠𝑡𝑒 𝑒𝑡 𝑃 = 𝑃𝑒𝑥𝑡 ; 𝑑𝑈 = 𝛿𝑄
 Transformation adiabatique quasi statique
Dans ce cas, 𝑄 = 0 𝑒𝑡 𝑃 = 𝑃𝑒𝑥𝑡 ; 𝑑𝑈 = 𝛿𝑊 = −𝑃𝑑𝑉
 Transformation isobare quasi statique
Dans ce cas, 𝑃 = 𝑃𝑒𝑥𝑡 ; 𝑑𝑈 = 𝛿𝑊 + 𝛿𝑄 = −𝑃𝑑𝑉 + 𝐶𝑃 𝑑𝑇

3.2. Energie interne d’un gaz parfait : 1er loi de Joule


On a : 𝑑𝑈 = 𝛿𝑄 + 𝛿𝑊 = 𝐶𝑉 𝑑𝑇 + 𝑙𝑑𝑉 − 𝑝𝑑𝑉 = 𝐶𝑉 𝑑𝑇 + (𝑙 − 𝑃)𝑑𝑉
Pour un gaz parfait, lors d’une transformation réversible l = P ⇒ 𝒅𝑼 = 𝑪𝑽 𝒅𝑻
 Expérience de Joule-Gay Lussac

Etat initial Etat final


La détente irréversible de Joule-Gay Lussac se fait en considérant 2 récipients rigides (V = cste)
donc W = 0 et adiabatiques (isolé) donc Q = 0 ; communiquant à travers d’un tube muni d’un
robinet. Initialement le robinet est fermé, le premier récipient est rempli d’un gaz parfait d’une
température T et le deuxième récipient est rempli du vide. Lorsqu’on ouvre le robinet le gaz se
détend et se répartit dans le volume du deuxième récipient.

 Le premier principe de la thermodynamique : ΔU = 0

Expérimentalement on constate que ΔT = 0 après une durée nécessaire pour l’équilibre de la


pression. On peut conclure que l’énergie interne d’un gaz parfait ne dépend que de la
température T et quel que soit le type de transformation subie par un gaz parfait donc : 𝒅𝑼 =
𝑪𝑽 𝒅𝑻

3.3. Fonction Enthalpie

La fonction enthalpie désignée par la lettre (H) correspond à l'énergie totale d'un système
thermodynamique. Elle comprend l'énergie interne (U) du système, à laquelle est additionné le
travail que ce système doit exercer contre la pression extérieure pour occuper son volume.
L'enthalpie est un potentiel thermodynamique.

La fonction enthalpie notée H est définie par : 𝑯 = 𝑼 + 𝑷𝑽


C’est une fonction d’état et s’exprime en Joule (J).
On l’utilise lorsque le système se caractérise plus par les variables T et P.
Sa forme différentielle est : 𝒅𝑯 = 𝒅𝑼 + 𝑷𝒅𝑽 + 𝑽𝒅𝑷

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𝒅𝑯 = 𝜹𝑸 + 𝑽𝒅𝑷
𝑑𝐻 est une fonction totale exacte

3.4. Enthalpie d’un gaz parfait : 2ème loi de Joule


On a : 𝒅𝑯 = 𝜹𝑸 + 𝑽𝒅𝑷 et en variable T et P : On a alors : 𝑑𝐻 = 𝐶𝑝 𝑑𝑇 + (ℎ + 𝑉)𝑑𝑃
Pour un gaz parfait, lors d’une transformation réversible h = -V ⟹ 𝒅𝑯 = 𝑪𝒑 𝒅𝑻

 Expérience de Joule-Thompson.

On considère deux récipients à parois rigides et adiabatiques reliés par une paroi poreuse.
Les volumes des récipients sont réglables par des pistons adiabatiques.
• Initialement le récipient de gauche est rempli d’un gaz à la température T 1. Sur le piston
de ce cylindre on exerce une pression P1 constante.
• Le second récipient est soumis à une pression constante P2. P2<P1.
• L’écoulement du gaz à travers la paroi poreuse se fait suivant un régime permanent et de
manière assez lente pour pouvoir négliger l’énergie cinétique macroscopique en
comparaison avec l’énergie interne (soit ΔE m≃0).
 Les parois de l’enceinte sont adiabatiques : Q = 0
 Les travaux sont effectués à pression constante :
 Le premier principe de la thermodynamique : ΔU = W = W1 + W2
 ΔU1 + ΔU2 = -P1 ΔV1 – P2 ΔV2  Δ(U1 + P1 V1) + Δ(U2 + P2 V2)=0
Donc ΔH1 + ΔH2 = 0  ΔH = 0
Expérimentalement les mesures de la température du gaz dans chacun des récipients montrent que
∆𝑇 = 0 pour un gaz parfait. On peut conclure que l’enthalpie d’un gaz parfait ne dépend que de la
température T et quelques soit le type de transformation subit par le gaz

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3.5. Evolution adiabatique d’un gaz parfait : relation de Laplace
On considère une transformation adiabatique quasi-statique d’un gaz parfait,
𝛿𝑄=0 J, le premier principe se résume alors à : 𝑑𝑈= 𝛿𝑊= − 𝑃𝑒𝑥𝑡 𝑑𝑉
Si en plus le système évolue de façon réversible on a : 𝑃𝑒𝑥𝑡= 𝑃𝑠𝑦𝑠𝑡è𝑚𝑒=𝑃 𝑑𝑈= − 𝑃 𝑑𝑉

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