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DEPARTEMENT DE PHYSIQUE

MARRAKECH 2018-2019

Contrôle de physique statistique Formation Licence SMP (S5) Durée 2h


6 pages
Les résultats doivent être impérativement démontrés
Nom : Prénom : N°Apogée : Note :
……………………………………… ……………………………………… ……………………………………… …………………………………

On considère un solide S formé de N atomes identiques localisés aux nœuds d’un réseau
cristallin. Les N atomes forment le système à étudier.
A- Les atomes du solide sont équivalents à des spins ½ :

Les atomes du solide sont équivalents à des spins ½, placés dans un champ magnétique 𝐵
uniforme et porté par l’axe OZ. On néglige tous les autres degrés de liberté. Une fois le système
est macroscopiquement en équilibre, on suppose que les énergies d’interactions entre les spins
sont négligeables.
Dans cette hypothèse, l’hamiltonien du système s’écrit comme suit :
𝑁 𝑁

𝐻𝑆 = − 𝐵 . 𝜇𝑖 = 𝑕𝑖
𝑖=0 𝑖=0

𝜇𝑖 est le vecteur moment magnétique de l’atome i, 𝜇𝑖𝑍 = ±𝜇0 sa projection selon la direction
OZ. Chaque spin peut être soit parallèle ou anti parallèle à 𝐵.

1. Que représente les hi ? Que peut-on dire d’eux du point de vue statistique ?

𝑕𝑖 l’hamiltonien du spin i. les 𝑕𝑖 sont indépendants.


2. Donner les états accessibles à un spin ainsi que les valeurs d’énergies associées.

Les états accessibles :


 état de spin ⁄⁄ noté |+> d’énergie 𝜀+ = −𝜇0 𝐵.
 état de spin anti ⁄⁄ noté |−> d’énergie 𝜀− = +𝜇0 𝐵

On suppose que le système S est isolé, son énergie est égale à E à δE prés. Soient N+ et
N- respectivement les nombres de pins parallèles et anti parallèles à 𝐵.
3.a- Ecrire l’énergie E en fonction de N+ et de N-.

𝐸 = −𝑁+𝜇0 𝐵 + 𝑁− 𝜇0 𝐵

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3.b. En déduire les expressions de N+ et de N- en fonction de E et N.

𝑁 𝐸 𝑁 𝐸
𝑁+ = − 𝑒𝑡 𝑁− = +
2 2𝜇0 𝐵 2 2𝜇0 𝐵

3-c. quelles sont les valeurs extrêmes de E et à quels états du système correspondent-
elles ?

les valeurs d’énergies extrêmes :


 𝐸𝑚𝑖𝑛 = −𝑁𝜇0 qui correspond à l’état fondamental du système : tous les spins
sont parallèles a 𝐵.

 𝐸𝑚𝑎𝑥 = 𝑁𝜇0 qui correspond à l’état le plus excité du système : tous les spins
sont anti parallèles.

4.a. Quelle est la distribution statistique qui décrit le système S.

Système isolé en équilibre⇒ distribution microcanonique.

4.b . Donner la distribution de probabilité correspondante.

distribution de probabilité d’un système isolé en équilibre :

𝟏
𝑷𝒓 = 𝑝𝑟𝑜𝑏𝑎𝑏𝑖𝑙𝑖𝑡é 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑞𝑢𝑒 𝑙 𝑠𝑦𝑠𝑡è𝑚𝑒 𝑠𝑒 𝑡𝑟𝑜𝑢𝑣𝑒 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙 ′ é𝑡𝑎𝑡 |𝜑𝑟
𝜴 𝑬
𝑑 ′ é𝑛𝑒𝑟𝑔𝑖𝑒𝐸 ≤ 𝐸𝑟 ≤ 𝐸 + 𝛿𝐸
𝑷𝒔 = 𝟎 𝑝𝑟𝑜𝑏𝑎𝑏𝑖𝑙𝑖𝑡é𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑞𝑢𝑒 𝑙 𝑠𝑦𝑠𝑡è𝑚𝑒 𝑠𝑒 𝑡𝑟𝑜𝑢𝑣𝑒 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙 ′ é𝑡𝑎𝑡 |𝜑𝑠 /
𝐸𝑠 < 𝐸 𝑜𝑢 𝐸𝑠 > 𝐸 + 𝛿𝐸

5.a. Calculer le nombre spin(E) de microétats accessibles, en fonction de N+ et N-, si


l’énergie du système est égale E à δE près .

𝑁 𝛿𝐸 𝑁! 𝛿𝐸
𝛺𝑠𝑝𝑖𝑛 𝐸 = 𝐶𝑁 + =
2𝜇0 𝐵 𝑁+ ! 𝑁− ! 2𝜇0 𝐵

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5.b. En supposant que N, N+ et N- >>1, donner l’expression de l’entropie Sspin(E).

𝑆𝑠𝑝𝑖𝑛 = 𝑘𝑙𝑛 𝛺𝑠𝑝𝑖𝑛

𝑁, 𝑁+ 𝑒𝑡 𝑁− ≫≫ 1 ln 𝑁! ≈ 𝑁𝑙𝑛𝑁 − 𝑁

𝛿𝐸
𝑆𝑠𝑝𝑖𝑛 = 𝑁𝑘𝑙𝑛𝑁 − 𝑁+𝑘𝑙𝑛𝑁+ − 𝑁− 𝑘𝑙𝑛𝑁− + kln = 𝑁𝑘𝑙𝑛𝑁 − 𝑁+𝑘𝑙𝑛𝑁+ − 𝑁− 𝑘𝑙𝑛𝑁−
2𝜇0 𝐵

5.c. Calculer la température statistique du système S. En déduire son expression en


fonction de E, B, N et B.

Température statistique :
1 𝜕𝑆 𝜕(𝑁+𝑙𝑛𝑁+ ) 𝜕𝑁+ 𝜕(𝑁−𝑙𝑛𝑁−) 𝜕𝑁−
𝛽= =− −
𝑘 𝜕𝐸 𝜕𝑁+ 𝜕𝐸 𝜕𝑁− 𝜕𝐸
1 𝑁+
𝛽= 𝑙𝑛
2𝜇0 𝐵 𝑁−

En fonction de E de N et de B :
𝑁 𝐸 𝐸
1 − 1 𝑁−
2 2𝜇0 𝐵 𝜇0 𝐵
𝛽= 𝑙𝑛 = 𝑙𝑛
2𝜇0 𝐵 𝑁 𝐸 2𝜇0 𝐵 𝐸
+ 𝑁+
2 2𝜇0 𝐵 𝜇0 𝐵

5.d. Chercher le domaine d’énergie qui correspond à des températures négatives pour
ce système.

𝑁 𝐸 𝐸
− 𝑁− 𝐸 𝐸
2 2𝜇0 𝐵 𝜇0 𝐵
𝛽 < 0 ⇒ 𝑙𝑛 <0⇒ <1⇒𝑁− <𝑁+ ⇒𝐸>0
𝑁 𝐸 𝐸 𝜇 𝐵 𝜇 𝐵
+ 𝑁+ 0 0
2 2𝜇0 𝐵 𝜇0 𝐵

𝐸 ∈ 0, 𝑁𝜇0 𝐵

6. Maintenant on veut étudier l’interaction thermique entre deux systèmes S (N spins


𝑁 𝑁
d’énergie 𝐸𝑆𝑖𝑛 = − 𝜇0 𝐵 et de température 𝑇𝑆𝑖𝑛 ) et S’ (N spins d’énergie 𝐸𝑆′𝑖𝑛 = 𝜇0 𝐵 et
2 3
de température 𝑇𝑆′𝑖𝑛 ). (S) et (S’) étaient initialement isolés. On les met en contact
thermique et on les laisse évoluer jusqu’à atteindre l’équilibre. On suppose que le système
(S+S’) est isolé.

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6.a. Quels sont les signes des températures initiaux 𝑇𝑆𝑖𝑛 et 𝑇𝑆′𝑖𝑛 .

𝐸𝑆𝑖𝑛 < 0 ⇒ 𝑇𝑖𝑛 𝑖𝑛 𝑖𝑛


𝑆 > 0 𝑒𝑡 𝐸𝑆′ > 0 ⇒ 𝑇𝑆′ < 0.

6.b. A l’état d’équilibre final, quelles sont les énergies des systèmes (S+S’), S et S’.

Puisque(S+S’) est isolé, l’énergie de (S+S’) à l’état final est égale à l’énergie de (S+S’)
𝑓 𝑁
à l’état initial.𝐸𝑆+𝑆′ = − 𝜇0 𝐵.
6

à l’équilibre, on a une équipartition de l’énergie totale entre les différent degré de


𝑓 𝑁
liberté du système (S+S’)⇒𝐸𝑠 = − 𝜇0 𝐵
12

6.c. Quel est le sens de l’échange de chaleur entre S et S’.

𝑓 𝑁 𝑁
On a : 𝐸𝑠 = − 𝜇0 𝐵 et 𝐸𝑆𝑖 = − 𝜇0 𝐵
12 2

𝑓 𝑁 𝑁 5
D’où : 𝐸𝑠 − 𝐸𝑆𝑖 = − 𝜇0 𝐵 − − 𝜇0 𝐵 = 𝜇0 𝐵 > 0
12 2 12

⇒le système S reçoit de l’énergie de S’ ⇒ la chaleur passe de S’ vers S.

6.d. Comparer les températures initiales 𝑇𝑆𝑖 et 𝑇𝑆′𝑖 .

la chaleur passe de S’ vers S⇒S’ est plus chaud que S


D’où 𝑇𝑆𝑖′ > 𝑇𝑆𝑖 ⇒ les températures négatives sont plus chaude que les
températures positives.

B- Système = N atomes identiques (sans spins) figés dans un réseau cristallin :

Le système S est en contact avec un thermostat à la température T. En absence du champ


magnétique (B=0) et dans le cadre du modèle d’Einstein chaque atome est lié au réseau cristallin
avec une énergie −𝜀0 (𝜀0 > 0) et est assimilé à un ensemble de trois oscillateurs harmoniques
de même pulsation ω. L’hamiltonien du système s’écrit sous la forme
𝑁
𝑝𝑖2 1
𝐻𝑠𝑜𝑙𝑖𝑑𝑒 = + 𝑚𝜔2 𝑟𝑖2 − 𝜀0
2𝑚 2
𝑖=1

On donne :
+∞
2 π
e−⍺x =
−∞ α

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I. Calculer dans l’approximation classique :
1. la fonction de partition canonique zC d’un atome. En déduire la fonction de partition
canonique du solide.
1) Fonction de partition :
P2 1
1 −β + m w 2 r 2 −𝜀 0
2m 2
𝑧𝑐 = 3 e d3 pd3 r
h
espace des phases accessible
+∞ 3 x max 3
eβ𝜀 0 p2
−β x
1
−β m w 2 x 2
= 3 e 2m e 2
h −∞ −x max
x max 1 +∞ 1
−β mw 2 x 2 2 2
e 2 = e−β 2mw x
−x max −∞
3 3
β𝜀 0 3
e 2πm 2πmw 2 eβ𝜀 0 2πmw
𝑧𝑎 = 3 = 3
h β β h β
𝑁
La fonction de partition du système : 𝑍 = 𝑧𝑐

2. L’énergie moyenne du système


Energie interne du système
𝜕ln⁡(𝑍) 3𝑁
𝐸=− = −𝑁𝜀0 + = −𝑁𝜀0 + 3𝑁𝑘𝑇
𝜕𝛽 𝛽

3. La capacité calorifique du solide. Retrouver ce résultat en utilisant le théorème de


l’équipartition de l’énergie.
Capacité calorifique du solide :
𝜕𝐸
𝐶𝑉 = = 3𝑁𝑘
𝜕𝑇

Le théorème de l’équipartition de l’énergie⇒ en classique, chaque degré de vibration est


𝑠𝑜𝑙𝑖𝑑𝑒
équivalent à KT donc 𝐸𝑣𝑖𝑏𝑟𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 ≈ 3NkT ⇒ 𝐶𝑉 = 3𝑁𝑘
II. Calculer dans l’approximation quantique :
1. La fonction de partition canonique zQ d’un atome. En déduire la fonction de partition
ℏω
canonique du solide. On prendra 𝑥 = 𝛽 .
2

Fonction de partition atomique :


3 ℏw 3
+∞ −𝛽
−𝛽
1
+𝑛 ℏw 𝑒 2
𝑧𝑄 = 𝑒 −𝛽 𝜀 𝑎 = 𝑒 𝛽𝜀 0 𝑒 2 = 𝑒 𝛽 𝜀0
1 − 𝑒 −𝛽 ℏw
𝑛=0
𝛽 𝜀0
𝑒 𝑒 𝛽 𝜀0 ℏw
= 3 = 3
𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑥 = 𝛽
ℏw 2𝑠𝑕𝑥 2
2𝑠𝑕 𝛽
2
Fonction de partition du solide :
𝑁 𝑒 𝛽 𝑁𝜀 0
𝑍 = 𝑧𝑄 =
2𝑠𝑕𝑥 3𝑁
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2. L’énergie moyenne du système
Energie interne du solide :
𝜕 ln 𝑍 𝜕 ln 𝑧𝑎 ℏw ch 𝑥
𝐸=− = −N = −𝑁𝜀0 + 3N
𝜕𝛽 𝜕𝛽 2 𝑠𝑕 𝑥

ℏw
𝐸 = −𝑁𝜀0 + 3N coth 𝑥
2

3. La capacité calorifique du solide.


Capacité calorifique du solide :

𝜕𝐸 1
𝐶𝑣 = = 3Nk𝑥 2 2
𝜕𝑇 𝑠𝑕 𝑥

4.a. En déduire les expressions de la capacité calorifique du solide à basses et à hautes


températures.

La limite de la capacité calorifique pour les hautes températures :


𝑇 → +∞ ⇒ 𝑥 → 0 ⇒ 𝑠𝑕𝑥 ≈ 𝑥
Donc :
𝐶𝑣 ≈ 3Nk
La limite de la capacité calorifique à basses températures :
2
2 −2𝑥
ℏw ℏw
𝑇 → 0 ⇒ 𝑥 → ∞ ⇒ 𝐶𝑣 ≈ 3Nk𝑥 4𝑒 = 3𝑁𝑘 𝑒−
𝑘𝑇 𝑘𝑇

4.b. Commenter le résultat obtenu à hautes températures.

A haute température, le calcul dans la description quantique donne le même résultat que
celui obtenu dans la description classique.

4.c. Expliquer pourquoi le modèle d’Einstein ne permet pas de reproduire les résultats
expérimentaux obtenus pour les capacités calorifiques des solides à basses températures.

En faite, les atomes du solide ne vibrent pas tous à la même fréquence.

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