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Physique Nucléaire

1- Introduction

Physique nucléaire Étude des noyaux et des interactions entre les noyaux

Intérêts de la Physique nucléaire ?

Au point de vu fondamental, elle permet :

- La connaissance de la structure du noyau

- La connaissance des forces nucléaire

- Etude des réactions nucléaires

- La mise en évidence des particules élémentaires

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Au point de vu pratique, elle s’applique dans plusieurs domaines :

- Production d’énergie (électricité)

- Utilisation des radio-isotopes (médecine)

- Stérilisation (médecine)

- Radiographie industrielle
(on repère les défauts dans un matériau)

- Domaine agricole
(conservation des aliments)

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2. Histoire de l’atome
 Concepts « Philosophiques »

Démocrite et Leucipe (avant 450 ans avant J.C)


Il y a une limite à la division des corps ,la matière est composée
de petites entités de formes Variées, insécables que l’on appelle : atomos ‘
Atomos = Atome : qu’on ne peut pas couper
 La théorie des 4 éléments:
Aristote (avant 400 ans avant J.C)
‘L’atome n’existe pas ! la matière est un assemblable subtil de quatre éléments : le
feu, l’eau, la terre et l’air ! ‘
Remarque:
‘ pendant plus de 2000 ans, la théorie des 4 éléments fut celle Communément admise
et reconnue. ‘
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 Modèle de la boule de billard
En 1808, John Dalton a fait l’expérience :
1g d’hydrogène + 1g d’oxygène 1g d’eau Atome
Conclusion
1- la théorie des quatre éléments est fausse
2- la matière est constituée d’atome!

 Découverte de l’électron

En 1897, Joseph John Thomson fait l’expérience :

Expérience : tube cathodique

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Observations

1- Les rayon cathodiques voyagent en ligne droite Les rayons sont constitué par des
2- Le faisceau est influencé par un aimant ou champ électrique. particules chargées négativement

Joseph John Thomson montre que le faisceau ne dépend :


- ni du tube cathodique -ni du gaz placé dans le tube,
- ni de la vitesse des particules, -ni de la nature de la cathode
e
Il mesure le rapport charge/masse :  1,76.108 C / g
m
 Modèle de J.J.Thomson : modèle ‘pudding’

Pour assurer la neutralité électrique de l’atome, J.J.Thomson


imagine l’atome comme une sphère uniformément chargée
positive, dans laquelle les électrons sont répartis

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 Expérience de Marsden, Geiger et Rutherford ( en 1911)

Observation de Rutherford
1 - La majorité des particules alpha ne sont pas déviées

La matière est essentiellement constituée de vide

2- Un certain nombre de particules alpha avaient été


déviées de plus de 90° de leur trajectoire
Ces particules sont entrées en collision avec des particules
chargées positivement
Hypothèse de Rutherford
Pour expliquer les données sur la diffusion des particules α par une feuille d'or, Rutherford formule les
hypothèses suivantes:

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• La cible contient un noyau de charge Z2e,


 1 Z Z e 2

• l’interaction est coulombienne entre le projectile (Z1e) et la cible (Z2e),  F  1 2

 4 0 r ² 
1 Z1Z 2e 2 
• la particule incidente est soumise au potentiel: Ep 
4 0 r

• la cible est beaucoup plus lourde que la particule alpha; le référentiel du centre de
masse est identique au référentiel du laboratoire,

• Analyser en utilisant la dynamique classique,

• la diffusion est élastique,

• le projectile ne se diffuse qu'une fois lorsqu'il transite l'épaisseur du matériau cible.


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On montre que :
1 Z1Z 2e2
1- a  . 2-
4 0 mV02 / 2
 2b
3- cot g 
2 a
On définit :
1- Paramètre d’impact (b)
C’est la distance entre les centres des noyaux
projectile et cible avant réaction
2- Distance d'approche minimale (b=0)
La distance d'approche minimale ou diamètre de
collision "a" est obtenue quand toute l'énergie
cinétique initiale est convertie en énergie
potentielle: point où la particule α inverserait la
direction, c'est-à-dire que l'angle de diffusion θ 8
égal π.
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 Modèle de Rutherford

L’atome est formé :

- d’un noyau chargé positivement

- des électrons chargés négativement qui gravitent autour du noyau

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 Modèle de Niels Bohr ( 1913 )

Niels Bohr se base sur le modèle de Rutherford , il pense que les électrons
se déplacent sur des orbites circulaire
Niels Bohr suppose que :

- Il y a quantification du moment cinétique orbital L de l'électron par rapport


au centre de l'orbite.
- Les électrons ont la possibilité de passer d'une couche à une autre, en
émettant ou en absorbant un quantum d'énergie, le photon.

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 Découverte du proton par Goldstein ( 1919 )

Goldstein remarqua que :


- en plus des rayons cathodiques, d’autres rayons qui passent à travers
les trous de la cathode.

- Ces rayons produisent une lueur lors de l’impact sur le tube

- La déflexion par un champ E ou B montre que ce sont des particules chargées positives
- La nature dépend du gaz dans le tube

- Leur masse est un multiple des rayons obtenus avec un gaz d’hydrogène
- Ils ne proviennent pas de la cathode. Ils sont produits par collision des électrons avec les molécules.

- Proton est le nom que Rutherford a donné au noyau de l'atome d'Hydrogène.

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 Découverte du neutron

- En 1930, les physiciens Allemands W. Bothe et H. - Irène Curie et F. Joliot observaient que
Becker bombardèrent du béryllium avec des particules lorsque cette radiation tombe sur une tranche
alpha : de paraffine (matériau riche en hydrogène);
des protons étaient émis :
g?

?
9
4 Be   126C  radiation

- En 1932, James Chadwick, Par une analyse du recul des noyaux bombardés par ce rayonnement,
parvient à montrer que celui-ci est le fait d’une particule neutre, appelée neutron, dont la masse est
approximativement égale à celle du proton.
4
9
Be    6 C  n
12

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Le noyau est donc constitué de deux sortes de particules : les protons et les
neutrons. Ces particules sont appelés nucléons

Électron (-)

Neutrons

Proton (+)

Noyau (+)

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3. Nomenclature

Le noyau
- le noyau ( ou nuclide ) est un système de Z protons et N neutrons :
- A = N + Z est le nombre total de nucléons, ou nombre de masse.
A
- le noyau est représenté par : Z XN
Isotopes On appelle isotopes les noyaux qui ont le même nombre atomique Z, mais des
nombres de masses différents.
1
Exemple : 1 H ( Hydrogène) ,12H (deutérium) ,13H (tritium)
Isotones
On appelle isotones les noyaux qui ont le même nombre de neutrons N mais
des nombres de masses différents.
14
Exemple :
6 C8 ,15
7 N 16
8 8 O8
,
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Isobares
On appelle isobares les noyaux ayant le même nombre de nucléons A et des nombres
atomiques Z différents.
40 40 40
Exemple : 21 Sc19 , 20 Ca20 ,19 K 21
Miroirs
On appelle noyaux miroirs des noyaux isobariques (même A) et pour lesquels le nombre de
protons de l'un est égal au nombre de neutrons de l'autre.
40 40
Exemple : 21 Sc , K 21
19 19

Noyaux pair-pair Ce sont des nuclides dont Z et N pairs.


18 20 40
Exemple : 8O10 ,10 Ne10 , 20 Ca20

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Noyaux impair-impair Ce sont des nuclides dont Z et N impairs.


40 40
21 Sc19 ,19 K 21

Mélange isotopique
Pour le soufre , par exemple, il a quatre isotopes:

32
16 S 95%, 33
16 S 0,75% ,1634S 4,2% ,1635S 0,01%
Les pourcentages représentent les abondances isotopiques

Noyaux radioactifs

Ce sont des éléments qui se transforment ( se désintègrent) en d’autres noyaux en émettant


des particules ou des rayonnements
Exemple :
40
19
K  40
20
Ca   

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4. Les unités en Physique Nucléaire

- Pour les longueurs


On utile le Fermi : 1 fento mètre  1015 m  1Fermi

- Pour les énergies


L’unité d’énergie est l’électronvolt ( eV) . C’est l’énergie acquise par une charge élémentaire e soumise à
une différence de potentiel de 1 volt.

1 eV  1,602.1019 J
Multiples : 1 KeV  103 eV , 1 MeV  106 eV et 1 GeV  109 eV
- Pour les masses
On utilise Unité de masse atomique (u.m.a)
L’unité de masse atomique (u.m.a) comme étant 1/12 de la masse d’un atome de carbone 12C , non lié,
au repos et dans son état fondamental. M (12C )
1u.m.a 
12
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La masse d’un atome du carbone C est : M (1 atome de C )  12
g
N
1
1u.m.a  g  1,660566 10 27 g
N
l’unité de masse atomique en fonction de son équivalent en énergie
D’après le principe d’équivalence de la masse et de l’énergie(A. Einstein)
A toute masse m correspond une énergie E.
une particule au repos possède une énergie: son énergie de masse au repos. E  m.c 2
Donc l’équivalent en énergie de l’unité de masse atomique :

1u  c ²  (1,66054 1027 Kg )  (2,9979 108 m / s) 2  1,4924 1010 J

1u  c ²  931,5MeV

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Exemple

Remarque

Avec les masses exprimées en uma, les nucléons ont des masses voisines de 1 u :
la masse exprimée en uma sera voisine du nombre de masse A .

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5. Répartition des noyaux (diagramme de Segré)
Sur le graphique des nuclides connus ( Segré), la place d’un nuclide est définie par le nombre de
protons Z (en abscisse) et le nombre de neutrons N (en ordonnée).

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Commentaires

• Les noyaux sont groupés suivant une bande, qui se confond avec la bissectrice pour les éléments légers ( N = Z)

• Les noyaux stables sont répartis le long d’une ligne située au centre de la bande: C’est la ligne de stabilité ou
vallée de stabilité.

• Pour un Z donné (ligne verticale ), on a tous les isotopes d’un même élément.

• Pour un N donné (ligne horizontale ), on a tous les isotones d’un même élément.

• Pour les élément plus lourds la bande s’écarte de la bissectrice en s’infléchissant vers le haut.

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On peut donc définir 4 zones dans le diagramme de Segré:

• la vallée ou ligne de stabilité ( qui contient les 282 noyaux stables)

• la zone au dessous de la vallée et qui contient des noyaux instables car ils renferment un
nombre trop grand de protons par rapport à celui des neutrons .

• la zone en dessus de la ligne de stabilité comprenant des noyaux instables car renfermant un
nombre trop élevé de neutrons par rapport aux protons

• une zone au delà de Z = 83( Bismuth) qui est celle des noyaux instables car trop «gros». La
force coulombienne, répulsive, devient trop importante.

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6.Evaluation des dimensions du noyau

- En l'absence d'interaction, le projectile aurait un


mouvement de translation rectiligne et uniforme le
long de Sx

- Hypothèse : La seule force agissant entre les


particules est la répulsion Coulombienne.

Du fait de l'interaction coulombienne α suit une


trajectoire hyperbolique et émerge selon une autre
b
direction asymptotique d’angle Q.

Paramètre d'impact

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Dans le cas particulier où b = 0 (choc frmntal ou de plein fouet). Le projectile s'approche à la distance
minimale ‘a’ et rebrousse chemin.
1) distance minimale d'approche ‘a’

projectile Cible au repos


avant réaction pendant réaction
1
énergie cinétique : 𝑇0 = 𝑚𝛼 𝑉02 énergie cinétique : Tc =0
2

1 𝑍1 𝑍2 𝑒 2
énergie potentielle : Ep0 = 0 énergie potentielle : 𝐸𝑝 =
4𝜋𝜀0 𝑎
Conservation de l’énergie totale

T  E p avant  Tc  E p pendant 1


T0  mV0  EP 
2 1 Z1Z 2e 2
a
1
.
Z1Z 2e2
4 0 a
c
2 4 0 mV02 / 2
AN Z1  2; Z 2  79 ( Au ) T0  5MeV  a  1013 cm
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2-Relation Rayon-Nombre de masse
Au lieu d’une particule α on utilise des électrons ayant une grande
énergie cinétique. Les mesures des rayons des noyaux montrent que
le rayon du noyau est proportionnel à : A1/3

R  R0 . A1/3

Rayon nucléaire
Avec 1,2 < Ro < 1,5 Fermi

Le volume du noyau est donc proportionnel au nombre


de nucléons A.

le nombre de nucléons par unité de volume est constant

Cette propriété est appelée saturation des forces nucléaires.


1/3
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3- Densité des noyaux

Pour simplifier, on supposera que Mp = Mn= m :

masse 4 3 3 A.m
 , V   R , R  R0 A1/3 
Volume 3 4 R03 A

AN   2.108 tonnes / cm3


Remarque :
• Masse volumique nucléaire > > Masse volumique atomique

• Cette densité est indépendante de A, donc elle est la même pour tous les noyaux.
Cette indépendance traduit la saturation des forces nucléaires.

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- En 1953, Hofstader et al ont montré que:

La densité nucléaire ne s’annule brutalement

Le noyau n’est pas une sphère aux limites abruptes

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