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’Atome

Structure de l’
L1C001- Structure et Réactivité

Modèle de l’Atome

Découverte des Electrons: particules chargées formant le cortège électronique du noyau

Jean Perrin (F-1870-1942), (modèle planétaire, mise en évidence de la nature matérielle des électrons)
Joseph John Thomson (GB-1856-1940) (détermination du rapport e/m 1897)
Robert Mullikan (US-1869-1953) (détermination de la charge e de l’électron 1910)

Masse=m= 9,11 10-31kg soit 0,00055 u (unité atomique de masse)


Charge = c= -e = -1,60219 10-19 C

Découverte des Nucléons constituant le noyau atomique en 1911 par Ernest


Rutherford (NZ-1871-1937) : « la matière est concentrée dans des noyaux laissant
entre eux beaucoup d’espace vide »
Source Polonium
Ecran de ZnS
(particule α chargé Détection de l’impact
positivement)

Expérience de Rutherford

99% des particules traversent la feuille d’or mais d’autres sont diffusés Feuille d’or

Charge fixe (massive) positive qui dévie les particules α , déviation dépendant de la masse du noyau = calcul de la Masse Atomique
Expérience de Rutherford : la matière est concentrée sous
la forme de « noyaux » chargés positivement
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RUTHERFORD/PERRIN : L’ATOME EST CONSTITUÉ D’UN NOYAU CONCENTRANT LA MASSE ET LES CHARGES
POSITIVES (PROTON ET NEUTRON) ET D’ELECTRONS GRAVITANT AUTOUR DU NOYAU A GRANDE DISTANCE
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L’atome est l’unité de base en chimie

MODELE PLANETAIRE DE RUTHERFORD -PERRIN


L’atome est une entité électriquement neutre, constituée d’un noyau chargé positivement et d’électrons chargés
négativement en mouvement autour du noyau

Le NOYAU est constitué de nucléons:

Le PROTON porteur d’une charge électrique e = 1,6 . 10-19 C


Le NEUTRON charge nulle de masse quasiment identique à celle du proton

C’est l’interaction nucléaire forte qui assure la cohésion du noyau.


Sa portée est très faible (10-15m = 1 fm ( femtomètre)

Le nombre de nucléons d’un noyau est appelé NOMBRE DE MASSE noté A.

Le nombre de proton que contient un noyau est appelé NUMERO ATOMIQUE noté Z
La charge du noyau est donc égale a Z.e => Z est aussi appelé nombre de charge.

Le nombre de neutron N est égal a A-Z A = Z+N


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LES NUCLEIDES

Un atome est donc un noyau contenant des protons (Z) et des neutrons (N), avec A= N+Z, et Z électrons

Un Nucléide c’est un élément chimique donc caractérisé par un numéro atomique et un nombre de masse

On le note de la façon suivante:

Nombre de Masse A

Numéro Atomique Z
X Nucléide ou élément chimique

X est le symbole de l’élément

Exemple:
12 16 14 35 248

C O N Cl Ds
66 88 77 17 110

Oxygène Azote( Nitrogen) Chlore Darmstatium


Carbone
12 238
Remarque: les nucléides stables vérifient à peu prés A = 2Z soit Z = N
6 C 94
Pu
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ISOTOPIE

Pour un élément X donné, défini par Z, il peut exister plusieurs nucléides. C’est à dire, une même
valeur de Z mais une masse atomique , A différente: A’, A". Les atomes sont alors dit isotopes mais
il s’agit du même élément car Z est identique.

A A’ A"

Z
X X Z
X Un seul élément plusieurs isotopes
Z
Exemple: le Carbone

13 14
12

C 6
C 6
C
6
Stable (A= 2Z) Stable Instable décomposition spontanée:
radioactif = datation

Les propriétés chimiques (échanges d’ ’électrons, liaisons chimique) dépendent pour l’


’essentiel
de la répartition des Z électrons autour du noyau d’où l’importance du Numéro Atomique Z:

-> Des atomes peuvent différer par leur nombre de masse, A, tout en ayant le même Z: Les isotopes
auront donc les mêmes propriétés chimiques (d’ou la possibilité de marquage en diagnostic médical)
mais aussi la difficulté de les séparer (seule la masse diffère : ultracentrifugation)
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Il y a 103 éléments courant mais 110 ont été mis en évidence (même de façon très brève)
Les 92 premiers sont naturels (sauf 43Tc et 61 Pm (prométhium) ). Les autres sont artificiels.

Au cours d’une réaction chimique, les différents éléments chimiques se conservent.

Les CORPS SIMPLES sont constitués d’un seul élément même numéro atomique
Exemple: dioxygène, O2, l’ozone, O3, le dihydrogène, H2 ou le soufre S8

Les CORPS COMPOSES sont constitués d’au moins deux éléments de numéro
atomique différent

Exemple: l’eau, H2O, l’eau oxygénée, H2O2, l’ammoniac, NH3 ou le benzène C6H6
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Masse Atomique

La masse d’un atome est de l’ordre de 10-27 kg. Cette échelle est mal adaptée aux atomes
Les chimistes ont donc proposé une autre unité de mesure

L’Unite de Masse Atomique : U.M.A. (parfois appelé Dalton)

Définition: une uma, u, c’est 1/12 de la masse de l’isotope 12 du Carbone


u = 1.6605 x 10-27 kg.

Pour un nucléide contenant A nucléons de masse approximativement 1u, sa masse atomique est de A.u
->La masse atomique (m) exprimé en u.m.a est donc égale numériquement et approximativement à A
->A l’exception du carbone 12, la masse d’un nucléide n’est jamais un nombre rigoureusement entier
(masse relative)

Les Tables donnent les valeurs numériques des masses atomiques des éléments, (masse naturelle), il
s’agit de la moyenne pondérées des masses des nucléides (isotopes) composant l’élément.
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Masse Moléculaire: c’est la masse d’une molécule, elle s’obtient en additionnant les masses des
atomes composant la molécule

Masse Molaire

Le concept de masse atomique,uma, permet de représenter la masse des atomes par des nombres
maniables mais c’est une échelle microscopique difficilement mesurable en pratique.
L’observation est au niveau macroscopique, c’est a dire sur les propriétés d’un ensemble d’atomes ou
de molécules
Pour définir un nombre unique d’atome ou de molécule permettant les comparaisons, le nombre d’Avogadro,
NA, a été introduit.

Définition (1): Une mole, (symbole mol) est une quantité ou un ensemble qui contient NA unité
une mole d’H2O = NA molécule d’H2O
une mole d’Ar = NA atome d’Argon
on peut parler d’une mole d’électrons, d’ions, de nucléons etc ….

Définition (2): 0,012 kg de l’isotope 12C contient NA atome de 12C. C’est une quantité mesurée
NA = 12 10-3/(12 x 1.6605 10-27) = 6,02296 1023≈ 6,023 1023

Le nombre d’Avogadro permet de passer de l’échelle microscopique à l’échelle macroscopique


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Définition : La masse molaire est la masse d’une mole d’un corps


elle s’exprime usuellement en g/mol

12 1
6C 1H
M( ) = 12,00 g.mol-1 M( ) = 1,00 g.mol -1

16

8O Cl
M( ) = 16,00 g.mol-1 M( ) = 35,49 g.mol-1
17

De manière générale numériquement M(g.mol-1) )= m (u)

MX (g.mol-1) = NA .mX (g)


mX (g) = 1.6605 x 10-24 mX(u) = mX(u)/NA

Masse molaire moléculaire = Somme des masses molaires atomiques

Ex : M(H20) = 2x M(H) + M(O) = 18,005 g/mol


M(HCl) = M(H) + M(Cl) = 36,493 g/mol
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ATOMISTIQUE
Son but est de décrire la répartition des électrons pour tous les éléments chimiques et d’étudier les
conséquences de cette répartition sur les propriétés physico-chimique des éléments.

L’atome est donc constitué d’un noyau comportant l’essentiel de la matière (caractérisé par A et Z) et de Z
électrons. Des nucléides de même numéro atomique, Z, mais de nombre de masse , A, différent ont les mêmes
propriétés chimiques.

L’objet de la chimie, entre autres choses, c’est l’étude de la réactivité des atomes et des molécules (en tant
qu’assemblées d’atomes). C’est à dire de la façon dont les atomes ou les molécules réagissent entre eux et sont
transformés au cours de la réaction chimique. Il s’agit de la formation et/ou de rupture de liaison chimiques.

La liaison chimique engage des électrons d’ ’atomes différents. Ainsi lors d’une réaction chimique les
caractéristiques fondamentales de l’atome, c’est à dire la composition du noyau, ne sont pas modifiées, seule
la répartition électronique autour du noyau est modifié.

La compréhension de la réaction chimique nécessite donc une bonne compréhension de l’ ’environnement


électronique (structure et répartition des électrons autour du noyau) des atomes mis en jeu

Le modèle atomique de Rutherford est insuffisant pour cette description:

Modèle planétaire : noyau positif entouré d’électrons négatifs. Cela suppose un mouvement des électrons
autour du noyau de sorte qu’une force centrifuge s’oppose à l’attraction électrostatique entre le noyau et les
électrons. Or une particule chargée impliquée dans un mouvement circulaire émet un rayonnement et donc une
partie de l’énergie des électrons serait transformée en énergie lumineuse. Cette perte d’énergie se traduirait par
une trajectoire de plus en plus proche du noyau d’où l’impossibilité d’une telle structure.
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L’atome est électriquement neutre: il y a autant de protons, Z, que d’électrons

L’électron a une charge exactement opposée à celle du proton sa masse est d’environ 1800 fois plus
faible, son rayon est < a 10-18 m (contre 10-15 m pour le proton)

L’essentiel de la masse est donc confiné dans le noyau

Le volume réellement occupé par les particules (noyau + électrons) est environ 10-15 fois plus petit
que le volume effectif de l’atome: le volume réel est donc essentiellement celui occupé par le nuage
électronique

Nuage électronique
Zone d’évolution des électrons
Z électrons
Essentiel du volume

Z Protons
Noyau
Essentiel de la masse N Neutrons

Donc
Masse Atomique = A = Z+N
Numéro Atomique = Nombre de protons =Nombre d’électrons = Z
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’énergie d’un Atome : Théorie Quantique


I-2 Quantification de l’

I-2 1- Spectres des atomes-Diagrammes Energétiques


Dans le modèle de Rutherford, la variation continue de la trajectoire des électrons entraînerait une
variation continue de la fréquence du rayonnement émis du fait du mouvement des électrons.

Le développement, à la fin du XIXème, de la spectroscopie d’émission des atomes a montré un spectre


d’émission (ou d’absorption) des atomes discontinu présentant des raies caractéristiques de l’atome.

Spectre d’émission de l’Hydrogène

A l’état stable , l’atome est dans son état fondamental, soumis à une décharge électrique dans un tube a
vide, il passe dans un état excité. Le retour à l’état fondamental (10-8s) s’accompagne de l’émission d’un
rayonnement présentant des raies d’émissions caractéristiques.

Notion de Niveau Energétique et de transition entre ces niveaux


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Chaque spectre est caractéristique d’un élément

Deux bandes à 589 et 589,59 nm : utilisé dans les lampes à vapeur de sodium pour éclairage public
couleur orangée caractéristique
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Spectre d'absorption :
En ce qui concerne les spectres d'absorption, on aura comme spectre "le complémentaire" du
spectre d'émission, avec en fond le spectre de la lumière utilisée pour réaliser l'expérience (ici
de la lumière solaire)
Ce spectre est obtenu par irradiation de la matière et l'on observe un spectre de raies sombres
sur fond de spectre thermique.
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Relation fréquence-longueur d’onde : ν = c/λ


où λ est la longueur d’onde en unités de longueur, ν la fréquence en T-1
et C la célérité de la lumière dans le vide (299 792 458 m⋅s-1 arrondi à 3 108 m⋅s-1 )

Visible: 400-800 nm
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Spectre des Atomes : cas de l’hydrogène

Le spectre d’émission est constitué de plusieurs séries de raies découvertes par différents chercheurs :

En 1885 : Johann Balmer (CH-1825-1898) dans le Visible


En 1906 : Theodore Lyman (US-1874-1954) dans l‘Ultra-violet
En 1908 : Friedrich Paschen (D-1865-1947) dans l’Infra-rouge proche,
En 1922 : Frederick Brackett (US-1896-1988) dans l’Infra-rouge
En 1924 : August Pfund ( US-1879-1949) dans l’Infra-rouge
En 1953 : Curtis J. Humphreys (US-1898-1986) dans l’infra-rouge
Les suivantes ne sont plus désignées par un nom…
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Spectre de raie de l’hydrogène : Série de Balmer

Il montre que les longueurs d’ondes observées de


ces raies suivent la relation empirique:

1 = K .( 1 - 1 ) avec n > 2 Johann Balmer


λ 22 n2

Cette série présente aussi de nombreuses raies


de plus en plus rapprochées lorsque λ décroit
jusqu’à la valeur limite λ = 364,7 nm où le spectre
devient continu puis disparaît cela correspond à
n= ∞…

Donc uniquement 4 raies dans le visible

notation Hα Hβ Hγ Hδ
λ(nm) 656,3 486,1 434,0 410,2
Couleur Rouge Bleu Indigo Violet
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Spectre des Atomes : cas de l’hydrogène

The four visible hydrogen emission spectrum lines in the Balmer series. H-alpha is the red line at the right.

The spectral series of hydrogen, on a logarithmic scale.


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Spectre d’émission de l’hydrogène:

Toute les séries présentent la même structure: à l’intérieur d’une série , elle décroissent en intensité
lorsque λ diminue en même temps qu’elle sont de plus en plus rapprochées

Raie Limite Raie de têtes


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Spectre de raie de l’hydrogène:

Johannes Rydberg (SW-1854-1919) et Walter Ritz (CH-1878-1909) montrèrent en 1888 que les longueurs
d’onde de toutes les raies pouvaient se mettre sous la forme :

n et m sont deux entiers positif tel que m > n


λ(n,m) est la longueur d’onde correspondant à la transition entre les niveaux n et m
σnm = ν nm (nombre d’onde) est la fréquence de transition entre les niveaux n et m (en m-1 ou cm-1)
Rh est appelé constante de Rydberg = 109737,3 cm-1

Série de Lyman n=1 UV λlim = 91 nm


Série de Balmer n=2 UV + Visible λlim = 364,3 nm
Série de Paschen n=3 IR proche λlim = 820 nm
Série de Brackett n=4 IR λlim = 1460nm
Série de Pfund n= 5 IR λlim = 2280nm
Série de Humphreys n= 6 IR λlim = 3283nm
(trouve en 1953)

Dans chaque série , m> n, caractérise une raie


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Spectre de raie de l’hydrogène:

Raie limite

Raie de tête
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Niels Bohr (DK-1885-1962) propose en 1913 une théorie permettant de


lever les contradictions du modèle de Rutherford et d’expliquer le
spectre de l’hydrogène. Cette théorie est en fait l’application directe de
la théorie quantique, introduite par Max Planck ( D-1858-1947), au
problème de la structure atomique.

A la fin du XIXe , la Physique distingue deux domaines


Niels Bohr
La matière, faite de corpuscules matériels et qui suit les lois de la mécanique newtonnienne

Le rayonnement, lumière, présentant un caractère ondulatoire et obéissant aux lois de l’électromagnétisme


(Maxwell)

De nombreux phénomènes liés à l’interaction Rayonnement-Matière, ne peuvent alors être expliqué

Notamment l’effet Photo-Electrique en 1887 décrit par Heinrich Hertz (D-1857-1894) avec une plaque
métallique qui soumise à une lumière émet des électrons dont la quantité dépend de l’intensité lumineuse.

e-

λ < λ0
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’énergie d’un Atome : Théorie Quantique


I-2 Quantification de l’

I-2-2 Introduction des 5 nombres quantiques (n, l, ml, s et ms)

Les échanges d’énergie entre la lumière et la matière ne sont pas continus mais discontinus. Ils ont lieu
pour des valeurs discrètes de l’énergie.

Max Planck: Les échanges d’énergie lors de l’interaction rayonnement-matière se font en


absorbant ou en émettant des quantités d’ énergie nε, où n est un entier et ε une quantité d’énergie
élémentaire: un quantum d’ ’énergie
L’accord théorie-expérience est obtenu en admettant que pour un rayonnement de fréquence
ν (ou de longueur d’onde dans le vide , λ) le quantum d’énergie vaut :

ε = h.ν = hc/λ h est la constante de Planck (h = 6,63 10-34 J.s)


c est la vitesse de la lumière dans le vide (3,0. 108 m.s-1)

Albert Einstein (D-CH-US1879-1955) en 1905 suppose que le rayonnement monochromatique de


fréquence ν est constitué de grains d’
’énergie de masse nulle, se déplaçant dans le vide à la vitesse
de la lumière c et possédant une énergie ε= hν.
Il explique ainsi le phénomène photo-électrique.

La lumière est ainsi considérée comme un faisceau de particules qui seront appelés photons
dès 1920.
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Modèle de Bohr

Pour rendre compte de la discontinuité des spectres d’émission de l’Hydrogène, Bohr suggère :
-1: Les électrons des atomes ne peuvent se mouvoir que sur des orbites privilégiées
-2: Chaque orbite correspond à une valeur déterminée de l’énergie de l’électron: celle-ci ne peut
donc varier de façon continue : E est quantifiée donc discontinue
-3: Il n’existe pour chaque atome qu’un certain nombre de niveau d’énergie permis

E2

E1

Sur une orbite donnée l’électron n’émet, ni n’absorbe d’énergie : état stationnaire

S’il passe d’un niveau E1 à un niveau E2 il y a absorption (ou émission) d’un rayonnement de fréquence

IE2-E1I = hν si E2 > E1 absorption d’un rayonnement


si E2 > E1 émission d’un rayonnement
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Le calcul des niveaux d’energie est basé sur la mécanique classique: le


noyau est fixe.
L’électron de masse m0 gravite autour sur une trajectoire circulaire de
rayon r avec une vitesse v

L’énergie totale W est la somme de


1) de l’énergie cinétique, Ec (liée à la vitesse de l‘électron)
2) l’énergie potentielle, Ep (liée à l’interaction électrostatique entre
l’électron (charge -e) et le noyau (charge +Ze) séparés par une distance r)

W = 1/2 m0v2 + Ep
1 e2
Le terme d’énergie potentielle Ep = - x
4πε0 r
’équilibre, la force d’attraction électrostatique, qui attire l’électron, est égale à la force centrifuge, qui l’éloigne
A l’
1 e2
m0 v2/r = x = -Ep/r => Ep = - m0v2
4πε0 r2
On obtient donc l’énergie d’un niveau électronique dans l’atome d’hydrogène

1 e2 1 Ze2
W = - 1/2 m0v2 = - x Hydrogénoïdes (1e-, Z protons) W =- x
4πε0 2r 4πε0 2r
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Donc E = f(r), comme r varie continuement, E aussi si il n’y a pas la quantification

Sur une orbite donnée l’électron n’émet ni n’absorbe d’énergie : état stationnaire
S’il passe d’un niveau E1 a un niveau E2 il y a absorption (ou émission) d’un rayonnement de fréquence

IE2-E1I = hν si E2 > E1 absorption d’un rayonnement


si E2 < E1 émission d’un rayonnement

Les électrons des atomes ne peuvent se mouvoir que sur des orbites privilégiées

Le moment cinétique orbital, σ, de l’électron est quantifié (il ne peut prendre que certaines valeurs discrétes)

σ = m0rv = n (h/2π)
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1 e2
W = - 1/2 m0v2 = - x donc m0v2 = e2/4πε0r => (m0v)2 = m0e2/4πε0r
4πε0 2r

On introduit la condition de quantification : m0vr = nh/2π => m0v = nh/(2πr)

On peut donc calculer les rayons des orbites

m0e2/4πε0r = n2h2/(4π2r2) => m0e2/ε0 = n2h2/(πr)

=> r = n2 (ε0 h2/πm0e2) = n2 . a0

a0 est appelé le rayon de Bohr et vaut 0,59 pm (1 picomètre = 10-12m)


Les trajectoires stables de l’électron sont donc des cercles de rayons r tel que
rn=n2.a0 n entier ≥ 1
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L’énergie des niveaux, quantifiée par l’intermédiaire de r, est alors donnée par

1 e2 e2 1
En = - x = - x
4πε0 2rn 8πε0 .a0 n2

1
En = - 13,6 x (eV)
n2

1
En = - 21,76 10-19 x (J)
n2

Transition de n1 à n2:

∆E = En2-En1= -13,6x (1/n22 - 1/n12) eV


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Cas des Hydrogénoïdes:

Atome à Z protons mais où il ne reste plus qu’un seul électron: on remplace alors la charge du noyau par +Ze
Au lieu de +e dans l’atome d’hydrogène
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En fait le modèle de Bohr présente encore des insuffisances, (impossibilité de traiter des atomes plus lourds
à plusieurs électrons) même si il a pu confirmer les théories de la quantification de l’énergie de Planck

De plus l’introduction de la quantification était arbitraire et le modèle basé sur la mécanique classique

Nécessité d’une théorie plus complète basée sur la nature ondulatoire des particules Physique Quantique

Dualité onde-corpuscule et Mécanique Quantique


-En 1923 : Louis de Broglie ( F-1892-1987) postulat : rélestrons associés aux ondes λ = h/mv
-En 1925 : Wolfgang Pauli ( AU-1900_1958) prinicpe d’exclusion
-En 1926 : Erwin Schrödinger ( AU-1887-1961) équation d’onde
- En 1926 : Paul Dirac (GB-1902-1984) théorie atomique
-En 1932 : Werner Heisenberg (D-1901-1976) théorie des perturbations . résonance
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Dualité Onde- Corpuscule

La théorie de la RELATIVITE RESTREINTE développé par Albert Einstein est basée sur la dualité onde-
corpuscule, elle permet d’associer à une particule de masse m et de quantité de mouvement p (produit de
la masse par la vitesse) une Energie, E telle que

E2=m2c4 +c2p2

Pour la particule au repos p = 0 et E = mc2

Pour un photon , m = 0 et donc E = cp =hν=hc/λ avec λ = h/p

Dans l’égalité λ = h/p:


λ, la longueur d’onde est reliée à l’aspect ondulatoire
p la quantité de mouvement (lié à la masse: m.v) est reliée a l’aspect corpusculaire

Pour aller plus loin, si on peut représenter une onde comme un faisceau de particules, on peut aussi
représenter un faisceau de particules comme une onde
Ce concept a été généralisé par Louis de Broglie, en 1924, pour les électrons , neutrons et protons

Application: la nature ondulatoire de l’électron a permis de concevoir la microscopie électronique


celle du neutron, la diffraction et diffusion de neutron pour la caractérisation des
matériaux
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Pour une particule de masse m et de vitesse v on peut y associer une onde

λ(photons) = 400 à 700 nm λ (électrons) = environ 0,001 nm

R pratique (photons) = 500 nm R pratique (électrons) = 0,2 nm


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Quelques Notions

Mécanique Classique: Caractéristique du monde macroscopique


A tout moment on connaît précisément et simultanément les grandeurs
caractéristiques d’un système (coordonnées d’espace (x,y,z), vitesse et quantité
de mouvement (Energie cinétique) p= mv

Pour voir et étudier des petites particules, il faut envoyer un rayonnement de très courte longueur d’onde
C’est à dire de l’ordre de grandeur des particules et donc de grandes énergies (E = hc/λ) ce qui perturbe
la particule et donc modifie ses propriétés !

Mécanique Quantique: Caractéristique du monde submicronique


On ne peut pas connaître simultanément et avec précision la vitesse et la position
de la particule par exemple de l’électron gravitant autour du noyau

Principe d’incertitude d’Heisenberg:

∆x.∆p ≥ h/2π

Ceci n’est donc pas compatible avec la mécanique classique qui suppose (sur une trajectoire) de connaître
précisément position et vitesse (modèle de Bohr)
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L’électron est une onde (De Broglie) dont l’énergie est quantifié (Bohr)

Dans un mouvement périodique (circulaire oscillant autour d’un point d’équilibre), sous l’action d’un
champ de forces duquel la particule ne peut s’échapper: une onde doit retourner à son état initial au
bout d’un nombre entier de longueur d’onde:

2πr = nλ

Et comme λ = h/m0v on retrouve la quantification de Bohr (m0vr = nh/2π)


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Dans la représentation quantique:


chaque électron est une onde et son état est représenté par une fonction d’onde:

Ψ (x,y,y,t) qui est solution de l’équation de Shrödinger (E énergie totale du système, V énergie potentielle)

-h2/(8π2m0)∆Ψ +VΨ =EΨ

Louis de Broglie Erwin Schrödinger


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Mécanique Quantique : Description Statistique de la Particule

A la notion classique de localisation on substitue la notion statistique de probabilité de présence

Ψ n’a pas de signification physique mais elle contient toute l’information accessible concernant la particule

Elle permet ainsi de calculer l’énergie de l’électron et sa probabilité de présence dans une région donnée de
l’espace.

z
dz

dx
dy
y
x

La probabilité de présence de l’électron dans un élément de volume d3v = dx.dy.dz entourant le point m
: la « chance » de trouver l’électron dans cet élément. Elle dépend de Ψ(x,y,z)2

d3P = Ψ(x,y,z)2.dx.dy.dz

La probabilité de trouver l’électron dans un volume V est donc

P(V) = ∫x∫y∫zd3P avec ∫espaced3P = 1


L1C001 Structure et Réactivité ’Atome
Structure de l’

La résolution de l’équation nécessite de passer


en coordonnées polaires (séparation des variables) z

M
Ψ(r, θ,ϕ) = R(r). Θ(θ) .Φ(ϕ) θ
r
Pour H, l’ équation de Schrödinger ne peut être résolue y
que pour certaines valeurs de E (valeurs propre) ϕ
x
E = - (m0e4 / 8ε02h2) .(1/n2) = -13,6/n2 (eV) x= r sin θ cos ϕ
y= r sin θ sin ϕ
z = r cos θ
On retrouve l’énergie des niveaux
électroniques de l’atome de Bohr

(bien que les modèles soit différents)

Le nombre entier, n, introduit dans l’expression de E est appelé

nombre quantique principal = 1,2,3,4 ….


L1C001 Structure et Réactivité ’Atome
Structure de l’

Orbitales Atomiques

Ψ(r, θ,ϕ) = R(r). Θ(θ) .Φ(ϕ) dépend en fait de 3 nombres quantiques n, l, m qui
décrivent l’électron et qui apparaissent lors de la résolution de l’équation

Ψn,l,m(r, θ,ϕ) = Rn,l(r). Θl,m(θ) .Φm(ϕ)

En mécanique quantique , on ne peut décrire la trajectoire de l’électron, on ne


connaît que des densités de probabilités dans une certaine région de l’espace
autour du noyau

Toute les régions de l’espace où pour un électron donné cette densité est
maximale forme l’Orbitale Atomique

On définit comme Orbitale Atomique une zone de l’espace où la probabilité de


trouver un électron autour du noyau est de 95%

Ainsi pour l’atome d’hydrogène dans son état fondamental la probabilité Dr


(probabilité radiale) de trouver l’électron est maximal pour r = a0.
L1C001 Structure et Réactivité ’Atome
Structure de l’

Dans l’expression de l’orbitale atomique Ψn,l,m(r, θ,ϕ) = Rn,l(r). Θl,m(θ) .Φm(ϕ)


Il y a
une partie Radiale Rn,l(r).
une partie Angulaire Θl,m(θ) .Φm(ϕ)

Pour une même valeur de En, il y a plusieurs orbitales atomiques qui diffèrent
par la valeur des nombres quantiques, n, l, m.

Ceci implique que le niveau d’Energie En est dégénéré

n est le nombre quantique principal

n>0 il définit l’énergie moyenne de l’électron situé dans la couche électronique correspondante

’énergie de l’
n quantifie l’ ’électron
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Structure de l’

l est le nombre quantique secondaire ou azimutal

0 ≤ l ≤ n-1

Il quantifie la valeur du moment cinétique, σ, de l’électron dans la couche n correspondante


Il correspond a une sous couche électronique au sein de la couche principale
Il caractérise la forme des orbitales atomiques

Pour chaque valeur de n, il y a n valeur de l

A chaque niveau d’énergie (couche) correspond donc n sous couches

m est le nombre quantique magnétique

-l≤ m ≤+l

Il caractérise la projection du moment cinétique orbital sur l’axe z

Le triplet n, l, m définit complètement l’orbitale atomique Ψn,l,m


n>0 0 ≤ l ≤ n-1 -l≤ m ≤+l
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Structure de l’

Etat de l’Atome d’hydrogène


Etat définit par un triplé n,l,m Ψn,l,m

Pour n = 1 couche K
un seul état possible pour l’électron

Pour n = 2 couche L
4 état possible pour l’électron le niveau est
dégénéré

Pour n = 3 couche M
9 état possible pour l’électron le niveau est
dégénéré

Il y a en fait pour le niveau n , n sous


niveau l
contenant 2l+1 (0 ≤ l ≤ n-1) état soit n2
état
La dégénérescence du niveau est n2
Il y a n2 orbitales atomiques avec un
niveau d’énergie En (= -13,6 /n2 (eV))
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Structure de l’

Diagramme énergétique de l’atome d’Hydrogène 1 H


1

Nombre quantique E(eV) = -13,6 /n2


Principal
Ionisation n=∞
5s 5p 5d 5f 5g
n=5 -0,54
4s 4p 4d 4f
n=4 -0,85
3s 3p 3d
n=3 -1,5

2s 2p -3,4
n=2

1s
n=1 -13,6

l=0 l=1 l=2 l=3 l=4


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Structure de l’

Diagramme énergétique de l’atome d’Hydrogène 1 H


1
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Structure de l’

Représentation spatiale des orbitales atomiques

Chaque électron est donc localisé dans un volume de l’espace (orbitale atomique) ou la probabilité de le
trouver est très élevé
Chaque orbitale est caractérisée par 3 nombres quantiques (qui apparaissent lors de la résolution de
l’équation de Shrödinger): n, l et m

Pour l’atome d’hydrogène l’électron est délocalisé dans un volume de l’espace qui malgré tout est fini:
pour r > 3a0 la probabilité de trouver l’électron 1s est très faible on parlera ici d’une orbitale sphérique

Remarque : La probabilité de présence de l’électron est non nulle prés du noyau


en 1937 Alvarez a observé le phénomène de capture de l’électron par le noyau qui
s’explique bien dans le cas du modèle quantique mais pas dans celui de Bohr
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Structure de l’

Représentation spatiale des orbitales atomiques

Il est important pour comprendre la formation des molécules de représenter spatialement les OA.

Orbitale type s
z
Les fonctions d’ondes 1s et 2s ne dépendent que du rayon r
θ M
r
y
ϕ
x

(on privilégie la représentation angulaire, elle permet de préciser la direction de l’espace où la


probabilité de trouver l’électron est la plus forte( donc de localiser l’électron )

c’est primordial pour comprendre la formation des liaisons chimiques et la forme des molécules

Ce sont des orbitales atomiques de symétrie sphérique


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Structure de l’

Représentation spatiale des orbitales atomiques

Orbitale type p

Les fonctions d’ondes 2p ne dépendent que du rayon r de θ et de ϕ


ce sont des orbitales atomiques directionnelles:

Orbitales px, py et pz
Pour px : symétrie de révolution autour de l’axe Ox
yOz est un plan d’antisymétrie (changement de signe de l’orbitale)
yOz est un plan nodal : px s’annule en O

Pour un électron décrit par l’orbitale px la probabilite de présence est maximale selon l’axe x et nulle
selon les axes y et z ainsi que sur le noyau c’est une ORBITALE DIRECTIONELLE
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Structure de l’

Représentation spatiale des orbitales atomiques

Orbitale type d

d : l=2 m= -2,-1,0,1,2 donc d-2,d-1,d0,d1,d2 (dx2-y2,dz2 , dxy, dyz, dyz)

Pour dxy, dxz et dyz la probabilité de présence est maximale selon la bissectrices des axes x, y et z

Pour dx2-y2, la probabilité de présence est maximale selon les axes x, y et pour dz2 selon l’axe z
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Structure de l’

Etat Quantique de l’électron

On a vu , n, l et m (des fois noté ml)

Il existe un 4éme nombre quantique Le nombre quantique de spin s


Il est lié aux propriétés magnétiques de l’électron (due à la rotation de l’électron sur lui même)
(expérience de Otto Stern et Walther Gerlach (1921))

N
Hydrogene

Il y a donc pour l’atome d’hydrogène un moment magnétique (parallèle ou antiparallèle au champ): le spin
Ce moment est en fait porté par l’électron de l’atome d’hydrogène indépendamment de l’OA (moment
intrinsèque)

On a définit le nombre magnétique de spin ms qui ne peut prendre que des valeurs comprise entre -s et +s
par saut d’une unité
Ex: l’électron s = 1/2 donc deux valeurs de ms -1/2 et +1/2 (on parle du spin de l’électron)

L’état quantique de l’électron dans une entité chimique est entièrement décrit par la donnée du
quadruplet (n, l,ml et ms) les trois premiers définissent son énergie et l’Orbitale Atomique
le quatrième, ms , son état magnétique
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Structure de l’

Etat Quantique de l’électron

On a vu , n, l et m (des fois noté ml)

Il existe un 4éme nombre quantique Le nombre quantique de spin s


Il est lié aux propriétés magnétiques de l’électron (due à la rotation de l’électron sur lui même)
expérience de Otto Stern et Walther Gerlach (1921)
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Structure de l’

Représentation moderne de l’atome

Selon leur état (représenté par les 4 nombres quantiques) l’électron évolue dans une zone
d’espace appelés Orbitale Atomique (zone de plus grande probabilité de présence), Ψ n,l,m

n est le nombre quantique principal

n>0 il définit l’énergie moyenne de l’électron situé dans la couche électronique correspondante
n quantifie l’énergie de l’électron Pour l’hydrogène E = -13,6/n2 (eV)

l est le nombre quantique secondaire ou azimutal

0 ≤ l ≤ n-1 Pour chaque valeur de n, il y a n valeur de l

Il quantifie la valeur du moment cinétique, σ, de l’électron dans la couche n correspondante


Il correspond à une sous couche électronique au sein de la couche principale
Il caractérise la forme des orbitales atomiques

A chaque niveau d’énergie (couche) correspond donc n sous couche

m est le nombre quantique magnétique

-l≤ m ≤+l Il caractérise la projection du moment cinétique orbital sur l’axe z

Le nombre quantique de spin s


l’électron s = 1/2 donc deux valeurs de ms -1/2 et +1/2 (on parle du spin de l’électron)
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Structure de l’

I-2 3-Energie électronique des atomes : cas général

Hydrogénoïdes
Pour les hydogénoïdes (1 seul électron mais noyau différent de celui de H : Z>1)
Tout ce que l’on a vu est vrai pour les orbitales
En = - 13,6 Z2/n2 (eV)
Atomes Poly-électroniques
Il y a plusieurs électrons donc les interactions à prendre en compte sont celles entres les électrons et le
noyau. Mais aussi celles entre les électrons

Ex :Helium 2
4He : 2 électrons, 2 protons et 2 neutrons

Le potentiel V = V1 +V2+V12 (interaction électron 1-noyau, électron 2-noyau, électron1-électron2)

On ne sait pas résoudre analytiquement l’équation de Shrödinger


Approximation: Effet d’écran l’attraction du noyau sur un électron est
diminué de la répulsion entre les électrons:

Les électrons internes (plus proche du noyau) font ECRAN sur


l’électron externe (qui est moins attiré) : tout se passe comme si la
charge du noyau, Z, était plus faible

On définit pour chaque électron une Charge Nucléaire Effective Z*


Ex C: (Z=6) : Z*(1s) = 5,67 Z*(2s) = 3,22
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Structure de l’

Diagramme énergétique d’un atome poly-électronique


L’énergie d’un électron est calculée en fonction de Z*: E(eV) = -13,6 Z*2/n2

Contrairement à l’atome d’hydrogène E(2s) ≠ E(2p) car l’écrantage des électrons sur l’orbitale 2p par
les électrons 1s est plus fort que celui des électrons sur l’orbitales 2s du fait de la forme des orbitales

Resserrement des niveaux lorsque n augmente il y a alors un recouvrement entre les niveaux des
couches successives E(4s) < E(3d)
’énergie dépendent donc a la fois de n et de l
Les niveaux d’
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Structure de l’

I-2 4-Configuration électronique d’un atome dans son été fondamental

Avec n on retrouve la notion de couche électronique

Désigné par K, L, M, N.. (n = 1,2,3,4..)

Le terme de sous-couche désigne un niveau (n,l)

La couche L (n=2) est constitué de deux sous couches : 2s et 2p


Chaque sous couche comprend une ou plusieurs orbitales atomiques (une par valeur possible de ml)
s : (l=0 ) un seule OA p (l= 1) Trois OA d(l=2) 5 OA

L’état quantique de l’électron dans une entité chimique

est entièrement décrit par la donnée du quadruplet (n, l,ml et ms)

les trois premiers définissent son énergie et l’Orbitale Atomique, le quatrième ms son état magnétique
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Structure de l’

’un Atome
Configuration électronique d’

Le remplissage des niveaux électroniques d’un atome à l’état fondamental doit obéir à une règle
fondamentale de la mécanique quantique:

’exclusion de Pauli: Deux électrons d’un même atome ne peuvent avoir les
Principe d’
4 même nombres quantiques

n, l, ml définissent l’OA, ms définit l’état de spin = -1/2 ou +1/2 :


donc une OA ne peut contenir que deux électrons
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Structure de l’

Configuration électronique d’un Atome : Règle de Remplissage

Une orbitale atomique ne peut contenir plus de deux électrons :


une sous couche 1s (qui correspond à une OA) ne peut contenir que 2 électrons : ils ont la même énergie
(même , n, l et ml) mais sont décrit par un nombre de spin, ms, différent : leur spin sont antiparallèles ou
appariés
E

1s Deux électrons (1,0,0,1/2) et (1,0,0,-1/2)

ms= 1/2 ms=- 1/2

Une sous couche s aura au plus 2 électrons (1 OA)


Une sous couche p aura au plus 6 électrons (3 OA)
Une sous couche d aura au plus 10 électrons (5 OA)

Une sous couche qui contient le maximum d’électrons permis est dite saturée
La couche de niveau n contiendra au maximum 2n2 électrons

Ainsi la couche M (n=3) comprendra au maximum 18 électrons:

2 sur la sous couche 3s


6 sur la sous couche 3p
10 sur la sous couche 3d
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Structure de l’

’un Atome : Règle de Remplissage


Configuration électronique d’

En 1962 : Régle de Vsevolod Klechkowski (R-1900-1972) ou principe d’ Aufbau


permet de trouver la configuration électronique d’un atome dans son état fondamental
Dans l’état fondamental, l’énergie de l’atome est minimale

Cela correspond à une occupation des niveaux d’énergie électronique les plus bas

1-Dans un atome poly électronique, l’ordre de remplissage des sous couches (caractérisées
par n,et l) correspond à la somme (n+l) croissante

2-Quand deux sous couches ont la même valeur pour la somme n+l, la sous couche qui est
occupée la première est celle dont le nombre quantique principal, n, est le plus petit.
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Structure de l’

Configuration électronique d’un Atome : Règle de Remplissage

7 (7) 7s (8) 7p

(6) 6s (7) 6p (n+l)


6 (8) 6d

(5) 5s (6) 5p (7) 5d (8) 5f


5

4 (4) 4s (5) 4p (6) 4d (7) 4f

(3) 3s (4) 3p (5) 3d


3

2 (3) 2p
(2) 2s

1 (1) 1s

l
0 1 2 3
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Configuration électronique d’un Atome : Règle de Remplissage


Répartition des électrons dans les orbitales atomiques
E
Atome de numéro atomique Z < 6

H: (Z = 1) 1s1

E
He : (Z= 2) 1s2 (les deux électrons sont appariés : sous couche 1s saturé)

E E
Li: (Z=3) 1s2 2s1 les deux valeurs de ms sont possibles
l’électron non apparié est dit célibataire

Be (Z= 4) 1s2 2s2 les deux sous couches sont saturées = > électrons appariés

B (Z=5) 1s22s22p1 (les trois OA de la sous couche 2p ont la même énergie)

E E E

(ms = 1/2)
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Structure de l’

Configuration électronique d’un Atome : Règle de Remplissage

Carbone Z= 6 1s22s22p2

E E E

?
Le principe de Pauli n’impose aucune relation entre les spins: le niveau d’énergie est dégénéré

Régle de Hund : Quand un niveau d’énergie est dégénéré et que le nombre d’électrons n’est pas
suffisant pour saturer le niveau, l’
’état de plus basse énergie est obtenu en utilisant le maximum
’OA: les spins des électrons non appariés étant parallèles
d’

Carbone Z= 6 1s22s22p2

E Les spins ont naturellement tendance a être parallèles :


Pour obliger deux électrons à avoir des spins opposés il faut
fournir de l’énergie au système
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Structure de l’
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Structure de l’

I-3- Classification Périodique des éléments

Plus d’une centaine d’éléments chimiques connus

Rapidement l’idée d’un inventaire a vu le jour

(1787) Lavoisier et Claude Berthollet (F-1748-1822) listent les 33 éléments alors connus

En 1807 le concept des triades basés sur les analogies de propriétés : alcalino-terreux (Ca, Sr, Ba)
alcalins (Li, Na, K) et halogènes (Cl, Br, I)

On voit alors apparaître la notion de famille chimique et la notion de périodicité dans les propriétés
chimiques des éléments

Les premiers modèles datent de 1862 basés sur le concept de la Masse Atomique croissante et
regroupement par famille de propriétés chimiques voisines en partant de l’élément le plus léger
(1865)
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Structure de l’

Classification Périodique

En 1869 Dmitri Mendeleïev (R-1834-1907) propose un classement établie par ordre


croissant des masses atomiques
Dans un tableau à 7 colonnes et qui rend compte de la périodicité des propriétés
chimiques des éléments en particulier de leur Valence

Pour tenir compte de la périodicité il inverse des éléments (Te M 127,6 avant I
126,9…) mais surtout Il laisse libre des cases qui lui permettent de prédire les
propriétés des éléments manquants tels que Ga, Sc, ….

Ces éléments seront découvert par la suite d’où le succès de sa classification

La découverte des gaz rares en 1894-1900 amena les chimistes et physiciens à ajouter une nouvelle
colonne

C’est la découverte de la structure de l’atome (charge du noyau) qui permis une explication rationnelle du
tableau périodique la place dans le tableau dépend du numéro atomique (les propriétés chimiques étant
liés aux électrons)

Connaissance de la configuration électroniques de l’atome


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Structure de l’

Classification Périodique

Les inversions sont en fait justifiées


puisque le classement moderne se fait
à partir de Z et non de la masse

Co Ni Te I

M 58,93 58,71 127,6 126,9

Z 27 28 52 53
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Classification Périodique
• Les atomes d’une même
colonne donnent des ions
’appelle une période
Une ligne s’ stables ayant la même charge.
Ex: Cl- et F-
1 18
Dans une colonne, les atomes
ont le même nombre d’électrons
1H sur la couche externe 2
He
1s1 2 1s2
13 14 15 16 17

Li Be Ne
3 4 5
B 6
C
7
N 8
O 9F 10
1s2 2s1 1s2 2s2 1s2 2s22p1 1s2 2s2p2 1s22s22p3 1s22s22p4 1s22s22p5 1s22s22p6

Na Mg 13
Al Si P S 17
Cl Ar
11 12 14 15 16 18

[Ne]3s1 [Ne]3s2 [Ne]3s23p1 [Ne]3s23p2 [Ne]3s23p3 [Ne]3s23p4 [Ne]3s23p5 [Ne]3s23p6


Famille
Famille Famille
des
des des
métaux
halogènes gaz « rares »
alcalins
ou nobles
(sauf H)
• Les atomes d’une même colonne
Les éléments d’ ’une même colonne forment, dans une molécule, le même
ont des propriétés chimiques voisines. nombre de liaisons covalentes.
Ils forment une famille Ex: H2O et H2S
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Structure de l’
Classification Périodique
Les éléments sont rangés de gauche à droite par ordre croissant de numéro atomique Z

La classification actuelles se présente sous la forme d’un tableau de 7 lignes (les périodes)
et 18 colonnes : les éléments chimiques d’une même colonne constituent une famille chimique et ont
des propriétés chimiques voisines car le comportement chimique est liés aux électrons externes dits de
valence

La ligne représente une période = une valeur donnée de n (Energie Moyenne) En = - 13,6 Z2/n2 (eV)

La colonne une terminaison électronique identique qui définit la famille chimique ou le groupe
1 ns1 alcalins, 2 ns2 alcalino-terreux 7 ns2np5 halogènes ….
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Structure de l’

Classification Périodique : Structure par Bloc

Le comportement chimique est déterminé par les électrons périphériques (les plus externes)

Classification = Remplissage par Bloc dont le nombre dépend de la dernière sous couche occupée définie
par le nombre quantique secondaire, l.

Bloc s : corps simples tous des métaux très facilement oxydables ( perte d’un électron) (2 cases)

Bloc d : corps simples correspondant à des métaux (évolution peu marquée des propriétés) (10 cases)

Bloc p : corps simples de nature beaucoup plus variée (métaux, non métaux ) et corps simple de structure
variée (atome ou molécule tel que O2 I2…) grandes variation des propriétés chimiques d’une colonne à
l’autre (6 cases 3 OA de type p)

Bloc f lanthanides et actinides peu d’évolution des propriétés (14 cases 7 0A de type f)
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Structure de l’

Classification Périodique : Structure par Période et Colonne

L’ordre de remplissage du tableau suit les règles de Klechkowki, Hund et Pauli

Quand une couche est complète on a définit une période (ligne) la colonne définissant la famille chimique
L1C001 Structure et Réactivité
’Atome
Structure de l’

Classification Périodique : Structure par Période et Colonne

Colonne même propriétés chimiques remplissage identique de la couche externe

I II III IV V VI VII VIII

ns1 ns2 ns2np1 ns2np2 ns2np3 ns2 np4 ns2np5 ns2 np6
Alcalins alcalino halogènes gaz noble
terreux

Dans la partie gauche du tableau on distinguera les métaux (caractérisés par leurs tendances à perdre
des électrons pour former des cations (Na -> Na+ + e-) et à acquérir la configuration électronique du gaz
rare qui les précède (plus stable car la couche est saturée)

Dans la partie droite on aura les non métaux (halogènes entre autres) qui ont tendance à former des
anions en gagnant un électron pour acquérir la configuration du gaz rare qui le suit (Cl+ e- -> Cl-)

La séparation entre non métaux et métaux se fait par une diagonale passant par les éléments
B, Si (Ge, As) Sb, Te : ces éléments sont des semi-métaux

Métaux : bon conducteur, malléables, ductiles oxydes basiques avec un point de fusion élevé
Non Métaux: isolants, cassant oxydes basiques avec bas point de fusion
Semi-métaux: la conductivité augmente avec la température, cassants , oxydes amphotères (acide et basique)
L1C001 Structure et Réactivité
’Atome
Structure de l’

Remarque : H et He sont à part de ces grands ensembles He en tête des gaz rares (1s2 ) et H n’est pas un alcalin mais 1s1
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’Atome
Structure de l’

I-4- Evolution de quelques propriétés à travers le tableau


L1C001 Structure et Réactivité
’Atome
Structure de l’
Classification Périodique : Evolution des Propriétés des Atomes

Evolution du rayon des atomes

La détermination rigoureuse n’est pas possible du fait de la délocalisation des électrons

Rayon covalent = c’est celui d’un atome dans une molécule homonucléaire

On appelle rayon atomique covalent (ou unicovalent) la moitié de la longueur d’une liaison simple entre
deux atomes de cet élément (distance internucléaires)

Ex Cl-Cl d = 1, 98 Å => r(Cl) = 0, 99 Å


Cette valeur est caractéristique de l’atome et se conserve dans une molécule de type AB

A-B d = r(A) + r(B)

R est une fonction croissante de n


Pour n fixé, r est une fonction décroissante de Z
r(Α)
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’Atome
Structure de l’
Classification Périodique : Evolution des Propriétés des Atomes
Le volume de l’atome est déterminé par les dimensions des OA des électrons
de la couche externe (e- de valence), or la grandeur de l’OA est fixe d’abord par n

Chaque fois que l’on passe à une nouvelle période le volume croit brusquement
r(Α)

Au sein d’une même ligne (n fixé) il y a contraction des OA lorsque croit la charge du noyau en raison des
forces attractives de coulomb. le fait d’ajouter un électron supplémentaire fait augmenter Z d’une unité alors
que la constante d’écran varie peu (l’électron supplémentaire est au dernier niveau)
L1C001 Structure et Réactivité
’Atome
Structure de l’
Classification Périodique : Evolution des Propriétés des Atomes

Rayon ionique

C’est le rayon de l’ion engagé dans une liaison

LE RAYON D’UN CATION (charge >0) est toujours nettement plus petit que celui de l’atome
(la perte d’un électron s’accompagne d’une diminution de l’effet d’écran et donc d’une augmentation
de l’attraction des autres électrons par le noyau)

LE RAYON D’UN ANION (charge <0) est toujours nettement plus grand que celui de l’atome
(le gain d’un électron entraine une augmentation de l’effet d’écran et donc une diminution de l’attraction des
électrons par le noyau)
L1C001 Structure et Réactivité
’Atome
Structure de l’

Classification Périodique : Evolution des Propriétés des Atomes

Energie de première ionisation: (Potentiel de 1ère ionisation IE)

C’est l’énergie nécessaire pour extraire, à l’atome gazeux isolé, l’électron le plus externe
(c’est le potentiel qu’il faut appliquer à une charge e- pour l’envoyer à l’infini)

M(gaz) M+(gaz) + e- (IE en eV ) ∆H = Ei >0

(1eV /atome = 23,06 kcal/mole = 9,65 104 J/mole)


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’Atome
Structure de l’

Classification Périodique : Evolution des Propriétés des Atomes

Ionisation multiple si l’atome possède plusieurs électrons, il existera plusieurs potentiels d’ionisation,
mais IE augmente avec le nombres d’électrons
L’énergie de première ionisation est toujours la plus faible

’ionisation varie avec Z`


Dans une famille , une colonne, le potentiel d’

IE augmente dans une période des alcalins aux gaz nobles (de gauche à droite du tableau)
car charge du noyau augmente
IE diminue quand n augmente dans une famille (de haut en bas de la colonne)
car le rayon atomique augmente
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L’ordre de grandeur de l’énergie de première ionisation est de 10-20 eV


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Énergies d'ionisation successives en kJ/mole pour la troisième période

Élément Premier Second Troisième Quatrième Cinquième Sixième Septième

Na 496 4 560
Mg 738 1 450 7 730
Al 577 1 816 2 881 11 600
Si 786 1 577 3 228 4 354 16 100
P 1 060 1 890 2 905 4 950 6 270 21 200
S 999.6 2 260 3 375 4 565 6 950 8 490 27 107
Cl 1 256 2 295 3 850 5 160 6 560 9 360 11 000
Ar 1 520 2 665 3 945 5 770 7 230 8 780 12 000

(1eV /atome = 23,06 kcal/mole = 9,65 104 J/mole)

L’ionisation multiple est très coûteuse en énergie surtout l’arrachement du dernier électron

IE augmente dans une période des alcalins aux gaz rares


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Attachement Electronique = Affinité Electronique , A.E.

C’est l’énergie libérée par la réaction de capture d’un électron par un atome gazeux
-A.E.
M (gaz) + e- M -(gaz) ∆H = - A.E. (eV/at ou J/mole)

Les conventions thermodynamiques impliquent qu’une énergie libérée doit être comptée négativement

Les halogènes ns2np5 captent spontanément un électron pour atteindre la structure stable du gaz rare le
plus proche ns2np6
Réaction exothermique qui libèrent de l’énergie et leur affinité électronique est donc positive

Cl(gaz) + e- Cl-(gaz) ∆H = - 3,61 eV donc A.E.= 3,61 eV

Au contraire un alcalinoterreux (ns2 ) couche saturée n’a pas tendance à attirer un électron
La réaction n’est pas spontanée et il faut lui apporter de l’énergie (réaction endothermique) donc l’affinité
électronique est négative

Mg(gaz) + e- Mg- (gaz) ∆H = +0,3 eV donc A.E.= -0,3 eV


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L’affinité électronique est une grandeur expérimentale difficile a déterminer


On ne peut dégager que des tendances (avec de nombreuses irrégularité)

AE <0 AE >0
Alcalins halogènes

Alcalins : passage aux alcalino-terreux ns1 à ns2 on sature la couche : stabilisation => AE >0

Colonne de l’Azote : on passe de ns2np3 (sous couche à moitié remplie spin maximal) à ns2np4 sous
couche incomplète mais diminution du nombre de spin : déstabilisation => AE <0
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Exception des gaz rares


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Affinité Electronique
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La configuration électronique ns2np6 (gaz noble) sera considérée comme une référence de stabilité

= > les éléments chimiques auront un comportement chimique qui les conduit à cette configuration (règle
de l’octet) surtout valable dans cette seconde période où les e- d n’interviennent pas

Règle de l’ Octet: Au cours de leur transformation chimique, les atomes de numéro atomique Z
supérieurs ou égaux à 5 évoluent de façon à avoir huit électrons (un octet) sur leur couche externe.

C’est ce comportement que l’on retrouve dans la variation de l’AE (affinité électronique) et de IE
(énergie de première ionisation)
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Electronégativité :

C’est un concept lié à la formation d’une liaison chimique entre deux atomes A et B différents

L’AE et IE différent d’un atome à l’autre, dans la molécule AB les deux atomes n’ont pas la même aptitude
à attirer les électrons de la liaison (mise en commun de deux électrons)

L’electronégativité , noté χ, traduit la capacité d’un élément à attirer les électrons dans un doublet de liaison

Un élément attracteur est dit électronégatif et possède une valeur de χ élevée

Un élément donneur est dit électropositif et possède une valeur de χ faible


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Plusieurs méthodes ont été proposées pour déterminer cette grandeur

Il existe donc différentes échelles d’électronégativité

Echelle de Mulliken:

Il définit l’électronégativité comme la moyenne arithmétique de l’énergie de première ionisation et de


l’affinité électronique

χM (X) = 1/2 (IE(X)+ AE(X))

Comme IE et AE varient de manière similaire dans le tableau périodique on a facilement la variation de χM (X)

χM (X)
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Interprétation

On considère deux réactions compétitives

(1) A+ B -> A+ + B- ∆H1 = IE(A) -AE (B)

(2) A+ B -> A- + B+ ∆H2 = IE(B) -AE (A)

Si A est plus électronégatif que B, il attire le doublet et sera donc plus négatif et donc la
réaction aura lieu selon (2) ce qui suppose

∆H2 < ∆H1 c’est à dire IE(B) -AE (A) < IE(A) -AE (B) donc χB <χA

En fait plus χA -χB augmente plus la liaison est dissymétrique


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Electronégativité : Echelle de Pauling (la plus couramment utilisée par les chimistes)

Elle est basée sur les données thermodynamiques relatives aux énergies de liaison. Un coefficient c égal
à 4 ayant été attribué a l’atome le plus électronégatif, le Fluor, F.

Son modèle repose sur les énergies de dissociation DAB de la molécule hétéronucléaire AB, comparées à
celles (plus faibles) des molécules homonucléaires AA et BB, respectivement DAA et DBB

Dans l’échelle de Pauling, la différence d’électronégativité entre A et B , ∆χp = χp(A)-χp(B) est égale à

I χp(A)-χp(B) I= 0,102 [DAB-(DAA.DBB )1/2 ] 1/2 D en kJ./mol


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Evolution de l’électronégativité dans la classification (comme IE et AE)

La variation est la même quelquesoit l’échelle

Un élément de faible électronégativité aura tendance à former un cation : c’est le cas des métaux
Un élément de forte électronégativité aura tendance à former un anion : c’est le cas des non métaux

Dans la molécule AB si les électronégativités sont voisines, la liaison sera covalente (CH)
Dans la molécule AB si les électronégativités sont très différentes, la liaison sera ionique (NaCl)

Tout élément oxyde un élément d’électronégativité inférieure (C brûle dans l’oxygène)


Parenté diagonale : ressemblance des propriétés chimiques car même électronégativité (Li et Mg brulent à l’air)

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