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DE LOME
(FLESH)
FORMATIONS
DOCTORALES
1
Le Thème de notre recherche est : « L’évolution du concept de matière dans le passage de la
mécanique classique à la mécanique quantique. »
Après ma première inscription en année de thèse en mars 2013, je me suis lancé dans
la recherche documentaire sur la base d’une bibliographie provisoire arrêtée en commun
accord avec mon Directeur de thèse. J’ai continué cette activité de recherche jusqu’en juin
2014, soit sur une durée de 15 mois. Parmi les ouvrages lus, on peut citer quelques uns.
3
Loqueneux R., Histoire de la physique, Paris, PUF, 1987. (Idem)
Loqueneux R., Newton et la relativité, Paris, Editions Sociales, 1986.
Lucrèce, De la nature, Paris, Flammarion, 1964.
Maitte B., La lumière, Paris, Seuil, 1981. (Idem)
McCormack R., Pensées nocturnes d’un physicien classique, Paris, Londreys, 1986.
Meyerson E., Réel et déterminisme dans la physique quantique, Paris, Hermann, 1993.
Noël E. (sous la direction), La matière aujourd'hui, Paris, Seuil, 1981.
Ortoli S. et Pharabod J-P, Le Cantique des quantiques : le monde existe-t-il ?, Paris, La
Découverte, 1998.
Perrin J., Les atomes, Paris, PUF, 1970.
Pétroff Y. Les rayons X, De l’astrophysique à la nanophysique, Paris, Flammarion, 1998.
Planck M., Initiation à la physique, Paris, Flammarion, 1993.
Rival M., Les grandes expériences scientifiques, Paris, Seuil, 1996.
Romer A., La Découverte de l’atome, trad. J. Métadier, Payot, Paris, 1962.
Rolan C., Histoire mondiale des sciences, Paris, Seuil, 1988.
Segré E., Les physiciens classiques et leurs découvertes, Paris, Fayard, 1987.
Selleri F., Le Grand débat de la théorie quantique, Paris, Flammarion, 1986.
Séralini G-E., L'évolution de la matière, Paris, Pocket, 1994.
Valentin L., L'Univers mécanique, Paris, Kaléidoscope, 1995.
C’est sur la base de cette recherche documentaire que mon projet de recherche a été
revu et approfondi. La problématique qui en ressort est la suivante :
4
2. Problème et problématique
2. 1. Problème
La question de cette recherche porte sur la place de l’évolution du concept de matière dans
le passage de la mécanique classique à la mécanique quantique. Il s’agit de voir comment
l’évolution du concept de matière a pu discréditer la mécanique newtonienne et
l’électromagnétisme de Maxwell au point de les ramener au stade de mécanique classique
pour rendre ainsi possible l’avènement inédit et singulier de la mécanique quantique. En
d’autres termes, il est question de voir comment lire le passage de la mécanique
classique à la mécanique quantique à partir de l’évolution du concept de matière.
2.2 Problématique
Au vu de cette question centrale, des interrogations majeures se posent. Car pour lire
le passage de la mécanique classique à la mécanique quantique à partir du concept de matière,
un détour par ce qui caractérise la conception de la matière dans la mécanique classique
s’impose. La mécanique classique est l’ensemble des théories physiques admises jusqu’à la
fin du XIXe siècle. Elle est d’abord caractérisée par la mécanique newtonienne. La mécanique
newtonienne est la première expression d’une conception scientifique de la matière qui a
d’ailleurs exclusivement dominée les XVIIe et XVIIIe siècles. Elle est fondée sur
l’introduction des notions de masse, de force, d’inertie et de gravitation. C’est une théorie
corpusculaire qui explique le mouvement de la matière par l’interaction des masses de matière
qu’on appelle justement gravitation.
Mais il y a un autre type de mouvement qui n’est pas mouvement de la matière, mais
plutôt mouvement dans la matière. Ce nouveau type de mouvement s’observait déjà au XVIIe
siècle dans l’étude de certains phénomènes tels que la lumière. Newton avait assimilé ce
phénomène à un mouvement de la matière en le confinant dans une explication corpusculaire
contrairement à Huygens qui l’appréhendait comme un mouvement dans la matière. Cette
nouvelle approche de Huygens consacrait l’inauguration de l’approche typiquement
ondulatoire du mouvement. Néanmoins, une telle approche ne connut alors aucun succès. Or
si Newton, du fait de son prestige, avait fait triompher la théorie corpusculaire de la lumière
au XVIIe siècle en ombrageant la théorie ondulatoire de Huygens, le XIXe siècle allait plutôt
trancher en faveur d’une théorie ondulatoire de la lumière avec Thomas Young, Augustin
Fresnel et Fizeau. Cette théorie ondulatoire de la lumière fut définitivement admise en
optique. De surcroît, elle allait être renforcée par les découvertes de Faraday et de Maxwell
5
qui unifient l’électricité et le magnétisme et découvrirent que ces phénomènes sont également
des mouvements dans la matière : ce sont des ondes électromagnétiques, tout comme la
lumière. Aussi, les études des phénomènes de lumière, d’électricité et du magnétisme ont-ils
révélé les limites de la théorie corpusculaire : ils se sont émancipés de la mécanique
newtonienne pour se constituer en une nouvelle branche autonome appelée
électromagnétisme. Alors, comment se fait-il que la mécanique newtonienne, fondée sur
les notions de masse, de force, d’inertie et de gravitation, n’est pas parvenue à expliquer
l’ensemble des propriétés de la matière et du mouvement ? Ou alors comment
appréhender l’évolution du concept de matière dans le passage de la mécanique newtonienne
à l’électromagnétisme et comment expliquer ce passage d’une théorie physique à l’autre ?
Cette question, qui est le point d’entrée à la question principale, nous permettra de voir
les limites de la mécanique newtonienne à travers lesquelles se justifie la naissance de
l’électromagnétisme et de voir comment s’est opéré ce passage d’une physique à l’autre. Il
convient de noter que la mécanique newtonienne et l’électromagnétisme étaient les deux
théories physiques qui expliquaient l’ensemble des propriétés de la matière jusqu’au XIXe
siècle : l’une expliquait le mouvement de la matière (théorie corpusculaire) et l’autre
expliquait le mouvement dans la matière (théorie ondulatoire). Notons que ces explications
sont respectivement exclusives. Les deux théories s’excluaient mutuellement à travers la
dichotomie ondes-corpuscules. Bachelard souligne qu’ « Ainsi les deux images corpuscules et
ondes n’arrivent pas vraiment à se rejoindre. Elles ne sont claires que si elles sont isolées.1 »
Or à partir du XXe siècle, d’autres propriétés étranges de la matière ont été découvertes. Elles
se relèvent tantôt des approches ondulatoires, tantôt de celles corpusculaires. De ce fait, de
telles propriétés de la matière ne s’expliquent ni par la théorie corpusculaire de newtonienne
qui exclut toute approche ondulatoire, ni par la théorie ondulatoire de Maxwell qui exclut
toute approche corpusculaire.
D’où la nécessité d’un dépassement de l’approche exclusivement corpusculaire de la
mécanique newtonienne et de celle exclusivement ondulatoire de l’électromagnétisme de
Maxwell. Ces deux théories qu’on pensait naguère achevées, vont alors tomber en disgrâce et
être désignées par le terme de « mécanique classique ». Cela nous conduit à notre deuxième
interrogation : comment expliquer ces phénomènes qui sont tantôt mouvement de la
matière, tantôt mouvement dans la matière ? Ou encore, quels bouleversements, ces
1
G. Bachelard, Le nouvel esprit scientifique, Paris, PUF, 1978, p. 95.
6
nouvelles propriétés de la matière qui s’interprètent tantôt comme ondes, tantôt comme
corpuscules, vont-elles introduire en physique ?
Cette question nous permettra de voir pourquoi la mécanique newtonienne et
l’électromagnétisme ne pouvaient permettre d’expliquer ces nouvelles propriétés de la
matière. Ce sont plutôt deux nouvelles théories physiques qui les remplacent : la théorie de la
relativité et la mécanique quantique. A partir de cet instant, on pourra parler du passage de la
mécanique classique à la mécanique quantique. Il s’agira alors pour nous de nous demander
dans notre troisième interrogation : qu’est-ce qui est en œuvre dans le passage de la
mécanique classique à la mécanique quantique ? Cette troisième question nous permettra
de voir le rôle joué par le concept de matière dans ce passage d’une physique à l’autre.
Au vue d’une telle problématique, l’approche méthodologique adoptée est la suivante :
3. Approche méthodologique
Le concept de matière est au cœur des préoccupations philosophiques,
épistémologiques et scientifiques. Les réflexions épistémologiques sur ce concept le situe à
l’intérieur de la physique qui est toute entière une quête de la matière, son objet d’étude.
Divers auteurs, épistémologues, physiciens, historiens et/ou philosophes des sciences ont fait
de ce concept la préoccupation centrale de leur recherche. Les historiens des sciences mettent
l’accent sur les étapes chronologiques, sans se préoccuper de la question de savoir comment
on passe d’une étape à l’autre et quel sens recouvre ce passage. C’est l’histoire des sciences
des historiens, elle est évènementielle. Tandis que les scientifiques mettent l’accent sur ce
qu’ils font, sans s’interroger sur le sens et la portée de cette activité.
C’est précisément une telle interrogation qui fait la spécificité de l’épistémologie.
Comme le note Yaovi Akakpo, « L’épistémologie a pour objet, non pas le fait scientifique,
mais la science elle-même, ses méthodes, les contextes de son élaboration, ses aventures, ses
idées, ses effets.2 »
En effet, en épistémologie et en histoire et philosophie des sciences, il s’agit non
seulement de voir comment les concepts scientifiques changent de sens dans leur parcours
mais aussi le sens que ce changement instaure. C’est ainsi qu’il y a des auteurs comme Yoav
Ben-Dov qui, dans Invitation à la physique, exposent globalement l’histoire de la physique :
la matière, l’énergie, l’espace, le temps, la gravitation, le champ, la lumière, la mécanique
2
Y. Akakpo, La recherche en philosophie. De l’intuition du thème à la soutenance de la thèse, Paris,
L’Harmattan, 2012, p. 17.
7
newtonienne, la thermodynamique, l’électromagnétisme, la relativité, la mécanique quantique,
etc. Tel est aussi l’approche que l’on retrouve dans l’Histoire de la physique de Robert
Loqueneux, La quête de l’unité. Une aventure de la physique d’Etienne Klein, l’Histoire de la
physique moderne de Michel Biezunski, La lumière de Bernard Maitte. Néanmoins ces
auteurs ne se sont pas spécifiquement intéressés à la question de savoir comment comprendre
le passage de la mécanique classique à la mécanique quantique à partir du concept de matière.
Ils exposent plutôt l’ensemble des théories physiques.
Pour sa part, Koyré, en particulier dans Etudes d’histoire de la pensée scientifique, met
l’accent sur l’étude de la pensée scientifique et le processus de la naissance de la science
moderne ancré dans la jonction de la physique terrestre et de la physique céleste au XVIIe
siècle. Il montre comment on est passé du monde clos et hiérarchisé de la physique antique
grecque et de la pensée médiévale à l’univers infini de la pensée moderne. Koyré insiste sur la
rupture décisive opérée par Galilée : « la transition du « monde de l’à-peu-près à l’ « univers
de précision », l’élaboration de la notion et des techniques de mensuration exacte, la création
des instruments scientifiques qui ont rendu possible le passage de l’expérience qualitative à
l’expérimentation quantitative de la science classique (…) 3» Son intime conviction est que
« l’histoire de cette grande époque doit éclairer les périodes plus récentes (…)4 » En outre,
Koyré met l’accent sur l’apport des idées philosophiques, métaphysiques et religieuses dans
ce processus d’élaboration de la pensée scientifique.
Chez Bachelard également, la réflexion épistémologique ne met pas clairement au
centre des préoccupations le concept de matière. Dans Le nouvel esprit scientifique, son but
est plutôt de mettre en évidence la complexité qui caractérise la physique contemporaine,
domaine où les notions simples cartésiennes viennent à manquer de place. Bachelard
s’intéresse aux conditions psychologiques de la connaissance qu’il appréhende en termes
d’obstacles épistémologiques.
D’autres auteurs mettent exclusivement l’accent sur la mécanique quantique qu’ils
exposent avec brio : Sven Ortoli et Jean-Pierre Pharabod dans Le cantique des quantiques,
Etienne Klein dans La physique quantique, Michel Crozon dans L’univers des particules, etc.
Quant aux réflexions de Françoise Balibar, Jean Marc Lévy-Leblond et Roland Lehouq dans
Qu’est-ce que la matière ?, elles mettent l’accent sur le concept de matière, dont elles
cherchent à appréhender les changements et le sens que ces changements instaurent : « L’idée
de matière a connu des changements radicaux au cours des siècles, passant d’une notion
3
A. Koyré, Etude d’histoire de la pensée scientifique, Paris, Gallimard, 1973, p. 14.
4
A. Koyré, op. cit., p. 15.
8
commune vague à un concept élaborée. Un considérable effort fut nécessaire pour penser la
matière, en précisant des termes comme ceux de substance, de forme, de masse, d’atome ou
de vide. 5»
Les auteurs de Qu’est-ce que la matière ? exposent les différentes conceptions de la
matière depuis les présocratiques jusqu’à la physique du XXe siècle. Ils constatent d’entrée de
jeu qu’ « A la lumière de l’évolution du concept de matière nous découvrons que le travail
scientifique se caractérise non seulement par la maitrise d’un appareil technico-
mathématique mais surtout par le fait que « l’essentiel de son activité consiste à se déprendre
de catégories familières, à reformer son appareillage conceptuel pour mieux comprendre le
réel.6 »
Dans leur approche, Françoise Balibar, Jean Marc Lévy-Leblond et Roland Lehouq
analysent et exposent le concept de matière de la physique antique à la physique moderne,
chez Galilée et Newton. Puis ils passent au concept d’onde qu’ils opposent à celui de
corpuscule. Ils exposent également, de façon claire, la matière quantique, la matière relativiste
et enfin la matière en astrophysique, domaine de l’infiniment grand. Mais Françoise Balibar,
Jean Marc Lévy-Leblond et Roland Lehouq ne se sont spécifiquement préoccupés de la
question de savoir comment on est passé de la mécanique classique à la mécanique quantique
à partir du concept de matière.
Le présent travail tient précisément sa singularité du fait qu’il ne porte ni
exclusivement sur le concept de matière, ni exclusivement sur la mécanique classique et
encore moins exclusivement sur la mécanique quantique. Il s’agira plutôt pour nous de lire le
passage de la mécanique classique à la mécanique quantique à partir du concept de matière.
Cela nous conduira à voir comment la conception corpusculaire s’est imposée avec la
mécanique newtonienne dont les limites ont permis l’émergence de la théorie ondulatoire de
la lumière de Huygens avec Young, Fresnel et Fizeau. Nous verrons comment cette théorie
ondulatoire s’est définitivement imposée avec l’électromagnétisme de Maxwell. L’opposition
entre ondes et corpuscules dans les théories newtonienne et maxwellienne sera le maillon
faible de la mécanique du XIXe siècle à partir duquel l’évolution du concept de matière va
nous permettre de lire le passage à la mécanique quantique.
Nous appréhenderons ce passage d’un point de vue chronologique et logique. Car
l’idée de progrès scientifique fait que l’histoire des sciences est nécessairement rétrospective.
C’est ce qui fait dire à Yoav Ben-Dov que « Pour mieux comprendre la physique
5
F. Balibar, J. M. Lévy-Leblond et R. Lehouq, Qu'est-ce que la matière ?, Paris, Le Pommier, 2005.
6
F. Balibar, J. M. Lévy-Leblond et R. Lehouq, op. cit., p. 6.
9
d’aujourd’hui, et peut être celle de demain, il est nécessaire d’aborder ses théories dans une
perspective historique.7 » Pour sa part, Bachelard précise que « L'esprit scientifique...juge son
passé historique en le condamnant. Sa structure est la conscience de ses fautes historiques.»8
Nous nous inspirerons d’une telle démarche qui intègre le chronologique au logique. Mais il
ne s’agira pas pour nous de verser dans un récit évènementiel. Il s’agira plutôt de voir
comment le concept de matière change de sens et de contenu en passant d’une physique à
l’autre et comment il a rendu possible ce passage.
Les hypothèses de recherche qui découlent de la problématique ci-haut évoquée sont les
suivantes :
4. Hypothèses de recherche
Le travail à faire repose sur les hypothèses suivantes :
Hypothèse principale : Le passage de la mécanique classique à la mécanique
quantique se lit à partir du concept de matière compris comme domaine (au stade) de
l’infiniment petit, c’est-à-dire à l’échelle de l’atome où tout s’appréhende dans la dualité
ondes-corpuscules.
Hypothèse spécifique 1. -La théorie corpusculaire fondée sur l’introduction des
notions de masse, de force, d’inertie et de gravité permet d’expliquer le mouvement de la
matière, mais elle ne permet pas de rendre compte du mouvement dans la matière.
Hypothèse spécifique 2. Le mouvement dans la matière et le mouvement de la
matière s’explique par la dualité ondes-corpuscules comprise à la fois dans le sens de
l’irruption de la discontinuité dans le rayonnement continu des ondes et de la continuité
dans le mouvement discontinue des particules.
Hypothèse spécifique 3. Ce qui est en œuvre dans le passage de la mécanique
classique à la mécanique quantique, c’est le processus d’évanouissement de la matière
(c’est l’étude de la matière à l’échelle atomique et subatomique) exclusivement
appréhendé dans le cadre de la physique nucléaire et de celle des particules
élémentaires.
7
Y. Ben-Dov, Invitation à la physique, Paris, Seuil, 1995, p. 7.
8
G. Bachelard, Le nouvel esprit scientifique, Paris, PUF, 1978, p. 177.
10
5. Plan détaillé
Ce travail étant ainsi postulé, la position provisoire de la thèse est réorientée autour de
trois grandes parties que traverse d’un bout à l’autre l’évolution du concept de matière. Ainsi
articulé, ce plan détaillé nous permettra de lire le passage de la mécanique classique à la
mécanique quantique à partir du concept de matière. Il s’agit pour nous de montrer comment
cette évolution du concept de matière a déterminé le passage de la mécanique classique à la
mécanique quantique :
11
Chapitre II : Les limites de la théorie corpusculaire de la matière : du mouvement de la
matière au mouvement dans la matière, vers la naissance et le triomphe de la théorie
ondulatoire de l’électromagnétisme de Maxwell
L’étude de la lumière est appréhendée par Descartes et surtout Newton comme étant un
mouvement de la matière. Mais pour Huygens, il s’agissait plutôt d’un mouvement dans la
matière, c’est-à-dire d’un phénomène typiquement ondulatoire. En dépit de toutes les
objections, comme le remarque justement Etienne Klein, Huygens a « …longtemps gardé le
dernier mot : c’est une onde « à la ressemblance de celles que l’on voit se former dans l’eau
quand on y jette une pierre.9 » Sa théorie ondulatoire n’a pas pu s’imposer dans le contexte
des XVIIe et XVIIIe siècles marqués par l’hégémonie de la théorie corpusculaire. Mais au
XIXe siècle la théorie de Huygens a été réintroduite par Thomas Young qui relança la
polémique sur la véritable nature de la lumière : est-elle un mouvement de la matière comme
le soutenait avec éclats Newton ou un mouvement dans la matière comme le défendait sans
succès Huygens ? Des « expériences cruciales » faites par Fresnel et Fizeau indépendamment
l’un de l’autre, ont permis de trancher en faveur de la nature ondulatoire de la lumière à partir
de 1849. Ce fut le premier grand revers pour la théorie corpusculaire, au grand dam des
savants du XIXe siècle majoritairement newtoniens.
Le second échec de la théorie corpusculaire est venu de l’électricité et du magnétisme.
Les tentatives pour étudier ces phénomènes en termes de mécanique newtonienne ont échoué.
Car comme l’écrit Michel Biezunski, « L’électricité est mouvement, certes, mais ce n’est plus
là son trait dominant, c’est en terme de zone d’influence, de champ donc pour utiliser le
terme aujourd’hui consacré, qu’elle peut le mieux être décrite.10» C’est justement en
interprétant l’électricité en termes de zone d’influence que Faraday a pu renouveler la façon
de poser le problème : il le détache du cadre newtonien. Ce faisant, il introduit le concept de
champ qui sera central dans l’étude des propriétés de la matière.
Cependant, c’est à Maxwell que reviendra le mérite d’avoir unifié électricité et
magnétisme avec ses recherches qui culminent dans ce qu’on appelle les « équations de
Maxwell » où il formule l’expression mathématique des liens entre électricité et magnétisme.
Mais comme le note Bernard Maitte, pour y parvenir, Maxwell s’est également détacher du
cadre newtonien : « Il libère son esprit de la réduction qu’imposent les modèles, il rompt avec
9
E. Klein et M. Lachièze-Rey, La quête de l’unité. L’aventure de la physique moderne, Paris, Albin Michel,
1996, p. 86.
10
M. Biezunski, Histoire de la physique moderne, Paris, La Découverte, 1993, p. 55-56.
12
la tradition de vouloir décrire le monde en termes de mécanique. 11» Mais Maxwell ne se
limita pas à l’unification de l’électricité et du magnétisme. En partant de certaines
caractéristiques communes entre les ondes électromagnétiques et les ondes lumineuses, il
affirme « … qu’il nous est difficile de ne pas conclure que la lumière est constituée par des
ondes transversales traversant le même milieu qui produit les phénomènes électriques et
magnétiques.12 » Aussi, Maxwell rattacha-t-il toute l’optique qui étudie la lumière à sa
synthèse des phénomènes électriques et magnétiques. Comme le soutient Michel Biezunski,
« lumière, électricité et magnétisme se fondirent en une seule entité physique, le champ
électromagnétique, qui s’enrichit bientôt, des ondes radio, avec Hertz, puis de la radioactivité
gamma et des rayons X. 13» C’est sur ce processus de passage de la théorie corpusculaire à la
théorie ondulatoire que va s’appesantir le présent chapitre. Il vise à montrer comment des
nouvelles propriétés de la matière ont permis de relever les limites de la théorie corpusculaire.
Ce chapitre nous permettra de mettre en exergue la spécificité des ondes qui nous font passer
du mouvement de la matière au mouvement dans la matière :
(…) c’est donc le mouvement d’un état de la matière et non celui de la matière elle-même (…) elles
communiquent leur mouvement aux particules voisines ; de proche en proche, le mouvement vibratoire se
transmet, du centre d’ébranlement à la périphérie. L’onde est donc de l’énergie qui se propage par
l’intermédiaire de la matière. 14
La physique du XIXe siècle est donc fondée sur deux concepts centraux : ondes et
corpuscules. Or, ces deux concepts n’ont pas fait bon ménage dans la physique de cette
période : ils ont coexisté dans une dichotomie irréductible. Cette relation conflictuelle nous
conduit au troisième chapitre de notre travail.
11
B. Maitte, La lumière, Paris, Seuil, 1981, p. 256.
12
B. Maitte, op. cit., p. 261.
13
M. Biezunski, op. cit., p. 56.
14
B. Maitte, op. cit., p. 153.
13
décisive et détermine la ligne de démarcation infranchissable entre mécanique newtonienne et
électromagnétisme.
Dès lors, la dichotomie ou l’opposition entre ondes et corpuscules paraissait
indépassable en mécanique classique. La mécanique newtonienne explique exclusivement le
mouvement de la matière en se fondant sur le concept de corpuscule, tandis que
l’électromagnétisme explique exclusivement le mouvement dans la matière en utilisant le
concept d’onde. Or c’est justement de l’irréductibilité de l’opposition entre les deux concepts
que naîtra la difficulté insurmontable dans le cadre de la mécanique classique. Le présent
chapitre nous permettra de mettre en relief une telle opposition entre les deux théories qui
détermine d’ailleurs le dépassement de cette mécanique dans le cadre des théories quantiques.
C’est ce que remarque, à juste titre, Sven Ortoli :
Bien assise sur cette dichotomie, la physique dite « classique » (par opposition à ce qui deviendra la
physique « quantique ») fonctionnait à la satisfaction générale, à quelque rares détails près. Or, c’est
justement un de ces détails qui allait provoquer la première fissure dans le bel édifice de la physique
traditionnelle.15
Ces détails, ainsi que leur conséquence, qui est la naissance de la mécanique
quantique fondée sur la dualité ondes-corpuscules, feront l’objet de la deuxième partie de
notre thèse.
Deuxième partie : La mécanique quantique : la dualité ondes-corpuscules
La dualité ondes-corpuscules est le résultat de l’introduction de la discontinuité dans le
rayonnement continu des ondes électromagnétiques des grains d’énergie de Planck, aux grains
de lumière d’Einstein et aux orbites discrètes de Bohr. C’est Louis de Broglie qui a parlé de
cette dualité pour la première fois en 1923. Schrödinger fonde la mécanique ondulatoire sur la
base des travaux de de Broglie, tandis que Heisenberg part des orbites discrètes de Bohr et
fonde la mécanique matricielle. La synthèse de ces deux mécaniques a donné naissance à la
mécanique quantique en 1927.
Cette deuxième partie aborde donc la question de l’apparition de faits nouveaux non
explicables dans le cadre de la dichotomie ondes-corpuscules. Ce sont « les deux points noirs
de la physique » qui contrastent avec le sentiment quasiment unanime d’achèvement de la
physique à la fin du XIXe siècle. Ces problèmes sont relatifs à l’invariance de la vitesse de la
lumière et au problème du corps noir. C’est le problème du corps noir qui intéresse notre
travaille. Ce problème conduira Max Planck à introduire l’hypothèse de la discrétion ou de la
discontinuité dans la continuité qui caractérise le rayonnement des ondes électromagnétiques :
15
S. Ortoli et J-P. Pharabod, Le Cantique des quantiques. Le monde existe-t-il ?, Paris, La Découverte, 1984, p.
23.
14
les fameux quanta ou grains d’énergies. Cette hypothèse fera tâche d’huile chez Einstein et
Bohr. Cette partie a pour objectif d’analyser un tel processus qui a conduit à la dualité ondes-
corpuscules et à la naissance de la mécanique quantique :
Cette hypothèse d’Einstein a été prouvée par Robert Millikan en 1916 et par Arthur
Compton en 1923. Mais L’introduction de la discontinuité dans la continuité des ondes ne
s’est pas limitée à l’énergie et à la lumière. Elle a pu affecter le domaine de l’atome avec
16
B. Maitte, op. cit., p. 285-286.
15
Niels Bohr. Celui-ci est parti du modèle atomique de Rutherford dont il tentait d’éliminer les
contradictions. « Pour cela, écrivent Sven Ortoli et Jean-Pierre Pharabod, il introduit à son
tour la discontinuité au sein même de l’atome.17 » Ainsi, on se rend compte que des
phénomènes typiquement ondulatoires tels que le rayonnement de la chaleur, la lumière et
l’émission de lumière par les atomes ne peuvent être interprétés que dans un cadre
corpusculaire.
En conséquence, cette introduction de la discontinuité dans le rayonnement continu
des ondes électromagnétiques, de Planck à Bohr, en passant par Einstein, impose la nécessité
de dépasser la dichotomie ondes-corpuscules pour une dualité ondes-corpuscules. C’est dans
ce cadre que s’inscrivent la mécanique ondulatoire de Louis de Broglie et de Schrödinger et la
mécanique des matrices de Heisenberg. Ces théories consacrent le dépassement de la
dichotomie ondes-corpuscules et la naissance de la mécanique quantique. C’est à cette
évolution décisive que sera consacré le deuxième chapitre de cette deuxième partie.
Ainsi donc, d’une part, la nature corpusculaire de la lumière ne faisait plus aucun
doute et d’autre part, la nature ondulatoire de corpuscules tels que l’électron s’était
définitivement imposée. Mais si depuis Planck, Einstein et Bohr la mécanique classique ne
parvenait plus à rendre compte de certaines propriétés de la matière, il restait à formuler la
théorie générale qui puisse rendre compte de ces propriétés. C’est un tel objectif que se sont
fixé Schrödinger et Heisenberg. Pour ce faire, Schrödinger part de l’onde d’atome de de
17
S. Ortoli et J-P. Pharabod, op. cit., p. 29.
18
M. Rival, Les grandes expériences scientifiques, Paris, Seuil, 1996, p. 159.
16
Broglie, tandis que Heisenberg part des orbites discrètes de Bohr : « Ainsi, comme l’écrit
Robert Locqueneux, en quelques années, deux mécaniques sont élaborées de manière
indépendante : la mécanique ondulatoire résulte des travaux de de Broglie et de Schrödinger,
la mécanique quantique, des travaux de Bohr, Heisenberg et Dirac.19 » La synthèse de ces
deux théories consacre la naissance de la mécanique quantique dans le dépassement de la
dichotomie ondes-corpuscules. Cette nouvelle théorie est fondée sur des principes qui la
distinguent radicalement de la mécanique classique. Le troisième chapitre de cette deuxième
partie sera consacré à l’analyse de ces principes.
17
l’infiniment petit, c’est-à-dire à l’échelle de l’atome où tout s’appréhende dans la dualité
ondes-corpuscules. Ici, il s’agira de trouver les fondements scientifiques de cette hypothèse.
Pour ce faire, nous allons montrer comment la mécanique classique devient inefficace,
inopérante aux portes de l’atome. D’où l’obligation d’utiliser la mécanique quantique pour
appréhender les propriétés de la matière à l’échelle atomique. Nous verrons que cette nouvelle
théorie rompt avec le sens commun, la réalité quotidienne et les concepts auxquels nous a
habitué la mécanique classique. Comme le remarque justement Etienne Klein :
Refusant de prendre modèle sur la réalité telle qu’on la voit, elle fait son miel d’entités abstraites, mettant
du même coup en faillite les concepts familiers. Des notions apparemment indiscutables viennent à
manquer de sens aux portes de l’atome, contraignant le sens commun au dépôt de bilan ; des
idées évidentes au point de sembler refléter la pure logique se révèlent (…) sans grande portée théorique.
Décidément, nous voilà bien (…)21
21
E. Klein, La physique quantique, Paris, Flammarion, 1996, p. 12-13.
18
Les objets quantiques, eux, ne peuvent plus être considérés de la sorte. Ils ne sont pas des objets en soi
puisque leurs propriétés ne peuvent plus être définies antérieurement à l’observation. Cette dernière se
voit ainsi dotée d’un statut et d’un rôle qu’on ne lui connaissait pas en physique classique. Désormais, le
fait d’élaborer des énoncés sur les « particules elles-mêmes », en dehors de tout contexte expérimental,
devient affaire délicate. 22
En effet, seule une mesure permet de déterminer les propriétés d’une particule avec la
réduction du paquet d’ondes. Cela pose le problème de l’existence objective de la matière.
D’ailleurs, nous verrons avec Sven Ortoli et Jean-Pierre Pharabod que la mécanique quantique
va jusqu’à remettre en cause l’existence objective de l’espace et du temps. Ces remises en
cause ne sont que des conséquences de la réduction du paquet d’ondes et du problème de
mesure quantique. Ce sont ces problèmes de remise en cause de la réalité extérieure qui vont
conduire Einstein à émettre des réserves vis-à-vis de la mécanique quantique dont il était
pourtant l’un des pères fondateurs. Ces objections et bien d’autres difficultés de la mécanique
quantique feront l’objet de notre deuxième chapitre.
22
E. klein, op. cit., p. 58.
19
Broglie : « Je dois ressembler à une autruche qui sans cesse cache sa tête dans le sable pour
ne pas faire face aux méchants quanta.23 »
Mais l’histoire a donné tort au père de la relativité. Car non seulement l’expérience
d’Alain Aspect (conduite en 1982) a infirmé les hypothèses d’Einstein mais aussi la
mécanique quantique a connu des succès éclatants dans l’étude de l’infiniment petit.
L’élucidation de cette victoire de la mécanique quantique fera l’objet de notre dernier
chapitre.
Cette nouvelle méthode est à vrai dire aux antipodes de celles que connaissaient les
physiciens. Il ne s’agit plus de voir pour croire comme Saint Thomas et comme le voulaient
les physiciens jusqu’au début XXe siècle. Il s’agit plutôt de croire sans avoir vu, dit Michel
Crozon qui cite un passage de la bible, Jean 20, 29 : « Mais que veut dire voir une particule ?
Comment voir des objets tellement petits qu’ils échappent à la lumière visible ? La réponse,
paradoxale, est venue de la mécanique quantique : seules des particules peuvent éclairer
d’autres particules. 25»
A l’évidence, l’efficacité opératoire de la mécanique quantique est incontestable, de la
physique des particules à l’astrophysique en passant par l’électronique, la physique atomique,
comme le relève Etienne Klein. Nous verrons avec la physique nucléaire, comment la bombe
atomique est « (…) « une invention quantique », tant par sa base théorique que par la
23
E. klein, op. cit., p. 66.
24
M. Crozon, L'univers des particules, Paris, Seuil, 1999, p. 25.
25
M. Crozon, op. cit., p. 57.
20
personnalité de ses inventeurs.26 » Toutes les étapes de ce processus ont été réalisées dans le
cadre de la mécanique quantique : de la découverte du proton en 1920, à celle de la fission
nucléaire par Otto Hahn, Lise Meitner et Fritz Strassmann en 1938, en passant par les
découvertes du neutron en 1932 par James Chadwick et de la radioactivité par Irène Curie et
Frédéric Joliot-Curie en 1934. En parlant de la fission nucléaire, il convient de préciser que
cette découverte est le dernier jalon sur la piste menant à l’énergie nucléaire. Comme le note
Michel Biezunski :
Les forces agissant au sein d’un noyau d’uranium entre les protons font qu’ils se repoussent parce qu’ils
sont tous positifs. Le fait qu’un noyau d’uranium contienne 92 protons augmente cette force, la rendant
presque équivalente aux forces nucléaires à courte portée qui assurent la cohésion de l’atome. Il suffit
donc d’un apport d’énergie relativement faible pour « casser » le noyau en deux morceaux. Cette
« fission » s’accompagne de la libération d’une énergie considérable, dans une explosion spectaculaire.
Conscients de l’extrême importance de cette découverte, Meitner et Frisch la communiquèrent à Niels
Bohr qui se préparait à partir aux Etats-Unis pour un bref séjour.27
26
S. Ortoli et J-P. Pharabod, op. cit., p. 120.
27
M. Biezunski, Histoire de la physique moderne, Paris, La Découverte, 1993, p. 146-147.
28
S. Ortoli et J-P. Pharabod, op. cit. p. 122.
29
Y. Akakpo, L’horizon des sciences en Afrique, Bern, Peter Lang, 2009, p. 111.
21
d’expliquer le fait que certaines particules ont une masse et que d’autres n’en ont pas. Les
physiciens étaient à sa recherche depuis vers 1970. La mécanique quantique est entrain de
réussir là où la mécanique classique a échoué.
Mais le véritable défi auquel font face les physiciens à l’heure actuelle est celui de
l’unification de cette physique de l’infiniment petit et de celle de l’infiniment grand qui est la
théorie de la relativité d’Einstein. On se demande si on n’est pas dans une situation analogue à
celle du XVIIe siècle où il y avait la physique terrestre de Galilée d’une part et la physique
céleste de Kepler d’autre part. Newton, dans sa vaste synthèse a pu unifier ces deux physiques
dans une conception unitaire de la matière qu’explique la loi de la gravitation universelle.
Aujourd’hui encore, les physiciens travaillent pour parvenir à un pareil résultat en unifiant
mécanique quantique et théorie de la relativité. Peut-être qu’un autre génie de la trame de
Newton y parviendrait un jour.
Ce plan détaillé de notre travail, qui est aussi le plan de rédaction issu des recherches
documentaires, peut être résumé comme suit :
22
Chapitre III : La dichotomie ondes-corpuscules : les deux pôles contradictoires de la
mécanique classique
1.3.1. Spécificité et fondements théoriques du concept de corpuscule
1.3.2. Spécificité et fondements théorique du concept d’onde
1.3.3. La dichotomie irréductible : ondes ou corpuscules?
23
Chapitre I : Le problème d’interprétation de la mécanique quantique : la réduction du paquet
d’ondes ou le problème de mesure quantique
3.1.1. Le chat de Schrödinger et la réduction du paquet d’ondes ou le problème de
mesure quantique
3.1.2. Spécificité de la matière quantique : l’existence objective de la matière mise en
question
3.1.3. De la négation de l’existence objective de la matière à la négation de l’existence
objective de l’espace et du temps et à celle du monde extérieur : le problème de
l’interprétation en mécanique quantique
24
6. La recherche au stade actuel
Au mois de juin passé mon Directeur de thèse, après avoir demande l’état d’avancement de
mes recherches, m’a donné le feu vert pour commencer la deuxième phase de la recherche qui
est celle de la rédaction. Pour mener à bien cette rédaction, j’ai parachevé la révision critique
de mes notes de lectures et leur classement durant ce mois de juillet. Au stade actuel, je viens
d’entamer la rédaction de la première partie que je compte boucler en fin octobre, puis je
consacrerais les mois de novembre et décembre pour la rédaction de la deuxième partie et
ceux de janvier et février pour la rédaction de la troisième partie.
J’ai présenté l’état d’avancement de ces travaux à un atelier d’encadrement organisé par notre
Laboratoire ( le Laboratoire d’Histoire, de Philosophie et de Sociologie des Sciences et
Technologie) à l’attention des étudiants du Master et des Doctorants du 03 au 04 juin au CIC
de l’Université de Lomé. Cet atelier a été dirigé par le Professeur Yaovi AKAKPO, son
Assistant Mr Akué et un missionnaire venu spécialement de l’Université de Brazaville, le
Professeur Charles Bowao.
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