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Cahiers de Biologie Médicale Appliquée

Tome 3 : Médecine Nucléaire

3ème édition

Etienne Odimba B.F. Koshe

MD MTD-EPI MSc MPH DGS Ph.D

FFAS FCS-ECSA FWACS

Médecin Spécialiste Polyvalent

Agrégé des CHU de France

Professeur Emérite à la Faculté de Médecine

Université de Lubumbashi

Editions Tropic Sciences and Development

3ème Edition LUBUMBASHI 2015


Cours de Médecine Nucléaire/3ème Doctorat/UNILU/2015
Prof. Dr. ODIMBA B.F.K.//Professeur Emérite & Spécialiste Polyvalent

Du même auteur

1. Contribution à l’Etude des Tumeurs Carcinoïdes du Tube Digestif) ---Thèse de doctorat d’Etat
en Médecine, Faculté de Médecine d’Amiens (France), 264 PP ,Amiens 1974
2. Contribution à l’Etude de l’Obésité du Cadre Africain et de sa Famille. Mémoire de
spécialisation en Médecine Préventive, Hygiène et Santé Publique. Université Paris VI Pierre
et Marie Curie, Paris, 1977
3. Eléments de Pharmacologie à l’Usage des Etudiants en Médecine et des Médecins candidats
aux Spécialités. UNILU, Faculté de Médecine 1986, pp117
4. Eléments de Physiopathologie à l’Usage des Etudiants en Médecine et des Médecins candidats
aux Spécialités. UNILU, Faculté de Médecine 1986, pp245.
5. Guide de Médecine Légale : Loi, Doctrine et Jurisprudence Congolaises) ŔPresse
Universitaire de Lubumbashi, 244pp---Lubumbashi 1998
6. Education of Medical Doctors and Allied Professions Officers. Contribution to the Knowledge
and Comprehensive understanding of English and French Systems. Health Education, 1999.
244pp
7. La prise en charge des Urgences médico-chirurgicales et obstétricales dans le Wilaya du
Gorgol. Manuel édité avec le concours de l’OMS de Mauritanie, Kaedi, 2002, 154pp
8. La Maladie, ses origines et ses manifestations. Précis intégré de physiopathologie clinique.
1
Presses Universitaires de la RD du Congo, Université de Lubumbashi. Lubumbashi 2004.
455pp
9. Cahiers de Chirurgie, Volume 1 : Parois de l’Abdomen, Presses Universitaires de
Lubumbashi ; 2005 pp 240
10. Cahiers de Chirurgie, Volume 2 : Cavités Abdominale et Pelvienne, Presses Universitaires de
Lubumbashi ; 2005 pp239
11. Cahiers de chirurgie, Volume3 : Cavité buccale, glandes salivaires, Œsophage, estomac et
duodénum, Presses Universitaires de Lubumbashi, Lubumbashi, 2006
12. Cahiers de Chirurgie, Volume 4 : Tube digestif inférieur : Jéjunum, Iléon, Colon, Rectum,
Anus. Editions Tropic Sciences and Development. Lubumbashi, 2006
13. Cahiers de Chirurgie. Volume 5. Annexes du Tube digestif : Foie, voies biliaires. Pancréas et
voies pancréatiques. Rate. Editions Tropic Sciences and development. Lubumbashi, 2006
14. Cahiers de Chirurgie. Tome 2 Traumatologie, Volume 1 : Traumatologie Générale, Editions
Tropic Sciences and development. Lubumbashi, 2007
15. Cahiers de Chirurgie Tome 2 Traumatologie, Volume 2 : Traumatologie crâniocérébrale,
vertébro-médullaire et traumatologie des membres, Editions Tropic Sciences and
development. Lubumbashi, 2007
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16. Cahiers de Chirurgie Tome 3 Tête, Cou et Thorax, Volume 1 : Pathologie maxillo-faciale et
bucco-pharyngée, Editions Tropic Sciences and development. Lubumbashi, 2008
17. Cahiers de Chirurgie Tome 3 Tête, Cou et Thorax, Volume 2 : Pathologies du cou et du thorax
(cœur et vaisseaux exceptés), Editions Tropic Sciences and development. Lubumbashi, 2008
18. Cahiers de Chirurgie Tome 3 Tête, Cou et Thorax, Volume 3 : Cœur et Vaisseaux, Editions
Tropic Sciences and development. Lubumbashi, 2008
19. Cahiers de Biologie Médicale Appliquée, Tome 1: Imagerie médicale. Editions Tropic
Sciences and Development, Lubumbashi, 2006
20. Cahiers de Biologie Médicale Appliquée, Tome 2: Médecine Physique : Physiothérapie,
Radiothérapie et Médecine Aéronautique. Editions Tropic Sciences and Development,
Lubumbashi, 2009

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INTRODUCTION GENERALE

CADRE NOSOLOGIQUE

La médecine nucléaire spécialité médicale

La médecine du médicament et les spécialités médicales

La chirurgie et les spécialités chirurgicales

La médecine physique

La matière non ionisante: Physiothérapie et apparentées

La matière ionisante aux Rayons X: Radiothérapie

La matière ionisante aux Rayons non X: bêta, gamma: Médecine nucléaire

La médecine de l’altitude

 positive: La médecine aéronautique


 négative: La médecine sous-marine

DOMAINES ET CHAMPS D’ACTIONS 3

La médecine nucléaire couvre le champ d’une pratique médicale utilisant les ressources de la science
physique, ses machines et ses produits pour agir dans un but à la fois diagnostique et thérapeutique.

Dans les deux buts, une substance contenant un isotope radioactif ou radionucléide, se dirige vers un
tissu biologique ou un organe qu’elle reconnaît sélectivement. La radioactivité émise par ce
radionucléide sera alors mise à profit soit pour visualiser sa localisation (diagnostic), soit pour initier
la détérioration des cellules environnantes (thérapie).

L’expansion rapide du champ d’activité de cette spécialité est liée aux progrès d’un appareillage
utilisant les techniques de pointe en électronique et présentant en contrepartie un coût élevé des
équipements. Chaque service de Médecine Nucléaire regroupe donc deux types d’activités : une
activité diagnostique (exploration in vitro au laboratoire centrée sur les marqueurs et une exploration
in vivo d’imagerie fonctionnelle centrée sur l’utilisation des radioéléments artificiels en sources non
scellées) et une activité thérapeutique aussi centrée sur des radioéléments artificiels.
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Tableau I : Impact de la médecine nucléaire sur la maladie

Procédés Dépistage de la maladie Prévention de la maladie Traitement de la maladie


Scintigraphie Très fort Faible Moyen
Radiothérapie métabolique Faible Faible Très fort
Biologie fonctionnelle Très fort Fort Faible

MATIERE ET OBJECTIFS

Le contenu de ce volume a comme objectif de rendre le lecteur capable de situer la place de la


médecine nucléaire comme composante des soins de santé ; de définir les moyens utilisés par la
médecine nucléaire, notamment les isotopes et les équipements et techniques, de décrire les agents ou
principes physiques généralement utilisés pour le diagnostic et pour le traitement.

La matière de ce volume est de ce fait utile à l’étudiant en médecine du deuxième cycle mais aussi à
tout étudiant en sciences de la santé aussi bien qu’à tout médecin plus ou moins anciennement installé.
Elle est aussi profitable à tout responsable administratif d’un établissement des soins de santé.

Avec l’autorisation de ses responsables, nous avons illustré ce cours avec des images du département
de radiologie de l’UTH de Lusaka. 4
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CHAPITRE I : RADIOELEMENTS ET SERVICES DE MEDECINE NUCLEAIRE

1. Evolution des idées et services de Médecine Nucléaire

Sur le plan physique, la matière est constituée par des éléments. Certains de ces éléments sont dits
stables et d’autres instables. On reconnaît au physicien français Henri Becquerel, la découverte en
1896 des éléments dits instables qui se transforment spontanément en éléments stables en émettant un
rayonnement qui impressionne le film photographique. Il s’agit de la découverte de la radioactivité
naturelle. En 1934 Irène et Frédéric Joliot-Curie 1934 ont produit le premier radioélément artificiel, le
radioPhosphore 30.

Une nouvelle branche de la médecine a suivi la découverte de la radioactivité par Henri Becquerel. Il
s’agit de la Médecine Nucléaire qui correspond à une technique d’imagerie, non invasive, qui utilise
des produits radioactifs administrés au patient avant une visualisation au moyen d’un gamma caméra
du parcours du radioélément. Toutefois, cette technique ne doit pas exposer le patient à une
radioactivité trop importante et est donc d’autant plus intéressante qu’elle induit une instrumentation
spécifique et une recherche toute particulière.

Pour des nombreuses raisons, les radioéléments artificiels sont plus nombreux et plus utilisables que
les radioéléments naturels. Ils sont créés de plusieurs façons : irradiation dans des piles atomiques,
irradiation des accélérateurs de particules ou production à partir de précurseurs radioactifs. Les 5
radioéléments artificiels sont donc à la base de la Médecine Nucléaire. Ils entrent dans la fabrication
de produits utilisés dans des applications diagnostiques et thérapeutiques.

L’utilisation de sources radioactives artificielles ‘’non scellée’’ administrées chez l’homme est
réglementée pour limiter les risques liés aux radiations ionisantes et ceci à tous les niveaux : création
d’un service, son ouverture, la fabrication et la distribution des radioéléments. Ainsi, en France, cette
réglementation se fait de la façon suivante : la création d’un service de Médecine Nucléaire dépend
d’une autorisation de la Direction Générale de la Santé. L’ouverture est soumise à l’accréditation de
l’Office de Protection des Radiations Ionisantes (OPRI). La fabrication et la distribution des
radioéléments artificiels sont réglementée par la Commission Interministérielle des Radioéléments
Artificiels (CIREA) qui dépend du cabinet du premier ministre. Par exemple, le Service de Médecine
Nucléaire du Centre René HUGUENIN est spécialisé en Cancérologie mais peut réaliser les examens
non liés à la cancérologie. Une organisation similaire existe dans tous les pays pour la création et
l’ouverture d’un centre nucléaire ainsi que pour la production des radioéléments.
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2. Les radioéléments, produits radio pharmaceutiques et traceurs


2.1. Généralités

L’élément radioactif, naturel ou artificiel, passe d’un état instable à état stable par désintégration de
son noyau, directement ou par étapes de filiation. Cette transition d’un état instable vers un état stable
s’accompagne de l’émission de rayonnements ionisants caractéristiques qui permettent d’identifier le
radioélément émetteur. L’émission gamma γ qui est une émission de photons peut être détectée à
distance. L’émission bêta β qui est une émission d’électrons est absorbée sur place. Elle sert pour des
mesures directes d’échantillons biologiques et en application thérapeutique.

La radioactivité d’un élément diminue à tout instant selon un taux constant et propre à chaque radio-
isotope, selon une loi générale de décroissance exponentielle. On la définit par la période physique qui
est le temps au bout duquel la radioactivité est réduite de moitié.

Le terme radio traceur retransmet à la fois la notion de très faibles quantités de matière (traces) mise
en œuvre et l’avantage permettant de suivre (à trace) la distribution de la molécule dans l’organisme.
Le choix du radionucléide (basé sur la nature du rayonnement émis, de ses propriétés physiques,
énergie et période, et de ses propriétés chimiques) définira le mode d’utilisation de cette molécule, dite
radio pharmaceutique.

Les produits administrés en Médecine Nucléaire sont en général appelés radio pharmaceutiques. Ce 6
sont des médicaments radioactifs dont la qualité est contrôlée par un radio-pharmacien. En usage
diagnostique, ils sont utilisés comme traceurs radioactifs alors que pour l’usage thérapeutique, ils sont
utilisés pour leur propriété de concentration sur l’organe ou la tumeur à traiter.

Selon Shard PF, les caractéristiques d’un radiopharmaceutique idéal sont : Une période physique égal
au temps du test ; Emission pure du rayonnement gamma non chargée d’autre particule ; Une
limitation de l’énergie du rayonnement gamma entre 50 et 300 keV ; Ne incorporation au vecteur qui
n’altère pas le comportement de celui-ci ; Une disponibilité permanente au lieu de son utilisation ; Une
affinité sélective avec l’organe à examiner ou à traiter ; Une élimination de l’organisme coïncidant
avec la fin de l’examen et enfin Une préparation et une manipulation facile.

L’intérêt de l’isotope radioactif d’un élément déterminé est de présenter les mêmes propriétés
chimiques que celui-ci, mais d’émettre des rayonnements du fait du caractère instable de son noyau.
99m 201
Les principaux radioéléments utilisés en pratique sont le Tc (technétium 99 métastable), le Tl
67
(thallium 201), le Ga (gallium 67), le 111
In (indium 111), l’iode etc., et plus récemment en routine
clinique, le 18F (le Fluor 18). C’est cependant le 99m
Tc , élément artificiel, fils du 99Mo (molybdène
99), qui présente les meilleures caractéristiques pour l'utilisation en médecine : période physique
courte (6 h), émission gamma unique (140 KeV) et les propriétés chimiques idéales pour de nombreux
marquages. Actuellement, c’est le 18
F (fluor 18) qui représente l’élément phare de la spécialité
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(période physique de 2 h). Il fait partie d’un ensemble de radioéléments intéressants car issus de
cyclotron, avec une période physique très courte (quelques secondes à très peu d’heures). Ce sont : le
15
O (oxygène 15), le 11C (carbone 11), 13
N (azote 13), 18
F (fluor 18), pour les petits éléments et
quelques isotopes émetteurs bêta+ d’éléments encore légers. Issus de réactions nucléaires dans un
cyclotron médical, ils sont utilisés après substitution à leur isotope stable de molécules physiologiques
telles que CO2, H20. NH3, mais aussi d’autres métabolites importants dans l’organisme comme les
hormones, les médiateurs cellulaires et leurs précurseurs et bien d’autres supports du métabolisme.

Si presque tous sont encore utilisés en recherches fondamentale et appliquée, on commence dans les
services de médecine nucléaire le 18F associé au glucose, dans le FDG. Véritable témoin quantitatif de
la consommation en sucre des cellules vivantes, il a une utilisation quotidienne (ou presque) dans une
seule application autorisée, la cancérologie, avec des détecteurs appropriés et connus sous le nom en
anglais de PET-Scan. Il est bien sûr utile dans d’autres applications. Il est émetteur bêta +, ou émetteur
de positon et donc représente un tout autre domaine de la médecine nucléaire « classique » comme elle
a été présentée précédemment.

L’augmentation des autorisations et des implantations de ces matériels actuellement rend compte du
dynamisme et de l’ouverture de la spécialité vers toutes les applications des explorations
fonctionnelles de l’homme.
7
2.2. Classifications

Plusieurs appellations servent à désigner les radioéléments utilisés : traceur, isotope radioactif,
radionucléide, radio-isotope, radio-conjugué, radio-pharmaceutique. Le traceur est dans les cas
simples, un isotope radioactif de l’élément étudié comme l’iode-131 en pathologie thyroïdienne ; le
plus souvent, le radio-isotope est fixé sur une molécule ou vecteur dont on connaît le métabolisme. Le
nouveau composé est appelé radio-conjugué.

Le vecteur peut être une molécule simple, un médicament, une cellule de l'organisme, une hormone ou
un anticorps, une molécule dont la forme physique a été modifiée pour devenir un colloïde, un
ensemble de micro ou macro agrégats ou un gaz (étude ganglionnaire, scintigraphies pulmonaires).

Le choix des radio-isotopes est effectué en fonction de la nature du vecteur et avec comme principale
préoccupation, la limitation de la dose d’irradiation. Les radioéléments choisis ont une période courte.
Le principal est le Technétium 99m qui émet un rayonnement gamma pur, avec une énergie modérée
de 140 keV et une période physique de 6 heures. Il est disponible en permanence dans le service via un
générateur producteur.
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2.2.1. Les radioéléments à l’état simple ou utilisés prêts à l’emploi

Le technétium 99m sous forme de pertechnétate de sodium pour l'exploration de la glande thyroïde et
la réalisation des composés marqués.

Fig 1 : Photo d’un générateur de Technétium

L’iode 131 ou l’iode 123 sous forme d’iodure de sodium, en solution ou en capsule pour l’exploration
de la glande thyroïde.

Le gallium 67 sous forme de citrate: Recherche de foyers infectieux ou le bilan des lymphomes. Il
8
mime le métabolisme du fer. Utile pour imager la fonction de la moelle osseuse et pour la recherche de
certaines infections, de lymphomes et de certaines tumeurs.

Le thallium 201 sous forme de chlorure pour l’exploration du myocarde. ( Tl201). Cet atome possède
des propriétés chimiques similaires à celles du potassium. Absorbé par les cellules via la pompe
Na+K+-ATPase, il se distribuera en fonction de la perfusion sanguine régionale. Longtemps utilisé,
notamment pour évaluer la perfusion sanguine myocardique, il tend à être délaissé au profit des
marqueurs lipophiliques technétiés. En effet, ses propriétés physiques sont moins qu’idéales: l’énergie
de ses photons gamma est faible. Les images obtenues sont sujettes à la dégradation causée par
l’atténuation et la diffusion. De plus, la dose qu'il est possible d'administrer est limitée en raison de
l'abondance relativement importante de radiations non pénétrantes, auxquelles il convier de limiter
l’exposition des patients.

Le Fluor 18 sous forme de Désoxyfluoroglucose pour la réalisation de PET-Scan.

Le strontium 89 sous forme de chlorure pour le traitement des métastases osseuse douloureuses.

Le samarium 153 sous forme de phosphonate (EDTMP) pour le traitement des métastases osseuse
douloureuses.
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2.2.2. Les radioéléments utilisés pour marquage

Le technétium 99m sous forme de pertechnétate de sodium, 99% des produits en routine. Le
technétium 99 métastable est le radio-isotope le plus utile en imagerie médicale nucléaire. Ses
caractéristiques physiques sont presque idéales pour cette fin: la demi-vie de 6 heures est assez longue
pour permettre de suivre les processus physiologiques d'intérêt, mais assez courte pour limiter
l'irradiation inutile.

L'énergie du photon gamma, 140 keV (Document Médecine Nucléaire), est idéale puisque assez
énergétique pour traverser les tissus vivants, mais assez faible pour pouvoir être détectée
commodément: elle peut être interceptée efficacement par un cristal d'iodure de sodium dont
l'épaisseur typique sera de l'ordre de 10 à 15 mm.

L'abondance de photon gamma est grande, environ 98% des désintégrations. Peu de particules non
pénétrantes sont émises, favorisant ainsi une plus faible déposition d'énergie dans les tissus vivants.

Le technétium est habituellement obtenu sous forme de pertechnétate sodique: NaTcO4. Il peut être
utilisé sous cette forme pour ses propriétés anioniques. Sous cette forme, en effet, son comportement
biologique mimera celui des anions Cl- ou encore I-. Ainsi, on pourra par exemple faire des recherches
des diverticules de Meckel ou encore imager la glande thyroïde.
9
Cependant, son principal usage se fera comme marqueur de molécules biologiquement actives. En
liant un atome de Tc99m :

 à divers phosphates ou phosphonates, on pourra imager le métabolisme osseux


 à certains chélateurs tel le DTPA (acide diéthylène-triamino-pentacétique), on imagera la
fonction rénale. Le même DTPA, sous forme d'aérosol sera inhalé pour cartographier la
ventilation pulmonaire
 à des macro-agrégats d'albumine qui permettront d'imager la perfusion pulmonaire
 à l'acide diamino-acétique ou ses dérivés, on imagera la fonction hépatobiliaire
 à des colloïdes divers, habituellement de soufre, pour cartographier la distribution des cellules
hépatiques de Kupffer
 aux globules rouges du patient, pour rechercher des hémangiomes ou des saignements
digestifs
 à certaines molécules lipophiles tel le MIBI ou le Teboroxime, pour cartographier la perfusion
sanguine régionale; utile notamment pour l'évaluation de l'ischémie myocardique ou la
recherche de certaines tumeurs.

L’indium 111 sous forme de chlorure. (In111m ) : Le DTPA marqué à l'indium peut être injecté dans
l'espace sous-arachnoïdien, par ponction lombaire, afin d'imager la production, la migration et la
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réabsorption du LCR. On peut aussi marquer le DTPA à l'indium ou au technétium joint aux globules
blancs (in vitro) du patient dans un cas de recherche d'infection (plus efficace que le gallium).

L’iode 131, l’iode 125 et l’iode 123 sous forme d’iodure de sodium en solution, pour l'étude de
nouvelles molécules en recherche. L'iode naturel (127I) est consommé par l'organisme pour synthétiser
les hormones thyroïdiennes, garant de notre équilibre métabolique. Il est facile d’imaginer les
avantages que l’on a d’utiliser un des isotopes radioactifs de cet élément pour explorer le corps
humain. Il existe plusieurs isotopes de l'iode utilisables en médecine nucléaire: 123, 125 et 131. Tous
sont émetteurs de rayonnement gamma, mais ils ne sont pas utilisés de la même façon

I131 : L'iode 131 est émetteur gamma, mais aussi bêta. La période physique de 8 jours et l'émission bêta
le rendent très favorable à une utilisation thérapeutique. Son rayonnement gamma très énergétique à
365 KeV fait que l’on peut le choisir pour certaines applications d'imagerie, associé à un vecteur
métabolisé lentement par certains organes (la surrénale, par exemple). Cet élément montre bien que les
avantages et les contraintes qui décident du choix des radioéléments et de leurs vecteurs. Il y a d’abord
leur tolérance dans le corps humain : ils sont non toxiques, le reflet d'un métabolisme ou au moins,
passifs et éliminés sans autre interaction physiologique. Ils doivent de plus être émetteurs gamma, purs
si possible et avoir une demi-vie courte, de l'ordre de quelques heures à quelques jours. Ses radiations
riches en particules beta et sa demi-vie relativement longue de 8,02 jours en font un agent
thérapeutique, un élément plus propice au traitement qu’à l’imagerie: on l’utilisera pour l’ablation de 10
nodules thyroïdiens hyperactifs, pour le traitement de certaines formes d'hyperthyroïdie, par exemple
la maladie de Graves-Basedow ou la maladie de Plummer, ou pour la recherche et l'ablation de
métastases de carcinomes thyroïdiens bien différenciés (papillaires ou vésiculaires).

I123 : Isotope de l'iode utilisé pour étudier le métabolisme thyroïdien. Ses radiations riches en photons
gamma et sa demi-vie de 13 heures en font un agent bien adapté à l'imagerie. L'iode 123 émet un
rayonnement gamma de 159 KeV, entres autres, très favorable à la détection, et a une période
physique courte, de 13 heures. Il sera donc privilégié pour l'imagerie, malgré son coût élevé, lié à sa
production par cyclotron.

I125 : L'iode 125 émet un rayonnement de basse énergie (30 KeV) et a une période physique longue
(deux mois) ; il ne sera utilisé que pour la biologie.

2.2.3. Les vecteurs à marquer par un radioélément :


 perrhénate de potassium pour exploration du système réticuloendothélial.
 sérum albumine humaine pour explorations cardiaques et vasculaires.
 microsphères d’albumine humaine pour explorations pulmonaires.
 DTPA pour explorations rénales.
 macro agrégats d’albumine humaine pour explorations pulmonaires.
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 pyrophosphates pour le marquage in vitro des hématies pour explorations spléniques,


vasculaires et détermination du volume globulaire.
 sulfure de rhénium pour exploration du système lymphatique.
 phytates de sodium pour explorations hépatiques.
 hydroxyméthylène diphosphonates pour explorations squelettiques.
 oxydronate pour explorations squelettiques
 Oncoscint CR103, anticorps monoclonal murin anti-TAG72 (satumomab pendetide), pour
explorations du cancer colo-rectal et de l’ovaire.
 Technescan MAG3 (mercapto-acétyl-tri-glycine), tiatide pour explorations rénales
fonctionnelles.
 fragments d’anticorps monoclonaux anti-CEA (arcitumomab), pour explorations des cancers
colorectaux.
 SestaMIBI pour l’exploration du myocarde, des tumeurs mammaires et des glandes
parathyroïdes.
 anticorps monoclonal murin anti-mucine, pour explorations du cancer colo-rectal et du cancer
de l'ovaire.
2.2.4. Radioconjugués (élément radioactif + vecteur) prêts à l’emploi :
o MétaIodoBenzylGuanidinine marquée à l’iode 123 ou 131 en diagnostic et traitement.
o Octréotide marqué par du chlorure d’indium 111 11

Fig. 2 : Représentation d’un Radio-conjugué : Radionucléide + vecteur


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CHAPITRE II : LES APPAREILS UTILISES EN MEDECINE NUCLEAIRE POUR


L’IMAGE

1. Gamma-Caméra ou Caméra à scintillation

Fig. 3 : Caméra à scintillation base

La Médecine Nucléaire est fondée sur la détection externe des rayonnements ou photons gamma (γ)
par des détecteurs à scintillation. Chaque photon γ émis va être transformé en électron par interaction
avec le cristal du détecteur. Cet électron est localisé par une électronique couplée au détecteur et 12
enregistré par un ordinateur d’imagerie. La réalisation d’une image se fait par accumulation des
informations détectées pendant un temps défini. L’image de la radioactivité d’un organe, détectée par
scintillation est la scintigraphie. Elle permet des études morphologiques et fonctionnelles non
accessibles aux examens radiologiques standards.

L’appareil de base est la caméra à scintillation (gamma-caméra). Elle est fixe ou mobile des rails et
équipée d’un ou plusieurs détecteurs à grand champ rectangulaire de 45 à 60 cm. Il est constitué d’un
grand détecteur devant lequel le patient est positionné. Certaines gamma-caméras comprennent deux
détecteurs qui permettent des prises simultanées améliorant la capacité de l’image sous deux vues
différentes. L’image est la photographie d’une somme de points lumineux localisant instantanément
sur un écran chaque scintillation détectée par un dispositif électronique complexe.
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Fig. 4 : Caméra à scintillation (plus élaborée)

Le détecteur et le collimateur/PMTs

Les détecteurs utilisés actuellement fonctionnent toujours sur le principe de la caméra décrite par
Angers en 1952. Pendant que le collimateur modifie le flux des rayons gamma pour créer l’image.
C’est le détecteur système qui transforme le rayonnement gamma sous une forme qui permet la
production de l’image. Ce procédé se réalise en deux phases. D’abord, les rayons gamma sont
convertis en lumière visible grâce à la scintillation d’un cristal. Ensuite, ces scintillations sont
13
transformées en signaux électriques par les PMTs (Photomultiplier tubes).

Matériel de base: (Anger 1952): Patient positionné devant 2 éléments: collimateur et un détecteur

Collimateur: modifie le flux du RY G (rayon gamma)

Détecteur: transforme le RY en image:

1/RY G>lumière grâce à un cristal

2/scintillations>signaux électriques par PMT (photo -multiplier tubes)

Tableau II : Caractéristiques du collimateur affectant la résolution et la sensibilité

Caractéristiques Résolution Sensibilité


Dimension du trou altère augmente
Augmentation de nombre de trous sans changement augmente
Longueur du trou améliore décroît
Epaisseur septale sans changement décroît
Distance objet/collimateur altère sans changement
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Tableau III : Caractéristiques désirables pour une bonne scintillation du cristal

Une haute efficacité de stoppage des rayons gamma

Un stoppage sans altération

Une grande conversion de l’énergie des rayons gamma à la lumière

Une longueur d’onde de la lumière correspondant à la réponse des tubes amplificateurs


photographiques (PMTs)

Un cristal transparent à la lumière émise

Un cristal robuste mécaniquement

La distance de la scintillation devrait être courte

Tableau IV : Facteurs affectant la linéarité et la résolution

Facteurs Linéarité Résolution


Augmentation de l’épaisseur du cristal dégrade dégrade
14
Augmentation du nombre de PMTs améliore dégrade
Augmentation de la taille de photocathode dégrade améliore
Amélioration de l’efficience/conversion du cristal sans changement améliore
Amélioration de l’efficience/conversion PMT Sans changement améliore
Augmentation de l’épaisseur de guide lumière améliore dégrade
Usage d’un haut voltage des rayons gamma sans changement améliore

Le meilleur détecteur est un monocristal d’iodure de sodium activé au thallium, de grande taille. Il lui
est adjoint un collimateur, adapté à l’énergie du rayonnement gamma et au type d’imagerie à réaliser
qui a pour effet d’éliminer les photons issus de la diffusion Compton. Du fait d’une grande variété
d’acquisitions, il existe un grand nombre de collimateurs, tel un appareil photographique et ses
différents objectifs. Les photons reçus par le cristal constituent une image qui est une projection plane
de la radioactivité située en regard (dans le patient). Chaque photon voit son énergie absorbée,
transformée en photons d’énergie lumineuse, eux-mêmes convertis en un faisceau d’électrons (énergie
électrique qui constitue le signal) par les photomultiplicateurs (PM) placés contre le cristal. Le
système est conçu pour restituer dans ses coordonnées et en intensité le nombre de photons issus de
l’organe ainsi imagé. La scintigraphie est donc le document réalisé, avec ou sans numérisation.
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L’ensemble des données est cependant transféré maintenant à un ordinateur qui traite les données de
façon quasi instantanée.

En résumé, la forme simple d’une caméra à scintillation présente :

 Un collimateur assure la sélection géométrique des photons gamma émis par la source et
définit le champ de vision de la caméra
 Un cristal scintillant de NaI(Tl) de numéro atomique élevé qui transforme l'énergie du photon
gamma en énergie lumineuse
 Un réseau de tubes photomultiplicateur optiquement couplés au cristal (avec ou sans guide de
lumière) qui mesurent la quantité de lumière produite
 Une matrice de résistances (ou de lignes à retard) pour la détermination des coordonnées et de
l'énergie totale déposée dans le cristal
 Un circuit de normalisation des impulsions électriques
 Un dispositif de visualisation des évènements

15

Fig. 5 : Gamma Caméra : Schéma de fonctionnement

Fig. 6 : Gamma caméra : détails de fonctionnement


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2. Les Améliorations de l’appareil de base

La caméra à scintillations a bénéficié des performances techniques des scanners radiologiques et ceux-
ci ont gagné dans le traitement des images grâce aux conceptions des logiciels de la médecine
nucléaire. Les systèmes de détection actuels sont complétés par des innovations technologiques :
numérisation PM par PM, correction d’atténuation, angulation variable, multidétecteurs, amélioration
de la résolution, etc. La caméra de type Anger a cependant été conçue dès le début pour la détection de
99m
Tc, qui est apparu comme elle au début des années 1960. Elle arrive maintenant aux limites de
l’utilisation de ses performances.

Une nouvelle génération de gamma caméra est actuellement proposée, basée sur l’utilisation des semi-
conducteurs. C’est en fait une nouvelle structure de détection qui a peu de chose en commun avec la
caméra d’Angers. Elle est conçue sur le principe d’une structure de caméra à pixels, c’est-à-dire une
matrice de détecteurs indépendants, chaque détecteur représentant un point de l’image. De cette façon,
chaque détecteur est relié à une voie électronique qui traite le signal issu de l’interaction d’un photon
gamma et peut en mesurer l’énergie. La matrice du détecteur peut être réalisée par l’association de
petits cubes élémentaires de CdTe. D’autres sortes de détecteurs sont aussi à l’essai ou en
développement chez différents constructeurs proposant des cristaux de CdZnTe, de LSO, de BGO et
ce qui laisse ouverte la succession du gamma caméra classique.
16
Les gammas caméras ont été progressivement améliorés pour conduire aux applications cliniques.
Elles sont actuellement numérisées, dotées de système d’acquisition tomographique et leurs logiciels
sont particulièrement performants.

Fig. 7 : Projections d’un objet par deux systèmes


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Fig.8 : Reconstruction de l’objet par rétroprojection

17

Fig. 9 : Projections et Rétroprojection

Les caméras à positons (PET-Scan : Positon Emission Tomography Scan) apportent sur le marché
des conceptions et des performances nouvelles. Les caméras à positons présentent la caractéristique de
détecter les photons d’énergie 511 keV, issus de l’annihilation du positon avec un électron. Il n’est pas
nécessaire d’avoir un collimateur du fait d’une énergie unique, mais la valeur élevée de cette énergie
demande une conception différente de la détection. Ce sont donc les semi-conducteurs qui sont
utilisés, des détecteurs élémentaires associés sur une couronne, et une détection en stricte coïncidence.
Il existe deux grandes familles de caméra à positons : celles qui sont dédiées PET, et celles qui
associent une autre technique d’imagerie, scanner X ou IRM, permettant la fusion des images. Ceci
permet d’associer l’imagerie anatomique radiologique avec l’imagerie fonctionnelle de la médecine
nucléaire sur un même document. Ce sont ces PET-Scan qui préfigurent les machines d’imagerie
médicale de demain, et même d’aujourd’hui puisqu’elles représentent la quasi-totalité des ventes
actuelles dans ce domaine.
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Le single-photon-computed tomography (SPECT) a été bien décrit par Gemell et Staff. Son principe
consiste à acquérir l’image par différents artifices et à reconstruire l’image définitive grâce à d’autres
artifices utilisant filtres, correction de l’agglutination des photons (scattering) et collimation.

Choix des autres astuces dans la réalisation de SPECT

Pour l’acquisition

 Choix de la taille de matrice de l’image ;


 Choix des variations angulaires de 180 ou 360 degrés ;
 Collimation ;
 Variation du temps d’acquisition ;
 Correction de l’uniformité ;
 Correction de centre de rotation.

Pour la reconstruction

o Usage des filters


o Atténuation ou non de la correction
o Méthodes de la correction de l’atténuation
18

Fig. 10: Single photon emission computed tomography


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Fig. 11: Single photon emission computed tomography: Vue des collimateurs

19

Fig. 12: Single photon emission computed tomography: Tête appareil

Fig. 13: Single photon emission computed tomography: appareil d’effort, Vue latérale
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Fig. 14 : Single photon emission computed tomography: appareil d’effort: vue postérieure

20

Fig. 15: Single photon emission computed tomography: support “malade”

Fig. 16: Single photon emission computed tomography: cables de connection


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Fig. 17: Single photon emission computed tomography: cabine de commande

3. Formation de base de l’image en Médecine Nucléaire et fonctionnement

La Médecine Nucléaire est l’étude du comportement tissulaire ou des fonctionnalités d’un organe du
patient par injection ou ingestion d’une molécule marquée par une substance radioactive. On effectue
ainsi une image fonctionnelle en suivant le produit radioactif. (Ex : scintigraphie osseuse : injection de
21
Technétium métastable se fixant sur l’os).

Le produit radioactif étant admis au patient, on utilise ainsi le patient comme émetteur de rayonnement
pour en faire l’imagerie. L’image en Médecine Nucléaire est de très mauvaise qualité par rapport à
l’imagerie scanner ou IRM mais elle a ses avantages. Le radionucléide émet des rayonnements γ ou β
qui peut être détecté par des scintillateurs. On utilise ainsi des caméras à scintillation pour produire
99m
une image. Le radionucléide le plus utilisé est le Tc (Technétium 99 métastable-radioactive)
d’énergie 140 keV de période 6,02 heures. Pour détecter ces photons, on utilise un scintillateur et de
photomultiplicateurs.

La caméra à scintillation est un dispositif qui fournit une image de la distribution d’un
radiopharmaceutique préalablement administré au patient et métabolisé. Cette image fonctionnelle est
obtenue grâce à l’association de différents éléments qui contribuent chacun à la formation de l’image
scintigraphique. On distingue le collimateur, le cristal scintillant de NaI (Tl) de grande dimension,
l’ensemble des tubes photomultiplicateurs, le dispositif de localisation des événements (matrice de
résistances ou de lignes à retard), un ou plusieurs processeurs de traitement temps réel des corrections,
le ou les processeurs d’acquisition, de traitement et d’archivage des images.
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Lorsqu’un photon gamma atteint le cristal, il peut :

 Soit être absorbé par effet photoélectrique et donc céder la totalité de son énergie au milieu,
c’est le cas le plus favorable pour la formation de l’image ;
 Soit subir une ou plusieurs diffusions Compton qui ne seront pas prises en compte par la
chaîne spectrométrique de la caméra. Cette discrimination en énergie est réalisée à partir des
signaux électriques fournis par le circuit de localisation des événements (X+, X-, Y+, Y-),
dont la somme représente l’énergie totale déposée dans le cristal. La dernière opération alors
nécessaire est la normalisation de ces signaux en fonction de l’énergie des photons incidents,
puisque la réponse d’un tel dispositif est proportionnelle à l’énergie.

22
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Chapitre III : AVANTAGES ET COMPLICATIONS DE LA MEDECINE


NUCLEAIRE POUR IMAGE: EXPLICATION AUX PATIENTS

La médecine nucléaire nous permet de voir et même d’analyser le fonctionnement des organes ; une
médecine sans danger et sans douleur. Ces examens permettent de diagnostiquer des maladies aux
premières étapes de leur développement.

Beaucoup de précautions au niveau de l’installation en dehors des demandes d’autorisation de créer et


de distribution des radioéléments.

Fig. 18 : Signalisation par affiche Fig. 19 : Entrée réservée 23

Fig. 20 : Entrée réservée exclusivement Fig. 21 : Autorisations de l’établissement


Au personnel Médecin Responsable requises
De façon générale, un examen de Médecine Nucléaire débute en injectant, avalant ou respirant une
petite quantité de substance radioactive, sans effet secondaire, qui se localisera à l’organe qui doit
être étudié (foie, os, cerveau, cœur, reins, poumons, testicules, thyroïde, …). Par la suite, vous serez
placé près d’une caméra capable de détecter les radiations maintenant logées dans l’organe. Pour
certains types d’examens, la substance peut être injectée en même temps qu’il y a prise de photos
tandis que pour d’autres examens, un délai de quelques minutes à quelques heures peut être nécessaire
entre l’injection et les photographies qu’on appelle « scintigraphies ».
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L’examen n’est pas dangereux car le patient ne reçoit qu’une quantité très faible de radioactivité. Les
substances injectées ne sont pas toxiques, sont indolores et elles ne provoquent pas d’allergie. La dose
d’irradiation délivrée par administration de radioactivité au sujet pour une scintigraphie est le plus
souvent très faible. On rappelle ici que les dosages biologiques usuels par méthodes radioactives
n’exposant le sujet à aucun risque. La dose d’irradiation pour une scintigraphie correspond à un
cliché d’examen radiologique de l’abdomen (de 0,2 à 0,5 rad).

Tout le monde, même un nourrisson ou une personne âgée peut faire une scintigraphie. En cas de
grossesse ou de retard de règles, il faut signaler au personnel, avant l’injection. Dans certains cas, des
précautions doivent être prises. De même, en cas d’allaitement, il faut le signaler car parfois il faut
interrompre l’allaitement. Il n’y a pas de contre-indication absolue, mais seulement les mêmes
limitations d’indication que pour les examens radiologiques chez la femme enceinte ou en période
d’allaitement. Dans les trois premiers mois de grossesse, l’abstention est la règle.

Dans tous les cas, le risque lié aux explorations par radiations ionisantes, doit être apprécié par rapport
au bénéfice que l’on peut en espérer.

En général, il n’y a pas de préparation spéciale pour cet examen, sauf si ceci a été signalé au cours
d’une consultation antérieure. De même, pour la plupart des scintigraphies, il n’est pas nécessaire de
modifier un traitement en cours sauf dans certains cas particuliers comme un exemple de la glande
24
thyroïde ou pour le cancer ou les reins.

La compagnie d’un ami ou d’un parent n’est pas obligatoire ni nécessaire. Cependant, comme dans
tous les établissements de soins, l’accès est déconseillé aux jeunes enfants si ce ne sont pas eux qui
bénéficient de l’examen. Si le patient est hospitalisé, il a déjà la présence d’une infirmière.
Considérant l’espace restreint en médecine nucléaire, une deuxième personne serait superflue.

Fig. 22 : salle d’administration des isotopes Fig.23 : Panneau de zone sous-radiation


Contrôlée
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Fig 24 : Entrée sous-surveillance Fig.25 : Toilette séparée pour patient sous radiation

La durée de l’examen dépend de l’organe que l’on analyse. L’attente peut durer de quelques minutes à
plusieurs heures. Comme les examens sont différents, ils n’ont pas la même durée d’attente. Il est
possible que des clients arrivés après soient pris avant. C’est variable selon l’organe examiné ; la prise
des clichés dure habituellement 40 minutes. Que le patient ne s’inquiète pas si l’examen semble se
prolonger ou si l’on multiplie des clichés. C’est pour obtenir la meilleure qualité possible.

Le patient ne sent que la piqûre de l’aiguille, comme lors d’une prise de sang. Il n’y a pas de malaise
après injection. Le produit injecté ne rend pas somnolent et le patient peut conduire après examen. En 25
outre, après cet examen, on peut reprendre toutes les activités, y compris le travail, l’on peut boire et
manger. Il est recommandé parfois de boire beaucoup d’eau. Le peu de radioactivité qui subsiste après
l’examen s’élimine naturellement.

Pour les hommes, il est suggéré d’uriner assis pour éviter la contamination. Il est conseillé d’éviter un
contact étroit et prolongé avec de jeunes enfants et les femmes enceintes pendant le reste de la journée.

Les clichés sont analysés par le médecin nucléiste et le compte rendu est acheminé au médecin traitant.

Autres renseignements pratiques pouvant être fournis à propos des explorations classiques et non
classiques :

Explorations scintigraphiques classiques

Rendez-vous par téléphone, courrier ou sur place ;

Jeûne : seulement pour dosages biologiques et signalé pour certaines scintigraphies.

Le jour de l’examen : formalités administratives dès l’arrivée (ouverture d’un dossier, feuille de
circulation, …) ;

Présentation à l’accueil du service de Médecine nucléaire ensuite ;


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Temps nécessaire : Il varie de 2 à 4 heures selon le type d’examen, y compris ces formalités. Ce délai
peut être plus long si une consultation de spécialiste accompagne l’examen (endocrinologie
thyroïdienne). Dans certains cas particuliers, ce délai peut atteindre 24 à 72 heures ;

Le rendez-vous d’examens qui nécessitent un produit spécifique ou une préparation particulière sont
donnés après avis du service.

Explorations scintigraphiques non classiques

Ces explorations ne sont réalisées qu’après accord du service qui donne lui-même les rendez-vous
(explorations par anticorps, PET-Scan, par analogue de la Somatostatine, …). Il s’agit le plus souvent
d’explorations spécifiques nécessitant la commande d’un radio-isotope ou d’un radioconjugué
particulier dont la disponibilité n’est pas journalière.

Téléphone du service de Médecine Nucléaire

Explorations ne nécessitant pas la présence du patient

Il s’agit des dosages biologiques en provenance d’établissements hospitaliers et de laboratoires ;

Mêmes rendez-vous, formalités et renseignements médicaux ;

Prélèvement identifié et daté par étiquette, avec bon de commande ; 26

Prélèvement remis le jour même : conservé à +4°C

Remise différée : sérum congelé à Ŕ 20°C (2 tubes), transporté sous emballage réfrigéré spécial.
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CHAPITRE IV : MEDECINE NUCLEAIRE POUR AUTRES INVESTIGATIONS DE


L’IMAGE

1. GENERALITES : Principes de base

Elliot et Hilditch affirmaient en 1998 que les investigations autres que celles pour image
représentaient 12% de toutes les investigations utilisant les isotopes radioactifs au Royaume Uni. La
méthode de base consiste à mettre des petites doses des radioéléments dans les prélèvements ou des
spécimens qui sont soumis à un spectromètre à scintillation ; l’Energie déposée au détecteur par un
rayonnement incident est transformée en photons lumineux qui sont visualisés par un PMT ; ce tube
convertit la lumière en impulsions électriques amplifiées. Une partie appropriée de ce spectre de
hautes impulsions est choisie et les éléments de cette région sont comptés.

Alors que dans le contage des rayons X et rayons gamma, il est habituel de ne compter que les
impulsions correspondant à l’absorption maximale. Au niveau du contage du rayonnement bêta tout le
Spectrum est utilisé. Le comptage est variable selon qu’il se fait par les compteurs gamma que par les
compteurs du liquide de scintillation.

Causes habituelles d’erreur

Elles sont nombreuses et il y a de nombreux correctifs à faire : Sophistication des procédures et


27
perfectionnements des équipements pour discriminer entre autres erreurs celles liées.

 Grande précisions en raison de précautions pour éviter les sources d’erreur


 Radioactivité naturelle
 Radioactivité de propagation
 Le temps de comptage de la division optimale
 Les hauts taux de comptage
 Le comptage en même temps de plusieurs radionucléides
 La géométrie et l’auto-absorption
2. QUELQUES MESURES RADIO-IMMUNOMETRIQUES
2.1. Le volume sanguin

Il peut être utile de mesurer le volume total de sang en cas de certaines affections comme la
polycytaemia rubra vera ». Le volume plasmatique peut être déterminé en utilisant 125I-HSA. Celui
des érythrocytes peut s’obtenir en utilisant 51
Cr autologue Globules Rouges. La détermination de
toutes les deux composantes par la mesure directe d’une seule laisse supposer que la relation est
maintenue entre l’hématocrite veineux (PCV) et l’hématocrite du sang total. Le PCV peut être mesuré
en utilisant un tube Wintrobe à 1500 g pour 30 min et la valeur corrigée pour plasma retenu.

Hématocrite du sang total = 0,91 x 0,96 x PCV = 3,20


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Quelques recherches sur le volume sanguin

a.1. Mesure directe du volume plasmatique

 N’exige pas de préparation particulière du patient mais les éléments suivants doivent être
notés : la hauteur en mètre (m) et le poids en kilogramme (kg). Il faut aussi savoir si le patient
avait reçu dans un passé plus ou moins récent un isotope radioactif, lequel ? et quand ?
 Disposer de 0.15MBq de 125I-HSA dans 7 ml sérum physiologique.
 Administrer 0,11MBq (5ml) de 125I-HSA dans une veine en évitant l’extravasation du
produit.
 Après 10 minutes, retirer du patient 7 ml de sang d’une veine du bras controlatéral dans un
tube hépariné et mélanger doucement.
 Préparer une solution standard en diluant 1 ml de l’ampoule/dose dans 50 ml d’eau contenant
une pellette de l’hydroxyde de sodium. Compléter pour obtenir 1000 ml et mélanger
doucement. Retirer 2,5 ml dans les tubes compteurs.
 Centrifuge un échantillon de sang à partir de 10 minutes à 1500 g. Retirer 2,5 ml de plasma
dans le tube.
 Utiliser le résultat standard pour calculer l’activité totale.
 Calculer le volume plasmatique (PV) en utilisant la formule suivante ;
28

L’étendue des valeurs habituelles est grande (35-45 ml/kg) avec une valeur moyenne de 40 ml/kg
pour les deux sexes. Les équations de régressions suivantes permettent d’avoir les valeurs prédictives
de l’homme et de la femme.

FPV (ml) = 284.8 X poids 0.425 X taille 0.725

MPV (ml)=329.3 X poids0.425 X taille 0.725

a.2. Mesure directe du volume des globules rouges

o Pas de préparation spéciale du patient à part la prise en compte des éléments suivants : la taille
en mètre, le poids en kg ; la possibilité de l’usage dans un passé plus ou moins récent d’un
radionucléide, son type et sa date. Dans ce cas aussi, voir si l’on peut obtenir un échantillon du
sang de cette période. Il est aussi recommandé de s’assurer sur la possibilité de l’infection
HIV et de l’hépatite B ou C.
o Disposer d’1 MBq 51
Cr-sodium chromate dans 1 ml (ampoule de 30 ml). Hépariner une
seringue de 20 ml en mettant 5000 unités d’héparine pour laver l’intérieur de la seringue et
jeter le résidu.
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o Utiliser une aiguille 19G pour retirer 20-22 ml de sang du patient et mélanger doucement.
Retirer l’aiguille de la seringue et boucher celle-ci avec un bouchon stérile.
o Etiqueter avec soins et dans une atmosphère stérile et de flux lumineux. Ajouter l’échantillon
sanguin dans une ampoule de 30 ml ; mélanger avec douceur et laisser en incubation pendant
35-45 min.
o Porter l’ampoule à 600 g pour 5 minutes et enlever le plus possible le surnageant plasmatique.
Remplacer le surnageant par un volume équivalent de sérum isotonique, mélanger doucement,
porter le mélange à 600 g comme précédemment et enlever le surnageant. Répéter le lavage
deux fois de plus.
o Suspendre encore les globules étiquetés dans 10-12 ml de sérum salé isotonique et mélanger
doucement. Retirer 1 ml et ajouter environ 50 ml d’eau ; aller jusqu’à 100 ml et secouer bien.
Retirer 2x2, 5 ml vers les tubes compteurs standards.
o Réinjecter les GR ainsi préparés au patient en évitant toute extravasation et en notant la
quantité réinjectée. Après dix minutes depuis la réinjection, retirer 10 ml du sang du patient
dans un tube hépariné et en évitant d’utiliser la veine ayant servi pour l’injection.
o Hémolyser l’échantillon avec une poudre saponifiante et retirer 2,5 ml pour le tube compteur.
Utilisant le résultat de standard, calculer le cpn total injecté.
o Calculer le volume des GR (RCV) suivant la formule ci-après :
29

L’intervalle de confiance de 95% pour le volume des GR est de 25-35 ml/kg pour les hommes adultes
et de 20-30 ml/kg pour les femmes adultes. Dans la « polycytaemia rubra vera », le volume des GR
dépasse 36 ml/kg dans le sexe masculin et 32 ml/kg dans le sexe féminin. Les équations de régression
prédictive sont les suivantes :

FRCV (ml) = 169.7 x poids 0.425 x taille 0.725 (3,25)

MRCV (ml)= 222.2 x poids0.425 x taille 0.725 (3,26)

a.3. mesures indirectes

En partant des procédés précédents, on peut retrancher 0,5 ml du sang de patient et placer dans un
tube Wintrobe et l’on calcule alors le PCV comme décrit précédemment.

On peut calculer le RCV et le volume du sang total (TBV) en recourant aux formules suivantes après
mesure de PV.
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Après calcul de RCV, on peut calculer PV et TBV suivant les formules suivantes :

2.2. Test de diagnostic de l’hélicobacter pylori par la mesure de l’urée marquée au carbone 14
(14C-urée) expiré

L’Hélicobacter pylori est reconnu comme un grand facteur de risque des ulcères gastroduodénaux et
particulièrement des ulcères duodénaux. La triple thérapie associant antibiotique et anti-sécrétoire a
contribué à l’éradication de beaucoup de ces ulcères ; le test à l’urée expiré a été utilisé pour évaluer la
présence active de cette bactérie. Si le C-urée est donné par la bouche, l’uréase produite par
14

l’Hélicobacter pylori catalyse la dose-test en 14


C rattaché au CO2 et en ammoniac. Le CO2 marqué
diffuse dans le sang et va s’éliminer à travers les voies respiratoires (expiration ou souffle) sous forme
de 14C radioactif déterminant ainsi la présence de la bactérie. 30

Le procédé décrit ici consiste à l’administration de 0,2-0,3 MBq de 14C après un repas-test. Il existe
d’autres tests n’utilisant pas le repas test.

Préparation de la dose individuelle

 Dissoudre 37 MBq de 14C-urée congelée dans 6,5 ml d’eau stérile et vider ;


 Rincer l’ampoule deux fois avec 5 ml d’eau stérile ;
 Augmenter pour obtenir 125 ml avec de l’eau stérile et mélanger ;
 Mettre 1 ml dans des ampoules plastiques de forme ronde ;
 Mettre à côté trois ampoules pour déterminer l’activité et pour les considérer comme
compteurs standard ;
 Conserver les doses réparties dans un réfrigérateur (durée maximale : 6 semaines).

Préparation de la solution indicatrice

o Dissoudre 60 mg de thymolphtaléine dans 500 ml : 10-x hyamine hydroxyde en méthanol


o Compléter jusqu’à 1000 ml avec de l’alcool éthylique et bien mélanger ;
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o Répartir 2 ml dans les ampoules de scintillation. Quand c’est neutralisé avec 1 mmol de CO2,
il y a changement de couleur de bleu vers le clair, indiquant qu’un bon échantillon de souffle a
été obtenu.

Préparation des échantillons standards et de référence

 Diluer chacune des trois doses dans 50 ml avec l’alcool éthylique et bien mélanger ;
 De chacune des doses diluées, retirer 3x 1 ml dans les ampoules de scintillation ;
 Ajouter 1 ml 10-x hyamine à chaque ampoule ;
 Ajouter 10 ml de liquide de scintillation dans chaque ampoule et compter dans un compter de
liquide scintillation 10-x hyamine hydroxide dans chaque ampoule ;
 Considérer deux de ces ampoules comme compteurs standard ;
 Préparer deux compteurs de références en neutralisant 2x2 ml de solution indicatrice dans les
ampoules de scintillation avec un souffle non radioactif. Ajouter 10 ml de scintillation liquide
dans chaque ampoule.

Procédure du test

 Le patient doit jeûner depuis 21 heures du jour procédant le test ;


31
 Son poids doit être connu.
 Le patient doit se brosser les dents sans avaler l’eau.
 Montrer au patient comment donner un échantillon de souffle ; obtenir un échantillon de base
et ajouter 10 ml de liquide scintillation dans l’ampoule.
 Donner le test repas au patient : 200 ml de lait ou 20 ml de boisson sucrée ;
 Administrer la dose test de 14C puis deux mesures d’eau et noter le temps.
 Demander au patient de se brosser les dents comme précédemment ;
 Obtenir un souffle échantillon à 20 minutes après administration et ajouter 1 à 2 ml de liquide
scintillation dans l’ampoule ;
 Utilisant le résultat du standard, calculer l’activité totale administrée en cpm.
 Calculer le paramètre A, une mesure de l’activité expirée ajustée au poids du patient en
utilisant la formule ci-après :
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2.3. D’autres tests de souffle

D’autres tests existent utilisant le soufflement (expiration) et sont calculés suivant des procédés plus
ou moins analogues au précédent.

On peut citer parmi eux :

o Le test de l’acide glycocholique marqué au 14


C qui étudie la colonisation des bactéries au
niveau de l’intestin grêle. En cas de l’existence des bactéries à ce niveau, l’acide
14 14
glycocholique marqué au C est dé-conjugué en C-glycine et en acide cholique. Après
14 ,
oxydation, le C-glycine le CO2 apparaît dans le sang du patient et est expiré à travers les
voies respiratoires ;
o Le test au palmitate glycérol marqué au 14C et le test à l’acide palmitique marqué au 14C qui
permettent d’étudier la malabsorption des graisses conduisant aux diarrhées avec stéatorrhée.
Le dernier produit de l’absorption des graisses est le CO2 qui est généralement complètement
expiré. Comme le premier stade de cette absorption se fait sous l’action de la lipase
pancréatique conduisant à la formation des acides lipidiques, il est possible de connaître si la
malabsorption est due à une insuffisance enzymatique pancréatique par la répétition des tests
14
des acides lipiques marqués. Chez le sujet normal, le niveau le plus élevé de C dans le
souffle est plus grand que 18 unités. Les valeurs entre 14-18 sont équivoques (douteux) en
32
dessous de 14, on peut parler de stéatorrhée. Tout résultat anormal nécessite de répéter le test
après une semaine en utilisant une dose de 0,4 MBq de l’acide palmitique marqué au 14C.
2.4. Les études des Globules Rouges

Les études sur la survie des globules rouges sont réalisées pour la recherche de l’existence et de la
sévérité d’une hémolyse. Le test ne requiert pas une préparation spéciale mais il faut prendre soin de
noter la taille (m), le poids (kg) et de rechercher si une radioactivité avait été faite au patient et
demander un échantillon de sang d’alors. Il faut aussi rechercher la notion de l’infection VIH et de
l’hépatite B ou C. le test utilise 2 MBq de 51Cr-sodium chromate.

Il est aussi possible de déterminer les endroits où les hématies sont détruites dans l’organisme
(séquestration). Ici, on utilise 4 MBq de 51Cr-sodium chromate.

Comme il a été mentionné plus haut, on peut aussi déterminer par la radioactivité et le volume des GR.

2.5. Les pertes de sang et des protéines dans le tube digestif

Les protéines de sang et des protéines dans le tractus gastro-intestinal peuvent être détectées et
quantifiées en utilisant respectivement les globules rouges marqués au chrome ou au chlorure
chromique. Pour les pertes sanguines, on utilise donc les globules rouges marqués au 51Cr et pour les
pertes des protéines à travers le tube digestif le 51Cr-chromic chloride.
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Ces tests doivent se faire sur des selles de plusieurs jours. Chez le sujet normal, la perte sanguine dans
les selles est calculée comme % dose. Il faut donc connaître l’activité sanguine du chrome radioactif
pendant la période du calcul de la perte du sang dans les selles. Mais, on considère comme normal
toute perte supérieure ou égale à 1,5 ml/j.

Pour les pertes en protéines : l’excrétion de plus de 2% de protéines dans les selles est considérée
comme pathologique.

2.6. Le test de Schilling

Le complexe Vitamine B12-57Co cyanocobalamine est d’une grande importance chez les patients avec
anémies mégaloblastiques. Il est généralement absorbé dans l’iléon si un sujet possède le facteur
intrinsèque qui est un élément du suc gastrique.

Alors que chez une personne normale, une valeur de 50-90% de la dose de 1μg de vitamine B12
ingérés oralement est absorbée, les taux d’absorption sont très différemment diminués dans les
anémies mégaloblastiques. Dans l’anémie pernicieuse, l’absorption de la vitamine B12 est grandement
augmentée si le facteur intrinsèque est donné en même temps que la vitamine B12. Dans le test de
Shilling, un flush de vitamine B12 non liée est donné par voie intramusculaire pour favoriser la sortie
dans les urines du traceur vitamine B12 pris par la bouche.
33
Les résultats sont interprétés de la façon suivante en considérant D comme excrétion urinaire.

D supérieur à 10% ………………………………….. Résultat normal

D= 5 à 10 % ……………………………………….... Résultat univoque

D inférieur à 5 % ……………………………………. Anémie pernicieuse ou Malabsorption

2.7. Etudes de la cinétique du fer

Le fer joue un rôle important dans l’érythropoïèse. Il est absorbé au niveau de l’intestin grêle et
transporté dans le courant circulatoire lié à la transferrine. Il est capté par le tissu érythropoiétique et
incorporé dans l’hémoglobine des hématies. A la fin de leur vie les globules rouges sont détruits et le
fer est libéré et recyclé.

L’étude de la cinétique du fer est ainsi nécessaire dans le diagnostic de nombreuses affections au cours
desquelles il peut y avoir modification du taux du fer plasmatique, modification de la proportion du fer
non incorporé dans les hématies ou anomalie des sites de captage de fer.

Le principe d’étude est celui-ci. Si le fer plasmatique du patient est dans les limites normales de 11-31
μmol/l, le citrate ferrique marqué 59Fe est administré directement. Si le Fer plasmatique est élevé, le
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citrate ferrique doit être incubé in vivo avec le plasma d’un donneur choisi par le département
d’hématologie.

Les études au Fe marqué permettent d’étudier le turnover du fer plasmatique et l’utilisation du fer
selon les formules suivantes :

2.8. Les études rénales

De nombreuses études rénales peuvent être faites au laboratoire.

L’utilisation de l’hippurant marqué à l’iode 125 (125I-hippuran) qui est généralement retiré du sang
dès le premier passage du sang dans le rein. Il permet ainsi de déterminer le flux plasmatique rénal
effectif (Effective Renal Plasma Flow = ERPF)

( )

Dans cette équation, F = 113 ml/min, a = 0,0078/l, Ve = 7,68 l et V = volume de distribution. 34

L’utilisation de l’EDTA marqué au chrome 51 (51Cr-EDTA) qui s’élimine après filtration


glomérulaire, permet de mesurer le taux de filtration glomérulaire (Glomerular Filtration Rate).

2.9. D’autres techniques de laboratoire


2.9.1. Le captage isotopique de la glande thyroïde

20 minutes suffisent pour étudier la fonction thyroïdienne avant, pendant et après un traitement. Il
existe des critères stricts pour l’usage de la technique ; par exemple, les critères de IAEA de 1973. Un
système idéal devrait comprendre un détecteur d’iodure de sodium avec un diamètre de 5 cm et 5 cm
d’épaisseur associé à un collimateur ayant un diamètre de 5 cm du côté du détecteur et augmentant
pour atteindre 11 cm. Le calcul du thyroïde captage (Uthy) se fait comme un % de la dose initiale
injectée (Ul) ave en réduction l’activité extra-thyroïdienne).
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2.9.2. La malabsorption des acides biliaires peut aussi être recherchée avec l’acide tauroselcholique
marqué au sélénium 75 SeHCAt.
2.9.3. La radioimmunoassay est une technique aujourd’hui peu utilisé et supplanté par d’autres
techniques comme la fluorescence qui ne nécessite pas l’usage de la radioactivité.

35
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CHAPITRE V : APPLICATIONS ET APPORTS DE LA MEDECINE NUCLEAIRE

1. GENERALITES
1.1. Etendue des applications, types d’applications

Les applications de la médecine nucléaire sont en augmentation en raison de la performance tant de


l’analyse au laboratoire, l’image diagnostique que pour l’efficacité thérapeutique. Cependant, il ne
s’agit pas des méthodes indépendantes. Elles doivent se concevoir en comparaison avec d’autres
méthodes diagnostiques et thérapeutiques. Par ailleurs, l’équipement sophistique que la médecine
nucléaire exige tant pour la performance que pour la sécurité en limite encore l’usage et la
praticabilité.

Presque tous les domaines médicaux sont intéressés par la médecine nucléaire. Nous résumons ci-
après quelques usages non exhaustifs de cette branche de la médecine physique, en nous référant aux
manuels de Sharp et collaborateurs et de Zimmerman repris comme références à la fin de ce volume.

Rappelons que le terme de médecine nucléaire recouvre les utilisations biologiques et médicales des
radioéléments artificiels en sources non scellées. Ceci donne lieu à des applications en imagerie, mais
aussi en thérapie. On parle alors de la radiothérapie métabolique, pratique différente de la
radiothérapie externe, et bien souvent complémentaire. En Imagerie, la médecine nucléaire est
également complémentaire des autres techniques qui utilisent des radioéléments ionisants (radiologie, 36
scanographie, …) ou non (échographie, imagerie par résonance magnétique nucléaire, …).

Ses applications, très diverses, se sont développées depuis les années 1950. Elles reposent sur la
possibilité de détecter avec une très grande sensibilité les rayonnements émis par les atomes
radioactifs d’isotopes choisis pour leurs propriétés métaboliques et/ou physiopathologiques.

1.2. Demande de l’examen

Les examens de Médecine Nucléaire sont demandés quand une pathologie fonctionnelle est suspectée.
Ils sont toujours complémentaires d’une autre approche de l’organisme : clinique, radiologique ou
biologique. Différents traceurs associés aux vecteurs appropriés permettent l’analyse qualitative et
souvent quantitative de l’étude. Les applications touchent presque toutes les pathologies mais les
grands domaines sont la cardiologie, la pathologie ostéo-articulaire, la pneumologie, la cancérologie,
etc.

Si les caméras arrivent au maximum de leurs performances, ce sont les nouveaux traceurs qui
permettent de progresser encore dans cette imagerie fonctionnelle. Le PET-SCAN (Positron Emission
Tomography Scan) est disponible dans quelques dizaines de centres de médecine nucléaire de par le
monde. C’est à l’évidence la technique la plus prometteuse, en association avec le scanner X. Le seul
domaine autorisé, pour le moment, est celui de la cancérologie, avec le seul traceur disponible : le
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FDG (Fluoro-déoxy-glucose marqué au 18F), traceur du métabolisme cellulaire et de ses perturbations.


Il existe beaucoup d’autres applications potentielles, en neurologie, en cancérologie et surtout
beaucoup de molécules à venir. De même, d’autres émetteurs bêta sont actuellement à l’étude, et
disponibles. Leur période physique, en général très courte, permet leur distribution en milieu médical.

Ces appareils et ces traceurs doivent être connus par nos médecins car, même s’ils ne sont pas encore
couramment trouvés dans notre pays, ils représentent l’avenir du diagnostic et du traitement. C’est
pour cela que nous nous sommes efforcés de regrouper dans ce volume des éléments diversifiés dans
la littérature pour indiquer la philosophie actuelle des taches médicales des médecins et chirurgiens où
qu’ils se trouvent.

1.3. Schématisations des domaines

D’après les buts recherchés :

L’imagerie fonctionnelle in vivo qui consiste en l’administration d’un traceur radioactif au patient
permettant sa détection externe. Ce sont les scintigraphies (émission de rayonnements gamma) et les
TEP (Tomographie d’émissions de positrons).

Le diagnostic biologique in vitro, c’est de la radio-immunologie.

La radiothérapie métabolique regroupe les applications thérapeutiques utilisant l’administration d’un 37

produit radioactif dont le parcours dans la matière est suffisamment faible pour déposer son énergie
directement au contact du tissu cible et de le détruire. Exemple : radiothérapie des cancers thyroïdiens
par iode-131.

Bien qu’historiquement, ses premières contributions se firent surtout dans le domaine de l’oncologie,
la médecine nucléaire permet aujourd’hui d’étudier pratiquement tous les systèmes du corps humain et
trouve par ce fait des applications dans toutes les spécialités médicales, incluant la neurologie, la
cardiologie, l’oncologie, l’endocrinologie, la néphrologie, la gastro-entérologie, la pneumologie,
l’infectiologie, les diverses disciplines chirurgicales, etc.

La médecine nucléaire se distingue de la plupart des autres techniques d’imagerie médicale en ce


qu’on obtient des images physiologiques plutôt qu’anatomiques. Des molécules dont le comportement
biologique est connu sont introduites dans le corps du patient de la façon appropriée au test en cours :
injecté, avalé, inhalé, etc. Leur comportement est alors étudié par le biais de l’imagerie par émission.

D’après le type d’imagerie


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Les images obtenues peuvent être statiques mais, contrairement à la majorité des modalités
d’imageries par transmission, il est souvent possible d’obtenir des images dynamiques. On pourra, par
exemple, étudier :

La perfusion sanguine des organes (flot vasculaire) ;

Le métabolisme hépatobiliaire et la dynamique vésiculaire biliaire ;

Les fonctions de filtration et d’élimination rénale, incluant la recherche d’obstruction à la vidange


rénale, par le biais, au besoin, d’un test de provocation au diurétique ;

Les fonctions de remplissage et de vidange de la vessie urinaire, incluant la recherche de reflux vésico-
urétéral ;

Test de perfusion cérébral, par le biais de la cartographie de captation et vidange tissulaire du Xénon-
133;

Etc.

Certaines techniques permettent une reconstruction dynamique (mouvement) par superposition


d’images prises à des temps différents (cœur). La médecine nucléaire se prête à la quantification.

2. Apports cliniques en Imagerie diagnostique et fonctionnelle. 38

Au moyen d’explorations non traumatiques, aisément réalisables et renouvelables, elle apporte des
renseignements sur l’organe étudié (morphologie, situation, rapports avec d’autres organes et
d’éventuelles masses ou lésions connues, fonctionnement normal ou pathologique).

En pathologie tumorale, la Médecine Nucléaire offre une aide importante pour : diagnostic entre
bénignité et malignité ; bilan d’extension métastatique initial du cancer à traiter ; évolution de
l’efficacité thérapeutique et ses effets secondaires toxiques ; dépistage et traitement des surveillances ;
surveillance des patients traités.

En pathologie générale ou de spécialité, elle offre un éventail très large d’explorations morphologiques
et fonctionnelles particulièrement en Endocrinologie, Rhumatologie, Cardiologie, Pneumologie,
Neurologie, Hématologie, Néphrologie et Gastrologie.

La médecine nucléaire est donc une technique d’imagerie importante parmi les examens
complémentaires demandés par les cliniciens, afin de contribuer au diagnostic de façon non invasive,
de suivre l’évolution après traitement et surtout d’apprécier très vite l’efficacité de ceux-ci, bien avant
l’apparition des modifications anatomiques.
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Les limitations inhérentes au principe de la machine sont en partie levées par l’association
informatique de la scintigraphie aux résultats radiologiques, obtenus dans le même temps
d’acquisition, grâce aux machines mixtes actuellement développées.

Il est vrai que toutes utilisent des rayonnements ionisants mais les doses d’irradiation délivrées sont
faibles, bien connues et acceptables pour le patient. L’avantage réside surtout dans la capacité de ces
techniques à limiter le nombre des autres examens, coûteux également, d’aider au choix thérapeutique
et d’en apprécier l’efficacité très rapidement, de modifier l’arbre décisionnel du traitement, dans une
pratique qui ne nécessite pas d’hospitalisation. Ceci contribue aussi à la limitation des coûts de la
santé, même si les produits, les machines et les examens sont encore onéreux.

3. Analyse systématique des apports cliniques de la médecine nucléaire.


3.1. Le système nerveux central

Le système nerveux peut être étudié avec les radio-pharmaceutiques pour différentes raisons :

La recherche d’une pathologie intracrânienne ;

Evaluer la circulation intracrânienne grâce aux radiopharmaceutiques captables par la matière grise
cérébrale ;

L’étude du système ventriculaire et de la circulation du liquide céphalo-rachidien. 39

3.1.1. L’imagerie cérébrale conventionnelle

Les indications et les techniques de l’imagerie cérébrale dépendent de la disponibilité de ces


différentes techniques.

Comme l’imagerie isotopique peut mettre en évidence des tumeurs, des maladies cérébro-vasculaires,
des hématomes sub-duraux et même une infection, elle peut être utilisée comme un diagnostic test au
bureau du physicien, voire dans un hôpital ne disposant pas de scanner cérébral ou de l’imagerie par la
résonance nucléaire.

Les radiopharmaceutiques utilisés au niveau du cerveau ne traversent pas la barrière méningée mais,
tendent à s’accumuler dans des lésions intracérébrales avec de nombreux néo-vaisseaux où la barrière
cérébro-vasculaire est beaucoup altérée. Les quatre principaux radiopharmaceutiques utilisés pour
l’imagerie du cerveau sont le Technétium (99mTc) pertechnétate, le DTPA marqué au Technétium, le
(99mTc) diéthylènetramine pentaacétic acid (DTPA), et le glucohéparinate marqué au technétium ou
(99mTc) glucoheptonate.
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Quand injecté par voie intraveineuse, chacun d’entre eux montre des endroits d’hypervascularité et
passe à travers des endroits où la barrière est altérée. Le (99mTc) pertechnétate est le moins cher mais, a
l’inconvénient de s’accumuler dans les plexus choroïdes, dans la glande thyroïde et dans les glandes
salivaires. A cause de cela, on administre au préalable 500 mg de perchlorate de potassium
oralement. Avec les autres substances marquées, l’image est meilleure. En outre, il existe parfois des
faux négatifs avec le (99mTc) pertechnétate.

3.1.2. L’Imagerie de la circulation cérébrale régionale

La circulation cérébrale régionale peut être estimée avec des images dynamiques et statiques utilisant
les radiopharmaceutiques soit qui diffusent dans le cerveau soit qui sont extraits par le cerveau parce
que la distribution de ces amines marquées est fonction du flux cérébral.

Les indications de ces techniques sont la recherche d’une maladie cérébrospinale aiguë ou chronique,
d’une démence, la différenciation entre la dépression et une démence dépressive, la maladie de
Huntington, les troubles des noyaux gris (maladie de Parkinson) et l’épilepsie.

3.1.3. L’étude des ventricules

Avec l’avènement du X-ray CT-Scan cérébral, les indications de ventriculographies ont beaucoup
diminué. Il existe cependant quelques indications de pratiquer une cystnographie au nucléide qui, par
40
ailleurs, est une technique simple, sans les complications de la ponction lombaire. Une fois que le
produit entre dans l’espace thécal, le traceur diffuse à travers le liquide cérébrospinal montrant le flux
physiologique de ce liquide sans qu’il soit nécessaire de mobiliser le patient.

Les principales indications actuelles sont :

 La différenciation entre les hydrocéphalies communicantes et non communicantes ;


 La confirmation des hydrocéphalies communicantes à pression normale ;
 La mise en évidence des fuites du LCR ;
 La vérification de la perméabilité des shunts.

Les radio-isotopes utilisables ici doivent se mélanger au LCR et diffuser avec ce liquide ; ils doivent
rester dans le compartiment LCR jusqu’à leur élimination par absorption normale des villosités
arachnoïdes. On utilise le DTPA marqué au 169Yb, 111In et 99mTc. Le 99mTc semble l’idéal car ayant une
169
période physique courte de 6 heures. En raison de sa période physique très longue, le Yb est peu
utilisé dans ces indications de nos jours.

Il est à signaler qu’avec l’arrivé du scanner, les indications de la médecine nucléaire dans ce domaine
sont en baisse.
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3.2. Le système cardiovasculaire

Il existe des traceurs de plusieurs sortes pour le cœur et les vaisseaux : fixation sur un myocarde
normal ou infarci, au niveau des terminaisons nerveuses du système nerveux autonome (para et
orthosympathique), au niveau des pools sanguins intracardiaques. Ils peuvent donc être utilisés de
beaucoup de façons dans beaucoup de pathologies ou d’explorations.

Indications :

o Ischémie ou infarctus du myocarde : la médecine nucléaire est utilisée rarement ;


o Hibernation ou viabilité du myocarde ;
o Contraction et relaxation ventriculaire ;
o Shunts intracardiaques ;
o Régurgitation valvulaire ;
o Innervation cardiaque ;
o Evaluation de l’efficacité thérapeutique ;
o Etablissement d’un pronostic.
3.2.1. Image de l’infarctus aigu du myocarde

Les traceurs qui s’accumulent dans le myocarde infarci aigu mais pas dans le myocarde normal
comprennent le pyrophosphate marqué au 99m
Technétium et l’anticorps monoclonal à la myosine 41
cardiaque marqué à 111In. Le pyrophosphate est le plus utilisé. On pense que l’accumulation serait liée
au calcium libéré lors de la nécrose musculaire. Il se lierait au calcium phosphate ou à
l’hydroxyapatite. De même, la myosine, qui est une protéine cachée du myocarde, serait mise à nu
après la nécrose.

A raison de la grande période physique de pyrophosphate marquée, l’Imaging ne se fait qu’au bout de
2 à 3 jours après l’infarctus. Cependant, une image du passé ou du début peut être utile pour la
comparaison.

Aujourd’hui, la technique de SPECT permet une image plus complète et plus étendue du traceur.

3.2.2. La ventriculographie isotopique

Les pools de sang intracardiaque peuvent être visualisées soit au cours du passage initial du bolus du
traceur injecté dans une veine périphérique (approche du premier passage ou quand le traceur a atteint
son équilibre de concentration.

Au niveau du premier passage, les éléments suivants sont pris en compte : Le traceur utilisé est le
globule rouge in vivo marqué au pertechnétate Tc ; L’activité administrée est de 800 MBq ; Le
99m

patient est préparé avec l’injection de pyrophosphate froid 15-20 minutes avant d’administrer les
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globules rouges marqués ; On utilise généralement un collimateur de basse énergie ; On réalise des
vues antérieures obliques gauches de 45°.

Pour l’étude en équilibre, l’on recherche que le traceur reste à la même concentration dans le
compartiment vasculaire pendant le procédé. On utilisait avant le sérumalbumine humine marquée in
vitro. Aujourd’hui, on préfère les hématies marquées in vitro ou in vivo.

3.2.3. La myocardiographie sous perfusion

Beaucoup de traceurs s’accumulent dans un myocarde normal mais peu dans un myocarde infarci.
Dans ce dernier cas, on utilisait surtout dans le passé le Thallous chlorure. Aujourd’hui, on utilise
201

aussi les substances marquées au Technétium.

La myocardiographie sous perfusion de Thallium-201 (201Thallous chlorure) : Le traceur est le 201


Tl.
Le traceur est donné par voie intraveineuse. L’activité administrée est de 60-80 MBq. Le traceur est
donné par voie intraveineuse. L’activité administrée est de 60-80 MBq (23mCi). Le patient reste à
jeun pendant 4-6 heures mais ans thé ni café pendant 48 heures. Le même, il doit arrêter toute
médication cardiaque pendant 24 heures. On utilise un collimateur de basse énergie d’usage général.
Les images obtenues sont de SPECT spécialement.

99m
La myocardiographie sous perfusion des vecteurs marqués au Tc. Le traceur utilisé est
42
généralement le Tetrofosmine marqué au Tc 99/ (99mTc) Tetrofosmin. L’activité à réaliser : un
protocole de deux jours : 400 MBq stress, 400 MBq repos ; protocole de un jour : stress d’abord 200
MBq, 600 MBq repos. Jeûne de 4 heures et absence de thé et de café pendant 2-4 heures et arrêt des
médicaments à visée cardiaque ou antihypertensive pendant 24 heures ; on utilise un collimateur de
basse énergie d’usage général. Pour le protocole des deux jours, les résultats sont plus probants et le
protocole d’un jour est recommandé seulement pour les patients vivant loin du centre médical.

La myocardiographie sous perfusion selon la technique de Planar ou se SPECT

201 99m
Tous les deux traceurs : Thallous chlorure et le Tc MIBI se sont révélés plus probants pour la
détection de la maladie artérielle coronaire dans le procédé SPECT que dans le procédé PLANAR. Ce
dernier est de réalisation un peu plus facile.

La myocardiographie sous perfusion, effort et stress

Le test de stress est particulièrement important en cardiologie nucléaire. Il peut être associé à l’étude
de la ventriculographie. Cependant, l’exercice est une forme plus appropriée et plus physiologique de
stress du malade. L’arrivée des substances marquées au Technétium est très intéressante car
demandant moins de travail et moins d’équipement que pour le chlorure de Thallium. Le stress est
cependant ce qui reste à faire pour des patients qui refusent l’exercice.
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La myocardiographie sous perfusion pour détection et quantification de la maladie artérielle


coronarienne.

Les deux traceurs ci-haut mentionnés sont efficaces pour la détection de la maladie artérielle
coronaire. Leur sensibilité et leur spécificité sont de l’ordre respectivement de 80 et de 90. Ils
dépassent en cela l’électrographie d’effort. La cause la plus fréquente d’échec diagnostic est l’exercice
de la maladie artérielle des trois vaisseaux coronaires. Ceci est rare et le SPECT peut être ici utile.

La myocardiographie sous perfusion scintigraphique et le pronostic

Cette scintigraphie du myocarde est un bon élément pronostic, surtout si elle montre que la maladie
intéresse deux ou plusieurs vaisseaux coronaires.

L’Hibernation du myocarde

Il est important de savoir si le myocarde ischémié peut retrouver une fonction plus ou moins normale
après une revascularisation. Si le myocarde montre cette potentialité, il est dit en hibernation et toutes
les possibilités de revascularisation peuvent s’envisager : greffe ou pontage et rarement
désobstruction. Dans la recherche de cette potentialité, le procédé qui semble d’or est probablement le
PET (Positron Emission Tomography). En effet, l’activité métabolique mesurée par le captage de (18F) 43

fluoro-déoxy-glucose (FDG) en cas de perfusion diminuée et mesurée généralement par captage ( 13N)
ammonium s’est révélée comme prédictive d’une amélioration en cas de revascularisation.

3.2.4. L’Innervation du myocarde et la scintigraphie

La noradrénaline stockée dans les terminaisons pré-synaptiques des nerfs sympathiques. La


stimulation de ces nerfs conduit à la libération de la noradrénaline stockée qui entre alors dans la fente
synaptique et se combine aux récepteurs post-synaptiques. Après ceci, elle sera encore reprise par les
vésicules présynaptiques.

La méta-iodo-benyl guanine (MIBG) marquée à l’iode 123 (123 I), mime la noradrénaline pour le
captage mais n’est pas métabolisée par catéchol-o-méthyl transférase. Deux mécanismes de captage
sont définis : type 1 et type 2. Le type 1 est plus important dans le cœur humain. Il requiert le sodium
et de l’ATP. Il est bloqué par les antidépresseurs tricycliques. L’accumulation de la MIBG dans le
myocarde est diminuée dans les cardiomyopathies. Cette diminution peut être partiellement réversible
par l’inhibition de l’enzyme de conversion de l’angiotensine et, ceci a une valeur pronostique. Dans les
zones d’infarctus, MIBG est réduite voire absente. La dimension du défaut de MIBG est plus grande
que celle correspondant au défaut de (201 Tl) Tallous chloride. Ceci est considéré comme une
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évidence pour affirmer que les nerfs sympathiques sont détruits à une étendue plus grande que la zone
d’infarctus.

3.3. Le système pulmonaire ou respiratoire

Les poumons fonctionnent comme une unité d’échange de gaz tendant à faciliter le captage de
l’oxygène et l’élimination du gaz carbonique à partir du sang. Les techniques de médecine nucléaire
présentent une fenêtre à travers laquelle on peut étudier et la physiologie et la pathologie
pulmonaires. Parmi les pathologies pulmonaires au cours desquelles la médecine nucléaire peut être
d’un grand intérêt, on cite : les thrombophlébites et l’embolie pulmonaire) partir des obstructions
chroniques. Cette médecine permet aussi d’étudier la membrane alvéolo-capillaire.

3.3.1. Imagerie scintigraphique ventilation/perfusion

L’imagerie de la perfusion

Quand un traceur complètement mélangé au sang est complètement enlevé en un seul passage à travers
un organe, la distribution finale de ce traceur dans l’organe dépend proportionnellement du flux
sanguin dans chaque partie de cet organe.

Après une injection intraveineuse de l’albumine humaine macro agrégat marquée au Technétium
(MAA), mesurant 10-40 μm de diamètre, les particules s’imbriquent dans les artérioles terminales et 44

les autres vaisseaux pré-capillaires. La gamma caméra va montrer le flux pulmonaire.

Sur le plan pratique, le radiopharmaceutique est le macro-agrégat de l’albumine (MAA) marqué au


Technétium 99m. L’activité administrée est de 80 MBq (2mCi). Le sujet est soit couché, soit demi-
courbé, reçoit une injection IV doucement. Pas de prise de sang dans la seringue. On utilise un
collimateur de basse énergie d’usage général. On réalise 6 vues : antérieure et postérieure, droite et
gauche, postérieure oblique droite et gauche antérieure oblique ou les profils droit et gauche.

L’imagerie de la ventilation

L’imagerie de la ventilation est entreprise avec soit des gaz, soit des aérosols ; les plus utilisés sont le
81mKr (Krypton) et le 133 Xe (Xénon), gaz, aérosol, DTPA marqué au 99mTc. Quant aux aérosols,
ils sont soit des particules ou gouttelettes, soit des technegas sous forme de spray marqués au Tc.

Le Kr (Krypton) ventilation se fait dans les conditions pratiques ci-après : Le radiopharmaceutique est
le 81mKr gaz dans l’air/oxygène humidifié. L’activité administrée est de 6000 MBq (150mCi). Le
patient est au préalable familiarisé avec le masque de face. On utilise un collimateur de basse énergie
d’usage général.
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Le Xénon ventilation se fait dans les conditions pratiques ci-après : le radiopharmaceutique est le 133
Xe gaz. L’activité administrée est de 37MBq (1mCi/l) par litre. Le patient est au préalable familiarisé
avec la respiration dans un circuit. On utilise un collimateur de basse énergie d’usage général.

La ventilation à l’aérosol se fait pratiquement dans les conditions ci-après : le radionucléide est soit
DTPA ou soit les particules sèches chaque fois marqué(e)s au Technétium 99m. L’activité administrée
par patient est 20-40 MBq (1mCi). L’activité au réservoir est de 15 GBq (40 mCi). Le patient est
préparé en se familiarisant pour respirer en circuit. On utilise un collimateur de basse énergie général.
On prend des clichés aux images de perfusion.

Les images associant ventilation aérosol et étude de perfusion

Elles sont possibles en utilisant aérosol ventilation et MAA, tous marqués au Technétium 99.
Cependant, ceci ne se fait pas simultanément.

3.3.2. Autres applications pulmonaires

Le diagnostic du thrombo-embolisme veineux

L’origine du thrombo-embolisme veineux est la survenue des phlébites des membres inférieures plus
ou moins distantes du cœur. Elles doivent être suspectées cliniquement en cas de circonstances
favorisantes : stase circulatoire en particulier veineuse ; augmentation des éléments figurés du sang et 45

notion de traumatisme parfois minime. On distingue deux phases de pronostic différent :


phlébothombose où le thrombus adhère partiellement aux parois veineuses avec risque de migrer et de
causer une embolie pulmonaire et la et thrombophlébite où le thrombus adhère complètement à la
veine avec risque de migration nul mais dégâts veineux importants.

Les risques cliniques de l’embolie pulmonaire ont été schématisés comme suit par Gray HW :

Haut-risque de 70-80% : Phlébite des veines profondes confirmées.

Risque moyen de 20-70% : Antécédent d’embolie pulmonaire ou de phlébite des veines profondes ;
immobilisation ; chirurgie dans les 3 mois écoulés ; un âge au-dessus de 60 ans ; cancer ;
thrombophilie ; opacité sur un cliché de thorax.

Risque faible de 5-20%, en cas d’autres symptômes et signes autres que ceux mentionnés ci-haut ;
absence d’opacité sur le cliché de thorax.

Les investigations pour le thrombo-embolisme veineux

Quand une suspicion apparaît pour une embolie pulmonaire, le médecin demande des investigations
jugées utiles et disponibles : une radiographie du thorax, un ECG, les gaz du sang. L’angiographie
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pulmonaire est l’investigation d’or en cas d’Embolie pulmonaire. Cependant, elle est agressive et pas
toujours disponible.

L’imagerie ventilation/perfusion développée ci-haut est un bon test non traumatique pour l’embolie
pulmonaire mais n’est pas spécifique, mais une probabilité, particulièrement avec VQ Scan. Les
probabilités dépendent des anomalies de correspondance et de non correspondance des données de
perfusion (Q) et de ventilation (V). La probabilité du pré-test clinique peut être faible, moyenne ou
forte.

Le diagnostic de la maladie alvéolaire

L’efficience des échanges des gaz au niveau du poumon dépend pour une grande part de la qualité de
la membrane alvéolaire. Cette fonction peut être dérangée par une maladie pulmonaire diffuse. Les
inflammations des cellules alvéolaires les plus habituelles conduisent aux alvéolites. Quand ces
alvéolites deviennent sévères, elles compromettent les échanges gazeux. Un exemple de cette
pathologie est le syndrome de détresse respiratoire de l’adulte.

La médecine nucléaire peut quantifier les cellules alvéolaires et les fonctions capillaires séparément en
utilisant les techniques qui mesurent la perméabilité de leurs membranes respectives.

Pour évaluer la perméabilité alvéolaire, on utilise le DTPA marqué au Technétium 99m. Les cellules
46
alvéolaires distales sont moins perméables aux solutés hydrophiles que les capillaires alvéolaires de
façon que ce soluté apporté par un aérosol aux cellules alvéolaires sera éliminé aux alvéoles et
transféré dans le sang alvéolaire. La clairance va cependant dépendre de l’intégrité de la barrière
alvéolo-capillaire. Ce radionucléide conjugué s’élimine plus vite chez les fumeurs que chez les non-
fumeurs. Le fait que les fumeurs le traceur susmentionné est éliminé plus vite que chez le non-fumeur
réduit la valeur du test. Mais, le test présente un intérêt en cas de pneumonie à Pneumocystose carinii
(PCP) auquel cas la clairance est rapide et bi-exponentielle. Dans cette condition, si le traitement est
satisfaisant, la clairance évolue vers une forme lente et mono-exponentielle. Ce test est donc utilisé
par certains centres en cas de suspicion de PCP avec une radio de thorax normale. L’augmentation de
la perméabilité capillaire alvéolaire peut survenir dans beaucoup de situations : trauma, inhalations de
substances toxiques ou comme réponse inflammatoire. Cette atteinte capillaire peut conduire à une
détresse respiratoire aiguë comme dans le syndrome de la détresse respiratoire aiguë de l’adulte en
facilitant le transfert des molécules des protéines l’espace interstitiel alvéolaire, la perméabilité des
capillaires alvéolaires peut être quantifiée en mesurant l’accumulation dans le poumon des solutés
marqués injectés par voie veineuse. On utilise l’albumine marquée ou l’indium.

3.4. Le tube digestif et le foie


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Plusieurs investigations aux radioactifs sont aujourd’hui possibles presqu’à tous les étages du
système digestif.

3.4.1. La motilité de l’œsophage avec Technétium 99m

Lé déglutition se fait par une succession des ondes péristaltiques œsophagiennes elles-mêmes sous le
contrôle du système intrinsèque de l’organe. Les anomalies de déglutition accompagnent beaucoup de
pathologies dont l’achalasie. Dans cette affection, il y a diminution voire disparition des ondes
péristaltiques dans les deux tiers inférieurs de l’œsophage et le manque de relaxation du sphincter
inférieur au cours de la déglutition suite à l’absence ou à la diminution voire la disparition de ce
système nerveux.

La sclérodermie est un autre exemple. Elle s’accompagne d’un excès de fibrose particulièrement
cutanée mais aussi le tube digestif, notamment au niveau de l’œsophage.

Un troisième groupe de patients présentent des spasmes œsophagiens avec une motilité incoordonnée.

La justification de l’utilisation de la médecine nucléaire se fait pour les raisons suivantes :

 La clinique n’est pas toujours concluante ;


 Le transit baryté et l’endoscopie sont de faible intérêt pour décrire la motilité de l’œsophage ;
 La méthode de référence est la manométrie mais elle est de réalisation difficile ; 47

 Elle requiert un personnel qualifié et un équipement sophistiqué.


 …

Certains centres utilisent ainsi la médecine nucléaire.

Le radionucléide utilisé est le colloïde sulfure marqué au Technétium 99m. L’activité administrée est
de 15-20 MBq (0,4-0,5 mCi) oralement dans 10-15 ml d’eau. Le patient a été au préalable été à jeun
pendant 4-6 heures. On utilise un collimateur de basse énergie d’usage général. Les images e, position
couchée sont prises depuis la bouche jusqu’à la partie supérieure de l’abdomen et ceci toutes les demi-
secondes pendant 2 minutes.

3.4.2. Le reflux gastro-œsophagien

Le diagnostic n’est pas toujours évident chez des patients se plaignant de sensation de liquide amère
dans la bouche et de palpitations cardiaques sans signes d’ischémie ni d’œsophagite. Dans ce cas, le
transit baryté et l’endoscopie ne sont pas toujours concluants.

Le radionucléide utilisé est le colloïde sulfure marqué au Technétium 99m. L’activité administrée est
de 8-12 MBq (0,2-0,3 mCi) dans 150 ml contenant 0,1 M HCl et 150 ml d’eau. La dose effective
équivalente est de 0,2 mSv (20 mren). On utilise un collimateur de basse énergie d’usage général.
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Le patient doit rester à jeun avant l’examen. Un cliché sans préparation est pris avant l’examen. Le
radionucléide est pris par le patient. Une détection est faite au bout de 10-15 minutes. S’il existe
encore une activité du radio-isotope dans l’œsophage, on donne 15-30 ml d’eau. On va alors
comprimer et réaliser l’enregistrement à l’aide d’un dispositif approprié pour rechercher par détection
le reflux dans l’œsophage.

3.4.3. L’imagerie au transit lacté

Elle est réalisée pour rechercher le reflux gastro-œsophagien chez l’enfant où ce reflux ne demande
pas de traitement. Mais, ce transit lacté n’est pas utile dans les autres pathologies comme la hernie
hiatale, les sténoses, le volvulus de l’estomac ou les malpositions gastriques.

3.4.4. La vidange gastrique

Les investigations pour les anomalies de ce type se faisaient surtout pour complication de la chirurgie
de l’ulcère : vomissement dû à la sténose gastrique ou dumping syndrome secondaire à l’évacuation.

De par ses utilisateurs, la médecine nucléaire semble la seule méthode satisfaisante pour mesurer la
quantité des solides sortant de l’estomac. Pour des liquides, l’aspiration naso-gastrique peut être
utilisée.

Le radionucléide utilisé est le DTPA marqué au Tc 99m. L’activité administrée est la suivante ! 15-20 48

MBq (400-500 μCi) donnés oralement. La dose effective équivalente est de 0,4 mSv (50 mrem). Avant
l’examen, 4-6 heures, pas d’alcool ni de tabac. De même, il faudra stopper des antidépresseurs
cycliques et les antivomitiques avant l’étude. On utilise un collimateur de basse énergie d’usage
général.

Les résultats suivants sont considérés comme normaux :

Pour l’adulte, la vidange gastrique se présente comme suit :

 Pour un liquide comme 400 ml de Dextrose 5% : la valeur pic 300. La médiane 30 (11-49) ;
 Pour les solides, la médiane est de 40 (28-80).

Pour l’enfant, les pourcentages de l’activité à 60 minutes se présentent comme suit :

o Avant 3 mois, la moyenne 66,5


o A 6 mois : 88
o A 1 an : 64
o A 6 ans : 51
3.4.5. Le transit du grêle
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L’usage de la médecine nucléaire dans la détermination du transit du grêle augmente de plus en plus
par la découverte des affections qui modifient ce transit comme la maladie de Crohn affectant des
segments du grêle.

Le procédé utilise le même repas que celui décrit dans les anomalies de vidange gastrique. Le grand
problème ici, c’est la superposition des anses intestinales qui ne rend pas l’analyse facile pour une
bonne localisation du segment concerné.

3.4.6. Le transit du côlon

Ici aussi, il y a augmentation de la demande. On estime à 10% le taux de la population souffrant des
anomalies du transit du gros intestin. A part quelques cas des colopathies dites fonctionnelles, il existe
de véritables pathologies organiques du transit colique causant le plus souvent une constipation et
parfois une accélération du transit.

Le traceur utilisé est le (111In) chlorure adsorbé dans une capsule entérique de résine. L’activité
administrée est la suivante : 1-2 MBq (25-50 μG) oralement. La radioactivité effective dose
équivalente est au maximum de 1,3 mSv en cas de constipation sévère ; normalement inférieure à 0,5
mSv. Le patient doit jeûner la nuit veille. Pas de laxatif ni autre régulateur de transit 48 heures avant le
test. Le patient prend une capsule de conjugué traceur dans la matinée. On utilise un collimateur de
moyenne énergie. On prend alors des enregistrements antérieurs et postérieurs de 2 min à la fin du 49
premier jour et une fois par jour pendant au moins trois jours.

3.4.7. La défécographie

Les troubles du plancher pelvien ne sont pas rares conduisant soit à la constipation soit à
l’incontinence anale. Les méthodes d’investigation sont nombreuses comprenant l’étude de contraste
baryté recto-anal et la manométrie. L’avantage de l’étude radioactive consiste à la possibilité qu’elle
offre pour quantifier l’anomalie.

Le conjugué radionucléide utilisé est le DTPA marqué au Technétium 99m dans 200 ml de potage.
L’activité administrée est la suivante : 100 MBq (2,5 mCi) par voie rectale. La radioactivité dose
effective est de 4 mSv soit 400 mrem. Pas de laxatif au patient ou autre régulateur de transit avant le
test. On utilise un collimateur de basse énergie d’usage général. Le conjugué radionucléide est
administré par voie rectale. Le potage marqué est administré par voie rectale. Le test est simple et est
mieux accepté par le malade que la proctographie et la manométrie. Cependant, le résultat anatomique
de la radiographie est supérieur.

3.4.8. L’hépatographie au colloïde


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L’imagerie aux colloïdes se fait pour des organes contenant un système réticulo-endothélial important
(les cellules de Kupffer) : 70-80% de la substance est captée par le foie, 10-20 par la rate et 5-10 pour
la moelle osseuse. La distribution de la substance colloïde dépend surtout de la taille et les petits
colloïdes (nanocolloïdes) sont plus captés par la moelle osseuse et la rate.

En pratique, l’imagerie est réalisée comme suit : le traceur utilisé est le colloïde marqué au
Technétium 99m. L’activité administrée est de 75 MBq soit 2 mCi IV. La dose effective équivalente
est de 1 mSv (100 mrem). Aucune préparation particulière n’est exigée du patient. On utilise un
collimateur de basse énergie d’usage général.

Actuellement le test est rarement utilisé seul. Il est pratiqué surtout pour délimiter une tumeur quand
les autres examens plus spécifiques sont utilisés comme les anticorps. Il peut ainsi être pratiqué pour
délimiter un abcès sous-phrénique visualisé par l’imagerie aux globules blancs et guidés par
l’échographie.

3.4.9. La scintigraphie angiographique du foie ou imagerie dynamique du foie au colloïde

Comme d’autres méthodes, ceci sert à mesurer le flux sanguin après une injection d’un bolus et en
suivant avec des images toutes les 2-3 secondes.

Le traceur est le colloïde marqué au Tc 99m. L’activité administrée est de 150MBq soit 4mCi. La dose
50
effective équivalente est de 2mSv soit 200 mrem. Le patient est à jeun depuis la veille. On utilise un
collimateur de haute sensitivité. La caméra disposée au-dessus du patient couvre la projection de
surface du foie enregistre la captation suivant une fréquence donnée.

Cette technique est particulièrement importante dans l’analyse des métastases hépatiques en suivant la
vascularisation artérielle du foie.

3.4.10. la splénographie isotopique

Pour localiser une masse de l’hypochondre gauche, l’échographie et la tomodensitométrie sont


généralement pratiquées. Le traceur radioactif est surtout utile pour rechercher des résidus spléniques
après splénectomie.

La rate peut âtre visualisée en pratiquant une imagerie hépatique. L’image de la rate seule est
quelquefois nécessaire. Elle nécessite alors un collimateur d’usage général vers l’hypochondre gauche,
30 minutes après injection des globules rouges autologues dénaturés et marqués.

3.4.11. La scintigraphie hépatobiliaire

Beaucoup de complexes acido-aminés marqués au Technétium 99m sont utilisés pour mesurer
l’excrétion biliaire intestinale et le conduit biliaire depuis le foie jusqu’à l’intestin. Le radionucléide
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utilisé est le Tribromo-méthyl-HIDA marqué au Tc 99m. L’activité administrée est la suivante : 60-80
MBq (1,5-2,0 mCi) IV. La dose effective équivalente est de 1,5 mSv (150 mrem). Le patient est à jeun
depuis la veille. On utilise un collimateur de basse énergie d’usage général. Le patient est couché avec
la caméra devant, de façon que le cœur, le foie et la rate soient dans le champ de captage. 20 minutes
après injection de HIDA, les marqueurs 57CO sont placés dans la crête iliaque.

Parmi les principales applications, on peut citer la cholécystite aiguë (un peu plus sensitive que
l’échographie), un abcès ou une métastase hépatique au début, diagnostic différentiel des ictères
néonataux, fuite biliaire après chirurgie ou trauma.

3.4.12. Le diverticule de Meckel

Si le diverticule peut être visualisé par le transit baryté et l’artériographie, c’est surtout quand il saigne.
Le plus sensitif est le traceur susceptible de visualiser le diverticule à tout temps.

Le traceur est le (99mTc) pertechnétate. L’activité administrée est la suivante : 350-400 MBq (9-10
mCi) IV. La dose effective équivalente est de 4mSv (400 mrem). Le patient reste à jeun jusqu’à
l’examen. On utilise un collimateur de basse énergie d’usage général. Une imagerie positive montre
une petite zone de captage apparaissant en même temps que l’estomac.

3.4.13. La maladie inflammatoire intestinale


51

La maladie inflammatoire de l’intestin comprend la maladie de Crohn et le Rectocolite Ulcéro-


Hémorragique. Le moyen diagnostic habituel est le transit du grêle ou le lavement baryté. De même si
les lésions siègent dans le colon, la colonoscopie avec biopsie permet le diagnostic. Saverymuttu et
coll. ont montré que les traceurs étaient capables de montrer ces affections inflammatoires même si
les investigations classiques étaient normales. En outre, le traceur était moins agressif que le
colonoscope.

Les traceurs utilisés sont soit les leucocytes marqués à l’111In soit le complexe HMPAO-Leucocytes
marqués au Tc 99m. L’activité administrée est la suivante : 200 MBq (5mCi) IV pour le Tc et 20 MBq
(0,5 mCi) pour l’In. La dose effective équivalente de l’111In est 12 mSv (1200 mrem) et de 3,4 mSv
(340 mrem) pour le Tc 99m.

Il n’y a pas de préparation spéciale. On utilise un collimateur de moyenne énergie pour le marqueur In
et de basse énergie pour Tc.

3.4.14. Les marqueurs tumoraux

Les tumeurs gastro-intestinales sont une cause habituelle de mort en Royaume-Uni. Elles sont
habituellement associées aux symptômes non spécifiques. Beaucoup de tumeurs gastro-intestinales
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peuvent être diagnostiquées par le contrat et l’endoscopie. La Résonance Magnétique Nucléaire et les
études des anticorps peuvent aussi être utilisés comme tests de routine dans ces affections. Cependant,
elles peuvent être utilisées dans les récidives et les extensions de ces tumeurs particulièrement après
chirurgie. Par ailleurs, ces interventions ont un intérêt dans le diagnostic de petites tumeurs endocrines
en utilisant l’imagerie aux ostréotides.

Les radiotraceurs utilisés sont les complexes antigènes-anticorps anti-TAGR monoclonaux marqués
au (111In). L’activité administrée est la suivante : 160 MBq (4,2 mCi). La dose effective équivalente est
de 50 mSv (5000 mrem).

Le patient reçoit une injection intraveineuse progressive en mesurant le pouls et la tension artérielle.
On utilise un collimateur d’énergie moyenne. Des vues antérieures et postérieures de l’abdomen sont
prises de 5 minutes sont prises à 4,24 et 48 heures et parfois à 72 heures.

3.4.15. La perte protéinique

Il n’existe pas d’autres méthodes satisfaisantes pour mesurer les pertes protéiques intestinales. Or, ces
partes se rencontrent dans plusieurs affections comme certaines entéropathies, certaines infiltrations
lymphatiques du colon ou dans certains cas de la maladie de Crohn.

Les traceurs utilisés sont surtout les chlorures chromiques au 65


Cr. L’activité administrée est la
52
suivante : 3-4 MBq (75-100μCi) IV. La dose effective équivalente est de 1,7mSv (170mrem).

3.4.16. L’absorption de la vitamine B12

Une des grandes causes de la déficience en vitamine B12 est l’anémie pernicieuse par suite d manque
du facteur intrinsèque. Aucune autre méthode ne mesure directement l’absorption de la vitamine B12.

Le traceur est le dicopac kit : capsule rouge/ivoire contenant 30 kBq (0,8μCi) 58Covit B12. Un autre de
couleur blanc/pourpre contient 19 kBq (0,5 μCi)57Covit. B12 attaché au facteur intrinsèque. La dose
effective équivalente est de 0,2 mSv (20 mrem).

Le patient jeûne durant la nuit. Les capsules sont données oralement au commencement du test. Dans
un délai de 2h 1mg de Vit B12 marquée est donnée par voie IM. Les urines sont collectées pour 24h et
les taux de 57Co et 58Co sont comparés.

3.4.17. Le SeHCAt

Parmi les causes de diarrhées, la malabsorption des acides biliaires est parmi la plus difficile à
diagnostiquer. Le SeHCAt, l’acide hémofolique de taurine marqué au Sélénium 75 est une taurine
conjuguée de l’acide biliaire avec un Se à côté de la chaîne 370 kBq de 76
SeHCAt sont donnés
oralement. La dose effective équivalente est de 0,3 mSv.
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3.4.18. Les tests de souffle

Il existe de nombreux tests à l’expiration comme le test à l’urée et le test de malabsorption.

3.5. Les systèmes vasculaires et lymphatiques

L’avènement et l’amélioration de l’échographie ont diminué la pratique de l’imagerie par les


radionucléides mais de nombreuses applications demeurent. Le radionucléide de choix est le Tc qui est
trouvé facilement et qui s’élimine rapidement dans l’organisme.

Dans le passé, l’usage comprenait entre autres la recherche des malformations congénitales, la mise en
évidence des shunts cardiaques, la mise en évidence des malformations des vaisseaux sanguins en
particulier les anomalies de la crosse aortique, la perméabilité des carotides, l’existence des sténoses
ou des anévrysmes de l’aorte thoracique ou abdominale ou encore la perméabilité des greffes après
chirurgie.

On peut citer parmi les applications les plus fréquentes actuellement d’usage, les hématies marquées,
la veinographie (phlébographie) avec en particulier l’usage dans la thrombose veineuse profonde et la
lymphoscintigraphie. Avec les hématies marquées au Tc, le corps peut être vu grosso modo par la
vision du cœur et de gros vaisseaux. Cet usage peut aussi mettre en évidence une hémorragie gastro-
intestinale avec les GR marqués au Tc ou un colloïde marqué/. On peut aussi visualiser une
53
hémorragie pulmonaire, un saignement sur l’arbre cardiovasculaire, un hémangiome.

3.6. Le système urinaire

Utilisant des traceurs appropriés, les éléments urinaires suivants peuvent être étudiés : les grosses
déformations des reins, des uretères et de la vessie, la vascularisation des reins, la fonctionnalité des
reins et les modes de l’excrétion urinaire.

Les radionucléides les plus utilisés sont le (99mTc) DTPA, (123I) Hippuran, le (99mTc) Glucoheptonate,
le (99mTc) DMSA, le (99mTc) MAG3. Chacun d’entre eux a ses propriétés caractéristiques de son
élimination, sa filtration, sa réabsorption ou son excrétion tubulaire qui le feront préférer pour une
utilisation. Tous sont généralement donnés par voie injectable.

Ils peuvent ainsi permettre d’obtenir un urogramme, une différenciation fonctionnelle des deux reins,
une analyse de convolution, un index de perfusion. Ils peuvent aussi permettre d’étudier les clairances
des différentes subsistances.

Les procédés trouvent ainsi des larges indications dans l’étude réno-urinaire et dans sa pathologie :
ectopie du tissu rénal, défaillance rénale, traumatisme rénal, hypertension artérielle, uropathie
obstructive, le reflux vésico-urétéral et les suites après transplantation rénale.
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3.7. Le système squelettique

Depuis plusieurs années, l’imagerie scintigraphique du squelette est de plus en plus demandée. Deux
types sont à distinguer : l’imagerie de l’os (bone scan) et l’imagerie de la moelle osseuse (bone
marrow scan).

En raison de la sensibilité de la médecine nucléaire, l’imagerie osseuse scintigraphique est de plus en


plus pratiquée. Cependant le grand problème rencontré, c’est l’absence de spécificité. Toute lésion
osseuse prend plus ou moins la même traduction : fracture, infection, tumeur bénigne ou maligne
montrent des endroits d’intense activité. Elle permet cependant de déterminer les stades du cancer et
de montrer des métastases osseuses avant qu’elles ne puissent être.

Les analogues du (99mTc) phosphate sont nombreux : le polyphosphate, le pyrophosphate, l’éthane-1-


hydroxyl-1,1-diphosphonate (EHDP), méthylène diphosphonates (MPD), méthylène
hydroxydiphosphonate (MHDP), disodium oxidronate (HDP).

Les causes sont groupées selon l’image obtenue : celles entraînant une diminution du captage du
radionucléide (physiologiques, médicamenteuses, pathologiques et physiques) ; celles entraînant un
captage extra-osseux du radionucléide (physiologiques, non physiologiques), celles non secondaires
aux calcifications (infarctus, sein, génito-urinaire, peau et muscle, cœur, poumon, abdomen, rate, foie,
tumeurs malignes, tumeurs bénignes, lymphœdème). 54

La scintigraphie de la moelle osseuse apporte la preuve de l’infiltration ou de la destruction de cette


moelle. Le traceur le plus utilisé est le (99mTc) nanocolloïdes. L’activité administrée est la suivante :
5506750 MBq (15-20 mCi). La dose effective équivalente est 8-11 mSv.

La scintigraphie de la moelle osseuse donne des renseignements importants dans les maladies
hématologiques pour montrer la destruction de la moelle osseuse, l’intensité phagocytique, des lésions
photogéniques, les métastases à la moelle osseuse avec faible captage, sarcome avec augmentation du
captage localement, l’ostéomyélite avec augmentation du captage local.

3.8. Le système endocrinien (thyroïde, parathyroïdes, les glandes surrénales)

Les affections touchant ces glandes sont nombreuses et sans distinction d’âge ni de sexe. La médecine
nucléaire figure aujourd’hui parmi les nombreuses investigations servant à leur étude et à celle de leur
pathologie.

Dans tous les cas, les méthodes de dosages d’échantillons biologiques par méthode immunométrique
radioactive ou autres sont un apport indispensable à la précision du diagnostic final.
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LEXIQUE DES TERMES SOUVENT UTILISES EN ONCOLOGIE


RADIOTHERAPEUTIQUE ET EN MEDECINE NUCLEAIRE

 Accélérateur linéaire : Appareil qui communique à des électrons des vitesses élevées pour
produire des faisceaux de photons ou des électrons de haute énergie.
 Angle de faisceau : Angle formé par l’axe de faisceau et la verticale.
 Angle de Reid : Angle formé par une droite joignant la commissure externe des paupières et le
conduit auditif externe homolatéral et une ligne horizontale passant par ce même conduit auditif
externe.
 Axe du faisceau : Rayon central du faisceau.
 Bolus : Matériau de densité équivalente à celle des tissus, appliqué sur le revêtement cutané pour
augmenter la dose délivrée à celui-ci ou modifier la distribution des doses en profondeur.
 Boost : complément d’irradiation dans un volume réduit.
 Bras d’un appareil de traitement : Partie de l’appareil de traitement supportant la source de
rayonnement et permettant souvent une rotation de 360° autour d’un axe horizontal.
 CTV (Clinical Target Volume) : Volume cible anatomo-clinique, qui comprend l’ensemble du
volume anatomique dans lequel on veut éradiquer la maladie cancéreuse macroscopique et/ou
microscopique.
 Cache : bloc de métal de densité élevée (plomb ou cerrobend) placé dans le collimateur de 55
l’appareil pour réduire le champ d’irradiation.
 Cellules clogéniques : cellules capables de se diviser indéfiniment.
 Champ d’irradiation : section du faisceau dans un plan perpendiculaire à son axe.
 Chimio radiothérapie concomitante : association concomitante de la radiothérapie et de la
chimiothérapie.
 Cible : pièce de métal de densité élevée sur laquelle les électrons d’un tube radiogène ou d’un
accélérateur linéaire sont dirigés pour produire le faisceau des rayons X.
 Cobaltothérapie : traitement par les rayons gamma émis par le cobalt 60.
 Collimateur : dispositif fixé sur la tête de l’appareil permettant la délimitation du faisceau
d’irradiation (généralement formé par deux paires de mâchoires opposées deux à deux).
 Curiethérapie : Traitement local par les corps radioactifs.
 Cyclotron : accélérateur circulaire des particules lourdes, utilisant un champ magnétique fixe et un
champ électrique alternatif de fréquence fixe.
 Distance source-axe de rotation (DSA) : Distance entre la face de sortie de la source et l’axe de
rotation de l’appareil.
 Distance source-peau de rotation (DSP) : Distance entre la face de sortie de la source et la
surface cutanée.
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 Dose absorbée : Energie déposée dans les tissus par le rayonnement, ramenée à l’unité de masse
du matériau traversé et exprimé en Gray. 1 Gray égale 1 Joule par kilogramme de matière
traversée.
 Dose à l’entrée : dose maximale absorbée par l’axe du faisceau.
 Dose à la surface ou dose peau : dose absorbée à la surface du revêtement cutané à l’entrée du
faisceau.
 Dose de sortie : dose absorbée à la surface cutanée à la sortie du faisceau.
 Dose iso-effet : dose produisant le même effet biologique avec des modalités différentes.
 Efficacité biologique relative (EBR) : Rapport des doses nécessaires pour obtenir le même effet
biologique avec un rayonnement à étudier et le rayonnement de référence (gamma du cobalt 60).
 Etalement : temps écoulé entre les premières et les dernières fractions d’irradiation (temps
classique : de 8,5 à 10 Gy par semaine) ou entre le début et la fin d’une irradiation continue.
 Faisceau d’irradiation : espace traversé par le rayonnement ionisant (ses limites sont
habituellement définies par l’isodose 50% de la dose de l’axe).
 GTV (Gross Tumor Volume) : volume tumoral macroscopique qui comprend l’ensemble des
lésions tumorales, mesurables, palpables ou bien visibles avec les moyens actuels d’imagerie.
 Filtre compensateur : matériel atténuateur disposé dans le faisceau pour modifier la distribution
des doses en profondeur.
56
 Filtre en coin : filtre compensateur en forme de coin destiné à améliorer la distribution des doses
en profondeur lorsque la surface d’entrée du faisceau est inclinée par rapport à l’axe.
 ICRU : International Commission on Radiation Units and measurements.
 Indice de conformité (Conformity Index) : Rapport de volume traité au volume prévisionnel
utilisé comme l’un des éléments du processus d’optimisation.
 INSERM : Institut National de la Santé Et de la Recherche Médicale.
 Isocentre : intersection de l’axe du faisceau et de l’axe du bras de l’appareil de traitement.
 Isodose : Ensemble des points recevant la même dose.
 Lésions sub-léthales : lésions individuellement non létales mais dont l’accumulation peut
entraîner la mort cellulaire.
 Lésions potentiellement létales : lésions réparables si la cellule est en repos mais létales si elles ne
sont pas réparées.
 Marge interne : marge ajoutée au volume cible anatomoclinique (CTV) pour prendre e, compte
les mouvements physiologiques des organes dans le patient.
 Modèle linéaire quadratique : interprétation de la courbe de survie d’une population cellulaire
soumise à une irradiation à dose croissante, selon laquelle la mort cellulaire est due soit à une
lésion létale (composante linéaire) soit à l’accumulation de lésions létales (composante
quadratique).
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 Organe à risque : Tissus normaux dont la sensibilité à l’irradiation peut constituer à modifier la
prescription du plan du traitement.
 PVT (Planning Target Volume) : volume prévisionnel, volume le plus large, tenant compte de
toutes les incertitudes et sur lequel s’effectue l’étude dosimétrique permettant de définir le plan de
traitement.
 Pénombre : Région en bordure sur laquelle la dose change rapidement (elle est habituellement
définie comme la distance séparant les surfaces isodoses 80%20%).
 Radiothérapie : Utilisation thérapeutique des rayonnements ionisants.
 Radiothérapie conformationnelle : Radiothérapie optimisée pour ajuster au plus près le volume
irradié au volume cible et reposant sur une immobilisation renforcée, une imagerie et une
dosimétrie tridimensionnelle et accessoires élaborés (collimateur multilame, compensateur).
 Rapport tissu-air (RTA) : Rapport de la dose absorbée en un point de l’axe du faisceau sur la dose
absorbée dans l’air au même point.
 Rapport tissu-maximum (RTM) : Rapport de la dose absorbée en un point de l’axe du faisceau sur
la dose absorbée en un point de l’axe du faisceau pris pour référence.
 Repopulation : multiplication des cellules survivantes.
 Restauration : réparation cellulaire.
 Synchrocyclotron : cyclotron à modulation de fréquence.
57
 Temps de dédoublement potentiel (Tpot) : Intervalle de temps moyen écoulé entre deux mitoses
consécutives des cellules clogéniques survivantes.
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REFERENCES

1. Encyclopédie Wikipédia : La médecine nucléaire, 18 décembre 2008.


2. Hibbard WM and Lance SP-Laboratory manual of Nuclear Medicine-The Society of Nuclear
Medicine, Inc New York NY, 10016-6784-156PP.
3. Mazeron JJ; Mauges A; Barret C; Mornex F; Techniques d’irradiation des cancers. La
radiothérapie conformationnelle. Editions Maloine ISBN 978-2-224-02811-4 3ème tirage,
2011.
4. Sharp PF ; Gemell HG and Smith FW-Practical Nuclear Medicine 2nd edition, 1998, 345 pp.
5. Wangler HN-Nuclear Medicine, Publishing Co INC Publishers New York NY, 254 pp.
6. Zimmermann R.-La medicine nucléaire. Editions Edp Sciences. Parution 2006. ISBN
2868838650.

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ANNEXES

A. ASSOCIATIONS PROFESSIONNELLES, DEPARTEMENTS ET AUTRES SUPPORTS

Associations des professionnels de la santé

 AFTMN : Association Française des Techniques en Médecine Nucléaire


(Présentation, formations, publications, espace emploi, contacts ; pays : France ; ville : Saint
Etienne ; langue : Français ; format : html ; accès : gratuit ; non parrainé ; visité : le
21/02/2006)
Mots clés : *médecine nucléaire
Type : *association professionnels santé
 AMNSMNQ : Association des Médecins Spécialistes en Médecine Nucléaire au Québec.
(Définition, coordonnées, liste des membres, accès à Medline, agenda ; pays : France ; ville :
Poitiers ; langue : Anglais ; format : html ; accès : gratuit ; non parrainé ; visité : le
21/02/2006)
Mots clés : *médecine nucléaire ; Québec
Type : *association professionnels santé
 APRAMEN : Association des Praticiens de Médecine Nucléaire d’Ile-de-France
(Pays : France ; ville : Paris ; langue : Français ; format : html ; accès : gratuit ; non parrainé ; 59
visité : le 21/02/2006)
Mots clés : *médecine nucléaire ; Paris
Type : *association professionnels santé

Départements médecine nucléaire

Médecine Nucléaire CHU Brest

(Accueil, rendez-vous, examens, clinique, équipement, principes, logiciels, plan du site, contacts ;
pays : France ; ville : Brest ; langue : Français ; format : html ; accès : gratuit ; non parrainé ; visité : le
20/12/2007)

Mots clés : *médecine nucléaire ; *techniques diagnostic radioisotopique

Type : *département médecine nucléaire hôpital ; image ; information scientifique et technique.

Collection d’images

Collection d’atlas
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(Site éditeur Université Catholique de Louvain (UCL), Faculté de Médecine ; liste d’atlas classés
selon l’ordre alphabétique des spécialités médicales ; pays : Belgique ; langue : français ; format :
html ; accès : gratuit ; non parrainé, visité le : 31/07/2008)

Mots clés : *anatomie ; *anatomopathologie ; *cardiologie ; *chirurgie ; *dermatologie ; *diagnostic


par imagerie ; *endocrinologie ; *génétique ; *gynécologie ; *hématologie ; *hépato-gastro-
entérologie ; *histologie ; *médecine nucléaire ; *microbiologie ; *néphrologie ; *neurologie ;
*oncologie médicale ; *ophtalmologie ; *orthopédie ; *otolaryngologie ; *pédiatrie ; *pneumologie ;
*rhumatologie ; *stomatologie ; *urologie.

Type : *atlas ; *répertoire

MN-net-SMNP SMNC MNPC

Site d’imagerie médicale centré sur la médecine nucléaire. Il présente les différents aspects de cette
spécialité et ses relations avec les autres spécialités médicales.

(Annuaire, les protocoles, documents sur l’apport de la médecine nucléaire, banque d’images ; pays :
France ; langue : français ; format : html ; accès : gratuit ; non parrainé ; visité : le 21/02/2006).
Mots clés : *médecine nucléaire

Type : *banque d’images 60

B. INFORMATIONS SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES DIVERSES

Médecine Nucléaire CHU Brest

(Accueil, rendez-vous, examens, clinique, équipement, principes, logiciels, plan du site, contacts ;
pays : France ; ville : Brest ; langue : français ; accès : gratuit ; non parrainé ; visité le 20/12/2007).

Mots clés : *médecine nucléaire ; *techniques diagnostic radioisotopique

Type : *département médecine nucléaire hôpital ; image ; information scientifique et technique.


Médecine et rayonnements ionisants : fiches d’aide à l’analyse des risques en médecine nucléaire
d’aide à l’analyse des risques en médecine nucléaire

(Site éditeur DMT Documents pour le médecin du travail (INRS) ; « A la suite d’une enquête menée
en Ile-de-France, un groupe de travail multidisciplinaire a élaboré des fiches d’aide à l’analyse des
risques en radioprotection dans le domaine médical par types d’activité … » ; pays : France ; langue :
français ; format : html, pdf ; accès : gratuit ; non parrainé ; daté de : 2006 ; visité le : 23/01/2007).
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Mots clés : *évaluation du risque ; *exposition professionnelle/prévention et contrôle ; *gestion du


risque ; lésions radio-induites/prévention et contrôle ; *médecine nucléaire ;
*radioprotection/législation et jurisprudence ; *rayonnement ionisant ; *risque

Type : rapport technique

SFBMN-Société Française de Biophysique et Médecine Nucléaire

(Présentation, structure, publications ; informations à destination du public et du corps médical sur les
scintigraphies ; informations professionnelles : congrès, formation, enseignement dont les cours
téléchargeables ; pays : France ; ville : Paris ; langue : français ; format : html ; accès : gratuit ; non
parrainé ; visité le 21/02/2006).

Mots clés : *biophysique ; *médecine nucléaire

Type : *société savante

Bases techniques de l’imagerie en médecine nucléaire (Les)

(Par Dr Bruyant P.

Site éditeur Université Claude Bernard de Lyon 1 (UCBL), Serveur des polycopiés de santé :
Introduction, les radio-isotopes, la technique de détection, les grands types d’acquisition des images, la 61

tomographie d’émission monophotonique (TEMP), la tomographie d’émission avec détection de


coïncidence, références bibliographiques ; pays : France ; ville : Lyon ; langue : français ; format :
html ; accès : gratuit ; non parrainé ; visité le : 21/02/2006)/

Mots clés : *médecine nucléaire/enseignement et éducation

Type : *cours

CNEBMN (Collège National des Enseignants de Biophysique et de Médecine Nucléaire)-Ressources


en ligne-Campus numérique de Biophysique et Médecine Nucléaire

(site éditeur Université Paris 6-Pierre et Marie Curie, Faculté de Médecine Pitié-Salpêtrière ; cours de
biophysique de PCEM1 et PCEM2 (acoustique, biophysique de la vision, point sur la fonction
visuelle, cours d’électrophysiologie, bases physiologiques de l’ECG, biophysique de la circulation),
présentations de radiobiologie (analyse des traceurs, détection matérielle, dosimétrie, radiobiologie,
radiopathologie, radioprotection, radiotraceurs, traitements des images médicales), cours de DU, DIU
et DES, sur l’ensemble des cycles (équilibre des éléments hydro-sodés, biophysique du milieu
intérieur), ateliers pédagogiques récents ; pays : France ; ville : Paris ; langue : français ; format : html,
ppt, pdf ; accès : gratuit ; non parrainé ; autres accès ; visité le 21/11/2008).
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Mots clés : acoustique ; agents neuromédiateurs ; astigmatisme ; bio marqueurs ;


*biophysique/enseignement et éducation ; *diagnostic par imagerie ; électrocardiographie ;
électrophysiologie ; encéphale/scintigraphie ; équilibre hydro électrolytique ; hémodynamique ;
hypermétropie ; lésions radio-induites ; *médecine nucléaire/enseignement et éducation ; myopie ;
perception de la couleur ; perception visuelle ; physiologie oculaire/anatomie et histologie ; potentiels
d’action ; potentiels de membrane ; presbytie ; pression ; protéines membranaires, radiobiologie ;
radiométrie ; radioprotection ; rayonnement ionisant ; rayonnement non ionisant/effets indésirables ;
réfraction oculaire ; rétine, synapses ; technique d’imagerie par résonance magnétique nucléaire ;
traceurs radioactifs ; transmission synaptique ; troubles de la vision ; type : *matériel enseignement ;
*questions à choix multiple.

Département de médecine nucléaire et radiobiologie-faculté de médecine de l’Université de


Sherbrooke

(Site éditeur Université de Sherbrooke, Faculté de médecine ; Informations sur la maîtrise et le


doctorat en radiobiologie, les domaines de recherche sont présentés d’après le professeur responsable
et une liste des publications le cas échéant, annuaire électronique du corps professoral ; pays :
Canada ; ville : Sherbrooke ; langue : français, format : html ; accès : gratuit ; non parrainé ; visité le
27/03/2007).
62
Mots clés : *médecine nucléaire/enseignement et éducation ; *radiobiologie/enseignement et
éducation.

Type : *structure enseignement.

Laboratoire de biophysique et traitement de l’image-Médecine nucléaire

(Site éditeur Université de Nice-Sophia Antipolis (UNSA), Faculté de Médecine ; Liste du personnel
du Laboratoire, description des enseignements ; pays : France, langue ; français, format : html ; accès :
gratuit ; non parrainé ; visité le 21/02/2006).

Mots clés : *biophysique/enseignement et éducation ; *médecine nucléaire/enseignement et éducation.

Type : *structure enseignement ; *structure recherche

Décision du 25 novembre 2008 fixant les modalités du contrôle de qualité des illustrations de
médecine nucléaire à visée diagnostique

(Site éditeur Legifrance Le service public de l’accès au droit ; « La présente annexe fixe les modalités
du contrôle de qualité des installations de médecine nucléaire à visée diagnostique mentionnées en son
point 2.1, conformément aux dispositions prévues à l’article R.5212-27 du code de la santé publique.
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Ce contrôle est à la fois interne, réalisé par l’exploitant ou sous sa responsabilité par un prestataire, et
externe, réalisé par un organisme agréé par l’AFSSAPS … » ; pays : France ; langue : français ;
format : html ; accès : gratuit ; non parrainé ; daté de : 2008 : accès pdf ; visité le 17/12/2008).

Mots clés : *contrôle qualité ; *médecine nucléaire/législation et jurisprudence ; *techniques


diagnostic radio isotopique.

Type : *recommandation de bon usage des dispositifs médicaux ; *texte législatif.

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