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La Rate et le système cholinergique anti inflammatoire

Dr Marc Petitpierre, Genève

Résumé : l’acupuncture a un effet vagotonique ; la stimulation du nerf vague entraine entre autres effets, par le
biais du système cholinergique anti inflammatoire, une diminution de la production des cytokines. L’emploi des
aiguilles, seules ou en complément à d’autres traitements, se justifie donc dans toutes les pathologies
inflammatoires chroniques. En médecine occidentale, l’effet du système cholinergique anti inflammatoire passe
obligatoirement par la rate ; en médecine chinoise, la tradition conforte l’emploi des points de ce méridien dans
les pathologies inflammatoires.

Mots-clé : acupuncture-système cholinergique anti inflammatoire-rate

Introduction

Certains effets de l’acupuncture sur le système nerveux central sont bien connus :
- effet porte au niveau segmentaire
- activation de voies antalgiques descendantes au niveau du tronc cérébral
- libération de proopiomélanocortine au niveau hypophysaire, de prolactine,
d’ocytocine, de mélatonine
- effets psychiques et musculaires à partir de voies nerveuses partant du cortex
somesthésique pour aboutir au lobe frontal.
Il existe cependant encore un autre effet de nos aiguilles, qui n’a pas fait jusqu’à
maintenant l’objet d’une grande attention, mais qui joue certainement un rôle majeur dans les
effets de cette thérapie : c’est l’activation du système cholinergique anti inflammatoire.

Acupuncture et système immunitaire

En acupuncture, nous traitons volontiers les problèmes liés à une baisse de l’immunité,
comme les infections respiratoires, gynécologiques ou encore urinaires récidivantes : nous
avons dans ces affections de bons résultats.
Le traitement des pathologies allergiques est aussi assez gratifiant.
Nous sommes par contre beaucoup plus réticents vis-à-vis des affections inflammatoires
chroniques, qu’elles soient liées à des mécanismes auto-immuns comme les collagénoses ou
la sclérose en plaques, ou à une dysfonction de la réponse immunitaire, comme les hépatites
chroniques, certains asthmes ou encore les pathologies digestives comme la rectocolite
ulcéro-hémorragique ou la maladie de Crohn ;
ceci parce que nos résultats y sont nettement moins bons, ou en tous les cas s’installent
lentement, et surtout parce qu’il existe pour ces affections des remèdes puissants qui
soulagent nos patients beaucoup plus rapidement que nos aiguilles, au prix il est vrai d’effets
secondaires potentiellement sérieux.
Il y a pourtant des arguments scientifiques assez solides pour penser que l’acupuncture
pourrait être un complément thérapeutique utile dans ce domaine.

Importance du contrôle de l’inflammation

Ce qui caractérise les affections inflammatoires chroniques, c’est précisément la persistance


de l’inflammation sur de très longues périodes de temps avec la constitution de lésions
tissulaires irréversibles.
Le processus inflammatoire peut être limité à certains organes, comme la peau, les poumons,
ou encore le foie, ou toucher tous les systèmes.
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Le caractère durable du phénomène est lié à la persistance de l’antigène, infectieux ou
tissulaire, mais aussi à une anomalie des mécanismes de contrôle centraux de l’inflammation,
qui sont incapables de mettre un terme à ce processus.
Les antigènes ne sont souvent pas dommageables en eux-mêmes ; ce sont les produits
inflammatoires libérés par la réaction immunitaire qui provoquent les dégâts et entretiennent
le processus.
La fonction première de ces substances biologiques, regroupées sous le terme de cytokines,
qui sont libérées par les macrophages et les lymphocytes activés, est de faciliter la réaction
inflammatoire.
Elles ont également des effets centraux utiles du point de vue de la survie, comme l’élévation
de la température, que les virus supportent mal, ou les modifications comportementales liées
la fatigue, à l’inappétence ou encore à la baisse de l’humeur typiques des états infectieux, qui
vont faire qu’un animal malade va rester dans son terrier et n’affrontera pas son prédateur
dans un état diminué.

Les cytokines sont donc indispensables dans la lutte pour la survie ;


mais elles peuvent avoir des effets dévastateurs lorsqu’elles sont relâchées en trop grand
nombre :
dans les septicémies avec choc septique par exemple, ce ne sont pas les bactéries qui tuent,
mais la libération massive et incontrôlée des cytokines par les cellules immunitaires.
La production de ces substances est donc régulée très soigneusement et de manière
redondante par plusieurs systèmes, dont le système cholinergique anti inflammatoire.

Le système cholinergique anti inflammatoire

Le terme « cholinergiques » fait référence à l’acétylcholine, qui est le neuromédiateur du


système parasympathique. Ce bras du système nerveux autonome est constituée presque
essentiellement par le nerf vague, qui est la pièce maitresse du système cholinergique anti
inflammatoire.
Les fibres afférentes de ce nerf, ubiquitaires dans la cavité thoraco-abdominale, sont activées
par les cytokines libérées par le processus inflammatoire ; ce signal est traité au niveau
hypothalamique, et en réponse les fibres efférentes du nerf vague libèrent à leur extrémité de
l’acétylcholine ; ce neuromédiateur agit sur des récepteurs nicotiniques spécifiques situés à la
surface des cellules immunocompétentes (sous unités alpha 7 des récepteurs nicotiniques),
bloquant la fabrication de cytokines.
C’est un système très efficace, puisqu’il a été clairement démontré (1,2) que la stimulation
vagale ou l’administration de substances nicotiniques améliorait significativement toutes les
pathologies impliquant les cytokines, qu’il s’agisse de septicémie, de choc septique, de
pancréatite, de colite, de rhumatisme inflammatoire, ou encore des problèmes liés à la
reperfusion de zones ischémiques.
A titre anecdotique, des études montrent que les rats chez qui on provoque un infarctus
expérimental font moins d’arythmies, ont des infarctus moins étendus et une létalité moindre
lorsqu’on leur administre de la nicotine (1), qui bloque la libération de cytokines. Personne
n’a osé à ma connaissance transposer cette observation en clinique humaine, par exemple en
allumant une cigarette au patient qui fait une thrombose coronarienne aigüe et en lui
demandant d’inhaler profondément... Des études montrent aussi des effets bénéfiques de la
cigarette dans la RCUH(1) ; les graisses alimentaires ont également un effet vagotonique.

Rate et système cholinergique anti-inflammatoire

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Le système cholinergique comprend une voie neuronale et non neuronale. Au niveau du colon
par exemple la voie non neuronale, constituée de cellules qui ne sont pas des cellules
nerveuses mais qui produisent également de l’acétylcholine, est importante, et une
dysfonction de ce système est certainement un des éléments responsables dans l’apparition de
la rectocolite ulcéro-hémorragique (3). Mais d’une manière générale, la voie neuronale est
beaucoup plus importante, et elle nous intéresse tout particulièrement du point de vue de la
médecine chinoise, parce que la rate est indispensable à son bon fonctionnement.
Cet organe, qui contient un nombre très élevé de cellules lymphoïdes et de macrophages, est
avec le foie le principal producteur de cytokines, qui se déverseront directement dans la
circulation sanguine en cas de septicémie par exemple (1) ; mais c’est aussi le lieu où s’exerce
le contrôle principal de la production de ces produits biologiques. L’ablation de la rate ou la
section du nerf splénique supprime totalement l’effet immuno-régulateur de la stimulation
vagale (1,2).

Anatomie du système cholinergique anti-inflammatoire

Les voies efférentes de ce circuit passent par le nerf splénique, et se terminent par des
terminaisons nerveuses étroitement apposées aux macrophages de la pulpe rouge de la rate.
Le nerf splénique est issu du ganglion coeliaque supérieur ; on trouve là des fibres
sympathiques et parasympathiques, mais au niveau du nerf lui-même, on ne trouve plus de
fibres vagales, et les terminaisons nerveuses qui arrivent au contact des cellules immunitaires
sont adrénergiques(2). Le contrôle de la libération des cytokines semble donc passer par une
modulation des influx sympathiques au niveau du ganglion coeliaque. La stimulation du nerf
vague libère cependant également de l’acétylcholine dans les sinusoïdes veineux de la rate, ce
qui suppose en plus de l’effet local sur la production de cytokines par les macrophages un
effet systémique.

Acupuncture et système cholinergique anti inflammatoire ; Rate chinoise et rate


occidentale

De nombreux travaux montrent que l’acupuncture a un effet vagotonique, ou au moins de


rééquilibration de l’équilibre neuro-végétatif en cas de prédominance du tonus sympathique ;
on peut donc admettre qu’elle stimule globalement le système cholinergique anti
inflammatoire (1). Cet effet passe peut-être aussi par une autre propriété des aiguilles, qui est
la libération au niveau hypophysaire de pro-opio-mélanocortine, qui se scinde en ACTH, Béta
endorphines et mélanostimuline ; en plus de ses effets périphériques (libération de cortisone
au niveau surrénalien) l’ACTH a au niveau central un effet local, activant des réseaux nerveux
cérébraux qui augmentent l’activité efférente du nerf vague (1).
Ces deux effets, augmentation ou normalisation des taux de cortisol et diminution de la
production des cytokines, sont peu spécifiques, mais d’une portée générale ; on peut en
stimulant le nerf vague diminuer de manière significative l’inflammation créée
artificiellement au niveau du coussinet plantaire d’un animal.
La question qui se pose est plutôt de savoir s’il y a des points d’acupuncture plus
particulièrement efficaces pour stimuler l’activité vagale ; et en particulier, à la lumière de ce
que nous avons vu, de savoir si les points du méridien de la Rate ont des propriétés
particulières à cet égard, comme pourraient le suggérer les similitudes finalement assez
impressionnantes entre rate chinoise et rate occidentale.
La Rate assume en médecine chinoise plusieurs fonctions : par son implication dans le
processus de tri des aliments, elle joue un rôle essentiel dans la production du Sang et de
l’Energie ; mais elle retient aussi le Sang dans les vaisseaux et contrôle l’humidité. Dans une
interprétation occidentale on pourrait traduire cette dernière fonction comme un effet anti
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inflammatoire, puisque l’inflammation est caractérisée par un œdème et une extravasation
sanguine. De fait, d’une manière générale, les points du méridien de Rate sont comme on le
verra largement utilisés dans les problèmes inflammatoires.
En médecine occidentale, la rate a aussi affaire avec le sang. Elle assure l’érythropoïèse
pendant la phase fœtale, et peut reprendre cette fonction si la moëlle est insuffisante ;
véritable filtre posé en série sur la circulation sanguine, elle débarrasse le sang des globules
rouges âgés ou défectueux, et joue également le rôle d’un réservoir sanguin : sa capsule
contient de la musculature lisse, et elle peut en cas d’urgence (hémorragie, noyade, etc.)
libérer une quantité importante de sang frais. Cette fonction est attribuée en médecine
chinoise au Foie, mais on ne peut pas reprocher aux anciens cette petite erreur ! La rate est
aussi le plus grand organe lymphoïde du corps et elle joue un rôle essentiel dans l’immunité :
sa fonction de filtre amène au contact des macrophages de la pulpe rouge et des nombreux
follicules lymphatiques de la pulpe blanche toutes les protéines étrangères véhiculées par le
torrent sanguin. Enfin, la rate est comme nous l’avons vu à la fois la source principale de la
production des cytokines et un acteur incontournable du système cholinergique anti
inflammatoire.
Une dernière remarque pour conforter ces analogies : la stimulation du nerf vague a aussi des
effets psychiques, et l’activation rythmique électrique du nerf vague par un petit boitier
implanté est utilisée depuis des années pour traiter les épilepsies et les dépressions
réfractaires, deux indications qui reviennent fréquemment dans les indications
punctologiques du méridien de Rate-Pancréas. Ce double effet, à la fois physique en ce qui
concerne l’inflammation et psychique en ce qui concerne la dépression s’inscrit totalement
dans le concept chinois du caractère indissociable du corps et de l’esprit.

La Rate chinoise est-elle sur le plan fonctionnel assimilable au nerf vague?

La rate est en ce qui concerne le contrôle de la production des cytokines l’organe effecteur de
la stimulation vagale ; mais cela ne nous permet pas de conclure que le méridien principal de
la Rate est le seul à avoir cet effet.
On est impressionné par la connaissance de la physiologie qu’avaient les chinois anciens,
mais il faut se rappeler que leurs connaissances, basées essentiellement sur la fonction,
étaient limitées du point de vue anatomiques ; ce qui fait que leur systématisation, c’est-à-dire
l’attribution de qualités spécifiques aux différents organes, ne correspond pas forcément à la
réalité pratique. Ce que confirme la punctologie, qui est elle basée sur l’expérience clinique, et
qui montre bien le recouvrement des indications entre les différents organes internes.
Ce recouvrement est lié à la distribution du nerf vague, qui innerve la quasi totalité des
organes internes, à l’exception de la part réservée au plexus sacré. De la même manière que
les cytokines activent les terminaisons vagales, quel que soit leur lieu d’origine, tous les
méridiens à destinée viscérale sont certainement capables d’avoir un effet vagotonique. On
peut en prendre pour exemple une formule anti inflammatoire classique : RP 6, 10, F 3, 8, GI
11, 4 ; ou encore le fait que P8 est le point maître des articulations, que GI 11 rafraichit le
Sang, etc. On peut aussi rappeler que le système parasympathique peut être activé à partir du
haut par des techniques de relaxation, d’hypnose, etc, et que les effets psychiques de
l’acupuncture peuvent aussi intervenir dans la stimulation du nerf vague par d’autres voies.
Je ferais donc plutôt un autre rapprochement : le système parasympathique, qui gère la
réparation et la reconstitution des réserves, est Yin et assimilable à l’énergie nutritive Rong,
alors que le système sympathique, qui est le système de la survie au sens large, est Yang et
correspond à l’énergie Wei. Les méridiens Yin, parasympathiques, sont plus actifs sur le nerf
vague, et les méridiens les plus Yin ont peut-être le plus fort potentiel anti inflammatoire.
Dans ce sens, la Rate, qui est Zu Tai Yin, méridien très Yin et en plus du bas, devrait être très
vagotonique, ce que suggère la punctologie pour plusieurs de ses points.
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Il existe quelques travaux qui ont testé l’effet sur le système nerveux autonome de certains
points, mais ils sont limités et ne permettent pas de conclure. On trouve par exemple un effet
vagotonique net pour MC 6 (5) et RP 3 (4), qui sont Yin, et ceci de manière spécifique ; alors
que la stimulation d’E 36 et GI 10, qui sont Yang n’a pas d’effet vagotonique, bien qu’elle
modifie la motilité gastrique (6).
Comme toujours en cas de doute, on peut s’adresser à la punctologie, qui montre
effectivement que la Rate occupe une place importante dans les traitements à visée anti
inflammatoire, et surtout que cet effet est couplé à des effets psychiques qui recouvrent
exactement ceux produits par la stimulation électrique du nerf vague, à savoir un effet anti
dépresseur et anti épileptique.

Les points anti inflammatoires de la Rate (7)

RP 1 : « Blanc caché ». Indications fonctionnelles : tonifie la Rate, équilibre le Sang, disperse


l’humidité. Indications ponctuelles : essentiellement en rapport avec le Sang et le système
Du point de vue de l’inflammation, « douleurs de la goutte », mais aussi « dans les fièvres
avec plénitude d’énergie dans la poitrine et dyspnée, on pique RP 1 » ; utilisé également dans
le processus de sudorification : « dans tous les cas de fièvre, si les pouls sont normaux, pour
faire transpirer, on disperse P10, P9, puis on tonifie RP1 et RP2 : la transpiration se
déclenche.
RP 2 : « Grande capitale » ; point de tonification. « Tonifie le Qi médian » ; en plus des
indications neuro-végétatives habituelles (cardiaques, pulmonaires, digestives, etc.),
nombreuses indications ayant trait aux problèmes infectieux et inflammatoires : augmente les
leucocytes ; parasitoses ; fièvre élevée ; abcès ; douleurs articulaires en général, affections
cutanées, psoriasis. Sur le plan psychique : troubles de la concentration, manque d’esprit de
synthèse, « agit sur les lobes frontaux ».
RP 3 : « Extrême blancheur ». Indications fonctionnelles : point des spasmes de la
musculature lisse ; disperse l’humidité. Nombreuses indications neuro-végétatives :
tachycardie, plénitude thoracique, problèmes digestifs, etc. En ce qui concerne
l’inflammation: états fébriles, douleurs des os et des articulations. Sur le plan psychique :
névrose obsessionnelle et tristesse.
RP 4 : « Grand père et petit-fils ». Point maître du digestif, renforce Rate et Estomac,
régularise les fonctions du Qi, transforme la chaleur-humidité. Indications viscérales
habituelles. Sur le plan des cytokines : oedèmes rénaux, action sur l’axe hypothalamo-
hypophyso-surrénalien, oedèmes. Psychisme : soupirs et lamentations, mélancolie.
On trouve une description exacte de l’effet de la libération des cytokines au SW 36 : « Si
l’énergie des fièvres intermittentes attaque le méridien de RP, le malade est triste, il soupire,
perd l’appétit ; il a des frissons et de la fièvre qui durent longtemps. Quand il se met à
transpirer, il commence à vomir. Il faut puncturer immédiatement le Gong Sun. »
RP 5 : « Marchand de la colline ». Tonifie la Rate, élimine l’humidité ; point maître des
veines, des os et des articulations.
Dans les indications ponctuelles évocatrices d’un effet sur la rate occidentale : destruction
excessive de globules rouges ; polyglobulie et leucocytose ; anémie et leucocytose.
Pour les cytokines : douleurs des articulations en général, affections polyarticulaires.
Par rapport aux effets de la stimulation du nerf vague, épilepsie, convulsions de l’enfant,
mélancolie, lamentations.
Plus spécifique de la Rate : anxiété obsessionnelle avec hyperscrupulosité « allant jusqu’au
masochisme ».
RP 6 : « Réunion des trois Yin ». Régit le Sang, régularise le Sang et l’Energie, mobilise et
tonifie le Sang, élimine l’humidité. Du pont de vue vagal : grand point des insomnies.
Eczéma, urticaire, épilepsie, dépression.
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RP 7 : « Suintement de la vallée » ; point du métabolisme de l’eau. Rhumatisme et douleur
par humidité.
RP 8 : Point Tsri ; traite le Yin et le Sang ; indications ponctuelles : urticaire, prurit.
RP 9 : « Fontaine de la colline Yin ». Elimine l’humidité. Oedèmes.
RP 10 : « Mer du Sang ». Traite l’énergie Rong ; élimine la chaleur et rafraichit le Sang ;
Toute maladie fébrile, anti infectieux ; abcès, furoncles ; dermatoses prurignineuses, prurit,
urticaire, abcès.
RP 11, 12, 13, 14 : indications locales essentiellement.
RP 15 : Inflammation chronique des intestins ; splénomégalie, refroidissement, ascaridiose,
épilepsie, chagrin.
RP 16 : A utiliser contre l’humidité-chaleur ; toutes les émissions de pus et de sang.

RP 17, 18, 19 : Indications locales


RP 20 : paupières enflées
RP 21 : Douleurs à toutes les articulations.

Conclusion :

L’acupuncture augmente le tonus vagal et stimule le système cholinergique anti


inflammatoire, et peut donc être utilisée avec bonne conscience dans toutes les pathologies
inflammatoires chroniques, seule ou en complément des traitements médicamenteux utilisés
dans ce type d’affection. Cet effet passe en médecine occidentale par le nerf splénique et la
rate ; en médecine chinoise, la Rate a également un fort potentiel anti inflammatoire, mais en
raison de la distribution du nerf vague, partage cette propriété à un degré plus ou moins fort
avec tous les méridiens Yin.

Bibliographie

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7) Punctologie générale, Association Genevoise des Médecins Acupuncteurs. Editions
Gutenberg, 2003

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