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内养功 NEI YANG GONG - Qi Gong pour nourrir l’intérieur

La pratique du Nei Yang Gong remonte à la fin de la dynastie Ming et au début de la


dynastie Qing (XVIIe siècle). Elle est restée confidentielle jusque dans les années 50, où
Maître LIU Gui Zhen démocratiser son enseignement.
Depuis les années 80, Liu Ya Fei, Fille de Maître Liu Gui Zhen, héritière du Nei Yang Gong,
directrice du centre national de chi gong, enseigne ce qi gong thérapeutique à l’hôpital de
Bedaihe, en Chine.

内 Nei, signifie l’« intérieur », c’est-à-dire : intérioriser l’intention, visualiser l’intérieur et.
rassembler l’énergie à l’intérieur.

养 Yang signifie « nourrir ». Entretenir l’énergie constitue l’ensemble du travail, La pratique


dynamique permet de semer, le retour au Dan tian accompagné de respirations profondes
permet de récolter. L’un et l’autre sont indsipensables pour maximiser l’esfficacite de la
pratique.

功 Gong signifie la « maîtrise ». La pratique régulière permet de maîtriser la méthode pour


renforcer la santé et stimuler l’énergie vitale.. Necessite d’encourager les pratiquants à
l’entrainement régulier.

Dans ses 3 formes, statique, dynamique et de relaxation, une grande importance est donnée
à la respiration. Dans la forme dynamique, une grande importance est donnée une
importance particulière est donnée à l'étirement, la rotation et à l'extension de la colonne
vertébrale.
Les objectifs du Nei Yang Gong : Détendre les tendons et les muscles, tonifier les membres,
régulariser les organes et les entrailles, assouplir les articulations.

Il présente un rôle préventif pour de nombreuses pathologies : les bronchites, les


problèmes digestifs, l'asthme, la nervosité, l'hypertension, les douleurs lombaires, des
jambes, l'arthrose, la cervicalgie et la lombalgie.

Il est composé de 3 niveaux de pratique : 1 Corps / 2 Souffle/ 3 Esprit.

1er niveau
Partie statique : atteindre un état relaxé pour construire la base d’une bonne santé.
Pratique dynamique : des mouvements très variés pour activer la conscience et la maitrise
du corps et de l’énergie

2ème niveau
Pratique statique : rééquilibrage de l’énergie à travers des respirations spécifiques.
Partie dynamique : travail sur les tendons et les muscles pour faire circuler l’énergie pour
atteindre la longévité.

3ème niveau :
Pratique statique : l’énergie et l’esprit se réunissent en un.

La pratique statique du 1er niveau

Les positions :
Allongé : Corps aligné sur le dos, talons collés, pieds en position naturelle, bras le long du
corps, paumes de mains face au sol. Soutenir les cervicales avec un coussin
Assis adossé : Assis sur une chaise ou un canapé, dos et cou soutenus par des coussins.
Pieds parallèles, largeur des épaules, mains sur les jambes ou sur les côtés
Debout : Pieds parallèles, largeur des épaules, rentrer le mento,, tirer Baï Hui vers le ciel,
bras le long du corps, ventre et fesses rentrés, paupières baissées, afin de recentrer l’esprit.

Le souffle :
1 respiration naturelle
2 respiration fine, lente, profonde et longue
3 respiration abdominale

Réguler l’esprit :
Garder l’attention sur le Dan Tian, intérieur du bas ventre sous le nombril

Déplacer l’attention alternativement sur les parties du corps


1 tête et cou
2 poitrine et dos
3 Dan tien et Ming men
4 bras
5jambes
6 pieds

Ou sur l’ensemble du corps tout entier

Ou sur une zone particulière qui a besoin d’harmonisation

Un cycle dure 15 mn : 10 mn sur l’ensemble des zones (5respir sur chaque zone) et 5 mn au
Dab Tien.
On peut pratiquer entre 1 et 3 cycles. En cas de travail sur une zone spécifique, on
commence toujours par un cycle sur les 6 zones.

Les 6 méthodes de relaxation :


1 Inspir ouvrir
Expir descendre

2 Inspir réunir
Expir descendre

3 inspir monter ( on monte jusqu’au thorax)


Expir descendre ( on descend de la tête aux pieds)

4 inspir ouvrir
Expir réunir

5 inspir réunir
Expir disperser

6 inspir ouvrir
Expir disperser

La méthode «Jing» et Song»«pour construire la base (calmer et relâcher)

L’échauffement
Préparation :
Debout, pieds parallèles largeur des épaules, bras le long du corps. Attention sur le Dan
Tian, régulariser la respiration lente et régulière.

1 Monter descendre /ouvrir réunir


Inspir monter les bras devant soi main gauche int.
Expir les bras descendent sur le coté relâcher, sur l’expiration prononcer le son rou

Sens inverse ouvrir le corps à l’inspir et relâcher à l’expir bras descendent devant expir et
laisser descendre vers le sol.

2 Tourner les épaules, onduler la colonne 9X


Tourner les épaules poings non serres à la taille , on lève les bras, en rotation des épaules,
tjs relié à la respir la tête suit le mvt.
Ouverture de la poitrine/sternum mobiliser les muscles entre les omoplates. Onduler la
colonne.
Puis même mouvement en sens inverse.

3 Rotation de la colonne en 8 couché, 9X, poings non serres, rotation du corps sur le
bassin, en faisant des moulinets des bras, un bras après l’autre, puis sens inverse.

4 3 zones à tapoter 6X 1 sous les clavicules poumons, 2 puits des épaules vesicule biliaire
et 3 sommet des épaules gros intestin

5 En rotation des bras , poings non sérrés, 6 ou 9X .Tapoter poumons sous clavicule et
ming men, en rotation des bras élastiques, bassin souple.

6 Dan Tian ming men 6 ou 9X en rotation des bras élastiques

7 Milieu des cuisses et taille 26 et 31 VB. 6 ou 9X. En balançant le bassin

8 3x bas ventre et une fois fessiers VB

9 Genoux frapper de chaque coté avec les deux mains - foie rate 9Rt (fluidifie l’énergie
poumon) 34VB

10 On se baisse pour tapoter le 36 estomac , en réunissant les deux genoux.

11 On tourne les genoux avec une halte à chaque rotation, puis sens inverse

12 On masse et chauffe les genoux

13 Posture de l’arbre, écarter le pied gauche

14 puis doucement lever les bras vers le dan tien , poser les mains , lâcher les bras et
faire monter les bras vers le ciel puis redescendre devant la tête et la colonne suit le mvt et
quand on se relève, on ouvre les bras vers le ciel , on écarte et on ramène devant le corps
en enroulant vertèbre par vertèbre.

15 Tapoter les 12 méridiens en tapotant. Commencer au niveau de Ming Men puis


descendre extérieur des jambes, remonter à l’intérieur, ventre, poitrine, aisselle, intérieuir du
bras, main, extérieur du bras, trapèze, thorax et passer sur l’autre bras, même trajet. 3X

16 3 fermetures, 3 respirations profondes, attention sur le Dan Tian. Réunir les pieds.
La Méthode Guolin
Le 04 septembre 1971, dans les parcs de Pékin, Mme. Guolin débuta l’enseignement de sa
méthode de qigong anticancer auprès de malades qui allaient rapidement se presser par
centaines autour d’elle.

Les 4 Principes (Sì Lǜ 四律)


La méthode se distingue clairement du qigong traditionnel en ce sens qu’elle repose sur 4
principes essentiels (Sì Lǜ 四律) :

I – La compréhension et l’adhésion au principe des « 3 Cœurs » (Sān Xīn 三心), à


savoir la mise en pratique des trois vertus morales fondamentales que sont :

– la Confiance (Xìn Xīn 信心)

– la Détermination (Jué Xīn 决心)

– la Persévérance (Héng Xīn 恒心)


II – L’utilisation de systèmes respiratoires hyperoxygénatoires permettant d’apporter
12 à 20 fois plus d’oxygène aux tissus qu’une respiration normale. A cette fin, une technique
respiratoire spécifique appelée « Méthode Respiratoire pareille au Vent » (Fēng Hū Xī Fă 风
呼吸法), plus populairement connu sous le nom de « Respiration Xī Xī Hū 吸吸呼 » est
utilisée

III – Un enseignement public, donc non caché ni réservé à une caste, une classe, un
clan ou une famille

IV – Une pratique collective afin de créer une émulation de groupe

Les 5 Conduites de l'énergie (Wǔ Dáo Yĭn 五导引)


Le corpus du Nouveau Qigong de Guolin s’appuie sur 5 principes de travail de conduite de
l’énergie (Dáo Yĭn 导引) :

I – Conduite par la puissance mentale ou force de l’esprit (Yì Niàn Dáo Yĭn 意念导引)

II – Conduite par la régulation de la respiration (Tiáo Xī Dáo Yĭn 调息导引)

III – Conduite par les techniques posturales (Shì Zĭ Dáo Yĭn 势子导引)

IV – Conduite par la prononciation de sons curatifs ou vocalisations (Tŭ Yīn Dáo Yĭn 吐
音导引)

V – Conduite par les automassages (Àn Mó Dáo Yĭn 按摩导引)

Les 5 Techniques (Wǔ Fă 五法)


À cette fin, le Nouveau Qigong se structure en 5 grandes catégories de techniques (Wǔ Fă
五法) :

I – Les techniques de marches (Bù Xíng Gōng 步行功)

II – Les techniques de relaxation (Sōng Jìng Gōng 松靖功)

III – Les techniques d’automassages (Zì Wŏ Àn Mó Gōng 自我按摩功)

IV – Les techniques de vocalisations de sons curatifs (Tŭ Yīn Gōng 吐音功)

V – Les techniques de correction des déviations de l’énergie (Jiū Piān Gōng 纠偏功)

Jusqu’à sa mort d’un AVC en 1984, Mme. Guolin ne cessa de transmettre son savoir et son
expérience personnelle avec un succès à jamais égalé. Son héritage est aujourd’hui en Chine
plus vivant que jamais. Sa méthode, extrêmement populaire, est très largement encouragée
par le personnel de santé des centres hospitaliers spécialisés en oncologie qui incitent les
malades à se tourner vers les structures officielles qui l’enseignent dans les parcs de tout le
pays.
Pratique de la Marche Naturelle (Beijing, 1988)
Conférence de Mme. Guolin à propos de sa méthode
Parmi les nombreuses conférences que Mme. Guōlín donna dans les dernières années de sa
vie, nous avons eu l’immense chance de nous voir confié un document inédit daté de 1983 –
soit un an avant son décès – où elle présente elle-même son « Nouveau Qigong ». La
conférence était intitulée La Nouvelle Méthode de Qigong de Guōlín peut aider à la
guérison du cancer, le prévenir et préserver la santé. Nous la livrons telle quelle au lecteur
qui pourra sans nul doute ressentir à travers ces lignes toute l’énergie, la sincérité et la
conviction d’une femme hors du commun.

Dans cette assemblée aujourd’hui, nombreux sont médecins. Moi, je ne suis pas médecin. Mes
connaissances en la matière sont bien moins importantes que les vôtres, mais je suis là pour
apprendre de vous, en toute sincérité, car je suis convaincu qu’il faut avoir de bonnes
connaissances médicales pour élaborer une nouvelle méthode de Qigong. Je pense que nous
devons apprendre conjointement la médecine occidentale et la Médecine Traditionnelle
Chinoise. En connaissant bien ces deux approches médicales, je pourrais alors mieux
développer la théorie de ma méthode de Qigong.

Le Qigong ne peut, seul, guérir les nombreuses maladies qui existent, surtout lorsqu’il s’agit
de cancers. Ainsi, les connaissances médicales sont indispensables et nécessitent que l’on
associe et développe les approches pathologiques et physiologiques afin de bien réformer la
tradition du Qigong chinois.

Aujourd’hui, je vais commencer par expliquer pourquoi le Qigong peut aider à la guérison
des maladies. Quand on parle du rôle du Qigong dans la guérison des maladies, on doit
d’abord mentionner son histoire. Tout le monde sait que le Qigong existe en Chine depuis
plusieurs millénaires. La Médecine Traditionnelle Chinoise s’est même inspirée du Qigong et
doit sa naissance à celui-ci. On sait assurément aujourd’hui que le Qigong a vu le jour avant
la Médecine Traditionnelle Chinoise. Avant l’apparition de la Médecine Traditionnelle
Chinoise, on connaissait et pratiquait déjà les exercices de santé pour entretenir la santé
(Yang Sheng Fa). Pendant quelques millénaires, le Qigong a largement contribué à la
prévention des maladies et a joué un rôle très important.

Sous la dynastie Hàn (206 av. J.-C. à 220 apr. J.-C.), le Qigong est devenu très populaire. À
cette époque, le Qigong s’appelait Dao Yin Xing Qi. Un médecin très célèbre, le Dr. Hua
Tuo (110-207), a inventé une forme de Qigong appelée Wu Qin Xi, le « Jeu des 5 Animaux »,
en s’inspirant du Dao Yin Xing Qi. C’est une bonne méthode pour fortifier la santé. Le Wu
Qin Xi peut guérir et prévenir plusieurs sortes de maladies, et joue surtout un rôle très
important dans l’allongement de la durée de vie (Chang Shou). Un des disciples du Dr. Hua
Tuo, appelé Wú Pŭ 吳普, vécu jusqu’à 90 ans avec de bonnes dents, une bonne vue et une
ouïe fine.

En ce qui me concerne, j’ai inventé le Xīn Qì Gōng Liáo Fă 新氣功療法 en m’inspirant


principalement du Wu Qin Xi du Dr. Hua Tuo sans tenir compte des autres écoles de Dao Yin
Fa. J’ai voulu modifier les méthodes traditionnelles de Qigong qui utilisent 4 types de
postures différentes : debout, assis, couché et accroupi.

En Chine, il existe trois grands courants de pensées : le confucianisme, le bouddhisme et le


taoïsme. Ces trois écoles se sont développées en se complétant mutuellement. Dans chaque
école, il existe différents courants. Le Qigong traditionnel a principalement pour objectif
d’entretenir la santé, surtout au sein de la doctrine taoïste. Ses adeptes pratiquent surtout le
Qigong afin de devenir immortels [d’accroitre leur longévité], et ainsi être considérés comme
des divinités. Mais, les êtres humains sont mortels. C’est pourquoi, les objectifs et les
pratiques taoïstes sont différents.

Les bouddhistes pratiquent le Qigong non pas dans le but de guérir les maladies mais plutôt
sous la forme de méditation. Les jambes croisées et les plantes de pieds tournées vers le Ciel.
Les taoïstes, eux, ne croisent qu’une seule jambe. Les confucianistes ont absorbé les
techniques des courants bouddhistes et taoïstes. Sous la dynastie Han, un confucianiste
nommé Zhang Liang pratiquait une technique de jeûne appelée Pi Gu où l’on restait assis
face à un mur sans manger. Il s’entraînait ainsi à avaler sa propre énergie. Cette technique
était appelée Fu Qi, « Avaler l’énergie ». Ainsi, leur objectif était toujours de se retirer du
monde profane. Il y avait donc différentes écoles, et donc différentes pratiques. Les
confucianistes visaient à promouvoir leur carrière et non pas à être des immortels. Leur
objectif était d’accroitre leur sagesse afin de régner sur le monde. Leurs pratiques visaient un
développement personnel, et n’avaient aucune finalité curative.

Personnellement, je pratique le Qigong depuis mon enfance en suivant mon grand-père


taoïste. Mon père, (Lín Wén 林文) fut un martyr de la Révolution de 1911. Il mourut lorsque
j’avais deux ans. Je vécu alors depuis toute petite avec mon grand-père dans un temple
taoïste, raison pour laquelle je connais bien ce courant de pensée. À la mort de mon grand-
père, j’ai été accueillie par un de mes oncles qui avait aussi appris pendant longtemps auprès
de mon grand-père. Mon oncle avait une pharmacie herboristerie, ce qui me permit
d’apprendre quelques rudiments sur les plantes médicinales.

Suite à ces divers apprentissages, j’ai vu les choses autrement. Nous devons profiter de la
science moderne. Il est important de lire beaucoup, surtout des livres de médecine. Je ne suis
pas médecin. Ma passion est la peinture. En ma qualité de peintre, je me suis fréquemment
rendue dans de célèbres montagnes pour exercer mon art. À l’occasion de ces séjours en
montagne j’ai rencontré des moines, j’ai fait la connaissance de nombreux professeurs et
d’amis. J’ai aussi appris beaucoup sur les doctrines bouddhiste, confucianiste et taoïste. J’ai
gardé le meilleur de ces trois écoles de pensée, et laissé de côté ce qui ne m’intéressait pas.
J’ai vécu plusieurs mois dans des temples et j’ai reçu des enseignements des moines. J’ai
ainsi pu acquérir de profondes connaissances en matière de bouddhisme. Mes connaissances
en matière de confucianisme sont issues de mes lectures. Après l’avènement de la Chine
nouvelle, j’ai aussi eu l’occasion de lire des œuvres de Marx et de Lénine. J’ai essayé de
mettre tout cela en commun afin de mettre au point ma méthode de Qigong.

Nous savons tous que ce que nous avons de plus précieux est notre santé. Vous êtes pilotes,
c’est la raison pour laquelle une bonne santé est encore plus important pour vous dans votre
métier. Comment faire pour ne pas tomber malade ? Je connais ici une dame de plus de
quarante ans qui est pilote depuis plus de 20 ans et qui est en très bonne santé. J’envie son
état santé. Si l’on veut contribuer à la grandeur de notre nation, nous devons prioritairement
être en bonne santé. Si tout le monde se maintient en bonne santé, notre pays s’enrichira plus
vite et deviendra une rapidement une grande puissance. Le Qigong est une nouvelle façon de
traiter et de guérir les maladies, et c’est en cela une bonne nouvelle. Personnellement, je ne
suis pas opposée à la médecine occidentale, pas plus que je suis opposée à la Médecine
Traditionnelle Chinoise. J’ai beaucoup de plaisir à apprend toujours plus de ces deux
approches médicales.

Aujourd’hui, de nombreux médecins issus de ces deux traditions s’intéressent au Qigong. Je


suis disposée à échanger nos connaissances et nos expériences avec eux. Que ce soit pour le
traitement d’une maladie grave ou bénigne de vos patients, je serai toujours ravie de pouvoir
vous apporter mon aide grâce au Qigong. Je suis totalement favorable à l’association de nos
deux approches, du Qigong avec les deux médecines. Les traitements seront ainsi plus
efficaces. Une dame qui était malade, Mme. Zhao Shu Wen, a récidivé de son cancer 11 ans
après son opération. Le cancer s’était déplacé et métastasé dans le Gros Intestin. Elle a
appris avec moi le Qigong que j’enseigne dans le parc Di Tan (Beijing). Cette récidive du
cancer est souvent due aux influences extérieures. Lors de récidive d’un cancer, il est
fortement recommandé d’ajouter la pratique du Qigong aux traitements classiques. Elle
apprit le Qigong à mes côtés pendant près de 8 mois, et presque tous les symptômes de sa
maladie avaient disparus.

Si vous le souhaitez, vous pouvez venir nous voir dans le parc Di Tan. J’enseigne tous les
dimanches là-bas. Je lui ai appris ces exercices mais il faut préciser que seule une pratique
quotidienne permet l’obtention de tels résultats. Après la disparition de sa tumeur, elle fut
quasiment guérie. Toutefois, je ne suis pas responsable de cet état de fait. Elle doit son succès
à son propre mérite et à son travail assidu.

Le traitement par le Qigong ne vise pas principalement des parties spécifiques. Quand on a
mal à la tête ou au pied, on ne traite pas forcément la tête ou le pied. En réalité, une fois que
vous apprenez à pratiquer le Qigong, vous harmonisez le corps dans sa globalité. C’est un
système de traitement général. Personnellement, je connais des personnes qui étaient
malades, notamment un ancien officier de marine, M. Gao Wen Bin. Ce monsieur, que vous
avez peut-être vu dans des émissions télévisées, était atteint d’un cancer du poumon. Après
l’opération, on s’était aperçu que le cancer était déjà métastasé. Il suivit un traitement de
chimiothérapie qui était douloureux et insupportable. Une deuxième opération n’était pas
envisageable. Lorsqu’il est venu me voir, il avait aussi un problème cardiaque. Son foie, ses
reins et son estomac étaient en mauvais état. Il avait des diarrhées et bien d’autres
problèmes. Le cancer du poumon est une très grave maladie qui nous condamne à mort. Ce
genre de malade doit être traité avec beaucoup de précautions. On commence par la pratique
de Man Bu Xing Gong. Cet exercice est aussi efficace pour le traitement des maladies
chroniques. M. Gao Wen Bin a survécu 4 ans supplémentaires alors que son médecin ne lui
donnait qu’au maximum 6 mois à 1 an à vivre. Au bout de 4 ans de pratique du Qigong, les
symptômes du cancer étaient sous contrôle et sa maladie cardiaque s’était aussi améliorée.
Les marqueurs du foie étaient redevenus normaux, et d’autres petits désagréments furent
aussi résolus.

On ne peut pas compter à 100% sur les effets du Qigong pour traiter les maladies. Le
traitement par le biais de la médecine occidentale est également très important. Le Qigong
joue un rôle complémentaire. Ici présent se trouve monsieur le ministre Zhang qui a appris le
Qigong avec moi depuis déjà quelques années. M. Zhang est un militaire de l’aviation qui
pensait au début que le Qigong était une superstition qui n’avait pour fonction que de
tromper les gens. Je pratique le Qigong et je fais des recherches dans ce domaine depuis plus
de 30 ans. Ayant fait ses preuves dans le traitement de certaines maladies, quand on s’est
rendu compte que le Qigong était efficace dans le traitement de maladies, il a changé d’avis
et a commencé à me croire.

Autrefois, dans le Qigong traditionnel, le Xin Gong (« Nouveaux Exercices [de Qigong] »)
n’existait pas. Je suis à l’origine de la création du Xin Gong qui regroupe une vingtaine
d’exercices. J’ai créé des Xin Gong différents en fonction de différentes pathologies. Il existe
6 sortes d’exercices fondamentaux (Ji Ben Gong). La persévérance joue un rôle fondamental
dans la pratique si vous voulez que cela soit efficace. Je ne suis pas Dieu mais seulement un
être humain. Je vous guiderai dans votre pratique, mais vous seuls êtes les véritables acteurs.
Seule votre pratique assidue vous permettra d’en apprécier l’efficacité.

Le Qigong peut aider à guérir le cancer. Il joue également un rôle important dans la
prévention des maladies, surtout dans la prévention des maladies chroniques. Il joue
également un rôle important dans l’entretien de la santé. Comment être persévérant ? Tout
d’abord en ayant confiance dans le Qigong. A vrai dire, il est possible de prouver ses origines
scientifiques. La croyance aide à la persévérance. Si vous ne croyez pas en ce que vous faites,
alors il n’y aura pas d’effets sur le traitement des maladies, et vous aurez du mal à tenir
jusqu’au bout.

Avant de pratiquer les exercices, il importe d’être intérieurement apaisé. Apaisé dans sa tête,
dans son cœur et dans son corps. Cette recherche de calme intérieur s’obtient dans la
relaxation des quatre membres. Il importe aussi que la respiration soit naturelle et calme.
Ainsi, on parviendra à faire sortir et circuler l’énergie dans tout le corps. J’ai pratiqué le
Qigong depuis 60 ans et j’ai été malgré tout frappée par le cancer. L’une des raisons à cela
est la guerre sino-japonaise. Les Japonais avaient envahi la moitié de la Chine. Je ne
disposais pas de conditions de vie qui me permettait d’être calme et tranquille pour pratiquer
le Qigong. Nous cherchions un refuge où aller. Nous étions constamment obligés de
déménager de telle sorte que je ne pouvais pas pratiquer régulièrement. Quand j’ai arrêté de
pratiquer le Qigong, je suis tombée malade. J’ai été opérée 6 fois. J’ai fait appel à la
médecine occidentale ainsi qu’à la Médecine Traditionnelle Chinoise. J’ai trouvé la
motivation de réformer le Qigong et de créer une nouvelle méthode dans l’objectif de guérir
les maladies, et surtout le cancer. J’ai d’abord pensé à me soigner moi-même, et non pas les
autres. Si l’on veut pouvoir aider les autres, il importe de commencer par s’aider soi-même.
Au début donc, ma méthode m’était essentiellement destinée. Lorsque j’étais malade, le dieu
de la mort m’accompagnait quotidiennement. J’avais peine à pratiquer le Qigong
tranquillement. Je savais que la seule pratique du Qigong n’arriverait pas à guérir mon
cancer. Je devais donc créer une nouvelle méthode qui devait à la fois proposer des exercices
statiques et mobiles. Ces deux catégories d’exercices arrivent à réguler le métabolisme
général de l’organisme. Je suis ainsi parvenu à soigner les maladies, les unes après les
autres, et je me suis ainsi aperçu que les effets du Qigong étaient vraiment puissants pour
traiter les maladies.

Mon cancer a été bien maîtrisé, quasiment guéri. J’ai donc commencé à aider les autres,
notamment en ce qui concerne la gestion des douleurs. Mon souhait est que ma méthode
puisse aider tout un chacun, malades ou bien portants. Bien que je sois aujourd’hui très
occupée, je pratique encore le Qigong pendant au moins 6 heures par jour. Alors bien sûr,
vous allez me demander comment je peux concilier le travail et la pratique de 6 heures de
Qigong ? Mon occupation professionnelle me prend certes du temps. Le Qigong et ses
applications sont mes activités auxiliaires. Je pratique le Qigong pendant 6 heures et je ne
dors que 2 heures. Je travaille 8 heures par jour pour accomplir la tâche que l’on m’a
confiée, à la fois mon travail d’artiste peintre et celui d’enseignante. Quand on pratique
correctement le Qigong, cela vaut plus qu’une heure de sommeil. Lorsqu’on dort, on fait des
rêves, lorsqu’on pratique le Qigong, on apaise l’esprit. Ainsi, si l’on pratique correctement
(assidument) le Qigong, alors on n’a pas besoin de 8 heures de sommeil. Une heure de
pratique de Qigong vaut plus qu’une heure de sommeil. On peut alors transférer son temps de
sommeil en temps de pratique du Qigong. Nous devons lutter contre notre paresse.

Pour ceux qui sont atteint de cancers, il importe de bien respecter les heures de pratique. On
pourra alors pratiquer pendant 1h30 le matin et 1h le soir. Une pratique matinale de 2h est
encore mieux.

Pourquoi est-ce que le Qigong peut-il jouer un rôle positif dans le traitement des maladies ?
Le Qigong que je pratique et enseigne est le Xīn Qì Gōng Liáo Fă 新氣功療法. Avant cela, le
Xin Gong n’existait pas. Lorsque j’ai créé cette méthode, nombreux sont ceux qui ont eu du
mal à l’accepter. J’ai été inspectée par la police à 7 reprises, mais je n’ai pas changé d’avis.
J’ai continué à pratiquer et enseigner ma méthode de Qigong. Quand on la pratique, on est
plus apaisé et cela favorise la libre circulation de l’énergie dans le corps. Il s’agit d’une
pratique de Qigong interne, qui joue un rôle important en profondeur au niveau des organes
internes et non pas en surface au niveau de la peau.

Le Qigong que j’ai inventé a pour fonction de guérir les maladies. Son principe est fondé sur
le Dao Yin Xing Qi Fa élaboré sous la dynastie Hàn. J’ai créé 5 types d’exercices
fondamentaux axés sur :

– Yì Niàn Dáo Yĭn 意念导引 ou « Exercices de conduite de l’énergie par l’esprit »

– Tiáo Xī Dáo Yĭn 调息导引 ou « Exercices de conduite de l’énergie par la respiration »

– Shì Zĭ Dáo Yĭn 势子导引 ou « Exercices de conduite de l’énergie par les postures »

– Tŭ Yīn Dáo Yĭn 吐音导引 ou « Exercices de conduite de l’énergie par les sons »

– Àn Mó Dáo Yĭn 按摩导引 ou « Exercices de conduite de l’énergie par le massage »

Parmi ces 5 types de conduite de l’énergie, j’accorde beaucoup d’intérêt aux exercices par
les sons (Tŭ Yīn Dáo Yĭn 吐音导引) car ils peuvent traiter plusieurs types de cancers et de
pathologies organiques.
Les exercices de conduite de l’énergie par le massage (Àn Mó Dáo Yĭn 按摩导引) peuvent
être utilisées pour tout le corps ainsi que pour les organes internes avec de remarquables
résultats.

La pratique du Qigong n’exclue nullement les autres traitements. Si cela est nécessaire, vous
devez aussi prendre des médicaments. On peut parfaitement suivre conjointement deux ou
trois types de traitements. Toutefois, lorsque vous faites une séance de massage chinois selon
ma méthode, il est préférable de ne pas faire de chimiothérapie ou de radiothérapie tout de
suite après. Il importe de laisser passer un peu de temps entre ces deux types de traitements
(Qigong et traitements chimiques), période que l’on nomme Qì Huà 气化 ou
« Transformation de l’Énergie par répartition », afin que l’énergie ait le temps de disperser
les stagnations et de se remettre à circuler dans tout le corps.

L’acupuncture est aussi un trésor d’une grande efficacité propre à la Médecine


Traditionnelle Chinoise. Il est aussi particulièrement recommandé de ne surtout pas faire
d’acupuncture immédiatement après une pratique de Qigong. Je ne suis absolument pas
contre l’acupuncture, mais après une séance, mais pour plus de sécurité, il faut
impérativement se reposer avant de reprendre la pratique du Qigong.

J’insiste sur le fait que la pratique du Qigong est préférable en plein air, et surtout le matin
afin de pouvoir inspirer davantage d’oxygène. Après les exercices matinaux, vous devez vous
reposer avant de suivre d’autres traitements. Le matin est le moment idéal pour la pratique
du Qigong. Que vous travailliez ou pas, il importe de trouver du temps pour une pratique
matinale du Qigong. Bien entendu, vous pouvez aussi pratiquer le soir.

À quoi doit-on l’efficacité du Qigong dans la guérison de ces maladies ? Au fait que le
Qigong a su associer médecine, physiologie et pathologie. Le Qigong boit à la source de la
physiologie et de la pathologie. Rien n’a été inventé par hasard. Et si le Xīn Qì Gōng Liáo Fă
新氣功療法 arrive à traiter plusieurs maladies, ce n’est pas non plus par hasard. Notre
pratique témoigne de l’efficacité de la méthode. Tout d’abord, la confiance en la méthode et
sa pratique est très importante. C’est grâce à la confiance que l’on pourra persévérer et être
plus patients.

J’admets que la médecine occidentale reconnaisse avant toute chose l’existence du système
nerveux comme moteur du fonctionnement du corps humain. La Médecine Traditionnelle
Chinoise, quant à elle, insiste sur l’existence des « Huit Vaisseaux Extraordinaires » (Qí
Jīng Bā Mài 奇经八脉) et des 12 Méridiens Principaux (Shí Èr Jīng Mài 十二经脉). Dans la
pratique de la Médecine Traditionnelle Chinoise, l’acupuncture fonctionne précisément sur
l’existence de ces trajets. Vous êtes tous médecins, vous comprenez donc tous ce que
signifie Rèn Mài 任脈 (« Vaisseau Conception »), Dū Mài 督脈 (« Vaisseau Gouverneur »),
Yīn Jīng 阴经 (Méridiens Yin), Yáng Jīng 阳经 (Méridiens Yang), Dài Mài 带脈 (« Vaisseau
Ceinture »).

Qu’est-ce que les « Huit Vaisseaux Extraordinaires » (Qí Jīng Bā Mài 奇经八脉) ? La
méthode du Xīn Qì Gōng Liáo Fă 新氣功療法 est éminemment structuré sur le principe de
l’existence des méridiens. Quand on mobilise l’énergie, il importe de savoir quelle voie de
circulation elle emprunte. On va alors guider l’énergie de telle sorte qu’elle attaque la racine
de la maladie. Cela est très important. Par exemple, dans le cadre d’un cancer du Poumon,
on accordera de l’importance aux méridiens bilatéraux du Poumon afin d’attaquer la cause
de la maladie. Selon la théorie de la Médecine Traditionnelle Chinoise, on peut traiter les
poumons en fortifiant les reins. Selon cette tradition médicale et celle du Qigong, les Reins
sont la racine du corps humain. C’est pourquoi, l’énergie du système Reins avec ses
méridiens bilatéraux (Shèn Jīng 肾经) jouent un rôle fondamental. En nous appuyant sur la
théorie du Qigong et sa puissance d’attaque, nous travaillons à diriger l’énergie vers
l’endroit où se trouve la cause de la maladie. Ainsi, il importe de comprendre que la pratique
du Qigong a pour fonction de diriger l’énergie interne en suivant les trajets des méridiens
afin de remonter à la racine de la maladie dans le but d’atteindre l’objectif final de la
guérison.

Pourquoi la guérison est-elle possible ? Parce que le système des méridiens dessert tout le
corps par l’intermédiaire des « Huit Vaisseaux Extraordinaires » (Qí Jīng Bā Mài 奇经八脉)
et des 12 Méridiens Principaux (Shí Èr Jīng Mài 十二经脉), des 3 méridiens Yin et Yang de
main et des 3 méridiens Yin et Yang de pied. Quand l’énergie circule bien dans ces méridiens,
alors notre organisme est en bonne santé.

Un matin, alors que je pratiquais le Qigong avec deux autres malades, après une série
d’exercices, j’ai touché leurs mains et je me suis aperçue qu’elles étaient froides. Les miennes
étaient chaudes. En ce moment il ne fait pas froid, mais même en hiver, après la pratique, mes
mains restent toujours chaudes. Ce qui est important est de pratiquer dans la durée. Quand je
pratique le Qigong, mon sang circule mieux et mon énergie atteint plus facilement les
extrémités des quatre membres. Puis, je fais retourner le sang et l’énergie vers la profondeur
sous la forme d’allers et retours entre la profondeur et la surface du corps. Ces personnes
avaient les mains froides parce que leur pratique n’était pas encore suffisante. Ils n’avaient
pas encore beaucoup de temps de pratique de sorte qu’ils n’arrivaient pas encore à bien
diriger leur sang et leur énergie dans le corps. Comme l’énergie et le sang n’avaient pas pu
atteindre les extrémités de leur corps, leurs mains étaient froides.

Dans la Nature, il existe de l’électricité de nature Yang comme les éclairs. Dans le corps, il
existe de l’électricité de nature Yin que l’on nomme énergie bioélectromagnétique. C’est
l’échange entre ces deux formes d’électricité (Yin et Yang) qui permettra une meilleure
circulation sanguine. Quand on pratique le Qigong, on arrive à ressentir l’énergie. Si vous
parvenez à bien manipuler votre énergie, alors votre organisme se réchauffera, même en
plein hiver. Si vous manquez de pratique ou bien si vous pratiquez de manière erronée, alors
vous n’atteindrez pas ce résultat.

Dans la pratique du Qigong, l’énergie est mobilisée à travers les voies de circulation que sont
les méridiens. Une étape plus avancée de la pratique permet non seulement de diriger
l’énergie dans les méridiens, mais également dans les liquides organiques des tissus (Zŭ Zhī
Yè 组织液). Nous avons eu l’occasion de pratiquer avec une personne atteinte d’un cancer
des os dont la tumeur était localisée dans le genou. J’avais lu dans les journaux qu’il
s’agissait d’un ouvrier des mines que l’on avait été obligé de d’amputer afin d’éviter les
métastases des cellules cancéreuses. Or, avant sa sortie de l’hôpital, le cancer avait déjà
métastasé dans les poumons. On comprit alors que l’amputation n’avait pas empêchée la
maladie de migrer.

Il faut savoir que même les personnes en bonne santé possèdent des cellules cancéreuses.
L’important est de savoir si ces cellules sont en activité ou non. Nous pratiquons le Qigong
dans un but prophylactique afin d’empêcher les cellules cancéreuses de devenir actives. J’ai
connu une autre personne qui était également atteinte d’un cancer des os et qui avait vu à la
télé le reportage sur M. Wei Guotai, le patient atteint du cancer des os qui avait été amputé,
mais dont la maladie s’était tout de même propagée aux poumons. Cette personne a décidé
alors de ne pas se faire amputer, et est venu me voir pour apprendre le Qigong. Quand il est
arrivé, il marchait avec des béquilles. L’apprentissage et la pratique assidue du Qigong lui
ont permis d’abandonner ses béquilles. Il a même réussi à trouver du travail.

Cet exemple montre bien que l’énergie peut atteindre les liquides organiques des tissus les
plus profonds afin de traiter les causes de maladies localisées dans les os et les moelles.
Notre Qigong met l’accent sur un travail de marches/déplacements (Xíng Gōng 行功). Mais
on peut également pratiquer des exercices en position assise (Zuò Gōng 坐功) ou même en
position debout ou couchée. Je peux vous enseigner tout cela à l’avenir, mais en période de
traitement, il faut surtout pratiquer les marches. Dans notre méthode de marche, on insiste
sur le fait de poser le pied au sol en attaquant avec le talon (Jiăo Gēn 脚跟). Puis, nous
insistons aussi sur un travail des bras pareil à des caresses (Mō 摸). Ainsi, quelles que soient
les différentes techniques de marches, l’essentiel repose toujours sur ces deux aspects :
attaquer avec le sol avec les talons et effectuer un mouvement de caresse des mains devant soi
avec les yeux fermés [comme si l’on cherchait quelque chose dans le noir]. C’est notamment
l’objectif d’un exercice appelé Màn Bù Xíng Gōng 慢步行功.

Pendant la pratique du Qigong, la pointe de la langue doit toucher le palais. Si vous avez un
dentier, vous devez le retirer. Pourquoi la pointe de la langue doit-elle toucher le palais ? ll
existe deux méridiens, l’un Yin et l’autre Yang que sont les méridiens Rèn Mài 任脈
(« Vaisseau Conception ») et Dū Mài 督脈 (« Vaisseau Gouverneur »). Rèn Mài est un
méridien Yin et monte par la ligne médiane antérieure du corps, et Dū Mài est un méridien
Yang et monte par la ligne médiane postérieur, le long de la colonne vertébrale. Les deux
méridiens se rejoignent dans la région labiale. Or, Dū Mài se termine au niveau de la lèvre
supérieure de la mâchoire alors que Rèn Mài s’achève au niveau de la lèvre inférieure de la
mâchoire. Il y a donc une rupture de communication entre ces deux méridiens que l’on va
réunir en élevant la pointe de la langue au palais. La racine de la langue se situe sur le trajet
du Rèn Mài alors que le palais est desservi par le méridien Dū Mài. Lorsque la langue touche
le palais, Yin et Yang peuvent se réunir et s’harmoniser.

La notion de déséquilibre du Yin et du Yang n’existe pas dans la médecine occidentale.


Quand Yin et Yang sont en déséquilibre, alors on tombe malade. Par la pratique du Qigong,
on pourra ainsi rétablir l’équilibre Yin-Yang de l’organisme, avoir une action favorable sur
de nombreux troubles neurologiques et traiter de nombreuses maladies.[1]

[1] Traduction Wáng Lì 王莉 et Christophe CADÈNE 董德恋 Beijing, 15 avril 2017.

Faire face aux maladies : les marches de Madame Guolin.


L'aspect "gymnastique" douce du Qi Gong permet de s'adapter en douceur à une
transformation du corps et de l'accompagner, de l'accepter, peut-être un peu plus facilement.
L'autre aspect déterminant de la différence entre le Qi Gong et les disciplines sportives, c'est
la lenteur, lenteur "re-posante", où l'esprit est invité à se poser chez lui, dans son royaume : le
corps, dans l'évocation d'une dimension du corps au-delà de la maladie, du stress, de la peur,
de la colère...

La lenteur dans l'exécution des mouvements et dans la régularité des exercices permet de
sentir à nouveau de la stabilité, tant physique que psychique et surtout permet de retrouver,
très très progressivement de la persévérance et finalement de la force, en tout cas un peu plus
de forces. Cette lenteur induit des états méditatifs, c'est pourquoi on considère que le Qi Gong
est une méditation en mouvement, ayant par certains aspect les mêmes effets que l'auto-
hypnose. J'insiste sur l'aspect "auto" dans auto-hypnose, il ne s'agit absolument pas d'induire
quoique ce fut chez les personnes qu'on accompagne en Qi Gong, si ce n'est accompagner
vers un état de détente et de bienveillance pour soi-même et autrui.

Globalement, le Qi Gong aide grandement à s'adapter aux changements difficiles auxquels


nous puissions être confrontés, dans un domaine ou l'autre de nos vies.

Beaucoup de formes de Qi Gong différentes sont d'une grande efficacité pour aider les
personnes malades à retrouver des forces.

Il est toujours possible de pratiquer le Qi Gong, même allongé, même lorsque les forces
manquent. La pratique sera alors plus proche d'une méditation, basée sur le souffle, la
concentration de l'esprit, les visualisations...

La détente, le lâcher-prise, la gestion de la douleur et des émotions seront facilitées.

Il existe aussi des Qi Gong assis, ainsi que des auto-massages, qui peuvent être pratiqués par
des personnes disposant de plus de forces.
Maître Li Jun Feng a mis au point un programme qui se pratique sur chaise, destiné a soutenir
les personnes qui ont peur de manquer d'équilibre debout.

Et actuellement en Asie, mais aussi en Allemagne, en Suisse, aux Etats-Unis, sont pratiqués
des Gong qui y sont appelés Gong "anti-cancer", les marches et Qi Gong de Guolin, pour
renforcer les personnes malades du cancer ou de maladies chroniques.

Ces techniques ont été mises au point par Mme Guolin à partir de ce que son grand-père,
Maître de Qi Gong, lui avait enseigné lorsqu'elle était enfant. La pratique journalière de ces
marches et de ce Qi Gong, en plus de son traitement moderne, l'a aidée à guérir de son cancer
de l'uterus. Elle a ensuite formé de nombreux enseignants et ce Qi Gong est très utilisée de
nos jours dans les hopitaux et centres de traitement du cancer en Chine, mais aussi en Suisse,
en Allemagne...

Ces techniques sont aussi utilisées dans les cas de maladies chroniques, hypertension,
diabète...
Les trois points clefs de la marche Guolin :

Une grande partie de son efficacité tient à la sur-oxygénation générée par la respiration très
particulière utilisée pendant les marches : "Si Si Fu", soit "inspire, inspire, expire
profondément". Ces marches se font à rythme lent, naturel, rapide ou très rapide. L'effort est
progressif et naturel. Le pratiquant ne mobilise jamais ses forces au delà de 70% de ces
capacités.

Le deuxième point clef : le balancement des bras et de la taille. Les bras se balancent
souplement d'un côté et de l'autre comme dans "une nage". Pendant ces marches, la taille est
sollicitée, le buste se tourne légèrement en accompagnement des bras. Ces balancements, en
plus de faire circuler l'énergie et le sang dans certains méridiens (particulièrement les Rein
mais pas uniquement), permettent d'accroître la détente générale.

Et le dernier point, tout autant indispensable à l'efficacité de la marche: l'esprit est détendu en
maintenant pourtant son attention sur la respiration et les mouvements de la marche.

Une fois que "le corps a bien saisi" comment coordonner ces différentes marches, les trois
points clefs sont réalisés et l'esprit se détend très profondément, en restant uni à la marche.

"On se surprend à flotter dans le courant du Qi".

Une sensation très agréable !

Plus généralement, les marches énergétiques :


Ce sont des marches très particulières, entre perception de soi et perception de l'espace qui nous
environne.
Ces marches très lentes ou rapides sont de véritables méditations en mouvement.
Vous y découvrirez l' "ancrage" de la respiration dans l'abdomen, le bassin.
Entre éviter de bouger les hanches ou au contraire les pousser d'un côté à l'autre comme dans des
danses... le corps retrouve doucement sa souplesse.
Ces marches amènent la perception de la structure du corps associées à la rectitude, à sentir les
épaules descendre alors que le sommet de la tête est étiré vers le ciel, par exemple...
Apprendre à se forger de nouveau une représentation, une cartographie mentale de notre propre corps
en mouvement dans l'espace. Par l'attention dans le corps, les sensations viennent remplacer les
pensées et les émotions.
Marches avant, marche arrière mais jamais marche forcée !

Une vidéo

"Une étude de l'hôpital de Guang-An-Men sur 123 patients atteints d'une tumeur maligne,
dont 70 au stade III et 53 en stade IV, fait le constat que 82% des patients traités avec les
médicaments conventionnels accompagnés d'un traitement en Qi gong ont retrouvé en
l'espace de 3 mois leur force, 66% ont retrouvé l'appétit et 33% n'ont plus de symptôme de
diarrhée ou problèmes digestifs. Pour le groupe ayant juste été traité par la médecine
conventionnelle, les chiffres sont respectivement de 10% - 10% et 6%. Dans cette même
étude on peut lire que 50,5% des pratiquants de Qi gong ont grossit de 3kg alors que ce fût
seulement le cas de 13,3% des non-pratiquants. Le Qi gong Médical, en particulier la forme
Guo-lin est un complément sérieux au traitement du cancer et des pathologies chroniques."

Selon un extrait de http://qigongplanet.over-blog.com/article-les-marches-rapides-du-qi-gong-


marches-du-cancer--40465628.html .

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