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1/ aide au diagnostic :
L’
imagerie médicale peut être utilisée en première intention, c’
est le cas dans le
dépistage systématique des cancers du sein par mammographie (radiographie), ou
pour confirmer ou infirmer un diagnostic supposé.
L’imagerie par résonance magnétique (IRM) peut apporter des arguments en faveur
du diagnostic de sclérose en plaques ou de maladie d’
Alzheimer tandis que le
scanner mettra en évidence un rétrécissement des artères coronaires en cas de
douleurs thoraciques ou d’infarctus du myocarde
Par l’
imagerie, le diagnostic est affiné. Grâ ce à la scintigraphie on peut, par exemple,
repérer des métastases et donc mesurer le niveau de dissémination d’ un cancer
dans l’organisme.
3/ aide à l’intervention :
Des ponctions effectuées chez des patients le sont parfois sous échographie afin de
bien visualiser la zone à prélever, notamment lorsqu’elle n’
est pas palpable. Des
injections d’anti-inflammatoires ou des drainages peuvent également être pratiqués
avec l’aide de l’imagerie
4/ aide à la prise en charge et au suivi thérapeutique :
Pour réduire les doses de rayons émises lors des examens, les films
radiographiques sont aujourd’hui, souvent remplacés par des détecteurs
électroniques qui numérisent directement les images et sont plus sensibles que les
plaques.
La radiographie est fréquemment utilisée en orthopédie, en rhumatologie et en
orthodontie pour étudier les traumatismes osseux, les déformations du squelette ou
les implantations dentaires. Elle permet également d’
observer des anomalies sur
certains organes comme des infections bactériennes ou virales ou encore des
tumeurs au niveau des poumons ou des seins (mammographie).
2/Le scanner (ou tomodensitométrie) permet l’observation en 3D
L’apport de l’ informatique et du traitement numérisé des images a abouti à la mise au
point de la tomodensitométrie (ou scanner) en 1972. Le scanner repose également
sur l’
utilisation des rayons X mais permet d’ obtenir des images tridimensionnelles
des organes ou des tissus (os, muscles ou vaisseaux) sous forme de coupes.
En pratique, un tube émetteur de rayons X tourne à très grande vitesse autour du
patient et prend une succession d’ images du corps à 360°. Des capteurs qui
entourent le patient mesurent l’ absorption des différents tissus. Grâ ce au scanner on
visualise une modification de volume ou une anomalie de structure (infections,
hémorragies, tumeur, ganglions, embolie… ). En cancérologie, il permet de contrô ler
la réponse à la chimiothérapie. On l’ utilise également pour guider les drainages et les
biopsies.
Comme pour la radiographie, un produit de contraste à base d'iode, opaque aux
rayons X, peut être nécessaire pour étudier certains organes.
Lorsqu’ ils sont soumis à un champ magnétique, les protons changent d’ orientation
puis reviennent à leur position initiale en émettant un signal. Ils se réalignent plus ou
moins rapidement en fonction de la densité des tissus. Une caméra spéciale capte
ces signaux et les convertit en image. En pratique, une bobine magnétique est
placée autour du patient et balaye la zone du corps à étudier en créant un champ
magnétique.
Elle est utile pour visualiser différentes structures et en particulier des "tissus mous"
tels que le cerveau, la moelle épinière, les viscères, les muscles ou les tendons et la
médullaire de l’ os.
5/ L’IRM en animation Flash
L’IRM fonctionnelle est un atout majeur pour étudier l’activité cérébrale. Une IRM
effectuée au repos et une autre après un stimulus permettent de localiser les zones
du cerveau qui s’activent en visualisant l’
afflux sanguin
1/ Les progrès de ces techniques portent sur une plus grande rapidité d’
acquisition
des images. La durée des examens ne cesse de se réduire grâ ce à des logiciels qui
enregistrent des dizaines d’images en même temps et les reconstruisent
simultanément. Cela améliore bien sûr le confort des patients. Radiographie, scanner
et scintigraphie sont aujourd’
hui effectués en quelques secondes ou minutes. En
revanche l’ IRM peut durer jusqu’à une heure en cas d’étude du cerveau.
2/ L’objectif de tous les constructeurs est de réduire les doses de rayons X et de
radioéléments. Pour cela, ils développent des détecteurs ultra sensibles qui
permettent de maintenir une image de bonne qualité. Le récent système EOS
développé par une entreprise française permet, par exemple, de diviser par 10 les
doses de rayons émises lors d’ un scanner grâ ce à l’utilisation de chambres à fils
ultrasensibles qui remplacent les films traditionnels.
3/ Accroître régulièrement la sensibilité des appareils permet d’
améliorer la qualité
des images. Dans cet esprit, les champs magnétiques utilisés en IRM sont de plus
en plus puissants. Deux appareils fonctionnent en France avec des champs de 7
Tesla contre 3 Tesla en général.
4/ L’
usage de la TEP permet de tester de nouveaux médicaments en
développement, par exemple dans la maladie de Parkinson. La distribution du
médicament dans l’ organisme ainsi que sa faculté à agir sur une cible prédéterminée
peuvent être estimés dès les premiers essais. Cela réduit considérablement le
nombre de patients à recruter pour les essais et les délais d’
autorisation de mise sur
le marché et diminue les coûts de développement.
5/ Les scientifiques recherchent sans cesse de nouveaux radio traceurs à utiliser en
scintigraphie afin d’
étudier davantage de maladies et d’ organes. L’ un d’entre eux fait
son apparition dans le diagnostic de la maladie d’ Alzheimer. C’ est le PIB (ou ses
équivalents), un marqueur des plaques bêta amyloï des qui s’accumulent au cours de
la maladie. Dès 2012, son utilisation constituera un outil supplémentaire pour établir
le diagnostic
6/ La maîtrise des ondes ultrasonores améliore les capacités de l’ échographie. Les
images en temps réel sont obtenues avec une excellente résolution. On est ainsi
capable aujourd’ hui d’
examiner l’ œ il ou encore la peau. Tout récemment, le
fUltrasound (Ultrasons fonctionnels) a même permis de filmer les manifestations
cérébrales d’une crise d’ épilepsie chez l’animal (voir encadré), et également de
mesurer l’élasticité des tissus (élastographie). Quelques-uns de ces appareils sont
en évaluation clinique dans le cadre de la détection du cancer du sein.
Radiographie de l’
abdomen sans préparation 1,1 millions d’
actes
INDIQUE 100
INDIQUE DANS DES CAS PARTICULIERS 41
NON INDIQUE 24
Le codage spécifique à chaque acte prévu dans la classification commune des actes
médicaux (CCAM) a permis de constater que certains actes d’ imagerie
Conventionnelle étaient très fréquemment réalisés. La Caisse nationale d’ assurance
maladie des travailleurs salariés (CNAMTS) a demandé à la HAS de préciser les
indications et les « non-indications » de certains de ces actes parmi les plus
fréquents, afin de disposer de référentiels validés et actualisés. L’ objectif de ces
référentiels est de favoriser la diffusion de l’
information sur les indications
appropriées de ces actes auprès des professionnels de santé (demandeurs et
réalisateurs d’ examens d’ imagerie) et du grand public. La HAS a donc évalué et mis
à jour les indications et « non-indications » des radiographies du crâ ne, du massif
facial, de l’
abdomen sans préparation (ASP), du bassin et du thorax.
Elles sont éditées sous forme de fiches de bon usage imprimables sous les liens
suivants.
Les radiographies standard du crâ ne, des sinus, de la face et du bassin ont été très
largement utilisées. Néanmoins, avec l’ évolution des techniques d’imagerie,
notamment de la tomodensitométrie (TDM) et de l‘ imagerie par résonnance
magnétique (IRM), la place dans la stratégie diagnostique de ces radiographies a
beaucoup diminué. Par exemple, la radiographie du crâ ne n’ est pas indiquée en cas
de traumatisme crâ nien. La radiographie des sinus n’ est pas indiquée en cas de
rhinites ou de toux chronique, et la radiographie des os propres du nez n’ est plus
indiquée en cas de traumatisme nasal. Les radiographies standard du crâ ne, des
sinus et de la face sont aujourd’
hui limitées à des indications exceptionnelles.
http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2008-
10/fbutm_radio_facial.pdf
http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2008-
10/fbutm_radio_crane.pdf
Radiographies d’
abdomen sans préparation (ASP) : des indications infimes.
http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2009-
02/fiche_radio_asp_urogy_web.pdf
Radiographies du bassin :
http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2009-
10/fiche_butm_rx_bassin_traumatisme.pdf
http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2009-
06/fiche_butm_thorax.pdf
EN CONCLUSION
Ces 2 outils que sont le « guide du bon usage des examens d’ imagerie médicale »
de la SFR (société française de radiologie) et le « bon usage des technologies
médicales » de l’ HAS restent indispensables dans la pratique quotidienne du
médecin généraliste.
Nous pourrions citer un document de consensus, présenté par la Collégiale des
radiologues, celle des urgentistes et le DMP (direction de la politique médicale)
« Urgences de l’ adulte : objectifs pour l’indication d’ imagerie »
N’oublions pas que nos objectifs restent l’ amélioration de la qualité des soins en
essayant de limiter l’ exposition de nos patients aux rayonnements ionisant, de
maî triser les coûts, de favoriser l’interdisciplinarité et que la responsabilité finale de la
justification de l’
acte et du choix de la technique est donnée au médecin réalisateur
de l’acte même en cas de désaccord avec le praticien demandeur (article R 1333 -57
du CSP)
MODE DE TRAVAIL
Nous demanderons aux médecins participants de répondre à un questionnaire sur
des cas cliniques.
Ils proposeront les examens radiologiques qu’
ils estiment nécessaire dans le
diagnostic, la surveillance et l’
évolution.
Une réflexion confraternelle avec référence aux différents guides sera la base de la
réunion.
Après 2 à 3 mois une seconde séance présentielle pourra être envisagée pour suivre
l’
évolution de nos pratiques.
Ce travail pourra éventuellement représenter un DPC.
QUESTIONNAIRE
GLOSSAIRE
ASN : Autorité de sureté nucléaire
EURATON : organisme européen de l’
énergie nucléaire
CSP : code de santé publique
SFR : société française de radiologie