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Intitulé de l’élément de module 1 :
Bases physiques de l’imagerie médicale
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Plan du cours
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Chapitre 3 : L’imagerie ultrasonore / l’échographie
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Chapitre 4 : L’imagerie par résonance magnétique (IRM)
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Chapitre 5 : L’imagerie nucléaire / la scintigraphie
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Chapitre 1 : Introduction à l’imagerie médicale
- Radiographie
- IRM
- Echographie
- Scintigraphie (imagerie nucléaire)
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I-1/ Généralités sur l’imagerie médicale
L’imagerie médicale regroupe les moyens d’acquisition et de restitution d’images des organes et
des tissus du corps humain à partir de différents phénomènes physiques :
C’est un moyen permettant d’examiner les patients sans avoir recours à une opération
(intervention chirurgicale).
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I-1/ Généralités sur l’imagerie médicale
- Images 3D : visualisation des organes dans les trois dimensions de l’espace (x, y, z).
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I-1/ Généralités sur l’imagerie médicale
Les techniques d’imagerie sont donc mises au point pour localiser les anomalies et les foyers
d’infection, les cibler et utiliser les médicaments / les soins uniquement à l’endroit concerné.
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I-1/ Généralités sur l’imagerie médicale
Un peu d’histoire
L’imagerie médicale a fait son apparition avec la découverte des rayons X par le physicien
allemand Wilhelm Röntgen en 1895.
Voici quelques dates qui ont marqué la découverte et l’évolution de l’imagerie médicale :
Rayons X
• 1895 : découverte du principe des rayons X par Röntgen.
• 1972 : mise au point du Scanner par les radiologues britanniques
Cornack et Hounsfield.
Ultrasons
• 1915 : découverte de la propagation des ultrasons et invention du
SONAR par Paul Langevin (première guerre mondiale).
• 1955 : première échographie par le cardiologue Inge Edler.
• 1980 : Echographie Doppler.
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I-1/ Généralités sur l’imagerie médicale
Un peu d’histoire
IRM
• 1945 : découverte de la résonance des noyaux des atomes soumis à
un champ magnétique par Edward Purcell et Felix Bloch.
• 1973 : première image IRM d’un animal par le chimiste Paul
Lauterbur.
Nucléaire
• 1934 : découverte de la radioactivité naturelle par Henri Becquerel,
Pierre et Marie Curie.
• 1990 : développement de la médecine nucléaire (scintigraphie et TEP).
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I-1/ Généralités sur l’imagerie médicale
Il existe trois grandes familles d’imagerie médicale, classées selon la nature de l’information
obtenue :
- Elle fournit des images de l’organisme étudié tel qu’il est sans étudier son fonctionnement :
c’est-à-dire voir sa forme, sa géométrie, ses dimensions,…
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I-1/ Généralités sur l’imagerie médicale
2) Imagerie fonctionnelle
- Elle utilise souvent des substances spécifiques (radiotraceurs ou produits de contraste) pour
chaque organe et / ou phénomène physiologique.
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I-1/ Généralités sur l’imagerie médicale
- Elle repose principalement sur l’imagerie nucléaire (notamment la TEP), mais aussi sur le
Scanner, l’IRMf et l’imagerie optique.
- Elle permet de visualiser de façon non invasive les processus qui ont lieu à l’échelle cellulaire ou
subcellulaire : comme l’expression d’un gène, le déclenchement de micro-métastases, la
consommation de glucose dans les cellules cancéreuses,...
Elle est nommée imagerie moléculaire ou métabolique, parce qu’on peut voir le devenir d’une
molécule dans l’organisme.
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I-1/ Généralités sur l’imagerie médicale
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I-2/ Quelques domaines d’application
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I-2/ Quelques domaines d’application
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I-2/ Quelques domaines d’application
La scintigraphie : utilisée pour tous les organes du corps. Scintigraphie myocardique, osseuse,
pulmonaire, cérébrale, rénale, digestive,…
Scintigraphie myocardique
Scintigraphie osseuse
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Chapitre 2 : La radiographie / rayons X
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II-1/ Introduction à la radiographie
Définition
La radiographie est une technique d’imagerie qui utilise un rayonnement (photons) appelé rayons
X émis à partir d’une source : tube à rayons X.
L’atténuation des rayons X étant dépendante de la nature des milieux traversés, elle permet de
différencier les différents milieux du corps photographié sur une image radiographique.
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II-1/ Introduction à la radiographie
Principe de base
Une source émettrice de rayons X est placée devant le corps à radiographier et un détecteur est
placé à l’arrière du corps.
Les photons émis vont traverser le corps en étant plus ou moins absorbés par les milieux
biologiques (tissus, os, muscles…) rencontrés sur leur chemin.
Le rôle du détecteur est de traduire l’atténuation des RX par les différents milieux traversés en une
image interprétable qui se forme sur un film ou un moniteur.
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II-1/ Introduction à la radiographie
La chaine formant les systèmes d’image radiographique est composée principalement d’éléments :
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II-2/ La production des rayons X
Les RX sont des ondes électromagnétiques de longueur d’onde λ comprise entre 5 pm et 10 nm.
λ = c / ʋ, avec ʋ la fréquence et c la célérité de la lumière (c = 3 *108 m / s).
Les rayons X ont aussi un caractère corpusculaire : photons de masse et de charge nulle et
d’énergie E = h ʋ avec h constante de Planck (h = 6,62606957 × 10-34 m2 kg / s).
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II-2/ La production des rayons X
Tube à rayons X
Afin de produire les rayons X on utilise généralement le tube de Coolidge du nom de son inventeur
(1917).
- Une cathode : filament dans lequel circule un courant électrique afin de produire des électrons.
- Une anode : les électrons interagissent avec les atomes de l’anode pour produire des RX.
- Un générateur de tension : accélération des électrons grâce à une tension U très élevée.
électrons
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II-2/ La production des rayons X
La majorité des tubes à RX sont équipés d’un filament en forme spirale composé généralement de
Tungstène (W), grâce à sa bonne résistance à la chaleur (point de fusion > 3000 °C).
Les électrons libérés par le filament sont soumis à une accélération sous l’effet d’un champ
électrique important et précipités sur l’anode où ils vont générer des RX.
électrons
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II-2/ La production des rayons X
Certains tubes à RX sont équipés de deux filaments, montés sur un même support :
- un filament de grande taille : utilisé lorsque l’examen pratiqué exige une intensité élevée de RX
avec une durée d’exposition courte.
- un filament fin et petit : utilisé lorsque l’intensité nécessaire à l’obtention de l’image est moins
élevée.
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II-2/ La production des rayons X
L’anode
L’anode correspond à la cible des électrons. C’est là que sont produits les rayons X.
La surface de bombardement des électrons sur l’anode s’appelle le foyer. Cette surface est oblique
par rapport à la direction du faisceau d’électrons incident de manière à permettre à d’avantage de
RX de sortir du tube.
- son nombre atomique élevé (Z = 74, nombre d’électrons), ce qui offre une forte probabilité
d’interaction des électrons,
- son point de fusion élevé (T > 3000 °C ), assurant une bonne résistance à la chaleur dégagée.
électrons
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II-2/ La production des rayons X
L’anode
Le rendement de la production des RX dans les tubes est très faible (environ 1 %). Une grande
quantité de chaleur est donc produite en même temps que les RX.
Afin de remédier aux problèmes liés à la chaleur (vieillissement du verre avec craquement de
l’ampoule, vieillissement du filament,…), on réalise un refroidissement de l’anode.
Anode tournante
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II-2/ La production des rayons X
Le générateur de tension
Il s’agit d’un générateur haute tension (délivrant une tension entre 20 kV et plusieurs MV) qui
alimente le tube à RX.
La haute tension accélère les électrons émis par la cathode et les précipite vers le foyer de l’anode
pour produire des RX.
L’intensité et l’énergie des rayons X produits par le tube sont influencées par la différence de
potentiel entre l’anode et la cathode (tension U).
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II-2/ La production des rayons X
Le vide
Le vide dans le tube à RX sert à éviter les interactions entre les molécules contenues dans l’air et
les électrons accélérés entre la cathode et l’anode : les électrons ne rencontrent aucun obstacle au
cours de leurs déplacement.
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II-2/ La production des rayons X
Le tube est entouré d’une ampoule en verre qui a pour fonction d’assurer une isolation électrique,
d’évacuer la chaleur produite et d’assurer un vide aussi parfait que possible.
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II-2/ La production des rayons X
Le tout est enfermé dans une gaine métallique, assurant l’évacuation de la chaleur produite, une
protection mécanique du tube, et une absorption des rayons X indésirables.
Les RX sont émis dans toutes les directions, mais seule une partie arrive à sortir du tube à travers
cette fenêtre qui sert de collimateur du faisceau (faisceau de RX parallèle).
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II-2/ La production des rayons X
L’atome est constitué d’un noyau autour duquel tournent des électrons. Ce noyau est composé de
nucléons :
- forces nucléaires attractives de très grande intensité qui assurent la cohésion du noyau.
- forces nucléaires de répulsion qui empêchent l’interpénétration des nucléons.
- forces de répulsion électrostatique dues aux forces de coulomb intervenant entre les protons.
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II-2/ La production des rayons X
Couches électroniques
Les électrons d’un atome se répartissent dans des couches (niveaux) électroniques. Chaque couche
électronique est repérée par une lettre k, l, m,...
Dans le cas général, une couche de rang n peut contenir au maximum 2n2 électrons.
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II-2/ La production des rayons X
Exemple
Pour l’atome d’oxygène Z = 8 (nombre de protons). Pour l’isotope le plus stable A = 16.
Cet atome étant électriquement neutre, il possède 8 électrons qu’il faut répartir sur les couches
électroniques.
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II-2/ La production des rayons X
Les électrons émis par la cathode lorsqu’ils arrivent au niveau de la cible (l’anode) il se produit
simultanément deux types de phénomènes physiques qui mènent à la production de rayons X :
- La fluorescence : interaction d’un électron incident avec un électron lié d’une couche interne
qui est éjecté.
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II-2/ La production des rayons X
L’électron incident arrive au niveau de la cible (l’anode), il s’approche du noyau d’un atome du
fait de sa charge positive qui l’attire.
L’énergie de freinage est dégagée sous forme d’un rayon X ou de chaleur si l’énergie est faible.
L’électron continue sa course sur une autre trajectoire ayant été dévié par le freinage, jusqu’à
l’atome suivant où il produira un autre photon X et ainsi de suite.
Electron dévié et ralenti
Electron incident
Rayon X
Attraction du noyau
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II-2/ La production des rayons X
La fluorescence
L’électron incident expulse un électron d’une des couches internes de l’atome. Il se produit alors un
réarrangement électronique : un électron d’une couche supérieure prend sa place.
Souvent le réarrangement se fait avec plusieurs électrons, plusieurs raies X sont donc émises.
Rayon X
Electron incident dévié
Electron incident
Expulsion d’un
électron interne Electron expulsé
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II-3/ L’interaction des rayons X avec la matière
Lorsqu’un faisceau de rayons X pénètre dans un milieu matériel (les organes et les tissus du
patient), on constate une diminution progressive de son intensité : atténuation des RX.
Cette atténuation est due essentiellement à l’interaction des photons (RX) avec les électrons.
Dans un tel processus, l’énergie perdue se retrouve sous deux formes (deux mécanismes
d’atténuation) :
- une partie est absorbée par le milieu / les organes et les tissus du patient (effet photoélectrique),
- l’autre partie est diffusée et sort de la matière dans une direction différente de la direction du
faisceau incident (effet Compton). Le patient devient alors source de rayons X.
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II-3/ L’interaction des rayons X avec la matière
Deux types d’interactions entre les rayons X et la matière sont envisageables : l’effet
photoélectrique et l’effet Compton.
Entre 50 keV et 110 keV les deux effets sont présents en même temps.
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II-3/ L’interaction des rayons X avec la matière
L’effet photoélectrique
Le photon entre en collision avec un électron des couches internes de l’atome. L’énergie du photon
incident est transférée à l’électron qui est éjecté de sa couche.
Photon incident
(RX)
Une partie de cette énergie est utilisée pour extraire lʼélectron interne (énergie de liaison W),
l’excédent d’énergie se retrouve sous forme d’énergie cinétique de lʼélectron éjecté.
L’effet photoélectrique ne peut avoir lieu que si l’énergie du photon incident est supérieure à
l’énergie de liaison de lʼélectron.
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II-3/ L’interaction des rayons X avec la matière
L’effet photoélectrique
Le retour de l’atome à l’état fondamental s’accompagne d’une émission d’énergie sous forme d’un
photon de fluorescence et aussi d’un électron dans certains cas (effet Auger).
Réarrangement
RX de faible énergie
Le photon de fluorescence est émis lorsqu’un électron des couches supérieures prend la place
laissée vacante par l’électron éjecté.
Parfois, le photon de fluorescence produit un nouvel effet photoélectrique avec émission d’un
électron: c’est l’effet Auger.
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II-3/ L’interaction des rayons X avec la matière
L’effet Compton
Le photon X expulse un électron libre ou faiblement lié. Toutefois, il ne communique pas la totalité
de son énergie à l’électron.
Photon X diffusé
Photon X incident
Electron expulsé
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II-4/ La détection des RX et la formation d’image
Nous allons voir comment exploiter l’atténuation des RX pour caractériser les milieux traversés et
obtenir leurs images.
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II-4/ La détection des RX et la formation d’image
L’image radiologique est obtenue par la projection sur un plan (détecteur) des valeurs µ des
coefficients d’atténuation de chaque milieu traversé par les RX.
Le rôle du détecteur est donc de transformer l’image radiante (résultat de l’atténuation des RX par
les organes du patient) en une image interprétable en conservant au mieux l’information qu’elle
contient.
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II-4/ La détection des RX et la formation d’image
Il existe différents types de détecteurs de RX, que l’on peut répartir comme suivant :
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II-4/ La détection des RX et la formation d’image
Le film est constitué d’un support transparent en polyester, recouvert sur ses deux faces d’une
couche d’émulsion contenant des cristaux de bromure d’argent.
L’émulsion est collée au support à l’aide de la gélatine. Une couche protectrice superficielle assure
la protection mécanique du film.
- Une structure très absorbante apparaît blanche, car les RX absorbés n’ont pas atteint le film.
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II-4/ La détection des RX et la formation d’image
Le film se place à l’intérieur d’une cassette équipée d’un écran renforçateur (sur chaque face)
dont le rôle est d’amplifier le signal porté par le faisceau qui a traversé le patient.
Ceci en transformant une partie des RX en lumière à laquelle le film est sensible.
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II-4/ La détection des RX et la formation d’image
L’exposition du film aux RX produit une image latente qui est révélée suite à un traitement
chimique (développement) : comme dans le cas des pellicules photographiques traditionnelles.
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II-4/ La détection des RX et la formation d’image
Les détecteurs numériques sont répartis selon le mode de lecture en deux types :
1) détecteurs à lecture directe : dans ce cas l’image est obtenue directement sur un moniteur
pendant l’exposition.
2) détecteurs à lecture indirecte : l’image est obtenue après un traitement de l’écran radio-
luminescent. L’écran radio-luminescent s’utilise dans ce cas comme une cassette film – écran.
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II-4/ La détection des RX et la formation d’image
Après avoir traverser les organes du patient, les RX arrivent au niveau du détecteur numérique où
ils sont convertis directement en signal électrique (utilisation d’une couche de Selenium amorphe)
ou indirectement (d’abord en faisceaux lumineux par un scintillateur) ensuite en signal électrique.
Le signal électrique contenant les informations utiles est ensuite lu (par l’électronique intégrée au
détecteur dans cet exemple) pour permettre l’obtention d’une image sur un moniteur.
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II-4/ La détection des RX et la formation d’image
Dans ce cas le détecteur est une plaque en Phosphore formant un écran radio-luminescent (RL).
Après exposition aux RX, l’écran RL possède la capacité de garder en mémoire les informations
contenues dans ces RX.
La plaque est ensuite placée dans un lecteur spécifique pour la lecture (grâce à un laser).
Le lecteur est relié à un ordinateur pour afficher l’image du milieu (organes du patient) traversé
par les RX.
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II-4/ La détection des RX et la formation d’image
Les détecteurs numériques sont également classés en deux types selon le mode de conversion des
RX :
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II-4/ La détection des RX et la formation d’image
Les RX sont d’abord transformés en faisceaux lumineux (visibles) par un scintillateur ensuite
convertis en charges électriques.
- une caméra CCD (Charge Coulped Device) qui transforme les photons lumineux en charges
électriques pour obtenir l’image.
Electrical signal
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II-4/ La détection des RX et la formation d’image
- ou par une matrice de photodiodes qui absorbe la lumière et la convertit en signal électrique.
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II-4/ La détection des RX et la formation d’image
Le détecteur est un support recouvert d’une couche de sélénium amorphe qui transforme les RX en
charges électriques. Cette couche est ensuite reliée à une couche de micro-détecteurs (matrice TFT
: Thin Film Transistor = Transistor en couche mince), pour la lecture et l’obtention d’image sur un
moniteur.
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II-4/ La détection des RX et la formation d’image
Voici quelques avantages des détecteurs numériques par rapport aux films traditionnels :
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II-5/ Les caractéristiques de la radiographie
Informations globales
• 1895, Röntgen.
• Rayons X (ondes électromagnétiques).
Radiographie
• λ : 5 pm et 10 nm.
• Paramètre mesuré : l’atténuation.
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II-5/ Les caractéristiques de la radiographie
• Examen rapide.
Avantages
• Indolore.
• Radiations ionisantes.
Inconvénients • La multiplications des examens peut être néfaste
(cancers).
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II-6/ Le déroulement de l’examen radiologique
Le radiologue se place ensuite derrière une vitre plombée, protectrice des rayons X.
Pendant la prise des clichés, il est nécessaire de ne pas bouger, la coopération du patient est
essentielle pour que les images ne soient pas floues.
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II-6/ Le déroulement de l’examen radiologique
Le temps d’un examen est variable selon la région à explorer (en moyenne 5 à 10 minutes).
Plusieurs clichés radiographiques peuvent être réalisés dans des positions différentes (de face et de
profil par exemple), car une radio donne des images en deux dimensions.
La cassette est ensuite retirée et le film est développé à la façon d’une pellicule photographique
traditionnelle (dans le cas de films classiques).
La salle est dotée d’une protection optimale contre les rayons toxiques : matériel contrôlé
annuellement, salle sécurisée et plombée…
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Chapitre 3 : L’imagerie ultrasonore / l’échographie
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III-1/ Introduction à l’échographie
Définition
L’échographie est une technique d’imagerie médicale qui repose sur l’exposition des organes du
corps (différents tissus) à des ondes acoustiques (ultrasonores) et sur la réception des ondes
réfléchies (échos).
Le traitement des signaux reçus après réflexion permet d’obtenir l’image du milieu examiné.
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III-1/ Introduction à l’échographie
- l’abdomen,
- le cou,
- la thyroïde,
- le foie, le pancréas, les reins,
- les vaisseaux sanguins (veines, artères),
- le cœur et le système musculo-squelettique,…
Elle permet le diagnostique de différentes anomalies comme : les tumeurs, les infections, les kystes,
les malformations,…
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III-1/ Introduction à l’échographie
Le principe consiste à émettre des ondes ultrasonores à l’aide d’une sonde échographique
composée de transducteurs piézoélectriques (matériaux qui génèrent les ondes ultrasonores).
Les ondes ultrasonores traversent les différents milieux du corps humain (la peau, le sang, les
muscles,…) et se réfléchissent à chaque interface rencontrée (organe) : ces réflexions donnent
naissance à ce qu’on appelle les échos.
Un gel acoustique (couplant) est introduit entre la sonde et la peau pour évacuer l’air et assurer un
transfert optimal des ondes ultrasonores vers le corps.
Ondes US
transmises
Ondes US
émises Echos
(organe)
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III-1/ Introduction à l’échographie
La réception des échos (ondes réfléchies) par la sonde (la même sonde qui a servi à l’émission)
permet de construire l’image du milieu inspecté, biensûr après plusieurs étapes d’amplification, de
filtrage, de traitement, de conversion A / N,…
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III-1/ Introduction à l’échographie
Les images sont généralement obtenues en mode B : l’image est construite par juxtaposition d’un
grand nombre de lignes traduisant chacune une échographie unidimensionnelle appelée mode A.
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III-2/ Les bases physiques de l’échographie
Les ondes acoustiques (OA) sont des ondes mécaniques nécessitant un milieu matériel et
élastique (solide ou fluide) pour la propagation : elles provoquent la déformation de celui-ci.
- les ondes transversales / ondes de cisaillement : le mouvement des particules du milieu est
perpendiculaire à la direction de propagation des ondes.
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III-2/ Les bases physiques de l’échographie
Dans le domaine médical, ce sont les ultrasons que l’on utilise (entre 1 MHz et 20 MHz) :
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III-2/ Les bases physiques de l’échographie
Dans les milieux biologiques « considérés comme de l’eau », seules les ondes longitudinales se
propagent .
VL
Dans les tissus mous, la célérité varie peu : valeur moyenne =1540 m/s.
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III-2/ Les bases physiques de l’échographie
Longueur d’onde λ est la distance parcourue par l’onde au cours d’une période T.
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III-2/ Les bases physiques de l’échographie
Pression acoustique p
Au cours de la propagation, les ondes acoustiques provoquent le déplacement des particules et des
variations de pression p locales qui soumettent les particules du milieu à des mouvements
vibratoires.
Intensité acoustique I
Elle correspond à la puissance transportée par les ondes acoustiques dans la direction de
propagation, par unité de surface (perpendiculairement à cette direction).
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III-2/ Les bases physiques de l’échographie
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III-2/ Les bases physiques de l’échographie
Nous avons dit au début du cours que les sondes échographiques sont équipées de matériaux
piézoélectriques.
Effet direct
F F
Effet inverse
Déformation / ondes acoustiques
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III-2/ Les bases physiques de l’échographie
Les transducteurs piézoélectriques dans les sondes échographiques sont généralement à base de
céramiques en Titano-Zirconate de Plomb (PZT).
Le même transducteur est utilisé pour transformer en signal électrique les ultrasons qui
reviennent vers la sonde après avoir été réfléchis.
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III-2/ Les bases physiques de l’échographie
- L’absorption,
- La diffusion,
- L’atténuation.
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III-2/ Les bases physiques de l’échographie
L’onde ultrasonore, en se propageant cède une partie de son énergie au milieu de propagation : il
y’a donc absorption de l’énergie ultrasonore et l’intensité du faisceau diminue.
Αvec :
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III-2/ Les bases physiques de l’échographie
α=k∗f2
Ainsi, la fréquence des ultrasons a une influence déterminante sur la profondeur maximale
d’exploration : plus la fréquence est élevée, plus l’onde ultrasonore est rapidement absorbée.
Par exemple, pour explorer des régions profondes comme l’abdomen, il est nécessaire d’utiliser
des fréquences relativement basses (par exemple 3.5 MHz).
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III-2/ Les bases physiques de l’échographie
La frontière entre deux milieux d’impédances acoustiques Z1 et Z2 (par exemple l’air et la peau)
porte le nom d’interface acoustique. À la rencontre de cette interface une partie de l’onde
acoustique incidente est transmise (onde réfractée) et l’autre partie est réfléchie (comme pour
les rayons lumineux en optique).
En réalité, nous avons deux ondes réfléchis et deux ondes transmises correspondant aux ondes
longitudinales et transversales.
Puisque, le corps humain est composé majoritairement d’eau, seules les ondes longitudinales se
propagent.
Milieu d’impédance Z1
Interface
Milieu d’impédance Z2
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III-2/ Les bases physiques de l’échographie
D’aprés les lois de Descartes, les angles de réfration θt et de réflexion θr sont donnés par les
relations suivantes :
- θr = θi.
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III-2/ Les bases physiques de l’échographie
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III-2/ Les bases physiques de l’échographie
- θr = 0° et θt = 0°.
Pour obtenir une image échographique il faut que les impédances Z1 et Z2 soient légèrement
différentes.
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III-2/ Les bases physiques de l’échographie
Les coefficients de réflexion aux interfaces des différents organes du corps humain sont en
général petits : nécessité d’amplifier les signaux reçus.
Cas particulier
A l’interface tissu / air, nous avons une réflexion quasi-totale (R = 0.99) : il est donc très difficile
de réaliser des images ultrasonores des poumons !
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III-2/ Les bases physiques de l’échographie
Lorsque l’interface est de petite taille par rapport à la longueur d’onde (λ), l’énergie de l’onde
ultrasonore est diffusée, c’est-à-dire réfléchie dans de multiples directions.
Réflexion
Diffusion
La diffusion est observée lorsque les ultrasons traversent des tissus finement hétérogènes comme
le foie et le pancréas.
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III-2/ Les bases physiques de l’échographie
Au total, l’énergie du faisceau ultrasonore s’atténue rapidement dans les milieux traversés et ce
d’autant plus qu’ils sont hétérogènes.
Cette atténuation est bien sûr le fait de l’absorption mais aussi des réflexions et de la diffusion.
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III-3/ L’échographe et la formation d’image
Quel que soit le constructeur des systèmes d’imagerie échographique et les performances des
appareils utilisés, le principe de fonctionnement reste le même.
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III-3/ L’échographe et la formation d’image
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III-3/ L’échographe et la formation d’image
- La sonde : reçoit les ondes réfléchies (échos) et les convertis en signaux électriques.
- Amplificateur : amplifie les signaux reçus.
- Bloc de traitement de signal (prétraitement) : compensation, compression, …..
- Convertion A / N : convertis les signaux analogiques en signaux numériques.
- Bloc de post-traitement et d’acquisition : lecture de la mémoire et affichage d’image à l’écran.
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III-3/ L’échographe et la formation d’image
La sonde ultrasonore
La sonde ultrasonore, est la première partie constituant la chaîne échographique et sans doute la
plus importante et la plus fragile : la qualité des images obtenues dépend en grande partie de ses
performances.
Elle est placée en contact avec la peau du patient après avoir appliquer un gel acoustique à cet
endroit.
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III-3/ L’échographe et la formation d’image
La sonde ultrasonore
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III-3/ L’échographe et la formation d’image
Le transducteur ultrasonore mono-élément fut pendant longtemps l’élément de base des systèmes
d’imagerie.
Il est constitué d’un empilement de couches dont chacune possède un rôle bien spécifique :
- Couche piézoélectrique,
- Electrodes,
- Couche(s) d’adaptation avant (lame quart d’onde),
- Couche d’adaptation arrière (amortisseur arrière / Backing).
Couche piézoélectrique
Electrodes
Adaptation avant
Adaptation arrière
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III-3/ L’échographe et la formation d’image
La partie active du transducteur est la couche piézoélectrique, dont les faces sont couvertes
d’électrodes.
Vp : vitesse de propagation des ondes longitudinales dans le matériau piézoélectrique (environ 4400
m/s pour les céramiques PZT).
T
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III-3/ L’échographe et la formation d’image
Nous avons :
λp = VLP / f avec : VLP = 4285 m/s (vitesse de propagation des ondes longitudinales dans le PZ27).
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III-3/ L’échographe et la formation d’image
Les électrodes sont des couches métalliques en Argent, Or, Aluminium,… très fines (une dizaine /
centaine de µm), elles permettent :
- en mode émetteur : d’exciter le transducteur pour générer des ondes ultrasonores vers l’avant
et l’arrière.
- en mode récepteur : de réceptionner les informations électriques collectées des ondes réfléchis
(échos), après conversion des vibrations mécaniques (ondes US) en signaux électriques.
(1)
(2)
-96-
III-3/ L’échographe et la formation d’image
Le matériau piézoélectrique est chargé en face avant d’une lame adaptatrice « lame quart d’onde »
d’épaisseur d = λL / 4, d’impédance acoustique ZL = (Zp*Zl)1/2 et de longueur d’onde λL.
Exemple : Pour ZP= 34 MRayl (céramique PZT), Zl = 1.5 MRayl (l’eau), il faut ZL= 7 MRayl.
-97-
III-3/ L’échographe et la formation d’image
La couche d’adaptation avant aide d’une part, à optimiser la transmission de l’énergie acoustique
et à améliorer la bande passante du transducteur et, d’autre part, à protéger l’élément actif du
milieu de propagation.
-98-
III-3/ L’échographe et la formation d’image
ρ = 2260 kg/m3, VLv = 4910 m/s et donc : Zv= ρ * VLv ; A.N : Zv = 11.1 MRayl.
-99-
III-3/ L’échographe et la formation d’image
Le backing absorbe les ondes acoustiques (ultrasonores) émises par la face arrière de l’élément
actif, ce qui permet d’améliorer la résolution axiale (aptitude à distinguer deux objets proches 1 et
2) et d’élargir d’avantage la bande passante du transducteur (plage fréquentielle autour de la
fréquence de travail).
1 2
Direction axiale de propagation
1 2
-100-
III-3/ L’échographe et la formation d’image
L’épaisseur (TB) du backing dépend du coefficient d’absorption (α doit être élevé) du matériau
utilisé (par exemple : la portion de Tungstène dans la résine utilisée).
Le choix de l’impédance acoustique ZB du backing résulte quant à lui d’un compromis entre
sensibilité et bande passante.
Si ZB est choisie grande devant Zp nous allons avoir une amélioration de la bande passante du
transducteur mais une nette dégradation de la sensibilité (puissance acoustique émise dans le
milieu de propagation).
TB
-101-
III-3/ L’échographe et la formation d’image
Il faut donc ajouter un circuit d’adaptation d’impédance : généralement une inductance L permet
de résoudre ce problème puisque le transducteur présente principalement un comportement
capacitif.
-102-
III-3/ L’échographe et la formation d’image
De plus, la profondeur de focalisation du faisceau acoustique (pour assurer une bonne résolution
d’image) émis par le transducteur mono-élément est fixe et propre à chaque transducteur.
Il faut donc changer de sonde à chaque fois que l’on veut changer de focalisation : ce n’est pas très
pratique non plus .
-103-
III-3/ L’échographe et la formation d’image
Pour pallier aux limitations des sondes mono-élément, une nouvelle génération de sondes a vu le
jour : il s’agit de sondes à base de réseaux de transducteurs ou transducteurs multiéléments.
Ces sondes sont un assemblage de transducteurs piézoélectriques élémentaires associés les uns aux
autres à l’aide d’une colle ou résine et organisés sous différents arrangements possibles :
-104-
III-3/ L’échographe et la formation d’image
Ces avantages sont dus aux fonctions automatiques réalisées par les réseaux de transducteurs, à
savoir :
-105-
III-3/ L’échographe et la formation d’image
Le balayage électronique est une alternative au balayage mécanique utilisé dans le cas des
transducteurs mono-élément.
Balayage linéaire
-106-
III-3/ L’échographe et la formation d’image
1) Balayage linéaire : dans ce cas le réseau utilisé est un réseau linéaire plan, permettant
d’obtenir une image rectangulaire à l’écran.
(1)
(2)
-107-
III-3/ L’échographe et la formation d’image
Pour réaliser une focalisation électronique du faisceau acoustique, des signaux d’excitation
retardés sont appliqués à chaque élément du réseau : le comportement est semblable à celui d’une
lentille convergente.
La loi de retard utilisée, permet de focaliser le faisceau acoustique à différentes profondeurs sans
avoir à changer de sonde.
-108-
III-3/ L’échographe et la formation d’image
La déflexion électronique du faisceau acoustique repose comme dans le cas de la focalisation sur
l’application de lois de retard calculées pour donner au faisceau émis un angle d’incidence précis.
Pour changer l’angle de déflexion du faisceau acoustique, il suffit de varier les retards.
Cette technique est très utilisée en imagerie médicale, notamment pour visualiser le cœur à travers
la cage thoracique.
-109-
III-3/ L’échographe et la formation d’image
Nous avons parlé du cœur de l’échographe qui est la sonde ultrasonore, maintenant nous allons
parler de la fonction du générateur d’impulsions et du formateur du faisceau.
-110-
III-3/ L’échographe et la formation d’image
Le générateur est à l’origine des impulsions électriques qui commandent la production des
ultrasons par les éléments du réseau de transducteurs.
L’excitation parvient au réseau de transducteurs via le formateur du faisceau qui a pour rôle de :
-111-
III-3/ L’échographe et la formation d’image
Les signaux réfléchis (échos) par la cible (l’organe à examiner) arrivent au niveau de la sonde
composée d’un réseau de transducteurs où ils sont convertis en signaux électriques (effet direct de
la piézoélectricité).
En raison d’une faible amplitude, les signaux reçus sont d’abord amplifiés : le niveau de
l’amplification peut être ajustée par l’opérateur en réglant le gain.
Lorsque le gain est trop bas, les faibles échos n’apparaissent pas à l’écran. En revanche, quand le
gain est trop élevé, une saturation des signaux apparaît, il faut donc choisir un gain intermédiaire.
-112-
III-3/ L’échographe et la formation d’image
Une fois les signaux amplifiés, ils sont soumis à plusieurs traitements avant la mise en mémoire :
- une compensation de l’atténuation des échos par le milieu de propagation est réalisée
automatiquement, pour corriger la perte d’amplitude liée à la distance parcourue par l’écho
(évaluée par le temps écoulé depuis l’émission).
- une compression des signaux à l’aide d’une échelle log : la sensibilité des sondes étant grande
(100 dB = rapport de 1010 entre les échos les plus forts et les plus faibles) devant la dynamique
des échelles de gris (20 dB = rapport de 100) une compression des échos reçus est donc
indispensable.
- une conversion A / N : les signaux analogiques (les signaux électrique issus des échos) sont
convertis en signaux numériques afin de préparer la mise en mémoire.
-113-
III-3/ L’échographe et la formation d’image
Une fois la mise en mémoire effectuée, la lecture de celle-ci permet d’aboutir à la visualisation de
de l’image sur un moniteur à partir des valeurs des amplitudes des échos stockées correspondant
chacune à un point de brillance différente.
-114-
III-4/ Les caractéristiques de l’échographie
Informations globales
• Echographie.
-115-
III-4/ Les caractéristiques de l’échographie
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III-5/ Le déroulement de l’échographie
Le patient est allongé sur la table d’échographie à côté de l’appareil. Il est parfois demandé lors
des échographies abdominales de réaliser des courtes apnées inspiratoires (garder la respiration
bloquée) afin d’immobiliser les organes abdominaux.
Un gel hydrique est ensuite appliqué sur la peau en regard de la région à examiner afin de
permettre l’évacuation de l’air se trouvant entre la sonde échographique et la peau.
-117-
III-5/ Le déroulement de l’échographie
Cette durée peut se prolonger notamment en cas d’étude Doppler ou d’examen portant sur
plusieurs régions anatomiques (plusieurs organes à examiner).
Le radiologue fait une première interprétation des images en cours d’examen et donne les premiers
résultats.
-118-
III-6/ Quelques travaux de recherche utilisant les ultrasons et les matériaux piézoélectriques
Les ondes ultrasonores et les matériaux piézoélectriques sont très utilisés dans le domaine de la
recherche scientifique et dans différents secteurs d’expertises.
A titre d’exemples, nous allons voir les deux domaines de recherche suivants :
-119-
III-6/ Quelques travaux de recherche utilisant les ultrasons et les matériaux piézoélectriques
Imagerie médicale
Nous avons vu que la sonde échographique est le cœur du système d’imagerie ultrasonore : la
qualité des images réalisées dépend en grande partie des performances de celle-ci (de ses réseaux
de transducteurs).
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III-6/ Quelques travaux de recherche utilisant les ultrasons et les matériaux piézoélectriques
(a)
(b)
(c)
(d) (e)
Les céramiques piézoélectriques du réseau sont excitées par une tension sinusoïdale et une mesure
de vibration (déplacement) à la surface du réseau est effectuée à l’aide d’un Vibromètre Laser.
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III-6/ Quelques travaux de recherche utilisant les ultrasons et les matériaux piézoélectriques
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III-6/ Quelques travaux de recherche utilisant les ultrasons et les matériaux piézoélectriques
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III-6/ Quelques travaux de recherche utilisant les ultrasons et les matériaux piézoélectriques
Numérique réseau
Expérimental réseau
Expérimental mono-élément
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III-6/ Quelques travaux de recherche utilisant les ultrasons et les matériaux piézoélectriques
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III-6/ Quelques travaux de recherche utilisant les ultrasons et les matériaux piézoélectriques
Le laboratoire sur puce (Lab on Chip) fait référence aux technologies (micro et nanotechnologies)
permettant de remplacer les différentes opérations de synthèse et d’analyses biochimiques
nécessitant normalement d’être effectuées dans un laboratoire, par des synthèses simples réalisées
à une échelle très miniaturisée (sur une simple puce).
Un tel laboratoire sur puce contient des micro-canaux fluidiques qui permettent aux différentes
substances biochimiques (sang, les réactifs,…) de s’écouler à l’intérieur de la puce et de se
mélanger selon le besoin, mais intègre également des composants de mesure, de détection et
d’actionnement, etc.
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III-6/ Quelques travaux de recherche utilisant les ultrasons et les matériaux piézoélectriques
– Une faible consommation de volume de fluides, ce qui minimise la quantité de déchets, baisse des
coûts des réactifs onéreux et surtout minimise la quantité nécessaire d’échantillon de départ.
– Une rapidité d’exécution où l’efficacité des réactions biochimiques est permise par la
miniaturisation de l’outil, en effet la taille du dispositif ne nécessite qu’une faible quantité
d’énergie pour fonctionner.
– Un meilleur contrôle du processus en raison d’une réponse rapide du système (par exemple, le
contrôle thermique pour des réactions chimiques exothermiques).
– Une réduction des coûts de fabrication, permettant une utilisation de puces jetables.
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III-6/ Quelques travaux de recherche utilisant les ultrasons et les matériaux piézoélectriques
Le laboratoire sur puce permet de déplacer, mélanger, couper et créer des gouttes de volume
calibré (de l’ordre de µl).
Les gouttes sont déplacées à l’aide d’ondes acoustiques de surface SAW (ondes de Rayleigh)
générées par des transducteurs interdigités.
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III-6/ Quelques travaux de recherche utilisant les ultrasons et les matériaux piézoélectriques
Voici un exemple de transducteurs piézoélectriques à ondes de surface (20 MHz) à base de Niobate
de Lithium (LiNbO3) permettant de mélanger des gouttes de substances biologiques différentes :