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Ministère de la santé

Ecole supérieur de formation paramédicale


d’AlgerAnnexe de Bab el oued

Mémoire Professionnel De Fin D’études


En vue de l’obtention du diplôme d’Auxiliaires Médical en
Anesthésie Réanimation de Santé Publique

Thème :

La prise en charge Anesthésique


Des patients asthmatiques adultes en
Chirurgie cardio-vasculaire

Réalisé par:
 Mme Mahmoudi F/ Zahra Dirigé par :
Dr Tebbiche A.

Assistante en
anesthésie
réanimation
ESH.CNMS

Promotion : 2021- 2023


Remerciement :

 Je remercie Dieu, le tout puissant, pour m'avoir donné, le courage, la patience, la


volonté et la force nécessaire, pour affronter toutes les difficultés et les obstacles, qui
se sont hissés au travers de mon chemin d'études

 Je voudrais exprimer toute ma reconnaissance à la directrice de ce mémoire, DR


A.TIBBICHE, médecin anesthésiste réanimateur, pour sa patience, sa disponibilité,
ses précieux conseils et sa supervision éclairée.

 Je tiens à remercier toutes les personnes qui ont contribué au succès de mon stage à
l’ESH MAOUCHE MOHANDE AMOKRANE de CNMS spécialement Pr Métali
et Dr merakach et Dr bicha pour leurs aides et leurs gentillesses et
professionnalismes. .

 Je remercie également toute l’équipe pédagogique de l’institut de formation


paramédical spécialement l’annexe de BAB EL OUED et les intervenants
professionnels responsables de la formation des AMAR

 Je tiens à remarie Dr H.Nabet assistant en anesthésie réanimation à Hôpital ibn ziri


bainem qui m’encouragé et soutenu jusqu'à la dernière minute.

 Enfin J'adresse mes sincères remerciements à tous les intervenants et toutes


les personnes qui par leurs paroles, leurs écrits, leurs conseils et leurs critiques ont
guidé mes réflexions et ont accepté de me rencontrer et de répondre à mes questions
durant mes recherches.
Dédicace
Je décide ce mémoire à:
A mon très cher père MAHMOUDI.K
Tu as toujours été pour moi un exemple du père respectueux, honnête, de la personne méticuleuse, je tiens
à honorer l’homme que tu es.
Grâce à toi papa j’ai appris le sens du travail et de la responsabilité. Je voudrais te remercier pour ton
amour, ta générosité, ta compréhension... Ton soutien fut une lumière dans tout mon parcours.
Aucunedédicace ne saurait exprimer l’amour l’estime et le respect que j’ai toujours eu pour toi.
Ce modeste travail est le fruit de tous les sacrifices que tu as déployés pour mon éducation et ma
formation. Je t’aime papa jusque la dernière minute de ma vie et je tu es dans mon cœur et j’aimerais bien
que tu es avec moi aujourd’hui je ne t’oublierai jamais mon âme.
Que Dieu ait pitié de toi.
Je t’aime papa

A ma très chère MÈRE B.djamila


Autant de phrases aussi expressives soient-elles ne sauraient montrer le degré d’amour et d’affection que
j’éprouve pour toi. Tu m’as comblé avec ta tendresse et affection tout au long de mon parcours.
Tu n’as cessé de me soutenir et de m’encourager durant toutes les années de mes études, tu as toujours
étéprésente à mes cotés pour me consoler quand il fallait. En ce jour mémorable, pour moi ainsi que pour
toi,reçoit ce travail en signe de ma vive reconnaissance et ma profonde estime. Puisse le tout puissant te
donner santé, bonheur et longue vie afin que je puisse te combler à mon tour.
Je t’aime maman.

Notre rêve est devenu une réalité je suis aujourd’hui l’anesthésiste que vous aveztant rêve de la voire
A ma grand-mère
Ma force et je ma joie la femme quia crue en moi et qui me pousse toujours vert avant ceci est ma
profonde gratitude pour ton éternel amour ce que se rapporte soit le meilleur cadeau que je te
puisset’offrir

A mon cher frère MOHAMED AMINE


Mon frère et bras droit pour tous les sacrifices que tu n’as cessés de m’apporter tout long de mes années
d’études que dieu t’apporter le bonheur, l’aide à réaliser tes vœux, je te souhaite un avenir plein de
succès
A mon cher frère Ahmed
A tous les moments d’enfance passés avec toi mon frère, en gage de ma profonde estime pour l’aide que
vous m’as apporté. Tu m’as soutenu, réconforté et encouragé. Puissent nos liens fraternels se consolider
etse pérenniser encore plus.

A Ma deuxième famille qui je l’aime beaucoup : Hakima Rabia zahra chérifa et ouarda
Aucune dédicace ne pourrait exprimer mon amour pour tous ce que vous avait avez fait pour moi que
Dieu vous protège.

A lumière de mes jours la source de mes efforts la flamme de mon cœur Et mon bonheur Sarah que dieu
vous protège.

A Ma chère amie Hajira qui m’a soutenu cette année je souhatee un avenir plein de succés et de bonheur
A mes cher coulages : Kobi walid Fodil islam Mohamed boutriche que dieu vous protège.
Liste des abréviations :

AMAR : Auxiliaire médicale en anesthésie réanimation.

CAT : conduite à tenir.

EFR : Exploration fonctionnelle respiratoire.

SSPI : Salle de surveillance post interventionnelle.

IV : Intra veineux.

DEP : Le débit expiratoire pulmonaire.

ECG : Electro-cardio- gramme.

GINA: Global initiative for asthma.

CEC: Circulation extracorporelle.

CV : Cardio-vasculaire.

AG : Anesthésie générale.

ALR : Anesthésie locorégionale.

ACT : Activated clotting time


Liste des figures :
Figure 1: Anatomie de l’appareil respiratoire .....……………………………………………. 18

Figure 2 : Le circuit de l’air dans l’appareil respiratoire …….……………...…………….…. 19

Figure 3: Schéma sur la construction des bronches chez l’asthmatique ………..……..…….. 21

Figure 4: Principe de la circulation extracorporelle ……………………………..…………. 32

Figure 5: Technique de la circulation extracorporelle ……………….…..…………………. 34

Figure 6: L’algorithme de bronchospasme …………………………………………..……... 54

Figure 7: Répartition du personnel selon le grade …………………….…………………… 57

Figure 8: Répartition du personnel selon l’ancienneté ………………………………..……. 58

Figure 9: Répartition des patients selon l’âge ……………………………………………… 59

Figure 10: Répartition selon le sexe ………………………….…………………………….. 59

Figure 11: Répartition des patients selon les antécédents médicaux des patients asthmatique

en vue de chirurgie cardiovasculaire …………………………………………….. 60

Figure 12: Répartition des personnels selon la préparation des patients asthmatiques ……. 61

Figure 13: Répartition des patients asthmatiques selon la préparation en chirurgie

cardiovasculaire en vue de l’anesthésie ………………………………………… 62

Figure 14: Répartition des patients asthmatique selon les exams essentiels pour une

intervention enchirurgie cardiovasculaire …………………………………......... 63

Figure 15: La classification des ASA des patients asthmatiques en chirurgie cardiovasculaire

……………………...…………………………………………………………..... 64

Figure 16: Répartition des patients asthmatique selon le type de la chirurgie …………….... 65

Figure 17: Répartition selon l’utilisation des corticoïdes systématiquement en prémédication

………………………………………………………………………………...… 65

Figure 18: Répartition selon la préparation de la salle et la vérification de matériels par

l’AMAR ................................................................................................................ 66

Figure 19: Répartition des AMAR et les MAR selon le choix des drogues des patients

asthmatiques .......................................................................................................... 67
Figure 20: Répartition des agents hypnotiques recommandés chez un patient asthmatique en

Chirurgie cardiovasculaire …………...……...…………..………………………. 68

Figure 21 : Répartition selon le meilleur curare pour l’asthmatique en chirurgie

cardiovasculaire …………………………………………….………………….. 68

Figure 22: Répartition des halogénés pour l’asthmatique en chirurgie cardiovasculaire …... 69

Figure 23: Répartition des patients selon la période de l’apparitionde bronchospasme ...…. 70

Figure 24: Répartition selon la conduite à tenir au cour devant la CEC .…………………... 71

Figure 25: Répartition des patients selon le moment exact survient le bronchospasme .….... 71

Figure 26: Répartition des patients selon la cause de cette complication …..…….………… 72

Figure 27: Répartition selon la durée d’extubation ……………………………………….... 73

Figure 28: Répartition selon l’approfondissement de l’anesthésie pour éviter Bronchospasme

en peropératoire ………………………………………….…………………...… 73

Figure 29: Répartition des patients asthmatiques selon la bonne préparation pré opératoire

..……………………...…………………………………………………………... 74

Figure 30: Répartition des patients selon la conduite à tenir immédiate dans le cas où

l’asthmatique complique par un bronchospasme …………..….……………...… 75

Figure 31: Répartitions des patients asthmatiques selon l’extubation en chirurgie

cardiovasculaire …………………………………………...…………………….. 76

Figure 32: Répartition des patients asthmatique selon l’utilisation des antidotes en chirurgie

cardiovasculaire ………………………………………………...….……......… 76

Figure 33: Répartitions des personnels selon la participation à la surveillance des malades

asthmatiques dans la salle de réanimation en période post opératoire …….…… 77

Figure 34: Répartition des personnels selon l’utilisation des protocoles affichés au bloc

opératoirepour la conduite à tenir anesthésique chez l’asthmatique en chirurgie

cardiovasculaire ………………………...……………………………………….. 78

Figure 35: Répartition des personnels selon le suivi des formations complémentaires

concernant la CAT anesthésique devant un malade asthmatique …………...… 79


Liste des tableaux :

Tableau 1: Le grade de personnel .……………………………...………...……….…….…. 57

Tableau 2: L’ancienneté professionnelle ………...…………...……………………........… 58

Tableau 3: L’âge des patients .........................…………………...…………….…..….….... 58

Tableau 4: Le sexe plus atteint d’asthme opéré en chirurgie cardio-vasculaire ………....… 59

Tableau 5: Les antécédents médicaux des patients asthmatiques opérés de chirurgie c.v ..... 60

Tableau 6: L’intéressement de personnel a la préparation des patients asthmatiques …….. 61

Tableau 7: Les moyens de préparation des patients asthmatique en chirurgie cardio-vasculaire

en vue d’u ne anesthésie …………………..……..………………..….…..…..…. 61

Tableau 8: L’examen essentiel chez un patient asthmatique avant entré au bloc opératoire

…………………………………………………………………………………… 62

Tableau 9: La classification des ASA pour les patients asthmatique en chirurgie

cardio-vasculaire …………………………………………………………….….. 63

Tableau 10: Les différents types de chirurgie effectué en chirurgie cardio-vasculaire des

patients asthmatiques …………………..……………………………...………. 64

Tableau 11: L’utilisation des corticoïdes systématiquement en prémédication ……………. 65

Tableau 12: La préparation de la salle opératoire et la vérification de matériels anesthésiques.

(Tchek-liste) par l’AMAR …………………………………..………..….…. 66

Tableau 13: Le choix des drogues anesthésique des patients asthmatiques par l’AMAR et

MAR ………………………………………………………………………….. 67

Tableau 14: Le meilleur agent hypnotique recommandé chez un patient asthmatique …..… 67

Tableau 15: Le meilleur curare pur un patient asthmatique ………………...…..……….… 68

Tableau 16: L’halogéné plus utilisable chez l’asthmatique en chirurgie cardio-

vasculaire ………………………………………………………….…..…….... 69
Tableau 17: Le bronchospasme chez l’asthmatique ……………..………………………… 70

Tableau 18: La conduite à tenir au cour de la CEC en chirurgie cardiaque d’un patient

Asthmatique ………………………………………………….………………... 70

Tableau 19: Le moment exact survient le bronchospasme ……………………………..….. 71

Tableau 20: La cause de cette complication est liée a l’anesthésie légère ………..………... 72

Tableau 21: La durée d’extubation d’asthmatique par apport un patient sans asthme …..… 72

Tableau 22: L’approfondissement de l’anesthésie pour éviter le bronchospasme en per

opératoire …………………………………………………………………….... 73

Tableau 23: La bonne préparation prés opératoire d’un patient asthmatique en chirurgie

cardio-vasculaire pour éviter les complications post opératoire ………..…….. 74

Tableau 24: La conduite à tenir immédiate ………...……………………………...……… 75

Tableau 25: L ’extubation de malade asthmatique en chirurgie cardiovasculaire …..….….. 75

Tableau 26: L’utilisation des antidotes en chirurgie cardiovasculaire ………..…………… 76

Tableau 27 : Participation a la surveillance des patients dans la réanimation …………….... 77

Tableau 28 : L’utilisation des protocoles affiché au bloc opératoire pour la conduite à tenir

anesthésique chez l’asthmatique en chirurgie cardiovasculaire ……………… 78

Tableau 29 : Le suivi des formations complémentaires pendant les années de travail au bloc

opératoireconcernant la CAT anesthésique devant un malade asthmatique .... 79


‫ملخص‪:‬‬

‫يطرح التخدير لمرضى الربو عدة مشاكل ألن هناك خطر حدوث تشنج قصبي أثناء التخدير‪ ،‬خاصة في جراحة‬
‫القلب واألوعية الدموية‪ ،‬وخاصة في حاالت الربو الحادة‪.‬‬

‫ضعف السيطرة على الربو هو عامل الخطر الرئيسي‪ .‬ولهذا السبب يجب أن تركز استشارة التخدير على تقييم‬
‫السيطرة‪ ،‬وإذا أمكن‪ ،‬تنظيم التحضير قبل الجراحة لتحسينه‪ ،‬باستخدام موسعات الشعب الهوائية والمنشطات‪.‬‬

‫يجب الجمع بين التخدير الناحي والتخدير العام ‪,‬حيث يمكن أن يسبب التنبيب تشن ًجا قصبيًا ‪,‬يتم تحمل العوامل‬
‫المستنشقة جيدًا عن طريق كونها موسعات قصبية‪.‬‬

‫يمكن استخدام البنزوديازيبينات‪ .‬البروبوفول والمواد األفيونية جيدة التحمل بشكل عام في مرضى الربو‪ .‬من بين‬
‫الكورارات‪ ،‬نفضل تلك التي تخلو من تأثير تحرير الهيستامين‪.‬‬

‫إن استخدام موسعات القصبات الهوائية المحاكية بيتا ‪ 2‬بشكل منهجي‪ ،‬ومن باب أولى‪ ،‬في حالة التشنج القصبي‬
‫عند التحريض‪ ،‬هو العالج المفضل‪ ،‬باالشتراك مع الكورتيكوستيرويدات‪.‬‬

‫في جراحة القلب واألوعية الدموية هو بطالن استخدام الترياق‪ .‬الصحوة عفوية‪ .‬في بعض األحيان يتم نزع أنبوب‬
‫المرضى في العناية المركزة‪.‬‬

‫إن االستكشاف الجيد لمرضى الربو في جراحة القلب واألوعية الدموية واختيار أفضل التقنيات وأدوية التخدير‬
‫بالتعاون مع فريق التخدير هو ما يسمح بالتقدم الجيد للتدخل الجراحي دون مضاعفات‪.‬‬
Abstract :

Anesthesia for asthmatics poses several problems because they risk triggering
bronchospasm during anesthesia, particularly in cardiovascular surgery, all the more
frequently when they have severe asthma.

Poor asthma control is the main risk factor. Thus, the anesthesia consultation should
focus on assessing control and, if possible, organizing preoperative preparation to optimize it,
using bronchodilators and steroids.

Locoregional anesthesia must be associated with general anesthesia during which


intubation can cause bronchospasm. Inhaled agents are well tolerated by being
bronchodilators.

Benzodiazepines can be used. Propofol and opioids are generally well tolerated in
asthmatics. Among the muscle relaxants, those which are devoid of histamino-liberating effect
will be preferred.

The systematic use of beta-2 mimetic bronchodilators and, a fortiori, in the event of
bronchospasm oninduction are the treatment of choice, associated with corticosteroids.

In cardiovascular surgery the use of antidotes is contraindicated; awakening is


spontaneous; sometimesthe extubation of patients is done in intensive care.

The good exploration of asthmatic patients in cardiovascular surgery and the best
choice of Technique and anesthetic drugs in collaboration with the anesthesia team are what
allows the good progress of the surgical intervention without complications.
Résumé :

L’anesthésie de l’asthmatique pose plusieurs problèmes car il risque de déclencher un


bronchospasme pendant une anesthésie en particulier en chirurgie cardiovasculaire, d’autant
plus fréquemment qu’il est atteint d’un asthme sévère.

Le mauvais contrôle de l’asthme est le facteur de risque principal. C’est ainsi que la
consultation d’anesthésie devra s’attacher à évaluer le contrôle et, si possible, à organiser une
préparation préopératoire permettant de l’optimiser, en utilisant bronchodilatateurs et
stéroïdes.

L’anesthésie locorégionale doit être associée à l’anesthésie générale au cours de


laquelle l’intubation peut provoquer le bronchospasme. Les agents inhalés sont bien tolérés en
étant bronchodilatateurs.

Les benzodiazépines peuvent être utilisées. Le propofol et les morphiniques sont en


règle générale bien tolérés chez l’asthmatique. Parmi les curares, on préfèrera ceux qui sont
dépourvus d’effet histamino-libérateur.

L’utilisation de bronchodilatateurs bêta-2 mimétiques systématiquement et, a fortiori,


en cas de bronchospasme à l’induction sont le traitement de choix, associés aux corticoïdes.

En chirurgie cardiovasculaire l’utilisation des antidotes est contre indiqué ; le réveil est
spontané; parfois l’extubation des patients se fait en réanimation.

La bonne exploration des patients asthmatiques en chirurgie cardiovasculaire et le


meilleur choix de technique et drogues anesthésiques en collaboration d’équipe d’anesthésie
sont qui permet le bon déroulement de l’intervention chirurgicale sans complication.
Sommaire :

Introduction ……………………………………………………………………..…………... 12
Choix et motivation ………………….………..…………………………………………….. 13
Problématique …………………………………………………………………..……….….. 14
Hypothèse …………………..……………………………………………………………….. 15
Objectif ………………….……………………………………………………….………….. 16
Définition des concepts …………………………………………………………………….... 17

PARTIE THÉORIQUE

CHAPITRE I : Rappel physiologique

1- Anatomie de l’appareil respiratoire … … … … … … … … … … … … … … … … … … . . 18

2- Physiologie de la respiration … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … 19

3- La physiopathologie de la broncho motricité … … … … … … … … … … … . … … … … 20

CHAPITRE II : Généralité sur la physiopathogie de l’asthme

1- Définition … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … . … 21

2- Physiologie de l’hyper réactivité bronchique … … … … … … … … … … … … … … … . 22

3- Classification de l’asthme … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … 23

4- Diagnostic d’asthme … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … 24

5- Les facteurs de risques … … … … … … … … … … … … … … … … … . … … … … … … . . … 24

6- Traitement de l’asthme … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … . . … 24

CHPITREIII : les impératifs anesthésiques en chirurgie cardiovasculaires

1- Caractéristique de l’anesthésie cardiaque … … … … … … … … … … … … . . … … … . … 26

2- Statistique anesthésique … … … … … … … … … … … … … … … … … … . . … … … . … 30

3- La circulation extracorporelle ………..… … … … … … … … … … … … … . … … … … 31


CHAPITRE IV : La conduite anesthésique chez l’asthmatique en chirurgie
cardiovasculaires

1- Période pré- opératoire ……………………………………………………………………… 36

1.1- Consultation d’anesthésie ……………………………………………………………… 36

1.2- Evaluation des risques ……………………………………………………………….… 40

2- Période per- opératoire ……………………………………………………………………… 40

2.1- Préparation de la salle opératoire ……………………………………………………… 40

2.2- Prémédication de jours ………………………………………………………………… 41

2.3- Installation et mise en condition …………………………………………………….… 41

2.4- Monitorage non invasif ……………………………………………………………...… 42

2.5- Pré oxygénation …………………………………………………………………..…… 42

2.6- Le choix de technique d’anesthésie …………………………………………………… 42

2.7- l’intubation et ventilation ……………………………………………………………… 48

2.8- La surveillance per opératoire ……………………………………………………….… 49

2.9-Réveil et extubation …………………………………………………………………..… 51

3- Période post- opératoire …………………………………………………………………...… 51

3.1- La surveillance post opératoire ………………………………………………………… 51

3.2- La fiche thérapeutique ………………………………………………………………… 51

3.3- Les complications post opératoire …………………………………………………...… 52

PARTIE PRATIQUE

1- Présentation de lieu d’étude ……………………………………………………………….… 55

2- Présentation Méthodologique ……………………………………………………………..… 55

2.1-Outil d’investigation ………………………………………………………………….… 55

2.2-Population ciblés ……………………………………………………………………...… 55

2.3-Echantillon ……………………………………………………………………………… 56

2.4. Paramètre d’étude ……………………………………………………………………… 56


2.5. Analyse et interprétation des donnés …………………………………………………… 57

2.6. Synthèse ……………………………………………………………………………...… 80

3. Suggestions ……………………………………………………………………………… 80

4. Analyse Générale ……………………………………………………………………...… 81

Conclusion …………………………….………..………………..………………...……….. 82

Annexe …...……………..…………….………..……………………..…………...………... 83

Bibliographie …………………………….……..………………………...……...………….. 84
Introduction :
Pour la réalisation des actes chirurgicales dans le calme, le confort et dans plus de
sécurité pour l’opérateur et l’équipe d’anesthésie, l’usage des produits anesthésiques supprime
une grande partie l’angoisse des patients et permettra la réalisation des interventions, même de
longue durée, dans les conditions idéales,
Certaines techniques anesthésiques particulières sont nécessaires pour prévenir les
incidents qui pouvaient s’avérer graves tels que : Collapsus cardiaque et respiratoire, sur tout
dans le cas oule malade présente une maladie chronique telle que l’asthme.
La prévalence de l’asthme est élevée dans la plupart des pays du monde. C’est la
pathologiechronique la plus fréquente chez les enfants.
La prévalence de l’asthme varie de 5 à 10 % selon les pays. Il est difficile de déterminer
avec précision le nombre d’asthmatiques dans le monde entier.
Le Global Initiative for Asthma (GINA) et l’OMS estiment qu’environ 200 millions de
personnes dans le monde sont asthmatiques, la fréquence de la maladie asthmatique semble
augmenter régulièrement depuis 20 ans et sa mortalité est élevée (estimée à plus de 180 000
mortspar an dans le monde).
La gestion des patients souffrant d’asthme continue de représenter un défi dans la
pratique de l’anesthésie, avec un risque important de bronchospasme tant à l’induction qu’au
réveil de l’anesthésie, et lors des manœuvres d’intubation ou extubation trachéales chez
l’adulte.
Grâce à l’amélioration des médicaments et des techniques anesthésiques, la fréquence
desépisodes spastiques des bronches sous anesthésie a diminué ces dernières années.
Une bonne compréhension de la pathogenèse de l’asthme permet d’élaborer des
stratégies de prise en charge anesthésique spécifique de ces patients et d’utiliser le meilleur
traitement disponible
La complexité de cette pathologie crée une sorte d’anxiété et de stress au cours de
l’acte anesthésique, c’est pourquoi une stratégie prophylactique doit être mise en œuvre pour
mettre le malade en état de sécurité et garantie au même temps une meilleure prise en charge
anesthésique enpériode pré, per et post opératoire.
Cette stratégie doit être réalisée en se référant aux dernières recommandations de la
santé concernant l’anesthésie de l’asthmatique et aussi la prise en charge des complications per
et postopératoire.

12
Choix et motivation :

Durant Mon stage aux différents établissements hospitaliers, j’ai constaté que :
 Malgré le nombre important des patients souffrant d’asthme, la prise
en chargeanesthésique de ces patients n’est pas encore suffisante.
 Les asthmatiques redoutent toujours l’acte chirurgical et constituent
souvent des casdélicats pour les anesthésistes.
 La programmation des malades asthmatiques ne se fait pas en priorité mais
selon l’actechirurgical qui favorise la survenue des complications en per
opératoire.
 Absence d’une stratégie prophylactique concernant la prise en charge
anesthésique del’asthmatique.
 Manque du protocole pour la gestion des complications.
Et ceci qui m’a motivé de faire le choix de mon thème.

13
Problématique :

La fréquence des actes chirurgicaux et le développement des techniques


anesthésiques sont des choses qui imposent à l’AMAR une bonne maîtrise de l’anesthésie
de l’asthmatique et la gestion d’éventuelles complications qui peuvent survenir en per et
en post opératoire.

L’anesthésie de l’asthmatique pose plusieurs problèmes dépend des facteurs de


risques Lors de la procédure opératoire surtout avec les malades qui présentent un asthme
sévère, C’est l’intérêt de la prise en charge pré per et post opératoire de ces malades à
partir de la Consultation d’anesthésie jusqu’à la sortie de SSPI.

Et ce que j’ai constaté durant mes différents stages pratiques dans les différents
blocs opératoires que les patients asthmatiques surtout en chirurgie cardiovasculaire ne
sont pas encore suffisamment pris en charge sur le plan clinique : le traitement, la
Kinésithérapie, la prémédication, ce qui influence sur la santé de ces derniers et complique
l’acte anesthésique et l’acte chirurgicale même , aussi dans la préparation de la salle
opératoire, la présence d’un personnel qualifié, la disponibilité d’un matériel adapté à ces
patients.

Au regard de ces différentes situations vécues en stage et dans la perspective


d’élucider un certain nombre de points d’ombres quant à la conduite à tenir lorsqu’on est
amené à prendre en charge l’anesthésie des malades présentant l’asthme, j’avais urgé utile
de poser la question de recherche suivante :

Question de recherche :

Quelle est la particularité dans la prise en charge des patients asthmatique adulte
en chirurgie cardio-vasculaire et la conduite à tenir d’AMAR SP en période pré-per et
post opératoire ?

14
Hypothèses :

 La préparation du patient en pré opératoire est primordiale pour assurer la


PEC en anesthésie réanimation chez l’asthmatique en chirurgie cardio-
vasculaires.
 Le manque des protocoles spécifique pour la gestion des complications.

 Une stratégie anesthésique comprenant une bonne préparation pré opératoire,


une anesthésie profonde et une bonne surveillance en per et post opératoire
prévient la survenue d’éventuelles complications présentées chez un malade
asthmatique adulte par rapport le risque lié a la chirurgie et la pathologie.

15
Objectifs :

Ils sont pour but d’affirmer ou infirmer les hypothèses, afin d'apporter une amélioration sur :
 Les modalités de la prise en charge anesthésique des malades asthmatiques en
chirurgiecardiovasculaire.
 La prévention de la survenue des éventuelles complications post opératoire

 Déterminer les dysfonctionnements liés à l’anesthésie et la réanimation des patients


asthmatiques en chirurgie cardiovasculaires.
 Evaluation des connaissances des AMAR en maintenir la PEC des patients
asthmatiques enanesthésie réanimation.
 Suggérer des recommandations afin d’appliquer une anesthésie selon la spécificité
du l’asthmatique en chirurgie cardiovasculaires.

16
Définition des concepts :

 La stratégie : C’est art de coordonner des actions, de manœuvrer habilement pour


atteindreun but.
 Anesthésique : Médicament entraînant la diminution ou même la suppression de la
sensibilité générale ou locale, en interrompant la conduction nerveuse.
 Prophylactique : Désigne un processus actif ou passif ayant pour but de prévenir
l’apparition d’une maladie, par l’opposition a la thérapie curative.
 Le bronchospasme : Contraction spasmodique des muscles lisses de la paroi des
bronches.
 L’asthmatique : Malade atteint une maladie respiratoire chronique : l’asthme,
caractérisé par une constriction des voies respiratoires qui entérinent des difficultés
respiratoires.
 La période pré opératoire : C’est la période qui précéder l’acte chirurgicale,
période préparatoire pour les malades sur le plan clinique et psychologique.
 La période per opératoire : C’est la période au cours de laquelle l’anesthésiste-
réanimateur doit, pendant l’acte chirurgical, assurer l’anesthésie du malade, la
surveillance des paramètres respiratoires, circulatoires, hémodynamiques, et traiter
les complications.
 La période post opératoire : qualifie le moment qui succède à une intervention
chirurgicale, elle commence dès la sortie du malade du bloc opératoire jusqu’à la
guéri sonde malade.
 La chirurgie cardiovasculaire : c’est la prend en charge les effectuions de
l’appareil cardio-vasculaire au niveau thorax et de l’appareil pulmonaire relevant
d’un traitement chirurgical.

17
PARTIE THEORIQUE
Chapitre I
Rappel
physiologique
Chapitre I : Rappel physiologique

1/ Anatomie de l’appareil respiratoire :

L’appareil respiratoire permet d’assurer les échanges gazeux entre le milieu interne et
externe, elle est constituée de :
 Les voies aériennes supérieures : Fosses nasale, Pharynx, Larynx.
 Les voies aériennes inferieures : la trachée, bronche.
 Les poumons : qui se font l’hématose.
 La cage thoracique.
 Les muscles respiratoires : les muscles inspiratoires, expiratoire, plèvres.

Figure 1: Anatomie de l’appareil respiratoire.

18
Chapitre I : Rappel physiologique

2/ Physiologie de la respiration :

C’est un processus qui permet les échanges gazeux entre l’air et les alvéoles
pulmonaires : se décharge le sang du dioxyde de carbone et de charger en oxygène c’est
«L’hématose ».
La physiologie de la respiration est l’étude des mécanismes, nombreux, et complexes,
qui permettent detransporter du milieu ambiant jusqu’aux cellules une quantité adéquate
d’oxygène et de rejeter dans l’atmosphère le dioxyde de carbone produit par le métabolisme.
Les échanges gazeux entre les poumons et l’air ambiant sont assurés par la ventilation
pulmonaire ; puis la diffusion alvéolo-capillaire permet les échanges gazeux entre les poumons
et le sang.
La circulation sanguine se charge de transporter l’o2 aux différentes cellules de
l’organisme, au niveaudes cellules, il existe, d’une part, un nouveau mécanisme de diffusion
entre le liquide interstitiel qui les baigne et les vaisseaux capillaires et d’autre part, une
dernière diffusion de gaz entre le liquide interstitielet l’intérieur des cellules.
C’est là que se déroulent les réactions biochimiques d’oxydoréduction productrices
d’énergie à partirdes substrats organiques nutritifs qui sont finalement minéralises avec
formation d’eau et de dioxyde de carbone.
Ce dernier suit un trajet inverse de celui de l’oxygène, qui aboutit à son excrétion
pulmonaire.

Figure 2 : Le circuit de l’air dans l’appareil respiratoire.

19
Chapitre I : Rappel physiologique

3/ La physiopathologie de la broncho motricité :

A l’état physiologique, la motricité bronchique constitue un état d’équilibre


permanant entre broncho dilatation et broncho constriction.

Trois mécanismes règlent cet équilibre :


 Le système parasympathique.
 Le système sympathique.
 Les prostaglandines.

20
Chapitre II
Généralités sur la
physiopathologie de
l’asthme
Chapitre II : Généralité sur la pathologie de l’asthme

1/ Définition :

L’asthme est défini comme une maladie inflammatoire chronique des bronches
caractérisées par des accès de dyspnée sifflante réversible spontanément ou sous traitement
bronchodilatateur. Cette affection entraine une augmentation de la sensibilité des voies
aériennes supérieures aux différents stimuli physiques : sonde trachéale, stimulation
chirurgicale, stimuli chimiques (vapeur et gaz irritants…), stimuli pharmacologiques
(histamino libération, réaction antigènes anticorps).

L’asthme est souvent associé à une réponse immunitaire de type th2 avec des acteurs
cellulaires et moléculaires bien connus tels que les éosinophiles les lymphocytes th2 et les
cytokines associées telles que l’interleukine -5 ou l’interleukine-4.

Néanmoins certains patients asthmatiques présentent des manifestations cliniques et


des caractéristiques qui ne correspondent pas au schéma actuel de la physiopathologie de
l’asthme, ainsi récemment de nouveaux acteurs cellulaires et moléculaires dans le
développement de l’asthme ont été mis en évidence sur des modèles animaux et chez
l’homme.

Parmi ceux-ci figurent des composant du système immunitaire inné tel que les cellules
lymphoïdes innés de type 2 ou le système immunitaire adaptatif tel que les lymphocytes th9.

Au niveau cellulaire, le rôle des petites protéines dans l’asthme est également mis en
évidence ainsi que le rôle des principales cytokines commel’il-17 ou celles dérivées de
l’épithélium.

Une meilleure connaissance de la physiopathologie de l’asthme et la prise en compte


de ces nouveaux acteurs permet d’identifier des nouvelles cibles thérapeutiquespour différentes
types de patients.

Figure 3 : Schéma sur la construction des bronches chez l’asthmatique

21
Chapitre II : Généralité sur la pathologie de l’asthme

2/ La physiologie de l’hyper réactivité bronchique:

Définition :

L’asthme résulte de la conjonction éthologique de facteurs innée (atopie, facteur


génétique) et de facteur acquis (exposition environnementale a des allergènes ou a des
substances irritantes, médicaments, toxique, infection des voies aériennes).
Le facteur physiopathologique le plus important est l’inflammation d’où l’hyper
réactivité bronchique puis la survenue épisodique d’une limitation des débits expiratoires
réversibles spontanément ou sur l’effet du bronchodilatateur.

2-3/Les signes de la broncho constriction :

 Diminution des débits expiratoires plus distension gazeuse.

 Altération du rapport V/Q.

 Augmentation du travail respiratoire.

 Augmentation des résistances vasculaires pulmonaires.

 Surcharge ventriculaire droite.

 Hypoxémie + hypercapnie.

3- Les facteurs :

2.2-1 Facteur nerveux :

 Une stimulation des récepteurs sensibles à étirement ou l’irritation situés dans la


trachée et le long des bronches est à l’origine d’arcs réflexes. L’influx afférent est
intégré au niveau du tronc cérébral puis relayé par des fibres efférentes
parasympathiques regroupées dans le nerfvague.

 Ces fibres forment une synapse ganglionnaire cholinergique dans la paroi bronchique
avec les fibres post ganglionnaires destinées aux glandes sous muqueuses et aux
cellules musculaires bronchiques, lors d’une stimulation nerveuse l’acétyle choline
libérée au niveau de la jonction active les récepteurs muscariniques M3 induisant une
broncho constriction au niveau pré synaptique des récepteurs de type M2 inhibent la
libération de l’acétylcholine réduisant la constriction induite par la stimulation vagale.

22
Chapitre II : Généralité sur la pathologie de l’asthme

 La broncho constriction induite par la stimulation nerveuse est principalement médie


par le système parasympathique ; elle est potentialisée par les anticholinestérasiques et
inhibés par les antagonistes des récepteurs muscariniques.

2.2-2 Facteurs humoraux:

 L’activation des récepteurs B2 des muqueuses respiratoires qui donne la libération de


la noradrénaline puis une bronchodilatation et diminution des médiateurs de
l’inflammation.

 La stimulation des récepteurs H1 qui donne une broncho constriction.

 La stimulation du système non cholinergique non adrénergique va libérer des


neuropeptides (broncho constricteurs).

3/ Classification de l’asthme :

La sévérité de l’asthme est très différente d’une personne à une autre.

On définit quatre stades d’asthme, en fonction de la fréquence des symptômes


(notamment la nuit) et de la valeur des mesures du souffle :
Stade 1 :

L’asthme est dit « intermittent » s’il y a moins d’une crise d’asthme par semaine
(crises brèves et absence de symptômes entre les crises).
 Le DEP est normal en dehors des crises et varie peu.
 La fonction respiratoire est normale.

Stade 2 :

L’asthme est dit « persistant léger » s’il y a plusieurs crises d’asthme par semaine
(maispas plusieurs par jour) et si les crises peuvent perturber l’activité physique et le sommeil.
 Le DEP est normal (supérieur à 80 % de la valeur idéale).

Stade 3 :

L’asthme est dit « persistant modéré » s’il y a au moins un symptôme d’asthme par
jour ou des réveils la nuit assez fréquente (au moins une fois par semaine), si l’usage des
bronchodilatateurs d’action rapide (traitement de crise) est quotidien ou si les crises affectent
la qualité de vie.

23
Chapitre II : Généralité sur la pathologie de l’asthme

 Le DEP évolue entre 60 et 80 % de la valeur idéale et il varie davantage au cours de la


journée.

Stade 4 :

L’asthme est dit « persistant sévère » si les symptômes sont fréquents ou permanents,
les crises fréquentes, l’activité physique limitée, les réveils nocturnes habituels : la qualité de
vie en est souvent affectée.
 Les EFR sont anormales, la variation quotidienne du DEP est importante.

4/ Le diagnostic de l’asthme :

Le diagnostic d’asthme est posé par :

o L’interrogatoire de patient sur notion d’atopie et sur les facteurs de risque


environnementaux et individuels.

o L’examen physique : est basé sur la recherche de :


 Déformation thoracique.
 Des ralles Sibilants.
 L’EFR +++ : est l’examen de confirmation.

5/ Les facteurs de risque :

L’asthme est un syndrome multifactoriel et hétérogène, les facteurs de risques peuvent


être groupéssous trois :
 Rubriques : Terrain génétique.
 Facteurs endogènes.
 Facteur exogène : l’infection, pollution atmosphérique,météorologique, les allergènes.

6/ Le traitement de l’asthme :

 Les objectifs des traitements :

Sont multiples sur les principales cibles seront :

 Dilater les bronches.


 Prévenir la contraction bronchique.
 Désensibiliser et prévenir la sensibilisation.
 Traiter les facteurs associés : infections

24
Chapitre II : Généralité sur la pathologie de l’asthme

1.Les traitements médicamenteux de l’asthme :

 BETA-2- MIMETIQUE :

- Les beta-2-mimétique d’action prolongée


- Les beta-2-mimétiques d’action rapide
- Ce sont les bronchodilatateurs les plus utilisés.

 CORTICOÏDES :

• PREDNISOLONE : HYDRO CHOCORTANCYL.

• DEXAMETHASONE

• SOLUDECADRON (INJECTABLE).

• DECLOMETHRASONE : BECOTIDE (AEROSOL).

• PULMICORT : BRONIVIDO 19.

 ANTIHISTAMINIQUE :

KETOTIFEN : ZADITEN (comprimé ou sirop). CROMOGLYCATE DE


SODIUM : LOMUDAL (aérosol).
 XANTHINES: 

- La théophylline.

 Le débit expiratoire de pointe :

Un débitmètre de point est un petit appareil qui mesure la vitesse maximale du


souffle lorsd’une expiration (débit de point - peak flow).
2. Les différents s y s t è m e s d’inhalation:

Les aérosols-doseurs traditionnels : La plupart des médicaments antiasthmatiques


est administréepar ce système qui est vieux d’un demi-siecle.il fonctionne sur le principe des
pompes aérosols que nous utilisons quotidiennement.

25
Chapitre III
Les impératifs
anesthésiques en chirurgie
cardiovasculaire
Chapitre III : Les impératifs anesthésiques en chirurgie cardio-vasculaire

1- Caractéristiques de l’anesthésie cardiaque :

1.1- Les patients :

1.1.1- Les patients :

Les patients de chirurgie cardiaque souffrent d'une cardiopathie sévère comme :

* Ischémie coronarienne.

* Valvuloplastie.

* Dysfonction ventriculaire.

 Ils sont classés le plus souvent dans les catégories ASA III ou IV.

Leur fragilité est telle que la majeure partie d'entre eux serait récusée pour une
intervention de chirurgie générale. Ils nécessitent donc une prise en charge conséquente et un
monitorage invasif.

Leur état se caractérise essentiellement par trois éléments :

 Dépendance étroite d'un équilibre hémodynamique particulier entre la précharge, la


post charge, la fréquence cardiaque et la contractilité myocardique.
 Couplage serré avec la stimulation sympathique, qui peut être bénéfique (insuffisance
cardiaque) ou dangereuse (ischémie coronarienne).
 Perte de la faculté d'adaptation aux variations hémodynamiques (volémie, résistances
artérielles, inotropisme, pression intrathoracique, etc); la baisse de la fraction
d'éjection enest un bon marqueur.
Les principaux facteurs de risque qui péjorent le pronostic de la chirurgie cardiaque
sont nombreux :
* Choc cardiogénique

* Insuffisance ventriculaire (FE < 0.3) ;

* Dysfonction rénale (créatinine 120-200 μmol/L, clairance de la créatinine 50-80


mL/min) oùinsuffisance rénale (créatinine > 200 μmol/L, clairance de la créatinine <
50 mL/min) ;

* Age (> 75 ans)

* Opération en urgence.

26
Chapitre III : Les impératifs anesthésiques en chirurgie cardio-vasculaire

* Réopération.

* Opération combinée (PAC + opération valvulaire).

* Opération complexe.
* Sténose sévère du tronc commun.
* Lésions tritronculaires.
* Angor instable.
* Statu polyvasculaire.
* Diabète (glycémie > 10 mmol/L).

1.1.2 - L'anesthésie :

L’anesthésie cardiaque a ceci de particulier qu’elle exige une bonne connaissance des
cardiopathies, de l’acte chirurgical et de la circulation extra-corporelle pour pouvoir être
efficace.

La collaboration avec le chirurgien est plus étroite que dans les autres disciplines ;
dans la chirurgie à cœur battant, cette collaboration est même la clef du succès de
l’intervention. Encontrepartie,

L’anesthésiste ressent clairement que ses préoccupations concernant l’hémodynamique


sont entièrement partagées par l’opérateur. Ces vingt-cinq dernières années, cette coopération
s’est étendue aussi à la cardiologie, notamment grâce à l’échocardiographie peropératoire.

Ainsi, l’anesthésiste se trouve au sein d’une réelle activité pluridisciplinaire et assume


peu à peu unrôle d'interniste-consultant en salle d’opération.
1.1.3- La chirurgie :

En chirurgie cardiaque, les périodes de stimulation sympathique et/ou douloureuse


alternent avec despériodes très calmes.

Les principaux épisodes de stimulation sont les suivants :


o Intubation endotrachéale (stimulation sympathique).

o Désinfection (stimulation par la solution froide sur la peau)


o Incision cutanée (stimulation douloureuse).
o Incision et écartement du sternum (stimulation douloureuse)

o Dissection péri-aortique et canulation (stimulation sympathique, arythmies)


o Refroidissement en CEC (stimulation sympathique)

27
Chapitre III : Les impératifs anesthésiques en chirurgie cardio-vasculaire

o Réchauffement (réveil)
o Sortie de CEC stimulation sympathique

o Relâchement de l'écarteur sternal stimulation douloureuse


o Pose des drains stimulation douloureuse.
o Pose des fils métalliques sternaux (stimulation douloureuse).
o Mise au lit changement brusque de position, (risque de réveil).

Pour maintenir la stabilité hémodynamique et freiner la poussée hypertensive


associée à la tachycardie, les moments de stimulation sont gérés par approfondissement de
l'anesthésie (stimulation sympathique), ou de l'analgésie (stimulation douloureuse). A d'autres
moments, comme lors de la canulation et de la décanulation aortique, il est au contraire
recommandé de maintenir un certain degré d'hypotension Artérielle (PAM 50-60 mm Hg).

1.2- Caractéristique des agents anesthésiques en chirurgie cardiaque :

• Posologies en phase d’entretien%.

• Effets hémodynamiques.

• Intérêts en chirurgie cardiaque.

o Protoxyde d’azote : 50 % de la C°i, effet inotrope négatif si altération de la


fraction d’éjection et insuffisance coronarienne, à éviter après CEC.

o Isoflurane ;0,75 à 2 % de la C°i, moins cardiodépresseur et plus vasodilatateur


que l’halothane, faible coût, protection myocardique.

o Sévoflurane : 0,5 à 3 % de la C°i, vasodilatateur, induction au masque,


élimination rapide,protection myocardique, utilisation possible pendant la CEC si
cuve disponible.

o Desflurane : 2,5 à 8,5 % de la C°i, vasodilatateur, élimination très rapide, pré


conditionnementpharmacologique.

o Morphiniques :
Les morphiniques n’entraînent pas de dépression myocardique directe mais ils
augmentent le tonus vagal. Par conséquent, l’administration de morphiniques à
l’induction de l’anesthésie induit peu d’effet hémodynamique chez le patient
normovolémique.

28
Chapitre III : Les impératifs anesthésiques en chirurgie cardio-vasculaire

Pendant longtemps, la tendance a été à l’utilisation de doses importantes de


morphiniques à l’induction afin de limiter les doses d’hypnotiques qui ont un effet
dépresseur cardiovasculaire plus marqué.

Cependant, l’anesthésie analgésique pure ne garantit pas une amnésie suffisante et les
techniques de l’anesthésie moderne permettent aujourd’hui de réaliser une anesthésie balancée
avec une meilleure stabilité hémodynamique, un réveil plus rapide et une douleur
postopératoire mieux contrôlée avec une durée de séjour en réanimation plus courte.
Morphine : Par voie intraveineuse, elle n’est plus utilisée que pour l’analgésie
postopératoire.

o Fentanyl : Pendant longtemps le fentanyl est resté le morphinique de choix en


chirurgie cardiaque. Cependant, à hautes doses (50 à 150 μg kg-1), il entraîne un
niveau d’anesthésie inadéquat avec prolongation des temps de ventilation
postopératoires et tendance à l’hypertension artérielle chez les patients qui
présentent une fraction d’éjection ventriculaire gauche supérieure à 35 %. Ces
caractéristiques expliquent que le fentanyl est de moins en moins utilisé en
chirurgie cardiaque.
o Sufentanil : Il permet une stabilité hémodynamique en partageant les mêmes
propriétés pharmacodynamiques que le fentanyl mais son élimination est plus
rapide.
o Alfentanil : La demi-vie d’élimination de l’alfentanil est deux fois moins longue que
celle dusufentanil.
o Rémifentanil : Il présente une durée d’action particulièrement brève. Par
conséquent, il doit être utilisé en perfusion continue, idéalement, en mode
d’anesthésie intraveineuse à objectif de concentration (AIVOC). L’un des
problèmes posés par le rémifentanil. Dans ce contexte, il est recommandé de
débuter l’analgésie postopératoire dès le bloc opératoire à l’aide de morphine
intraveineuse (0,15 mg kg-1 une demi-heure à 1 heure avant la fin de la perfusion
de Rémifentanil).
o En ce qui concerne la sédation en réanimation après chirurgie cardiaque, un
protocole utilisant Rémifentanil et Propofol semble diminuer la durée
d’intubation et de séjour en réanimation à coût égal comparé au protocole
Sufentanil- Midazolam. En conclusion, le Rémifentanil semble le morphinique le

29
Chapitre III : Les impératifs anesthésiques en chirurgie cardio-vasculaire

plus adapté à la chirurgie cardiaque. Cependant, le Sufentanil en raison de son


moindre coût peut aussi être employé.
o Myorelaxants : L’utilisation de myorelaxants en chirurgie cardiaque n’est pas
strictement indispensable. Ils peuvent être utilisés pour faciliter l’intubation à
condition d’employer des doses suffisantes, de respecter le délai d’action et les
contre-indications.

2/ Statistique anesthésique :

Est guidée par quatre principes essentiels :

 Concevoir les contraintes hémodynamiques de la cardiopathie ; de bonnes bases


de physiopathologie sont indispensables à cette compréhension.
 Déterminer les priorités de la prise en charge et la position d'équilibre
hémodynamique optimaleavant et après la correction chirurgicale.
 Choisir la technique la mieux adaptée en fonction de la gravité du cas et des
suites postopératoires présumées : type et médicaments d'anesthésie, médicaments
cardio- vasculaires, monitorage et équipement.
 Intégrer à ces choix les critères de sécurité et de coût, car le maximum n'est pas
l'équivalent del'optimum.
 Pour qu'une intervention de chirurgie cardiaque se déroule sans incident, tous les
acteurs doivent jouer la même mélodie, même si chacun a sa partition propre. Il est
donc capital que la stratégie choisie soit connue de tous.
C'est la raison d'être des protocoles et des routines, souvent particuliers à chaque
institution.
Il est nécessaire de respecter ces standards, même s'ils n'ont qu'une valeur locale, car
ilsrépondent à des exigences universelles :
o Respecter les normes de sécurité en anesthésie
o Assurer des prestations optimales à tous les patients
o Garantir un niveau de qualité constant et régulier ;
o Maintenir la cohérence et la clarté au sein de l'équipe soignante (chirurgien,
instrumentiste perfusionniste, anesthésiste, intensivité, personnel en formation).
o Simplifier et accélérer le travail en limitant l’improvisation.
o Assurer une marge de sécurité satisfaisante.

30
Chapitre III : Les impératifs anesthésiques en chirurgie cardio-vasculaire

Dans les institutions d'enseignement, guider le travail du personnel en formation,


développer la rigueur professionnelle et le goût du travail bien fait.
Sur ce troisième point, quelques éléments du ressort de l'anesthésie semblent pouvoir
diminuer la morbi-mortalité après chirurgie cardiaque, bien que la liste s'en modifie
constamment au grédes études randomisées et des méta-analyses.
Actuellement, les mesures suivantes ressortent en tête pour leur effet bénéfique sur la
mortalité :

o Halogénés en cas de revascularisation coronarienne.


o Contrôle de la glycémie par de l'insuline.

o Ventilation protectrice.
o Optimisation hémodynamique périopératoire (agents inotropes, CPIA).
o Leucodéplétion des transfusions sanguines.
o Acide tranexamique (par rapport à l'aprotinine).
o Levosimendan drogue (par rapport aux catécholamines).

Au cours des opérations cardiaques, les situations de stress sont fréquentes, comme
pour toute réanimation, il est important de disposer d’algorithmes d’intervention codifiant les
mesures à prendre, de Manière à éviter une improvisation le plus souvent désastreuse ; c’est à
cela que servent les protocoles.

Il Est capital d’éviter de se laisser piéger dans un effet tunnel qui consiste à scotomiser
touteinformation.

N’allant pas dans le sens de l’option thérapeutique sélectionnée, garder la capacité de


remettre les choix en question est vital dans les situations complexes et instables comme une
sortie de CEC difficile.

C'est Là le rôle essentiel d'une équipe multidisciplinaire est la stabilité hémodynamique.

3/ Circulation extracorporelle:

La CEC c’est une technique qui permet de dériver le sang tout en maintenant la
circulation et l’oxygénation systémique afin d’immobiliser le cœur et d’obtenir la vacuité des
cavités cardiaques au cours du geste chirurgical. Schématiquement, le sang veineux mêlé est
drainé au niveau des veines caves ou de l’oreillette droite par un phénomène de gravité, il est

31
Chapitre III : Les impératifs anesthésiques en chirurgie cardio-vasculaire

récupéré dans un réservoir puis réinjecté par une pompe à travers un échangeur thermique et
un oxygénateur vers une canule placée dans l’aorte ascendante.

A ce système s’ajoutent un circuit de récupération du sang dans le champ opératoire,


un échangeur thermique qui permet de réguler la température du sang réinjecté et une pompe
pour la solution decardioplégie.
 Matériel :

Le matériel doit être systématiquement vérifié avant toute utilisation :

- Les oxygénateurs les plus souvent utilisés sont les oxygénateurs à membranes en raison de
leurgrande biocompatibilité avecles cellules sanguines.

- Les pompes sont le plus souvent à galet, ce qui assure un débit continu. Le débit en mode
pulsé est moins utilisé. Afin de limiter les emboles de gaz et de particules émises pendant la
CEC, on utilise ;

- Des filtres sur la ligne artérielle. Ce système est équipé d’une alarme quipermet de détecter
lesemboles et donc de diminuer l’incidence des complications de ce type.

Figure 04 : principe de la circulation extracorporelle.

32
Chapitre III : Les impératifs anesthésiques en chirurgie cardio-vasculaire

 Amorçage de la CEC :

Le circuit de CEC est amorcé à l’aide d’une solution d’amorçage (priming) associant
cristalloïdes et colloïdes, avant la canulation. A cette solution est ajoutée une dose d’héparine
non fractionnée de 5 000 à 10 000 UI. L’utilisation du priming permet de limiter la transfusion
sanguine. La conséquence de cette technique est une hémodilution importante. Ainsi, on peut
tolérer un hématocrite jusqu’à 20 % en cours de CEC.

En deçà, il est décrit des effets secondaires tels que l’ischémie rétinienne. En
postopératoire, l’hémodilution se corrige par la diurèse spontanée du patient. Dans certains
cas, on peut avoir recours aux diurétiques. Cependant, dans la majorité des cas, la restitution
du sang contenu dans le réservoir de l’oxygénateur en fin de CEC permet de retrouver un
hématocrite autour de 30 % après la chirurgie. La transfusion autologue présente peu
d’indication en chirurgie cardiaque en raison de ses nombreuses contre-indications (anémie,
sténose carotidienne serrée, angor instable, sténose serrée du tronc commun de la coronaire
gauche, rétrécissement aortique serré, insuffisance cardiaque non contrôlée, hypertension
artérielle non contrôlée, abord veineux difficile).
 Déroulement de la CEC :

Pour la décoagulation, on utilise de l’héparine non fractionnée à la dose de 250 à 400


UI kg-1 en injection directe avant la mise en place des canules. Pour s’assurer de l’efficacité de
l’héparine onmesure l’activated clotting time (ACT) avant et après l’injection.

La valeur recherchée d’ACT avant d’autoriser le commencement de la CEC est de


400s au moins. L’utilisation préventive d’acide tranexamique ou d’Aprotinine permet une
réduction des besoins transfusionnels. Avant de commencer la CEC, on doit vérifier la liberté
de la ligne artérielle en observant la transmission rétrograde du pouls aortique et l’absence de
surpression àla mise en route de la CEC après déclampage de la ligne veineuse. Une fois le
débit théorique atteint, on peut arrêter la ventilation mécanique. Le chirurgien va alors
clamper la racine de l’aorte et administrer la solution de cardioplégie. Cette solution provoque
un arrêt cardiaque et diminue la consommation en oxygène du myocarde. In fine, le but de la
solution de cardioplégie est de protéger le myocarde pendant le clampage aortique.

Les solutions de cardioplégie sont le plus souvent riches en potassium et froides (4 °C).
Le froid participe lui aussi à la cardio protection. Certaines équipes utilisent la cardioplégie
sanguine afin d’augmenter l’apport en oxygène au myocarde. La solution de cardioplégie peut
être administrée par voie antérograde (dans la racine de l’aorte) ou rétrograde (dans le sinus

33
Chapitre III : Les impératifs anesthésiques en chirurgie cardio-vasculaire

coronaire) ce qui semble Diminuer le pic postopératoire de troponine en chirurgie coronaire.


On doit réaliser des injections Répétées à intervalles de 20 à 30 minutes.

Le monitorage standard au cours de la CEC comporte le débit de perfusion, la pression


artérielle, la pression veineuse centrale, la température d’injection au niveau de la canulation
aortique, la SvO2 mesurée sur la canule veineuse (juste avant l’oxygénateur), l’hématocrite, la
gazométrie artérielle et les ionogrammes sanguins itératifs ainsi que la capnographie sur la
canulation veineuse. Le suivi des recommandations de la Haute autorité de santé permettrait
d’éviter la majorité des accidents.

 Arrêt de la CEC :
La ventilation mécanique doit être reprise avant l’arrêt de la CEC. Après reprise de
l’activité électrique cardiaque (après cardioversion ou non) ou après électrostimulation, il faut
rechercher le niveau de remplissage optimal. Une fois que la pression artérielle est
normalisée et que la température centrale a dépassé 35 °C, on peut commencer le sevrage de
la CEC. Si l’état hémodynamique reste précaire en dépitd’un remplissage optimal, il faut
utiliser des agents inotropes qui sont choisis au cas par cas en fonction du patient et de la
pathologie. En cas d’échec, on peut avoir recours à une assistance circulatoire, le plus
souvent sous forme de contre pulsion aortique.
Après l’arrêt de la CEC, l’hémostase chirurgicale doit être soigneuse. On doit
antagoniser l’héparine, dose pour dose, par du sulfate de protamine. Selon le protocole utilisé,
une nouvelleinjection d’anti fibrinolytiques est utilisée pour prévenir le saignement
postopératoire.

Figure 05 : technique de la circulation extracorporelle

34
Chapitre III : Les impératifs anesthésiques en chirurgie cardio-vasculaire

 Conséquences de la CEC :

o La CEC entraîne une activation de la coagulation et une fibrinolyse.

o Une inflammation généralisée qui va entraîner un syndrome dit de « post-


perfusion ».

o Sur le plan métabolique on observe une hyperglycémie.

o Une augmentation des hormones du stress d’autant plus importante au cours de la


CEC normothermique.

o La CEC altère à la fois l’immunité à médiation humorale et l’immunité à


médiationcellulaire.

o Sur le plan pulmonaire, la CEC entraîne une augmentation des résistances


vasculaires pulmonaires ainsi qu’une inflation hydrique par altération de la
perméabilité capillaire avec diminution concomitante de la capacité vitale
jusqu’au 7eme jour postopératoire.

o Donc la CEC parmi les complications chez les patients asthmatiques.

35
Chapitre IV
La conduire anesthésique
chez l’asthmatique en
chirurgie cardio-vasculaire
Chapitre IV : La conduite anesthésique chez l’asthmatique en chirurgie cardio-vasculaire

1- La période préopératoire :

La période essentielle au cours de laquelle une préparation du patient asthmatique


pour unechirurgie pourra être proposée si la chirurgie est réglée.

Précisera :

o Le niveau d'hyperréactivité bronchique (HRB).


o Le degré d'obstruction bronchique.
o La sévérité de l’handicape ventilatoire.
o Reporter intervention non urgente si asthme instable.

1.1 / Consultation d’anesthésie :

La consultation d’anesthésie est l’un des moments clés de la prise en charge du patient
asthmatique adressé pour chirurgie cardiaque. Elle va permettre l’évaluation du risque, la
définition d’une stratégie péri opératoire et l’information du patient sur la conduite de
l’anesthésie, de la réanimation et des transfusions. Elle repose sur les données fournies par le
dossier cardiologique, l’interrogatoireet l’examen.

-Préparation de l’asthmatique pour chirurgie cardiovasculaire (cardiaque) :

La préparation concerne surtout les patients porteurs des maladies sévères instables,
pour but de prévenir toute complication en per anesthésique qui mit en jeu le pronostic vital
comme :
o Arrêt de tabac.

o Kinésithérapie ++++

o Adaptation des traitements en cours.

o La date de chirurgie sons programmée après stabilisation.

1.1.1-Interrogatoire :

Tout d’abord, l’interrogatoire va faire préciser les antécédents anesthésiques et


chirurgicaux. Il va aussi chercher à mieux préciser le statut fonctionnel vis-à-vis d’une
éventuelle insuffisance cardiaque ou d’une coronaropathie (dyspnée classée selon la
classification de la New York Heart Association [NYHA], angor stable ou instable classé

36
Chapitre IV : La conduite anesthésique chez l’asthmatique en chirurgie cardio-vasculaire

selon la classification de la Canadian Cardiovascular Society). Par ailleurs, le reste des


antécédents médicaux doit évidemment être détaillé ainsi que la liste des traitements en cours.
Il faut particulièrement rechercher l’existence d’une hypertension artérielle, d’un diabète,
d’une obésité ou d’une insuffisance rénale et/ou respiratoire.

L’interrogatoire porte de plus sur une notion de diathèse hémorragique, personnelle ou


familiale, de difficulté d’intubation, de tabagisme et d’allergie connue pour les patients
asthmatique il faut : Préciser :
o Le nombre
o La fréquence
o La durée des crises d’asthme,
o Si l’asthme est stable ou non
o Exacerbations, le recours aux bronchodilatateurs a courte durée d’actions.
o Allergie au latex, allergie alimentaire, autre.
o Antécédent anesthésique,
o Rechercher d’autre tares associées.
o Ancienneté de l'asthme.
o Facteurs déclenchants : froid, allergènes …
o Notion d'infection des voies aériennes récente
o Rechercher le tabagisme actif ou passif

1-1-2 Examen clinique :

En plus de l’examen classique, l’examen clinique va lui aussi se concentrer sur les
signes d’insuffisance cardiaque droite (œdème des membres inférieurs, hépatomégalie,
turgescence jugulaire) ou gauche (râles crépitants). La pression artérielle est vérifiée. Les
pouls sont palpés, en particulier le pouls radial en vue dela cathétérisation de l’artère radiale
pour la surveillance périeopératoire de la pression artérielle sanglante. En raison du terrain
(patient âgé, comorbidité respiratoire souvent associée), l’oxymétrie en air est vérifiéeafin
d’obtenir une valeur de référence.

 Examen complémentaire:

- Radiographie thoracique : De face, elle est systématique à la recherche d’une anomalie du


parenchyme pulmonaire mais aussi de signes indirects d’insuffisance ventriculaire gauche, de
cardiomégalie ou encore de dilatation de l’aorte thoracique. De profil, elle permet de vérifier la
position du cœur par rapport au sternum en cas d’antécédents de chirurgie cardiaque.

37
Chapitre IV : La conduite anesthésique chez l’asthmatique en chirurgie cardio-vasculaire

- Électrocardiogramme : Il décèle les signes d’ischémie coronarienne. Il est normal chez 25 à


50% des patients, même coronariens. Il peut montrer des anomalies du rythme ou de la
conduction comme par exemple un bloc de branche gauche.

- Échocardiographie : L’échocardiographie joue un rôle majeur dans la sélection et


l’évaluation des patients adressés pour chirurgie cardiaque. Elle permet de faire un bilan des
lésions valvulaires et d’évaluer les fonctions ventriculaires droites et gauches, systoliques et
diastoliques.

 Examen biologiques:

 Groupage sanguin, la recherche d’agglutinines irrégulières, la numération globulaire,

 Un bilan d’hémostase (plaquettes, fibrinogène, temps de céphaline activée, INR [international


normalized ratio])

 Un ionogramme sanguin avec créatininémie, ainsi qu’un bilan d’hémolyse en cas


d’hémoglobinopathie.
- Autres examens :

 Un écho doppler des troncs supra-aortiques est demandé s’il existe un souffle carotidien ou un
artériopathie. Un Doppler des artères iliaques peut lui aussi être demandé si on envisage le
recours à la contre-pulsion par ballonnet intraaortique.

 Les explorations fonctionnelles respiratoires n’ont d’intérêt que si l’oxymétrie de pouls est
anormale. Dans le cas contraire, elles ne changent pas la prise en charge du patient.

 Examen demandé pour patient asthmatique

 Examen pleuro pulmonaire :

Les râles sibilants ; distension thoracique a l’inspiration et mise en jeu des muscles
respiratoires accessoires.

 DEP : PEAK-FLOW = vitesse maximale de souffles lors d’une expiration forcée,


comparer DEP: patient / DEP théorie.
Homme :600L/Min.
Femme :470L/Min.
DEP> 80% : bon contrôle de la maladie.
DEP = 50 à 80% mauvais contrôle.
DEP < 50% danger a courte terme.

38
Chapitre IV : La conduite anesthésique chez l’asthmatique en chirurgie cardio-vasculaire

Une baisse de plus de 25 pour cent du DEP indique une forme sévère de
l’asthmeClassification de l’asthme GINA 2017
• EFR : examen permet également de tester le réversibilité/B2 mimétiques

• Gaz du sang : idée sur fonction respiratoire dépend du terrain et de


l’intervention

• TLT : inutile sauf si recherche de foyer infectieux

 Conduite à tenir vis-à-vis des traitements en cours :

 Les diurétiques sont arrêtés 24 à 48 heures avant la chirurgie en raison du risque


d’hypokaliémie et d’hypovolémie préopératoire.

 Les inhibiteurs de l’enzyme de conversion et les antagonistes des récepteurs de


l’angiotensine: Ils sont généralement interrompus 24 heures avant l’intervention en
raison de la perte des mécanismes d’adaptation et de régulation de la pression de
perfusion sanguine liée à l’inhibition du système rénine-angiotensine-aldostérone.
Cependant, certains auteurs préconisent de poursuivre ces médicaments en cas de
pontage aorto coronarien s’il existe une insuffisance cardiaque sévère (stade III à IV
NYHA) en raison de la diminution de la post charge ventriculairegauche.

 Les anti vitamines K sont remplacés par de l’héparine sous cutanée ;

 Les antis arythmiques de la classe IC (Propafénone, Cibenzoline, Flécaïnide) sont


généralementarrêtés 2 à 5 jours selon la posologie en raison de leurs propriétés
inotropesnégatives observées avec la CEC.

A l’inverse, sont poursuivis :

 Les digitaliques, sauf en cas de suspicion clinique de surdosage ou des taux sériques
suprathérapeutiques

 Les inhibiteurs calciques pour la prévention de l’ischémie myocardique.

 Les bêtabloquants pour la prévention du risque de fibrillation auriculaire chez le


coronarien et lacardio protection ;

 La Clonidine en diminuant les doses d’anesthésiques en conséquence.

En cas d’urgence, on doit antagoniser les anti vitamines K par de la vitamine K1 et administrer

39
Chapitre IV : La conduite anesthésique chez l’asthmatique en chirurgie cardio-vasculaire

ducomplexe prothrombique humain (PPSB).

 Les antiagrégants plaquettaires avant chirurgie cardiaque :

L’aspirine est le plus souvent poursuivie durant la phase périe opératoire en raison de la faible
augmentation du saignement per opératoire et de la diminution du taux d’infarctus postopératoire, ceci
étant particulièrement vrai en cas de pontage aorto coronaire.

Concernant le Clopidogrel, il n’y a pas aujourd’hui de consensus sur sa poursuite en période


péri opératoire. Il semble augmenter le saignement peropératoire, Son arrêt peut provoquer un rebond
d’accident thrombotique. En pratique, si le Clopidogrel est arrêté, il est recommandé de le stopper 10
jours avant la chirurgie.

En cas d’endoprothèse pharmaco active, la durée minimale de l’association Aspirine-


Clopidogrel estde 6 à 12 mois, elle est de 6 semaines si le stent est nu.

Pour la limitation du saignement peropératoire lié à l’utilisation d’un ou deux antiplaquettaires


on a recours aux anti fibrinolytiques. La normalisation de l’hémostase fait alors courir le risque de
thrombose de l’endoprothèse et les antiagrégants plaquettaires seront repris précocement après la
chirurgie.

1.2-Evaluation des risques :

 Liés à la chirurgie : Les particularités de la chirurgie ; la posture ; chirurgie


longue, hémorragique et douloureuse réflexogène ; avec retentissement respiratoire
important.

 Liés au terrain : Ce sont toutes les pathologies qui présent le patient.

 Liés à l’anesthésie : De l’intubation difficile, inhalation ; instabilité


hémodynamique choixdrogue d’anesthésie

2/ LA PERIODE PER-OPERATOIRE :

2.1- Préparation de la salle opératoire :

Cette procédure s’appuie sur des listes de vérification (Check liste) :

 Vérifier niveau d'oxygène et du protoxyde d'Azote.

 Vérifier le bon fonctionnement de l'aspirateur, respirateur, du matériel de surveillance


et demonitorage (les alarmes, capnographe, etc.).

40
Chapitre IV : La conduite anesthésique chez l’asthmatique en chirurgie cardio-vasculaire

 Préparer le plateau d'induction qui contient les déférentes drogues anesthésiques


nécessaires pour l'anesthésie et pour la réanimation, d’autres médicaments
(antibiotiques, etc.), déférentesseringues, et le chariot d’urgence (électrochoc…).

 Préparer le matériel d’aspiration, de ventilation (masque faciale…), d'intubation


(laryngoscope, sondes, plateau d’intubation difficile…), de perfusion et de transfusion
et les produits, et aussi préparation du matériel de réchauffement.

 Vérifier la température de la salle opératoire et les différentes positions de la table


opératoire.

 Si le patient présente une allergie aux latex : préparation de matérielle sans latex.

2.2- La prémédication de jour : A pour but :

 Lutter contre l’anxiété et la prévention des réactions spastiques per opératoire avec :
 Les betas-2-mimétiques sont délivrés sous forme locale pour diminuer leurs effets
secondaires. Parfois, il convient d'adjoindre un anti cholinergique type bromure
d'inperation.
 Les corticoïdes sous forme inhalée réduisent l'inflammation ils doivent être poursuivis
chez les patients déjà traiter 30 min avant l’induction Hydrocotisone ; 10-15mg/kg/j ;
Méthylprednisolone 40mg/6h.
 La prédnisone 60mg/6h.
 Lidocaine spray ; Banzodiazépine ; Théophylline ; Anti H2.

2.3- Installation et mise en condition :


 Installation du malade.

 Vérification du jeun pré-op.

 Voie d’abord.

 Positions appropriées au type de chirurgie.

 Protection des points d’appui.

 Vérification de dossier et l’identité de patient.

 Vérification de la table opératoire.

41
Chapitre IV : La conduite anesthésique chez l’asthmatique en chirurgie cardio-vasculaire

 Installation de patient sur la table opératoire.

 Couvrir bien le patient.

2.4-Monitorage non invasif :

Parallèlement à l’évolution des techniques chirurgicales et de CEC, la prise en charge


et le monitorage anesthésique se sont globalement simplifiés. Cependant, le recrutement des
patients a lui aussi évolué et l’anesthésiste-réanimateur et le chirurgien sont aujourd’hui
confrontés à des problèmes liés au vieillissement ainsi qu’aux patients porteurs de pathologies
multiples et par conséquent plus fragiles, présentant donc un risque opératoire plus important.

Mise en place de monitorage qui comporte :


 Cardio scope (ECG)
 Oxymétrie de pouls.
 Monitorage de la pression artérielle : Il peut être non invasif ou invasif.
 Pression veineuse centrale : La mesure de la pression veineuse centrale s’effectue à
l’aide d’un cathéter veineux jugulaire interne, parfois sous-clavier La mesure de la
pression veineuse centrales’effectue à l’aide d’un cathéter veineux jugulaire interne,
parfois sous-clavier.

 Monitorage neuromusculaire : monitorage de curarisation.


 Capnographe (taux de CO2 expiré).
 BIS (Index bi spectral): monitorage de la profondeur d'anesthésie.
 Monitorage de température : matelas chauffantes, système de l’air pulsé
 Diurèse : La mesure de la diurèse doit être systématique aussi bien en peropératoire
qu’en postopératoire.

2.5- Pré oxygénation :

Importante chez l’asthmatique, 04 capacités vitales ou oxygénation pendant 03


minutes à L’O2

2.6-Le choix de la technique anesthésique :

Dépend de la chirurgie et de l’adhérence du patient.

Il faut autant que possible préférer l'ALR chez l'asthmatique, elle présente de
nombreuxavantages comme :

42
Chapitre IV : La conduite anesthésique chez l’asthmatique en chirurgie cardio-vasculaire

 Les produits utilisés ne sont pas histamino-libérateurs.

 L'intubation trachéale est évitée.

 Les stimulations nociceptives sont efficacement bloquées.

 Mais elle peut en revanche déprimer les muscles respiratoires chez des patients dont la
fonction respiratoire est limitée car l'absence de narcose peut être source d'anxiété et
doncde bronchospasme.

 Lors de l'anesthésie générale, on observe une diminution du tonus des muscles


pharyngés, avec une réduction de volume des poumons et une augmentation de la
couche liquidienne àla surface des voies aériennes. Ces facteurs contribuent à une
augmentation instable des résistances des voies aériennes.

L'anesthésie générale doit respecter deux impératifs :

 Eviter les agents histamino-libérateurs.

 Être assez profonde pour éviter la survenue d'un bronchospasme.

L’anesthésie locorégional :

 L’anesthésie-analgésie locorégionale type anesthésie péridurale est au choix.

 Même si certains travaux mettent en avant sa faisabilité et ses avantages potentiels,


certains travaux récents semblent mettre en doute son efficacité réelle. Mais Une
alternative a privilégié chez l asthmatique car évite la stimulation mécanique mais une
réaction spastique est possible déclenchée par le stress et l’anxiété ; et diminution du
réflexe de toux par blocage des muscles abdominaux.
Avantages :

 Contre-indication d’anesthésie générale.

 Intérêt de bloc périphérique.

 Bonne analgésie.

 Diminue le risque hémorragique et thromboembolique.

43
Chapitre IV : La conduite anesthésique chez l’asthmatique en chirurgie cardio-vasculaire

Inconvénients :

 Mauvaise sécurité vésicatoire et hémodynamique.

 Difficulté d’abords médullaire.

 Il n’est pas légitime d’opérer un asthmatique instable pour une chirurgie réglée sous
prétextequel ALR est possible.

Anesthésiques locaux :

o Essentiellement LIDOCAINE, en inhibant le réflexe de toux et de broncho constriction


estapriori plutôt recommandée, notamment avant l'intubation.

o Elle peut être utilisée en intraveineuse en association avec le Salbutamol mais pas e,
chirurgie cardiovasculaire.

o Hors ses vertus bronchodilatatrices sont aussi retrouvées lors de son utilisation
locorégionale, qui est un argument supplémentaire peut préférer chez l'asthmatique ce
typed'anesthésie.

L’anesthésie inhalatrice :

 Les halogènes sont utilisés soit pour bloquer les réflexes trachéaux à l'intubation
(induction au masque) soit pour réserver un bronchospasme préopératoire.
 Ils agissent surtout par blocage vagal, ils ont aussi une action myorelaxante directe sur
la fibre musculaire bronchique mais ils n'inhibent que modérément l'histamino
libération.
 Tous les halogènes diminuent le tonus bronchique à l'induction à un niveau identique
dèsqu'ils sont utilisés à des MAC >1.5.
 Si les halogènes sont utilisés seuls pour l'induction, l'HALOTHANE et
SEVOFLURANE sont préférés car contrairement à I’ISOFLURANE ils ne sont pas
tussigènes.
- Les principaux agents : Fluothane , Enflurane, Isoflurane, Desflurane, , N2o.
Sevoflurane ; agent préféré en chirurgie cardiovasculaire.

44
Chapitre IV : La conduite anesthésique chez l’asthmatique en chirurgie cardio-vasculaire

Anesthésie générales :

C’est un état de narcose accompagné d’une diminution des réactions neurovégétatives


et d’une altération transitoire des fonctions respiratoires et cardiovasculaires. Ses objectifs
sont la perte de conscience, l'absence de douleur et le relâchement musculaire
Avantages :

 Rapidité, maniabilité, adaptée à la chirurgie longue et lourde,

 Balance avec titration (contrôle hémodynamique et ventilatoire) conforte.

Inconvénients :

 Risque d’intubation difficile.


 Inhalation.
 Risque bronchospasme.
 Retard de réveil.

-Le choix des drogues anesthésiques

Anesthésiques intraveineux : les agents anesthésiques :Objectifs :


 Amnésie, hypnose complète.

 Analgésie suffisante.

 Stabilité hémodynamique.

 Diminution consommation d’oxygène.


Les Hypnotiques:

On distingue deux types :

 Barbiturique (thiopental)

 Non barbiturique (Diprivan- Hypnomidate- kétamine).

45
Chapitre IV : La conduite anesthésique chez l’asthmatique en chirurgie cardio-vasculaire

THIOPENTAL:

Souvent été incriminé dans la genèse de bronchospasmes mais en association avec


d'autres agents Il est histamino libérateur sur les mastocytes cutanés mais non sur les
mastocytes pulmonaires.il fait apparaître une broncho constriction, non pas par l'histamino
libération mais en activant la voie des cyclo-oxygénases. L'action broncho constrictrice du
thiopental disparait aux fortes doses.

Au total : cet agent n'est pas interdit chez l'asthmatique mais il doit être utilisé à fortesdoses à
l'induction pour bloquer la stimulation due à l'intubation

Chez le cardiaque provoque instabilité hémodynamique donc c’est un agent proscrire


en chirurgiecardiovasculaire.
PROPOFOL :

 Bloque le tonus vagal.

 Relâche le muscle laryngé préalablement contracté à l'histamine.

 Il est peu histamino libérateur.

 IL prévient l'apparition d'un sifflement à l'induction chez des asthmatiques.

-Dose : 2-2.5mg/kg.

-Protocole anesthésie en chirurgie cardiaque mode AIVOC induction et entretien

Kétamine :

- Classiquement l'agent injectable de choix, notamment en urgence chez les patients


asthmatiques mais contre indique chez les hypertendus et n’est pas utilisable chirurgie
cardiovasculaire.

- Emploi limité car effet dysleptique majeur, Utilisation délicate en cas de traitement
parthéophylline.

ETOMIDATE :

-Aux mêmes effets que le thiopental sur les résistances bronchiques post-intubation.
- Aucune étude clinique ne permet à ce jour de conclure à sa sécurité d'emploi chez
l'asthmatique.

46
Chapitre IV : La conduite anesthésique chez l’asthmatique en chirurgie cardio-vasculaire

Les benzodiazépines :

 Anxiolytiques surtout utilisés en préméditation, même en induction : Valium, Hypnovel,


NarcoZep.
Les morphiniques :

Permet de bloquer les stimulations nociceptives liées à la chirurgie.


 Les morphinomimétiques ;les plus utilises sont :Fentanyl, Sufentanil,
Alfentanyl,rémifentanyl.

 Tous les morphiniques sont histaminolibérateur, surtout la morphine.


 A forte dose, on a pu établir que les morphiniques inhibaient le spasme musculaire,
maison ne sait pas encore quels seraient les bénéfices cliniques de cette propriété.
 Le fentanyl, qui est moins histaminolibérateur que la morphine diminue
expérimentalement la réponse adrénergique induite par l'histamine.
 Les analgésiques par ordre décroissant d’histaminoliberation : Morphine / Fentanyl
/Alfentanil /Sufentanil=Remifentanil.
Les myorelaxants :

 Les curares dépolarisants : Succinylcholine

 Les curaresnon-dépolarisants : Vecorunium, Recorunium, Mivacrium, Atracurium,


Cisatracurium, Pancuronium.

 Les curares peuvent provoquer un bronchospasme par histamino libération et par liaisonavecles
récepteurs M2 (analogie structurale).

 Eviter le suxaméthonium (anaphylaxie, histaminolibérateur).

 ATRACURIUM, MIVACURIUM sont de plus histaminolibérateurs.

 PANCURONIUM, ROCURONIUM, CISATRACURIUM, VECURONIUM sont


utilisables.

 Les antidotes des curares, NEOSTIGMINE ou PHYSOSTIGMINE augmentent les sécrétions


bronchiques et l'hyperréactivité, ce qui incite à utiliser les curares avec parcimonie chez
l'asthmatique

47
Chapitre IV : La conduite anesthésique chez l’asthmatique en chirurgie cardio-vasculaire

Choix des drogues les moins histaminolibérateur :

 Hypnotique : la kétamine est la drogue de choix mais contre indiqué chirurgie


cardiovasculaire.

 Propofol : est utilisé


 Hypnovel. 

 Curare : Vecuronium .

 Analgésie : Sufentanil.
 Entretien : Propofol, Sufentanil, Halogéné .

2.7- l’intubation et la ventilation :


- L'intubation a été longtemps considérée comme responsable de bronchospasme
chez l'asthmatique.
- En fait, une anesthésie locale préalable, correctement faite, bloquera les réflexes
nociceptifs, surtout si l'intubation est réalisée en anesthésie profonde.

La ventilation contrôlée :

La ventilation sera assurée avec des gaz humidifiés et réchauffés.

Chez les patients dont les résistances bronchiques sont augmentées, le temps expiratoire
sera prolongé :
 Rapport inspiration/expiration = 03.
 Fréquence respiratoire et volume courant sont petits pour éviter l'hyperventilation.
 Pep physiologie

La ventilation contrôlée :

La ventilation sera assurée avec des gaz humidifiés et réchauffés.

Chez les patients dont les résistances bronchiques sont augmentées, le temps expiratoire
sera prolongé :
 Rapport inspiration/expiration = 03.
 Fréquence respiratoire et volume courant sont petits pour éviter l'hyperventilation.
 Pep physiologie.

48
Chapitre IV : La conduite anesthésique chez l’asthmatique en chirurgie cardio-vasculaire

2.8- La surveillance per opératoire :

Du début à la fin de l'acte, la surveillance du patient porte sur l'oxygénation, la


ventilation, la circulation :
 Oxygénation :

 La surveillance de l'oxygénation englobe : L'inspection du patient.


 La mesure continue de la teneur en oxygène du mélange gazeux administré. La mesure
continue de la saturation du sang en oxygène.
Cette dernière débute avant l'induction et se poursuit jusqu'au réveil.

 La ventilation :

 La surveillance de la ventilation repose sur :


 L’observation clinique : fréquence, amplitude et symétrie de L’expansion thoracique,
mouvements du ballon, auscultation).
 L’utilisation de méthodes instrumentales : capnographie.
 Après intubation trachéal et après toute mobilisation de la tête du Patient, la position de
la sonde endotrachéale est vérifiée.
 Stabilisation hémodynamique

La surveillance repose sur la stabilité hémodynamique porte sur :


 La fréquence cardiaque.
 Lapression artérielle
 Le capnogramme
 L’ECG.

Evénement per opératoire :

Le Bronchospasme :

 Définition Vidal : c’est une contraction anormale des bronches (muscles lisses des
bronches distales) surtout brusque et involontaire entrainant une respiration difficile et
souvent sifflante et l’un des facteurs responsables de l’asthme.
 Epidémiologie :70% lors de laryngoscopie, 25% lors de l’entretien, 06% lors de
l’extubation.

49
Chapitre IV : La conduite anesthésique chez l’asthmatique en chirurgie cardio-vasculaire

Diagnostic éthologique :

 Anesthésie légère.

 Effet broncho constricteur de l’anesthésie.


 Inhalation.
Diagnostic différentiel :

 Obstruction mécanique : coudure de la sonde, chute de la langue, bouchon muqueux,


intubation sélective.
 Augmentation de la rigidité thoracique lie aux morphinique.
 Hyperthermie maligne.

 Œdème aigue des poumons, épanchement plurale, pneumopathies obstructives.

 Intubation œsophagienne.

 Laryngospasme.

Prise en charge :

 Arrêt de toute stimulation.

 O2 pur.

 Approfondir l’anesthésie : Kétamine + halogéné.

 Intubation orotrachéale si malade en ventilation spontanée après induction.

 B2 mimétique avec anti cholinergique : 15 bouffes / 10 bouffes jusqu'à résolution


duspasme.

 Corticoïde : Methylprédnisone : 01 mg / kg (effet tardif 04 a 06h).

 Mg+2et salbutamol contre indiqué iv.

 Adrénaline : 0.1mg/kg.

 Solumedrol: 100 a 200ug/kg puis 0.5ug/kg/min.

 Si collapsus : on donne directement l’adrénaline en 1er intention.

50
Chapitre IV : La conduite anesthésique chez l’asthmatique en chirurgie cardio-vasculaire

2.9-Réveil et extubation :

 Le réveil postopératoire doit être progressif pour minimiser le risque de bronchospasme.

 L'extubation sur table peut être réalisée si aucun bronchospasme n'est survenu pendant
l'induction.
 Dans le cas contraire, le malade est gardé en salle de réveil intubé sous morphiniques
pour faciliter la tolérance de la sonde une fois le patient réveillé, l'extubation est
réalisée éventuellement sous Lidocaïne intraveineuse pour prévenir un bronchospasme
post- extubation.
 Il n’existe pas des recommandations concernant l’extubation du patient en dormi,
néanmoinsune extubation qu’a après récupération des réflexes de la toux.

3-LA PERIODE POST OPERATOIRE :

3.1-- La surveillance post opératoire :

 Oxygénation par sonde nasale.

 Surveillance de l'état général.

 Coloration des téguments, état de conscience.

 Le rythme, la fréquence et l'amplitude respiratoire, spo2.

 La tension artérielle, la fréquence cardiaque.

 Diurèse de 24h : la quantité et l'aspect de l'urine.

3.2- La fiche thérapeutique :

 Ration de base.

 Reprendre le traitement antérieur.

 Thrombo-prophylaxie dans les 24h qui suit la chirurgie (si hémostase faite), bas de
contention et/ ou Héparine non fractionnée ou Héparine bas poids moléculaire.

51
Chapitre IV : La conduite anesthésique chez l’asthmatique en chirurgie cardio-vasculaire

Analgésie multimodale :

 Paracétamol : 01g/6h.

 Tamgésique, TAB bloc.

 Antibioprophylaxie : Pendant 24h (03eme génération 01g/8h).

 Kinésithérapie active et de règle en post chirurgie cardiovasculaire.

 Corticoïde.

3.3- Les complications post opératoires :

 Infarctus de myocarde post opératoire.

 Trouble de rythme post opératoire.

 Les complications infectieuses (la médiastinite).

 Nausée vomissements post opératoire.

 L’insuffisance rénale aigue.

 Récidive de bronchospasme..

 Sepsis de la paroi.

 Embolie gazeuse..

 Collapsus cardio-vasculaire si lésion d’un gros vaisseau.

 Saignements.

 Fibrillation atriale au bloc opé et en réanimation.

 Les accidents vasculaires cérébraux


 Les inflictions respiratoires

Le bronchospasme post opératoire :

Parmi les complications post opératoire de l’asthmatique est la survenue du


bronchospasmepar un mécanisme difficile à illustrer.

Il reste la complication le plus redoutée car ces conséquences peuvent être dramatique :

52
Chapitre IV : La conduite anesthésique chez l’asthmatique en chirurgie cardio-vasculaire

hypoxémie, arrêt cardiaque, œdème pulmonaire post obstructif, séquelles neurologiques, il


s’agit de la contraction reflexe des muscles bronchiques qui entraine la fermeture des cordes
vocales et la trachée.

Les causes de bronchospasme post opératoire sont :

 L’extubation précoce.

 Inhalation ou régurgitation de contenu gastrique : à cause des vomissements post


opératoire.

 Extubation sous anesthésie légère : lors de relargage.

 Les antécédents de la maladie respiratoire et HRP.

 Autres causes : infection des voies aériennes, présence d’une sonde gastrique, toux.
La prise en charge du bronchospasme post opératoire :

 Arrêt de toute stimulation.

 Administrer l’O2 pur.

 Approfondir l’anesthésie en IV.

 Ventilation manuelle au ballon en fiO2 = 1.

 Administration des corticoïdes et B2 mimétiques.

 Aérosol si dispositif de nébulisation disponible.

 L’adrénaline en voie intra trachéale : 100ug, renouveler jusqu'à 01mg.

 Reintubation du malade si possible, si non intubation rétrograde o trachéotomies.

 Antibiotique si la cause est l’inhalation ou l’infection bronchique.

53
Chapitre IV : La conduite anesthésique chez l’asthmatique en chirurgie cardio-vasculaire

L’algorithme de bronchospasme

Figure 6 : l’algorithme de bronchospasme

54
PARTIE PRATIQUE
Partie pratique

1. Présentation de lieu d’étude :

Notre étude a été réalisée à ESH MOHAMED AMOKRANE service de chirurgie


cardiaque et chirurgievasculaire.
Le bloc opératoire central constitue 4 salles opératoires
Deux selles opératoires pour les interventions de chirurgie cardiaque et deux pour la
chirurgie vasculaire.
Avec différents matériels et d’équipes d’anesthésie réanimation des médecins
réanimateur et des auxiliaires Médicaux.

2. Présentation méthodologie :

Il s'agissait d'une étude quantitative, descriptive, analytique, concernant les patients


asthmatiques opérés enchirurgie cardiaque et vasculaire durant une période de deux (02) mois,
durant cette période nous avons pu colligés 30 questionnaires dans le bu t d’évaluer la
connaissance des AMAR dans la maîtrise l’anesthésie et la réanimation des patients
asthmatiques en chirurgie cardiovasculaire.
2.1 Outil d’investigation

Le questionnaire : consiste à poser une série de questions (29) relatives aux indicateurs de
l’hypothèseIl s’agit de questionnaires à réponses fermée et ouvertes.
Cette méthode du questionnaire nous semble la plus appropriée pour mener à bien
notre projet derecherche.
Elle permet de diriger les questions à la recherche des réponses attendues.
Permettant aussi de recueillir des données et des informations précises sur la population
ciblée.

2.2 Population ciblés:

Notre étude s’est portée sur une population de (4) auxiliaires médicaux en anesthésie-
réanimation et (6) médecins réanimateurs au niveau ESH Maouche Mohamed Amokrane et
aussi au niveau CHU Mustapha bacha service chirurgie cardiaque ; et dans le nombre des
praticiennes sont (5) réanimateurs et (4) auxiliaires médicaux au niveau ESH Mohamed
Abdarahmani les castors ou le nombre des médecins
Réanimateurs de (6) et(5) auxiliaires médicaux. Ce personnel est le seul en mesure de

55
Partie pratique

pratiquer l'anesthésie aux malades. Il est responsable de leurs surveillances en période pré
opératoire jusqu'à la période post opératoire.
2.3 Echantillons :

- Pour le questionnaire nous avons destinée 60 questionnaires et on a récupérer 30


seulement.

2.4 Paramètre de l'étude :

 Grade
 L’ancienneté professionnelle.
 L'âge
 Sexe
 ANTCD médicales.
 Préparation du patient.
 Examens effectués en préopératoire.
 Les antécédents du patient médicaux et chirurgicaux.
 ASA.
 Type de chirurgie.
 Utilisation des corticoïdes.
 Préparation de le de la salle opératoire et la vérification de matériels par l’AMAR.
 Choix de drogues.
 L’hypnotique de choix.
 Curare de choix.
 Halogéné de choix.
 La conduite à tenir au cour de la CEC
 La fréquence de bronchospasme.
 Moment de la survenue du bronchospasme.
 La durée d’extubation.
 L’approfondissement de l’anesthésie
 La préparation afin d’éviter les complications
 Conduite à tenir devant bronchospasme
 Lieu d’extubation.
 Le retard de réveil

56
Partie pratique

 La participation à la surveillance en SSPI


 Le protocole anesthésique d’asthmatique.
 Formation complémentaire sur l’anesthésie chez l’asthmatique

2.5. Recueil des données :

Sur fiche d'observation établie en fonction des données de la littérature (annexe 1)Le
traitement du texte et des tableaux a été réalisé grâce au logiciel Word 2016.
Analyse statistique : logiciel épi info 2012 version 3.5.4
Les graphiques ont été réalisés grâce au logiciel Excel 2016.Les données sont
exprimées en pourcentage et en moyenne.
Pour rechercher les facteurs de risque associés une analyse uni variée a été réalisée. Le seuil de
signification a été fixé à 0,05 (p<5).

2.6 Analyse et interprétation des données:

Question 01 :

Quel est votre grade ?


Tableau 1 : Le grade du personnel
Le grade Effectif Pourcentage
Mar 17 56.66 %
Amar 13 43.33 %

Total 30 100 %

Mar
AMAR

43%
57%

Figure 7 : Répartition du personnel selon le grade


Interprétation :
Selon les résultats recueillis, on a constaté que 56.66% sont des MAR et 43.33% sont
des AMAR dans notre étude de recherche.

57
Partie pratique

Question 02 :
Quel est votre ancienneté professionnelle ?
Tableau 2 : L’ancienneté professionnelle
Ancienneté Effectif Pourcentage
< 5 ans 9 30%
5 à 10 ans 14 46.66%
Plus de 10 ans 7 23.33 %
Total 30 100%

43% 32%

<5

25% 5-10ans

Plus 10ans

Figure 8 : Répartition du personnel selon l’ancienneté


Interprétation :

 Selon les résultats recueillis, on a constaté que le personnel a une


ancienneté inférieure à 05 ans 30% et de 05 à 10 ans 46.66% et 23.33 %
plus de 10ans.
 Il s’agit donc d’une équipe assez expérimentée.

Question 03 : Quel est l’Age du patient ?


Tableau 3 : L’âge des patients
L’âge Effectif Pourcentage

18-30 ans 5 16.66 %


31-45 ans 6 20 %
46-60 ans 7 23.33%
Plus de60 ans 12 40 %
Total 30 100%

58
Partie pratique

18-30 ans 31-45 ans 46-60 ans plus de 60 ans


17%
40%
20%

23%

Figure 9: Répartition des patients selon l’âge


Interprétation :
D’après les résultats on a constaté que les patients de l’âge plus de 60 de pourcentage
38 % et du l’âgé entre 46-60 ans de pourcentage30 % et patients atteintes l’asthme dans les
interventions de chirurgie cardiovasculaire donc plus que l’Age est avancé plus que
l’apparition de l’asthme est élevée en chirurgiecardiovasculaire.

Question 04 : quel est le sexe plus atteint d’asthme opéré en chirurgie cardiaque ?
Tableau 04 : le sexe plus atteint d’asthme opéré en chirurgie cardiovasculaire.

Le sexe Effectif Pourcentage

Féminin 12 40%

Masculin 18 60%

Total 30 100 %

F M
Figure 8 : répartition des patients
40% selon le sexe

60%

Figure 10 : Répartition selon le sexe


Interprétation :
Selon les résultats de sexe la majorité des patients asthmatiques en chirurgie cardiovasculaire
sont desexe masculin de 60 % et le sexe féminin avec 40 %.

59
Partie pratique

Question 05 :
Quel sont les antécédents médicaux des patients asthmatiques opérés de chirurgie
cardiovasculaire ?
Tableau 05 : les antécédents médicaux des patients asthmatiques opérés de chirurgie
cardiovasculaire
Les ATCD Effectif Pourcentage

Broncho pneumopathiechronique 6 20%

AVC ischémique 4 13.33%

Insuffisance cardiaque 9 30 %

Asthme sévère 5 16.66%

Diabète 4 13.33%
HTA 2 6.66%

Total 30 100%

Broncho pneumopathie AVC ischémique


Insuffisance cardiaque Asthme sèvre
Diabète HTA
7%
13%
20%
17% 13%
30%

Figure 11: Répartition des patients selon les antécédents médicaux des patients
asthmatique en vue dechirurgie cardiovasculaire

Interprétation :
selon les résultats on a constaté que la majorité 30% des patients asthmatiques opérés
en chirurgie cardiaques ont des antécédents d’insuffisance cardiaque puis 20% ont des
broncho pneumopathie et des patients représente 16.33% asthme sévère et les patients avec
l’AVC ischémique et des patients diabétiques représentent 13.33% , et HTA représente
seulement 6.66% des antécédents.

60
Partie pratique

Question 06 : la préparation du patient asthmatique en période préopératoire vous intéresse ?


Tableau 06 : L’intéressement De Personnel à la préparation des patients asthmatique

Les réponses Effectif Pourcentage


Oui 11 36.66
Non 19 63.33
Total 30 100

Oui Non

37%

63%

Figure 12 : Répartition des personnels selon la préparation des patients asthmatiques

Interprétation :

D’après les réponses 36.66% du personnel s’intéresse à la préparation des patients


asthmatiques en chirurgie cardiovasculaire et 63.33% ne s’intéressent pas à la préparationdu
patient asthmatique en période prés opératoire.

Question 07: Comment préparer vous le patient asthmatique en chirurgie cardiovasculaire en


vue d’une anesthésie ?

Tableau 7 : les moyens de préparation des patients asthmatiques en chirurgie cardiovasculaire


en vue de l’anesthésie.

Moyens de préparation Effectif Pourcentage


Kinésithérapie 5 16.33%

Bronchodilatateurs 10 33.33 %

Bronchodilatateurs+corticoïdes 15 50%

Total 30 100%

61
Partie pratique

Bronchodilatateur
Bronchodilatateur+Corticoides
Kinéstherapie

16% 34%

50%

Figure 13: répartition des patients asthmatiques selon la préparation en chirurgie


cardiovasculaire en vue de l’anesthésie.
Interprétation :
En effet ; on note que 50% des A.M.A.R préparent l’asthmatique par l’association des
bronchodilatateurs et corticoïdes, par contre 34% par bronchodilatateurs seul, donc la
méthode de préparation la plus utilisée c’est l’association de bronchodilatateur + corticoïdes
pour l’asthmatique par contre la Kinésithérapie 16% n’a pas de place dans la prise en charge
des asthmatiques chez nos questionnés.

Question 8:

Parmi les examens effectués quel est essentiel chez un patient asthmatique avant entré au bloc
opératoire?

Tableau 08 : les examens essentiels effectué chez un patient asthmatique avant entré au bloc
opératoire
Les examens Effectif Pourcentage
TLX 15 50%
ECG 7 23.33%
Echographie 6 20%
EFR 2 6.66%
Total 30 100%

62
Partie pratique

TLX ECG Echographie EFR

7
%
20%
50%
23%

Figure 14: Répartition des patients asthmatique selon les exams essentiels pour une
intervention enchirurgie cardiovasculaire
Interprétation :
D’après les réponses ont constaté que 50% de personnel disent que l’exams essentiel
pour une chirurgie cardiovasculaire le télethorax et 30% ECG et 10% échographie thoracique
et 2% disent EFR donc pour les patients asthmatique l’exams qui s’intéresse pour la prise en
charge c’est EFR.

Question 09: Quelle est la classification ASA des patients asthmatiques en chirurgie
cardiovasculaire ?

Tableau 09 : la classification des ASA des patients asthmatiques en chirurgie


cardiovasculaire.
Les classifications Effectif Pourcentage
ASAI 3 10%
ASAII 4 13.33%
ASAIII 11 36.33 %
ASAIV 12 40 %
Total 50 100%

63
Partie pratique

ASAI ASAII ASAIII ASAIV

10%
40% 13%

37%

Figure 15 : La classification des ASA des patients asthmatiques en chirurgie


cardiovasculaire

Interprétation:
Selon les résultats de la classification des ASA des patients asthmatiques on a 40% de
personnel disent que les patients asthmatiques en de chirurgie cardiaque et vasculaire sont des
ASA4 de 37% sont des patients ASA3et 13% de ASA2 et de 10 % ASA1 donc les patients
asthmatiques dans les interventions cardiovasculaire sont classe dans le grade de ASA4 et
ASA3.

Question 10: Quel sont les types de chirurgie effectuées pour les patientsasthmatiques en
chirurgie cardiovasculaire?

Tableau 10 : les types de chirurgie effectuée pour les patients asthmatiques.

Les types de chirurgies Effectif Pourcentage


Carotide 7 23.33%
Valvulaire 5 16.66%
Coronarien 7 23.33%
Anévrisme 2 6.66%
Greffe rénale 3 10 %
Artériopathie 6 20%
Total 30 100%

64
Partie pratique

Carotide Valvulaire Coronarien


Anivrisme
Graffe renale Artériopathie
20% 23%

10%
17%

23%
7%

. Figure 16 : répartition des patients asthmatique selon le type de la chirurgie


Interprétation :
D’après les résultats les AMAR et MAR répondus que la prise en charge des patients
asthmatique en chirurgie de Carotide sont 40% et de 22% sont des patients coronariens et de
14% sont des valvulopathie et 10% patients pour intervention d’Anévrisme et 8% des greffées
et on termine par Artériopathie de 6%

Question 11: Utiliser vous systématiquement des corticoïdes en prémédication ?


Tableau 11 : L’utilisation des corticoïdes systématiquement en prémédication

Les réponses Effectif Pourcentage


Oui 30 100 %
Non 0 0%
Total 30 100%

Oui
0%
Non

100%

Figure 17: Répartition selon l’utilisation des corticoïdes systématiquement en prémédication

65
Partie pratique

Interprétation:
D’après les réponses figurant au tableau la totalité de 100% d’ AMAR ET MAR ont
répondu qu’ilsutilisaient tsystématiquement des corticoïdes en prémédication.

Question 12 : Faite vous une préparation de la salle opératoire et une vérification de matériels
anesthésiques avant le rentré de malade ?
Tableau 12 : la préparation de la salle opératoire et la vérification de matériels anesthésiques
avant lerentré de malade par l’AMAR.
Les réponses Effectif Pourcentage

Oui 30 100%
Non 00 00%
Total 30 100%

Oui Non

0%

100%

Figure 18 : Répartition selon la préparation de la salle et la vérification de matériels par


l’AMAR.
Interprétation :
100 % des AMAR sont fait la préparation de la salle opératoire et la vérification de
matériels CHECK-LIST avant la rentre de malade. Il est à déduire que les AMAR donnent une
importance à CHECH-LIST et son importance du bon déroulement de l’anesthésie

66
Partie pratique

Question 13 : Est-que au cours de l’anesthésie chez l’asthmatique en chirurgie


cardiovasculaire vous faite un choix particulier des drogues ?
Tableau 13 : le choix des drogues des patients asthmatiques par les AMAR et les MAR
Les réponses Effectif Pourcentage
Oui 25 83.33%
Non 5 16.66%
Total 30 100%

Oui Non

16%

84%

Figure 19 : répartition des AMAR et les MAR selon le choix des drogues des patients
asthmatiques
Interprétation :
La totalité de personnels de 83% disent qu’ils font le choix des drogues au cours de
l’anesthésie d’un patient asthmatique en chirurgie cardiovasculaire par contre 17% ne font pas
le choix des drogues ce qui témoigne donc de leurs connaissances des recommandations et
modalités de l’anesthésie du patient asthmatique par des drogues préconisées dans la chirurgie
cardiovasculaire.

Question 14 : D’après votre expérience quel est le meilleur agent hypnotique recommandé
chez unpatient asthmatique ?
Tableau 14 : le meilleur agent hypnotique recommandé chez un patient asthmatique en
chirurgie cardiovasclaire.
Les hypnotiques Effectif Pourcentag
Kétamine 15 50%
Propofol 8 26.66%
Etomidate 6 20%
Penthotal 1 3.33%
Total 30 100%

67
Partie pratique

3%
20%

50%

27%

kétamine propofol Etomidate Penthotal

Figure 20 : répartition des agents hypnotiques recommandés chez un patient asthmatique


en chirurgiec ardiovasculaire
Interprétation :
D’après les résultats on a 38% de personnels affirment utiliser la Kétamine comme
agent hypnotique chez un patient asthmatique en chirurgie cardiovasculaire et 30% préfère
utiliser le Propofol et on a 18% utilisent etomodate et14% préfèrent penthotal donc la
kétamine recommandes chez l’asthmatique mais contre indique en chirurgie
cardiovasculaire.

Question 15 : D’après vous quel est le meilleur curare pour l’asthmatique en chirurgie
cardiovasculaire ?
Tableau 15 : le meilleur curare pour l’asthmatique en chirurgie cardiovasculaire.
Les réponses Effectif Pourcentage
Vecuronium 8 26.66%
Rocuronnum 15 50%
Atracurium 7 23.33%
Total 50 100%

Vecuronium Esmeron Atracurium

23% 27%

50%

Figure 21 : Répartition selon le meilleur curare pour l’asthmatique en chirurgie


cardiovasculaire.

68
Partie pratique

Interprétation :
La majorité du personnel soit 50% ont répondu que l’Esmiron (Rocuronnum) est le
meilleur curare pour un patient asthmatique en chirurgie cardiovasculaire, par contre 27%
optent pour le Norcuron et le considère comme meilleur curare et 23.33 que vecuronium le
meilleur curare. Ces résultats témoignent du non uniformisation de protocoles d’anesthésie et
chacun travaille selon les habitudes de l’équipe avec laquelle elle collabore

Question 16 : Quel est le meilleur halogéné utilisé pour l’asthmatique en chirurgie


cardiovasculaire ?
Tableau 16 : le meilleur halogéné utilisé pour l’asthmatique en chirurgie cardiovasculaire
Les réponses Effectif Pourcentage

Sevoflurane 50 100%
Isoflurane 0 0%
Enflurane 0 0%
Desflurane 0 0%
Halothane 0 0%
Total 50 100%

sefuflorane
Isoflurane
100% Enflurane
Desflurane

Figure 22 : Répartition des halogénés pour l’asthmatique en chirurgie cardiovasculaire

Interprétation :
D’après les réponses obtenues, la totalité de personnels considèrent que le
sévoflurane est le meilleur halogéné chez L’asthmatique, donc la majorité ont une préférence
pour le sevoflurane comme meilleur halogéné pour un malade asthmatique et plus utilisable
en Algérie.

69
Partie pratique

Question 17 : Le bronchospasme chez l asthmatique en chirurgie cardiovasculaire survient


fréquemment en ?
Tableau 17 : Le bronchospasme chez l asthmatique en chirurgie cardiovasculaire

Les périodes Effectif Pourcentage

Per opératoire 15 50%

Post opératoire 15 50%

Total 30 100%

Per op Post op

50%
50%

Figure 23 : Répartition des patients selon la période de l’apparition de bronchospasme


Interprétation :
La moitié de personnels ont répondu que le bronchospasme survient en per opératoire et
l’autre moitié des ont répondu que le bronchospasme survient en post opératoire, donc selon les
réponses reçus, la survenue de bronchospasmes est variable entre la période per et post opératoire,
d’où l’intérêt de maintenir une vigilance toutau long des différentes étapes du processus opératoire.

Question 18 : Au cour de la CEC quel est votre conduite a tenir?

Tableau 18 : la conduite à tenir


Les réponses Effectif pourcentage

Approfondissement de 19 63.33%
l’anesthésie
Analgésie multimodale 7 23.33%
Evité la douleur 4 13.33%

Total 30 100%

70
Partie pratique

13%
Aprofondissement de
l'anesthesie
23%
Analgesie moltimodale
64%

Eviter la douleur

Figure 24 : Répartition selon la conduite à tenir au cour devant la CEC


Interprétation :
D’après les résultats on a constaté que 63.33 de personnel préfère d’approfondie
l’anesthésie au cours de la circulation extracorporelle et 23.33 préfèrent l’analgésie
multimodale et 13.33 leur conduite est évité la douleur donc l’approfondissement de
l’anesthésie est le meilleur choix au cours de la CEC dans la chirurgie cardiaque.

Question 19: A quel moment exactement survient le bronchospasme ?


Tableau 19 : le moment exactement survient le bronchospasme

Les moments Effectif Pourcentage

L’induction et l’entretient 11 36.66%


L’intubation et extubation 19 63.33%
Total 30 100%

L’induction et l’entretient L’intubation et extubation

37%

63%

Figure 25 : répartition des patients selon le moment exact survient le bronchospasme

71
Partie pratique

Interprétation :

Les réponses recueillies montrent que dans 63% des cas, le bronchospasme survient au
moment de l’intubation et/ou l’extubation, par contre 37% au moment de l’induction et
l’entretient, donc le moment le plus délicat de la survenue du bronchospasme selon la majorité
des AMAR est lors de l’intubation et l’extubation

Question 20: La cause de cette complication à votre avis est-elle liée à l’anesthésie légère?
Tableau 20 : La cause de cette complication est liée à l’anesthésie légère

Les réponses Effectifs Pourcentages


Oui 21 70%
Non 9 30%
Total 30 100%

Oui Non

30%

70%

Figure 26 : répartition des patients selon la cause de cette complication

Interprétation:
Selon les réponses obtenues, L’anesthésie légère serait la cause du bronchospasme
pour 70% des AMAR questionnés par contre 30% disent n’est pas la cause donc la nécessité de
respecter les doses à introduire chez unpatient asthmatique

Question 21: D’après votre expérience l’éxtubation du patient asthmatique en chirurgie


cardiovasculaire est de même durée qu’un patient sans asthme ?
Tableau 21 : la durée de l’éxtubation de patients asthmatiques par rapport au patient sans
asthme

Les réponses Effectifs Pourcentages


Oui 4 8%
Non 46 92%
Total 50 100%

72
Partie pratique

Oui Non
8%

92%

Figure 27 : répartition selon la durée d’extubation

Interprétation :

Les réponses recueillies montrent que 92% des patients asthmatiques prennent plus de
temps dans l’extubation par rapport aux patients sans antécédents avec 8%.l’extubation est liée
a la pathologie de l’asthme.

Question 22: l’approfondissement de l’anesthésie peut-il éviter le bronchospasme (en per


opératoire) chez un patient l’asthmatique ?
Tableau 22 : l’approfondissement de l’anesthésie pour éviter bronchospasme en per
opératoire
Les réponses Effectif Pourcentage
Oui 21 70%
Non 9 30%
Total 30 100%

Oui Non

30%

70%

Figure 28 : répartition selon l’approfondissement de l’anesthésie pour éviter


Bronchospasme en peropératoire

73
Partie pratique

Interprétation :
70% de personnels ont répondu que l’approfondissement de l’anesthésie peut éviter le
bronchospasme, par contre 30% ont répondu que l’approfondissement de l’anesthésie
n’évitera pas le bronchospasme. Donc pour la plupart des interrogés, l’approfondissement de
l’anesthésie constitue le moyen préventif privilégié utilisé pour éviter la survenue de
bronchospasmes en per opératoire.

Question 23 : Une bonne préparation pré opératoire du patient asthmatique peut-elle a votre
avisÉviter les complications post opératoire
Tableau 23: la bonne préparation pré opératoire du patient asthmatique en chirurgie
cardiovasculaire Peut éviter les complications post opératoire?
Les réponses Effectif Pourcentage
OUI 30 100%
NON 0 0%
Autres 0 0%
Total 30 100%

0% Oui Non

100%

Figure 29: répartition des patients asthmatiques selon la bonne préparation pré
opératoire
Interprétation :
La totalité des A.M.A.R ont répondu qu’une bonne préparation préopératoire de
l’asthmatique évite le bronchospasme, donc la bonne préparation pré opératoire est un autre aspect de
la procédure préventive à enclencher par l’AMAR pout pallié à toute éventualité de survenue des
complications en per opératoire concernant les malades présentant cette pathologie.

74
Partie pratique

Question 24: Dans le cas où l’asthmatique complique par un bronchospasme quelle est votre
conduite à tenir immédiate ?
Tableau 24 : la conduite à tenir immédiate
Les réponses Effectif Pourcentage
Beta-2-mimétique 10 33.33%
Ventilation manuelle 7 23.33%
Arrêt de l’acte chirurgicale 4 13.33%
Autres : approfondir l’anesthésie 9 30%

Total 30 100%

Beta-2-mimétique
Ventilation manuelle
Arrêt de l’acte chirurgicale
Autres : approfondir de l'anesthesie

30% 34%

13%
23%

Figure 30 : répartition des patients selon la conduite à tenir immédiate dans le cas où
l’asthmatique complique par un bronchospasme
Interprétation :
Devant un bronchospasme : près de 34% de personnels disent que l’approfondissent
l’anesthésie, 24% utilisent les béta-2-mimétiques, 22 % basculent à la ventilation manuelle et
16% des questionnés arrêtent toute stimulation chirurgicale
Donc devant un bronchospasme, la conduite anesthésique diffère d’un AMAR à un
autre.

Question 25 : l’extubation de malade asthmatique en chirurgie cardiovasculaire se fait sur la


tableopératoire ou en réanimation post op ?
Tableau 25: l’extubation de malade asthmatique en chirurgie cardiovasculaire?
Les réponses Effectif Pourcentage
Sur la table opératoire 10 33.33%
Réanimation post op 20 66.66%
Total 30 100%

75
Partie pratique

Sur la table opératoire Réanimation post op

33%

67%

Figure 31: répartitions des patients asthmatiques selon l’extubation en chirurgie


cardiovasculaire
Interprétation :
67%, des AMAR ont répondu que l’extubation du malade asthmatique en chirurgie
cardiaque et vasculaire dans la réanimation post opératoire par contre 33% disent que se fait sur la
table opératoire, chose tout à fait que l’extubation de patients asthmatique sur la table opératoire mais
dans la chirurgie cardiovasculaire se fait dans la salle de réanimation pour éviter éventuelles
complications lie au l’asthme et liée a la chirurgie.

Question 26: En cas de constatation un retard de réveil du patient asthmatique en chirurgie


cardiovasculaire utiliser vous des antidotes ?
Tableau 26 : l’utilisation des antidotes en chirurgie cardiovasculaire
Les réponses Effectif Pourcentage
Oui 4 13.33%
Non 26 86.66%
Ttal 30 100%

13% Oui Non

87%

Figure 32 : répartition des patients asthmatique selon l’utilisation des antidotes en


chirurgiecardiovasculaire

76
Partie pratique

Interprétation :

La totalité des AMAR de 86.66% ont répondu qu’en cas de retard de réveil, il n’est pas
nécessaire de recourir à l’utilisation des antidotes pour le patient asthmatique par contre 13.33% disent
on peut utiliser des antidotes Devant cette situation le malade reste sous surveillance jusqu’à la
récupération des réflexes de déglutition et de la toux sans stimulation bien entendu par les antidotes
qui peuvent être à l’origine de survenue des complications tel le bronchospasme post opératoire.

Question 27 : Participez –vous à la surveillance du malade asthmatique en salle de


réanimation enpériode post opératoire ?
Tableau 27 : participation a la surveillance des patients dans la réanimation.

Les réponses Effectif Pourcentage


Oui 7 23.33%
Non 23 76.66%
Total 30 100%

Oui Non

23%

77%

Figure 33 : répartitions des personnels selon la participation à la surveillance des


malades asthmatiques dans la salle de réanimation en période post opératoire
Interprétation

23.33% des AMAR déclarent que participer à la surveillance des asthmatiques en


période post opératoire En SSPI, par contre 76.33% des AMAR ont répondu par non. La
majorité des AMAR n’accordent pas d’importance à la surveillance des asthmatiques en
périodes post opératoire au niveau de la SSPI mais en chirurgie cardiaque à un rôle
important le transfert de malade en salle de réanimation.

77
Partie pratique

Question 28 : Au niveau de votre établissement utilisez-vous un protocole standard affiché au


niveau de bloc opératoire pour la conduite à tenir anesthésique chez l’asthmatique en chirurgie
cardiovasculaire ?
Tableau 28 : l’utilisation des protocoles affiché au bloc opératoire pour la conduite à tenir
anesthésiquechez l’asthmatique en chirurgie cardiovasculaire.

Les réponses Effectif Pourcentage


Oui 00 00%
Non 30 30%
Total 30 100%

Oui Non
0%

100%

Figure 34 : répartition des personnels selon l’utilisation des protocoles affichés au bloc
opératoirepour la conduite à tenir anesthésique chez l’asthmatique en chirurgie
cardiovasculaire.

Interprétation :
Tous les AMAR et les MAR affirment n’utiliser aucun protocole standard pour la
conduite à tenir et bonne prise en charge anesthésique et réanimation Car ces protocoles en
réalité sur le terrain ne sont pas affichés pour être mis en œuvre en cas de survenue de
complications. Pour notre part, il est vivement recommandé leurs affichages dans le service
et exécutoire au même temps par les concernés.

78
Partie pratique

Question 29 : Est-ce que vous avais suivi des formations complémentaires pendant votre
année de travail au bloc opératoire concernant la CAT anesthésique devant un malade
asthmatique ?

Tableau 29 : le suivi des formations complémentaires pendant les années de travail au bloc
opératoireconcernant la CAT anesthésique devant un malade asthmatique

Les réponses Effectif Pourcentage

Oui 2 6.66%
Non 28 93.33%
Total 30 100%

Oui Non 7%

93%

Figure 35 : répartition des personnels selon le suivi des formations complémentaires


concernant la CATanesthésique devant un malade asthmatique.

Interprétation :
93.33% des AMAR et MAR, déclarent ne jamais suivi de formation complémentaire
durant les années de travail au bloc opératoire, par contre 6.66% des AMAR et MAR disent
avoir reçu une formation complémentaire durant leurs activités. A la lumière de ces réponses
nous nous posons la question du comment l’AMAR peut-il faire face à la survenue des
complications s’il n’est pas au diapason des nouvelles recommandations concernant la prise
en charge des patients asthmatiques ?
De ce constat, Il est donc plus que la bonne préparation préopératoire et le suivie de
patient asthmatique et aussi la préparation de la salle et de matériel, réchauffement du
malade, ainsi que l’approfondissement de l’anesthésie peuvent évitera éventuelles
complication (le bronchospasme) et pour une bonne prise en charge de l’asthmatique.

79
Partie pratique

2.6 Synthés :

 Après cette analyse qu’elle été faite auprès des AMAR du bloc opératoire, on a
confirmé notre hypothèse de recherche que ; Une stratégie anesthésique comprenant
une bonne préparation pré opératoire, une anesthésie profonde et une bonne
surveillance en per et post opératoire prévient la survenue d’éventuelles complications
présentées chez un malade asthmatique adulte par rapport le risque lié a la chirurgie et
la pathologie.

3. SUGGESTIONS :
 Faut rendre obligatoire la demande de l'EFR lors de l'examen des asthmatiques.
 La prémédication doit être réalisée 3 jours avant l'acte anesthésique.
 L'utilisation des bronchodilatateurs au bloc opératoire est recommandée.
 Les A.M.A.R tous doivent respecter les doses des drogues utilisées lors de l'anesthésie
d’unpatient asthmatique.
 La disponibilité de matériel dépourvu au latex au niveau de bloc opératoire.
 L’élaboration des protocoles standards concernant l’anesthésie des asthmatiques et la
gestionde bronchospasmes affiché au sein des blocs opératoires.
 La SSPI doit être proche à la salle opératoire et muni d’un matériel adapté pour la
surveillancedes asthmatiques.
 L’AMAR doit assistez dans la surveillance post opératoire des malades asthmatiques
au niveau de SSPI.
 Programmation des journées de formation pour les AMAR concernant la prise en
charge des asthmatiques pré, per et post opératoire pour éviter éventuelles
complications.
 Les AMAR doivent être informes par la programmation des journées de formation de
toute nouveauté et de toutes nouvelles recommandations et traitement et prémédication
de l’asthmatique afin d’éviter la survenue des bronchospasmes.
 Les AMAR doivent être à jours concernant les méthodes anesthésiques prophylactique
pour unebonne prise en charge.
 Les AMAR doivent être au courant pour la programmation des interventions
chirurgicales des patients asthmatiques au moins une journée à l’avance sauf l’urgence
nécessaire de généraliser cette formation à l’ensemble des AMAR.

80
Partie pratique

4. ANALYSE GNERALE :
Selon les résultats obtenus de notre enquête auprès des auxiliaires médicaux en
anesthésie réanimation et les médecins réanimateurs on trouve que :

La préparation des asthmatiques se fait par bronchodilatateur seul ou avec des corticoïdes,

L’EFR ni pas toujours demander et la Kénisitherapie elle n’a pas une place dans cette
préparation.

La prémédication a base des corticoïdes faite d’une façon systématique avant l’intervention.

Pour l’asthmatique, l’induction se faite par un choix des drogues adapté a cette pathologie :
soit par propofol, soit par la ketamine comme un agent hypnotique, l’esmiron comme curare et
le sevoflurane comme halogéné préférable mais pour la chimiurgie cardiovasculaire la
ketamine est contre indiqué.

Le moment le plus douteux chez l’asthmatique est l’intubation et l’extubation et risque lie a la
chirurgie cardiovasculaire l’incision thoracique par la survenue éventuelles complications, et
cettedernière et due à l’anesthésie légère dans la majorité de temps.

En cas de bronchospasme : approfondir l’anesthésie, oxygène pur, utilisation d’un


bronchodilatateurc’est la conduite à tenir immédiate pour traiter le bronchospasme.

Dans la chirurgie cardiaque au cour de la circulation extra corporelle la conduite a tenir plus
utilisable c’est l’approfondissement de l’anesthésie pour éviter éventuelles complications lie a
la CEC.

L’extubation du patient asthmatique en chirurgie cardiaque et chirurgie vasculaire se faite pas


sur la table opératoire dans la plus par des cas il faut que le malade bien réveillé avec
récupération des réflexes de déglutition ou la toux avec une bonne surveillance.

En cas de retard de réveil, une bonne surveillance de malade et pas d’utilisation des antidotes
surtoutdans la chirurgie cardiovasculaire, le réveil doit être doux et sans stimulation.

La participation des AMAR dont le transport des asthmatiques permettre de surveiller et


détecte une éventuelle complication, et la traiter le plus vite possible, aussi assure la sécurité
des maladespendant le transport.
L’interruption de la surveillance de malade asthmatique dès son arrives à la salle de
réanimation permettre de passer à côté a plusieurs complications post opératoire comme
bronchospasme post extubation qui mise enjoue le pronostic vital.

81
Conclusion
Conclusion

Les patients asthmatiques ont toujours le risque de déclencher un bronchospasme


pendant une anesthésie, plus précisément au cour de la chirurgie cardiovasculaires ou le
risque est plus élevé, d’autant plus fréquemment qu'il est atteint d'un asthme sévère.

L’anesthésie légère est le facteur de risque principal du bronchospasme, C'est ainsi


que la consultation d'anesthésie devra s'attacher à évaluer le contrôle et, si possible, à
organiser une préparation préopératoire permettant de l'optimiser, en utilisant
bronchodilatateurs et stéroïdes.

Les agents inhalés sont tolérés en étant bronchodilatateurs. Le propofol et les


morphiniques (morphinique puissant de cinétique rapide comme sufentanil et remifantanil)
sont en règle générale bien tolérés chez l'asthmatique.

Parmi les curares, on préfèrera ceux qui sont dépourvus d'effet histaminolibérateur..
Ses vertus bronchodilatatrices sont alors mises à profit.

L'utilisation de bronchodilatateurs bêta-2 mimétiques systématiquement et, a fortiori,


en cas de bronchospasme à l'induction sont le traitement de choix, associés aux corticoïdes.

A la lumière des résultats de cette enquête on déduit que :

Une stratégie anesthésique comprenant une bonne préparation pré opératoire, une
anesthésie profonde et une bonne surveillance en per et post opératoire prévient la survenue
d’éventuelles complications présentées chez un malade asthmatique adulte par rapport au
risque lié à la chirurgie et la pathologie.

82
Conclusion

Bibliographie

83
Bibliographie

1. Anesthésie selon le terrain – Arnette- 2019.

2. Beternard, 2004, Anesthésie du l’asthmatique.

3. CHRITIEN.j, 1976, Abrège pneumologie,2éme Edition.

4. DUBBOISE.F, 1995, Anesthésie Réanimation Chirurgie.

5. GINA ,2017 recommandations concernant la prise en charge des asthmatiques.

6. LACOMBRE .M, 1999, Abrège d’anatomie et physiologie humaines, 5eme Edition.

7. Les produits de l’anesthésie -4‘ eme Edition-

8. MAPAR 2021et 2016

9. PAULI.g, 2000, Faculté de médecine université LOUIS PASTEUR-STRASBOURGE.

10. Plaisance, 2008, Asthme aigue grave.

11. SFAR, 1994, recommandation concernant la surveillance des patients en cours d’anesthésie.

12. ASKRI abd el aziz – BAHRI yacine – BOUJARD catherine – BENAYED mehdi,
Département d’anesthésie – Réanimation, Edition MAPAR 2022.

13. Lerman J. – Surgicaland patient factors involved in postperctive nausea and vomotong. Br.
J.Anaesth, 1992,69 : 24S-32S.

83
Annexes
Annexes

Questionnaire

QUESTION 01 : votre grade ?

Amar

Mar

QUESTIONS 02 : Quel est votre ancienneté professionnelle ?

< 5 ans

5 à 10 ans

> 10 ans

QUESTION 03: Age du patient ?

18-30 ans

31-45 ans

45-60 ans

60 ans

QUESTION 04 : De sexe ?

Masculin …………………………………………

Féminin…………………………………………

84
Annexes

QUESTION 05 : Quel sont les antécédent médicales des patients asthmatique en vue de chirurgie
cardiovasculaire?

Broncho pneumopathie chronique

Cardiomyopathie

AVC ischémique

Asthme sèvre

Insuffisance cardiaque

Autres …………………………………………….

Aucun

QUESTION 06: Vous intéressez à la préparation du patient asthmatique en période prés opératoire ?

Oui…………………………………………………………………

Non ………………………………………………………………..

C’est oui quel est votre conduite à tenir ?

……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………….

QUESTION : 07 Comment préparer vous le patient asthmatique en chirurgie cardiovasculaire en vue


d’une anesthésie ?
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………
………

85
Annexes

QUESTION 8 : Selon les examens effectués en prés opératoire quel sont les exams essentiels pour un
patient asthmatique pour une intervention en chirurgie cardiovasculaire?
………………………………………………………………………………………………………….
……………………………….……………………………………………………………………………
……………………………………………………………..

QUESTION 09: Selon la classification ASA ou se situent généralement les patients asthmatiques en
chirurgie cardiovasculaire ?

……………………………………………………………………………………………………….

QUESTION 10 : Quel sont les types de chirurgie présente par les patients asthmatique ?

……………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………….

QUESTION 11 : Utiliser vous systématiquement des corticoïdes en prémédication ?

Oui …………………………………………………………….

Non ………………………………………………………….

QUESTION 12 : Faite vous une vérification de la température régnant au niveau de la salle opératoire
avant la rentre de malade ?

Oui ……………………………………………………

Non……………………………………………………

QUESTION 13: Est-que au cours de l’anesthésie d’un asthmatique en chirurgie cardiovasculaire vous
fait un choix des drogues ?

Oui ………………………………………………………………

Non ……………………………………………………………

QUESTION 14 : D’ après votre expérience quel est le meilleur agent hypnotique recommandé chez un
patient asthmatique ?

86
Annexes

Kétamine ………………………………………………………

Penthotal 2.5%...........................................................................

Propofol………………………………………………………

Autre ………………………………………………………………………………………

QUESTION 15 : D’après vous Quel est le meilleur curare pour l asthmatique en chirurgie
cardiovasculaire?

……………………………………………………………………………………………

……………………………………………………………………………………………

QUESTION 16 : Quel est le meilleur halogéné pour l’asthmatique en chirurgie cardiovasculaire?

Sevoflurane ……………………………………………………..

Isoflurane………………………………………………………..

Enflurane ………………………………………………………

Desflurane ………………………………………………………

Halothane ……………………………………………………….

QUESTION 17 : Le bronchospasme chez l asthmatique en chirurgie cardiovasculaire survient fréquemment


en :

Per opératoire……………………………………………………

Post opératoire…………………………………………………

QUESTION 18 : La conduite à tenir par l’AMAR au cour de la circulation extra corporelle?

Approfondissement de l’anesthésie ………………………………….


Analgésie multimodale ………………………………………………..
Eviter la douleur……………………………………………………

87
Annexes

QUESTION 19 : A quel moment exact survient le bronchospasme ?

L’inductionet l’entretient………………………………………………

L’intubation et éxtubation ……………………………………………..

QUESTION 20 : LA cause de cette complication a votre avis est-elle liée à l’anesthésie

légère?Oui ……………………………………………………………………

Non ……………………………………………………………………

QUESTION 21: D’après votre expérience l’éxtubation du patient asthmatique en chirurgie


cardiovasculaire est de même durée qu’un patient sans asthme ?

……………………………………………………………………………………………………………
…..Pourquoi ? …………………………………………………………………………

QUESTION 22 : l’approfondissement de l’anesthésie peut-il éviter le bronchospasme(en per opératoire)


chez un patient l’asthmatique ?

Oui ……………………………………………………………………

Non ……………………………………………………………………

QUESTION 23 : Une bonne préparation pré opératoire du patient asthmatique peut-elle a

votreavis éviter les complications post opératoires ?

Oui ……………………………………………………………………

Non ……………………………………………………………………

Autre ………………………………………………………………………………………………..

88
Annexes

QUESTION 24 : Dans le cas ou l’asthmatique complique par un bronchospasme quelle est


votreconduiteà tenir immédiate ?

Approfondir l’anesthésie……………………………………………………..

Beta-2-mimétique …………………………………………………………..

Ventilation manuelle………………………………………………………

Eviter la douleur……………………………………………………………..

Autres ……………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………….

QUESTION 25 :

L’extubation de malade asthmatique se fait sur la table opératoire ou en réanimation post op

?Sur la table opératoire ………………………………………………………….

En réanimation post op ………………………………………………………………………………

QUESTION 26 :

En cas de constatation un retard de réveil du patient asthmatique en chirurgie cardiovasculaire, utiliser


vous des antidotes ?

Oui ……………………………………………………………………….

Non………………………………………………………………………..

Quel antidote vous utilisé pour quel drogue?

……………………………………………………………………………………………………………

QUESTION 27 : Participez –vous à la surveillance du malade asthmatique en salle de SSPI en période


post opératoire ?

Oui…………………………………………………………………………………

Non………………………………………………………………………………..

89
Annexe

QUESTION 28 : Au niveau de votre établissement utilisez vous un protocole standard


affiché au niveau de bloc opératoire pour la conduite à tenir anesthésique chez l’asthmatique
en chirurgie cardiovasculaire ?

Oui………………………………………………………………...

Non………………………………………………………………..

QUESTION 29 : Est-ce que vous avais suivi des formations complémentaires pendant
votre année de travailau bloc opératoire concernant la CAT anesthésique devant un
malade asthmatique ?

Oui…………………………………………………………………. ……………………….

Non…………………………………………………................................................................

90

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