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Pr. Ammari
Maladie de Crohn
• La maladie de Crohn est une maladie inflammatoire touchant
le tube digestif et pouvant aller de la bouche jusqu’à l’anus.
• C’est la différence principale avec la RCH : Recto-Colite
Hémorragique qui touche exclusivement le colon et le
rectum.
• Cette maladie chronique évolutive se compose de phases
d’activité que l’on nomme couramment « poussées de
Crohn » d’intensité variables alternant avec des phases de
rémission plus ou moins complète et prolongées.
Maladie de Crohn
• Causes
• Les causes restent encore inconnues à ce jour mais les recherches ont réussi à
mettre à jour certains mécanismes en cause :
• Le facteur alimentaire n’a jamais été confirmé même s’il a toujours été évoqué.
• Médical
et parfois, bactérienne, ou parasitaire.
avec la grippe.
• Dans la majorité des cas, les diarrhées aigües sont guéries en quelques jours en
primaire à rotavirus est de 6 à 9 mois. Dans les pays à revenu élevé,
entérite :
•Les lieux de forte promiscuité, tels que les crèches, les établissements scolaires,
plusieurs de ces micro-organismes. Il est courant qu’une infection par un agent pathogène soit un
dysentérique.
intestinale.
Staphylococcus aureus
• Parasites : Cryptosporidium
intestinale.
Staphylococcus aureus
• Parasites : Cryptosporidium
• La RCH pourrait être liée à une réaction excessive du système de défense du corps (le
système immunitaire).
• Contrairement à certaines idées reçues, la RCH n’est pas directement due au stress ou
maladie.
Tableau clinique des colites
• La RCH se manifeste principalement par des « crises » (poussées), avec
des selles abondantes et fréquentes (diarrhées), dont la sévérité et la
fréquence sont très variables d’un malade à l’autre et dépendent de
l’étendue de l’inflammation.
• Parfois, les envies d’aller à la selle sont très pressantes, en raison de la rectite,
qui réduit la capacité du rectum et donc la quantité de matières fécales
pouvant y rester.
• Mais elle est susceptible d’évoluer vers une atteinte plus étendue.
• Un malade sur 10 a une forme sévère de RCH (4 à 20 selles par jour), lorsque
l’ensemble du côlon est affecté (pancolite).
• La diarrhée est alors plus sévère, certaines personnes ne pouvant même pas
retenir leurs selles ; elle s’accompagne de pertes de sang entraînant fatigue,
perte de poids, déshydratation et anémie (nombre insuffisant de globules
rouges dans le sang).
Tableau clinique des colites
• Cette forme sévère est très handicapante, elle altère nettement
l’état de santé, justifiant en général l’hospitalisation en milieu
spécialisé, au cours de la poussée.
• Lorsqu’elle survient chez l’enfant et l’adolescent, la RCH revêt
souvent une forme sévère avec une pancolite, qui
s’accompagne des mêmes manifestations que chez l’adulte,
mais elle peut entraîner une dénutrition qui retentit à son tour
sur la croissance (risque de retard ou d’arrêt de la croissance) et
sur le développement général de l’enfant (risque de retard de la
puberté).
Complications des Colites
• Les complications digestives sont nombreuses et peuvent survenir lorsque la
• de fissures anales.
RCH. Il peut survenir lors d’une poussée aiguë, lorsque le côlon se distend (se
des symptômes). Ces phases peuvent durer de quelques jours à plusieurs années selon
lésions qui s’étendent peu à peu et qui peuvent être à l’origine de complications.
• Au cours des dernières années, grâce à une meilleure prise en charge de la maladie et
• Les rares décès liés à la RCH sont dus à une hémorragie importante, aux complications
infectieuses d’une perforation colique ou à plus long terme à une évolution vers un
cancer colo-rectal.
Examens complémentaires au cours des RCH
• Chez les personnes atteintes de RCH, la muqueuse est luisante et rouge, et
saigne facilement.
coloscopie.
baryté ».
( Colectasie)
des selles
• L’analyse de sang révèle les signes biologiques d’une inflammation qui sont :
globules rouges.
• Traitements contre-indiqués
• Les médicaments anti-diarrhéiques (de type lopéramide) sont contre-indiqués car ils
• Congénitales
hyperpression abdominale (port de charges lourdes), d’obésité (surtout pour les hernies
ombilicales)
• Risques
• L’augmentation du volume de la hernie est inéluctable. Au final cela entraîne une gêne
• L’étranglement herniaire est le risque le plus grave. Il est irréductible et douloureux et crée
alors une occlusion aigue par strangulation. S’en suit une ischémie pouvant provoquer une
nécrose intestinale voire aller jusqu’à la perforation. Il s’agit là d’une urgence chirurgicale.
Les Hernies
• Soins infirmiers pré-opératoires:
• Recueil de données : Antécédents (éthylisme, tabagisme, pathologies associées…)
• Bilan sanguin :
• Examens complémentaires : aucun sauf antécédents particuliers
• Explication de l'intervention : Heure de prémédication, Passage en salle de réveil,
Perfusions, Antalgiques…)
• Préparation locale : Douche pré-op à la bétadine scrub, dépilation abdominale et
short
• Le jour de l'intervention : Constantes de référence, douche bétadine, mettre
chemise hôpital, mettre bas de contention, donner prémédication
• Soins infirmiers post-opératoires
• Appareillage en retour de bloc :
• Réa / VVP
• Pansement local ou coelioscopie (3 petits pansements ou inguinal ou ombilical)
• O2 aux lunettes nasales
• SAD en cas de hernie inguinale bilatérale
• Bas de contention
Les Hernies
• Surveillance post-op immédiate :
• Retour de bloc, surveillance horaire les 6 premières heures puis toutes les deux
heures.
• Surveillance conscience
• Faire mettre un slip au patient pour éviter que l’hématome ne descende dans
les bourses et ne crée une douleur significative.
Hémorroïdes
• Les pathologies anales sont surtout caractérisées par les
hémorroïdes. Néanmoins, il faut être prudent car des
saignements peuvent révéler d'autres pathologies.
• L'examen clinique se réalise en position genu-pectorale après
la réalisation d'un lavement évacuateur. Il est important de
prévenir le patient car cela peut être traumatique pour lui et
surtout rendre l'examen difficile par manque de coopération.
• L'auscultation repose sur :
• l'inspection par le médecin de la mage anale ;
• un toucher rectal ;
• une anuscopie : c'est une sorte d'endoscope (anuscope) qui
permet d'observer le canal anal ;
• une rectoscopie qui permet l'observation du rectum.
Hémorroïdes
• Définitions
• Hémorroïdes : dilatation de veines au niveau de la sous-muqueuse du canal anal. Elles
peuvent être internes ou externes.
• Fissure anale : ulcère cutané ou fissure de la membrane de la paroi anale.
• Fistule ano-rectale : trajet anormal communiquant vers l’anus ou le rectum. La fistule
ano-rectale peut s’étendre jusqu’à l’épiderme ou jusqu’au vagin ou jusqu’aux fesses.
Cette pathologie est l’une des complications les plus courantes de la maladie de Crohn.
Les matières fécales peuvent pénétrer dans la fistule et causer une infection qui conduit
à un abcès ano-rectal.
• Abcès ano-rectal : accumulation de pus péri-anal non drainé. Les germes retrouvés le
plus couramment sont les Escherichia coli, les staphylocoques et les streptocoques.
• Manifestations
• Hémorroïdes : saignements lors des selles la plupart du temps.
• Fissure anale : spasmes douloureux au niveau du sphincter anal, douleur sévère et
brûlante lors des selles. Ils peuvent être accompagnés de saignements.
• Fistule ano-rectale : écoulement purulent, écoulement sanguin, fuite de selles par la
fistule.
• Abcès ano-rectal : douleur, tuméfaction locale, écoulement de pus, sensibilité à la
pression, hyperthermie.
Hémorroïdes
• Soins infirmiers préopératoires
• Recueil de données : antécédents
• Bilan sanguin : extrêmement rare sauf pour les
hémorroïdes ou le risque d’hémorragie post-opératoire
non négligeable peut nécessiter la présence d’une carte de
groupe sanguin valable.
• Examens complémentaires : aucun
• Explication de l'intervention : heure de prémédication,
Passage en salle de réveil, Perfusions, Antalgiques…)
• Préparation locale : douche pré-op à la bétadine scrub
• Le jour de l'intervention : constantes de référence, douche
bétadine, mettre chemise hôpital, mettre bas de
contention, donner prémédication
Hémorroïdes
– Bain de siège après chaque selles et matin et soir au minimum pour garder la zone
propre et sèche.
– Pour les hémorroïdes, les patients restent hospitalisés jusqu’à la survenue des
premières selles de manière à s’assurer qu’il n’y a pas d’hémorragie gravissime et
que la douleur peut être traitée efficacement. Le traitement local se compose
uniquement de bains de siège.
Hémorroïdes
• Pour les fissures anales, le traitement local se caractérise également uniquement par
• Pour les fistules ano-rectales et les abcès ano-rectaux, le traitement local peut
fistuleux. La mèche doit être changée tous les jours jusqu’à cicatrisation complète et
nécessite la coopération du patient qui doit garder la zone le plus propre possible
• Le patient peut également être amené à sortir avec une ordonnance d’antibiotiques.
Diverticuloses coliques
• La diverticulite est l'inflammation avec ou sans l'infection d'un diverticule, qui peut entraîner un phlegmon
• Le diagnostic repose sur la TDM. Le traitement est basé sur le repos intestinal, parfois sur les antibiotiques
et parfois la chirurgie.
• Un diverticule colique est une poche en forme de sac de la muqueuse colique et de la sous-muqueuse qui
passe à travers la couche musculaire du côlon; puisqu'il ne contient pas toutes les couches de l'intestin, il
• Elle est présente chez trois quarts des sujets de > 80 ans.
• Chez les sujets de > 50 ans, la diverticulite aiguë est plus fréquente chez la femme; chez les < 50 ans, il est
• Les patients infectés par le VIH et ceux sous chimiothérapie sont à risque accru de diverticulite aiguë (1).
Diverticuloses coliques
inflammatoires (diverticulite). Une étude menée en 2013 a révélé que 4,3% des
patients qui ont une diverticulose documentée ont développé une diverticulite au cours
• La diverticulite qui est traitée de manière non opératoire peut récidiver comme un
processus aigu ou chronique. Le risque d'épisode aigu récurrent peut atteindre 39%,
• Une grande étude basée sur la population a révélé qu'après un épisode de diverticulite
• Environ la moitié des deuxièmes épisodes de diverticulite surviennent dans les 12 mois.
Chez certains patients, cependant, la récidive se manifeste par une douleur abdominale
• Diverticulite (TDM)
• Diverticulite (TDM)
• LIVING ART ENTERPRISES, LLC/SCIENCE PHOTO LIBRARY
Diagnostic des Diverticuloses coliques
• La diverticulite est évaluée par TDM de l'abdomen et du bassin avec un contraste
hydrosoluble administré par voie orale et par voie rectale; un produite de contraste
côlon. L'IRM est une alternative chez les femmes enceintes et les jeunes patients.
risque (p. ex., diverticulite compliquée, diverticulite non compliquée avec anomalies
• Régime liquide, en cas de maladie bénigne; rien par la bouche pour une maladie plus
sévère
• Parfois, antibiotiques
• Un patient qui n'est pas gravement malade est traité à domicile par du repos et un régime
• En cas de symptômes plus sévères (p. ex., douleur, fièvre, hyperleucocytose marquée), le
patient doit être hospitalisé, de même que le patient qui prend de la prednisone (du fait
• Le traitement est le repos au lit, rien par la bouche, et des liquides IV.
Traitement des Diverticuloses coliques
• Antibiotiques
• Les antibiotiques étaient traditionnellement recommandés dans tous les cas de diverticulite aiguë, qu'elle soit
compliquée ou non.
• Cependant, des données récentes suggèrent que les antibiotiques peuvent ne pas améliorer l'évolution de la diverticulite
non compliquée, par conséquent, les patients sélectionnés qui ont une diverticulite aiguë non compliquée peuvent être
• L'antibiothérapie doit être réservée aux patients présentant une diverticulite aiguë mais compliquée, une
• Si des antibiotiques sont utilisés, ils doivent couvrir les bacilles Gram négatifs et les bactéries anaérobies.
• Les protocoles antibiotiques qui peuvent être utilisés par voie orale chez des patients ambulatoires pour lesquels le
• Métronidazole (500 mg toutes les 8 heures) plus une fluoroquinolone (p. ex., ciprofloxacine 500 mg toutes les 12 heures)
• Métronidazole (500 mg toutes les 8 heures) plus une céphalexine (500 mg toutes les 6 ou 8 ou 12 heures)
• Métronidazole (500 mg toutes les 8 heures) plus triméthoprime/sulfaméthoxazole (800/160 mg toutes les 12 heures)
• Amoxicilline (875 mg toutes les 12 heures) plus clavulanate (125 mg toutes les 12 heures)
de soins pour les plus gros abcès (plus de 3 cm de diamètre), pour les abcès qui
répondent pas au traitement non chirurgical dans les 3 à 5 jours et qui augmentent la
douleur, la douleur et la fièvre. Environ 15 à 20% des sujets hospitalisées pour diverticulite
Colon and Rectal Surgeons (ASCRS) et d'autres lignes directrices cliniques recommande une
évaluation au cas par cas plutôt qu'une colectomie segmentaire élective obligatoire après un
deuxième épisode (2, 3, 4, 5 Les patients chez qui les crises récurrentes présentent un risque
chirurgie.
Traitement des Diverticuloses coliques
• Dans la diverticulite compliquée, une colectomie segmentaire élective est
cas de cancer de l'intestin grêle et environ 1700 décès par an sont observés aux États-Unis (
fibromes. Toutes peuvent entraîner une distension et des douleurs abdominales, des
hémorragies, une diarrhée ou, en cas d’occlusion, des vomissements. Les polypes ne sont
duodénum ou du jéjunum proximal et donne peu de symptômes. Chez les patients qui ont
une maladie de Crohn touchant l'intestin grêle, les tumeurs ont tendance à se produire de
particulier l'iléon et dans l'appendice; au niveau de ces sites, les lésions les plus
volumineuses peuvent devenir malignes. Ces tumeurs sont multiples dans 50%
des cas. Parmi celles de > 2 cm de diamètre, 80% ont déjà donné des
• L'endoscopie de l'intestin grêle à l'aide d'un entéroscope peut être utilisée pour visualiser
un enregistreur externe. Cette capsule n'est pas utile dans l'estomac ou le côlon, car du
fait de la largeur de ces organes, elle tourne sur elle-même; une vidéo-capsule colique
avec une meilleure optique et luminosité est en cours d'étude pour ces organes de plus
grand diamètre.
Tumeurs bénignes et malignes de l’intestin
• Résection chirurgicale