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1- ULCERE GASTRODUODENAL
Ulcère de la muqueuse de la partie supérieure du tube digestif; également appelé ulcère
duodénal ou ulcère gastrique.
CAUSES
Les deux causes les plus courantes de l’UGD sont l’infection bactérienne à Helicobacter
pylori (H. pylori) et l’utilisation d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS). L’usage d’AINS
en présence d’une infection à H. pylori peut accroître le risque d’apparition d’un UGD. On
compte également d’autres causes moins courantes de l’UGD, dont la prise d’autres
médicaments (par exemple, corticostéroïdes, bisphosphonates, chlorure de potassium), une
chirurgie gastrique (pontage gastrique), une maladie inflammatoire (maladie de Crohn,
sarcoïdose) et des états d’hypersécrétion (gastrinome).
Facteurs de risque
– Médicaments tels que les AINS et les corticostéroïdes
– Stress physiologique intense (maladie, chirurgie)
– Gastrite chronique
– Maladie pulmonaire ou rénale chronique
– Tabagisme
– Facteurs génétiques
ANAMNÈSE
– Les symptômes peuvent être vagues ou absents, classiques ou atypiques (certaines
personnes qui ont un ulcère gastroduodénal ne présentent aucun symptôme, alors que
d’autres présentent les symptômes, mais n’ont pas d’ulcère)
– Affection chronique bénigne avec une alternance de périodes d’exacerbation et de
rémission (caractéristique des ulcères duodénaux)
– Les symptômes apparaissent généralement à proximité de la ligne médiane épigastrique
entre L’appendice xiphoïde et le nombril ou dans le quadrant supérieur droit de l’abdomen,
avec ou sans irradiation dans le dos
– Sensations d’inconfort généralement décrites comme des brûlures, du tiraillement et une
sensation de faim Douleurs vagues ou sensations de crampes ou de brûlures d’estomac
– Douleur d’intensité variable (légère – modérée à sévère)
– Les symptômes de l’UGD apparaissent généralement entre 2 et 5 heures après les repas,
lorsque l’estomac est vide.
– Les symptômes d’ulcère gastroduodénal tendent à apparaître peu après les repas
– Il est courant que les symptômes réveillent le client la nuit en raison de la sécrétion
abondante d’acide suivant les rythmes circadiens (en général, entre 23 h et 2 h)
– La douleur est soulagée par des aliments, du lait ou des antiacides (moins efficaces pour les
ulcères gastriques)
– Nausées possibles
– La présence de méléna ou d’hématémèse annonce des complications
– Évaluez la consommation d’alcool, d’AAS, d’anti-inflammatoires et de corticostéroïdes
– Selon l’évolution naturelle d’un ulcère bénin, il y a récidive dans les deux tiers des cas au
cours de l’année qui suit le traitement
OBSERVATIONS
Sensibilité épigastrique (légère à modérée). La sensibilité, la rigidité ou la distension aiguë de
l’abdomen peuvent être un signe d’ulcère perforé.
DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL
– Gastrite
– Œsophagite
– Colique biliaire
– RGO
– Syndrome du côlon irritable
– Néoplasme
– Diverticulite
– Pancréatite
– Affection intestinale ischémique
– Médicaments (AINS, colchicine, corticostéroïdes, antibiotiques, niacine, gemfibrozil,
suppléments de potassium, digoxine, fer)
COMPLICATIONS
– Anémie ferriprive (attribuable aux pertes de sang chroniques)
– Douleur intense
– Hémorragie soudaine pouvant provoquer une hypotension
– Perforation
– Péritonite
– Occlusion de l’orifice gastrique
TESTS DIAGNOSTIQUES
– Recherche de sang occulte dans les selles
– Dosage de l’hémoglobine
– Analyse d’urine
– Test diagnostique visant à confirmer la présence de H. pylori (doit être prescrit par un
médecin)
TRAITEMENT
Objectifs
– Soulager la douleur
– Atténuer l’acidité gastrique
– Favoriser la cicatrisation
– Éradiquer H. pylori (si sa présence est confirmée)
– Prévenir les complications
Consultation
Les cas soupçonnés d’UGD doivent être adressés à un médecin afin d’amorcer un traitement
et/ou de procéder à des tests diagnostiques.Consultez immédiatement un médecin si le
client présente un ou plusieurs des symptômes alarmants ci dessous:
– Perte de poids involontaire
– Douleur irradiant vers le dos, le cou, la mâchoire, le bras ou l’épaule gauche
– Déglutition difficile ou douloureuse
– Vomissements prolongés
– Anémie
– Saignement gastro-intestinal actif (selles noires, hématémèse) (voir « Saignement gastro-
intestinal (supérieur et inférieur)» sous «Urgences gastrointestinales»)
– Présence confirmée de sang occulte dans les selles Interventions non pharmacologiques
Éducation du client
– Expliquez la nature de la maladie et le pronostic
– Expliquez au client l’utilisation appropriée des médicaments (dose, fréquence, but et
importance d’observer le traitement)
Recommandations:
– prendre fréquemment de petits repas peu épicés (ou non épicés)
– éviter de consommer des aliments reconnus pour aggraver la douleur (par exemple, repas
copieux constitués d’aliments gras)
– réduire la consommation de boissons caféinées et très acides (thé, café, sodas, jus
d’orange)
– éviter l’alcool
– éviter les médicaments en cause (AINS, colchicine, corticostéroïdes, antibiotiques,
niacine, gemfibrozil, suppléments de potassium, digoxine, fer)
– arrêter de fumer
– Informez le client des signes de complications qui nécessitent une intervention immédiate
Interventions pharmacologiques
Les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP), comme Losec, constituent un traitement de
choix pour soulager les symptômes. Ils doivent être prescrits par un médecin. Les personnes
infectées souffrant d’un ulcère gastroduodénal causé par H. pylori doivent suivre une
trithérapie en vue d’éradiquer cette bactérie, conformément aux instructions du médecin.
2- HERNIE HIATALE
La hernie hiatale est une pathologie dans laquelle une partie de l’estomac remonte vers le
thorax. Si cette affection est bénigne en elle-même, elle peut provoquer des complications
qu’il faut surveiller et éventuellement traiter, notamment via la chirurgie. Les hernies
hiatales peuvent subvenir à tout âge, mais leur prévalence augmente avec l’âge.
La hernie hiatale est une anomalie anatomique où une partie de l’estomac remonte dans le
thorax à travers l’orifice diaphragmatique, appelé orifice hiatal ou hiatus diaphragmatique.
Les hernies hiatales peuvent être temporaires ou permanentes. On distingue deux grands
types de hernies : la hernie par glissement, qui représente la grande majorité des hernies
hiatales et qui est définie par une ascension du cardia (zone entre l’œsophage et l’estomac,
le cardia), et les hernies par roulement (appelées également hernies paraœsophagiennes)
où la région du cardia reste en place, mais une partie de l’estomac (grosse tubérosité) se
déplace en roulant le long de l’œsophage.
A noter : Bien que souvent asymptomatiques, certains symptômes doivent vous alerter tels
que :
En ce qui concerne les hernies hiatales par roulement, le traitement chirurgical est
indispensable. Lors de l’intervention (qui se déroule par laparotomie ou cœlioscopie),
l’orifice distendu va être réparé et une valve anti-reflux (appelée fundoplicature) va être
réalisée afin de renforcer le sphincter œsophagien et empêcher tout reflux acide. Le
chirurgien va ensuite procéder à la réintégration de l’estomac à sa place. Le chirurgien peut
également réaliser une gastropexie qui consiste uniquement à fixer l’estomac à la paroi
abdominale. La chirurgie est un traitement efficace de la hernie hiatale, puisqu’on estime
à 90 % le taux de réussite avec disparition totale des symptômes chez les patients. Après la
chirurgie, le patient sera placé sous inhibiteurs de pompe à proton pour éviter toute
complication pendant quelque temps.
Parfois, les hernies hiatales peuvent provoquer des complications qu’il faut prendre en
charge rapidement. Certaines hernies hiatales, quand elles sont volumineuses, peuvent
provoquer des dysphagies (gêne ou difficulté à la déglutition), elles peuvent également
provoquer des symptômes digestifs comme des vomissements.
Les hernies hiatales volumineuses peuvent provoquer des inflammations de l’œsophage,
appelées œsophagites, voire des ulcères, et augmenter le risque de cancer. Parfois, les
grosses hernies hiatales peuvent provoquer des saignements, ce qui entraîne des anémies.
Enfin, les hernies par roulement peuvent provoquer des torsions de l’estomac qui doivent
être prises en charge rapidement, car il s’agit d’une complication grave.
Cet article médical a été relu et validé par un gastro-entérologue, le Dr Maeva Salimon au
sein de Santé Atlantique situé à Nantes, un établissement ELSAN, leader de l’hospitalisation
privée en France. Il a un but uniquement informatif et ne se substitue en aucun cas à l’avis de
votre médecin, seul habilité à poser un diagnostic.
Pour établir un diagnostic médical précis et correspondant à votre cas personnel ou en savoir
davantage et avoir plus d’informations sur votre pathologie, nous vous rappelons qu’il est
indispensable de prendre contact et de consulter un médecin.
Vous trouverez ci-dessous, les praticiens gastro-entérologues au sein des hôpitaux privés
ELSAN, qui vous reçoivent en RDV près de chez vous, dans l’un de nos établissements.
Article écrit le 10/05/2022, vérifié par le Dr Maeva Salimon, gastro-entérologue , à Santé
Atlantique situé à Nantes.
Lors des poussées inflammatoires, les MICI se caractérisent le plus souvent par des douleurs
abdominales, une diarrhée fréquente parfois sanglante ou encore une atteinte de la région
anale (fissure, abcès). Ils s’accompagnent souvent de fatigue, de perte d’appétit et de fièvre,
parfois de manifestations extra-intestinales : articulaires, cutanées, oculaires, hépatiques.
Chez environ 20 % des patients, les crises sont sévères. Leur intensité peut imposer
l’hospitalisation, l’arrêt de l’alimentation et un traitement par perfusion pendant quelques
jours.
L’évolution de la maladie et surtout la répétition des crises peut entraîner le rétrécissement
(sténose) d’un segment intestinal atteint puis éventuellement une occlusion ou encore un
abcès pouvant aboutir à une fistule, c’est-à-dire à l’ouverture d’un trajet anormal partant de
l’intestin malade vers un autre organe. Ces complications nécessitent parfois une
intervention chirurgicale.
Enfin, les MICI sont associées à un risque accru de cancer colorectal, notamment lorsque des
lésions sont présentes au niveau du côlon. Une étude danoise a montré que, par rapport à la
population générale, le risque était multiplié par 2 à 2.5 après 10 ans d’évolution de la
maladie.
Le diagnostic des MICI repose sur plusieurs critères cliniques, biologiques, endoscopique et
d’imagerie médicale. Aux symptômes, il faut ajouter un bilan biologique qui permet de
détecter un syndrome inflammatoire et des carences nutritionnelles éventuelles.
L’endoscopie digestive (iléo coloscopie) consiste à introduire une sonde équipée d’une
caméra dans le système digestif du patient par voie naturelle et permet d’observer la
présence de lésions et de pratiquer des prélèvements.
Un bilan radiologique complémentaire peut aider à estimer l’étendue des lésions (scanner,
IRM..). Aucun test à lui seul ne permet de diagnostiquer fermement la maladie, il se fait sur
un faisceau d’argument.
Il n’existe pas de traitement curatif des MICI, mais les médicaments actuels permettent
toutefois un contrôle durable de la maladie et une qualité de vie satisfaisante.
Comme toute maladie inflammatoire chronique, la prise en charge repose sur un traitement
de fond et un traitement de crise. Le premier est destiné à prévenir l’apparition des
poussées et prolonger les phases de rémission. Le second permet d’écourter la durée des
poussées inflammatoires et de limiter les symptômes.
Lors des poussées, les 5-aminosalicylés (5-ASA) sont les anti-inflammatoires prescrits
chez la majorité des patients en raison de leur bonne tolérance. Les corticoïdes arrivent
en deuxième intention en cas d’inefficacité des 5-ASA ou de poussées modérées à
sévères de la maladie. Ils sont plus efficaces mais présentent un certain nombre d’effets
secondaires.
En traitement de fond, les immunomodulateurs sont utilisés pour réguler l’immunité
des patients et réduire l’inflammation à long terme. Il existe plusieurs molécules :
azathioprine, mercaptopurine et méthotrexate. Les biothérapies (Anti-TNF) arrivées en
1990 ont amélioré la prise en charge. Elles bloquent spécifiquement le TNF-α, facteur
d’inflammation présent dans la maladie. Deux molécules sont indiquées à ce jour dans
la maladie de Crohn (infliximab, adalimumab) et une dans la rectocolite hémorragique
(infliximab). Ces traitements sont réservés aux formes sévères et résistantes aux autres
traitements.
Par ailleurs, la fréquence et l’importance des diarrhées peuvent entraîner une carence
nutritionnelle. Une supplémentation en fer, acide folique, zinc, magnesium, vitamines, etc.
peut être nécessaire par voie orale ou intraveineuse et chez l’enfant, le recours à la nutrition
enté râle, exclusive ou en complément, est parfois nécessaire.
Enfin, un traitement chirurgical est réservé aux malades résistants à un traitement bien
suivi ou encore suite à l’apparition de complications.
Au sein du groupe CMAD nous assurons l’ensemble de la prise en charge des MICI du
diagnostic au traitement. Les traitements par biothérapie (Anti-TNF) se font sur les sites des
cliniques La Croix du Sud et Pasteur dans un environnement dédié (unité de perfusion) avec
des médecins impliqués spécifiquement dans la mise en œuvre de cette thérapeutique et sa
surveillance.
4- CIRRHOSE
Qu'est-ce que la cirrhose?
La cirrhose est la cicatrisation du foie - le tissu cicatriciel dur remplace les tissus mous sains.
Elle est causée par un gonflement et une inflammation.
À mesure que la cirrhose s'aggrave, le foie aura des tissus moins sains. Si la cirrhose n'est pas
traitée, le foie échouera et ne pourra pas fonctionner correctement ou pas du tout.
La cirrhose est causée par des maladies hépatiques chroniques (à long terme) qui
endommagent les tissus hépatiques. Il peut s'écouler plusieurs années avant que les lésions
hépatiques entraînent une cirrhose.
Alcoolisme chronique
L'alcoolisme chronique est l'une des principales causes de cirrhose aux États-Unis. Boire trop
d'alcool peut faire gonfler le foie, ce qui avec le temps peut entraîner une cirrhose. La
quantité d'alcool qui cause la cirrhose est différente pour chaque personne.
Maladies génétiques
Certaines maladies génétiques peuvent entraîner une cirrhose. Ces maladies comprennent la
maladie de Wilson, l'hémochromatose, les maladies de stockage du glycogène, le déficit en
alpha-1 antitrypsine et l'hépatite auto-immune.
Il n'y a généralement aucun symptôme de cirrhose à son stade précoce. Au fil du temps, la
cirrhose peut entraîner des symptômes et des complications:
Symptômes
Perte d'appétit
Fatigue
Nausée
Perte de poids
Douleur abdominale
Vaisseaux sanguins en forme d'araignée
Démangeaisons sévères
Complications
La cirrhose est diagnostiquée par des symptômes, des tests sanguins, des antécédents
médicaux et un examen physique. Une biopsie du foie peut être nécessaire pour vérifier
dans quelle mesure le foie a été endommagé. Au cours d'une biopsie, un petit morceau de
tissu hépatique est prélevé et étudié en laboratoire, et une imagerie supplémentaire peut
être nécessaire.
Lorsque la cirrhose ne peut pas être traitée, la maladie est connue sous le nom de maladie
hépatique en phase terminale ou ESLD. ESLD comprend un sous-groupe de patients atteints
de cirrhose qui présentent des signes de décompensation généralement irréversibles avec
une prise en charge médicale autre que la transplantation. La décompensation comprend
l'encéphalopathie hépatique, l'hémorragie variqueuse, l'insuffisance rénale, l'ascite, les
problèmes pulmonaires. La maladie hépatique décompensée permet à ces patients atteints
d'ESLD d'être priorisés sur la transplantation liste
Il est possible de prévenir d'autres lésions hépatiques grâce à une gestion appropriée de la
cirrhose.
5- Lithiases Biliaires.
La lithiase biliaire, aussi appelée calcul biliaire, est un problème qui se caractérise par la
formation de cristaux, ou pierres, au niveau de la vésicule biliaire. La vésicule biliaire est un
organe qui sert à emmagasiner la bile produite par le foie, jusqu'à son utilisation au moment
de la digestion de certains aliments, principalement les corps gras. Cette bile est composée
entre autres de cholestérol, de sels biliaires, de pigments biliaires et de sels minéraux.
La forme et la taille des lithiases biliaires est très variable, allant du grain de sable à la balle
de ping-pong. Dans la majorité des cas, elles sont composées de cholestérol cristallisé. La
majorité des lithiases biliaires sont sans danger et n'occasionnent pas de symptômes.
Toutefois, dans certains cas, lorsque la lithiase bloque le conduit qui mène la bile vers le foie
ou l'intestin, elle peut occasionner de fortes douleurs abdominales. On parlera alors de
colique biliaire ou de colique hépatique et il faudra remédier à la situation.
Causes
Symptômes
vomissements et nausées;
douleurs intenses au niveau du côté droit;
diarrhée;
fièvre.
Diagnostic
Complications
Traitements
Lorsque la lithiase biliaire ne bloque pas le conduit, aucun traitement n'est nécessaire. Si un
conduit est bloqué, différents traitements peuvent être entrepris.
Il existe un médicament qui aide à dissoudre les lithiases : l'ursodiol. Toutefois, l'efficacité
n'est pas instantanée, elle peut prendre de 6 mois à 2 ans.
Le traitement chirurgical peut être envisagé si la fréquence des lithiases biliaires est
problématique. Il faut garder en mémoire que 70% des personnes ayant souffert d'une
lithiase biliaire risquent d'en souffrir à nouveau. Cette chirurgie consiste à faire l'ablation de
la vésicule biliaire par la technique de laparoscopie (petites incisions à l'abdomen). Cette
chirurgie n'entraîne pas de conséquences néfastes à long terme.
Prévention
Avoir de saines habitudes alimentaires et une bonne hygiène de vie permettront de réduire
le risque de souffrir de lithiases bilaires. En particulier, le maintien d'un poids normal et la
consommation de fibres.
6- OCCLUSION INTESTINALE
Cause mécanique
Par obstacle sur le grêle ou le côlon. Cet obstacle peut être à plusieurs endroits :
Intraluminal, espace intérieur circonscrit par les parois de l'organe (par exemple un iléus
biliaire) ;
Extraluminal, espace extérieur circonscrit par les parois de l'organe (par exemple une bride
postopératoire).
Cause fonctionnelle
Sans obstacle matérialisé. C'est ce qu'on appelle "iléus paralytique". Les contractions du
tube digestif qui permettent la progression des aliments et des matières fécales
après digestion s'arrêtent au contact d'un foyer infectieux (par exemple,
une appendicite ou une péritonite) ou inflammatoire (par exemple, une pancréatite aiguë).
Par obstruction
Par strangulation
Par torsion
C'est la torsion d'une partie ou de la totalité de l'intestin grêle sur son axe mésentérique,
réalisant une occlusion haute par strangulation. C'est une urgence chirurgicale nécessitant
un diagnostic précoce, une réanimation active et intense encadrant l'acte opératoire.
Par bride
Une "bride" péritonéale est une sorte d'adhérence entre une portion de l'anse intestinale
et le péritoine pariétal. Cette bride est la conséquence tardive d'une intervention
chirurgicale antérieure dans l'abdomen (appendicectomie ou hystérectomie par exemple).
Autour de cette bride, pour une raison ou une autre, il peut y avoir une torsion de l'anse
intestinale sur elle-même.
En amont de l'étranglement, l'intestin réagit par des contractions musculaires pour essayer
de forcer l'obstacle puis se dilate avec apparition de poches d'air et de liquide réalisant à
la radiographie des "niveaux liquides" généralisés. L'importance de cette eau et cet air dans
l'intestin réalise un "troisième secteur" hydro-électrolytique responsable
de déshydratation avec troubles hydro-électrolytiques, qui se traduit par un déséquilibre
entre l'eau contenu dans l'organisme et les électrolytiques : le sodium, le potassium, ou
encore le phosophore.
Les symptômes
Les symptômes d’une occlusion du grêle par obstruction
Vomissements ;
Déshydratation ;
Ballonnement ;
Vomissements ;
Ballonnement ;
Déshydratation ;
Ballonnement ;
Ballonnement important.
Vomissements ;
Ballonnement.
Les radiographies de l'abdomen sans préparation (ASP) peuvent montrer l'anse volvulée,
la présence simultanée d'eau et de gaz au niveau du grêle, un épanchement intra-
péritonéal. L'absence de gaz dans l'abdomen (pneumopéritoine) permet d'affirmer qu'il n'y
a pas de perforation d'organes creux (péritonite par perforation d'ulcère par exemple).
Diagnostic différentiel
Les affections médicales provoquant une occlusion par réflexe (iléus réflexe) doivent être
reconnues car elles ne nécessitent pas d'intervention chirurgicale :
Colique néphrétique ;
Infarctus du mésentère...
Les occlusions coliques (occlusions basses avec signes fonctionnels tardifs et arrêt des
matières et des gaz précoces) ;
L'intervention chirurgicale est une urgence. La voie d'abord est médiane sous-ombilicale.
Si l'anse est saine, détordre l'anse volvulée après avoir levé la bride ;
Si l'anse est nécrosée, l'enlever et joindre bout à bout les deux extrémités ; (anastomose
termino-terminale); la résection doit parfois être assez étendue ;
Si l'anse est douteuse, détordre l'intestin, appliquer du sérum chaud, infiltrer le mésentère
à la xylocaïne et attendre un peu. Si le doute persiste, l'anse est réséquée.
Perforation intestinale ;
Hémorragies digestives ;
Nécrose intestinale.