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• L'homme est le seul hôte et réservoir naturel. Les bacilles typhiques sont excrétés
dans les selles de porteurs asymptomatiques ou dans les selles ou les urines des
patients. L'infection est transmise par l'ingestion d'aliments ou d'eau contaminés
par des matières fécales. Une hygiène inadéquate après la défécation peut
disséminer S. Typhi aux réserves de nourriture ou d'eau de la population.
Transmission
• Chez près de 10 à 20% des patients, des lésions cutanées discrètes, s'effaçant à la
pression (taches rosées) apparaissent par poussées sur le thorax et l'abdomen
pendant la 2e semaine de la maladie et disparaissent en 2 à 5 jours.
• Une splénomégalie, une leucopénie, une anémie, des troubles fonctionnels
hépatiques, une protéinurie et une coagulopathie de consommation modérée sont
fréquentes. Une cholécystite aiguë et une hépatite aiguë peuvent survenir.
Symptomatologie
• À un stade tardif de la maladie, lorsque les lésions intestinales sont les plus
évidentes, une diarrhée profuse peut survenir et les selles peuvent contenir du sang
(occulte chez 20% des patients, macroscopique chez 10%). Chez environ 2% des
patients, des saignements sévères apparaissent pendant la 3e semaine, avec une
mortalité d'environ 25%. Un abdomen aigu et une leucocytose au cours de la 3e
semaine peuvent suggérer une perforation intestinale, qui implique généralement
l'iléon distal et se produit chez 1 à 2% des patients.
Symptomatologie
Cultures
• D'autres infections causant une présentation similaire à celle de la fièvre typhoïde
comprennent les infections dues à d'autres Salmonella, les
principales rickettsioses, la leptospirose, une tuberculose disséminée,
le paludisme, la brucellose, la tularémie, l'hépatite infectieuse, la psittacose,
l'infection à Yersinia enterocolitica ou un lymphome.
Diagnostic
• Ceftriaxone
• Parfois, une fluoroquinolone ou de l'azithromycine
• La résistance aux antibiotiques est fréquente et en augmentation, en particulier
dans les zones endémiques, les antibiogrammes doivent donc guider la sélection
des médicaments.
Traitement
• Les fluoroquinolones peuvent être utilisées chez l'enfant, mais des mesures de
précaution sont requises. Dans le cas de souches résistantes aux fluoroquinolones,
l'azithromycine 1 g par voie orale le j1, puis 500 mg 1 fois/jour pendant 6 jours
peut être essayée. Les taux de résistance aux thérapies alternatives (p. ex.,
amoxicilline, triméthoprime/sulfaméthoxazole [TMP/SMX]) sont élevés, de sorte
que l'utilisation de ces médicaments dépend de l'antibiogramme.
Traitement
• Des corticostéroïdes peuvent être ajoutés aux antibiotiques pour traiter une
toxicité importante. La corticothérapie est habituellement suivie de défervescence
et d'amélioration clinique. La prednisone, 20 à 40 mg par voie orale 1 fois/jour (ou
un équivalent) pendant les 3 premiers jours de traitement, est habituellement
suffisante. Des doses élevées de corticostéroïdes (de dexaméthasone 3 mg/kg IV
initialement, puis 1 mg/kg IV toutes les 6 heures pendant 48 heures au total) sont
utilisées en cas de syndrome confusionnel, de coma ou de choc.
Traitement
• Les cas doivent être déclarés aux services de santé et les patients interdits de
manipulations alimentaires tant qu'ils ne sont pas exempts de portage bactérien.
Des bacilles typhiques peuvent être isolés pendant 3 à 12 mois après la phase
aiguë de la maladie chez des patients qui ne deviennent pas des porteurs sains. Par
la suite, 3 coprocultures effectuées à 1 mois d'intervalle doivent être négatives
pour pouvoir exclure un état de portage.
Traitement
Porteurs
• Les porteurs exempts de pathologie biliaire doivent recevoir une antibiothérapie.
Le taux de guérison est d'environ 80% avec l'amoxicilline, le TMP/SMX ou la
ciprofloxacine administrés pendant 4 à 6 semaines.
• Chez certains porteurs présentant une pathologie de la vésicule biliaire, la
guérison a été obtenue par la prise de TMP (triméthoprime)/SMX
(sulfaméthoxazole) et de rifampicine. Dans d'autres cas, la cholécystectomie après
1 à 2 jours d'antibiothérapie pré-opératoire puis 2 à 3 jours d'antibiothérapie post-
opératoire est efficace. Cependant, la cholécystectomie ne garantit pas
l'élimination du portage, probablement en raison de foyers résiduels d'infection
situés ailleurs dans l'arbre hépatobiliaire.
Prévention
• L'eau de boisson doit être purifiée et les eaux usées doivent être éliminées de
façon appropriées.
• Les porteurs chroniques doivent éviter de manipuler les aliments et ne doivent pas
fournir de soins aux patients ou aux jeunes enfants jusqu'à ce qu'ils aient été
démontré exempts de microrganisme; des mesures d'isolement des patients
adaptées doivent être appliquées. Une attention particulière doit être portée au
risque entérique.
Prévention
• Les voyageurs en zones d'endémie doivent éviter d'ingérer des légumes crus et
d'autres aliments conservés ou servis à température ambiante, ainsi que de l'eau
non traitée (y compris les glaçons). À moins que l'eau soit notoirement potable,
elle doit être bouillie ou chlorée avant d'être consommée.
Prévention
Vaccination
• Un vaccin vivant atténué par voie orale contre la typhoïde est disponible (souche
Ty 21 a); il est utilisé dans les régions endémiques et est efficace à près de 70%. Il
peut également être envisagé pour les autres membres du foyer ou d'autres
contacts étroits des porteurs.
• Le vaccin Ty21a est administré par voie orale 1 jour/2 pour un total de 4 doses, et
doit être terminé ≥ 1 semaine avant le départ. Un rappel est nécessaire après 5 ans
pour les sujets qui demeurent à risque. Le vaccin doit être retardé de > 72 heures
après une prise d'antibiotiques et ne doit pas être utilisé avec l'antipaludéen
méfloquine.
Prévention
• Merck Manual
• Uptodate.com
• USMLE